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L’Ile des esclaves, Marivaux, scène 7

Commentaire : entrainement à l’exercice


Plusieurs élèves interrogés n’avaient pas compris la scène parce que le contexte de cette
toute petite pièce n’était pas connu. C’est très inquiétant sur la capacité de
concentration dans la lecture de beaucoup d’entre vous. En première, les textes au
programme sont nombreux et autrement plus exigents.
Attention ! Certains confondent problématique (projet d’étude présent dans l’introduction) et
un axe (il y en a 2 ou 3 annoncés en fin d’introduction). Ici, vous n’ avez qu’ un axe à
développer dont je vous ai donné l’idée directrice : Cléanthis tient des propos satiriques .
Vous avez à le développer en organisant vos remarques dans 2 ou 3 sous-parties. Vous ne
devez pas sauter de ligne (puisque vous ne changez pas d’axe)
Un autre axe du commentaire porterait sur Euphrosine, mais pas celui-ci donc restez
dans le sujet énoncé dans l’idée directrice. Euphrosine ne sera jamais le sujet s’une phrase,
encore moins d’une sous-partie (puisque une autre partie de votre développement lui serait
consacrée). On peut, en revanche montrer que Cléanthis tient compte de ce que Euphrosine
lui dit mais de façon rapide. Le deuxième axe pourrait porter sur ce qui fait que cette scène est
très théâtrale ou sur ce qui fait d’Euphrosine un personnage émouvant ou en quoi cette scène
est représentative du siècle des lumières.
Veuillez trouver ici une correction du travail fait normalement chez vous en 2H20. TOUT CE
QUI EST ENTRE PARENTHESES DOIT ÊTRE REDIGE PAR VOUS AVEC SOIN, en
supprimant les parenthèses avec des citations commentées.

Cléanthis tient des propos satiriques.


En effet, elle propose une imitation fine de sa maîtresse et en met en relief les défauts.
(Etudier la parodie de son autorité, de son narcissisme, de la pression qu’elle exerce, de
l’humiliation dont elle a l’habitude. Usage d’impératifs, de la reprise parodique de « eh »,
présence forte du « je » comme chez sa maîtresse,
De plus, Cléanthis use d’une ironie mordante. (Quand elle parle d’Euphrosine, elle
campe une femme coquette, futile, libertine dont le seul objectif est de plaire. Elle use de
questions rhétoriques, de l’adverbe d’intensité « tant, associé au pluriel « ceux »,
d’antiphrases avec « effarouchée ». Elle veut humilier sa maîtresse en lui imposant pour
galant un esclave et la livre à une véritable torture avec l’usage du futur de certitude pour
manifester sa décision implacable.)
Enfin, Cléanthis donne à sa critique une portée générale. (Elle vise à opposer
clairement la simplicité, la franchise, le naturel et la bonté mis en relief par des énumérations,
des restrictions valorisantes aux manières, à l’artifice des bourgeois évoquée par des
énumérations dégradantes)

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