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ET MORPHOMETRIE
I. Introduction
L’étude des grains ou des sédiments apporte des informations sur les caractéristiques des
milieux de dépôt des roches détritiques ou clastiques. L'analyse granulométrique d'un
sédiment a pour objectif d'étudier en détail la répartition des grains par taille. Cette
répartition renseigne le géologue sur les conditions de transport et de dépôt des sédiments. Le
but recherché est une expression quantitative de la répartition par taille des grains, pour
essayer entre autres :
Dans le cas des rudites, la taille peut être mesurée directement ; pour les particules de la taille
des sables, on procède au tamisage à sec ou sous eau courante sur des colonnes de tamis. On
classe habituellement les sédiments suivant la taille des grains qui les constitue. La
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terminologie la plus courante est la suivante (Voir tableau de classification TP1 pour plus de
détail) :
1. Quantité à analyser
La quantité à analyser dépend de la taille des particules :
• Pour les échantillons dont les grains les plus gros ont de 20 à 25mm, un poids de 1,5 à
2 kg de prélèvement d’échantillons ;
• Pour les échantillons exclusivement sableux, un poids de sable compris entre 100 et
125 g.
Tout d’abord, on mesure le poids de l’échantillon à sec (meuble ou consolidé) à l’aide d’une
balance de précision. Pour les roches consolidées, la taille est réduite délicatement par
concassage afin que les particules soient indépendantes les unes des autres.
On dispose sur un plateau vibrant une colonne de tamis dont les ouvertures (ou mailles)
diminuent de haut en bas. On renverse ensuite dans le tamis supérieur, une masse
d’échantillon sec connue (généralement 100g dans le cas d'un sable fin, davantage si le
sédiment est plus grossier). Le plateau vibrant est mis sous tension durant environ 15 minutes.
On récupère ensuite dans chaque tamis une certaine quantité d’échantillon appelée refus de
tamis. Le refus d'un tamis donné contient les grains dont la taille est comprise entre celle
du tamis et celle du tamis disposé immédiatement au-dessus. Chaque refus de tamis est
ensuite pesé et pour chaque classe granulométrique on obtient un pourcentage de refus.
Si le sédiment à analyser est composé de particules fines à très fines (vases), le tamisage
s'effectue sous un flux d'eau ou, plus rarement, d'un autre liquide (alcool par exemple). Il faut
alors laisser décanter puis sécher avant de peser.
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Figure 1 : Colonne de tamis et tamiseuse ; tamis ; et balance de précision
NB. Un grand soin doit être apporté lorsque l'on enlève les derniers grains qui restent dans le
tamis. On utilise généralement un pinceau ou une brosse (selon la finesse de la maille). On ne
doit jamais appuyer sur le tamis à l'aide de la brosse et on ne doit jamais enlever par la force
un grain resté bloqué dans une maille. Il existe des systèmes de nettoyage des tamis qui
utilisent les ultra-sons.
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suivants :
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A partir de ces données, un histogramme et une courbe cumulative peuvent être tracés.
L’histogramme permet d’évaluer le classement du sédiment tandis que la courbe sert à
mesurer un certain nombre de valeurs : les percentiles, utilisés pour calculer les paramètres
de médiane et classement. La médiane est représentée par le percentile P50.
L’échelle des tailles peut s’exprimer dans une unité métrique (mm, micromètres, …) mais
l’on se heurte au problème de manipulation de chiffres très grands et très petits nécessitant
souvent une échelle logarithmique. Il est donc parfois fait appel à une échelle arithmétique,
l’échelle Φ (Phi). Le passage de l’échelle millimétrique à l’échelle Phi se fait par
l’intermédiaire de la formule suivante : Phi = -[log(mm)/log (2)]
En sédimentologie, on préférera l’unité Phi plus utilisée de façon internationale. Dans ce cas,
la représentation graphique des résultats de granulométrie se fait pour l’axe des abscisses dans
le sens croissant des valeurs de Phi, c’est à dire dans le sens décroissant des valeurs de tailles
exprimées en millimètres.
V. EXERCICES PRATIQUES
EXERCICE 1 :
Au cours d’une excursion géologique en terrain sédimentaire aux environs de Bamako, un
échantillon de roche a été récolté dans la zone de Moribabougou par un groupe d’étudiants en
géologie de l’EGM avec les coordonnées géographiques suivantes :
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Figure 2 : échantillon de grès micro-conglomératique
Après l’analyse granulométrique, effectué dans le laboratoire de Génie Civil à l’ENI par
tamisage à sec (norme AFMOR), les résultats obtenus sont consignés dans le tableau suivant :
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1. Calculez à partir du poids des refus partiels : le poids des refus cumulés, le % de refus et le
% des passants (en utilisant les formules ci-dessus).
2. Tracez la courbe granulométrique et interprétez.
EXERCICE 2 :
A partir des données granulométriques présentées dans le tableau ci-dessous, construire sur
papier semi-log l'histogramme et la courbe cumulative.
Bon courage