donc sm (i) = i ; si maintenant 1 ≤ i ≤ m on a sm (i) = si (sm−i (i)) = si (m) = si−1 (1) = i
donc au total sm = id. Par ailleurs si 1 ≤ k ≤ m − 1 alors sk (1) = k + 1 6= 1 donc sk 6= id ;
ainsi l’ordre de s est bien m. Dans le cas général où s = s1 . . . sr avec si cycles de longueurs mi à supports disjoints, notons N := PPCM(m1 , . . . , mr ). Observons que, comme les si commutent, on a sk = sk1 . . . skr et que, d’après l’unicité de la décomposition en cycles on a sk = id si et seulement si sk1 = . . . = skr = id donc si et seulement si l’ordre de si (c’est-à-dire mi ) divise k donc si et seulement si N divise k. Exemples : considérons les deux permutations suivantes dans S10 :
alors les décompositions en cycles de s et t s’écrivent s = (1, 4, 8, 7)(2, 10, 5, 9)(3, 6) et
t = (1, 2, 3, 4, 5)(6, 7, 8)(9, 10) et donc ordre(s) = P P CM (4, 4, 2) = 4 et ordre(t) = P P CM (5, 3, 2) = 30. PROPOSITION: Tout cycle peut s’écrire comme produit de transpositions et donc toute permutation peut s’écrire comme produit de transpositions. Démonstration: Quitte à changer de notation il suffit de montrer que le cycle s = (1, 2, . . . , m) s’écrit comme produit de transpositions. Or considérons le produit s0 = τ12 τ23 . . . τi,i+1 . . . τm−1,m on vérifie que s0 (m) = τ12 τ23 . . . τm−2,m−1 (m − 1) = . . . = τ12 τ23 . . . τi,i+1 (i+1) = . . . = τ12 (2) = 1 et que si i ≤ m−1 alors s0 (i) = τ12 τ23 . . . τi,i+1 (i) = τ12 τ23 . . . τi−1,i (i + 1) = i + 1 et finalement on a bien s = s0 , ce qui achève la preuve. Remarque : la décomposition en produit de transpositions n’est pas du tout unique mais la parité du nombre de transposition ne change pas comme on pourra le vérifier à l’aide de la notion suivante. Définition: Le signe d’une permutation s ∈ Sn est défini par le produit : Y s(j) − s(i) ε(s) = j−i 1≤i<j≤n
Il est aisé de vérifier que ε(s) ∈ {+1, −1} et que le signe d’une transposition est −1 ; la principale propriété est la suivante :
PROPOSITION: Le signe est un homomorphisme de Sn vers {+1, −1}. Son noyau
(l’ensemble des permutations paires que l’on notera An ) est un sous-groupe de cardinal n! 2 . Démonstration: Pour montrer la première propriété, on calcule le signe du produit de deux permutations s, t : Y st(j) − st(i) Y st(j) − st(i) t(j) − t(i) ε(st) = = = j−i t(j) − t(i) j−i 1≤i<j≤n 1≤i<j≤n Y s(j) − s(i) Y t(j) − t(i) = = ε(s)ε(t) j−i j−i 1≤i<j≤n 1≤i<j≤n