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Clonage
Pour les articles homonymes, voir clone.
Le clonage désigne principalement deux processus. C'est d'une part la multiplication naturelle ou
artificielle à l'identique d'un être vivant, c'est-à-dire avec conservation exacte du
même génome pour tous les descendants (les clones). C'est donc un synonyme de certaines
formes de multiplication asexuée tel que le bouturage. C'est aussi la multiplication provoquée
d'un fragment d'ADN par l'intermédiaire d'un micro-organisme. Ainsi, en biologie, le mot clonage
désigne plusieurs choses :
d'une part, le fait de reproduire des organismes vivants pour obtenir des êtres génétiquement
identiques ; ceci peut s'appliquer à de simples cellules (clonage cellulaire, par prélèvement
d'une seule cellule, qui est mise en culture de manière individuelle) ou bien à des animaux –
donc y compris les êtres humains – et des végétaux (clonage reproductif, bouturage).
L'ensemble de ces cellules, ou individus, forme un seul et même clone (tant que
le patrimoine génétique est identique) ;
d'autre part, une technique de biologie moléculaire qui consiste à isoler un fragment d'ADN et
à le multiplier à l'identique en l'« insérant » dans une molécule d'ADN « porteuse »
appelée vecteur permettant son amplification. Cette technique de biologie moléculaire peut
être utilisée pour un clonage partiel, ne portant que sur un fragment de matériel génétique
(ADN), mais aussi pour le clonage d'un gène entier permettant la production de
la protéine recombinante correspondante. L'« insertion » est souvent réalisée à l'aide
d'un vecteur, les plus communément utilisés étant les virus ou les plasmides (petites
molécules d'ADN cycliques).
Au sens scientifique, le clonage est l'obtention d'un être vivant génétiquement identique à
l'original qui a fourni son génome.
Des vrais jumeaux, monozygotes, chez les animaux et chez l'homme sont des clones naturels. Ils
démontrent à la fois les ressemblances et les différences que l'on peut attendre chez des clones
artificiels, en raison du contexte différent où ils peuvent être placés (alimentation, traitement
différents par l'éleveur ou les parents, etc.).
Le terme clone est utilisé pour la première fois en 1903 par le botaniste H.J. Webber en
désignant des plantes reproduites par multiplication asexuée. Ce mot sera ensuite réutilisé
par J.B.S. Haldane.
Sommaire
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1Clonage naturel
2Clonage artificiel
o 2.1Clonage végétal
o 2.2Clonage animal
o 2.3Les clones ne sont pas des copies conformes
3Avantages
4Controverses
o 4.1Aspects éthiques
o 4.2Conséquences évolutives
o 4.3Clonage humain
5Dans la fiction
6Notes et références
7Voir aussi
Dans la fiction
Génétique
La génétique (du grec genno γεννώ, « donner naissance ») est la science qui étudie l'hérédité et
les gènes, c'est une sous-discipline de la biologie.
Une de ses branches, la génétique formelle, ou mendélienne, s'intéresse à la transmission des
caractères héréditaires entre des géniteurs et leur descendance.
L'invention du terme « génétique » revient au biologiste anglais William Bateson (1861-1926), qui
l'utilise pour la première fois en 1905. La génétique moderne est souvent datée de la mise en
évidence de la structure en double hélice de l'ADN effectuée par James Watson et Francis
Crick en 1953 1.
Sommaire
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la génétique du développement étudie les acteurs moléculaires (et les gènes qui les
codent) impliqués dans la formation de l'organisme à partir du stade unicellulaire d'œuf
fécondé. Elle se focalise tout particulièrement sur la mise en place de la symétrie bilatérale et
les mécanismes qui permettent de passer d'un système biologique simple (unicellulaire,
symétrie radiaire) à un organisme complexe (pluricellulaire, souvent métamérisé, et construit
en organes spécialisés). Elle utilise souvent des espèces modèles pour étudier les
mécanismes de formation de l'organisme (la drosophile, le nématode Caenorhabditis
elegans, le poisson zèbre, une plante du genre Arabidopsis) ;
la génétique médicale étudie l'hérédité des maladies génétiques humaines, leur ségrégation
dans les familles de malades. Elle cherche à identifier par ce biais les mutations
responsables des maladies, afin de mettre au point des traitements pour les soigner ;
la génétique de l'évolution étudie les signatures de la sélection naturelle sur le génome des
espèces, et tente d'identifier les gènes qui ont joué un rôle essentiel dans l'adaptation et la
survie des espèces dans des environnements changeants ;
la génétique des populations étudie les forces (et leurs effets) qui influencent la diversité
génétique des populations2 et des espèces (mutation, dérive, sélection) par (entre autres) le
développement de modèles mathématiques et statistiques.
dans les pays occidentaux, la plupart des généticiens ont adhéré à l'eugénisme. L'eugénisme
est une invention du néoconservateur Francis Galton à la fin du XIXe siècle sur la base d'une
sélection artificielle des individus. Cette idéologie fut amalgamée à l'idée spencériste. Ce
dernier se fonde sur la sélection naturelle en société par analogie à la sélection naturelle
existante dans la nature. Avec le malthusianisme, elles sont, selon le point de vue de la
bourgeoisie, en adéquation avec la société capitaliste du XIXe siècle. Ces pratiques sont, par
la suite, soutenues par la fondation Rockefeller20,21 dès 1912 et l'UNESCO par son premier
président Julian Huxley en 1945 ;
dans le bloc soviétique jusque dans les années 1960, la génétique a été interdite par
l'intervention du transformiste Trofim Denissovitch Lyssenko, qui s'oppose à la génétique
"mendelo-morgannienne". Staline va placer sa confiance dans Lyssenko dans les années de
troubles des années 1930, parce que les principes transformistes de Lyssenko sont en
adéquation avec le lamarkisme social de la société soviétique. Cette confiance a conduit
Lyssenko à faire faire condamner Nikolai Vavilov et ses collaborateurs darwino-mendéliens
qui sont ainsi envoyés au goulag en 1939. Mais, c'est surtout pendant l'ère post-stalinienne,
la période Nikita Khrouchtchev que Lyssenko aura plus de soutiens. Ce soutien vient non de
la part de scientifiques, comme le biologiste Jacques Monod proche du PCF ou encore le
généticien, marxiste et communiste, J.B.S. Haldane, mais de militants non-scientifique
comme le philosophe, communiste Jean-Paul Sartre22. Dans les années 1950, Staline, quant
à lui, voit un non-sens23 dans la terminologie de « science prolétarienne » inventée par
Lyssenko qui veut l'opposer à une science bourgeoise. Lyssenko est limogé en 1965 après la
chute de son protecteur Nikita Khrouchtchev22.
Ces oppositions idéologiques s'ouvrent sur la question philosophique de l'inné ou de l'acquis de
l'acquisition des connaissances des individus et du développement de la culture humaine bien
qu'elle fût résolue scientifiquement par Charles Darwin dès 1871 dans le passé-inaperçu La
filiation de l'homme. Il n'y a pas d'opposition entre l'inné (génétique) et l'acquis (l'environnement).
Cependant, pour les néo-darwinistes ou sociobiologistes, la question se pose encore sur le
comportement de l'homme. Mais, pour le généticien Richard C. Lewontin, « Il n’y a pas de
« part » respective des gènes et de l’environnement, pas plus qu’il n’y a de « part » de la
longueur et de la largeur dans la surface d’un rectangle, pour reprendre une métaphore
classique. L’exposition à l’environnement commence d’ailleurs dans le ventre maternel, et inclut
des événements biologiques comme la qualité de l’alimentation ou l’exposition aux virus.
Génétique et milieu ne sont pas en compétition, mais en constante interaction : on dit qu’ils sont
covariants. Le comportement d’un individu serait donc à la fois 100 % génétique et 100 %
environnemental. ».