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FONDEMENTS DU DROIT
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FONDEMENTS DU DROIT
Divisions
Droit public :
Droit privé :
Reprend les règles relatives à
Règle les rapports des personnes
l’organisation de l’Etat ainsi que
privées entre elles.
ses rapports avec les citoyens.
Branches
Droit pénal :
Droit économique :
Établit les comportements qui Droit fiscal :
sont constitutifs d’une infraction, Poursuit 3 objectifs : préserver la
à savoir une contravention, un Établit la participation financière liberté d’entreprendre, garantir la
délit ou un crime, et la peine qui des citoyens au fonctionnement fiabilité des transactions
leur est applicable, dans le but de de l’Etat. économiques et assurer la
protéger la société. protection du consommateur.
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FONDEMENTS DU DROIT
Les règles de droit international qui créent des droits et obligations pour les particuliers priment sur
les lois belges et sont directement applicables dans l’ordre juridique interne belge.
La Constitution belge :
- définit les droits et libertés des citoyens
- précise les principes fondamentaux de l’Etat fédéral qu’est la Belgique
- prévoit la répartition des pouvoirs : le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire
- répartit les compétences des différentes entités fédérées comme les Régions et les Communautés
Loi ou arrêté royal : quand la règle est fédérale et s’applique à toute la Belgique.
Décret, ordonnance, arrêté, règlement : quand la règle est régionale, communautaire, provinciale ou
communale et s’applique uniquement sur le territoire concerné.
La coutume
Règle issue de pratiques traditionnelles et d’usages communs consacrés par le temps. Elle peut
constituer une règle de droit et être appliquée par les cours et tribunaux et compléter la loi, à
condition de ne pas aller à l’encontre d’une autre loi.
La jurisprudence
Composée de l’ensemble des jugements et arrêts rendus par les cours et tribunaux. Elle constitue
une source du droit très important notamment lorsque la loi est floue ou muette concernant la
résolution d’un litige.
La doctrine
Comprend les travaux des juristes comme étant le résultat d’une réflexion portant sur une règle ou
situation juridique.
Droit international
Législation
Constitution belge
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FONDEMENTS DU DROIT
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FONDEMENTS DU DROIT
3.1. COMMERCANT
La fin du statut de commerçant
Le commerçant
Jusqu’au 1er novembre 2018, commerçant :
pose des actes de commerce
en son nom et pour son compte
en fait sa profession habituelle (actes répétés + perspective de bénéfice)
personne physique ou morale
Du commerçant à l’entreprise
Loi du 15 avril 2018 :
Suppression de la notion de commerçant – des actes de commerce
Nouvelle notion d’entreprise dans le CDE qui « remplace » la notion de commerçant
Quid des règles spécifiques de droit commerciale ?
o Pas de suppression d’office
o La plupart de ces « anciennes » règles de droit commercial s’appliqueront désormais
aux entreprises
3.2. ENTREPRISE
Entreprise
Focus sur 2 définitions d’ « entreprise » contenues dans le CDE (Code de Droit Économique) :
Définition générale
Définition spécifique
Définition générale
Toute personne physique qui exerce une activité professionnelle à titre indépendant
Toute personne morale sauf celles de droit public qui ne proposent pas de biens ou services sur un
marché (ex : commune, région, ? on ne sait pas trop)
Toute autre organisation sans personnalité juridique sauf celle qui ne poursuit pas de but de
distribution et qui ne procède effectivement pas à une distribution à ses membres ou à des personnes qui
exercent une influence décisive sur la politique de l’organisation.
Définition basée sur des critères formels on tient compte de la forme de l’entreprise.
Est utilisée pour :
règles de preuve spécifique entre entreprises et contre une entreprise
solidarité
tribunal de l’entreprise
réorganisation judiciaire/faillite
inscription à la BCE
obligations comptables
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Définition spécifique
Toute personne physique ou morale, poursuivant de manière durable un but économique, y
compris ses associations.
Définition basée sur des critères matériels on regarde ce que fait l’entreprise :
- durable ≠ actes uniques
- « but économique » : notion très large – est économique toute activité consistant dans l’offre de
produits ou de services sur un marché donné
Est utilisée pour certains livres du CDE :
droit de la concurrence
réglementation des prix
pratiques du marché et protection du consommateur
3.5. CONSOMMATEUR
Consommateur
Toute personne physique qui agit à des fins qui n’entrent pas dans son activité commerciale,
industrielle, artisanale ou libérale. Affectation non professionnelle
Entreprise - Consommateur
En B to C (lorsqu’une entreprise s’adresse au consommateur) réglementations particulières :
Indication de prix, réduction de prix, étiquetage, indication de quantité
Conditions générales
Ventes en soldes, en liquidation
Publicité
Techniques promotionnelles
Profession libérale
Exercices
Une entreprise est toujours une personne morale. FAUX
Le titulaire d’une profession libérale est une entreprise. VRAI
Tous les indépendants sont des entreprises. VRAI
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FONDEMENTS DU DROIT
4. CONCLUSION
Personne
physique
Travailleur Titulaire de
Consommateur Salarié
indépendant profession libérale
Personne Définition
/
morale spécifique
/
Entreprise
Titulaire de Définition
profession libérale générale
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2. JE NÉGOCIE
Contrat
Accord de volontés de deux ou plusieurs personnes qui a pour but de créer, modifier, transmettre ou
éteindre des obligations (=effets juridiques) = Acte juridique bilatéral
Acte juridique
Acte accompli volontairement par une personne dans le but de produire des effets juridiques. Ex :
j’achète une maison je veux en devenir propriétaire = effet juridique recherché
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FONDEMENTS DU DROIT
Les pourparlers
Je ne négocie pas toujours : phase facultative : contrat négocié >< contrat d’adhésion
Je ne suis pas encore juridiquement lié : je peux encore décider de conclure le contrat ou non
MAIS : je dois agir de bonne foi
devoir d’information
risque d’engager sa responsabilité en cas de rupture abusive
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FONDEMENTS DU DROIT
L’acceptation :
Oui : contrat (consensuel)
Oui, sauf… : pas de contrat, éventuellement contre-offre du bénéficiaire
Il faut être d’accord sur tout ou sur rien
2.3. CONCLUSION
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3. JE CONCLUS
Contrat synallagmatique :
Chaque partie est à la fois créancière et débitrice
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FONDEMENTS DU DROIT
L’autonomie de la volonté
= liberté contractuelle, « je fais ce que je veux, avec qui je veux, comme je veux,… ». Je suis libre de :
Conclure le contrat ou non
Choisir la personne avec qui je conclus le contrat (= mon cocontractant)
Choisir le contenu du contrat
Règles supplétives
Je peux y déroger par une clause du contrat.
Elles ne s’appliquent que si les parties n’ont rien de prévu d’autre dans leur contrat.
Clause abusive
«Toute clause ou toute condition dans un contrat entre une entreprise et un consommateur… qui crée
un déséquilibre manifeste entre les droits et les obligations des parties au détriment du
consommateur ».
Liste noire
Liste de 33 clauses réputées abusives :
Pas de pouvoir d’appréciation du juge
Pas besoin de démontrer un déséquilibre
Sanction en cas de clause abusive : nullité de la clause abusive, mais le reste du contrat subsiste.
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Le consensualisme
= contrat valablement formé par le seul échange des consentements (RG)
Contrat consensuel : consentements, l’accord suffit. Pour ce type de contrat, la signature d’un
écrit n’est donc pas obligatoire (même si utile) et ne servira qu’en cas de preuve. Pour les voies
électroniques, la volonté des parties s’exprime par le clic sur la touche envoi.
Attention :
Contrat = accord
Contrat ≠ document
Document = preuve du contrat
En résume : un contrat exige toujours un échange des consentements des parties mais parfois plus.
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Le consentement
Le consentement doit être réel :
Il doit être donné librement et en toute connaissance de cause.
Pas vice de consentement : pas d’erreur, pas de dol, pas de violence.
L’erreur
« JE me suis trompé sur un élément du contrat… ». Méprise, représentation inexacte de la réalité.
Ex : J’ai cru acheter un Magritte authentique et ce n’est qu’une copie.
Le dol
« J’ai été trompé par l’autre partie sur un élément du contrat… » Erreur provoquée par l’autre partie.
La violence
Le « oui » n’est pas donné librement, il est contraint, forcé. Violence physique, matérielle ou morale
à l’égard de l’autre partie, mais aussi des proches (famille ou lien d’affection).
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La capacité
Pour conclure un contrat, il faut être capable :
Avoir des droits
Pouvoir les exercer
L’objet
Pour que le contrat soit valable, l’objet doit remplir 3 conditions :
Doit être déterminé ou déterminable
Doit être possible et réalisable
Doit être licite
Déterminé ou déterminable
Déterminé : la nature et la quantité sont mentionnées dans le contrat. Ex : 1kg de sucre
Déterminable : la nature et la quantité sont déterminables sur la base d’éléments objectifs
mentionnés dans le contrat. Ex : course en taxi
Possible et réalisable
Possible : vente d’une voiture à 10 roues = objet irréalisable
Réalisable : vente sur plan = objet réalisable
Un contrat peut porter sur une chose future.
Licite
Licite : conforme à l’ordre public, aux bonnes mœurs et aux lois impératives.
La cause
= raison (exprimée ou non) pour laquelle le contrat est conclu. Doit être :
Licite : conforme à l’ordre public, aux bonnes mœurs et aux lois impératives.
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FONDEMENTS DU DROIT
Nullité relative :
Quand ?
Atteinte à un intérêt privé
Par qui ?
Uniquement la partie protégée (ou son représentant légal pour les incapables)
Renonciation ?
Possible par la partie protégée
En résumé…
Exceptions :
Renversement de la charge de la preuve : présomption légale (ex : présomption de paternité)
Dispense de preuve : aveu, serment
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FONDEMENTS DU DROIT
Comment prouver ?
À quoi sert le commencement de preuve par écrit ? Preuve incomplète, début de preuve qui doit
être complété par une autre preuve. Permet de prouver par témoignage et présomptions dans des
cas où ces modes de preuve ne sont normalement pas permis.
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FONDEMENTS DU DROIT
Aveu = reconnaissance par une des parties d’un fait qui lui est défavorable
Volontaire : personne ne doit le forcer
Unilatéral : ne doit pas avoir l’accord de la partie adverse
Indivisible : ne peut pas utiliser qu’une partie de l’aveu lorsqu’il est complexe
Serment = affirmation solennelle devant le juge d’un fait favorable à la partie qui l’exprime
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FONDEMENTS DU DROIT
Limites :
Le juge apprécie la force probante des modes de preuve
La loi impose la preuve écrite dans certaines matières
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FONDEMENTS DU DROIT
Facture acceptée
= preuve à l’égard de l’entreprise destinataire de la facture, qui l’a acceptée
= même force probante qu’un acte sous seing privé
En résumé…
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FONDEMENTS DU DROIT
4. J’EXÉCUTE
Obligation de résultat
= je m’engage à procurer un résultat
Intérêt de la distinction
≠ responsabilité contractuelle
Obligations de moyen : le débiteur est en faute si le créancier prouve que le débiteur n’a pas agi en
bon père de famille
Obligations de résultat : le débiteur est présumé en faute si le créancier prouve que le résultat n’est
pas atteint présomption simple : pas de responsabilité du débiteur s’il prouve l’existence d’une
cause étrangère libératoire.
3 conditions :
Un évènement :
Force majeure : tempête, ouragan,…
Fait du prince : ordres venant de quelqu’un de haut placé et important
Fait d’un tiers : vandalisme,…
Fait du créancier : débiteur n’a pas atteint le résultat à cause du créancier
Imprévisible, inévitable et indépendant de toute faute de celui qui l’invoque
Rendant l’exécution de l’obligation impossible
L’obligation peut être assortie de modalités retardant son exigibilité ou entrainant son extinction :
Le terme
La condition
Le terme
= évènement futur et certain dont dépend l’exécution ou l’extinction de l’obligation
Terme suspensif : l’obligation existe, mais son exécution est suspendue jusqu’à l’arrivée du
terme
Terme extinctif : l’obligation existe et est exécutée normalement jusqu’à l’arrivée du terme
qui met fin à l’obligation
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FONDEMENTS DU DROIT
La condition
=évènement futur et incertain dont dépend l’exécution ou l’extinction de l’obligation
Condition suspensive : l’obligation existe, mais son exécution est suspendue jusqu’à la
réalisation de la condition
Terme résolutoire (=extinctive) : l’obligation existe et est exécutée normalement, mais la
réalisation de la condition anéantit l’obligation avec effet rétroactif.
La condition n’est valable que si sa réalisation dépend du hasard ou de la volonté d’un tiers au
contrat.
En résumé…
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FONDEMENTS DU DROIT
La divisibilité
Chaque débiteur est tenu pour sa part (part égale si pas d’indication contraire) à l’égard du créancier.
En résumé…
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FONDEMENTS DU DROIT
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FONDEMENTS DU DROIT
Les parties doivent exécuter les obligations prévues par le contrat, mais aussi tous les prolongements
que la bonne foi impose.
Principe de relativité
Relativité = les contrats n’ont d’effets (internes) qu’entre les parties, ils n’engagent pas les tiers.
Le paiement
La prescription
La prescription extinctive
= écoulement du temps + inaction du créancier = libération du débiteur de son obligation
= le créancier perd le droit de réclamer l’exécution de l’obligation au débiteur
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FONDEMENTS DU DROIT
Délai de prescription
10 ans pour les actions contractuelles sauf exceptions légales :
1 an pour le paiement du prix de vente de marchandises en B2C, à partir fin de
l’année civile de la vente
5 ans pour les loyers
5 ans pour facture d’énergie (eau, gaz et électricité)
5 ans pour les actions en responsabilité civile extracontractuelle
Interruption de la prescription
= annulation du temps écoulé un nouveau délai commence à courir.
Modes d’interruption :
Citation en justice
Reconnaissance de dette du débiteur
Renonciation au bénéfice de la prescription
Mise en demeure par lettre d’avocat ou d’huissier par envoi recommandé avec AR
Nouveau délai = délai initial sauf exception (ex : mise en demeure de l’avocat ou de l’huissier :
nouveau délai = max 1 an)
Interruption de la prescription possible un nombre illimité de fois sauf exception (ex : mise en
demeure de l’avocat ou de l’huissier : max 1 fois)
Suspension
= temps d’arrêt dans le cours de la prescription
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FONDEMENTS DU DROIT
Mise en demeure
= le créancier interpelle énergiquement son débiteur (en défaut de paiement) pour réclamer
l’exécution de l’obligation.
Exception d’inexécution
« J’arrête d’exécuter mes obligations parce que mon débiteur n’a pas exécuté les siennes ».
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FONDEMENTS DU DROIT
Effet de l’exception
= suspension de l’exécution : dès que mon débiteur recommence à exécuter ses obligations,
j’exécute les miennes.
Procédure
Mise en demeure préalable
Pas d’intervention préalable du juge moyen rapide, mais aux risques et périls du créancier
– éventuel contrôle a posteriori du juge = moyen efficace de défense du créancier et moyen
de pression sur le débiteur défaillant
Résolution judiciaire
= anéantissement du contrat prononcé par le juge à la demande d’une partie, parce que l’autre
partie a gravement manqué à ses obligations contractuelles.
Attention : ≠ droit de résiliation unilatérale : droit donné à une partie, par la loi ou le contrat, de
mettre fin au contrat (pour l’avenir), sans manquement contractuel de l’autre partie et sans
intervention préalable du juge.
Conditions
Manquement grave de l’autre partie à ses obligations
Mise en demeure préalable (supplétif)
Résolution judiciaire :
Prononcée par le juge
Appréciation par le juge de la gravité des manquements reprochés : si pas suffisamment
graves révolution refusée
Pouvoir du juge d’accorder un délai au débiteur
Caractère supplétif de l’intervention du juge
Exécution en nature
= le juge oblige le débiteur à exécuter l’obligation telle qu’elle est prévue dans le contrat.
Primauté de l’exécution en nature
Pas d’exécution en nature si pas/plus possible ou plus d’intérêt pour le créancier
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FONDEMENTS DU DROIT
Astreinte
= le juge condamne le débiteur au paiement d’une somme d’argent
Moyen de pression
Attention : pas d’astreinte pour les condamnations à payer une somme d’argent
Remplacement judiciaire
= le créancier demande au juge l’autorisation de faire exécuter l’obligation par
un tiers aux frais du débiteur défaillant
Réparation intégrale
= replacer le créancier dans une situation aussi proche que possible de celle qui aurait été la sienne
en l’absence de manquement contractuel
Dommage
Perte effectivement subie (par rapport à ce que le créancier possédait déjà)
Manque à gagner : perte du bénéfice escompté et non obtenu
Termes juridiques :
D et I compensatoires = réparation du dommage causé par l’inexécution de l’obligation
D et I moratoires = réparation du dommage causé par un retard dans l’exécution de
l’obligation (si obligation = paiement d’une somme d’argent intérêts légaux de 2% sauf
clause pénale)
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FONDEMENTS DU DROIT
Clause pénale
Peut concerner le dommage résultant de l’inexécution de l’obligation, mais aussi du simple
retard dans l’exécution
Mise en demeure préalable requise (supplétif)
Forfait si dommage supérieur, tant pis pas d’indemnité complémentaire
Sanctions :
B2B et C2C : réduction de la clause par le juge (d’office ou à la demande d’une partie)
B2C : clause abusive reprise sur la « black list » pas de réduction, mais nullité de la clause
En résumé…
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FONDEMENTS DU DROIT
L’inexécution
La preuve de
l’inexécution
La mise en
demeure
L’exception
d’inexécution
Condamnation ordre du juge si le débiteur n’exécute pas son obligation => exécution forcée
à l’exécution d’exécuter le contrat
en nature (primauté)
+ D/I éventuels
Condamnation
à la réparation
par
équivalent
Résolution du
contrat
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FONDEMENTS DU DROIT
Écrit = règle de preuve en droit civil pour toute vente > 375€
Délivrance de la chose vendue = exécution d’une obligation du vendeur
Contrat d’entreprise
= contrat par lequel une personne (l’entrepreneur) s’engage à effectuer, de manière indépendante,
un travail matériel ou intellectuel au profit du maitre de l’ouvrage (sans représenter celui-ci),
moyennant le paiement d’un prix.
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FONDEMENTS DU DROIT
Exceptions en droit civil (ventes C2C et B2C) : dans certains cas, le transfert de propriété et/ou des
risques est retardé.
Attention : si mise en demeure du vendeur par l’acheteur = retour des risques chez le vendeur si
la chose périt après la mise en demeure, le vendeur ne peut pas exiger le paiement du prix.
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FONDEMENTS DU DROIT
En résumé…
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FONDEMENTS DU DROIT
Le contrat de vente ne peut porter que sur des droits patrimoniaux et des choses susceptibles
d’appropriation privée et dans le commerce.
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FONDEMENTS DU DROIT
1.3. LA PROPRIÉTÉ
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FONDEMENTS DU DROIT
Obligation de conseil
Le vendeur doit informer l’acheteur = bonne foi pendant les négociations.
Obligation de délivrance
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FONDEMENTS DU DROIT
Délivrer matériellement
Que livrer ?
Le bien vendu
+ les accessoires inséparables, absolument nécessaires
Dispositions supplétives :
Contrat muet : règles du Code civil
Contrat peut déroger aux règles du Code civil
Quand livrer ?
Voir dans le contrat
Contrat muet ?
C2C : immédiatement (dès la conclusion du contrat)
B2B : délai raisonnable (court)
B2C : max. 30 jours
Où livrer ?
Voir dans le contrat
Contrat muet ?
Lieu où se trouvait la chose lorsque la vente a été conclue
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FONDEMENTS DU DROIT
Obligation de garantie
Défaut de conformité =
Le bien ne correspond pas à la description donnée par le vendeur
Le bien ne permet pas l’usage spécifique recherché par l’acheteur, communiqué au vendeur
et accepté par celui-ci
Le bien est impropre à l’usage auquel servent habituellement les biens du même type
Le bien ne présente pas les prestations/qualités auxquelles le consommateur peut
raisonnablement s’attendre compte tenu de la nature du bien, des caractéristiques
mentionnées sur l’étiquetage, des déclarations du vendeur
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FONDEMENTS DU DROIT
Durée de la garantie
2 ans pour les biens neufs à partir de la livraison
Le vendeur peut réduire à 1 an pour les biens d’occasion vérifier le contrat
Preuve
Seuls sont couverts les défauts qui existaient au jour de la livraison
6 premiers mois suivant la livraison : présomption d’existence du défaut au moment de la
délivrance, sauf si le vendeur prouve le contraire
Après les 6 premiers mois : l’acheteur doit prouver que le défaut existait au moment de la
livraison
Exonération possible ?
NON
Caractère impératif ni exonération ni limitation (sauf 1 an pour biens d’occasion) clause
exonératoire ou limitative clause abusive et nulle, clause de la black list
La garantie commerciale
= garantie supplémentaire accordée par le vendeur ou fabricant ou importateur
Supplémentaire : pas de réduction de la garantie légale
Conventionnelle : cause du contrat
Payante (ou gratuite)
Facultative : au choix du vendeur vérifier dans le contrat / aucune obligation pour
l’acheteur d’accepter si payant
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FONDEMENTS DU DROIT
Quand s’applique-t-elle ?
La garantie des vices cachés s’applique à toutes les ventes :
Vente de biens meubles
Vente de biens immeubles
Vente C2C
Vente B2B
Vente B2C, mais pour les biens de consommation uniquement après le délai de la garantie
légale spécifique à ce type de biens
4 conditions :
Un vice = caractéristique anormale de la chose vendue
Vice intrinsèque = défaut de matière, de structure,…
Vice fonctionnel = chose ne remplit pas l’usage auquel l’acheteur la destine
Un vice caché = non décelable par un acheteur sérieux au moyen d’un examen attentif au
moment de la livraison (et dont l’acheteur n’a pas connaissance)
Un vice qui rend la chose impropre à l’usage suffisamment grave
Un vice déjà présent au moment de la vente
Attention :
C’est à l’acheteur de prouver que les 4 conditions de la garantie des vices cachés sont remplies
La garantie s’applique même si le vendeur n’avait pas connaissance du vice caché.
En résumé…
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FONDEMENTS DU DROIT
Action de l’acheteur
L’acheteur doit agir à bref délai :
2 mois après découverte du vice
6 ans après la vente, mais immédiatement après la découverte du vice
Obligation de retirement
= obligation pour l’acheteur de prendre possession de la chose vendue
Où et quand ?
Voir dans le contrat
Contrat muet ?
Lieu où se trouvait la chose au moment de la vente / immédiatement
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FONDEMENTS DU DROIT
source:
Résiliation unilatérale de la vente par le vendeur : pour la vente de choses mobilières et
denrées
source:
Attention : B2C : pas d’autres CGV que celles mentionnées sur le bon de commande (+l’acheteur doit
pouvoir conserver ou reproduire les CGV pour les ventes e-commerce).
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FONDEMENTS DU DROIT
Expertise judiciaire
= un spécialiste assiste le juge sur des questions techniques en rapport avec
des faits juridiques, pas sur le droit.
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FONDEMENTS DU DROIT
Source de l’obligation légale de réparer : « Tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un
dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé, à le réparer ».
La faute
= tout manquement à :
Une obligation légale
L’obligation générale de prudence (critère du BPF placé dans les mêmes circonstances)
Appréciation du juge
Attention : la faute n’est donc pas forcément un acte illicite (ex : ricochets)
Le dommage
= dommage matériel
= dommage corporel (atteinte à l’intégrité physique)
= dommage moral
= perte d’un avantage ou d’une chance
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FONDEMENTS DU DROIT
Le lien de causalité
= sans la faute, le dommage ne se serait pas produit tel qu’il s’est produit.
Effets =
Soit décharge totale (car fait disparaitre la faute ou le lien de causalité)
Soit atténuation de la responsabilité (ex : partage de responsabilité avec la victime)
Toute personne capable de discernement (= aptitude à comprendre la portée de ses actes) est
responsable des dommages qu’elle cause aux autres par sa faute et doit donc les réparer.
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FONDEMENTS DU DROIT
Responsabilité de l’employeur
Conditions :
Lien de subordination entre travailleur et employeur (un contrat de travail)
Un dommage causé à un tiers
Par une faute du travailleur
Faute commise par le travailleur à l’occasion de ses fonctions
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FONDEMENTS DU DROIT
Attention : la responsabilité du fait d’autrui n’exclut pas celle de l’auteur direct de la faute
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FONDEMENTS DU DROIT
Conditions :
Un dommage causé à un tiers
Par un vice d’une chose
Chose meuble ou immeuble
Vice = caractéristiques anormales, inhabituelles de la chose
Exonération possible ?
Si dommage causé exclusivement par une cause étrangère libératoire (le lien de causalité
disparait) et non par le vice de la chose.
4. RESPONSABILITÉ OBJECTIVE
Responsabilité objective = responsabilité sans preuve d’une faute dans le chef du responsable
Celui qui crée un risque de dommage pour autrui est tenu de réparer le dommage, même s’il
n’a pas commis de faute
Le système peut paraitre injuste pour le responsable MAIS :
o Secteurs couverts par une assurance (souvent obligatoire)
o Indemnisation souvent limitée (certains dommages seulement, forfait)
Uniquement dans les cas limitativement prévus dans la loi
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FONDEMENTS DU DROIT
Dommages couverts ?
Dommages corporels + dommage économique résultant de l’incapacité de travail :
indemnisation forfaitaire plafonnée
Dommages non couverts par assurance-loi : dommage moral, esthétique, partie perte de
revenus, dommages aux biens
pour ces dommages, la victime a un recours contre l’éventuel responsable de l’accident
Indemnisation automatique (= sans recherche des responsabilités) sauf en cas de tentative de suicide
Dommages couverts :
Dommages corporels
Dommages matériels : seulement vêtements et prothèses
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