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HISTOIRE : Sur les quatre fils du Daïmyo Taïko Kimenabe, les trois
premiers, des triplés, sont nés difformes. Ils furent tous maudits par leur
oncle Yoshida alors qu'ils étaient dans le ventre de leur mère (Kuko). Parce
qu'il était le légitime héritier des terres à la mort de leur père, Yoshida fut
trahit par son frère Taïko Kimenabe. La mort de Yoshida pris la forme d'une
attaque ninja. Le premier des fils de Taïko Kimenabe, Yeshi, n'a ni jambes ni
mains, Hoso-e quant à lui n'a ni bras ni oreilles. Quant au
dernier Matsumoto, il est si laid qu'il évite de se montrer par pure décence, il
est atteint d'une terrible lèpre qui le ronge petit à petit. Devant les effets de la
malédiction de son frère, le nouveau daïmyo ne pouvait accepter de voir ses
fils, il voulu les tuer mais le vieux moine Takuan l’en empêcha. Kuko ne s'en
remis jamais et reste depuis toujours silencieuse et prostrée. A cinquante
ans Taïko Kimenabe désespérait encore de trouver un héritier lorsque vînt le
jour bénit où naquit Yemitsu Kimenabe, la fierté de Taïko Kimenabe, les
prières aux kami furent entendues et de nombreuses offrandes offertes aux
temples. Nul maléfice ne devait corrompre le beau et talentueux Yemitsu.
L’incarnation d’un parfait samouraï qui devait atteindre à l’excellence sans
aucun doute, ce qu'il fit. Mais depuis la naissance de Yemitsu, Taïko
Kimenabe fait un même cauchemar et de manière récurrente où son
frère Yoshida vient se venger mais le daïmyo prend la chose avec naturel,
l'esprit de son frère n’étant pas parvenu à corrompre son fils prodigue, c’est
un prix qu’il veut bien payer. Mais le fils Yemitsu, est en
fait Yoshida réincarné, le frère de Taïko ... et n’a hériter de sa réincarnation
précédente qu'un petit manque de confiance en son père, ce dont il a
profondément honte. Pourtant il ignore encore l'origine de ce malaise. Peut-
être est-ce dû à la pitié qu’il ressent pour ses frères difformes ? De toute
façon il rejette ce sentiment, il aime son père. Par respect et par
pitié, Kimenabe donna à ses trois fils difformes un domaine où régner en
maître, mais il refuse obstinément à les voir depuis 25 années. Tous les ans il
leur donne une pension très importante de 13.000 Koku, pensant qu'ils
l'utiliseraient à bon escient. Rien de plus faux ... Depuis que les trois frères
apprirent d'un prêtre - qui avait trop bu - que Yemitsu était la réincarnation
de Yoshida, leur oncle, il tuèrent le prêtre une fois qu’ils lui extirpèrent la
manière dont quelqu’un peut connaître ses vies passées dans le but de
préserver le secret. Ils résolurent de se venger de l'attitude de leur père par
les armes et de le renverser avec toute l'élégance procurée par la ruse. Ils ont
donc payé un ninja (nommé Murata) dont la spécialité est la ‘comédie’ et
l’espionnage. Sa mission est de pousser Yemitsu malgré lui à se souvenir de
sa réincarnation en tant que Yoshida pour en faire, ultérieurement, un allié en
puissance.
Déroulement -
Scène I
Les Pj sont invités (Trouvez tous les prétextes que vous voudrez, voyez une
liste de prétextes ci dessous) à une somptueuse et richissime réception qui se
tient dans le donjon de Taïko Kimenabe, en l’honneur de son fils Yemitsu qui
va se marier et qui vient d’obtenir son diplôme d’étude à la célèbre école
martiale de Gumaï Gime. Sur la route, les Pj apprendront que le fief est très
sûr ces derniers temps, ils apprendront :
• L’histoire des trois frères que le daïmyo n’a plus jamais revu après
leur naissance.
Scène II
La réception :
Les invités sont des plus prestigieux, des Katari-be (saltimbanques) venant
directement des palais de l’empereur des intellectuels de tous les bords des
guerriers célèbres pour les écoles qu’ils ont fondé et des généraux et hauts
responsables du shogunat, le tout en kimono et haori de prix. Faîtes
rencontrer et discuter les Pj avec tous ces hommes pendant un temps. Quand
soudain, l’attraction du moment est un prophète chinois aux longues et
blanches postiches qui fait sensation en racontant ses voyages en pays
barbares (Corée, Chine, Inde). Il répond au nom de Zing khzun. - C’est en
fait le ninja Murata, sa réussite critique en Hensujutsu lui procure un nombre
d’effet de 34 – Il jouera le rôle d’un prophète ayant la capacité de lire dans
les lignes de la main – chose qui fait sensation – et dira lorsqu’il regardera
dans celles de Yemitsu : " - Ooooooh, Yemitsu samaaaaaaa ! votre destinée
aurait pu être de conquérir la puissance des plus nobles seigneurs, l’honneur
et la gloire, je vois malheureusement que cela ne se peut … pourquoi ? il
vous manque la perle d’un dragon de la ‘montagne des pleurs’ ; enchâssée
sur un sceptre, elle vous assurera pouvoir et longévité."
Notez que même un prêtre en transe pour en savoir un peu plus sera
également trompé, car il ny a point de mensonge dans tout cela, seulement
de la manipulation et l’oubli d’une précision de taille : que cette perle a aussi
le pouvoir de faire se remémorer avec clarté la vie antérieure de celui qui se
l’approprie). Kimenabe Sama ne sera pas d’accord, car il ne veut pas risquer
de perdre son fils pour ce genre de futilité. Plusieurs hommes haut placés qui
connaissent bien Zing khzun préviendront, que ce dernier est un homme qu’il
ne faut pas prendre à la légère. Zing khzun dira alors : " - Dans ce cas votre
fils mourra d’une maladie mortelle, votre majesté ! Cela est écrit sur sa ligne
de main, là, ici … ". Après d’intenses murmures et réflexions Kimenabe
Sama qui ne tient pas à perdre un quatrième fils, ni la face, dira ceci : " -
Bien, si les dieux ont décidé de faire de mon fils un héros qu’il parte séant.
Mais s’il meurt pendant cette épreuve, tu mourras aussi, toi le devin aux
méthodes dangereuses et barbares et tu seras mon prisonnier jusqu’à ce que
tes paroles se révèlent vraies. Quant à toi mon fils tu partiras le plus tôt
possible. ".
Scène III
Trois jours de libations :
La plupart des invités resteront les trois jours suivants. Tout comme les Pj –
ça leur est souhaitable – qui profiteront des jeux, attractions, bains, concours
et tout un luxe
d’occupations mis à leur
disposition. Une kyrielle
d’invités, des guerriers
surtout, attendent avec
impatience le "jeu du
blanc", le jeu annuel et
favori du seigneur, qui
aura lieu après le départ
de Yemitsu. Le "jeu du
blanc" consiste en une
chasse à l’homme. Ces
hommes sont, soit des
criminels soit des serfs.
L’un comme l’autre, s’ils
réussissent à échapper à la
chasse pendant au moins
une semaine, deviennent
libres de leur mouvement
et reçoivent un certificat
les dégageant de toutes
obligations envers Taïko Kimenabe. Jamais encore, ces hommes n’ont pu
échapper à la chasse de Taïko. Donc, pendant ces trois jours les Pj entendront
des invités impatients se ‘tracasser’ au sujet du nombre de blancs qui seront
lâchés et qu’ils tueront ou s’ils sont compétents martialement. Les Pj
comprendront que tous, ont hâte d’en découdre avec les meilleurs. Un tel se
vantera de ne chasser que les paysans pour leur outrecuidance, tel autre, de
ne viser que les guerriers car c’est un gibier de choix, et surtout, s’ils
ramènent une tête comme trophée, de s’approprier une somme d’argent
conséquente ; car au cou de chaque ‘blanc' pend une bourse remplie
de Koku qui revient à son assassin. Si les Pj s’inquiètent de savoir pourquoi
cette chasse s’appelle le "jeu du blanc", ils apprendront que c’est parce que
les ‘blancs’ sont habillés d’une toge blanche immaculée. Ils n’ont droit à
aucune arme, c’est à eux de se débrouiller.
Article 1 - Aucun blanc n’a le droit de porter un coup mortel à quelqu’un de la chasse, ni de faire de chantage en menaçant de le tuer, car s’il
tient une semaine, dans ce cas, sa victoire sera annulée et sera exécuté comme un chien .
Article 2 - Chaque blanc est tenu de ne point porter atteinte aux personnes qui n’appartiennent pas à la chasse sous peine de mort infamante.
Article 3 - Chaque blanc est tenu de porter sa toge jusqu’à la fin de la chasse, sous peine de mort infâme.
Article 4 - Lorsque le blanc meurt, pour l’amusement qu’il aura su apporter sa toge sera remise à sa famille pour service rendu.
Article 5 - Le blanc ‘ne perd pas’ lorsqu’il reste en vie jusqu’à la fin de la semaine de chasse.
Article 6 - Tout le monde peut participer à la chasse (en tant que chasseur), cependant, les quatre premiers jours, ils sont la propriété
exclusive de la chasse. Une fois ce délais écoulé, tout le monde peut aller à la curée.
Article 7 - Tout ceux qui proposent leur candidature en tant que Blanc, seront acceptés jusqu’à dix minutes avant la chasse.
Article 8 - Lorsque les blancs sont lâchés la chasse se met à leur poursuite une heure après leur fuite. Les blancs n’ont pas le droit de sortir
du territoire de sa majesté Taïko Kimenabe.
Article 9 – Chaque blanc peut défendre sa peau comme il le souhaite, mais il lui est interdit de tuer ou d’estropier.
Article 10 – Et enfin, si un seul Blanc en réchappe, il aura le droit de récupérer toutes les bourses des blancs gagnées par la chasse.
Les Pj seront tenus d’y participer mais seront libres de refuser.
Accidentellement cependant, ils rencontreront Taïko Kimenabe dans les
jardins. Ce dernier anime visiblement une discussion très passionnée qu’il
tient avec Kimotake Nibe son chef de la police secrète et entouré de sa garde
personnelle (7 samouraï).
Taïko : " - Comment osez vous prétendre une chose aussi infecte ? "
Kimotake : " - Non seulement je l’affirme, votre majesté, mais je peux aussi
le prouver quand vous voulez ! ". Et le samouraï regardera d’un œil perçant
les Pj qui sont à quelques pas d’eux, si l’un d’entre eux est d’origines
modestes (prenez comme par hasard un ou des Pj connaissant un art fin), il
leur dira ceci : " - Vous là bas présentez vous. (Puis) Sa majesté Taïko
Kimenabe sama aimerait que vous lui fassiez une démonstration martiale
puis une autre sur un art cérémoniel.". Il faut ici espérer que le ou les Pj s’en
sorte(nt) sans problème et sans manquement à l’étiquette.
Kimotake : " - Voyez sir comme ils savent se battre, mais quant à leurs
manières lors des cérémonies elles sentent la campagne. "
Scène IV
La chasse :
La chasse sera lancée une heure après le départ de Yemitsu. Les ‘blancs’ dont
les têtes ont été tondues sont alignés ; ils sont au nombre de 25 et chaque
membre de la chasse passera devant chacun d’eux avec leurs chiens et
regardera leurs visages pour les mémoriser. Tous regardent le sol. Certains
d’entre eux ont du mépris sur les traits (les bushi et les yakuza), pour la
majorité d’entre eux c’est la peur (surtout pour les plus jeunes).
Le signal de départ sera donné par une énorme cloche shinto qui sera sonnée
une première fois pour les ‘blancs’ et une deuxième fois pour le départ de la
chasse – cette cloche a été construite pour l’événement –.
Le départ -
Scène V
L’embuscade –
Yakuza -
Bushi -
Notes : Les bushi ont décidé de mourir bravement car ils refusent de
participer à ce genre d’attraction, ils préfèrent se faire seppuku. Aussi
restent-ils ensemble pour – surtout – tuer un maximum de paysans qui
oseraient les chasser et surtout pour faire regretter aux chasseurs leur envie.
Budoka –
Disciples de l’école de ‘la main pourpre' une école itinérante qui forme des
brigands très dangereux.
Notes : L.
Notes : ils ne tiennent pas à se faire attraper (!), ils cherchent les deux fils
du Taïko qui participent de la chasse. Ils chercheront, lorsqu’ils sont repérés
à donner le change en tant de blanc, mais ils disparaîtront toujours très vite.
Leur mission est d'assassiner les deux fils de Taïko Kimenabe. Un jour,
pendant la chasse - c’est à vous de décider - alors que les deux fils cadets
de Kimenabe courent après un ‘blanc’ (un ninja déguisé à la solde des trois
fils difformes), ils sont pris dans une embuscade. Les Pj tomberont de bon
matin devant le spectacle des fils se faisant achever.
Bushi brigands -
Notes : ils ne ressemblent à rien d’autre qu’à des brigands de grand chemin.
Si les Pj insistent, les brigands les attaqueront, autrement ils fuiront, laissant
les deux frères mourants mais vivants. Le gros de la chasse n’est pas très loin
des Pj. Kimenabe proposera de les emmener chez Hoso-e son fils.
Scène VI
Des secours -
C’est dans les jardins qu’un des Pj tombera accidentellement sur une
discussion secrète et importante (inventez une occasion naturelle, une
situation ou une position telle que le Pj ne peut être repéré par les
protagonistes) :
Hoso-e : " - Beau travail, maintenant plus rien ne nous empêchera de saisir
notre vengeance ! Ces chiens ne méritaient pas autre chose qu’une mort
infligée par la main de rustres. Cours et va te montrer alentours et fait les
courir ! (rires francs) " – le ninja maîtrise la compétence HayagakeJutsu –.
Le Pj pourra voir alors un ‘blanc’ courir de toutes ses jambes vers un muret
au fond du jardin. Hoso-e criera alors : " - Au secours à moi, un criminel
dans mon jardin ! ". Les guerriers se précipiteront alors vers un ‘blanc’ très
difficile à attraper (s’il l’attrape). Puis le Pj entendra Hoso-e dire ceci : " -
Toi, mon fidèle capitaine, va chercher nos hommes il est temps pour nous de
mettre un terme aux beaux jours de mon père – sur ces paroles le capitaine
courra auprès des hommes situés bien à l’extérieur – ".
Il est conseillé de tout faire pour que le Pj puisse se tirer vite fait de cette
situation d’espion malgré lui et de prévenir à temps Taïko Kimenabe sama et
sa suite (de 50 hommes), mais il sera repéré en chemin, ce qui précipitera
l’attaque des 250 hommes de Hoso-e qui entoureront et chargeront la petite
résidence de Kimenabe à la hâte (2 minutes de temps de réaction seulement
pour les hommes de Taïko Kimenabe). Ils devront vite se tirer de ce mauvais
pas car 1000 autres fantassins arriveront de l’extérieur dans l’heure qui suit.
Scène VII
Scène VIII
Trahison filiale –
Scène IX
La mission – De tous les samouraïs d'élite de Taïko Kimenabe,
rares sont ceux qui se sont sortis de l’embuscade tendue
par Hoso-e. Aussi, le daïmyo pensera naturellement aux Pj qui ont
fait aisément leurs preuves ces derniers temps. Il fera demander
les Pj personnellement, il leur ordonnera d’aller chercher son fils
car un samouraï de son clan ne passerait pas les barrages montés
par les armées de ses fils et refuserait de toute manière de se
déguiser.
Scène X
Scène XI