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RAPPORT ANNUEL
BILAN ET PERSPECTIVES DE L’ACTION DU CONSEIL
2015 1
2015
Rapport annuel 2015
«Pour donner une impulsion au secteur de l'éducation et de l'enseignement, avec ce que cela
implique en termes de partenariat et d'engagement responsable, il faut activer la mise en œuvre
des dispositions de la Constitution, relatives au nouveau Conseil supérieur de l'éducation, de
la formation et de la recherche scientifique. Cette instance se doit d'apporter son concours pour
pouvoir aborder avec succès ce tournant essentiel et décisif non seulement pour l'avenir des jeunes,
mais aussi pour le devenir du Maroc en tant que pays et en tant que nation»
Discours de Sa Majesté le Roi à la Nation à l’occasion de l’anniversaire de la révolution du Roi et du Peuple (2012)
« Voilà pourquoi Nous n'avons de cesse de plaider pour une réforme substantielle de ce secteur
vital, de sorte à réhabiliter l'école marocaine et à la rendre apte à remplir comme il se doit la mission
qui est la sienne en matière d'éducation et de développement.
Aussi avons-Nous confié au Conseil supérieur de l'Education, de la Formation et de la Recherche
scientifique le soin d'évaluer l'état d'exécution de la Charte nationale de l'éduction et de la formation,
et de dégager une vision stratégique globale pour la réforme du système éducatif dans notre pays»
Majesté,
Votre humble serviteur a l’insigne honneur d’exprimer à votre Majesté ses plus vifs
remerciements et sa profonde gratitude pour avoir présidé la cérémonie d’installation du
Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la recherche Scientifique, qui vient
remplacer, à partir de cet instant hautement symbolique, le Conseil Supérieur de l’Enseignement
conformément aux dispositions de la Constitution et de la loi relative au nouveau Conseil.
Majesté,
L’installation du Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche
Scientifique procède de la volonté de Votre Majesté de remettre la réforme éducative sur
une voie vertueuse, en vue de consolider les acquis, de redresser les dysfonctionnements et
d’esquisser les contours d’une école marocaine digne des attentes et des ambitions de
notre pays. Une école en mesure de relever les défis de l’éducation, de la formation, de la
qualification et de l’innovation technologique.
A cet égard, permettez-moi, Majesté, de vous assurer que tous les membres du
Conseil, conscients du poids de leur responsabilité et des défis et missions dont le système
éducatif est investi en tant que levier essentiel de citoyenneté et de développement, prennent
l’engagement solennel de ne ménager aucun effort en faveur de la réforme de l’école. Ils
sont mobilisés pour faire du Conseil un espace idoine de veille, de débat constructif et de
mobilisation de l’intelligence collective, génératrice d’idées et de propositions.
Grâce à son autonomie, à sa composition plurielle, aux prérogatives consultatives qui lui
sont dévolues et à la démarche participative qu’il mettra en œuvre, le Conseil sera à même de
s’acquitter dignement de ses missions en tant que creuset de réflexion stratégique et en tant
que force de proposition. Il mettra pour cela à profit des études et rapports d’évaluation et
de prospective et veillera à accompagner les nouvelles tendances en éducation, formation et
recherche scientifique.
Le Conseil œuvrera pour que les organes et dispositifs de travail soient mis en place
dans les meilleurs délais. La priorité sera accordée à toutes les mesures susceptibles de
contribuer à l’élaboration d’un diagnostic partagé de l’état actuel de l’école marocaine, qui
permette d’identifier les leviers de changement déterminants pour relever la qualité du système
éducatif. Nous nous baserons en cela sur la Charte nationale de l’éducation-formation, que
Votre Majesté, et la Nation entière, considèrent comme le référentiel principal de la réforme
éducative.
En application des Hautes orientations de VOTRE MAJESTE, le Conseil s’attèlera, dès ses
premières sessions, à l’examen du rapport d’évaluation du bilan de la décennie de la Charte
Nationale d’Education et de Formation, que Votre Majesté a appelé à réaliser dans le Discours
historique du 20 août dernier.
Ce projet de rapport fait appel à une démarche scientifique qui s’appuie sur des
données statistiques, la recherche sur le terrain, les études et les avis recueillis lors des séances
d’audition des acteurs. Il comprend une évaluation du processus de mise en œuvre des leviers
de la Charte, à travers l’identification des intrants du système d’éducation, de formation et de
recherche scientifique, l’analyse de ses réalisations, de son rendement et de sa gouvernance
et la mise en exergue des grands défis auxquels notre système éducatif se trouve aujourd’hui
confronté.
Ce travail, qui sera soumis dès à présent à la Haute attention de Votre Majesté puis aux
délibérations du Conseil, constitue une étape incontournable pour tirer les enseignements
qui s’imposent et éclairer la voie de la réforme, dans le cadre d’une vision stratégique et
prospective qui englobe les diverses composantes du système national d’éducation, de
formation et de recherche scientifique.
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Immédiatement après cette étape, le Conseil tiendra des rencontres avec les ministres
en charge des départements de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique,
dans le cadre de sa mission d’évaluation des politiques publiques dans les domaines de
l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique. Ces séances seront consacrées à
l’examen de la vision prospective qui sous-tend les projets de réforme prévus à court et long
termes.
Majesté,
L’objectif principal de cette approche participative, interactive et innovante de la réforme
éducative est de bâtir, comme le veut Votre Majesté, une école qui répond aux attentes de la
société, cultive la citoyenneté et développe le comportement civique et les valeurs du vivre
ensemble et prépare pour la vie active ; une école ouverte sur les connaissances universelles,
attentive aux nouvelles tendances en matière d’éducation et prête à entrer de plain-pied dans
la société du savoir.
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Sommaire
Extraits des discours de Sa Majesté le Roi …………………………………………………………………………………………………………………………...... 7
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1. Projets relatifs aux activités de l’instance délibérative et de ses organes dérivés …………………... 54
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Cette édition qui présente le bilan de l’action du Conseil est la première depuis
l’installation solennelle par Sa Majesté le Roi de son président et de l’ensemble de ses membres
le 16 juillet 2014. Aussi comporte-t-elle un rappel de la phase préparatoire ayant précédé cette
date et qui correspond à la réactivation du Conseil Supérieur de l’Enseignement suite à la
nomination d’un nouveau président délégué à sa tête le 20 août 2013. C’est bien là une étape
à même d’assurer la continuité de la mission de l’institution, désormais animée d’un nouveau
souffle. C’est aussi une phase qui préfigure l’avenir et les perspectives d’action.
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Chapitre 1 :
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1. Création du Conseil
Le Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique a
été créé dans un contexte marqué par une forte remise en question de l’école marocaine :
•• d’abord par la plus haute autorité du pays, qui a tiré la sonnette d’alarme dans
son discours du 20 août 2013 à l’occasion de l’anniversaire de la Révolution du
Roi et du Peuple, en rappelant que « la situation actuelle du secteur de l’éducation
et de la formation nécessite de marquer une halte pour un examen de conscience
objectif permettant d’évaluer les réalisations accomplies et d’identifier les faiblesses
et les dysfonctionnements existants… en vue d’inscrire ce secteur dans le cadre
social, économique et culturel qui est le sien, d’autant plus qu’il a pour vocation
d’assurer la formation et la mise à niveau des ressources humaines pour favoriser leur
insertion dans la dynamique de développement, et ce, à travers la mise en place
d’un système éducatif efficient ».
Atteindre cette noble finalité est un impératif de l’heure, eu égard à un certain nombre
de considérants, dont ci-après les plus saillants:
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•• Le premier angle tient aux missions du Conseil. Ce dernier se veut une instance de
réflexion stratégique, adoptant une démarche évaluative à dimension prospective
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•• Elle est ainsi chargée de penser la place et la mission de l’école dans la société, les
objectifs de qualification professionnelle et de promotion socio-économique propres
à la formation professionnelle, les rôles et missions de l’université et des établis-
sements d’enseignement supérieur, les rôles et fonctions de la recherche scienti-
fique, l’évaluation de la performance et de la productivité de l’école, adaptée à la
spécificité de chacun de ses différents niveaux et composants. Le Conseil s’emploie
à remplir cette fonction en complémentarité et harmonie avec les autres institutions
concernées par l’éducation, la formation ou la recherche scientifique.
Nonobstant ces différents angles de vue, le Conseil partage avec l’ensemble des
intervenants la même finalité à savoir la promotion et le renouveau permanent de l’école,
dans le strict respect des spécificités, de la nature des missions et du positionnement
constitutionnel et organisationnel de chaque partie.
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Conformément aux articles 2, 3, et 4 de la loi qui l’organise, le Conseil est investi des
prérogatives suivantes :
•• donner son avis sur toute question en relation avec le système national d’éducation,
de la formation et de recherche scientifique, que lui soumet le Roi;
•• donner son avis sur toute question dont il est saisi par le gouvernement, en relation
avec les grandes options nationales, les orientations générales, les programmes et
projets d’intérêt spécial concernant les secteurs de l’éducation, de la formation et de
la recherche scientifique ;
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•• Le Conseil peut à son initiative exprimer ses avis et ses propositions au sujet
des questions relevant de ses compétences. De même, il peut émettre ses avis et
élaborer des rapports au sujet des questions susmentionnées, en coordination ou en
commun avec, le cas échéant, un ou plusieurs des conseils et institutions prévus
par la Constitution, sous réserve de respecter les compétences respectives desdits
conseils et institutions.
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Cette approche se nourrit des études, des recherches, des sondages d’opinion, des
comparaisons, de la veille et de l’innovation. De même, elle s’inspire des expériences pilotes
et des meilleures pratiques à l’échelle tant nationale qu’internationale.
L’approche participative
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Chapitre 2 :
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Le bilan du Conseil, depuis son installation jusqu’à fin 2015, révèle des acquis
indéniables et ce en dépit des difficultés et contraintes, souvent attribuables à la période de
démarrage de toute entreprise. Pendant cette période, le Conseil a entrepris deux actions
concomitantes : la mise en place en place ses structures et instances délibératives ainsi que
la mise au point de sa méthodologie et de ses règles de travail, ainsi que ses textes réglemen-
taires. Parallèlement, il a initié des actions d’évaluation, de proposition et de consultation en
vue de l’élaboration d’une vision intégrée et globale de la réforme éducative.
1. L’organigramme du Conseil
Outre les attributions du président et du secrétaire général, le Conseil a œuvré, confor-
mément à la loi qui le régit, à la mise en place de ses instances et structures administratives
pour s’assurer un fonctionnement fluide et régulier, à la hauteur des exigences de la période.
Il s’agit notamment de l’évaluation du bilan de la mise en œuvre de la Charte Nationale de
l’Education et de la Formation entre 2000 et 2013 et de l’élaboration d’une vision de la réforme
éducative, à même de placer le système d’éducation, de formation et recherche scientifique
sur la voie du changement et du renouveau.
a. L’Assemblée Générale
Le Conseil a tenu, du14 juillet 2014 jusqu’à fin décembre 2015, en sus d’une réunion
inaugurale, huit (8) sessions, pendant lesquelles l’Assemblée Générale, instance délibéra-
tive du Conseil, a étudié les questions inscrites à l’ordre du jour et approuvé la plupart des
résultats de ses travaux. Aux premiers rangs de ces derniers figurent le diagnostic de l’état du
système éducatif à la lumière de l’application de la Charte, l’élaboration d’une feuille de route
pour la rénovation et la mise à niveau de l’école et l’examen des grandes orientations relatives
à la révision de la loi 00 01 portant sur l’enseignement supérieur.
b. Le Bureau du Conseil
Le Bureau du Conseil a été élu par l’Assemblée Générale. Il se compose, outre le
Président, des présidents des commissions permanentes et de neuf membres représentant,
à parts égales, les trois catégories constituant le Conseil, que sont ‘‘les experts et les spécia-
listes’’, ‘‘les membres nommés ès qualité’’ et les représentants des syndicats de l’enseignement
les plus représentatifs, les cadres éducatifs et administratifs, les parents et tuteurs des élèves,
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les étudiants, les élèves, les collectivités territoriales, les associations de la société civile,
les entreprises et les organisations représentant les établissements privés d’enseignement
et formation privés’’.
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A cet égard, les présidents et rapporteurs des commissions ont été élus conformé-
ment à la loi et au règlement intérieur régissant le Conseil, dans le strict respect des règles
démocratiques.
Les Commissions Permanentes ont tenu 187 réunions, pendant la période allant
de septembre 2014 (date de leur installation) à décembre 2015. Elles ont adopté
des mécanismes de travail aptes à garantir la liberté intellectuelle et la qualité académique
et scientifique. A cet effet, elles se sont employées à organiser des séances d’audition,
sans manquer de recourir à l’expertise, aux études et aux enquêtes. Leurs travaux se sont
démarqués par le débat pluriel, l’effort collégial et l’intelligence collective.
Egalement, les commissions comptent d’ores et déjà à leur actif différentes initiatives
lancées dans un esprit de coordination et de complémentarité, et ce, dans le but de contribuer,
de façon responsable et constructive, à l’accomplissement des missions qui incombent au
Conseil.
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PRÉSIDENCE
L’INSTANCE NATIONALE
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL D’EVALUATION DU SYSTÈME
DE L’ÉDUCATION, DE LA
FORMATION ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
INSTANCE DÉLIBÉRATIVE DU CONSEIL
La Commission Permanente de
l’éducation-formation pour tous et de
l’accessibilité
La Commission Permanente de la
recherche scientifique et technique et de
l’innovation
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Outre leurs fonctions techniques, ces structures mettent à la disposition des instances du
Conseil les études, le support scientifique, technique et documentaire, les expertises internes
et externes, les bases de données, les ressources humaines et les moyens matériels nécessaires
à l’accomplissement de leurs missions. Elles sont également chargées de la coordination et
de l’archivage des travaux, de l’échange régulier des données, informations et documents,
et du partage des résultats entre les instances du Conseil. Enfin, elles servent de relais en
matière d’interaction et de coopération avec l’environnement du Conseil, notamment avec les
départements ministériels chargés de l’éducation, de la formation et de la recherche scienti-
fique, et toutes les autres parties prenantes, susceptibles d’enrichir le capital du Conseil en
matière d’expériences internationales et de bonnes pratiques dans le domaine éducatif.
Les travaux d’évaluation que l’INE a réalisés, entre août 2013 et décembre 2015, se sont
articulés autour des quatre axes suivants :
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•• Le rapport portant sur l’évaluation des acquis en langue arabe au profit des enfants
des marocains résidant à l’étranger (en cours).
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CENTRE DE DOCUMENTATION, DE PUBLICATION UNITÉ COMMUNICATION ET DE COOPÉRATION UNITÉ ORGANISATION UNITÉ ANALYSES STATISTIQUES ET MODÉLISATION
ET DE TRADUCTION NATIONALE
Ce rapport prend appui sur une approche qui englobe les indicateurs d’évaluation
et d’appréciation scientifique, les variables thématiques liées aux intrants des ressources
financières, humaines et institutionnelles, les variables tenant aux extrants, les réalisations et
résultats de l’école, ainsi que la variable sectorielle à travers l’analyse de l’application de la
réforme dans les différentes composantes de l’école.
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• Généralisation de l’éducation
• Autonomie des académies et des universités • Gouvernance de la réforme et sa gestion
• Appui social • Manque d’adhésion de la communauté
• Dynamisation et diversification de l’offre nationale et locale à la chose éducative
universitaire • Manque de participation des acteurs à la
• Consolidation du rôle de la formation réforme
professionnelle dans le système éducatif • Manque de mécanismes d’accompagnement
• Consolidation de la démarche opérationnelle et d’évaluation
de planification
Défis de l’avenir
• Pression démographique
• Financement de l’éducation, Formation et de
la recherche scientifique
• la classe entant que noyau de la réforme
• Problématique linguistique
• Mutations du métier d’enseignant
• Compétitivité de l’université
• Professionnalisation et employabilité
• Résorption de la fracture numérique
• Arrimage à la société du savoir
• Qualité
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En définitive, force est de constater que l’importance de cette évaluation réside dans
la réalisation d’un diagnostic partagé, qui peut servir de base pour l’élaboration des grandes
orientations de la réforme éducative souhaitée.
Les étapes phares des travaux de préparation menés par le Conseil s’illustrent comme
suit :
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• La constitution
• Les discours Royaux
• Auditions • La charte nationale d’éducation et de
• Premières rencontres régionales formation
• Contributions écrites des partis politiques, • Les conventions internationales
des syndicats, des associations et experts • Les conventions internationales ratifiées, les
nationaux traités internationaux inhérents à
l’éducation, à la formation et à la recherche
scientifique
Vision stratégique :
Méthodologie
et étapes de préparation
Cet ouvrage doit sa réussite à l’engagement de tous les membres à respecter la logique
institutionnelle et organisationnelle du Conseil, ainsi que les exigences du travail collectif.
Aussi ont-ils placé la réforme éducative au-dessus de toute considération, pour servir au
mieux l’intérêt des apprenants et pour le plus grand bien de l’Ecole marocaine et de l’avenir
du pays.
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que de l’identité marocaine, une et indivisible. Forte de son pluralisme, de ses divers affluents
et de son ouverture sur le monde, celle-ci se nourrit des valeurs de modération, de tolérance,
de solidarité, de citoyenneté et des vertus du comportement civique.
Cette vision puise ses références notamment dans la Constitution et les hautes
orientations contenues dans les discours de Sa Majesté le Roi. Elle se fonde également sur
la Charte Nationale d’Education et de Formation, qui demeure le cadre de référence de la
réforme auquel il faudra apporter les adaptations nécessaires, ainsi que les conventions
internationales ratifiées, les traités internationaux inhérents à l’éducation, à la formation
et à la recherche scientifique, aux droits humains, à l’égalité entre les sexes, aux droits des
personnes handicapées et des personnes en situations spécifiques. Cette ligne de conduite
vise à garantir l’égalité, l’équité et la non-discrimination, quelle qu’en soit l’origine.
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Le premier fondement vise une école de l’équité et de l’égalité des chances. Il est
tributaire des conditions suivantes :
•• une discrimination positive en faveur des milieux rural et périurbain et des zones
déficitaires pour la généralisation et le développement de la scolarisation ;
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Quant au deuxième fondement, celui d’une école de qualité pour tous, il passe
impérativement par des changements qualitatifs tels :
Il y a lieu de rappeler que cette nouvelle architecture linguistique a pour objet, entre
autres, de mettre un terme au problème linguistique au moment de l’accès à l’université,
et partant permettre à l’étudiant de poursuivre ses études académiques, quelle que soit la
langue d’enseignement, au Maroc ou à l’étranger
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en adéquation avec les métiers nouveaux et d’avenir, et ce, afin de garantir toutes leurs
chances aux diplômés d’insertion sociale, économique, politique et culturelle.
D’autre part, la vision considère que l’École devrait jouer le rôle de locomotive dans
la consolidation de la position du Maroc parmi les pays émergents, en favorisant l’accès
à la société du savoir, l’adaptation à l’ère numérique, la progression de la recherche et de
l’innovation pour le développement, l’encouragement de l’excellence et le renforcement des
capacités compétitives du pays.
Enfin, pour répondre aux aspirations de tous et partant réussir la réforme de l’école, le
Conseil recommande de traduire les choix et objectifs stratégiques de la Vision sous forme
d’une loi-cadre promulguée par le parlement, qui fera foi d’un contrat national engageant
toutes les parties prenantes dans sa mise en œuvre.
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Par ailleurs, à l’occasion de la fête du Trône en 2015, Sa Majesté le Roi a consacré dans
son discours les grands choix, les orientations et les objectifs de la Vision stratégique et levé
toute ambiguïté sur des problématiques telles que la question des langues étrangères et de
l’identité nationale ou encore les idées préconçues sur la formation professionnelle. De même,
il a appelé chacun à se l’approprier et s’impliquer sérieusement dans sa mise en œuvre, loin
de toute considération idéologique.
Ce qui prête aujourd’hui à l’optimisme, c’est que cette vision fait l’objet
d’une appropriation progressive par tous les marocains en tant que feuille de route pour
l’édification d’une école en phase avec son époque et digne du projet de société démocratique
et des choix de développement retenus par notre pays.
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Privilégiant une vision globale et systémique, le Conseil ne s‘est pas limité lors de
la préparation de son avis aux aspects juridiques, à proprement parler. Il s’est également
penché sur le système de l’enseignement supérieur dans son ensemble pour ainsi faire
des recommandations visant la réforme globale de ce secteur. Il en ressort la
nécessité de mettre au point une stratégie de réforme intégrée, susceptible d’être traduite
dans un cadre législatif optimal en mesure de répondre aux attentes des acteurs et spécialistes
de l’enseignement supérieur, particulièrement et de tous les marocains généralement.
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- la mise en place des statuts pour les ressources humaines dans le cadre d’une
structuration institutionnelle en concordance avec la politique de diversification
des régimes contractuels ;
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64 contributions écrites
Approche
Sondage d’opinion auprès des Séances d’audition avec différents
enseignant(e)s et des participative pour organismes et acteurs de la société
professeurs-chercheurs
l'élaboration de la marocaine
16 rencontres régionales
4100 participant(e)s
4000 participant(e)s
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Animées par le président et par des membres du Conseil, celles-ci ont servi à esquisser
les premiers contours du changement poursuivi dans la Vision et partant, induire un débat
public et élargir l’échelle de partage et d’appropriation du projet.
Il en ressort une forte appréciation consensuelle des mesures et des objectifs de la Vision
stratégique. Ces rencontres ont en outre permis de recueillir des indicateurs préliminaires de
la prédisposition de la société à adhérer à ce chantier décisif et pointé la nécessité de prendre
les mesures et précautions qui s’imposent pour garantir le succès de cette entreprise et éviter
les tâtonnements, les blocages ou l’échec.
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De même, des liens de coopération ont été tissés avec certains centres et organisa-
tions, nationaux et internationaux, concernés par l’éducation, la formation et la recherche
scientifique.
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Chapitre 3 :
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Au titre de l’année 2016, le Conseil place en tête de ses priorités et de ses perspectives
d’action les orientations suivantes :
•• Approfondir les études et la recherche sur les projets à même d’enrichir la vision
stratégique et les chantiers de la réforme.
Dans la droite lignée de ces orientations, les perspectives d’action au titre de l’année
2016 sont issues du plan d’action discuté et adopté lors de la huitième session du Conseil
tenue le 21 décembre 2015. Ces objectifs se déclinent comme suit :
•• Toutes les actions envisagées doivent converger vers un seul but, à savoir la réussite
de la réforme de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique ;
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•• Donner une suite aux différentes saisines adressées au Conseil sans manquer de se
prévaloir de l’auto saisine pour émettre des avis sur les problématiques prioritaires
qui accompagnent la mise en œuvre de la vision stratégique ;
•• Mettre en place un système national d’évaluation des politiques publiques dans les
domaines de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique ;
•• Asseoir le plan d’action sur les deux piliers que sont l’instance délibérative et ses
organes dérivés d’une part, et les organes techniques de suivi et de production
d’autre part ;
•• Consacrer l’approche participative que le Conseil place d’ores et déjà comme mode
de fonctionnement.
Les projets programmés pour réaliser ces objectifs se déclinent comme suit :
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Outre ces projets, le Conseil retient trois questions stratégiques qui occupent une place
de choix dans ses perspectives d’action. A cet effet, trois groupes spéciaux de travail ont été
créés :
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•• Mise en place des évaluations pilotes pour élaborer et tester les critères de référence
et les outils d’évaluation institutionnelle ;
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1. Les acquis
•• L’élaboration d’une feuille de route pour la réforme de l’école, couvrant les 15
années à venir (horizon 2030), qui tient lieu aujourd’hui de cadre de référence de la
réforme éducative, partagée par la société ;
2. Les défis
Pleinement engagé et fermement déterminé à réaliser ses missions, le Conseil est
néanmoins conscient des défis qui ne manqueront pas d’émailler son chemin. Ceux-ci tiennent,
pour l’essentiel, à la composition plurielle et diverse de l’institution, aux fortes attentes qui
requièrent des résultats concrets et à la réceptivité de l’environnement aux orientations de la
réforme et de sa mise en œuvre. Parmi ces défis, l’on peut citer à titre indicatif :
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Annexe
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A. Catégorie des Experts et des 37. Mme ZOUMI khadija 66. M. MOUNIR Abdelhak
spécialistes
38. M. EL HOUAICHRI Abdelkrim 67. M. ASSINI Ahmed
68. M. ELALAMI Abdellatif
2. M. AKKAR Abdelhamid
Les membres représentant les éta- 69. M. ELALLAME Abdelrhafor
3. M. SASSON Albert blissements de l'éducation et de la
formation 70. M. ELALAMI Bouchaib
4. M. LAHJOUMRI Abdeljalil
39. M. EL MIDAOUI Azzedine
5. M. MIRAOUI Abdellatif
40. M. ASSOBHEI Omar Les membres représentants des
6. M. DAHMANE Mohammed associations des parents et tuteurs
41. M. OUAZAR Driss des élèves dans l’enseignement
7. Mme NACIRI Rabea primaire, secondaire collégial et
42. M. DALI Mohamed secondaire qualifiant
8. Mme BERNOUSSI Nadia
43. Mme ELLABIG Ejjida 71. M. JMILI Youssef
9. M. AYOUCHE Nourredine
44. Mme BARDAI Samir 72. M. KIDARI Miloud
10. M. FILALI MEKNASSI Rachid
73. M. ELGHZZAOUI El Kébir
11. M. MOUADDIB Noureddine
C. Catégorie des membres représen-
12. M. ABBADI Ahmed tant les syndicats de l’enseignement
13. M. AMAHAN Ali les plus représentatifs, les cadres Les membres participants représen-
pédagogiques et administratifs, tants les élèves
14. M. MOUDDEN Abdelhaye les parents et tuteurs des élèves,
les enseignants, les étudiants et les 74. Mlle Ibtissam Bourih
15. M. AFAYA Noureddine élèves, les collectivités territoriales,
les associations de la société civile, 75. Mlle Wiam RHAZAL
16. M. NAJI Abdenasser les entreprises et les organismes 76. Mlle Jihan FENNIRI
représentatifs des établissements
17. Mme JBABDI Latifa d'enseignement et de formation 77. Mlle Imane ELBOUZIDI
18. Mme FERTAT Tijania privés
78. M. Mohammed Ihab LECHHAB
19. M. SAIL Noureddine
20. Mme HADDOU Aicha Les membres représentant les syndi-
cats les plus représentatifs Les membres représentant les asso-
21 Mme LARAKI Nadia ciations de la société civile
45. Mme BENSEFIA Karima
79. M. KAICHOUH Aziz
46. M. BENLARBI Allal
B.Catégorie des membres ès qualité 80. M. JOUAHRI Abdellatif
47. M. ALLAKOUCH Youssef
81. M. HABANI Mohammed
48. Mme. Najat OUAFIDI GORFTI
Les membres du Gouvernement 82. Mme BOUABID Touraya
49. M. EL HALLOUTI Abdelilah
22. M. BELMOKHTAR Rachid 83. M. SAMADI Khalid
50. Mme MAELAININE Amina
23. M. Khalid BARJAOUI 84. M. SMANI Mohamed
51. M. MASSIDE Miloud
24. M. DAOUDI Lahcen
52. Mme LATFAOUI Hakima
25. Mme Jamila EL MOUSSALI Les membres représentant les orga-
53. M. MADOUN Abdelkrim
nisations les plus représentatives
26. M. TAWFIK Ahmed des entreprises
54. M. BOUMAALIF Ahmed
27. M. SBIHI Mohammed Amine 85. Mme BENSALAH CHAQROUN
Meriem
28. M. BIROU Aniss
Les membres représentants les 86. M. CHEIKH LAHLOU Jawad
cadres pédagogiques et administra-
tifs 87. M. TARAFA Marouane
Les personnalités représentant cer-
tains organismes et institutions 55. M. MACHAT Noureddine
29. M. YSSEF Mohamed 56. Mme ANNASSAY Saadia Les membres représentant les orga-
nisations les plus représentatives
30. M. EL HAIBA Mahjoub 57. Mme AL-AMRANI Samira des établissements d'enseignement
31. M. FASSI-Fehri Omar 58. Mme HARIRI Youssra scolaire privé, d'enseignement
supérieur privé et de la formation
32. M. BOUKOUS Ahmed 59. Mme RAHAOUI Khadija professionnelle privée
34. M. ABOUTAJDINE Driss 61. Mme BOUFTASS Ilham 89. M. KNAFO Jacques
90. M. BENAHRA Abdesslam 69
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