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Promotion

2014-2017

Rapport professionnel
Projet pluridisciplinaire - Bassin de l’Huisne
Pré-localisation de zones humides, inventaire des zones à
forts enjeux et préconisations de gestion
Equipe 5

Gabriel BLANCHET Professeurs référents :


Michel DURAND M. BONNEFOND Remise du rapport le
Alexis GAUTTIER Mme FOURNIER 1er décembre 2015
Clémence LEBOUCHER Mme DUROY
Ilyas MOURCHID Mme SIMONETTO
Projet pluridisciplinaire 2015

Remerciements

Tout d'abord, nous tenons à remercier toute l’équipe pédagogique pour leur
disponibilité et leurs conseils tout au long de cette étude. En effet, durant les trois mois de
projets nous avons eu des séances de travaux dirigés ainsi qu’un point à mi-parcours qui
auront été très utiles pour son bon déroulement.

Nos remerciements vont aussi en direction de Monsieur Michel DARAGON, chargé


d’étude des zones humides pour la société Elément Cinq à REVEL, en Haute-Garonne, pour
la qualité de ses conseils dans l’établissement de la méthodologie de détection des zones
humides.

De plus, nous exprimons notre reconnaissance aux collectivités locales qui nous ont
communiqué les informations pertinentes dont elles disposaient, notamment les documents
d'urbanisme tel que le PLU.

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Acronymes
BRGM : Bureau de Recherche Géologique et Minière

DREAL: Directions Régionales de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement

IBK : Indice Beven-Kirkby

IGN : Institut National de l'Information Géographique et Forestière

INPN : Inventaire National du Patrimoine Naturel

LandSAT : Land-Use Satellite / Land Remote-Sensing Satellite

LEMA : Loi sur l'Eau et les Milieux Aquatiques (30 décembre 2006)

LGV : Ligne à Grande Vitesse

MNT : Modèle Numérique de Terrain

ONZH : Observatoire National sur les Zones Humides

PIR : Proche Infra Rouge

PLU : Plan Local d'Urbanisme

RGE : Référentiel à Grande Échelle

ROI: Region of Interest (Région d'intérêt)

RPG : Registre Parcellaire Graphique

SAGE : Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux

SCOT : Schéma de Cohérence Territoriale

SDAGE : Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux

SIG : Système d'Information Géographique

SNCF : Société Nationale des Chemins de fer Français

TER : Transport Express Régional

TGV : Train à Grande Vitesse

TIFF : Tagged Image File Format (format de fichier d'image numérique)

TNI : Traitement Numérique des Images

ZH : Zones Humides

ZHIEP : Zone Humide d'Intérêt Environnemental Particulier

ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique

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Sommaire

Partie 1 : Préparation terrain .................................................................................................................. 6


I- Présentation du site .................................................................................................................... 6
II- Problématiques liées aux zones humides ................................................................................... 8
III- Eléments règlementaires et guides pratiques......................................................................... 9
A) Définition générale d’une zone humide .................................................................................. 9
B) Définition par les lois, arrêtés et circulaires ............................................................................ 9
C) Documents d’urbanisme applicables à la zone d’étude........................................................ 12
D) Méthodologie pour l’identification des zones humides........................................................ 14
II) Données techniques : prélocalisation des zones humides ........................................................... 16
A) Traitement de l’indice IBK et des zones tampons ................................................................. 16
B) Traitement LandSAT .............................................................................................................. 19
C) Photo-interprétation ............................................................................................................. 24
D) Traitement BD Ortho ............................................................................................................. 25
Conclusion ..................................................................................................................................... 36
Partie 2 : Travaux de terrains ................................................................................................................ 37
I) Préparation ................................................................................................................................ 37
II) Taches terrain ............................................................................................................................ 37
Partie 3 : Hiérarchisation des zones humides ....................................................................................... 40
I) Application de la confirmation terrain sous SIG........................................................................ 40
II) Hiérarchisation des zones humides........................................................................................... 41
A) Intérêts .................................................................................................................................. 41
B) Classement des ZHIEP ........................................................................................................... 42
C) ZHIEP 1 : forêts au bord de l’Huisne ...................................................................................... 43
D) ZHIEP 2 : prairie alluviale en bord de l’Huisne ...................................................................... 45
E) ZHIEP 3 : prairie alluviale en bord de l’Huisne ...................................................................... 46
F) ZHIEP 4 : Ripisylve.................................................................................................................. 49
G) ZHIEP 5 : Carrière en eaux ..................................................................................................... 49
Conclusion ............................................................................................................................................. 52
Source .................................................................................................................................................... 53
Glossaire ................................................................................................................................................ 54
Table des tableaux................................................................................................................................. 57
Table des figures.................................................................................................................................... 58

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Projet pluridisciplinaire 2015

Introduction

Ce projet pluridisciplinaire s'inscrit dans le cadre de la formation de l'École Supérieure


des Géomètres et Topographes. C'est pourquoi, nous sommes amenés, durant la deuxième
année, à effectuer un projet qui met en relation plusieurs disciplines incontournables de notre
cursus. Ce projet nous permet de comprendre l’utilisation de plusieurs disciplines qui peuvent
s'additionner afin de répondre aux problématiques d’un seul et même projet.

Pendant un peu plus de trois mois, nous avons mis en pratique les connaissances
acquises pendant la première année et durant le début de la deuxième année. De plus, nous
avons pu en acquérir de nouvelles par le biais de ce projet. Les domaines qui entrent en jeu
dans ce projet sont nombreux tels que du SIG (Système d'Informations Géographiques), du
TNI (Traitement Numérique des Images), de la Télédétection, du droit, de l’analyse paysagère
ou encore les enjeux de gestion.

La problématique du projet est la suivante : « Pré- localisation de zones humides,


inventaire des zones à forts enjeux et préconisations de gestion.»

Notre équipe est composée de 5 membres : Gabriel BLANCHET, Michel DURAND,


Alexis GAUTTIER, Clémence LEBOUCHER, Ilyas MOURCHID.
Nous avons été chargés d'étudier la zone numéro 5, décrite dans la partie 1.

Dans un premier temps, nous allons voir les méthodes d’identification et de pré-
localisation des zones humides.
Dans un deuxième temps, nous allons réaliser une confirmation sur le terrain
permettant de confirmer ou d'infirmer, spécifier et compléter les premiers résultats obtenus.
Enfin, dans un troisième temps, nous définirons les enjeux locaux relatifs à ces sites et
hiérarchiserons les zones humides prioritaires.

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Partie 1 : Préparation terrain


I- Présentation du site

Notre étude se limite à une zone définie préalablement par les enseignants. C’est une
zone d’environ 50 km² sous la forme d'un rectangle de 5 km par 10 km. Ce secteur est localisé
dans la région Pays-de-la-Loire, plus précisément dans la Sarthe à 25 kilomètres au nord-est
du Mans.

Figure 1 : situation géographique de la zone 5, sources : carte-France.info, fnaim.fr et


intercarto.com

Cet espace est à


cheval sur les communes
de Connerré, Lombron,
La Chapelle-Saint-Rémy
et Thorigné-Sur-Dué. La
densité de population sur
cette zone est de l’ordre
de 90 habitants/km²
(selon le recensement de
2012).

Figure 2 : zone d’étude


n°5, sources :
diaporama présentation
des projets et carte IGN

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Dans notre cas, ceci implique que notre secteur d'étude se trouve sur trois
communautés de communes différentes :

Figure 3 : communautés de communes de la zone étudiée


La vallée de l’Huisne traverse le milieu de notre zone. Notre secteur comporte aussi le
cours d’eau du Dué qui se jette au niveau de Connerré. Le bassin versant de l'Huisne est
contenu dans le bassin versant de la Maine qui se jette dans la Loire au niveau d'Angers.

C’est un milieu rural et agricole. L’élevage y est important et on peut noter aussi la
présence de forêts.

Figure 4 : Bloc diagramme vallée de l’Huisne


Ce site est marqué aussi par la présence d’éléments linéaires : l’autoroute A11
(l'Océane), la départementale D323 ainsi que la ligne TGV (Train à Grande Vitesse)
Atlantique et le TER (Train Express Régional) Pays-de-la-Loire.

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II- Problématiques liées aux zones humides

Depuis septembre 1994, un rapport gouvernemental du préfet Paul Bernard, qui


mettait en évidence la disparition de la moitié des zones humides en France, la préservation
des zones humides est devenue indispensable. Ce document, d'environ 400 pages, est issu du
comité interministériel de l'évaluation des politiques publiques.

D’après ce document, la définition des zones humides est la suivante les zones
humides sont des : « Espaces de transition entre la terre et l'eau, véritables infrastructures
naturelles, les zones humides sont parmi les écosystèmes les plus productifs du monde et sont
des éléments déterminants de la gestion de l'eau. »
Il nous informe aussi que deux tiers d'entre elles ont déjà disparu en un siècle. Ce
rapport évalue les répercussions des politiques publiques sur ces zones et les logiques
d'actions qui guident les partenaires publics et privés. Enfin ce rapport propose une stratégie
nouvelle ainsi qu'un programme interministériel offensif de recherche, de suivi et d'action.

Quels sont les intérêts de préserver les zones humides ?

Tout d’abord, elles ont une fonction hydrologique. Elles constituent des infrastructures
naturelles permettant le maintien et l’amélioration de la qualité de l’eau, la prévention des
inondations, l’adaptation aux changements climatiques mais aussi l’atténuation de ses effets.
Ce sont aussi de véritables réservoirs de biodiversité. Enfin, dans ces zones, on retrouve de
diverses activités humaines telles que la chasse, l’agriculture, la pisciculture ainsi que des
activités récréatives. Cela apporte une plus value paysagère contribuant à l’attractivité du
territoire.

Ensuite, elles ont une fonction épuratrice. Ceux sont d’importants réservoirs de
biodiversité et elles permettent une filtration des polluants. Elles contribuent également au
renouvellement des nappes phréatiques et sont des réservoirs naturels de carbone contribuant
à limiter l’impact des activités humaines émettrices de gaz à effets de serre. Par ailleurs, elles
réduisent l’érosion, en particulier sur le littoral et protègent des crues comme des sécheresses
par leurs capacités à accumuler l’eau et à la restituer en période sèche.

De plus, elles ont une fonction écologique. Ces zones constituent une ressource en
eau, un système de prévention des risques naturels et de lutte contre le changement climatique
ainsi que des services de production de ressources biologiques comme la production agricole
(herbages, pâturages, élevages, rizières, cressonnières, exploitation forestière, roseaux…),
piscicole (pêches…). 25% de la production alimentaire mondiale dépend de ces zones.

Enfin, elles ont de nombreuses valeurs pour l’Homme : touristiques, culturelles,


éducatives, scientifiques et patrimoniales (patrimoine naturel, paysager et culturel, support
d’activités touristiques ou récréatives).

Depuis le début de 20ème siècle, plus de 67% des zones humides ont disparu, due
notamment à trois facteurs :
 l’intensification des pratiques agricoles ;
 des aménagements hydrauliques inadaptés ;
 les pressions de l’urbanisation et des infrastructures de transport.

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Ainsi une prise de conscience collective des intérêts socio-économiques est nécessaire.
Les zones humides sont parmi les milieux naturels les plus dégradés et les plus menacés par
l’Homme.
La préservation des zones humides passe par la sensibilisation du public à
l’importance écologique de ces milieux.

Selon des études réalisées par l’institut français de l’environnement 152 zones
humides majeures sous surveillance de l’observatoire national des zones humides (ONZH), la
régression de ces milieux auraient eu tendance à ralentir au cours de la décennie 1990-2000.

Après le constat alarmant de 1994 et les nombreux intérêts de préservation de ces


milieux, les initiatives et les textes de loi se sont multipliés pour valoriser ces milieux
difficiles à définir. Comment les identifier ? Quels outils existent pour les caractériser et les
inventorier ? Quelles sont les zones humides prioritaires? Comment les protéger, les entretenir
ou les restaurer? Quels dispositifs peuvent être mis en place ?

Dans ce cadre, nous allons étudier les démarches amenant à la détermination des zones
humides, aux dispositifs en vigueur et aux objectifs de la préservation de ces zones.

III- Eléments règlementaires et guides pratiques


A) Définition générale d’une zone humide

La convention de Ramsar est un traité international, adopté en 1971 et entré en vigueur


en 1986 en France, sur la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides. Celle-ci
a donné une première définition des zones humides. Ce sont «des étendues de marais, de
fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où
l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau
marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres».

La prochaine conférence Ramsar aura lieu du 1er au 9 Juin 2016 et portera sur les
zones humides pour notre avenir.

B) Définition par les lois, arrêtés et circulaires

1) Par les lois

Des textes ont depuis tout temps règlementé le droit sur l’eau. Pour notre période
moderne, ces textes remontent aux codes napoléoniens ayant comme principal objectif de
déterminer le régime juridique de la propriété de l’eau. La qualité de l’eau est rapidement
devenue un enjeu majeur de santé publique face aux risques d’épidémies.
Aujourd’hui, les fondements de la politique sur l’eau en France sont issus
principalement de trois lois : les lois sur l’eau du 16 décembre 1964 et du 3 janvier 1992 et la
loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA) du 30 décembre 2006.

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a) Loi sur l’eau du 16 décembre 1964

Cette loi organise la gestion de manière décentralisée de l’eau par bassin versant. Elle
a, de plus, créé les agences de l’eau et les comités de bassin.

b) Loi sur l’eau du 3 janvier 1992

Cette loi a pour but de placer l’eau en tant que "patrimoine commun de la Nation."
Elle renforce les objectifs impératifs de protection de la qualité et de la quantité des ressources
en eau. C’est cette loi qui a mis en place les SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et
de Gestion des Eaux) et les SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux). Ces
nouveaux outils ont pour but de permettre une meilleure gestion des eaux par bassin.

c) LEMA du 30 décembre 2006

La Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) a rénové le cadre global définit
par les deux lois sur l’eau cités ci-dessus.
« Les nouvelles orientations qu’apporte la LEMA sont les suivantes :
 se donner les outils en vue d’atteindre en 2015 l’objectif de « bon état » des eaux fixé
par la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) ;
 d’améliorer le service public de l’eau et de l’assainissement : accès à l’eau pour tous
avec une gestion plus transparente ;
 de moderniser l’organisation de la pêche en eau douce.

Enfin, la LEMA tente de prendre en compte l’adaptation au changement climatique


dans la gestion des ressources en eau. » (Source eaufrance.fr)

d) Code de l’environnement

La définition des zones humides selon la règlementation française est plus restrictive
que la convention de Ramsar. Au sens du code de l’environnement, les zones humides sont
des « terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou
saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée
par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année». (Art. L.211-1 du code de
l’environnement).

Les personnes habilitées à la définition des zones humides et les modalités de


délimitation celles-ci sont définies aux articles L.214-7-1 et R.211-108 du code de
l’environnement.

L’article L.214-7-1 définit les pouvoirs du préfet en terme de délimitation des zones
humides : « Lorsqu'il l'estime nécessaire pour l'application des articles L. 214-1 et L. 214-7, le
préfet peut procéder à la délimitation de tout ou partie des zones humides définies à l'article L.
211-1 en concertation avec les collectivités territoriales et leurs groupements.
Un décret en Conseil d'État fixe les conditions d'application du présent article. » (Art.
L.214-1)

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L’article R.211-108 définit quant à lui :


« I.-Les critères à retenir pour la définition des zones humides […] sont relatifs à la
morphologie des sols liée à la présence prolongée d'eau d'origine naturelle et à la présence
éventuelle de plantes hygrophiles. Celles-ci sont définies à partir de listes établies par région
biogéographique.
En l'absence de végétation hygrophile, la morphologie des sols suffit à définir une
zone humide.
II.-La délimitation des zones humides est effectuée à l'aide des cotes de crue ou de
niveau phréatique, ou des fréquences et amplitudes des marées, pertinentes au regard des
critères relatifs à la morphologie des sols et à la végétation définis au I.
III.-Un arrêté des ministres chargés de l'environnement et de l'agriculture précise […]
établit notamment les listes des types de sols et des plantes mentionnés au I.
IV.-Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux cours d'eau, plans
d'eau et canaux, ainsi qu'aux infrastructures créées en vue du traitement des eaux usées ou des
eaux pluviales. » (Art. R.211-108).
Cet article définit ainsi les critères amenant à la méthodologie de délimitation des
zones humides (cf III-D) 2) Méthodologie d’identification).

2) Par les arrêtés

L’arrêté du 24 Juin 2008 précise la méthodologie et les critères de délimitation des


zones humides en application des articles cités ci-dessus.
Cet arrêté donne les deux critères permettant la détermination de zones humides :
 la présence d’au moins 50% d’espèces hygrophiles sur la zone ;
 le sol présentant un seul type de pédologie.

Un seul de ces critères est suffisant pour définir cette zone comme zone humide. Cet
arrêté dresse une liste exhaustive des types de sols et espèces indicateurs de zones humides.

Il est aussi modifié par l’arrêté du 1er octobre 2009 qui modifie les articles 1 à 3 de
l’arrêté du 24 juin 2008 et qui précise la nouvelle dénomination scientifique de certains types
de sols.

3) Par la circulaire

La circulaire du 18 Janvier 2010 précise la délimitation des zones humides en


application des articles L.214-7-1 et R.211-108 du code de l’environnement.
La détermination du type de sol se fait par carottage, ce qui n’a pas été réalisé dans le
cadre de notre projet.
La délimitation des zones humides s’effectue par arrêté préfectoral en vertu de l’article
R.114-3 du Code Rural.

De plus, cette circulaire définit 4 types de zones humides :

 les zones humides d’intérêt environnemental particulier ;


 les zones stratégiques pour la gestion de l’eau ;
 les zones humides pouvant être exonérées de taxe sur le foncier non bâti, dans ce cas
la zone humide est défini au niveau de la parcelle ;
 les zones humides relevant des sites Natura 2000.

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C) Documents d’urbanisme applicables à la zone d’étude

1) SDAGE Loire-Bretagne

Le SDAGE Loire-Bretagne 2010-2015 fixe les objectifs qualitatifs et quantitatifs pour


un bon état de l’eau à l’horizon 2015. Il indique ces moyens sous la forme d’orientations et de
dispositions :
 les orientations donnent la direction dans laquelle il faut agir ;
 les dispositions précisent pour chaque orientation les actions à mener et fixent le cas
échéant des objectifs quantifiables.

Le programme de mesures associé au SDAGE identifie les actions clefs à mener par
sous-bassin sous la forme de 15 objectifs.

Figure 5 : Objectif d’était écologique 2010-2015, SDAGE Loire-Bretagne


Actuellement, un nouveau SDAGE est en élaboration pour les années 2016 à 2021. Il a
été soumis à enquête publique et s’oriente sur les questions de la qualité des eaux, la
préservation et la restauration des milieux aquatiques, la distribution équitable et la régulation
des usages de l’eau ainsi que les organes de gouvernance de cet enjeu en accord avec les
autres politiques publiques.

2) SAGE de l’Huisne

La zone est soumise au SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) de


l’Huisne. Celui-ci a pour objectif principal d’ « atteindre le bon état écologique des eaux en
2015 ».

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Il a aussi des objectifs spécifiques :


 « améliorer la qualité, sécuriser et optimiser quantitativement la ressource en eau » ;
 « restaurer et préserver les écosystèmes aquatiques et améliorer les fonctionnalités
hydrologiques » ;
 « assurer le développement équilibré, cohérent et durable des usages et des activités,
et protéger les populations contre le risque d’inondation » ;
 « appliquer le SAGE par l’organisation et le pilotage de sa mise en œuvre ».

En somme, le SAGE a un objectif de valorisation des ressources en eau de son


territoire.

Figure 6 : Situation géographique du bassin versant de l’Huisne, SAGE de l’Huisne

3) Documents d’urbanismes ne s’appliquant pas pour notre zone d’étude

Pour notre zone d’étude, le territoire ne relève pas d’un SCOT (Schéma de Cohérence
Territoriale) et n’est pas situé en zone Natura 2000.

4) PLU

Les communes de la zone d’étude (Connerré, Lombron, La Chapelle-Saint-Rémy et


Thorigné-Sur-Dué) sont soumises aux dispositions de leurs PLU (Plans Locaux d’Urbanisme)

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respectifs. Nous nous sommes procurés les PLU de chacune des communes soit sur les sites
internet des communes soit en contactant directement les mairies concernées.
Ces PLU doivent être compatibles avec le SAGE de l’Huisne.

D) Méthodologie pour l’identification des zones humides

Nous nous sommes servis de différents guides pour permettre l’identification des
zones humides.

1) Manuel et guides d’identification des zones humides

a) Manuel d’identification des zones humides Adour-Garonne

Le manuel d’identification des zones humides Adour-Garonne est un manuel


permettant l’étude des grands bassins hydrographiques du Sud-Ouest de la France. Ce manuel
n’est donc pas applicable sur notre zone d’étude car ce territoire à une topographie et une
végétation différente. Néanmoins, il est intéressant d’étudier cet ouvrage car il pose une
méthodologie d’identification efficace des zones humides comme l’étude de la répartition des
espèces végétales ou encore une méthode d’identification des habitats sur le terrain. D’après
M. Michel DARARON, la méthodologie citée dans ce guide est même utilisé jusqu’à Tours
(zone non incluse dans le guide).

b) La boîte à outils « Zone Humide »

Ce guide provient du forum des Marais Atlantiques et permet une caractérisation des
zones humides. Ce guide s’articule en six points : introduire une zone humide, communiquer,
connaître, agir, fixer des objectifs et des dispositifs d’actions. On peut relever que ce guide
précise les fonctions des zones humides avec le processus hydrologique. Il définit aussi les
services et les bienfaits que rendent les zones humides à la société. Enfin, ce guide précise les
niveaux de menaces qui pèsent sur ces zones avec les risques d’évolutions négatives.

2) Méthodologie d’identification

A la vue de ces différents guides et aux informations fournies par M. Michel


DARAGON, chargé d’étude de zones humides, nous avons pu déterminer les méthodes
permettant la délimitation des zones humides.

Il existe trois critères : pédologique, hydrologique et botanique. Un seul de ces critères


est suffisant pour le classement de la zone en zone humide.

La détermination de la zone par le critère pédologique s’effectue par carottage de la


zone à intervalles réguliers. Si la zone présente certaines caractéristiques, définies dans les
arrêtés notamment la présence de fer (oxydé et sous forme réduite à une certaine profondeur),
la zone est classée en zone humide. Dans notre cas, nous n’avons pas effectué de carottage.
Ce critère ne sera pas donc retenu.

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Le critère hydrologique découle directement de l’étude du sol par carottage. Ce critère


ne sera lui non plus pas utilisé.

Le critère botanique s’appuie sur la présence de végétation hygrophile qui couvre au


minimum 50% de la zone.
La végétation hygrophile est une espèce qui aime l’humidité édaphique ou
atmosphérique, qualifié d’une végétation ou une plante qui se développe en milieu humide
mais non aquatique, a ne pas confondre avec une plante hydrophile (milieu aquatique ou très
humide).
Pour ce faire, l’analyse se base sur les courbes de niveaux. Si pour une courbe de
niveaux donnée, la végétation hygrophile présente représente au moins 50%, nous nous
plaçons sur une nouvelle courbe de niveaux jusqu’à descendre au dessous de 50%. A partir de
là, ces placettes de plus de 50% espèces hygrophiles permettent de délimiter la zone humide.

D’autre part, les zones humides peuvent être délimitées par la bordure de cours d’eau
(ripisylve, prairie alluviale…).

Figure 7 : Schéma de détermination d’une zone humide en fonction de ces critères,


source boîte à outils « Zones Humides » Eau Seine Normandie (SDAGE)

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II) Données techniques : prélocalisation des zones humides

L'objectif principal de la prélocalisation est de mettre en évidence les secteurs dont la


probabilité de trouver une zone humide est forte. On pourra les appeler « zones à dominante
humide », « zones probablement humides », « zones humides potentielles » ou encore « zones
humides probables ». La volonté de cartographier ces zones humides, dans un périmètre
donné, a pour but de disposer d'une connaissance globale de celles présentes pour en réaliser
un suivi. Cette prélocalisation est un préalable indispensable avant d'aller sur le terrain afin de
cartographier les zones humides effectives. Il existe de nombreuses prélocalisations déjà
réalisées sur le territoire notamment celle issue de la DREAL (Direction Régionale de
l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement).

Il faut savoir qu'il existe six méthodes de prélocalisation des zones humides. De plus,
chacune d'entre elles apporte des informations sur la localisation des zones humides. Afin
d'améliorer la crédibilité de la cartographie des zones humides, il convient de combiner le
plus de méthodes possibles :
 recueil des données existantes (ex : DREAL, Natura 2000) ;
 analyse cartographique (ex : cartes pédologiques pour l'indice d'hydromorphie des
sols, cartes géologiques pour les couches géologiques, carte de Cassini pour les
anciennes occupations du sol ou encore les zones anciennement humides) ;
 photo-interprétation de la végétation (analyse sur photographies aériennes pour
identifier des groupements de végétaux selon la teinte et la texture) ;
 modélisation des toits de nappe (ex : indices sur la hauteur des nappes avec le
BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) et le site
inondationsnappes.fr) ;
 modèle Numérique de Terrain (MNT) (différences d'altitudes et de pentes) : l'indice
de Beven-Kirkby (IBK) permet de localiser les zones favorables à l'accumulation
d'eau sur un bassin versant ;
 télédétection (traitement LandSAT, TNI …)

Nous allons effectuer notre propre prélocalisation des zones humides à l'aide de
différentes données en utilisant différentes méthodes. Il faut savoir que pour réaliser une telle
opération, il faut une bonne maîtrise des Systèmes d'Information Géographiques (SIG) ainsi
que des connaissances sur les zones humides assez poussées sont nécessaires. Nous allons
utiliser des SIG dans la limite de nos compétences acquises à l'école.
Il nous faut alors prélocaliser les ZH avant de faire quoique ce soit.

Nous détaillerons alors dans cette partie du rapport, l’analyse réalisées à partir de
plusieurs données pour l’identification des zones humides : MNT (Modèle Numérique de
Terrains), données du RGE (Référentiel à Grande Echelle), LandSAT, BDOrtho, Scan 25 et
les Orthophotographies.

A) Traitement de l’indice IBK et des zones tampons

1) Calcul de l’indice topographique IBK

Afin de compléter les données techniques pour la pré-localisation des zones humides,
nous avons exploité les données altitudinales. Cette étape est principalement du traitement de

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SIG (sous le logiciel QGis) à partir d'un modèle numérique de terrain (MNT) issue de la base
de données BD-Alti IGN 25 m.

L'analyse a pour objectif de discriminer des zones potentielles d'accumulation d'eau. A


partir du MNT, nous allons déterminer l'IBK (Indice de Beven-Kirkby). Cet indice de Beven-
Kirkby, du nom de son inventeur, est un modèle de calcul sur une surface numérique. C'est
aussi un indice topographique d'estimation des sols potentiellement saturés en eau (sols
hydromorphes). Cet indice nous donne l'information sur la capacité d'un point à accumuler de
l'eau en fonction de la quantité d'eau qui s'y déverse et qui s'en échappe. Lorsque cet indice est
élevé cela signifie que la présence de zones humides est très probable.

La valeur de l'IBK est donnée par la relation suivante :


I = ln ( a / tan b )
avec a : surface drainée en ce point / tan b : pente en ce point

Deux hypothèses :
1 – les zones humides sont situées préférentiellement sur les sols hydromorphes
2 – les ruptures de pente et la surface drainée à l’amont indiquent la présence de sols
hydromorphes
Définition : sol hydromorphe est un sol qui montre des marques physiques d’une
saturation régulière en eau.
L'indice topographique de Beven-Kirkby (IBK) permet de mettre en évidence des
zones où la probabilité d'avoir une zone humide est importante. Ce produit de la pente et de la
surface drainée permet de déterminer là où l'eau a le plus de chances de rester plus ou moins
temporairement.

À partir du Modèle Numérique de


Terrain (MNT) de la zone étudiée au
format .TIFF (raster), nous avons extrait
les pentes (outil « Terrain Analysis –
Morphometry » de QGis) que nous avons
exprimé en pourcentages.

De la même manière, nous avons


calculé les surfaces amont-drainée (outil
« Terrain Analysis – Hydrology » puis
« Catchment Area ») au format .TIFF.
Ces deux images ont servi par la
suite à calculer l’indice topographique
d’humidité, puis l’indice IBK. Cette
dernière donnée est au format .TIFF
(raster). Pour être exploitée, il a été
nécessaire d’effectuer une vectorisation
avec un seuillage.

Figure 8 : Schéma récapitulatif du


calcul de l’indice IBK

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Il était préconisé d’effectuer deux seuillages pour laisser apparaître trois classes de
probabilité IBK (faible, moyenne, forte). Néanmoins, au vu de nos résultats (de nombreuses
zones humides probables), il semblait plus judicieux de ne faire qu’un seul seuillage (et ainsi
de ne montrer que deux probabilités : faible et forte). En effet, étant donné que les valeurs des
probabilités IBK obtenues se distinguaient étaient très proches et ne se distinguaient qu’en
seulement deux catégories, il nous avons privilégié un seul seuil : 13,34.

2) Zones tampons

A partir, des éléments hydrographiques de la BD Carthage, c'est-à-dire les cours et


plans d’eaux, nous avons créé des zones tampons. Pour cela, nous avons créé des zones
tampons de 250 m autour des cours d’eau et de 150 m autour des plans d’eau.
Nous avons par la suite fusionné les deux zones tampons.

3) Croisement IBK-zones tampons

Le croisement des zones tampons et de l’indice topographique permet d’obtenir la


probabilité de présence de zones humides, réunis dans le tableau suivant :

Tableau 1 : Indices de probabilités affectés aux combinaisons issues de la fusion de la


couche zone tampon autour du réseau hydrographique et la couche IBK, source
sageclain.fr

Croisement IBK/Zone Tampon :


Zone Tampon
IBK Enveloppe théorique de présence de
Eau
ZH probable
absence probabilité quasi nulle
Probabilité faible
présence probabilité faible
absence probabilité moyenne
Probabilité forte
présence probabilité forte

Nous avons ainsi créé


une couche de ce croisement
entre l’IBK et la zone tampon
en eau avec une classification en
fonction de la probabilité de
présence des zones humides. Ce
classement a servi dans la suite
de l’analyse des données.

Figure 9 : Schéma
récapitulatif de détermination
des zones de probabilités

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Figure 10 : Affichage des zones de probabilités sous QGis


Ces données permettent d’obtenir des zones de probabilités de présence de zones
humides.

B) Traitement LandSAT

1) Préparation de l’image multicanaux

Les images de télédétection acquises par le satellite LandSAT permettent d’effectuer


un traitement à grande échelle de la zone : la résolution des images est grossière (de l’ordre
plusieurs dizaines de mètres par pixels).
Les images LandSAT sont composées de 8 canaux. Parmi ceux-ci, seulement cinq ont
été utilisés : B2 (Bleu), B3 (Vert), B4 (Rouge), B5 (Proche Infrarouge), B6 (SWIR1) et B7
(SWIR2).

Tableau 2 : types de canaux image LandSAT, source inegi.org

Canal Landsat Description Longueur d’ondes

B2 Bleu (B) 450 - 510 nm

B3 Vert (V) 530 - 590 nm

B4 Rouge (R) 640 - 670 nm

B5 Proche Infrarouge (PIR) 850 - 880 nm

B6 SWIR 1 1570 - 1650 nm

B7 SWIR 2 2110 - 2290 nm

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Chaque canal est enregistré sur un fichier au format TIFF distinct. La première étape a
donc consisté à fusionner ces canaux au sein d’un même fichier avec le logiciel de traitement
d’images ENVI.

Ensuite, l’image multicanaux a été reprojetée dans la projection légale en France, la


projection Lambert 93, et rééchantillonnée à 25m.
Enfin, avec l’aide des coordonnées géographiques (Lambert 93) de notre zone 5,
l’image a été rognée (ou découpée) de manière à ne faire figurer que l’emprise de la zone
étudiée.

2) Calcul des indices

L’image LandSAT multicanaux obtenue, il est désormais possible de l’utiliser pour


calculer différents indices.
Les indices permettent de déceler, entre autres, automatiquement sur l’image la
présence de végétation ou d’eau.
Tous les indices sont calculés l’aide de l’outil « Band Math ».

Tableau 3 : Indices utilisés pour le traitement des images

Indice Formule Description

Le NDVI est faible en l’absence de végétation


NDVI NDVI =
saine.


NDWI NDWI =

NDWIF1 NDWIF1 = Le NDWI augmente lorsque


la quantité totale d’eau est importante.

NDWIF2 NDWIF2 =

DWV DWV = NDWI - NDVI Le DWV est positif en cas de territoires inondés

NMDI =
Le NMDI est sensible à l’humidité des sols. Il
NMDI –
diminue avec l’humidité.

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Image NDVI Image DWV

Figure 11 : Comparaison des canaux NDVI et DWV de l’image


3) Création des masques

Une fois les différents indices calculés, il est nécessaire de réaliser un seuillage de
ceux-ci afin d’obtenir une image binaire : la présence d’un élément sera caractérisée par un
« 1 », et l’absence par « 0 ».
Pour ce faire, nous avons utilisé l’histogramme de chaque image d’indice. Il a été
choisi pour chaque indice un seuil au delà duquel les pixels seront caractérisés par un « 1 », et
en dessous par un « 0 ».

4) Analyse des masques

La combinaison de plusieurs de ces images binaires permet d’obtenir des masques.

Par exemple, pour le masque forestier (mettant en avant la végétation) est obtenu par
la combinaison des images binaires NDVI et PiR (Proche infraRouge)

Nota : le masque des bâtiments a été obtenu sous QGis en utilisant la cartographie des
bâtiments de la BD-Ortho de l’IGN (Institut National de l’information Géographique et
forestière).
Nous avons utilisé les indices calculés à partir des images LandSAT en guise de
contrôle de la photo-interprétation. En effet, une fois ces indices calculés, nous les avons
superposés aux données SIG sous QGis.
Ainsi, en superposant le masque forestier aux zones de peuplerais localisées par photo-
interprétation, les résultats corroborent nos déterminations.

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Figure 12 : analyse du masque végétation


De la même manière, la superposition du masque de « Teneur en eau » et du zonage
des ripisylves par photo-interprétation confirment grossièrement nos résultats (la précision des
images LandSAT étant assez faible devant celle des données BD-Ortho de l’IGN).

Figure 13 : analyse du masque « teneur en eau »


Enfin, la combinaison du masque des « Surfaces Saturées » correspond aussi
grossièrement au zonage des prairies déterminée par photo-interprétation.

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Figure 14 : analyse masque « surfaces saturées »


Ainsi, nous considérons que les masques calculés sous LandSAT confirment nos
zonages déterminés par photo-interprétation. Néanmoins, la précision de ces images ne
permet pas de délimiter correctement les zones humides de notre zone d’étude.

Figure 15 : Schéma
récapitulatif du
traitement des
données LandSAT

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C) Photo-interprétation

1) Travail préliminaire

La photo-interprétation a pour but d’identifier les zones humides à partir des cartes
IGN à l’échelle 1/25000ème et des couches créées précédemment. Pour ce faire, nous avons
utilisé le logiciel de SIG : QGis. Nous avons créé un nouveau fichier dans lequel nous avons
inséré les éléments nécessaires à la réalisation de la photo-interprétation.

Ainsi, une nouvelle couche a été créée pour y insérer des zones sous forme de
polygones. Ces dernières ont 2 caractéristiques :

 le type de zones : ripisylves,


prairies humides ou encore peuplerais ;
 un identifiant : numéro unique
pour chaque zone observée.

De plus, pour ne pas oublier


d’éléments dans l’analyse par photo-
interprétation, un quadrillage de
maillage 1 km² a été créé. Cette grille
permet de se concentrer sur chaque carré
indépendamment des suivants et ainsi ne
pas oublier d’éléments.

Figure 16 : capture écran QGIS du


maillage de la zone

2) Photo-interprétation
Cette interprétation s'est effectuée avant d'aller sur le terrain. Elle représente une étape
importante car c'est à partir de celle-ci que nous avons fixé les zones à contrôler sur le terrain.
En effet, il n'est pas possible de contrôler 50 km² de surface en une journée de terrain.
Pour cette étape du traitement, nous avons utilisé la couche probabilité créée
précédemment (croisement entre l’IBK et la couche hydrologique), le scan 25,
l'orthophotographie dimensionnée à notre périmètre et les données de végétations issues du
RGE.

a) Données de végétation

L’utilisation des données de végétations issues du RGE, nous a permis de détecter la


présence de peupleraies. Les peupliers sont situés dans des zones à proximité d’eau. Leurs
présences sont des indices permettant d’indiquer facilement la présence probable de zones
humides. De ce fait, nous avons pu compléter notre couche « zones humides » avec ce type
d’arbres spécifiques.

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b) Carte IGN

Ensuite, nous nous sommes intéressés à chaque carré de notre maillage. Pour réaliser
notre interprétation de manière rigoureuse, nous avons travaillé avec une certaine
méthodologie (cf annexe D02). A chaque nouvelle maille, nous avons choisi de visualiser le
scan 25 pour détecter des indices permettant de déterminer ou non la présence de zones
humides tels que la toponymie (« le grand port », « Le Gué »…), la végétation, la nature des
sols (zone inondable, rizière…). Si un élément nous semblait être de nature humide, nous
allions vérifier la délimitation des zones humides.

c) Couche de probabilité

De plus, nous avons superposé l'orthophotographie avec la couche de probabilité.


Nous comparions ces deux éléments en tenant compte des degrés de probabilité de présence
de zone humide de la couche probabilité. Ainsi sur l'orthophotographie, nous avons pu
observer les probabilités les plus fortes et les comparer aux indices donnés par le scan 25.
Ces derniers indices nous ont permis, en fonction de leurs couleurs (définies par la
charte graphique), de déterminer des éléments caractéristiques au niveau du sol avec la
présence de dépression ou d’eau au sol. L’orthophographie présentait un nombre d’indices
important, elle a était certainement prise à une période pluvieuse.

d) Classement en zone humide par photo-interprétation

Si assez d'éléments présentaient des traces de ces zones humides, nous pouvions alors
les classer comme telles. Si elles étaient situées dans des champs, nous en déduisions que cela
pouvait être des prairies humides alors que si elles étaient composées d'arbres en bordure de
cours d'eau, nous les classions en ripisylve.

Toute photo-interprétation a un degré de précision différent car son résultat est


fonction du degré d'observation de la personne qui l’a fait ainsi que les éléments disponibles
pour l’analyse. C'est pour cela qu'une visite terrain a été nécessaire. Elle nous a permis de
confirmer ou d'infirmer certaines zones ou même d'en observer de nouvelles.

D) Traitement BD Ortho

Introduction

Notre objectif est de réaliser une classification puis une carte d’occupation du sol
d’une partie de notre zone d’étude, du fait d’un traitement lourd des données.
Le résultat de ce traitement sera un outil de validation des zones humide potentielles
déterminées précédemment.
Pour ce faire, nous allons travailler dans une approche orientée objet sur une image
aérienne multi-spectrales à très haute résolution spatiale.

Nous contrôlerons nos résultats à la fois qualitativement et quantitativement par photo-


interprétation et grâce aux outils statistiques disponibles sur le logiciel ENVI.

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1) Présentation des données

a) Choix de la zone

Sur QGis, nous avons effectué une mosaïque des images issues de la BD ortho, puis de
la BD Ortho IR. Après nous avons extrait l’emprise de la commune à l’aide de l’outil
« Extraction » de la bibliothèque « Raster » de QGis.
Nous avons obtenu deux images en format GEOTIFF : l’une RVB et l’autre IRVB. Le
système de projection utilisé est Lambert 93 associé au système géodésique RGF93. C’est la
projection utilisée qui sera utilisée tout au long de cette partie.

Sur ENVI, à l’aide de l’outil « Layer Stacking » nous avons créé une image constituée
des bandes spectrales rouge, vert, bleu et infrarouge. Nous découpons ensuite l’image à l’aide
de l’outil « Resize data ». Nous avons choisi l’outil « Subset Using image », qui permet un
découpage interactif à l’aide de la souris ou en indiquant les coordonnées du coin supérieur
gauche et du coin inférieur droit dans le système image. La zone choisie est de 8000 px par
8000 px, elle est composée donc de 64 millions pixels.
Nous avons choisi de garder une résolution spatiale de 50 cm pour ne pas perdre de
d’information. La zone est choisie de façon à faire apparaitre les différents types d’occupation
du sol : rivières, bassins, prairies, peuplerais...

Figure 17 : zone traitée par ENVI


issue de la BD Ortho canal RVB

b) Création de l’ortho-image composite enrichie

Afin d’obtenir une meilleure séparabilité spectrale, nous allons ajouter un autre attribut
à l’ortho-image.
Cet attribut est l’indice de végétation de la différence normalisée (NDVI), calculé à
partir de l’image RVB-IR en utilisant l’outil « band Math » d’ENVI.

La formule utilisée est :

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« Les valeurs du NDVI sont comprises en théorie entre -1 et +1, les valeurs négatives
correspondant aux surfaces autres que les couverts végétaux, comme la neige, l'eau ou les
nuages, pour lesquelles la réflectance dans le rouge est supérieure à celle du proche
infrarouge. Pour les sols nus, les réflectances étant à peu près du même ordre de grandeur
dans le rouge et le proche infrarouge, le NDVI présente des valeurs proches de 0. Les
formations végétales quant à elles, ont des valeurs de NDVI positives, généralement
comprises entre 0,1 et 0,7 - les valeurs les plus élevées correspondant aux couverts les plus
denses. »
http://e-cours.univ-paris1.fr/modules/uved/envcal/html/vegetation/indices/qques-
indices/indices simples.html

Figure 18 : Histogramme de l’image RVB-IR-NDVI

Pour mieux distinguer ces valeurs on procède à un étalement sur l’intervalle [0,255].
La formule utilisée est :

A l’aide de l’outil d’emboitage par « Layer Stacking » nous avons créé l’ortho-image
composite enrichie, cette dernière regroupe les 5 bandes suivantes : R, V, B, IR, NDVI.
Celles-ci vont nous permettre de faire une comparaison multi-dimensionnelle des ROI.

2) Présentation des classes thématiques

Dans cette partie nous allons définir les classes thématiques correspondant aux
différents éléments d’occupation du sol.

A partir du RPG (Registre Parcellaire Graphique), de Google Street View, et de


l’ortho-image composite enrichie, nous avons pu définir 14 classes thématiques que nous
avons réduites après études de séparabilité à 11 classes thématiques : Espaces cultivés,

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Prairies et jardins, Sols nus et chemins, Peuplerais, Forêts et arbres isolés, Eaux claires, Eaux
turbides, voies ferrées, Surfaces imperméables grises (routes, parkings), Surfaces ou objets
très réfléchissants, Ombres.

a) Saisie des échantillons de contrôle

Nous avons pris des échantillons de pixels pour les 11 classes avec un minimum de
100 pixels par classe. Cela se fait sous ENVI à l’aide de l’outil « New Region Of Interest ».
Ces échantillons vont servir au contrôle de la classification et pour l’analyse de la séparabilité
des classes spectrales.

b) Séparabilité

Une étude de séparabilité des différentes classes doit être effectuée. Cela se fait à
l’aide des outils « n-D visualizer » et « ROI separability ».
Le n-D visualizer sert à visualiser, dans l’espace des attributs spectraux, l’ensemble
des objets d’une classe spectrale. A partir de cette représentation on peut voir si les ROI sont
spectralement séparées.

Figure 19 : Représentation des


nuages de points dans l’espace des
attributs (IR, R, B)

L’outil « ROI separability » se base sur le calcul de la distance de Jeffries-Matusita.


Cette dernière est comprise entre 0 et 2. Si les classes sont parfaitement séparées la distance
JM vaut 2, 0 si elles sont totalement confondues.
Nous remarquons que les classes « Espaces cultivés » et « Prairies » son mal séparées
(JM=0.99) et de même pour les classes « Forêts » et « Peuplerais » (JM=1.48).

Nous pouvons donc fusionner les classes qui sont mal séparées. Mais au vu de
l’importance des « Prairies » et « Peuplerais » dans la détermination des zones humides, nous
avons opté pour les garder dans l’objectif d’améliorer la séparabilité en introduisant des
paramètres texturaux lors de la classification.

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3) Classification

Dans cette partie nous allons classifier l’image avec une approche orientée objet. C’est
l’outil « Feature Extraction » qui va nous permettre de faire cela sous ENVI.

a) Segmentation :

Cette première étape consiste à générer des objets. La segmentation prend des
paramètres dans ENVI : un paramètre d’échelle (Scale Level), et un paramètre de fusion
(Merge Level). Mais avant nous avons appliqué un masque pour les bâtiments, ce masque est
une image binaire issus de la rasterisation de la BD_bati. Il servira à masquer les bâtiments
pour que ces derniers ne rentrent pas dans la classification.

Nous avons testé


interactivement plusieurs
paramètres afin d’aboutir à une
segmentation adéquate. En
effet, il nous semblait
intéressant de sur-segmenter
légèrement notre image afin
d’obtenir des tailles d’objets
représentatifs de la réalité.

Figure 20 : valeurs de
paramètres retenues dans la
segmentation

b) Définition des échantillons d’apprentissage

Après l’étape de la segmentation, nous avons choisi quelques objets (régions) comme
des échantillons d’apprentissage.

c) Choix des attributs et d’algorithme de classification

L’algorithme choisi est le K plus proche voisin (KNN). Nous avons testé plusieurs
combinaisons d’attributs disponibles sur ENVI.

Nous avons commencé par sélectionner les attributs spectraux : spectral Mean
(moyenne), et Spectral Std (écart-type), nous avons rajouté ensuite les attributs de
texture « Texture Mean » et « Texture range ». Enfin, nous avons rajouté quelques attributs
spatiaux.

Nous avons constaté que l’apport des attributs spatiaux était finalement contre-
productif pour notre classification.

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d) Résultat de la Classification

Figure 21 : Comparaison du résultat de la classification et l’image initiale

Visuellement on peut dire que la classification est bonne.

Tableau 4 : Matrice de confusion

Statistiquement nous avons une précision globale de 95.6270% et un coefficient


Kappa de 0.9464.

D’après la matrice de confusion, on voit que :

 94.57% des pixels de l’échantillon « Espaces cultivés » sont bien classés dans la classe
« Espaces cultivés », et que 0.51% sont mal classés dans la classe « Prairies » ;

 93.39% des pixels de l’échantillon « Prairies » sont bien classés dans « Prairies », et
6.4% sont mal classés dans « Espaces cultivés » ;

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 89.52% des pixels de l’échantillon « Forêts » sont bien classés dans la classe
« Forêts » et 10.48% sont mal classés dans la classe « Peuplerais » ;

 98.33% des pixels de l’échantillon «Peuplerais» sont bien classés dans « Peuplerais »,
et 1.62% sont mal classés dans « Forêts ».

On peut dire que l’utilisation des attributs texturaux nous a permis de bien séparer les
classes « Peuplerais » - « Forêt » d’une part, et « Prairies » - « Espaces cultivés » d’une autre
part.

On remarque aussi que 31.25% des pixels de l’échantillon « Surfaces réfléchissantes »


sont mal classés dans «Espaces cultivés ». On peut expliquer cela par une surexposition de
certains sols nus au soleil.

4) Élaboration de la carte d’occupation du sol :

A la fin d’une classification, on obtient une image classifiée et non pas une carte.
Donc nous avons tenté d’améliorer cette image afin d’obtenir une carte proprement dite.

Figure 22 : image classifiée après traitement sous ENVI


Sur QGis, nous allons commencer par une intersection entre la couche vectorielle
« parcellaire cadastrale » et la couche vectorielle « Classification ».

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Figure 23 : superposition du parcellaire cadastrale et de l’image classifiée sous QGis

Nous obtenons une couche temporaire ‘Cad_inter_classif’ dont les attributs sont :
 Id_cad : numéro de la parcelle ;
 CLASS_ID : l’identifiant de la classe ;
 Class_NAME : nom de la classe ;
 FX_AREA : surface de classe dans le système Lambert 93.
Tableau 5 : extrait couche temporaire des attributs

id_cad CLASS_ID CLASS_NAME FX_AREA


3 5 Peuplerais 47500
1 5 Peuplerais 169931.640625
3 6 Voie ferrée 1699580.496094
4 5 Peuplerais 531057.128906
3 5 Peuplerais 1875029.296875
4 11 Ombres 3151381.835938
4 4 Forets et arbres isoles 6970.214844
3 5 Peuplerais 106267.089844
2 5 Peuplerais 1403.808594
5 4 Forets et arbres isoles 72617.1875
3 9 Surfaces grises (routes; packings) 1632673.339844
5 5 Peuplerais 7594719.238281
4 5 Peuplerais 1041545.410156
5 12 Masked 132729.492188
4 12 Masked 72492.675781
3 12 Masked 133352.050781
2 12 Masked 18833.007813

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Nous remarquons que pour une parcelle donnée, nous avons plusieurs types
d’occupation du sol. Nous allons garder pour chaque parcelle le type d’occupation du sol qui
a la plus grande surface.

Pour ce faire, nous avons trié les données sur deux niveaux : le premier est le numéro
de la parcelle (de plus petit au plus grand), le deuxième est la surface des classes d’occupation
du sol (de plus grand au plus petit).

Tableau 6 : classification par numéro de parcelle et par surface décroissante

id_cad CLASS_ID CLASS_NAME FX_AREA


3 5 Peuplerais 1875029.296875
3 6 Voie ferrée 1699580.496094
3 9 Surfaces grises (routes; packings) 1632673.339844
3 12 Masked 133352.050781
3 5 Peuplerais 106267.089844
3 5 Peuplerais 47500

Une nouvelle colonne sera ajoutée à la table des attributs, nommée


« NEW_CLASS_NAME », qui va contenir le type d’occupation du sol qui a la plus grande
surface à l’intérieur de la même parcelle.

Tableau 7 : affectation des nouvelles classes d’occupation du sol

id_cad CLASS_ID CLASS_NAME FX_AREA NEW_CLASS_NAME


3 5 Peuplerais 1875029.296875 Peuplerais
3 6 Voie ferrée 1699580.496094 Peuplerais
3 9 Surfaces grises (routes; packings) 1632673.339844 Peuplerais
3 12 Masked 133352.050781 Peuplerais
3 5 Peuplerais 106267.089844 Peuplerais
3 5 Peuplerais 47500 Peuplerais

Ensuite nous allons supprimer les colonnes CLASS_ID, CLASS_NAME et enregistrer


la table en format CSV.

Sur QGis on charge notre fichier CSV comme table « sans géométrie » dans la table
« Parcelle_classe », puis on fait une jointure attributaire entre la table « Cad_inter_classif »’ et
notre nouvelle table. Cette jointure est faite sur les attributs « cad_id » et « Fx_AREA ».

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Figure 24 : image classifiée après généralisation sous QGis


Nous remarquons que les parcelles sont devenues plus homogène.
Mais cette généralisation fait que :
 une parcelle qui contient un étang va être classée dans l’une des classes d’eau ;
 une parcelle traversée par une voie ferrée va être classée dans la classe « Voie ferre ».

Pour cela nous avons décidé de garder les emprises réelles pour les étangs, la voie
ferrée, les routes, ainsi que les bâtiments :

Figure 25 : Rectification des anomalies de majoration


A la fin de cette étape une carte d’occupation du sol a été élaborée.

5) Validation des zones humide

En superposant la couche des zones Humides potentielles à celle de la classification


par TNI on constate que les résultats sont généralement les mêmes.

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Tableau 8 : Exemple de la zone humide de peuplerais valide


Par photo-interprétation + Par TNI
Zone Humide
confirmation terrain

Peuplerais Peuplerais

Mais il y a des cas où l’on trouve quelques différences partielles comme dans
l’exemple de la zone humide suivante :

 par photo-interprétation la zone est classée comme zone humide de prairie,


alors qu’avec TNI nous avons une partie classée dans « Espaces cultivés » et
une autre dans « Prairie » ;

 nous rappelons que la différence essentielle entre ces deux classes c’est
l’aspect textural qui caractérise les cultures. On explique cette différence donc
par la présence de taches sombres sur les parties qui sont classées dans
« Espaces cultivés » ;

 sur le terrain nous avons constaté qu’il s’agissait bien d’une prairie humide
dont une partie est consacrée au pâturage (en vert) et l’autre au fauchage.

Tableau 9 : influence de la texture sur la classification

Par photo-interprétation + Par TNI


Zone Humide
confirmation terrain

Prairie humide Prairie / Espace cultivé

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On trouve un autre type de confusion dû à la généralisation effectuée au moment de


l’élaboration de la carte d’occupation du sol (type d’occupation du sol qui a la plus grande
surface à l’intérieur de la même parcelle).
Exemple : des régions de peuplerais et forêt qui sont classées après majoration dans la
classe « Peuplerais ».

Tableau 10 : exemple d’anomalies dues à la généralisation


Zone Humide Par photo-interprétation + Par TNI
confirmation terrain

Forêt Peuplerais

Conclusion

Au bout de cette partie, nous avons pu répondre à notre besoin de départ, à savoir la
validation des zones humide potentielles déterminées par plusieurs méthodes (IBK, photo-
interprétation…). De plus, nous avons en même temps cartographié l’occupation du sol sur
une zone de 16 km².
Ayant conscience de la notion de contrôle, nous avons évidemment évalué
qualitativement notre classification. Par ailleurs, les outils statistiques disponibles sous le
logiciel ENVI, nous donnent une précision globale et des indices sur la nature des erreurs
présentes dans notre traitement.
Enfin, le traitement numérique des images est un outil puissant dans la mesure où il
permet de traiter des situations où la vérité terrain est difficilement accessible.

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Partie 2 : Travaux de terrains

I) Préparation

Avant d’opérer sur le terrain, nous nous sommes munis de plusieurs documents de
travail. Tout d’abord, à l’aide du logiciel SIG « QGis », nous avons imprimé (au format A3)
sur un fond de carte IGN l’emplacement probable des zones humides. Chacune de ces zones
porte un numéro unique qui permettra de les identifier rapidement sur le terrain.

Ensuite, les fiches de terrain - dont plusieurs modèles nous avaient été communiqués
par le personnel enseignant ainsi que M. Michel DARAGON - chargé d’étude de Zones
Humides - ont été rédigées et imprimées. Nous avons compilé l’ensemble des informations de
ces fiches pour créer une fiche personnalisée à nos besoins.

De multiples recherches nous ont permis de collecter quelques photographies de


végétations présentes dans les zones humides. Celles-ci nous ont permis de mieux déceler ces
emplacements.

Enfin, un schéma sommaire du parcours que nous allions effectuer dans la journée a
été dessiné sur un fond de carte IGN.
Le fait de nous rendre sur le terrain nous permettra de vérifier l’exactitude des
emplacements des zones humides décelées par photo-interprétation, et si besoin d’ajuster
leurs limites.

II) Taches terrain

Nous avons commencé par nous rendre au Nord de Connerré (après la gare) car nous
avions détecté par photo-interprétation de nombreuses zones humides à cet endroit.
Arrivés sur une zone supposée humide, nous regardions, dans un premier temps, la
végétation environnante (peupleraie, saules, carex, joncs, phragmites, frênes, aulnes, …). En
effet, celle-ci caractérise assez bien la présence d’humidité.
Dans un second temps, nous avons observé la topographie du terrain (cuvette, pieds de
coteaux, terrasses, …). Le passage d’un cours d’eau à proximité pouvait confirmer la présence
d’humidité.
Une fiche de terrain était alors remplie systématiquement.

Par exemple, au Nord de Connerré, nous avons pu observer sur des prairies bocagères
une arborescence de peupliers têtard, une ripisylve (avec des aulnes, des frênes, des saules)
aux abords d’un cours d’eau. Malgré la fauche intensive, il était notable que cette zone était
humide.
À plusieurs reprises, nous avions noté la présence de remembrement. En effet, celui-ci
est caractérisé par la présence d’un large chemin de terre rectiligne (assez large pour laisser
manœuvrer des engins agricoles). Le remembrement peut avoir des conséquences sur les
zones humides (déplacement d’espèces ou d’habitats, …).

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Projet pluridisciplinaire 2015

Figure 26 : photographique commentée d’une prairie humide


Comme précisé par l’équipe enseignante, sur le terrain, la présence soudaine d’herbe
plus haute que les autres caractérise la présence de zones humides.

Pour identifier les menaces qui pourraient toucher une zone humide, nous avons
surtout porté notre attention sur les édifices humains et sur les espèces envahissantes présentes
sur la végétation (pucerons, …).
Par exemple, par photo-interprétation, nous avions noté la présence de nombreuses
zones humides au niveau de l’aiguillage des voies SNCF du TER et de la LGV. En nous
rendant sur les lieux, nous avons pu constater qu’il n’était pas aisé de traverser les voies : le
nombre de passages est limité (deux ouvrages d’arts sont présents Figure 27 : photographie
commentée d’une zone humide à proximité de la ligne LGV). Ainsi, nous en avons conclu
que ces ouvrages artificiels pouvaient provoquer une gêne pour la faune (puis alors sur la
flore). Ces zones humides seraient ainsi menacées.

Figure 27 :
photographie
commentée d’une zone
humide à proximité de
la ligne LGV

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Projet pluridisciplinaire 2015

De la même manière, au niveau d’une aire de repos située entre Connerré et Thorigné-
sur-Dué nous avons noté la présence de pucerons et de nombreux déchets jonchant le Dué.
Nous en avons conclu que la zone humide était ainsi menacée.

Figure 28 : photographie commentée de milieux dégradés et pollués

A la vue de ces différents éléments, des enjeux de protections et de préservations sont


à envisager. C’est cela qui va être abordé dans la partie suivante.

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Projet pluridisciplinaire 2015

Partie 3 : Hiérarchisation des zones humides

Au vu de ces menaces, nous avons entamé une réflexion, exigée par le sujet même de
l’étude, sur la hiérarchisation des zones humides, les enjeux de leurs gestions et les solutions
apportées.

I) Application de la confirmation terrain sous SIG

Grâce à la table attributaire de QGis, nous avions à notre disposition une base de
données des zones humides classées et numérotées obtenus par photo-interprétation. Les
identifiants des zones humides détectées par photo-interprétation ont été conservé pour cette
phase.

Nous avons donc modifié la limite de nos zones humides en fonction de nos
observations et donc de la confirmation effectuée sur le terrain.
Ceci a surtout permis de regrouper des zones proches géographiquement entre elles.
Nos zones humides se situent dans des grandes espaces en plaine et présentent donc dans
l’ensemble les mêmes caractéristiques. C'est pour cela que nous nous sommes permis de les
regrouper quand cela nous semblait pertinent.
De plus, nous avons retiré certaines zones qui ne représentaient pas les caractéristiques
des zones humides. Nous avons aussi ajouté de nouvelles zones qui n’avaient pas étaient
détectées par photo-interprétation. En effet, sur la photo-interprétation, nous avons indiqué
des zones plus petites que celles présentes réellement sur le terrain d’où cette mise à jour.

Pour obtenir un résultat convenable, nous avons travaillé ensuite sur les limites de nos
zones humides. Pour ce faire, la méthode usuelle est de bien repérer les courbes de niveaux et
tracer parallèlement à ces courbes les limites des zones. Sauf qu'il nous a été demandé de
travailler nos zones, quand cela était pertinent, en fonction du parcellaire. C'est la raison pour
laquelle nous avons fusionné les limites de nos zones humides avec le parcellaire. Cependant,
quand la limite parcellaire ne coïncidait pas avec la limite de notre zone humide, nous avons
essayé de trouver les limites les plus naturelles qui expliqueraient pourquoi une partie de la
parcelle ne pourrait pas être une zone humide. Assez souvent cette absence d'éléments
caractéristiques était due à la présence de haies, d'arbres ou de barrières naturelles limitant la
propagation de l'eau.

Une fois tout ce travail effectué, nous avons estimé que la digitalisation était terminée.
Cependant ce résultat n’est à priori pas complétement correct puisque qu'en une journée
terrain nous n’avons pas pu contrôler toute la zone. Les zones humides non confirmées par
une observation terrain mais déterminées par les méthodes d’analyses techniques expliquées
en partie 1 ont été laissées sur la base de données.

De plus, pour obtenir des résultats plus pertinents, il aurait été préférable de se rendre à
différentes périodes sur la zone pour constater l'évolution des zones et confirmer leurs
caractères humides. Ainsi nous aurions pu avoir un résultat plus affiné que le résultat actuel.
Cela n’est pas possible du fait de la durée limitée du projet.

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Projet pluridisciplinaire 2015

II) Hiérarchisation des zones humides


A) Intérêts
Après avoir prélocalisé les zones humides en les cartographiant selon des critères,
nous devons agir en proposant des objectifs d'actions. Naturellement, on peut considérer que
toutes les zones humides présentent une importance pour le fonctionnement hydrologique, la
biodiversité, les paysages et l'Homme (ex : fonctions récréatives et fonctions économiques).
C'est pour cela que les zones humides sont prises en compte dans les documents d'urbanisme
et les SAGE par exemple. Ces démarches sont cependant assez limitées en termes
d'intervention concrète sur les zones humides.
Il faut alors définir des zones humides prioritaires (ex : territoires à forts enjeux). Pour
les sélectionner, il faut combiner trois critères :
 les enjeux du territoire ;
 les fonctions et valeurs ;
 les menaces.
Dans une étude plus poussée, pour déterminer les zones humides prioritaires, nous
pouvons consulter les acteurs locaux et ainsi réaliser un travail en concertation. Plus la
méthode de travail est débattue, plus les résultats sont acceptés par les acteurs concernés. C'est
un travail de validation des résultats de la prélocalisation. Il faut par la suite réaliser un
diagnostic sur ces zones sélectionnées afin d'élaborer un programme d'action en décrivant
l'état initial du secteur.

Ce diagnostic étant fait, il faut alors préciser des objectifs d'actions pour les zones
humides prioritaires. Il faut se poser certaines questions fondamentales :
 Les objectifs sont-ils réalisables ?
 Est-ce un intérêt général ?
 Comment atteindre les objectifs le plus efficacement possible ?
 Ces objectifs justifient-ils des investissements plus ou moins conséquents ?
 Quel est l'état futur voulu pour la zone humide ?

Pour répondre à ces interrogations, nous avons trois propositions de gestion possibles :
 La non-intervention : c'est-à-dire laisser la zone humide évoluer naturellement.
 La préservation et l'entretien : cela signifie encadrer les pratiques humaines afin de
préserver les fonctions et les valeurs de l'écosystème présent (zones humides peu ou
pas du tout dégradées mais menacées). L'entretien est le maintien en état de la zone
humide dans son état initial.
 La restauration : transformation intentionnelle du milieu pour atteindre l'objectif. Cet
objectif peut être alors de rétablir une espèce (animale ou végétale), une structure
(reconnexion d'un cours d'eau ou d’un aménagement) ou une fonction particulière.

Ensuite, toutes ces données rassemblées, les acteurs locaux pourront élaborer un
programme d'actions pour atteindre les objectifs de la gestion des zones humides. Ce
programme se divise en trois points :
 Définition des opérations à administrer (objectifs soutenus, moyens financiers, volonté
humaine, impact des opérations sur le milieu …)
 Choix du dispositif adapté (enjeux prioritaires, démarches, durée d'application)
 Description du déroulement du programme d'actions dans le temps et dans l'espace
(Localisation, calendrier, réunions, délais, moyens matériels, ressources humaines à
mobiliser…)

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Enfin, il faut mettre en place un suivi des actions et des zones humides. Ce suivi
consiste principalement à s'assurer de la bonne conduction des opérations et du résultat des
objectifs fixés. Mais il permet également d'estimer les impacts imminents et futurs des actions
menées. Il permet aussi de proposer des mesures correctives en fonction des résultats obtenus
sur les zones humides traitées.

B) Classement des ZHIEP

Les ZHIEP (Zones Humides d’Intérêt Ecologique Particuliers) sont des zones
présentant des intérêts à protéger en raison des services qu’elles rendent à l’Homme. Le but
de cette partie est de déterminer des ZHIEP dans les zones humides détectées sur notre zone
d’étude.
Nous avons sélectionné 5 zones présentant des intérêts écologiques particuliers en
raison de leurs caractères spécifiques de gestion.
La circulaire du 30 août 2008 définit les ZHIEP : « Les ZHIEP correspondent à des
espaces où des actions spécifiques sont justifiées par les fonctions et services rendus par ces
espaces […] et leur intérêt au regard d’enjeux tels que la préservation de la ressource en eau,
le maintien ou la restauration de la biodiversité, la protection ou la restauration des paysages,
la valorisation cynégétique ou touristique. »
Pour chacune de ces zones, nous présentons les enjeux, les menaces et atteintes
qu’elles peuvent subir et les actions à mener.
Ces zones sont, en fonction de leurs identifiants, les suivantes :
 le regroupement des zones 53, 54, 55, 56, 57 et 200 renommé ZHIEP 1;
 le regroupement des zones 66 et 67 renommé ZHIEP 2 ;
 le regroupement des zones 85 et 110 renommé ZHIEP 3 ;
 139 renommé ZHIEP 4 ;
 126, 127, 129, 201, 138, 136, 195 (non confirmé sur le terrain) renommé
ZHIEP 5.
Nota Bene : Les zones classées en ZHIEP sont des zones humides probables. Pour
conserver une cohérence dans notre analyse, nous avons choisi de regrouper les zones
humides semblables et situées dans le même secteur sous une même étiquette.
N

Figure 29 : Carte des ZHIEP de la zone d’étude 5, sans échelle

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Projet pluridisciplinaire 2015

C) ZHIEP 1 : forêts au bord de l’Huisne

1) Présentation de la zone

La ZHIEP 1 est située au croisement de la ligne TER et de la ligne TGV. Elle est
délimitée au nord par la ligne TER, à l’est, à l’ouest et au sud par des bassins de rétention
d’eaux.
Elle est marquée par la présence de frêne, de peupliers, d’aulnes et de joncs. Celle-ci a
pour fonctions le stockage des eaux de surfaces, la recharge des nappes, le soutien naturel
d’étiage, l’interception des matières en suspension et toxique, le stockage de carbone et aussi
un corridor écologique. Ces deux dernières fonctions sont les fonctions majeures de cette zone
humide.

2) Enjeux

L’aménagement de la nouvelle ligne LGV Pays-de-la-Loire Bretagne passe au cœur de


cette zone humide. De plus, cette zone est utilisée de manière récréative pour des activités de
pêches, constaté lors de notre sortie terrain.
On peut donc se poser la question : cette zone humide va-t-elle être atteinte par les
aménagements ? Et si oui, quels sont les mesures compensatoires mises en place ?

3) Menaces et atteintes

La nouvelle ligne de TGV Pays-de-la-Loire Bretagne modifie une zone déjà


grandement touchée par le croisement des lignes TER et TGV déjà existante. Cette nouvelle
ligne a pour but de relier la Bretagne à Paris sans passer par la ville du Mans. En effet, cette
ligne passera au Nord de la préfecture de la Sarthe. L’anthropisation des espaces est donc un
risque majeur.
Les fonctions que présentent cette zone, notamment le stockage de carbone et le
corridor écologique, sont menacées par ce projet.

Figure 30 : Carte
de l'implantation
du projet de la
LGV Bretagne
Pays de la Loire

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Suite à l’enquête publique de 2011, nous remarquons que le nord de notre zone est
intégré au projet. Aujourd’hui en 2015, les travaux ont bien débuté.

Figure 31 : Projet LGV en 2011

Figure 32 : photo aérienne, source Google Maps 2015


La jonction entre les différentes voies ferrées a un impact sur notre ZHIEP 1 (comme
nous pouvons le voir sur le projet ci-dessus).

4) Actions à mener

Les pressions liées à l’urbanisation sont fortes sur ce milieu (trois lignes de trains dont
deux à grandes vitesses sur la même zone). Cette zone humide est donc, au vu des éléments à
notre disposition, menacée.

Plusieurs options s’offrent aux collectivités publiques pour agir sur cette zone, la mise
en place d’un aménagement particulier tel qu’un corridor écologique (création de ponts). Cela
a déjà été mise en place pour le croisement existant (cf Figure 27 : photographie commentée
d’une zone humide à proximité de la ligne LGV).
La mise en place de mesures compensatoires peut être aussi envisagée par la création
de nouvelles zones humide. Ces dernières liées au projet de la ligne LGV ne sont pas
accessibles sur le site officiel de la LGV Bretagne-Pays de la Loire. Récupérer ces documents
peut donner des éléments de réponse pour un nouvel aménagement.

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Projet pluridisciplinaire 2015

D) ZHIEP 2 : prairie alluviale en bord de l’Huisne

1) Présentation des zones

La ZHIEP 2 est une prairie humide. Elle est située au niveau d’un méandre de
l’Huisne et est délimitée d’une part par l’Huisne et d’autre part par des
aménagements humains, limite de parcelle par des clôtures.
Elle est utilisée pour deux usages : une partie fauchage et une partie pâturage et a
différentes fonctions : interception de matières en suspension toxiques, support de biodiversité
avec la présence de joncs, carex dans les fossés, aulnes le long de l’Huisne, consoudes et
peupliers mais surtout une fonction hydrologique majeure de régularisation naturelle des
crues.

2) Enjeux

Cette zone est à la fois un support à la biodiversité et une zone permettant l’écrêtage
des crues de l’Huisne. En effet, elle est classée en zone inondable d’après le PLU de
Connerré.

Figure 33 : comparaison de photographies aériennes 1947 et 2015, source IGN


On observe qu’entre 1947 et aujourd’hui le cours de l’Huisne n’a pas été modifié.
Néanmoins, on constate l’apparition de ripisylve le long de l’Huisne et le regroupement des
parcelles par remembrement

3) Menaces et atteintes

Cette zone est soumise à une pression liée à l’agriculture du fait de leur utilisation par
l’homme comme pâturage. Au vu des éléments en notre possession et de nos observations sur
le terrain, l’utilisation n’est pas actuellement intensive. Néanmoins, ces prairies humides

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résultent de l’exploitation de l’homme et peuvent être soumises à l’abandon de ces activités


au profit d’autres exploitations comme les peupleraies très gourmandes en eau.

4) Actions à mener

Le maintien de ce milieu permet la préservation des fonctions hydrologiques en


prévenant et en permettant un écrêtage des crues ainsi que la préservation d’espèces
hygrophiles. Il faut donc veiller à limiter la pousse d’espèces invasives telles que les aulnes.
Et enfin, il faut contrôler la quantité et la qualité des apports organiques.
Pour contrôler ce milieu des actions de fauchages et de pâturages doivent être
continuées. Les actions à mener sur du long terme sont donc la préservation et l’entretien de la
zone en continuant l’exploitation agricole actuelle.

E) ZHIEP 3 : prairie alluviale en bord de l’Huisne

1) Présentation de la zone

La ZHIEP 3 est une prairie humide est aussi située à proximité du passage de l’Huisne.
Elle est délimitée à l’Est par l’Huisne, au Sud par la route départementale 33, à l’Ouest et au
Nord par des limites de propriétés.
Cette zone a plusieurs fonctions. Elle permet une régulation naturelle des crues et des
nutriments et un support de biodiversité important avec la présence de frênes, de joncs, saules,
marsault, grande consoude, de carex et d’aulnes. De plus, elle est utilisée principalement
comme zone de pâturage.

2) Enjeux

Ce type d’exploitation favorise certaines communautés végétales. La gestion


traditionnelle de ces prairies, par la fauche et le pâturage extensif, a contribué à la création
d’habitats semi-naturels riches et diversifiés.

L’INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel) est un organisme chargé de gérer


et diffuser les informations sur le patrimoine terrestre et marin. Il a classé cette zone en
ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) de type 2. Ce
classement indique que cette zone est un « grand ensemble naturel riche et peu modifié offrant
des potentialités biologique importantes » (source INPN).

Figure 34 : Comparaison ZH après confirmation terrain et ZNIEFF de l’INPN

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Projet pluridisciplinaire 2015

Les définitions de zones humides et de ZNIEFF sont différentes au niveau de leurs


objectifs mais leurs analyses présentent les mêmes éléments. Nous allons donc étudier cette
ZNIEFF et utiliser les informations liées au traitement des données et aux observations
réalisées sur le terrain pour définir les enjeux.

La ZNIEFF définie ici est la « Vallée de l’Huisne de Connerré à Sceaux-sur-Huisne »


dont l’identifiant national est le 520006708.

La zone a ainsi plusieurs fonctions, des fonctions hydrologiques d’expansion


naturelles de crues, de ralentissement du ruissellement, une fonction d’épuration de l’eau et
des fonctions biologiques d’habitat pour les populations animales ou végétales, de corridor
écologique et de zones de passages et d’échanges ainsi qu’une étape migratoire et une zone de
stationnement, de dortoirs et de reproduction.

Cette zone est principalement utilisée par l’homme pour des activités de pâturage. On
y retrouve principalement un habitat composé de prairies humides eutrophes ainsi que des
canaux et fossés le long des parcelles.
La faible pente due à la présence de zones humides le long de l’Huisne permet un
soutien d’étiage.

3) Menaces et atteintes

Un projet de création de sortie d’autoroute au niveau de Connerré est prévu avec la


création de nouvelles voiries. Une étude d’impact que nous avons récupéré depuis le site
internet du Conseil Départemental de la Sarthe a été réalisée. Ce nouvel échangeur aura pour
emprise une partie des zones humides étudiées.

Par exemple, l’échangeur va


toucher la zone 47 qui une prairie. Pour le
franchissement de la vallée de l’Huisne, les
zones 67 à 70 sont traversées par la
nouvelle route. De plus, un nouveau pont
va être créé et impacter des prairies
humides comme celle numérotée 125.
Nota bene : les zones numérotées
sur la figure ci-contre correspondent à la
numérotation de l’étude d’impact.

Figure 35 : Lieu de passage du nouvel


échangeur, source étude d’impact

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Projet pluridisciplinaire 2015

Ces travaux vont touchées des zones humides. Certaines d’entre elles zones humides
vont donc disparaitre si aucune mesure compensatoire n’est mise en place pendant et après les
travaux. Même si les travaux ne concernent pas directement la zone humide délimitée par la
ZHIEP 5, ils auront des effets sur celle-ci. En effet, cette zone subit des pressions liées à
l’urbanisation.

De plus, la ZNIEP 5 est soumise à différents facteurs décrite en partie par la fiche de la
ZNIEFF de type II.

Tableau 11 : Facteurs influençant l’évolution de la zone, source INPN

Facteur Potentiel/Réel
Extraction de matériaux Potentiel
Comblement, assèchement, drainage, poldérisation des zones humides Réel
Mise en eau, submersion, création de plan d'eau Potentiel
Entretien des rivières, canaux, fossés, plans d'eau Réel
Modification du fonctionnement hydraulique Réel
Mises en culture, travaux du sol Réel

Débroussaillage, suppression des haies et des bosquets, remembrement et travaux connexes Réel

Traitements de fertilisation et pesticides Potentiel


Pâturage Réel
Fauchage, fenaison Réel
Plantations, semis et travaux connexes Réel
Pêche Réel
Evolutions écologiques Réel

Ces différents facteurs peuvent représenter des risques pour la zone humide. D’après
nos observations, les menaces les plus importantes sont un surpâturage des prairies humides et
une urbanisation grandissante aux abords.

4) Actions à mener

Plusieurs menaces pèsent sur ce milieu. L’identification de la zone humide en ZNIEFF


permet d’obtenir des informations sur ce milieu et son état. Il faut donc veiller au maintien du
milieu afin de préserver ses fonctions majeures qui permettent un écrêtage des crues ainsi
qu’un support à de nombreuses espèces hygrophiles.
A l’heure actuelle, il faut continuer d’encadrer les activités agricoles telles que les
actions de fauchages et de pâturages.

En ce qui concerne l’échangeur, l’urbanisation de zones humides à proximité est à


surveiller dans les années à venir. Les organismes publics doivent avoir conscience de
l’importance de cette zone pour constituer les politiques publiques d’aménagements et ainsi
permettre la préservation et l’entretien du milieu.

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Projet pluridisciplinaire 2015

F) ZHIEP 4 : Ripisylve

1) Présentation de la zone :

Les ripisylves sont des formations boisées longeant les cours d'eau (ici le Dué). Elles
peuvent être de simples haies ou faire quelques mètres de large. Dans ce type de zone humide
les entrées d'eaux sont les suivantes : eaux de crues et nappes alluviales. Dans les ripisylves
nous pouvons retrouver un patrimoine naturel particulièrement diversifié notamment une
végétation caractéristique : aulne, frêne, saule, chêne, noisetier, sureau... Les ripisylves se
situent dans le lit majeur du cours d'eau et dans les zones inondables. La zone humide est ici
délimitée par la zone boisée.

2) Intérêts/Enjeux

Ce milieu est très important pour réduire les conséquences des inondations et lutter
contre l'eutrophisation. Pour une zone humide, l'eutrophisation est le processus par lequel des
nutriments s'accumulent dans un milieu humide. La ripisylve a donc un rôle de régulation des
nutriments car les arbres consomment une partie des nutriments de la nappe. De plus la strate
arbustive (composée de buissons) ralentie les eaux ce qui entraine un phénomène de
sédimentation. Les ripisylves ont une utilité dans la filtration de la matière en suspension.
Cette zone joue aussi un rôle dans l'écrêtage des crues et dans le maintien des berges
grâce au système racinaires des arbres.

3) Menaces et atteintes

Le problème posé ici est l'installation d'une aire de stationnement pour camping. Dans
la zone que nous avons visitée nous avons pu observer que l'aire de stationnement à un impact
négatif car des déchets sont présents autour de ce site.

4) Actions à mener

Les actions à mener ici doivent permettre l’entretien et la préservation du milieu. Tout
d’abord, il ne faut pas drainer ni remblayer le cours d’eau, ni effectuer de coupe à blanc de
toute une ripisylve car cela favoriserait la mise en friche et l'installation d'espèces
végétales envahissantes. Ensuite, il faut favoriser un peuplement d'arbres d'âges et de
tailles différentes. De plus, il faut prévoir des actions de nettoyage de la zone. Et enfin,
réaliser des actions d’information sur la protection de la zone comme des panneaux
d’affichages.

G) ZHIEP 5 : Carrière en eaux

1) Présentation de la zone

Ces zones sont des zones humides artificielles. Les carrières mises en eaux constituent
des plans d'eau artificiels créés suite à l'extraction de matériaux par l'homme dans le sol (ex :
gravats …) et à la mise à nu de la nappe phréatique. Une végétation palustre (de marais) peut

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Projet pluridisciplinaire 2015

se développer sur les berges de ce type de retenue d'eau. Cela entraîne alors la formation de
zones humides. Les entrées d'eaux dans ces zones sont : cours d'eau, précipitation, nappe. La
période d'inondation est permanente.

Ces zones sont en général situées dans le lit majeur des cours d'eau (ici l'Huisne). Ce
type de zones humides est délimité selon la végétation hygrophile.

Il existe une végétation caractéristique autour de ces étendues d'eau :


a. Dans les zones d'eaux profondes : Myriophylle, potamot, nénuphars et
cératophylles.
b. Dans les zones humides : Joncs, prêle, scirpe, massettes, roseaux, carex,
saules, aulnes...

2) Intérêts et enjeux

Ces zones humides présentent plusieurs en jeux.

Tableau 12 : photographie aérienne des carrières en eaux, source IGN

1966 (avant les carrières) 1976 (carrières en exploitation)

1987 (inondation de carrières) 2015 (carrières en eau actuelle)

Au cours de l’évolution des carrières, comme nous pouvons le voir ci-dessus, des
aménagements ont été réalisé lors de la fin de leur exploitation. La mise en eau a permis la
création de nouvelles zones humides.

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Projet pluridisciplinaire 2015

Les intérêts des carrières en eaux en tant que zones humides artificielles sont les
suivants :
 Soutien d'étiage, de nappe ;
 Ecrêtage de crues ;
 Réserve d'eau ;
 Faune et flore : Régulation des éléments nutritifs et des polluants par la végétation ;
 Zone de forte biodiversité et habitat (diversité faunistique et floristique) ;
 Zone de chasse et de pêche (ainsi que la possibilité de production piscicole) ;
 Abreuvement pour le bétail.

3) Menaces et atteintes

L’aménagement suite à l’exploitation des carrières a conduit à la mise en eau d’étangs.


Ceux-ci, artificiels par nature, ont une forme qui ne permet pas une bonne circulation des
eaux. La géométrie rectangulaire des bassins est donc une atteinte à la bonne gestion de ceux-
ci.

4) Action à mener

Les mesures les plus appropriés sont la préservation et l'entretien des milieux en
protégeant la ceinture de végétation par une gestion modérée et en favorisant des pentes
douces (géométrie des berges), en évitant de combler les plans d'eaux et les substances
dangereuses proches des carrières ennoyées pour ne pas contaminer la nappe ainsi que
prendre en compte le possible contact entre le plan d'eau et la rivière.

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Projet pluridisciplinaire 2015

Conclusion

Gabriel : « La recherche de solutions aussi bien techniques que juridiques m’a permis
d’avoir une vision sur un domaine qui m’était jusqu’alors inconnu. Les propositions de mises
en œuvre de solutions de gestions sont pour moi une application directe de mon futur métier
d’ingénieur. »

Michel : « Ce projet portant sur l’étude des zones humides a été très enrichissant. Ce
domaine fragile m’était assez inconnu jusqu’à présent, et le fait de s’initier à celui-ci durant
ma formation m’a sensibilisé aux risques environnementaux auxquels il est exposé, et
fragilisant ainsi ses intérêts biologiques très importants. »

Alexis : « Tout d'abord, ce projet m'aura permis de comprendre que la dynamique


paysagère tient une place majeure dans l'analyse d'un projet pour un géomètre-expert. Cette
étude m’a également permis de me rendre compte de l’étendue des recherches à effectuer pour
comprendre les mécanismes de fonctionnement d’une zone humide dans les environs de
l'Huisne au niveau de Connerré ainsi qu’un travail d’explication des démarches (de la
prélocalisation jusqu'au traitement des enjeux et de la gestion des zones humides...). »

Clémence : « Le sujet pluridisciplinaire permet d'appréhender plusieurs domaines


comme le traitement d'image, la photo-interprétation ou l’analyse de paysage. Je me suis
rendue compte que ces domaines sont complémentaires et pouvoir les utiliser de manière
concrète m'ont permis de mieux appréhender ces matières un peu vague de première année. »

Ilyas : « Ce travail fut pour moi l’occasion d’appréhender une nouvelle dimension du
traitement numérique des images ainsi que le SIG sous un aspect pratique. Ce qui m’a permis
une meilleure maitrise des logiciels et leurs fonctionnalités. »

Conclusion générale :

Ce travail est avant tout pour nous, la source d’un riche enseignement perçu tout au
long du premier semestre de la deuxième année du cycle ingénieur ESGT. Il nous aura
permis de mettre en application la majorité des connaissances acquises durant ces trois
premiers mois notamment en Traitement Numérique des Images, en Hydrologie, en SIG ou
encore en gestion des risques au profit d’un cas concret.

Après avoir appréhendé la notion de zones humides sous toutes ses coutures, avoir
traités des données pour prélocaliser les zones humides, réaliser un travail d’analyse sur le
terrain et la proposition de mise en œuvre de solutions, ce projet nous a apporté une
méthodologie, un savoir faire.

Enfin l’aspect relationnel a été un atout dans ce projet pluridisciplinaire que nous
avons pu mener tous les 5. Effectivement, les échanges au sein du groupe ont été plus que
fructueux et nous ont apporté une avancée vers le monde professionnel. Il a fallu combiner les
compétences de chacun pour donner une solution globale. Les différents points de vue ont été
un atout capital au bon déroulement de ce projet.

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Projet pluridisciplinaire 2015

Source

Webographie :
DREAL Pays de la Loire : www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/

Loi sur l’eau : www.eaufrance.fr

Site officiel zone humide française : www.zones-humides.eaufrance.fr

SDAGE Loire Bretagne : http://www.eau-loire-bretagne.fr/sdage

SAGE de l'Huisne : http://www.sagehuisne.org/

Google Maps: https://www.google.fr/maps

LGV Bretagne-Pays de la Loire : http://www.lgv-bpl.org/

Sarthe Eiffage Rail Express LGV Bretagne-Pays de la Loire : http://www.ere-lgv-bpl.com/

Échangeur Connerré :
http://www.cc-brieresgesnois.fr/images/actualites/plan_general_concertation_connerre.pdf

Bibliographie :

Manuel d’identification des zones humides Adour­Garonne

La boîte à outils « Zone Humide », eau Normandie

Barreau de liaison entre l’échangeur de l’autoroute A11 et la RD323 Volume 2 – Pièce E –


Étude d’impact

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Glossaire

Remerciements ....................................................................................................................................... 2
Acronymes ............................................................................................................................................... 3
Sommaire ................................................................................................................................................ 4
Introduction............................................................................................................................................. 5
Partie 1 : Préparation terrain .................................................................................................................. 6
I- Présentation du site .................................................................................................................... 6
II- Problématiques liées aux zones humides ................................................................................... 8
III- Eléments règlementaires et guides pratique .......................................................................... 9
A) Définition générale d’une zone humide .................................................................................. 9
B) Définition par les lois, arrêtés et circulaires ............................................................................ 9
1) Par la loi ............................................................................................................................... 9
a) Loi sur l’eau du 16 décembre 1964 ............................................................................... 10
b) Loi sur l’eau du 3 janvier 1992....................................................................................... 10
c) LEMA du 30 décembre 2006 ......................................................................................... 10
d) Code de l’environnement .............................................................................................. 10
2) Par les arrêtés .................................................................................................................... 11
3) Par la circulaire .................................................................................................................. 11
C) Documents d’urbanismes applicable à la zone d’étude........................................................ 12
1) SDAGE Loire-Bretagne ....................................................................................................... 12
2) SAGE de l’Huisne ............................................................................................................... 12
3) Documents d’urbanismes ne s’appliquant pas pour notre zone d’étude ......................... 13
4) PLU..................................................................................................................................... 13
D) Méthodologie pour l’identification des zones humides........................................................ 14
1) Manuel et guides d’identifications des zones humides .................................................... 14
a) Manuel d’identification des zones humides Adour-Garonne ....................................... 14
b) La boîte à outils « Zone Humide » ................................................................................. 14
2) Méthodologie d’identification........................................................................................... 14
II) Données techniques : prélocalisation des zones humides ........................................................... 16
A) Traitement de l’indice IBK et des zones tampons ................................................................. 16
1) Calcul de l’indice topographique IBK ................................................................................. 16
2) Zones tampons .................................................................................................................. 18
3) Croisement IBK-zones tampons ........................................................................................ 18

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B) Traitement LandSAT .............................................................................................................. 19


1) Préparation de l’image multicanaux ................................................................................. 19
2) Calcul des indices............................................................................................................... 20
3) Création des masques ....................................................................................................... 21
4) Analyse des masques......................................................................................................... 21
C) Photo-interprétation ............................................................................................................. 24
1) Travail préliminaire............................................................................................................ 24
2) Photo-interprétation ......................................................................................................... 24
a) Données de végétation ................................................................................................. 24
b) Carte IGN ....................................................................................................................... 25
c) Couche de probabilité ................................................................................................... 25
d) Classement en zone humide par photo-interprétation ................................................ 25
D) Traitement BD Ortho ............................................................................................................. 25
Introduction ............................................................................................................................... 25
1) Présentation des données ................................................................................................. 26
a) Choix de la zone............................................................................................................. 26
b) Création de l’ortho-image composite enrichie ............................................................. 26
2) Présentation des classes thématiques .............................................................................. 27
a) Saisie des échantillons de contrôle ............................................................................... 28
b) Séparabilité .................................................................................................................... 28
3) Classification ...................................................................................................................... 29
a) Segmentation : .............................................................................................................. 29
b) Définition des échantillons d’apprentissage ................................................................. 29
c) Choix des attributs et d’algorithme de classification .................................................... 29
d) Résultat de la Classification ........................................................................................... 30
4) Elaboration de la carte d’occupation du sol : .................................................................... 31
5) Validation des zones humide ............................................................................................ 34
Conclusion ..................................................................................................................................... 36
Partie 2 : Travaux de terrains ................................................................................................................ 37
I) Préparation ................................................................................................................................ 37
II) Taches terrain ............................................................................................................................ 37
Partie 3 : Hiérarchisation des zones humides ....................................................................................... 40
I) Application de la confirmation terrain sous SIG ........................................................................ 40
II) Hiérarchisation des zones humides........................................................................................... 41

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A) Intérêts .................................................................................................................................. 41
B) Classement des ZHIEP ........................................................................................................... 42
C) ZHIEP 1 : forêts au bord de l’Huisne ...................................................................................... 43
1) Présentation de la zone ..................................................................................................... 43
2) Enjeux ................................................................................................................................ 43
3) Menaces et atteintes ......................................................................................................... 43
4) Actions à mener................................................................................................................. 44
D) ZHIEP 2 : prairie alluviale en bord de l’Huisne ...................................................................... 45
1) Présentation des zones ..................................................................................................... 45
2) Enjeux ................................................................................................................................ 45
3) Menaces et atteintes ......................................................................................................... 45
4) Actions à mener................................................................................................................. 46
E) ZHIEP 3 : prairie alluviale en bord de l’Huisne ...................................................................... 46
1) Présentation de la zone ..................................................................................................... 46
2) Enjeux ................................................................................................................................ 46
3) Menaces et atteintes ......................................................................................................... 47
4) Actions à mener................................................................................................................. 48
F) ZHIEP 4 : Ripisylve.................................................................................................................. 49
1) Présentation de la zone : ................................................................................................... 49
2) Intérêts/Enjeux .................................................................................................................. 49
3) Menaces et atteintes ......................................................................................................... 49
4) Action(s) à mener .............................................................................................................. 49
G) ZHIEP 5 : Carrière en eaux ..................................................................................................... 49
1) Présentation de la zone ..................................................................................................... 49
2) Intérêts et enjeux .............................................................................................................. 50
3) Menaces et atteintes ......................................................................................................... 51
4) Action(s) à mener .............................................................................................................. 51
Conclusion ............................................................................................................................................. 52
Glossaire ................................................................................................................................................ 54
Table des figures.................................................................................................................................... 57
Table des figures.................................................................................................................................... 58

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Table des tableaux

Tableau 1 : Indices de probabilités affectés aux combinaisons issues de la fusion de la couche zone
tampon autour du réseau hydrographique et la couche IBK, source sageclain.fr ................................ 18
Tableau 2 : types de canaux image LandSAT, source inegi.org ............................................................. 19
Tableau 3 : Indices utilisés pour le traitement des images ................................................................... 20
Tableau 4 : Matrice de confusion .......................................................................................................... 30
Tableau 5 : extrait couche temporaire des attributs............................................................................. 32
Tableau 6 : classification par numéro de parcelle et par surface décroissante .................................... 33
Tableau 7 : affectation des nouvelles classes d’occupation du sol ....................................................... 33
Tableau 8 : Exemple de la zone humide de peuplerais valide .............................................................. 35
Tableau 9 : influence de la texture sur la classification......................................................................... 35
Tableau 10 : exemple d’anomalies dues à la généralisation ................................................................. 36
Tableau 11 : Facteurs influençant l’évolution de la zone, source INPN ................................................ 48
Tableau 12 : photographie aérienne des carrières en eaux, source IGN .............................................. 50

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Table des figures


Figure 1 : situation géographique de la zone 5, sources : carte-France.info, fnaim.fr et intercarto.com
................................................................................................................................................................. 6
Figure 2 : zone d’étude n°5, sources : diaporama présentation des projets et carte IGN ...................... 6
Figure 3 : communautés de communes de la zone étudiée ................................................................... 7
Figure 4 : Bloc diagramme vallée de l’Huisne ......................................................................................... 7
Figure 5 : Objectif d’était écologique 2010-2015, SDAGE Loire-Bretagne ............................................ 12
Figure 6 : Situation géographique du bassin versant de l’Huisne, SAGE de l’Huisne ............................ 13
Figure 7 : Schéma de détermination d’une zone humide en fonction de ces critères, source boîte à
outils « Zones Humides » Eau Seine Normandie (SDAGE) .................................................................... 15
Figure 8 : Schéma récapitulatif du calcul de l’indice IBK ....................................................................... 17
Figure 9 : Schéma récapitulatif de détermination des zones de probabilités....................................... 18
Figure 10 : Affichage des zones de probabilités sous QGis ................................................................... 19
Figure 11 : Comparaison des canaux NDVI et DWV de l’image............................................................. 21
Figure 12 : analyse du masque végétation ............................................................................................ 22
Figure 13 : analyse du masque « teneur en eau » ................................................................................ 22
Figure 14 : analyse masque « surfaces saturées » ................................................................................ 23
Figure 15 : Schéma récapitulatif du traitement des données LandSAT ................................................ 23
Figure 16 : capture écran QGIS du maillage de la zone......................................................................... 24
Figure 17 : zone traitée par ENVI issue de la BD Ortho canal RVB ........................................................ 26
Figure 18 : Histogramme de l’image RVB-IR-NDVI ................................................................................ 27
Figure 19 : Représentation des nuages de points dans l’espace des attributs (IR, R, B)....................... 28
Figure 20 : valeurs de paramètres retenues dans la segmentation ...................................................... 29
Figure 21 : Comparaison du résultat de la classification et l’image initiale .......................................... 30
Figure 22 : image classifiée après traitement sous ENVI ...................................................................... 31
Figure 23 : superposition du parcellaire cadastrale et de l’image classifiée sous QGis ........................ 32
Figure 24 : image classifiée après généralisation sous QGis ................................................................. 34
Figure 25 : Rectification des anomalies de majoration ......................................................................... 34
Figure 26 : photographique commentée d’une prairie humide ........................................................... 38
Figure 27 : photographie commentée d’une zone humide à proximité de la ligne LGV ...................... 38
Figure 28 : photographie commentée de milieux dégradés et pollués ................................................ 39
Figure 29 : Carte des ZHIEP de la zone d’étude 5, sans échelle ............................................................ 42
Figure 30 : Carte de l'implantation du projet de la LGV Bretagne Pays de la Loire .............................. 43
Figure 31 : Projet LGV en 2011 .............................................................................................................. 44
Figure 32 : photo aérienne, source Google Maps 2015 ........................................................................ 44
Figure 33 : comparaison de photographies aériennes 1947 et 2015, source IGN ................................ 45
Figure 34 : Comparaison ZH après confirmation terrain et ZNIEFF de l’INPN....................................... 46
Figure 35 : Lieu de passage du nouvel échangeur, source étude d’impact .......................................... 47

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