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UE STAG P5110- COURS DE DEONTOLOGIE - 2 ECTS

SOMMAIRE
Règlement de déontologie - Christine Godfroid

I. Droits d’auteur : Conf. : Claude KATZ, avocat (04.10.2023)………………………………………………………… p. 4 - 8


- 1. Une création architecturale est elle une œuvre ?………………………………………………..…………………………………p.4
- 2. Exemple (simples) esquisses..…………………………………………………………………………………………………… p.4
- 3. Taxation des revenus de Droit d’Auteur…………………………………………………………………………………………… p.5
3.1. Dé nitions
3.2. Exemples
- 4. Droit scal…………………………………………………………………………………………………………………………p.5
- 5. Exemples chiffrés………………………………………………………………………………………………………….….…p.6-8

II. Les assurances professionnelles : Conf. : Gaël Frère, courtier en assurances (ABSENTE, non suivie) (11.10.2023) p. 9 - 14
- 1. Introduction…………………………………………………………………………………..……………………………….….p.9
1.1 Les responsabilités
- 2. L’assurance……………………………………………………………………………..………………………………………p.9-10
2.1. Dé nition
2.2. Existence d’un contrat, début, n, durée
2.3. Structure du contrat
2.4. Les différents intervenants
2.5. Les représentants
2.6. Appréciation des risques et tari cation
2.7. Les différents types de contrats
2.8. Les différents types de garanties
2.9. F.S.M.A (Autorité des services et marchés nanciers)
- 3. Les Assurances de la construction……………………………………………..………………………………………………p.10-12
3.1. Plan / L’assurabilité
3.2. Les risques assurés
3.3. Spéci cations
3.4. Dommages assurés
3.5. Capitaux garantis
3.6. Franchises
3.7. Jeune diplômé
3.8. Tari cation
3.9. Règlement des sinistres
- 4. Tous risques chantier……………………………………………..…………………………………………………….…….p.12-13
4.1. Qui est assuré ?
4.2. Preneurs d’assurances / quand / quoi ?
4.3. Quelles garanties
4.4. Implications nancières
- 5. Responsabilité Civile décennale……………………………..………………………………………………………………..p.13-14
5.1. Le contrôle
5.2. Le preneur d’assurance assure, tiers
5.3. Risques assures
5.4. Montants assurés
5.5. Période assurée
5.6. Prix

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5.7. Contrôle
5.8. Avantage assurance contrôle

III. L’ordre des architectes et le stage professionnel : Conf. : Frédéric Lapôtre, représentant l’OA (18.10.2023)………………p. 15 - 22
- 1. L’Ordre des Architectes : Les 60 ans de l’ordre des architectes……………………………..…………………………….……p.15-17
1.1. L’ordre des architectes est un ordre professionnel
1.2. Les ordres professionnels ont un rôle important à jouer dans nos sociétés
1.3. Les Actions de l’Ordre des Architectes
1.4. L’ordre et le rôle sociétal de l’architecte
- 2. L’Architecte……………………..…………………………………………………………………………………………….p.18-19
2.1. Comment devenir architecte ?
2.2 Les cotisations : garantie de l’indépendance de l’Ordre
2.3. L’architecte béné cie d’une exclusivité
2.4. La profession d’architecte en chiffres
2.5. L’ordre et sa structure
2.6. L’ordre et ses mandataires
2.7. L’ordre et ses stagiaires
- 3. Le stage…………………..…………………………………………………………………………………………………p.19-22
3.1. S’inscrire : 5 étapes importantes :
3.2. Travailler à l’étranger
3.3. La post-formation
- 4 La mission de l’architecte………………..………………………………………………………………………………………p.22
- 5. La responsabilité de l’architecte - l’Obligation d’assurance………………………………………………………………………p.22
5.1. Responsabilité contractuelle et légale
5.2. L’Obligation d’Assurance

IV. Parcours E Dialogues autour des métiers de l’architecture : Table. : Monica Marteaux (Architecte MA2), Julie Willem (Chef de
projets, Atenor), Julie De Bruyne (Conseillère cabinet de Ans Persoons), Arthur Hardy (Adjoint, BMA Charleroi), Sara Tassi (Chercheuse,
Centre Habiter ULB) (09.11.2023)………………………………………………………………………………………………..p. 23 - 29
- 1. Présentation des intervenants………………………………………………………………………………………………..p.23-28
- 2. Conclusion……………………………………………………………………………………………………………….………p.29

V. L’éthique professionnelle : Christine Godfroid (08.11.2023)…………………………………………………………………p. 30 - 36


- 1. Introduction…………………………………………………………………………………………………………….…….….p.30
- 2. L’éthique en général………………………………………………………………………………………….……………….….p.30
- 3. Origine de l’éthique professionnelle des architectes…………………………………………….………………………………..p.31
- 4. Le statut de profession libérale………………………………….………………………………………………………………..p.31
- 5. La profession libérale caractère non commercial de l’activité……………………………………………..…………..…………. .p.32
- 6. Les lois et règlements relatifs à l'urbanisme, l'aménagement du territoire et l’environnement…..……………………………….p.33
- 7. Les intérêts contradictoires…………………………………………………………..……………………………………….…..p.34
- 8. La mission de l’architecte…………………………………..……………………………………………………..…………..p.34-35
- 9. Le respect du patrimoine et de l’environnement…………………………………………………..……………………………..p.35
- 10. Conclusion……………………………………………..………………………………………………………..……………..p.36

La promotion immobilière : Conf. : Julien De Dobbeleer, représentant Perpetual (ABSENTE, non suivie)
15.11.2023

VI. Règlement de déontologie : Christine Godfroid (22.11.2023) (13.12.2023) ……………………………………………….. p. 37- 51


- 1. Introduction………………………………………………………..…………………………………………………………….p.37
- 2. Principes généraux de l’exercice de la profession : Art 1…………..………………………………………………………….. …p.37
- 3. Champ d’application : Art 2 - 3……………………………………………………………………………………………….. …p.38

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- 4. Formes et modalités d’exercice de la profession d’architecte : Art 4……………………………………………………….. …p.38-40
4.1. L’architecte indépendant : Art 5
4.2 L’architecte fonctionnaire : Art 6
4.3. L’architecte salarié : Art 7 - 8
4.4 L’architecte expert : Art 9
- 5. Exercice de la profession d’architecte et incompatibilités……………………………………………….. ……………………p.40-49
5.1. Rapport avec le maitre de l’ouvrage : Art 10 - 12 - 13 - 14 - 15 - 16 - 17 - 18 -19
5.2. Rapports de l’architecte avec les conseils juridiques : Art 20 - 21 - 22 - 23
5.3. Rapports de l'architecte avec les conseils techniques : Art 24
5.4. Rapports avec les autres architectes : Art 25 - 26 - 27
5.5. Rapports de l'architecte avec l’Ordre : Art 28 - 29
5.6. Concours : Art 30
5.7. Droits intellectuels : Art 31
- 6. Passage de Etudiant à Vie active………………………………………..…………………………………………………….…..p.49
- 7. Passage à l’ordre des architectes en tant que stagiaire………………..…………………………………………………….…….p.49
- 8. Les honoraires……………..…………………………………………………….………………………………………….. .p.50-51
8.1. La xation des honoraires
8.2. Le paiement des honoraires
8.3. Norme déontologique N°2

VII. Conseils juridiques : Conf. : Patricia Rubienfeld, avocate secteur de la construction. (29.11.2023)………………….……. p. 50 - 55
- 1. L’architecte a une obligation de moyen………..………………………………………………………………………….…….p.52
- 2. Le contrat..…………………………………………………………………………………………………………….…….p.52-54
2.1. Signature du contrat
2.2. La close d’Exclusion d’obligation « in solidum »
2.3. La close d’Exclusion des techniques spéciales
- 3. La question du budget et du dépassement de celui-ci…..………………………………………………………………….…….p.54
3.1.Le type de budget en jeu et ses conséquences → 3 responsabilités
3.2. Les conséquences du dépassement de budget :
- 4. Monopole légale au niveau du Contrôle de l’exécution des travaux…………………………………………………..…….…….p.55
- 5. Temps de réaction de l’architecte……………………………..…….….…….…………..…….…….…………..…….…………p.55
- 6. La réception
provisoire…………………………………………..…….…….…………..…….…….…………..…….…….………..………….p.55
- 7. Les conseils juridiques………………………………………..…….……………………………………………………………p.55
- 8. Conclusion………………………………………..…….……………………………………………………………………..…p.55

VIII. Les débouchés : Conf.: Grégory Losson – Services A -, chasseur de têtes. (05.12.2023)…………………………………….. p. 56 - 59
- 1. Les secteurs….…………..…….…….…………..…….…………………………………………………………………………p.56
architecture, architecture d’intérieur, construction, promotion immobilière, expertise, hospitalier, bureaux d’études…
- 2. Les fonctions.…….…………..…….…………………………………………………………………………………………p.57-58
Architecte (généraliste, conception, dessinateur, exécution), project manager,…
- 3. Le statut………………………………………………………………………………………………………………………p.58-59
- 4. Comment se vendre ?……………………………………………………………………………………………………….. …. p.59
- 5. document de présentation……………………………………………………………………………………………………….p.60
- 6. Structure d’un CV……………………………………………………………………………………………………………… . p.60
- 7. Archibald……………………………………………………………………………………………………………………….. p.61

IX. Questions d’examen…………………………………………………………………………………………………….… p. 62 - 63

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I. Conférence « Droit d’auteur », Claude KATZ (avocat)
Le savoir faire technique ? La reproduction du réel ? La nouvauté ?

1. Une création architecturale est elle une œuvre ?

➤ Quelles sont les conditions pour qu’une œuvre soit protégée ?


➔ 2 conditions cumulatives à remplir :

- L’originalité : c’est le fait que l’auteur doit avoir pu faire apparaitre sa propre personnalité dans la création, il doit avoir fait
ses choix créatifs qui sont personnels, ce sont ses choix. Ce n’est pas le savoir faire technique (car une technique
compétente n’est pas une création). Est ce que le fait de reproduire qqch qui existe dans la nature est une création ? (ça a
posé bcp de question notamment avec la photographie). Il ne faut pas nécessairement que ce soit nouveau.
La photographie est interessante ART XI.1666 paragraphe 5 CDE (qui porte sur la durée de protection) : combien de temps
l’œuvre peut être protégée par les droits d’auteurs : normalement c’est 70 ans à partir de la création de l’œuvre. Dans cette
article il y a cette phrase « La durée de protection des photographies qui sont originales, en ce sens … conformément aux
paragraphes précédents. → indication légale sur la dé nition de l’originalité qui doit être une création intellectuelle
propre à son auteur.

- La mise en forme : il faut que l’auteur ait été au delà d’une idée, il faut que l’idée ait été mise en forme. Elle est
protégée par l’effet de la loi : toute les créations sont protégées par les droit d’auteur à partir du moment où il y a
originalité. Il faut une preuve que l’on est auteur de l’œuvre (quelle soit écrite par mail par exemple : date du mail…).

2. Exemple (simples) esquisses

Exemples négatifs :
Les idées, les méthodes, les recettes, le style architectural = ce n’est pas susceptible de protection par le droit d’auteur.
Par contre une œuvre de Victor Horta : possibilité de la reproduire car il est mort mais autrement les œuvres, à proprement
dites, ne peuvent pas être recopiées.

Exemples positifs :
Une esquisse d’un architecte : susceptible à des droits d’auteurs !!

Affaire récente : Siège de Barco, bâtiment « The Circle »


L’architecte a fait 3 esquisses pour un bureau d’architecte et puis le bureau a continué la création de cette immeuble sans
l’auteur de ces esquisses. Les trois esquisses ont donné lieu à un bâtiment mais aussi à d’autres bâtiments. Donc litiges entre
le bureau d’architecture et l’auteur des esquisses qui a vu que le bureau avait gagné un prix d’archi sans avoir été cité.
Aucunes mentions de l’intervention de l’auteur des esquisses lors de l’inauguration du bâtiment. Or comme l’écrit la 9ème
chambre de la cour d’appel de Bruxelles le 20 septembre 2018 : « L’architecte P.L. exprime sa capacité créative de manière
originale en effectuant des choix libres et créatifs et imprime ainsi sa touche personnelle ». « Sans son apport original, le
bâtiment « The Circle » aurait été different ». « Sa qualité de coauteur de ce bâtiment est établie ».
Procédure en cessation de droit d’auteurs qui a eue lieue gagnée en première instance puis il y a eu cours d’appel (20
Septembre 2018): reconnaissance du travail de l’auteur. Ça montre à partir de quand une œuvre est protégé : ça ne doit pas
forcement être nie et la personnalité de l’auteur doit apparaitre (et on ne parle pas forcément de qqn de connu).

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La notoriété n’a rien à voir avec l’originalité. La notoriété n’est pas une condition pour être protégé et avoir des droits
d’auteurs

3. Taxation des revenus de Droit d’Auteurs

3.1 Dé nition

Le droit d’auteur est transformel. Il donne des prérogatives à l’auteur sur toutes les formes qui vont être données à la
création. Donc ce qui est protégé par les Droits d’auteur : 1. les plans, les dessins (2D) 2. une maquette (3D) 3. l’immeuble
lui même construit (c’est une adaptation des plans 3D, l’immeuble dans la réalité virtuelle).

➔ Le droit d’auteur représente :


- la reproduction
- l’adaptation (d’une œuvre 2D en 3D)
- la communication

➔ Conséquences de la protection par le droit d’auteur :


L’auteur d’un œuvre a seulement le droit de la reproduire ou d’en autoriser la reproduction.
Ce droit comporte notamment le droit exclusif d’en autoriser l’adaptation ou la traduction.

3.2 Exemples

- Exemple : le prix est comme un revenu professionnel, le prix de l’œuvre.


Taxation des revenus = Taux des impositions + cotisations sociales

Les premiers taxassions des droit d’auteurs sont taxés a 7,5% :


- Exemple : architecte qui gagne 20.000€ par an imposable. Impôt = la différence entre les deux (recette et taxes).
Comment 20.000 supplémentaire vont être taxés. On parle ici au dessus des 20.000 imposable. On explique comment les
20.000 en plus sont imposables.
Ce qu’il reste net = 8.803€, c’est-à-dire 44% du but.
Interessant de se faire payer en droit d’auteur ! Pour l’exemple précédant : 18.452€ à la place de 8.803€.

Mais le ministre des Finances a voulu changer la loi… Et imposer des conditions plus strictes.
La taxation des droits d’auteur a été modi ée par la loi du 26 décembre 2022.

4. Droit scal

CIR 1992: Il y a 4 catégories de revenus taxés pour des personnes physiques en Belgique :
- Revenus mobiliers
- Revenus immobiliers
- Revenus professionnels
- Revenus divers
Avant la loi de 2008 qui a xé les revenus des droits d’auteurs, dans quelle catégorie ils rentrent ?

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➔ Les droits d’Auteurs sont mobiliers. Parfois professionnels et parfois privés. Parfois se sont des revenus divers (catégorie
fourre tout).

En 2008, il y a eu 3 lois en 6 mois dont celle qui nous importe et qui date de juillet 2018 et qui modi e les codes sur les
impôts sur les revenus : la loi ajoute dans les revenus immobiliers (intérêts des comptes bancaires, dividende des sociétés)
les revenus qui résultent de la cession des droits d’auteurs (donc tout ce qui est protégé par les droits d’auteurs) qui sont visés
par la loi de tous les revenus. Les sommes sont payées spéci quement en contrepartie d’une cession (partielle ou totale) de
droits d’auteur patrimoniaux incorporels.

Loi de juillet 2018 : Les droits d’auteurs deviennent des « revenus des capitaux et biens mobiliers »
→ Les revenus qui résultent de la cession ou de la concession de droits d'auteur et de droits voisins, ainsi que des licences
légales et obligatoires, visés au livre XI du Code de droit économique ou par des dispositions analogues de droit étranger.

- Droits patrimoniaux et incorporel : il ne s’agit pas de support, de qqch de matériel, ce droit correspond à la communication
sur un réseau social par exemple.

Ces sommes sont taxées :


- distinctement
- par un précompte mobilier de 15% (le taux d’impôt xe à payer)
- libératoire mais à déclarer à l’IPP (l'Impôt des Personnes Physiques) : une fois payé c’est ni
- jusqu’à 70220€/pers/an (en 2023) tant que l’on ne dépasse pas ça environ, on ne paye pas de droits d’auteurs ?
- avec des abattements forfaitaires:
50% premiere tranche (<18720€)
25% deuxième tranche (>18720<37450€)

La taxation des revenus mobiliers et de droit d’auteur ne s’ajoutent pas à la taxation des revenus professionnels.

- avant 2008
- de 2008 à 2022
- réforme 2023

5. Exemple chiffrés

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Après avoir payé les impôts, on doit payer les cotisations sociales ensuite.
Les premiers 18 000€ de droits d’auteurs que l’on va vous payer sont taxés à 7,5%. Tandis que ci-dessus ce sont les revenus
d’honoraires que l’on va vous taxer.

Autre exemple : cas 1

Un architecte (qui gagne 20 000€/an imposable) (impôt est sur la diff entre ce qu’on gagne et les charges à payer)
Si il travaille bcp et est payé par son bureau : exemple 20 000€ en plus en tant qu’indépendant.

Comment ses 20000€ vont être taxés ?


3900 à 40% = 1560€
16100 à 45% = 7245€
Donc total : 8805€ d’IPP

Reste : 11195€ sur lesquels, il doit payer 21,37% de cotisations sociales (20,5%+frais) : Soit 2392€

Autre exemple : cas 2

Dans ce cas ci il est intéressant de se faire payer en


droit d’auteur.

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* Le ministres des nances a ensuite voulu changer la loi pour mettre en place des conditions plus strictes.

La taxation des droits d’auteur a été modi ée par la loi du 26 décembre 2022 :
Sont des « revenus des capitaux et biens mobiliers » :
- ceux qui résultent de la cession ou de l'octroi d'une licence par le titulaire originaire, ses héritiers ou légataires, de droits
d'auteur et de droits voisins, ainsi que des licences légales et obligatoires organisées par la loi, visés au livre XI, titre 5, du
Code de droit économique ou par des dispositions analogues de droit étranger (livre XI titre 5 : avant c‘était l’ensemble du
livre XI mais maintenant c’est ça) ;
- ceux qui se rapportent à des œuvres littéraires ou artistiques originales visées à l'article XI.165 du Code de droit
économique ou à des prestations d'artistes-interprètes ou exécutants visées à l'article XI.205 du même Code ;
- en vue de l'exploitation ou de l'utilisation effective, sauf en cas d'évènement indépendant de la volonté des parties
contractantes, de ces droits, conformément aux usages honnêtes de la profession, par le cessionnaire, le détenteur de la
licence ou un tiers ;
- à condition que le titulaire originaire des droits précité détienne une attestation du travail des arts visée à l'article 6 de
la loi du 16 décembre 2022 portant création de la Commission du travail des arts et améliorant la protection sociale des
travailleurs d arts, ou dans des dispositions analogues ou avant des effets équivalents prises par un autre Etat membre de
l'EEE; ou …
… Ou à défaut, que dans le cadre de la cession ou de l'octroi d'une licence conformément aux trois premiers tirets, le titulaire
des droits cède ou octroie en licence ces droits à un tiers aux ns de communication au public, d'exécution ou de
représentation publique, ou de reproduction ; ainsi que les revenus susvisés qui sont recueillis par le titulaire des droits
susvisé par l'intermédiaire d'un organisme de gestion visé à l'article I.16, § 1er, 4° à 6°, du Code de droit économique. [càd
SABAM, SACD, SOFAM, etc.]

* Différence avec ancien régime ?

On insiste sur l’aspect artistique


- Aucunes différences sur l’étendue des œuvres visées
- Aucunes différences sur les œuvres « artistiques » ? Non. Exemple archi - carte géographique - texte scienti que…
- Différence sur la précarité et le revenu irrégulier ? (Oui, si 4 dernières années : rev de DA> 62k€/an !!). On n’exige pas la
précarité ou l’irrégularité pour béné cier du droit d’auteur. En tant qu’architecte, on peut béné cier d’un régime de faveur,
une rémunération spéci que dans la cession du droit d’auteur dans notre contrat avec le bureau d’architectes.

*Attention aux arguments infondés du Fisc pour tenter de contester les droits d’auteurs :

- Ils exigent une communication au public des œuvres (« sans public, pas de droit d’auteurs ») (jurisprudence est unanime!)
- Droits d’auteurs des administrateurs = max 2 fois les droits d’auteurs des employés ?
- Preuve de titularité (et en cas de BIM?) Trouver des documents transmis, il faut se ménager des preuves.
- Preuve d’originalité (choix arbitraires ?) : les choix ne doivent pas être arbitraires mais personnels, ils doivent émaner de
l’auteur lui même.
- Contraintes = pas de liberté créative ? Ex commande client ! Ex. budget,…
- Le plan = donnée de technicité ? Non
- Œuvre doit être nettement déterminée (si pas énumérée, inventoriée)
- Œuvre doit être exploitable ultérieurement.
- « La personnalisation (d’un plan) n’est pas un critère pouvant déterminer l’originalité d’une œuvre » Lol
- La charge de la preuve incombe au contribuable (faux, ce n’est pas vrai).
- Confusion notoriété-originalité («l’originalité d’une œuvre doit être perceptible par tous, pas seulement par quelques
experts ésotériques en art »)
- « Les exemples d’œuvres sont remarquables par leur banalité » - l’abus scal

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II. Conférence « Les assurances professionnelles », Gaël FRÈRE
(courtier en assurance)
1. Introduction

Lorsque nous naissons, nous sommes, normalement, tous libres et égaux. Ce qui différencie les personnes, ce sont les actes
qu’elles accomplissent durant leurs existences.
De la vie dans notre société, découlent des droits, mais aussi des devoirs, et notamment la notion de responsabilité, qu’elle
soit civile, pénale, privée ou professionnelle.

Les actes que vous poserez en tant que jeune architecte auront certainement le mérite de vous faire connaître, et de vous
différencier des autres, mais ils impliquent également une responsabilité professionnelle.

1.1 Les responsabilités

* civile : par rapport à un tiers, qqn d’autre que nous, on la répare de manière nancière
* pénale : par rapport à un comportement, transgresser des règles

→ La responsabilité déontologique (il faut exercer sa profession de manière déontologique).


Il faut un contrat d’assurance pour la responsabilité civile et déontologique. Ce que l’on pose comme acte peut avoir des
conséquences.
À partir du moment où l’on pose des actes, cela impose, fatalement une responsabilité professionnelle. On est tenu d’assumer
nos fautes.

2. L’Assurance

2.1. Dé nition

L’assurance est un service qui consiste à fournir une prestation prédé nie, généralement nancière, à une personne
physique ou juridique lors de la survenance d’un risque, en échange de la perception d’une cotisation (mutuelle) ou
d’une prime (compagnie d’assurance).

2.2. Existence d ’un contrat, début, n, durée

- Le contrat concrétise un accord.


- Durée : 1 an, tacite reconduction. Règle FSMA.
- Début et n d’un contrat: Signature, paiement, résiliation pour cause ou à la demande d’une des parties.

2.3 Structure du contrat

*Les conditions générales : Elles s’appliquent à tout le monde pour réaliser des contrats particuliers avec des ou un client
particulier
* Les conditions particulières :
- Véri cation de la référence des conditions générales
- Possibilité de conditions générales sur mesure
- Conditions particulières priment sur les condition générales
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2.4. Les différents intervenants

* Assureur : (en ce compris en ce compris mutuelles) - Compagnie d ’assurance


* Preneur d’ assurance : celui qui décide de faire le contrat, qui décide de faire les conditions avec la compagnie
* Assuré : une personnes, une chose (un chantier de construction) sur qui on joue le risque
* Sinistre : notion d’accident. (risque <> certain, inévitable) / tout dommage matériel ou corporel faisant jouer les garanties
du contrat signé par l'assureur et l'assuré.
* Franchise : somme qui reste à la charge de l'assuré à la suite d'un sinistre et ne sera donc pas remboursée par l’assureur.

2.5. Les représentants

* Production
- inspecteur producteur
- expert (notion technique, évaluation de risques)
- gestionnaire production
- agents
- courtiers

* Sinistres
- inspecteur sinistres
- expert (notion technique, évaluation dommage)
- juriste-gestionnaires sinistres
- avocats

2.6. Appréciation des risques et tari cation


→ Assurabilité: aléatoire, calcul de probabilité.

2.g. Les différents types de contrats


→ Contrats qui couvrent des personnes (vie, maladie…)
→ Contrats de Responsabilité Civile
→ Contrats de biens

2.7. Les différents types de garanties


→ Obligatoires - facultatives - partielles - totales

2.8. F.S.M.A (Autorité des services et marchés nanciers)


→ Plainte contre les assurances. Procédure amiable. Mais on peut aussi réellement déposer une plainte contre un assureur.

3. Les Assurances de la construction

3.1. Plan / L’assurabilité

1) Responsabilité Civile professionnelle (obligatoire)


2) Tous risques chantier
3) Responsabilité Civile décennale (pendant 10 ans on est responsable)

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➤ Quand faut-il s’assurer ? Dès que l’architecte débute sa première mission personnelle.
La responsabilité de l’architecte est engagée dès la signature du contrat qu’il le lie avec le maitre de l’ouvrage.

3.2. Les risques assurés

→ Responsabilité Civile exploitation


→ Responsabilité Civile professionnelle (fautes de compétence : mauvais dimensionnement, mauvais calcul
stabilité,...)
→ Les Frais de justice (assistance technique, assistance juridique)

3.3. Spéci cations

→ Responsabilité Civile décennale : (pendant la durée du contrat, ou 10 ans si logement = + de 50 % (loi Peeters))
→ L’Antériorité
→ La condamnation « in solidum »

3.4. Dommages assurés

→ Matériels
→ Immatériels
→ Corporels

3.5. Capitaux garantis

→ Base :
500.000 euro par sinistre.
10.000 euro objets con és.
1.500.000 euro pour DEGATS CORPORELS
→ Limite maximum :
Pas de limite d’indemnisation par an.
→ Toujours garanti à concurrence de 500.000 euro (indexé) :
Les frais de sauvetage ainsi que les intérêts & frais

3.6. Franchises

→ Responsabilité Civile exploitation et Responsabilité Civile professionnelle :


- Ponctuelle
- 20% de dépense, min 500 euros, max 5000 xes de 6250 ABEX !!
- Frais d’assistance et frais de défense : néant

3.7. Jeune diplômé

Exemple : année obtention diplôme 2022

→ Franchise réduite : 31/12/2027


10% des dépenses,min. 250 €,max. 2.500€
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→ Prime minimum :
125 € pour 2023 et 2024
250 € pour 2025
385 € à partir de 2026

3.8. Tari cation

- personnalisé
- base : pourcentage sur honoraire cad 3,85% pour les garanties de base
- Système : prime provisoire + décomptes (déclaration des chantier)

3.9. Règlement des sinistres

Philosophie :
- Sinistres technique juridiques
- Rôle de l’expert
- Collaboration étroite entre le gestionnaire et l’expert

4. Tous risques chantier

4.1. Qui est assuré ?

Toutes les parties concernées par l’édi cation de la construction -> Tout le monde sur le chantier
- Le maitre d’ouvrage
- Les entrepreneurs
- Les sous traitants
- L’architecte
- Les ingénieurs conseils
- Les bureaux d’études

4.2. Preneurs d’assurances / quand / quoi ?

Le maitre d’ouvrage et les entrepreneurs. Il sont assurés pendant la période de construction (maximum de mois) et la période
d’entretien (12 à 24 mois).
Concernant les biens qui peuvent être assurés, il s’agit de :
- Toutes les construction dé nitives.
- Les biens existants : dans le cas de transformations d’un bâtiment ou dans les cas de bâtiments voisins étant propriété du
maitre de l’ouvrage.

4.3. Quelles garanties?

Garanties de double nature :


- Section I : dommages et pertes des biens assurés
- Section II : assurance de responsabilité vis-à-vis de tiers qui sont propres à l’exécution des travaux assurés.
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➔ Section I :
Assurance des choses (endommagement et pertes) = Tout sinistre soudain et imprévisible
Exemples :
- Cas de force majeur : tempête, ouragan, inondation, pluie…
- Dommages dus à l’incendie, explosion
- Dommages résultant d’un accident : grue qui s’écroule sur un chantier
- Vole et vandalisme sur le chantier
→ Dommages matériels et consécutifs à une faute d’exécution.
Extensions éventuelles :
- Biens existants : dommages dus à la destruction partielle ou entière à l’exception des cas ou la
destruction est la conséquence d’un invendu ou d’un explosion.
- Faute de conception : dommages résultant de fautes de conception, de calcul, de dessin, de manquement au niveau des
matériaux de construction (partie fautive)

➔ Section II :
Assurance de responsabilité / Dommages aux tiers
- Intervention de 2ème rang, APRES ‘intervention de polices existantes.
- Garantie : tout dommage qui trouve son origine dans un fait imprévisible
- Dommage sur base des art. 1382 à 1386 de C.c.
Extension possibles
- Responsabilité croisée : les assurés sont considérés comme tiers entre-eux
- Art. 544 du C.c. : trouve de voisinage (état des lieux indispensable)
Exclusion rachetables
- Dommages dus à des vibrations, affaissement du niveau de la nappe phréatique
- Conséquences des dommages aux câbles et conduites
Durée pour déterminer qui est responsable est de 7 ans
On va devoir payer une prime par chantier et pas par année.

4.4. Implications nancière?

- Franchise : en fonction de la nature du projet, capitaux garantis


- Primes : de 1,75% à 5% (sur la valeur des travaux)

5. Responsabilité Civile décennale

5.1. Le contrôle

Raison : police (durée 10 ans) à prime unique sans possibilité de résiliation


- Chantier < ou = 750 000 € ➔ Contrôle des fondations
- Chantier de 750 000 à 2 500 000 € ➔ Controle approfondi
- Chantier > 2 500 000 € ➔ Contrôle externe (séco, AIB Vinçotte,..)

5.2. Le preneur d’assurance assure, tiers

→ Preneurs d’assurance : Maitre d’ouvrage - L’entrepreneur - Autres personnes


→ Assures : Concepteurs - Exécutants

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5.3. Risques assures

→ Dommages à l’édi ce : art. 1792 et 2270 du C.c.


→ Dommages extra-contractuels : consécutifs dommages 3.1. et immatériel consécutif 3.1.
→ Dommages aux parties non-assurées : formule gros - oeuvre fermé

5.4. Montants assurés

→ Dommages à l’édi ce : intervention maximale = montant déclaré + apex


→ Dommages extra-contractuels : intervention max = 20% montant déclaré
→ Dommage partie non assurées : intervention max = 20% montant déclaré

5.5. Période assurée

→ 10 ans après réception : dé nitive & provisoire

5.6. Prix

→ Contrôle : 0,5% —> 2,5% (oeuvre controlées)


→ Assurance (projet < 750 000€)
* 1/- sans contrôle (projet < 750.000 euro)
- édi ce entier : 1 à 1,1 % de la valeur total
- gros oeuvre 1,5 à 1,8 %
* 2/- avec controle (projet > 750.000 euro)
- Gros oeuvre 0,5% à 2%

5.7. Contrôle

→ 2 objets : Certitude maitre de l’ouvrage et évolution assureur

5.8. Avantage assurance contrôle


→ Pour le maître de l’ouvrage : certitude dédommagement, dédommagement accéléré - pas de frais de procédure
→ Pour l’architecte : Bonne entente entre partenaires, réduction, éviter l’insolidum

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III. Conférence « L’ordre des architectes et le stage professionnel »,
Frédéric LAPÔTRE (représentant de l’OA)
Frederic Lapôtre travaille à l’0rdre des Architectes depuis 2010. L’ordre des architectes a été créé il y a 60 ans.

1. L’Ordre des Architectes : Les 60 ans de l’ordre des architectes

Les objectifs : une exposition itinérante pour :


- aller à la rencontre des gens et dialoguer
- préciser que l’architecture est l’affaire de tous
- rappeler l’importance de l’environnement (bâti et non bâti)
- faire ré échir, questionner, amuser, interpeller
- faire la promotion de la profession d’architecte
- L’intention première de cet organisme est de sensibiliser les gens à l’architecture dans leurs alentours, à leur
environnement :

Mise en place d’un conteneur miroir qui re ète son environnement à Namur et bientôt il sera placé à Flagey pour pouvoir
faire des expériences de réalité virtuelle (VR) : exploration pdt 1min dans des décors conçus par des architectes en 3D et les
miroirs symbolisent les possibilités in nis que l’architecture peut proposer.

Ordre bâti et architecture s’impose à tous.


L’Ordre des architectes est germanophone et francophone.

1.1. L’ordre des architectes est un ordre professionnel :

Un ordre professionnel assure :


➔ la protection d’un consommateur en s’assurant de la qualité et de la sécurité des prestations ainsi que les services
offerts et ce dans le cadre de la préservation de l’intérêt général.

Une profession est encadrée par un ordre professionnel lorsque le législateur estime que la profession d’architecture est
de l’ordre d’interêt général et justi e la création d’un ordre professionnel.

Mission du professionnel = mission d’intérêt général

Nécessité d’une déontologie et d’éthique

1.2. Les ordres professionnels ont un rôle important à jouer dans nos sociétés : L’ordre c’est aussi…

* Rôle démocratique
La démocratie autorise la ré exion, la négociation, le con it et le changement de société : un des principes de la démocratie
est l'instabilité. Les lois changent !! Combat permanent par rapport au législations réglementaires.
Initiatives parlementaires, manifestations, syndicats, associations de défense des consommateurs… et les Ordres profession. !

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* Rôle Humain
Approche de la société différente et plus humaine. On part du principe que lorsque que son fait appel à un architecte, l’intérêt
est de faire appel à un architecte qui a des compétences, en qui on a con ance et non pas parce qu’il est moins cher.
- Approche economique de la société
- Approche humaine de la société
- L’Union européenne veut la mort des ordres professionnels.
- société où l’argent est devenu une valeur en soi…

* Rôle politique
L’architecture au service du pouvoir
- autorité, légitimité, prestige : palais royaux, palais de dictateur, palais de justice, assemblées parlementaires… cela
montre en quelque sorte la richesse et la réussite.
- dans sa dimension politique : parfois on s’approprie l’architecture et l’urbanisme.
L’architecture comme lieu de combat politique : mai 1968 (artères hausmaniennes) et 2019 (les gilets jaunes : les ronds
points) et d’autres manifestations : les bâtiments comme lieux de rencontres et d’idées exprimées.
L’ordre et la politique : L'Ordre doit soutenir les architectes pour faire passer le message Politique :
- d’une autre ville
- d'une autre société
- d'un autre mode de vie

➤ Quelle est la réelle identité de l’Ordre ?

Au départ, l’ordre a été créé pour protéger le consommateur et non la profession et veille à l’intérêt général.
C’est une institution qui doit être politiquement neutre (ce n’est pas une institution politique). Ce n’est pas un syndicat (il n’y
a pas de défense individuelle) mais une action de nature politique et avec une prise de position sociétale.

C’est une Institution de droit public:


• protection du consommateur
• veille de l’intérêt général

1.3. Les Actions de l’Ordre des Architectes

* L’Ordre et son action démocratique


- Propositions législatives réglementaires : CouT, CoBAT, RRU, PEB, Intercommunales : règlementation régionale par
exemple…
- Défense du titre d’architectes
- Assurances
- Droit d’auteur : question fondamentale pour que les architectes béné cient de ce droit puisque ce sont des créateurs.
- Mémorandum 2023 « une architecture audacieuse et responsable »

* L’Ordre et son action humaine


Plusieurs actions mises en place pour faciliter la vie des usagers et des architectes et l’une à citer est celle de la création du
mécanisme de solidarité : Archim’aide, service gratuit et utile auquel les architectes sont attachés.
- Plaquette mission et outil de calcul des prestations;
- Modèle de contrat d’architecture;
- Marchés Publics: modèles de cahiers des charges;
- Rentrée solennelle et accueil des stagiaires;
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* L’Ordre et son action politique
Ne pas oublier que l’architecture est de la culture… l'Architecture fait partie d’un patrimoine culturelle qu’il faut préserver et
protéger.
- Organisation de débats entre personnalités politiques
- Rédaction d'un manifeste commun avec tous les ordres professionnels ;
- Signature de la déclaration de Davos (prend en compte le patrimoine culturel général).
- Lettre ouverte aux politiques bruxellois et wallons avec des capsules vidéo pour les réseaux sociaux
- Rédaction d'une plaquette sur la dimension environnementale et climatique de l’architecture.

* L’Ordre et ses autres actions


- Nouveau logo + charte graphique
- Nouveau site internet
- Présence sur les réseaux sociaux
- Participation à des salons
- Campagne de sensibilisations
- Organisation d'une post-formation pour les stagiaires-Architectes. But : compléter notre formation durant le stage

* Ré exion sur l’architecture de demain


- Architecture modulable
- Terrasses
- Nouveaux matériaux
- Aérer et réparer les villes

1.4. L’ordre et le rôle sociétal de l’architecte

* La crise sanitaire
- réinventer une façon de travailler
- Soutien appuyé à ses membres
- Ré exions sur l’architecture de demain :
• Architecture modulable
• Terrasses
• Nouveaux matériaux
• Aérer et réparer les villes (fallait-il les densi er ? les réparer ?)
La crise sanitaire a amené les architectes à devoir ré échir sur une nouvelle façon d’habiter la ville/les maisons/les bureaux et
concevoir les bâtiments de demain.

* La crise environnementale
Construction est responsable a 40% des gaz à effet de serre. La crise environnementale amène aussi les architectes à ré échir
autrement. Il doit y avoir une re exion sur tous les niveaux… ré échir au niveau énergie et environnement. Gros dé s a
affronter dans notre future vie professionnelle.
- Le bâtiment = 1/3 des émissions de CO2
- Lutter contre la voracité spatiale - construire mieux et moins
- Rénover énergétiquement
- Intentions de convaincre les gens que l’espace devient un luxe
- Préférer la réhabilitation à la démolition - reconstruction
- Mutualiser des espaces et des services
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- Vanter la sobriété ou la frugalité (niveau de confort, tentations consuméristes, tentations ostentatoires).

2. L’Architecte

2.1. Comment devenir architecte ?

Pour pouvoir exercer le métier d’architecte il faut 2 conditions :


➔ Détention du diplôme en architecture : loi du 20 février 1939
➔ Inscription à l’Ordre des Architectes : seul VOUS pouvez exercer ce métier : loi du 26 juin 1963

L’architecte béné cie d’une exclusivité sur les actes de conception et de contrôle de l’exécution des travaux.

Seuls les professionnels concernés peuvent pratiquer l’architecture. On a des responsabilités de salubrité public, etc. //
médecins, avocats.

2.2. Les cotisations: garantie de l’indépendance de l’Ordre

L’Ordre des architectes ne reçoit aucun subside donc il y a des cotisations à payer :
→ 110€/an pour le stagiaire et société
→ 495€ auteur de projet ? Par projet ?

Les cotisations permettent à l'Ordre d'accomplir les missions qui lui sont con ées par la loi et de mener des actions
dans l'intérêt du consommateur et de la profession (bâtiments, personnel, mandataires...)

2.3. L’architecte béné cie d’une exclusivité

L’architecte a une mission d’intérêt général qui touche à la santé, à la salubrité ou la sécurité publique.
→ La profession est règlementée.

2.4. La profession d’architecte en chiffres

2.5. L’ordre et sa structure

- Conseil national
- 2 Section linguistiques (concernent les parties démocratiques et politiques de l’ordre).
- 10 conseils de l’ordre pour les 10 provinces : 10 tableaux de l’Ordre et 10 listes des stagiaires
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- 2 conseils d’appel
2.6. L’ordre et ses mandataires

→ Tous les organes de l’Ordre sont composés d’architectes : architectes élus par leurs pairs et architectes nommés par le Roi
→ Administration : en soutien de la politique de l’Ordre et de l’exécution des décisions prises

2.7. L’ordre et ses stagiaires

* Niveau provincial :
Côté francophone : 5 Conseils (Hainaut, Liège, Luxembourg, Namur et BCBW)
- Inscription à la liste des stagiaires
- Contrôle de stage
- Inscription au tableau
- Disciplinaire
J’ai mon diplôme, je ne peux poser des actes d’architectes que si je suis inscrit à la liste des stagiaires. Je m’inscris donc à
l’Ordre sur la liste des stagiaires.

3. Le stage

Le stage est régi par 2 textes :


- La loi du 26 juin 1963 créant un Ordre des Architectes
- Un règlement de stage = modalités de stage, il dé nit ce qu’il faut faire pendant le stage (A.R. du 13 mai 1965 modi é
par A.R. du 18 août 2010)

Le stage dure 2 ans et il faut s’inscrire sur la liste des stagiaires.

3.1. S’inscrire : 5 étapes importantes :

Etape 1 : La recherche d’un maître de stage


→ Choisir un maître de stage (il doit être inscrit depuis plus de 10 ans) :
- via vos recherches professionnelles
- via le site de l’Ordre des Architectes (Rubrique « offres d’emploi »)
- via la liste des maîtres de stage
→ Le maître de stage choisi doit être inscrit depuis plus de 10 ans à l’Ordre (‘au tableau’)

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Etape 2 : La demande d’inscription
→ Inscription en ligne
Sur le site ArchiOnWeb (la plateforme administrative de l’Ordre des Architectes)
→ Renseignements auprès du secrétariat du Conseil provincial de l’Ordre au tableau duquel est inscrit le maître de stage
choisi

Etape 3 : La procédure d’inscription (en 3 étapes)


1. Le dossier d’inscription COMPLET (contrat de stage, rétribution, etc.) doit etre uploadé via la plateforme ArchOnWeb
auprès du Conseil de l’Ordre
2. Le conseil de l’Ordre doit statuer sur votre demande
3. Le Conseil de l’Ordre doit vous inscrire sur la liste des stagiaires
Il faut être inscrit à la liste de stagiaire avant de commencer le stage dans le cas contraire, le stage ne sera pas valable,
c’est illégal. Il faut être vraiment vigilant par rapport à cela.

→ Infos pratiques :
- Ou trouver les documents relatifs au stage ? www.ordredesarchitectes.be
- Les documents sont identiques pour les 5 Conseils de l’Ordre.
- Le modèle de contrat de stage avec indication de la rémunération

→ La Rémunération et les honoraires :


- La rémunération du stagiaire dépend de la politique d’honoraires du maitre de stage. Certains Conseils de l’Ordre
xent des rémunérations minimales, à savoir : Hainaut (12,50€/h) et ‘BCBW’ (17,50€/h). Si 120 heures : entre 1500€ et
2040€ bruts/mois
- Les barèmes d’honoraires et les contraintes européennes
- Les outils de calculs à votre disposition (développé par l’Ordre)

L’ordre ne peut plus faire des estimations chiffrées et l’Ordre a développé un outil de calcul des prestations.
Les montants sont bas... précarisation de la profession. La discussion est aujourd’hui ouverte sur le fait de revaloriser la
profession du stagiaire architecte. Il nous conseille de négocier au maximum dès le départ.

À la n des deux ans on peut alors s’inscrire « au tableau » des architectes.


Il faut s’inscrire dans le conseil provincial de là où habite notre maitre de stage !! Ça détermine l’identité géographique de
notre stage.

Etape 4 : la procédure d’inscription


→ Le stage peut être prolongé, pour une période max d’un an, si au bout de 24 mois l’Ordre estime que le stage ne s’est pas
déroulé convenablement.
→ Durée du stage : 24 mois (sauf exceptions)
→ Droits et obligations du stagiaire :
- Privilège de pouvoir exercer la profession d’architecte
- Règle d’éthique et de déontologie (de la profession)
- Paiement d’une cotisation de 110€
- Assurance : (via maître de stage ou une assurance propre pour les projets personnels). Obligation d’être assuré via celle
du maitre de stage qui doit alerter sa compagnie d’assurance que l’on travail pour lui. Par contre si pendant le stage on a
un projet personnel, on est obligé de s’assurer personnellement et professionnellement.
- Collaboration active et positive
- Devoir de discrétion
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→ Pendant le stage, il faut exercer toutes les facettes de la profession :
- Activités professionnelles : exécution des missions les plus variées et étendues afférentes à la profession d’architecte
- 4 contrôles de stage : durant le stage on est invité 4 fois par l’ordre à venir faire un état de la situation du stage : on va
avoir un dialogue et il va voir comment se passe le stage. Un compte rendu sera effectué et si pdt le contrôle de stage il y a
des pbms, il faut que dans les 6 mois à venir les dif cultés doivent être changées. C’est un échange, un dialogue et un
accompagnement. Possibilité de faire part de ce qui ne va pas lors du stage.
- Commission de stage : une équipe qui se réunit et fait un rapport de tous les contrôles qui sont fait et si des dif cultés
sont énoncées, alors la commission intervient pour améliorer les choses. Et possibilité de trouver un nouveau maitre de
stage si ça ne se passe pas dans les meilleures conditions possibles
- Délégué-stagiaire : il assiste à la commission et met à nu nos préoccupations pour essayer de trouver une solution aux
dif cultés auxquelles on peut être confronté.

Etape 5 : la n de stage
→ Après une durée minimale de 24 mois (ou maximale de 36 mois (sauf exceptions)).
→ Validation du stage par le Conseil de l’Ordre (après rapport de la Commission de stage)
→ Délivrance d’un certi cat de stage
→ Inscription au tableau

Après ces 24 mois, on reçoit un certi cat de n de stage et on peut s’inscrire au tableau et pratiquer l’architecture sous la
tutelle de personne.

3.2. Travailler à l’étranger

* Stage à l’étranger : Stage de deux ans à l’étranger possible en étant inscrit en Belgique.
→ Stage à l’étranger de type A : Inscription à une liste des stagiaires en Belgique
(assouplissement des règles) ➔ C’est exactement la même chose qu’un stage en Belgique sauf que notre maitre de stage ne
doit pas spécialement avoir 10 ans d’ancienneté… Conseil d’OA qui va établir si le maître de stage a les compétences
suf santes pour que vous puissiez faire votre stage là bas.
- Pas de salaire minimum en tant que stagiaire, il vaut que pour les stages en Belgique

→ Stage à l’étranger de type B : Inscription à un ordre étranger


(respect des règles + conditions imposées par le pays d’accueil).
- Possibilité de partir à l’étranger en étant inscrit au conseil e l’Ordre du pays en question :
C’est le pays qui va vous imposer les conditions pour réussir votre stage

* Professer à l’étranger
Reconnaissance automatique au sein de l'UE (si certi cat de stage délivré en Belgique)
* En dehors de l’UE
Situation au cas par cas.

Le minimum salarial ne vaut que pour la Belgique !!


Une fois fait notre stage en Belgique on peut pratiquer partout en Europe ! les entreprises ne peuvent pas nous refuser !!

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3.3. La post-formation

- Objectif: compléter les compétences acquises pendant le stage


- Nature: professionnalisante – non obligatoire
- Durée: 4 mois
- Cours - ateliers: L’architecte dessine, l’architecte écrit (P-V de chantier, rapport descriptif d’un projet,…), l’architecte chiffre
(budget, métré,…), relations avec les pouvoirs publics,…
- Gratuité de la post-formation

4. La mission de l’architecte

→ Le stagiaire est un architecte à part entière. Il est autorisé à poser des actes relevant du monopole légal au même titre que
les architectes inscrits à un des tableaux
→ Les missions de l'architecte :
- Exclusivité des actes de conception et de contrôle de l'exécution des travaux art. 4 de la loi du 20 février 1939
- Mission complète (conception et contrôle)
- Mission partielle (conception ou contrôle mais un architecte doit obligatoirement intervenir dans les 2 parties de la
mission)

5. La responsabilité de l’architecte - l’Obligation d’assurance

5.1. Responsabilité contractuelle et légale

→ Responsabilité contractuelle : contrat d'architecture (avec le client) devoir de conseil - respect du programme et du
budget - tâches liées à la conception et au contrôle. Dans ce contrat on a des droits mais aussi des obligations… C’est ce qui
vaut pour tous les contrats.
→ Responsabilité légale : responsabilité décennale (articles 1792 et 2270 du Code Civil).
L’Architecte est responsable pendant 10 ans de son ouvrage (après réception du bâtiment) au niveau de l’étanchéité, de
stabilité, ssure, etc. Responsabilité super lourde… Car nous avons une mission d’intérêt générale. Responsabilité qui
appartient aussi à l’entrepreneur. Attention cette responsabilité vaut pour des responsabilités majeures, cad quand la
structure du bâtiment est réellement mise en cause et non quand un carrelage casse par exemple.
Il faut donc obligatoirement être assuré !

5.2. L’Obligation d’Assurance

→ Obligation déontologique d'assurance : responsabilité professionnelle et responsabilité décennale


→ Obligation légale d'assurance : la grande confusion :
- Loi du 31 mai 2017 : obligation d'assurance pour tous les acteurs du secteur de la construction : responsabilité décennale
pour les immeubles de logement
- Loi du 9 mai 2019 : obligation d'assurance pour les prestataires de services couvrant la responsabilité civile (excepté la
décennale telle que prévue par le Code civil).

L’OA se veut une institution : Moderne - Dynamique - Ef cace - Transparente - Au service de ses membres

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IV. Parcours E « Dialogues autour des métiers de l’architecture »,
Monica Marteaux (Architecte MA2), Julie Willem (Chef de projets, Atenor),
Julie De Bruyne (Conseillère cabinet de Ans Persoons), Arthur Hardy (Adjoint,
BMA Charleroi), Sara Tassi (Chercheuse, Centre Habiter ULB)

« Ce serait interessant de se retrouver, de partager nos expériences


en mettant l'accent sur les liens entre le parcours d'étude et la
pratique professionnelle en précisant peut être aussi que l’on est
dans une faculté comme celle-ci qui avant n’était pas une faculté
donc il fait quand même remettre les choses dans leur contexte.
Organisation de la table en deux moments :

-Petit tour de table des intervenants, chacune, chacun se présente


en mettant l'accent sur son parcours d'études, par exemple, les
options, les ateliers qui ont marqué la vie des étudiants
étudiantes ; et les liens éventuels ou pas avec la suite du parcours
professionnel et ensuite on laissera plutôt la parole à vous les
étudiants pour écouter vos questions, vos hésitations, vos
espoirs. »

1. Présentation des intervenants

❊ Arthur Hardy (Adjoint, BMA Charleroi)


- Diplômé d’architecture : bachelier St UCL et master à l’ULB atelier « art et paysage » (ce choix ci a anticipé la suite de son travail car il a
voulu s’orienter sur la paysage et l’espace public) et option « urbanisme » la première année et « HTC » la deuxième année
- Sorti de l’école : travail pour JMC international (boite d paysage à Bruxelles) puis a travaillé 3 ans pour le bureau Basmet et travaille
maintenant depuis presque 5ans pour le Bourgmestre de Charleroi : Leur rôle est de developper une ville, une vision urbaine
territoriale, de conseiller le politique sur le développement de la ville (spéci cité de ce boulot là qu’il fait pour l’instant = fort en
contact avec le politique). Au début, c’était un travail d’étude classique où ils dessinaient des places, des parcs… ici on est moins
derrière le crayon et on est plus dans le conseil et le développement stratégique du projet urbain dans la rue.
- La fabrique de la ville n’est pas qu’une question d’architecture et c’est pour ça que le bourgmestre de Charleroi a voulu garder ce thème
de « Bourgmestre » car si on le traduit littéralement ça veut dire « maître de la construction » en néerlandais. Quand on le dit en français
c’est de suite orienté vers l’architecture, alors que dans la cellule on a travaillé sur des projets de graphisme (ex : logo de la ville de
Charleroi), on travaille sur l’événementiel, sur la place publique etc. Donc on a vraiment une approche pluridisciplinaire.

Ce qui est interessant de faire ressortir de ces échanges sont les apports mais aussi les faiblesses de ces parcours d’étude.
Comparer et en tirer des éléments à partir de ces expériences.

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Question : Qu’est ce qui vous a le plus marqué durant tout ce parcours ? Par exemple durant tout le parcours que vous avez fait et ce
depuis le début de vos études ? Quel option vous. vraiment marquée et que vous retrouvez par exemple aujourd’hui ?
Réponse : Je ne sais pas si il y a un moment plus important que l’autre. L’atelier nous a ouvert sur cette dimension du paysage. Celui-ci
était interessant car il remettait justement l’architecture à sa place et pour faire la ville, l’art peut intervenir dans le paysage. L’atelier pour ça
ouvrait quand même la ré exion et la perception du métier d’architecte. On travaille qqch qui n’est pas que de l’architecture. Après mes
différentes expériences professionnelles m’on ouvert les yeux et m’ont appris beaucoup de choses. On apprend des autres. Cette formation
est très forte dans les première expériences ex: bureau Basmet : m’a fourni beaucoup de rigueurs et m’a beaucoup appris. Mais c’est vrai
que le choix que l’on va faire dans les premiers bureau est important, parfois ça prend du temps de trouver un bout (il a mis 6 mois à en
trouver un premier en sortant des études). Parfois si vous travaillez dans des bureaux qui ne correspondent pas à ce que vous voulez faire,
ça peut vous fermer des portes. Le chemin d’une expérience professionnelle est important pour savoir ce que l’on a envie de faire.

Question : Certains architectes disent que c’est dur de travailler avec des politiques qui sont très contraignants, on est moins rémunéré.
Comment vous positionnez vous par rapport à ça ?
Réponse : Je dirai que ça dépend de quels politiques et quels architectes. Et puis ce n’est pas totalement vrai je dirai car si tu travailles
dans des grosses boites tu n’est pas hyper bien rémunéré non plus.
Sur l’aspect contraignant, le fait que l’on ait une mauvaise vision de la politique parce que le système « contraint les architectes » ça je
trouve que c’est une idée vraiment étonnée car je sais qu’il y a eu une lettre ouverte de l’OA vers le politique.
Il est important de préciser que le Bourgmestre n’est pas administratif, on est indépendant. Ce sont des mandats, tout les 4 ans un marché
public est lancé et un indépendant répond, fait une offre et est sélectionné en fonction de ce marché public. donc c’est différent. Du coup
nous on a des marché privés qui viennent nous voir et on doit véri er si le projet, si il est d’ampleur, correspond à la stratégie que la ville
de Charleroi cherche à suivre. Ce que je veux dire c’est que l’on a parfois la casquette d’emmerdeur et ce qui occasionne certains con its
avec les architectes. Mais avec les architectes de renommé, ça se passe super bien car on souhaite la même chose.
Le monde politique est souvent étrange à la culture architecturale et c’est vrai qu’il y a un pbm presque culturelle concernant l’architecture
en wallonie. Et donc mon boulot, c’est d’être pédagogique avec le politique pour qu’il est des meilleurs clés de lecture de l’architecture,
des références pour essayer de les sensibiliser et développer de meilleurs projets avec eux.

❊ Monica Marteaux (Architecte MA2)


- diplômé d’architecture en 2010 (dans avant la fusion de La Cambre Horta). Bachelier avec Horta puis le premier master en Erasmus :
6mois à Fribourg en Suisse et 6 mois à Eindhoven en Hollande. Je vous conseille vivement de faire un Erasmus : ça vous ouvre des
portes un réseau international. Dernière année de master : en « mutation urbaine et d’entité»
- Puis elle a été engagé dans le bureau d’architecture : Ma² - Metzger et Associés Architecture dans lequel elle travaille toujours. Donc ça
fait 13 ans mais je n’ai pas fait que ça. J’ai fait 5ans à temps pleins dans ce bureau mais 5ans c’est une période aussi où tu as envie de
voir autre chose. Beaucoup de patrimoine et de contemporain dans ce bureau.
- Elle a pris des projets à son compte et on lui a proposé un projet pour un investisseur (milieu où il y a fait 10-15 personnes de
formations différentes comme avocat, architectes, ingénieurs…) mais monde de requin… période qui a durée 8 mois
- Il n’y a pas de mauvaises expériences et chaque expérience est enrichissante, elles te permettent d’établir ce qu’il te plait ou non, il ne
faut pas avoir peur de se lancer ou d’attendre le boulot idéal. Au nal c’est qu’en travaillant que l’on sait ce qu’il nous convient ou non.
- Puis gros projet chez Ma² - Metzger et Associés Architecture qui a repris et elle a été rappelé pour travailler au bureau. Mais ne travaille
pas à temps plein, elle est indépendant depuis 2015.
- Quand tu travailles dans un bureau tu factures tous les mois au client et l’architecte voulait aussi avoir ses propres projets, à plus petite
échelle (extension, rénovation…) qui se concrétise en deux trois ans après le premier coup de crayon
- Liberté d’indépendant = moyen d’avoir une vie de famille (j’ai 3 enfants), d’avoir un équilibre prive et professionnel. Car au début on a
été conditionné dans nos études à faire des charrettes, ne pas dormir, ne pas travailler… etc. C’est un train de vie pas sain
- 250h / mois était la norme avant alors que maintenant j’en fait 160h et c’est OK.
- Chaque mois est différent, les clients sont différents, les opportunités restent diverses et diversi ées.
Question : Je souhaiterai m’orienter vers le patrimoine et donc j’étais intéressée par le bureau Ma² - Metzger et Associés Architecture et j’ai
le cours « patrimoine et restauration ». Je me demandais, quand je regarde la plupart des gens qui sont engagés ont fait un deuxième
master de spécialisation, quel est votre position par rapport à ce master ?
Réponse : Je pense que au niveau apprentissage et culture générale c’est génial de le faire, ça va d’of ce vous apprendre pleins de choses.
Mais on apprend en travaillant. Après ce master va vous apporter une culture générale en plus, mais en bossant treize ans sur l patrimoine

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on s’en spécialise. Donc ce n’est pas une condition sinéquanone. Mais tu peux faire le master en combinant ta pratique professionnelle et
tu peux mettre direct en pratique ce que tu apprends.

❊ Clémence (Restauration de meubles)


- diplômé en 2020, j’ai fait mon bachelier à l’ULB et une année en Erasmus à Madrid (que je recommande en terme d’expérience) puis
j’ai continué mon master à l’ULB et j’ai connu le diplôme année covid. J’ai fait mon mémoire ne pleine année covid. J’ai fait une option
« design », l’atelier « anthropologique »..
- Periode post covid : recherche de travail durant cette période qui n’était pas facile mais qui m’a mis face à ce que je voulais faire
- Je vais revenir sur le « design » car c’est un domaine qui m’a toujours beaucoup intéressé et en covid je n’avais pas trop le choix que de
tester des choses donc j’ai commencé la restauration de meubles. Durant mes études, je me suis demandé pourquoi je continué à les
faire car en fait je ne savais pas si je voulais être architecte et en fait je ne regrette pas du tout, ça m’a ouvert pleins de porte, une
grande ouverture d’esprit, une énorme rigueur et donc pour rejoindre la question de « Qu’est ce qu’on veut faire, est ce que l’on veut
continuer, est ce que l’on veut arrêter, quel trajet…? » Au nal ce sont vraiment les expériences que l’on fait qui font que tu trouves un
petit peu ta voie.
- J’ai commencé la restauration de meuble dans mon garage, c’était très interessant et ça m’a rappelé l’option design. J’ai toujours aimé
le coté pratique de l’architecture. Ensuite j’ai voulu un petit peu reprendre l’expérience que j’ai eu architecture mais à plus petite
échelle qui était « l’ébénisterie et la menuiserie » donc créer plutôt du mobilier puis j’ai travailler un an dans un atelier de menuiserie
mais voilà c’était plutôt le coté circulaire qui m’intéressait énormément, que ce soit de la menuiserie, de l’ébénisterie ou de la
restauration de meuble, c’était toujours une peu le challenge de retravailler avec les matériaux déjà existants.
- Puis j’ai monté mon ASBL, qui est plutôt un évènement. C’est un salon de mode éthique , j’ai fait un break dans le mobilier mais
toujours à nouveau dans cet esprit du circulaire et donc en gros je suis un lien avec des créateurs et créatrices de mode qui font de
l’upcycling : refaire du neuf avec du vieux. Et donc avec cet événement que j’ai lancé avec mon frère il y a un an et demi, j’ai eu un post
pour être chef de projet pour une nouvel occupation temporaire dans le centre : le Continental, qui rassemble plusieurs créateurs
- Et voilà où j’en suis maintenant, je me demande souvent pourquoi j’ai fait ces études et que je n’ai pas fait d’autres études, mais je ne
regrette pas. Après les plans me manques pas mal, mais je travaille dans un milieu où je suis amenée à faire de la scénographie aussi
et j’ai aussi travaillé sur un chantier au Continental, à la base c’était un projet brut (une ancienne banque) et il fallait tout refaire pour
créer le projet culturel. Donc j’ai eu toute cette partie d’architecture que je n’ai jamais eu après les études vu que je n’ai pas fait le stage.
Donc ça me manque mais je suis sure qu’un jour j’arriverai à associer le métier d’architecte avec le métier culturel dans lequel je suis
rentré maintenant.
- L’expérience est importante qu’elle soit négative ou non.
Commentaire (Elena) : Pour rebondir sur ce que tu as dit, moi j’ai fait un peu l’inverse, j’ai commencé en design e produit et là je suis
passée en archi. Donc je fais un double Bac. Quand tu parlais, je me suis dit qu’en fait l’un empêche l’autre alors que l’autre n’empêche pas
l’un. Dans le sens où les études d’architecte te permettre d’être architecte voire urbaniste et de voir une échelle assez large alors que au
nal si tu avais fait juste le design de produit ou quoi que ce soit d’autre tu aurais peut être était limitée dans le sens inverse. Là je suis en
master 2 donc j’ai quand même entendu beaucoup de gens en parler autour de moi et j’ai l’impression que au plus il y a beaucoup de
gens qui en parle autour de moi, au plus au nal les études d’architecture ne mènent pas à être architecte spécialement et voilà, je voulais
juste le dire. Je ne sais pas si il ya. des BA3 ou autre peu importe, mais du coup c’est super large.
Réponse : C’est super large, et d’ailleurs avant de vouloir faire archi, j’hésitais plutôt à faire architecture d’intérieur et puis je me suis dit
mais pourquoi ? Je vais surement le regretter. Mais au nal aujourd’hui je peux faire aussi de l’architecture d’intérieur et pas inversement
si je n’avais pas fait mes études. Et c’est la même échelle que le design. Du coup en fonction des options que tu prends ou des livres que
tu feuillette à la librairie, ton parcours se fait petit à petit.

Commentaire (Intervenant Arthur Hardy ?) : J’ai 3 de mes amis qui sont créateurs dans ces locaux là et on comprend, en générant de
l’espace, l’impact que ça a entre moi et mon entourage. C’est vraiment chouette (le travail et le Continental)
Réponse Clémence : Merci ! Ce qui est génial dans ce genre d’endroit c’est que l’on se sent tous compris. Il y a beaucoup d’entraide entre
jeunes entrepreneurs et les lière confondues (vêtements, design…) C’est fou de voir la passion qui est motrice de ce mouvement là.

Commentaire (femme) : en t’écoutant aussi il y a une question méthodologique, cad dans ces parcours d’étude, on travaille beaucoup en
groupe, en équipe, ce n’est pas évident pour d’autres parcours, dans d’autres disciplines etc. On s’éloigne un peu de l’architecture au sens

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stricte et il y a un apport méthodologique et une manière de travailler propre à ces études et ça reste un rand atout meme si on ne décide
pas de travailler dans un. bureau d’architecture après.

Question pour tous les intervenants : Est ce que nalement se limiter à la pratique d’architecte en tant que tel (plans, dessins…), est ce
que ça ne nit pas par limiter notre créativité, cad est ce que ne pas etre architecte et etre autre chose n’est pas plus béné que ? Car la plus
part des métiers du design que l’on voit tels que architecte-designer etc…
Réponse Clémence: Tu ne fais pas tout tout de suite, tu le vois autour de la table, tu vas avoir des périodes où tu feras plus de l’archi, ou
plus d’intérieur, plus de projets à grande échelle… etc.

Commentaire (femme) : Oui, il y a des choses qui t’échappent… et qui font que tu vas plus prendre une fois plutôt qu’une autre…etc.

Commentaire (Intervenant Arthur Hardy ) : C’est marrant car on avait un stagiaire au bureau et il avait la même crainte que toi, c’est de dire
« quelle spécialisation vous me conseillez car architecte c’est peut être pas assez » Mais c’est déjà pas mal d’être architecte ! Donc y a un peu
ce truc de « faut que je me trouve une spécialisation »….

❊ Julie De Bruyne (Conseillère cabinet de Ans Persoons)


- J’ai fait La Cambre et diplômé de l’ULB en 2012. J’ai touché un peu à tout durant mes études : atelier de « logement », atelier
« spéculation », atelier « HTC ». Tout est interessant et pertinent à explorer, il n’y en a pas un que je me dit, après cout, il est plus
pertinent qu’un autre.
- En sortant des études, j’ai monté un collectif avec des amis durant mes études, où on a fait des petits projets : L’inventaire, des projets
théoriques en ayant l’impression que l’architecture peut changer le monde mais à coté de ça je voulais absolument faire mes stages
pour pouvoir etre architecte. J’ai donc travailler très rapidement : premier bureau, bien payée, j’y vais.
- J’ai fait deux ans de stage dans un bureau où on ne faisait que des projets privés, à petite échelle. C’était super quelque part car j’ai
direct appris le chantier, la relation client…tout ce que l’on ne connait pas durant nos études mais qui font partis du boulot de
l’architecte. Riche pour mon apprentissage mais, dépendant du bureau que l’on choisi bien sûr, je n’aimais pas du tout la relation,
d’être au service du privé donc on travaillait POUR le privé et je n’étais pas tout a fait OK avec ça donc juste après mes stages j’ai quitté
mon bureau et j’ai plutôt voulu travailler dans le public.
- J’ai donc travaillé à Molenbeek dans le département de la rénovation urbaine, donc je suivais les chantiers des pouvoirs publics de la
commune. J’ai fait ça pendant un an. Puis je suis passée à la région et j’ai fait le suivi d’urbanisme pour la délivrance des permis
d’urbanisme au niveau régional pour l’espace public. En arrivant là bas je pensais que j’allais m’occuper des bâtiments mais en fait
non, je me suis occupée des espaces publics, très interessant aussi. Puis il y a eu un nouveau gouvernement qui s’est mis en place et là
c’est le secrétaire d’état de la région, le gouvernement régional qui m’a appelé car tu as un ministre de tutelle pour l’urbanisme et donc
la tutelle sur l’administration régionale. Et donc il m’ont appelé pour que j’aille travailler pour le gouvernement, donc pour faire le suivi
et être conseiller pour le ministre en charge de l’urbanisme. Et ça fait 4 ans que je fais ça. C’est une autre casquette, je ne fais plus de
projet.
- Moi mon job c’est conseiller le politique et les sensibiliser sur ce que ‘est une architecture de qualité etc… et à côté on a les architectes
qui viennent se plaindre… donc nous notre rôle, en travaillant pour le gouvernement, c’est modi er le règlement régionale
d’urbanisme, modi er les textes de loi qui dé nissent le procédure pour avoir un permis d’urbanisme.. etc. pour que ça réponde
mieux au besoins de la société.

Commentaire (femme) : Dans ton parcours actuel tu dois surement avoir un regard critique vis a vis des études ? Il y a des points de forces
ou de faiblesses que tu as pu identi er dans ces expériences dans ce domaine là et de faire une retrospective sur tes études, ou des
questions que tu as pu te poser ?
Réponse Julie : Ces études d’architecture sont formidables parce qu’elles nous ouvre l’esprit, c’est un moment dans lequel tu prends le
temps d’aller découvrir pleins de choses. Mais après c’est vrai qu’avec le travail, tu ne prends plus le temps de lire 10000 bouquins ou
assister à de nombreuses conférences. J’ai construits les bases durant mes études, et quoi qu’on fasse après ça nous nourrit. J’aurais
commencé dans un autre bureau pour faire mes stages d’archi, m’aurais peut être orienté dans une autre voie. Ça sert à rien d’essayer
d’envisager notre parcours professionnel.

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❊ Sara Tassi (Chercheuse, Centre Habiter ULB)
- Je suis arrivée en Belgique pour faire mon Erasmus en 2011, je suis italienne j’ai fait mes trois ans de bachelier en Italie, et j’ai donc
fait mon master 1 à l’ULB en tant qu’Erasmus où je pensais rester 6 mois… mais non
- Quand je suis arrivée, je venais d’une toute petit école d’architecture en Italie près de Bologne : c’est à Ferrara avec sélection d’entrée.
C’est une école académique, très formatée, très orientée. C’est quand même une autre dimension par rapport à ici. J’ai quand même
eu des bases par rapport à l’historie de l’architecture et en arrivant ici, un monde s’est ouvert à moi où on essayait d’ouvrir le regard (ne
serait ce que au niveau du choix des ateliers…etc. J’ai donc fait l’option « ADP » et l’atelier « Terrain d’architecture » avec des questions
liées à d’autres pays, faire société, ouverts sur le monde. J’ai été capturé sur cette « manière de poser des questions », différente de en
Italie où c’était très automatique, on étudiait dans les livres etc…J’ai continué mon parcours en ADP, au Bénin, au Congo, sur plusieurs
projets de coopération et là je me suis rendue compte qu’il y avait un serein probe de néocolonialisme dans la manière où les projets
ont été géré. c’est qqch qui m’a interpellé. Ça m’a touché et je l’ai expérimenté directement grâce à des projets menés dans la faculté.
J’ai décidé de faire mon mémoire sur ça. C’était un regard critique sur un projet de coopération mené au sein de la faculté. Donc c’est
super que la faculté t’encourage à avoir un regard critique sur qqch qui est en train de se faire dans la même faculté.
- J’ai passé mon mémoire et on m’a proposé d’écrire un projet. A l’époque je ne savais spas ce que c’était, une thèse un doctorat… Et ce
n’était pas du tout mon projet de vie d’être dans la recherche et on m’a proposé d’écrire un projet dans la suite de mon travail de n
d’étude.
- J’ai donc commencé à faire mon stage. Mon projet a été retenu par le CNRS : contrat de 4ans pour terminer ton doctorat, c’est une
thèse qui portait sur la notion d’espace public à « Porto novo », la capitale du Bénin, voir comment cette notion a été digérée,
interprétée et mise en place différemment dans un autre contexte… etc. Je me suis retrouvée dans cette aventure, je suis partie
pendant 3 ans la moitié de l’année au Bénin (6mois/an) et j’ai continué à cultiver ce regard critique dans la démarche post colonial et je
me suis orientée vers les sciences sociales et je n’avais aucunes formations dans ce domaine. Alors oui à l’ULB, cette volonté de mener
les étudiants vers un regard critique etc nous ferme un peu là de dans. J’ai ni mon doctorat en 2019 et j’ai mené des recherches et
découvert la précarité de ce monde. Je suis aussi prof à l’ULB.
- Et je fais mon troisième doctorat à l’université de la Sorbonne à Paris. Je suis rattachée au laboratoire d’étude des sexes et genres à
Paris et à l’ULB aussi. Récemment j’ai travaillé sur les sciences sociales sur des questions d’actualité, de restitution des liens culturels
dont du Bénin à la Frnace, lié au spoliations coloniales. En janvier, je vais commencer un nouveau travail de chercheur en
« provenance » : on essaye de trouver l’histoire de collection d’objet dans les musées pour pouvoir donner suite aux demandes de
restitution des états concernés comme le Bénin par exemple. Et là en janvier elle va commencer à l’Africamuseum au musée de
Tervuren qui va être passionnante puisque jusque’à maintenant j’avais un regard critique de ces institutions. On peut travailler dans
des institutions en aillant un regard critique pour faire bouger les choses. On ne peut pas identi er ou choisir une spécialité durant les
études car c’est un monde large qui s’offre à nous et il s’agit d’essayer pour explorer diverses domaines.

Question : Comment se lancer dans la recherche ?


Réponse Sara : Tu ne peux pas te lancer dans un parcours de recherche si tu n’es pas passionné par des choses basiques (lecture, écriture…
etc.) la thèse est aussi un exercice académique. Il faut avoir cet intérêt à creuser des questions et chercher la documentation. Il faut aussi
être bien entouré, être soutenu. D’autant plus que c’était le deux de la recherche aussi au sein de la faculté. C’était qqch qui était en train
de se mettre en place. Il y a un intérêt pour une « question » aussi qui change, évolue au l du temps… Mais il doit y avoir quand même
une sensibilité de base. Et la recherche demande aussi une certaine disponibilité (rapport à la famille/ le milieu professionnel)

Question : Est ce que l’on peut faire tout ça et avoir une vie de famille ?
Réponse Sara : C’est faisable, tu t’adaptes aussi à un moment.

Question (BA2) : Question qui m’a beaucoup touché : pourquoi les maison en Europe ne sont pas les memes que de là où je viens. Donc il
y a cet aspect social de construire pour autrui. Avez vous des conseils pour concilier mes envies d’étude : le logement, le terrain et le
paysage. Plusieurs questions d’architecture rentrent en con it
Réponse Arthur Hardy : Il n’y a pas vraiment de choix à faire. C’est cet aspect généraliste de la formation d’architecte qui te permet
d’explorer plusieurs choses. En fonction des années tu as des options, divers ateliers etc… Tu peux amener des sujets qui t’intéressent,
amener des questions sociales, tu peux mixer les choses, tout n’est pas cloisonné.
Réponse Sara : Tu parles de con it mais moi je parlerai plutôt de complémentarité. Si y a des questions qui t’intéressent tu peux
questionner les profs que tu vas rencontrer lors des ateliers qui vont t’orienter vers autres choses, t’ouvrir des pistes et c’est à vous de suivre

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cette piste ou non. On l’a bien vu que plusieurs d’entre nous on suivit cette formation d’architecte et que à la n on à tous eu des
expériences différentes.
Réponse Clémence : Présentation des ateliers qui est super importante pour savoir ce qui nous intéresse mais n’a pas de conséquences sur
la suite non plus.
Réponse Elena : Tu peux vraiment faire comme tu veux, tu as beaucoup de choix.

Question : Le fait d’être nombreux aussi décourage la continuité dans ces études
Réponse Sara : Choix de ne pas avoir de sélection d’entre est tout a fait légitime mais on n’a pas les moyens de suivre 900 étudiants en
première année. C’est dommage car le rôle des études est de fournir un bagage aux étudiants qu’ils ne peuvent pas trouver ailleurs.

Question Elena : Est ce que transférer des étudiants d’ici à Charleroi se présenterait comme une solution ?
Réponse Arthur Hardy : Je ne sais pas si le campus à Charleroi serait une solution pour La Cambre mais pour Charleroi oui car ça
apporterait une certaine créativité. Oui à Charleroi il y a un master spécialisé qui est interessant car ce n’est pas forcément es architectes, il
traite de la gouvernance territoriale pour projets urbains et on peut trouver une offre interessante de manière plus décentralisé. Mais faut
reposent aussi l’organisation de la faculté etc. ce sont des nouveaux dé s.

2. Conclusion

➔ Ce qui est interessant de faire ressortir de ces échanges sont les apports mais aussi les faiblesses des différents
parcours d’étude de chaque intervenants. ( En Comparant et en tirant des éléments à partir de ces expériences).

→ Rapport aux études/ domaine académique


- L’atelier d’architecture permet d’ouvrir la ré exion et d’offrir une certaine perception/ dimension du métier
d’architecte en fonction de la spécialité choisie. Ces études permettent d’ouvrir des portes dans le monde professionnel.
- Les travaux en groupe et en équipe mis en pratique dans les ateliers permettent d’être potentiellement à l’aise dans la
future profession. Ce genre de travail n’est pas évident pour d’autres parcours, dans d’autres disciplines etc.
- Il y a une manière de travailler qui est propre à ces études et qui reste tout de même un grand atout.
- L’ULB a cette volonté de mener les étudiants vers un regard critique, une grande ouverture d’esprit, une rigueur
dans le travail.

→ Rapport aux expériences professionnelles


- Les différentes expériences professionnelles ouvrent sur différentes dimensions du métier, on apprend des autres, de
nos collègues, de notre entourage.
- Le choix que l’on fait dans les premiers bureaux est important, si l’on travaille dans des bureaux qui ne correspondent
pas à ce que l’on veut faire, cela peut nous fermer des portes.
- Le monde politique est souvent étrange à la culture architecturale. Travailler avec le politique permet de fournir des clés de
lecture de l’architecture pour sensibiliser et développer des meilleurs projets avec les politiciens.
- En sortant des études d’architecture, l’expérience est importante qu’elle soit négative ou non. Il n’y a pas de mauvaises
expériences.
- Chaque expérience est enrichissante, elles te permettent d’établir ce qu’il te convient ou non, il ne faut pas avoir peur de se
lancer ou d’attendre le boulot idéal.
- Il n’y a pas vraiment de choix à faire en terme de spécialisation. C’est cet aspect généraliste de la formation d’architecte
qui permet d’explorer plusieurs choses. En fonction des années les options, les ateliers sont divers et variés… il est
possible d’amener des sujets qui nous intéressent, des questions sociales,… tout n’est pas cloisonné.
- Il est interessant d’oser travailler à différentes échelles (échelle du mobilier par exemple, du design) dans des entreprises
diverses (ex: menuisier, charpentier, ébénisterie, restauration de meubles).

→ Rapport au statut de l’architecte

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- Liberté d’indépendant = moyen d’avoir une vie de famille, d’avoir un équilibre privé et professionnel. Car au début on a
été conditionné dans nos études à faire des charrettes, ne pas dormir, ne pas travailler… etc. C’est un train de vie pas sain.
- L’architecte est polyvalent.

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V. Cours « L’éthique professionnelle », Christine GODFROID

Lecture du texte (préparation à la séance) : « Les valeurs thiques de la profession d’architecte »: Texte de Maître JP Brodsky,
intitulé "L'éthique professionnelle ».

« Considérant que la création architecturale est d'intérêt public, je m'engage à exercer ma profession d'architecte avec
conscience et probité, et à observer les règles de la déontologie. Je prends cet engagement solennellement, librement, sur
l'honneur. »
Il s’agit d’un engagement d’éthique, un engagement sur l’honneur à signer lorsque l’on s’inscrit à l’Ordre des
Architectes.

1. Introduction

- La présente contribution se veut un survol de certaines des valeurs éthiques qui dominent l’exercice de la profession
d’architecte.
- Il ne s’agit donc pas, bien entendu, d’un traité exhaustif, et l’auteur n’a aucune prétention à détenir une vérité intangible.
- Certains pourront estimer que d’autres valeurs éthiques doivent en outre être prises en compte.

➤ Qu’est ce que « l’ethique » ?


Elle est présente dans notre cursus (d’architecture) mais sous quelle manière ? Le plagiat par exemple.

2. L’éthique en général

- A n de bien cerner le propos, il apparaît nécessaire de dé nir exactement ce que l’on doit entendre par éthique.
- Selon « Le Petit Robert », il s’agit de la « science de la morale », de « l’art de diriger la conduite ».
- Le Dictionnaire de la langue Philosophique de Fouquié et Saint-Jean indique qu’il s’agit de la « partie de la philosophie qui
cherche à déterminer la n de la vie humaine et les moyens d’atteindre cette n ».

Il ajoute « l’éthique concerne les problèmes philosophiques relevant de la morale théorique ou fondamentale (quel est le
bien suprême, la nature et la valeur de la conscience morale, le fondement de l’obligation...) plutôt que la nomenclature des
devoirs exposés dans la morale pratique ou appliquée. Les enfants de l’école primaire étudient la morale et non l’éthique ».

- Transposée à la sphère d’une profession, cette dé nition nous éclaire sur notre propos.
En ce sens, on peut globalement dire qu’il existe une éthique théorique, constituée des fondements qui la sous-tendent et
des nalités, des buts que l’on cherche à atteindre dont est issue la déontologie, qui constitue la morale pratique ou
appliquée de la profession.
La déontologie constitue donc la morale pratique de la profession d’architecte.

3. Origine de l’éthique professionnelle des architectes

→ L’émergence d’une éthique propre à la profession d’architecte est la conséquence de 2 volontés successives :
celle des architectes eux-mêmes d’abord et celle du législateur ensuite ;

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C’est en effet essentiellement de la volonté des architectes eux-mêmes qu’est née la loi de 1963 créant l’Ordre des
Architectes. Il s’agissait de préciser, de faire entrer dans l’ordre social et juridique des règles de pratique professionnelle qui
existaient déjà, mais de manière purement coutumière.
- Lorsque la loi de 1963 parle « d’établir la déontologie », il ne faut donc pas imaginer qu’il s’agissait d’une création ab
nihilo, et qu’avant elle, tout était permis.
- En ce sens, l’éthique de la profession d’architecte préexistait indiscutablement à sa réglementation.
- Cependant, et la jurisprudence des cours et tribunaux n’avait pas manqué de le souligner dès l’entrée en vigueur de la loi
de 1963, la création de l’Ordre a eu pour conséquence que le caractère de profession libérale de l’activité de
l’architecte (à tout le moins lorsqu’il exerce en qualité d’indépendant) a dé nitivement été reconnu.

➤ Qu’est ce que « une profession libérale» ?


- Il a lieu d’agir de façon indépendante et d’assurer la responsabilité de ses actes.
- Offrir un service : ce n’est pas une profession liée à une forme de commerce, on ne vend pas un produit mais on vend un
service.

4. Le statut de profession libérale

Certes, il n’existe pas de dé nition légale universelle de la profession libérale, mais chacun perçoit ce qu’elle a de
particulier, et qui peut précisément se caractériser par l’importance de l’éthique professionnelle. Les avocats assurent la
défense de leurs clients en leur âme et conscience, dans le respect d’un strict secret professionnel permettant la con dence, et
sont censés n’accepter que des causes qu’ils estiment pouvoir mener à bien. Les médecins prêtent le serment d’Hippocrate, et
s’astreignent à un strict secret professionnel.

De même, les architectes remplissent une fonction sociale, telle que précisée par l’article 1 du règlement de déontologie,
qui reprend lui-même les concepts précédemment en vigueur.

On peut ajouter à cette tentative de cerner le concept de profession libérale que si l’importance de l’éthique y est
effectivement fondamentale, elle n’est pas tout. Après tout, toute profession a son éthique, même si elle est très
généralement moins centrale de l’activité.

La profession libérale se caractérise mieux si l’on y juxtapose la notion d’indépendance et l’importance de la


responsabilité personnelle de celui qui l’exerce.

Par indépendance, nous ne voulons pas viser la catégorie professionnelle opposée à celle de salarié, mais bien de
l’indépendance d’esprit, l’absence de soumission à une hiérarchie pour ce qui est en tout cas des actes spéci quement
relatifs à l’exercice de la profession.

Au sein d’un même hôpital, des médecins salariés peuvent côtoyer des médecins non salariés. Ils n’en exercent pas moins les
uns et les autres l’art de guérir sous leur responsabilité personnelle, et, même lorsqu’ils sont salariés, sont seuls face à leur
conscience ou plus exactement leur éthique lorsqu’ils font le choix de telle ou telle option thérapeutique.
Il en est de même de l’architecte, dont le règlement de déontologie prévoit expressément qu’il est soit indépendant, soit
salarié, soit fonctionnaire.
Dans les trois cas, cependant, pour ce qui est des actes de la profession, de ceux qui, en Belgique, font l’objet du monopole
institué par la loi de 1939, l’architecte se doit d’agir en toute indépendance d’esprit.

➔ Loi de 1939 qui établie le monopole et la légitimité de la profession d’architecte.

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En n, on caractérise souvent la profession libérale par le caractère non commercial de leur activité.

→ Une profession libérale et intellectuelle concerne toute activité professionnelle indépendante de prestation de
services ou de fourniture de biens, qui ne constitue pas un acte de commerce ou une activité artisanale et dont les
titulaires fournissent des services de nature principalement intellectuelle en agissant à la fois dans l'intérêt du client et dans
celui de la collectivité.

➤ Quelles sont les professions libérales concernées ? Les avocats, les notaires, les médecins, les architectes, les professions
paramédicales

5. La profession libérale caractère non commercial de l’activité.

• Il est permis de considérer cette distinction comme très arti cielle et largement obsolète.
• Elle est arti cielle parce que la frontière entre ce qui relève du commerce et ce qui n'en relève pas est purement arbitraire,
dès lors que considérer que l'exercice d'une profession libérale doit être exclusif de tout esprit de lucre, bien qu'il soit normal
que les services rendus soient rémunérés, relève ni plus ni moins de l'hypocrisie.
• Elle est obsolète parce que nombre d'activités plus ou moins neuves se sont développées, qui, à défaut d'avoir un statut
uni é, sont considérées comme commerçantes, alors qu'elles se distinguent nalement conceptuellement fort peu
d'autres activités considérées comme non commerciales, parce que professions libérales.
• Dans le domaine de la construction précisément, il suf t de songer aux interventions des bureaux d’études.
• Certes, ils n'ont en principe aucune part au soucis esthétique de la construction, mais ce soucis n'est certainement pas
central dans la catégorisation « non commerciale » de la profession d’architecte. Ils n’ont pas ce statut de profession libérale.
• Pour le reste, force est de constater que le bureau d'étude fait œuvre de conception, et peut être amené à exercer un
contrôle de l'exécution des ouvrages pour lesquels son intervention a été demandée. Son activité, sous cet angle, n'est
donc pas de nature différente de celle de l’architecte.

➔ On peut donc conclure que ce qui caractérise précisément la profession d'architecte, dans son statut de
profession libérale, c'est bien la position centrale de l'éthique dans son exercice, et l'indépendance d'esprit que cette
éthique suppose.

Ceci étant posé, nous pouvons développer quelques unes des valeurs éthiques propres à la profession d'architecte, qui
tournent autour de la nécessaire prise en compte des usagers et des tiers.

➤ Selon vous, quelles sont les valeurs éthiques spéci ques les plus importantes dans le cadre de l'exercice de la profession
d’architecte?
Est-ce-que l’on pourrait se passer du rôle de l’architecte ? Est-ce-que cette profession pourrait disparaître ? Qu’est ce qui
légitimise notre profession ? Quel est notre rôle spéci que dans notre société ? Qu’est ce qui serait mis à mal si notre profession
disparaissait ? Dans les questions environnementales ou le patrimoine construit éventuel : Nous sommes une forme de garant
de ces aspects-ci.

→ 4 valeurs éthiques spéci ques à notre profession qui peuvent speci citer notre profession :
• Les lois et règlements relatifs à l'urbanisme, l'aménagement du territoire et l’environnement; (nous sommes censés
les connaitre et les mettre en application pour intervenir sur l’environnement bâti (RRU, Cobalt…)
• Les intérêts contradictoires;
• La mission de l'architecte;
• Le respect du patrimoine et de l’environnement.

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6. Les lois et règlements relatifs à l'urbanisme, l'aménagement du territoire et l'environnement

➤Pourquoi on peut considérer que les lois et les règlements nous appartiennent ? En quoi nous sommes les garants de ce
sujet ?
→ Car nous sommes censés les connaitre et les mettre en application car nous sommes les seuls à intervenir dans un
environnement bâti.

La présente contribution n’a pas pour objet la nomenclature et encore moins l’examen des différents textes régissant
l’urbanisme, l’aménagement du territoire et l’environnement. On se bornera à rappeler que l’architecte devra être tout
particulièrement attentif à leur application.

Indépendamment de la responsabilité qu’il engage à l’égard du maître de l’ouvrage, qui est en droit d’attendre que le projet
soit élaboré dans le respect de ces lois et règlement, l’architecte a évidemment le plus vif intérêt à être parfaitement
informé de l’état de la réglementation en la matière et de la situation spéci que de chaque site sur lequel il est
amené à travailler.

Mais la question de l’éthique de la profession dépasse le simple respect littéral des textes normatifs. Il s’agit au fond de
retrouver les idées fortes qui sont à la base de la réglementation.

Ceci n’enlève rien au fait que certaines de ces réglementations peuvent être absurdes ou contradictoires. Il serait naïf de se
comporter comme si tout texte normatif était nécessairement bon ou parfait. Trop souvent, ces textes ne sont que des
solutions générales apportées à des problèmes purement factuels, et s’avèrent des remèdes pires que le mal, quand il ne
s’agit pas purement et simplement de favoriser telle ou telle personne précise, par des textes de portée générale.

Même si ce dernier cas de gure reste l’exception, et que des recours existent pour faire respecter l’intérêt général, force est
de constater que la qualité de la réglementation tend à se dégrader. Le nombre de textes est en constante augmentation,
rendant très dif cile la connaissance complète d’une matière spéci que, et créant des contradictions entre les différentes
règles applicables. On peut parler d’in ation législative, qui rend parfaitement théorique l’adage selon lequel « nul n’est
censé ignorer la loi ».

Il est évident, désormais, que même le plus encyclopédique des juristes n’est pas en mesure de dominer l’ensemble de la
législation et de la réglementation qui régissent la vie dans notre société. A fortiori, les acteurs non juristes.

Néanmoins, la loi est la loi, et elle doit être respectée, et ce d’autant plus si l’on est un professionnel dans la branche
concernée.

En d’autres termes, l’architecte doit connaître ou est censé connaître les règles légales et réglementaires qui
gouvernent son activité, mais encore doit-il s’y plier, même lorsqu‘elles ne lui paraissent pas adaptées ou s’il les trouve
absurdes.

Au nombre des valeurs éthiques de la profession gure donc celle du légalisme, du respect de la réglementation.

➤ En quoi cette notion du légalisme et du respect de la réglementation nous incombe d’une façon tout a fait importante ?
→ C’est parce que l’on est censé les connaitre. Ex : le RRU, le CoBAT, le PRASS. Il y a tout une série de règlements d’urbanismes.
➤Quelle est l’une des premières choses à faire quand on rencontre un client qui vous explique qu’il possède un bien à tel ou
tel endroit et qu’il s’agit d’une construction neuve, que doit-on faire ?

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→ Il faut que l’on véri e les lois et règlements d’urbanisme a n d’être sur que les objectifs du maitre d’ouvrage puissent être
atteint, et cela bien avant de s’engager dans un projet avec un client !!! C’est pour cela que le législateur vous donne la
responsabilité et c’est donc au titre de conseiller du maitre d’ouvrage que notre rôle est un des tout premier dans le cadre de
notre mission en allant véri er la faisabilité du projet, en prenant connaissance de l’ensemble des lois qui régissent le lieu du
futur projet.

7. Les intérêts contradictoires

➤Qui pourrait avoir des intérêts contradictoire dans un acte de construire ?


→ Le maitre d’ouvrage lui-même, de tous les autres citoyens (dont l’Etat) et nous les architectes (il y a nos propres intérêts et on
doit veiller à notre éthique).

L’architecte est donc confronté à des intérêts contradictoires :


- Celui du maître de l’ouvrage : Le maître de l’ouvrage pourra par exemple être attaché à un style de construction qui ne
correspond pas aux règles urbanistiques en vigueur, ou être animé d’un soucis d’économie ne permettant pas la mise en
œuvre d’un projet acceptable.
- Celui du public (des autres et de l’État) : Le public est en droit d’attendre que son environnement ne soit pas
« massacré » par des aménagements inacceptables. On sait qu’en outre, et plus que jamais, la population est attachée
viscéralement à l’environnement qu’elle vit, tel qu’elle le voit, et donc, de manière très générale, très opposé à toute
modi cation de cet environnement fut-ce au prix de l’installation de véritables chancres. Il faut reconnaître que
l’urbanisation sauvage rencontrée en maints endroits après la guerre a beaucoup fait pour développer ces sentiments.
- Celui de l’architecte lui même, le sien propre : qui est fondé à considérer sa création comme une œuvre, dans laquelle
il met souvent beaucoup de lui-même.

L’un des aspects les plus importants de l’éthique de la profession consiste à tenter de concilier au mieux ces intérêts
contradictoires. L’architecte devra constamment conserver une échelle de valeurs qui lui permettra de choisir, en son
âme et conscience, la solution de règlement qui lui paraîtra la plus adaptée.
Nous sommes les garants du fait que l’on doit répondre à un maitre d’ouvrage mais aussi de veiller également à ce qu’il y ait
le respect d’un environnement ( à nous de convaincre le maitre d’ouvrage, de trouver la solution la plus adéquate qui
réponde à son objectif et de pour voir se retrouver dans une qualité architecturale).

8. La mission de l’architecte

➤En quoi notre mission pourrait être une valeur éthique qui pourrait legitimiser notre profession ? Qu’est ce que la mission
d’un architecte ? cf. conférence du représentant de l’Ordre des Architectes : l’étendue de la mission qui est l’obligation légale
(cf. loi de 1939)
→ art. 4 de la loi du 20 février 1939 : la mission de l’architecte est l’exclusivité des actes de conception et de contrôle de
l'exécution des travaux. = Légalement responsable à la fois de la conception et du contrôle des travaux !

➤Quelle est notre obligation légale ?


→ Il s’agit de la conception mais aussi le contrôle du chantier.

On sait que l’article 21 du règlement de déontologie précise que « en application de la loi du 20 février 1939, l’architecte ne
peut accepter la mission d’élaborer un projet d’exécution sans être chargé simultanément du contrôle de l’exécution des
travaux. » Ce dédouaner de la qualité d’exécution ?

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Cette disposition, d’application dans le cadre des relations de l’architecte avec ses clients, comporte bien entendu également
une nalité d’intérêt public : il s’agit d’assurer un contrôle d’exécution des travaux par un tiers par rapport à
l’entrepreneur, tant dans l’intérêt du maître de l’ouvrage, que dans celui de la sécurité publique, et d’un urbanisme bien
compris.

On se réfère ici à ce que doit être un architecte si l’on s’en rapporte à l’étymologie même du mot.
Ce mot est en effet issu du grec « archi-tecton » dans lequel « archi » signi e « chef de » et « tecton », provenant lui-même
d’une très ancienne racine sanskrite signi e « charpentier ». On trouvera des précisions très intéressantes sur l’origine du mot
dans le texte de Louis Callebat « Architecte, histoire d’un mot », contribution à l’ouvrage collectif publié en 1998 sous sa
direction « Histoire de l’Architecte » (Flammarion).

Sous l’aspect étymologique, l’architecte est donc bien le chef, celui qui dirige, qui inspire. Il est le maître de l’œuvre.

C’est indiscutablement un élément fondamental de ce qui constitue l’éthique de la profession : l’architecte ne peut être
soumis ni à son client, ni aux entrepreneurs ou autres intervenants.

L’architecte agira, dans l’application de ces principes, en s’en référant à son éthique professionnelle, c'est-à-dire dans le cadre
de la résolution bien pensée des con its d’intérêts évoqués ci-dessus.
On est obligé d’être à la fois responsable de la conception (dépôt du permis) et du contrôle de travaux !

« Nous sommes le garant de la sécurité publique » : on est là pour veiller à ce qu’il n’y ait pas de dangers sur le chantier.
(barrières, gardes de corps…) Il ne faut pas qu’il y ait de risques inutiles pris.

« L’architecte est le garant d’un urbanisme bien compris lors du contrôle des travaux » : C’est à nous de nous assurer que la
construction réalisée respecte précisément le permis tel qu’il a été déposé et approuvé. Dans un chantier, il est très très
fréquent qu’un maitre d’ouvrage estime qu’ils ont mal compris qqch et souhaitent effecteur des changements (ex : changer
une baie des fenêtres, des cloisons non porteuses etc.). Mais il faut savoir que toute ce qui nécessite un permis d’urbanisme,
doit être réalisé de la façon dont un permis a été introduit même si le maitre d’ouvrage sur chantier vous demande des
changements car les architectes sont garants et il est possible que l’on soit amené à la cause si on ne respecte pas ce permis.
→ Il faut alors introduire une modi cation de permis.

➤Quel type de travaux nécessite un permis d’urbanisme ?


→ Tout ce qui concerne :
- L’enveloppe du bâtiment (ex : changement de baie vitrée il faut un permis modi é)
- La structure (ex : si le client demande de déplacer une paroi porteuse il faut un permis modi é /murs porteurs, fondations)
- Les affectations (ex : si le client vous a demandé au départ une salle de bains puis il en demande 3, ça demande une
modi cation de permis).

On doit avoir le contrôle pour la véri cation de la qualité des travaux mis en œuvre, pour assurer la sécurité publique, et pour
la mise œuvre des plans du permis dans leur conformité.

9. Le respect du patrimoine et de l’environnement

➤ Pourquoi cette dimension là nous revient et sur quel(s) point(s) ?

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L’article 1 du règlement de déontologie porte notamment que « Quel que soit dès lors son statut, l’architecte réglant son
comportement de façon à assurer au mieux sa mission, doit témoigner d’un respect constant de tous les facteurs qui
ont une incidence sur le milieu. »

L’article 3 précédent règlement de déontologie de 1967 était plus loquace, mais disant sensiblement la même chose en
énonçant :
« L’architecte doit constamment régler son comportement de façon à exercer au mieux sa mission qui est de créer et d’animer,
par l’exercice de l’art de bâtir selon les meilleures conditions de la vie, les lieux dans lesquels passe et séjourne l’être humain.
Pour exprimer les aspirations et satisfaire les besoins de son époque, l’architecte doit avoir la connaissance et compréhension
du milieu humain, dans la plus large acceptation du terme, et témoigner d’un respect constant des réalités économiques et
de tous les facteurs qui ont une incidence sur le milieu.
L’architecte conçoit son œuvre dans le cadre d’un plan d’ensemble dont il doit être, à tous les échelons, l’animateur et
l’ordonnateur. A cet égard, l’architecture et l’urbanisme sont des disciplines complémentaires. »

Cette conception de la mission sociale et environnementale de l’architecte n’est pas spéci quement belge. Le Comité des
représentants permanents à la CEE avait émis, à l’appui d’une motion du 6 février 1980, les considérations suivantes :
« Considérant que la création architecturale, la qualité des constructions, leur insertion harmonieuse dans le milieu
environnant, le respect des paysages naturels et urbains, ainsi que du patrimoine collectif et privé sont d’intérêt
public. »

→ On voit que toutes les dé nitions générales du rôle de l’architecte insistent tout particulièrement sur sa mission de garant
de l’intérêt public par une prise en compte prioritaire de l’environnement au sens le plus large.

C’est en effet très clairement ce qui distingue l’architecte des autres intervenants à la construction immobilière, et ce qui fait
pour une large part sa légitimité sociale en tant que profession.

10. Conclusion

La profession d’architecte, conçue comme une profession libérale, est fondée sur des règles qui sont elles-mêmes le produit
d’une éthique professionnelle.

L’architecte jouit d’une large indépendance créatrice, dans les limites des contraintes non seulement légales et
réglementaires, mais également de celles qui découlent de l’environnement au sens le plus large dans le cadre duquel il est
amené à élaborer ses projets.

Le respect de l’éthique professionnelle doit être ressenti non comme une entrave, mais comme dans le cadre
théorique de nature à permettre l’expression la plus adaptée de cette indépendance, de cette liberté qui fait la
beauté et l’honneur de cette profession.

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VI. Cours « Le règlement de déontologie », Christine GODFROID

1. Introduction

L’objectif de ce cours est de proposer aux étudiants de s’interroger sur le rôle des architectes au sein de notre société
d’aujourd’hui, et de leur donner des outils pratiques pour aborder la vie professionnelle.

Le cours aborde donc les nombreuses charges et préoccupations que l’architecte rencontre dans l’exercice de son métier, en
soulignant qu’il s’inscrit dans une société évolutive nécessitant une adaptation permanente des sujets traités.

➤ Quels sont les rôles de l’Ordre des Architectes ?


→ Ils vont assister juridiquement les maîtres d’ouvrage. Il sont là pour les défendre. Par contre, ils sont là aussi pour
défendre la profession des architectes et non les architectes individuellement.

Règlement de déontologie de l'Ordre des Architectes :


→ Extraits du règlement : www.ordredesarchitectes.be.
Règlement du 16 décembre 1983 de déontologie établi par le Conseil national de l'Ordre des Architectes. Approuvé par l’art.
1er de l'A.R. du 18 avril 1985 (M.B., 8 mai 1985).

Les sujets abordés dans le règlement de déontologie :


- Principes généraux de l'exercice de la profession
- Champ d’application
- Formes et modalités d'exercice de la profession d’architecte
- Exercice de la profession d'architecte et incompatibilités :
• Rapports avec le maître de l’ouvrage
• Rapports de l'architecte avec les conseils techniques
• Rapports avec les autres architectes
• Rapports de l'architecte avec l'Ordre
- Concours
- Droits intellectuels

➤ Quels sont les sujets abordés dans le règlement de déontologie ?


→ Nous allons parler des droits et devoirs.
Ce chapitre dé nit le rôle social de l’architecte et assure sa légitimité.

2. Principes généraux de l’exercice de la profession

Art. 1er :
- L'exercice de la profession d'architecte, en exprimant les aspirations de son époque et en les transposant, autant qu'il se
peut, dans ce qui formera le cadre de vie et de l'activité de l'homme, tend à y sauvegarder des valeurs essentielles.
- Quel que soit dès lors son statut, l'architecte réglant son comportement de façon à assurer au mieux sa mission, doit
témoigner d'un respect constant de tous les facteurs qui ont une incidence sur le milieu.
- Il se doit de créer des oeuvres qui enrichissent le patrimoine naturel et culturel, qu'il convient de sauvegarder.
- L'architecte doit exercer sa profession avec compétence et diligence en respectant l'éthique professionnelle.
➔ On parle de patrimoine naturel mais aussi culturel.

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3. Champ d’application

Art. 2 :
Le présent Règlement de Déontologie est applicable à toute personne inscrite au tableau ou sur la liste des stagiaires
d'un Conseil de l'Ordre des Architectes, ainsi qu'à toute personne autorisée par l'Ordre à exercer, d’une manière
occasionnelle, la profession d'architecte en Belgique, en application de l'article 8, alinéa 3, de la loi du 26 juin 1963 créant un
Ordre des Architectes.
Ces personnes sont désignées dans le présent règlement sous la dénomination ?architecte?, sans préjuger du titre tel que
dé ni par l'article 1er de la loi du 20 février 1939.

➔ CCL : Tout ce que l’on va découvrir dans ces lectures, est applicable aux architectes et aux stagiaires.

Art. 3 : Dé nition du règlement


Sans préjudice de l'application des lois et arrêtés, le présent règlement détermine les règles résultant de la qualité
d'architecte ainsi que celles applicables à l'exercice de la profession. Il peut en outre être précisé par des normes obligatoires,
approuvées par arrêté royal délibéré en Conseil des Ministres sur proposition du Conseil nationale de l'Ordre et par des
recommandations émises par le Conseil national de l’Ordre.

4. Formes et modalités d’exercice de la profession d’architecte

➤ Quels sont les différents statuts sous lesquels on peut exercer la profession d'architecte ? (3)
→ Indépendant - fonctionnaire - salarié

➤ Quels sont les particularités de chacun de ces statuts ?


→ Statut indépendant : chef de sa propre entreprise et éventuellement à lui tout seule avec toutes les obligations légales qui
vont avec … etc (il a des obligation de cotisations etc.). Mais qu’est ce qui dé nit vraiment ce statut et le différencie des autres :
L’indépendant n’est pas sous un contrat de travail a contrario du fonctionnaire et du salarié qui sont sous contrat de l’employeur.
En tant qu’architecte indépendant on peut travailler en notre nom propre (il faut bien évidemment être inscrit à la TVA… etc.) et
on peut être aussi collaborateur dans un bureau où l’architecte doit être inscrit à l’Ordre et on peut aussi travailler en société
civile.
→ Statut fonctionnaire : C’est dans le cadre publique, sous contrat de l’employeur et de l’Etat ? On les retrouves à la commune
→ Statut salarié : C’est dans le cadre privé, sous contrat de l’employeur.

Art. 4 : Une profession en 3 statuts


- L’architecte exerce sa profession soit en qualité d'indépendant, soit en qualité de fonctionnaire ou agent d'un service
public, soit en qualité d’appointé.
- Quel que soit son statut l'architecte doit disposer de l'indépendance nécessaire pour lui permettre d'exercer sa
profession, conformément à la mission d'ordre public et aux règles de la déontologie, et d'assumer ainsi la
responsabilité des actes qu'il accomplit.
- Il informe immédiatement l'Ordre de toute modi cation intervenant dans son statut.
- L'architecte doit adapter le nombre et l'étendue des missions qu'il accepte à ses possibilités d'intervention personnelles,
aux moyens qu'il peut mettre en œuvre, ainsi qu'aux exigences particulières qu'impliquent l'importance et le lieu
d'exécution de ses missions.

➔ On reste responsable de nos actes ! On ne peut pas prétendre faire n’importe quoi sous prétexte que quelqu’un nous l’a
demander. Quelque soit le statut, on reste obligatoirement responsable des actes que l’on commet.
En Belgique, il y a plus de 90% d’architectes indépendants.

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4.1. L’architecte indépendant

Art. 5
- L’architecte indépendant est celui qui exerce sa profession à temps plein ou à temps partiel, en dehors de tout statut
de droit public ou de contrat d’emploi.
- Il pratique sa profession :
• Soit isolément
• Soit comme collaborateur d'une ou plusieurs personnes inscrites au tableau de l'Ordre ou sur la liste des stagiaires
• Soit en société civile professionnelle ou en association.
- L’exercice de la profession d'architecte dans le cadre d'une association ou d'une société civile professionnelle est autorisé
si les statuts de ces dernières ne contiennent aucune disposition contraire au présent Règlement de Déontologie.
- L'architecte désireux de constituer une association ou une société ne peut toutefois s'engager que si le Conseil de
l'Ordre a reconnu la conformité du contrat ou des statuts avec les conditions xées au présent article et compte tenu
des dispositions de l'Article 3.

➔ Type de société civile que prenne les architectes : SRL (Société à Responsabilité Limitée), SA (Société Anonyme),
Coopérative. Il existe de nombreuses formes et sociétés civiles professionnelles sous lesquelles ont peut fonctionner comme
architectes.

➤Différence entre le fait de travailler en tant que personne morale (les assurances) ou en tant que personnes physiques
→ Les personnes morales = les assurances
→ Les personnes physiques = c’est ce que l’on appelle être indépendant isolé, on indemnise le maître d’ouvrage avec nos
biens propres).

Travailler en société civile permet de nous désolidariser de nos biens propres en cas d’indemnisation des maîtres d’ouvrage.
Problème en Belgique des « faux indépendants » : dans la loi un indépendant ne peut pas avoir qu’UN seul client car
sinon il est considéré comme « faux salarié ».
Si on est engagé comme collaborateur indépendant, il faut être inscrit à l’Ordre pour effectuer un contrôle de chantier.

On a des architectes au niveau régionale et nationale qui sont fonctionnaires et sous cette forme on ne doit pas être
inscrit à l’Ordre mais on ne peut pas introduire de permis d’Urbanisme. Mais au niveau communale on doit conserver
notre indépendance.

4.2. L’architecte fonctionnaire

Art. 6
- L'architecte-fonctionnaire est celui qui est nommé ou engagé comme architecte par un service public tel que l'Etat,
une région, une province, une commune, une intercommunale, un établissement public ou une institution parastatale.
- Lorsque l'architecte-fonctionnaire n'est pas amené à poser des actes d'architecte, il n'est pas tenu de s'inscrire au
tableau ou sur la liste des stagiaires d'un Conseil de l'Ordre des Architectes.
- Conformément à l'article 4 du présent règlement, il exerce la profession de façon effective, en toute indépendance
intellectuelle et technique.

Lorsqu’on est fonctionnaire on ne doit pas être inscrit à l’ordre !! Mais on ne peut donc pas introduire de permis
d’urbanisme !!

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4.3. L’architecte salarié

Art. 7
- L’architecte appointé est celui qui, totalement ou partiellement, exerce sa profession dans les liens d'un contrat
d'emploi au service d'une personne physique ou morale.
- L'architecte appointé doit pouvoir assumer ses responsabilités en fonction de la spéci cité de la profession.
- Il doit notamment veiller à ce que, dans les rapports entre son employeur et le cocontractant de ce dernier, rien ne soit
contraire aux lois et règlements régissant l'exercice de la profession d'architecte; le cas échéant, il en informera son
employeur.
➔ Le co contractant dans ce cas-ci est le maître d’ouvrage. On sert d’intermédiaire entre lui et le patron.

Pourcentage d’honoraire demandé par un architecte pour le cas d’une construction neuve en Belgique : 7 à 8% (le taux de
TVA appliqué est 21%)
Pourcentage d’honoraire demandé par un architecte pour le cas d’une rénovation neuve en Belgique : 10 à 12%
Ce pourcentage dépend du montant des travaux hors TVA.

Lorsque l’on est fonctionnaire, on ne peut pas avoir une pratique libérale de la profession SAUF les enseignants qui
peuvent continuer à avoir une pratique professionnelle aussi.

Art. 8
- L’architecte appointé ne peut exercer sa profession en qualité d'indépendant que moyennant l'autorisation
préalable du Conseil de l'Ordre qui statue en considération des éléments propres à la cause et notamment de la
disponibilité de l'architecte envers le maître de l’ouvrage.
- Conformément à l'article 5 de la loi du 20 février 1939 (modi é le 12 juin 1969), il est dérogé à cette dernière disposition
en faveur de l'architecte qui a acquis la qualité de fonctionnaire ou d'agent d'une autorité publique en raison d'une
fonction d'enseignement dans une matière se rapportant à l'architecture ou aux techniques de construction. Cette
dérogation vaut également pour toute personne considérée comme assimilée au fonctionnaire et à l'agent d'une autorité
publique.

Si on est fonctionnaire ou salarié on ne peut pas agir en tant qu’indépendant !! On ne peut pas avoir une pratique
libérale du métier !!

4.4. L’architecte expert

Art. 9
L'architecte qui agit en qualité d'expert doit, par la pratique de la profession, avoir l'expérience indispensable pour
résoudre les problèmes qui lui sont soumis. Il veille à accomplir les missions qui lui sont con ées avec diligence,
discrétion et indépendance.

Architecte expert : Tout architecte peut se dire expert. Il existe un référencement des expert. Si on y est confronté, il faut
véri er la validité de son titre et on peut faire appel si nécessaire à une contre expertise.

5. Exercice de la profession d’architecte et incompatibilités

5.1. Rapport avec le maitre de l’ouvrage

➤Quel est le rôle de l’architecte sur chantier ? → c’est le contrôle des travaux.

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Art. 10 Incompatibilité avec la profession d’entrepreneur de travaux pub. ou privé.
1. L’exercice de la profession d'architecte est incompatible avec la profession d'entrepreneur de travaux publics ou
privés. C’est incompatible en Belgique mais ce n’est pas le cas en France où c’est compatible.

2.
a) L'architecte peut cependant, en tant qu'indépendant ou sous contrat d'emploi, participer à la conception de certains
matériaux, éléments ou systèmes de construction, à condition que cette participation soit approuvée par son Conseil
de l'Ordre, suivant les recommandations émises par l'Ordre à ce sujet.
b) Suivant des recommandations à établir par l'Ordre, et à condition que l'architecte conserve son indépendance, il
peut participer, avec un entrepreneur notamment, à une société de services immobiliers dont les statuts seront
préalablement approuvés par le Conseil de l'Ordre; il respecte le prescrit de l'article 11.

En Belgique selon la déontologie, il est interdit d’endosser la fonction de contrôleur de chantier et le controlé.
→ Néanmoins en tant qu’indépendant ou de salarié, on peut participer la conception de matériaux ou de système de
construction. On peut participer avec une entreprise, à la mise au point d’un brevet. Dans le cas d’une société de service
immobilier, on peut y participer en tant qu’architecte. Cad tout ce qui concerne la promotion immobilière.

➤Est-il possible d’être architecte et promoteur immobilier ?


→ Oui, néanmoins il faudra présenter les statuts de l’entreprise pour laquelle on travail en amont. Il est possible d’avoir une
pratique mixte d’architecte et de promoteur immobilier.

3. L'architecte peut être chargé par le maître de l'ouvrage d'accomplir, au nom et pour compte de ce dernier, l'ensemble des
actes qu'implique la réalisation d'une construction, sauf l’incompatibilité prévue au § 1er ci-dessus. Le mandat spécial
qu'il recevra à cette n doit faire l'objet d'une convention écrite précisant notamment l'étendue des pouvoirs qui lui sont
attribués et si le mandat est gratuit ou salarié. La responsabilité de l'architecte en tant que mandataire est déterminée par le
Titre XIII du Livre III (article 1984 et suivants) du Code civil.
4. L'architecte peut également accepter la gérance d'immeubles et effectuer tous les actes que cette gérance
comporte, sans que cette activité puisse être exercée sous forme d'une agence ou d’un bureau d’affaires.

Art. 12 : Rémunération par honoraires


- Selon son statut, l'architecte est rétribué par honoraires, vacations, traitement ou appointements de nature à lui
assurer des moyens d'existence et lui permettre d'exercer sa profession avec honneur et dignité.
- Ils doivent en outre lui permettre de couvrir ses frais et notamment l'assurance de sa responsabilité professionnelle.
- "[. ] Les infractions à ces dispositions donnent lieu à l'application des peines disciplinaires prévues à l'article 21 de la loi
du 26 juin 1963.
- Le Conseil national propose les échelles de références pour les traitements et appointements.
- L'architecte qui a agi en qualité d'expert établit son état d'honoraires et frais avec modération, en tenant compte de tous
les éléments de la cause, notamment de la dif culté et de l'importance de ses prestations, de l'enjeu du litige et, dans une
certaine mesure, de la situation nancière des parties.

➤ Comment un indépendant dans ce cas ci architecte, se fait il rétribuer ? Que faut il faire pour avoir des honoraires ?
→ Il faut émettre des factures. En Belgique il y a lieu d’émettre des factures en tant qu’indépendant et 90% parmi nous
serons soumis à la TVA. On doit appliquer 21% de TVA sur nos honoraires. C’est le taux de TVA qui nous intéresse. Ces honoraires
sont calculés de cette manière : 7% du total du chantier, soit le montant des travaux hors TVA (il s’agit d’une facture réalisé
à partir d’un certain pourcentage du montant total des travaux hors TVA).
Ce pourcentage dépend de facteurs cad dans le cadre d’une rénovation ou d’une construction neuve, ou encore d’une
restauration :
* Dans le cadre d’une construction neuve (pourcentage entre 5 et 10% mais peut aussi être plus bas car un autre aspect
sera la dif culté du type de construction, de rénovation etc et en fonction de la dif culté de la mission le pourcentage varie.) :

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- La construction de bâtiment industriel : pourcentage faible, entre 2 et 4% (en terme de conception et de construction, un
bâtiment industriel nécessité moins d’expertise qu’un immeuble de logement).
- La construction de maison individuelle : autour de 5%
- La construction de bâtiments médicaux (hôpitaux), écoles etc ; dans toutes ces catégories : on va varier entre 4 et 8%.
* Dans le cadre d’une rénovation : on va être entre 10 à 12%. Des études préalables sont mises en place (relevé du
bâtiment, recherches multiples pour comprendre comment le bâtiment est construit…)
* Dans le cadre de la restauration : on peut compter entre 13 -14% voire bien plus en fonction de la particularité et de la
dif culté de l’ouvrage.

Norme n°2 établie par l’orde des Architectes = Barème minimum qui permet d’éviter de brader les honoraires. L’UE a
interdit à la Belgique d’imposer un barème minimum, certains architectes se sentent « obligé » de tricher ce qui impact
l’environnement.

Art. 13 : S’interdire toute publicité tapageuse


L'architecte peut faire connaître son activité au public, avec discrétion et indépendance, en s'interdisant toute
publicité tapageuse.
Il veille à ce que des tiers ne se servent indûment et/ou à des ns commerciales de son nom ou de son titre.
a) Il peut faire mention de sa qualité d'architecte dans les écrits à caractère scienti que, artistique ou professionnel
ainsi qu'à l'occasion de toute Intervention destinée à informer le public.
b) Dès le début des travaux et jusqu'à leur achèvement, l'architecte exerçant le contrôle de l'exécution des travaux
appose sur le chantier un panneau dans les conditions déterminées par l'Ordre et indiquant le ou les noms des architectes
chargés d'une mission dans l'élaboration de l'oeuvre.
c) L'architecte a le droit de signer son oeuvre après achèvement, pour autant que la mention se fasse avec
discrétion.
d) Sans préjudice de la réglementation en la matière, l'architecte qui est chargé de négocier la vente d'un bien
immobilier ne peut faire mention de sa qualité d'architecte qu'avec discrétion.

➤Pourquoi ne pouvons pas faire de publicité tapageuse et qu’est ce que ce type de publicité ?
→ On ne peut pas mettre de photos de nous dans la rue, comme af chage publicitaire pour dire « je suis le meilleur
architecte » mais ce n’est pas le cas partout !! Mais on peut avoir notre nom sur le panneau de chantier bien évidemment et cela
reste une forme de publicité. C’est un panneaux de chantier visible depuis la voirie.

➤C’est quoi l’outil de prédilection pour les architectes actuellement ?


→ Ce sont les réseaux sociaux et tout architecte indépendant peut avoir un site, une page web. Un site internet c’est
l’utilisateur qui fait la recherche sur l’agence d’architecture tandis que l’af chage tapageur c’est imposer son image aux autres.

➤Comment les architectes se font connaitre ?


→ En gagnant un concours, et tout ce qui est du domaine publique est obligatoirement soumis à un concours ce qui a permis
à des jeunes agences de se faire connaitre ; le bouche à oreille reste encore la façon la plus fréquente pour se faire connaitre et
donc il faut veiller à soigner sa réputation.

Art. 14 : S’abstenir de toutes offres/ avantages à des tiers


L'architecte s'abstient de toute démarche et de toute offre susceptible de porter atteinte à la dignité de sa profession.
Il lui est notamment interdit de rechercher des travaux par des avantages quelconques consentis à des tiers, tels que
des facilités ou des commissions.

➤Qu’est ce que c’est de « rechercher des travaux par des avantages quelconques consentis à des tiers, tels que des facilités ou
des commissions. » ? Quelles sont les commissions ou facilités dans notre secteur ?

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→ Par exemple des travaux réalisés par un entrepreneur en échange du fait qu’il ait été désigné pour réaliser des travaux dans
notre maison personnelle. Ce sont des choses qui existent et qui sont fréquentes. La corruption c’est qqch qui existe dans notre
secteur.

Art. 15 : Responsabilité professionnelle et décennale


- L’architecte travaillant seul, en association ou en société, assure sa responsabilité professionnelle, y compris sa
responsabilité décennale.
- Cette assurance pourra s'inscrire dans le cadre d'une assurance globale obligatoire pour toutes les parties intervenant
dans l'acte de bâtir.
- Cette assurance verra ses effets continuer pendant une période de dix années à dater de la réception, et ce pour les
ouvrages terminés au moment du décès de l’assuré.

➔ Dans le code civil, il est indiqué que l’on a une garantie décennale et l’Art 15 nous oblige à prendre une assurance. Mais la
loi 39 nous l’indiquait précédemment déjà.

➤De quelle « réception » s’agit-il ?


→ On parle de réception des travaux et il y en a 2 types :
- Provisoire : elle a lieue à la n du chantier, le tout est de savoir quand on considère l’achèvement des travaux et c’est, nous,
architecte qui déterminons la date de réception provisoire, paraphée, pour que le maitre d’ouvrage puisse occuper le
bâtiment. On perçoit les vices apparents.
- Dé nitive : Elle se fait au minimum 1 an après. Regard sur les in ltrations, les ponts thermiques, les ssures, etc. Le bon
fonctionnement des techniques spéciales (système de chauffage, de ventilation, de climatisation…etc.) On perçoit les vices
cachés.

➤ Quels sont les objectifs de la réception dé nitive par rapport à la réception provisoire ?
→ Au moment de la réception provisoire, nous avons pour mission de véri er la bonne réception des travaux pour tout ce
qui est visible, apparent (en plus de ce qui a été réalisé conformément aux indications, véri cation potentielle de tous les
vices apparents…etc.). Car on doit savoir que si on attribue une réception provisoire, tous les manquements qui ne seront pas
reconnus, seront pris comme correctement réalisés (à l’exception de certains travaux que ‘son peut mentionner) et il sera alors
impossible de revenir en arrière. On devra indiqué à ce moment là que l’entrepreneur aura la possibilité de réparer les mal-
façons mentionnées dans notre procès verbal. Une fois que le maitre d’ouvrage y vit, il n’y a plus moyens d’intervenir sur les
vices cachés. 1 an après, on vient véri er les vices cachés.

Si on ne mentionne rien dans notre contrat avec le maitre d’ouvrage, la garantie décennale entre en jeu. Le code civile nous
impose une garantie décennale (qui couvre les éventuels problèmes qui surviendrait avant la n des 10ans de
responsabilité pro des travaux).
Il peut arriver que la réception dé nitive n’arrive jamais car le maître d’ouvrage ne nous consulte pas.
Donc il faut indiquer dans notre contrat avec le maître d’ouvrage que notre garantie décennale commence au
moment de la réception provisoire.

➔ Une assurance globale possible qui permet de diminuer notre assurance de responsabilité possible professionnelle : c’est
l’assurance tout risque chantier et l’assurance décennale.

Art. 16 : Respect du programme xé et du budget


- Il veille à soumettre des projets qui restent dans les limites du programme xé dans la mission et du budget qui en
découle, tels qu'ils apparaissent dans la convention conclue entre parties.
- Toute modi cation du programme xé dans la convention et intervenant au cours de l'étude ou de l'exécution des travaux,
doit faire l'objet d'une convention additionnelle qui en mentionnera l'incidence nancière.

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➤De quelle mission parlons nous ?
→ On parle du contrat, la mission est écrite dans le contrat que l’on aura assimilé, nous et le maitre d’ouvrage, et dans ce
contrat il y aura le programme écrit. Dans ce contrat on doit spéci er un budget. Il y a des précautions à prendre d’ailleurs.

Exemple : construction d’une maison 4 façades et le client vient avec un budget de 400000€.
Qu’est ce qu'on doit lui rappeler ? Dans le cadre de la construction neuve, le taux de TVA est à 21% donc si le client arrive
avec ses thunes, si on lui enlève la TVA on est à 320000€ et dans cette somme il faut compter les « soft-costs » (nos
honoraires, ceux de l’ensemble des ingénieurs, techniques spéciales, stabilités, le responsable des performance énergétique
PEB, le géomètre, le coordinateur santé, les coûts des essais de sol…).
- Soft-cost : il faut rajouter entre 10 et 15% selon le nombre d’intervenants. -
Donc si on est à 36% de soft cost on est à 130000€. Donc dès le début le cout libre des travaux est à 270000€… Donc
l’architecte doit informer le maître d’ouvrage pour qu’il ne se fasse pas d’illusions.

Le prix moyen de la construction au m2 compter entre 1500 -1800€. Donc 400000/1800 et 270000/1800 ça ne fait pas le
même potentiel. Donc il faut IMPÉRATIVEMENT intégré la notion de budget dans le contrat.

➤Que dit la juriste prudence au niveau de dépassement du budget, qu’est ce qui est acceptable, à partir de quel dépassement
on pourrait être amené en justice par le maitre d’ouvrage : 10%. Donc il faut informer le maître d’ouvrage de cette situation car
dans notre exemple, le maître d’ouvrage devrait être en capacité de débloquer 40000€.
- Dans le cadre d’un construction neuve, pourcentage de dépassement : 10%
- Dans le cadre d’un rénovation, pourcentage de dépassement : 15% (car il y a plus de « découvertes » : ex : on casse et on se
rend compte que la structure est endommagée).
La plupart des litiges sont dû au budget.

Art. 17 : Veiller au respect des prescriptions légales et réglementaires


Il veille au respect des prescriptions légales et réglementaires applicables à la mission qui lui est con ée.

➤De quelles prescriptions on parle ici ?


Il s’agit des informations concernant les possibilités que l’on peut réaliser pour un projet. Il faut prendre connaissance
de l’ensemble des prescriptions qui peuvent déterminer la façon dont on peut intervenir sur un terrain.

➤A quel moment faut il le faire ?


Avant de signer le contrat avec le maître d’ouvrage. On peut demander au maitre d’ouvrage un certain montant a n que
l’on étudie la faisabilité du terrain pour lui. Et donc ensuite on peut accepter de signer le contrat et de se lancer dans la
conception du projet.

Art. 18 : Soumis au secret professionnel


Hormis le cas où il est appelé à témoigner en justice, il est interdit à l'architecte de révéler les secrets dont il est
dépositaire par état ou par profession.

➤Les professions libérales (médecins, avocats) sont soumis au secret professionnel : pourquoi ? pour des raisons de sécurité,
pour le respect de la vie privée des maîtres d’ouvrage (leur façon de vivre, leurs besoins)

Art. 19 : Veiller aux Intérêts du client


- Lorsque le client-maitre de l'ouvrage construit ou fait construire un bien en vue de le vendre ou d'en céder la
jouissance pour une durée de plus de neuf ans, l'architecte doit veiller aux Intérêts du client dans les limites de la
sauvegarde de l'intérêt public et des Intérêts légitimes des utilisateurs ou des futurs acquéreurs.
- Les dispositions de cet article s'appliquent aux architectes indépendants ainsi qu'aux architectes employés dont
l'employeur accepte de telles missions.

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- Le cas échéant, les Conseils provinciaux de l'Ordre sont habilités à prendre connaissance du contrat entre l'architecte
indépendant et le maître de l'ouvrage ainsi que du contrat d'emploi entre l'architecte et son employeur.

➔ Le client-maitre de l’ouvrage = le promoteur immobilier.

➤Qui sont les utilisateurs dont on parle-ici ?


→ Ce sont les clients du promoteur, ce sont les personnes qui vont acheter un bien au promoteur.

Il faut s’assurer au respect des intervenants.

➤ Achat d’un bien sur plan : il y a une loi qui protège ces acquéreurs par exemple de la faillite d’un bâtiment d’un
promoteur avant qu’il soit construit jusqu’au bout. Comment on s’assure de récupérer nos biens ? C’est la Loi Breyle.

5.2. Rapports de l’architecte avec les conseils juridiques

Art. 20 : Rédaction du contrat par écrit


Pour toute mission, la convention doit être rédigée par écrit, au plus tard lorsque la mission a été dé nie; cette convention
doit préciser les obligations réciproques des parties, telles qu'elles résultent du présent règlement.
La convention précise parmi les missions ci-après celles dont l'architecte est chargé :
- le collationnement des données nécessaires au projet; (1)
- l'étude du programme; (2)
- l'esquisse et l’avant-projet; (3)
- le dossier administratif; (4)
- le dossier de passation de commande: plans, documents écrits et rapport d'adjudication; le dossier d'exécution et la
mission de contrôle; (5)
- l'assistance à la réception et la véri cation des mémoires. (6)

➔ Pour rappel, dans le cadre de la loi 39, l’architecte a une obligation de mission complète qui reprend les points ci-
dessus.

➤Est ce que un contrat oral a une valeur juridique ?


→ Oui. si on convient avec un maitre d’ouvrage de choses, ça a une valeur, une forme d’engagement. C’est nous en tant que
professionnel d’en faire la preuve et la rédiger par écrit a n de nous protéger aussi en tant que professionnel.

➤(1) Est-ce-que vous savez pourquoi en premier point il y a « le collationnement des données nécessaires au projet » et est ce
que vous savez de quoi on parle ici ?
→ Il est nécessaire de réaliser cette démarche avant même d’avoir signé notre contrat. Il est impossible de s’engager dans
la réalisation d’un projet si on ne véri e pas en amont s’il est possible de s’engager dans le projet. Donc il faut se renseigner à
la commune pour connaitre les lois urbanistiques et celles concernant le bien du maitre d’ouvrage avant de s’engager.

➤(2) Raison de mettre le deuxième point ci dessus « l'étude du programme » :


→ C’est à nous de conseiller notre maitre d’ouvrage en fonction de sa demande ou du moins de lui dire que le
programme qu’il propose n’est pas pertinent. Donc il faut l’amender, proposer des thématiques complémentaires. Partie
importante de la mission : le but est de le mettre en garde de la possible faisabilité de son projet.

➤ (3) Au niveau du contrat, préciser le nombre d’esquisse et avant projet sur lequel on va s’engager durant notre mission. Sur
combien d’avant projet/ esquisses on peut s’engager ?
→ Il s’agit d’un nombre de 3 (maximum) et il est important de le préciser dans notre contrat.

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➤ (4) Le projet administratif = c’est l’introduction ou la mise au point du permis de bâtir. C’est au maitre d’ouvrage
d’introduire ce permis de bâtir.
De quel type de plan s’agit-il d’après vous ?
→C’est principalement le plan d’exécution. Dans un permis d’urbanisme, il n’ya pas le plan d’électricité (qui sont dans le plan
d’exécution). Plan écrits = cahier des charges. Clause administratrices, clauses techniques dans le cahier des charges.

➤ (5) le dossier de passation de commande :


• Plans et documents écrits = cahier des charges qui se rédige en deux parties :
- Une partie métrée (reprend l’ensemble des postes mentionnées dans les closes techniques (ensemble des postes qui décrit
les éléments techniques à réaliser) du cahier des charges et on y expose les quantités pour transmettre à coté de chaque
poste le prix unitaire et total par l’entrepreneur)
- les closes administratives (description qui détermine le type de travaux, de maitre d’ouvrage, le type d’architecte, le lieu ou
ça se passe et la demande de véri cation des compétences des entreprises mais aussi les indemnités de retard qui
impactent les conditions du chantier).
• Le rapport d’adjudication : elle consiste à un contrat, c’est le moment où on contractuel la commande entre le maître
d’ouvrage et l’entreprise. Par contre nous architecte, on a à faire l’analyse et le rapport d’adjudication. En générale il est
souhaitable de faire au moins appel à trois entreprises pour comparer leurs offres et négocier une remise d’offre d’une
entreprise. Bine véri er qu’il n’y ai pas d’erreur d’un point de vu d’un coût trop faible ou trop élevé pour réaliser les travaux
de façon opérationnelle.
• Le dossier d'exécution : Il s’agit de la phase du suivi de chantier, et dans cette phase il est courant qu’il y ait des
documents techniques complémentaires à fournir au dossier de travaux. On est dans une mission de contrôle et non de
surveillance !!! On doit préciser dans nos PV (Procès Verbal) que l’entrepreneur à l’obligation de nous informer que notre
présence est requise de façon à ce que les travaux « clés » soient controlés. (ex : terrassements, étanchéité, fondations…)

➤(6) La véri cation des mémoires : Il s’agit des états d’avancement.


- Durant un chantier l’entreprise fournit un état d’avancement qui permet de débloquer un pourcentage des travaux. Nous
architecte on doit véri er la réalisation correcte des travaux et on doit ensuite accorder notre accord sur la facture, payée par
le maitre d’ouvrage à l’entrepreneur, a n que l’entrepreneur récupère le pourcentage.
- L’architecte est comme « le conseillé » du maître d’ouvrage et le lien entre l’entrepreneur et le maître d’ouvrage. Le
maître d’ouvrage ne doit pas payer de factures sans notre accord par rapport aux entrepreneurs. Au moment de la
réception provisoire, l’architecte doit véri er tous les vices apparents (ex : mauvais sens d’ouverture de porte, mise à
mal d’un robinet de cuisine) avec le maitre d’ouvrage. La réception dé nitive se déroule une année après la réception
provisoire, a n que la vie dans l’habitat soit vécue par le maitre d’ouvrage à travers les « 4 saisons ».

Art. 21 : Contrôler l’exécution des travaux


- En application de la loi du 20 février 1939, l'architecte ne peut accepter la mission d'élaborer un projet d'exécution
sans être chargé simultanément du contrôle de l'exécution des travaux.
- Il est dérogé à ce principe dans le cas où l'architecte a l'assurance qu'un autre architecte, inscrit à l'un des tableaux de
l'Ordre ou sur une liste des stagiaires, est chargé du contrôle. Dans cette éventualité, il en informera l'autorité publique qui
a délivré le permis de bâtir, et son Conseil de l'Ordre, en précisant le nom de l'architecte qui lui succède.
- Il en sera de même si, ayant fourni un projet d'exécution, il est déchargé de la mission de contrôle par le maître de
l'ouvrage.

Art. 22 : Assister le maître d’ouvrage


- L’architecte, quel que soit son statut, assiste le maître de l'ouvrage dans le choix de l'entrepreneur en vue de la
réalisation du projet dans les meilleures conditions de prix et de qualité.
- Il attire l'attention de son client sur les garanties qu'offre l'entrepreneur.

➔ Les garanties que doivent offrir les entrepreneurs avant de conclure l’adjudication : se traduisent en 2 aspects :

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1) Véri er les réelles compétences de l’entreprise. Il faut se référencer à la Banque Carrefour des Entreprises (BCE) et a
partir du numéro de TVA des entreprises on peut véri er si l’entreprise à bien accès à la profession dans le domaine
voulue. Les domaines sont les suivants (il en existe 8) : gros oeuvre, plafonnage, toiture, menuiserie, technique spéciale
ou encore entreprise générale. ( L’entreprise doit être à jour dans l’ONSS) → Entreprise compétente, elle a bien accès à la
profession
2) Il faut être en ordre au niveau de la sécurité sociale : on doit avoir à faire avec une entreprise économiquement
faible. Dans le cahier des charges, il faut le mentionner. L’entreprise doit être à jour dans l’ONSS et véri er le code
MACEBEL (en ordre au niveau des cotisations).→ Entreprise saine

→ C’est au maître d’ouvrage de signer les contrats et c’est à nous, architecte, de véri er la bonne réalisation des travaux.

Art. 23 : Veiller à l’égalité des chances des entreprises


Dans le cas de mise en adjudication des travaux et autres formes d'attribution des marchés, l'architecte veillera à l'égalité de
chances des concurrents, tout en assistant le maître de l'ouvrage comme prévu à l'article 22.

➤Pourquoi on parle de l’égalité des chances des concurrents (= entreprises) :


→ Il faut que les entreprises aient le même temps pour réaliser leurs offres. c’est pourquoi on parle d’égalité des chances
pour les entrepreneurs. On doit véri er ce respect là.

5.3. Rapports de l'architecte avec les conseils techniques

Art. 24 : Constat par écrit de l’intervention d’un conseil technique


- Lorsqu’il est fait appel à un conseil technique, l'architecte doit faire constater par écrit la mesure de l'intervention
de ce conseil de façon à dé nir, préalablement à toute prestation, les rôles respectifs et les responsabilités de tous les
praticiens y compris les assurances, compte tenu notamment des dispositions des articles 1792 et 2270 du Code civil.
- Ladite convention déterminera également le montant et les modalités de la rémunération du conseil technique.
- Lorsqu’il est fait appel à un conseil technique, l'architecte conserve toutes les prérogatives de sa mission.

➤A qui on fait appel concernant les conseils techniques :


- Ingénieure en stabilité (au-delà de tout projet d’habitation)
- Ingénieur en technique spéciale : ux, chauffage, ventilation, électricité…
- Acousticiens pour éléments plus pointus
- Géomètre (variable et dépend du type de projet.) Il va dé nir précisément l’implantation du nouveau bâtiment.
- Le coordinateur sécurité santé
- Le responsable des Performances Énergétiques du Bâtiment. (PEB)

Il faut rédiger pour chacun d’entre eux aussi un contrat qui précise l’étendue, les rôles et responsabilités de chacun
d’entre eux. C’est un contrat entre le conseil technique et le maitre d’ouvrage.
- Option 1 : le maitre d’ouvrage signe directe avec chacun des conseils techniques et ,nous architecte, on le conseil sur le
choix du conseil technique et la rédaction du contrat.
- Option 2 : Sous-traiter chacun des conseillers techniques. On doit donc accommoder les honoraires que l’on demande au
maitre d’ouvrage et cela doit se retrouver en amont dans notre contrat avec le maitre d’ouvrage. Montant et mode de
paiement de chacun des honoraires des sous-traitant doivent être évoqués dans le contrat.

Nous restons « le chef d’orchestre » qui véri e la bonne réalisation des travaux. Nous avons donc un rôle de coordinateur.

Il faut aussi véri er que les différents conseils techniques produisent les documents à heure et à temps, qu’ils soient
conformes au projet d’architecture et véri er qu’il n’y a pas d’erreurs grossières en termes de sur-dimensionnement ou de
sous-dimensionnement.

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5.4. Rapports avec les autres architectes

Art. 25 : Confraternité et loyauté


L'architecte fait preuve de confraternité et de loyauté.
Il juge l'oeuvre de ses confères en toute objectivité, et doit également admettre que les confrères critiquent son oeuvre dans
le même esprit.
II s'abstient d'une manière générale de toutes pratiques tendant à nuire à ses confrères dan leur situation professionnelle.

➤Est ce que le travail de nos paires est respecté en règle générale ?


→ Ce n’est pas toujours le cas.

Art. 26 : Succession à un confrère


- Dans le cas où, pour quelque motif que ce soit, un architecte est appelé à succéder à un confrère, il est tenu d'en
informer ce dernier par écrit, ou, en cas de décès, les ayants droit de ce dernier par lettre recommandée, et de s'enquérir
des inconvénients qui pourraient en résulter.
- L'architecte appelé à succéder doit, préalablement, en Informer son Conseil provincial en lui faisant connaître l'étendue de
sa mission.
- L'architecte ne peut, sans accord préalable de son Conseil provincial, agir avant de s'être assuré de ce que les honoraires
dus à son prédécesseur ont été réglés à ce dernier ou à des ayants droit.
- En cas de différend ou d'urgence particulière, les Conseils provinciaux peuvent accorder à l'architecte pressenti par le
maître de l'ouvrage, l'autorisation d'accomplir tout ou partie des actes de la mission proposée.
- En cas de litige sur le taux des honoraires, le Conseil provincial compétent peut faire consigner une somme jusqu'à ce
qu'il ait statue à cet égard.
- L'architecte ou ses ayants droit transmettent à l'architecte qui succède le dossier complet ainsi que tous les
renseignements et documents utiles en leur possession.

➔ Informer le prédécesseur par écrit, prévenir tout une série de choses

Art. 27 : Esprit de collaboration


- Si plusieurs architectes coopèrent, pour le tout ou en partie, à l'exécution d'une même mission ou à une mission de
conseil technique, leurs rapports doivent être empreints de confraternité, dans un esprit total de collaboration.
- Ces architectes se communiquent tous les renseignements et documents dans l'intérêt de la mission et de la coopération.

5.5. Rapports de l'architecte avec l'Ordre

Art. 28 : Impossibilité de décliner la compétence du Conseil provincial


- L’architecte ne peut décliner la compétence du Conseil provincial dont il relève lorsque l'intervention de ce Conseil a été
sollicitée par le maître de l'ouvrage et vertu de l'article 18 de la loi du 26 juin 1963.

Art. 29 : Conseil provincial


- Sur simple demande de son Conseil provincial l'architecte communique, dans les affaires qui le concernent, tous
renseignements et documents nécessaires à l'accomplissement de la mission du Conseil de l’Ordre.

➔ L’ordre défend le métier des architectes mais pas en tant que tel, il défend le maitre d’ouvrage qui s’adresse à eux
pour exprimer un problème ou un autre.

➤Quel peut être la résultante le plus préjudiciel quand le maitre d’ouvrage contact l’ordre ?
→ Ça peut aller jusqu’à la radiation de l’architecte ou la suspension sur une durée.

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5.6. Concours

Art. 30 : Participation à un concours


- L’architecte peut participer à un concours qui le met en concurrence avec d'autres architectes sur base de la qualité des
projets, et si les dispositions réglementaires de ce concours sont compatibles avec l'honneur et la dignité de la profession.
- Par contre, l'architecte doit s'abstenir de toute participation à un appel d'offres public ou privé, visant à mettre en
concurrence des architectes sur le prix de leurs prestations.
- La participation de l'architecte à un appel d'offres-concours, qui porte à la fois sur l'établissement d'un projet et son
exécution n'est admissible que si les conditions ou dispositions de ce marché ne dérogent en rien aux lois et règlements
régissant la profession d'architecte, notamment en ce qui concerne l'indépendance correspondant à la spéci cité et à la
nalité de la mission de l’architecte.

Les concours sont devenus obligatoires en ce qui concerne les marchés publics le plus souvent mais peuvent aussi être
organisés dans le cadre de marchés privés.
Les projets sont élaborés par rapport à leurs qualités et non par rapport au prix de la prestation des architectes (de
leurs honoraires). Donc il ne faut pas participer au concours qui sélectionnent les projets où les honoraires sont aux plus bas !!
Les concours ont l’obligation d’indiquer les membres du jury et les critères qui vont constituer l’adjudication.

Les concours qui portent à la fois sur l’établissement d’un projet (le projet d’architecture) et le plan d’exécution (l’entreprise
qui va réaliser le chantier). Donc le concours nous demande de nous engager sur un processus complet. ce qui est important
est qu’il ne faut pas s’engager dans un concours où « l'indépendance correspondant à la spéci cité et à la nalité de la
mission de l’architecte. » Les architectes ont une obligation de moyen (compétence et expertise sur le fait d’élaborer des
projets de qualités, respect des aspects de notre mission et qualité du suivi de chantier) mais nous n’avons pas d’obligation
de résultat (nous ne commandons ni mettons en œuvres les matériaux, ce sont les entrepreneurs).

5.7. Droits intellectuels

Art. 31 : Droits d’auteurs


- L’architecte, auteur d'une création ou d'une invention, est en droit de percevoir à ce titre des droits d'auteur et de brevet
et d'en tirer un juste pro t. cf. premiere conf sur droits d’auteurs
- L'architecte qui développe des techniques ou des procédés nouveaux peut les protéger par des brevets ou autres
moyens légaux. Il peut prêter sa collaboration à l'exploitation de ces brevets et droits, à condition qu'ils ne soient pas de
nature à mettre son indépendance en jeu.
- Sous réserve de ce qui précède, il autorisera ses confrères à faire usage de son invention.

6. Passage de Etudiant à Vie active

- S’inscrire à une caisse d’assurance sociale de façon à cotiser en tant qu’indépendant qui nous permettent d’être ouvert pas
une mutualité
- Partie scalité : on va devoir prendre un numéro de TVA qui devra donc être appliqué sur le montant de notre honoraire.

7. Passage à l’ordre des architectes en tant que stagiaire

Barème : 17€ de l’heure brute à Bruxelles et c’est un barème minimum établit par l’Ordre.
Il est possible de négocier ces honoraires et c’est le taux minimum pour que l’ordre des architectes acceptent ce stage. On va
devoir émettre des factures mensuelles qui vont être multiplié par le nombre d’heure resté par le tarif horaire (effectué par
mois), appliqué en accord avec le maitre de stage et on va devoir ensuite appliquer un taux de TVA qui correspond à 21%. Soit
1/5ème du montant total.

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La TVA ce n'est pas un montant qui nous est dû. C’est un montant que l’on va devoir rendre tous les trois mois à la TVA. SAUF
que en terme de scalité il y a toute une série de spéci cité sur les honoraires des droits d’auteurs :
Calcul : Tarif horaire x le nombre horaire pesté + TVA

Il faut donc veiller à ne pas dépenser cette TVA car tous les 3 mois nous devons le restituer !!

On peut déduire de la TVA tous les frais liés à l’activité professionnelle (ex : achat d’ordinateur, usage d’un vélo électrique, un
bielle de train, l’encre pour l’imprimante…). Donc il faut veiller à ne pas dépenser cette TVA.

Les aspects de scalité : il faut payer l’ONSS tous les trois mois. Il faut mettre une réserve mensuelle qui permet de constituer
une épargne pour payer l’ONSS.

Les impôts : Il y a une série d’impôts à payer une fois par an qui peut aller jusqu’à 50% des honoraires. Au plus les honoraires
augmentent, au plus les impôts augmentent.

Rappel : Conseils de l'Ordre xent des rémunérations minimales, à savoir :


- Hainaut (12,50€/h)
- 'BCBW'(17,50€/h BRUTE) = Bruxelles !! C’est le taux minimum pour que l’ordre accepte le stage ce qui ne nous empêche
pas de négocier nos honoraires !

8. Les honoraires

➤A votre avis comment sont-ils calculés par rapport à notre maître d’ouvrage ?

C’est 1% du montant total des travaux hors TVA. Les honoraires sont établis sur base d‘un pourcentage d’un montant
total des travaux hors TVA.

8.1. La xation des honoraires

- Les honoraires et les frais doivent faire l'objet du contrat que l'architecte est déontologiquement tenu de conclure
avec son client.
- Quel que soit leur mode de calcul, les honoraires et les frais doivent permettre à l'architecte de poser, en toute
indépendance, tous les actes nécessaires au meilleur accomplissement de sa mission.
- Le plus souvent, les honoraires sont calculés au pourcentage de la valeur normale d'exécution, hors TVA (et non sur
leur prix de revient). Les taux habituellement proposés sont plus élevés pour les transformations que pour les
constructions neuves, en raison de la nature et du nombre des prestations (étude des servitudes, examen de l'immeuble,
…).
- En outre, certains frais et prestations font l'objet d'honoraires supplémentaires (levés et mesurages, plans de la situation
existante, frais administratifs, ... ). Si un maitre d’ouvrage vient avec un bâtiment existant sans plans de base nous
pouvons demander des honoraires complémentaires !! Car ça ne fait pas partie de la mission
- Lorsque la mission peut être clairement dé nie dès le début, les honoraires peuvent également faire l'objet d'un forfait
sans préjudice du respect des obligations qualitatives et quantitatives auxquelles l'architecte est tenu.
Il est possible de déterminer les honoraires sur base d’un forfais a partir du moment ou on ne connaît pas bien le maitre
d’ouvrage et la dif culté du dossier.
Par contre pour une mission d’étude préalable (il est dif cile de rédiger un contract total dés la première rencontre du
maitre d’ouvrage), il est important de faire un pré-contrat qui signi e un engagement a courte durée.
- En n, pour certaines missions particulières (conseil technique, état des lieux, recherches, …. ), les honoraires peuvent
encore être xés à la prestation et frais.

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TAUX HONORAIRES :

6 - 8% dans le cadre d’une construction neuve


10 - 12% dans le cadre d’une rénovation/ transformation (plus élevé car plus d’études à faire aussi..)

8.2. Le paiement des honoraires

Les honoraires sont la plupart du temps payés par tranches selon l'avancement des travaux. Ils se répartissent
habituellement de la manière suivante :
- un acompte ou provision à convenir (5%)
- 20% lors de la remise de l’avant-projet (rappel : 2 ou 3 avant projet maximum)
- 20% lors de la remise des documents pour la demande du permis de bâtir
- 20% lors de la remise des documents d'adjudication (dossier de demande de prix)
- 30% au gré de l'avancement des travaux, répartis en tranches à convenir (= suivis de chantier)
- le solde lors de la réception provisoire des travaux (5%) : c’est lors de cette réception provisoire que la garantie décennale
commence.

8.3. Norme déontologique N°2

- Détermine, entre autre, le calcul des honoraires.


- En ligne, sur le site www.ordresdesarchitectes.be
- Pour rappel, depuis 2002 (suite au procès gagné par la CE), cette norme ne peut être utilisée qu'à titre indicatif!
- Calcul en fonction de 4 catégories de travaux.
➔ Catégorie A : Construction industrielles (hangar,…) les plus simples dans leur réalisation de 3 a 5%
➔ Catégorie B : Logement simples (garage, sal de sport) : projet de catégorie moyenne de 5 à 7%
➔ Catégorie C : Villa, immeuble unifamiliale, maison de repos, école etc : projet dont les honoraires cont de 7 à 9%
➔ Catégorie D : Funerarium, hôpital…: projet donc la dif culté et l’expertise technique sont de plus en plus important et le
cout des parachèvements et techniques spéciales sont plus complexes. Le taux d’honoraire peut aller de 10 à 12% et peut
être plus important selon la dif culté du dossier.
➔ Catégorie E : Restauration : Le taux d’honoraire peut aller de 10 à 15%

Pourcentage dégressif par tranches de travaux au plus le montant est important.

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VII. Conférence « Les conseils juridiques », Patricia RUBIENFIELD
(avocate, secteur de la construction)
Elle est avocate et spécialisée dans le secteur de la construction. Son intervention a pour objectif grâce à sa pratique
(car elle a des architectes et aussi des maitres d’ouvrages comme client), de nous faire part de toute une série de conseils qui
ont pour but de nous éviter certains pièges qui pourraient nous arriver.

Notre responsabilité professionnelle en tant que architecte sera au moins une fois recherchée. Donc il ne faut pas oublier non
pus que en vertu de la loi de 1939, on a un monopole légale. Au beau de la conception et de la construction on ne va pas sans
un certain corolaire.

1. L’architecte a une obligation de moyen

En opposition, à l’obligation de résultat. Cad que l’on est censé atteindre un certain résultat et si on ne l’atteint
pas on va pas être considéré comme en faute. L’exemple classique d’obligation de moyen c’est le permis d’urbanisme.
On a une obligation de moyen sauf dans certains cas rare. Mais si on respecte les règles au niveau des prescriptions
urbanistiques, on ne va pas rechercher notre responsabilité.

• Une obligation de résultat = Si le résultat n’est pas atteint notre obligation est engagée.

➤ Est-ce-que la plupart des obligations sont elles de moyen ?

➔ La construction est une œuvre artistique et de collaboration. Donc si il y a un soucis, notre responsabilité est
engagée.
On est considéré par le maitre ouvrage comme le premier comptable de la construction, il va vouloir que son ouvrage soit
parfait.
* Architecte = On a un rôle de contrôle de l’exécution des travaux effectués par l’entrepreneur qui n’a pas les memes intérêts
que nous.
* Entrepreneur = Son rôle est de faire un béné ce au niveau des matériaux mis en œuvre par exemple (prévus au cahier des
charges et non moins performantes
On a une obligation d’indépendance vis a vis de l’entrepreneur. On est dans la meilleure position pour contrôler
l’exécution des travaux et le budget.

2. Le contrat

2.1. Signature du contrat

• Si le maitre d’ouvrage ne signe pas de contrat, cela ne va pas nous protéger. Ce contrat permet de cadrer notre
responsabilité et toute une série de close qui va moderniser certains éléments qui vont nous mettre en relation avec le
maitre d’ouvrage.
Le pourcentage de résiliation sera laissé à l’appréciation du juge si on ne signe pas de contrat écrit.
Le contrat écrit est une obligation déontologique. Le contrat va nous permette de prouver toute une série de choses y
compris l’étendue et le caractère de toute chose.

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On peut avoir des missions partielles (cf. permis d’urbanisme: mais dans ce cas le maitre d’ouvrage est obligé d’avoir recours
à un architecte inscrit à l’ordre pour le contrôle d’exécution et doit le signaler à l’ordre et à la commune). Il faut prévoir un
contrat qui indique clairement la mission de l’architecte, etc.

➔ Cas où l’architecte est moins attentif à la signature d’un contrat :

* Travailler pour de la famille ou un ami. Il faut quand même le faire, même si on prévoit des honoraires symboliques car si il
y a un soucis sur le chantier, ça va engager notre responsabilité.
* Lorsque l’on est au tout début d’un projet : ex : le maitre d’ouvrage veut que l’on étudie la faisabilité d’un projet. Dans ce
cas là l’architecte va signer un contrat qui porte sur une étude de faisabilité. C’est dans notre intérêt car sinon certains
maitres d’ouvrages vont considérés que tous les travail effectués dans la faisabilité du projet (première esquisses, idée de
coût etc.) ne sera pas considéré comme devant être rémunéré… Il faut prévoir ce contrat dès le départ, ça responsabilise
plus le maitre d’ouvrage par rapport à ce qu’il souhaite, son engagement dans le projet et sa précision dans sa demande.

➔ Cas où il est fondamental de signer un contrat :


* Quand on reprend une mission en cours. Parfois on reprend une mission au cours d’une étape parfois déterminable (cf.
permis d’urbanisme ou contrôle de l’exécution ou en cours de chantier etc.) et ce qui est claire dans ces moments là est de
xer un cadre contractuel en précisant à partir de quel étape on intervient et à quel moment notre responsabilité entre en
jeu pour ne pas endosser le rôle de nos prédécesseurs. En cours de chantier notre mission peut évoluer et il faut l’acter (ex : si
le maitre d’ouvrage n’a plus besoin d’un architecte pour le suivi de chantier, il faut faire un contrat qui marque le point de
départ de notre responsabilité décennale)

• Concernant le contrat : il faut le faire signer et récupérer l’exemplaire signer. Il ne suf t pas de seulement l’envoyer par
mail.
• Le Cahier des charges : à faire signer par l’entrepreneur et le maitre d’ouvrage.
L’intérêt majeur de prévoir un contrat écrit est de pouvoir voir des closes avantageuses pour l’architecte. Toute les compagnies
d’assurances en Belgique ont des contrats types qui prévoient les closes qui veillent à ne pas nuire aux intérêts du maitre
d’ouvrage et à assurer la protection des architectes.

2.2. La close d’Exclusion d’obligation « in solidum » :

Quand il y a un dommage, toutes les parties responsables de celui-ci (par exemple de 10 000€ en tout) et que notre
« partie » du dommage est estimé à 20% donc 2 000€, c’est nous qui devons payer la totalité du dommage et nous devons
aller chercher l’argent chez toutes les parties qui sont responsables de manière conjointe (ex : maitre d’ouvrage ou autres).
Cela peut se passer par exemple dans le cas d’un oublie des pare vapeurs prévues pourtant dans les plans d’exécution et on n’a
pas controlé ce point là si on ne précise pas dans le contrat qu’il y a, on va recherché la totalité du montant.

L’obligation in solidum vise à obtenir de tous les responsables d'un dommage, l'indemnisation du maître d'ouvrage,
indépendamment de leurs liens contractuels et de leur niveau de responsabilité.

Cette close d’exclusion de obligation « in solidum » : n’est valable que pour les vices qui ne touchent pas à la responsabilité
décennale car celle-ci est d’ordre publique et on ne peut pas la limiter par la close.

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2.3. La close d’Exclusion des techniques spéciales

Une autre close interessante : la close qui va exclure de notre mission les techniques spéciales (ex : stabilité, acoustique…).
Il faut véri er que dans notre contrat on exclue le contrôle des techniques spéciale et le contrôle d’exécution de ces
études.
Si on a ce type de close dans notre contrat, il y a quand même un principe du contrôle réciproque des fautes en Belgique.

A partir du moment où on a les compétences techniques de rendre compte de la faute d’un autre intervenante et
qu’on ne le mentionne pas, alors on engage notre responsabilité. (ex : si les prescriptions de l’ingénieurs n’ont pas été
respecté). Tout ce qui n’est pas exclue de notre mission, fait partie de notre responsabilité.

3. La question du budget et du dépassement de celui-ci

3.1.Le type de budget en jeu et ses conséquences

➔ 3 responsabilités :

(→ Le Maitre d’ouvrage richissime qui vous donne carte blanche « je n’ai pas de budget » : c’est peu probable que ça arrive.)

→ Le cas d’un budget maximal : le maitre d’ouvrage nous écrit à travers des mails, contrats, « mon budget est de temps » :
on a une obligation de résultat et on doit être très prudent. Quand on parle du budget, c’est le budget du travaux hors TVA et à
ce budget il va falloir ajouter le conseiller PEB, une étude technique, de stabilité, de raccordements etc. Le maitre d’ouvrage
doit avoir une idée globale de l’enveloppe du chantier tout compris.

→ Le cas du budget approximatif : Cas le plus fréquent et en général prévu dans les contrats types d’architectes.
Il faut préciser dans le contrat que c’est une estimation (à la hausse) et que le budget sera xé quand il y a aura une réponse
des acquéreurs. 10-15% max de dépassement autorisé par rapport à ce budget. Ce n’est pas pour autant que l’on n’est pas
responsable de cette estimation. Le risque est que l’on propose un projet qui s’avère inutile pour lui et que notre prestation
soit inutile. Il ne faut pas sous-évaluer le budget pour amadouer le MA.

→ Le cas du budget quand le projet est en cours d’exécution : Cas plus important et dramatique : Lorsqu’un post de
suppléent vient se rajouter ou que l’entreprise abandonne le chantier à mis-chemin le maitre d’ouvrage doit se débrouiller
pour mener son chantier et à ce moment là c’est un fort potentiel d’engagements de notre responsabilité. (d’autant plus si
nous avons approuvé des états d’avancement à l’aveugle). Si les entrepreneurs tombent en faillite on va devoir payer les
montants. Donc être pointilleux dans la véri cation des états d’avancement.
- A la couture de la mission il faut véri er que le devis nal est correct

3.2. Les conséquences du dépassement de budget :

Celui qui engage notre responsabilité doit être fautif. Dans les aléas de chantier cela n’engage pas notre responsabilité
dépendant de la faute.
Plus le dépassement du budget va arriver tard au niveau de travaux plus les conséquences vont être lourdes puisque
ça mais le maitre d’ouvrage dans une condition où il ne peut plus reculer. Ce n’est pas le montant du dépassement du budget
qui va constituer le montant que l’architecte va devoir payer.

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4. Monopole légale au niveau du Contrôle de l’exécution des travaux

Ce qui est important c’est de contrôler et de réserver la preuve du contrôle des travaux. On est dans un cas où c’est la parole du
maitre d’ouvrage contre la parole de l’architecte.
Si on ne fait pas de Procès Verbal de chantier, on part du principe que l’on n’a pas controlé ces éléments. On doit pouvoir
démontrer que l’on a participé au contrôle du chantier. Ecrire dans le PV ce que l’on remarque et les faits pour ne pas que
notre responsabilité soit engagé.
Le Procès verbal est important : preuve que le contrôle a été effectué, permet de ne pas engager notre
responsabilité.

5. Temps de réaction de l’architecte

Plusieurs « mal façons » peuvent être corrigibles et c’est pourquoi il faut noter ces manquements avant la réception provisoire.
Si on dénonce tardivement, notre responsabilité peut être engagée.

6. La réception provisoire

C’est une phase cruciale au niveau de la prise de cours de la responsabilité décennale.


Le point de départ de la responsabilité décennale est la réception dé nitive (réception es travaux) et non la provisoire.
Mais on peut considérer, notre contrat dépendant de l’assurance, aussi que la responsabilité décennale démarre a la réception
provisoire.

7. Les conseils juridiques

Un autre aspect auquel les architectes sont peu attentifs : en matière de conseils juridiques.
On considère que par rapport à certains types de conseils, les architectes doivent être attentifs et informer le maitre d’ouvrage

• Le défaut d‘accès à la profession des entrepreneurs ➔ Loi de 1990 : démontrer sa compétence dans huit domaines qui
ont un rapport direct à la construction (ex : toiture étanchéité, entreprise générale, …) Il est important de le véri er..
Obligation d’accès à la profession : valable pour les entreprises en Wallonie et à Bruxelles. Tandis que en Flandre ils ont
décidé d’abroger cette législation.
• Loi Breyne (année 70’s): loi qui règlemente les habitations à construire ou en cours de construction. C’est le champ
d’application des promoteur immobilier où on va vendre sur plan à des personnes qui vont nancer le projet. On demande
un acompte aux acheteurs.
• Obligation d’assurance : Depuis 2017, on n’est plus les seuls à avoir une obligation d’assurance, certains dommages ne
sont pas couverts. Mais il y a une assurance pour tous les métiers de la construction. L’obligation de ces autres intervenants
est limitée à l’obligation décennale et elle ne s’applique que en Belgique et aux habitation destinée aux logements
individuels.

8. Conclusion

- Contrat écrit et signé par tous les acteurs du projet.


- Contacter l’assureur responsabilité professionnel si on a une question sur chantier, c’est gratuit et le but de l’assureur
est d’éviter que notre responsabilité soit engagée donc il vont contacter des professionnels pour éviter eux aussi de payer.
- PV de chantier les plus détaillés possibles : prendre des notes des choses qui pourraient potentiellement par la suite se
retourner contre nous, faire des mails ou notes.

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VIII. Conférence « Les débouchées », Grégory LOSSON (Services A,
chasser de tête)

Il s’agit du créateur de la société Archibald, société de recrutement dans le secteur de l’architecture. Gregory est lui
même architecte et a lui aussi connu un revirement dans sa carrière et va nous présenter les différents, domaines, secteurs et
statuts sur lesquels on pourrait faire valoir notre diplôme. Il va nous donner aussi de précieux conseils sur la façon de nous
mettre à la recherche d’un emploie. C’est une période un peu compliqué en ce moment. Le secteur de la construction au sens
large est amené à connaitre des hauts et des bas…

Grégory Losson : architecte de formation à St Luc, il a travaillé dans une dizaine de sociétés différentes à l’étranger et en
Belgique puis a créé sa propre société de recrutement exclusivement en architecture dans un premier temps en 2007 puis il
s’est élargit à pleins d’autres secteurs et prend du plaisir à trouver du travail pour ses confrères architectes. Et de nombreux
architectes aujourd’hui n’ont aucuns idées de ce qui s’offre à nous avec le métier d’architecte.

1. Les secteurs

- L’architecture
Il y a l’architecture et ça correspond à ce pour quoi on est formé. La plus part d’entre nous vont aller postuler dans des bureaux
d’architecture qu’ils fassent du privé, du public, du logement, du bureau… Mais il ne faut pas trop mettre la propriété sur ces
éléments là car c’est la partie la moins intéressante car ce n’est pas la vraie valeur de l’architecte.

- L’architecture d’intérieur
Beaucoup de personnes vont dans ces bureaux car af nité avec matériaux et plus spécialisés. L’architecte a le statut
d’employé.

- La construction
De nombreuses entreprises engagent des architectes, c’est plus courant aujourd’hui car on est formé à avoir un œil sur la
partie technique et on a une grande capacité à coordonner beaucoup d’informations et de personnes. En construction, c’est
essentiel. Ce n’est pas un secteur facile, il faut être solide pour travailler dans ce secteur mais si vous avez l’opportunité durant
votre stage de faire un tour dans la construction pour ensuite revenir sur l’architecture vous allez être très bien formés.

- La promotion immobilière
C’est une démarche mercantile, ici on vend un produit et beaucoup d’architecte sont intéressés à la promotion. Mais certains
quittent ce domaine car ne se retrouve pas dans les valeurs économiques qui en découlent. Mais ça reste un secteur vaste qui
permet beaucoup de débouchés.

- Expertise

- Secteur bancaire, secteur automobile


Secteur dont le corps business n’est pas de construire mais toutes ces sociétés ont des potes d’architecte et donc engagent des
architectes en interne pour developper leur patrimoine et maintenir le patrimoine immobilier

- L’hospitalier
Composante sociale importante puisque que l’on construit pour des gens malades…Univers qui engage beaucoup de pro ls.
Les architectes spécialisés dans ce domaine sont très demandés.
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- Les bureaux d’études
De nombreux architectes s’y orientent que ce soit de manière temporaire ou dé nitive. Mais il faut avoir un affecté avec la
technique et être sensible à la rigueur pour pouvoir exercer dans ce genre d’environnement.

- Secteur public/ Administration publique


Ils ont besoin d’architectes pour introduire des demandes de permis et favoriser la « belle » architecture.

- Humanitaire
Architecte sans frontière par exemple. Etre bon coordinateur pour rentrer là de dans. On est souvent envoyé dans des lieux de
crises et donc il faut être « bien armé ». On n’y va pas pour l’argent mais dans un but d’apporter de l’aide au cas par cas dans
des situations de crises.

- L’événementiel
Une section temporaire des architectes pour developper des stands conceptuels et élaborés. C’est un milieu exaltant et au
delà de concevoir et piloter ce monde, il faut être un bon « project manager » et savoir gérer le temps, les livraisons etc.

- Le recrutement

2. Les fonctions

- Architecte généraliste
C’est ce qu’il y a de moins valorisant sur le marché car le métier ce complexi e et on le découpe en plusieurs « silo ». Un
architecte qui sait tout faire c’est rare car il y a beaucoup de choses à gérer.

- Architecte conception
Principalement dans le bureau d’architecture c’est ce que l’on va vous faire faire. Mais ne pas trop rester là de dans car sinon
on va avoir du mal à s’aventurer dans d’autres univers : gestion, partie administratives… etc.

- Architecte dessinateur
Peut-être des études à part entière et ces personnes là sont beaucoup plus fortes, techniquement, que nous. Un dessinateur
vaut de l’or sur le marché. C’est qqn qui connait la construction et fait que ça va un peu plus vite. C’est très enrichissant de
passer dans du pure dessin pour comprendre l’aspect de la construction. Il ne faut pas être frustré si on nous fait dessiner
pendant longtemps. On peut faire notre carrière là dedans.

- Architecte exécution
Beaucoup d’architectes aspirent à faire du chantier et se rende compte de ce que l’on a dessiné. Mais tout le monde ne peut
pas être ce genre d’architecte : il faut avoir une personnalité forte, savoir être aux commandes, savoir jouer le chef d’orchestre
fasse aux entreprises etc.

- Project manager
Terminologie généraliste car on possède un « titre » un statut en fonction de nos capacités : capacité à piloter un projet, des
personnes… etc.

Dans l’immobilier il y a le Facility manager et Property manager :


- Facility manager
Il s’occupe de toute la vie intérieur d’un bâtiment. Ex : gestion des services d’un immeuble, les déménagements, les
déchets…etc. C’est un secteur très demandé.

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- Property manager
Equivalent d’un syndic (qui gère des occupants) au niveau corporate : donc gare des sociétés. Avoir le sens commerciale, une
bonne maitrise des connaissances de la vie d’un bâtiment, on gère les problèmes d’un bâtiment. Il faut une connaissance
vague sur tout, on n’est pas un spécialiste. Notions administratives et légales aussi qu’il faut avoir.

- Le développeur immobilier :
Va étudier la faisabilité d’un terrain d’un habitat pour en sortie le plein potentiel d’un bien et d’en fait le produit
commercialisable. Aspect nancier lié à ça. le développeur immobilier va jusque’a l’obtention du permis, il coordonne les
architectes des bureaux d’étude et les différents intervenants puis emmené le permis au project manager.

- Project Manager immobilier :


Project manager en tant que maître d’ouvrage ou « architecte d’un bureau » va coordonner les bureaux d’étude en phase
d’exécution. Celui-ci va veiller au respect du planning.

- Gestionnaire de chantier :
Il pilote le projet au niveau « exécution », le planning etc. C’est bien payé mais niveau stresses et attentes c’est bien payé.

- Metreur Deviseur :
On va nous apprendre à calculer les matériaux d’un bâtiment en tant que quantité et coût. Mais c’est un travail pour lequel il
faut avoir eu une formation.

- Architecte communal
L’architecte est fonctionnaire.

- Expert/ Consultant

- Enseignant

- Freelance
Plus de 90% des architectes dans la pratique libérale sont indépendants. Etre indépendant permet de facturer plus
facilement.

Il faut pour la plupart de ces domaines, suivre des formations complémentaires en immobilier, en management, en nance,
en droit (notamment dans l’immobilier). Formations complémentaires aussi dans le project manageur. En Belgique
l’architecte a obligatoirement le statut d’indépendant. En France, l’architecte a le statut d’employé. A part le domaine
d’architecture « pure et dure » qui ont le statut d’indépendant, le reste a le statut d’employé.

3. Le statut

Independant +/- 85%


Fonctionnaire +/- 5%
Employé +/- 10%

Le statut d’indépendant est méconnaissant pour en tirer pro t.

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Être indépendant c’est :
- Gérer sa propre activité ➔ c’est anticiper, prospecter
(Aux yeux de la loi, pour être vu comme indépendant il faut avoir minimum 2 clients. Et si on veut avoir plusieurs clients, il
faut avoir une attitude à vendre nos service, anticiper les choses et developper notre réseau et clientèle)
- Gérer son propre réseau ➔ marqueter son travail et sa personne : il faut le faire vraiment beaucoup plus pour avoir des
clients, être visibles..
- Gérer ses clients ➔ entretenir le lien : avoir le sens de la négociation du commerce, relation commerciale
- Gérer ses responsabilités ➔ s’assurer !! Penser aussi très tôt à notre pension car plutôt on cotise et mieux on se porte.
- Gérer ses nances ➔ savoir si (quand) on est rentable ou non. On peut accepter de ne rien gagner parfois mais ça ne peux
pas être vu comme un architecte bon marché et devenir une habitude. Si on brade nos compétences ça ne sert à personne
et il est important de calculer et de gérer sa rentabilité. Avoir une gestion d’entreprise en tant qu’indépendant est essentiel
!!! (mettre en place un plan nancier pour avoir un bilan qui tient la route)
- Gérer ses contrats ➔ savoir (oser) négocier ( c’est se respecter soi-même et savoir ce que l’on vaut sur le marché) : se faire
aussi aider par des avocats pour établir des contrats en béton
- Assurer ses arrières et préparer son avenir ➔ Investir : développer un patrimoine pour constituer notre pension

4. Comment se vendre

Constat par Gregory Losson, de la manière dont les demandeurs d’emploie viennent se présenter pour trouver un travail.
Ici observation dans les grandes lignes pour se vendre au mieux et décrocher son premier job.

4.1 Identi er son interlocuteur

➔ Savoir à qui on s’adresse (son activité, ses besoins,…)


- Envoyer des milliers de mail ce n’est pas pertinent identi er à qui on s’adresse : qui est le patron, qui est la personne que
je connais, qui est la personne RH
- important pour entrer dans une société
- Bien comprendre ce qu’ils font et leurs besoins : important
- Votre CV a droit à 7 secondes d’attention en moyenne
- Savoir ce que fait le bureau en terme de projet, actuellement etc
➔ Savoir anticiper les questions/ adapter son discours
- Être préparé à une batterie de question que l’on va nous poser

4.2 Le discours

➔ Mettre en avant ses forces… et un peu de ses faiblesses


- Vendez vous, mettre en avant ses forces mais aller molo sur les faiblesses, ne pas trop se dénigrer.
➔ Être honnête mais pas trop…
➔ Savoir ce qu’on veut et surtout ce qu’on ne veut pas
- L’employeur et le demandeur d’emploie sont dans le besoin l’un comme l’autre. Etre catégorie et ferme est une bonne
chose.
➔ Toute négociation se fait pendant l’entretien mais pas après
- Déterminer l’évolution du salaire, les -jours de congés, l’évolution future : apprendre à négocier les choses le plus tôt
possible.

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4.3 La presentation

➔ s’habiller comme il faut


➔ Un bon CV
➔ Unelettre de motivation
une lettre de motivation : mettre le paquet sur les société qui nous intéressent
➔ Un book portfolio
➔ Faire attention à son langage verbal

5. Documentation de presentation

➔CV et Portfolio
- Un CV est une photographie de votre passé ➔ pensez à parler de votre futur
- C’est le premier document qui va vous représenter : Qui vous êtes et ce que vous faites (structuré, brouillon, conceptuel,
factuel…)
- Soyez clair et structuré
- Ne soyez pas trop conceptuel (ex : book qu’il faut plier. tourner etc wtf)
- Faites des documents cohérents et homogènes : il faut que le CV soit nickel et nous représente
- Au niveau des projets que l’on présente : mieux vaut peu de bons projets et donc 1 seule bon projet que beaucoup de
mauvais, médiocre. Il faut présenter des projets qui représentent oui on est aujourd’hui. si vous êtes fan du résidentiel ou
quoi mettez l’accent dessus en présentant un projet en question!
- Souvent on fait un portfolio court et envoyé par mail car les demandes de candidatures se font souvent par mail. Mais on
peut dire dans le mail « voici un portfolio condensé et je vous présenterai un portfolio plus « complet » lors d’une entrevue
en présentiel ?

➔Quelques conseils
- Posez vous la question : Quel message est ce que je souhaite faire passer ?
- Posez vous la question : Est-ce-que tout ça correspond au poste visé ? Si plus administratif
- Vous présente le passé mettez l’accent sur le futur
- La lettre d motivation est orientée
- Attention aux fautes d’orthographe.
- Testez le CV, le Book au près des amis

6. Structure d’un CV

6.1 Identité
ne pas mettre de photos car les gens vont se focus dessus

6.2 Pitch
Qui je suis maintenant, ce que j’aspire à être

6.3 Mettre toutes les formations

6.4 Les expériences


- dates (de quand à quand)
- Nom du bureau
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- Fonction occupée (stagiaire, assistant chef de projet ? Montre l’évolution dans les fonctions)
- Nom+type de projet (certains projets sont des projets phare qui ont une bonne « presse » et sont réputés : préciser le nom
et quel type)
- Budget + surface (permet à l’employeur de ce situer par rapport à notre capacité de gérer des projets de grande ampleur
ou non…)
- Votre participation (qu’est ce que vous avez fait sur ce projet : introduction de permis, conception, suivi d’exécution :
permet de voir l’évolution du parcours)

6.5 Les connaissances


Linguistiques (les réelles !!!)
informatiques

6.6 Hobbies
Elles démontrent beaucoup de choses

6.7 Les références/ annexes


Ce docs va s’enrichir avec les différents projets que l’on a assumé. C’est une sorte de micro portfolio.

7. Archibald

➔ Créateur d’opportunité qui détermine nos attentes et nos envies pour chercher des types d’emploies, des opportunités
professionnelles qui nous correspondent mieux.
➔ Ils cherchent des clients pour les candidats qui souhaitent gagner leur vie.

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IX. Questions d’examen
1. Le Rôle social de l’architecte
1.1 Dé nir le rôle social de l’architecte
1.2 Dé nir l’architecte en 5 termes
1.3 Quel est le statut social de l’architecte ?
1.4 Qu’est-ce qu’une profession libérale ?
2. La légitimité de la profession d’architecte.
2.1 Actuellement, en Belgique, le recours à un architecte est une obligation légale pour les Maîtres de l’ouvrage.
Expliquez dans quelles circonstances.
2.2 Expliquez en quoi consiste la mission de l’architecte dans ce cas.
2.3 Estimez-vous cette obligation légale justi ée, et expliquez les raisons de votre point de vue à ce sujet.
3. La mission de l’architecte
3.1 En quoi consiste la « mission complète » de l’architecte, et quels sont les objectifs ?
3.2 Dé nissez les obligations de l’architecte qui doit reprendre la mission d’un confrère.
3.3 En quoi consiste la mission de l’architecte en cours de travaux ?
3.4 Énoncer brièvement les différentes étapes (conception / réalisation d’un projet d’architecture ?
3.5 Quelles sont les limitations d’une mission d’architecte ?
3.6 Si exclu des contrats, études techniques spéciale ?
3.7 Qu’est-ce qu’une commission de concertation ?
3.8 Expliquez dans quelles circonstances les communes ont-elles l’obligation d’organiser une commission de
concertation ? Qu’en pensez-vous ?
4. L’Éthique
4.1 Qu’est-ce que l’éthique ?
4.2 Citer 2 valeurs éthiques de la profession d’architecte qui vous semble essentielles et expliquer les raisons de
votre choix.
5. L’ordre des architectes
5.1 Quand et pourquoi fût créer / instaurer l’ordre des architectes (OA)?
5.2 Quel est le rôle de l’OA ?
5.3 Quelle est la structure de l’OA ?
5.4 Est-ce que tous les architectes doivent s’inscrire à l’OA ?
6. Les responsabilités de l’architecte
6.1 Est-il engagé vis-à-vis de chaque édi ce qu’il construit ? Pendant quel période ?
6.2 Dans quels documents sont stipulés sa responsabilité ?
6.3 A quel moment commence cette garantie ?
6.4 Quand commence sa responsabilité ?
6.5 Dé nir la notion de « condamnation in solidum »
6.6 L’exercice de la profession d’architecte est incompatible avec la profession d’entrepreneur : Dans quel
document est-ce stipulé ? Développer les raisons de cette incompatibilité
7. Le Stage
7.1 Le stagiaire doit-il obligatoirement être inscrit à l’OA?
7.2 Quelle est la durée minimale de la première période pour qu’elle se valide ?
7.3 Le stagiaire peut-il avoir des missions personnelles ? développez
7.4 A la n du stage, un architecte est-il obligé de s’inscrire à l’OA pour exercer sa profession ? Développez
8. Le contrat de travail
8.1 Le contrat est-il obligatoire ?
8.2 S’il n’y a pas de contrat ? développez

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9. Le budget et ses conséquences
9.1 Quels sont les différentes formes de budgets dans les contrats ?
9.2 Quel est le budget approximatif et quelles sont les marges d’erreurs.
9.3 Que se passe-t-il lorsqu’il y a un dépassement de la marge d’erreur ?
10. Les honoraires
10.1 Quelle est selon vous la façon la plus équitable d’établir les honoraires d’une mission d’architecture,
et pourquoi ?
10.2 La Commission européenne a supprimé la Norme Déontologique n°2 qui déterminait le barème
minimum des honoraires applicable en Belgique jusque-là. Pouvez-vous expliquer le point de vue de la
Commission européenne, et donner votre point de vue à ce sujet.
11. Le chantier
11.1 Quelle est la mission de l’architecte au cours du chantier ?
11.2 Quels sont les actes à poser durant le chantier ?
12. Le statut social
12.1 Quelle est la dé nition du statut social de l’indépendant
12.2 Quels sont les démarches à faire et les obligations de l’architecte indépendant ?
12.3 L’architecte stagiaire est-il indépendant
13. Les assurances
13.1 Quelle est la différence entre une mutuelle et une assurance ?
13.2 L’assurance est-elle obligatoire pour tous ? ou pour les architectes en particulier ?
13.3 Qu’est-ce que l’assurance Tout Risque Chantier (TRC)
14. La Loi Breyne
14.1 A quoi sert-elle ?
15. La conférence préféré

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