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INSTITUT UNIVERSITAIRE MATHFINECO

Panthéon de l’innovation et de Diffusion du savoir


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THEME : LES ANNUITES


THEME : LA PARTICIPATION AUX BENEFICES EN
ASSURANCE VIE

Présenté par : Sous la direction de :


AKADJAME Joanna
HOUNSA Landeric
KPOCHEME Urielle Mr AGBAZA Arnol

Année Académique : 2022-2023

LA PARTICIPATION AUX BENEFICES EN ASSURANCE VIE


1
PLAN
INTRODUCTION

1- Principe de la participation au bénéfice


2- Participation aux bénéfices : comment elle se repartie ?
3- Participation aux bénéfices : Quel est le délai de
versements ?
4- Participation aux bénéfices : Comment est-elle
calculée ?
5- Contrat d’assurance-vie a participation aux bénéfices
différés
6- En Résumé
CONCLUSION

LA PARTICIPATION AUX BENEFICES EN ASSURANCE VIE


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INTRODUCTION

En toute logique, la décision d’investir dans un contrat d’assurance vie est


adoptée en vue de dégager des bénéfices en tenant compte du fait qu’ils ne sont
pas garantis.
Les assureurs ont l’obligation de faire profiter les souscripteurs des contrats
d’assurance vie des bénéfices engrangés par leurs épargnes investies sur le fonds
euro. Ce que l’on désigne par participation aux bénéfices (PAB) correspond
donc aux bénéfices générés par l'épargne des assurés qui leur sera reversée par
l'assureur.

LA PARTICIPATION AUX BENEFICES EN ASSURANCE VIE


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1- Principe de la participation aux bénéfices
Dans le cadre d’un contrat d’assurance vie en fonds euro, l’assureur investit
l’épargne des assurés qui génère des bénéfices techniques d’une part et des
bénéfices financiers, d’autre part. Dans la mesure où ces profits sont générés par
l’épargne des assurés, ils doivent leur être reversés.
Les bénéfices techniques correspondent au trop perçu des frais, à la marge
calculé par l’assureur en déduisant les frais réels des frais prélevés.
Les bénéfices financiers sont générés par les investissements réalisés par
l’assureur au titre du fonds euro. En effet, les primes versées par les assurées sur
le fonds euro de leur contrat sont investies par l’assureur sur différents supports
de placement (obligations, immobilier...) et génèrent des produits financiers.
L’assureur est obligé de reverser ces produits aux assurés. C’est ce qu’on
appelle la PAB ou PB.
Important : les participations aux bénéfices ne sont pas systématiquement
distribuées au cours de l’année ayant enregistré les plus-values. Leur restitution
aux épargnants peut donc être immédiate ou différée jusqu’à 8 ans selon le choix
de l’assureur.

Selon les réglementations rencontrées, le régime de la participation des assurés


aux bénéfices des sociétés d’assurances vie est soit « libre », régi par les
dispositions contractuelles entre l’assureur et l’assuré (régimes à inspiration
anglo-saxon), soit encadré par des dispositions réglementaires contenues dans la
législation des assurances (exemple de la France, de la zone CIMA).

2- Participation aux bénéfices : comment est-elle


répartie ?
Les conditions de distribution des bénéfices sont laissées à l’appréciation de
l’assureur chaque année.
La compagnie d’assurance a l’obligation de reverser :

• au moins 90 % des bénéfices techniques aux titulaires de contrats


d’assurance vie
• au moins 85 % des bénéfices financiers.

Après déduction de ces quotas, le solde restant est transféré sur un compte
librement géré par la compagnie d’assurance. Il s’agit, en quelque sorte, d’une

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réserve que l’assureur constitue en prévision d’une augmentation des points de
rendement dont les épargnants bénéficient, appelée participation aux bénéfices
différée ou participation aux bénéfices (PPB.

Les assureurs peuvent utiliser la participation aux bénéfices différée pour


proposer une rémunération plus attrayante, certaines années, sur les contrats
d’assurance vie. Attention, cette augmentation du taux de rémunération vient
diminuer la réserve constituée par l’assureur et ne peut donc pas être
systématique.

2.1- Participation aux bénéfices sur bases contractuelles

Dans les systèmes à inspiration anglo-saxons, toute liberté est laissée aux
sociétés d’assurance vie pour mettre en place leur politique de
participations aux bénéfices ou bonus. Dans ces législations, la tarification
des contrats d'assurance-vie repose en général sur un principe de liberté,
c'est-à-dire qu'il n'existe pas de note technique et qu'aucune table de
mortalité ni aucun taux d'actualisation ne sont imposés aux sociétés. Les
tarifs ne sont en général pas soumis à un visa préalable. Les contrats
d’assurances vie se subdivisent en deux grandes catégories, les contrats
sans participation aux bénéfices (non-profit policies) et ceux avec
participations aux bénéfices (with-profit policies). Le principe des
contrats sans participation est que le capital garanti à la souscription est
intangible quels que soient les résultats que réalise la société. En
contrepartie, le taux de rendement garanti est relativement élevé. Le taux
d'intérêt, utilisé pour calculer les primes en fonction du capital garanti, est
librement choisi par la société. En pratique, il correspond plus ou moins
aux taux de rendement des actifs obtenus par les compagnies, à peu près
aux taux de rendement du marché financier net d’impôt. Les contrats avec
participation aux bénéfices sont revalorisés en fonction des résultats
financiers réalisés par la société. Chaque année, le capital garanti au terme
du contrat est majoré d'un bonus. A la fin du contrat ou au décès de
l'assuré, le capital acquis est augmenté d'un « super-bonus » (terminal
bonus) suivant la libre décision de l'assureur et sans aucune garantie
donnée à l'avance aux assurés. La législation ne prescrit aucun seuil
minimum annuel de participation aux bénéfices. Il n’est pas imposé non
plus de clef de répartition de la participation aux bénéfices entre les
différents contrats. Il est de la responsabilité des actuaires des sociétés et,
à un degré moindre, des courtiers de veiller à ce que la répartition des 2
bénéfices entre les assurés soit équitable.

En plus, l’autorité de supervision se donne les moyens juridiques pour


intervenir, s'il juge que les « attentes raisonnables » (reasonable
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expectations) des assurés ne sont pas respectées. Bien que la participation
des assurés-vie aux bénéfices repose sur la seule initiative des compagnies
(stimulée, il est vrai, par la concurrence), elle est encadrée par la
réglementation, même si elle reste souple, sur le partage des bénéfices
entre assurés et la société. Toute liberté est laissée, en théorie, aux
sociétés pour adopter des règles de partage qu’elles souhaitent.
Cependant, l'usage veut qu’une importante partie, en général 90% au
moins, des bénéfices réalisés chaque année par le fonds des assurés soient
attribués aux assurés, la société ne pouvant en récupérer qu'au plus 10%.
Toutefois, une règle qui serait trop défavorable aux assurés compte tenu
des normes du marché (exemple : 50% - 50%) conduirait l’autorité de
supervision à intervenir auprès de la société pour qu'elle modifie sa
politique. Les « attentes raisonnables » (reasonable expectations) des
assurés doivent être protégées

2.2- Participation aux bénéfices réglementée

Dans les juridictions où la participation aux bénéfices est réglementée, les


paramètres de détermination des tarifs et des provisions des contrats d’assurance
vie sont fixés par la loi. Les contrats, notes techniques et tarifs doivent être
soumis aux visas des autorités de supervision. Les éléments retenus pour
l’élaboration des tarifs des contrats sont évalués sur des bases prudentes, à
travers la limitation du taux technique utilisé pour l’actualisation des garanties et
l’usage de tables de mortalités qui ont tendance à surestimer le risque. Ce qui
conduit à sous-évaluer les produits financiers futurs et surévaluer les charges
futures. Dans la mesure où l’assureur exécute sa prestation longtemps après que
les assurés aient réglé leurs cotisations, il est en général amené à réaliser des
bénéfices plus ou moins importants, aussi bien financiers que techniques,
auxquels il faudrait associer les assurés. Pour donner une sorte de contrepartie à
l’assuré des avantages que tire l’assureur de l’application des règles
prudentielles imposées par la réglementation et rendre plus intéressant
financièrement les produits d’assurance vie qui sont souvent des moyens
d’épargne, la loi impose aux assureurs d’associer les assurés aux bénéfices de la
gestion technique et financière qu’ils réalisent. C’est la participation aux
bénéfices. Elle consiste à ristourner : o une partie des revenus de placements :
les taux d’intérêts des placements dépassent généralement le taux d’intérêt
technique et l’assureur réalise des bénéfices financiers ; 3 o une partie des
cotisations de risque qui n’a pas été utilisée pour payer les sinistres. Les tables
utilisées prévoyant en général plus de décès ou de survie que la réalité,
l’assureur réalise un bénéfice de mortalité ; o une partie des chargements
théoriques pris en compte dans le calcul des cotisations qui n’a pas servi à la
couverture des dépenses effectives de l’assureur. C’est le bénéfice de gestion. La
loi impose aux assureurs non seulement la pratique de la participation aux
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bénéfices, mais fixe également un montant minimum déterminé globalement
pour l’ensemble des contrats concernés. Elle fixe en outre les règles de partage
des bénéfices entre les assurés et la société d’assurance. Cette redistribution des
bénéfices ne s’opère pas individuellement pour chaque contrat, mais
globalement pour l’ensemble des assurés. La répartition des bénéfices reste
discrétionnaire, selon la seule volonté de l’assureur si elle n’est pas précisément
stipulée par les contrats. Elle peut être immédiate, sous forme usuellement
d’augmentations des garanties, ou différée. Dans cette dernière option, le
montant de la participation aux bénéfices reporté est conservé en provision pour
être distribué dans un délai fixé par la réglementation

3- Participation aux bénéfices : quel est le délai de


versement ?
La décision est laissée à la discrétion de la compagnie d’assurance.
Dans le cas d’un versement immédiat, les bénéfices sont distribués aux titulaires
de contrats d’assurance vie au terme de chaque exercice.
Dans le cas d’un versement différé, les bénéfices sont gardés sur un compte de
réserve pour une période qui ne peut excéder 8 ans. C’est ce qu’on appelle
provision pour participation aux bénéfices (PPB). Le PPB sert généralement à
lisser les performances des investissements, notamment en prévision des
difficultés économiques de l’assureur et/ou des éventuelles pertes de
performance des contrats d’assurance vie.

4- Participation aux bénéfices : comment est-elle


calculée ?
Tous les assureurs utilisent la même formule pour déterminer la participation
aux bénéfices à distribuer aux épargnants :
PB = (montant des primes annuelles – frais de gestion – sommes des
indemnités versées) x % de PB

.
Dans les faits, la participation aux bénéfices immédiate équivaut à une moyenne
de 30 % à 50 % de la participation aux bénéfices générée chaque année.

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5- Contrat d’assurance vie à participation aux
bénéfices différés
Les contrats à participation aux bénéfices différés sont assez méconnus du
public bien que de plus en plus courants. Le différé peut être partiel ou total. La
participation est soumise toutefois à condition : les rachats ne doivent pas
dépasser une certaine quotité. Le versement intervient obligatoirement au terme
de 8 ans de détention.

Ces contrats bénéficient d’une fiscalité spécifique. L’assuré peut bénéficier de


rachats programmés sur son capital totalement exonéré. En effet, la fiscalité de
l’assurance-vie ne s’applique que sur les gains générés. Comme ils ne lui sont
versés qu’à partir de la 9e année, les rachats sur le capital ne sont pas soumis à
l’impôt.

Cela suppose que le contrat reste ouvert durant au moins 8 ans. En revanche, si
l’assuré décède avant la 9e année, les provisions seront perdues pour les
bénéficiaires. Elles seront distribuées aux autres assurés ayant investis sur le
même fonds à participation différé.

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6- En Résumé

Définition de Somme générée par l’épargne d’un


participation aux contrat d’assurance vie et gardée par
bénéfices les assureurs, qui est ensuite restituée
aux assurés

Formule de calcul de PB = (montant des primes annuelles –


participation aux frais de gestion – sommes des
bénéfices indemnités versées) x % de PB

Délai de versement de Immédiat ou différé (jusqu’à 8 ans


la participation aux maximum)
bénéfices

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CONCLUSION

En conclusion, la participation aux bénéfices en assurance vie est un


mécanisme par lequel les compagnies d'assurance répartissent une
partie des bénéfices réalisés sur les contrats d'assurance vie avec leurs
clients. Ce système permet aux assurés de bénéficier d'un rendement
plus élevé sur leur contrat, tout en offrant aux compagnies d'assurance
un moyen de fidéliser leur clientèle. Cependant, il est important de
noter que la participation aux bénéfices n'est pas garantie et peut varier
d'une année à l'autre en fonction des performances financières de
l'entreprise. Les assurés doivent donc être conscients des risques
associés à ce mécanisme et évaluer attentivement leur contrat avant de
souscrire.

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REFERENCES
https://assurance-vie.ooreka.fr/astuce/voir/703445/participation-aux-benefices-en-
assurance-vie
https://www.fanaf.com/file/upload/Note_la-PB_assurance-vie.pdf

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