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événement

Château et jardins de Versailles/9 juin - 1 8' novembre 2015

Julia Kristeva

Le Grand Palais l'a accueilli en ■ Dans un obstiné processus de Tous les spectres réveillés par ses s'emparant du site, c'es une scène
2011 dans le cadre de Monu­ formation et de déformation, Anish installations s'abritent dans cet ar­ primitive qu'Anish Kapoor met en
menta (1 ), Versailles e reçoit Kapoor fabrique des << objets incer­ tiste qui pense avec les yeux et la scène. Un accouplement, « chaste
cette année pour une installa­ tains >>, fragments et in-betweens, peau. Anish abolit les cadres et dé­ et hideux>> (Lautréamont), accueille
tion de s es œuvres da ns il es cubes troués et miroirs vides, dé­ forme les contraintes, Kapoor est le visiteur-participant. Exubérante
jardi ns. Mais en re gard des membrements, distructive happe- généreux et tout en dedans de lui. dépense d'énergies, furieuse affinité
perspectives d'André Le Nôtre ,, nings. Son intention: « Etre enceint)> li évoque mon essai sur l'abjection de la vie avec la mort, gestation au
des fontaines et des pièces d eau, [When I 'm pr,egnant] de quelque dans l'art contemporain, entre autres. cœur même du carnage: l'exposition
du marbre de la statuaire et des chose com me l'expansion cos­ Non sans souligner, fin sourire, qu'il heurte, blesse, mais ne brutalise
miroirs de la galerie des Glaces, mique; son ambition: « Créer quel­ n'aime pas l'abstrait, le conceptuel, pas. Effrayante, en un sens, car
Anish Kapoor a c.onçu une expo­ que chose de total.ement effrayant. » le narratif, le théâtra 1 ... Anish Kapoor ne renonce pas aux
sition monumentale et cosmique. Et faire oublier « la main, suréva­ La rencontre dure encore, elle re­ pouvoirs de l'horreur. Mais cet
Julia Kristeva, qui vient de publier luée, de l'artiste», puisque « la clé commence à Versailles. hymen, violemment provocant parce
/'Horloge enchantée - roman dont réside dans l'intention >>. que désiré, pulse d'aveux intimes;
de nombreuses pages évoquent Le monumental Léviathan, exposé UNE SCENE PRIMITIVE il étale des secrets profonds et
c< Ve r s a "11 es à I ' a u b e d es Lu - au Grand Palais en 2011, ne m'avait Ah, Versailles ... ce « g rand mot aspire à une rencontre sublime.
mières >> - l'a rencontré. Elle nous pas effrayée. Plutôt diluée, avalée, rouillé et doux», qui chatouillait la Versailles, condensé fastueux du
livre son analyse de cette œuvre résorbée dans les membranes trans- jalousie mélancolique de Proust, pouvoir et du goût<< a la française>>,
aux confins de l'abjection et de 1 u cides d'un utérus gonflé. Em­ cette île enchantée, << vaste et ma­ s'en trouve remué, questionné. Une
l'horreur. bryon, fœtus, bébé(e) qui tarde à thématique, réfléchie et canalisée», invitation à retrouver le fil ratta­
Du 9 juin au 1 er novembre (com­ naître ? Jonas? Job? Pinocchio? célébrée par Philippe Sollers ... A chant notre histoire culturelle et
missariat: Alfred Pacquement). J'avais alors rencontré Anish Kapoor. mes yeux, d'après mes sens, en politique à la modernité la plus

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cassante. Pour que la fameuse ger » le public << vers l'intérieur», nos chairs informe , s de promeneurs cosmique et le redescendait dans le
cc identité» ne soit pas un épou­ Kapoor c omp te sur ses mono­ fatigués. Et nous appelle à une présent des cour isans cérémo­
vantail au service des fondamen- chromes, le rouge, « cen rai»; avec transcendance physique, du fin and nieux a la galerie des Glaces. Une in­
alis es, mais demeure << un grand le jaune, il vire à la lumière; le bleu de nos sales intimités en ruines. tention similaire préside aux Sky
point d'interrogation>>, une inlas­ et le noir. Et leurs nuances gris­ Mes stations préférées sont les Mirrors et s'arrondit dans la splen­
sable mise en question. crème, rose-grenat. Les couleurs ré­ len1tille, s géantes, les deux Sky Mir­ dide Curve sans bras ni mains elle
vèlent la peau et la rendent irréelle; rors devant le Parterre d'eau e le auss 1 ...
ÇA SAIGNE AU JEU DE PAUME elles peuvent la sculpter pour que fascinant C-Curve qui bouclent l'in­
Shoot,ng lnto the Corner, installé les « objets incertains» s' « en­ fini de la lumière dans la présence UN NEANT PALPABLE
dans la salle du Jeu de paume, où gloutissent dans l'être », l'espace se du MAINTENANT. J'aime ce temps Au bord du bassin d'Apollon, avant
naquit la démocra ie française, révèle vide, le regard du regardeur le rem­ vertical qui ne s'écoule pas et ue le Grand Canal, on bu e sur Vortex.
l'intention historique de Kapoor : plit de son intimité insoutenable ... se uls les humains po ssèdent, Le vertige se fait ici souterrain, car
rendre palpables l'assassinat, la L'Histoire transite alors 'par une ex­ constatait Albert Einstein, déçu que ce n'est pas qu'un trou tombal. Il im­
mise à mort, la diffusion de la mort périence charnelle qui nous porte la science l'ignore. pose la dimension de l'invisible, du
dans la vie. Sans jugement poli­ d'abord à la solitude et, pour finir, à Cette capture de l'expansion cos­ vide, de la non-étendue. Ouestion­
tique ou moral. Révolution. Terreur, la réconciliation. mique en une pièce fabriquée par nemen que par ageait la h i-
guerres na 1onales, puis mondiales, l'homme, je l'ai découverte récem­ cienne É i ie du Ch�tel
génocides, Shoah, massacres in- UNE SALE INTIMITÉ ment au Cabinet des pendules de {1710-1749), autre héroïne de mon
erreligieux. intere hniques, la mo­ À André Le Nôtre (1613-1700), ce Louis XV. dan une fabuleuse hor­ roman. Ce te i � e u em1n1sme
dernité n'arrête pas de saigner ... génie qui << ne cherchait qu'à aider la loge. L'astronome-ingénieur Claude méditait sur la nature et la propaga­
Cela mérite d'être rappelé, ça fait nature» (selon l1 e duc d,e Saint­ iméon Passe mant ( 1702 1769) a tion d'une substance qu'elle appelait
mal .. au refoulement. Entre deux Simon), Anish Kapoor lance un malin présenté, à l'Académie des sciences << le feu>>, une << matiere étrangère>>
murs blancs, la matière granulée défi. Un Dirty Corner, ce tapis vert en 17 49, ce e « pendule astrono­ car « sans étendue» et d'une << éner­
du sang qui éclabousse un coin menant du parterre d'eau au bassin mique>>, programmée pour donner gie passive>>. Nos chercheurs mo­
bouillonne comme une hémorragie d'Apollon ? Colonnes brisées, gravats « I ' heu re un ive rse 11 e >> j usqu ' en... dernes y déchiffrent la matière noire
qu'aucune politique ne parvient à et ruines, et une corne géante qui 9999. J'en a1 fait l'héroïne de mon et les énergies sombres, notions
stopper. A moins que ce ne soit ouvre vers nous sa gueule rapace. roman /'Horloge en hantée. Pour auxquelles Anish Kapoor fait écho,
une chair vivante qui palpite, un pli Le sale tuyau aspire-t-il è siphon­ la kabbale, le chiffre 9999 évoque
écorché, vulve violée, charogne, ner la géométrie raisonnée? Gorge aussi bien la fondation, l'union du Page de gauche/page left:
plac,entas, menstrues, des fleurs ... haletante. Oreille insatiable. Orifice masculin et du féminin, que la dis­ Maquette po,ur Versailles {Dirty Corner).
Aucune femme dans le Serment excité: mâle ou femelle, derriere solution, voire l'apocalypse. Alors 2014. (Ali images© Anish Kapoor, 2015).
du Jeu de paume de Jacques-Louis ou devant? Œil d'une caméra, peut­ que l'Ancien Régime commençait à Mode/ for Versailles
David ... Il était temps que le fémi­ être, qui s'est trompé de pigment , s'écrouler, comme notre monde au­ Ci-dessous Jbelow:
nin revienne, qu'il éclate. rouge au lieu du noir habituel. Une jourd'hui, l'automate androïde - « Sky Mi rror, Red » 2007.
Les pigmen s servent à sculpter antenne. en définitive, qui incurve mais sans bras ni mains ! - de Pas­ Acier inoxydable. 290 290 146 cm.
les 1n-betweens . Pour faire << bau- l'infini des sens et du non-sens vers sema n repliait l'infini du temps Sta,nless steel
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, ,
evenemen

ln a stubborn process of fo ma ion


and· deformation, Anish Kapoor
makes "uncertain abjects," frag­
ments and in-betweens, cubes
full of holes and ,empty mirrors,
dismemberments and destructive
happenings. His intention is to
be "pre,gnant'' with someth ing
like cosmic expansion; his ambi­
tion is "to create something totally
terrifying'' and ''make people for­
get he overvaiued hand of the
artist," becau se "the key res id e,s
in the intention."
B u t h 1s m o n u m e nta l p i e c e
Leviathan, shown at the Grand
Palais in 2011, didn't scare me at
all. Rather I felt diluted, swallowed,
absorbed into the translucent
membranes of a swollen uterus.
An embryo, fetus, overdue baby?
Jonah? Job? Pinocchîo?
That's when I m,et Kapo o · . Ali the
specters awakened by hi,s instal­
avec Laboratory for a New Mode/ of à Versailles, de tout temps et main­ His work was last seen in Paris in lationswere contained within this
the Un;verse. l l se sert de Descen­ te na nt. Kapo,or accentue et rac­ 2011 at the Grand Palais as part of artist who thinks wi h his eyes
sion et de la série des Cubes vides courcit à la fois les distances. À the Mlonumen1ta series (1). Now a n d f l e s h. An i s h a b o l"she s
troués de canaux - qui semblent nous de bâtir des passerelles, des it's Versailles' turn to ho st an f r a m ew o r k s a n d b end s
scanner nos orifices et nos viscères empa hies, des liens. Jusqu'à ce installation of his work in the constraints. Kapoor is generous
- pour nous faire ressentir le creux, que toute distance s'efface et que gardens.Kappor has responded to and' totally sel1 f-absorbed. He men­
le vide, le néant. Vivre un autre l'effrayan t avec le s ensuel de­ the perspe ct··ves of André le tioned, among others, my essay
monde en doublure du monde : au­ viennent palpables: une halte poé­ Nôtre, to his fountains and pieces on abjection in conternporary art,
delà du sensible, du visible, du re­ tique. Cette étreinte ne rejette pas d'eau� to the marble statues and emphasizing, with his thin smile,
présentable. Versailles, elle nous invite à l'ap­ mirrors of the Gale· ie des Glaces, how much he disliked he abs­
Les formlessnesse et les distructive préhender de l'intérieur. with an exuberant, cosmic exh-bi­ tract, he conceptual, the narrative
happenings, aujourd'hui exposés, tion overflow1ng with en ergy. and theatrical ... Our encounter is
habitent les délices géométriqu 1 es (1) Cf. artpress n ° 378, mai 2011, l'article Julia Kristeva, who spo ke with ongoing. At Versailles we picked
et naturels de Versailles: ils sont ici, de Richard Leydier (ndlr). him on this occas1on, shares her up where we left off.
(2) Pouvo;rs de l'horreur, Seuil, 1980 analysis of a body of work infused
De haut en bas/from top: with abjection and horror (and it A PRIMAL SCENE
« Dismemberment, S1 e 1 ». 2009 J,u/ia Kristeva est écrivain et psychana­ so happens tha ,.1Versailles at the Ah, Versailles ... that ''greatword,
25 x 84 m. PVC e aci,er. PVC and steel lyste Derniers livres publiés : Pulsions dawn of the Enlighten ment'' fea­ ru s y a nd s o ft '" t h at p r ovo k e d
The Farm, Kaipara Bay, Nouvelle Zélande du emps (essai, Fayard, 2013), l'Horloge tures pro minently in her new Proust's jealous melancholy, that
(Ph. Jas Wheeler). PVC and steel enchantée (roman, Fayard, 2015). El un novel, L'Horloge enchantée). From "enchanted island ... vast and ma­
<< Stick Men 1-X >>. Ciment. recueil d'entretiens, artpress, coll. Les June 9-November 1, curated by thematical, rational and 1channe­
(Ph. D. Morgan). Cemen grands entretiens, 2015. Alfred Pacquement. l e d" c e lebr at e d b y Phil ippe
Sollers ... ln my eyes, to my way of
understanding it, in taking over
this site Kapoor staged a primai
scene. A ''chaste and hideous"
coupling (Lautréamont) greets
the vis·tor/participant. An exube­
rant expend1ture of energy, th1e
furious affinity of _ ife and death,
gest. ation at the very hear of car­
nag e. this exhibition slams and
wounds us but doesn't beat us
up. lt is terrifying, in a way, be­
cause Kapoor does not renounce
the powers of horror. But this
hymen, violently provocative be­
ca se it is desired, p lses w·th
private avowa s; it lays o t deep
secrets and aspires to a sublime
encounter. Versailles, that sump­
tuou1 s concentration of power and

taste ''à la française,'' finds itself


agitated and questioned. We are
invited ta untangle the thread
connecting our cultural and poli­
tical history wi h the modernity at
its most brusque. So that this fa-
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event

De gauche à droite /from Jeft: Kapoor uses monochromes, espe­ NOW. 1 love this vertical time that ture of a substance she called
Claud Siméon R ssemant. Pendule cially red, which is ''central," the does n ot pass and that o nly ''tire,'' a ''strange material'' be­
as o o 1que, 1749, château yellow that turns into light, blue hu1man beings possess, as Albert c a u se i t '' 1 ac k e d br e a dt h '' a n d
de Versailles (en cou ert re d li r and black. And their shades, a Einstein noted, disappointed that was endow ed with " · passive
de J. Knsteva). The Passemant astronomie creamy gray and garnet pink. scien1ce knew no hing of it. energy." Modern scientists would
cloc (on the cover of J. Krrs eva' nove/) __ These colors show skin and make 1 recently discovered the first understand this as a reference
11 C-Curve n. 2007. Acier ino ydable. it unreal; they can sculpt the flesh such cap ure of the expansion of to dark matter and dark energy,
2,2 x 7, 7 x 3 m. The Chattri, into uncertain abjects'' ''swallo­
11 tlne cosmos in a timepiece made c once pts also re ferenced by
South Downs, Brighton Festival. wed up by b,eing." Spa , ce empties; by human beings, a fabulous Kapoor in his Lab,oratory for a
2009. (Ph. C. Morgan). the eye of the beholder filis it with clock kept in Louis XV's Cabinet New Mode/ of the Universe. Des­
Sta,nless steel an unbearable in imac·y. Here des Pendules. ln 1749, at the Aca­ cension and the series of empty
History is a charnel expe 1 rience that demy 1 of Sciences, the astronomer cubes pierced by ch annels­
mous "identity" may not be a takes us first to solitude and then, and engineer Claude Siméon Pas­ pieces that seem to scan o , ur ori­
bogeyman for French fundamen­ finally, reconciliation. semant (1702-1769) presented fices and viscera-are mean to
talists and remain instead a big h i s a s t r o n o m i c a I c I oc k '' p r o - make us feel the hollowness,
11
II

question mark," tirelessly inter­ A DIRTY INTERIORITY g r a m m e d t o k e e p '' u n i v e r s a 1 emptiness and nothingness. Ta
rogated. Kapoor issues a sly challenge to time'' untï the year 9999. ln fa,ct, ma, ke us experience another
Le Nôtre (1613-1700), that genius 1 made it the heroi ne of my navel, world that is the double of our
BL.00D AT THE JEU DE PAUME ''whose only aim was o help na­ L'Horfo,ge enchantée. l n the world, beyon,d the sensible, vi­
Shooting into the Corner, instal­ ture'' (as, the Duc de Saint-s·mon Kabbala the number 9999 refers sible and representable.
led in a room at the Jeu de Paume put it): the Tapis Vert running from to the coming together of mas­ Kapoor's formfessnesses and des­
(the tennis court) where French the Parterre d'Eau to the Bassin culine and feminine, and also the tructive happenings, now on exhi­
democracy was barn, eveals Ka­ d'Apollon, now a Dirty Corner? end, the Apocalypse. Just as the bi t, easi ly inhabit ·versailles'
poor's historie intention: to m1ake Broken columns, rubble and ruins, Ancien Régime was beginning l ta geometric and natural delights ..
palpable murder, e x ecution , and a gian t horn opening its collapse, like our world today, They are here, in Versai les, now
death's seepage throughout life. rapac·ou:s mouth toward us. Does Passeman1t's android automaton and f·orever. Ka poor accentuates
Without making any political or this dirty tube aspire ta siphon (a figure with no arms or legs!) and sh o rtens distance s imulta­
moral judgments. The Revolu­ off the finely reasoned geometry? refolded the infini y of cosmic n eously. lt's up to us, now, to
tion, the Terror, civil wars and Tlhe breathless throat. 1 nsatiable time and brought it down to the build the bridges, the empathies,
then world wars, the Holocaust, e a r. An o r i f i c e in a st a t e of present of ceremonial courtiers in the connections. Until the dis­
religious and ethic massacres­ excitement, male or female, front the Galerie ci.es Glaces. There · is a tanic es fade away· and the terri­
modernity has never stopped or behind? The eye of a movie similar intention in Sky Mirrors fying and sensory bath beco , mie
bleeding. That needs ta be re­ camera, perhaps, with a mistake and the rounding of the splen­ palpable in a poetic pause. That
membered; it causes unease, so in color, red instead of the usual did Curve, which also lacks arms embrace does not reject Versailles;
we suppress it. Between two white b,lack. and legs. it invites us to apprehendl it from
walls the grainy liquid spattered Certain1ly an antenna, bending the the inside.
in a corner boils like a hemor­ infinite with meaning
: and mea­ A PALPABLE NOTHINGNESS Translation, L-S Torgoff
rhage that no politics could ninglessness, into a curve exten­ Next ta the Bassin d'Apollon, be­
staunch. Or perhaps it is pal1pita­ ding · t oward us, the shapeless fore the 1Grand Cana , visitors run ( 1) See the article by Richard Leydier in
ting, living flesh, a flayed piece of flesh of weary walkers. Calling into Vortex. Here the vertigo, goes artpress 378, May 2011.
skin, a violated vulva, decaying us to a physical transcendence, at underground, since this is no­ (2} Pouvoirs de l'horreur, Seuil, 1980.
flesh, placentas, menstrual blood the very bottom of the ruins of thing but1 an open, empty grave.
or flowers ... There is not a sin­ our dir y interiority. lts dimensions, are determrned
gle woman in Jacques-Louis Da­ My favorite sta , tions on this via by the invisible, the voici, that Julia Kristeva is a writer and a psy­
vid's The Tennis Court Oath. lt d,o/orosa are the giant lenses, the which lacks breadth. A questio­ choa11alyst. Her latest books include
was about time that the feminine two Sky Mirrors in front of the n ing shared by the physicist Pulsions u temps (essay, Fayard,
enter here, that it expioded. Parterre d'Eau and the fascina­ É mi I i e du Ch âte I et ( 1710-17 49), 2013), L'Horloge enchantée (nove!,
Paint is usedl to scu p. t the in-bet­ ting C-Curve that close off the in­ another heroine in my· navel. This Fayard, 2015) and Julia Kristeva (art­
weens. To push visitors ''inward," finity of light in the presence of the feminist icon mused over the na- press, Les grands entretiens, 2015).

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