J’ai probablement dû oublier certaines choses, et me tromper sur d’autres, donc n’hésitez pas à

faire des retouches, juste mettez les en rouge pour que l’on fasse la différence.
Bon Courage !

Les Caractères: Remarque 7 livre 5: Acis

Situation de l’extrait: Cette remarque se situe dans le livre 5: De la société et de la

conversation, dans lequel l’auteur l’auteur propose son analyse des comportements en
société (notamment à la Cour). Il dessine en creux les comportements à avoir, par
exemple en critiquant les comportements à ne pas avoir. Dans cet extrait il dresse le
portrait satirique de Acis, un précieux.

Problématiques:

 Comment LB dresse-t-il un portrait satirique des précieux ?

 En quoi ce portrait est une illustration de la doctrine classique (plaire et

instruire)? (si vous prenez celle-là, n’oubliez pas d’expliquer la doctrine classique dans
l’intro)

Mouvements:

1-De “Que dites-vous” à “et de parler comme tout le monde ?”: LB fait la critique du
langage d’Acis

2-De “Une chose vous manque” à la fin: critiqu

e général des précieux par le moraliste.

Mouvement 1:

Texte débute directement dans l’action (in media res) par une série de questions rapide: “Que
dites-vous? Comment? Je n’y suis pas; vous plairait-il de recommencer”, qui crée un effet de
suspense, on s’attend à quelque chose de complexe/intéressant.

Fin du suspense avec “ devine enfin”, “enfin” soulignant l’impatience du narrateur.

Un faux dialogue s’installe , où les phrases d’Acis sont présentés au discours indirect :“me dire
qu’il fait froid”. Le lecteur est déçu de la banalité de la “réponse” d’Acis, il comprend que le
caractère critiqué est celui du précieux.

LB emploie un ton didactique: “que ne disiez-vous”. Il se place, en tant que maître, au-dessus de
Acis, comme le montre le passage à l’impératif: “dites: “il pleut, il neige”, “dites: “je vous trouve
bon visage”
(note: effet comique, la personne qui voulait montrer son esprit par la langue est passée sous
silence)
Réponse d’Acis, toujours transmise par LB”Mais, répondez-vous, tout cela est bien uni et bien
clair; et d’ailleur, qui ne pourrait pas en dire autant”
Snobisme d’Acis mit en valeur, il a besoin d’être différent et considère le fait d’être “clair”,
comme un désavantage (vs idéalde l’honnête homme).
La question rhétorique d’Acis, “et d’ailleurs qui ne pourrait pas en dire autant ?” (sous-entendu,
tout le monde”, montre bien qu’Acis, en vrai courtisan cherche à apparaître comme différent,
supérieur. (ex pamphile).

Réponse ironique de LB: “Qu’importe Acis ? Est-ce un si grand mal d’être entendus quand on
parle, et de parler comme tout le monde”. L’ironie est soulignée par l’hyperbole “un si grand mal”

Mouvement 2:
Nouvel effet d’attente, avec la répétition de “une chose vous manque”, et l’hyperbole “je vais
vous jeter dans l’étonnement”

Élargissement de la critique à tous les précieux/courtisans: “vous et vos semblables”

Le caractère critique est souligné par “les diseurs de phébus”, qui fait référence à double sens:
aux oracles, très obscures, d’Apollon, et à un style d’écriture très alambiqué.

La phrase “c’est l’esprit” met fin à l’attente. L’utilisation du présent de vérité générale appuie le
caractère incontestable de l’affirmation du moraliste.

Caractère logique du propos de LB: connecteurs logique “Ce n’est pas tout”

Parallélisme de construction: “”une chose vous manque” et “une chose en trop”. “L’opinion d’en
avoir plus que les autres” souligne la prétention de Acis. Toujours dans cette logique
argumentatie de LB: “voilà la source”, le présentatif “voilà” donne un ton solenel, comme une
sentence.

Énumération des des défauts de Acis “pompeux galimatias, de vos phrases embrouillées, et de
vos grands mots qui ne signifient rien. Critique direct du moraliste envers les précieux.

La dernière phrase du texte met Acis en situation: “vous abordez cet homme, ou vous entrez dans
cette chambre”, ici, LB contextualise la scène.
C’est une hypotypose, soit le fait de mettre en scène de façon précise pour asseoir ses
affirmations, en les ancrant dans le réel.

De plus, Le moraliste se met lui-même en scène: “je” est sujet: “je vous tire par votre habits et
vous dis à l’oreille”. LB n’a pas confiance en Acis, et le guide lui-même.

Procure ses conseils sous forme de morale.

Conclusion sur le manque d’esprit de Acis: “Ne songez point à avoir de l’esprit, n’en ayez point,
c’est votre rôle” LB se place au-dessus de lui, utilisation de l’impératif.

Chute: “ayez, si vous pouvez, un langage simple, alors peut-être croira-t-on que vous en avez”

“si vous pouvez” souligne ironiquement l’impossibilité d’Acis à effectuer des actions normales.
Dernière condamnation du moraliste, il affirme que le langage simple permet de passer pour un
homme d’esprit, à l’inverse des phrases complexes des précieux.

Conclusion: Le portrait d’Acis prend la forme d’une leçon, tout d’abord, où LB prend le rôle d’un
professeur pour Acis, il tente de l’aider à s’exprimer. Dans une seconde partie, le moraliste s’érige
en juge, il fait le procès de précieux.
Le texte, sous une apparence vivante, qui l’ancre dans le réel, et le ton satirique sur lequel LB
Le vouvoiement, le “Comment,”, et le conditionnel nous indiquent que c’est une conversation de
salon, entre personnes éduquées.