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Isabella Calderon

Castille

Gagner un point d’héroïsme quand vous vous


mettez en danger pour permettre à quelqu’un
d’éviter le fardeau d’être seul.
Escrimeur : Vous recevez un dé supplémentaire Gagner un point d’héroïsme quand vous
lorsque vous prenez un risque d’Arme Blanche avec battez un duelliste à son propre jeu.
une rapière, une dague, un sabre ou tout autre arme
à une main. Passionnée : Activer votre vertu lorsqu’un autre
Sourire désarmant : dépenser un point d’héroïsme héros subit des blessures pour les annuler. A la
pour empêcher un autre personnage de dégainer son place, vous subissez une blessure dramatique.
arme, d’enclencher un combat ou d’avoir recours à la
violence. Il se défendra mais n’initiera pas le conflit. Loyal : Vous recevez un point d’Héroïsme lorsque
Ni vu ni connu : Dépensez un point d’héroïsme pour vous faites demi tour pour un camarade tombé ou
couper une bourse, voler un anneau au doigt de son en refusant de l’abandonner.
propriétaire ou glisser un objet qui tient dans votre
main sur un autre personnage.
1 contre 10 : dépensez un point d’héroïsme pour
défaire automatiquement une escouade de brute.
Vous recevez une blessure dramatique.
Style de duel aldana : Vous vous battez au rythme
de votre musique intérieur et pour vous se style de
combat est comme une seconde nature.
Ma soif de vengeance est assouvit !
Bonus de style : Si vous maniez une épée d’escrime
en main directrice et rien dans l’autre, vous pouvez
utiliser la manœuvre « maitrise d’aldana » . La Etape :
prochaine fois que l’adversaire subit des blessures à 1. Retrouver les Mendekuas, les mercenaires qui
ce round, elle subit des blessures supplémentaires ont attaqué mon village.
2.
équivalent à vos rang de Panache (limité à une fois
3.
par round).
Isabella Calderon n’est pas la garde du corps d’Alba
Montiflore pour rien. Quand elle danse sur cette
musique qu’elle seule entend, une épée à la main, elle
est irrésistible. Et, surtout, elle est mû par une seule
idée : protéger ! Que ce soit par devoir où par
romantisme chevaleresque, elle met son corps devant
ceux en danger.

Cette idée s’est plantée en elle comme un clou. Voir la


mort de sa famille ça ne laisse pas vraiment indemne,
encore moins quand on voit ce qui ont juré de les
protéger détourné le regard. Une guerre venait de finir,
une autre commençait, voilà la finesse de la
diplomatie théane. Toujours est-il que quand le petit
village de Tolosa vit arriver les mercenaires de l’armée
montaginoise, il se disait que la garnison de la maison
Altemarià serait bien utile. Quelques jours plus tard, le
village n’était plus que ruine et les hommes de la
maison Altamarià ramenait les biens de valeurs du
village dans une caravane partie avant la moindre
échauffourée.

C’est là qu'Isabella a entendu pour la première fois sa


musique, défendant sa vie sans trop savoir comment.

Mais bon que peut faire une orpheline dans un pays


en guerre ? Vivotant de larcins sur la route et de
l’adresse surnaturelle de sa lame, elle finit par se faire
une réputation, pas encore un nom. La Niña Perdida
était connue de tous, suivant la guerre comme son
ombre, punissant ceux qui aimait la faire, en profitait
et si complaisait.

Une réputation ça attire les curieux et le vieux senior


Montiflore n’est pas le dernier d’entre eux. Quand elle
vit arriver son grand carrosse, elle se crût d’abord finit,
avant de sentir s’agiter en elle la mélodie de rage
réservé à ces Ducatore qui accompagnent la guerre
comme des mouches sur un cadavre. Mais les
Montiflore ne sont pas de ceux-là, la paix, ils la veulent
et la construisent.

Maintenant au service des Montiflore, et plus


précisément de l’incandescente cadette, Alba, Isabella
pourrait vraiment bouger les choses. Protéger tous les
opprimés pourrait enfin calmer sa musique. À moins
qu’il faille punir ceux qui ont fait ça aux siens…
Calum Laidlaw

Marche des Highlands

Gagnez un point d’Héroïsme en faisant


respecter les lois anciennes de votre peuple.
Linguiste : Vous lisez, écrivez et parlez toutes les langues Gagner un point d’héroïsme en résolvant un
théanes, langues mortes comprises. problème en prenant exemple sur un héros
Bon buveur : Buvez autant que vous voulez, l’alcool ne légendaire.
vous fait rien. Vous ne souffrez d’aucun effet néfaste.
Sens des affaires : Dépensez un point d’Héroïsme pour
persuader quelqu’un d’accepter un marché, de vous Intuitif : Activez votre Vertu pour poser une
octroyer un rabais raisonnable ou de se porter garant de question fermée au MJ sur un PNJ. Il doit répondre
vous auprès d’un tiers. par oui ou non, et préciser si nuance il y a.
Virtuose : Choisissez un type de Représentation, comme
le chant, un instrument de musique ou la danse. Lorsque Indécis : Vous recevez un point d’Héroïsme
vous prenez un risque de Représentation avec cet art, lorsqu’au lieu d’agir, vous restez en proie à
vous recevez un dé supplémentaire. l’hésitation ou au doute le temps d’une action.
Né sur une selle : Dépensez un point d’Héroïsme pouf
accomplir une manœuvre spéciale à cheval. Votre monture
peut faire un saut incroyable ou esquiver une ennemi au
dernier moment ou encore l’attaquer à coup de sabots et
de dents (ce qui prévient ou inflige des blessures égales à
votre rang d’équitation)
Cerveau du groupe : Quand vous dépensez un point
d’Héroïsme pour faire profiter à un autre Héros de dès
supplémentaires, vous pouvez en dépensez un second .
Vous conférez alors à ce Héros un nombre de dès Je retrouve ma mère !
supplémentaires équivalent à votre Rang en Erudtion, à
condition de décrire comment vos connaissances vont Etape :
l’aider dans sa prise de risque. 1. Je retrouve l’artisan qui a confectionner le bijou
Encaisseur : Vous avez l’habitude d’avoir affaire à forte de ma mère
partie. Lorsqu’une escouade de brute vous inflige des 2.
blessures, soustrayez votre Résolution aux blessures 3.
subies. Vous ne subissez que la valeur restante, pour un
minimum d’1 blessure.
Les terres désolées et les montagnes décharnées ne sont
pas le réel danger des Highlands. Les clans leurs
querelles éternelles et fratricides forgent les habitants des
Marches, et les anciennes luttes contre les tyrans
successifs les soudaient. Aujourd’hui, les tyrans sont
partis, les clans sont restés.

Le clan Laidlaw a écrit sa grandeur à l’ombre de la forêt


de Durmwall. Longtemps, le robuste château familial a
servi de retraite et de plaque angulaire à la résistance des
Highlands. Mais quand la paix est venue, l’oubli a suivi.

Calum Laidlaw n’a jamais connu le château rassembleur


et rebelle des légendes, seul des couloirs sifflants et des
terres désolés et infertile. Il grandit seul avec son père,
hanté par l’image de cet homme décadent et croulant,
ressassant des temps oubliés de tous. Pour entretenir les
illusions de son père, il travaillait le peu de terre arable du
clan. Tel est la noblesse des Marches des Highlands :
pugnace, travailleuse et robustes.
La mort de son père fut une douloureuse délivrance, les
entraves qui le clouait à cette terre rejoignait Théus. Mais
avec elles, le peu d’attaches qui lui permettait de savoir
qui il était. S’il restera toujours le digne descendant et
héritier des légendes et lois du clan Laidlaw, il sera plus
que ça. Vaille que vaille, il allait retrouver sa mère partie
depuis toujours, compléter son identité et savoir qui il
voulait être.

Un simple portrait dans un médaillon et deux initiales ça


fait bien maigre comme piste, mais que dit-on déjà sur la
chance et les audacieux ?
Et la chance prit la forme d’un capitaine des Chiens de
mer, le médaillon, ça, il le reconnaissait. Il avait envoyé
par le fond un bateau dont les cales contenaient plusieurs
ouvrages en tout points similaires. C’est d’ailleurs grâce à
eux qu’il pouvait se payer cette tranche de bonheur à
terre !
Le navire en question, le San Pietro del Razon venait du
nord de la Castille et naviguait habituellement entre
plusieurs ports à la frontière de la Montaigne. L’appât du
gain l’avait amené bien au nord de ses mouillages
habituels. Et gain, il y avait eu, enfin pour les Chiens de
Mers.

Toujours est-il que notre vaillant Calum avait une piste a


creusé : le ducado de Torres. Piste qui déboucha tout
droit sur une zone sinistré par quelques décennies de
guerres. Et autant dire que la guerre ça brouille pas mal
les pistes...
Mais dans son désarroi, il se lia rapidement d’amitié avec
une noble locale. Cette Alba Montiflore a quelque chose
d’attachant, ça manière de se moquer des manières
rustaudes ou de l’accent des marches peut-être ? À
moins que ce soit sa soif inextinguible de justice
romanesque ?

En-tout-cas, elle a promis de l’aider autant qu’elle le


pourrait. Et voilà quelque temps maintenant qu’il s’est lié à
son entourage. S'il n’a pas foncièrement avancé sur la
recherche de sa mère, il s’est trouvé un semblant de
famille qui se bat pour apporter une paix trop longtemps
perdu sur ces terres.
Jadwiga Deyna

Fédération Sarmatienne

Gagnez un point d’Héroïsme lorsque vous


utilisez le mal pour faire le bien.
Linguiste : Vous lisez, écrivez et parlez toutes les langues Gagnez un point d’Héroïsme lorsqu’un
théanes, langues mortes comprises. élément de votre passé vient vous hanté.
Contacts : Vous avez des contacts dans les réfugiés du
ducado de Torres. Vous pouvez à tout moment entrer en
contact avec un représentant de ce groupe, lequel vous
fournira des informations courantes ou vous fournira une Lucide : Activez votre Vertu pour savoir si
aide simple tant que ça ne lui coute rien ou ne le met pas quiconque vous ment. L’effet dure jusqu’à la fin de
en danger. Si vous avez besoin de plus, vous pouvez la Scène.
dépensez un point d’Héroïsme ou vous mettre d’accord sur
un prix. Obtus : Recevez 1 point d’Héroïsme lorsque votre
Débrouillarde : Dans la nature, vous pouvez chasser et Héros ne comprend pas un élément important de
récolter suffisamment à manger pour vous et cinq autres l’intrigue et se met en danger, lui ou les autres.
personnes. Même dans des circonstances extrêmes, par
exemple au milieu d’un désert ou au cœur de la toundra
ussurane, vous pouvez trouver assez de nourriture pour
vous et deux autres personnes.
Accointances Interlopes : Dépensez un point d’Héroïsme
pour localiser un informateur, un receleur, un marché noir,
ou tout autre élément clandestin.
Cogneuse : Vous recevez un dé supplémentaire lorsque
vous prenez un Risque de Bagarre pour blesser un
personnage sans autre arme que votre corps. Je trouve un moyen de ne plus être contrainte par
Passe partout : dépensez un point d’Héroïsme pour trouver mon accord avec mon dievai.
un moyen d’accéder à un bâtiment ou un site surveillé. Etape :
Vous pouvez amener une seul personne avec vous, toute 1. Je comprend la nature des marcher de mon
autre personne devra se débrouiller… ou attendre que dievai et accepte d’en faire.
vous lui ouvriez la voie. 2.
Marchés des Ténèbres et de la Connaissance : Vous 3.
êtes lié à votre dievas qui peut vous accorder les faveurs
des Ténèbres ou de la Connaissance.
« Mon corps est une prison, pas la mienne, mais celle de
cette menace ténébreuse qui s’est liée à moi. » Au fin
fond de la forêt de Sanderas, dans les profondeurs de la
sombre école Scholomance, c’est là que Jadwiga fut
formé à un destin que peu envie.

Grandir au nord-est de la fédération sarmatienne, en


Curonnie, c’est connaître les anciennes voix qui
promettent le pouvoir, savoir que le diable cherche à
corrompre, marchander, et finit toujours par atteindre son
sinistre but. Mais comment savoir que le diable se cachait
sous les traits d’Anya, la fille du meunier avec qui elle
avait grandi ? Comment savoir que cet accord anodin la
lierait à jamais avec une puissante entité surnaturelle, un
dievas ? Toujours est-il que sitôt l’accord passé, elle fût
contacté par un fort parti d’hommes et de femmes
redoutables, le Ratas. Voilà qu’elle est un losejas, obligée
de rejoindre leur organisation sous peine de mort, et eux,
ils s’assurent que les losejai n’utilisent pas leur pouvoir à
mauvais escient et surtout, ne se font pas corrompre par
leur dievas. Ils l’envoyèrent donc quelques années à
Scholomance, elle entra jeune sotte effrayée et en sortit
grandie du sens du devoir et de nombreux savoirs.

Alors ce fut le temps de la vie nomade, de la sagesse


contenue et de la parole avare. De marais en colline, de
village en hameau, elle parcourait longuement ces terres
apportant savoirs et légendes. Elle ne pouvait rester
longtemps de peur que son dievas trouve une faille, une
emprise pour un marché. Longtemps, elle vécut comme
ça, se soustrayant au monde pour y arracher la menace
immense scellée en elle.
Puis vain la liberté dorée, loin d’ici dans la capitale, le
dernier décret du Roi mourant anoblissant tous les
citoyens de la fédération. Voilà la fin des classes sociales
et avec ça le pouvoir au peuple ! Mais avec le pouvoir
vient la méfiance, et les regards suspicieux, dans le
meilleur des cas, se tournèrent vers les losejai.
Sa vie de calme réclusion nomade mise à mal par des
altercations de plus en plus fréquente dans ses villages
de passage, Jadwiga sentit son dievas se réveiller. « Voilà
que les regards se tournent vers toi, vers nous. Je peux te
permettre de disparaître ou de les faire taire si tu préfères.
Il te suffit de demander, je ne demanderai presque rien en
échange. » Elle savait que ce moment viendrait, celui où
elle devrait de nouveau marchander et confronter son
hôte. Mais elle ne voulait pas que ce soit ici, au milieu de
ceux qu’elle considère comme les siens. Elle partit donc.

Le voyage fut long, aussi long qu’elle le put. Elle finit par
arriver dans ce drôle de pays aux frontières de trois
royaumes ravagés par la guerre depuis des décennies, le
ducado de Torres en Castille. Le malheur ici est partout,
les hommes sont nombreux à être devenus des monstres.
Il lui faut apprendre à vivre avec son dievas soit ; en ces
terres, il y a tant à faire et si elle doit se rendre utile, ce
sera pour un plus grand bien.
C’est comme ça que Jadwiga rencontra l’influente famille
Montiflore. Ils œuvrent pour une paix qu’ils construisent
brique à brique et les pouvoirs d’une losejas pourrait bien
permettre de monter plusieurs briques d’un coup. Voilà
donc notre expatriée au service de la cadette de la
famille, l’opiniâtre Alba Montiflore. Il y a tant de choses à
faire, et ce faisant, qui sait Jadwiga fera un pas de plus
vers la connaissance de sa malédiction ?
Antoine Limbourg

La Montaigne

Gagnez un point d’Héroïsme lorsque vous


évitez une explosion de violence grâce à votre
Horloge vivante : Vous connaissez toujours l’heure. Vous charme et votre aplomb.
savez combien de temps il reste avant le prochain lever ou Gagnez un point d’Héroïsme lorsque vous
coucher de soleil. fermez une navrure ouverte par un scélérat.
C’était un malentendu : Dépensez un point d’Héroïsme
pour corriger, modifier ou altérer quelque chose que vous
Amicale : Activez votre Vertu lorsque vous
ou un autre héros venez de dire : vous « réinterprétez »
rencontrez un personnage pour la première fois.
ces propos pour en faire un aimable compliment.
Cette personne sera amicale pour la scène.
Dans les petits papiers : Dépensez un point d’Héroïsme
pour révéler l’existence d’un ami proche lors d’une fête, un
bal ou tout autres évènement mondain. Amant maudit : Recevez 1 point d’Héroïsme
Attraction Fatale : Dépensez un point d’Héroïsme pour lorsque vous vous éprenez d’une personne que
attirer un autre personnage dans un endroit privé et en vous auriez mieux fait d’oublier.
ressortir sans lui plus tard. Il est exclu de la scène mais
pourra être secouru une fois que vous aurez pris le large.
Joie de vivre : Juste avant une confrontation avec un
Scélérat, dépensez un point d’Héroïsme et faites un
commentaire bien senti ou spirituel sur le thème : « aucun
danger après tout la vie est faites pour s’amuser. » A son
prochain jet, chaque Héros qui a entendu votre discours
compte comme des 10 tous les dés dont le résultat est
inférieur ou égale à sa compétence.
Je finis par conquérir le cœur d’Alba !
Sorcellerie Porté : Vous disposez de 4 marques mineures
et 2 marques majeurs
Etape :
1. Elle finit par me noter et accepter un rendez-
vous galant.
2.
3.
Ahh la cour de l’empereur de Montaigne ! Les artistes des
quatre coins de Théa, le faste des réceptions, les débats
sans fin sur les sujets futiles, et les couteaux cachés dans
la manche. Qui ne rêverait pas de grandir dans ce paradis
?

Et y grandir en tant que fils du marquis de Cahagnes,


personnage influent s'il en est et ami personnel de ce bon
empereur Léon Alexandre, est une aubaine de plus.
Malheureusement pour Antoine, sa mère n’est pas
vraiment madame la marquise, mais plutôt Camille
Limbourg, une lavandière. Cette honte mise de côté, il put
grandir dans ce merveilleux château couvé par une mère
aimante et éclaboussé par un peu de l’éclat de son père
malgré sa basse naissance.

Il fit ses marques et se fit remarquer par la finesse de son


esprit. Enfin, la finesse d’esprit qui consiste à utiliser de
tous les arguments les plus tordus et les plus bas pour
arriver à faire entendre son point de vue.
Il se créait son petit monde dans les coulisses de cette
cour fantasque quand un premier accroc eut lieu. Par un
malheureux hasard, le voilà que lui, le bâtard, héritait de
la magie portée normalement réservée à la noblesse. Son
héritage s’alourdissait d’un coup et ça n’allait pas
beaucoup plaire à la cour. Il s’en ouvrit quand même à
son père, ne sachant que faire sa terrible découverte. «
Comme quoi même la plus petite erreur finit toujours par
vous accabler… Personne ne doit le savoir, tu iras dans
notre vieille demeure de Cahagnes et on verra ce qu’on
peut tirer de ça. Mais avant ça, tu vas avoir besoin de
soutien, sûrement le meilleur qui soit... » ce furent les
derniers mots de son père. La seule fois où Antoine le
revit, le marquis de Cahagnes se balançait au bout d’une
corde et avait l’air d’humeur lugubre. Aucune explication
ne circula sur ce changement brutal de faveur à la cour.
Mais Antoine n’allait pas attendre son tour sagement, il lui
fallait partir.
Quelques baisers noyés de larmes pour dire au revoir à
ces nombreux galants et galantes et le voilà sur les routes
et puis rapidement en mer.

On ne peut pas dire qu’il était fait pour une vie sur le pont.
Les nœuds, les corvées et le reste ne l’intéressaient
guère, mais sa langue bien pendue plus rapidement aux
boucaniers qui l’avaient accepté à son bord. Toujours est-
il que le faste n’est pas le même sur le Fiers-à-bras qu’à
la cour de ce bon vieil empereur. Mais il s’y fit et y prit
même du plaisir un temps. Après tout, voyager dans toute
la théa méridional, de port en port, marin sans attache, ça
a son charme lors des rencontres.

C’est d’ailleurs une de ces rencontres qui vint rebattre les


cartes de son destin. Cette Alba Montiflore avait quelque
chose de plus que les autres, pas sa haute naissance
non, pas non plus sa fâcheuse tendance à ne pas se
laisser séduire par le beau minois d’Antoine. Une sorte de
fougue, de feu dans le regard qui montre qu’elle ferait tout
pour sa cause. Et ça cause était rien de moins que la
paix, autant dire mission impossible dans cette région de
la Castille ravagée par la guerre. Est-ce seulement ça qui
suffit à Antoine ? Où cherchait-il une cause, lui qui se
laissait porter par un destin capricieux ? En-tout-cas, il
décida de la suivre, de faire sienne sa cause, et pourquoi
pas de conquérir un jour son cœur...

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