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E-ISSN : 2665-7511
https://revues.imist.ma/?journal=AME
Résumé :
L’objectif de cette étude est d’analyser le rôle du capital social sur les effets de la dynamique
entrepreneuriale sur la croissance économique de 26 pays en développement sur la période 2007-
2020 à partir de deux modèles d’estimation de données de panel dynamique.
Abstract:
Entrepreneurship has great potential in the economy. The entrepreneurial dynamic creates
opportunities from the innovations and networks of social relationships that entrepreneurs
develop. These networks make up social capital. Thus, it becomes essential to understand to what
extent social capital affects the entrepreneurial dynamic so that it becomes a true engine of
economic growth.
The objective of this study is to analyze the role of social capital on the effects of entrepreneurial
dynamics on economic growth in 26 developing countries over the 2007-2020 period using two
dynamic panel data estimation models.
The results of the first model indicate that entrepreneurial dynamics have a significant effect,
both directly positive on growth (0.29 points) and indirectly through trade openness, financial
development, and corruption control. In the second model, social capital, through its
components, directly affects the entrepreneurial dynamic and contributes significantly to
strengthening its impact on long-term economic growth. In this process, entrepreneurial
dynamics and development differentials between countries are justified by the level of availability
of earning opportunities and the density of social capital.
Key words: Entrepreneurial dynamics, economic growth, social capital, developing countries,
dynamic panel data.
Le contexte économique d’aujourd’hui est marqué par une économie fondée sur les
connaissances stimulées par les technologies et l’évolution rapide des marchés. Ainsi, les
interrelations entre le savoir, l’innovation et le développement économique repositionnent le
débat et la recherche sur la théorie de l’entrepreneur. L’entrepreneuriat implique la création de
nouvelles organisations (Gartner, 1988) et de nouvelles activités économiques (Davidsson et al.,
2006 ; Schumpeter, 1942) et le progrès pour le gain. Il constitue un mécanisme qui permet de
stimuler des flux de connaissances. C’est dans ce sens que les théoriciens de la diffusion des
connaissances (Grossman et Helpman, 1991 ; Romer, 1990) considèrent l’entrepreneuriat comme
un instrument clé de l’innovation et de la croissance économique. Plusieurs travaux scientifiques
approuvent l’existence d’un lien positif et significatif entre la dynamique entrepreneuriale et la
croissance économique (Acs et al., 2018 ; Bosma et al., 2018 ; Lepojevic et al., 2016).
Par ailleurs, dans les économies développées, le capital social joue un rôle très intense dans la
dynamique entrepreneuriale car l’entrepreneuriat d’opportunité contribue potentiellement au
développement économique (Cullen et al., 2014). Cependant, dans les économies pauvres,
L’objectif de cet article est d’examiner l’influence du capital social sur la dynamique
entrepreneuriale, étant donné cette dernière se positionne comme une condition nécessaire au
développement économique. Pour ce faire, nous empruntons au préalable un raisonnement
hypothético-déductive qui s’appuie sur des propositions hypothétiques pour en déduire des
conséquences logiques. Empiriquement, cela se traduit par l’utilisation d’une méthodologie
quantitative de données de panel dynamique afin d’analyser les relations entre la dynamique
entrepreneuriale, la croissance économique et le capital sociale d’un panel de 26 pays en
développement et sur la période 2007-2020. Toutefois, la théorie de l’entrepreneur
s’accommode plus aux exigences de la théorie du progrès technique dans la mesure où elle
explique la croissance économique par l’intensité de l’activité entrepreneuriale sur le marché.
La suite de l’article est organisée en trois sections. La section 01 présente la revue de la littérature
sur les liens entre le capital social, la dynamique entrepreneuriale et la croissance économique et
les hypothèses de recherches. Puis, la section 02 décrit les données et présente la démarche
méthodologique et la spécification des modèles d’estimation. Ensuite, la section 03 présente les
résultats empiriques suivis de discussions. A la fin de l’article, nous concluons par un résumé des
enseignements tirés et les implications de politique économique qui siéent.
Toutefois, il est important de rappeler que la théorie de l’entrepreneur est initialement construite
pour expliquer le progrès technique. Alors que, la fonction de production 𝑌 = 𝑓(𝐾, 𝐿) (où 𝐾 est
le facteur capital et 𝐿 le facteur travail) est taillée sur mesure pour évaluer le PIB et non le progrès
technique qui est plus qualitatif que quantitatif (Facchini, 2016, 2007). Donc, comment
comprendre que les travaux récents soient davantage orientés vers l’analyse de la contribution
de l’entrepreneur à la croissance économique. La raison est que les « économistes de la
Selon Dejardins (2000), plus d’entrepreneurs implique plus de croissance économique, qui à son
tour crée de nouvelles opportunités de profit pour les entrepreneurs. En effet, ces opportunités
de profit vont permettre de financer la création de nouvelles entreprises. Autrement dit, la seule
prise en compte de l’impact de la décision même sur les rémunérations attendues permet de
lever tout équivoque sur l’endogénéité des phénomènes de croissance économique et de
dynamique entrepreneuriale. Par conséquent, en stimulant la croissance, l’activité
entrepreneuriale affecte l’économie dans son ensemble.
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Une économie de transition est un passage d’un système économique anciennement planifié et étatique vers un
système capitaliste d’économie de marché.