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Unité 1 : les phénomènes géologiques

externes

Pr : Hicham 1 Bac SE
CHALLAL
Introduction générale :
Les roches sédimentaires se forment à la surface de la terre selon
quatre processus, l'altération superficielle des matériaux qui produit
des particules, le transport de ces particules par les cours d'eau, le vent
ou la glace qui amène ces particules dans le milieu de dépôt (fluviatile,
glacière, littoral, lagune…), au cours de ce transport ces particules
subissent plusieurs changements dans leurs caractères. La
sédimentation qui fait que ces particules se déposent dans un milieu
donné sous forme de strates constituées de divers sédiments (éléments
détritiques de taille différents : gravier, sable, argile …) en plus des
Toutes ces caractéristiques que possèdent les roches sédimentaires
permettent de mieux comprendre l’histoire de la sédimentation au
niveau d’un milieu donné dans l’objectif de réaliser la carte
paléogéographique de ce milieu (la mer des phosphates par exemple) et
de reconstituer l’histoire géologique de la région.

Fossile
d’ammonite

Strates sédimentaires Fossile des trilobites


Problématiques :

 Comment réaliser la carte paléogéographique d’une région donnée ?

 Quels sont les principes adoptés pour la reconstitution de l’histoire


géologique d’une région sédimentaire donnée ?
Chapitre 1 : Réalisation de la carte
paléogéographique d’un ancien bassin

Introduction : La
sédimentaire
paléogéographie fait partie de la géologie qui
s’intéresse à la reconstitution théorique de la géographie d’une région
donnée dans un temps géologique ancien.

Un bassin sédimentaire ou milieu de sédimentation est une zone où se


déposent les sédiments, on distingue trois grandes subdivisions, les
milieux marins, continentaux et intermédiaires.
La connaissance des caractéristiques des milieux actuels
permet de reconstituer les milieux de sédimentation anciens
en appliquant le principe d’actualisme, qui, selon les
géologues, les événements géologiques anciens se sont déroulés
en suivants les mêmes lois que les événements actuels.

 Comment peut-on décrypter le contenu des couches


sédimentaire, pour reconstituer les paysages géologiques
anciens, qui se sont succédé dans une région ?
Activité 1 : Classification des constituants des
sédiments dans certains milieux sédimentaires

Document 1 : observation de quelques paysages géologiques

Oued Ourika Désert de Plage rocheuse plage


sable sableuse
Document 2 : classification des particules solides des roches

Diamètre des entre entre


entre Entre
constituants en 200 et 0.5 et
> 200 20 et 2 2 et 0.5 < 1/16
mm 20 1/16
sable
Sédiment Blocs galets graviers sable fin argile
grossier

1. Reconnaitre les constituants des sédiments dans les milieux de


sédimentation selon leur taille ?
2. Quels seraient les facteurs responsables de la différence de taille des
constituants des sédiments dans les différents milieux sédimentaires
 On observe à partir de document 1 que
quelques sédiments sont caractéristiques à leur
milieu, comme le sable pour les dépôts éolien
(désert), mais ça peut que le même sédiment
(gravier) se trouve dans deux milieux différents
(littoral et fluviatile). Et donc la détermination
du milieu de sédimentation nécessite d’autre
 Les principaux facteurs qui sont
responsable de la variation de la taille des
sédiments sont :
Facteurs liés à l’agent de transport (vitesse,
distance de transport …)
Facteurs liés aux sédiments (nature de la
Activité 2 : séparation des constituants d’un sédiment
sableux
Document 1: séparation des constituants d’un sable :

Préparation du sable :

Lavage d’un échantillon de sable sous


l’eau courante dans un tamis dont le
diamètre des mailles est égal à 0,063
pour éliminer l’argile.

Traiter l’échantillon à l’acide


chlorhydrique et à l’eau oxygénée.
Etape de tamisage :

Mettre 100g du sable préparé dans une série


de tamis dont le diamètre des mailles est
décroissant. (De 2mm en haut à 0,05 mm en
bas).

Secouer les tamis pendant 15 à 20 minutes.

Peser le refus de chaque tamis à part, et


déterminer son pourcentage par rapport à
la masse totale de l’échantillon étudié.
Document 2: Représentation graphique des résultats statistiques :
histogramme et courbe de Fréquence.

On représente les intervalles de classes sur l’axe des abscisses et les


fréquences des différentes classes (poids exprimés en % des fractions
récoltées sur les différents tamis) sur l’axe des ordonnées :
Diamètre en % poids % cumulés
mm
16 à 8 6,25 6,25
8à4 11,27 17,52
4à2 20,08 37,6
2à1 24,54 62,14
1 à 1/2 22,21 84,35
1/2 à 1/4 12,23 96,58
1/4 à 1/8 2,61 99,19
1/8 à 1/16 0,55 99,74
˂ 1/8 0,25 100
a- résultats du tamisage b- histogramme et courbe de
 Si la courbe de fréquence est uni-modale (c), le sédiment est
homogène ou possède un bon classement.

 Si la courbe de fréquence est polymodale (d), le sédiment est


hétérogène ou possède un mauvais classement.
L’analyse de la courbe de fréquence permet de
tirer des informations sur l’origine du sable
étudié (origine, agent de transport, et le milieu de
sédimentation) :
 Une courbe unimodale étroite indique un sable
homogène et bien classé.il s’agit d’un sable
d’origine saharien (éolien) s’il est constitué
 Une courbe unimodale large (sable constitué de
grains grossiers et fins) indique un sable mal
classé, il s’agit généralement de sable fluviatile.
 Une courbe plurimodale indique un sable
hétérogène et non classé, c’est un sable mélangé,
c’est à d’aire un mélange de deux ou plusieurs
sables ayant des origines différentes. On peut
Document 3 : Représentation graphique des résultats statistiques :
courbe
Le cumulative.
couple de données
granulométriques, diamètre et poids,
obtenu par tamisage, est porté sur un
papier graphique semi- logarithmique :

- En abscisses logarithmiques les


diamètres des grains, en mm, en valeurs
décroissantes (ou croissantes),
déterminés
- En par linéaires
ordonnées les dimensions
les poidsdescumulés, en
mailles des exprimés
grammes, tamis ; en pourcentage du poids de
correspondants aux quartiles :
• 1er quartile Q1 = abscisse dont l’ordonnée est égale à 75 %
du poids ;
• 2ème quartile Q2 = abscisse dont l’ordonnée est égale à 50 %
du poids, il correspond aussi au diamètre du grain moyen du
sédiment. C’est la médiane granulométrique ;
• 3ème quartile Q3 = abscisse dont l’ordonnée représente 25 %
du poids ;
• S0 = Indice de classement de Trask ou indice de tri. S 0
caractéristique des
origine du
S0 constituants du
sédiment
sédiment

sédiment très bien


S0 ≤ 2,5 Sédiments éoliens
classé

2,5 < S0 ≤
Sédiments côtiers
sédiment bien classé
3,5
Activité 3 : étude morphologique des constituants
Document 1 : apparence et sédimentaires
forme des grains de quartz
Préparer un échantillon de sable de la même façon que pour l’étude
granulométrique et observer la loupe binoculaire pour déterminer les
différentes formes de grains de quartz.

Types de Grains NU: EL : RM :


Aspects des grains
Modalité de transport

Milieu de sédimentation
Types de Grains NU: EL : RM :

Aspects des grains

Modalité de

transport
Document 2 : Etude statistique de trois échantillons de sables.

- Préparer trois échantillons de sable d’origines différentes et isoler à


l’aide des tamis des grains de quartz dont le diamètre est limité entre
0,4 et 16 mm.

- Placer 100 grains de quartz de chaque échantillon sous la loupe


binoculaire.

- Observer les grains de quartz en lots de 10 grains pour chaque


échantillon.

- Compter le nombre de chaque type de grains (NU, EL et RM), et


déterminer leurs pourcentages.
% des formes de grains de quartz
forme des grains de
quartz sable A sable B sable C

NU 64 10 6
EL 20 20 68
RM 16 70 26
 Après avoir observé les différents types de grains de quartz,
compléter le tableau ?

 Représenter les résultats sous forme d’histogrammes ou de


diagrammes circulaires ?

 Analyser les résultats obtenus et déduire le facteur principal de


Type des
grains
Caractéristiq EL : Emoussées RM : Ronds
NU : Non Usés
ues Luisants mats
Transparents Non
Transparents,
Aspects des Anguleux transparents
luisants
grains Arêtes Arrondis
Très arrondis
tranchantes dépoli
Modalité du Transport de Long transport par Long transport
transport faible distance l’eau par le vent
Milieu de
Activité 4 : Relation entre les figures sédimentaires et
les facteurs de transport
Les figures sédimentaires s'observent sur la roche, elles
sont des outils importants pour déterminer les
conditions de transport et de dépôt des sédiments.
Exemples de figures sédimentaires liées à la dynamique des facteurs de
transport.

Ripple-marks actuelles Ripple-marks fossilisées


Traces des dinosaures Fentes de dessication

 Reconnaitre les figures sédimentaires représentées


dans le document puis déduire l’intérêt de l’étude de
ces figures observées dans des roches anciennes ?
Les rides de
vagues

Les rides de
courant
Figures Signification
sédimentaires
Rides Symétrique Le courant est
bidirectionnel
Asymétrique Le courant est
unidirectionnel
Fentes de Le milieu était couvert d’eau il y a long
dessiccation temps
Fossiles Détermination de la nature du paléo
environnement d’après le types des fossiles
trouvés
Les figures sédimentaires peuvent donc
constituer un important indicateur des conditions
qui dominaient dans les milieux sédimentaires
Activité 5 : Dynamique des facteurs de transport
Document 1:relation entre le courant et les types de sédiment
 Après l’érosion, les débris de roches sont
transportés par des facteurs différents (gravité,
glacier, vent et l'eau) avant de se déposer dans
des milieux différents (continentaux, littoraux, et
marins).
 Si le vent transporte seulement les éléments fins
comme le sable et l’argile…, l’eau au contraire
transporte des éléments différents : blocs, galets,
 pour déterminer les conditions de transport des éléments détritiques
par l’eau, on propose l’expérience suivante :
- mettre un mélange de sédiments détritiques (galets, graviers, sables
en même quantité) sur la partie supérieure d'une gouttière.
- avec un arroseur (A) versez 1 litre d’eau sur le mélange de sédiment
dont les éléments sont déplaces vers le bassin B sous l’extrémité
basse de la gouttière.
- répéter l’expérience en modifiant la hauteur h=30
(h) ducm h= 50 (S)
support cm et
sable 344 g 484 g
peser le contenu du bassin B après chaque expérience.
gravier 28 g 185 g
Galets 0g 46 g
somme 372 g 705 g
Document 2 : Modes de transport des particules par un courant
d’eau.
Les particules sédimentaires ne sont
déplacées que si la vitesse du
courant dépasse un seuil déterminé,
ce déplacement se fait par des
 A l’aide des résultats de l’expérience,
modesdéterminer
différentsla. relation entre :
- La hauteur h et la vitesse du courant ?
- La vitesse du courant et la quantité de matériaux déplaces ?
- La vitesse du courant et la taille des éléments déplacés ?
 Quelle est la relation entre la taille des particules sédimentaires et
leur mode de transport ?
A partir de l’analyse des résultats des
manipulations, on peut dire que :
-Plus la valeur de la hauteur (h) du support
(S) augmente, plus la vitesse du courant
d'eau dans la gouttière augmente.
- Plus la vitesse du courant augmente, plus la
quantité de matière transportée augmente.
-Plus la vitesse du courant augmente, plus la
taille des éléments transportés augmente.
Nous concluons donc que le
transfert d'éléments sédimentaires
est le résultat de deux forces :
-La vitesse du courant
-La taille des particules
 Dans les cours d'eau, les mouvements
des sédiments sont variables dans le
temps et dans l'espace. Pour un même
écoulement liquide, ces mouvements
dépendent de la taille et de la densité
des particules. Plusieurs modes de
- Transport par suspension : La charge en
suspension est constituée par des matériaux
dont la taille et la densité leur permettent, dans
des conditions d'écoulement déterminées, de se
déplacer sans toucher le fond du lit. Le
transport en suspension est en général constitué
- Transport sur le fond : La charge de
fond est formée de matériaux trop
grossiers pour être mis en suspension à
cause de leur densité et de la vitesse du
courant. Ces particules glissent, roulent
ou se déplacent par saltation sur le fond
- Transport sur le fond : La charge de fond est formée de matériaux
trop grossiers pour être mis en suspension à cause de leur densité et
de la vitesse du courant. Ces particules glissent, roulent ou se
déplacent par saltation (transport par bonds, suite à des chocs
successifs) sur le fond du chenal.
Document 3: Relation entre la taille des particules, l’érosion, le
transport et la sédimentation

Le diagramme de Hjulström illustre le comportement des particules en


fonction de leur taille et de la vitesse du courant.
 déterminer pour des grains de
sables de 0,1 mm de diamètre,
les limites de vitesse du courant
d’eau permettant:

 l’érosion et le transport de ces


grains.

 leur transport seulement puis


leur sédimentation.

 Déterminer l’influence d’un diagramme de Hjulström


• un élément sédimentaire peut adopter 3 types
de comportements: il est soit arraché,
transporté ou déposé.
• Les facteurs qui contrôlent ces comportements
sont la vitesse et la taille:
 Plus la vitesse du courant augmente plus les
particules
Exercices de soutien
• Pour quelle raison on utilise l’eau oxygénée
(H2O2) et l’acide chlorhydrique (HCl) avant de
subir un sédiment à l’analyse morphoscopique ?
L’étude statistique des grains de quartz d’un
échantillon de sable a donné les résultats suivants :
Aspect des RM EL NU
•Grains non usés (NU) grains
Pourcentage 9 35 3
•Grains émoussés luisants (EL)%
•Grains ronds mat (RM)
En justifiant ta réponse, Déterminer l'origine de cet
échantillon de sable.
1-Identifier le
comportement d’une
particule de 1 mm de
diamètre quand l’eau
circule à une vitesse de:
a. 10 cm/s ? 2-Préciser les effets d’un
b.5 cm/s courant ayant une vitesse de
c. 200 cm/s ? 100 cm/s sur les particules de
diamètre :
a. 0,002 mm ?
b.0,5 mm ?
Le Document 3 représente
les résultats obtenus
d’après l’analyse
morphoscopique de ce
sable, en exploitant ces
résultats, déterminer
l’agent et la distance du
Activité 6 : Conditions de sédimentation dans les
milieux de sédimentation actuels
Tout le matériel transporté s'accumule dans un bassin de
sédimentation qui peut être : continental, marin ou intermédiaire.
A- Milieu continental : exemple de sédiments fluviatiles.

Document 1 : sédimentation dans les cours d’eau

la rive
la rive
convexe
b- Sédimentation au concave
niveau des
‫ضفة محدبة‬
‫ضفة مقعرة‬
méandres

 En exploitant le document 1 et à l’aide de vos connaissances,


déterminez les conditions de sédimentation dans les cours d'eau ?
 La sédimentation fluviatile dépend de
deux facteurs principaux : la taille des
sédiments et la vitesse du courant.
 D’après la figure a, on observe que les
sédiments lourds se déposent en premier
ensuite ceux qui sont un peu légères et
 On distingue plusieurs types de réseau
fluviatile entre outre les réseaux à
méandres (fig b):
 La sédimentation dans ces réseaux se
fait sur la rive convexe ‫ محدبة‬sous forme
d'une barre de méandre. Par contre la
 Au niveau des fleuves, il y a une alternance entre
l’érosion et la sédimentation, et selon la dominance de
l’une ou de l’autre, il aura formation des formes
appelés terrasses (fig c et d) :
- Terrasses étagées : lorsque la phase de l’érosion est
dominante
- Terrasses emboitées : lorsque la phase de
sédimentation est la plus dominante
Sur la rive A de ce cours d’eau :
• le courant est moins fort que sur la rive B,
• les particules solides transportées par l’eau peuvent
se déposer,
• il y a érosion,
Sur la rive B de ce cours d’eau :
• le courant est moins fort que sur la rive A,
• les particules solides transportées par l’eau peuvent
se déposer,
• il y a érosion,
Recopie la grille et complète-la à
l'aide des définitions suivantes :
1. Principe qui permet de
reconstituer le passé à partir du
présent.
2. Sédiment qui est à l'origine de la
formation d’un grès.
3. Adjectif qui qualifie une roche
formée à partir d'un dépôt.
4. Milieu de sédimentation marin
actuel où se dépose du sable.
5. Traces d'êtres vivants dans une
roche.
6. Dépôt qui se solidifie par la suite
pour donner une roche
Le document suivant représente la répartition
longitudinale des sédiments dans un cours d’eau.
• Décrire la répartition des sédiments en passant de A

vers B

• Indiquer sur le Doc : le sens du courant d’eau,

l’amont et l’aval du milieu fluviatile

• Expliquer les facteurs responsables de la répartition


• Le milieu fluviatile est un milieu
sédimentaire continental a des
caractéristiques plus distinctes des
autres milieux du dépôt, à l’aide d’un
dessin bien explicatif éclaircir
comment se fait la sédimentation des
B-Milieux intermédiaires

Document 2 : milieu
Document 3 : milieu deltaïque
lagunaire

L'embouchure d'un cours d'eau


Les lagunes sont des plans
dans la mer représente un domaine
d'eau littoraux, généralement
intermédiaire où s'affrontent les
de faible profondeur, séparés de
influences marines et fluviatiles. Le
la mer par un cordon littoral
fleuve apporte des matériaux qui
appelé lido. D'un point de vue
s'accumulent et gagnent sur la mer;
hydrologique, la
la mer déblaie et remanie les
communication avec le milieu
Document 2 : milieu
Document 3 : milieu deltaïque
lagunaire

Le caractère temporaire ou

permanent de ces échanges Lorsque le fleuve a une influence

avec la mer confère aux eaux dominante, il construit un delta;

lagunaires un caractère lorsque la mer est dominante,

saumâtre. Les sédiments sont l'embouchure est un estuaire. Il

constitués généralement de existe en fait des intermédiaires


Document 2 : milieu
Document 3 : milieu deltaïque
lagunaire

 A l’aide des documents 2 et 3 et de vos connaissances, déterminez les


conditions de sédimentation dans les lagunes et dans les deltas ?
Delta Plaine deltaïque : limon et argile, riche en matière organique
sous climat humide, en évaporites sous climat sec et
suffisamment chaud.
Front de delta : C'est le lieu de rencontre des eaux douces
chargées de sédiments et des eaux salées. La forme de
sédimentation est différente selon la densité de l'eau du fleuve,
fonction de la charge, et la taille des particules transportées.
Prodelta : Il s'y dépose des sédiments fins, très riches en
matière organique d'origine continentale.
lagun Dominance de l’évaporation de l’eau sur le renouvèlement des
e eaux
C- Milieux marins.
Document 4 : principaux bassins
sédimentaires

A
B
1. Zone soumise aux courants fluviatiles, mouvements des vagues et
de des marées, sedimentation variée.
2. Des courants différents, influences des organismes pélagiques et
coralliens.
3. Fort pendage provoquant des glissements des sédiments d’origine
continentale…, présence de Calcaires et de marnes.
4. Influence du plancton dont les carapaces calcaires ou siliceuses se
C
déposent au fond marin.
5. Faible activités biologique vitesse de sédimentation (1cm/1000 an).
 Déterminer pour chaque bassin sédimentaire marin, les facteurs de
sédimentation et la nature des sédiments caractéristiques ?
Milieux de

sédimentatio caractéristiques Condition de sédimentation

- Sédimentation à dominance

siliceuse quand l’apport détritique


- Faible pente
est fort.
Plateau - Fable profondeur
- Sédimentation à dominance
continental - Présence de
carbonatée quand l’apport
‫الهضبة القارية‬ vagues
Milieux de
Condition de
sédimentati caractéristiques
sédimentation
on

- Forte pente

- Grand profondeur, - sédiments détritiques


Talus
- Jusqu’au 2000 m rythmés mis en place
continental
- Présence des courants de en bas du talus par les
‫الحافة القارية‬
turbidité courants de turbidité.
Milieux de

sédimentatio caractéristiques Condition de sédimentation

- Sédiments calcaires en dessus du


Glacis - CCD
CCD
continentale - Sédimentation
- Sédiments siliceux en dessous du
‫السهل اللجي‬ calcique et siliceux
CCD

Fonds - Trop profond - Sédiments très fins (argiles


La dissolution des tests calcaires La dissolution des tests
augmente avec la profondeur, ce calcaire et siliceux en
phénomène est dû à la teneur en fonction de la profondeur
CO2 qui est grande à basse température des eaux
et sous pression. Au-delà d’une certaine les tests calcaires
profondeur tous les tests calcaires sont
dissous, et le sédiment ne contient pas de
carbonates : cette limite est la profondeur les tests siliceux
de compensation des carbonates ou CCD,
elle est située vers -5000 m dans
l'Atlantique. par contre, la dissolution des
Le CCD (niveau de
compensation des
carbonates) correspond à
une limite de profondeur
(4500m) où les dépôts
calcaires sont dissouts selon
la réaction suivante:
CaCO3 + CO2 Ca2+ +
On considère le tableau suivant qui
représente la variation de la concentration du
calcaire en fonction de la profondeur dans les
milieux marins. De 0m De 10m De 2000m
Profondeur
à 10m à 200m à 5000m
Concentration
du calcaire 90% 69% 0%
précipité
onne la réaction de dissolution du calcaire : CaCO3 + CO2 + H2O Ca(HC

CO3 : calcaire sous forme précipité et Ca(HCO3)2 : calcaire sous forme soluble)
• Identifiez ces 3 milieux :
Milieu 1: ………………………………………. Milieu2 :
……………………………………Milieu 3 : ………………………………………..

• Décrire la variation de la concentration du


calcaire en fonction de la profondeur
• Sachant que le milieu 1 se caractérise par la
présence des lamellibranches et le milieu 2 se
caractérise par la présence des plantes (algues).
Expliquez la forte teneur en calcaire ces deux
milieux
Activité 7 : conditions de sédimentation dans un milieu
ancien : bassin des phosphates
Document 1 : Constituants des roches phosphatées marocaines
- Les réserves marocaines en phosphates, constituant l’une des
principales ressources minières du Maroc, elles représentent près de
75% des réserves mondiales identifiées et se distinguent, par leur
richesse exceptionnelle en phosphore.
- Les 4 principaux bassins phosphatés marocains sont : Oulad
Abdoun, Maskala, Gantour, dans la méséta marocaine et Oued
eddabah dans le sud. L’étude du facies des roches phosphatées
permet de reconstituer la paléogéographie des bassins de
Répartition

des

gisements

de

phosphates

au Maroc
Formes de phosphates au Maroc:
- Sables phosphatés : c’est la forme la plus répondue, formée de
grains différents comme la glauconie (minéral riche en Fer et qui
se forme en milieu marin) et de Foraminifères phosphatés et des
oolithes, les oolithes se forment à faible profondeur dans des eaux
agitées, souvent au voisinage de récifs coralliens, es couches de
calcaire successives se déposent autour des débris minéraux ou
organiques, en suspension dans l’eau agitée.
- Silex phosphaté :moins riche en phosphates et présente des
couleurs différentes.
Phosphate
sableux

Phosphate Phosphate
siliceux
Composants chimiques Pourcentage
phosphate tricalcique 75 %
carbonate de calcium 8,5 %
fluor de calcium 6,5 %
sulfures de chaux 3%
eau complexe et matière organique 2,5 %
substances siliceuses 2%
oxydes de fer et d'alumine 0,5 %
sels alcalins et magnésien 2%
uranium traces
Principaux composés minéraux des roches phosphatés Dans les
Quelques fossiles trouvés dans les gisements de phosphates au Maroc

Paléocarcharodon
Notidanodon Lamna Ardreoni Orientalis

Poisson vertebré Onchodus Zarafasaura


Otodus oblcuus
Elegans oceanis
Document 2 : Etude du bassin de sédimentation des roches
phosphatées.
Distribution selon la Distribution selon le climat dans
Poissons profondeur diffèrent types des mers
actuels
zone zone zone mers subtropica mers mers
ou semi les,
côtièr pélagiq profon tropical tempérée modér froid
actuels
e ue de es et chaude ée es

Notidnus + + - + + - -
Odontaspis + + - + + + -
Lamna + + - + + + -
Squalis + - - + + + +
Carcharodo
Caractéristiques
Milieu de sédimentation
sédimentaires
près des zones émergées à relief
débris fins
subhorizontal.
faible profondeur, eaux chaudes bien
phosphate
oxygénée.
glauconie eaux chaudes ( profondeur de 50 à 500 m).
 En exploitant les
rythmique données du document 1, déduire les conditions
variations cycliques de la profondeur. de
dépôt des roches phosphatées au Maroc ?
bon classement des
 A l’aide du document 2, déterminer le facies
profondeur entre des
0 et 100 m. strates
constituants
phosphatéessédimentaires
?
 En exploitant les figures du document 1, déduire les conditions
 Le log stratigraphique est un schéma qui représente
la succession des couches sédimentaires dans un
milieu donné sous forme d’une coupe verticale qui
prend en considération l’épaisseur de la couche et
leurs positions les unes par rapport aux autres, le
faciès lithologique des couches …

 D’après le log stratigraphique, la sédimentation


phosphatée a commencé au début de l’ère secondaire
 Les couches sédimentaires phosphatées sont
toutes à l’horizontales (structure dite
tabulaire), cela témoigne l’absence de
déformations tectoniques
 L’alternance des sédiments calcaire, silex et
argileux avec les sédiments phosphatés
Document 3 : quelques théories de formation des phosphates
Théorie biolithique : origine biologique (L. Cayeux 1936)
La présence importante de fossiles dans les roches phosphatées
suppose que l’accumulation phosphore est le résultat d’une
dégradation biochimique des restes de vertébrés et du plancton morts
brusquement et en grandes quantités à cause des variations du milieu
marin (salinité, rencontre des courants froids et chauds…), cela donne
les phosphates de chaut et d’ammoniaque qui se transforment en
phosphates tricalcique avec libération de CO2.
Critique: - absence de fossiles dans d’autres gisement dans le monde.
- il est difficile d’imaginer la mort d’une telle quantité d’êtres
D’après la théorie d’origine non organique; les
Théorie
phosphates sont le résultat de la précipitation des
d’origi
composés phosphatés directement de l’eau de mer ,
ne
ces derniers sont le résultat de la dégradation de
minéral
roches comme la syénite à néphéline riches en apatite
e
qui libère le phosphore qui est transporté par les
(H.M.S
eaux vers les bassins de sédimentqtion.
alvan19
Critique : absence de gisement de phosphates dans
52)
les lieux d’exploitation d’apatite.
- formation de réserves de phosphores provenant d’érosion
chimique de roches volcaniques et métamorphiques riches
en apatite.
- transport du phosphore par les oueds et fleuves vers la
Théori mer où il entre dans les cycle biologiques des êtres vivants
e qui le libèrent après leur mort et dégradation.
actuelle - sédimentation des phosphates des réserves sur les bords
(Kasak du plateau continental après y avoir été amené par des
ov) courants froids ascendants (upwelling). Avec
l’échauffement des eaux, il y’a augmentation du pH et
diminution de la pression partielle en CO2. Cette
 Montrer que les théories anciennes n’expliquent pas assez la
formation des phosphates. En quoi consiste la théorie récente ?
 La sédimentation phosphatée nécessite des conditions
restreintes entre autres :
- Eaux tropicales peu profondes

- Présence de liaison directe entre le bassin de


sédimentation et le milieu océanique
- Présences des courants marines ascendants
(Upwelling), qui déplacent les eaux sous-marines
riches en phosphore vers la surface.
Document 4 : réalisation de la carte paléogéographique du milieu
Les études des faciès, des colonnes
étudié.stratigraphiques et des données
scientifiques ont permis de reconstituer la géographie ancienne des
bassins de phosphates au Maroc et de les représenter sous forme de
cartes de synthèse.
- Trappe (1989-1994), Herbig (1986)
(modèle1) : le centre et l’Ouest Marocain
étaient submergés par une mer
épicontinentale en liaison avec l’Océan
Atlantique. Les sédiments phosphatés se
sont déposés sur des fonds de faible
profondeur alors que les zones profondes ne
- Salvin (1960), Boujo (1976) (modèle
2) : la mer de phosphate était sous
forme de golfs de faible profondeur
en liaison avec l’Océan Atlantique
et séparés par des terrains
OUF

Chapitre 1

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