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Membres du jury :
Mon premier remerciement est pour le professeur Abouzaid Badr, pour ses orientations
pertinentes, son encadrement et ses conseils précieux, et pour la confiance qu’il m’a accordé
depuis la première année de ce cycle doctoral. Sans lui, la thèse ne serait pas ce qu’il est
aujourd’hui. Mes remerciements s’adressent aussi aux memebres du jury, qui ont accepté de
juger ma thèse doctorale.
En final, je devrais occuper une place particulière de mon remerciement à ma petite famille. A
mes parents, pour leur soutien inconditionnel. A ma femme, qui m’a appuyé, soutenu et
supporté malgré des périodes parfois difficiles. Sans elle, ma réussite n’aurait jamais vu le jour.
Mes remerciements vont à mes frères, Omar, Othman et en particulier à Mohamed qui m’a
beaucoup assisté dans la partie pratique de ma recherche. Je remercie également, mes beaux
parents, et leur petite fille Inâm pour leur support habituel. En final, une pensée à toute
personne, qui m’a aidé de près, ou de loin, à réussir ce travail digne de thèse de doctorat.
1
Trapéziste, revient à une table que les échangeurs installaient pour effectuer leurs opérations ;
2
Les Lombards sont des Italiens spécialisés dans les activités commerciales qui ont installés des tables
partout en Europe ;
3
De Lima, P., Économie bancaire et croissance économique: vers une macroéconomie renouvelée, Éco
sup, Paris: Dunod, 2012 ;
4
Bahati Lukwebo, M., Les banques africaines face aux défis de la mondialisation économique: analyse
prospective du ratio prudentiel en République démocratique du Congo, Paris: l’Harmattan, 2012 ;
5
Le relâchement de la doctrine Chrétienne sur l’usure a permis aux Médicis d’atténuer la dominance
des juifs ;
6
Greville Pounds, N., An economic history of medieval Europe, 2nd ed, London, Longman, 1994 ;
7
Akerlof G., The Market for Lemons: Quality uncertainty and the market mechanism, The quarterly
Journal of Economics. Vol. 84, N° 3, Oxford University Press. 1970. pp. 488-500 ;
8
Reynaud Gisèle C., Éddy. E., La banque et le risque PME. Presses universitaires de Lyon. France.
2001. p. 92 ;
9
Stiglitz Joseph E., & Weiss, A., Credit Rationing in markets with imperfect information, The American
Economic Review. Volume 71, Issue 3. June 1981. pp. 393-410 ;
10
Bester H., Screening vs rationing in credit markets with imperfect information, American Economic
Review n° 75. 1985. pp. 850-855 ;
11
Bester H., The role of collateral in credit markets with imperfect information, European Economic
Review, n°31. 1987. pp. 887-899 ;
12
Fried J., Howitt P., Credit rationning and implicit contract theory, Journal of Money, Credit and
Banking, N° 12, 1980. pp. 471-487 ;
13
Douglas, D., Financial intermediation and delegated monitoring, Review of economic studies,
Volume 51, n°3. 1984. pp. 393-414 ;
14
Henri B., Finance internationale, 2ème éd. mise à jour : 1995, Paris: Presses Universitaires de France,
1995 ;
15
Pastré, O., éd., La nouvelle économie bancaire, Paris: Economica, 2005 ;
16
Hull, J., Godlewski, C., et Merli, M., Gestion des risques et institutions financières, 2e éd, Paris:
Pearson education, 2010, pp. 38-39 ;
17
De Boissieu, C., et Couppey-Soubeyran, J., Les systèmes financiers: mutations, crises et régulation,
4e éd, Paris: Économica, 2013, pp.47-52 ;
18
Pauget, G., La banque de l’après-crise, Paris: « Revue banque » éd, 2009 ;
19
Archer, S., et Rifaat A., Islamic Finance: The New Regulatory Challenge, 2nd ed, Wiley Finance
Series, New York: Wiley, 2013 ;
L’importance des banques comme un acteur indispensable dans l’économie mondiale n’est pas
à démontrer. En effet, les spécialistes sont unanimes que les banques, en tant qu’intermédiaires
financiers, jouent un rôle central dans l’économie dans un contexte de mondialisation financière
et d’interconnexion entre les pays. La crise financière de 2008 en est un témoin de l’influence
de la faillite des banques sur la sphère financière et sur les économies. Toutefois, plusieurs
recherches ont mis l’accent sur le caractère éthique et moral des banques conventionnelles qui
ont tiré le monde vers des crises sans précédentes à cause de leurs aléa moral, et leurs recherches
infinies de performances et de croissance à deux chiffres.
De l’autre côté, les banques islamiques ont fait preuve de résilience et de résistance face à la
dernière crise, comme le témoigne I. Shayrah (2008), A. Tayyebi (2009), A. Mirakhor et N.
Krichene (2010). De même, l’OCDE (2009) considère que « les banques islamiques sont
considérées comme un refuge relativement sûr contre les turbulences des marchés financiers
mondiaux, et elles incarnent un certain esprit d’équité et de justice par rapport à l’univers
souvent impitoyable de la finance occidentale ». Ces révélations ont suscité un intérêt particulier
auprès de la communauté des chercheurs qui ont commencé leurs études sur les déterminants
de performance des banques islamiques.
Dans ce contexte, la partie théorique de ce travail constitue la pièce maitresse de la recherche.
Ainsi, nous ne pouvons pas commencer notre étude empirique sans tracer un cadre théorique
adéquat des concepts clés de la recherche. Dans ce sens, il devient essentiel de présenter, en
premier chapitre, les banques islamiques, avant de les mettre en comparaison avec les banques
conventionnelles, en termes de points de similarités et de différences.
Après avoir présenté ces banques, il est de temps d’analyser le concept d’efficience, dans un
deuxième chapitre, qui suscite un intérêt croissant de plusieurs études et dont les banques
essaient d’améliorer. Cependant, le concept embrasse beaucoup d’ambiguïté lorsque d’autres
concepts comme la productivité, l’efficacité ou la performance sont évoqués. De même, il
convient de rappeler les différentes méthodes et approches de mesure de l’efficience en général,
et de l’efficience bancaire en particulier.
Par la suite, nous devons s’attarder sur l’analyse des déterminants susceptibles d’influencer
l’efficience bancaire. Ces facteurs peuvent être d’ordre macroéconomiques et financiers ou des
facteurs internes à la banque. Ainsi, des conditions macroéconomiques favorables telles qu’un
taux d’inflation faible, une croissance économique élevée se traduisent généralement par une
amélioration de l’efficience bancaire. Tout de même, la stabilité financière et la bonne
régulation du marché financier peuvent être favorable à une meilleure efficience. En final, le
système de management interne de la banque comme la politique de gestion des risques, la taille
ou le type de propriété peuvent jouer leurs rôles d’amélioration ou de destruction de l’efficience.
Le troisième chapitre de notre thèse se consacrera à l’analyse des caractéristiques du secteur
bancaire participatif marocain à travers un détour de son historique, ses enjeux et ses défis, sans
oublier de présenter l’état des lieux de cette industrie. De même, une liste des banques
participatives présentes dans le marché ainsi que leurs potentiels de développement fera l’objet
Le premier chapitre de notre thèse doit pouvoir mettre en contexte l’objet de cette recherche et
analyser les éléments constitutifs de cet objet. En effet, le contexte d’émergence de la finance
islamiques en général, et la création des banques islamiques en particulier, obéit à une logique
de nécessité qui a poussé les acteurs financiers à penser un système éthique et islamique,
capable de répondre aux besoins de placement d’une large communauté, principalement
installée aux pays du Golf. Cette industrie a connu un essor favorable, rapide et continu, parce
qu’elle ne s’est pas limitée à la collecte d’épargne, mais a développé plusieurs solutions de
financement et a plaidé à plusieurs investisseurs tant occidentaux que musulmans. Ainsi, la
finance islamique a commencé à s’installer ailleurs et partout dans le monde. De surcroît,
plusieurs Etats ont dû changé leurs systèmes financiers en un système purement islamique, ou
ont été obligé à adapter leurs réglementations aux nouvelles installations des banques
islamiques.
Dans ce chapitre, notre recherche va se diviser en deux sections. La première section sera
consacrée à la présentation des banques islamiques. Une présentation qui commencera par un
essai de définition des institutions bancaires islamique, avant de passer à l’analyse du contexte
de leurs émergences. Par la suite, une étude détaillée sur les fondements et les principes de la
finance islamique sera présentée au deuxième point de la première section. En continuant plus
bas, nous allons se retrouver avec un exposé des différentes opérations financières qui forment
l’ensemble de l’offre bancaire islamique, ainsi que des exemples de montages financiers
complexes faisant intervenir plusieurs produits dans la même opération de financement. Le
dernier point de la section devra répertorier les principales institutions financières islamiques,
de même que leurs rôles dans le développement et la promotion de l’industrie financière
islamique en tant qu’une industrie à part entière, et non comme une finance alternative. Et ce,
à travers l’innovation et l’institution d’une réglementation uniforme et partagée entre les
différents acteurs financiers islamiques.
La deuxième section est notre opportunité qui permettra d’effectuer un comparatif entre le
système financier conventionnel et islamique. En effet, plusieurs particularités font différencier
la pratique islamique telles que les règles de gouvernance qui obéissent à des règles de la sharia,
en plus des règles légales du pays. Parallèlement, le système d’information de gestion devra se
conformer aux principes de communication financières et comptables, aux demandes de la
direction des outils de diffusion d’indicateurs de gestion etc.
Le dernier point de notre chapitre sera dédié à la présentation des risques spécifiques liés
principalement à la nature d’activité des banques islamiques comme le risque commercial
déplacé identifié et défini par l’AAOIFI en 1999, ainsi que les risques partagés avec les banques
conventionnelles qui sont inhérents à l’activité bancaire en général. En outre, nous présenterons
les modes de gestion de ces risques qui sont, pratiquement, inspirées de la pratique
conventionnelle telle que les normes de suffisance de capital du comité Bâle de III.
20
Madkhali, A., le rôle de la supervision des banques islamistes, approche islamo-juridique ;
21
Wadi Mzid, La finance islamique , Economic Agendas of Islamic Actors, PaperSieMed, pp-51-70 ;
22
Loi n° 103.12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés, promulguée par le Dahir
n°1-14-193 du 1er Rabii I 1436 (24 décembre 2014), Article 54 ;
23
Sid Ahmed, A., Finance islamique et développement, Tiers-Monde 23, no 92 (1982): 877‑90 ;
24
Rapport de la CDVM, la finance islamique, Octobre 2011 ;.
25
Financial Services Authority Islamic Finance in the UK: Regulation and Challenge, November 2007;
26
Geneviève Causse, La finance islamique, 2e éd, Marchés finance (Paris: RB éd, 2012) ;
27
Islamic Financial Services Board, Islamic Financial Services Industry Stability Report 2020, p.4 ;
35,0%
30,0% 28,6%
24,9%
25,0%
20,0%
15,0%
11,1%
10,0% 8,7%
6,3% 6,1%
5,0% 2,0% 1,8% 2,6% 2,1% 1,5%
0,6% 1,1% 0,8% 0,7% 0,7% 0,4%
0,0%
II.1.1.1. ‘Aquida
Le terme ‘Aquida en Islam renvoie à adhérer intiment et croire résolument, et à en croire en un
seul Dieu (Allah), à ses anges, à son livre saint, à ses prophètes et à la résurrection comme on
trouve dans le Coran : « Allah ne vous sanctionne pas pour la frivolité dans vos serments, mais
Il vous sanctionne pour les serments que vous avez l'intention d'exécuter » (Coran,5 : 89).
II.1.1.2. Charia
Issue du coran, la Charia aborde tous les comportements de la vie du fidèle dans une approche
à la fois globale et détaillée. Sur plus de six mille versets, six cents environ contiennent des
règles de droit. En effet, la Charia vérifie le respect des règles religieuses par la pratique
économique et financière des investisseurs et des acteurs financiers. La Charia regroupe deux
aspects à savoir L’Ibadah qui renvoie à l’obligation de culte de l’homme envers Dieu et la
Muamalat qui renvoie aux faits et aux gestes quotidiens qui régissent les relations entre les
28
Brian Kettel, Islamic Banking in the Kingdom of Bahrain (BMA 2002) ;
29
Le terme Maslaha désigne le choix d’une solution qui privilégie l’intérêt général s’il ne contredit pas
les deux sources de jurisprudence principales ;
30
Mahmoud A. El- Gamal et Haverals. J., Finance islamique: aspects légaux, économiques et pratiques,
Comptabilité, contrôle & finance (Bruxelles [Paris]: De Boeck, 2010).
31
Selon Qadi ‘iyad, la traduction littérale du terme Gharar est « Qui est d’apparence agréable et
d’essence détestable » Voir Al-Qarafi (N.d vol,3 p.266) ;
32
Al-Baji Al-Andalusi ;
33
Gamal et Haverals, Finance islamique. p. 61 à 67 ;
34
Hamad N., “Mou’jam Al Moustalahat Al iqtissadiya Fi Loughat al Fouqahas” Al Maahad Al Alami
Lil Fikr Al Islami, 1ére edition, 1993 ;
35
Institute of Islamic Banking and Insurance, IIBI, 2016 ;
Sous Leasing
L’académie Fiqh de l’Organisation de la Conférence Islamique a jugé, en 1988, que le preneur
peut vendre son droit à son usufruit futur au bailleur ou à un tiers (sous-preneur), quel que soit
le taux convenu. Cependant, le contrat de sous-leasing doit avoir la permission du bailleur,
parce que le sous-preneur pourrait avoir un usage différent de l’actif. Cette condition est exigée
par certains experts pour que, toute partie ait un droit de propriété suffisamment significatif, en
vue de légitimer la rémunération reçue par la structure basée sur le leasing.
36
(FAS) 32 « Ijarah » qui remplacera le FAS 8 existant « Ijarah et Ijarah Muntahia Bittamleek », Voir
Organisation de comptabilité et d’audit des institutions financières islamiques ;
37
Al-Zuhayli (2003, vol. 1, p 417) ;
38
Gamal et Haverals, Finance islamique. Ou Voir fatawa.al-islam.com ;
Istisna’ parallèle
Ce mécanisme est la combinaison de deux contrats Istisna’ où le demandeur du contrat (qui
peut être la banque) est à la fois l’acheteur et le vendeur. Le fonctionnement de l’Istisna’
parallèle commence par un vendeur (la banque) qui s’engage dans un contrat Istisna’, et assume
les risques liés à la fabrication/construction des biens. Ensuite, la banque doit dénouer sa
position, puisqu’elle ne dispose pas des ressources humaines pour la construction, en transférant
les risques à la banque (acheteur) qui s’engage dans un contrat Istisna’ parallèle, indépendant
et distinct, avec un constructeur pour livrer le bien à la date définie par le premier contrat. La
différence du prix entre les deux contrats constitue le profit de la banque. Néanmoins, la banque
reste responsable de la conformité du bien et de différentes clauses contenues dans le premier
contrat. Dans la pratique, les deux contrats à terme sont utilisés par la banque en vue de financer
les activités des entreprises à travers des ruses juridiques pour se procurer de la liquidité à
travers les contrats Salam et istisna’. Le contrat Istisna’ partage les mêmes fonctions avec le
contrat Salam, cependant trois points de différences entre un contrat Salam et un contrat Istisna’
peuvent être présentée dans le tableau suivant :
Salam Istisna’
Paiement Une seule fois Une seule ou échelonnée
Date de livraison Précise et contraignante Date de livraison peut
changer (délai raisonnable)
Objet de vente Biens fongibles Gros ouvrages
39
Al-Zuhayli (2003, vol. 1, p 417) ;
40
Cité par Abdulrazzaq dans Musannaf sous l’autorité de Zayd ibn Aslam ;
41
La vente avec Arrhes – Académie Internationale du Fiqh Islamique – OCI (iifa-aifi.org) ;
42
Accounting & Auditing Organization for Islamic Financial Institutions (AAOIFI) (2010), Sharia
Standards for Islamic Institutions, p 224 (Standard n°13) ;
43
Bengarai, T. et Belmadi, A., Comprendre la finance islamique : principes, pratiques et éthique (Paris
: Ed. Les Quatre Sources, 2010).
44
AAOIFI (2008). Les normes shari’ah pour les institutions financières. Article 2, n°17, p: 307;
45
Dahir n° 1-08-95 du 20 Chaoual 1429 (20 octobre 2008) portant promulgation de la loi n° 33-06
relative à la titrisation des actifs (modifiée par la loi n° 119-12 et par la loi n°05-14), section II – des
certificats de sukuk, article 7-1, (pp :8) ;
46
Alkazaz, A., Chapitre 5. L’islamisation du système bancaire et du système de financement au Pakistan,
in Les capitaux de l’islam, éd. par Gilbert Beaugé (CNRS Éditions, 2001), 101‑22 ;
(4) Ijara
Agences multilatérales
(BID, FMI…)
Banque A
Promoteur A
(2) Mousharaka
Promoteur B Banque B
Assureurs
Promoteur C Banque C
47
Accounting and Auditing Organization for Islamic Financial Institutions (aaoifi.com), consulté le 21
février 2022 ;
48
Islamic Development Bank | Empowering people, building partnerships, driving innovation (isdb.org),
consulté 24/04/2022 ;
49
Il s’agit d’Al Baraka, Al Rajhi, La BIB (Bahreïn Islamic Bank), la BID (Banque islamique de
développement), Bukhari Capital, la KFH (Kuweit Finance House) ;
50
Accounting and Auditing Organization for Islamic Financial Institutions (aaoifi.com), Consulté le
24/04/2022 ;
51
Islamic Financial Services Board (IFSB), consulté le 21 février 2022 ;
52
Guéranger, F., Finance islamique, p.273 ;
53
Accounting and Auditing Organization for Islamic Financial Institutions (aaoifi.com), consulté le
10/02/2021 ;
54
Verset 60 de la 9ème Sourate du Coran Source : Cekici, I., (2009), Du filtrage islamique, Les cahiers
de la finance islamique n°1, Ecole de Management de Strasbourg p. 17 ;
55
FAS 9 : ZAKAH, AAOIFI / Accounting and Auditing Organization for Islamic Financial Institutions
(aaoifi.com), consulté le 21/02/2022 ;
56
Conseil des Services Financiers Islamiques (CSFI), principes directeurs de gestion des risques pour
les institutions (hors institutions d'assurance) n'offrant que des services financiers islamiques, Décembre
2005 ;
57
Conseil des Services Financiers Islamiques (CSFI), Principes directeurs de gestion des risques pour
les institutions (hors institutions d'assurance) n'offrant que des services financiers islamiques, Décembre
2005, p. 16 ;
58
Ben Daoud K., l’intermédiation financière participative des banques islamiques, Etude en Economie
Islamique, vol. 6, Nos. 1&2, p. 29, (Novembre 2012, Mai 2013) ;
59
Comité de Bâle sur le Contrôle Bancaire (BCBS), Convergence internationale de la mesure et des
normes de fonds propres, banque des règlements internationaux. 2006. p.376 ;
La pression commerciale incite donc les banques islamiques à lisser les rendements de manière
à offrir à leurs titulaires un taux de rendement comparable au taux d’intérêt sur les dépôts
conventionnels ou à un taux de rendement offert sur les dépôts d’investissement d’autres
banques islamiques, ou à tout autre investissement comparable à travers les PER et/ou l’IRR,
ou par la réduction de la part des actionnaires. Dans les deux cas, on s’éloigne des principes de
la Sharia. Deux cas de figures peuvent se poser. Le premier cas peut présenter deux scénarios,
le premier est celui où le taux de rendement sur les comptes d’investissement participatifs est
faible (inférieur à un taux benchmark) mais positif. La banque islamique décide donc de puiser
la part de la PER qui revient aux titulaires des comptes d’investissement pour lisser le taux de
rendement. Le deuxième scénario est celui où la part de réserves de ces derniers n’est pas
suffisante, la banque peut recourir à la part de la PER qui revient aux actionnaires. Le deuxième
cas où le taux de rendement sur les dépôts d’investissement est négatif, la banque islamique fait
appel aux deux types de réserves. L’IRR servira à absorber les pertes. La PER servira à
augmenter la rémunération jusqu’au taux benchmark pour assurer une rémunération
compétitive aux titulaires des comptes d’investissement. La figure suivante montra comment
les banques islamiques procèdent pour la distribution et la collecte des réserves.
Figure 4 : La rétention des réserves PER et IRR d’après l’AAOIFI
60
Ben Jdidia Daoud K., l’intermédiation financière participative des banques islamiques, les cahiers de
la finance islamique, n°3, p. 12, juillet 2012 ;
61
Ellesk, F., et Ouazzani, A., Les risques dans le système financier islamique, Finance & Finance
Internationale, 5 juillet 2019, No 16 (2019) ;
Dans ce sillage, nous reconnaissons que notre recherche a subi de nombreux arrêts en raison
des lectures profondes et des analyses qui nous ont permis de détailler la pratique financière
islamique. Une pratique qui trouve ses origines dans plusieurs textes canoniques, des pratiques
du prophète et des pratiques légales qui nécessitent une multidisciplinarité des domaines
d’études qui intègrent la finance, l’Islam, et le droit. Dans le même contexte, les recherches
(articles, livres, etc) ne sont pas assez riches et développées, ce qui a retardé l’avancement de
notre travail. En fait, nous avons mené une étude auprès des principaux sites de publication des
travaux académiques62 qui a mis en lumière la rareté des recherches, et le besoin
d’enrichissement de ce sujet, surtout lorsqu’on s’étonne par le gap qui existe entre les
recherches en langue anglaise et française. De même, nous avons rencontré des difficultés liées
à des sources qui demandent un accès restreint. Une autre remarque importante concerne
l’originalité du sujet de thèse qui reste peu développé, surtout en langue française, ce qui
constitue une autre difficulté que nous devrons surmonter, mais aussi une opportunité de
développement des connaissances et d’apport de la valeur ajoutée scientifique aux travaux
précédents.
Tableau 4 : Etude de résultats des recherches par mot clé
Nombre de résultats par mot clé
Keyword/ Mots-clés Science Direct Ebsco Springer
Fr Ang Fr Ang Fr Ang
Finance islamique 21 4.161 388 74.405 16 1.982
Finance conventionnelle 504 35.852 784 252.135 54 38.231
Banque islamique (BI) 12 7.006 318 78.580 10 2.524
Banque conventionnelle (BC) 67 23.599 671 395.689 28 19.598
Risques des banques islamiques 5 2.421 199 59.313 6 4.402
Risques des banques
7 16.689 506 227.408 45 13.315
conventionnelles
Les déterminants (facteurs)
12 2.190 34 1.276 - 848
d’efficience des BI
Les déterminants (facteurs)
238 13.323 146 2.160 - 5.806
d’efficience des BC
62
Pour effectuer ce travail, nous avons sélectionné les sites suivants : Science Direct, Ebsco, Springer ;
63
Legendre, R., Dictionnaire actuel de l’éducation, 2e éd, Montréal Paris: Guérin ESKA, 1993 ;
64
De Ketele, J.M, (1989). L’évaluation de la productivité des institutions d’éducation. Extrait de « le
rendement scolaire de l’enseignement universitaire ». In les Cahiers de la fondation universitaire, N° 3,
1989 ;
65
Goguelin, P., La Formation-animation: une vocation, Les Hommes et l’entreprise (Paris: Entreprise
moderne d’éd, 1987), p. 71 ;
66
Mahé de Boislandelle, H., Dictionnaire de gestion: vocabulaire, concepts et outils, Collection
Techniques de gestion (Paris: Economica, 1998), p. 317 ;
67
Lusthaus, C., Marie-Hélène, A., Anderson, G., Carden, F., et Montalván, G.P, Evaluation
organisationnelle: cadre pour l’amélioration de la performance, Québec Ottawa: les Presses de
l’Université Laval le Centre de recherches pour le développement international, (2003), p. 318 ;
68
Farrell, M.J., The Measurement of Productive Efficiency, Journal of the Royal Statistical Society.
Series A (General) 120, no 3 (1957): 253, pp. 253-281 ;
Source: Farrell M. J., “The Measurement of Productive Efficiency”, Journal of the Royal
Statistical Society, Series A, Part III, 1957, p254.
Soit une entreprise utilisant dans sa production seulement deux facteurs X et Y et qu'elle ait un
rendement d’échelle constant. La courbe (SS’) représente la frontière d’efficience de la
production, ce qui veut dire que chaque entreprise qui se situent sur la frontière (Courbe SS’)
est efficiente. Le point Q représente la combinaison d’inputs utilisée par une entreprise
efficiente et qui permet de produire le même output que la combinaison P. En vue de produire
un output donné, l’entreprise efficiente est celle qui utilise le moins d’inputs (principe de
minimisation des coûts). Le rapport OQ/OP est défini par Farrell comme étant l’efficience
technique. Plus l’entreprise est proche de cette frontière plus elle est efficiente, jusqu’à ce que
le rapport OQ/OP atteigne une valeur égale à 1. Dans ce cas, elle prendra donc une position sur
la frontière d’efficience. Ce qui signifie aussi que plus l’entreprise est située loin de la frontière,
plus elle est inefficiente.
Farrell souligne qu'une firme techniquement efficace ne l’est pas nécessairement sur le plan
allocatif. Par exemple, une firme qui opère au point « Q » est techniquement efficace mais
inefficace sur le plan allocatif. De plus, une firme qui opère au point « P » est techniquement
inefficace parce qu'elle se situe à l'intérieur de l'isoquant SS'. Mais, pour cette même firme on
ne peut parler d'efficacité allocative car elle ne se situe pas en deça de l'isoquant. La figure
présente ainsi la décomposition de l’efficience économique de Farrell en une efficience
technique et une efficience allocative que nous allons développer dans la suite.
L’efficience technique
L’efficience technique peut être définie comme étant la capacité d’une entreprise à obtenir un
output maximum à partir d’un ensemble d’inputs (Farrell, 1957), ou « l'habileté que possède la
banque à obtenir un output donné avec un niveau d'inputs minimum »69. L’efficience se
présente alors, dans le cas où une entreprise utilise un seul input pour produire un seul output,
69
Joumady, O., Efficacité et productivité des banques au Maroc durant la période de la libéralisation
financière : 1990 – 1996, 17ème journée internationale d’économie monétaire et bancaire, Lisbonne,
2000 ;
70
Montoussé, M., et Waquet, I., Microéconomie, 3e éd, Introduction à l’économie, Levallois-Perret:
Bréal, 2018, p. 70 ;
71
Borodak, D., les outils d’analyse des performances productives utilisés en économie et gestion : la
mesure de l’efficience technique et ses déterminants, Cahier de Recherche, 2005 ;
B’ B
O X
XA
Source : Joumady O., « efficacité et productivité des banques au Maroc durant la période de la
libéralisation financière : 1990 – 1996 », Lisbonne, 7-9 juin 2000, p. 08 ;
La figure 2 présente le cas d'une unité de production qui produit un seul output y en utilisant un
seul input x. La courbe REV (Rendements d'Echelle Variables) est la frontière de l'ensemble
des possibilités de production ; elle représente la technologie existante à cette période. Si
l'hypothèse du rendement d'échèle constant est prise en considération, la droite appelée REC
72
Pami Dua, Subal C. Kumbhakar, et Subhash C. Ray, éd., Benchmarking for Performance Evaluation
: A Production Frontier Approach, 1st ed. 2015 (New Delhi: Springer India, 2015) ;
Pc
A Pv
P
Sur cette figure, nous avons un exemple de modèle à un input et un output. Trois courbes sont
représentées : une courbe à hypothèse de rendements d’échelle constants (REC), une courbe à
rendements d’échelle décroissants ou constants (REDC) et une courbe à rendements d’échelle
variables (REV). La distance PPc représente l’inefficience totale au point P. Mais cette
inefficience peut être décomposée en inefficience technique pure (PPv) et inefficience d’échelle
(PvPc). En termes de ratios, nous aurons :
L’inconvénient de la méthode « DEA » tient du fait que l’inefficience est considérée de manière
statique et ne tient pas compte de l’évolution temporelle, d’où l’intérêt de calcul de l’indice de
Malmquist.
II.1.1.1. Les indices de productivité de Malmquist
En vue de pallier les insuffisances des méthodes présentées plus haut, l’indice Malmquist73
permet, tout en analysant l’efficience sur plusieurs périodes, de décomposer l’évolution de
l’efficience en changement de l’efficience technique et changement du progrès technologique
(Mukherjee, Ray et Miller, 2001 ; Hire, Grosskopf et Roos, 1998 ; Ray et Desli, 1997 ;
Grosskopf, 1993). Cet indice correspond à la moyenne géométrique de ces deux composantes.
Ainsi, si l'on veut mesurer la croissance de productivité d'une firme entre deux périodes, entre
deux firmes, nous devons décomposer cette notion en deux composantes essentielles. La
décomposition permet aux institutions de suivre le rythme des chefs de file en matière
d’innovation et d’amélioration de l’efficacité technique. De plus, elle fournit l'information sur
les sources de changement de la productivité totale d'une institution.
Une des premières études ayant mesurées le changement de productivité dans le secteur
bancaire est celle de Berger et al. (1992). Ces auteurs ont appliqué la DEA à des banques de
trois pays nordiques (Finlande, Norvège et Suisse) pour mesurer leurs X inefficacités et ont
utilisé l'indice de productivité de Malmquist pour modéliser la frontière de la technologie
bancaire. Ils trouvent dans l'ensemble que les banques suisses tendent à être plus efficaces que
73
Douglas W. Caves, Laurits R. Christensen, W. Erwin Diewert, The economic theory of index numbers
and the measurement of input, output, and productivity, Econometrica 50, no 6, November 1982 ;
𝑀𝑖𝑛𝜆,𝑥𝑖∗ 𝑤′𝑖 𝑥∗ ,
𝑖
s.c : - 𝑦𝑖 + Yλ ≥ 0,
𝑥∗𝑖 - Xλ ≥ 0,
N1’ λ = 1,
λ≥0
Avec 𝑤𝑖 vecteur des prix des inputs pour l’iéme unité de décision et 𝑥𝑖 * le vecteur de
minimisation des coûts pour les quantités d’inputs de l’ième firme, tenant compte des niveaux
de prix de 𝑤𝑖 pour les inputs et de yi pour les outputs. L’efficience-coût totale ou efficience
économique est l’équivalent de :
𝑤′𝑖 𝑥∗
𝑖
CE =
𝑤′𝑖 𝑥𝑖
C’est-à-dire au ratio du coût minimal rapporté au coût observé. L’efficience allocative peut être
déduite du rapport :
𝐶𝐸
AE =
𝑇𝐸
74
George E. Battese et Greg S. Corra, estimation of a production frontier model: with application to the
pastoral zone of eastern Australia, Australian Journal of Agricultural Economics 21, no 3 (December
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Approche d’intermédiation
Travail
Organisme
Capital bancaire Crédits
Dépôts
Approche de production
Crédits
Travail Organisme
bancaire Dépôts
Capital
Autres prestations
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91
Le modèle vectoriel à correction (VECM) représente le processus de correction des écarts entre une
variable et sa valeur d’équilibre de long terme : il décrit la phase durant laquelle une variable converge
vers sa cible de long terme déterminé par la relation cointégration ;
92
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95
Beck et Levine (2004) utilisent les moyennes quinquennales de leurs données afin d’exclure les années
sans données et évaluer l’impact à long terme du développement financier sur la croissance
économique ;
96
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Théorie de la structure efficiente : les firmes efficientes devraient accroître leurs parts de marché ce
qui concentre le marché et peut réduire la concurrence ;
100
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Economies, 3, Middle East Economic Association and Loyola University Chicago, 2001 ;
108
Berger et Humphrey, Efficiency of Financial Institutions, 1997 ;
I.5.1. L’inflation
La finance islamique considère que l’inflation est la résultante du Riba. Ainsi, Al-Tilimsani
observait les trois phénomènes suivants, qu’il relie parfaitement. Premièrement, l’intense
circulation des monnaies altérées a évincé la bonne monnaie d’or ou d’argent. Deuxièment,
cette grande quantité de mauvaise monnaie provoque l’inflation. Et troisièment, l’inflation finit
par appauvrir ses victimes si on n’y prend garde (Verrier, 2004). En effet, il est reconnu que
l’inflation augmente l’instabilité et réduit l’efficience bancaire. Ainsi, elle influence d’une
façon inattendue les prix et rends les taux d’intérêts instables. De même, plusieurs coûts peuvent
augmenter suite à une hausse d’inflation, telles que le coût de la main d’œuvre, les coûts
opérationnels, etc. Dans le même contexte, l’inflation influence négativement le ratio des dépôts
bancaires. Plus l’inflation est élevée, plus les clients ont besoin d'argent pour effectuer leurs
dépenses, ce qui les incite à effectuer des retraits et donc à baisser le volume des dépôts.
Dans ce cas, Barth et al (2013) démontrent dans leur étude empirique qu'il y a une relation
négative et statistiquement significative entre l'efficience et l'inflation du pays. Ils conclurent
qu’un environnement marqué par une baisse d’inflation est plus propice à des opérations
bancaires efficientes.
109
Ben Naceur, S., Ben-Khedhiri, H., et Casu, B., What Drives the Performance of Selected Mena
Banks?: A Meta-Frontier Analysis, Washington, D.C: International Monetary Fund, 2011 ;
110
James R. Barth, Lin, C., Yue Ma, Seade, J., Song, F.M, Do Bank Regulation, Supervision and
Monitoring Enhance or Impede Bank Efficiency ?, Journal of Banking & Finance 37, no 8, 2013 ;
111
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112
Sameh, C., et Chichti, J.E. ;
113
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d’économie Politique n° 46, no 1 (1 mai 2004): 67‑89 ;
114
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120
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de convergence : Validation empirique sur le secteur bancaire algérien, Revue Internationale des
Sciences de Gestion, 4, no 4 (2021): 601‑23 ;
121
Ochi, A., Libéralisation financière et efficience du système bancaire tunisien : quel rôle jouent les
variables environnementales ?, Presses Académiques Francophones, 2014 ;
122
Gardes Erize N., Fusions et acquisitions bancaires européennes : la performance des opérations
transfrontières, XIVème Conférence Internationale de Management Stratégique, ANGERS, 2005 ;
123
Kevin E. Rogers, Nontraditional Activities and the Efficiency of US Commercial Banks, Journal of
Après avoir terminé le deuxième chapitre examinant les déterminants d’efficience des banques,
il est temps de commencer le dernier chapitre de la partie théorique concernant les spécificités
du secteur bancaire islamique Malaisien et Marocain. En effet, les travaux sur le sujet de notre
recherche augmentent continuellement en raison du nombre limité de ces études empiriques
(voir étude plus haut au chapitre I).
Dans ce sens, notre travail consiste à analyser les facteurs de l’efficience des banques
participatives marocaines en comparaison avec celles malaisiennes. Ces deux contextes
paraissent, en premier lieu, hétérogène et incomparables, cependant, notre objectif est loin
d’une simple comparaison entre deux pays. Il s’agit d’une étude qui cherche à tirer les bonnes
pratiques managériales et les facteurs qui ont influencé d’une manière positive ou négative
l’efficience des banques islamiques, du fait que la Malaisie accapare 20,6% du part de marché
mondiale en finance islamique124, et qui exerce ce métier depuis l’année 1983. Cette maturation
d’industrie bancaire islamique est sans doute bénéfique à notre secteur bancaire participatif qui
demeure en phase de lancement de son activité, et qui devra chercher des pistes de performance
et des facteurs qui pourront améliorer son efficience et son compétitivité.
Dans ce contexte, notre recherche se divisera en deux sections. La première section présente les
caractéristiques du secteur bancaire participatif marocain, en passant par l’historique et les
enjeux de son création, les réalisations actuelles de ces entités, ainsi que la présentation des
banques participatives agréées à exercer leurs activités au territoire marocain, tout en faisant
état du potentiel de leurs développements malgré les défis auxquels font face ces banques.
La deuxième section concernera, à son tour, la présentation des caractéristiques du secteur
bancaire islamique malaisien. D’abord, nous allons commencer par l’historique et le
développement rapide qu’a connu cette industrie au niveau de la Malaisie, sans oublier de
mettre le point sur les réalisations phares qui ont permis à ce pays d’être l’une des précurseurs
de la finance islamique mondiale. Ensuite, nous allons lister les banques islamiques installées
sur le territoire malaisien, pour en finir avec les raisons qui ont permis à ces banques d’avoir un
écosystème mature, résilient et propice à leurs développements.
124
World Bank Group, Malaysia : Islamic Finance and Financial Inclusion, 2020 ;
125
Bank Al Maghrib, Directive n° RN 33/G/2007, 2007 ;
126
Quelle gouvernance pour la banque islamique ?, Islamic Financial Times, 2013, cité dans :
Cherkaoui, A., La Finance Islamique au Maroc : L’Alternative Ethique, Finance and Finance
Internationale, no 1‑2 (janvier 2016): 190‑208 ;
127
Centre Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM), Sukuk : Quel potentiel pour de
développement du Maroc, 2013, p. 13-14 ;
128
El Morabit, F., Achour, F.Z, Boussetta, M., Driss Daoui, Les SUKUK: première émission de l’Etat
Marocain Innovation et challenges, 87 ,( مجلة اإلقتصاد اإلسالمي العالمية2019) ;
129
El Omari Alaoui, S.M., Maftah, S., La finance islamique au Maroc : Les voies de la normalisation,
1ére édition, 2012 ;
130
Bank Al Maghrib, rapport annuel de la supervision bancaire, 2019 ;
131
Qui sommes-nous ? | Bank Assafa, consulté le 02/03/2022 ;
132
Home | Umnia Bank, consulté le 02/03/2022 ;
133
Home - BTI Bank : Banque participative, consulté le 02/03/2022 ;
134
Qui sommes-nous | Bank Al Yousr, consulté le 02/03/2022 ;
135
AL AKHDAR BANK - BANQUE PARTICIPATIVE POUR TOUS, consulté le 02/03/2022 ;
136
BMCI | A PROPOS DE BMCI NAJMAH, consulté le 02/03/2022 ;
Source : Expérience en matière de la finance participative : Forum Halal Maroc Umnia Bank, 2019
137
Le Crédit du Maroc lance son activité participative sous l’enseigne « ARREDA » | Crédit du Maroc
(creditdumaroc.ma), consulté le 02/03/2022 ;
138
Tout savoir sur Dar Al Amane - دار األمان, consulté le 02/03/2022 ;
139
Conseil supérieur des Oulémas (habous.gov.ma), consulté le 05/04/2022 ;
II.2.4. Le Takaful
Le lancement des produits participatifs au Maroc a été approuvé sans pour autant souscrire à
une assurance Takaful. Cette situation est le résultat d’un cadre réglementaire lent et rigide qui
n’a pas suivi le lancement des banques participatives par une mise à jour du code des assurances
et une validation des contrats Takaful par le conseil supérieur des Oulémas (CSO).
Ainsi, la loi n° 59.13 modifiant et complétant la loi n°17-99 portant code des assurances, stipule
que l’assurance Takaful désigne « toute opération d’assurance conforme aux préceptes de la
charia basée sur le don et sur l’entraide entre un groupe de personnes physiques ou morales
appelé participants qui contribuent mutuellement dans l’objectif de couvrir les risques prévus
au contrat d’assurance Takaful ». L’assurance Takaful est régie par le principe de mutualisation
et le principe de donation (Tabaru’). De même, Elle se base sur trois modèles qui se distingue
par la manière dont les fonds sont partagés entre les assurés. Le premier modèle (Wakala) est
basé sur la cotisation des adhérents, alors que le deuxième modèle est élaboré sur la base d’une
répartition équitable des risques et des bénéfices, ce qui incite les adhérents à être efficace en
termes de placement et de souscription. Le troisième modèle est une combinaison entre les
modèles déjà cités.
En juin 2022, l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS) a
délivré les décisions relatives aux produits d’assurance et a octroyé les agréments à six banques
et fenêtres participatives, suite aux avis conformes émis par le Conseil Supérieur des Ouléma
(CSO) relatifs aux règlements de gestion, aux contrats d’assurance Takaful et aux règlements
généraux sur le rachat et l’avance. De ce contexte, l’ACAPS a élaboré 7 modèles de référence,
fondé sur le modèle Wakala, qui concernent le décès/invalidité pour la finance participative,
décès/invalidité toutes causes et décès. Cependant, nous notons que les conditions d’application
de ces contrats ressemblent dans une grande partie aux contrats d’assurance classiques avec
quelques différences qui permettent à ces contrats d’avoir le label « Halal », ce qui risque de
rendre le modèle Takaful marocain, un accessoire obligatoire et nécessaire au pacte des banques
participatives. De même, le modèle Wakala a l’inconvénient de surcharger significativement
les primes. De ce fait, le Maroc peut se tourner vers le modèle Wakala modifiée où l’opérateur
est rémunéré par des commissions ex-ante et par les plus-values des activités de placement. Ce
modèle est le plus adopté par les pays avancés en finance islamique, notamment l’Arabie
Saoudite et la Malaisie dont le marché s’accapare respectivement de 50% et 25% du marché
mondial du Takaful (Yusuf et Babalola, 2015).
III. Le potentiel de développement des banques participatives
Le dernier point de cette section concernera d’une part les opportunités de développement des
banques participatives au Maroc comme l’amélioration du taux de bancarisation. Et d’autre
part, la présentation des solutions envisagées en vue de surmonter les défis des banques
participatives.
142
Duclos, T., Dictionnaire de la banque, 5e éd, Les dictionnaires Pincourt (Québec), Paris: SEFI,
2010) ;
143
Conseil de la Concurrence, Etude sur la concurrentiabilité du secteur bancaire, 2013 ;
144
Islamic Finance Advisory & Assurance Services (IFAAS), Finance Islamique: Un gisement
inexploité , 2012, cité dans L’économiste, Édition N° 3807 du 2012/06/18 ;
III.2. Les défis des banques participatives au Maroc et les solutions proposées
Dans cette partie, nous allons énumérer les défis que présente le marché marocain pour les
banques participatives, telles que la cherté des produits, l’absence de volonté politique, le risque
de désintérêt de la clientèle, etc. Ensuite, nous allons présenter les solutions que nous pouvons
proposer comme la création d’un environnement favorable à l’activité islamique, l’adoption des
normes internationales et l’exploitation de la motivation religieuse des clients.
147
L’étude Kantar TNS – AMFP sur le potentiel de la banque participative au Maroc (2017), cité dans :
Fatima Ait Malhou et Ahmed MAIMOUN, L’expérience marocaine en finance participative : Bilan et
défis à relever, Recherches et Applications en Finance Islamique, 4, no 2 (2020) ;
148
Allard, P., et Benchabane, D., La finance islamique : modèle alternatif, postiche ou pastiche ?, Revue
française d’économie XXV, no 4 (2010): 11 ;
149
Abu Bakar Mohaniad, dans Abdulah T. et Siddique S., Ajoutons que la recherche d’une identité
nationale malaisienne (donc pluriethnique et pluri-religieuse) est encore plus contradictoire avec le
panislamisme ;
150
Largest Islamic Banks in the World | Money Gate (money-gate.com), consulté le 10/03/2022 : Deux
banques islamiques Malaisiennes figurant dans la liste du Top 10 des institutions financières islamiques
au monde en termes d’actifs et du revenus net ;
151
Fitch Ratings, Economic Recovery to Sustain Islamic Banking Sector Growth in Malaysia
(fitchratings.com), consulté le 10/03/2022 ;
152
Il s'agit de tous les actifs du système financier iranien, en partant du principe que le pays tout entier
adhère à un système entièrement conforme à la charia ;
153
Le Conseil consultatif de la charia sur la finance islamique de la Bank Negara Malaysia, qui a été
créé en mai 1997, est l'autorité chargée d'établir la charia pour les activités financières islamiques ;
Annual growth of
loans/financing deposits and assets2
RM8.6b RM8.9b
2019 2019
acc
Notes:
1Includes development financial institutions
2Refers to the total assets of the takaful funds or insurance funds
3Refers to non-performing loans/finance integration
4Inclusive of retakaful operators and reinsurance companies
5Refers to the excess of net premium/contribution after deducting benefits payouts, agency remuneration and management expenses
154
Annual report of Bank Negara Malaysia, Promoting a Progressive and Inclusive Islamic Financial
System, 2020, p. 35-48 ;
Name Ownership*
155
Islamic Banks - Bank Negara Malaysia (bnm.gov.my), consulté le 16/03/2022 ;
Dans la suite de notre chapitre, nous allons se contenter par la présentation des banques qui
feront partie de notre échantillon d’étude qui est à l’ordre de 13 banques islamiques dont 2 de
propriété étrangère.
156
Who We Are – Bank Islam Malaysia Berhad, consulté le 18/03/2022 ;
157
Bank Muamalat Malaysia Berhad Corporate Governance, consulté le 18/03/2022 ;
158
Association des Nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN) : l’Association des nations de l'Asie du Sud-
Est est une organisation politique, économique et culturelle regroupant dix pays d'Asie du Sud-Est ;
159
About CIMB | Investment Banking Asia | CIMB, consulté le 18/03/2022 ;
160
AFFIN Group | AFFIN Islamic Bank Berhad, consulté le 18/03/2022 ;
161
Overview | Alliance Islamic Bank (alliancebank.com.my), consulté le 18/03/2022 ;
162
Islamic Banking | AmBank Group Malaysia, consulté le 18/03/2022 ;
163
Hong Leong Islamic Bank - About Us (hlisb.com.my), consulté le 18/03/2022 ;
164
About Us (kfh.com.my), consulté le 18/03/2022 ;
165
https://www.publicislamicbank.com.my/About-Us/About-Us, consulté le 18/03/2022 ;
166
About Maybank Islamic | Maybank Islamic, consulté le 21/03/2022 ;
167
Who We Are | About Us | RHB Malaysia (rhbgroup.com), consulté le 21/03/2022 ;
168
ISR : Investment Socially Responsible ou l’investissement socialement responsable.
1 Bursa Suq Al-Sila` (BSAS) est une plateforme d'échange de matières premières spécifiquement destinée à
faciliter la gestion des liquidités et le financement par les institutions financières islamiques.
2 Bursa Malaysia-i (BM-i) est une plateforme boursière islamique entièrement intégrée qui offre une gamme
complète de services boursiers conformes à la charia.
Source: Bank Negara Malaysia, MIFC data estimates, Bursa Malaysia, Malaysian Qualifications
Agency, the Securities Commission, Refinitiv.
169
Pour plus de développements sur le sujet d’arbitrages de la Sharia, se référer à El Gamal et Haverals,
Finance islamique (2011) ;
En arrivant à la fin de cette partie, nous avons pris les connaissances théoriques nécessaire à la
construction de notre étude empirique. Ainsi, nous retenons que les banques islamiques sont
des entités habilitées à exercer une activité professionnelle en offrant des services bancaires à
ses clients, en conformité avec les normes de la charia islamique. Ces banques ont connu un
développement rapide à partir des années 2000, suite à l’attaque du 11 Septembre 2001 et la
crainte des investisseurs du moyen orient du gel de leurs revenus.
En poursuivant notre recherche, nous avons mis l’accent sur les fondements et les principes de
la finance islamique qui encadrent l’industrie financière islamique, et qui ont abouti à la
formation de plusieurs produits financiers basiques tels que la Mousharaka, la Mourabaha, et
des produits financiers islamiques, plus ou moins, complexes comme le Tawarruq, le Salam
parallèle, ou les Sukuks. Tout de même, il s’avérait nécessaire de présenter les types de comptes
bancaires et les services qu’elles proposent. En continuant plus bas, nous avons vu utile de
s’arrêter sur le rôle des institutions financières islamiques dans la promotion de cette niche,
ainsi que de présenter les principaux institutions présentes sur le marché financier islamique
mondial (AAOIFI, BID, IFSB…).
En vue de comprendre les particularités des banques islamiques par rapport aux banques
conventionnelles, nous avons réservé toute une section qui présente les éléments de
dissimilitudes et de similarités en termes de règles de gouvernance, du type d’intermédiation
bancaire, et du système d’information de gestion. De la même manière, nous avons découvert
les risques communs entre les banques classiques et les banques islamiques, ainsi que les
risques spécifiques à l’activité islamique tel que le risque commercial déplacé identifié par
l’AAOIFI.
En passant au deuxième chapitre, nous avons mis l’accent sur le deuxième concept clé de notre
recherche à savoir les déterminants de l’efficience des banques islamiques. Dans ce contexte,
nous avons défini l’efficience comme étant une mesure interne de la performance de
l’entreprise, elle est très fréquemment appréciée en termes de coût de production, de profit ou
de productivité, et elle est mesurée par la quantité de ressource utilisée pour produire une unité
de bien ou de services (Johnson et Scholes, 1997). D’où l’idée que l’accroissement de
l’efficience est dû à l’exploitation optimal des ressources qui se traduit par une hausse de la
production sans augmentation des coûts, ou bien de la production d'un niveau d’output donné
en diminuant les dotations factorielles.
Pour mesurer l’efficience bancaire, plusieurs méthodes sont proposées dans le chapitre, dont la
plus évoquée est celle d’analyse par enveloppement des données (DEA). Cette méthode est
utilisée dans un processus à deux étapes. La première étape consiste à construire la frontière
d’efficience des entités les plus efficientes (un score d’efficience égal à 1) et d’attribuer un
score d’efficience aux autres entités selon leur position par rapport à la frontière. La deuxième
étape est effectuée à travers la régression Tobit où le score d’efficience de la banque est la
variable dépendante, en vue de tester les facteurs externes et internes susceptibles d’influencer
l’efficience des banques.
La première étape d’une étude empirique est la conception d’un modèle qui identifie les choix
explicites et implicites du chercheur considérés comme déterminant du chemin de recherche.
En effet, toute recherche en management devra accorder une attention particulière aux
fondements épistémologiques ainsi que la manière de conduite de l’étude.
En vue de pouvoir positionner notre recherche, nous devons analyser deux éléments essentiels.
Ainsi, notre première section concernera l’analyse des fondements épistémologiques en
commençant d’abord par la définition de la posture du chercheur qui doit spécifier si la réalité
de l’objet de la recherche est objective ou construite. Ce choix n’est pas neutre puisqu’il
implique un chemin dicté en préalable à la recherche. Ainsi, nous devons construire l’objet de
la recherche à travers l’analyse des connaissances théoriques et empiriques ou à travers des cas
concrets. Cet objet est fonction du paradigme choisi.
Par la suite, nous sommes dans l’obligation de décider l’orientation de la recherche qui peut
être de deux formes à savoir le test d’une théorie ou la construction d’un nouveau cadre
théorique (l’exploration). Ce dernier choix doit être poursuivie par la spécification de la nature
des données à collecter et l’approche de la recherche. Enfin, nous devons clarifier la manière
dont nous souhaitons traiter l’objet en suivant une recherche sur le contenu, une recherche sur
le processus ou une approche mixte.
Suivant ces choix, nous aborderons de façon plus opérationnelle notre recherche. En
conséquence, nous devons penser à définir plusieurs étapes de notre étude à savoir la revue de
littérature, la méthode de collecte et d’analyse des données et la présentation des résultats
apportés par la recherche. Ces éléments seront articulés dans le design de recherche qui doit
justifier les choix méthodologiques opérés. Ce design est considéré comme étant la liaison entre
les concepts théoriques et méthodologiques (opérationnels). Une fois explicité, nous devons
choisir et constituer notre échantillon tout en veillant à maitriser les biais associés. Ensuite, les
données doivent être spécifiées et collectées, en vue d’établir, en final, la validité (restitution
fidèle de la réalité) et la fiabilité (reproductibilité des résultats) du construit.
Ce chapitre constitue donc l’opportunité du chercheur pour établir les bases épistémologiques
quant à la nature, la finalité et le type de recherche ainsi que les bases opérationnelles servant
de références pour la conduite efficace de l’étude. Ces éléments constituent les clés du succès,
et montrent le niveau de maitrise méthodologique du chercheur.
Les paradigmes
A la première vue du tableau, le positionnement du chercheur semble être une tache abstraite
faisant partie d’un travail philosophique, cependant il s'agit de la clé de voute et la condition de
Objet de recherche
Pour Créer
Question Dans
ou découvrir
articulant des l'objectif est
des
L’interrogation de ces objets ou des liens entre eux consentira au chercheur une idée pour
construire son objet de recherche et son projet de connaissance, cependant, il peut revêtir des
significations différentes selon le paradigme choisi. Le choix du positivisme nous amène à
exposer notre construction de l’objet de recherche en contexte positiviste, tout en nuançant la
différence avec les autres paradigmes.
170
Définitions : donnée - Dictionnaire de français Larousse ;
Croyance naïve +
Flexibilité Très flexible Biaiser l’étude Peu flexible
Biais de maturation
Au-delà du choix des données primaires ou secondaires, le recueil et l’analyse de ces données
peut poser des contraintes difficiles à surmonter. En effet, les données primaires posent des
difficultés de recueil quant à l’accès au terrain de l’étude et la maitrise des interactions
complexes avec ce terrain, au risque de biaiser sa recherche. De même, le fait d’être juge et
parti peut impliquer des distorsions dans l’analyse de ces données avec un risque important de
biais (construit désiré, non élimination des autres causalités…). Les données secondaires ne
manquent pas, elles aussi, de critiques puisque la collecte des données peut s’avérer laborieuse
et couteuse en termes de temps et d’argent, car le chercheur doit avoir accès à des données
externes, et des fois confidentielles. De même, l’analyse de ces données peut devenir difficile
si les données sont partielles, ambigües ou contradictoires, d’où la nécessité de revenir aux
sources primaires de ces données pour pouvoir les interroger. Une implication et un retour qui
n’est pas toujours possible. Au-delà des contraintes et des limites de ces types de données, le
chercheur peut se baser sur une complémentarité des sources, ce qui impliquera des allers-
retours entre données primaire et secondaires.
Evidemment, notre recherche est fondée sur la base de données des banques de l’échantillon
(communications financières), ainsi que les statistiques du secteur bancaire de chaque pays que
nous allons définir dans la suite du chapitre, en vue de mesurer l’efficience des banques et
d’élaborer un modèle terrain qui vise à déterminer les facteurs qui affectent cette efficience.
Dans ce sens, nous allons utiliser les données secondaires tout en veillant aux risques et aux
biais de ces données.
Importance contenu
Faible Forte
Importance Temps
Faible - Recherche sur le contenu
Suivant ces explications, notre étude se positionne au niveau d’une recherche sur le contenu
explicatif, qui intégrera une recherche sur le processus en vue de pouvoir incorporer la
dimension temps dans notre étude. Ainsi, l’étude des déterminants de l’efficience nécessite la
définition des variables (dépendantes et indépendantes) ainsi que les hypothèses qui sont
associées (démarche hypothético-déductive), dans la perspective d’établir des relations de
causalité. Ces relations peuvent être mises dans le temps en vue de leurs justifications. Dans ce
sens, notre étude n’ambitionne pas d’utiliser une approche mixte, mais de bénéficier d’un
enrichissement mutuel entre les deux approches en se basant essentiellement sur une recherche
sur le contenu.
2- Revue de littérature
3- Définition de la problématique
5- Recueil de données
7- Résultats
Source : Méthodes de recherche en Management, R.A, Thietart et coll., 3éme édition, Dunod,
2007 ;
Après avoir présenté la démarche générale de la recherche, il y’a lieu d’exposer de façon
approfondie notre design de recherche expérimental et de justifier nos choix méthodologiques.
Nous commençons tout d’abord par le cadre théorique et un rappel de la problématique de
recherche.
171
Home - The Malaysia International Islamic Financial Centre (MIFC), consulté le 24/05/2022 ;
172
Catherine Benjamin et al., Économétrie appliquée: méthodes, applications, corrigés, 2e éd,
Ouvertures économiques, Bruxelles, Paris : De Boeck, 2009 ;
On a une situation d’équiprobabilité quand toutes les issues d'une expérience aléatoire ont la même
173
probabilité ;
174
Pour plus de développement, Puissance de Test, Taille d'Échantillon Optimale et Intervalles de
Confiance (statsoft.fr) ;
Année
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Pays
Malaisie 11 11 13 13 13 13 13 13 13 13
Maroc - - - - - 3* 4 4 4 4
Total 11 11 13 13 13 16 17 17 17 17
* BTI Bank n’a commencé ses activités qu’en décembre 2017. Ce qui rend l’échantillon à
seulement 3 banques.
175
Seule Umnia Bank a commencé ses activités en 2016, avec des engagements de financement en
faveur de la clientèle totalisant 37 Millions de MAD ;
176
Les données de conversion sont prises à partir des sites des banques centrales des deux pays : BANK
AL-MAGHRIB - Cours virement moyen de fin de mois (bkam.ma) & Exchange Rates - Bank Negara
Malaysia (bnm.gov.my), consulté le 30/04/2022 ;
Les types de données que nous venons d’exposer seront utilisées dans l’étude empirique. Dans
un premier temps, nous allons analyser l’évolution des inputs et des outputs des banques de
l’échantillon. Ensuite, nous allons calculer les scores d’efficiences tout en décomposant
l’efficience en une efficience technique pure et une efficience d’échelle. En final, nous allons
terminer par l’analyse des facteurs déterminants de l’efficience des banques à travers les
différentes variables explicatives définies auparavant.
Le chapitre précédent de notre travail de thèse a constitué une opportunité pour mettre en valeur
notre méthodologie de recherche et notre vision d’apport de la valeur ajoutée à la connaissance
générale. En effet, le travail empirique est le noyau dur d’une étude doctorale parce qu’il permet
non seulement de déceler des conclusions permettant de comprendre et d’expliquer les résultats
de l’étude, mais encore, de tester l’aptitude et les compétences du doctorant à travers sa maitrise
de la méthodologie de recherche.
De ce fait, nous allons commencer notre étude empirique par la mesure de l’évolution de
l’efficience technique des banques de l’échantillon. Une étape prioritaire et indispensable pour
concevoir notre modèle explicatif des facteurs déterminants de l’efficience considérée comme
étant la variable dépendante (à expliquer). Dès lors, le travail de ce chapitre sera scindé en deux
sections.
La première section concerne l’analyse de l’évolution des inputs définis par l’approche
d’intermédiation. Il s’agit des facteurs de production à savoir l’actif immobilisé, des charges du
personnel pour la mesure du facteur capital et les dépôts comme input intermédiaire. Les
outputs sont composés par les financements accordés et les produits et commissions reçus. Ce
travail sera suivi par une discussion de ces variables à travers une mise en contexte et un
commentaire sur leurs évolutions. Evidemment, nous devons effectuer un rapprochement entre
les deux modes de comptabilisation du fait de la différence notable entre les deux pays. Ces
choix seront explicités pour chaque variable.
La deuxième section concerne en premier lieu, l’évaluation et l’analyse de l’efficience
technique de toutes les banques de l’échantillon, ainsi qu’une analyse répartie entre les deux
pays (l’efficience des banques participatives marocaines et celles malaisiennes), tout en
expliquant les raisons d’évolution favorable ou défavorable des scores d’efficience. Par la suite,
nous allons effectuer une décomposition de l’efficience technique en une efficience technique
pure (PTE) et une efficience d’échelle (SE) en vue de pouvoir analyser, dans le temps, leurs
évolutions et spécifier le type d’efficience qui règne au niveau des banques de l’échantillon. En
final, nous allons comparer et analyser les résultats des deux types de mesure de l’efficience à
travers une segmentation par pays.
La fin de ce chapitre sera notre opportunité pour engager une discussion sur les résultats de
notre étude et de rappeler les différentes conclusions présentées au niveau de cette partie. Elle
permet de former une idée claire sur l’évolution des facteurs de production et des ressources
des banques qui peuvent influencer les scores d’efficience des banques et commencer la
conception du modèle empirique de recherche.
Source : Elaboré par nos soins à travers les communications financières des banques de
l’échantillon pour la période 2012 à 2021
A travers le tableau, il apparaît clairement que le total de l’actif immobilisé connait une
évolution aléatoire pour l’ensemble des banques islamiques malaisiennes depuis l’année 2012
jusqu’à l’année 2021 en passant de 149,8 millions de dollars à 278,7 millions de dollars, soit
une croissance positive de 86% par rapport à l’année de base. Une tendance qui se justifie par
les changements des cours de change, par le changement de la valeur de l’actif immobilisé pour
les banques et par l’intégration de deux banques à l’échantillon durant l’année 2014. Au-delà
de cet effet de change, les banques de la Malaisie ont connu une croissance importante d’une
année à l’autre.
Nous avons débuté notre analyse par une valeur de 149,8 millions de dollars des actifs
immobilisés. Pourtant, les banques malaisiennes ont connu un effritement du total d’actif
immobilisé, en 2013, à cause d’une dépréciation de la valeur de la monnaie nationale de la
Malaisie. Cependant, l’année 2014 marque l’intégration de deux banques malaisiennes
(Alliance Islamic Bank Berhad et Bank Islam Malaysia Berhad), ce qui a porté le total de l’actif
immobilisé à 237,5 Millions de dollars.
L’année suivante a marqué un recul important de ce facteur à cause d’une dépréciation de la
monnaie nationale et la dépréciation de la valeur des actifs immobilisés de l’ensemble des
banques de l’échantillon. Cette situation se reproduit aux communications financières de
l’ensemble des banques pendant l’année 2016 en repartant à la baisse jusqu’à atteindre 162,4
millions de dollars. Toutefois, l’amélioration de la valeur de la devise malaisienne pendant
l’année 2017 a permis un accroissement positif des actifs immobilisés des banques au point
d’atteindre 172 millions de dollars, sans que la valeur actualisée de ce facteur s’améliore en
réalité.
En 2018, la hausse importante de la valeur de l’actif immobilisé de la banque « MBSB Bank
Berhad » a augmenté le total de cet input à 190,7 millions de dollars, soit une croissance positive
de 11% par rapport à l’année 2017. Ce renforcement brutal de l’actif immobilisé est dû à un
transfert des actifs et des passifs suite à une opération de vente et d’achat entre la banque et les
177
Pour plus de développement, voir le rapport annuel de MBSB Bank Berhad, 2018, note 43, p 133 –
134 ;
178
MFRS 16 : Leases : Elle désigne le droit aux avantages économiques découlant d'un actif et la capacité
de contrôler son utilisation pendant toute la durée du bail ;
179
En 2018, le réseau d’agence d’Umnia Bank est passé de 11 agences à 23 agences, Banques
participatives : Un total bilan de 1,5 MMDH pour Umnia Bank - Infomédiaire (infomediaire.net),
consulté le 12/07/2022 ;
350.000
300.000
250.000
200.000
150.000
100.000
50.000
-
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Par la suite, nous passons à l’analyse de l’évolution de notre deuxième input à savoir les charges
du personnel.
Source : Elaboré par nos soins à travers les communications financières des banques de
l’échantillon pour la période 2012 à 2021
180
Le réseau des banques participatives est passé de 44 agences à fin 2017 à 176 agences à fin 2021.
Source : Rapport annuel sur la supervision bancaire – 2017 et 2021 ;
181
Une analyse des communications financières des banques de l’échantillon montre une diminution
générale dans la rubrique « Salaries, Bonus & Allowances », sans pour autant détailler ;
400.000
350.000
300.000
250.000
200.000
150.000
100.000
50.000
0
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Année
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Libellé
Total
- - - - - 70 278 515 727 991
Maroc
Total
79.837 83.637 100.863 89.154 88.987 114.532 123.577 134.591 147.657 154.152
Malaisie
Total
79.837 83.637 100.863 89.154 88.987 114.602 123.855 135.106 148.384 155.143
consolidé
Unité de mesure : Millions de dollars Américains (USD)
Source : Elaboré par nos soins à travers les communications financières des banques de
l’échantillon pour la période 2012 à 2021
Passant à notre troisième input, nous présumons un succès flagrant et considérable des banques
participatives marocaines depuis leurs lancements jusqu’à la fin de l’année 2021. Ces dépôts
ont quasiment triplé (299,8%) entre l’année 2018 et 2017 en passant de 70 millions de dollars
à 278 millions de Dollars. Un résultat qui se justifie par l’effet d’annonce et la volonté affichée
par les citoyens marocains à avoir des comptes bancaires conformes à la Sharia et par leurs
engouements aux produits islamiques.
En 2019, les dépôts des banques participatives ont augmenté de 85% pour atteindre 515,1
millions de Dollars. Une année plus tard, la crise sanitaire ne fait pas changer les données. Ainsi,
les dépôts ont continué leurs tendances haussières jusqu’à atteindre 727.453 milliers de Dollars.
Or, BTI Bank n’a pas su suivre la tendance puisqu’elle a connu une détérioration du niveau de
ces dépôts (-2 millions de Dollars). Cette diminution n’a pas influencé le palier global. En
2021, la hausse du niveau des dépôts continu et atteint 991,4 millions de Dollars. Une évolution
qui est soutenue par Umnia Bank qui représente presque 42,7% du niveau d’évolution des
dépôts (+122 millions de Dollars).
En ce qui concerne les banques malaisiennes, le total dépôts connait une augmentation continue
(hors effet de taux de change) entre 2012 et 2021. Résultats qui montrent la résilience du secteur
bancaire islamique malaisien. Ainsi, les dépôts passent de 79.837 millions de Dollars en 2012
à 154.152 millions de Dollars en 2021. Une hausse de 93,08% par rapport à l’année de base.
En 2014, le total des dépôts collectés par les banques de l’échantillon a dépassé la barre de cent
milliards de dollars. Cependant, l’année 2015 enregistre une contraction des dépôts en les
faisant passer à un total de 89.154 millions de dollars à cause de la dépréciation de la monnaie
malaisienne. Cette même situation s’est reproduite en 2016 en passant le total dépôts à 88.987
millions de dollars. Les années qui suivent ont marqué un rebond des dépôts des banques de
l’échantillon qui ont pu dépasser l’effet négatif du change, et ont permis une croissance
importante tout au long de la période restante de l’étude en passant de 114 milliards de dollars
en 2017 jusqu’à atteindre 148 milliards de dollars durant l’année 2020, sans pour autant être
influencer par la crise sanitaire.
160.000
1000
140.000
120.000 800
100.000
600
80.000
60.000 400
40.000
200
20.000
0 0
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
A cause du gap important entre le total des dépôts des banques de l’échantillon, nous avons
décidé de tracer un axe secondaire dans lequel l’évolution des dépôts des banques participatives
marocaines est mise en évidence. Nous remarquons ainsi une croissance linéaire de ce facteur
depuis la date de leur lancement.
Nous avons remarqué que les inputs choisis connaissent une croissance importante durant la
période d’étude. Ils constituent les facteurs de production qui permettent à la banque de servir
efficacement ces clientèles et de gagner des commissions sur ces opérations d’intermédiation.
Cette variation positive et significative nous amène à s’interroger sur l’efficacité managériale
des banques de l’échantillon concernant la transformation de ces ressources à des outputs
générateurs de revenus. L’analyse de l’évolution des outputs choisis fera l’objet du point
suivant.
Source : Elaboré par nos soins à travers les communications financières des banques de
l’échantillon pour la période 2012 à 2021
En commençant notre analyse de l’évolution des prêts distribués par les banques islamiques
malaisiennes de l’échantillon, nous observons une augmentation continue passant de 69.411
millions de dollars en 2012, à plus de 154.236 millions de dollars en 2021, exception faite de
l’année 2015, où l’effet de change a exercé une influence négative sur cette évolution,
cependant, les résultats commencent à se rétablir dès l’année 2016.
En effet, l’année 2013 marque le début du trend haussier des financements distribués par les
banques de la Malaisie en passant à 78,8 milliards de dollars, soit une évolution nette de 13,5%
par rapport à l’année de base (2012). Cette croissance est généralisée pour toutes les banques
de l’échantillon dont principalement MayBank Islamic Berhad, qui a connu une évolution de
31,2% à cause d’une distribution plus importante des prêts aux individus (rapport financier,
2013, p55-60). L’année suivante ne déroge pas à la règle, puisque la hausse est encore présente
et de façon importante, en passant à presque 96 milliards de dollars. Toutefois, ce chiffre se
182
Cette croissance est portée essentiellement par une montée considérable et continue des crédits
immobiliers, rapport financier 2017, p. 44-47 ;
183
Banques participatives : où trouver 12 Mds de dirhams pour soutenir l'activité ? (fnh.ma), consulté
le 01/09/2022 ;
160.000,00
1200
140.000,00
1000
120.000,00
100.000,00 800
80.000,00 600
60.000,00
400
40.000,00
200
20.000,00
0,00 0
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Source : Elaboré par nos soins à travers les communications financières des banques de
l’échantillon pour la période 2012 à 2021
184
Cet indicateur représente 32% pour les financements distribués par May Bank Islamic Berhad par
rapport aux banques de l’échantillon ;
185
Pour plus de développement, voir le rapport annuel de la Bank Negara Malaysia (BNM) de 2020 et
de 2021 ;
3.000,00 6
2.500,00 5
2.000,00 4
1.500,00 3
1.000,00 2
500,00 1
0,00 0
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Après avoir terminé la présentation des différents inputs et outputs des banques de l’échantillon,
il est temps d’analyser et de discuter ces résultats à la lumière des éléments qualitatifs et
quantitatifs collectés de notre étude.
III. Analyse et discussion des résultats
A travers ce détour sur les principaux indicateurs utilisés pour la mesure de l’efficience
bancaire, nous avons vu utile de discuter les résultats de notre étude avant de partir à
l’évaluation de leurs efficiences. En effet, le choix des inputs et des outputs a requis une
attention particulière de notre part en vue de se rapprocher le plus possible des résultats des
deux pays à cause de la différence du référentiel comptable et financier, et de méthodes de
présentation des résultats.
Par conséquence, nous notons que les banques malaisiennes poursuivent le référentiel
« Malaysian Financial Reporting Standards – MFRS »186 qui se base essentiellement sur la
notion de la juste valeur, alors que les banques participatives marocaines se base sur les
principes généraux applicables aux établissements de crédit187, qui utilise encore la notion des
amortissements pour calculer la valeur nette d’un actif. Cette différence de traitement peut
influencer l’évaluation de l’efficience puisque la diminution de la valeur de l’actif immobilisé
est considérée comme une optimisation des résultats. Le contraire étant vrai aussi, toute chose
restant égale par ailleurs.
186
Le cadre des normes d'information financière de Malaisie (MFRS) a été introduit par le Conseil des
normes comptables de Malaisie (MASB) et est entré en vigueur le 1er janvier 2012 ;
187
La présentation des états de synthèse est conforme aux dispositions du Plan Comptable des
Etablissements de Crédits (PCEC), tel qu’amendé par le Comité des Etablissements de crédits en date
du 30 Janvier 2017 ;
188
L’actif des banques malaisiennes est constitué principalement de : Property and Equipment,
Intangible Assets, Right-of-use Assets, et le Goodwill ;
189
L’année 2014 a connu l’intégration de toutes les banques malaisiennes à l’échantillon ;
190
Pour plus de détails, se référer à l’état B11 : dépôts de la clientèle, et l’état des dépôts
d’investissements non restreints et Wakala Bil Istithmar reçus, dans les communications financières des
banques participatives ;
191
Bank Al Maghrib, Rapport annuel de la supervision bancaire, 2021 ;
192
Al-Ijarah Thumma Al-Bai’ : signifie un contrat leasing assorti à une vente à la fin du contrat. Pour
plus de développement, se référer aux communications financières des banques malaisiennes ;
193
Pour plus de développement, se référer à l’état B22 : ventilation des emplois et des ressources suivant
la durée résiduelle, dans les communications financières des banques participatives ;
Moyenne 0,7628 0,8189 0,8375 0,8863 0,8900 0,7591 0,7743 0,8239 0,8691 0,8992
Max 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000
Min 0,3878 0,3937 0,2772 0,3783 0,4407 0,0727 0,1913 0,4920 0,4581 0,5298
Ecart-
0,2164 0,1978 0,2181 0,1992 0,1604 0,3181 0,2800 0,1901 0,1718 0,1614
type
NB 3 3 5 7 4 6 9 4 6 10
Max : désigne le score d’efficience le plus élevé dans l’échantillon durant l’année étudiée ;
Min : désigne le score d’efficience le plus faible dans l’échantillon durant l’année étudiée ;
L’écart-type : désigne la dispersion des résultats autour de la moyenne durant l’année étudiée ;
NB : désigne le nombre de banques de l’échantillon présentant un score d’efficience égal à 1
durant l’année étudiée ;
Source : Auteur, à l’aide du programme Max DEA Pro et Excel
En commençant notre analyse par la moyenne d’efficience, il apparaît qu’elle connait une
évolution aléatoire globalement satisfaisante et positive. Ainsi, l’efficience moyenne est passé
de 76,28% en 2012 à 89,92% en 2021. En effet, le score d’efficience moyen réalisé en 2013
ressort une croissance positive en passant à 81,89%. Cette évolution du score est liée
principalement à la maîtrise des inputs et la hausse des outputs de trois banques de l’échantillon
à savoir AM Bank Islamic Berhad, Hong Leong Islamic Bank Berhad et Standard Chartered
Saadiq Berhad. Tout de même, le score minimum de l’efficience est passé de 38,78% à 39,37%,
tout en enregistrant une diminution de l’écart-type. Ces résultats montrent l’évolution générale
et favorable de toutes les banques de l’échantillon.
En 2014, l’intégration de deux banques malaisiennes dans l’échantillon194 de l’étude a porté le
score d’efficience moyen à 83,75%. De même, toutes les autres banques ont continué leurs
tendances haussières d’efficience, exception faite de la banque CIMB Islamic Bank Berhad qui
a vu son efficience chutée à 27,72% (score minimum) suite à une détérioration du niveau de
distribution des crédits malgré une hausse des dépôts. Durant cette année, 5 banques sur 13
réalisent un score d’efficience de 100%. Ceci montre clairement que la concurrence devient
plus rude sur le marché, avec un écart-type en hausse de 0,2181.
L’année 2015 a été marqué par une évolution du nombre des banques constituant la frontière
d’efficience. Ainsi, 7 banques ont réalisé un score d’efficience égal à 1, avec une hausse de
l’efficience moyenne de l’échantillon à 88,63% durant la même année. Cette croissance
194
Il s’agit de : Alliance Islamic Bank Berhad et Bank Islam Malaysia Berhad ayant un score d’efficience
respectivement de 99,48% et 100% ;
195
Il s’agit de Bank Al Yousr, Bank Assafa, Umnia Bank et BTI Bank. Cependant, cette dernière n’a été
lancée qu’en décembre 2017. Pour le cas d’Al Akhdar Bank, nous n’avons pas réussi à trouver ses
communications financières du fait du lancement tardif de leur site officiel.
MAX 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000
Malaisie MIN 0,3878 0,3937 0,2772 0,3783 0,4407 0,5398 0,5397 0,4920 0,4581 0,5298
EC-
0,2164 0,1978 0,2181 0,1992 0,1604 0,1527 0,1817 0,1789 0,1919 0,1741
TYPE
NB 3 3 5 7 4 6 9 4 5 6
MOYE
0,1990 0,4082 0,7411 0,8892 1,0000
NNE
EC-
0,1912 0,2287 0,2298 0,0964 -
TYPE
NB - - - 1 4
Il s’agit de Affin Islamic Bank, Alliance Islamic Bank, CIMB Islamic Bank, Hong Leong Islamic
196
Abouzaid Badr et Balla Marouane, L’impact de la crise Covid-19 sur les banques participatives au
197
EVOLUTION DE L'EFFICIENCE
TECHNIQUE
1,1000
1,0000
0,9000
0,8000
SCORES D'EFFICIENCE
0,7000
0,6000
0,5000
0,4000
0,3000
0,2000
0,1000
0,0000
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Année
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Libellé
Efficience
0,7628 0,8189 0,8375 0,8863 0,8900 0,7591 0,7743 0,8239 0,8691 0,8992
technique
Moye
0,8696 0,9302 0,8913 0,9482 0,9797 0,9582 0,9148 0,9285 0,9341 0,9703
nne
Efficienc Max 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000
techniqu
e pure Min 0,6445 0,7999 0,5595 0,7039 0,7514 0,7044 0,6628 0,6045 0,4943 0,5348
(PTE)
Ecart-
0,1329 0,0778 0,1404 0,1018 0,0687 0,0908 0,1301 0,1215 0,1323 0,1126
type
NB 4 5 7 10 11 11 11 9 8 15
Moye
0,8712 0,8715 0,9226 0,9220 0,9024 0,7943 0,8453 0,8843 0,9264 0,9280
nne
Max 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000
Efficienc
e
Min 0,4971 0,4922 0,4955 0,5375 0,5865 0,0727 0,1913 0,5278 0,6888 0,6073
d’échelle
(SE) Ecart-
0,1786 0,1652 0,1467 0,1378 0,1288 0,3160 0,2602 0,1497 0,1024 0,1283
type
NB 3 3 5 7 4 6 9 4 6 10
Source : Auteur, à l’aide du programme Max DEA Pro et Excel
Année
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Libellé
Efficience
technique pure 0,8696 0,9302 0,8913 0,9482 0,9797 0,9582 0,9148 0,9285 0,9341 0,9703
consolidée
Malaisie 0,8696 0,9302 0,8913 0,9482 0,9797 0,9486 0,9101 0,9218 0,9232 0,9612
PTE*
Maroc - 1,0000 0,9301 0,9505 0,9693 1,0000
Efficience
d’échelle 0,8712 0,8715 0,9226 0,9220 0,9024 0,7943 0,8453 0,8843 0,9264 0,9280
consolidée
Malaisie 0,8712 0,8715 0,9226 0,9220 0,9024 0,9316 0,9669 0,9177 0,9294 0,9058
SE**
Maroc - 0,1990 0,4500 0,7757 0,9167 1,0000
* : Renvoie à la moyenne de l’efficience technique pure (Pure Technical Efficiency) ;
** : Renvoie à la moyenne de l’efficience d’échelle (Scale Efficiency) ;
Source : Auteur, à l’aide du programme Max DEA Pro et Excel
Dans cette partie, nous allons raisonner en termes du type d’efficience étudiée afin de nuancer
la différence et l’influence de chaque pays sur l’efficience technique pure en premier lieu, et
sur l’efficience d’échelle en second lieu. En final, nous allons faire une comparaison entre les
deux pays à travers une discussion des résultats de l’étude.
En effet, les banques islamiques de la Malaisie connaissent des résultats proches et instables,
puisque durant les années 2012, 2014, 2018, 2020, ces banques étaient efficientes d’échelles,
sans pour autant s’éloigner des niveaux de l’efficience technique pure. Ce qui indique que les
banques malaisiennes arrivent à gérer efficacement leurs ressources en minimisant les inputs
et/ou en maximisant leurs outputs. De même, elles essaient de s’approcher de l’échelle qui
optimise leurs ressources.
Conclusion, les banques malaisiennes sont toujours en quêtes de perfectionnement des inputs à
cause d’une concurrence importante et élevée du secteur bancaire, où toutes les banques
EVOLUTION DE L'EFFICIENCE
TECHNIQUE PURE
1,0500
1,0000
SCORES D'EFFICIENCE
0,9500
0,9000
0,8500
0,8000
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Passant aux scores d’efficiences d’échelle, les banques malaisiennes semblent maîtriser leurs
échelles de production compte tenu d’un niveau soutenu et continu passant de 87,12% en 2012
à 96,69% en 2018. L’année 2019 arrête la tendance croissante compte tenu principalement d’un
recul de AM Bank Berhad qui connaît un décroissement important de son score d’efficience
d’échelle de presque 18%, puisque les prêts/financements au sein du système bancaire ont
ralenti à 3,9 % (rapport financier, 2019, p. 40). L’évolution continue en 2020 avec un score de
92,94% malgré la crise sanitaire intervenue au premier trimestre. Cependant, cette tendance
haussière ne se poursuit pas puisqu’en 2021, le score d’efficience d’échelle enregistre un recul
à 90,58%, à cause d’une diminution généralisée de l’efficience des banques de l’échantillon de
la Malaisie.
Le lancement des banques participatives marocaines a engendré une baisse d’efficience
d’échelle de l’échantillon, parce qu’elles commencent par un score équivalent à 19,9% en 2017.
Cette situation continue de se reproduire durant les années 2018 et 2019 avec des scores
respectifs de 45% et 77,57%, ce qui est considéré comme une hausse très importante et
remarquable compte tenu du travail que font les banques participatives pour maîtriser leurs
échelles de production. En 2020, la tendance n’est pas affectée par la pandémie puisque
l’efficience d’échelle atteint le score de 91,67% et de 100% en 2021.
Ce développement considérable indique que les banques marocaines ont été toujours à la
recherche d’optimisation d’échelle de production, sachant que le score de l’efficience technique
pure avoisinait le score de 100% pour la plupart des banques. De ce fait, l’optimisation de
l’efficience d’échelle a été l’objectif ultime des banques participatives marocaines. De surcroît,
ces établissements ont pu dépasser toutes les attentes et les estimations du marché durant la
EVOLUTION DE L'EFFICIENCE
D'ECHELLE
1,2000
1,0000
SCORES D'EFFICIENCE
0,8000
0,6000
0,4000
0,2000
-
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Dans cette partie, nous avons étudié et comparé l’efficience des banques islamiques
malaisiennes et marocaines à la lumière des données collectées des communications financières
des banques de l’échantillon. L’analyse de ses données a motivé l’approfondissement des
recherches et la décomposition de cette efficience en une efficience technique pure et une
efficience d’échelle pour l’ensemble des banques tout en présentant ces données de manière
198
Umnia Bank | Première banque participative au Maroc ;
Ce chapitre constitue la dernière partie de notre thèse de doctorat, et celle la plus déterminante.
Elle permet non seulement de tirer des conclusions et essayer d’apporter de la valeur ajoutée
aux connaissances et à la communauté scientifique, mais également de s’ouvrir sur de nouvelles
pistes de recherches. En poursuivant de la manière, notre chapitre s’articulera autour de deux
sections afin de traiter notre sujet.
Dans la première section, nous allons définir le modèle d’analyse qui spécifie les facteurs
devant influencer l’efficience des banques de notre échantillon. Dans ce contexte, nous
commencerons par l’élaboration du modèle de base qui spécifie en premier lieu, la méthode
d’analyse, à savoir la méthode de la régression Tobit. Ensuite, nous allons définir les variables
explicatives, telles que les variables spécifiques à l’environnement bancaire, au secteur
bancaire, et à l’univers macro-économiques, ainsi que les hypothèses sous-jacentes pour chaque
variable. En final, nous devons apprécier la qualité statistique du modèle de référence à travers
les tests de significativité des mesures et de vérification d’absence d’autocorrélation entre les
termes d’erreur, en plus d’autres conditions nécessaires à la validité et la fiabilité du modèle de
notre étude.
Suivant ce travail, la deuxième section servira à l’analyse des résultats obtenus pour les banques
islamiques malaisiennes et les banques participatives marocaines, chacune à part entière. Dans
ce contexte, nous devons rappeler les tests statistiques effectués et s’arrêter sur la validité des
mesures effectuées aux critères définies auparavant. Par la suite, nous allons rapprocher les
résultats de notre étude en vue de tirer des conclusions sur les facteurs qui affectent
positivement/négativement l’efficience (à travers les trois mesures) dans la perspective d’une
amélioration future. Par ailleurs, il s’agit d’une occasion permettant d’effectuer un benchmark
entre les deux échantillons et de tirer profit des éléments qualitatifs comme les bonnes pratiques
managériales malaisiennes, les actions d’encouragements et de promotion par les acteurs
économiques et financiers malaisiens.
Résultat de course, nous ferons un détour des résultats de notre recherche en vue d’apporter les
conclusions nécessaires, tout en mettant en lumière l’apport de notre recherche et son
adéquation avec les objectifs fixés auparavant, dans la perspective d’évaluer notre étude
empirique et mettre en valeur l’apport de notre travail de thèse à la connaissance et à l’industrie
financière islamique. En final, notre recherche devra s’ouvrir sur de nouvelles questions de
recherches en vue d’approfondir, encore plus, notre compréhension sur les banques islamiques
en général, et sur les banques participatives marocaines en particulier.
199
Catherine Benjamin et al., Économétrie appliquée (2009) ;
200
Bernard Bernier, Econométrie, 4éme édition, Bruxelles: De Boeck Supérieur, 2015, p. 620 ;
Où :
yi : est l’ième observation de la variable dépendante,
y*i : est la valeur d’une variable artificielle (non observable) qui soit en relation avec
les variables explicatives (xi ) moyennant la relation suivante :
y* i = xi β + εi
Où : εi : terme de l’erreur N et (0, σ2) sont les paramètres du modèle à estimer.
Plusieurs études ont choisi le modèle Tobit pour la détermination des facteurs d’efficience des
banques. Nous citons par exemple, Mela Christel, Bita Charles-Alain & Abessolo Yves André
pour le cas des banques des pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique
centrale (CEMAC), Mbatchou Ntchabet A.Y. & al (2020) pour cas des banques commerciales
au Cameroun, Alrafadi et al. (2014) pour les banques commerciales libyennes, Adhegaonar V.
(2015) pour le cas des banques commerciales en Inde, Gunes et Yilmaz (2016) pour le cas des
banques Turques. Également, la thèse de doctorat de James Heckman (1971), intitulée
"Statistical Models for Discrete Panel Data" a remporté le prix Nobel d’économie en 2000, en
utilisant la régression Tobit. Cependant, à travers notre recherche, nous avons trouvé qu'aucune
étude sur les banques participatives marocaines et malaisiennes ne s’est livrée à l’étude des
déterminants d’efficience à travers le modèle Tobit. Ce qui constitue un apport considérable
pour le monde de la recherche empirique.
De manière concrète, nous utilisons les résultats de la première étude fondée sur la mesure des
scores d’efficience des banques malaisiennes et Marocaines à partir de la méthode
d’enveloppement des données (DEA) en vue de régresser ces scores, définis comme étant la
variable expliquée, sur les déterminants qui peuvent influencer (ou ne pas influencer)
l’efficience technique. Il s’agit des variables explicatives spécifiques à l’environnement interne
de la banque comme le type de propriété, la capitalisation, etc. Des facteurs relatifs au secteur
bancaire tels que le taux des créances douteuses, ainsi que des variables qui conditionnent
l’environnement macro-économique. Ainsi, le modèle Tobit de régression sera de la façon
suivante :
𝑌𝑖𝑗 = f (𝐵𝑖𝑗 , 𝑆𝑗, 𝑀𝑗 ) Où :
Yij : est la mesure de l’efficience d’une banque i ;
Bij : représente les variables spécifiques à la banque i ;
Sj : représente les variables relatives au secteur bancaire dans lequel ces banques
évoluent ;
Mj : représente les variables macro-économiques ;
Dans la suite de cette partie, nous allons spécifier le modèle d’analyse par la définition de ces
variables ainsi que leurs hypothèses respectives. Ces variables sélectionnées feront l’objet
d’une étude de fiabilité et de validité des résultats en utilisant les tests statistiques appropriés
tels que les tests de multi-colinéarité, et les tests d’indépendance des erreurs ainsi que d’autres
tests indispensables à la continuité du travail empirique.
La taille de la banque mesurée par le log du total des actifs de la banque (SIZE) ;
Cette variable a été utilisée dans plusieurs travaux comme celles de Cook et al. (2001) ;
Stavarek (2004) ; Altunbas et al (2007) ; Yildirim et Philippatos (2007) ; Zaghla (2007) et
Henni (2017). Ces études ont confirmé des effets parfois contradictoires ou similaires.
Toutefois, le facteur déterminant de l’influence de la taille sur l’efficience reste tributaire à la
taille de la banque par rapport à son secteur, et à l’homogénéité de l’échantillon.
Le ratio du total des financements accordés par rapport aux dépôts collectés par la
banque (CRD). Ce ratio représente le niveau de liquidité des banques ;
Quant au ratio de liquidité de la banque, cette variable est beaucoup utilisée dans la littérature
empirique pour l’explication de la performance bancaire. Au contraire, rares sont les études qui
l’utilisent pour l’efficience technique. Nous notons, dans ce sens, l’étude de Henni (2017).
Pourtant, il faut noter que cette variable est importante dans le contexte des banques islamiques
du fait de la particularité de détention d’un niveau élevé de liquidité.
Les principaux ratios de mesure de la rentabilité (ROA et ROE) que nous avons décidé
d’intégrer sont utilisés dans plusieurs recherches empiriques à savoir celle de Yudistira (2003) ;
Limani et Kolli (2016), Henni (2017). En effet, notre étude estime qu’un niveau élevé de
rentabilité est supposé appuyer l’efficience des banques, du fait de l’utilisation des ressources,
l’organisation de la production, le choix des opportunités offertes, ainsi que la rémunération
des capitaux investis par les actionnaires.
La capitalisation bancaire qui se calcule à travers le ratio des capitaux propres au total
des actifs (CAP) ;
Cette variable a été intégrée dans plusieurs études empiriques en vue de montrer la relation
significative qui existe entre le niveau de la capitalisation et l’efficience bancaire. En effet, les
recherches de Berger et Humphrey (1997) ; Giannola et Scarfeglieri (1998) ; Marques-Ibanez
et Molyneux (2011) ; Benachour (2021) montrent que le niveau des fonds propres est un facteur
déterminant de l’efficience bancaire. Elles estiment que le coût des fonds propres n’est pas
toujours inclus dans le calcul, tandis que seuls les coûts liés aux opérations de dépôts rémunérés
sont intégrés. Cette question est cruciale pour les banques islamiques qui doivent détenir un
niveau de capitaux propres plus élevés que les banques conventionnelles puisqu’il s’agit d’un
signal fort et une obligation issue des principes de la Sharia.
Le ratio de solvabilité bancaire mesuré par le rapport entre les dépôts et les capitaux
propres et qui exprime le degré d’importance des dépôts par rapport aux capitaux
propres (SLV) ;
Ce ratio est rarement utilisé dans la pratique empirique du fait de sa relation étroite avec les
principes de la finance islamique en vue de garantir une solvabilité accrue et un équilibre des
comptes de ces entités.
Nous avons décidé d’inclure une seule variable qualitative qui représente le type de propriété
de la banque (PRP). Cette variable prend la valeur 0 si la banque est de propriété étrangère
pour le cas des banques malaisiennes ou partagée pour le cas des banques marocaines, ou la
valeur 1 si la banque est de propriété locale ou autrement. Elle est utilisée dans de nombreux
études qui traitent la relation entre la propriété et l’efficience des banques classiques telles que
Cook et al. (2000) ; Fethi et al. (2011) ; Barth et al. (2013).
Cette variable ne concerne pas l’univers des banques islamiques seulement puisqu’elle
s’intéresse à l’environnement du pays, et non plus au secteur bancaire. Ainsi, elle a été utilisée
dans la littérature empirique par plusieurs chercheurs à savoir l’étude de Christopoulos &
Tsionas (2004) ; Liu & Hsu (2006) sur les banques classiques, et de Ben Naceur et al. (2015) ;
Mosab & Tabash (2014) concernant les banques islamiques.
L’inflation (INF) qui représente la perte du pouvoir d’achat de la monnaie, qui se traduit
par une hausse des prix ou des taux ;
L’inflation est un phénomène lié principalement à la fluctuation des prix et des taux qui
influence directement les entités bancaires. En effet, la plupart des études intègrent ce facteur
du fait de son importance dans l’explication de l’influence macro-économique sur la
performance et l’efficience interne des banques. Il s’agit du cas de l’étude de Barth et al (2013) ;
de Henni (2017), etc.
Passant à notre deuxième variable qui représente le ratio des prêts distribués par rapport aux
dépôts, nous considérons que la liquidité est un facteur qui permet aux banques de gérer ses
risques et faire face à tout imprévu. Cependant, garder un niveau élevé de dépôts sans pour
autant pouvoir les transformer, peut générer un manque à gagner au niveau de l’efficience des
banques. Ces contradictions nécessitent un compromis et une définition préalable de la stratégie
de la banque concernant le niveau de liquidité à adopter, ainsi que le respect des restrictions
religieuses et réglementaires. Dans ce sens, nos hypothèses sont :
Ho : la liquidité de la banque n’influence pas l’efficience ;
H1 : la liquidité de la banque influence négativement l’efficience ;
Concernant le troisième facteur, le ratio du risque du crédit représente le risque encouru par les
banques lors de l’octroi des prêts. Ce risque est éminent à l’activité bancaire et doit être gérer
avec efficacité, spécialement pour le cas des banques islamiques qui sont autolimitées par les
principes de la Sharia, tout en bénéficiant d’une marge de bénéfice plus importante. Ainsi, nous
considérons les deux hypothèses suivantes :
Ho : La prise du risque de crédit influence positivement l’efficience ;
H1 : La prise du risque de crédit influence négativement l’efficience ;
Le quatrième facteur concerne la rentabilité de la banque mesurée par le rendement des actifs.
Ainsi, le ROA représente historiquement la mesure de la performance bancaire. Pourtant, une
banque qui est performante et rentable est nécessairement efficiente ?
Ho : le ratio ROA influence positivement l’efficience ;
H1 : le ratio ROA influence négativement l’efficience ;
Passant au facteur de la capitalisation bancaire. Les recherches indiquent qu’un ratio important
de détention du capital permet aux banques de résister aux chocs des pertes. Ce qui représente
un élément déterminant pour les banques islamiques et un signal positif aux investisseurs.
Cependant, il peut être un risque majeur pour les banques les moins capitalisées. Nous estimons
dans ce cas que :
Ho : La capitalisation bancaire influence positivement l’efficience ;
H1 : La capitalisation bancaire influence négativement l’efficience ;
Quant à l’inflation, nous avons mentionné qu’elle pourra engendrer une hausse des taux, qui
implique une augmentation des profits de la banque et une amélioration éventuelle de son
efficience. Nous considérons donc :
Ho : L’inflation influence positivement l’efficience des banques ;
H1 : L’inflation n’a pas d’influence sur l’efficience des banques ;
Avant de commencer la définition de notre modèle, nous devons effectuer les tests appropriés
pour s’assurer que les variables explicatives ne sont pas corrélées entre eux, ce qui peut biaiser
notre étude avec des résultats imprécis. Après cette vérification, l’éventuel modèle se présentera
de la manière suivante :
𝑫𝑬𝑨𝒊𝒕 = α + 𝛽1 𝑆𝐼𝑍𝐸𝑖 + 𝛽2 𝐶𝑅𝐷𝑖 + 𝛽3 𝑅𝐶𝑅𝐷𝑖 + 𝛽4 𝑅𝑂𝐴𝑖 + 𝛽5 𝑅𝑂𝐸𝑖 +𝛽6 𝐶𝐴𝑃𝑖 + 𝛽7 𝑆𝐿𝑉𝑖 + 𝛽8 𝑃𝑅𝑃𝑖
+ 𝛽9 𝑅𝐵𝐴𝑁𝐾𝑖 + 𝛽10 𝑃𝐼𝐵𝐻𝑖 + 𝛽11 𝐼𝑁𝐹𝑖 + 𝜀𝑖
Où :
201
Philippe Casin, Économétrie, Méthodes et applications avec EViews, Paris : Éd. Technip, 2009, pp.
181-182 ;
202
Thierry Foucart, Colinéarité et régression linéaire, Mathématiques et sciences humaines, no 173 (1
mars 2006) ;
203
Analyse en Composantes Principales (ACP) avec Excel | XLSTAT Centre d'aide, consulté le
04/11/2022 ;
204
Durbin-Watson Table | Real Statistics Using Excel (real-statistics.com) ;
205
Hélène Hamisultane, Econométrie, 2002, document inspiré de l’ouvrage de Bourbonnais (2000),
Econométrie, Dunod ;
206
L'ANCOVA (Analyse de covariance) peut être vue comme un mélange d'Anova et de régression
linéaire puisque la variable dépendante est de même nature, le modèle est aussi un modèle linéaire, et
les hypothèses sont identiques ;
0,6
0,4
0,2
0
0 1
PRP
L’explication des résultats de notre modèle peut trouver son origine dans l’étude de Hymer
(1976) qui constate que les entreprises opérant en dehors de leurs pays d'origine sont
désavantagées par rapport aux entreprises locales (appelé Liability of foreignness). De même,
Demirgüç-Kunt & Huizinga (1999), Altunbas et al. (2001) justifient ce désavantage par les
déséconomies organisationnelles et de contrôle à distance de la banque, voire de barrières
culturelles favorisant les banques domestiques. En outre, l’étude Miller & Parkhe (2002)
confirme l'hypothèse de désavantage de la propriété étrangère dans le secteur bancaire mondial,
en utilisant un échantillon de 1300 banques, dont 428 banques étrangères. En conséquence, ils
montrent que l'X-efficience d'une banque étrangère est fortement influencée par la compétitivité
de son pays d'origine et du pays d'accueil dans lequel elle opère.
Dans ce contexte, nous considérons que la stratégie des banques marocaines et son lobbying a
constitué un avantage pour les banques à propriété purement locale. Ainsi, nous retenons
l’hypothèse nulle qui confirme l’influence positive de la propriété locale sur l’efficience des
banques.
1,5000
1,0000
0,5000
0,0000
-0,5000
-1,0000
-1,5000
-2,0000
DEA PTE SE
0,6
0,4
0,2
0
0 1
PRP
1,2000
1,0000
0,8000
0,6000
0,4000
0,2000
-
SIZE > CRD RCRD PRP ROE CAP RBANK PIBH INF
-0,2000 10M$
-0,4000
-0,6000
DEA PTE SE
En visualisant la figure ci-dessus, nous constatons que les variables utilisées dans le modèle
pour l’explication de l’efficience technique ont établi une relation significative, à un seuil de
signification égal à 1% et à 5%, avec l’ensemble des variables explicatives de l’étude, exception
faite d’un seul facteur qui est l’inflation. Pareil, nous notons que les variables ont enregistré des
coefficients proches les uns des autres, sauf pour le cas du risque du crédit et de la capitalisation
1,5000
1,0000
Coefficients
0,5000
-0,5000
-1,0000
-1,5000
Variables
MALAISIE MAROC
207
A. Lahlou, président de l’Académie de la finance participative (APAF), Webinaire organisé le
17/12/2020 ;
La conclusion de la partie pratique marque la fin de notre travail de thèse doctorale qui a duré
plus de trois ans. Durant cette période, nous avons acquis des bases solides sur les fondements
de la finance islamique et ses principes, ainsi que la nécessité d’adoption d’un écosystème
financier islamique capable de dépourvoir les citoyens des interdictions de la Charia à savoir le
Riba et le Gharar. Ainsi, nous avons constaté que la finance islamique est restée immunisée
contre la dernière crise financière en 2008. De surcroît, elle a réalisé des avancés remarquables
et des résultats probants. Dans ce contexte, notre recherche empirique a examiné les
déterminants de l’efficience des banques participatives marocaines, en comparaison avec celles
de la Malaisie.
Pour arriver à notre objectif, nous avons décidé de scinder cette partie en trois chapitres. Le
premier chapitre de la partie empirique a concerné la définition de la posture épistémologique
et méthodologique du chercheur. Dès lors, la première section était réservée à l’analyse des
fondements épistémologiques en déterminant quatre éléments indispensables à toute étude à
savoir, le paradigme de recherche, l’articulation et la construction de l’objet de recherche,
l’approche et la voie de la recherche ainsi que la stratégie d’étude de l’objet empirique.
Une fois définie, cette démarche philosophique devient plus pratique en passant à l’élaboration
du design de recherche qui définit les choix méthodologiques de l’étude. Ainsi, ce design a
exposé à son tour quatre aspects essentiels à savoir, un rappel du cadre théorique et de la
problématique, la démarche de recherche et le recueil des données, la méthodologie d’analyse
et les variables utilisées. En final, il s’agit de présenter les résultats attendus et l’apport de la
recherche.
Le second chapitre a constitué le début de notre travail empirique en commençant par
l’évaluation de l’efficience des banques de l’échantillon. A cet effet, nous avons divisé ce
chapitre en deux sections dont la première a été consacrée à la mesure des inputs et des outputs
définis auparavant. Il est question du total actif immobilisé, du total des charges du personnel
et des dépôts comme étant des inputs, ainsi que les financements distribués et les commissions
et produits reçus comme étant des outputs.
Durant la deuxième section, nous avons évalué l’efficience technique des banques de
l’échantillon, tout en la décomposant sur les deux mesures, qui sont l’efficience technique pure
et l’efficience d’échelle, et une décomposition par pays. Chaque section s’est achevée par une
analyse et une discussion détaillée des résultats. Dès lors, l’examen de ces scores d’efficience
des banques marocaines et malaisiennes nous a montré plusieurs conclusions qui ont suscité
notre intérêt pour la deuxième étude qui s’interroge sur les facteurs déterminants de cette
efficience.
Suivant notre ambition de recherche, nous avons axé le troisième chapitre sur deux points
essentiels. Ainsi, nous avons élaboré le modèle d’analyse qui définit la méthodologie
empirique, le modèle d’analyse contenant les variables explicatives utilisées et leurs hypothèses
sous-jacentes, puis les méthodes statistiques d’appréciation de la qualité du modèle. A noter
que les variables utilisées ont été inspirées de notre étude théorique, tout en les divisant à des
Nous avons également constaté que l’efficience est une mesure très répandue de la santé
financière des banques et peut même permettre l’anticipation d’une crise. Toutefois, les mesures
traditionnelles de l’efficience technique bancaire, comme celle de la méthode des ratios, ont
atteint leurs limites, en raison de leur capacité d'analyse relativement bornée et de leur
insuffisance à évaluer la performance des banques à long terme. Cela a ouvert la voie à un
nouveau concept appelé la frontière d’efficience qui se divise en deux catégories à savoir
l’efficience technique et l’efficience allocative.
Dans ce contexte, notre recherche doctorale avait un double objectif, dont le premier est de
comprendre le système financier islamique dans sa globalité, tout en soulignant les spécificités
et les points de divergences pouvant exister avec le système financier conventionnel.
Parallèlement, nous devons admettre une réflexion sur l’apport de ces entités à la stabilité
économique et leurs contributions positives au développement du pays. Cependant, il importe
de garder à l’esprit que les banques islamiques sont des institutions financières offrant des
produits et des services dans le but est d’être efficiente et rentable en vue de réaliser des profits,
tout comme les banques conventionnelles. La particularité principale réside dans le fait qu’elles
doivent se conformer aux principes de la Charia.
Le deuxième objectif de notre étude était de comprendre et d’expliquer les sources de
l’efficience (ou d’inefficience) des banques participatives marocaines, en comparaison avec
leurs homologues malaisiennes, tout en justifiant l’utilité du choix de ces deux pays. Pour se
faire, nous avons utilisé la méthode d’enveloppement des données (DEA) pour évaluer les
scores de l’efficience technique, et ses composantes l’efficience technique pure et l’efficience
d’échelle. Par ailleurs, l’estimation de ces résultats est un préalable à l’étude des facteurs
d’influence à travers l’utilisation de la méthode de la régression de type Tobit qui génère des
estimations fiables et consistantes dans le contexte de variables dépendantes censurées et
limitées (entre 0 et 1).
De la sorte, notre recherche apporte une contribution majeure sur les plans théorique,
méthodologique et managériale, même si elle comporte certaines limites qu'il convient de
prendre en considération. En final, il convient de souligner les perspectives et les ambitions
futures des projets de recherche à court et à moyen terme.
Incertain pour le
coût
Schaeck et 14 pays Boone (2008) Coût et profit
1995-2005 QLH pour le
Cih´ak (2008) UE + USA Indicator (SFA)
profit [Causalité
à la Granger]
QLH
Delis et Tsionas 11 pays
2000-2007 Lerner Coût (SFA) (Estimation
(2009) UE + USA
conjointe)
Casu et
5 pays Coût (DEA & IGH (Causalité à
Girardone 2000-2005 Lerner
européens SFA) la Granger)
(2009)
QLH pour le
Coccorese et
coût Incertain
Pellecchia Italie 1992-2007 Lerner Coût (SFA)
pour le profit
(2010)
(Tobit)
Non linéaire
Färe et al.
Espagne 1992-2003 Lerner Coût (DEA) (Smoothing
(2011)
splines)
IGH pour le coût
Koetter et al. Coût et profit
États-Unis 1986-2006 Lerner ajusté QLH pour le
(2011) (SFA)
profit (DMC)
𝐷𝐹𝐴𝑎 : Distribution Free Analysis, DEA : Data Envelopment analysis et SFA : Stochastic frontier
Analysis. Pour plus de détails voir : Greene (2008) ;
(𝑄𝐿𝐻/𝐼𝐺𝐻)𝑏 ∶ Quiet Life Hypothesis; IGH: Information Generating Hypothesis.
𝐷𝑀𝐶 𝑐 : Doubles moindres carrées
𝐿𝑒𝑟𝑛𝑒𝑟 𝑎𝑗𝑢𝑠𝑡é𝑑 : L’indice de Lerner ajust´e est issu de Koetter et al. (2011) ;
Source : La finance islamique au Maroc, les voies de la normalisation, Sidi Mohamed El Omari
Alaoui, Souhail Maftah, 1ére édition, 2012 ;
LES INPUTS
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ACTIF IMMOBILISE
SOMME 149 775 144 749 237 498 181 246 162 371 199 211 238 344 348 022 344 171 324 825
MOYENNE 8 810 8 515 13 970 10 662 9 551 11 718 14 020 20 472 20 245 19 107
MAX 48 665 47 453 67 845 53 927 50 518 54 632 50 844 103 649 109 597 105 058
MIN - - - - - - - 332 454 464
ECART TYPE 15 251 15 217 24 259 19 086 17 576 17 947 18 214 28 433 28 900 27 684
CHARGES DU PERSONNEL
SOMME 214 816 216 568 345 336 272 723 257 830 324 777 359 302 407 257 428 395 425 203
MOYENNE 12 636 12 739 20 314 16 043 15 166 19 105 21 135 23 956 25 200 25 012
MAX 47 467 47 149 130 871 109 040 111 497 138 467 141 069 158 524 161 653 168 496
MIN - - - - - - 2 207 2 547 2 690 2 650
ECART TYPE 15 205 15 553 31 918 26 175 26 668 33 131 33 828 38 602 40 538 41 218
DEPÔTS
SOMME 78 561 730 82 364 902 99 865 935 88 341 049 88 305 187 113 818 537 123 126 723 134 383 873 147 541 439 154 437 324
MOYENNE 4 910 108 5 147 806 6 241 621 5 521 316 5 519 074 7 113 659 7 695 420 8 398 992 9 221 340 9 652 333
MAX 23 212 711 25 345 020 28 512 876 24 638 690 23 763 819 32 093 253 35 730 597 39 345 013 41 142 207 43 100 821
MIN - - - - - 1 473 6 500 40 485 110 501 180 516
ECART TYPE 6 093 087 6 619 946 7 216 487 6 302 759 6 226 020 8 317 166 9 259 215 10 260 815 10 957 478 11 354 472
Source : Elaboré par nos soins à travers les communications financières des banques de l’échantillon pour la période 2012 - 2021
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FINANCEMENTS ACCORDES
SOMME 142 479 923 161 826 564 195 407 387 183 932 539 195 734 537 238 258 066 257 974 341 284 675 799 314 066 944 314 556 675
MOYENNE 8 381 172 9 519 210 11 494 552 10 819 561 11 513 796 14 015 180 15 174 961 16 745 635 18 474 526 18 503 334
MAX 69 411 265 78 805 647 95 972 590 90 378 223 96 294 377 117 416 952 127 109 129 139 927 640 153 974 351 154 236 355
MIN - - - - - - 6 617 32 455 37 776 43 097
ECART TYPE 16 547 688 18 980 803 22 943 714 21 696 694 23 191 308 28 298 335 30 580 565 33 674 652 37 021 782 36 808 331
PRODUITS ET COMMISSIONS RECUS
SOMME 1 577 636 1 722 227 1 969 509 1 836 329 1 921 186 2 434 198 2 853 290 3 172 749 2 607 136 2 493 976
MOYENNE 98 602 107 639 123 094 114 771 120 074 152 137 178 331 198 297 162 946 155 873
MAX 582 312 697 860 865 993 954 187 787 710 1 061 574 1 325 003 1 418 165 1 137 189 1 023 136
MIN - - - - - - - - - -
ECART TYPE 153 587 180 508 218 072 239 253 205 654 273 661 336 638 364 029 298 576 271 061
Unité de mesure : Milliers de dollars Américains (USD)
Source : Elaboré par nos soins à travers les communications financières des banques de l’échantillon pour la période 2012 - 2021
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ACTIF IMMOBILISE
SOMME - - - - - 27 254 47 608 45 475 45 626 46 081
MOYENNE - - - - - 6 813 11 902 11 369 11 406 11 520
MAX - - - - - 17 589 28 061 24 986 23 149 15 518
MIN - - - - - - 3 277 3 412 3 486 3 561
ECART TYPE - - - - - 7 864 11 491 9 973 8 941 5 434
CHARGES DU PERSONNEL
SOMME - - - - - 5 759 15 867 19 977 23 633 25 757
MOYENNE - - - - - 1 440 3 967 4 994 5 908 6 439
MAX - - - - - 2 737 6 719 7 428 8 481 9 047
MIN - - - - - - 2 207 2 818 3 158 3 028
ECART TYPE - - - - - 1 437 2 108 2 285 2 768 2 925
DEPÔTS
SOMME - - - - - 69 466 277 756 515 164 727 453 991 432
MOYENNE - - - - - 17 367 69 439 128 791 181 863 247 858
MAX - - - - - 48 520 191 834 243 327 319 315 407 688
MIN - - - - - - 6 500 13 925 11 917 9 908
ECART TYPE - - - - - 22 577 86 934 118 275 145 664 189 613
Unité de mesure : Milliers de dollars Américains (USD)
Source : Elaboré par nos soins à travers les communications financières des banques de l’échantillon pour la période 2012 - 2021
Source : Elaboré par nos soins à travers les communications financières des banques de l’échantillon pour la période 2012 - 2021
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Année
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ACTIF IMMOBILISE
SOMME 149 775 144 749 237 498 181 246 162 371 171 957 190 736 302 547 298 545 278 744
MOYENNE 11 521 11 135 18 269 13 942 12 490 13 227 14 672 23 273 22 965 21 442
MAX 48 665 47 453 67 845 53 927 50 518 54 632 50 844 103 649 109 597 105 058
MIN - - - - - - - 332 454 464
ECART TYPE 16 623 16 648 26 449 20 884 19 290 20 088 20 183 31 890 32 551 31 455
CHARGES DU PERSONNEL
SOMME 214 816 216 568 345 336 272 723 257 830 319 018 343 434 387 280 404 762 399 446
MOYENNE 16 524 16 659 26 564 20 979 19 833 24 540 26 418 29 791 31 136 30 727
MAX 47 467 47 149 130 871 109 040 111 497 138 467 141 069 158 524 161 653 168 496
MIN - - 1 884 1 345 2 242 3 042 3 438 2 547 2 690 2 650
ECART TYPE 15 448 15 868 34 329 28 308 29 119 36 429 37 365 42 764 45 022 45 965
DEPÔTS
SOMME 79 837 336 83 636 623 100 862 752 89 153 490 88 986 988 114 531 692 123 576 544 134 590 531 147 657 124 154 151 507
MOYENNE 6 141 334 6 433 586 7 758 673 6 857 961 6 845 153 8 810 130 9 505 888 10 353 118 11 358 240 11 857 808
MAX 23 212 711 25 345 020 28 512 876 24 638 690 23 763 819 32 093 253 35 730 597 39 345 013 41 142 207 43 100 821
MIN - - 996 817 812 440 681 801 805 199 806 133 826 172 976 884 885 319
ECART TYPE 6 150 553 6 738 495 7 204 878 6 277 468 6 192 389 8 361 125 9 395 936 10 468 536 11 124 810 11 536 307
Unité de mesure : Milliers de dollars Américains (USD)
Source : Elaboré par nos soins à travers les communications financières des banques de l’échantillon pour la période 2012 - 2021
Source : Elaboré par nos soins à travers les communications financières des banques de l’échantillon pour la période 2012 - 2021
Cas du Maroc
Cas de la Malaisie
Matrice de corrélation
SIZE CRD RCRD PRP ROE CAP SLV RBANK PIBH INF
SIZE 1.000000
CRD -0.414678 1.000000
RCRD 0.803802 -0.052451 1.000000
PRP 0.476163 -0.276315 0.210631 1.000000
ROE -0.389850 0.471226 -0.315486 -0.228111 1.000000
CAP -0.917881 0.570171 -0.762054 -0.435786 0.563041 1.000000
SLV 0.888440 -0.306684 0.709976 0.625059 -0.354284 -0.756621 1.000000
RBANK 0.635273 -0.166357 0.737832 0.012296 0.072579 -0.582079 0.566599 1.000000
PIBH 0.433252 -0.135714 0.493697 0.024686 -0.163747 -0.408229 0.560824 0.527129 1.000000
INF -0.001850 0.053976 -0.039910 0.012491 -0.045805 0.040816 0.103070 -0.246599 0.398589 1.000000
0,75
CRD RBANK
0,5 ROE PIBH
RCRD
F2 (15.65 %)
0,25
CAP
INF SLV
0
SIZE
-0,25
Résultats de l’analyse ACP
-0,5 PRP
-0,75
-1
-1 -0,75 -0,5 -0,25 0 0,25 0,5 0,75 1
F1 (48.34 %)
Variables actives
Dependent Variable: SE
Method: Least Squares
Date: 11/06/22 Time: 08:46
Sample: 1 18
Included observations: 18
Error Distribution
Error Distribution
Dependent Variable: SE
Method: ML - Censored Normal (TOBIT) (Newton-Raphson / Marquardtsteps)
Date: 11/06/22 Time: 08:48
Sample: 118
Included observations: 18 Left
censoring (value) at zero
Convergence achieved after 4 iterations
Coefficient covariance computed using observed Hessian
Matrice de corrélation
SIZE 1.000000
CRD -0.087362 1.000000
RCRD 0.448197 0.232618 1.000000
PRP 0.574123 -0.577976 0.433274 1.000000
ROE 0.558168 -0.013107 0.459777 0.341366 1.000000
CAP -0.413031 -0.070911 -0.454624 -0.388087 -0.482956 1.000000
RBANK -0.057191 -0.047809 -0.115663 -0.016135 0.301952 -0.197598 1.000000
PIBH 0.089872 -0.138055 -0.014866 0.074941 0.170694 -0.047709 -0.241295 1.000000
INF -0.069106 0.122165 0.034774 -0.015547 0.167734 -0.199727 -0.003326 -0.059687 1.000000
F2 (17,37 %)
3,5 3,189 0,25
3 2,708 2,572 0
2,470
VIF
2,5 SIZE
-0,25
2 1,633 1,710 CAP
PIBH
1,5 1,214 1,262 -0,5 PRP
1 -0,75
0,5
-1
0 -1 -0,75 -0,5 -0,25 0 0,25 0,5 0,75 1
SIZE CRD RCRD RBANK CAP INF PIBH ROE PRP F1 (31,93 %)
Variables Variables actives
Test Equation:
Dependent Variable: RESID
Method: Least Squares
Date: 11/17/22 Time: 19:22
Sample: 1 112
Included observations: 112
Presample missing value lagged residuals set to zero.
Test Equation:
Dependent Variable: RESID^2
Method: Least Squares
Date: 11/18/22 Time: 10:25
Sample: 1 112
Included observations: 112
Dependent Variable: SE
Method: Least Squares
Date: 11/18/22 Time: 19:21
Sample: 1 112
Included observations: 112
Error Distribution
Error Distribution
Dependent Variable: SE
Method: ML - Censored Normal (TOBIT) (Newton-Raphson / Marquardtsteps)
Date: 11/18/22 Time: 19:21
Sample: 1 112
Included observations: 112
Left censoring (value) at zero
Convergence achieved after 4 iterations
Coefficient covariance computed using observed Hessian
Variable Coefficient Std. Error z-Statistic Prob.
C 1.224738 0.267248 4.582776 0.0000
SIZE -0.055369 0.023884 -2.318234 0.0204
CRD 0.055710 0.039638 1.405496 0.1599
RCRD 0.258609 0.116208 2.225402 0.0261
PRP 0.093560 0.038542 2.427503 0.0152
ROE -0.271152 0.172139 -1.575187 0.1152
CAP -0.589214 0.244807 -2.406847 0.0161
RBANK -0.183186 0.072877 -2.513646 0.0119
PIBH 3.27E-06 1.14E-05 0.287902 0.7734
INF -0.000723 0.004452 -0.162489 0.8709
Error Distribution
SCALE:C(11) 0.063121 0.004217 14.96663 0.0000
Mean dependent var 0.956576 S.D. dependent var 0.079433
S.E. of regression 0.066470 Akaike info criterion -2.491095
Sum squared resid 0.446239 Schwarz criterion -2.224099
Log likelihood 150.5013 Hannan-Quinn criter. -2.382766
Avg. log likelihood 1.343762
Left censored obs 0 Right censored obs 0
Uncensored obs 112 Total obs 112
Webographie
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- Home | Umnia Bank, consulté le 02/03/2022 ;
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- Qui sommes-nous | Bank Al Yousr, consulté le 02/03/2022 ;
- AL AKHDAR BANK - BANQUE PARTICIPATIVE POUR TOUS, consulté le
02/03/2022 ;
- BMCI | A PROPOS DE BMCI NAJMAH, consulté le 02/03/2022 ;
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Remerciement ................................................................................................................ 2
Sommaire ....................................................................................................................... 3
Introduction générale ................................................................................................... 5
Partie I : Revue de littérature de la genèse et des déterminants de l’efficience des
institutions bancaires islamiques, cas du Maroc et de la Malaisie ......................... 16
Introduction de la première partie ............................................................................ 17
Chapitre I : Contexte de création des banques islamiques et analyse de ses
particularités ............................................................................................................... 19
Section 1 : La renaissance des banques islamiques .............................................. 20
I. Etat des lieux de la finance islamique .................................................................... 20
I.1. Essai de définition ........................................................................................................ 20
I.2. Aperçu historique et besoin d'un système financier islamique dans le système
économique mondial................................................................................................................ 21
II.1.1.2. Charia................................................................................................................................ 25
I.1.3. Etude du lien de causalité entre l’efficience bancaire et la croissance économique ........ 99
I.2.1. Relation entre la concentration du marché et l’efficience des banques ......................... 101
I.5.3. Complémentarité entre les marchés financiers et le secteur bancaire ........................... 108
II.2.1. Comparaison entre les banques publiques et les banques privées ............................. 111
II.2.2. Comparaison entre les banques nationales et les banques étrangères ....................... 112
I.3. Etat des lieux des banques participatives au Maroc .............................................. 128
III.2. Les défis des banques participatives au Maroc et les solutions proposées ....... 138
III.2.2. Le faible engagement des autorités et l’absence de volonté politique ........................ 139
I.2. L’état des lieux des banques islamiques en Malaisie .............................................. 144