Vous êtes sur la page 1sur 65

INSTITUT DE FORMATION EN MASSO-KINESITHERAPIE

DU NORD DE LA FRANCE

Étude d’un cas clinique au sein du


Football Club de Valenciennes

Rééducation d’un footballeur professionnel opéré d’une


pubalgie pariéto-abdominale bilatérale

Sous la direction de Monsieur DUÉE Thomas

et de Monsieur CHEVUTSCHI Alain (moniteur cadre de


l’Institut de Masso-Kinésithérapie)

Médecins du club : Dr MAUDE et Dr GRESELLE

Période de stage du 27 Juin au 30 Juillet 2016

WHETTON Benjamin Année scolaire 2016 – 2017


3ème année d’études
REMERCIEMENTS

Je tiens à adresser mes remerciements à M. DUEE Thomas, masseur-kinésithérapeute et


référent pour ce mémoire ainsi qu’à M. CHEVUTSCHI. Leur suivi et leurs conseils durant la
réalisation de ce travail écrit m’ont été d’une grande aide.

Mes remerciements vont également à toute l’équipe technique et médicale, ainsi qu’aux
joueurs du club de football de Valenciennes. Leur accueil a été chaleureux et j’ai pu travailler dans
de bonnes conditions.

Mes pensées vont aussi au Docteur REBOUL pour sa bienveillance et sa disponibilité, tant
par ses explications verbales que par l’envoi de documents médicaux concernant l’opération de
Monsieur N.

Évidemment, je n’oublie pas non plus toutes les personnes extérieures m’ayant accordé une
bonne partie de leur temps pour la relecture et la correction de ce mémoire.
SOMMAIRE
I. RESUME 1
II. INTRODUCTION (Annexe 1) 2
III. DESCRIPTION ANATOMIQUE DE LA REGION PATHOLOGIQUE ET DE LA PUBALGIE
PARIETO-ABDOMINALE 2
1. Rappels anatomiques 2
1.1. Paroi antéro-latérale de l’abdomen 2
1.2. Région inguinale 2

2. Définitions 3
2.1. Pubalgies 3
2.2. Facteurs prédisposants à la pubalgie pariéto-abdominale 3
2.3. Mécanisme de survenue de la pubalgie pariéto-abdominale 4
2.4. Technique opératoire Shouldice 5

IV. BILAN INITIAL ET PROPOSITIONS KINESITHERAPIQUES 6


1. Interrogatoire et dossier médical 6
2. Antécédents 6
3. Diagnostics cliniques et para-cliniques 7
3.1. Clinique au moment de la blessure 7
3.2. Paraclinique 7

4. Inspection 8
4.1. Attitude spontanée 8
4.2. Bilan morpho-statique 8
4.3. Bilan morpho-dynamique 8

5. Bilan trophi-cutané et circulatoire 8


5.1. Plan cutané 8
5.2. Plan musculaire 9
5.3. Circulatoire 9

6. Bilan algique 9
7. Bilan sensitif 10
8. Bilan articulaire 10
9. Bilan musculaire 10
9.1. Extensibilité musculaire 10
9.2. Force musculaire 11

10. Bilan viscéral 12


11. Bilan fonctionnel 12
12. Bilan psychologique 12
13. Conclusions de bilan 12
14. Objectifs de rééducation 13
15. Principes de la rééducation 13
V. DESCRIPTION DES TECHNIQUES DE REEDUCATION 14
1. Protocole Shouldice 14
1.1. Renforcement musculaire 14
1.2. Gainage musculaire 15
1.3. Proprioception 16

2. Traitement des tensions et contractures musculaires 16


2.1. Massages 16
2.1.1. Massage cicatriciel 16
2.1.2. Massage décontracturant 17
2.1.3. Massage de récupération 18
2.2. Mobilisations passives articulaires 18
2.3. Étirements musculaires 19
2.4. Técarthérapie avec la technologie BACK3 de Winback Medical 19
2.5. Cryothérapie 20
2.6. Endermologie et Vacuothérapie 21
2.7. Pressothérapie 21

3. Réentraînement à l’effort et réathlétisation 21


3.1. Vélo de rééducation Technogym 21
3.2. Course à pied dans l’axe 22
3.3. Intensification de la course à pied 22
3.4. Reprise d’activités liées au football 22

4. Protocole ASPETAR du Docteur Hölmich 22

VI. DISCUSSION 23
1- Résumé des articles 23
2- Réflexion personnelle 28

VII. CONCLUSION 30
VIII. ANNEXES 31
IX. BIBLIOGRAPHIE 61
I. RESUME
Mon mémoire concerne Monsieur N., d’origine ghanéenne, âgé de 20 ans. Durant la saison
2015-2016, il se blesse en Mai 2016 au cours d’un entraînement. C’est alors que le joueur consulte
le chirurgien R. à la Clinique du Sport de Mérignac. Le diagnostic est plus grave que prévu.
Il présente une pubalgie pariéto-abdominale bilatérale avec un phénomène de focalisation au niveau
des adducteurs droits. Une chirurgie d’urgence est réalisée le 17 Mai. Il est sorti le lendemain.
La technique opératoire « Shouldice » est réalisée sans ténotomie d’adducteur. À mon arrivée au
centre le 27 Juin, 41 jours se sont écoulés depuis l’intervention, d’où mon adaptation vis-à-vis du
protocole post-opératoire.

Lors de mon bilan, je remarque que Monsieur N. se déplace et effectue ses transferts
normalement. Il présente deux cicatrices pubiennes avec des adhérences. Aucune douleur ni
contracture lors de la mobilisation passive et active. En outre, je constate un déficit musculaire de la
paroi abdominale et des membres inférieurs (plus marqué du côté droit). Il présente une hypo-
extensibilité au niveau des muscles ilio-psoas, droits fémoraux et adducteurs. Ces éléments sont liés
à la période d’inactivité sportive.

Suivant le protocole post-opératoire, la prise en charge initiale de ce patient a pour objectif


d’améliorer la mobilité cicatricielle, de lever les tensions et appréhensions de la région pariéto-
abdominale. Lors de la seconde phase de travail, le but est de retrouver des sensations physiques et
respiratoires à l’aide du vélo de rééducation et de la course à pied sans changement de direction.
Des séries d’exercices de renforcement musculaire et gainage des muscles antérieurs et postérieurs
du tronc et des membres inférieurs sont progressivement intégrées. Le tout, afin de préparer au
mieux sa musculature et lui éviter la moindre douleur. Mon traitement masso-kinésithérapique
comprend des étirements, des techniques de massage de la cicatrice et des muscles avoisinant la
région touchée. Ceci, afin de prévenir toute douleur et de relâcher les tensions cutanées et
musculaires. La réathlétisation commence le 12 Juillet avec le préparateur physique en relation avec
l’équipe médicale. Hélas, suite à un travail d’appuis, je quitte mon patient avec une lésion
musculaire du muscle soléaire droit survenue le 26 Juillet. Suite à une telle intervention chirurgicale
et à une longue période d’inactivité, ce type de blessure secondaire arrive fréquemment lors de la
reprise.

Mots-clés : Cicatrices, Protocole, Pubalgie, Réentraînement, Renforcement, Shouldice

1
Figure 1 : Muscles de la paroi antéro-latérale de l’abdomen [1]

Figure 2 : Paroi abdominale inférieure et région inguinale chez l’homme [1]


II. INTRODUCTION (Annexe 1)

III. DESCRIPTION ANATOMIQUE DE LA REGION PATHOLOGIQUE ET DE LA


PUBALGIE PARIETO-ABDOMINALE

1. Rappels anatomiques

1.1. Paroi antéro-latérale de l’abdomen


La paroi abdominale est subdivisée en une paroi antérieure, deux parois latérales et une
paroi postérieure tapissée du fascia transversalis. Le terme « paroi abdominale antéro-latérale » est
souvent évoqué du fait du manque de précision des limites entre parois antérieure et latérales.
Elle s’étend de la cage thoracique au bassin. Elle est limitée :
- en haut, par le cartilage de la 7ème côte et par le processus xiphoïde du sternum
- en bas, par les ligaments inguinaux (arcades crurales) et les bords supérieurs des structures antéro-
latérales de la ceinture pelvienne (crêtes iliaques, pubis et symphyse pubienne). [1]
Les cinq muscles bilatéraux de la paroi font de celle-ci une sangle solide et expansible (figure 1).
Ils protègent les viscères abdominaux des traumatismes et compriment le contenu de l’abdomen
pour maintenir ou augmenter la pression intra-abdominale. Leurs insertions, innervations et
principales actions sont énumérées dans le tableau (annexe 2). Les muscles obliques et transverses,
agissant bilatéralement, forment une ceinture musculaire qui exerce une pression ferme sur les
viscères abdominaux. Comme fléchisseurs du tronc, les muscles droits sont les partenaires
antagonistes des muscles profonds extenseurs du dos. L’équilibre dans le développement et le tonus
de ces partenaires affecte la posture et par conséquent, la faiblesse des muscles abdominaux peut
donner une lordose lombaire excessive.

1.2. Région inguinale


La région inguinale (aine) s’étend de l’épine iliaque antéro-supérieure au tubercule du pubis.
Sur le plan anatomique, elle forme une région où des structures entrent ou sortent de la cavité
abdominale (figure 2). Sur le plan clinique, elle est le siège potentiel de hernies abdominales. [1]

Le canal inguinal se crée avec la descente du testicule au cours du développement fœtal.


Chez l’adulte, le canal inguinal est un passage oblique d’environ quatre centimètres de longueur,
dirigé vers le bas et médialement, au travers de la partie basse de la paroi antéro-latérale de
l’abdomen. Il décrit deux ouvertures (orifices), deux parois (antérieure et postérieure) ainsi qu’un
toit et un plancher. Les structures le formant sont reprises dans le tableau (annexe 3).

2
Figure 3 : Vue antérieure du canal inguinal [1]
Dans les deux sexes, le canal inguinal contient des vaisseaux sanguins et lymphatiques ainsi
que le nerf ilio-inguinal. Il est parcouru du cordon spermatique chez l’homme et du ligament rond
chez la femme. L’orifice inguinal interne ou anneau inguinal profond (son orifice d’entrée) est
impalpable. L’orifice inguinal externe ou anneau inguinal superficiel (son orifice de sortie) est
palpable uniquement chez l’homme (figure 3). D’un point de vue physiologique, deux facteurs
peuvent éviter une hernie à travers le canal inguinal. Premièrement, les deux anneaux ne se
superposent pas chez l’adulte. En effet, chacun représente un éventuel point de faiblesse des parois
antérieure et postérieure. Le canal suit une trajectoire oblique. Par conséquent, toute augmentation
de la pression intra-abdominale force la paroi postérieure du canal à s’appliquer sur sa paroi
antérieure, ce qui les renforce et diminue les risques de hernie. Ceci tant que la pression n’arrive pas
à vaincre cette résistance. De plus, la contraction du muscle oblique externe rapproche la paroi
antérieure du canal de sa paroi postérieure. Elle augmente également la tension sur les piliers
(médial et latéral) et permet la fermeture de l’anneau inguinal superficiel. En outre, la contraction
des muscles, oblique interne et transverse de l’abdomen, abaisse le toit du canal inguinal et
contribue alors à le rétrécir. [2]

2. Définitions

2.1. Pubalgies
Le terme « pubalgie » regroupe actuellement toute une série de douleurs localisées vers le
pubis qui surviennent lors d’un surmenage inguino-pubien. Trois pathologies différentes sont
souvent associées ou intriquées [3] :
- les pathologies d’insertion (tendinopathie des adducteurs, des ischio-jambiers médiaux)
- la pathologie articulaire de la symphyse pubienne (arthropathie pubienne microtraumatique)
- les pathologies pariétales orificielles (anneau inguinal) et musculaires (sangle abdominale).
La pubalgie mixte est évoquée en cas d’association de pathologies. Elle concerne tout
particulièrement les sports exigeant des changements de direction et se révèle récurrente chez le
footballeur.

2.2. Facteurs prédisposants à la pubalgie pariéto-abdominale


D’une part, les facteurs peuvent être constitutionnels (congénitaux). Parfois, le tendon
conjoint s’insère beaucoup plus haut qu’il ne le doit, libérant un espace dans lequel le fascia va se
bomber durant un effort. Généralement, une faiblesse de la paroi abdominale avec distension de
l’orifice inguinal superficiel est la cause majeure d’une pubalgie pariéto-abdominale directe.
Une pubalgie pariéto-abdominale indirecte chez de jeunes personnes peut être causée par une
malformation génitale. [4]

3
D’autre part, de multiples facteurs morphologiques et sportifs [4] [6] peuvent intervenir à
cause :
- d’une morphologie bréviligne présentant une hyperlordose lombaire, une antéversion du bassin et
une raideur des muscles ischio-jambiers. Le tout crée une hyperpression abdominale, qui, associée à
la faiblesse de la paroi, donne une pubalgie pariéto-abdominale ;
- de membres inférieurs extrêmement puissants, avec un déséquilibre musculaire entre les
abdominaux (faibles) et les adducteurs (puissants), sollicitant davantage les adducteurs et
engendrant ainsi une tendinopathie. Les muscles abdominaux sont généralement plus faibles que les
adducteurs chez le footballeur ;
- de changements répétitifs de direction, torsions, passes et frappes dans un ballon.

Durant la course à pied, une force de cisaillement se répercute sur la symphyse pubienne par
l’alternance d’appui sur les deux pieds. En cas d’anomalie(s) posturale(s) ou de déséquilibre
musculaire, les contraintes sont amplifiées, la symphyse est davantage sollicitée, favorisant la
pathologie. Il faut prendre en considération une mauvaise hygiène de vie qui a néanmoins une
moindre importance par rapport aux éléments sus-cités. [4]

2.3. Mécanisme de survenue de la pubalgie pariéto-abdominale


La pubalgie d’origine pariéto-abdominale apparaît, soit progressivement après l’effort pour
devenir permanente et invalidante, soit brutalement pendant l’effort et après chaque période de
repos avec la sensation de déchirure musculaire. Elle peut être accentuée par la toux, la poussée
abdominale et les séances de musculation abdominale.

L’orifice inguinal profond est, en temps normal, obturé et sous-tendu par le fascia
transversalis, qui sert d’amortisseur entre les muscles abdominaux larges et ceux de la cuisse.
Lorsque le fascia est tendu, il répartit toute tension exercée sur le tendon conjoint des muscles
oblique interne et transverse de l’abdomen, vers l’arcade crurale. Dès qu’il est distendu et que
l’orifice s’agrandit, les forces de tension du tendon conjoint ne se répartissent plus sur l’arcade
crurale, mais en dehors, où il n’existe pas de véritable adhérence anatomique : c’est la zone de
faiblesse. Un foyer de déchirure permanent est alors créé et survient à chaque effort. [6]
Lorsque le fascia est inefficace, il devient alors bombé (« bulging »). Lors d’un effort, il est
responsable d’une douleur de type neurologique par compression de la branche génitale du nerf
génito-fémoral. Cette compression chronique entraîne une fibrose et peut générer la douleur.
Ce type de pathologie est irréversible et nécessite une opération chirurgicale occasionnant
une hospitalisation de très courte durée. [5]

4
Figure 4 : Identification des repères anatomiques lors de l’intervention [7]

Figure 5 : Buts du traitement chirurgical [7]


2.4. Technique opératoire Shouldice
Introduite en France au début des années 1980, elle est maintenant pratiquée par la majorité
des chirurgiens. La méthode de Shouldice vise à diminuer la douleur, à raccourcir l’hospitalisation
et avancer la reprise de l’activité. L’opération se fait en ambulatoire, sous anesthésie locale ou
générale, le patient retournant chez lui le soir-même. [8]
Afin d’obtenir plus d’informations à ce sujet, j’ai contacté le chirurgien R. spécialisé dans le
domaine sportif, opérant sur Paris, Mérignac et à Doha au Qatar. Il a réalisé la technique opératoire
Shouldice de manière bilatérale sur Monsieur N., car c’est le dernier recours en cas de douleur
inguinale persistante, après traitement conservateur. Elle concerne spécifiquement les pathologies
isolées de la paroi abdominale. L’intervention a duré trente minutes. Du côté droit pathologique, le
fascia transversalis est clairement inefficace, lâche, développant un bulging (bombement convexe) :
c’est la raison majeure de l’opération. L’absence de sac herniaire prouve l’inexistence de hernie
inguinale directe. Concernant le côté gauche, la faiblesse du fascia, pas encore bombé, entraîne une
béance des orifices inguinaux. C’est la déhiscence du canal inguinal. L’évolution naturelle allant
vers l’aggravation, le joueur subit une intervention bilatérale par prévention. Afin de réparer cette
fragilité, le chirurgien procède à l’ouverture du fascia transversalis qu’il vient suturer en deux plans
(aller-retour) entre les tendons conjoints et l’arcade crurale. Il en est de même pour l’aponévrose de
l’oblique externe. Du fil non-résorbable est utilisé (annexe 4).

Au cours de l’opération, le fascia transversalis est donc incisé, disséqué, retendu par rapport
à l’arcade fémorale, puis suturé afin d’empêcher l’apparition de nouvelles faiblesses. L’intervention
Shouldice renforce la paroi postérieure du canal inguinal et enlève la compression nerveuse
responsable de la douleur (figures 4 et 5).

Étant donné que l’intervention a eu lieu tard dans la soirée, Monsieur N. n’a pu sortir que le
lendemain. Cette chirurgie demande un suivi avec le protocole de rééducation de Shouldice à
débuter à partir de quinze jours après l’opération.

5
IV. BILAN INITIAL ET PROPOSITIONS KINESITHERAPIQUES

1. Interrogatoire et dossier médical


Monsieur N., sportif professionnel, est âgé de 20 ans. Il présente un physique longiligne, une
latéralité droite et mesure 179 cm pour 72 kg (indice de masse corporelle = 22,47). C’est au Ghana,
son pays natal, qu’il débute le football à l’âge de 10 ans. Grâce à ses performances, il intègre le
centre de formation du Football Club de Valenciennes il y a deux ans. En tant que sportif de haut
niveau, son mode de vie se doit d’être sain (ne boit et ne fume pas, alimentation variée et
équilibrée). Il s’accorde des périodes de repos quand le programme de la semaine le lui permet.

Il a notamment participé à la Coupe du Monde U20 du 30 Mai au 10 Juin 2015 en Nouvelle-


Zélande. Depuis le dernier match de cette compétition avec l’équipe du Ghana, il ressentait
fréquemment une douleur gênante localisée dans la région inguinale et à la base des adducteurs du
côté droit. Cependant, le joueur a décidé de continuer à s’entraîner dès son retour en France pour
entamer la préparation physique de pré-saison 2015-2016. Vu les résultats des tests et imageries
médicales, le médecin du VAFC a diagnostiqué une pubalgie droite en Juillet 2015.
Malheureusement, le traitement conservateur comprenant repos, physiothérapie, massage,
renforcement musculaire (y compris le protocole de Pau Toronto [9]) et infiltration sous contrôle
échographique le 30 Juillet (annexe 5), n’a pas été suffisant pour venir à bout de cette pathologie.
Traînant celle-ci durant toute la saison, il a fini par se blesser plus gravement lors d’une passe
transversale du pied droit, au cours d’un entraînement début Mai. Une douleur impulsive est
ressentie au niveau proximal de la région de l’aine, l’empêchant de marcher.

2. Antécédents
Durant sa période au centre de formation, un important syndrome chronique du carrefour
postérieur de la cheville gauche est décelé au cours d’une IRM le 15 Avril 2014. Après traitement
médical et repos, il s’avère qu’il réapparaît à maintes reprises au cours de l’année 2013-2014.
Monsieur N. est alors mis sous anti-inflammatoires non-stéroïdiens durant le mois d’Août 2014.
Ce traitement demeurant inefficace, le médecin du centre de formation décide de prendre un rendez-
vous début Septembre 2014 pour une infiltration, afin de traiter la douleur tout en annihilant
l’inflammation. De plus, il a présenté une pubalgie des adducteurs droits au mois de Juillet 2015.
Suite à la réalisation de différents tests concentriques et excentriques des adducteurs, le médecin a
demandé une IRM ainsi qu’une scintigraphie osseuse qui ont confirmé la pubalgie. Je remarque
qu’à cette époque-là, Monsieur N. présentait déjà une faiblesse dans cette région anatomique,
pouvant être en lien avec sa pathologie actuelle.

6
3. Diagnostics cliniques et para-cliniques

3.1. Clinique au moment de la blessure


Étant absent lors de l’incident, je me suis renseigné auprès du masseur-kinésithérapeute et
du médecin afin de connaître au mieux ce qu’il s’était passé. C’est durant une séance
d’entraînement que le joueur a ressenti une violente douleur dans la région de l’aine droite.
Incapable de continuer, il s’est déplacé difficilement vers la salle de masso-kinésithérapie, aidé de
ses coéquipiers.

Dans le cadre d’une pubalgie potentielle, le masseur-kinésithérapeute a commencé l’examen


clinique par la palpation des zones osseuses et insertions tendineuses douloureuses. Lors de celle-ci,
l’insertion basse des abdominaux s’est révélée sensible, montrant une faiblesse pariéto-abdominale.
Sa mise en évidence s’est faite par un break-test [10] des muscles droits de l’abdomen ainsi que les
obliques interne et externe. Ces tests ont provoqué une gêne abdominale chez le joueur.
Différents tests pouvant engendrer des douleurs à la contraction et à l’étirement des
adducteurs ont suivi l’examen clinique. Ils peuvent s’effectuer de deux façons, soit en unilatéral,
soit en bilatéral. Ces tests ont également été effectués par le chirurgien R. le 13 Mai.
N’étant pas tous positifs, ils n’ont montré aucune tendinopathie d’insertion des adducteurs.
C’est pourquoi aucun geste chirurgical sur les adducteurs n’a été nécessaire.

Enfin, l’examen des deux hanches s’est également révélé important car il permet de
rechercher d’éventuelles pathologies associées. Le test de conflit de hanche (impingement test) a été
réalisé chez le sportif allongé en décubitus dorsal, en fléchissant progressivement la hanche avec
une adduction-rotation médiale [11]. Ce mouvement n’a entraîné aucune gêne ni douleur.

Le médecin a ausculté à son tour le joueur. Il a recherché le signe de Malgaigne (voussure de


la paroi abdominale au niveau du creux de l’aine lors du gonflement du ventre), qui était négatif.
De plus, la palpation de la symphyse pubienne et de l’anneau superficiel du canal inguinal élargi
s’est révélée douloureuse. [5] [12]
Dans ce contexte clinique épineux, le docteur C. (parti du club fin juin) a demandé une
échographie inguinale droite et une IRM du bassin.

3.2. Paraclinique
L’échographie inguinale droite du 6 Mai permet de constater la largeur de l’orifice interne
du canal inguinal et la présence d’une petite lésion pariétale indirecte de type « hernie » (annexe 6).

7
L’imagerie par résonnance magnétique (IRM) contribue au diagnostic et à l’élimination de
nombreux diagnostics différentiels. L’IRM du bassin effectuée le 9 Mai 2016 évoque une
arthropathie pubienne (annexe 7). Elle correspond à la forme « articulaire » de la pubalgie, liée aux
contraintes en cisaillement sur la symphyse pubienne lors d’appuis unipodaux alternés et de shoots
[4]. Elle est causée par un déséquilibre des forces exercées au niveau de la symphyse.
Ce déséquilibre s’explique par la puissance des adducteurs associée à une faiblesse relative de la
musculature de la paroi abdominale.

4. Inspection
L’inspection nous renseigne sur la statique du sportif.

4.1. Attitude spontanée


Monsieur N. présente une posture statique globale normale lors de la position debout.
Ses pieds sont légèrement orientés en rotation latérale.

4.2. Bilan morpho-statique


Monsieur N. ne présente aucun défaut morpho-statique en position assise et debout.
Je lui demande de s’allonger sur le dos. J’observe la longueur de ses membres inférieurs en
comparant la hauteur des malléoles et note un léger écart. C’est pourquoi je décide de les mesurer
globalement à l’aide d’un mètre-ruban. Les repères pris sont l’épine iliaque antéro-supérieure et la
malléole. Son membre gauche mesure 91,5 cm alors que le droit est de 93 cm. Cette inégalité de
longueur induit une asymétrie pelvienne avec inclinaison du bassin du côté gauche. Un examen
radiographique précis permettrait de visualiser si celle-ci est fonctionnelle ou réelle.

4.3. Bilan morpho-dynamique


Les mouvements actifs des deux hanches, d’inclinaisons et de rotations du tronc, pouvant
engendrer une tension des cicatrices, sont fluides. Ils ne montrent aucun défaut.

5. Bilan trophi-cutané et circulatoire

5.1. Plan cutané


À J41, l’aspect global de la peau est sain. La température cutanée de la région de l’aine est
surveillée quotidiennement et comparativement au côté sain. Les deux cicatrices, respectivement de
4,8 cm à gauche et 5,2 cm à droite au niveau du pubis, montrent une diminution de l’élasticité de la
peau causée par des adhérences. Je ne note aucun œdème ni ecchymose au niveau de l’aine.

8
5.2. Plan musculaire
C’est en palpant l’ensemble des muscles des deux régions inguinales et fémorales que je
constate une fonte musculaire plus marquée à droite. Je décide alors d’effectuer une périmètrie
bilatérale de cuisse, 25 cm au-dessus de la base de la patella à l’aide d’un mètre-ruban. Celle-ci
révèle un périmètre de cuisse de 55,3 cm à gauche et de 53,8 cm à droite. Cette amyotrophie
témoigne de la période d’inactivité physique.
En complément de courbatures liées à la reprise sportive, Monsieur N. présente des
contractures à plusieurs reprises durant sa rééducation :
- À J45, sur le muscle carré des lombes droit [13]
- À J64, au niveau des deux régions fessières, notamment les piriformes [14]
- À J70, sur les paravertébraux et le carré des lombes droit

5.3. Circulatoire
Lors de mon bilan, je recherche les signes de phlébite que sont :
- le mollet chaud, rouge et douloureux à la palpation
- la perte du ballant du mollet (signe du drapeau)
- la flexion dorsale passive douloureuse au mollet (signe de Homans)
- la dissociation des courbes pouls-température (signe de la pancarte)
Ces signes se révèlent tous négatifs. Étant donné que le patient reprend à présent une activité
sportive, le risque de phlébite se trouve réduit.

6. Bilan algique
Le bilan algique a été réalisé en communiquant chaque jour avec le patient.
À mon arrivée (J41), il m’affirme ne plus ressentir la moindre douleur sur la région opérée, à la
palpation des cicatrices et lors des transferts.

Cependant, j’utilise l’Échelle Numérique (EN) à deux reprises. Tout d’abord, elle m’a
permis d’évaluer une douleur en regard de la région lombaire à J71. Le patient se plaint en plus
d’une douleur localisée au niveau du ligament ilio-lombaire droit. Celle-ci est à 3/10, réduite à 1/10
en fin de journée et disparaît le lendemain matin. D’autre part, une douleur impulsive lors d’un
entraînement, localisée au niveau de la tête fibulaire droite irradiant vers le mollet, s’est révélée,
lors de la palpation, à 6/10 à J71, 5/10 le lendemain et 3/10 à J74-75.

9
7. Bilan sensitif
Monsieur N. ressent l’adhérence des berges de ses cicatrices et leur manque de souplesse.
En revanche, il ne perçoit pas de paresthésie (fourmillement, brûlure) ni d’hypoesthésie.
Je ne relève aucun problème sensitif superficiel épicritique objectif lors du test du pique-touche.

8. Bilan articulaire
Je ne note aucune restriction de mobilité lors de la mobilisation passive globale des hanches
et genoux. Les amplitudes articulaires paraissent tout à fait normales. Il en est de même pour la
mobilisation active.
Afin de m’assurer de la bonne mobilité des articulations sacro-iliaques, je réalise le
Downing test des deux côtés. Je mobilise la hanche en flexion – abduction – rotation médiale.
Le membre inférieur s’allonge alors de quelques centimètres. Puis, je la mobilise en flexion –
adduction – rotation latérale pour observer une diminution de longueur du membre. [15]
Ce test se révèle normal pour les deux hanches.

À J71, la douleur postéro-latérale en regard de l’articulation sacro-iliaque droite me laisse


soupçonner une souffrance sacro-iliaque. Je réalise alors le test de flexion assis (TFA), encore
appelé test des pouces montants ou test de Piedallu [16]. Afin de confirmer cette dysfonction sacro-
iliaque, j’effectue le même test debout (TFD) [17]. Le résultat est identique. Le membre inférieur
est en plus orienté en rotation latérale, en rapport avec des tensions musculaires fessières.
Enfin, j’effectue le test de l’amorti iliaque antérieur : le patient est en latérocubitus
controlatéral, je me trouve face à lui, le talon de ma main caudale est au niveau de la partie
postérieure de la crête iliaque, ma main se refermant sur cette dernière. La manœuvre consiste à
réaliser un couple de forces pour amener la bascule antérieure [18]. Une perte de l’amorti iliaque
antérieur est constatée. Tous ces éléments évoquent un blocage iliaque postérieur.

9. Bilan musculaire

9.1. Extensibilité musculaire


J’évalue la souplesse des muscles sous-pelviens pouvant être intrinsèquement liée à la
pubalgie [19]. Les résultats obtenus sont inscrits dans un tableau (annexe 8).
L’extensibilité des ilio-psoas est appréciée en décubitus dorsal, ischions en bout de table.

10
Le membre non testé est placé en flexion de hanche maximale afin d’assurer la rétroversion du
bassin et la délordose lombaire, donc la fixation de l’insertion proximale du muscle. Le segment
fémoral du membre testé, sur lequel repose un inclinomètre, est amené à l’horizontale.
Concernant l’extensibilité des adducteurs, le patient est assis, dos contre un mur. J’écarte de
30° le membre controlatéral, tendu, et j’amène la hanche à mesurer en abduction maximale,
sans bascule du bassin. Je mesure la distance entre la ligne médiane tracée au sol au préalable et la
partie médiale du talon à l’aide d’un mètre-ruban.
L’extensibilité du muscle droit fémoral est, quant à elle, réalisée en procubitus, en mesurant
la distance talon – tubérosité ischiatique avec un mètre-ruban.
J’évalue l’extensibilité des ischio-jambiers en mesurant l’angle poplité (passive knee
extension) formé entre la cuisse et la jambe. Le joueur est en décubitus dorsal, j’amène un membre
à 90° de flexion de hanche et de genou. Je tends passivement la jambe avec ma seconde main placée
au niveau de la cheville jusqu’à obtenir une extension de genou maximale. Durant le test (appelé
test de Wallace), je m’assure qu’il ne fausse pas la manœuvre en décollant les fesses de la table (par
une bascule de son bassin) ou ne fléchit pas l’autre jambe. Je note l’angle obtenu au goniomètre
entre la verticale fémorale et l’axe de la jambe. L’angle est de 0° chez les sujets souples. Les ischio-
jambiers sont rétractés au-delà de 15°.
En complément, la souplesse de la chaîne musculaire postérieure et du rachis thoraco-
lombaire est évaluée par la distance doigts-sol. Le sportif monte sur une plateforme surélevée, les
pieds joints, les orteils au bord de celle-ci. Je lui demande de se pencher en avant, bras tendus, les
deux mains côte à côte en gardant les genoux tendus. Je mesure la distance entre l’extrémité de ses
majeurs et le niveau de la plateforme (symbolisant le sol) à l’aide d’un mètre-ruban.
L’examen musculaire montre une hypo-extensibilité bilatérale pour les muscles ilio-psoas,
droits fémoraux, adducteurs mono-articulaires (annexe 8).

9.2. Force musculaire


La force musculaire de certains muscles du tronc et de la hanche est évaluée selon le testing
musculaire analytique de Daniels et Worthingham. La force des muscles fléchisseurs et rotateurs du
tronc est côtée à 3/5 [20]. La contraction isométrique par « break-test » n’est pas tenue.
De plus, la force bilatérale des muscles fléchisseurs et adducteurs de hanche, fléchisseurs et
extenseurs du genou est estimée à 4/5 [21]. Ce déficit bilatéral de force est la conséquence de la
période d’inactivité physique. Cette asymétrie de force a une incidence sur la dynamique pubienne.
Selon les mêmes modalités d’évaluation, je réalise à nouveau ce testing musculaire à J55 et
à J70.

11
10. Bilan viscéral
Mr. N ne présente pas de voussure au-dessus de l’arcade crurale lorsque je lui demande de
gonfler le ventre (absence du signe de Malgaigne). À la palpation, l’orifice superficiel du canal
inguinal n’est ni douloureux, ni distendu.

11. Bilan fonctionnel


Monsieur N. est totalement autonome et ne présente pas de douleurs dans la vie de tous les
jours. Je ne remarque aucun défaut de marche. Il est capable de tenir en appui unipodal avec et sans
déstabilisations, les yeux ouverts puis fermés.

12. Bilan psychologique


Le stage de préparation en Autriche lui a permis de ne plus penser à sa blessure et de
retrouver la motivation. Au cours de la rééducation, il se montre parfois peu enthousiaste, c’est
pourquoi le masseur-kinésithérapeute du club et moi-même décidons de le stimuler verbalement.
Les séances paraissent alors plus sérieuses et plus ambitieuses.
Néanmoins, son moral se dégrade avec sa blessure au niveau du muscle soléaire à J71.
Il comprend alors que celle-ci n’est pas anodine et se montre inquiet. J’apprendrai par la suite que
l’IRM s’est avérée rassurante quant à la gravité de la lésion musculaire.
Malheureusement, voilà qu’une nouvelle blessure l’empêche de réintégrer dans le groupe.

13. Conclusions de bilan


Monsieur N. présente une pubalgie pariéto-abdominale bilatérale opérée par la technique
Shouldice le 17 Mai 2016. À J41, le bilan révèle :
- une inégalité de longueur des membres inférieurs
- l’absence de douleurs abdominales et inguinales
- un manque de mobilité cicatricielle
- une amyotrophie des membres inférieurs plus marquée à droite
- des amplitudes passives et actives des deux hanches normales
- un manque d’extensibilité musculaire bilatérale (ilio-psoas, quadriceps, adducteurs)
- un déficit majeur de force des abdominaux
- une perte de force musculaire bilatérale des deux membres inférieurs (fléchisseurs et adducteurs
de hanche, fléchisseurs et extenseurs de genou)
- l’apparition de nombreuses contractures au cours du mois
- une autonomie complète

12
14. Objectifs de rééducation
Après concertation avec le staff médical, nous nous fixons les objectifs suivants à court
terme :
- Réentraîner le système cardio-respiratoire avec un retour à l’effort progressif
- Améliorer la mobilité cicatricielle
- Lutter contre les raideurs musculaires
- Lever les contractures musculaires

À moyen terme, les objectifs sont de :


- Récupérer de la capacité musculaire : force, endurance et extensibilité des muscles du tronc et des
membres
- Reprendre la course sur terrain plat, en ligne droite et sans accélération

À long terme :
- Réathlétiser en intensifiant le renforcement musculaire, en sollicitant davantage le système cardio-
respiratoire et en travaillant les appuis et changements de direction
- Reprendre l’entraînement avec le groupe
- Mettre en place un travail de prévention

15. Principes de la rééducation


- Prise en charge pluridisciplinaire avec le staff technique (préparateur physique, entraîneurs) et les
médecins
- Ne pas engendrer de douleur au niveau des régions abdominale et inguinales
- Vérifier l’apparition ou non de gonflements le soir ainsi que le lendemain matin
- Être à l’écoute du patient
- Impliquer le patient dans sa rééducation
- Réaliser une rééducation biquotidienne

13
V. DESCRIPTION DES TECHNIQUES DE REEDUCATION

La rééducation de Monsieur N. se fait en quatre temps : le protocole Shouldice, le traitement


des tensions et contractures musculaires, le réentraînement à l’effort et la réathlétisation ainsi que le
protocole de prévention Aspetar.

1. Protocole Shouldice
Le Dr R. a donné au patient le protocole post-opératoire Shouldice. Commencé 15 jours
après l’opération, il lui permet d’évoluer de semaine en semaine avec des objectifs et des moyens
(annexe 9). Il comprend plusieurs exercices de renforcement musculaire, de gainage, de
proprioception et d’étirements. Les semaines 1 et 2 (J15 à J30) se sont déroulées au Ghana alors que
les semaines 3 et 4 (J30 à J45) ont débuté au centre d’entraînement de Valenciennes (annexes 10 à
16).

1.1. Renforcement musculaire


Je débute le renforcement le 28 Juin 2016 (J42). En conformité avec le protocole Shouldice,
le joueur effectue quotidiennement les exercices suivants :
De J42 à J45 :
- Travail statique des abducteurs et adducteurs (principalement le grand adducteur) : la contraction
isométrique permet d’éviter un éventuel secteur douloureux.
- Travail statique des abducteurs et adducteurs (principalement le long adducteur)
- Travail statique des ischio-jambiers
- Travail dynamique des adducteurs à l’élastique
- Travail dynamique des abducteurs à l’élastique : toujours debout, il tire l’élastique placé à sa
cheville vers l’extérieur, genou tendu (travail concentrique). Le retour consiste en un travail
excentrique. Il effectue 10 répétitions pour chaque jambe.
La bande élastique permet ici d’effectuer un travail musculaire progressif dès le début du
mouvement. Ce moyen économique présente une facilité d’utilisation et une excellente tolérance.
La bande se présente sous différentes couleurs selon le niveau de résistance recherché. Les gains
concernent la force musculaire, mais également les qualités de coordination et de contrôle du geste.
De plus, ces contractions concentriques correspondent davantage aux gestes sportifs. La contraction
excentrique permet le rôle frénateur et protecteur de ces groupes musculaires. Elle génère des
courbatures au cours des premières séances.
- Fentes avant : debout, il réalise 10 fentes avant gauches puis droites en gardant le dos droit.
- Demi-squat : il tient la position de demi-squat pendant 10 secondes puis il en effectue 10 sans que
les genoux ne dépassent les pieds, afin éviter les contraintes.

14
De J45 à J60 :
- Travail statique des abdominaux et des adducteurs (principalement le grand adducteur) durant 30
secondes
- Travail statique des abdominaux et des adducteurs (principalement le long adducteur) durant 30
secondes
- Travail statique des ischio-jambiers : identique, durant 30 secondes
- Fentes avant : identique
- Travail dynamique des adducteurs : en décubitus controlatéral, il lève le membre infra-latéral vers
le haut, genou tendu (concentrique) puis revient en position initiale (excentrique). Il accomplit 10
répétitions de chaque côté.
- Travail dynamique des abducteurs : en décubitus controlatéral, il lève le membre supra-latéral vers
le haut, genou tendu (concentrique) puis revient en position initiale (excentrique). Il accomplit 10
répétitions de chaque côté.
- Fentes latérales : il effectue 10 mouvements de fente latérale sur chaque jambe
Le travail de fentes, le travail statique et dynamique à l’élastique des abdominaux et
adducteurs sont réalisés tout au long de la rééducation, progressivement intensifiés de J42 à J60.

1.2. Gainage musculaire


Le gainage permet de développer l’endurance et la coordination musculaire. Son but est
d’être performant dans le mouvement et de protéger les articulations. Les exercices de gainage
abdominal viennent en complément du renforcement.
Je les explique au patient et les lui montre afin de le rendre autonome. Il est recommandé de
les poursuivre après la rééducation. Le temps de travail dure 20 secondes de J42 à J45, 40 secondes
de J45 à J52 et 1 minute de J52 à J60. 40 secondes de récupération sont accordées après chaque
exercice. Je m’assure de leur bonne réalisation en les chronométrant et lui demande de se concentrer
sur sa respiration. Ces exercices sont effectués tous les jours de J42 à J60 :
- Gainage statique sur les mains : la progression se fait en levant un bras à la fois, une jambe à la
fois puis en associant une jambe et un bras.
- Gainage statique oblique sur une main
- Gainage statique sur les coudes : il repose cette fois sur les coudes. La progression se fait en levant
un bras, une jambe à la fois puis en associant une jambe et un bras.
- Gainage statique oblique sur les coudes
- Gainage statique dorsal : allongé sur le ventre, il tient la position bras tendus devant lui.
Puis il repose les bras et soulève à présent les jambes. En progression, il lève les quatre membres.
- Gainage statique dorsal sur les coudes : il prend appui sur les coudes et les talons et lève les fesses.

15
- Gainage statique dorsal sur les mains : il prend appui sur les paumes de ses mains, coudes tendus,
ses pieds reposent sur un ballon.
- Gainage statique sur un ballon : l’exercice est identique au gainage statique sur les mains sauf que
celles-ci reposent sur un plan instable (ballon), ce qui entraîne une plus grande difficulté.

Certains exercices nécessitent néanmoins ma présence :


- Gainage statique 4 axes.
- Gainage dorsal dynamique.
- Gainage statique sur les coudes : il se tient sur les coudes et ses avants-pieds reposent sur un
ballon. J’applique une poussée sur la face latérale de son bassin durant 15 secondes et lui demande
de tenir. Un côté à la fois est sollicité.

1.3. Proprioception
L’objectif de la proprioception est d’entraîner des réactions d’équilibration les plus rapides
possibles, afin d’automatiser un geste sportif et d’anticiper une instabilité. Le but est alors d’éviter
des blessures, et de diminuer le risque de récidives. Au cours de sa rééducation, il réalise plusieurs
exercices proprioceptifs :
- Le gainage proprioceptif (J47 à J52).
- La stabilisation de hanche (J42 à J60).
- La déstabilisation sur plan instable de type plateau de Freeman (J42 à J60) : en position debout sur
le plateau, il cherche un équilibre stable et tient la position une minute.

2. Traitement des tensions et contractures musculaires

2.1. Massages
Le massage a des effets sur la peau et les tissus sous-cutanés. Il modifie le métabolisme et
l’excitabilité du muscle puis facilite la circulation de retour (veineuse, lymphatique et capillaire).
Diverses manœuvres sont utilisées et ne doivent jamais réveiller ou entraîner la douleur.
Les indications du massage comprennent l’assouplissement des tissus et la suppression des
adhérences, la détente et le relâchement des muscles, l’amélioration de la circulation et
l’élimination des déchets. [3]

2.1.1. Massage cicatriciel


Je vois que la cicatrisation est complète. Mon but est de soulever les adhérences et d’obtenir
une cicatrice relativement souple. C’est pourquoi je ne réalise que des pétrissages superficiels,
s’adressant exclusivement à la peau. [22]

16
Ces techniques sont :
- Masser-rouler : je saisis la peau proche des cicatrices entre mes pouces et index et la déplace vers
l’extérieur.
- Palper-rouler : je forme un pli de peau de façon continue et le dirige vers l’extérieur.
- Palper-rouler de Wetterwald : je saisis un pli de peau que je masse longitudinalement et
transversalement, puis je le tords sur place.
- Manœuvre de Radou : une main relève un pli de peau par son bord ulnaire, l’autre, poing fermé,
réalise une friction avec les premières phalanges.
- Pli arqué : je forme un pli de peau et le casse pour former une courbure.
- Dilacération : j’effectue des frictions divergentes en étoile avec les pouces sur la cicatrice.
- Pétrissage en torsion : je saisis la cicatrice à deux mains et la tords.

2.1.2. Massage décontracturant


J’utilise de l’huile à l’arnica Weleda pour les massages décontracturants. L’arnica accélère
la récupération et renforce l’effet décontractant du massage.
Le patient présente une contracture au niveau du carré des lombes droit à deux reprises : J45
et J70. Je l’installe en décubitus controlatéral et commence par des pressions glissées longitudinales
et transversales au niveau de la crête iliaque [23]. J’en fais de même le long des paravertébraux à
J70. Puis, j’effectue des pétrissages profonds en torsion sur le muscle. Mes mains sont à plat sur la
peau, perpendiculaires à l’axe du tronc. Elles empaument, soulèvent et remontent la masse
musculaire par des mouvements anguiformes. Ensuite, je la déplace transversalement sur le plan
osseux profond par des pétrissages en malaxage.
Par ailleurs, Monsieur N. présente d’importantes contractures au niveau des fessiers à J64.
Je remarque que ce sont les deux piriformes qui sont les plus atteints [24]. Le joueur s’allonge sur le
ventre, un coussin circulaire sous les pieds afin de détendre la musculature postérieure. Étant donné
la profondeur des muscles fessiers, j’utilise la friction-écrasement de Kamgriff à l’aide de mon
poing fermé et de mon coude. J’écrase la masse musculaire et réalise des mouvements circulaires
appuyés sur chacune des contractures. [25]
Après avoir mis en tension le ligament ilio-lombaire droit à J71, j’emploie le massage
transversal profond (MTP) du Dr Cyriax à l’aide de deux doigts. Il consiste en un mouvement
profond et appuyé de va-et-vient transversal de faible amplitude. Il a un effet antalgique et permet
de soigner de petites lésions tendineuses ligamentaires ou musculaires non inflammatoires. Je le
réalise jusqu’à ce que la douleur disparaisse. [26]

17
2.1.3. Massage de récupération
Les massages de récupération répétés se font à l’aide d’huile neutre. Ils concernent
principalement les muscles quadriceps, adducteurs, ischio-jambiers et triceps suraux. Ils durent
entre 20 et 30 minutes. J’installe le patient en position assise, un coussin circulaire sous les genoux
et le dossier de la table relevé afin de détendre les quadriceps et les adducteurs, par rapprochement
de leurs insertions. Cela lui permet également d’observer mes gestes.
Je débute le massage par des effleurages en glissant légèrement et souplement mes mains sur
les faces antérieure et médiale de cuisse. Puis je réalise des pétrissages légers sur les parties
charnues des muscles. Ils permettent leur relâchement et leur détente. Je termine par de lentes
pressions glissées appuyées, toujours réalisées dans le sens centripète, afin de drainer les membres
inférieurs. [27]
Puis, le patient s’allonge sur le ventre pour que j’aie accès aux faces postérieures de ses
cuisses et mollets. Je m’installe à ses pieds. Je place la face dorsale de son pied sur ma cuisse, de
manière à détendre les muscles ischio-jambiers et triceps suraux. Je réalise les mêmes techniques de
massage que ci-dessus.
Le but du massage de récupération est de favoriser la circulation sanguine et lymphatique.
Il permet l’oxygénation des muscles en les drainant et en chassant les toxines. L’organisme du
joueur récupère plus rapidement, ce qui évite les contractures.

2.2. Mobilisations passives articulaires


Le 21 Juillet 2016 (J65), le patient se plaint d’une douleur aigüe sous la région lombaire.
Les tests de flexion assis (TFA) et debout (TFD) [16] [17] montrent un blocage iliaque postérieur
droit. J’installe alors le patient en latérocubitus controlatéral. Je me place face à lui. Le talon de ma
main crâniale réalise une pression verticale sur le tiers antérieur de la crête iliaque. Ma main
caudale est placée horizontalement, la pulpe de mes doigts est en contact avec la partie inférieure de
l’articulation sacro-iliaque droite. J’induis une flexion métacarpo-phalangienne de façon à ce que le
talon de ma main soit en contact avec la face postérieure de la tubérosité ischiatique. Mon avant-
bras est enroulé autour de la fesse droite du patient. Mes deux mains induisent une bascule
postérieure par un couple de forces.
J’effectue une autre technique où le patient est en décubitus. Je me place au niveau de ses
pieds. Ma prise est circulaire et bi-malléolaire droite. J’induis une flexion de hanche, genou tendu et
associe une rotation latérale du membre inférieur. Enfin, j’amène une traction dans l’axe. [28]
Je décide en plus de réaliser un pompage sacro-iliaque. Cette technique manuelle applique
des diminutions de pression lentes, régulières et répétées sur l’articulation [29].

18
Je termine par une mobilisation sacro-iliaque globale en saisissant les crêtes iliaques.
Toutes ces techniques ont permis d’éliminer la douleur et d’améliorer la lubrification articulaire.

2.3. Étirements musculaires


Des étirements musculaires passifs des membres inférieurs [30] sont réalisés
quotidiennement. Le patient est en décubitus dorsal pour chaque étirement sauf pour les
quadriceps :
- les fessiers
- les pelvitrochantériens (principalement le piriforme)
- la chaîne latérale
- les ischio-jambiers
- les adducteurs
- le grand adducteur
- les court et long adducteurs
- le quadriceps
- l’ilio-psoas
- étirement et assouplissement de la région lombaire : en décubitus dorsal, les hanches et genoux du
patient sont fléchis. J’amène les deux membres sur le tronc en appuyant sur les genoux pour que
l’assouplissement soit plus efficace au niveau lombaire. Je cherche à assouplir dans le sens de la
flexion, afin de prévenir l’apparition d’une hyperlordose lombaire à long terme. Le joueur est plus
susceptible d’en présenter une, de par sa pratique sportive et son origine africaine.

Chaque étirement est maintenu 20 secondes et réalisé deux fois. Il permet d’entretenir et
améliorer la souplesse, tout en développant une certaine amplitude pour les mouvements et en
luttant contre les raideurs articulaires et musculaires. Le tout améliore donc la performance sportive.

2.4. Técarthérapie avec la technologie BACK3 de Winback Medical


Au cours de la rééducation, j’utilise la técarthérapie à l’aide de la technologie BACK3 de
Winback Medical. L’appareil BACK3 est un générateur de courant électrique sinusoïdal à haute
fréquence comprenant deux électrodes (annexe 23) : une électrode passive placée dans une position
fixe, en contact du patient ; une électrode active tenue par le thérapeute. Le courant traverse les
tissus dans toute la profondeur du corps. Il agit sur les tissus tendineux, osseux et fibreux.
Les électrodes de différentes tailles permettent des actions très sélectives ou globales.

19
Figure 42 : Appareil Cryobain du VAFC
Le BACK3 dispose de deux modes : C.E.T (Capacitif Electrical Transfer) et R.E.T (Resistif
Electrical Transfer). Le mode C.E.T a une action superficielle. Il agit principalement sur les tissus
mous (muscles, vaisseaux sanguins), alors que le mode R.E.T a une action plus profonde (os,
tendon, capsule ligamentaire) (annexe 23). [31]
Suite à une douleur proximale tendineuse du muscle soléaire ressentie le 26 Juillet, je décide
d’entreprendre une séance avec cet appareil. Mon objectif est d’enlever la douleur, de contrôler
l’inflammation nécessaire à la cicatrisation et de stimuler les mécanismes naturels de réparation
tissulaire. J’installe le patient en procubitus et place la plaque conductrice contre la face antérieure
de sa cuisse droite. Je lui précise de rester en contact permanent avec elle, sinon il recevra une
importante décharge électrique. Je fléchis le genou en posant son pied sur mon épaule droite afin de
détendre le muscle triceps sural. Je démarre le traitement en appliquant une fine couche de crème
hydratante conductrice sur le muscle, puis masse avec l’électrode en établissant des cercles sur la
zone. Étant dans l’éventuelle présence d’une lésion musculaire, j’utilise uniquement le mode R.E.T
à faible intensité (20%). Je décide de rester sur un effet athermique pour éviter une collection
hématique trop importante. Le traitement dure 20 minutes.
J’ai également utilisé cet appareil dans le cadre de la récupération sportive. Mon but était
d’éliminer les déchets métaboliques et d’obtenir une meilleure oxygénation des tissus.

2.5. Cryothérapie
Après avoir levé les contractures, j’applique une vessie de glace pilée sur les zones traitées
durant 15 minutes. Une application répétée (3 à 4 fois par jour) est toujours plus efficace qu’une
application prolongée. Le froid possède des effets antalgiques et anti-inflammatoires en entraînant
une vasoconstriction suivie d’une vasodilatation. Il permet un relâchement des tensions
musculaires.
Suite à l’apparition d’une vive douleur au soléaire droit à J71, je mets en place un
cataplasme d’argile verte sur la zone à l’aide de film Cellofrais. Je tire ainsi profit des vertus anti-
inflammatoires et antalgiques de l’argile. Enfin, je superpose un bandage élastique compressif afin
de limiter le gonflement et l’épanchement sanguin.
Le club dispose d’un Cryobain [32], j’incite donc le joueur à l’utiliser après chaque séance
de rééducation (figure 42). Cet appareil permet d’obtenir des effets analgésiques, vasomoteurs, anti-
inflammatoires très intéressants par l’intermédiaire du pouvoir conducteur de l’eau. Le Cryobain
remplace avantageusement une cryothérapie utilisant des bacs remplis de glaçons. Il est garant
d’une meilleure hygiène et d’un contrôle précis de la température (généralement entre 7° et 12°
degrés), indispensable à une cryothérapie efficace. Le patient peut l’utiliser à tout moment (en
rééducation, en récupération ou en post-compétition).

20
2.6. Endermologie et Vacuothérapie
L’endermologie correspond à une méthode de massage mécanisé qui forme un pli tissulaire
puis réalise un palper-rouler pour manipuler les graisses et la peau. Une séance spécifique avec
appareil de type LPG est effectuée dans un cabinet libéral à proximité du centre d’entraînement.
Le but est de récupérer plus rapidement la souplesse des cicatrices. [33]
La vacuothérapie se caractérise par l’application d’une pression négative sur la peau,
réalisant un effet ventouse. J’utilise ce traitement par ventouses sur les contractures. J’applique des
cloches sur le ligament ilio-lombaire et sur les masses paravertébrales lombaires, dans lesquelles
une dépression est engendrée par une pompe à vide. Ceci entraîne une vive coloration de la peau
montrant un accroissement important des échanges liquidiens sanguins et lymphatiques.

2.7. Pressothérapie
Je montre au patient le fonctionnement de la machine de pressothérapie pneumatique, afin
qu’il puisse l’utiliser quand il le souhaite. Cette pressothérapie permet de stimuler mécaniquement
la circulation lymphatique. Des compressions et décompressions successives sont appliquées de
façon répétitive aux différentes parties du corps à traiter. L’appareil dispose de trois programmes
différents. Le joueur est équipé de bottes pour les jambes. L’air est réparti dans 6 cellules, à
pression séquentielle de la cellule 1 à la cellule 6, pour une circulation sanguine de bas en haut.

3. Réentraînement à l’effort et réathlétisation


Le but du réentraînement à l’effort est d’aider le patient à récupérer le maximum de forces,
lui apprendre à résister à la fatigue, retrouver la perfection et l’efficacité du mouvement afin de
répondre aux exigences de son métier.

3.1. Vélo de rééducation Technogym


Ce vélo offre plusieurs fonctions pour la rééducation et l’entraînement sportif.
Après concertation, le médecin, le masseur-kinésithérapeute et moi-même décidons de débuter la
rééducation de la semaine par une séance de vélo à J43. Celle-ci à faible résistance 3 dure 20
minutes. Après un mois sans effort physique, elle permet au patient de retrouver des sensations et au
staff médical d’évaluer son état de forme. Aucune douleur durant et après la séance n’est ressentie.
C’est pourquoi, à J45, une deuxième séance de 30 minutes est effectuée. À l’aide d’un programme
progressif et personnalisé enregistré dans la montre du thérapeute, les séances suivantes
comprennent un changement de rythme avec une phase d’échauffement de 5 minutes à la résistance
3, une de 10 minutes à la résistance 4, une de 10 minutes à la résistance 5 puis une phase de
récupération de 5 minutes à résistance 3. Elles ne provoquent aucune douleur. [34]

21
3.2. Course à pied dans l’axe
La reprise de la course à pied est progressive et débute en ligne droite à J48. [35]
J’accompagne le joueur, chronomètre au poignet. Le premier jour, nous courons lentement 10
minutes autour du terrain d’entraînement : il m’affirme être à l’aise alors qu’il n’a pas couru depuis
deux mois. Le fait d’être sur le terrain, à proximité de ses coéquipiers, le motive davantage. Je
décide d’augmenter de jour en jour la durée de course afin de travailler l’endurance à faible
intensité. Le lendemain, il réalise deux fois 8 minutes. Puis, la durée de course est augmentée de 5
minutes soit 20 minutes à J51, 25 minutes à J52, 30 minutes à J53 et J55.
À J53, le joueur me demande d’accélérer progressivement le rythme. À J55, je décide alors
d’intensifier la séance avec 15 minutes à allure moyenne et 15 minutes en allongeant les foulées.

3.3. Intensification de la course à pied


Le préparateur physique débute la réathlétisation par un programme basé sur la vitesse
maximale aérobie (VMA). Monsieur N. réalise alors un travail de puissance aérobie : trois fois 12
minutes avec 2 minutes de récupération entre chaque série, à J56, J57 et J60. Les séances « fartlek »
alternant des phases de sprint et de récupération, débutent à J62. Après échauffement, elles
comprennent de jour en jour 1min d’effort/1min de récupération à 90% de la VMA, puis 30s/30s à
100% et 15s/15s à 110%. Le but est de travailler l’adaptation cardio-respiratoire du joueur.

3.4. Reprise d’activités liées au football


Le travail de proprioception sans ballon est ensuite associé au travail athlétique de vitesse.
Les appuis, sauts et changements de direction sont progressivement travaillés par la mise en place
d’ateliers. Le préparateur réadapte le joueur aux gestes spécifiques du football. Cette phase est
poursuivie d’un travail avec ballon sans contact. C’est lors d’un appui à J71 que Monsieur N. se
blesse au mollet droit.

4. Protocole ASPETAR du Docteur Hölmich


Le chirurgien R m’a communiqué le protocole Aspetar lorsque je l’ai contacté. Aspetar,
situé à Doha, est le premier hôpital spécialisé en orthopédie et en médecine du sport. Monsieur R.
en est l’un des chirurgiens. Ce protocole, établi par Per Hölmich, est basé sur le renforcement des
adducteurs de hanche et du caisson abdominal (annexes 24 et 25). Il est utilisé en rééducation ou en
prévention chez les footballeurs durant la saison. J’en informe le joueur et lui conseille de suivre
régulièrement ce protocole.

22
VI. DISCUSSION

1- Résumé des articles

Article 1 : GOHEL J., NEHAL N., PARMAR H., SOLANKI B. A comparative study of
inguinal hernia repair by Shouldice method vs other methods. International Archives of Integrated
Medicine Janvier 2016 ; Volume 3, Issue 1 : 13-17.

À travers cette étude, les avantages, les aspects techniques, la convalescence post-opératoire
et le taux de rechute de chaque méthode chirurgicale pratiquée sur des hernies inguinales ont été
comparées.
80 cas de hernies inguinales non compliquées d’un échantillonnage aléatoire ont été traités.
Tous les patients avaient été examinés avant l’opération. Admis à hôpital de Gujarat en Inde, ils ont
été opérés sous anesthésie (général, locale, rachianesthésie).
4 techniques chirurgicales ont été pratiquées. Chacune d’elles sur 20 patients. Seule la façon
de réparer le mur postérieur du canal inguinal les différencie.
Le tableau 1 classe les différents types de hernies (indirecte, directe, récurrente) et le(s)
côté(s) concerné(s). Le taux de hernies bilatérales équivaut à 25% (20 cas). Or, selon la littérature, il
n’est que de 12%. La hernie inguinale unilatérale est davantage retrouvée (57 cas soit 71,25%).
30 patients ont présenté une hernie indirecte (37,5%), 47 une hernie directe (58,75%) et 3 une
hernie récurrente unilatérale (3,75%).

La méthode Shouldice a été employée sur 5 hernies indirectes, 14 hernies directes et 1


hernie récurrente. Elle consiste à effectuer une suture non-prothétique afin de doubler les couches
de la paroi abdominale et de reconstruire le fascia transversalis. Aucun cas de rechute n’a été
constaté.
La méthode Bassini modifiée correspond à une suture du tendon conjoint à l’arcade crurale
par du matériel prolène. 13 hernies indirectes et 7 hernies directes ont été réparées. Un cas de
récidive est à signaler (5%).
La laparoscopie par voie coelioscopique permet la mise en place d’un filet prothétique en
pré-péritonéal. Elle a été réalisée sur 6 hernies indirectes, 12 hernies directes et 2 hernies
récurrentes. Un cas de récidive apparaît également (5%).
La Lichtenstein se traduit par une suture avec interposition d’un filet prothétique entre le
plan musculaire profond et le plan aponévrotique superficiel. Elle a été effectuée sur 6 hernies
indirectes et 14 hernies directes. Aucune récidive n’est à noter.

23
Les patients ont été suivis à intervalles réguliers. Il leur a été conseillé de ne pas effectuer de travail
intensif durant trois mois. Sur l’ensemble des 80 patients, 3 ont eu un hématome (probablement dû à
l’incision chirurgicale) ; 7, une infection de la plaie ; 3, un œdème scrotal ; 1, des complications
thoraciques et 2, une rétention d’urine. Par ailleurs, uniquement 2 cas sur 80 ont récidivé.

En conclusion, la méthode de réparation sans tension Shouldice permet d’obtenir de


meilleurs résultats en termes de douleur, d’infections et de problème de récidive. Elle prouve sa
solidité grâce à la réparation en quatre épaisseurs. Elle paraît être l’une des meilleures pratiques
pour soigner une hernie inguinale. Néanmoins, l’intervention est difficile à réaliser, nécessite
davantage de temps et entraîne une plus grande cicatrice. La technique Lichtenstein donne
également des résultats performants !

Article 2 : ELLSWORTH A., ZOLAND M., TYLER T. Athletic pubalgia and associated
rehabilitation. The International Journal of Sports Physical Therapy. Novembre 2014 ; Volume 9,
Nombre 6 : p. 774-784.

L’article d’Ellsworth montre qu’il n’existe aucune référence littéraire à suivre concernant le
protocole de soins de la pubalgie sportive. La rééducation de l’athlète de haut niveau doit être
efficace afin qu’il reprenne la compétition sans douleur. Le traitement conservateur et le traitement
post-opératoire suivent les mêmes étapes de rééducation.
Le traitement conservateur d’une pubalgie dure 8 semaines. Si celui-ci ne suffit pas, la
blessure devient chronique et l’option de l’intervention entre en jeu.
Suite à une intervention chirurgicale, il est impératif que la rééducation ne sollicite pas trop
tôt la réparation anatomique. Bien que chaque chirurgien ait son propre protocole de rééducation
post-opératoire, plusieurs directives communes sont définies en phases (table 4). Une période
initiale de 4 semaines de repos post-opératoire est recommandée avant que la physiothérapie ne
débute.
La première semaine de rééducation post-opératoire concerne le traitement de la douleur et
de l’œdème. Le patient doit éviter les mouvements du tronc pour ne pas solliciter la suture.
La rééducation neuromusculaire et le renforcement musculaire commencent aux deuxième et
troisième semaines. Les exercices de type « crunch abdominal » et les redressements assis sont à
proscrire pendant cette période. Du vélo de rééducation peut y être associé.

24
La troisième phase (quatrième semaine) débute par des exercices avec résistance,
notamment ceux visant les membres inférieurs en chaîne cinétique ouverte. Le maintien de la
contraction du transverse est rappelé au patient. Cela permet de travailler la stabilité en proximal
(gainage) et la mobilité en distal. Progressivement, des sollicitations musculaires abdominales
statiques et dynamiques sont intégrées.
La dernière étape de rééducation échelonnée sur un délai de 8 à 12 semaines précède la
reprise d’activités sportives. Le travail d’équilibre et de proprioception est réalisé de manière
progressive, par la mise en place de perturbations extrinsèques (surfaces inégales, déstabilisations)
en fonction du niveau du sportif. Le renforcement se doit d’être dynamique et fonctionnel à partir
d’exercices concentriques et excentriques. La pliométrie termine la préparation de l’athlète avant le
retour sur le terrain.

La sollicitation de la région opérée et le retour de la fonction motrice sont primordiaux pour


la récupération du sportif, que ce soit lors d’un traitement conservateur ou chirurgical. Le but est de
former une structure de soutien autour de la colonne vertébrale.
Le traitement et la rééducation sont conçus pour soulager la douleur, retrouver une mobilité,
récupérer de la force musculaire. Bien que des directives soient établies en progression, tous les
sportifs ne réagissent pas de la même manière.
L’expérience clinique et le raisonnement approprié permettent de mettre en place un
protocole adapté pour chaque patient, évitant ainsi toute récidive.

Actuellement, de plus amples informations sont obtenues grâce à l’imagerie médicale


(IRM). Elle sert à différencier la perturbation inguinale de la pubalgie sportive. Elle aide le
personnel soignant à avoir une meilleure compréhension du mécanisme de blessure. Le tout
permettant le rétablissement complet de l’athlète en vue d’un retour à la compétition.

La découverte de nouveaux diagnostics médicaux et protocoles doit faire l’objet de futures


recherches. La littérature actuelle souligne la difficulté de prise en charge de la pubalgie chez le
footballeur professionnel. Celle-ci représente un vrai challenge médical, car il n’existe pas de
consensus quant à son étiologie, son diagnostic et son traitement. Une rééducation non spécifique
sert fréquemment de référence pour le traitement des pubalgies, des douleurs inguinales et des
hernies.

25
Article 3 : NÉDÉLEC M., MCCALL A., CARLING C., et al. Recovery in soccer. Part II :
Recovery strategies. Sports Medicine. Janvier 2013 ; 43 : 9-22.

Cette revue reprend les résultats d’études concernant la récupération sportive des
footballeurs. Une recherche informatisée de littérature a été faite entre Janvier 2011 et Janvier 2012
sur PubMed.
32 praticiens d’équipes françaises de football professionnelles chargés de la récupération
physique ont été questionnés sur leurs méthodes. 97% d’entre eux évoquent l’intérêt de la nutrition
et de l’hydratation, suivi du sommeil avec 95%. Ils évoquent l’utilisation quotidienne de
l’immersion en eau froide (88%), la récupération active (81%), le massage (78%), les étirements
(50%), les vêtements de compression (50%) et la stimulation électrique (13%). Après cette enquête,
l’interrogation se porte sur l’efficacité de ces stratégies de récupération en établissant une liste
complète des plus efficaces à mettre en place afin d’accélérer le temps de récupération optimale et
de réduire le risque de blessure.

Décrit dans cette revue, le protocole de récupération doit commencer immédiatement après
l’effort et inclut six étapes primordiales.
La première étape fait appel à l’hydratation. La masse corporelle des joueurs devrait être
mesurée et comparée à celle d’avant-match pour déterminer la quantité de liquide à boire
(équivalent à 150% de la sueur perdue). Le liquide devrait contenir de l’eau avec une importante
quantité de sodium (environ 500 à 700mg/L d’eau). La perte de volume intracellulaire réduit le taux
de glycogène et la synthèse protéique. La consommation d’alcool doit être évitée avant un match
car elle retarde la capacité de récupération. Elle augmente la production urinaire et par conséquent
le niveau de déshydratation. Elle détériore aussi la qualité du sommeil.
La deuxième étape consiste à boire un jus de cerise/baies et du lait au chocolat pour
reconstituer le glycogène, réduire le stress oxydatif et l’inflammation. Cela permettrait aussi de
stimuler la réparation musculaire et de promouvoir la qualité et la quantité du sommeil.
Le lait aromatisé est un produit accessible, relativement peu coûteux et une boisson efficace pour la
récupération.
La troisième étape est de manger un repas riche en glucides pour optimiser la resynthèse de
glycogène musculaire et en protéines suivant l’heure du match. Un apport protéique est exigé pour
réparer les dégâts musculaires induits. Une consommation de 20g de protéines de lait ou 9g d’acides
aminés essentiels semble être suffisante pour entraîner la synthèse de protéines après l’effort.
La quatrième étape est le bain froid. Les joueurs devraient s’immerger jusqu’au cou à une
température comprise entre 9° et 10° durant 10 à 20 minutes pour accélérer la récupération.

26
Plusieurs études ont confirmé ses effets positifs d’un point de vue anaérobique (force maximale,
sprint, pliométrie). Après un travail musculaire, l’immersion en eau froide semblerait utile pendant
la période de congestion. Elle permettrait de regagner rapidement le niveau initial de performance et
de réprimer le processus inflammatoire.
La cinquième étape concerne le port d’un vêtement compressif jusqu’à l’heure du coucher.
Les résultats indiquent que l’utilisation de ces vêtements a un effet modéré sur la récupération
musculaire (force, puissance) et sur l’intensité des courbatures. L’effet placebo n’a pas été pris en
compte lors de ces études mais aurait pu l’être. Les vêtements représentent une stratégie facile à
utiliser dans une équipe. Ils seraient utiles durant les longs voyages aériens et réduiraient le risque
de phlébite.
La dernière étape est de passer une bonne nuit de sommeil. Les footballeurs professionnels
sont soumis à une charge élevée de travail physique et mental, en plus du stress émotionnel.
Le sommeil représente donc une partie essentielle de la récupération. Sa perturbation peut avoir un
effet néfaste.

Il est scientifiquement prouvé que les autres stratégies (récupération active, étirements,
massage et stimulation électrique) ne permettent pas d’accélérer la capacité de retour au niveau de
performance initiale. Cependant, ceci ne signifie pas qu’elles n’aident pas à la récupération.
Il n’existe aucune preuve scientifique sur l’amélioration de la récupération sportive chez les
footballeurs à partir des étirements post-efforts. Ils ne réduiraient pas les douleurs musculaires.
La plupart des études n’a pas trouvé les avantages du massage sur la performance ultérieure.
La majorité des preuves indique que le massage est efficace dans le soulagement des douleurs
musculaires et dans la perception de celles-ci. Selon les résultats, la récupération active ne présente
pas non plus de bienfaits pour la performance physique footballistique. Des recherches plus
approfondies sont nécessaires pour la considérer comme une méthode efficace.
Malgré l’utilisation fréquente de la stimulation électrique, aucune preuve scientifique
n’existe quant à sa capacité à maintenir la performance physique. Actuellement, son effet sur des
évaluations subjectives, telle que la douleur musculaire, se trouve limité scientifiquement.

Au travers d’équipes de football professionnelles, les auteurs ont révélé que les stratégies de
récupération sont associées selon les besoins. Même si cela reste important d’isoler chaque
technique pour déterminer ses effets, il serait aussi intéressant d’analyser les interactions entre les
techniques. Des recherches supplémentaires permettraient aux staffs médicaux d’établir un
protocole de récupération efficace, applicable immédiatement après le match mais aussi les jours
suivants.

27
2- Réflexion personnelle
Je tiens à signaler la chance que j’ai eue de faire mon stage mémoire au Football Club de
Valenciennes. En effet, non seulement j’ai pu profiter d’un stage de pré-saison en Autriche (10
jours) au plus près de sportifs de haut niveau, mais encore j’aimerais par la suite me spécialiser dans
le domaine sportif. Ces véritables découverte et expérience m’ont permis de toucher au monde
sportif professionnel. L’accueil au sein de l’équipe médicale et sportive a été très chaleureux et mon
intégration très facile.
Au cours de ce stage, j’ai observé et suivi la routine de chaque footballeur, plus
particulièrement celle de Monsieur N. Leur hygiène de vie est primordiale. En effet, leur
alimentation porte sur une bonne hydratation (2-3 litres d’eau par jour) et sur des repas équilibrés
pour rétablir les pertes hydriques, minérales et énergétiques. Leurs périodes hebdomadaires de repos
et de sommeil sont également nécessaires à la récupération physique.
Ces compétiteurs, et surtout ceux qui ont un antécédent de pubalgie, doivent aussi bénéficier
d’un travail de soins individuel et quotidien de la part du masseur-kinésithérapeute (détente des
zones enraidies, renforcement des secteurs faibles, travail de coordination). A posteriori, je pense
que j’aurai pu utiliser à bon escient les chaînes de Kabat afin de solliciter la structure musculaire de
Monsieur N. de façon coordonnée.

Cependant, si le sportif a besoin d’être encadré, il doit aussi se donner les moyens de réussir.
Écouter son corps est le meilleur point de départ à la performance dans sa discipline sportive.
Cela passe par l’utilisation de moyens de récupération tels que la réhydratation, la nutrition, les
bains froids, les massages et les étirements. Une routine d’étirements post-efforts est affichée dans
plusieurs salles du club et peut être suivie par chaque joueur. Toute réflexion faite, je regrette de ne
pas avoir utilisé le Swiss ball durant la rééducation, ne serait-ce que pour les étirements de la région
lombaire.

Malgré le nombre conséquent de pubalgies chaque saison, peu de sportifs sont sensibilisés à
la prévention. C’est pourquoi il est important de mettre au point de nouveaux procédés et méthodes
pour détecter et empêcher les blessures chez les footballeurs professionnels.
Actuellement, la répétition et l’importance des compétitions amènent le sportif de nos jours
à anticiper la blessure. La prévention n’a jamais fait gagner un sportif mais mal gérée, elle peut le
faire perdre.
De nombreux moyens de prévention ont été mis en place à Valenciennes. Par exemple,
la recherche « des points faibles » de chaque sportif en pré-saison est systématique. Elle évalue la
force, la souplesse et la coordination avec l’établissement d’un « profil joueur ».

28
Faisant partie de la prévention, il m’a paru dommage que l’isocinétisme ne soit pas utilisé plus
régulièrement. Il m’aurait assuré la récupération de force musculaire durant la rééducation. Il aurait
également pu prévenir le risque d’une blessure secondaire, fréquente après une indisponibilité de
longue durée.
Il est important d’agir, soit avant son apparition en détectant les sportifs à risques, soit le
plus précocement dans son évolution pour permettre un retour plus rapide sur le terrain. Pour cela, il
faut effectuer une anamnèse minutieuse, un examen clinique complet et recourir à des examens
complémentaires.

Par ailleurs, du matériel inadéquat peut engendrer des problèmes musculo-tendineux. C’est
pourquoi il est nécessaire de choisir celui le mieux adapté. Par exemple, le joueur ne porte pas de
chaussettes de récupération, contrairement aux autres. Je lui explique donc que leur finalité est
d’accélérer la récupération en aidant l’élimination des déchets.

Le chirurgien R. a opéré bilatéralement Monsieur N. par la technique opératoire Shouldice.


À la base, utilisée seulement pour le traitement des hernies, elle s’est ensuite tournée vers la
réparation du canal inguinal. Grâce à son taux de réussite et sa faible récidive, Shouldice a été
considérée comme la référence jusqu’à la fin du XXème siècle. Aujourd’hui, suite aux avancées
technologiques et aux résultats obtenus, la Lichtenstein est davantage pratiquée [39].
Pourquoi Shouldice plutôt que Lichtenstein ???
Après une communication orale avec le chirurgien, il m’affirme avoir fait une étude
rétrospective de Janvier 2000 à Décembre 2005 sur 450 patients atteints de pubalgie pariéto-
abdominale et opérés par la technique de Shouldice. 61% étaient des footballeurs. 4 ans plus tard,
les résultats montrent 95 à 98 % de disparition de douleurs avec une reprise au même niveau sportif
à 2 mois [40]. Ceci prouve l’efficacité d’un suivi de protocole. Il m’a également communiqué le
protocole Aspetar. Aspetar, situé à Doha, est le premier hôpital spécialisé en orthopédie et en
médecine du sport. Monsieur R. en est l’un des chirurgiens. Ce protocole, établi par Per Hölmich,
est basé sur le renforcement des adducteurs de hanche et du caisson abdominal. J’en informe le
joueur et lui conseille de le suivre régulièrement en prévention durant la saison.

La prévention est devenue très importante pour le sportif qui devient ainsi maître de son
corps et non le spectateur. Il aura donc plus de facilité à le gérer dans des périodes difficiles. Elle
requiert un investissement total de lui-même et doit faire partie intégrante de sa vie, aussi bien à
l’entraînement qu’en phase de récupération, car chaque écart est une aubaine pour la contre-
performance et la blessure.

29
VII. CONCLUSION

Monsieur N. a été opéré d’une pubalgie pariéto-abdominale bilatérale. J’ai adapté ma


rééducation en fonction de sa progression et selon le protocole post-opératoire du chirurgien.

Le bilan final a été effectué le 29 et 30 Juillet, après un mois de prise en charge


kinésithérapique.
Sur le plan cutané, les adhérences pubiennes ont disparu. La peau est à présent souple et
élastique. Monsieur N. ne ressent ni adhérence ni manque de souplesse au niveau des berges de ses
cicatrices.
La dernière périmètrie bilatérale de cuisse montre que le volume musculaire a augmenté.
Il est plus ou moins identique des deux côtés : 57,9 cm (+2,6) à gauche et 57,2 cm (+3,4) à droite.
Après un mois de traitement, l’extensibilité des muscles ilio-psoas, droits fémoraux et
adducteurs s’est nettement améliorée (annexe 8).
Grâce à de nombreuses séances de renforcement et de gainage musculaire, Mr. N. ne
présente plus de déficit de force. Les muscles droits et obliques de l’abdomen, fléchisseurs et
adducteurs de hanche, fléchisseurs et extenseurs de genou, évalués séparément sous forme de
« break-test » sont maintenant côtés à 5/5 selon le testing de Daniels et Worthingham.

Malheureusement, je laisse le joueur inquiété par une nouvelle blessure musculaire.

C’est pourquoi, dans les suites de rééducation, les objectifs seront de soigner la lésion
musculaire du soléaire droit. Le renforcement musculaire sera repris progressivement avant le
travail de réathlétisation avec le préparateur physique. Le staff technique et médical veillera à éviter
tout risque potentiel de blessure.

Je suis resté en contact avec le joueur afin de connaître sa progression. J’ai appris qu’il a été
suivi durant tout le mois d’Août pour cette lésion. C’est au mois de Septembre qu’il a repris les
entraînements avec le groupe professionnel ainsi que les matches officiels avec l’équipe réserve
(afin de retrouver le rythme). Suite à ses performances et sa régularité, il intègre l’équipe première
fin Septembre pour entrer en jeu le 24 Septembre lors d’un match de Ligue 2.

30
VIII. ANNEXES

SOMMAIRE DES ANNEXES

II. INTRODUCTION
Annexe 1 : Introduction

III. DESCRIPTION ANATOMIQUE DE LA REGION PATHOLOGIQUE ET DE LA


PUBALGIE PARIETO-ABDOMINALE
Annexe 2 : Tableau récapitulatif des muscles de la paroi antéro-latérale de l’abdomen

Annexe 3 : Tableau des limites du canal inguinal

Annexe 4 : Compte-rendu opératoire du 17 Mai 2016

IV. BILAN INITIAL ET PROPOSITIONS KINESITHERAPIQUES


Annexe 5 : Compte-rendu de l’infiltration du 30/07/2015

Annexe 6 : Compte-rendu de l’échographie inguinale droite du 6 Mai 2016

Annexe 7 : Compte-rendu de l’IRM du bassin du 9 Mai 2016

Annexe 8 : Tableau des mesures de l’extensibilité musculaire des membres inférieurs

V. DESCRIPTION DES TECHNIQUES DE REEDUCATION


Annexe 9 : Protocole post-opératoire Shouldice

Annexe 10 : Semaine 1 du protocole post-opératoire Shouldice

Annexe 11 : Semaine 2 du protocole post-opératoire Shouldice, Partie 1

Annexe 12 : Semaine 2 du protocole post-opératoire Shouldice, Partie 2

Annexe 13 : Semaine 3 du protocole post-opératoire Shouldice, Partie 1

Annexe 14 : Semaine 3 du protocole post-opératoire, Partie 2

Annexe 15 : Semaines 4 et 5 du protocole post-opératoire Shouldice, Partie 1

31
Annexe 16 : Semaines 4 et 5 du protocole post-opératoire Shouldice, Partie 2

Annexe 17 : Exercices de renforcement musculaire (1ère partie)

Annexe 18 : Exercices de renforcement musculaire (2ème partie)

Annexe 19 : Exercices de gainage musculaire (1ère partie)

Annexe 20 : Exercices de gainage musculaire (2ème partie)

Annexe 21 : Étirements musculaires (1ère partie)

Annexe 22 : Étirements musculaires (2ème partie)

Annexe 23 : Présentation de l’appareil BACK 3 de Winback Medical [31]

VI. DISCUSSION
Annexe 24 : Module 1 du protocole ASPETAR

Annexe 25 : Module 2 du protocole ASPETAR

Annexe 26 : Routine d’étirements post-effort

Annexe 27 : Articles de discussion


Annexe 1 : Introduction

J’ai réalisé mon stage mémoire de fin d’études du 27 Juin au 30 Juillet 2016 au centre
d’entraînement du Valenciennes Football Club situé à Famars. J’ai eu la chance de participer au
stage de préparation de pré-saison à Scheffau en Autriche du 4 au 14 Juillet. En plus de vivre une
expérience incroyable au sein du groupe, cela m’a permis de suivre au plus près le déroulement des
entraînements et matches, de la récupération physique et de la prise en charge des joueurs blessés.

Dès mon arrivée au centre, j’ai été chaleureusement accueilli par l’encadrement du
Valenciennes Football Club (VAFC). Y étant précédemment venu en stage d’apprentissage au
métier pendant l’année scolaire 2015-2016, je connaissais déjà la quasi-totalité du staff
administratif, technique et médical sans omettre les joueurs. Cela m’a permis d’être de suite intégré.

Le staff du groupe professionnel comprend : un entraîneur, deux entraîneurs adjoints, un


entraîneur des gardiens, un préparateur physique et deux intendants. L’équipe médicale compte,
quant à elle : un masseur-kinésithérapeute et deux médecins travaillant à mi-temps afin de se
relayer. L’effectif des joueurs professionnels est de 24 au début du mois de Juillet, puis de 22 à la
fin de mon stage, suite à deux départs.

Le centre d’entraînement du VAFC jouit d’un domaine extérieur doté de trois terrains
herbeux et deux terrains synthétiques obligatoires lors de mauvaises conditions climatiques.
Les locaux comprennent un lieu de réception et de détente, une salle de presse, une pièce de
rangement pour le matériel sportif, un grand vestiaire, une salle de balnéothérapie avec sauna, bain
froid Cryobain, piscine à haute température et douches. Le centre est aussi pourvu d’une salle
réservée aux étirements et exercices de gainage, d’une salle avec différents appareils de
musculation, d’un bureau médical, d’un autre réservé à l’entraîneur principal séparé de celui du
staff technique. Évidemment, j’ai passé la majeure partie de mon temps dans la salle de masso-
kinésithérapie.
Celle-ci, très éclairée, est composée d’un bureau, de deux tables électriques à hauteur
variable et de deux tables fixes (l’une utilisée pour la mise en place de bottes de pressothérapie et
l’autre pour les soins personnels des joueurs : pansements, strapping, vessie de glace).
Un appareil de pressothérapie à disposition des joueurs, un appareil de Técarthérapie ainsi qu’huiles
de massage, matériel médical divers et nécessaires sont également disponibles. Cette salle donne
vue sur la salle de musculation : concept très intéressant pour le masseur-kinésithérapeute.
Concernant mon patient, il évolue au poste de défenseur latéral et est officiellement
footballeur professionnel depuis le 25 Mai 2016. Malgré la prise en charge médicale et
kinésithérapique d’une pubalgie droite découverte en Juillet 2015, cette pathologie a poursuivi
Monsieur N. tout au long de la saison 2015-2016. Il a rechuté lourdement en Mai 2016 au cours
d’un entraînement. La blessure initiale s’est aggravée et a évolué comme pubalgie pariéto-
abdominale bilatérale. Elle est décelée par imagerie médicale et demande un geste chirurgical
immédiat.

Lors de son rendez-vous de contrôle opératoire avec le Docteur R., le protocole de


Shouldice est transmis et expliqué pour débuter un travail de la paroi abdominale et des muscles
adducteurs : il le commença quinze jours après l’intervention, durant ses congés au Ghana, jusqu’à
la reprise de l’entraînement le 20 Juin (annexes 9 à 12).
Annexe 2 : Tableau récapitulatif des muscles de la paroi antéro-latérale de l’abdomen

Muscles Origines Terminaisons Innervations Actions principales

- Symphyse - Processus - Nerfs thoraco- - Fléchisseur du


pubienne xiphoïde abdominaux tronc
- Crête du pubis - Cartilages (branches - Comprime les
costaux 5 à 7 antérieurs des six viscères
Droit de nerfs thoraciques abdominaux (donc
l’abdomen inférieurs) produisent
l’expiration)
- Stabilise et
contrôle
l’inclinaison du
bassin

- Faces médiales - Ligne blanche - Comprime et


des cartilages - Aponévrose de supporte les
costaux l’oblique interne viscères
Transverse de 7 à 12 - Crête du pubis abdominaux
l’abdomen - Fascia thoraco- - Pecten du pubis (donc produisent
lombaire via le tendon - Nerfs thoraco- l’expiration)
- Crête iliaque conjoint lombaires - Délordose le
- Tiers latéral du (branches rachis lombaire
ligament inguinal antérieures des six
nerfs thoraciques
inférieurs)
- Fascia thoraco- - Bords inférieurs - Comprime et
lombaire des côtes 10 à 12 - Premiers nerfs supporte les
- Deux tiers - Ligne blanche lombaires viscères
Oblique interne antérieurs de la - Pecten du pubis abdominaux (donc
crête iliaque via le tendon produisent
- Moitié latérale conjoint l’expiration)
du ligament - Fléchisseur et
inguinal rotateur du tronc

- Faces latérales - Ligne blanche - Nerfs thoraco-


des côtes 5 à 12 - Tubercule du abdominaux (5
Oblique externe pubis nerfs thoraciques
- Moitié antérieure inférieurs)
de la crête iliaque - Nerf subcostal
Annexe 3 : Tableau des limites du canal inguinal

Limites du canal Anneau profond vers le Tiers moyen Tiers latéral vers
inguinal tiers latéral l’anneau superficiel

- Oblique interne - Aponévrose de - Aponévrose de


- Pilier latéral de l’oblique externe (pilier l’oblique externe
Paroi antérieure l’aponévrose de latéral et fibres (fibres intercrurales)
l’oblique externe intercrurales) - Fascia de l’oblique
externe se continuant
sur le cordon
spermatique comme
fascia spermatique
externe

Paroi postérieure - Fascia transversalis - Fascia transversalis - Tendon conjoint


- Ligament inguinal
réfléchi

- Fascia transversalis - Arcades musculo- - Pilier médial de


Toit aponévrotiques de l’aponévrose de
l’oblique interne et du l’oblique externe
transverse de
l’abdomen

Plancher - Tractus ilio-pubien - Ligament inguinal - Ligament lacunaire


Annexe 4 : Compte-rendu opératoire du 17 Mai 2016
Annexe 5 : Compte-rendu de l’infiltration du 30/07/2015
Annexe 6 : Compte-rendu de l’échographie inguinale droite du 6 Mai 2016
Annexe 7 : Compte-rendu de l’IRM du bassin du 9 Mai 2016
Annexe 8 : Tableau des mesures de l’extensibilité musculaire des membres inférieurs

Bilan initial à J41 Bilan intermédiaire à J55 Bilan de sortie à J75

Latéralité

Gauche Droite Gauche Droite Gauche Droite

Droit 8 cm 8 cm 4 cm 5 cm 2 cm 2 cm
fémoral

Ischio-
jambiers
(mesure de
l’angle 5° 5° 0° 0° 0° 0°
poplité)
Norme = 5°
pour les
hommes

Ilio-psoas 10° 15° 5° 7° 0° 0°

Adducteurs 72 cm 68 cm 79 cm 77 cm 88 cm 86 cm

Distance
doigts-sol - 1 cm - 3 cm - 5 cm
Norme = 0°
Annexe 9 : Protocole post-opératoire Shouldice
Annexe 10 : Semaine 1 du protocole post-opératoire Shouldice
Annexe 11 : Semaine 2 du protocole post-opératoire Shouldice, Partie 1
Annexe 12 : Semaine 2 du protocole post-opératoire Shouldice, Partie 2
Annexe 13 : Semaine 3 du protocole post-opératoire Shouldice, Partie 1
Annexe 14 : Semaine 3 du protocole post-opératoire, Partie 2
Annexe 15 : Semaines 4 et 5 du protocole post-opératoire Shouldice, Partie 1
Annexe 16 : Semaines 4 et 5 du protocole post-opératoire Shouldice, Partie 2
Annexe 23 : Présentation de l’appareil BACK 3 de Winback Medical [31]

Schéma du circuit électrique fermé


Lorsque les deux électrodes sont au contact du patient, le circuit
électrique se ferme et trois effets thérapeutiques se développent :
- un effet antalgique en perturbant les flux nerveux
- une augmentation des échanges cellulaires
- une augmentation endogène thermique, donc celle de la
vascularisation

Appareil BACK 3 du VAFC

Différents paramètres de l’appareil


BACK 3
Annexe 24 : Module 1 du protocole ASPETAR
Annexe 25 : Module 2 du protocole ASPETAR
Annexe 27 : Articles de discussion

Article 1 : GOHEL J., NEHAL N., PARMAR H., SOLANKI B. A comparative study of
inguinal hernia repair by Shouldice method vs other methods. International Archives of Integrated
Medicine. Janvier 2016 ; Volume 3, Issue 1 : 13-17.

Article 2 : ELLSWORTH A., ZOLAND M., TYLER T. Athletic pubalgia and associated
rehabilitation. The International Journal of Sports Physical Therapy : Volume 9, Nombre 6.
Novembre 2014 ; p. 774-784.

Article 3 : NÉDÉLEC M., MCCALL A., CARLING C., et coll. Recovery in soccer. Part II :
Recovery strategies. Sports Medicine. Janvier 2013 ; 43 : 9-22.
IX. BIBLIOGRAPHIE

[1] MOORE K-L., DALLEY A-F. Anatomie médicale – Aspects fondamentaux et applications
cliniques. 2ème édition. Éditions De Boeck Supérieur. 2006 ; 2 : 193-224.

[2] MELLAL A. Application pratique de l’anatomie humaine – Tome 2 – Appareils de relation.


Éditions Publibook Université. Août 2010 ; p. 86-89.

[3] XHARDEZ Y., WARDAVOIR H. et coll. Vade-mecum de Kinésithérapie et rééducation


fonctionnelle. 7ème édition. Éditions Maloine. Paris. Mai 2015 ; 6 : 675.

[4] CHASSUNOT J-C., DANOWSKI R-G. Rééducation en traumatologie du sport – Tome 2 :


Membre inférieur et rachis. 4ème édition. Éditions Masson. Paris. Février 2005 ; 1 : 4-14.

[5] BACQUAERT P. Pubalgie du sportif, symptômes et traitement. IRBMS Prévention Sport Santé.
Juin 2014. Disponible : http://www.irbms.com/pubalgies-footballeur (page consultée le 20 Août
2016)

[6] REBOUL G. [En ligne]. Pubalgie, traitement pubalgies, par le docteur R. Conçu et développé
par Neofrance. Appoigny. [Mis à jour en 2017]. Disponible : http://www.pubalgie.com/pubalgie-
parieto-abdominale/ (page consultée le 18 Septembre 2016)

[7] REBOUL G. [En ligne]. Pubalgie, traitement pubalgies, par le docteur R. Conçu et développé
par Neofrance. Appoigny. [Mis à jour en 2017]. Disponible : http://www.pubalgie.com/traitement-
chirurgical-pubalgie-parieto-abdominale/ (page consultée le 11 Mars 2017)

[8] REBOUL G. [En ligne]. Hernie inguinale ; Comparaison des techniques opératoires de la hernie
inguinale [Lieu inconnu]. 2008-2011. Disponible : http://www.hernie-inguinale.com/comparaison-
des-techniques-operatoires-de-la-hernie-inguinale/ (page consultée le 04 Février 2017)

[9] BOUVARD M., DOROCHENKO P., LANUSSE P., DURAFFOUR H. La pubalgie du sportif –
stratégie thérapeutique. Journal de Traumatologie du Sport. Septembre 2004 ; Volume 21, Issue 3 :
146-163.

61
[10] HISLOP H., MONTGOMERY J. Le bilan musculaire de Daniels et Worthingham.
8ème édition. Éditions Masson. Paris. Juin 2009 ; 1 : 8.

[11] BRUCHARD A. Hanche non chirurgicale et aine : prévention en football. Kiné actualité
n° 1366. Juin 2014.

[12] ZILTENER J-L., LEAL S. Pubalgie du sportif. Revue Médicale Suisse. Août 2007.
Disponible : http://revmed.ch/rms/2007/RMS-120/32475 (page consultée le 04 Novembre 2016)

[13] TIXA S., PENINOU G. Les tensions musculaires : du diagnostic au traitement.


Éditions Masson. Paris. Octobre 2008 ; 3 : 76-83.

[14] TIXA S., PENINOU G. Les tensions musculaires : du diagnostic au traitement.


Éditions Masson. Paris. Octobre 2008 ; 7 : 200-209.

[15] TIXA S., EBENEGGER B. Atlas des techniques articulaires ostéopathiques – Tome 2 :
Le bassin et la charnière lombo-sacrée. Éditions Masson. Paris. Février 2005 ; p. 52-62.

[16] TIXA S., EBENEGGER B. Atlas des techniques articulaires ostéopathiques – Tome 2 :
Le bassin et la charnière lombo-sacrée. Éditions Masson. Paris. Février 2005 ; p. 17-20.

[17] TIXA S., EBENEGGER B. Atlas des techniques articulaires ostéopathiques – Tome 2 :
Le bassin et la charnière lombo-sacrée. Éditions Masson. Paris. Février 2005 ; p. 13-16.

[18] TIXA S., EBENEGGER B. Atlas des techniques articulaires ostéopathiques – Tome 2 :
Le bassin et la charnière lombo-sacrée. Éditions Masson. Paris. Février 2005 ; p. 33-38.

[19] DUFOUR M., BARSI S., COLNE P. Masso-kinésithérapie et thérapie manuelle pratiques –
Tome 3 : Applications régionales : Membre inférieur, tronc. Éditions Masson. Paris. Mars 2012 ;
p. 250-257.

[20] HISLOP H., MONTGOMERY J. Le bilan musculaire de Daniels et Worthingham.


8ème édition. Éditions Masson. Paris. Juin 2009 ; 3 : 47-55.
[21] HISLOP H., MONTGOMERY J. Le bilan musculaire de Daniels et Worthingham.
8ème édition. Éditions Masson. Paris. Juin 2009 ; 5 : 178-220.

[22] KAVOUNIDIS C., LOHRER H. Le massage du sportif - Techniques de massage et


d'automassage. Éditions Vigot. Paris. Avril 1997 ; p. 22-27.

[23] CLAY J.H., POUNDS D.M. Massothérapie clinique incluant anatomie et traitement.
2ème édition. Éditions Maloine. Paris. Février 2008 ; Partie 2 : 7 : 263-266.

[24] TIXA S. Atlas d’anatomie palpatoire - Tome 2, Membre inférieur. 3ème édition.
Éditions Maloine. Paris. Octobre 2005 ; I : 31.

[25] MUSCOLINO J.E. Techniques de massothérapie clinique – Région lombaire et pelvis.


Éditions Maloine. Paris. Mai 2016 ; Partie 2 : 4 : 98-99.

[26] KAVOUNIDIS C., LOHRER H. Le massage du sportif – Techniques de massage et


d’automassage. Éditions Vigot. Paris. Avril 1997 ; p. 30.

[27] CLAY J.H., POUNDS D.M. Massothérapie clinique incluant anatomie et traitement.
2ème édition. Éditions Maloine. Paris. Février 2008 ; Partie 2 : 7 : 263-266.

[28] HEIMANN D. Guide de thérapie manuelle. Éditions Maloine. Paris. Novembre 2003 ;
7 : 169-172.

[29] HEIMANN D. Guide de thérapie manuelle. Éditions Maloine. Paris. Novembre 2003 ;
12 : 260-293.

[30] YLINEN J., PILLU M. Étirements musculaires en thérapie manuelle. Éditions Masson.
Paris. Avril 2009 ; 2ème partie : p.178, 215, 218, 225, 239, 243.

[31] WINBACK. [En ligne]. [Villeneuve Loubet]. 2015.


Disponible : http://www.winback.com/fr/tecar/ (page consultée le 23 Juillet 2016)

[32] CRYOBAIN. [En ligne]. [Nantes]. 2015. Disponible : http://www.cryobain.com/


(page consultée le 30 Juillet 2016)
[33] XHARDEZ Y., WARDAVOIR H. et coll. Vade-mecum de Kinésithérapie et rééducation
fonctionnelle. 7ème édition. Éditions Maloine. Paris. Mai 2015 ; 2 : 69.

[34] RODINEAU J., BESCH S. Les lésions musculaires en pratique sportive. Sauramps médical.
Montpellier. Novembre 2015 ; Partie 3 : 130-131.

[35] RODINEAU J., BESCH S. Les lésions musculaires en pratique sportive. Sauramps médical.
Montpellier. Novembre 2015 ; Partie 3 : 132-133.

[39] WAMALWA A.O., SIWO E.A., MOHAMED M. Shouldice versus Lichtenstein hernia repair
techniques : a prospective randomized study. The Annals of African Surgery. Janvier 2015 ;
Volume 12, Issue 1 : p. 22.

[40] REBOUL G. [En ligne]. Pubalgie, traitement pubalgies, par le docteur R. Conçu et développé
par Neofrance. Appoigny. [Mis à jour en 2017]. Disponible : http://www.pubalgie.com/resultats-
traitement-chirurgicale-pubalgie-parieto-abdominales/ (page consultée le 19 Mars 2017)

Articles utilisés pour la discussion :

[36] GOHEL J., NEHAL N., PARMAR H., SOLANKI B. A comparative study of inguinal
hernia repair by Shouldice method vs other methods. International Archives of Integrated Medicine
Janvier 2016 ; Volume 3, Issue 1 : 13-17.

[37] ELLSWORTH A., ZOLAND M., TYLER T. Athletic pubalgia and associated rehabilitation.
The International Journal of Sports Physical Therapy. Novembre 2014 ; Volume 9, Nombre 6 :
p. 774-784.

[38] NÉDÉLEC M., MCCALL A., CARLING C., et al. Recovery in soccer. Part II : Recovery
strategies. Sports Medicine. Janvier 2013 ; 43 : 9-22.

Vous aimerez peut-être aussi