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DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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SCIENCE ACTUARIELLE 2
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THEME:
SOKENOU David
1
PLAN
Introduction
Conclusion
2
Introduction
Les provisions sont des montants affectés à un compte du passif qui permettent de réagir à un risque
estimé ou des montants mis de côté en vue d’un risque incertain mais qu’il est possible toutefois de
mesurer approximativement pour faire face à des engagements futurs. Ces provisions peuvent être
divisées en deux catégories principales : les provisions mathématiques et les provisions techniques.
Elles correspondent à toutes les réserves constituées par les entreprises d’assurance pour respecter
leurs engagements.
3
I- Les provisions mathématiques
1) Définition
Les provisions mathématiques sont une mesure importante utilisée dans l’industrie de l’assurance
pour s’assurer que les compagnie d’assurance disposent des fonds nécessaires pour honorer leurs
engagements envers leurs clients. De plus, elles servent de base pour calculer les réserves
techniques (les réserves techniques sont des montants réservés pour couvrir les obligations futures
liées aux polices d’assurance en cours) des compagnies d’assurance. Les provisions mathématiques
sont également utilisées pour déterminer les primes d’assurance à facturer aux clients. S’ajoute à
cela l’évaluation de la performance financière d’une compagnie d’assurance, elles permettent
d’évaluer la capacité de la compagnie à honorer ses engagements financiers à long terme et à faire
face aux risques futurs.
La provision mathématique est une réserve financière permettant à l’assureur d’assumer ses
engagements contractuels à long terme vis-à-vis de ses clients.
A la souscription, il existe par construction un équilibre entre la valeur actuelle probable de
l’assureur VAP(A) et la valeur actuelle probable de l’assuré VAP(a) : VAP(A) = VAP(a).
Dès le payement de la première prime par l’assuré, un déséquilibre s’instaure ce qui fait que
l’engagement de l’assuré devient généralement inférieur à celui de l’assureur pour la durée
résiduelle du contrat.
Les engagements de l’assureur correspondent au montant qui va lui permettre, en tenant compte du
placement financier, de régler mensuellement ou trimestriellement toutes les échéances futures
d’une prestation périodique garantie en cas de réalisation d’un évènement et quant aux engagements
de l’assuré, ils représentent le règlement des cotisations les concernant.
4
Les provisions sont calculées selon des méthodes actuarielles, en faisant intervenir le calcul des
probabilités (tables de mortalité) et les mathématiques financières (taux technique). Elles sont
calculées tête par tête, pour chaque bénéficiaire de prestations et prennent en compte les
revalorisations contractuelles prévues pour ces prestations.
Les provisions mathématiques sont définis par le code des assurances comme étant la différence
entre les valeurs actuelles des engagements respectivement pris par l’assureur et par les assurés.
Ainsi on a :
PM(t) = VAP(A,t) – VAP (a,t)
A l’instant t = 1 on a :
Engagement assuré = 0
Engagement assureur : verser C dans (n-1) ans si l’assuré
est en vie à l’âge x+n ans.
V1 = C * n-1Px+1 * (1+i)-(n-1)
A l’instant t = 2 on a :
Engagement assuré = 0
Engagement assureur : verser C dans (n-1) ans si l’assuré
est en vie à l’âge x+n ans.
V2= C * n-2Px+2 * (1+i)-(n-2)
5
V2=0 si l’assuré est décédé ;
Donc comme conclusion, nous pouvons dire que : à n’importe quelle date t et pour un contrat de
durée égale à n on a :
Vt= C * n-tPx+t * (1+i)-(n-t)
Exemple :
Soient les données suivantes d’un contrat de capital différé sans contre- assurance:
- C = 50000 ;
- i =5% ;
- 50 : l’âge de l’assuré à la date du contrat ;
- 5 : durée des engagements ;
- Vt : provision mathématique à la date t, avec (0≤ t ≤5) ;
Prime unique.
Vt= C * n-tPx+t * (1+i)-(n-t)
La provision mathématique constituée la première année est égale à :
V1= C * 4P51 * (1+i)-4
[ ]
A − 1− x inv inv
1 l x, j l x, j +1
PMinval(x,anc) = 2∗ lx , anc * ∑ +
j=anc ( 1+i ) j − anc ( 1+i ) j +1 −anc
6
Avec :
- « x » : âge de l’assuré au moment de l’entrée en invalidité
- « anc » : ancienneté de l’arrêt de travail exprimée en années
- « A » : âge maximum de versement de la rente d’invalidité
- « i » : taux technique annuel
inv
« l x , j» : nombre d’individus d’âge x en invalidité depuis j années (loi de maintien en invalidité du
BCAC).
Lorsqu’un assuré est en incapacité, deux types de provisions sont à calculer : la provision de
maintien en incapacité et la provision de passage en invalidité. Les formules qui vont suivre font
intervenir les paramètres suivants :
- « x » : âge de l’assuré au moment de l’entrée en incapacité
- « anc » : ancienneté de l’arrêt de travail exprimée en mois
- « D » : durée maximale de l’incapacité exprimée en mois (soit 36 mois)
- « i » : taux technique annuel
- « l inv
x , j » : nombre d’individus d’âge x en incapacité depuis j mois (loi de maintien en incapacité
du Bureau Commun des Assurances Collectives BCAC)
- « l xpass
, j » : nombre d’individus d’âge x en incapacité depuis j mois (loi de passage d’incapacité
en invalidité du BCAC)
La provision de maintien en incapacité permet de couvrir l’assuré en arrêt de travail pour la durée
qu’il risque de passer en incapacité. Elle est calculée selon la formule suivante :
[ ]
c c
n− 1
lx , j l x , j+1
1
PMincap(x,anc) = 2∗ lx , anc * ∑ j −anc
+ j+1 − anc
j =anc 12 12
( 1+i ) ( 1+ i )
La provision de passage en invalidité (ou provision d’invalidité en attente) est constituée afin de
couvrir le risque que l’assuré en incapacité devienne invalide. Cette provision est calculée de la
façon suivante :
[ l xpass l xpass
]
n−1
1
PMpass(x,anc) = 2∗ lx , anc * ∑ ,j
j −anc
+ , j+1
j+1 − anc
j
* PMinval(x, 12 ,0)
j =anc 12 12
( 1+i ) ( 1+ i )
7
j
Où le terme PMinval(x, ,0) est calculé en effectuant une interpolation linéaire entre PM inval(partie
12
j+ 6 j+ 6
entière ⌊ x+ ⌋,0) et PMinval(partie entière ⌊ x+ ⌋ + 1,0)
12 12
La provision d’exonération des garanties décès est constituée afin de couvrir le risque de décès des
assurés en arrêt de travail (incapacité et invalidité).
Avec :
du BCAC)
- « q inv
x , j » : taux de mortalité d’un individu d’âge x en invalidité depuis j mois
Pour provisionner le maintien des garanties décès des assurés en incapacité, comme vu
précédemment, nous distinguons l’incapacité en cours et l’invalidité en attente. Cette provision est
calculée grâce à la formule suivante :
8
[ )] * ( 1+ i)
inc pass 1
(
D −1
lx , j lx , j j
PMexo incap(x,anc) = ∑ l inc
inc
∗ qx , j+
l inc
∗ PM exo inval x +
12
,0 j −anc +0.5
12
j =anc x , anc x , anc
Avec :
du BCAC)
- « q inc
x , j » : taux de mortalité d’un individu d’âge x en incapacité depuis j mois
Le calcul est fait sur la base des hypothèses retenues pour le provisionnement (taux, table,
chargements, etc.) : les ressources prévisionnelles sont égales aux dépenses prévisionnelles
(i.e. pas de bénéfice attendu dans le futur), à partir d’une formule de récurrence :
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Provision début de période + primes versées au cours de la période + produits
financiers (sur la base du taux technique) = prestations probables (sur la base de la
table de mortalité utilisée pour le provisionnement) + frais probables (égaux aux
chargements escomptés dans le calcul des provisions) + provision probable de fin de
période (sur la base de la table de mortalité utilisée dans le provisionnement).
4) Exercice et solution
Énoncé :
Un arrêté du 28 mars 1996 fixe les nouvelles règles de provisionnement des garanties d’incapacité
et d’invalidité (JO du 30 avril 1996). Les lois de maintien sont rappelés ci-après.
Assuré B
Naissance 21/07/1942
Date de l’arrêt de travail 03/02/1997
Dernière prestation payée 7 403 € pour la période du 29/06/98 au 27/08/98
Solution :
10
* Provisions Mathématiques d’Incapacité pour une personne entrée en incapacité à l'âge x et pour
une prestation mensuelle d’incapacité en service de 1 € (soit 12 € /an)
[ ]
n− 1 c c
lx , j l x , j+1
1
PMincap(x,anc) = 2∗ lx , anc * ∑ j −anc
+ j+1 − anc
j =anc 12 12
( 1+i ) ( 1+ i )
* Provisions Mathématiques Invalidité pour une personne entrée en invalidité à l'âge x et pour une
prestation annuelle d’invalidité en service de 1 €
[ l inv l inv
]
A − 1− x
1
PMinval(x,anc) = 2∗ lx , anc * ∑ x, j
+ x, j +1
[ l xpass l xpass
]
n−1
1
PMpass(x,anc) = 2∗ lx , anc * ∑ ,j
j −anc
+
, j+1
j+1 − anc
j
* PMinval(x, 12 ,0)
j =anc 12 12
( 1+i ) ( 1+ i )
11
Calcul de la provision au 31.12.1998 pour l’assuré B
Naissance 21/07/1942
Date de l’arrêt de travail 03/02/1997
Dernière prestation payée 7 403 €
Période indemnisée du 29.06.98 au 27.08.98 soit 60 jours
Age à la date d’entrée en incapacité 1997 – 1942 = 55 ans
Ancienneté au 31.12.98 depuis entrée en incapacité = 10 + 12 mois = 22 mois
Annualisation de la prestation 7 403* 365 / 60 = 45 035 €
Coefficient de provisions incapacité = 9.25
Coefficient de provisions passage = 1.63
Provision Incapacité = 45 035 x (9.25/12 + 1.63) = 108 122 €
1) Définition
Les provisions techniques sont des montants mis de coté pour couvrir les pertes futures et les coûts
liés à l’administration des polices d’assurance en vigueur. Elles sont principalement utilisées en
assurance non-vie, comme l’assurance automobile ou l’assurance habitation. Le montant des
provisions techniques doit à tout instant être suffisant pour permettre à l'entreprise d'honorer, dans la
mesure de ce qui est raisonnablement prévisible, les engagements résultant des contrats d'assurance.
Les provisions techniques sont une mesure importante pour garantir la solvabilité financière de
compagnies d’assurance et pour évaluer leur performance financière.
Les provisions techniques en assurances non-vie sont principalement des provisions pour sinistres
à payer (PSAP), des provisions pour primes non acquises (PPNA), des provisions pour risques en
cours (PPRE) et des provisions pour égalisation (PPE).
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La PSAP constitue la part la plus importante ; elle représente en moyenne 85 % des provisions
des compagnies d’assurance non-vie. En terme de solvabilité, l’entreprise devrait constituer le
plus possible de provisions, mais en terme de performance et de rentabilité vis-à-vis des
actionnaires, elle souhaite constituer le moins possible. La difficulté consiste à prédire le plus
justement les prestations futures. Une bonne estimation de celle-ci est donc un enjeu majeur pour
l’entreprise. On distingue 3 volets de la provision pour sinistres à payer :
- Les sinistres qui sont déclarés, mais dont le règlement n’a pas été effectué en date
d’inventaire en raison du retard dans les règlements, dans l’estimation du préjudice etc.
L’inconnue est alors estimée par la méthode dossier à dossier ;
- Les sinistres survenus mais non encore déclarés qui doivent faire l’objet une évaluation
de provision pour tardifs (en anglais IBNR : incurred but not reported). Les méthodes
d’estimation employées sont basées sur des outils statistiques. Ce volet est
particulièrement important pour des branches qualifiées de développement long, c’est le
cas de la branche responsabilité civile générale qui est le portefeuille appliqué ;
- Les frais de gestion des sinistres futurs estimés qui sont généralement un pourcentage de
la somme des 2 éléments ci-dessus.
Pour déterminer les provisions techniques, plusieurs méthodes ont été développées(Méthodes
Déterministes et Méthodes Stochastiques) et se reposent principalement sur l’usage du triangle de
développement ou triangle de liquidation qui se présente comme suit :
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Ce triangle peut contenir aussi bien la charge totale incrémentale des sinistres Y i,j que des montants
cumulés des sinistres C i,j . Dans ces techniques de triangulation, les données sont regroupées par
année de survenance et par délai de développement. Ci-dessous, l’ensemble des notations :
- i : l’indice de l’année de survenance ;
- j : l’indice de l’année de développement ;
- n : nombre total des années de développement ;
- Y i,j : montant de la charge totale des sinistres survenus l’année 𝑖 et payés l’année 𝑖 + 𝑗;
- C i,j : charge totale cumulée des sinistres survenus l’année 𝑖 après 𝑗 années de
n
- R : montant de la provision totale que l’entreprise doit constituer R = ∑ Ri .
i=1
Le tableau de liquidation peut également être exprimé en terme de règlement cumulé. Dans ce
cas, en notant C i,j les règlements cumulés pour l’année de survenance i et l’année de
En fonction des méthodes d’estimation des PSAP utilisées, les données de calcul seront soit des
règlements cumulés, soit des règlements non cumulés, soit des sinistres sur primes (S/P).
L’hypothèse sous-jacente d’une telle représentation est que tous les sinistres sont déclarés et
qu’ils ne donnent plus lieu à aucun règlement au bout de n années après l’année de survenance,
c’est-à-dire qu’un règlement ne peut avoir plus de n années de développement. Cette hypothèse
est compréhensible dans le sens où au bout de n années de développement, les sinistres ont eu le
temps de se révéler, et même s’il existe encore des sinistres non réglés ou non déclarés, le
montant reste négligeable et sera ignoré dans un premier temps.
La méthode du coût moyen consiste à déterminer le coût moyen par année de survenance d’un
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côté et le nombre de sinistre à venir de l’autre, le règlement futur est alors le produit des deux
termes.
Le coût moyen d’un sinistre est défini comme étant le rapport entre une charge finale estimée de
sinistres et un nombre de sinistres. L’idée est d’évaluer le coût moyen des sinistres par exercice de
survenance. On considère donc la charge finale estimée (règlements plus provisions dossier par
dossier Pi,j) relative aux sinistres déclarés, par exercice de survenance, et on la note Fi :
Fi = Ci,n-i+1 + Pi,n-i+1
Fi
πi = Mi, n −i 1
Par la méthode Chain-Ladder classique (décrite ci-dessous), appliquée aux nombres de sinistres
déclarés, on obtient une estimation du nombre total, Ti, de sinistres survenus (connus plus inconnus)
par année de survenance. Une évaluation de la PSAP par exercice de survenance, est donc donnée
par :
Ri = πi * Ti – Ci,n-i+1
La PSAP est alors obtenue en sommant les PSAP relatives à chaque exercice de survenance
considérée :
n
R = ∑ Ri
i
Le coût moyen utilisé ici est le coût moyen des sinistres déclarés. La méthode du coût moyen ne fait
pas de différence entre les coûts moyens des différents types de sinistres (fermés, tardifs, tous
confondus, etc…). Empiriquement, on constate que le coût moyen des sinistres tardifs est plus élevé
que le coût moyen tous sinistres confondus. La méthode du coût moyen présentée ici est
relativement simple à mettre en place et fournit un ordre de grandeur cohérent des réserves à
constituer. L’assureur dispose alors d’un premier élément de comparaison pour valider ou infirmer
sa méthode de provisionnement pour les sinistres tardifs. Cependant les résultats fournis par cette
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méthode varient beaucoup en fonction du coût moyen utilisé. Il est donc important d’avoir une
bonne connaissance du coût des différentes classes de sinistres, afin d’utiliser le coût moyen le plus
approprié.
La méthode Chain-Ladder, appelée aussi cadence de règlement, est une méthode relativement
ancienne puisqu’on trouve la trace de ses premières apparitions dans des livres de droit des
assurances des années 1930, et elle représente la méthode la plus utilisée par les actuaires en raison
de sa simplicité de calcul et d’interprétations. Cette méthode consiste à estimer, à partir des
observations faites sur le passé, la valeur finale des montants des paiements cumulés relatifs à une
certaine année de survenance. Elle se base sur des triangles cumulés et repose sur l’utilisation des
facteurs de développement, appelés aussi « Link-ratios », permettant de passer d’une année de
développement à une autre(j à j+1). Elle est proposée par le CEIOPS pour déterminer le “Best
Estimate” des provisions à constituer par les entreprises d’assurances.
Ce modèle repose essentiellement sur deux hypothèses :
H1 : les années de survenances sont indépendantes ;
Ci ; j+1
ratios sont indépendants de l’année d’origine i.
Ci , j
Les coefficients λ j sont estimés à l’aide des Ci, j et Ci,j+1 pour j = 1, ..., n-1 et i=1, ..., n-k :
n− j
∑ Ci , j+1
^
λ j=
i=1
n− j
∑ Ci , j
i=1
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A partir des coefficients de passage estimés, il est alors possible de calculer les montants des
provisions, en calculant le montant des sinistres futurs :
→Test empirique
L’hypothèse sous-jacente du modèle peut être testée empiriquement : si on considère le triangle de
Ci ; j+1
développement formé des facteurs fi, j = Ci , j (pour i+j ≤n), les éléments de la jème colonne
La méthode Chain Ladder est probablement la méthode la plus populaire parmi les méthodes
d’estimation des PSAP. Les principales raisons de son succès sont sa simplicité et sa facilité de mise
en œuvre. Cependant la méthode est déterministe et ne permet pas de connaître la variance des
estimations. Sachant que l’estimation des réserves qu’elle fournit pour les années de survenance
récentes sont fortement sensibles aux variations des données observées, la mesure du risque d’erreur
est d’autant plus important. C’est ce que nous essaierons de palier en étudiant des modèles
stochastiques.
La méthode de Mack est la première méthode faisant intervenir la notion d'incertitude dans la
méthode déterministe Chain-Ladder. En effet, elle permet de mesurer l'incertitude associée à la
prédiction du montant des provisions que doit faire l'assureur.
Le modèle de Mack s'appuie sur trois hypothèses sur les montants 𝐶𝑖,𝑗 :
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H1 : L’indépendance des années d’origine : 𝐶𝑖,0 , … , 𝐶𝑖,𝑛 𝑒𝑡 𝐶𝑘,0 , … , 𝐶𝑘,𝑛 pour 𝑖 ≠ 𝑘
Ces hypothèses (Chain-Ladder) ne concernent que les moments d'ordre 1. Elles font aussi partie des
hypothèses proposées dans le modèle de Mack qui portent sur des moments d'ordre supérieur.
H3 : Il existe des paramètres de variance 𝜎20 , 𝜎21 , … , 𝜎2j > 0 tels que ∀ 𝑖 ∈ {1, … , 𝑛} et ∀ 𝑗 ∈ {1,
… , 𝐽}, nous avons :
Sous ces hypothèses, un estimateur sans biais de 𝝈𝒋 noté 𝑺𝒋 est donnée par la formule suivante :
∑ Ci , j∗ ( CiCi, j+1
,j )
n− j
1
∀ 1 ≤ j ≤ n-2, S =
2
j * − λ f )2
n − j −1 i=1
Cette provision est « destinée à couvrir les charges de gestion futures des contrats non couvertes par
ailleurs ». Elle est calculée par groupes homogènes de contrats (il n’y a pas de compensation
possible entre les contrats). Les contrats dont les chargements de gestion sont insuffisants doivent
faire l’objet d’une PGG. Elle correspond à la différence entre les valeurs actuelles probables des
ressources et des charges de gestion (elle est nulle lorsque cette différence est positive).
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Cette provision est « destinée à compenser la baisse de rendement de l’actif ». Elle doit être calculée
lorsque 80 % du rendement financier d’une compagnie est inférieur au taux technique moyen
garanti sur les contrats (somme du montant total des intérêts techniques et du minimum
contractuellement garanti de participation aux bénéfices). Elle est égale à la différence entre les
provisions mathématiques recalculées sur la base d’un taux technique égal à 80 % du rendement
financier et les provisions techniques comptables.
La provision pour frais d’acquisition reportés est « destinée à couvrir les charges résultant du
report des frais d’acquisition » (inscrits à l’actif du bilan en fonction de la durée de vie résiduelle
des contrats).
La provision pour égalisation est « destinée à faire face aux fluctuations de sinistralité afférentes
aux opérations d’assurance de groupe contre le risque décès ».
Les provisions mathématiques et les provisions techniques sont deux concepts différents en
actuariat.
Les provisions mathématiques représentent la valeur actuelle des obligations futures de la
compagnie d’assurance envers les assurés. Elles sont généralement calculées en utilisant des
méthodes de projection financière et sont principalement utilisées pour garantir la solvabilité de la
compagnie d’assurance à long terme.
Les provisions techniques, en revanche, sont principalement utilisées pour couvrir les risques
associés aux contrats d’assurance. Elles représentent une estimation de la valeur future des sinistres
à payer et sont généralement calculées à partir de modèles de prévision de sinistralité qui prennent
en compte les caractéristiques spécifiques des portefeuilles de contrats d’assurance de la compagnie.
En termes de méthodes de calcul, les provisions mathématiques sont principalement calculées à
partir des primes acquises et des sinistres payés, tandis que les provisions techniques sont
principalement calculées à partir de l’historique de sinistralité, des risques potentiels de sinistres,
des prestations exposées ou des sinistres en cours de règlement. Les modèles utilisés pour calculer
les provisions techniques sont donc plus axés sur l’estimation des risques, tandis que les modèles
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utilisés pour calculer les provisions mathématiques sont plus axés sur la projection financière à long
terme. En somme, bien que les provisions mathématiques et les provisions techniques soient toutes
deux importantes pour la gestion des risques dans l’industrie de l’assurance, elles ont des objectifs
et des méthodes de calcul différents.
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Conclusion
En définitive, les provisions mathématiques et les provisions techniques sont deux concepts
distincts utilisés dans l’industrie de l’assurance pour couvrir les engagements financiers et les coûts
associés à la gestion des polices d’assurance.
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IV- Références bibliographiques
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