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DU NORD DE LA FRANCE
Mes remerciements vont également à toute l’équipe technique et médicale, ainsi qu’aux
joueurs du club de football de Valenciennes. Leur accueil a été chaleureux et j’ai pu travailler dans
de bonnes conditions.
Mes pensées vont aussi au Docteur REBOUL pour sa bienveillance et sa disponibilité, tant
par ses explications verbales que par l’envoi de documents médicaux concernant l’opération de
Monsieur N.
Évidemment, je n’oublie pas non plus toutes les personnes extérieures m’ayant accordé une
bonne partie de leur temps pour la relecture et la correction de ce mémoire.
SOMMAIRE
I. RESUME 1
II. INTRODUCTION (Annexe 1) 2
III. DESCRIPTION ANATOMIQUE DE LA REGION PATHOLOGIQUE ET DE LA PUBALGIE
PARIETO-ABDOMINALE 2
1. Rappels anatomiques 2
1.1. Paroi antéro-latérale de l’abdomen 2
1.2. Région inguinale 2
2. Définitions 3
2.1. Pubalgies 3
2.2. Facteurs prédisposants à la pubalgie pariéto-abdominale 3
2.3. Mécanisme de survenue de la pubalgie pariéto-abdominale 4
2.4. Technique opératoire Shouldice 5
4. Inspection 8
4.1. Attitude spontanée 8
4.2. Bilan morpho-statique 8
4.3. Bilan morpho-dynamique 8
6. Bilan algique 9
7. Bilan sensitif 10
8. Bilan articulaire 10
9. Bilan musculaire 10
9.1. Extensibilité musculaire 10
9.2. Force musculaire 11
VI. DISCUSSION 23
1- Résumé des articles 23
2- Réflexion personnelle 28
VII. CONCLUSION 30
VIII. ANNEXES 31
IX. BIBLIOGRAPHIE 61
I. RESUME
Mon mémoire concerne Monsieur N., d’origine ghanéenne, âgé de 20 ans. Durant la saison
2015-2016, il se blesse en Mai 2016 au cours d’un entraînement. C’est alors que le joueur consulte
le chirurgien R. à la Clinique du Sport de Mérignac. Le diagnostic est plus grave que prévu.
Il présente une pubalgie pariéto-abdominale bilatérale avec un phénomène de focalisation au niveau
des adducteurs droits. Une chirurgie d’urgence est réalisée le 17 Mai. Il est sorti le lendemain.
La technique opératoire « Shouldice » est réalisée sans ténotomie d’adducteur. À mon arrivée au
centre le 27 Juin, 41 jours se sont écoulés depuis l’intervention, d’où mon adaptation vis-à-vis du
protocole post-opératoire.
Lors de mon bilan, je remarque que Monsieur N. se déplace et effectue ses transferts
normalement. Il présente deux cicatrices pubiennes avec des adhérences. Aucune douleur ni
contracture lors de la mobilisation passive et active. En outre, je constate un déficit musculaire de la
paroi abdominale et des membres inférieurs (plus marqué du côté droit). Il présente une hypo-
extensibilité au niveau des muscles ilio-psoas, droits fémoraux et adducteurs. Ces éléments sont liés
à la période d’inactivité sportive.
1
Figure 1 : Muscles de la paroi antéro-latérale de l’abdomen [1]
1. Rappels anatomiques
2
Figure 3 : Vue antérieure du canal inguinal [1]
Dans les deux sexes, le canal inguinal contient des vaisseaux sanguins et lymphatiques ainsi
que le nerf ilio-inguinal. Il est parcouru du cordon spermatique chez l’homme et du ligament rond
chez la femme. L’orifice inguinal interne ou anneau inguinal profond (son orifice d’entrée) est
impalpable. L’orifice inguinal externe ou anneau inguinal superficiel (son orifice de sortie) est
palpable uniquement chez l’homme (figure 3). D’un point de vue physiologique, deux facteurs
peuvent éviter une hernie à travers le canal inguinal. Premièrement, les deux anneaux ne se
superposent pas chez l’adulte. En effet, chacun représente un éventuel point de faiblesse des parois
antérieure et postérieure. Le canal suit une trajectoire oblique. Par conséquent, toute augmentation
de la pression intra-abdominale force la paroi postérieure du canal à s’appliquer sur sa paroi
antérieure, ce qui les renforce et diminue les risques de hernie. Ceci tant que la pression n’arrive pas
à vaincre cette résistance. De plus, la contraction du muscle oblique externe rapproche la paroi
antérieure du canal de sa paroi postérieure. Elle augmente également la tension sur les piliers
(médial et latéral) et permet la fermeture de l’anneau inguinal superficiel. En outre, la contraction
des muscles, oblique interne et transverse de l’abdomen, abaisse le toit du canal inguinal et
contribue alors à le rétrécir. [2]
2. Définitions
2.1. Pubalgies
Le terme « pubalgie » regroupe actuellement toute une série de douleurs localisées vers le
pubis qui surviennent lors d’un surmenage inguino-pubien. Trois pathologies différentes sont
souvent associées ou intriquées [3] :
- les pathologies d’insertion (tendinopathie des adducteurs, des ischio-jambiers médiaux)
- la pathologie articulaire de la symphyse pubienne (arthropathie pubienne microtraumatique)
- les pathologies pariétales orificielles (anneau inguinal) et musculaires (sangle abdominale).
La pubalgie mixte est évoquée en cas d’association de pathologies. Elle concerne tout
particulièrement les sports exigeant des changements de direction et se révèle récurrente chez le
footballeur.
3
D’autre part, de multiples facteurs morphologiques et sportifs [4] [6] peuvent intervenir à
cause :
- d’une morphologie bréviligne présentant une hyperlordose lombaire, une antéversion du bassin et
une raideur des muscles ischio-jambiers. Le tout crée une hyperpression abdominale, qui, associée à
la faiblesse de la paroi, donne une pubalgie pariéto-abdominale ;
- de membres inférieurs extrêmement puissants, avec un déséquilibre musculaire entre les
abdominaux (faibles) et les adducteurs (puissants), sollicitant davantage les adducteurs et
engendrant ainsi une tendinopathie. Les muscles abdominaux sont généralement plus faibles que les
adducteurs chez le footballeur ;
- de changements répétitifs de direction, torsions, passes et frappes dans un ballon.
Durant la course à pied, une force de cisaillement se répercute sur la symphyse pubienne par
l’alternance d’appui sur les deux pieds. En cas d’anomalie(s) posturale(s) ou de déséquilibre
musculaire, les contraintes sont amplifiées, la symphyse est davantage sollicitée, favorisant la
pathologie. Il faut prendre en considération une mauvaise hygiène de vie qui a néanmoins une
moindre importance par rapport aux éléments sus-cités. [4]
L’orifice inguinal profond est, en temps normal, obturé et sous-tendu par le fascia
transversalis, qui sert d’amortisseur entre les muscles abdominaux larges et ceux de la cuisse.
Lorsque le fascia est tendu, il répartit toute tension exercée sur le tendon conjoint des muscles
oblique interne et transverse de l’abdomen, vers l’arcade crurale. Dès qu’il est distendu et que
l’orifice s’agrandit, les forces de tension du tendon conjoint ne se répartissent plus sur l’arcade
crurale, mais en dehors, où il n’existe pas de véritable adhérence anatomique : c’est la zone de
faiblesse. Un foyer de déchirure permanent est alors créé et survient à chaque effort. [6]
Lorsque le fascia est inefficace, il devient alors bombé (« bulging »). Lors d’un effort, il est
responsable d’une douleur de type neurologique par compression de la branche génitale du nerf
génito-fémoral. Cette compression chronique entraîne une fibrose et peut générer la douleur.
Ce type de pathologie est irréversible et nécessite une opération chirurgicale occasionnant
une hospitalisation de très courte durée. [5]
4
Figure 4 : Identification des repères anatomiques lors de l’intervention [7]
Au cours de l’opération, le fascia transversalis est donc incisé, disséqué, retendu par rapport
à l’arcade fémorale, puis suturé afin d’empêcher l’apparition de nouvelles faiblesses. L’intervention
Shouldice renforce la paroi postérieure du canal inguinal et enlève la compression nerveuse
responsable de la douleur (figures 4 et 5).
Étant donné que l’intervention a eu lieu tard dans la soirée, Monsieur N. n’a pu sortir que le
lendemain. Cette chirurgie demande un suivi avec le protocole de rééducation de Shouldice à
débuter à partir de quinze jours après l’opération.
5
IV. BILAN INITIAL ET PROPOSITIONS KINESITHERAPIQUES
2. Antécédents
Durant sa période au centre de formation, un important syndrome chronique du carrefour
postérieur de la cheville gauche est décelé au cours d’une IRM le 15 Avril 2014. Après traitement
médical et repos, il s’avère qu’il réapparaît à maintes reprises au cours de l’année 2013-2014.
Monsieur N. est alors mis sous anti-inflammatoires non-stéroïdiens durant le mois d’Août 2014.
Ce traitement demeurant inefficace, le médecin du centre de formation décide de prendre un rendez-
vous début Septembre 2014 pour une infiltration, afin de traiter la douleur tout en annihilant
l’inflammation. De plus, il a présenté une pubalgie des adducteurs droits au mois de Juillet 2015.
Suite à la réalisation de différents tests concentriques et excentriques des adducteurs, le médecin a
demandé une IRM ainsi qu’une scintigraphie osseuse qui ont confirmé la pubalgie. Je remarque
qu’à cette époque-là, Monsieur N. présentait déjà une faiblesse dans cette région anatomique,
pouvant être en lien avec sa pathologie actuelle.
6
3. Diagnostics cliniques et para-cliniques
Enfin, l’examen des deux hanches s’est également révélé important car il permet de
rechercher d’éventuelles pathologies associées. Le test de conflit de hanche (impingement test) a été
réalisé chez le sportif allongé en décubitus dorsal, en fléchissant progressivement la hanche avec
une adduction-rotation médiale [11]. Ce mouvement n’a entraîné aucune gêne ni douleur.
3.2. Paraclinique
L’échographie inguinale droite du 6 Mai permet de constater la largeur de l’orifice interne
du canal inguinal et la présence d’une petite lésion pariétale indirecte de type « hernie » (annexe 6).
7
L’imagerie par résonnance magnétique (IRM) contribue au diagnostic et à l’élimination de
nombreux diagnostics différentiels. L’IRM du bassin effectuée le 9 Mai 2016 évoque une
arthropathie pubienne (annexe 7). Elle correspond à la forme « articulaire » de la pubalgie, liée aux
contraintes en cisaillement sur la symphyse pubienne lors d’appuis unipodaux alternés et de shoots
[4]. Elle est causée par un déséquilibre des forces exercées au niveau de la symphyse.
Ce déséquilibre s’explique par la puissance des adducteurs associée à une faiblesse relative de la
musculature de la paroi abdominale.
4. Inspection
L’inspection nous renseigne sur la statique du sportif.
8
5.2. Plan musculaire
C’est en palpant l’ensemble des muscles des deux régions inguinales et fémorales que je
constate une fonte musculaire plus marquée à droite. Je décide alors d’effectuer une périmètrie
bilatérale de cuisse, 25 cm au-dessus de la base de la patella à l’aide d’un mètre-ruban. Celle-ci
révèle un périmètre de cuisse de 55,3 cm à gauche et de 53,8 cm à droite. Cette amyotrophie
témoigne de la période d’inactivité physique.
En complément de courbatures liées à la reprise sportive, Monsieur N. présente des
contractures à plusieurs reprises durant sa rééducation :
- À J45, sur le muscle carré des lombes droit [13]
- À J64, au niveau des deux régions fessières, notamment les piriformes [14]
- À J70, sur les paravertébraux et le carré des lombes droit
5.3. Circulatoire
Lors de mon bilan, je recherche les signes de phlébite que sont :
- le mollet chaud, rouge et douloureux à la palpation
- la perte du ballant du mollet (signe du drapeau)
- la flexion dorsale passive douloureuse au mollet (signe de Homans)
- la dissociation des courbes pouls-température (signe de la pancarte)
Ces signes se révèlent tous négatifs. Étant donné que le patient reprend à présent une activité
sportive, le risque de phlébite se trouve réduit.
6. Bilan algique
Le bilan algique a été réalisé en communiquant chaque jour avec le patient.
À mon arrivée (J41), il m’affirme ne plus ressentir la moindre douleur sur la région opérée, à la
palpation des cicatrices et lors des transferts.
Cependant, j’utilise l’Échelle Numérique (EN) à deux reprises. Tout d’abord, elle m’a
permis d’évaluer une douleur en regard de la région lombaire à J71. Le patient se plaint en plus
d’une douleur localisée au niveau du ligament ilio-lombaire droit. Celle-ci est à 3/10, réduite à 1/10
en fin de journée et disparaît le lendemain matin. D’autre part, une douleur impulsive lors d’un
entraînement, localisée au niveau de la tête fibulaire droite irradiant vers le mollet, s’est révélée,
lors de la palpation, à 6/10 à J71, 5/10 le lendemain et 3/10 à J74-75.
9
7. Bilan sensitif
Monsieur N. ressent l’adhérence des berges de ses cicatrices et leur manque de souplesse.
En revanche, il ne perçoit pas de paresthésie (fourmillement, brûlure) ni d’hypoesthésie.
Je ne relève aucun problème sensitif superficiel épicritique objectif lors du test du pique-touche.
8. Bilan articulaire
Je ne note aucune restriction de mobilité lors de la mobilisation passive globale des hanches
et genoux. Les amplitudes articulaires paraissent tout à fait normales. Il en est de même pour la
mobilisation active.
Afin de m’assurer de la bonne mobilité des articulations sacro-iliaques, je réalise le
Downing test des deux côtés. Je mobilise la hanche en flexion – abduction – rotation médiale.
Le membre inférieur s’allonge alors de quelques centimètres. Puis, je la mobilise en flexion –
adduction – rotation latérale pour observer une diminution de longueur du membre. [15]
Ce test se révèle normal pour les deux hanches.
9. Bilan musculaire
10
Le membre non testé est placé en flexion de hanche maximale afin d’assurer la rétroversion du
bassin et la délordose lombaire, donc la fixation de l’insertion proximale du muscle. Le segment
fémoral du membre testé, sur lequel repose un inclinomètre, est amené à l’horizontale.
Concernant l’extensibilité des adducteurs, le patient est assis, dos contre un mur. J’écarte de
30° le membre controlatéral, tendu, et j’amène la hanche à mesurer en abduction maximale,
sans bascule du bassin. Je mesure la distance entre la ligne médiane tracée au sol au préalable et la
partie médiale du talon à l’aide d’un mètre-ruban.
L’extensibilité du muscle droit fémoral est, quant à elle, réalisée en procubitus, en mesurant
la distance talon – tubérosité ischiatique avec un mètre-ruban.
J’évalue l’extensibilité des ischio-jambiers en mesurant l’angle poplité (passive knee
extension) formé entre la cuisse et la jambe. Le joueur est en décubitus dorsal, j’amène un membre
à 90° de flexion de hanche et de genou. Je tends passivement la jambe avec ma seconde main placée
au niveau de la cheville jusqu’à obtenir une extension de genou maximale. Durant le test (appelé
test de Wallace), je m’assure qu’il ne fausse pas la manœuvre en décollant les fesses de la table (par
une bascule de son bassin) ou ne fléchit pas l’autre jambe. Je note l’angle obtenu au goniomètre
entre la verticale fémorale et l’axe de la jambe. L’angle est de 0° chez les sujets souples. Les ischio-
jambiers sont rétractés au-delà de 15°.
En complément, la souplesse de la chaîne musculaire postérieure et du rachis thoraco-
lombaire est évaluée par la distance doigts-sol. Le sportif monte sur une plateforme surélevée, les
pieds joints, les orteils au bord de celle-ci. Je lui demande de se pencher en avant, bras tendus, les
deux mains côte à côte en gardant les genoux tendus. Je mesure la distance entre l’extrémité de ses
majeurs et le niveau de la plateforme (symbolisant le sol) à l’aide d’un mètre-ruban.
L’examen musculaire montre une hypo-extensibilité bilatérale pour les muscles ilio-psoas,
droits fémoraux, adducteurs mono-articulaires (annexe 8).
11
10. Bilan viscéral
Mr. N ne présente pas de voussure au-dessus de l’arcade crurale lorsque je lui demande de
gonfler le ventre (absence du signe de Malgaigne). À la palpation, l’orifice superficiel du canal
inguinal n’est ni douloureux, ni distendu.
12
14. Objectifs de rééducation
Après concertation avec le staff médical, nous nous fixons les objectifs suivants à court
terme :
- Réentraîner le système cardio-respiratoire avec un retour à l’effort progressif
- Améliorer la mobilité cicatricielle
- Lutter contre les raideurs musculaires
- Lever les contractures musculaires
À long terme :
- Réathlétiser en intensifiant le renforcement musculaire, en sollicitant davantage le système cardio-
respiratoire et en travaillant les appuis et changements de direction
- Reprendre l’entraînement avec le groupe
- Mettre en place un travail de prévention
13
V. DESCRIPTION DES TECHNIQUES DE REEDUCATION
1. Protocole Shouldice
Le Dr R. a donné au patient le protocole post-opératoire Shouldice. Commencé 15 jours
après l’opération, il lui permet d’évoluer de semaine en semaine avec des objectifs et des moyens
(annexe 9). Il comprend plusieurs exercices de renforcement musculaire, de gainage, de
proprioception et d’étirements. Les semaines 1 et 2 (J15 à J30) se sont déroulées au Ghana alors que
les semaines 3 et 4 (J30 à J45) ont débuté au centre d’entraînement de Valenciennes (annexes 10 à
16).
14
De J45 à J60 :
- Travail statique des abdominaux et des adducteurs (principalement le grand adducteur) durant 30
secondes
- Travail statique des abdominaux et des adducteurs (principalement le long adducteur) durant 30
secondes
- Travail statique des ischio-jambiers : identique, durant 30 secondes
- Fentes avant : identique
- Travail dynamique des adducteurs : en décubitus controlatéral, il lève le membre infra-latéral vers
le haut, genou tendu (concentrique) puis revient en position initiale (excentrique). Il accomplit 10
répétitions de chaque côté.
- Travail dynamique des abducteurs : en décubitus controlatéral, il lève le membre supra-latéral vers
le haut, genou tendu (concentrique) puis revient en position initiale (excentrique). Il accomplit 10
répétitions de chaque côté.
- Fentes latérales : il effectue 10 mouvements de fente latérale sur chaque jambe
Le travail de fentes, le travail statique et dynamique à l’élastique des abdominaux et
adducteurs sont réalisés tout au long de la rééducation, progressivement intensifiés de J42 à J60.
15
- Gainage statique dorsal sur les mains : il prend appui sur les paumes de ses mains, coudes tendus,
ses pieds reposent sur un ballon.
- Gainage statique sur un ballon : l’exercice est identique au gainage statique sur les mains sauf que
celles-ci reposent sur un plan instable (ballon), ce qui entraîne une plus grande difficulté.
1.3. Proprioception
L’objectif de la proprioception est d’entraîner des réactions d’équilibration les plus rapides
possibles, afin d’automatiser un geste sportif et d’anticiper une instabilité. Le but est alors d’éviter
des blessures, et de diminuer le risque de récidives. Au cours de sa rééducation, il réalise plusieurs
exercices proprioceptifs :
- Le gainage proprioceptif (J47 à J52).
- La stabilisation de hanche (J42 à J60).
- La déstabilisation sur plan instable de type plateau de Freeman (J42 à J60) : en position debout sur
le plateau, il cherche un équilibre stable et tient la position une minute.
2.1. Massages
Le massage a des effets sur la peau et les tissus sous-cutanés. Il modifie le métabolisme et
l’excitabilité du muscle puis facilite la circulation de retour (veineuse, lymphatique et capillaire).
Diverses manœuvres sont utilisées et ne doivent jamais réveiller ou entraîner la douleur.
Les indications du massage comprennent l’assouplissement des tissus et la suppression des
adhérences, la détente et le relâchement des muscles, l’amélioration de la circulation et
l’élimination des déchets. [3]
16
Ces techniques sont :
- Masser-rouler : je saisis la peau proche des cicatrices entre mes pouces et index et la déplace vers
l’extérieur.
- Palper-rouler : je forme un pli de peau de façon continue et le dirige vers l’extérieur.
- Palper-rouler de Wetterwald : je saisis un pli de peau que je masse longitudinalement et
transversalement, puis je le tords sur place.
- Manœuvre de Radou : une main relève un pli de peau par son bord ulnaire, l’autre, poing fermé,
réalise une friction avec les premières phalanges.
- Pli arqué : je forme un pli de peau et le casse pour former une courbure.
- Dilacération : j’effectue des frictions divergentes en étoile avec les pouces sur la cicatrice.
- Pétrissage en torsion : je saisis la cicatrice à deux mains et la tords.
17
2.1.3. Massage de récupération
Les massages de récupération répétés se font à l’aide d’huile neutre. Ils concernent
principalement les muscles quadriceps, adducteurs, ischio-jambiers et triceps suraux. Ils durent
entre 20 et 30 minutes. J’installe le patient en position assise, un coussin circulaire sous les genoux
et le dossier de la table relevé afin de détendre les quadriceps et les adducteurs, par rapprochement
de leurs insertions. Cela lui permet également d’observer mes gestes.
Je débute le massage par des effleurages en glissant légèrement et souplement mes mains sur
les faces antérieure et médiale de cuisse. Puis je réalise des pétrissages légers sur les parties
charnues des muscles. Ils permettent leur relâchement et leur détente. Je termine par de lentes
pressions glissées appuyées, toujours réalisées dans le sens centripète, afin de drainer les membres
inférieurs. [27]
Puis, le patient s’allonge sur le ventre pour que j’aie accès aux faces postérieures de ses
cuisses et mollets. Je m’installe à ses pieds. Je place la face dorsale de son pied sur ma cuisse, de
manière à détendre les muscles ischio-jambiers et triceps suraux. Je réalise les mêmes techniques de
massage que ci-dessus.
Le but du massage de récupération est de favoriser la circulation sanguine et lymphatique.
Il permet l’oxygénation des muscles en les drainant et en chassant les toxines. L’organisme du
joueur récupère plus rapidement, ce qui évite les contractures.
18
Je termine par une mobilisation sacro-iliaque globale en saisissant les crêtes iliaques.
Toutes ces techniques ont permis d’éliminer la douleur et d’améliorer la lubrification articulaire.
Chaque étirement est maintenu 20 secondes et réalisé deux fois. Il permet d’entretenir et
améliorer la souplesse, tout en développant une certaine amplitude pour les mouvements et en
luttant contre les raideurs articulaires et musculaires. Le tout améliore donc la performance sportive.
19
Figure 42 : Appareil Cryobain du VAFC
Le BACK3 dispose de deux modes : C.E.T (Capacitif Electrical Transfer) et R.E.T (Resistif
Electrical Transfer). Le mode C.E.T a une action superficielle. Il agit principalement sur les tissus
mous (muscles, vaisseaux sanguins), alors que le mode R.E.T a une action plus profonde (os,
tendon, capsule ligamentaire) (annexe 23). [31]
Suite à une douleur proximale tendineuse du muscle soléaire ressentie le 26 Juillet, je décide
d’entreprendre une séance avec cet appareil. Mon objectif est d’enlever la douleur, de contrôler
l’inflammation nécessaire à la cicatrisation et de stimuler les mécanismes naturels de réparation
tissulaire. J’installe le patient en procubitus et place la plaque conductrice contre la face antérieure
de sa cuisse droite. Je lui précise de rester en contact permanent avec elle, sinon il recevra une
importante décharge électrique. Je fléchis le genou en posant son pied sur mon épaule droite afin de
détendre le muscle triceps sural. Je démarre le traitement en appliquant une fine couche de crème
hydratante conductrice sur le muscle, puis masse avec l’électrode en établissant des cercles sur la
zone. Étant dans l’éventuelle présence d’une lésion musculaire, j’utilise uniquement le mode R.E.T
à faible intensité (20%). Je décide de rester sur un effet athermique pour éviter une collection
hématique trop importante. Le traitement dure 20 minutes.
J’ai également utilisé cet appareil dans le cadre de la récupération sportive. Mon but était
d’éliminer les déchets métaboliques et d’obtenir une meilleure oxygénation des tissus.
2.5. Cryothérapie
Après avoir levé les contractures, j’applique une vessie de glace pilée sur les zones traitées
durant 15 minutes. Une application répétée (3 à 4 fois par jour) est toujours plus efficace qu’une
application prolongée. Le froid possède des effets antalgiques et anti-inflammatoires en entraînant
une vasoconstriction suivie d’une vasodilatation. Il permet un relâchement des tensions
musculaires.
Suite à l’apparition d’une vive douleur au soléaire droit à J71, je mets en place un
cataplasme d’argile verte sur la zone à l’aide de film Cellofrais. Je tire ainsi profit des vertus anti-
inflammatoires et antalgiques de l’argile. Enfin, je superpose un bandage élastique compressif afin
de limiter le gonflement et l’épanchement sanguin.
Le club dispose d’un Cryobain [32], j’incite donc le joueur à l’utiliser après chaque séance
de rééducation (figure 42). Cet appareil permet d’obtenir des effets analgésiques, vasomoteurs, anti-
inflammatoires très intéressants par l’intermédiaire du pouvoir conducteur de l’eau. Le Cryobain
remplace avantageusement une cryothérapie utilisant des bacs remplis de glaçons. Il est garant
d’une meilleure hygiène et d’un contrôle précis de la température (généralement entre 7° et 12°
degrés), indispensable à une cryothérapie efficace. Le patient peut l’utiliser à tout moment (en
rééducation, en récupération ou en post-compétition).
20
2.6. Endermologie et Vacuothérapie
L’endermologie correspond à une méthode de massage mécanisé qui forme un pli tissulaire
puis réalise un palper-rouler pour manipuler les graisses et la peau. Une séance spécifique avec
appareil de type LPG est effectuée dans un cabinet libéral à proximité du centre d’entraînement.
Le but est de récupérer plus rapidement la souplesse des cicatrices. [33]
La vacuothérapie se caractérise par l’application d’une pression négative sur la peau,
réalisant un effet ventouse. J’utilise ce traitement par ventouses sur les contractures. J’applique des
cloches sur le ligament ilio-lombaire et sur les masses paravertébrales lombaires, dans lesquelles
une dépression est engendrée par une pompe à vide. Ceci entraîne une vive coloration de la peau
montrant un accroissement important des échanges liquidiens sanguins et lymphatiques.
2.7. Pressothérapie
Je montre au patient le fonctionnement de la machine de pressothérapie pneumatique, afin
qu’il puisse l’utiliser quand il le souhaite. Cette pressothérapie permet de stimuler mécaniquement
la circulation lymphatique. Des compressions et décompressions successives sont appliquées de
façon répétitive aux différentes parties du corps à traiter. L’appareil dispose de trois programmes
différents. Le joueur est équipé de bottes pour les jambes. L’air est réparti dans 6 cellules, à
pression séquentielle de la cellule 1 à la cellule 6, pour une circulation sanguine de bas en haut.
21
3.2. Course à pied dans l’axe
La reprise de la course à pied est progressive et débute en ligne droite à J48. [35]
J’accompagne le joueur, chronomètre au poignet. Le premier jour, nous courons lentement 10
minutes autour du terrain d’entraînement : il m’affirme être à l’aise alors qu’il n’a pas couru depuis
deux mois. Le fait d’être sur le terrain, à proximité de ses coéquipiers, le motive davantage. Je
décide d’augmenter de jour en jour la durée de course afin de travailler l’endurance à faible
intensité. Le lendemain, il réalise deux fois 8 minutes. Puis, la durée de course est augmentée de 5
minutes soit 20 minutes à J51, 25 minutes à J52, 30 minutes à J53 et J55.
À J53, le joueur me demande d’accélérer progressivement le rythme. À J55, je décide alors
d’intensifier la séance avec 15 minutes à allure moyenne et 15 minutes en allongeant les foulées.
22
VI. DISCUSSION
Article 1 : GOHEL J., NEHAL N., PARMAR H., SOLANKI B. A comparative study of
inguinal hernia repair by Shouldice method vs other methods. International Archives of Integrated
Medicine Janvier 2016 ; Volume 3, Issue 1 : 13-17.
À travers cette étude, les avantages, les aspects techniques, la convalescence post-opératoire
et le taux de rechute de chaque méthode chirurgicale pratiquée sur des hernies inguinales ont été
comparées.
80 cas de hernies inguinales non compliquées d’un échantillonnage aléatoire ont été traités.
Tous les patients avaient été examinés avant l’opération. Admis à hôpital de Gujarat en Inde, ils ont
été opérés sous anesthésie (général, locale, rachianesthésie).
4 techniques chirurgicales ont été pratiquées. Chacune d’elles sur 20 patients. Seule la façon
de réparer le mur postérieur du canal inguinal les différencie.
Le tableau 1 classe les différents types de hernies (indirecte, directe, récurrente) et le(s)
côté(s) concerné(s). Le taux de hernies bilatérales équivaut à 25% (20 cas). Or, selon la littérature, il
n’est que de 12%. La hernie inguinale unilatérale est davantage retrouvée (57 cas soit 71,25%).
30 patients ont présenté une hernie indirecte (37,5%), 47 une hernie directe (58,75%) et 3 une
hernie récurrente unilatérale (3,75%).
23
Les patients ont été suivis à intervalles réguliers. Il leur a été conseillé de ne pas effectuer de travail
intensif durant trois mois. Sur l’ensemble des 80 patients, 3 ont eu un hématome (probablement dû à
l’incision chirurgicale) ; 7, une infection de la plaie ; 3, un œdème scrotal ; 1, des complications
thoraciques et 2, une rétention d’urine. Par ailleurs, uniquement 2 cas sur 80 ont récidivé.
Article 2 : ELLSWORTH A., ZOLAND M., TYLER T. Athletic pubalgia and associated
rehabilitation. The International Journal of Sports Physical Therapy. Novembre 2014 ; Volume 9,
Nombre 6 : p. 774-784.
L’article d’Ellsworth montre qu’il n’existe aucune référence littéraire à suivre concernant le
protocole de soins de la pubalgie sportive. La rééducation de l’athlète de haut niveau doit être
efficace afin qu’il reprenne la compétition sans douleur. Le traitement conservateur et le traitement
post-opératoire suivent les mêmes étapes de rééducation.
Le traitement conservateur d’une pubalgie dure 8 semaines. Si celui-ci ne suffit pas, la
blessure devient chronique et l’option de l’intervention entre en jeu.
Suite à une intervention chirurgicale, il est impératif que la rééducation ne sollicite pas trop
tôt la réparation anatomique. Bien que chaque chirurgien ait son propre protocole de rééducation
post-opératoire, plusieurs directives communes sont définies en phases (table 4). Une période
initiale de 4 semaines de repos post-opératoire est recommandée avant que la physiothérapie ne
débute.
La première semaine de rééducation post-opératoire concerne le traitement de la douleur et
de l’œdème. Le patient doit éviter les mouvements du tronc pour ne pas solliciter la suture.
La rééducation neuromusculaire et le renforcement musculaire commencent aux deuxième et
troisième semaines. Les exercices de type « crunch abdominal » et les redressements assis sont à
proscrire pendant cette période. Du vélo de rééducation peut y être associé.
24
La troisième phase (quatrième semaine) débute par des exercices avec résistance,
notamment ceux visant les membres inférieurs en chaîne cinétique ouverte. Le maintien de la
contraction du transverse est rappelé au patient. Cela permet de travailler la stabilité en proximal
(gainage) et la mobilité en distal. Progressivement, des sollicitations musculaires abdominales
statiques et dynamiques sont intégrées.
La dernière étape de rééducation échelonnée sur un délai de 8 à 12 semaines précède la
reprise d’activités sportives. Le travail d’équilibre et de proprioception est réalisé de manière
progressive, par la mise en place de perturbations extrinsèques (surfaces inégales, déstabilisations)
en fonction du niveau du sportif. Le renforcement se doit d’être dynamique et fonctionnel à partir
d’exercices concentriques et excentriques. La pliométrie termine la préparation de l’athlète avant le
retour sur le terrain.
25
Article 3 : NÉDÉLEC M., MCCALL A., CARLING C., et al. Recovery in soccer. Part II :
Recovery strategies. Sports Medicine. Janvier 2013 ; 43 : 9-22.
Cette revue reprend les résultats d’études concernant la récupération sportive des
footballeurs. Une recherche informatisée de littérature a été faite entre Janvier 2011 et Janvier 2012
sur PubMed.
32 praticiens d’équipes françaises de football professionnelles chargés de la récupération
physique ont été questionnés sur leurs méthodes. 97% d’entre eux évoquent l’intérêt de la nutrition
et de l’hydratation, suivi du sommeil avec 95%. Ils évoquent l’utilisation quotidienne de
l’immersion en eau froide (88%), la récupération active (81%), le massage (78%), les étirements
(50%), les vêtements de compression (50%) et la stimulation électrique (13%). Après cette enquête,
l’interrogation se porte sur l’efficacité de ces stratégies de récupération en établissant une liste
complète des plus efficaces à mettre en place afin d’accélérer le temps de récupération optimale et
de réduire le risque de blessure.
Décrit dans cette revue, le protocole de récupération doit commencer immédiatement après
l’effort et inclut six étapes primordiales.
La première étape fait appel à l’hydratation. La masse corporelle des joueurs devrait être
mesurée et comparée à celle d’avant-match pour déterminer la quantité de liquide à boire
(équivalent à 150% de la sueur perdue). Le liquide devrait contenir de l’eau avec une importante
quantité de sodium (environ 500 à 700mg/L d’eau). La perte de volume intracellulaire réduit le taux
de glycogène et la synthèse protéique. La consommation d’alcool doit être évitée avant un match
car elle retarde la capacité de récupération. Elle augmente la production urinaire et par conséquent
le niveau de déshydratation. Elle détériore aussi la qualité du sommeil.
La deuxième étape consiste à boire un jus de cerise/baies et du lait au chocolat pour
reconstituer le glycogène, réduire le stress oxydatif et l’inflammation. Cela permettrait aussi de
stimuler la réparation musculaire et de promouvoir la qualité et la quantité du sommeil.
Le lait aromatisé est un produit accessible, relativement peu coûteux et une boisson efficace pour la
récupération.
La troisième étape est de manger un repas riche en glucides pour optimiser la resynthèse de
glycogène musculaire et en protéines suivant l’heure du match. Un apport protéique est exigé pour
réparer les dégâts musculaires induits. Une consommation de 20g de protéines de lait ou 9g d’acides
aminés essentiels semble être suffisante pour entraîner la synthèse de protéines après l’effort.
La quatrième étape est le bain froid. Les joueurs devraient s’immerger jusqu’au cou à une
température comprise entre 9° et 10° durant 10 à 20 minutes pour accélérer la récupération.
26
Plusieurs études ont confirmé ses effets positifs d’un point de vue anaérobique (force maximale,
sprint, pliométrie). Après un travail musculaire, l’immersion en eau froide semblerait utile pendant
la période de congestion. Elle permettrait de regagner rapidement le niveau initial de performance et
de réprimer le processus inflammatoire.
La cinquième étape concerne le port d’un vêtement compressif jusqu’à l’heure du coucher.
Les résultats indiquent que l’utilisation de ces vêtements a un effet modéré sur la récupération
musculaire (force, puissance) et sur l’intensité des courbatures. L’effet placebo n’a pas été pris en
compte lors de ces études mais aurait pu l’être. Les vêtements représentent une stratégie facile à
utiliser dans une équipe. Ils seraient utiles durant les longs voyages aériens et réduiraient le risque
de phlébite.
La dernière étape est de passer une bonne nuit de sommeil. Les footballeurs professionnels
sont soumis à une charge élevée de travail physique et mental, en plus du stress émotionnel.
Le sommeil représente donc une partie essentielle de la récupération. Sa perturbation peut avoir un
effet néfaste.
Il est scientifiquement prouvé que les autres stratégies (récupération active, étirements,
massage et stimulation électrique) ne permettent pas d’accélérer la capacité de retour au niveau de
performance initiale. Cependant, ceci ne signifie pas qu’elles n’aident pas à la récupération.
Il n’existe aucune preuve scientifique sur l’amélioration de la récupération sportive chez les
footballeurs à partir des étirements post-efforts. Ils ne réduiraient pas les douleurs musculaires.
La plupart des études n’a pas trouvé les avantages du massage sur la performance ultérieure.
La majorité des preuves indique que le massage est efficace dans le soulagement des douleurs
musculaires et dans la perception de celles-ci. Selon les résultats, la récupération active ne présente
pas non plus de bienfaits pour la performance physique footballistique. Des recherches plus
approfondies sont nécessaires pour la considérer comme une méthode efficace.
Malgré l’utilisation fréquente de la stimulation électrique, aucune preuve scientifique
n’existe quant à sa capacité à maintenir la performance physique. Actuellement, son effet sur des
évaluations subjectives, telle que la douleur musculaire, se trouve limité scientifiquement.
Au travers d’équipes de football professionnelles, les auteurs ont révélé que les stratégies de
récupération sont associées selon les besoins. Même si cela reste important d’isoler chaque
technique pour déterminer ses effets, il serait aussi intéressant d’analyser les interactions entre les
techniques. Des recherches supplémentaires permettraient aux staffs médicaux d’établir un
protocole de récupération efficace, applicable immédiatement après le match mais aussi les jours
suivants.
27
2- Réflexion personnelle
Je tiens à signaler la chance que j’ai eue de faire mon stage mémoire au Football Club de
Valenciennes. En effet, non seulement j’ai pu profiter d’un stage de pré-saison en Autriche (10
jours) au plus près de sportifs de haut niveau, mais encore j’aimerais par la suite me spécialiser dans
le domaine sportif. Ces véritables découverte et expérience m’ont permis de toucher au monde
sportif professionnel. L’accueil au sein de l’équipe médicale et sportive a été très chaleureux et mon
intégration très facile.
Au cours de ce stage, j’ai observé et suivi la routine de chaque footballeur, plus
particulièrement celle de Monsieur N. Leur hygiène de vie est primordiale. En effet, leur
alimentation porte sur une bonne hydratation (2-3 litres d’eau par jour) et sur des repas équilibrés
pour rétablir les pertes hydriques, minérales et énergétiques. Leurs périodes hebdomadaires de repos
et de sommeil sont également nécessaires à la récupération physique.
Ces compétiteurs, et surtout ceux qui ont un antécédent de pubalgie, doivent aussi bénéficier
d’un travail de soins individuel et quotidien de la part du masseur-kinésithérapeute (détente des
zones enraidies, renforcement des secteurs faibles, travail de coordination). A posteriori, je pense
que j’aurai pu utiliser à bon escient les chaînes de Kabat afin de solliciter la structure musculaire de
Monsieur N. de façon coordonnée.
Cependant, si le sportif a besoin d’être encadré, il doit aussi se donner les moyens de réussir.
Écouter son corps est le meilleur point de départ à la performance dans sa discipline sportive.
Cela passe par l’utilisation de moyens de récupération tels que la réhydratation, la nutrition, les
bains froids, les massages et les étirements. Une routine d’étirements post-efforts est affichée dans
plusieurs salles du club et peut être suivie par chaque joueur. Toute réflexion faite, je regrette de ne
pas avoir utilisé le Swiss ball durant la rééducation, ne serait-ce que pour les étirements de la région
lombaire.
Malgré le nombre conséquent de pubalgies chaque saison, peu de sportifs sont sensibilisés à
la prévention. C’est pourquoi il est important de mettre au point de nouveaux procédés et méthodes
pour détecter et empêcher les blessures chez les footballeurs professionnels.
Actuellement, la répétition et l’importance des compétitions amènent le sportif de nos jours
à anticiper la blessure. La prévention n’a jamais fait gagner un sportif mais mal gérée, elle peut le
faire perdre.
De nombreux moyens de prévention ont été mis en place à Valenciennes. Par exemple,
la recherche « des points faibles » de chaque sportif en pré-saison est systématique. Elle évalue la
force, la souplesse et la coordination avec l’établissement d’un « profil joueur ».
28
Faisant partie de la prévention, il m’a paru dommage que l’isocinétisme ne soit pas utilisé plus
régulièrement. Il m’aurait assuré la récupération de force musculaire durant la rééducation. Il aurait
également pu prévenir le risque d’une blessure secondaire, fréquente après une indisponibilité de
longue durée.
Il est important d’agir, soit avant son apparition en détectant les sportifs à risques, soit le
plus précocement dans son évolution pour permettre un retour plus rapide sur le terrain. Pour cela, il
faut effectuer une anamnèse minutieuse, un examen clinique complet et recourir à des examens
complémentaires.
Par ailleurs, du matériel inadéquat peut engendrer des problèmes musculo-tendineux. C’est
pourquoi il est nécessaire de choisir celui le mieux adapté. Par exemple, le joueur ne porte pas de
chaussettes de récupération, contrairement aux autres. Je lui explique donc que leur finalité est
d’accélérer la récupération en aidant l’élimination des déchets.
La prévention est devenue très importante pour le sportif qui devient ainsi maître de son
corps et non le spectateur. Il aura donc plus de facilité à le gérer dans des périodes difficiles. Elle
requiert un investissement total de lui-même et doit faire partie intégrante de sa vie, aussi bien à
l’entraînement qu’en phase de récupération, car chaque écart est une aubaine pour la contre-
performance et la blessure.
29
VII. CONCLUSION
C’est pourquoi, dans les suites de rééducation, les objectifs seront de soigner la lésion
musculaire du soléaire droit. Le renforcement musculaire sera repris progressivement avant le
travail de réathlétisation avec le préparateur physique. Le staff technique et médical veillera à éviter
tout risque potentiel de blessure.
Je suis resté en contact avec le joueur afin de connaître sa progression. J’ai appris qu’il a été
suivi durant tout le mois d’Août pour cette lésion. C’est au mois de Septembre qu’il a repris les
entraînements avec le groupe professionnel ainsi que les matches officiels avec l’équipe réserve
(afin de retrouver le rythme). Suite à ses performances et sa régularité, il intègre l’équipe première
fin Septembre pour entrer en jeu le 24 Septembre lors d’un match de Ligue 2.
30
VIII. ANNEXES
II. INTRODUCTION
Annexe 1 : Introduction
31
Annexe 16 : Semaines 4 et 5 du protocole post-opératoire Shouldice, Partie 2
VI. DISCUSSION
Annexe 24 : Module 1 du protocole ASPETAR
J’ai réalisé mon stage mémoire de fin d’études du 27 Juin au 30 Juillet 2016 au centre
d’entraînement du Valenciennes Football Club situé à Famars. J’ai eu la chance de participer au
stage de préparation de pré-saison à Scheffau en Autriche du 4 au 14 Juillet. En plus de vivre une
expérience incroyable au sein du groupe, cela m’a permis de suivre au plus près le déroulement des
entraînements et matches, de la récupération physique et de la prise en charge des joueurs blessés.
Dès mon arrivée au centre, j’ai été chaleureusement accueilli par l’encadrement du
Valenciennes Football Club (VAFC). Y étant précédemment venu en stage d’apprentissage au
métier pendant l’année scolaire 2015-2016, je connaissais déjà la quasi-totalité du staff
administratif, technique et médical sans omettre les joueurs. Cela m’a permis d’être de suite intégré.
Le centre d’entraînement du VAFC jouit d’un domaine extérieur doté de trois terrains
herbeux et deux terrains synthétiques obligatoires lors de mauvaises conditions climatiques.
Les locaux comprennent un lieu de réception et de détente, une salle de presse, une pièce de
rangement pour le matériel sportif, un grand vestiaire, une salle de balnéothérapie avec sauna, bain
froid Cryobain, piscine à haute température et douches. Le centre est aussi pourvu d’une salle
réservée aux étirements et exercices de gainage, d’une salle avec différents appareils de
musculation, d’un bureau médical, d’un autre réservé à l’entraîneur principal séparé de celui du
staff technique. Évidemment, j’ai passé la majeure partie de mon temps dans la salle de masso-
kinésithérapie.
Celle-ci, très éclairée, est composée d’un bureau, de deux tables électriques à hauteur
variable et de deux tables fixes (l’une utilisée pour la mise en place de bottes de pressothérapie et
l’autre pour les soins personnels des joueurs : pansements, strapping, vessie de glace).
Un appareil de pressothérapie à disposition des joueurs, un appareil de Técarthérapie ainsi qu’huiles
de massage, matériel médical divers et nécessaires sont également disponibles. Cette salle donne
vue sur la salle de musculation : concept très intéressant pour le masseur-kinésithérapeute.
Concernant mon patient, il évolue au poste de défenseur latéral et est officiellement
footballeur professionnel depuis le 25 Mai 2016. Malgré la prise en charge médicale et
kinésithérapique d’une pubalgie droite découverte en Juillet 2015, cette pathologie a poursuivi
Monsieur N. tout au long de la saison 2015-2016. Il a rechuté lourdement en Mai 2016 au cours
d’un entraînement. La blessure initiale s’est aggravée et a évolué comme pubalgie pariéto-
abdominale bilatérale. Elle est décelée par imagerie médicale et demande un geste chirurgical
immédiat.
Limites du canal Anneau profond vers le Tiers moyen Tiers latéral vers
inguinal tiers latéral l’anneau superficiel
Latéralité
Droit 8 cm 8 cm 4 cm 5 cm 2 cm 2 cm
fémoral
Ischio-
jambiers
(mesure de
l’angle 5° 5° 0° 0° 0° 0°
poplité)
Norme = 5°
pour les
hommes
Adducteurs 72 cm 68 cm 79 cm 77 cm 88 cm 86 cm
Distance
doigts-sol - 1 cm - 3 cm - 5 cm
Norme = 0°
Annexe 9 : Protocole post-opératoire Shouldice
Annexe 10 : Semaine 1 du protocole post-opératoire Shouldice
Annexe 11 : Semaine 2 du protocole post-opératoire Shouldice, Partie 1
Annexe 12 : Semaine 2 du protocole post-opératoire Shouldice, Partie 2
Annexe 13 : Semaine 3 du protocole post-opératoire Shouldice, Partie 1
Annexe 14 : Semaine 3 du protocole post-opératoire, Partie 2
Annexe 15 : Semaines 4 et 5 du protocole post-opératoire Shouldice, Partie 1
Annexe 16 : Semaines 4 et 5 du protocole post-opératoire Shouldice, Partie 2
Annexe 23 : Présentation de l’appareil BACK 3 de Winback Medical [31]
Article 1 : GOHEL J., NEHAL N., PARMAR H., SOLANKI B. A comparative study of
inguinal hernia repair by Shouldice method vs other methods. International Archives of Integrated
Medicine. Janvier 2016 ; Volume 3, Issue 1 : 13-17.
Article 2 : ELLSWORTH A., ZOLAND M., TYLER T. Athletic pubalgia and associated
rehabilitation. The International Journal of Sports Physical Therapy : Volume 9, Nombre 6.
Novembre 2014 ; p. 774-784.
Article 3 : NÉDÉLEC M., MCCALL A., CARLING C., et coll. Recovery in soccer. Part II :
Recovery strategies. Sports Medicine. Janvier 2013 ; 43 : 9-22.
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[17] TIXA S., EBENEGGER B. Atlas des techniques articulaires ostéopathiques – Tome 2 :
Le bassin et la charnière lombo-sacrée. Éditions Masson. Paris. Février 2005 ; p. 13-16.
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2ème édition. Éditions Maloine. Paris. Février 2008 ; Partie 2 : 7 : 263-266.
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2ème édition. Éditions Maloine. Paris. Février 2008 ; Partie 2 : 7 : 263-266.
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[36] GOHEL J., NEHAL N., PARMAR H., SOLANKI B. A comparative study of inguinal
hernia repair by Shouldice method vs other methods. International Archives of Integrated Medicine
Janvier 2016 ; Volume 3, Issue 1 : 13-17.
[37] ELLSWORTH A., ZOLAND M., TYLER T. Athletic pubalgia and associated rehabilitation.
The International Journal of Sports Physical Therapy. Novembre 2014 ; Volume 9, Nombre 6 :
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[38] NÉDÉLEC M., MCCALL A., CARLING C., et al. Recovery in soccer. Part II : Recovery
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