Vous êtes sur la page 1sur 25

1

LES PROBLEMES DE L’AFRIQUE INDEPENDANTE


1. LES CAUSES
- Les conflits dans la fixation des frontières des anciennes colonies d’Afrique qui s’était
effectué sans tenir compte des réalités ethniques et religieuses locales.
- Les anciens colonisateurs n’avaient pas cédé à leurs ambitions capitalistes sur l’Afrique
- Les manipulations politiques des pays africains par l’extérieur sur les élections, les
coups d’Etat, les rébellions et les divisions
- L’agriculture non mécanisée et moins rentable causée par des machines agricoles
démodées.
- Manque de capitaux et d’investissements
- Les dépendances des économies africaines toujours dominés par les puissances
européennes.
2. AFRIQUE INDEPENDANTE
Dès l’indépendance, l’Afrique était butée à des graves problèmes de
développement.
a) Les problèmes économiques
Dans l’agriculture et l’industrie : pour révolutionner l’agriculture et l’industrie,
il fallait recourir aux capitaux étrangers. Ce qui allait tout droit vers la nouvelle
domination (Néocolonialisme).
b) Dans le domaine commercial
L’Afrique après son indépendance a eu du mal à contrôler son économie ; car
son commerce était et est extraverti. Certains pays africains subsistaient grâce à leurs
matière première : pétrole, or, diamant, cuivre et autres mais le prix chevauchait sur
le marché international et constitue un handicap sérieux pour le développement. Les
échanges des produits primaires africains contre les produits manufacturés laissent
l’Afrique dans une position défavorable car ces produits manufacturés coûtent plus
chers que les produits primaires d’où déséquilibre des pays africains ; endettement et
baisse de pouvoir d’achat. Outre ces aspects, l’Afrique connaît d’autres difficultés
dues :
• Au manque de planification
• Exode rural qui défavorise les milieux ruraux
• Détournement et embourgeoisement de certaines minorités qui détiennent la
clé de l’économie
• Manque des capitaux et cadres techniques africains non utilises.
2

Dans les investissements


L’Afrique indépendante devrait recourir à des investissements étrangers du monde
industriel qu’elle considérait comme la plus rapide pour son développement.

PISTES DE SOLUTIONS ECONOMIQUES


Les Africains se sont regroupés dans des organisations économiques essayent de
soutenir leurs économies. Ces organisations ou regroupements devaient aider l’Afrique à
résoudre les problèmes liés aux barrières douanières et commerciales.
Parmi ces regroupements régionaux de l’Afrique indépendante, d’autres n’existent pas mais
actuellement nous retrouvons :
• COMESA (Marché commun de l’Afrique australe et orientale)
• SADC (Communauté de développement de l’Afrique Australe)
• SACU (South African Custom Union)
• CEEAC (Communauté Economique des Etat de l’Afrique Centrale)
• CEMAC (Communauté économique et Monétaire de l’Afrique Centrale)
• CEDEAO (Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest)
• UEMOA (Union économique et monétaire Ouest Africain
• UMA (Union du Maghreb arabe)
• CEPGL (Communauté économique des pays de Grands Lacs)
La RDC est membre des regroupements ci-après : COMESA, SADC, CEEAC, CEPGL).
Les Problèmes politiques
Après l’indépendance, l’Afrique a connu les instabilités provoquées par les cadres
supérieurs de l’armée, plusieurs coups d’Etat étaient réalisés. Ensuite un peu partout en
Afrique le tribalisme était et contribue jusqu’à ce jour aux instabilités. Hormis ces éléments, il
y a aussi les rébellions, les non respects de la constitution, la corruption, les partis politiques
proches de l’autorité monopolise le pouvoir.
Pour remédier à cette situation, l’Afrique va procéder à la formation de l’organisation
de l’Unité Africaine (OUA) créée le 23 mai 1963 et remplacée par l’Union Africaine (UA) créée
le 9/7/2002 à Durban en Afrique du Sud, en application de la déclaration de Syrte du 9
septembre 1999 en Lybie. L’acte constitutif était adopté le 11/07/2000 à Lomé au Togo. Ses
organes et institutions sont :
• Parlement panafricain (PPA) : siège Midrand : Afrique du Sud
• Conférence : Organe suprême
• Commission (secrétariat) siège : Addis-Abeba
• Le conseil exécutif
L’Union africaine poursuit les objectifs suivants :
3

- Non intervention dans les affaires internes des Etats


- Le respect de l’intégrité territoriale
- Eviter les conflits armés
- Arbitrer par le dialogue en cas de conflits entre Etats.
Les problèmes socio-culturels
L’Afrique indépendante connaît un accroissement de la population, mais
s’accompagne malheureusement d’une insuffisance agricole et alimentaire. Par manque de la
politique d’habitat et de la planification familiale (contrôle des naissances). Les villes africaines
ont des problèmes de logement, transport, nutrition, scolarité, l’analphabétisation est très
élevée surtout chez les filles. Les problèmes de santé car les installations sanitaires et corps
médical sont insuffisants.
LES INDEPENDANCES EN ASIE
a) La décolonisation de l’Inde britannique
Les campagnes de désobéissance civile que GANDHI a menées en Inde pendant entre
deux guerres, ont exaspéré le GB. Pays pauvre mais très peuple, l’Inde entend jouer un rôle
mondial en se faisant le chantre anti colonialiste neutraliste. Au sortir de la 2ème guerre
mondiale, le gouvernement britannique n’avait pas de moyen pour mener une guerre
coloniale. Il finit par concéder l’Indépendance au Sous-continent Indien en Août 1947 sans
faire face à des Reuils violents entre communauté hindoue et musulmane. GANDHI et NEHRU
dirigeants du parti du congrès tiennent à l’unité indienne, la ligue musulmane dirigée par ALI
JINNAH réclamait la création d’un Etat musulman indépendant. Les incidents deviennent
violents et dégénèrent dans une guerre civile. En février 1947 les anglais évacuent le pays et
le 15/08/1947 il y a eu partition du pays en 2 Etats indépendants : Inde à majorité hindoue et
le Pakistan, à majorité musulmane. La République Indienne est proclamée en janvier 1950.
Une fois la constitution élaborée, elle demeure membre du Commonwealth britannique.
b) Le décolonisation de l’Indonésie hollandaise
Le leader de l’Indépendance fut SUKARNO, premier président de la République (1945
– 1968). Fondateur de P.N.I (Parti Nationaliste Indonésien). Il fut arrêté par les autorités
néerlandaises en raison de son militantisme libéré 2ans plus tard puis de nouveau arrêté en
1933, il est finalement exilé sur l’Île de Florès. En 1942, le Japon occupe l’Île indonésienne,
SUKARNO avec le nouvel occupant et rentre au pays. Le 17/08/1945 après capitulation du
Japon à la 2ème guerre mondiale SUKARNO proclame l’indépendance de l’Indonésie dont il
devient président mais les pays bas ne renoncent pas à leur ancienne colonie, en 1948,
SUKARNO est de nouveau emprisonné. Il trouve la magistrature suprême en 1949 après que
les pays bas aient officiellement accordé l’indépendance à l’Indonésie.
c) La décolonisation de l’Indochine française
Au lendemain de la 2ème guerre mondiale, le 2 septembre 1945 à Hanoi HOCHI MINH,
chef du mouvement nationaliste d’obédience communiste, le viet Minch s’empare du pouvoir
et décrète au nom du gouvernement provisoire l’indépendance du pays et proclame
officiellement la naissance de la République Démocratique du Vietnam, l’empereur BAO BAI
doit abdiquer. En octobre 1945 à Janvier 1946, les troupes françaises réoccupent
4

militairement Cochinchine. Le 6 mars 1946, le français Jean SAINTEMY et HÔCHI MINH signent
un accord qui prévoit la reconnaissance du Vietnam comme Etat libre et intégré au sein de la
fédération indochinoise et faisant partie de l’Union française.
Les accords de Genève du 21/07/1954 mettent fin au conflit et la France est contrainte
de quitter le pays. Le Vietnam est divisé en 2 parties : Nord du Vietnam passe sous le contrôle
communiste du HÔ CHI MINCH et Sud du Vietnam aux américains.

LA FORMATION DE L’UNION EUROPENNE


L’Union Européenne est une association d’Etat européens dans le domaine
économique et politique, afin d’assurer le maintien de la paix en Europe et de favoriser le
progrès dans les domaines. Elle était née à la signature du 7/2/1992 au traité de Maastricht.

BUT
L’Union européenne a été créée dans le but de mettre fin aux guerres qui ont
régulièrement ensanglantée le continent européen.

OBJECTIFS
- Etablir les conditions d’une union plus droite entre les peuples européens et
sauvegarder la paix
- Assurer le progrès économique et social par une politique commune.

CAPITALE
- Capitale politique Strasbourg (France). Elle abrite le parlement européen
- Capitale administrative est Bruxelles (Belgique). Elle abrite la commission européenne.

PAYS MEMBRES
L’Union européenne compte actuellement 28 pays membres (2015) qui peuvent
augmenter au fil des années.

LES INSTITUTIONS EUROPEENNES


• PARLEMENT EUROPEEN : elle représente les citoyens européens. Les membres
sont élus tus les 5ans par leurs députés. Le siège est Strasbourg. Sa fonction est
d’exercer un contrôle démographique. Le parlement contrôle l’activité de la
commission européenne.
• Commission européenne : siège Bruxelles. Ses membres sont nommés par les
gouvernements d’Etat membres pour un mandat de 5ans. Chaque commissaire est
spécialiste dans un domaine particulier (affaire économique, pêche,
environnement, éducation, culture, recherche, …)
• Conseil européen : c’est un conseil des membres et est l’organe de décision. Il
adopte les propositions de lois présentées par la commission. C’est le cadre de la
coopération intergouvernementale. C’est cet organe qui définit les politiques de
l’Union Européenne.
5

AUTRES INSTITUTIONS
- La cour de Justice : siège à Luxembourg. Défend le droit communautaire
- La cour de compte : contrôle l’usage des fonds communautaires ; son siège à
Luxembourg.
- Banque centrale européen : Gère l’Euro. Son siège est à Francfort en Allemagne.

NOTIONS D’UNE CIVILISATION


Le mot civilisation a opposé et oppose encore aujourd’hui les peuples qui se disent
civilisés à ceux qui ne le sont pas. Qui est civilisé et qui ne l’est pas encore ?
a) La notion de civilisation au sens traditionnel
Au sens traditionnel un peuple était réputé civilisé s’il satisfait à certaines conditions :
niveau d’instruction, observance des règles juridiques, présence des capitaux, produire des
œuvres d’art, … les européens qui remplissaient ces conditions étaient civilisés par rapport
aux autres peuples du monde. L’humanité était ainsi divisée en 2 classes inégales : celle des
civilisés (Européens) et celle des non civilisés (reste du monde). Les civilisés se distinguaient
du sauvage et du primitif. Pour les européens, la civilisation était une, unique et singulière, la
leur. C’est la conception unitaire de la civilisation ou monisme culturel. Cette civilisation
unique devait être universelle parce que les européens avaient le plein pouvoir de la propager
à la surface du globe et la transmettre aux autres peuples non civilisés. Ce qui justifiait la
colonisation de l’Afrique par les européens disant qu’ils apportaient leur civilisation aux noirs :
leurs langues, leurs divertissements sportifs, loisirs, habitudes alimentaires, principes
d’hygiènes, religions, leurs philosophie, …)
b) Notion de civilisation au sens moderne
Le sens moderne montre que chaque peuple a une civilisation et il y a de ce fait
plusieurs civilisations dans le monde. C’est la conception pluraliste de la civilisation.
Définition
La civilisation est la manière de vivre de chaque peuple sur ses institutions politiques,
économiques, artistiques, sociales et religieuse.
Les éléments constitutifs d’une civilisation
Toute civilisation comporte 4 éléments qui la construisent :
- L’organisation politique : la politique garantie la liberté des individus, choix des
dirigeants, la succession au trône, la répartition des pouvoirs, …
- Types d’économie : concerne le rapport de l’homme avec les choses, la production, les
échanges des biens, impôts
- La forme de la société : envisage les rapports sociaux entre différents groupes.
- Système de valeur : ensemble des éléments intellectuels, moraux, religieux,
mentalités. Le système de valeur est l’âme d’une civilisation, son essence même, qui
6

ne prête ni à l’imitation, ni aux contraintes. C’est ce qui différencie une civilisation à


d’autres.
La vie et la mort d’une civilisation
La civilisation naît, grandit, se développe et meurt ou peut disparaître définitivement.
La diffusion d’une civilisation : le commerce, conquête, religion, colonisation, échanges
intellectuels, techniques modernes.

CIVILISATION NEGRO-AFRICAINES
C’est une civilisation purement africaine, celle des peuples noirs au Sud du Sahara. Dès
son origine, elle n’a pas connu une influence extérieure. Elle a été forgée par les Noirs eux-
mêmes.
a) Organisation politique
Dans bon nombre de sociétés africaines, il existait des structures politiques sans Etats
ou non étatiques dont les membres étaient liés entre eux par des liens du clan. C’est vers le
début du XVIème siècle qu’il y aurait des véritables sociétés étatiques à cause de l’influence
de l’Islam. Toutes ces sociétés étaient organisées en Royaumes et empires où les pouvoirs
politiques étaient centralisés autour d’un Chef qui avait une bureaucratie bien organisée.
Dans l’armée, l’armement comprenait des lances, des flèches, épées, poignards en métal,
boucliers en cuivre, …
b) Organisation économique
Les sociétés africaines vivaient surtout des activités de subsistance, de l’agriculture,
élevage, de l’industrie artisanale et du commerce à troc. Les produits de substance aux besoins
locaux sont : la chasse, la pêche, la cueillette. Les religions africaines étaient généralement
appelées animismes.
Apport de la civilisation Egyptienne
Les Egyptiens sur le plan scientifique et intellectuel avaient inventé l’écriture
hiéroglyphe, ont mis sur pied un calendrier d’une année solaire de 365 jours, la géométrie, la
numération décimale, le cadran solaire hémisphérique, les codes juridiques et l’art rupestre,
construction des pyramides.

CIVILISATION OCCIDENTALE
Le monde gréco-romain est la source de la civilisation occidentale. La civilisation
occidentale est faite d’institutions parentes, de modes de vie semblables, appartenance à une
religion, souvenirs communs. Elle a bouleversé le monde par des grandes découvertes
géographiques et scientifiques, la renaissance et la réforme.
Le monde gréco-romain : calendrier, notions du temps, les lois, les droits humains, habitudes
vestimentaires, l’architecture, la philosophie, le rationalisme, humanisme, … les grecs ont
propagé une culture riche dont la démocratie.
7

Sur le plan scientifique et technique les arabes ont inventé les chiffres arabes, l’algèbre et les
algorithmes qui ont permis l’avènement de l’informatique. Les astronomes arabes ont utilisé
le ciel, nomme les étoiles.
La civilisation indienne est la plus prospère au monde. Elle a donné naissance à la
science de la médecine, mathématiques, métaphysique, religion bouddhiste et astronomie.
Les indiens ont inventé le nombre 0 et le système numérique, le système décimal, le nombre
𝜋, algèbre, trigonométrie, le calcul et de nombreux autres concepts mathématiques. 4 grandes
religions Hindouisme, Sikhisme, Bouddhisme et Judaïsme.
Chinois : imprimerie, boussole, poudre à canon, brouette, pipeline

LA GUERRE FROIDE
1. DEFINITION
La guerre froide est un affrontement total, politique, idéologique et économique qui
oppose les 2 grands du monde : les Etats-Unis et la Russie (ancienne URSS). L’expression
guerre froide puisque les adversaires s’abstiennent de recourir aux armes l’un contre l’autre.
2. LES ORIGINES
STALINE veut assurer la sécurité de son pays, cherche à constituer sur la frontière
occidentale de la Russie un glacé définitif. Il encourage la formation des régimes communistes
en Pologne, Roumanie, Bulgarie. Il se préoccupe d’obtenir les réparations nécessaires à la
construction de l’URSS.
Ailleurs, ils avancent des pions en soutenant les communistes dans la guerre civile
grecque, en exigeant une orientation plus amicale de la politique turque ou en tendant de
s’installer durablement en Iran.
Ces initiatives inquiètent les américains en 1956. Des tensions se manifestent entre les 2
grands. Les dirigeants des USA voient avec méfiance la Russie d’annexer les pays baltes
(Lettonie, Lituanie et Estonie), la Bessarabie et une partie de la Bucovine, aujourd’hui
l’Ukraine.
a) La formation des blocs
La guerre froide a conduit au renforcement des blocs d’une part l’OTAN (Organisation
du traité de l’Atlantique Nord) d’autre part le pacte de Varsovie pour la Russie. La
bipolarisation du monde semble devenir absolue.
b) La guerre civile en Grèce
La guerre civile en Grèce a opposé les communistes et l’armée royale. Les USA ont aidé
l’armée royale à triompher. Malgré la fin de cette crise, les 2 grands ne se sont pas affrontés
militairement.
c) La guerre de Corée (1950 – 1953)
En juin 1950, la guerre froide devient chaude en Corée dont les contemporains ont pu
croire à la 3ème guerre mondiale. La Corée libérée de l’occupation japonaise, le Nord est occupé
par les Russes et le Sud par les américains. Les deux grands ne parviennent pas à s’accorder
8

sur les modalités de réunification du pays. Ainsi 2 Etats sont nés : la Corée du Nord,
communiste prosoviétique et la Corée du Sud proaméricaine, capitaliste.
En 1950, les Coréens du Nord envahissent le Sud, ils espèrent réunifier le pays par la
force. Les EUA soutenus par les troupes de l’ONU dont les contingents belges, ripostent. La
Russie refuse l’affrontement direct et n’engage pas des soldats. Par contre, la Chine engage
les troupes et soutient les coréens du Nord. Lors de l’armistice, signée en 1953, la ligne de
front devient une frontière qui sépare des Etats : la Corée du Nord et la Corée du Sud.
L’affaire de FIDEL CASTRO au CUBA
En 1962, Fidel Castro a établi à Cuba un régime communiste. Les Etats Unis répliquent
en soutenant un groupe des anticastristes qui tentent en vain, de débarquer dans l’Île de Cuba.
Fidel Castro cherche une protection militaire de la Russie qui installe dans l’Île des rampes de
lancement de missile. Celles-ci sont détectées par des photos aériennes américaines. Le
22/10/1962, le président John KENNEDY décrète le blocus total de l’Île, exige le
démentellement des installations existantes et menace de considérer tout lancement d’un
engin nucléaire à partir de Cuba comme une attaque de la Russie contre les Etats-Unis. La
Russie de KHROUTCHTCHEV s’incline mais KENNEDY doit faire 2 concessions : retirer les
missiles installés en Turquie et s’engager à ne plus essayer d’envahir Cuba. Cette crise
contribue à la prise de conscience des risques d’un conflit ouvert, nucléaire entre 2 grandes
puissances et consolidation de la coexistence pacifique.
La coexistence pacifique
La mort de STALINE en 1953 amène une détente et une coexistence pacifique des
Nations socialistes et capitalistes.
La seconde guerre froide (1975 – 1989)
a) Retour des tensions
La puissance américaine est fragilisée à partir de la défaite du Vietnam en 1975 et la
révolution islamique antiaméricaine de 1979 en Iran.
L’expansion du communisme en Afrique (Angola, Mozambique, Ethiopie) puis en Asie
(Vietnam, Laos, Cambodge). En Amérique du Sud, plusieurs mouvements communistes
reçoivent le soutien de la Russie notamment Nicaragua.
La guerre du golfe
La guerre du golfe avec la mort de Saddam Hussein a été considérée comme celle de
la fin de la guerre froide mais la paix n’est pas affirmée entre l’Est et l’Ouest (Est : Russie,
Ouest : EUA). Des tensions persistent en Ukraine où affrontement militaire a failli avoir lieu.
La crise du canal de Suez en Egypte
Elle est déclenchée quand le président égyptien NASSER a nationalisé le canal de Suez.
Elle coïncide avec la guerre israélo-égyptienne. La Grande Bretagne et la France voulaient
intervenir au profit d’Israël. Un risque de conflit général apparaît pour mettre face à face les
2 grands. L’affaire s’apaise quand les USA contribuent à calmer leurs alliés.
9

L’EMPIRE LUNDA (CAP MUSUMBA)


1. LOCALISATION
L’empire Lunda était situé au Sud-Ouest du Katanga, dans la partie orientale de
l’Angola et une grande partie de la Zambie.

2. ORIGINES (dans la 2ème moitié du XVIème siècle)


Lunda signifie Amitié. Vers 1500 les peuples Lunda élisent un chef appelé YALA
MWAKU. Après sa mort son fils MWAKA KONDE le succéda. Ce dernier avait 3 enfants :
TSHINGULI, TSHINYAMA et une fille LUEJI. Avant de mourir MWAKA KONDE désigne LUEJI pour
lui succéder, déshéritant ainsi ses deux fils pour lui avoir manqué du respect. LUEJI prend le
titre de « Swana Mulunda » (mère de la communauté Lunda). Marié à un chasseur Luba
nommé TSHIBINDA ILUNGA frère de ILUNGA MBIDI et comme LUEJI était stérile, elle lui remit
l’insigne du pouvoir royal, le Lukano (bracelet). Fâchés contre leur sœur, TSHINGULI émigra
vers le Kwango dans le Bandungu où il fonda le royaume Imbangala de Kasongo Luanda, tandis
que son frère TSHINYAMA se rendit vers le Sud et s’installa en Angola près de la rivière Luena
ou il fonda le royaume de Luena Lugi.
N’ayant pas d’enfants à cause de sa stérilité, ordonna son mari TSHIBINDA ILUNGA d’épouser
sa nièce du nom de KAMONGA LWANJA de qui était né MWANT YAV NAWEJ. Celui-ci donna à
l’empire des structures politiques et administratives assez solides. A sa mort en 1666 lors de
la bataille de Kanioka, il laissa son pouvoir à son MWANT YAV NAWEJ (1660 – 1675) qui
poursuivit son œuvre. Il porta le titre de MWANT YAV qui signifie « seigneur vipère » et
l’appellation devint le titre du pouvoir des empereurs Lunda.

APOGEE
L’apogée eut lieu sous le règne du grand roi MWANT YAV NAWEJ (1660 – 1675) au
XVIIème siècle et caractérisé par :
- Les conquêtes qui lui ont permis d’étendre son empire à l’Ouest jusqu’au Kasaï, à l’Est
jusqu’au lac Tanganyika, au Sud jusqu’au fleuve Zambèze.
- Une bonne organisation politique et administrative
- L’agriculture et le commerce

ORGANISATION POLITIQUE
La succession au trône était patrilinéaire. L’empereur portait le titre de MWANT YAV.
Il était assisté par un conseil des dignitaires. Les gouverneurs portaient le titre de Kazembe.
Les districts étaient dirigés par les Tshilaol. Les territoires dirigés par les Mbay et les villages
par Mwata a Ngaand.

ORGANISATION ECONOMIQUE
L’économie de l’empire reposait sur :
- L’agriculture
- Le commerce
- Les impôts royaux.
10

- L’extraction des mines de cuivre


- L’exploitation de l’ivoire
- La fourniture des esclaves
- L’extraction du sel

DECLIN
Le déclin de l’empire Lunda intervient au XIXème siècle (entre 1840 – 1852) sous le
règne de MWANT YAV suite aux attaques des Tshokwe et des Bayeke conduits par M’SIRI
contre le roi MWANT YAV NAWEJ II.
Lors de l’occupation coloniale, l’empire Lunda a été partagé par les Belges (République
Démocratique du Congo), les Anglais (la Zambie) et les Portugais (Angola)

LE ROYAUME KONGO
1. LOCALISATION
Le royaume Kongo était situé dans l’actuelle province du Bas-Congo et bornés au
Nord : par le fleuve Congo, au Sud par la rivière Kwanza, à l’Est par la rivière Kwango et à
l’Ouest par l’océan Atlantique. Ce royaume couvrait 3 pays Africains : RDC, Angola et Congo
Brazzaville.

2. SOURCES D’INFORMATION
L’histoire de ce royaume est connue grâce :
- Aux écrits des missionnaires et voyageurs européens : CAVASSI, DUARTO, ROMANO,
FRANCISCO, LOPEZ.
- La T.O étudiée par Y. VANSINA
- Aux données archéologiques de la capitale San Salvador
3. LES ORIGINES
Au XIVème siècle, NTINU WENE, prince d’un petit royaume de Bungu près de l’actuelle
ville de Boma aurait traversé la rive du fleuve Congo pour s’installer en Angola sur les terres
du clan NSAKU VUNDA dirigé par MANI KABUNGA.
Pour nouer ses relations avec le clan NSAKU il épousa la fille de MANI KABUNGA qui détenait
le pouvoir foncier et spirituel. Peu à peu MANI KABUNGA reconnu la supériorité politique de
NTINU WENE qui prendra le titre de MANI KONGO ou NIMI ALUKENI. C’est à partir de NZINGA
NKUVU le 5ème roi que nous avons des connaissances précises de ce royaume. C’est lui qui
rencontra l’explorateur Portugais Diégo CAO en 1487 lors de son 3ème voyage à Mbanza Kongo,
avec qui il signa le pacte d’amitié. La rencontre de ces personnages eut pour conséquences la
première évangélisation et l’installation des missionnaires dans le royaume. Le roi sera
converti et se fera baptisé en prenant le nom de JOAO 1er (Jean 1er). Il fut mort en 1506. Son
successeur fut son fils NZINGA MVEMBA baptisé sous le nom d’ALFONSO 1er (Alphonse 1er)
après une lutte de succession contre son frère MPANZU AKITIMA.
11

APOGEE
L’apogée ou l’âge d’or du royaume KONGO eut lieu au XVIème siècle sous le règne
d’Alfonso 1er et fut marqué par :
- Essor du christianisme (évangélisation catholique)
- Développement des relations avec le Portugal, du commerce et l’enseignement pour
les vieux notables
- L’envoi des jeunes gens du royaume en Europe pour étudier et devenir des prêtres.
C’est le cas du 1er prêtre du royaume Kongo Don Henrique fils du roi Alfonso 1er.

ORGANISATION POLITIQUE ET ADMINISTRATIVE


Le roi était élu par le conseil constitué de 10 à 12 membres choisis par les sages.
La monarchie était héréditaire et élective. La succession au pouvoir était matrilinéaire. Le
royaume était divisé en 6 provinces : Mbata, Moyo, Nsundi, Mpemba, Mbamba et
Mpangu. La capitale était San Salvador, Mbanza Kongo puis Mbanza Di totila. Le roi portait
le titre de Mani Kongo.
ELEMENT DE CIVILISATION
Organisation politique et administrative
Le roi est élu par un conseil de 10 à 12 membres choisis par les sages. La
monarchie était héréditaire. La succession était matrilinéaire. Le royaume était divisé en
6 provinces Mbata, Moyo, Nsundi, Mpemba, Mbamba et Mpangu où se trouvait la capitale
San Salvador.
Le roi portait le titre de Mani Kongo (Seigneur de Kongo) son pouvoir était absolu et il était
assisté par des notables.
Après le roi Alfonso 1er venaient les rois ci-après : Don Diego, Don Alvaro 1er, Don Alvaro
II, Antonio 1er, Antonio II.

ORGANISATION ECONOMIQUE
L’économie du royaume était basée sur :
- L’agriculture : principale culture : millet, ignames, le haricot, la courge, le palmier
- L’élevage du petit bétail (chèvre, mouton, poule, canard, pigeon)
- Les richesses minières : or, cuivre
- Les impôts royaux
- Le commerce (trafic de l’ivoire)
- La traite d’esclaves
- La Saline de Mpinda
La forte monnaie du commerce était les coquillages précieux appelés « cauris » ou
Nzimbu.
12

DECLIN
Ce déclin a eu plusieurs causes :
- La lutte de succession au trône
- Les guerres continuelles surtout avec les Yaga qui ont détruit la capitale.
- La bataille d’Ambuila (le 25/11/1665) contre les angolais. A cette bataille le roi Antonio
fut décapité.
- Les indépendances des royaumes vassaux.
Après le déclin du royaume Kongo, la fille KIMPA VITA ou NDONA NSIMBA Béatrice
avec la secte des Antonins voulait faire renaître l’ancien royaume Kongo en 1704.Elle
fut brûlée vive par les portugais suite aux accords signés avec le roi Antonio III le
02/07/1706. Les antonins enseignaient que Jésus Christ était Noir et que les Noirs
avaient aussi des saints.

L’EMPIRE LUBA (MWIBALE : Cap du 1er empire, Munza Cap du 2ème empire)
Localisation
L’empire Luba se situait au Katanga central, entre le Haut Lomami et le Haut
Lualaba. L’empire s’étendait avec ILUNGA MBIDI au 2ème empire au Nord jusqu’au
Maniema, au Sud jusqu’aux sources du fleuve Zambèze, à l’Est jusqu’au lac Tanganyika
à l’Ouest vers les 2 Kasaï.

LES ORIGINES
L’empire Luba fut fondé au début du XVIème siècle par KONGOLO MWAMBA
venu du Maniema (Kabambare), qui a unifié quelques chefferies et installe sa capitale
à MWIBALE.
Immigrant, ILUNGA MBIDI venait de l’Est, arriva dans la capitale de KONGOLO et
épousa ses 2 sœurs (Bulanda et Keta Mabela) mais suite à une dispute avec Kongolo,
Ilunga dut quitter l’empire et rentre vers l’Est au-delà de Tanganyika d’où il était venu
et laissant ses 2 femmes grosses. De sa femme Bulanda était né Kalala qui prend le
nom de son père Ilunga Mbidi. Lors d’une bataille Kalala Ilunga Mbidi tua son oncle
Kongolo qui orchestrait un complot contre lui. Il prend le pouvoir et installe sa capitale
à Munza (capitale 2ème empire). De Keta Mabala était né Ilunga Tshibinda.

UNITE DES BALUBA


Tous les Balubas reconnaissent être venus de Nsanga – Lubangu, lieu de
dispersion. Malgré les versions discordantes, Nsanga-Lubangu constitue l’épins-
dossale, le ciment même de l’unité des Balubas. Car qu’ils soient du Katanga ou de
deux Kasaï, tous les Baluba se reconnaissent d’une origine et d’un passé commun.

APOGEE
L’apogée a eu lieu à la fin du XVIème siècle sous le règne de KUMWIMBA
NGOMBE considéré comme le plus grand et le plus important roi de l’empire Luba. Parmi ses
réalisations, il y a :
13

- Bonne administration dont il était le grand artisan


- Le commerce avec les voisins
- L’extension de langue et des coutumes Luba qui constituent un élément remarquable
au Sud Katanga et dans la partie Nord de la Zambie
- La vigilance contre les incursions des Bemba.

ORGANISATION DE LUBA
ORGANISATION POLITIQUE ET ADMINISTRATIVE
Le roi portait le titre de MULOPWE. Le roi sacré avait un pouvoir absolu et centralisé.
De son vivant il désignait déjà son successeur du nom de Mpiana Mulopwe et la succession au
pouvoir était patrilinéaire.
Sur le plan administratif, on trouvait les villages « Musoko » dirigés chacun par un chef de
village « Mfumu wa musoko ». Les provinces gouvernées par les Tshikala et Mwena Mpala.
L’empereur était assisté par des Ministres :
- Ntwite : premier ministre chargé des finances
- Musange ou Nsenga : garde du corps
- Inabanza : gardienne des insignes royaux (emblèmes), une femme.
- Mwadianvita : Ministre de défense (de la guerre)
- Kalala : chef d’armée
- Tshimankinda : lieutenant ou adjoint de kalala
- Tembio : les officiers de l’armée
- Bilolo : les sous-officiers de l’armée
- Tshikala : expositeur des palabres et surveillant de l’exécution des ordres du Mulopwe.
Ils étaient choisis parmi les membres de sa famille. Les insignes du pouvoir royal sont :
le bracelet « lukanu » ; la peau du léopard ; les plumes de perroquet ou d’épervier, les
baguettes du feu sacré, les amulettes, la lance, le tambour, la double cloche.

2. ORGANISATION ECONOMIQUE
L’économie reposait sur :
- L’agriculture et l’élevage
- La chasse et la pêche
- Les impôts royaux
- Les industries (de fer et du cuivre)
- Le commerce routier avec ses voisins
14

3. ORGANISATION SOCIALE
C’était une société patrilinéaire, c’est-à-dire les enfants appartiennent au père. Quatre
classes sociales sont à distinguer : les nobles (Mulopwe et sa famille), les dignitaires (chefs des
provinces), les peuples (Baluba ordinaires et étrangers) et les esclaves (prisonniers de guerre,
hommes et femmes achetés)
LES RIVALITES COLONIALES EN AFRIQUE
Les rivalités coloniales sont les problèmes liés au partage de l’Afrique après le travail
des explorateurs au XIXème siècle. Ainsi, certains pays européens avaient déjà des projets
pour le partage de l’Afrique :
- La France : avait besoin de l’Afrique occidentale en reliant Dakar à Djibouti.
- Angleterre : voulait occuper l’Afrique orientale en reliant le Cap au Caire.
- La Belgique : l’Afrique centrale de l’océan Atlantique à l’océan Indien.
- Le Portugal : voulait relier l’Angola au Mozambique
D’autres pays européens voulaient aussi avoir des territoires en Afrique. C’est pourquoi
certains pays se sont opposés en Afrique.
a) Au Soudan
Dans leur projet Cap-Caire et Dakar – Abidjan, la France et l’Angleterre se disputent le
contrôle du Soudan. Du côté de la France, le capitaine Jean Baptiste MARCHAND quitte le
Congo avec deux officiers et 154 tirailleurs sénégalais et arrive à Fachoda le 10/07/19898.
Dans le même temps les troupes anglaises sont les commandées par le général HORATIO
KITCHNER arrivent aussi au Soudan. Après la forte pression de KITCHNER sur MARCHAND,
l’Angleterre gagne la bataille et la France rappela son commandant de quitter le Soudan le 3
novembre 1898.
b) Au Cap
La pointe Sud de l’Afrique était depuis la guerre des religions en Europe occupée par
les Hollandais. En 1795, les anglais l’ont acheté et 3 états ont été créés : Iyatal, Orange et
Transvaal. En y ajoutant le Cap, ces 4 Républiques formaient l’Union Sud-Africaine en 1910.
c) L’embouchure du fleuve Congo
Deux explorateurs se sont affrontés dans cette région. Il s’agit de Sarvogna de Brazza
et H.M. STANLEY venant du Gabon. Sarvogna reçut une 2ème mission d’exploration sur le fleuve
Congo, ici il est reçu par le roi MAKOKO avec qui il signa un traité d’occupation de son territoire
par la France. Il y avait distribué aussi les drapeaux de la France que les indigènes portaient
comme habits. De l’autre côté, STANLEY descendit le cours supérieur du fleuve Congo, arrivé
dans le royaume de MAKOKO, il était surpris par la présence des drapeaux français.

LA CONFERENCE DE BERLIN
La conférence de Berlin fut une assemblée des grandes puissances européennes qui
s’étaient réunies à Berlin en Allemagne pour mettre fin aux rivalités coloniales qui les
opposaient en Afrique.
15

1. BUTS
Cette conférence fut convoquée par OTTO VON BISMARK qui était chancelier en
Allemagne et préparée en collaboration avec le premier ministre français JULES FERY. Les
objectifs étaient :
- Fixer les règles ou les conditions de partage de l’Afrique
- Résoudre les rivalités des puissances européennes (coloniales) en Afrique.

LES PARTICIPANTS
Furent invités dans cette conférence, les représentants de 14 pays à savoir : France,
Angleterre, Belgique, Portugal, Allemagne, Italie, Espagne, Autriche-Hongrie, Norvège,
Turquie, Danemark, Russie, Hollande, USA.

DEROULEMENT
La conférence de Berlin a commencé le samedi 15/11/1884 et a pris fin le 26/02/1885.
Au total la conférence a duré 3 mois et deux semaines. Elle se faisait en commission, couloirs
et en plénière. STANLEY participait dans la commission sur la limitation du bassin du fleuve
Congo. Son objectif interne était de faire connaître l’AIC (Association International du Congo)
aux participants et faire gagner du Roi des Belges un territoire en Afrique centrale. Elle se
déroulait en 2 étapes : la première commença le 15 novembre 1884 au 22/12/1884 et la 2ème
le 05/01/1885 au 25/02/1885.
Ainsi :
Le 22/05/1884 : les USA reconnurent l’AIC
Le 08/11/1884 : L’Allemagne prend acte de l’existence d’un territoire de l’AIC
Le 16/12/1884 : l’Angleterre accepte l’octroi à l’AIC d’un territoire.
Le 05/02/1885 : la France l’accepte aussi
Dans la nuit du dimanche 05/02/1885 à 5 heures le Portugal reconnut à son tour l’AIC.
Le 26/02/1885, à la séance de clôture, BISMARK prononça un discours de la souveraineté de
l’AIC.
LA TRAITE DES NOIRS
1. DEFINITION
Le mot traite signifie le trafic ou le commerce. Ainsi donc la traite des Noirs c’est
commerce des Noirs arrachés dans leurs familles vendus aux européens pour travailler dans
les plantations et dans des mines en Amérique. Les Noirs étaient considérés comme toute
autre marchandise ou tout produit de commerce.

2. ORIGINES
La traite date de plusieurs siècles. En Egypte pharaonique, dans le pays d’Abraham, en
Grèce et en Rome et en Chine, elle était aussi pratiquée.
16

HERODOTE donne un témoignage suivant : « dans l’Egypte ancienne, il existait des caravanes
d’esclaves Noirs en provenance des la Nubie sous le règne du Pharaon THOUTMES. Le
commerce des noirs comme marchandise commence avec le Portugal en 1441. En 1441,
plusieurs nobles furent capturés par les portugais. Pour les libérer, il faudrait payer une rançon
d’esclaves Noirs. En 1444, les 1ers esclaves noirs étaient amenés au Portugal car l’Amérique
était une terra incognita (terre inconnue). Entre 1450 et 1492 le nombre d’esclave =s Noirs au
Portugal est estimé à 150 000.

CAUSES
- La découverte de l’Amérique et sa mise en valeur par les européens qui y installèrent
les plantations (cannes à sucre, café, coton) et ils y trouvèrent aussi quelques mines :
or et argent
- La faiblesse des amérindiens (Mayas, Incas, Aztèques) qui étaient moins endurants au
travail et dont leurs rendements étaient minimes (le travail d’un noir africain valait
celui de 4 amérindiens).
- Le réservoir des amérindiens était limité alors que celui des Noirs paraissait
inépuisable.
- Industrialisation de l’Europe qui avait besoin d’une main d’œuvre moins cher pour son
expansion, d’où il fallait recourir aux africains.

DEROULEMENT
AXE OCCIDENTAL
Sur cet axe occidental, ce sont les européens qui étaient animateurs de ce trafic. Parmi
eux les Portugais, puis les espagnols, les français, les anglais et Hollandais (16 ème et 17ème
siècle). Vu les causes ci-haut citées et la considération d’une Afrique Maudite (dépendant de
CHAM fils de Noé, l’évêque mission BARTHELEMY DELAS CASAS proposa à ses frères
européens de déporter les esclaves Noirs de l’Afrique pour les amener en Amérique. La traite
partait de l’Europe vers l’Amérique puis de leur retour en Europe, soit de l’Europe pour
l’Amérique via l’Afrique. Ce trafic avait pris le nom de commerce triangulaire. Les navires
quittaient les ports européens (Amsterdam, Lisbonne, Nantes, Bordeau, … avec de la
pacotille).

L’AXE OCCIDENTAL
a) CAUSES
- La découverte de la mise en valeur de l’Amérique à partir du 15ème siècle qui nécessitait
la main d’œuvre abondante
- Le début de l’industrialisation en Europe qui avait besoin des matières et produits
- La faiblesse des amérindiens qui étaient moins endurants au travail et dont leur
rendement était minime.
17

DEROULEMENT
La traite partait de l’Europe vers l’Afrique, vers l’Amérique puis de retour en Europe,
soit de l’Europe pour l’Amérique via l’Afrique.
Ce trafic avait pris dans l’histoire le nom de commerce triangulaire. Les navires quittaient les
portes européennes : Lisbonne, Cadix, Nantes, Bordeau, Liverpool, Amsterdam et
emportaient de la pacotille : étoffes, armes, bijoux, sel, savon, alcool, miroir, poudre à canon,
sucre pour les différents comptoirs d’Afrique où ces produits échangés contre les Noirs en vue
de les acheminer en Amérique.
Europe
Pacotille (produits) : étoffes, armes, bijoux

Amérique Afrique
Esclaves
En Afrique, la traite se déroulait du Sénégal en Angola, mais pas en Afrique du Sud et
dans le Nord Maghrébine. Pour l’Afrique du Sud, les Noirs étaient utilisés comme une main
d’œuvre locale dans les mines de Kimberley et de Johannesburg tandis qu’en Afrique
Manghrébine, les berbères étaient eux-mêmes les négriers.
NB : Les esclaves robustes étaient appelés « Fine fleur ». Tous les esclaves de la RDC et de
l’Angola étaient acheminés au Brésil (Colonie portugaise).

LE COMMERCE TRIANGULAIRE
Les navires partaient des ports européens :
Lisbonne : Portugal, Cadix : Espagne Nantes : France Bordeau : France, Liverpool :
Angleterre, Amsterdam : Hollande. Les produits que ces navires amenaient (Pacotille, étoffes)
en Afrique étaient échangés contre les Noirs en Afrique en vue de les acheminer en Amérique.
Ce voyage durait 18 mois. Suite à l’ampleur et aux bénéfices qui accompagnaient la traite, les
nations européennes arrivaient même à voter les budgets à cette fin. Chaque pays allait
vendre les esclaves dans ses propres colonies :
- Pour le Portugal : Brésil (Rio de Janeiro, Sao Polo)
- Pour l’Espagne : Venezuela, Honduras, Mexique, Floride, Cuba, Porto rico
- Pour la Hollande : Guyane Hollandaise, Île de Trinité
- Pour la France : Guyane Lousiane, Antilles françaises (Guadeloupe, Martinique) Haïti
- Pour l’Angleterre : Guyane anglaise, Bahamas, Murylands, Virginie, colonie du Nord et
du Sud.
Avant de vendre les esclaves dans les colonies, d’autrui on achetait le droit appelé
« Asiento » qui est un contrat de fournir des esclaves.
18

En Afrique, les esclaves capturés étaient sauvegardés dans l’Île de Gorée et celle de
Sao Tomé. Les esclaves robustes étaient les plus préférés et portaient le nom de « Fine
fleur ». Pour évacuer les esclaves en Afrique centrale, 3 voies étaient suivies :
- Voie septentrionale : vers Brazzaville
- Voie centrale : Sud-Est du Kongo
- Voie méridionale : vers le port de Luanda.
La traite sur l’axe orientale
Sur cet axe, la traite négrière est l’œuvre des Arabes. Les causes de cette traite
sont :
- La domination des îles des Zanzibar et Pemba par le Sultan d’OMAN, SEYID SAID qui se
préoccupait d’y faire pousser des cannes à sucre, des caféiers, …
- Les besoins en partage de l’Ivoire, produit excessivement nécessitant une main
d’œuvre. Il existait 3 voies d’évacuation des esclaves et des ivoires :
• La voie septentrionale : lac victoria – port de Mambasa
• La voie centrale : Tanganyika – Tabora – Zanzibar port de Bangamoyo
• La voie méridionale : Lac Nyassa – port de Kilwa, c’est vers 1820 que les premières
caravanes organisées par les Arabes allaient utiliser ces voies. Les grands marchés
d’esclaves instaurés furent celui de Kasongo et de Nyangwe.
Les grands chefs arabisés qui organisaient ces activités furent :
• Tipo – Tip : de son vrai nom MUHAMED AHMED résidait à Kasongo, Nyangwe puis
à Stanleyville
• MWINYI MUHARA : Nyangwe
• BWANA NZIGE : Kasongo et Kabambare
• RUMALIZA : Udjidji et Kabambare
• KIBONGO : Kirundu
• NSERERA : Riba riba, RACHIDI, fis de Bwana Nzige, résidait à Isangi et à Stanleyville.
• NGONGOLUTETE à Nyangwe
LES CONSEUQNCES DE LA TRAITE DES NOIRS
• Pour l’Afrique :
- Le dépeuplement de l’Afrique : l’Afrique a vu enlevé ses hommes et ses femmes les
plus valides.
- La traite négrière a préparé la voie pour la conquête de l’Afrique par l’Europe au
XIVème siècle
- La désorganisation de l’économie et de la politique africaine
- La naissance des guerres entre les tribus à cause de la collaboration des uns et des
autres avec les commerçants d’esclaves.
- Problèmes d’adaptation au niveau mode de vie que les trafiquants ont imposé en
Afrique.
19

- La violence des droits de l’homme : morts, trouer les oreilles, privation de la nourriture,
travail forcé
- Installation des nouvelles plantes en Afrique
• Pour l’Amérique
- La mise en valeur de l’Amérique
- La perfection des plantations et des mines
- Développement économique de l’Amérique
- La présence des Noirs aux USA qui a donné naissance à la sécession de 1865.
L’aboutissement de l’homme noir.
- La transplantation de la culture africaine en Amérique
Ex : La musique Jazz, Negro-spirituals et la Samba brésilienne
• Pour l’Europe
- La traite négrière a favorisé le développement des nombreuses industries comme
textile et la métallurgie.
- La traite enrichi les négriers
- Le développement de quelques villes européennes : Nantes, Bordeaux, Cadix,
Lisbonne, Liverpool, Amsterdam.
- Le développement de la traite négrière a permis à l’Europe d’accumuler des capitaux
qui ont favorisé le démarrage de la grande industrie.
L’abolition de la traite
L’abolition de la traite négrière, commence avec l’Angleterre par des
mouvements des philanthropes. Parmi ces personnes humanitaires citons entre autres :
Granville, SHARP CLARKSON et WILBEFORE.
Ceux-ci s’étaient élevés contre le commerce des esclaves. C’est ainsi que le 22/05/1787, ils
fondèrent le comité pour l’abolition de la traite des esclaves. Leur propagande gagna la France
où on créa en 1788 « la société des amis des Noirs ». Les autres causes de l’abolition sont :
- Le réveil de l’esprit religieux
- La révolution française de 1789 qui proclama la liberté, l’égalité et la fraternité.
- La perte par l’Angleterre de ses colonies qui donnèrent naissance aux USA le
04/07/1776
- L’influence des écrivains de lumière
- La découverte de la machine
- La nouvelle idéologie de l’industrie européenne qui voulait avoir une Afrique stable
pour la production des matières premières.
Ainsi le Danemark supprime la traite en 1804, l’Angleterre en 1807, au congrès de Vienne en
1815. A la fin de la traite deux pays furent fondés en Afrique : Le Libéria et le Sierra Leone
20

L’ASSOCIATION INTERNATIONALE DU CONGO


L’AIC fut créée le 17/11/1879. L’AIC n’était internationale que de nom, le roi
Léopold II agissait seul en tant que souverain. Sur ce, les rivalités naissent jusqu’à la
convocation de la conférence de Berlin par le Chancelier Allemand OTTO VON BISMARK du
15/11/1884 au 26/02/1885. Les assises ont abouti à la naissance de l’Etat Indépendant du
Congo (EIC) mais sans en avoir déterminé les frontières exactes.

ETAT INDEPENDANT DU CONGO (1885 – 1908)


Pour sauvegarder l’équilibre européen et mettre fin à leur conflit, les grandes
puissances européennes ont confié l’EIC au roi Léopold II. Elles étaient convaincus qu’il le
perdrait plus tard. Le 26/02/1885, l’EIC fut confié à Léopold II mais il n’avait juridiquement de
constitution officielle, c’est l’acte général de Berlin qui semblait en tenir lieu. Sir Francis de
WINTON succéda à STANLEY en qualité d’administrateur général. Il proclama Vivi comme chef-
lieu de l’EIC, en 1886 elle fut transférée à Boma et en 1926 à Léopoldville.

L’EIC A LA RECHERCHE DE SES FRONTIERES


La conférence de Berlin avait reconnu l’existence de l’EIC mais sans fixer avec prévision
ses frontières, ce à quoi va s’atteler le roi Léopold II. Il va signer des accords avec des
puissances européennes ; avec la France, l’Angleterre, …

ORGANISATION ADMINISTRATIVE DE L’EIC


Le 1er administrateur fut l’anglais Sir Francis de WINTON. La 1ère capitale fut VIVI mais
n’avait duré qu’une année (1885 – 1886). L’EIC fut un Etat personnel du Roi Léopold II qu’il n’a
jamais vu de ses yeux. Administrativement l’EIC avait 2 gouvernements :
• Le gouvernement central : il siégeait à Bruxelles et comprenait 3 secrétaires
généraux : affaires étrangères, finances, affaires intérieures.
• Le gouvernement local : il était placé sous la direction du gouverneur général,
représentant du roi, aidé par 7 directeurs : Justice, Transport, Défense, Finances,
Mines, administration et économie.
• L’EIC avait connu beaucoup de changements et modifications quant à son
appellation : EIC, C.B, RC, RDC, RZ, RDC
Cette évolution administrative est allé de pair avec celle de l’armée : la FP de 1888 – 196,
Armée Nationale Congolaise (ANC), 1960 – 1971 : Forces armées Zaïroises, 1971 – 1997, les
forces armées Zaïroises, 1997 – 2003, Les forces armées de la RDC (FARDC), 2003 à nos jours,
on y ajoute la création de la garde civile et la naissance de la police nationale par Laurent
Désiré Kabila en 1997 jadis supprimée par Mobutu au profit des gendarmes. Dans les
domaines de la justice, création de la cour suprême de Justice dont LIHAU MARCEL fut premier
président, suivi de BAYONA BAMEYA et KALALA ILUNGA.

LE CONGO – BELGE
Deux causes importantes furent à la base de l’annexion de l’EIC à la Belgique. Il s’agit
notamment des abus de Léopold dans la recherche du caoutchouc rouge « red rubber » et les
difficultés financières. En effet, Léopold II s’est emprunté de l’argent auprès du gouvernement
Belge de 25 millions de Francs. Cette concession de la part du roi Léopold II n’était pas
21

charitable, car disait-il « Je leur cède mon pays, mais ils ne sauront pas ce que je voulais faire
de lui ». Ce qui avait poussé le roi Léopold II à brûler tous les documents administratifs de l’EIC
de 1885 – 1908 le 18/10/1908 fut votée la charte coloniale qui remplaça l’acte de Berlin. Ainsi
l’EIC devint colonie Berle avec la Belgique comme métropole. Le roi Léopold II est mort le
17/12/1909 à l’âge de 74ans dans sa 44ème année de règne.

L’ADMINISTRATION DU CONGO-BELGE
Il y avait 2 gouvernements.
- Le gouvernement central : le ministère des colonies comptait 6 directions. Le ministère
des colonies était assisté d’un conseil colonial de 14 membres.
- Le gouvernement local : l’administration était hiérarchisée. A la tête, il y avait un
gouverneur général, assisté d’un vice-gouvernement général, d’inspecteur d’Etat, d’un
secrétaire général et d’un chef de cabinet. Le gouverneur général avait un
représentant dans chaque province.
L’économie du Congo-Belge reposait sur :
• L’agriculture
• La production minière
L’exploitation des matières premières. C’est une économie extravertie.
LA MARCHE VERS L’INDEPENDANCE
Plusieurs ont accéléré la marche rapide vers l’indépendance du Congo. Les associations
des anciens élèves des écoles chrétiennes, associations nationalistes à caractère politique :
Abako et les mouvements religieux (Kimbanguisme et Kitawala).
Le 25/12/1955, le plan de 30ans au plan Bilsen : Ce plan prévoyait la formation accélérée des
cadres congolais et leur accession progressive aux postes de commande. Ce plan voulait
retarder l’indépendance de 30ans c’est-à-dire en 1985. Ce plan fut accepté par la conscience
africaine. C’est le manifeste de la conscience africaine (fondé par l’Abbé MALULA dont faisait
partie Joseph ILEO et Jean BOLIKANGO). Ce plan fut rejeté par l’ABAKO (Alliance des Bakongo)
avec le président KASAVUBU qui répond par le contre manifeste réclamant l’indépendance
immédiate au lieu de la retarder encore de 30ans.
Le 16 juin 1957, des bagarres au stade. A l’issue d’un match de football opposant l’équipe
belge et une équipe congolaise, les erreurs d’arbitrage étaient commises, des bagarres
éclatèrent des voitures des européens furent lapidées, et l’on enregistre de nombreux blessés.
Les élections municipales (décembre 1957). Ces heurts entre les congolais et les belges poussa
ces derniers d’organiser les élections municipales dans 3 villes : Léopoldville (Kinshasa),
Elisabethville (Lubumbashi) et Jadothville (Likasi). KASAVUBU était élu bourgmestre de
Dendale (Commune de Kasa-Vubu). Dans son discours d’investiture il demandait pour les
congolais une scolarisation accrue, l’accès aux universités, octroi des bourses à l’étranger et
la liberté de presse.
• En 1958, trois événements sont à retenir
22

- Le discours du général DE GAULE (24/08/1958) à Brazzaville, demandait aux colonies


françaises, ce qui voulaient les indépendances pouvaient le faire sans l’opposition de
la métropole.
- Le congrès panafricain d’Accra au Ghana, tenu du 5 au 13/12/1958. Lumumba, DIOMI
et NGALULA y avaient pris part et avaient rencontré KWAME N’KRUMAH,
SEKOUTOURE. De retour au pays, le 28/12 sur place de la cité de Kalamu à Léopoldville,
LUMUMBA prononça : « L’indépendance n’est pas un cadeau de la Belgique mais un …

LES EVENEMENTS DE 1959


L’année 1959 est l’année de la fin de la domination belge au Congo précipitée
par des troubles et des événements. En effet, l’ABAKO avait programmé un meeting le
04/01/1959 qui fut rejeté par les Belges. C’est pour cette raison qu’il y a des émeutes à
Léopoldville qui aboutissent à la fusillade de nombreux congolais connus sous le nom des
« martyrs de l’indépendance ». Il y a eu 540 morts selon l’ABAKO et 42 morts et 250 blessés
selon le gouvernement Belge. C’est à la suite de ces morts que nous commémorons chaque
04/01 les martyrs de l’indépendance pour nous souvenir de ces personnes mortes au nom de
l’indépendance.
Les événements de 1960 : année de l’indépendance du Congo marquée par :
• Du 20 janvier au 20 février : tenue de la table ronde politique de Bruxelles, tous les
leaders congolais prirent part à la rencontre. Le but de cette table ronde était de
préparer l’accession du Congo-Belge à l’indépendance. Les congolais ont surpris en
formant un front commun à la table ronde lequel exigeait la libération de Lumumba
et l’indépendance immédiate fixé au 30 juin 1960.
• Du 26 avril au 26 mai : la tenue de la table ronde économique.
• Du 11 au 25 mai : les élections législatives, provinciales et communales avaient eu
lieu au Congo où Lumumba passe chef du gouvernement.
• Le 19 mai 1960 : le roi Baudouin 1er promulgue la loi fondamentale, première
constitution du Congo indépendant de 259 articles qui a remplacé la charte
coloniale.
• Le 24 juin 1960 : KASAVUBU bat BOLIKANGO au vote du second degré au
parlement.
• Le 27 juin 1960 : KASAVUBU prête serment devant les deux chambres
• Le jeudi 30 juin 1960 à minuit, proclamation solennelle de l’indépendance.

LE CONGO INDEPENDANT
Certes, le Congo-Belge a cessé d’exister le 30 juin 1960. L’indépendance était acquise
dans la bousculade pendant que les élites étaient insuffisantes en nombre et incapables
d’assumer la relève des fonctionnaires belges. La vie politique du pays était et avait précipité
le pays dans le désordre.
Dès le 15 juillet 1960, l’armée congolaise dirigée par le général belge JANSSENS se mutina.
L’armée croyait l’africanisation immédiate des cadres militaires. JANSSENS écrit au tableau au
23

camp KOKOLO ce qui suit « Avant l’indépendance = après l’indépendance ». La mutinerie


entraîna le départ massif des Belges. Ceci avait provoqué très tôt le 14 juillet 1960 la rupture
diplomatique avec la Belgique.
Le 11 juillet 1960, Moïse TSHOMBE président du gouvernement provincial du Katanga
proclama avec l’appui des belges l’indépendance du Katanga, siège de la Conakat « Sécession
Katangaise » qui a duré jusqu’en 1963. Le gouvernement Lumumba avait fait appel aux
troupes de l’ONU composées des Ethiopiens, Ghanéens, Libériens, Nigérians, Soudanais et
Tunisiens. L’ONU n’apporta aucune solution. Lumumba en accord avec KASAVUBU sollicita le
17/07/1960 l’aide de l’ex URSS au cas ou les troupes belges n’évacuaient pas le Katanga le
19/07/1960. Cet acte mettait en cause les options internationales de Lumumba.
Le 08/08/1960, Albert KALONJI proclama à son tour l’Etat indépendant du Sud-Kasaï, capitale
Bakwanga et subsista jusqu’en 1962.
Le 05/09/1960 KASAVUBU révoqua LUMUMBA, l’accusa d’avoir fait l’appel aux Russes et
nomma à sa place Joseph ILEO. LUMUMBA à son tour révoqua KASAVUBU. Le 14/09/1960 ce
fut la 1ère arrestation de LUMUMBA, puis sa fuite. Sa seconde arrestation intervint le
02/12/1960. Il fut déporté au KATANGA et finalement il fut tué le 17 janvier 1961 avec OKITO
et MPOLO.

LES SYTEMES COLONAUX OU METHODES COLONIALES


DEFINITION
Les systèmes coloniaux sont les principes ou les méthodes que les puissances ont
utilisés pour bien administrer les colonies.
• Pour la France
La France utilisait la méthode coloniale d’Administration directe et centralisée
basée sur l’Assimilation et l’association. Les français ont rejeté les coutumes et cultures
africaines.
• Pour l’Angleterre
Administration indirecte « indirect rule » de self government c’est-à-dire un
gouvernement individuel. Cette méthode était basée sur 2 principes : le respect de nationalité
et distinction de race. Les Anglais n’ont pas détruit les coutumes et traditions africaines.
• Pour les Belges
Le paternalisme : les Africains sont des enfants perpétuels pour qui il faudrait
tout.
• Les Portugais
Assimilation au sens pur : ont rejeté le racisme et appliqué l’égalité entre blancs
et Noirs. C’est la meilleure des méthodes coloniales. Les portugais faisaient des colonies des
véritables citoyens portugais. Ce fut un accord d’un assimilados. La population parlait
correctement la langue portugaise.
• Les espagnols et les Hollandais
24

Administration directe. La méthode reposait sur l’exploitation de l’Africain


• Les Allemands
La politique d’opportuniste qui reposait sur l’arbitrage et les méthodes
coercitive (forcées) pour recrutement de la main d’œuvre.
25

TABLEAU SYNTHESE DE QUELQUES ROYAUMES ET EMPIRES AFRICAINS


N° NOM DU ROYAUME FONDATEUR TITRE CAPITALE APOGE DECLIN
OU EMPIRE
01 GHANA KAYAMAGHAN CISSE KAYAMAGHAN OU KOUMBI SALEH TOUNKA MENIN ALMORAVIDE OU
TOUNKA OU TOUNKA ALMOHADE
KANSA
02 MALI SOUNDIATA KEITA MANSA OU KANKA NIANI OU DIERIBA MANSA MOUSSA MOSSI, TOUAREGS,
SONGHAÏ
03 SOSSO KAMBINE DIARESSO KANTE DJERIGA SOUMANGOUROU
KANTE
04 SONGHAÏ SONNI ALIBER ASKIA GAO ASKIA Bataille de Tondibi
MOUHAMAD 1er
05 KONGO NTINU WENE OU NIMI MANIKONGO MBANZA KONGO, SAN ALPHONSO 1er Bataille d’Ambuila
ALUKENI SALVADOR, MBANZA
DINTONTILA
06 KUBA SHAMBA NYIMI MUSHENGE SHAMBA Guerres civiles, invasions des
BOLONGONGO BOLONGONGO Baluba, conquête coloniale
belge
07 LUBA KONGOLO MWAMBA MULOPWE MWIBALE KUMWIMBA Attaques des Cokwe,
NGOMBE Batetela et Bayeke
08 LUNDA YALA MWAKU OU MWANT YAV MUSUMBA MWANT YAV Cokwe et Bayeke
MWAKA KONDE NAWEJ
09 KOUCH OU KOUSH PIANKY NAPATA, MEROE TAHARKA LE Attaques d’EZANA I
GRAND
10 AXOUM MENELIK NEGUS SANS CAPITALE FIXE EZANA Attaques des Arabes,
nomades Bedja
11 BUGANDA KINTU KABAKA KAMPALA SEMAKOKIRE Occupation coloniale

Vous aimerez peut-être aussi