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Mélodie Desrosiers
Sciences de la gestion
Janvier 2011
© Mélodie Desrosiers, 2011
Sommaire
Lorsqu’il est question de conflits dans une même équipe de travail, nous
ne considérons pas systématiquement la dimension générationnelle.
D’ailleurs, pour les auteurs Zemke et al. (2000 :3), notre tendance est de
se concentrer d’emblée sur les aspects les plus manifestes, tels que la
personnalité, la culture, le statut d’équipe, la race, le sexe et la religion. À
la suite du travail de recension, nous réalisons qu’il manque un
approfondissement au niveau des études explorant la dynamique
intergénérationnelle et les conflits potentiels générés entre les
générations (Saba 2009). Les objectifs de notre recherche sont
essentiellement de proposer et de valider l’existence d’un certain nombre
de conflits basés sur cinq points d’opposition qui ressortent
systématiquement de la littérature. Ensuite, nous étudions comment ces
conflits pourraient se manifester dans les relations d’emploi et pourraient
modifier les comportements et les attitudes au travail, selon les
perceptions des membres des générations différentes. Finalement, nous
nous penchons brièvement sur la question de la gestion des équipes
intergénérationnelles, à savoir quelles seraient les pratiques à préconiser
pour un meilleur management de ces équipes.
Remerciements
de leur réponse, mais surtout pour le temps qu’ils m’ont accordé malgré
trop petite pour comprendre, mais qui m’a été une source d’inspiration et
qui m’a donné la force de continuer dans les moments les plus difficiles.
iii
Sommaire ...........................................................................................................i
Remerciements ................................................................................................. ii
Liste des tableaux........................................................................................... vii
Liste des illustrations ..................................................................................... vii
CHAPITRE 1. Introduction ................................................................................ 1
1.1. Objectif de la recherche ............................................................................................... 1
1.2. Structure du mémoire................................................................................................... 3
CHAPITRE 2.Revue de littérature..................................................................... 4
2.1. Réalités démographiques au Québec ........................................................................ 4
2.1.1. Le vieillissement de la population ......................................................................... 5
2.1.1.1. Pénurie de main-d’œuvre ........................................................................ 7
2.1.1.2. La gestion des talents .............................................................................. 7
2.1.1.3. Le transfert de connaissances d’une génération à l’autre ..................... 8
5.7. Les comportements clés, valeurs et attitudes des trois générations ................. 86
CHAPITRE 6. Présentation des conflits potentiels et discussion................. 90
6.1. Discussion en regard avec les terrains de confrontations possibles dans une
équipe intergénérationnelle .............................................................................................. 90
6.1.1. Conflits intergénérationnels potentiels en regard avec la variable « sens au
travail » ........................................................................................................................... 90
6.1.1.1. Conflits potentiels entre les générations baby boom et X
en regard avec la variable du sens au travail ................................................... 90
6.1.1.2. Conflits potentiels entre les générations baby boom et Y
en regard avec la variable le sens au travail .................................................... 91
6.1.1.3. Conflit potentiel entre les générations X et Y
en regard de la variable le sens au travail ........................................... 92
6.1.2. Conflits intergénérationnels potentiels en regard avec la variable « rapport à
l’institution » ................................................................................................................... 93
6.1.2.1. Conflits potentiels entre les générations baby boom et X en regard
avec la variable rapport à l’institution................................................................ 93
6.1.2.2. Conflit potentiel entre les générations baby boom et Y en regard
avec la variable le rapport à l’institution............................................................ 95
6.1.2.3. Conflit potentiel entre les générations X et Y en regard avec la
variable le rapport à l’institution......................................................................... 95
6.1.3. Conflits intergénérationnels potentiels en regard avec la variable
« travail d’équipe »......................................................................................................... 96
6.1.3.1. Conflit potentiel entre les générations baby boom et X en regard
avec la variable le travail d’équipe .................................................................... 96
6.1.3.2. Conflit potentiel entre les générations baby boom et Y en regard
avec la variable le travail d’équipe .................................................................... 96
6.1.3.3. Conflit potentiel entre les générations X et Y en regard avec la
variable le travail d’équipe ................................................................................. 97
6.1.4. Conflits intergénérationnels potentiels en regard avec la variable « loyauté » 98
6.1.4.1. Conflit potentiel entre les générations baby boom et X en regard
avec la variable la loyauté................................................................................... 98
vi
Tableau 4.1 : Conflits intergénérationnels basés sur les cinq points d’opposition 54
Figure 3.1 : Conflits intergénérationnels basés sur les cinq points d’opposition 28
CHAPITRE 1. Introduction
C’est sur cette question que portera ce mémoire. Notre intérêt pour la
recherche portant sur la cohabitation des générations dans les équipes
de travail et leurs différences n’est pas le fruit du hasard. En effet, le
2
Selon Foot et al., (1999), ce n’est pas la majorité des travailleurs qui
peuvent se permettre un départ à la retraite à partir de la soixantaine.
Des études confirment que la majorité des personnes éligibles à la
retraite resteront sur le marché du travail plus longtemps afin d’amasser
une somme suffisante pour une rente jugée vivable (Crumpacker et
Crumpacker, 2007). D’après Foot et al., (1999 : 131), « pour s’assurer un
revenu annuel de 30K pendant 25 ans à partir de 60 ans, il faut compter
sur un pécule de 500 000 $ ».
Senior employees, who were mostly white and male, worked in the head
office or were in command positions in the manufacturing chain. Middle-
aged employees tended to be in the middle management (…) The
youngest, greenest, and physically strongest were on the factory floor.
(Zemke et al., 2000 : 10)
The three generations that occupy today’s workplace and the fourth
generation that is entering it are clearly distinguishable by all these
criteria– their demographics, their early life experiences, the headlines
that define their times, their heroes, music, and sociology, and their
early days in the workplace. (Zemke et al., 2000 : 17).
Bien que les générations cohabitent depuis longtemps dans les lieux de
travail (Saba, 2009), il y aurait toujours existé une rivalité (parfois
évidente, parfois intériorisée) entre les différentes générations
(Patterson, 2007; Zemke et al., 2000). Pour certains auteurs, compte
tenu de leurs expériences communes, les membres d’une même
génération ont souvent des visions, des idées et des valeurs similaires
face au travail (Saba 2009; Nicholas, 2009; Dulin 2008; Martin et Tulgan,
2001; Howe et Straus, 2000 et Zemke et al., 2000). Zemke et al.,
(2000 :11) quant à eux, expliquent ainsi les bases des conflits
intergénérationnels :
les plus jeunes et étaient d’avis que ceux-ci étaient souvent liés aux
valeurs de travail et aux exigences quant à l’équilibre travail-vie privée.
Dans le tableau suivant, Smith (2008 cité dans Nicholas 2009 : 49)
dresse un portrait comparatif entre les caractéristiques des milieux de
travail traditionnel (appréciées par les boomers) et les milieux de travail
moderne (désirées par les X et les Y).
Par exemple, pour ces auteurs, il est clair que la génération du baby
boom comprend les individus nés entre 1943 et 1960, tandis que la
majorité des chercheurs situent leur naissance entre 1946 et 1964.
Zemke et al. (2000 : 3) justifient ainsi cette différence :
2.5.2. La génération X
Située juste après les boomers, la génération X englobe les personnes
nées entre les années 1961 et 1979 (Zemke et al. 2000). Certains les
nomment « post-boomers » ou « slackers » (Boudreault, 2002), et
d’autres les appellent « baby busters » (Foot, 1996, 1999). Selon la
littérature, cette génération évolue à l’époque où le fait d’avoir des
enfants est démodé (Tulgan et Martin, 2006; Samson, 2005 et Zemke et
al., 2000). Les X ont grandi parmi les MTV et les jeux vidéos (Smola et
Sutton, 2002) et forment la première génération à travailler avec la
technologie (Losyk, 1997 cité dans Nicholas, 2009 : 48).
2.5.3. La génération Y
Cette génération voit le jour entre 1980 et 2000 et se voit attribuer
plusieurs appellations telles que : génération Internet, Millenials, Echo-
Boomers, Nexters, Generation Why (Tulgan, 2009; Petit 2008, Zemke et
al., 2000), Generation 9–11 (Gravett et Throckmorton, 2007), N-geners
(Boudreault, 2002) et génération Net (Tapscott, 1998).
D’ailleurs, Dulin (2008 : 43) abonde dans le même sens et supporte que
peu d’études ont été faites sur les besoins au travail de cette cohorte.
Or, dans la littérature, on définit les Y comme une génération
recherchant la flexibilité, une meilleure qualité de vie au travail et des
relations professionnelles transparentes, unilatérales et franches
(Nicholas, 2009). Parmi leurs influences, on retient surtout leur arrivée
dans une société du savoir et le phénomène du multiculturalisme des
sociétés (Harvey, 2004).
18
Les auteurs s’entendent pour dire que cette génération, compte tenu
qu’elle sera majoritaire sur le marché du travail d’ici une dizaine
d’années (Petit, 2008; Allain, 2005 et Harvey, 2004), se fera courtiser
plus que jamais par les employeurs (Petit, 2008, Allain, 2005; Eisner,
2005; Harvey, 2004; Paré, 2002; Zemke et al., 2000).
[…] tenir pour acquis que des employés exprimeront certaines attentes
seulement parce qu’ils appartiennent à une catégorie d’âge semble
donc recevoir peu d’appuis dans les études et manquer quelque peu de
fondement pour plusieurs raisons.
La deuxième école croit plutôt qu’il faut tenir compte des différences
générationnelles et qu’il est vital pour le gestionnaire de mettre à profit
les forces propres à chaque génération (Tulgan, 2006; Zemke et al.,
2006 et Lancaster et al., 2002).
Pour Smola et Sutton (2002), bien que les valeurs d’un individu puissent
se modifier en cours de sa maturation, l’expérience générationnelle tend
à avoir plus d’influence sur les valeurs au travail que l’âge ou la
maturation, ce qui laisse entendre qu’il existe une différence qualitative
entre les générations (Sirias et al., 2007 et Woodruff et Birren, 1972).
20
Après avoir exposé les deux courants de pensée, pour cette étude, nous
nous rangerons du côté de la deuxième école de pensée en posant
l’hypothèse qu’une certaine différence générationnelle existe entre les
cohortes. Dans ce même ordre d’idées, la littérature abonde d’articles
praxéologiques exposant des pratiques de gestion permettant aux
gestionnaires de mieux gérer leurs équipes intergénérationnelles. Trois
approches semblent ressortir systématiquement de la littérature, soit la
communication, le mentorat ou le coaching et la flexibilité.
2.7.1. La communication
Par communication, nous entendons l’ensemble des pratiques visant à
diffuser ou à recevoir de l’information. Les gestionnaires devront être
transparents, crédibles et confiants (Dulin, 2008). Ainsi, il est
recommandé aux gestionnaires d’établir une relation de confiance et de
personnaliser la relation en tentant de mieux connaître l’employé (Eisner,
2005; Simard, 2007; Zemke et al., 2000 cités dans Petit, 2008 : 56). Les
chercheurs, pour la plupart, affirment qu’il sera déterminant que le
gestionnaire soit efficace au niveau de sa communication. Tulgan
(20062) remarque : « In an increasingly hectic environment, managers
are communicating less with their peers and more with direct reports.
This poses a challenge to successfully getting one's job accomplished. »
1
Carolyn A. Martin and Bruce Tulgan (2006) Managing the generation mix from
urgency to opportunity, second edition [ressource électronique], (visionné le 4 mai
2009)
2
Ibid.
21
3
Ron Zemke, Claire Raines, Bob Filipczak. Generations at work. Managing the clash of veterans,
boomers, xers, and nexters in your workplace, [ressource électronique] (visionné le 4 mai 2009)
4
Wikipedia, «Mentor (mythologie) » [en ligne].
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Mentor_%28mythologie%29] (consulté le 18 février 2010)
5
Carolyn A. Martin and Bruce Tulgan. (2006) Managing the generation mix from urgency to
opportunity, second edition [ressource électronique] (visionné le 4 mai 2009)
22
2.7.3. La flexibilité
Afin de pouvoir concilier les différences entre les générations, les
gestionnaires devront s’armer de flexibilité (Tulgan, 2006). Gravett et
Throckmorton (2007) racontent :
Across the generations a pattern emerged during our interviews: All age
groups want respect. All age groups desire flexibility in work
arrangements. However, this desire for respect and flexibility manifests
itself in different ways from generation to generation.
6
Ibid.
23
des cohortes à l’étude (Petit, 2008; Harvey, 2004; Zemke et al., 2000).
Ensuite, dans le deuxième volet de ce tableau, nous classerons les
caractéristiques (comportements clés et attitudes) et les attentes
(valeurs, préférences et réticences) envers le monde du travail,
s’expliquant en partie par les influences (Petit, 2008; Harvey, 2004)
selon les cinq points d’opposition où nous proposons des confrontations.
Pour Petit (2008) et Smola et Sutton (2002), les valeurs au travail sont
davantage influencées par les expériences générationnelles que par
l’âge et l’évolution de la personne. Morin (2007) affirme que la manière
dont un individu perçoit son travail influence le sens qu’il lui donne. Ainsi,
ceux qui perçoivent leur travail comme une vocation, plutôt que comme
un emploi ou une carrière, seront plus engagés envers leur travail (Foret
et al. 2004).
Ils sont nombreux à rêver d’une position enviable dans une grande
entreprise privée, si possible une multinationale, qui offre des
possibilités de mobilité tant géographique que professionnelle. Ils sont
disposés à donner toute leur énergie et le meilleur d’eux-mêmes pour
atteindre les échelons supérieurs. (Boudreault, 2002 : 65)
Because they do not have the same expectations for permanence in the
world that characterized the work habits and employment loyalties of
earlier generations, they have built portable careers and appear ready to
change employers as attractive opportunities and challenges arise.
7
Hank Karp, Connie Fuller, Danilo Sirias. Bridging the Boomer Xer gap [ressource électronique]
(visionné le 4 mai 2009).
34
Their work ethic cannot be measured by when they come to work, how
many hours they work, and how many breaks they take. Rather, these
generations would like companies to measure their work ethic in terms
of the results they produce—not how they do it, where they do it, or
when they do it, as long as (necessary) deadlines are met.
8
Linda Gravett and Robin Throckmorton (2007). Bridging the generation gap how to get radio
babies, boomers, Gen Xers, and Gen Yers to work together and achieve more,, Franklin Lakes,
NJ : Career Press, 224 p. [ressource électronique] (visionné le 4 mai 2009).
35
Par ailleurs, pour Tapscott (2009), le fait que les boomers aient évolué
dans une société très hiérarchisée (à la maison, à l’école et au travail)
explique pourquoi ils entretiennent une relation amour/haine à l’égard de
l’autorité, voire de l’institution (Tulgan et al., 2006 et Boudreault, 2002)
contrairement aux Y, qui voient leur supérieur comme un guide et qui
valorisent l’égalité plutôt que la hiérarchie (Nicholas 2009; Howe et
Strauss, 2007). Dans la littérature, on écrit que compte tenu de cet
aspect, les boomers auront été moins flexibles, plus compétitifs et très
indépendants (Howe et Stauss, 2007). Boudreault (2002 : 65) va dans le
même sens et précise que « le marché de l’emploi est l’un des rares
secteurs où le poids démographique joue contre eux ». Il poursuit en
citant Dunn :
As Boom climbed the corporate ladder, the steps seemed steeper, not
only because of the inherent competitiveness of upper-management
jobs, but also because of the sheer numbers of capable boomer
applicants. (Dunn, 1993 : 11 cité dans Boudreault, 2002 : 66).
3.8. La loyauté
Il semble tenu pour acquis, parmi les chercheurs, que l’engagement
organisationnel soit un très bon indicateur de la qualité de vie au travail
(Ketchum et Trist, 1992), donnant un sens aux employés (Morin, 2007).
Tandis que les entreprises sont prêtes à tout pour fidéliser les employés
à leur organisation (Morin, 2006, 2007), la question qui se pose à
présent est de savoir si effectivement, la loyauté en entreprise est une
question de bon-vouloir des employés ou si elle est plutôt une
caractéristique propre à la personne en tant qu’individu appartenant à
une génération spécifique.
They can be very loyal, but they don’t exhibit the kind of loyalty you find
in a kingdom, blind loyalty to hierarchy, tight observance of rites of
passage, patience for recognition and rewards. Instead, they offer the
kind of loyalty you get in a free market—that is, transactional loyalty
(whatever you can negotiate). This is the same kind of loyalty you
extend to your customers and clients. We call it “just-in-time loyalty”.
3.9. La communication
Dans la littérature, on dit que la communication peut être la source de
certains conflits intergénérationnels (Smola et Sutton, 2002) et que si
négligée, elle pourrait aller jusqu’à affecter la productivité des
organisations (Gravett et Throckmorton, 2007). Pour Smola et Sutton
(2002 : 363), les générations poursuivent les mêmes objectifs mais
n’arrivent simplement pas à exprimer leurs besoins dans le même
langage : « Companies need to realize that different parts of the
population communicate in different ways. »
43
9
Linda Gravett and Robin Throckmorton (2007). Bridging the generation gap how to get radio
babies, boomers, Gen Xers, and Gen Yers to work together and achieve more, Franklin Lakes,
NJ : Career Press, 224 p. [ressource électronique] (visionné le 4 mai 2009).
10
Ibid.
44
[Contrairement aux boomers], ils ont en horreur les règles formelles, les
réunions vides de sens et qui traînent en longueur ainsi que les
nombreux paliers hiérarchiques qui nuisent à une communication
efficace entre les employés. Idéalement, les X aimeraient pouvoir
s’exprimer directement à la haute direction.
D’un autre côté, Gravett et Throckmorton (2007) ont trouvé que les Y
avaient moins d’aisance à effectuer des confrontations de personne à
personne, contrairement aux boomers qui en ont une grande habitude :
« Millennials may not have confrontational skills for effective interactions
with coworkers and customers. Baby Boomers are more likely to respond
to potential conflict by saying: Let's bring the team together and we'll
resolve this. » (Gravett et Throckmorton, 200712).
11
Linda Gravett and Robin Throckmorton (2007). Bridging the generation gap how to get radio
babies, boomers, Gen Xers, and Gen Yers to work together and achieve more, Franklin Lakes,
NJ : Career Press, 224 p. [ressource électronique] (visionné le 4 mai 2009).
12
Ibid.
46
Rappelons que dans le cadre de cette recherche, nous avons posé la question
suivante : Quelles sont les différences intergénérationnelles qui existent dans
un contexte de travail et quels sont les conflits potentiels générés par ces
différences? Notre cadre conceptuel et la présentation de conflits potentiels
ayant été présentés, nous élaborons dans les prochaines pages la description
de la méthodologie utilisée pour la réalisation de notre étude.
CHAPITRE 4. Méthodologie de recherche
In general, case studies are the preferred strategy when “how” or “why”
questions are being posed, when the investigator has little control over
events, and when the focus is on a contemporary phenomenon within
some real life context.
50
It is through story that we gain context and recognize meaning […] A life
story gives us the vantage point of seeing how one person experiences
and understands life, his or her own especially, over time.
Dans les prochains chapitres, nous ferons état des résultats et analyses
issus de notre collecte de données.
CHAPITRE 5. Résultats et analyses des générations face aux
cinq dimensions
Enseignante et
X2 23 février 1970 40 FEMME gestionnaire de Universitaire
laboratoire
Gestionnaire de projet
Y1 14 mars 1981 29 FEMME Télécommunications
événementiel et d’équipe
Étudiant et stagiaire en
Y2 6 mars 1985 25 HOMME Cosmétique
ingénierie
Étudiant et stagiaire en
Y3 16 mars 1983 27 HOMME Gouvernemental
consultation
« Ce n’est pas l’argent qui m’attirait, c’est tout le reste […] Moi je ne
viens pas travailler le matin. Je me sens un peu comme un chanteur
ou un comédien, un chanteur ou un comédien ne dira jamais qu’il
travaille […] C’est vraiment une motivation à chaque jour. Oui il y a
des problèmes, mais ce ne sont pas des problèmes : ce sont des
défis. »
BB2
« Comment je peux faire avancer les gens, comment je peux faire
en sorte que les gens soient heureux de venir travailler […] J’aime
venir travailler le matin parce je sais qu’il y aura plein de monde pis
je vais avoir du fun. »
« J’avais un cours d’électricien, et quelqu’un m’a offert un poste de
gestionnaire parce qu’il voyait mon leadership. »
60
Par contre, les Y sont plus réticents que les autres générations à
sacrifier leurs besoins personnels pour le travail (Tapscott, 2009; Dulin,
2008 et Samson, 2005). Y1 en témoigne clairement : « J’aime travailler,
66
mais ça ne sera pas à tout prix ». Selon ce que nos Y rapportent, c’est
un facteur qui pèse lourd au moment de choisir un emploi. Un surplus
d’efforts pourra être investi de façon temporaire, soit dans le but
d’avancer dans leur carrière ou de se faire reconnaître par leur
« patron », mais si ces conditions se prolongeaient indûment, ils seraient
enclins à regarder ailleurs. Ainsi, force est de constater que parce que
ces Y arrivent dans des conditions économiques différentes de celles
qu’ont connues les deux générations précédentes, ils ont une plus
grande aisance à contester ou même à exiger des conditions de travail.
Citations significatives
« […] Non, je ne fais pas du tout confiance à l’État comme ça, sans
voir ce qui est derrière. »
BB1
« J’ai besoin de voir l’action […] »
« Je vais juger lorsque je vais voir les résultats. »
Sur ce point, nous avons été surprise de découvrir que nos boomers
sont plutôt passifs face à leur carrière professionnelle contrairement à
ceux des deux autres générations, qui sont davantage proactifs pour leur
cheminement de carrière. En effet, nos baby boomers semblent avoir
simplement attendu les occasions plutôt que de les provoquer ou de les
69
Ceci nous amène à conclure que les Y aimeraient avoir confiance, mais
que les entreprises, pour la plupart, ne leur ont pas encore donné
l’occasion de croire en elles. Nous appuyons cette supposition sur le
constat suivant. Contrairement aux X, qui semblent assumer le côté noir
de l’entreprise, on sent une déception chez les Y : « Il ne faut pas être
naïf : les employeurs ne sont pas tant intéressés par toi. » (Y3) « Où je
travaillais avant, ils voyaient leurs employés vraiment comme des
outils » (Y1). En ce sens, « C’est d’avoir confiance en l’entreprise où tu
71
Citations significatives
« J’ai absolument besoin de travailler seul, mais après ça, j’ai besoin
X1 de voir mon équipe pour échanger sur ce à quoi j’ai réfléchi et
bonifier ce que j’ai essayé de développer sur papier. »
« Pour moi, le travail d’équipe c’est un travail individuel que les gens
réunissent pour en faire un projet final. Un travail d’équipe, c’est
quand tu pars un projet et tu t’assoies ensemble dès le départ pour
X2 établir les règles du comment ça va fonctionner, qu’est-ce qu’on fait
avec ça, comment on fait le travail. »
« Moi, j’aime mieux travailler seule parce que j’ai tendance à être
plus intravertie pis solitaire au travail. »
« L’équipe, c’est tout aussi important que les tâches que tu fais. »
Y1 « Même si on travaille différemment, je crois beaucoup au travail
d’équipe… structuré! C’est-à-dire que tout le monde sache qui fait
quoi et quand. »
73
Citations significatives
« Je sais que je suis salariée, mais on dirait que je me sens plus que
ça en dedans. »
BB1
« Il est clair pour moi que lorsque nous parlons de loyauté envers
l’entreprise, je ne vais pas penser, je vais faire ce qu’il faut. »
« La loyauté pour moi, c’est de donner les bonnes choses, les bons
traitements, les bonnes affaires, être vraie. C’est d’être loyale envers
le client aussi, d’être honnête. »
BB3 « Pour moi, rester 35 ans à la même place, je ne considère pas ça
comme être loyale, c’est une question que tu n’as pas le choix y a
un seul hôpital dans le coin où tu habites. Ta vie est là ! Et ce n’est
pas par loyauté que tu restes, c’est par obligation. ».
« Je suis loyal quand je travaille pour eux oui. Mais je n’ai pas
l’impression que je leur dois plus que les services pour lesquels ils
m’ont engagé. Je n’ai pas l’impression que je dois rester 6 ans pour
Y2
eux justement. […] Je considère que lorsque je travaille pour une
entreprise, j’échange un service contre de l’argent. Pis si j’ai envie
d’aller ailleurs, je vais aller ailleurs. »
« Moi, je suis prêt à servir l’entreprise, mais je vais être plus pour
regarder ce qu’ils ont à m’offrir dans un présent immédiat. C’est
combien que maintenant vous me donnez en argent et ensuite je
vais me donner. »
Y3
« Je ne crois pas que les employeurs sont loyaux. Quand on
regarde les nouvelles, on voit des mises à pied au moindre petit
problème. Juste l’idée des contrats de trois mois dit que l’employeur
ne veut pas s’engager ».
loyauté envers les institutions, je pense que c’est une forme de respect.
Mais c’est vraiment important. » (BB2). Ainsi, on comprend que les
boomers sont fiers d’exercer un travail qui concorde avec leurs valeurs
et que par conséquent, lorsqu’ils s’engagent, ils le font « pour le meilleur
et pour le pire » (Foret et al., 2004). D’ailleurs, ce mariage entre eux et
l’entreprise est un engagement sincère, une fidélité qui se manifeste par
la bonne conduite et le respect des règles. Ce point démontre que chez
les boomers, la loyauté ne se mesure pas uniquement par le nombre
d’années travaillées ou par la préoccupation de se bâtir une solide
réputation dans une même entreprise (Saba 2009), tel que véhiculé dans
la littérature. C’est ce qu’exprime BB3 :
« Quand il est venu le temps de penser j’y vais-tu, j’y vais-tu pas, je me
suis dit; je ne suis pas pour lâcher ma gang, moi là. » (BB2) »
Je ne crois pas que les employeurs sont loyaux […] Juste l’idée des
contrats de trois mois dit que l’employeur ne veut pas s’engager […]
C’est de dire; je vais m’investir dans votre compagnie, je m’engage à
me dévouer… mais à chaque expérience où est-ce qu’on m’a promis de
m’engager, je me suis rendu compte que c’était pour te faire performer,
pour que tu fasses tes preuves, pour que tu te donnes et ils avaient rien
à offrir en bout de ligne.
Ce qui nous amène à conclure que les Y seront plus loyaux envers une
entreprise à condition que celle-ci respecte ses engagements envers ses
employés. D’ailleurs, un des Y mentionne que pour être loyal, il faut faire
confiance à l’entreprise : « La loyauté envers l’entreprise passe par la
confiance envers celle-ci (…) si tu as confiance en l’entreprise, tu risques
de rester plus longtemps » (Y1). Ce qui révèle en quelque part que les Y
seraient plus loyaux si les entreprises démontraient plus d’engagement.
Citations significatives
Sinon, tu peux travailler super fort sur quelque chose qui n’a pas rapport
et ça ne sera pas bon et tu vas devoir recommencer […] Quand tu ne
poses pas assez de questions ou quand ton boss ne te donne pas
assez d’information, tu stagnes.Ceci laisse présager deux choses :
1) les Y sont jeunes et sont moins confiants, donc ils sentent qu’ils
ont besoin d’être encadrés, comme le souligne Y2 : « Peut-être plus
au départ lorsque tu rentres dans un nouvel emploi […] À un moment
donné, c’est sûr que tu prends de l’assurance et que tu n’as plus
besoin. » et 2) les entreprises ne poussent pas les jeunes à user de
leur autonomie de crainte que leur manque d’expérience puisse
nuire au projet. D’ailleurs, sur ce deuxième point, trois répondants ont
mentionné que les boomers étaient fermés à leurs idées, ce qui nous
laisse croire que les Y n’ont pas l’impression d’avoir le feu complètement
vert pour agir dans leurs tâches au travail. « Qu’on attende de moi les
résultats, mais qu’on ne me dise pas par quel moyen les faire, qu’on me
laisse de l’autonomie […] Je ne m’attends pas à ce que l’on me dise
comment atteindre mes résultats », nous dit Y3. De plus, pour confirmer
ce point, BB3 nous déclare ceci :
J’ai trouvé que les jeunes avaient du potentiel, mais qu’il fallait les
développer. L’expertise des plus âgés, tu peux en refiler aux plus
jeunes, mais ils ne sont pas capables de tout absorber ce que tu as
comme connaissances […] Alors tu essaies de leur passer toute
l’information possible pour travailler, mais tu t’aperçois qu’à la longue, ils
ne font pas les choses comme on leur a montré. Ils prennent ce qu’ils
peuvent.
Le sens au travail
C’est plutôt chez les boomers que nous avons remarqué une différence.
Nos résultats empiriques confirment qu’ils sont dévoués à leur travail,
mais aucun de nos répondants ne nous parle de reconnaissance de son
titre, de promotion ou de gratifications personnelles contrairement à ce
qui est présenté dans la littérature. Nous supposons que ce trait de
personnalité peut aussi être dû au stade de leur carrière, ces personnes,
plus âgées étant près de leur retraite et ayant déjà accompli ce qu’elles
voulaient.
Le rapport à l’institution
Dans la littérature, on soulève que les Y sont confiants envers
l’entreprise. Selon nos résultats empiriques, nous constatons plutôt que
les Y aimeraient être confiants, mais pour l’instant, compte tenu de leur
déception face aux organisations, ils sont très cyniques envers
l’entreprise.
Le travail d’équipe
Tous nos répondants nous ont confirmé spontanément ce qui se dit sur
leurs générations et le travail d’équipe dans la littérature.
La loyauté
Pour cette variable, nos résultats empiriques révèlent une différence
chez les X. Contrairement à leur représentation dans la littérature, la
loyauté envers la personne ne ressort pas comme caractéristique
dominante. Nous avons plutôt ajouté comme trait dominant la « loyauté
momentanée envers l’entreprise », qui semble faire l’unanimité chez nos
répondants.
89
La communication
En ce qui a trait à la variable de la communication, pour les boomers,
seul le formalisme semble être un point qui rejoint la majorité de nos
répondants, soit deux sur trois. Aucun de nos répondants boomers ne
nous parle concrètement de son besoin de parler en personne ou de un
à un tel qu’illustré dans notre tableau. Dans le même sens, les Y ne nous
mentionnent pas non plus leur besoin fondamental de s’exprimer à
travers les nouvelles technologies de l’information.
[…] les discussions portent sur celles d’entre nous pour qui les horaires
sont corrects et celles pour qui c’est difficile d’envisager et pour elle
pour qui son horaire c’est de telle heure jusqu’à telle heure et elle quitte
à telle heure.
Quand je regarde les gens de mon âge ou un peu plus vieux qui se
disent « c’est sûr que je vais devoir travailler si je veux avoir un bon
salaire » lorsque je regarde les étudiants du premier cycle
d’aujourd’hui, à comparer à moi quand j’étais au premier cycle, ils
veulent avoir un bon salaire sans travailler le jour et la nuit.
Cette citation ouvre la voie sur le prochain point : les trois répondants de
notre échantillon X nous ont laissé sous-entendre qu’ils consacreraient
plus d’heures au travail si les conditions se pliaient à leur style de vie. En
l’occurrence, même si les X disent prôner une qualité de vie au travail, ils
auront plus de difficulté à fixer leurs limites que les Y, ce qui pourrait
rendre certains membres de la génération X jaloux envers les Y, qui
semblent s’assumer beaucoup plus. En ce sens, Y1 et Y3 semblent
convaincus que les entreprises se doivent d’être plus flexibles en termes
de qualité de vie au travail : « […] Nos valeurs sont tellement différentes
de celles des autres générations et les entreprises ont besoin de se
rendre compte que nos valeurs sont différentes. » (Y1)
Or, bien que ces Y veulent « aussi » ajouter une corde à leur arc de
connaissances professionnelles, on ressent un plus grand désir
d’engagement à long terme envers l’entreprise. C’est ce qui pourrait
expliquer pourquoi ils demandent à ce que l’entreprise fasse preuve de
loyauté envers eux. Par contre, même si les Y se voient à plus long
terme que les X dans une entreprise, ils envisagent quand même un
départ éventuel vers d’autres entreprises. Cette philosophie les oppose
aux boomers, qui se voyaient toute une vie dans une seule entreprise :
« […] quand il est venu le temps de penser j’y vais-tu, j’y vais-tu pas, je
me suis dit; je ne suis pas pour lâcher ma gang, moi là » (BB2). En ce
sens, les Y seront loyaux le temps de leur passage, mais ne
demeureront pas fidèles à une unique entreprise toute leur vie comme
les boomers. Ce constat nous conduit à nuancer que les deux
générations sont loyales, mais ne conçoivent pas cette loyauté de la
même façon, ce qui pourrait aboutir à des malentendus, voire à des
conflits.
[…] par exemple le chum de mon amie est seulement motivé par son
salaire […] il change de job en fonction du salaire qu’il va faire […] C’est
sûr qu’une personne comme ça, je vais être en conflit dans le quotidien
parce que travailler avec un gars qui est juste motivé par son salaire, ça
va paraître et ça va faire en sorte que nos objectifs ne seront pas les
mêmes et je vais le sentir.
Or, l’objectif de notre exercice était d’une part de comparer nos résultats
empiriques avec ce qui se dit dans la littérature et d’autre part, d’ouvrir la
voie sur de nouvelles observations qui pourront faire l’objet de pistes de
réflexion pour des recherches futures. En guise de conclusion, nous
reprenons donc le tableau conceptuel 3.2 présenté au chapitre trois,
démontrant les conflits intergénérationnels les plus représentatifs issus
de la littérature, que nous avons ajustés en fonction de nos résultats
empiriques. Les cases grises représentent les confrontations potentielles
qui furent modifiées ou nuancées suite à l’analyse de nos données
empiriques et les cases blanches sont les terrains de confrontations qui
nous ont été confirmés par nos répondants. Enfin, pour représenter
l’équipe, nous avons effectué notre analyse en fonction de la plus petite
unité de groupe existante, soit le couple de deux générations.
104
Le sens au travail
Les résultats empiriques ne soulèvent pas de différence avec ce qui fut
rapporté dans la littérature en ce qui a trait à la variable le sens au
travail. Or, les trois générations nous confirment spontanément ce qui se
dit sur elles à propos du sens au travail.
105
Le rapport à l’institution
En ce qui concerne le terrain de confrontation possible entre les
boomers et les X sur le rapport à l’institution, nos résultats empiriques
démontrent que les boomers ne sont pas perçus comme autoritaires tel
que la littérature les décrit. Ils sont plutôt vus par certains X comme étant
rigides. En ce sens, le terrain propose une confrontation entre d’une part,
ce que perçoivent les X par rapport aux boomers, c’est-à-dire qu’ils sont
rigides et d’autre part, la conception que se font les X sur la flexibilité au
travail. Dans la littérature, on soulève également que les Y sont confiants
envers l’entreprise. Selon nos résultats empiriques, nous observons
plutôt un cynisme chez les Y, conséquence de plusieurs déceptions
vécues en entreprise. Nous supposons donc que les Y sont plutôt
idéalistes.
Le travail d’équipe
Les résultats empiriques ne soulèvent pas de différence avec ce qui fut
rapporté dans la littérature en ce qui a trait au travail d’équipe. Or, les
trois générations nous confirment de manière spontanée ce qui se dit sur
eux et le travail d’équipe.
La loyauté
Cette case fut nuancée suite à l’analyse de nos résultats empiriques. Au
départ, nous avons noté de la littérature qu’il y avait un terrain de
confrontation possible entre l’attachement des boomers et le
détachement des X envers l’entreprise. Nos résultats empiriques
soulèvent que les X ne sont pas détachés, mais plutôt attachés
temporairement.
La communication
En ce qui a trait à la variable de la communication, pour les boomers,
seul le formalisme semble être un point qui rejoint la majorité de nos
répondants, soit deux sur trois. Ce point semble se répercuter sur leur
manière de s’exprimer et selon la perception de nos répondants X, cette
106
19 novembre
X1 34 HOMME Gestionnaire d’équipe Publicitaire
1975
C’est de mettre cartes sur table, valoriser les bons coups… Lorsqu’il a
des fleurs, je leur en donne. […] C’est certain que je vais te dire tes
quatre vérités même si c’est négatif, mais je vais t’aider à trouver des
solutions pour qu’on puisse travailler ensemble et que ça marche (Y1).
110
Malgré ses apports, notre recherche comporte aussi ses limites. Parmi
celles que nous avons notées, voici les principales. Premièrement,
l’objectif de cette recherche visait à analyser les différences
intergénérationnelles possibles; nous n’avons donc pas pris en compte
les similitudes qui pouvaient exister d’une génération à l’autre. De plus,
Biggs, (2005, cité dans Grenier, 2007) a avancé que l’âge du chercheur
pouvait constituer un problème, surtout lorsqu’il s’avérait être plus jeune
que certains des répondants, ce qui fut notre cas. Ensuite, l’expérience
des gestionnaires d’équipe n’est pas équivalente, ce qui pourrait résulter
en une différence dans leur stratégie de gestion. D’ailleurs, une autre
115
Or, dans cette présente recherche, nous avons validé des éléments déjà
existants dans la littérature reliée à notre sujet d’étude. La cohabitation
intergénérationnelle dans les équipes, de même que les conflits et les
défis qu’elle apporte, préoccupent les personnes de notre échantillon,
puisqu’elles en ont parlé de façon spontanée et ce, dans toutes les
industries ou organisations représentées dans notre échantillon de
recherche. Par contre, nos résultats empiriques ont pu nuancer une
partie de cette littérature. Par exemple, certains conflits qui nous étaient
présentés dans la littérature n’étaient pas concrètement vécus comme
un conflit intergénérationnel, mais plutôt comme la perception d’une
génération envers une autre.
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clash of veterans, boomers, xers, and nexters in your workplace [ressource
électronique] (visionné le 4 mai 2009)
Retrait d’une ou des pages pouvant contenir des renseignements
personnels
Annexe B -Formulaire de consentement à une entrevue
Vous avez été approché ou approchée pour participer au projet de recherche suivant :
La gestion des équipes intergénérationnelles.
Ce projet est réalisé par Mélodie Desrosiers qui étudie à la maîtrise à HEC Montréal et
que vous pouvez joindre par courriel à l’adresse suivante : melodiedesrosiers@hec.ca.
Ce projet est réalisé sous la supervision de la professeure Veronika Kisfalvi, que vous
pouvez joindre par téléphone au 514 340-6360 ou par courriel à l’adresse suivante :
veronika.kisfalvi@hec.ca.
Vous devez vous sentir libre de répondre franchement aux questions qui vous seront
posées. La chercheuse, de même que tous les autres membres de l’équipe de
recherche, le cas échéant, s’engagent à protéger les renseignements personnels
obtenus de la manière suivante :
C. En n’utilisant pas les données recueillies dans le cadre de ce projet à d'autres fins
que celles prévues, à moins qu'elles ne soient approuvées par le Comité d'éthique
de recherche de HEC Montréal. Notez que votre approbation à participer à ce
projet de recherche équivaut à votre approbation pour l’utilisation de ces données
pour des projets futurs qui pourraient être approuvés par le Comité d’éthique de
recherche de HEC Montréal;
123
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la personne responsable d’effectuer la transcription de l'entrevue, ont signé un
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Les renseignements que vous avez confiés seront utilisés pour la préparation d’un
document qui sera rendu public. Les informations brutes resteront confidentielles, mais
le chercheur utilisera ces informations pour son projet de publication.
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ne sera divulguée lors de la diffusion des résultats de la recherche. De plus, les noms
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dévoilée. Par conséquent, vous pourrez compter sur la protection de votre anonymat.
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