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Culture Générale et Expression

Essai

A l’aide des annexes et de vos connaissances personnelles, vous

répondrez à cette question de façon argumentée, organisée.

 Paris est-elle capitale de la gastronomie ?

 Annexe 1 : Le ras-le-bol de propriétaires dont les caves servent de cuisine à des


restaurants

Deux restaurants, situés dans le IXe arrondissement de la capitale, sont dans le viseur
des riverains. La raison ? Les cuisines installées dans les caves d'un immeuble de la
rue voisine, rapporte Le Parisien. L'une appartiendrait à un kebab et l'autre à un
traiteur asiatique. Une troisième cave abriterait même une broche à viande posée à
même le sol à côté de sacs de denrées éventrées.
Des conditions d'hygiène plus que douteuses et des nuisances insupportables pour
les habitants de l'immeuble. D'autant que, comme l'affirme le syndic de copropriété,
l'utilisation de ces caves comme cuisine est illégale. Aucune autorisation n'a été
donnée. "Il y a des nuisances, olfactives principalement, mais aussi des nuisibles : des
souris, des rats, des cafards…", dénonce un riverain "horrifié" par cette découverte.
"Et puis il y a aussi le fait de voir tous ces gens assis au restaurant, qui ne se rendent
pas compte de l'envers du décor. On a signalé cette insalubrité à plusieurs reprises
aux services concernés, sans que la situation n'évolue", ajoute-t-il auprès du
quotidien régional.

Si les employés des restaurants incriminés reconnaissent l'existence de ces caves, ils
assurent n'avoir rencontré "aucun problème". "Beaucoup de monde fait pareil dans
le quartier", assure même l'un d'eux. Quant au propriétaire de l'une de ces caves, il
n'a pas souhaité commenter l'affaire. "Je vais être honnête : je ne souhaite pas vous
répondre. Aujourd'hui, c'est dans les mains de l'avocat", a-t-il déclaré au Parisien. Un
courrier a d'ailleurs été envoyé récemment par le syndic aux propriétaires de ces
caves. Il dénonce des violations par les locataires, "dans le cadre de son activité
commerciale, tant du règlement de copropriété de l'immeuble que du règlement
sanitaire du département de Paris".

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Marie-Elodie Palat - Formatrice


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S'il est légal de détenir un lieu de stockage ou une cuisine au sous-sol d'un restaurant,
"il faut que ce soit déclaré tel quel, et non pas déclaré en cave", explique Sébastien
Dulermo, 1er adjoint au maire du IXe arrondissement. La Direction Départementale
de la Protection des Populations (DDPP), en charge des contrôles sanitaires, a été
prévenue en juin. "Les deux établissements avaient été contrôlés le 30 juillet et
seront destinataires des conclusions de notre inspection", a indiqué la préfecture de
Paris au Parisien. Depuis cette date, le traiteur chinois a fermé ses portes,
officiellement "pour travaux".
10/08/2020, capital.fr
 Annexe 2 : De futures règles pour renforcer le « fait maison »

Olivia Grégoire, la ministre des PME, a annoncé le 22 octobre à la Tribune Dimanche


de nouvelles règles pour renforcer la transparence sur le « fait maison ». Elles ne
manqueront pas de relancer le débat sur le contenu des assiettes des restaurants.
Depuis 2014, les plats « fait maison » pouvaient être signalés d’une petite casserole
surmontée d’un toit sur la carte des restaurateurs. A l’avenir, les plats proposés à la
carte des restaurants seront présumés « fait maison », les autres devront être
signalés. Comment ? On évoque une astérisque renvoyant en bas de page à
l’indication de leurs origines industrielles. Encore faudra-t-il que la police de
caractère soit suffisamment lisible pour ne pas ressembler aux clauses d’exclusion
d’une police d’assurance.
Cette mise en œuvre, ce sera le débat des prochains mois explique visiblement réjoui
Alain Fontaine, le président de l’association des Maîtres Restaurateurs, qui pourrait
voir ainsi grossir l’effectif de ses troupes parmi ceux qui décideraient de bannir de
leur carte tout plat d’assemblage. Car il y a de la marge. A l’entendre, sur les 175 000
restaurants en France, seuls 7000 servent du « fait maison » dont ses 3500 Maîtres
Restaurateurs qui s’engagent en plus à ne recourir qu’à des produits frais.

C’est donc maintenant que cela risque de tanguer pour Olivia Grégoire. En coulisses,
les poids-lourds de l’agro-industrie ne vont pas manquer de faire monter à l’assaut
des ministères lobbys et autres consultants pour plaider leur cause. Car on imagine
mal Metro avec ses blanquettes en sachet, Mac Cain avec ses frites industrielles
ou Nestlé et Président avec leurs sauces en poudre regarder tranquillement cette
épée de Damoclès balancer au-dessus de leurs têtes sans qu’ils ne réagissent. Sans
oublier les organisations patronales dont certains membres associés telles des
grandes chaînes hôtelières risquent aussi de tousser. Voilà pourquoi la ministre a pris
soin de souligner que la mesure devrait entrer en vigueur en 2024 … voire en 2025.
Dommage alors pour les JO… Et qui sait si un sénateur habile et vif, « soucieux de
l’emploi » à préserver dans les groupes agro-alimentaires, n’aura pas l’idée «
d’approfondir » le débat en proposant de créer une commission pour la défense de
la gastronomie française dans la cuisine d’assemblage ?

25/10/2023, paris-bistro.com

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 Annexe 3 :

Photographie du restaurant gastronomique Le Train Bleu, Gare de Lyon, Paris

 Annexe 4 : Aux Restos du cœur du XIXe arrondissement de Paris, «je n’ai jamais
connu un tel signal d’alarme»

Dans le nord parisien, à la Villette, les bénévoles de l’association s’inquiètent des


difficultés financières de l’organisation, annoncées par leur président dimanche, alors
que le nombre de bénéficiaires ne cesse d’augmenter.

Sylvie ne quitte pas son bonnet de laine, même dans la touffeur parisienne. Elle se
tient à une centaine de mètres de la colonne. Elle la regarde de ses yeux noirs et
craintifs. La colonne s’allonge près de l’entrée du centre des Restos du cœur de la
Villette, dans le XIXe arrondissement de Paris. Elle agglomère les gens de la rue,
sans-domicile, migrants, venus chercher un repas chaud. Sylvie, arrivée d’Angleterre
il y a six mois, vit dans un centre pour personnes sans-abri proche. Elle souhaite se
rendre ici tous les jours, «comme une routine», mais la peur d’une agression la
tiraille. Elle mange peu et vite, emporte le reste qu’elle grignote la nuit, tient tout le
jour avec du thé. Elle reste près de restaurants pour tenter de récupérer une assiette
de riz ou de frites. Souvent, un mal de ventre l’étreint, qu’elle calme avec des herbes
amères. Quand elle se décide à s’incruster dans la colonne, Sylvie porte sa vie sur
elle, un long bagage en toile et un sac à dos.

04.09.2023, liberation.fr

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