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MEC-300 – Technologie de fabrication

MEC-300 – Technologie de fabrication


Références : M. P. Groover, “Fundamentals of Modern Manufacturing:
Materials, Processes, and Systems”, Wiley, 6th Ed, 2016.
(Chapitres: 1, 3, 5)
J. Schey “Introduction to Manufacturing Processes”, McGrawHill,
3rd Ed. 2000.
S. Kalpakjian, S. Schmid “Manufacturing Engineering and
Technology”, 6th Ed., 2010.
M. F. Ashby «Choix de matériaux en conception mécanique»,
Dunod, 2000.
G. E. Dieter “Engineering Design: a Material and Processing
Aproach”, McGrawHill, 3rd Ed., 2000.

Durée : 13 semaines incluant


- 39 heures d’enseignement magistral
- 24 heures de travaux dirigés
- 48 heures de travail personnel (seul ou en équipe)
Introduction et choix de procédés p.1
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #1

Introduction Choix de procédés


Objectifs du cours Interaction entre le matériau,
la géométrie et le procédé
Rappel des propriétés en
service des matériaux
Choix à partir de la méthode
Rappel des structure de Ashby
cristallines des métaux et
défauts dans les cristaux Choix à partir du critère
économique
Principaux procédés
de fabrication

Propriétés géométriques
des pièces fabriquées
Introduction et choix de procédés p.2
MEC-300 – Technologie de fabrication

Définition de la fabrication
La fabrication est l'application d’une séquence de procédés de nature
physique et/ou chimique pour modifier la géométrie, les propriétés ou
l'apparence d'un matériau pour créer un produit à valeur ajoutée.
Fabrication comprend la transformation d’un matériau (forgeage,
traitements thermiques, etc.) mais aussi l'assemblage de plusieurs pièces.

Masse pièce
Ratio" buy to fly" ≤1 • Plus le ratio « buy to fly » est petit,
Masse matière première( achetée ) plus la perte est importante

Masse matière première( achetée ) • Plus la mise au mille est grande, plus
Mise au mille ≥1 la perte est importante
1000 kg de pièces finies

Figure 1.1, Groover Introduction et choix de procédés p.3


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Objectif du cours MEC300


Être capable de répondre à ces questions :
 Quels matériaux utiliser?
 Quel sera le comportement du matériau pendant
la mise en forme?
 Quelles sont les forces de forgeage?
 Quels niveaux de déformation est possible?
 Quel est le prix du procédé ?

Tendances actuelles en fabrication :


 Substitution de procédés
(il faut donc connaitre l’état actuel de procédés de fabrication)
 Réduction ou suppression des étapes de fabrication
(il faut donc connaitre l’impact des procédés de fabrication)
 Optimisation de la séquence des étapes de fabrication
(production automatisée, rentabilité, contrôle, etc.)
Introduction et choix de procédés p.4
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #1

Introduction Choix de procédés


Objectifs du cours Interaction entre le matériau,
la géométrie et le procédé
Rappel des propriétés en
service des matériaux
Choix à partir de la méthode
Rappel des structure de Ashby
cristalline des métaux et
défauts dans les cristaux Choix à partir du critère
économique
Principaux procédés
de fabrication

Propriétés géométriques
des pièces fabriquées
Introduction et choix de procédés p.5
MEC-300 – Technologie de fabrication

Matériaux et propriétés

 4 familles de matériaux
 Propriétés mécaniques
 Propriétés physiques
 Comportement en service

Figure 1.4, Groover Introduction et choix de procédés p.6


MEC-300 – Technologie de fabrication

Essai de traction (ASTM E8 et E21)

necking

Figure 4-1, Schey Introduction et choix de procédés p.7


MEC-300 – Technologie de fabrication

Fatigue des corps lisses


Essai de fatigue (R.R. Moore) Impact du procédé
de fabrication
acier (MEC300)
acier

acier

aluminium

Impact du matériau et
de l’état de surface
(MEC200)
Introduction et choix de procédés p.8
MEC-300 – Technologie de fabrication

Fatigue des corps fissurés

∆K = C∆σ πa
 Domaine 1 : la propagation s’effectue suivant des mécanismes discontinus et subit l’influence
importante de la microstructure;
 Domaine 2 : la propagation est stable ; la vitesse croît linéairement dans un graphique log-log ; dans ce
domaine, le phénomène de stries par fatigue est prédominant ;
 Domaine 3 : la propagation devient instable et l’on tend vers la rupture brutale régie par la valeur de
ténacité du matériau KIc
Introduction et choix de procédés p.9
MEC-300 – Technologie de fabrication

Ténacité
La ténacité (fracture toughness) est définie comme la quantité d'énergie
(plastique et élastique) qu'un matériau peut absorber avant de rompre
(propagation brutale de fissures). Pour les matériaux ductiles, on peut voir la
ténacité comme la capacité du matériau à se déformer plastiquement avant la
propagation brutale de fissures.
 Essai de traction en mesurant l’aire
sous la courbe (estimation seulement) ASTM E23

 Essai Charpy en mesurant l’énergie ASTM E8


absorbée à la rupture de l’éprouvette
(estimation seulement)

 Essai de ténacité en mesurant le


facteur critique d’intensité de contrainte
Kic (vraie valeur de la ténacité)
ASTM E399/E1820
Introduction et choix de procédés p.10
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Plan du cours #1

Introduction Choix de procédés


Objectifs du cours Interaction entre le matériau,
la géométrie et le procédé
Rappel des propriétés en
service des matériaux
Choix à partir de la méthode
Rappel des structure de Ashby
cristallines des métaux et
défauts dans les cristaux Choix à partir du critère
économique
Principaux procédés
de fabrication

Propriétés géométriques
des pièces fabriquées
Introduction et choix de procédés p.11
MEC-300 – Technologie de fabrication

Défauts = opportunité de durcissement

(1) (2)
Durcissement par Durcissement par
solution solide écrouissage

(3)
(4)
Durcissement par
Durcissement par
affinement de la
précipitation
taille de grains

(5)
Durcissement par
trempe martensitique
Introduction et choix de procédés p.12
MEC-300 – Technologie de fabrication

Rappel (MEC200)
Solution solide et écrouissage

Solutions solides Écrouissage

Figure 3.27, Baïlon Introduction et choix de procédés p.13


MEC-300 – Technologie de fabrication

Rappel (MEC200)
Joint de grains et précipitation

joints de grains Durcissement structural

Figures 3.35 et 3.37, Baïlon Introduction et choix de procédés p.14


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Plan du cours #1

Introduction Choix de procédés


Objectifs du cours Interaction entre le matériau,
la géométrie et le procédé
Rappel des propriétés en
service des matériaux
Choix à partir de la méthode
Rappel des structure de Ashby
cristallines des métaux et
défauts dans les cristaux Choix à partir du critère
économique
Principaux procédés
de fabrication

Propriétés géométriques
des pièces fabriquées
Introduction et choix de procédés p.15
MEC-300 – Technologie de fabrication

Fabrication à partir de l’état liquide

Fig. 1.6a, S. Kalpakjian Introduction et choix de procédés p.16


MEC-300 – Technologie de fabrication

Fabrication par déformation plastique

Fig. 1.6b-c, S. Kalpakjian Introduction et choix de procédés p.17


MEC-300 – Technologie de fabrication

Fabrication par enlèvement de matière

Fig. 1.6e, S. Kalpakjian Introduction et choix de procédés p.18


MEC-300 – Technologie de fabrication

Fabrication par frittage des poudres


Atomisation Pressage

Frittage

Fig. 15.5, 15.9, 15.13, Groover Introduction et choix de procédés p.19


MEC-300 – Technologie de fabrication

Fabrication par addition de matière


Modélisation par dépôt de fil
Stereolithographie en fusion (FDM: fused
deposition modeling

fusion sélective
par laser (SLM:
selective laser
melting

Fig. 1.6d, S. Kalpakjian; rpworld; Inggo Introduction et choix de procédés p.20


MEC-300 – Technologie de fabrication

Assemblage

Fig. 1.6f, S. Kalpakjian Introduction et choix de procédés p.21


MEC-300 – Technologie de fabrication

Fabrication des polymères et composites

Fig. 1.6d, S. Kalpakjian Introduction et choix de procédés p.22


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #1

Introduction Choix de procédés


Objectifs du cours Interaction entre le matériau,
la géométrie et le procédé
Rappel des propriétés en
service des matériaux
Choix à partir de la méthode
Rappel des structure de Ashby
cristallines des métaux et
défauts dans les cristaux Choix à partir du critère
économique
Principaux procédés
de fabrication
Notez que les notions de
Propriétés géométriques tolérancement dimensionnel et
des pièces fabriquées géométrique sont traitées en détail
dans le cours MEC602
Introduction et choix de procédés p.23
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple de tolérances dimensionnelles


La tolérance dimensionnelle permet de spécifier la déviation permise de la
dimension nominale pour pouvoir remplir correctement la fonction de la
pièce.

Exemple
Cote (pouce)
nominale min max
tige 0.9992 0.9984 0.9992
trou 1.0000 1.0000 1.0012

Voir les organismes ANSI ou ISA pour plus de détails:


- American National Standards Institute (ANSI)
- International Organization for Standardization (ISO)

Figure 3-5, Schey Introduction et choix de procédés p.24


MEC-300 – Technologie de fabrication

Tolérances dimensionnelles vs procédés

Table 5.4, Groover Introduction et choix de procédés p.25


MEC-300 – Technologie de fabrication

Tolérances géométriques
La tolérance géométrique permet de spécifier la déviation permise de la
géométrie pour pouvoir remplir correctement la fonction de la pièce. Les
tolérances de formes délimitent les déviations d’un élément individuel de sa
forme géométrique idéale. Les tolérances d’orientation, position et battement
délimitent les déviations d’orientation et/ou de position relative de deux (ou
plusieurs) éléments.

Tab 5, technique de l’ingénieur 7010 Introduction et choix de procédés p.26


MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple de tolérance géométrique

Figure 3-6, Schey Introduction et choix de procédés p.27


MEC-300 – Technologie de fabrication

Rugosité
La rugosité permet de quantifier l’état de la surface d’une pièce à l’échelle
des défauts micro géométriques. La rugosité d’une pièce (ex.: Ra ou Rz)
provient essentiellement de la dernière étape de la séquence de fabrication.
Par exemple, la rugosité de la pièce suite à une séquence de coulée,
tournage, pierrage et polissage proviendra surtout de la séquence de
polissage (i.e., un fini de surface probablement lisse pour cet exemple).

capteur Déplacement
Stylet

Surface de
référence
Profilomètre

Figure 5.13, Groover Introduction et choix de procédés p.28


MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesures de rugosité
 Hauteur maximale du profil Rt ou Rmax (maximum roughness height ): Distance maximale
entre la ligne des saillies et la ligne des creux à l’intérieur de la longueur de base

 Hauteur moyenne des irrégularités sur dix points, Rz


(ten-points height): Moyenne des valeurs absolues des distances entre les hauteurs des
cinq saillies du profil les plus hautes et les profondeurs des cinq creux les plus bas, à
l’intérieur de la longueur de base

 Écart moyen arithmétique du profil, Ra, AA (arithmetical average)


1 N
ou CLA (centreline average): Moyenne arithmétique des valeurs
absolues des écarts du profil par rapport à la ligne centrale à
R a = ∑ yi
N i =1
l’intérieur de la longueur de base :
 Écart moyen quadratique du profil, Rq ou RMS (root mean square): 1/ 2
 1 N 2
Valeur moyenne quadratique des écarts du profil à l’intérieur de la R q =  ∑ yi 
longueur de base ( RMS ≈ 1,11 Ra – sin wave) :  N i =1 
Rq
Type de surface Rq/Ra Rmax/Ra
Usiné 1.1 4-5
Rectifié 1.2 7-14
Ra Ligne de référence Rodé 1.4 7-14

Longueur de base, l Arbitraire 1.25 8


Introduction et choix de procédés p.29
MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesures de rugosité (suite)


 Obliquité du profil, Sk (skewness) : correspond à la symétrie du 1 1 N 3
profil par rapport à la ligne de référence; illustre la capacité portante Sk = 3 ∑ y i
ou la porosité du profil. R q N i =1

 Étalement du profil, Ek (kurtosis) mesure de l’acuité de la distribution 1 1 N 4


des écarts du profil E k = 4 ∑ yi
R q N i =1

Sk < 0 Ek < 3

Ek = 3
Sk = 0

Sk > 0 Ek > 3

Introduction et choix de procédés p.30


MEC-300 – Technologie de fabrication

Fini de surface versus procédé de fabrication

Base 25mm

Figure 3-22, Schey Introduction et choix de procédés p.31


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #1

Introduction Choix de procédés


Objectifs du cours Interaction entre le matériau,
la géométrie et le procédé
Rappel des propriétés en
service des matériaux
Choix à partir de la méthode
Rappel des structure de Ashby
cristallines des métaux et
défauts dans les cristaux Choix à partir du critère
économique
Principaux procédés
de fabrication

Propriétés géométriques
des pièces fabriquées
Introduction et choix de procédés p.32
MEC-300 – Technologie de fabrication
Interaction entre
le matériau, la géométrie, la fonction et le procédé
Notion de
tolérance

Notion de Notion de
propriété forme

Le choix d’un procédé est


un processus itératif qui
dépend du matériau, de la
géométrie et de sa
fonction

Figure 11.1, Ashby Introduction et choix de procédés p.33


MEC-300 – Technologie de fabrication

Comment effectuer le choix d’un procédé?

Fig. 1.6, S. Kalpakjian Introduction et choix de procédés p.34


MEC-300 – Technologie de fabrication

Choix du procédé à partir du matériaux

Figure 9-7, Degarmo Introduction et choix de procédés p.35


MEC-300 – Technologie de fabrication

Choix du procédé à partir des caractéristiques

Le choix d’un procédé consiste à trouver la meilleure concordance entre


les caractéristiques d’un procédé et les spécifications de conception
Figure 11.1, Ashby Introduction et choix de procédés p.36
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #1

Introduction Choix de procédés


Objectifs du cours Interaction entre le matériau,
la géométrie et le procédé
Rappel des propriétés en
service des matériaux
Choix à partir de la méthode
Rappel des structure de Ashby
cristallines des métaux et
défauts dans les cristaux Choix à partir du critère
économique
Principaux procédés
de fabrication

Propriétés géométriques
des pièces fabriquées
Introduction et choix de procédés p.37
MEC-300 – Technologie de fabrication

Choix à partir des critères techniques

Méthodes d’Ashby
Approche #1: enveloppes regroupant 2 critères à la fois
 Diagramme #1: «Dureté – Point de fusion»
 Diagramme #2: «Taille – Géométrie»
procédé
 Diagramme #3: «Complexité – Taille»
 Diagramme #4: «Tolérance – Rugosité» Ancienne méthode

Approche #2: matériau + 1 critère à la fois


 Diagramme #I: «Complexité +matériau»
 Diagramme #II: «Masse + matériau»
 Diagramme #III: «Épaisseur + matériau» procédé
 Diagramme #IV: «Tolérance + matériau»
 Diagramme #V: «Rugosité + matériau»

Introduction et choix de procédés p.38


MEC-300 – Technologie de fabrication

Diagramme #I: «Complexité - matériau»

Voir annexe
bombé creux

Contact ou
vacuum
Fig 13.23, Ashby 2011 Introduction et choix de procédés p.39
MEC-300 – Technologie de fabrication

Diagramme #II: «Masse + matériau»

Voir annexe

Fig 13.23, Ashby 2011 Introduction et choix de procédés p.40


MEC-300 – Technologie de fabrication

Diagramme #III: «Épaisseur + matériau»

Voir annexe

Fig 13.23, Ashby 2011 Introduction et choix de procédés p.41


MEC-300 – Technologie de fabrication

Diagramme #IV: «Tolérance + matériau»

Voir annexe

Fig 13.23, Ashby 2011 Introduction et choix de procédés p.42


MEC-300 – Technologie de fabrication

Diagramme #V: «Rugosité + matériau»

Voir annexe

Fig 13.31, Ashby 2011 Introduction et choix de procédés p.43


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #1

Introduction Choix de procédés


Objectifs du cours Interaction entre le matériau,
la géométrie et le procédé
Rappel des propriétés en
service des matériaux
Choix à partir de la méthode
Rappel des structure de Ashby
cristallines des métaux et
défauts dans les cristaux Choix à partir du critère
économique
Principaux procédés
de fabrication

Propriétés géométriques
des pièces fabriquées
Introduction et choix de procédés p.44
MEC-300 – Technologie de fabrication

Modélisation du coût

C =  m C m  + 1 C t  + 1 C L  + C o 


n n
matériau outils travail autre

 Cc 
C L = C L0 + + PC e + ACs 
 Lt c 
temps invest. énergie espace

C – coût total du procédé ($/pièce) CL0 – taux horaire incluant les frais généraux de
m – masse totale d’une pièce incluant la gestion ($/h)
perte (kg/pièce) Cc – coût de la machine ($)
Cm – coût du matériau incluant les L – pourcentage d’utilisation de l’équipement
consommables ($/kg) annuellement ou quotidiennement (%)
n – nombre de pièces (pièce) tc – temps d’amortissement (h)
Ct – coût de l’outillage incluant les P – puissance électrique (KW)
remplacements ($) Ce – coût de l’énergie ($/KWh)
ṅ – cadence (unité/h) A – surface totale nécessaire à la fabrication (m2)
CL – coût du travail ($/h) Cs – coût de la surface ($/m2h)
Co – autres coûts associés à la fabrication ($/pièce)
Tableau 11.2, Ashby Introduction et choix de procédés p.45
MEC-300 – Technologie de fabrication
Étude de cas #1: Choix à partir du coût
(fabrication de pare-chocs pour auto)

Moulage par injection Moulage par réaction


Moule : $450 000 Moule : $90 000
Cadence: 3 min = 1$/pièce Cadence: 6 min = 2$ $/pièce

Moulage par compression Moulage au contact


Moule : $55 000 Moule : $20 000
Cadence: 6 min = 2$ $/pièce Cadence: 1 h = 20$ $/pièce
Introduction et choix de procédés p.46
MEC-300 – Technologie de fabrication
Étude de cas #1: Choix à partir du coût
(fabrication de pare-chocs pour auto)

Procédé Prix par pièce


1000 10,000 100,000 1,000,000
pièces pièces pièces pièces
Moulage par $451 $46 $5,50 $1,45
injection
Moulage par $92 $11 $2,90 $2,09
réaction
Moulage par $57 $7,50 $2,55 $2,06
compression
Moulage au $40 $22 $20,20 $20,02
contact

Introduction et choix de procédés p.47


MEC-300 – Technologie de fabrication
Étude de cas #1: Choix à partir du coût
(fabrication de pare-chocs pour auto)

1000

injection
réaction
compression
contact
Prix par pièce, $

100

10

1
1000 10000 100000 1000000
Nombre des pièces
Introduction et choix de procédés p.48
MEC-300 – Technologie de fabrication
Étude de cas #2: Choix à partir du coût
(fabrication d’une bielle en aluminium)
Choix d’un procédé de fonderie pour la fabrication d’une bielle en Al

Masse pièce = 1000 g

Pour des petites séries : moulage en sable


Pour des grandes séries : coulée en moule métallique
Tableau 11.3 et Figure 11.38, Ashby Introduction et choix de procédés p.49
MEC-300 – Technologie de fabrication
Étude de cas #3: Choix à partir du coût
(pièce de précision)
Il a été décidé de fabriquer une pièce (1 kg) de précision par fonderie d'alliage 380, un
alliage d'aluminium-silicium développé spécialement pour la fonderie. Il est prévu une
première série de 100 pièces et ensuite, en cas de succès, 10 000 pièces pour
satisfaire le marché. La haute précision requise par la conception ne peut être obtenue
que par usinage de surfaces de travail, par conséquent la tolérance et l'état de surface
n'entrent pas en compte. Quel est le procédé de fonderie le moins coûteux parmi les
quatre procédés suivants ?

(haute pression

Ct

10 22

Tab 12.8, Ashby Introduction et choix de procédés p.50


MEC-300 – Technologie de fabrication
Étude de cas #3: Choix à partir du coût
(pièce de précision)

10000

1000
au sable
Coût relatif par pièce

basse pression
moule permanent
100
matrice

10

1
1 10 100 1000 10000

0,1
Nombre de pièces

Introduction et choix de procédés p.51


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #1

Introduction Choix de procédés


Objectifs du cours Interaction entre le matériau,
la géométrie et le procédé
Rappel des propriétés en
service des matériaux
Choix à partir de la méthode
Rappel des structure de Ashby
cristallines des métaux et
défauts dans les cristaux Choix à partir du critère
économique
Principaux procédés
de fabrication En résumé, les propriétés d’une
pièces (géométriques et en service)
Propriétés géométriques dépendent du matériau ainsi que du
des pièces fabriquées procédé de fabrication
Introduction et choix de procédés p.52
MEC-300 – Technologie de fabrication

Annexes

Introduction et choix de procédés p.53


MEC-300 – Technologie de fabrication

Modélisation du coût

C =  m C m  + 1 C t  + 1 C L  + C o 


n n
matériau outils travail autre

 Cc 
C L = C L0 + + PC e + ACs 
 Lt c 
temps invest. énergie espace

C – coût total du procédé ($/pièce) CL0 – taux horaire incluant les frais généraux de
m – masse totale d’une pièce incluant la gestion ($/h)
perte (kg/pièce) Cc – coût de la machine ($)
Cm – coût du matériau incluant les L – pourcentage d’utilisation de l’équipement
consommables ($/kg) annuellement ou quotidiennement (%)
n – nombre de pièces (pièce) tc – temps d’amortissement (h)
Ct – coût de l’outillage incluant les P – puissance électrique (KW)
remplacements ($) Ce – coût de l’énergie ($/KWh)
ṅ – cadence (unité/h) A – surface totale nécessaire à la fabrication (m2)
CL – coût du travail ($/h) Cs – coût de la surface ($/m2h)
Co – autres coûts associés à la fabrication ($/pièce)
Tableau 11.2, Ashby Introduction et choix de procédés p.54
MEC-300 – Technologie de fabrication

Diagramme #I: «Complexité - matériau»

bombé creux

Contact ou
vacuum
Fig 13.23, Ashby 2011 Introduction et choix de procédés p.55
MEC-300 – Technologie de fabrication

Diagramme #II: «Masse + matériau»

Fig 13.23, Ashby 2011 Introduction et choix de procédés p.56


MEC-300 – Technologie de fabrication

Diagramme #III: «Épaisseur + matériau»

Fig 13.23, Ashby 2011 Introduction et choix de procédés p.57


MEC-300 – Technologie de fabrication

Diagramme #IV: «Tolérance + matériau»

Fig 13.23, Ashby 2011 Introduction et choix de procédés p.58


MEC-300 – Technologie de fabrication

Diagramme #V: «Rugosité + matériau»

Fig 13.31, Ashby 2011 Introduction et choix de procédés p.59


MEC-300 – Technologie de fabrication

Solidification des métaux


Références : M. P. Groover, “Fundamentals of Modern Manufacturing:
Materials, Processes, and Systems”, Wiley, 6th Ed, 2016.
(Chapitre: 10)
J. Schey “Introduction to Manufacturing Processes”,
McGrawHill, 3rd Ed. 2000.
J-P. Baïlon, J-M. Dorlot « Matériaux », Édition
Polytechnique, Montréal, 2000.
S. Kalpakjian, S.Schmid “Manufacturing Engineering and
Technology”, 6th Ed., 2010.
M. F. Ashby « Choix de matériaux en conception
mécanique », Dunod, 2000.
G.E. Dieter “Engineering Design: a Material and Processing
Approach”, McGrawHill, 3rd Ed., 2000.
Solidification des métaux p.1
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #2 et 3

Solidification des métaux Procédés de fonderie


Rappel des matériaux métalliques Remplissage d’un moule et
(aciers, fontes, alliages non-ferreux) défauts de moulage

Solidification des métaux à Classification et description


l’équilibre des procédés de moulage

Solidification des métaux


Introduction au design de
hors équilibre
pièces de fonderie

Structures de solidification

Solidification des métaux p.2


MEC-300 – Technologie de fabrication

Aciers forgés vs coulés


Acier forgé

Acier coulé

Solidification des métaux p.3


MEC-300 – Technologie de fabrication

Aciers inoxydables forgés vs coulés

Acier inoxydable forgé

Acier inoxydable coulé

Tab. 6.4, Groover Solidification des métaux p.4


MEC-300 – Technologie de fabrication

Fontes

Exemple de nomenclature
pour une fonte grise

Blanche Grise
Graphitisation de la cémentite + Mg ou Ce

Malléable Ductile
Tab. 1, chap. 100, ASM Solidification des métaux p.5
MEC-300 – Technologie de fabrication

Aluminiums forgé vs coulés

Aluminium forgé

Aluminium coulé

Solidification des métaux p.6


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #2 et 3

Solidification des métaux Procédés de fonderie


Rappel des matériaux métalliques Remplissage d’un moule et
(aciers, fontes, alliages non-ferreux) défauts de moulage

Solidification des métaux à Classification et description


l’équilibre des procédés de moulage

Solidification des métaux


Introduction au design de
hors équilibre
pièces de fonderie

Structures de solidification

Solidification des métaux p.7


MEC-300 – Technologie de fabrication

Solidification d’un métal pur

Tm – point de fusion

grains

Joints de grains

Corps polycristallin

Table 10.1, Kalpakjian; Figure 6-1, Schey Solidification des métaux p.8
MEC-300 – Technologie de fabrication

Solidification d’un métal pur


Pour que la solidification se réalise,  4 3
la variation de l’énergie libre du ∆
 1G = ∆G  πr  [énergie de germination]
⇒ ∆G = ∆G1 + ∆G 2
V
système ∆GV doit être <0   3 
( )
∆G = γ 4πr 2 [énergie de l' interface]
 2 S− L

r − rayon du germe; γ S−L − énergie surfacique


L(Tf − T )
∆G V = − ∆G - variation totale de l' énergie
Tf
L - chaleur latente de solidification
Tf - température de fusion
ΔT = (Tf − T ) - surfusion

Si r < r*, le germe a tendance à se


dissoudre dans le liquide (car ∆G est positif)
Si r > r*, le germe a tendance à croître (car
∆G est négatif)

Figure 5.31, Baïlon Solidification des métaux p.9


MEC-300 – Technologie de fabrication

Solidification d’un métal pur

Rayon critique des germes


de cuivre solide en fonction
de la surfusion

d∆G 2 γ S− L Tf
= 0 ⇒ r* =
dr L∆T

Dans les métaux, la germination homogène se réalise uniquement


quand ∆T≈0.2Tf et r* ≈1nm (approximativement 300 atomes). Par
conséquent, la germination est normalement hétérogène (utilisation
d’inoculants: Ti et B dans l’aluminium)
Figure 5.31, Baïlon Solidification des métaux p.10
MEC-300 – Technologie de fabrication

Solidification hétérogène d’un métal pur

Probabilité de formation d’un germe


est proportionnelle à r* et non au
nombre d’atomes. Par conséquent,
cette probabilité est plus grande à
partir d’une calotte sphérique qu’à
partir d’une sphère avec le même
nombre d’atomes. 2γ S − LT f
∆T =
Lr *
Deux cas: amas de 300 atomes de cuivre :
1. Germe sphérique : r*=1 nm et surfusion nécessaire de 300oC.
2. Calotte sphérique avec un angle de contact de 15o : r*=10 nm
et surfusion nécessaire de 30oC.

Figures 5.34, Baïlon Solidification des métaux p.11


MEC-300 – Technologie de fabrication

Solidification hétérogène d’un métal pur


Évolution de la température au cours de la solidification
Tant que l’énergie apportée (ou
retirée) sert à briser (ou à faire)
une structure cristalline, le
matériau « décide » d’utiliser
cette énergie pour continuer le
processus plutôt que
d’augmenter (ou de diminuer)
sa température

surfusion germination
Pendant la solidification, l’énergie retirée du système ne
compense pas l’énergie nécessaire pour créer la surface des
premiers germes solides = énergie dissipée est donc sensible et
donc, détectable par un thermocouple
Figures 5.35, Baïlon Solidification des métaux p.12
MEC-300 – Technologie de fabrication
Solidification des solutions
solides (miscibilité totale)
Solidification = germination+redistribution du soluté entre
liquide et solide

Figure 6-4, Schey Solidification des métaux p.13


MEC-300 – Technologie de fabrication
Solidification des solutions
solides (miscibilité partielle)
Miscibilité partielle = formation de plusieurs phases

Solidification
eutectique

Pendant la solidification, Refroidissement à T


refroidissement à T non constante jusqu’à
constante comme pour solidification complète
les alliages miscibles (comme un métal pur)
suivi de la solidification α+β
eutectique
α

Figure 6-4, 6-6, Schey Solidification des métaux p.14


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #2 et 3

Solidification des métaux Procédés de fonderie


Rappel des matériaux métalliques Remplissage d’un moule et
(aciers, fontes, alliages non-ferreux) défauts de moulage

Solidification des métaux à Classification et description


l’équilibre des procédés de moulage

Solidification des métaux


Introduction au design de
hors équilibre
pièces de fonderie

Structures de solidification

Solidification des métaux p.15


MEC-300 – Technologie de fabrication
Solidification non-équilibrée
(ségrégation: cas #1)
Contrairement au cas des métaux purs, les alliages possèdent un intervalle de
solidification à l'intérieur duquel les phases solide et liquide sont à l'équilibre.
Généralement, la solidification non-équilibrée se produit plus vite qu’équilibrée
et on a alors une concentration en soluté non-uniforme dans la pièce.

Quand la composition en soluté dans


le liquide est uniforme, on obtient le
profil de concentration suivant
Figures 5.36, 5.37, Baïlon Solidification des métaux p.16
MEC-300 – Technologie de fabrication
Solidification non-équilibrée
(ségrégation: cas #2)

En pratique, le soluté n'est pas toujours bien réparti dans le liquide. On


observe plutôt une diffusion de celui-ci dans une mince couche de liquide
devant le front de solidification où le surplus de soluté par rapport à la
composition moyenne C0 se trouve donc concentré. Quand les conditions
d'extraction de chaleur sont telles que la température réelle devant le front de
solidification est inférieure au liquidus, on a surfusion structurale.

Après solidification d'un


barreau dans de telles
conditions, on obtient le
profil de concentration
suivant.

Figures 5.38, 5.39, Baïlon Solidification des métaux p.17


MEC-300 – Technologie de fabrication

Notion de surfusion structurale

En présence d'un liquide en surfusion, le front de solidification ne peut plus


rester plan. On obtient alors une croissance de dendrites dans la direction de
l'extraction de chaleur. On observe une croissance plus rapide dans certaines
directions cristallographiques.
Figure 6-9, Schey; Figures 5.36, 5.37 et 5.41, Baïlon Solidification des métaux p.18
MEC-300 – Technologie de fabrication

Ségrégation
La ségrégation est définie comme étant une distribution non-uniforme du
soluté dans le solide lors de la solidification.
Ségrégation mineure
 à l’échelle des dendrites ou des grains
 enrichissement en soluté des grains de
l’intérieur vers l’extérieur

Ségrégation majeure (à
l’échelle de la pièce-
(coring) et n’est pas
réparable par le traitement
de l’homogénéisation)
Teneur en carbone moyen est de 0,44 % :
0,61 % au centre et 0,36 %, à la surface
Figures 5.42, 5.44, Baïlon Solidification des métaux p.19
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #2 et 3

Solidification des métaux Procédés de fonderie


Rappel des matériaux métalliques Remplissage d’un moule et
(aciers, fontes, alliages non-ferreux) défauts de moulage

Solidification des métaux à Classification et description


l’équilibre des procédés de moulage

Solidification des métaux


Introduction au design de
hors équilibre
pièces de fonderie

Structures de solidification

Solidification des métaux p.20


MEC-300 – Technologie de fabrication

Structures de solidification
Cavité de retrait
Cavité de retrait
Front de
solidification

Voir
annexes
Zone basaltique Zone dendritique
Métaux purs ou eutectiques Solutions solides
Fig. 7.1, Schey Solidification des métaux p.21
MEC-300 – Technologie de fabrication

Structures polycristallines

Métaux purs ou eutectiques Solutions solides

microporosités

Aluminium A356: phases alpha +


Coupe d’un lingot de cuivre pur: croissance eutectique. Formation de microporosités
basaltique des grains sans zone équiaxe dues au rétrécissement du liquide piégé
entre les dendrites
Fig. 5.43, Bailon; 7-2, Schey Solidification des métaux p.22
MEC-300 – Technologie de fabrication

Structures monocristallines
Ex.: aubes de turbine en superalliage de nickel
Une structure à grains grossiers peut
être souhaitable pour augmenter la
vie en fluage d’une pièce en service
à haute température. La taille de
grains la plus grande dans une pièce
est le monocristal (i.e. un seul grain)

• Refroidissement très lent à partir de la base entre


une plaque refroidissante et un fournaise haute
polycristallin basaltique monocristallin
température qui maintient le moule à une
température supérieure à Tf.
• Le mouvement vers le bas de la pièce produit une
structure basaltique dans la direction de l’extraction
de la chaleur.
• Si un tube en spirale est ajouté, une seule dendrite
sera en mesure de passer à travers la spirale et
par la suite dans le moule de l’aube. Le mouvement
vers le bas fera croître cette dendrite unique pour
former une pièce monocristalline.

basaltique monocristallin
Fig. 7-16, Schey; 11.25, Kalpakjian Solidification des métaux p.23
MEC-300 – Technologie de fabrication
Facteurs influençant les propriétés
mécaniques d’une pièce coulée
La vitesse de refroidissement d’un alliage liquide est conditionnée par
plusieurs facteurs. Parmi les plus importants :
 Taille des pièces
 Type de moule
 Écarts de température
( ex: surchauffe )

Pourquoi la résistance
d’une pièce diminue en
fonction de l’épaisseur
de la pièce, ou du type
de moule?

Solidification des métaux p.24


MEC-300 – Technologie de fabrication

Résumé: structure d’une pièce solidifiée


Les conditions d'extraction de chaleur dictent la morphologie des différentes
structures de solidification qui ont des zones distinctes :

Voir
annexes

Les grains qui sont


les mieux orientés
croîtront
préférentiellement.

Figures 5.42, Baïlon Solidification des métaux p.25


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #2 et 3

Solidification des métaux Procédés de fonderie


Rappel des matériaux métalliques Remplissage d’un moule et
(aciers, fontes, alliages non-ferreux) défauts de moulage

Solidification des métaux à Classification et description


l’équilibre des procédés de moulage

Solidification des métaux


Introduction au design de
hors équilibre
pièces de fonderie

Structures de solidification

En résumé, les pièces coulées possèdent souvent


des microstructures hétérogènes (taille de grains et
gradient chimiques) Solidification des métaux p.26
MEC-300 – Technologie de fabrication

Annexes

Solidification des métaux p.27


MEC-300 – Technologie de fabrication

Structures de solidification
Cavité de retrait
Cavité de retrait
Front de
solidification

Zone basaltique Zone dendritique


Métaux purs ou eutectiques Solutions solides
Fig. 7.1, Schey Solidification des métaux p.28
MEC-300 – Technologie de fabrication

Structure d’une pièce solidifiée


Dépendant des conditions d'extraction de chaleur, on peut obtenir différentes
structures de solidification avec ou sans trois zones distinctes :

Les grains qui sont


les mieux orientés
croîtront
préférentiellement.

Figures 5.42, Baïlon Solidification des métaux p.29


MEC-300 – Technologie de fabrication

PROCÉDÉS DE FONDERIE
(metal casting) Armoiries de la
corporation des maîtres
Fondeurs (1650)

Manuels de références :
• M. P. Groover, “Fundamentals of Modern Manufacturing: Materials, Processes, and
Systems”, Wiley, 6th Ed, 2016. (Chapitre: 11)
• D. M. Stefanescu, «ASM Handbook: Volume 15: Casting», 1988
• J. Schey “Introduction to Manufacturing Processes”, McGrawHill, 3rd Ed. 2000.
• S. Kalpakjian, S. Schmid “Manufacturing Engineering and Technology”, 6th Ed., 2010.
• P. Guenin « Industrie de la fonderie », Technique de l’Ingénieur, traité Métallurgie
• Manufacturing Considerations in Design, Steel Castings Handbook, 5th ed., P.F.
Wieser, Ed., Steel Founders' Society of America, 1980.
• Investment Casting, P.R. Breley and R.F. Smart, Ed., The Institute of Materials, 1995.
• Design and Procurement of High-Strength Structural Aluminum Castings, S.P.
Thomas, Ed., American Foundrymen's Society, 1995.
• Manufacturing Design Considerations, Chap. 7, Steel Castings Handbook, 6th ed., M
Blair and TL. Stevens, Ed., Steel Founders' Society of America and ASM International,
1995.
Procédés de fonderie p.1
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #2 et 3

Solidification des métaux Procédés de fonderie


Rappel des matériaux métalliques Remplissage d’un moule et
(aciers, fontes, alliages non-ferreux) défauts de moulage

Solidification des métaux à Classification et description


l’équilibre des procédés de moulage

Solidification des métaux


Introduction au design de
hors équilibre
pièces de fonderie

Structures de solidification

Procédés de fonderie p.2


MEC-300 – Technologie de fabrication

Coulabilité (fluidity, castability)


Terme coulabilité décrit la capacité qu'a le liquide à remplir une cavité. La
coulabilité n'est pas simple à définir. Elle dépend de plusieurs facteurs :

Figures 7-7, 7-8, Schey; Fig. 10.3, Groover Procédés de fonderie p.3
MEC-300 – Technologie de fabrication

Cavité d’un moule


La plupart des moules de fonderie possèdent plusieurs composantes
importantes afin de produire des pièces de qualité. Ainsi, on doit s'assurer de
bien remplir le moule avant que la solidification ne soit trop avancée.
On prévoit à cette fin un
chemin de remplissage qui
permet d'éliminer les
contaminants (oxydes,
inclusions) et de combler le
retrait (masselotte) lors de
la solidification. Il sera
quelquefois nécessaire de
chauffer ou de refroidir
quelques portions du
moule pour contrôler la
propagation du front de
solidification.

Procédés de fonderie p.4


MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple d’une pièce moulée

Figure 7.15, Schey Procédés de fonderie p.5


MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemples de défauts de la fonderie


Plusieurs types de défauts peuvent résulter d'une mauvaise technique de
fonderie. Dans certains cas, ces défauts entraînent le rejet de la pièce. On peut
classer la plupart des défauts dans l’une ou l'autre des catégories suivantes :
cloque
 Cavités soufflure

 Soufflures
 Retassures
 Bavures
 Discontinuités
 Défauts de surface
 Pièce incomplète
 Distorsions
Ligne de rencontre (solide)
 Inclusions
Figure 10.13, Kalpakjian Procédés de fonderie p.6
MEC-300 – Technologie de fabrication

Soufflures
Les soufflures proviennent principalement des gaz dissous (ou entraînés)
dans le liquide lors du remplissage du moule. Comme la solubilité du gaz
décroît rapidement lors de la solidification, il y a formation de bulles qui
deviendront des pores dans le métal solide.

2 1
Par exemple, pour l'aluminium : H 2 O + Al ⇒ Al2 O 3 + 2H
3 3

Procédés de fonderie p.7


MEC-300 – Technologie de fabrication

Retassures
La retassure est une porosité causée par le retrait de la solidification du métal
non compensé dans le moule.

Table 10.1, Kalpakjian Procédés de fonderie p.8


MEC-300 – Technologie de fabrication

Retassures
Afin de combler le retrait du liquide, il est nécessaire d'alimenter le
moule constamment à l'aide de masselottes ou de contrôler le
profil de solidification.

La retassure survient à
l’endroit où le matériau se
solidifie en dernier

Procédés de fonderie p.9


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #2 et 3

Solidification des métaux Procédés de fonderie


Rappel des matériaux métalliques Remplissage d’un moule et
(aciers, fontes, alliages non-ferreux) défauts de moulage

Solidification des métaux à Classification et description


l’équilibre des procédés de moulage

Solidification des métaux


Introduction au design de
hors équilibre
pièces de fonderie

Structures de solidification

Procédés de fonderie p.10


MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage de semi-produits en lingot

Fabrication de lingot, brame ou billette (ingot, slab, and billet)


Pour la mise en forme subséquente par laminage, forgeage,
extrusion (85 % de tout les métaux)

Moule permanent
Coulée continue
(continuous casting)

Figure 7.11 Schey Procédés de fonderie p.11


MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage de pièces finies

Pièce de forme complexe (shape casting)


Après la coulée, seulement des opérations de finition sont
généralement nécessaires

Moules utilisés
 moules non-permanent (perdus)
(expendable mold)
 moules permanent (réutilisables)
(permanent mold)

Modèles utilisés
 modèles perdus
(investment casting)
 modèles permanents
(permanent models)
Procédés de fonderie p.12
MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage aux sables


(Sand molding)

Procédés de fonderie p.13


MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple d’un moule à sable

Noyau
(sable, céramique ou métallique)

Possibilité d’utiliser un support ayant un


point de fusion plus élevé que la pièce
support pièce
Fig. 11.4, Groover Procédés de fonderie p.14
MEC-300 – Technologie de fabrication

Fabrication du moule en sable

(1) (3)

(2)

Fig. 8, Techniques de l’ingénieur Procédés de fonderie p.15


MEC-300 – Technologie de fabrication

Fabrication du moule en sable

(5)

(4)
(6)

Sables restants plastiques à liens minéraux


Fig. 8, Techniques de l’ingénieur Procédés de fonderie p.16
MEC-300 – Technologie de fabrication
Fabrication du moule en sable
(possibilité d’automatisation)
Industrialisation du procédé

1 mm = 0.040’’
13 mm = 0.500’’

Fig. 11.7, Kalpakjian; Tab. 4.13, fabrication avancée, Mascle Procédés de fonderie p.17
MEC-300 – Technologie de fabrication
Choix des sables, liants
et autres produits

Sables + Liants + Ajouts

Les sables doivent garantir:


 La perméabilité permettant une évacuation
facile et rapide des gaz
 La bonne tenue à la chaleur, bonne
résistance mécanique et l'absence de
réaction chimique
 Les bonnes caractéristiques mécaniques à froid pour éviter des ruptures du sable au moment du
démoulage et une absence de variations dimensionnelles pendant la prise
 La facilité de préparation, la bonne aptitude au stockage et les possibilités de récupération

Les liants (minéraux ou organiques) doivent garantir:


 La plasticité au sable pour épouser les formes du modèle et acquérir ensuite par durcissement une résistance mécanique
permettant de conserver la forme jusqu'à la solidification du métal.
 Le minimum de réactions moule/métal qui sont des risques de défauts sur pièce de types piqûres ou soufflures.

Les liants adjuvants et les enduits:


 Mélangés au sable pour prévenir la formation d'oxydes, faciliter le décapage des pièces et faciliter le débourrage
(destruction du moule et des noyaux)
 Les enduits déposés à l'interface moule-métal, pour limiter les réactions moule/métal (la silice, la chamotte, le zircon,
l'oxyde de fer, le talc, le graphite, etc.)

Guenin, table 2 Procédés de fonderie p.18


MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage en carapace, procédé Croning


(shell molding)

Procédés de fonderie p.19


MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage en carapace (Allemagne, 1942)

procédé Croning
(shell-molding)
Sables à durcissement thermique à liants organiques (9mm d’épaisseur)
Fig. 11.5, Groover Procédés de fonderie p.20
MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage en carapace

(3)

Les grains de sable sont préenrobés avec des résines phénoliques


thermodurcissable (2-5 % en masse).

Fig. 34; Techniques de l’ingénieur 3512; Fig. 11.5, Groover Procédés de fonderie p.21
MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage en carapace

(6)

(7)

(8)
Fig. 34; Techniques de l’ingénieur 3512; Fig. 11.5, Groover Procédés de fonderie p.22
MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage V-process
(vacuum molding)
(ne pas confondre avec le vacuum casting)

Procédés de fonderie p.23


MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage V-process (Japon, 1970)

(1) (préchauffé)

(2)

Analogue au (3)
thermoformage

Sable retenu par le vacuum


plutôt qu’un liant polymérique

Fig. 11.6, Groover Procédés de fonderie p.24


MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage V-process

(4)

La forme en plastique est


brûlée par le métal en fusion

No vacuum
(5)

Fig. 11.6, Groover Procédés de fonderie p.25


MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage à modèles perdus


(lost or expendable mold casting,
investment molding)

Procédés de fonderie p.26


MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage à modèles perdus


Utilisation des modèles en matière fusible (polystyrène, cire, etc.) restant dans
le moule au moment de sa confection et qui sont éliminés par la suite, soit
pendant la coulée (cas du polystyrène), soit avant la coulée, par chauffage du
moule (cas de la cire; ou du mercure congelé où se dernier ne s’est pas très
répandu).

Figure 7.23, Schey Procédés de fonderie p.27


MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage à cire perdue


Le moulage à cire perdue est réalisé avec un moule en céramique
(monoblocs ou carapaces) qui a été fabriqué à partir d’un modèle solide en
cire qui a été fondu (retiré du moule) avant la coulée du métal.
 Fabrication du modèle en cire

Assemblage de la grappe

Fig. 7.22, Schey; Fig. 11.9 Groover Procédés de fonderie p.28


MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage à cire perdue


Le moulage à cire perdue est réalisé avec des moules monoblocs ou des
carapaces.
 Fabrication du moule monobloc
La grappe est placée dans un châssis qui est rempli avec une barbotine
(slurry) de plâtre, d’un matériau réfractaire et d’eau qui se solidifie par
séchage.

Fig. 53; Techniques de l’ingénieur 3512; Fig. 11.9 Groover Procédés de fonderie p.29
MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage à cire perdue


 Fabrication du moule en carapace
La grappe est trempée dans une barbotine (slurry) liquide à base de silice (liant)
(silicate d'éthyle, de sodium...) et d'une fine poudre de matériau réfractaire: zircon,
alumine, silice, magnésie... (appelé charge) maintenue en suspension dans le liant
par une agitation permanente.

Après égouttage de la barbotine, la grappe est recouverte par une couche de sable
fin (dimension de grains de 0.10 à 0.25 mm) déposée par trempage dans un lit
fluidisé ou saupoudrée au passage sous une pluie de sable.
Après séchage de cette couche, on dépose d'autres couches réfractaires, le nombre
de couches étant fonction de la résistance nécessaire de la grappe pour supporter la
pression du métal à la coulée.
Fig. 54; Techniques de l’ingénieur 3512; Fig. 11.9, Groover Procédés de fonderie p.30
MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage à cire perdue


 Fabrication du moule: monobloc et carapace
Le moule est placé en position inversée (tête du chemin de coulée vers
le bas) puis est chauffé afin de fondre la cire et de produire la cavité du
moule (i.e. vider la cavité de cire).

Fig. 53; Techniques de l’ingénieur 3512; Fig. 11.9, Groover Procédés de fonderie p.31
MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage à cire perdue


 Coulée
La cavité du moule est remplie du métal liquide. Suite à la solidification,
le moule en céramique est brisé puis les pièces sont séparées du
chemin de coulée.

Fig. 11.9, Groover Procédés de fonderie p.32


MEC-300 – Technologie de fabrication
Exemple d’une pièce complexe obtenue
par coulée en cire perdue

(2) (5)
(1)

(4)
(3) Moule

Pradyumna R et al. 2015 Procédés de fonderie p.33


MEC-300 – Technologie de fabrication

Étude de cas du moulage en cire perdue

Prothèse de genoux

Assemblage
du modèle

Recouvrement du Couler et
modèle et cuisson briser le moule
Fig. 11.16, 11.17, Kalpakjian Procédés de fonderie p.34
MEC-300 – Technologie de fabrication

Tolérances de pièces obtenues


Coulée en cire perdue

Coulée conventionnelle
en sable

Tab. 4, Guenin; Tab. 4.13, fabrication avancée, Mascle Procédés de fonderie p.35
MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage en coquille
(coulée en moule permanent)
(Permanent mold casting)

Procédés de fonderie p.36


MEC-300 – Technologie de fabrication
Principe du procédé de
moulage en coquille

 Le moulage en coquille utilise un moule métallique (acier ou fonte)


généralement constitué de deux sections amovibles.

Fig. 11.11, Groover Procédés de fonderie p.37


MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage en coquille par gravité


En général pour des pièces en aluminium ou en fonte, pour de petites et
moyennes pièces en grande série (cylindre de freins, collecteurs, etc.).

La coulée en source (chute latérale) donne peu de turbulence au


remplissage. L'air s'évacue facilement mais les masselottes sont remplies
avec du métal froid et la mise au mille (rapport entre masse de métal coulé
et masse de la pièce) est élevée.

Fig. 58, Techniques de l’ingénieur 3512 Procédés de fonderie p.38


MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage en coquille à basse pression

La pression (vacuum) permet de créer le


Vacuum casting
mouvement du liquide mais pas de créer
une réelle pression dans le moule
Fig. 7.21, Schey; Fig. 11.12. Groover Procédés de fonderie p.39
MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage en coquille à haute pression


À chambre chaude
(Col de signe)

(piston)

(1) Moule fermé et piston en


position élevée laissant
entrer le métal dans la
chambre
(2) Le piston force l’écoulement
du métal vers le moule et
applique une pression
jusqu’à la solidification
(3) La pression est enlevée et
la pièce est éjectée

Fig. 11.14, Groover Procédés de fonderie p.40


MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage en coquille à haute pression


À chambre froide

(piston)

(1) Moule fermé et piston en


position sortie permettant le
remplissage de la chambre
(2) Le piston force l’écoulement
du métal vers le moule et
applique une pression jusqu’à
la solidification
(3) La pression est enlevée et la
pièce est éjectée

Fig. 11.15, Groover Procédés de fonderie p.41


MEC-300 – Technologie de fabrication

Tolérances de pièces obtenues

Coulée à haute
pression
Notons que la texture d'une pièce coulée
sous pression est très particulière. En effet,
le métal injecté à haute pression dans
l'empreinte se pulvérise avant d'être
comprimé et solidifié le long des parois et
ensuite dans l'épaisseur des pièces. L'air
Coulée en cire perdue du moule est emprisonné dans le métal et
celui-ci présente des microporosités dans
la masse des parois.

0.015’’ vs 0.040’’ vs 0.400’’

Coulée en sable

Tab. 4, Guenin; Tab. 4.13, fabrication avancée, Mascle Procédés de fonderie p.42
MEC-300 – Technologie de fabrication

Post traitement des pièces coulées


Système est pressurisé avec l’argon
jusqu’à 100 MPa (986 atmosphères) et
1250oC en température. Pressage
isostatique à chaud (HIP, Hot isostatic
pressing)
Spécialement pour alliages de titane et
superalliages utilisés dans les moteurs à
propulsion.
Toutefois le même principe est utilisé
pour diminuer la porosité dans les pièces
obtenues avec moulage à haute
pression.
Principe de soudage
(diffusion) à l’état solide

Figure 7.27, Schey Procédés de fonderie p.43


MEC-300 – Technologie de fabrication
Avantages et limitation
des procédés de fonderie

Basse Haute
Sable Carapace V-process Cire perdue
pression pression
Types Tous Point fusion inférieur au
d’alliages (même ceux à haut point de fusion) moule (Sn, Zn, Al, etc)
Moyen à Faible à Moyen à Élevé
élevé moyen (moule (moule et
Coût Faible Faible élevé appareillage)
(sable préenrobé et appareillage
(moule)
et appareillage) pour cire)

Petite série
Oui Non Oui Oui Non Non
rentable
Récupération
Oui Difficile Oui Non n/a n/a
du sable
Moyenne- Basse à
Précision Basse Grande Grande Grande
élevée moyen
Moyen
Fini de Mauvais Très bon Excellent
Bon (défauts dus Bon
surface (sable) (moule) (moule)
au brulage)
Absence de
Piqûre et Aucune gestion masselotte,
Pièces
Surépaisseur soufflure Procédé lent de sable, épaisseur
Autres requis (dégagements (vacuum)
complexes
conduction parois mince,
(noyau fusible)
gazeux) thermique conduction
thermique
Procédés de fonderie p.44
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #2 et 3

Solidification des métaux Procédés de fonderie


Rappel des matériaux métalliques Remplissage d’un moule et
(aciers, fontes, alliages non-ferreux) défauts de moulage

Solidification des métaux à Classification et description


l’équilibre des procédés de moulage

Solidification des métaux


Introduction au design de
hors équilibre
pièces de fonderie

Structures de solidification

Procédés de fonderie p.45


MEC-300 – Technologie de fabrication

Noyau

Design A Design B

Changement
de design

Nécessite 2 noyaux Nécessite 1 seul noyau

SC, Fig. 46 Procédés de fonderie p.46


MEC-300 – Technologie de fabrication

Complexité et plan de joint

Design simple d’un


cylindre creux =
empreinte simple

Design plus complexe


(ajout de 4 nervures) sur
cylindre creux: empreinte
encore simple

Design semblable au
précédent en terme de
complexité (ajout de 2
autres nervures) =
empreinte complexe
difficile à réaliser

CDH, Fig. 1-3, -4 Procédés de fonderie p.47


MEC-300 – Technologie de fabrication

Position de l’attaque (gate)

Coulée à la cire perdue. Difficile Modification de la position de


de maintenir la forme du profil du l’attaque et ajout d’une opération
bord de l’aube de turbine avec ce d’usinage pour garantir la forme
design original du profil de l’aube

CDH, Fig. 1-23, -24 Procédés de fonderie p.48


MEC-300 – Technologie de fabrication

Sections uniformes vs non-uniforme

Lors des changements de section d’une pièce coulée, utiliser


l’approche des cercles inscrits. Le tracé des pièces doit faire
en sorte que les cercles soient de diamètres peu différents.

CDH, Fig. 1-23, -24, Mascle, Fig. 4.55 Procédés de fonderie p.49
MEC-300 – Technologie de fabrication

Stratégie pour éliminer les retassures

Dimensions de la section
3’’ par 3’’

CDH, Fig. 6-5 Procédés de fonderie p.50


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #2 et 3

Solidification des métaux Procédés de fonderie


Rappel des matériaux métalliques Remplissage d’un moule et
(aciers, fontes, alliages non-ferreux) défauts de moulage

Solidification des métaux à Classification et description


l’équilibre des procédés de moulage

Solidification des métaux


Introduction au design de
hors équilibre
pièces de fonderie

Structures de solidification

En résumé, les procédés de fonderie produisent des


pièces de forme complexe mais des propriétés
généralement plus faibles que les pièces forgées. Procédés de fonderie p.51
MEC-300 – Technologie de fabrication

Déformation plastique des métaux


et forgeage à l’état massif
Livres de référence :
M. Groover, “Fundamentals of Modern Manufacturing:
Materials, Processes, and Systems”, Wiley, 6th Ed, 2016.
(Chapitre: 17 et 18)
J. Schey, “Introduction to Manufacturing Processes”,
McGrawHill, 3rd Ed., 2000.
S. Kalpakjian, S. Schmid, “Manufacturing Engineering and
Technology”, 4th Ed., 2000.
J.-M. Dorlot, S. Turenne, « Matériaux métalliques et
céramiques », Notes de cours, École Polytechnique, 1997.

Déformation plastique et forgeage état massif p.1


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #4 et 5

Déformation Forgeage à Forgeage des Traitements


plastique des l’état massif tôles thermiques
métaux
Estimation de la Découpage & Rappel sur la
Classification contrainte de poinçonnage diffusion dans
des procédés forgeage les solutions
(valeurs K, n, C et m) solides et
de la forge Pliage
classification
Forgeage libre
Étirage et des TT
Forgeage à (écrasage et
perçage) emboutissage
froid
Recuits
Laminage
Forgeage à
chaud Austénitisation,
Étirage et trempe &
tréfilage revenu
Friction et état
de contrainte Estampage &
matriçage Mise en
solution, trempe
Extrusion & vieillissement
Déformation plastique et forgeage état massif p.2
MEC-300 – Technologie de fabrication

Introduction

Procédés de la forge : mise en


Cours #4
forme par déformation plastique
(écoulement) du métal entre des
outils de formes appropriées.

Les propriétés de service du produit seront Cours #5


fonction du matériau de départ et de divers
paramètres du procédé de la mise en
forme :
 température et vitesse de déformation;
 déformation plastique totale appliquée;
 lubrification, etc.
Fig. 18.1, Groover
Déformation plastique et forgeage état massif p.3
MEC-300 – Technologie de fabrication

Classification de procédés de formage


Les méthodes de formage sont classées par la température
à laquelle elles se déroulent.
Tf en Kelvin
Formage

à froid à tiède à chaud


Tformage < 0.3 Tf 0.3 Tf < Tformage < 0.5 Tf Tformage > 0.5 Tf

Écrouissage vs Corroyage

Déformation plastique et forgeage état massif p.4


MEC-300 – Technologie de fabrication

Avantages et Limitations (à froid)

Tformage < 0.3 Tf Formage Tf en Kelvin

à froid à tiède à chaud


Avantages :
 Absence de chauffage et de refroidissement  fini de surface et précision
de pièces sont élevées.
 Absence de chauffage et de refroidissement  propriétés mécaniques de
pièces peuvent être contrôlées précisément.
 Lubrification est plus facile à réaliser.
Désavantages :
 Contraintes d’écoulement sont élevées  équipement ayant de très
grandes capacités est demandé.
 Ductilité du matériau est basse  déformations ainsi que complexité de
formes obtenues sont limitées.
Déformation plastique et forgeage état massif p.5
MEC-300 – Technologie de fabrication

Avantages et Limitations (à chaud)


Formage Tf en Kelvin

à froid à tiède à chaud


Avantages : Tformage > 0.5 Tf
 Contraintes d’écoulement sont basses  exigences envers capacités d’équipement sont
raisonnables.
 Ductilité du matériau est élevée  grandes déformations et/ou pièces de formes complexes
peuvent être réalisées.
 Déformations allant jusqu’à 75% peuvent être atteintes  structure du métal coulé est
détruite.
Désavantages :
 Pièces doivent être chauffées  il faut dépenser de l’énergie.
 Métal est oxydé  fini de surface est alors affecté.
 Température finale de déformation est difficile à contrôler  la précision de pièces ainsi que
ses propriétés mécaniques sont affectées.

Déformation plastique et forgeage état massif p.6


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #4 et 5

Déformation Forgeage à Forgeage des Traitements


plastique des l’état massif tôles thermiques
métaux
Estimation de la Découpage & Rappel sur la
Classification contrainte de poinçonnage diffusion dans
des procédés forgeage les solutions
(valeurs K, n, C et m) solides et
de la forge Pliage
classification
Forgeage libre
Étirage et des TT
Forgeage à (écrasage et
perçage) emboutissage
froid
Recuits
Laminage
Forgeage à
chaud Austénitisation,
Étirage et trempe &
tréfilage revenu
Friction et état
de contrainte Estampage &
matriçage Mise en
solution, trempe
Extrusion & vieillissement
Déformation plastique et forgeage état massif p.7
MEC-300 – Technologie de fabrication

Effet de travail à froid (cold working)

↑travail à froid = ↑ YS mais ↓EL%

Figure 8.7, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.8


MEC-300 – Technologie de fabrication
Contraintes et déformations
conventionnelles et réelles en tension

 F
 
 c A (contrainte conventionnelle, engineering stress )
 0

  l  l 0  l (déformation conventionnelle)
 c l0 l0

 l0
Al  A 0 l 0  A  A 0  l0 
 l  A  A 
0

l  l  l 0  l l0  l l
 0  l 

 F F  l 
   1   (contrainte réelle, true or flow stress )
 A A 0  l0 

  ln l   ln1  l  (déformation réelle, true or logarithmic strain)
 l   l 
  0  0 

Déformation plastique et forgeage état massif p.9


MEC-300 – Technologie de fabrication
Évaluation de la contrainte
d’écoulement en tension
Courbe de contrainte et déformation réelle Courbe en Log-log contrainte
d’écoulement et déformation

Voir annexe

Y f  K n

Yf est la contrainte d’écoulement (en MPa),  est la déformation en (mm/mm), K est une constante
(strength coeff.) et n, coefficient de sensibilité à l’écrouissage (strain-hardening exponent)
Figure 8-1, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.10
MEC-300 – Technologie de fabrication
Exemple: évaluation de la contrainte
d’écoulement en tension
allongement Force, N Eng strain Eng stress True strain True stress
0 0 0 0 0 0
2 9100 0,08 224,619258 0,07696104 242,588799
4 11200 0,16 276,454471 0,14842001 320,687187
6 12800 0,24 315,947967 0,21511138 391,775479
8 13500 0,32 333,226372 0,27763174 439,858811
10 14000 0,4 345,568089 0,33647224 483,795325
12,5 14200 0,5 350,504776 0,40546511 525,757164

Échantillon
Longueur de mesure=25mm
Épaisseur=6.35mm
Largeur=6.38mm

1000
16000

14000
σ = 808.3*0.47
12000

log (true stress)


10000
Force, N

8000

6000

4000

2000

0
0 2 4 6 8 10 12 14 100
Allongement, mm 0,01 0,1 1 10
log (true strain)

Déformation plastique et forgeage état massif p.11


MEC-300 – Technologie de fabrication
Influence du coefficient d’écrouissage
sur la striction (necking)
Lorsque n est faible, cela signifie que le matériau possède une faible capacité
de se déformer de manière uniforme produisant alors une striction tôt dans le
processus de déformation plastique.

n élevé : grandes n faible : petites


déformations uniformes déformations uniformes

Figure 8-2, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.12


MEC-300 – Technologie de fabrication

Essai de compression (ASTM E9)

 F
  c  (contrainte conventionnelle, engineering stress)
 A0

  h 0  h  A  A 0 (déformation conventionnelle)
 c h0 A

 h0
Ah  A 0 h 0  A  A 0  h0 
 h  A  A 0  
h  h 0  h  h  h 0  h h
 0  h 

 F F  h 
   1   (contrainte vraie, true or flow stress)
 A A 0  h 0 

  ln h   ln A 0  (déformation vraie, true or logarithmic strain)
 h   
  0   A 

Déformation plastique et forgeage état massif p.13


MEC-300 – Technologie de fabrication
Anisotropie (texture)
suite au travail à froid
La texture est une forme d'anisotropie rencontrée après déformation plastique. Elle est
reliée à l'orientation préférentielle des grains dans la direction de déformation. Ceci est
attribué à la rotation du grain de façon à aligner la direction de glissement avec l'axe de
déformation en traction.
Forgeage, échelle microscopique
Forgeage, échelle macroscopique

(2) Une tôle étirée


(1) La forme d'un embouti fissure dans la direction la plus faible du
(a) absence de texture, orientation aléatoire; (b) matériau texturé.
avec orientation préférentielle : apparition de cornes
d'emboutissage. Déformation plastique et forgeage état massif p.14
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #4 et 5

Déformation Forgeage à Forgeage des Traitements


plastique des l’état massif tôles thermiques
métaux
Estimation de la Découpage & Rappel sur la
Classification contrainte de poinçonnage diffusion dans
des procédés forgeage les solutions
(valeurs K, n, C et m) solides et
de la forge Pliage
classification
Forgeage libre
Étirage et des TT
Forgeage à (écrasage et
perçage) emboutissage
froid
Recuits
Laminage
Forgeage à
chaud Austénitisation,
Étirage et trempe &
tréfilage revenu
Friction et état
de contrainte Estampage &
matriçage Mise en
solution, trempe
Extrusion & vieillissement
Déformation plastique et forgeage état massif p.15
MEC-300 – Technologie de fabrication

Forgeage à chaud
Dans les procédés de mise en forme à chaud, il est possible de faire subir au
matériau de grandes déformations parce qu'il est généralement beaucoup
plus ductile. À chaud, on peut observer une restauration dynamique
correspondant à l'annihilation des dislocations résultant de leur plus grande
mobilité. Ce mécanisme contrebalance l'écrouissage pour donner un
comportement plastique parfait. Lorsque l'annihilation des dislocations n'est
pas favorisée, la multiplication des dislocations conduit à la recristallisation
dynamique.

Le travail à chaud est


réalisé typiquement à
0.5Tf <T< 0.9 Tf

Déformation plastique et forgeage état massif p.16


MEC-300 – Technologie de fabrication

Restauration dynamique
Schéma de la restauration dynamique et morphologie des
grains dans un produit forgé à chaud

Voir annexe Déformation plastique et forgeage état massif p.17


MEC-300 – Technologie de fabrication

Recristallisation dynamique
Schéma de la recristallisation dynamique et morphologie des
grains dans un produit forgé à chaud

Voir annexe Déformation plastique et forgeage état massif p.18


MEC-300 – Technologie de fabrication

Influence de la vitesse de déformation

Y f  C m
Voir annexe

Yf
Yf


Yf est la contrainte d’écoulement (en MPa),  est la vitesse de déformation en (mm/mm*s), C est une constante
(strength coeff.) et m, coefficient de sensibilité à vitesse de déformation (strain-rate sensitivity exponent)
Figure 8.11, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.19
MEC-300 – Technologie de fabrication
Exemple: évaluation de la contrainte
d’écoulement à chaud à  = 0.4
Avec
à 0.1 s-1 = 7 MPa
Y f  C m
à 100 s-1 = 28 MPa

On trouve
m = 0.2 et C = 11
Yf

Y f , pour  0.4  11 0.2

Exemple de valeurs typiques


Conditions d’écoulement m
Travail à froid -0.05<m<0.05
Travail à chaud 0.05<m<0.3
Superplasticité 0.3<m<0.7
Fluid newtonien m=1
Figure 8.11, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.20
MEC-300 – Technologie de fabrication

Fabrication des matériaux granulaires


Un taux de travail à chaud de 75% détruit la structure de lingot (structure coulée) et
favorise :
 Recristallisation et création d’une structure équiaxe
 Compression et soudure de pores (solid-state welding)
 «Broyage» d’inclusions fragiles et donc diminution de leur influence
 L’alignement des particules de la deuxième phase et inclusions dans la direction de
déformation plastique (mechanical fibering)

Un lingot coulé ayant subit une déformation plastique sévère à chaud possèdera
donc au final une structure granulaire (grains et joints de grains).
Déformation plastique et forgeage état massif p.21
MEC-300 – Technologie de fabrication
Anisotropie (texture)
suite au travail à chaud
Pendant la solidification des lingots et des brames, il est courant d'obtenir des inclusions
et des particules de seconde phase dans les alliages. Après le travail à chaud, il peut
résulter d’un alignement de ces particules et d’une orientation des grains du matériau
dans le sens de la déformation plastique, c’est le phénomène de fibrage.

Les propriétés mécaniques dans le sens perpendiculaire aux fibres sont souvent plus faibles
que dans le sens du fibrage.
www.andre-laurent.fr/media/phototheque/fibrage-pieces-mecaniques/ Déformation plastique et forgeage état massif p.22
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #4 et 5

Déformation Forgeage à Forgeage des Traitements


plastique des l’état massif tôles thermiques
métaux
Estimation de la Découpage & Rappel sur la
Classification contrainte de poinçonnage diffusion dans
des procédés forgeage les solutions
(valeurs K, n, C et m) solides et
de la forge Pliage
classification
Forgeage libre
Étirage et des TT
Forgeage à (écrasage et
perçage) emboutissage
froid
Recuits
Laminage
Forgeage à
chaud Austénitisation,
Étirage et trempe &
tréfilage revenu
Friction et état
de contrainte Estampage &
matriçage Mise en
solution, trempe
Extrusion & vieillissement
Déformation plastique et forgeage état massif p.23
MEC-300 – Technologie de fabrication
État de contraintes dans la
pièce pendant le forgeage

Cas #1

Cas #2

Figure 8.14, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.24


MEC-300 – Technologie de fabrication

Impact de la friction en forgeage


Cas #1 Cas #2
le matériau glisse sur l’outil le matériau ne glisse pas sur l’outil

Figure 8-16, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.25


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #4 et 5

Déformation Forgeage à Forgeage des Traitements


plastique des l’état massif tôles thermiques
métaux
Estimation de la Découpage & Rappel sur la
Classification contrainte de poinçonnage diffusion dans
des procédés forgeage les solutions
(valeurs K, n, C et m) solides et
de la forge Pliage
classification
Forgeage libre
Étirage et des TT
Forgeage à (écrasage et
perçage) emboutissage
froid
Recuits
Laminage
Forgeage à
chaud Austénitisation,
Étirage et trempe &
tréfilage revenu
Friction et état
de contrainte Estampage &
matriçage Mise en
solution, trempe
Extrusion & vieillissement
Déformation plastique et forgeage état massif p.26
MEC-300 – Technologie de fabrication
Résumé
classification des procédés de formage
Tf en Kelvin
Formage

à froid à tiède à chaud


Tformage < 0.3 Tf 0.3 Tf < Tformage < 0.5 Tf Tformage > 0.5 Tf

 travail à froid: Y f  K  n Yf est la contrainte d’écoulement;  - la


 déformation, v - la vitesse instantanée de
 travail à chaud :Y f  C
m
déformation, l est la longueur ou hauteur

 l  instantanée, l0 est la longueur ou hauteur


 h0 
  ln   ou ln   initiale, K et C sont des constantes du
 l0   h  matériau, n est le coefficient de sensibilité à
l’écrouissage, m est le coefficient de
 v v [s-1] sensibilité à la vitesse de déformation
  ou
l h Déformation plastique et forgeage état massif p.27
MEC-300 – Technologie de fabrication
Analyse de procédés
non-stationnaires et stationnaires

Non-stationnaire Stationnaire
La géométrie change continuellement La géométrie ne change pas
pendant le forgeage pendant le forgeage

À froid: Y f  K 
n
devient

K   2n 1  1n 1 
Yf 
 2  1  n  1 
À froid: À chaud:
Y f  K n Y f  C m
À chaud: Y f  C
m
demeure pareil
Figure 9.3, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.28
MEC-300 – Technologie de fabrication

Valeurs typiques K, n, C et m

Voir
annexe

Contrainte d’écoulement à chaud pour  = 0.5


Tab 8.2, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.29
MEC-300 – Technologie de fabrication

Valeurs typiques K, n, C et m

Voir
annexe

Contrainte d’écoulement à chaud pour  = 0.5


Tab 8.2, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.30
MEC-300 – Technologie de fabrication

Valeurs typiques de µ

Voir
annexe

CL: chrorinated paraffin; EM: emulsion; EP: etreme-pressure compound; FA: fatty acid; FO: fatty oil;
GL: glass; GR: graphite in a water-base; MO: mineral oil; PH phosphate conversion

Tab 8.4, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.31


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #4 et 5

Déformation Forgeage à Forgeage des Traitements


plastique des l’état massif tôles thermiques
métaux
Estimation de la Découpage & Rappel sur la
Classification contrainte de poinçonnage diffusion dans
des procédés forgeage les solutions
(valeurs K, n, C et m) solides et
de la forge Pliage
classification
Forgeage libre
Étirage et des TT
Forgeage à (écrasage et
perçage) emboutissage
froid
Recuits
Laminage
Forgeage à
chaud Austénitisation,
Étirage et trempe &
tréfilage revenu
Friction et état
de contrainte Estampage &
matriçage Mise en
solution, trempe
Extrusion & vieillissement
Déformation plastique et forgeage état massif p.32
MEC-300 – Technologie de fabrication
Écrasage d’une pièce cylindrique
étapes de calcul (upsetting)
1 Volume de la pièce d 02
V0   h0
4
h V
2 Dimensions finales A1  A 0 0  0
h1 h1

 h0 
3 Déformation réelle   ln  
 h1 

4 Vitesse de déformation  v/h
à froid: Y f  K  n
5 Contrainte d’écoulement 
à chaud :Y f  C
m
Voir annexe
6 Pression de forgeage pa  Y f Qa

7 Force de forgeage F  pa  A1
Figure 9.4, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.33
MEC-300 – Technologie de fabrication
Écrasage d’une pièce cylindrique
étapes de calcul

Voir annexe

pa: pression moyenne


à l’interface

d 
Qa  1  0.4   : Groover K f
h
Qa: Facteur de multiplication (pour tenir
compte de l’état de contrainte dans la pièce)
μ: Coefficient de friction
d: Diamètre instantané
h: Hauteur instantanée
Figure 9.4 et 9.6, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.34
MEC-300 – Technologie de fabrication

Sens de l’écoulement du matériau


Principe de Tresca : Lors de la déformation d’un corps, ses particules se
déplacent dans les directions de la résistance minimale à leur déplacement.

Principe de Zibel : Déplacement de chaque particule d’un corps dans le plan


perpendiculaire à l’action d’une force extérieure, est réalisé dans la direction de la
normale la plus courte au périmètre de la section de ce corps (le principe est
valide en cas d’une friction isotrope).
En résumé
1) Le matériau s’écoulera toujours dans la direction où il y a le moins de résistance.
2) La résistance de friction est proportionnelle à la distance sur laquelle le
glissement s’effectue (distance = dimension de la pièce en contact avec l’outil)
3) Par conséquent, l’écoulement sera plus difficile sur les distances plus grande. À
l’inverse, l’écoulement sera plus facile sur les courtes distances de la pièce.

Pièce à Pièce à
forger #1 forger #2
H W
H
L
W
L Déformation plastique et forgeage état massif p.35
MEC-300 – Technologie de fabrication
Écrasage d’une pièce rectangulaire
étapes de calcul (cas #1)
Cas #1: Plateau d’écrasage est plus grand que la pièce
(overhanging platens)
 h0 
1 Déformation réelle   ln  
 h1 
2 Vitesse de déformation   v / h
à froid: Y f  K  n
3 Contrainte d’écoulement 
à chaud :Y f  C
m

4 Pression de forgeage p p  1.15Y f Q p

5 Force de forgeage F  p p A1  p p L  w
Voir annexe Avec L la longueur de contact et pp la pression
moyenne à l’interface en déformation plane
(plane strain)
Figure 9.7, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.36
MEC-300 – Technologie de fabrication
Écrasage d’une pièce rectangulaire
étapes de calcul (cas #1)
Cas #1: Plateau d’écrasage est plus grand que la pièce
(overhanging platens)

   L 
Q p 1  2   h 

Voir annexe   
Qp : Facteur de multiplication (pour tenir compte
de l’état de déformation plane dans la pièce)
μ : Coefficient de friction
L : Longueur de contact instantanée
h : Hauteur instantanée

Figure 9.8, Schey


Déformation plastique et forgeage état massif p.37
MEC-300 – Technologie de fabrication
Écrasage d’une pièce rectangulaire
étapes de calcul (cas #1)
Cas #1: Plateau d’écrasage est plus grand que la pièce
(overhanging platens)

L’état de déformation
plane survient lorsque
l’une des direction de la
pièce tend à retenir
l’écoulement d’une autre
direction

p p  1.15Y f Q p

2 / 3  1.15

Figure 8.14, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.38


MEC-300 – Technologie de fabrication
Écrasage d’une pièce rectangulaire
étapes de calcul (cas #2)
Cas #2: Plateau d’écrasage est plus petit que la pièce
(overhanging workpiece)

 h0 
1 Déformation réelle   ln  
w  h1 

2 Vitesse de déformation  v/h
à froid: Y f  K  n
3 Contrainte d’écoulement 
à chaud :Y f  C
m

4 Pression de forgeage pi Voir page suivante

5 Force de forgeage F  pi L  w
Voir annexe Avec L la longueur de contact et pi la pression
d’indentation (indentation) à l’interface
Figure 9.7, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.39
MEC-300 – Technologie de fabrication
Écrasage d’une pièce rectangulaire
étapes de calcul (cas #2)
Cas #2: Plateau d’écrasage est plus petit que la pièce
h
a) Pièce épaisse  8.7  pi  Y f  Qimax  3Y f
L

h Voir annexe
b) Pièce moyenne 1  L
 8.7  pi  1.15Y f  Qi

h
c) Pièce mince  1  pi  1.15Y f
L

Attention
« h/L »

Figure 9.9, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.40


MEC-300 – Technologie de fabrication

Perçage par forgeage (piercing)


4

f
3

Ppierce / f
2

f
Dans un containeur 1

p pierce  3Y f 0
0 1 2 3 d0/D 4
Avec deux poinçons
sans containeur

Peut augmenter d0
jusqu’à 4 ou  3  p pierce  3Y f
Dp
même 5 f à la
d0 d
fin de course  3  p pierce  Y f 0
Dp Dp
d0
 1  p pierce  pcomp  Y f
Dp
Voir annexe
Figure 9.14, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.41
MEC-300 – Technologie de fabrication

Défauts lors du forgeage libre

Exemple:
https://www.youtu
be.com/watch?v=
XTU0Z-FkhtU

Fissuration et rupture dus à l’atteinte de la résistance mécanique


localement sur les pièces
Figure 9.16, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.42
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple écrasage
Une pièce cylindrique est forgée. La hauteur initiale est 75 mm et le diamètre initial
est 50 mm. La pièce est écrasée jusqu’à une hauteur de 36 mm. Les propriétés du
matériau sont K = 350 MPa et n = 0.17. Le coefficient de friction est évalué à 0.1.
Déterminer la force nécessaire pour diminuer la hauteur de 75 à 62, 49 et 36 mm.

Réponse:
F62mm = 627 kN
F49mm = 956 kN
F36mm = 1 467 kN

Déformation plastique et forgeage état massif p.43


MEC-300 – Technologie de fabrication

Étape de résolution de l’exemple écrasage

Vinitial = D2h/4 = 147262 mm3


Vfinal à 62 mm = Vinitial, on déduit A = 147262/62 =2375,2 mm2 → Dfinal = (4*2375,2/)0,5
À 62 mm: =ln(75/62)=0,19
Yf = 350*0,190,17 = 264 MPa
Avec d/h = 55/62=0,88 et =0,1, on trouve Qa = 1
Pa = 1*264 = 264 MPa
F = 264*2375,2 = 627 kN

À refaire à la maison

Déformation plastique et forgeage état massif p.44


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #4 et 5

Déformation Forgeage à Forgeage des Traitements


plastique des l’état massif tôles thermiques
métaux
Estimation de la Découpage & Rappel sur la
Classification contrainte de poinçonnage diffusion dans
des procédés forgeage les solutions
(valeurs K, n, C et m) solides et
de la forge Pliage
classification
Forgeage libre
Étirage et des TT
Forgeage à (écrasage et
perçage) emboutissage
froid
Recuits
Laminage
Forgeage à
chaud Austénitisation,
Étirage et trempe &
tréfilage revenu
Friction et état
de contrainte Estampage &
matriçage Mise en
solution, trempe
Extrusion & vieillissement
Déformation plastique et forgeage état massif p.45
MEC-300 – Technologie de fabrication

Laminage (rolling)
Plus de 90% de métaux passent par le procédé de laminage

Laminage de profilés

Laminage circulaire

Figure 13.1 Kalpakjian Figure 19.2 Groover Déformation plastique et forgeage état massif p.46
MEC-300 – Technologie de fabrication
Les facteurs du laminage
(écrasement et angle d’attaque)
Pendant le laminage, la pièce passe à travers deux rouleaux afin de réduire la
hauteur par déformation plastique.

Écrasement : h  h0  h1 Longueur de contact : L  R h 


h 0  h1
P 100%
L’écrasement appliqué à une barre et le diamètre des h0
cylindres déterminent un angle d’attaque () qui est
conditionnée par le coefficient de frottement du métal
sur les cylindres. Règle de pouce: si l’angle d’attaque
est supérieur à 22o, la barre ne peut être saisie par les
cylindres (h < 1/13D).
2
  tan   h max  h 0  h1 max  D
2  2
h
h  h 0  h1  D(1  cos )    arccos(1  )
D
L’angle d’engagement maximum (i.e., l’écrasement maximum) diminue si la dureté du métal
augmente, la vitesse augmente, le fini de surface des rouleaux diminue (i.e., force de
déformation insuffisante, aptitude à saisir la pièce, et patinage de la pièce à l’entrée)
Déformation plastique et forgeage état massif p.47
MEC-300 – Technologie de fabrication
Les facteurs du laminage
(distribution de pression et vitesse)
La pression de forgeage n’est pas distribuée de manière homogène le long de la
longueur de contact. Aussi, La vitesse de la pièce est plus grande à la sortie du
laminoir qu’à l’entrée du laminoir

(Vf > V0)


Impact du Impact de
coefficient de l’écrasement
friction

Figure 6.34, 6.34 et 6.35, Kalpakjyan Déformation plastique et forgeage état massif p.48
MEC-300 – Technologie de fabrication
Les facteurs du laminage
(allongement et élargissement)
Lorsque l’écrasement augmente (↑ h), l’allongement augmente
significativement (↑ l ), mais l’élargissement reste en général assez faible
ou nulle (i.e., w  0) car l’écoulement du matériau survient dans la direction
la plus facile (voir diapositive #37 de ce cours pour plus de détails).

Vue de côté
• l 0 est la longueur initiale et l 1 est la Sens de
longueur finale: l est l’allongement laminage

de la pièce
h0 h1
• l 1 >> l 0
• w0  w1
Vue de dessus

w0 w1

Déformation plastique et forgeage état massif p.49


MEC-300 – Technologie de fabrication
Les facteurs du laminage
(déformation dans le sens longitudinal et transversal)

Les déformations longitudinale et Vue de côté


transversales sont généralement
hétérogènes.
Dans le sens longitudinal, le débit de métal étant
le même dans chaque plan parallèle aux axes des
cylindres, les zones en contact avec les cylindres
s’allongent plus que la zone centrale : donc, en
allant du cylindre vers le centre de la barre, la
vitesse du métal diminue et le cœur du métal
prend progressivement du retard par rapport aux
zones supérieures et inférieures.
Vue de face de
l’échantillon
Dans le sens transversal, le frottement
cylindre/métal et l’effet d’entraînement dû à la
vitesse des cylindres limitent l’élargissement de la
zone de contact. Il en résulte que l’élargissement
se produit surtout sur les flancs de la barre, alors
que le centre s’allonge.
Déformation plastique et forgeage état massif p.50
MEC-300 – Technologie de fabrication
Laminage d’une pièce rectangulaire
étapes de calcul

1. Épaisseur initiale de la pièce h0

h1
2. Épaisseur finale de la pièce
 ht00 
  ln  
3. Déformation moyenne réelle  ht 1f 
 
 [s 1 ]  
4. Vitesse de déformation moyenne  L/v
 K   2n 1  1n 1 
5. Contrainte d’écoulement à froid: Y f  MPa    
  2   1 n  1 

 à chaud :Y f  MPa   C 
 m

Voir annexe
Déformation plastique et forgeage état massif p.51
MEC-300 – Technologie de fabrication
Laminage d’une pièce rectangulaire
étapes de calcul

6. Coefficients pression de forgeage (Qi ou Qp)


(h0+h1)
L  R(h
R(t00-ht1f) ) L est la longueur de contact
h=
2

ht
 1  Qp
L

ht
 1  Qi
L

Voir annexe

Figure 9.8, Schey h/L Figure 9.9, Schey


Déformation L / h état massif p.52
plastique et forgeage
MEC-300 – Technologie de fabrication

Pression et forces de laminage (suite)

h
 L  1  F  N   1.15  Y f  Qi  L  w
7. Force de laminage Si 
 h  1  F  N   1.15  Y  Q  L  w
 L f p

2 FL
8. Couple de laminage T  Nm    F L
2

v
9. Puissance de laminage Power W   T   T  2 N  T
R

Voir annexe
Déformation plastique et forgeage état massif p.53
MEC-300 – Technologie de fabrication

Défauts provenant du laminage


Formation de lignes
Au cours du laminage d’une barre entre deux cylindres, il se produira des efforts d’extension,
dans la zone où la barre peut s’élargir librement. Si dans cette zone le produit laminé présente
des lignes, celles-ci s’ouvriront ou s’approfondiront.
Formation de plissures
Un défaut qui se rattache un peu au précédent est celui qui résulte de la formation de plissures
sur les faces refoulées. Lorsque ces zones plissées viennent en contact avec les cylindres à la
passe suivante, les plissures peuvent former dans certaines conditions, de minuscules repliures
enfermant un peu d’oxyde.

Fig. 13.8, Schey; 13.4 Kalpakjian Déformation plastique et forgeage état massif p.54
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple laminage
Calculer le couple nécessaire au laminage en 1 passe (T = 20°C) d’une plaque ayant
les dimensions suivantes:
• h0 = 25 mm
• hf = 22 mm
• w0 ~ w1 = 300 mm
À la température ambiante, les paramètres du matériau sont: K = 275 MPa et n =
0.15. Les caractéristiques du laminoir sont:
• R = 250 mm
• Vitesse des rouleaux = 50 tours/min
• Coefficient friction entre la plaque et les rouleaux est évalué à 0.12

Réponse:
T = 50 kN*m

Déformation plastique et forgeage état massif p.55


MEC-300 – Technologie de fabrication

Étape de résolution de l’exemple laminage

=ln(25/22)=0,128
Yf = 275/(0,128-0)*[(0,1280,15+1-0)/(0,15+1)] = 175,7 MPa
L = (250(25-22))0,5 = 27,4
h = (25+22)/2 = 23,5 mm
h/L = 23,5/27,5 = 0,857 < 1 donc choix de Qp
L/h = 27,4/23,5 = 1,16 et =0,12, on trouve Qp = 1.1
F = 1,15*175,7*1,1*27,4*300 = 1826981 N
T = 1826981*27,4 = 50 kNm
À refaire à la maison

Déformation plastique et forgeage état massif p.56


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #4 et 5

Déformation Forgeage à Forgeage des Traitements


plastique des l’état massif tôles thermiques
métaux
Estimation de la Découpage & Rappel sur la
Classification contrainte de poinçonnage diffusion dans
des procédés forgeage les solutions
(valeurs K, n, C et m) solides et
de la forge Pliage
classification
Forgeage libre
Étirage et des TT
Forgeage à (écrasage et
perçage) emboutissage
froid
Recuits
Laminage
Forgeage à
chaud Austénitisation,
Étirage et trempe &
tréfilage revenu
Friction et état
de contrainte Estampage &
matriçage Mise en
solution, trempe
Extrusion & vieillissement
Déformation plastique et forgeage état massif p.57
MEC-300 – Technologie de fabrication

Tréfilage de fils
Le tréfilage de fils (wire drawing) est une opération d’étirage en traction de fils à travers
une filière (orifice calibré) afin de produire la déformation plastique du matériau.

Exemple de tréfilage de
fils en 3 étapes (i.e.,
fabrication de câble
électrique)

Zoom sur la filière


de tréfilage

Figure 18.40 et 18.42, Groover Déformation plastique et forgeage état massif p.58
MEC-300 – Technologie de fabrication

Tréfilage de barres
Le tréfilage de barres (bar drawing) est une opération d’étirage en traction de profilés
généralement cylindriques à travers une filière. Attention, le terme anglais drawing est
aussi utilisé pour définir l’emboutissage des tôles (vue au cours #5).

Exemple de tréfilage de
barres (i.e., fabrication
de profilés long)

Figure 18.41, Groover Déformation plastique et forgeage état massif p.59


MEC-300 – Technologie de fabrication

Tréfilage de tubes
Le tréfilage de tubes (tube drawing) est une opération d’étirage en traction de profilés
creux cylindriques à travers une filière en utilisant (ou pas) un noyau interne afin
d’obtenir une côte précise du diamètre intérieur (i.e., fabrication de tuyau long sans
soudure.
Avec mandrin
Avec filière cylindrique sur
conique sans tige (on a plug)
mandrin
(sinking)

Avec mandrin
long (on a bar)
Avec mandrin
flottant
(floating plug)

Figure 9.39, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.60


MEC-300 – Technologie de fabrication
Étirage d’un fil ou d’une barre
étapes de calcul

1. Aires du fil à l’entrée et à la


A0 (D0 ) et A f (D f )
sortie de la matrice

 A0 
2. Déformation réelle   ln  
 A1 
K n
3. Contrainte d’écoulement Yf 
n 1

Voir annexe

Fig 19.40, Groover Déformation plastique et forgeage état massif p.61


MEC-300 – Technologie de fabrication
Étirage d’un fil ou d’une barre
étapes de calcul

4. Diamètre moyen et longueur de D0  D f D0 - D f


D Lc 
2 2 sin(  )
contact durant l’étirage
D
5. Facteur de déformation hétérogène   0.88  0.12
Lc

  
6. Contrainte d’étirage pdrawing  Y f   1  
 tan  

7. Force d’étirage F  A f pdrawing

Voir annexe

Fig 18.40, Groover Déformation plastique et forgeage état massif p.62


MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple étirage
Un fil d’un diamètre de 2.5 mm est étiré dans une filière où l’angle d’entrée est de 15°
jusqu’à un diamètre de 2 mm. Le coefficient de friction est estimé à 0.07 et le
matériau possède les propriétés suivantes: K = 205 MPa et n= 0.20. Calculer la force
d’étirage pour réaliser cette opération

Réponse:
F = 301 N
Déformation plastique et forgeage état massif p.63
MEC-300 – Technologie de fabrication

Étape de résolution de l’exemple étirage

A0 = *2,52/4 = 4,908 mm2


Af = *22/4 = 3,14 mm2
=ln(4,908/3,14)=0,45
Yf = 205*0,450,2/(,2+1) = 145,6 MPa
D = 2,25
Lc = 0,97
 = 1,16
P = 145,6*1,16*0,45(1+0,07/tg15) = 95,9 MPa
F = 301 N À refaire à la maison

Déformation plastique et forgeage état massif p.64


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #4 et 5

Déformation Forgeage à Forgeage des Traitements


plastique des l’état massif tôles thermiques
métaux
Estimation de la Découpage & Rappel sur la
Classification contrainte de poinçonnage diffusion dans
des procédés forgeage les solutions
(valeurs K, n, C et m) solides et
de la forge Pliage
classification
Forgeage libre
Étirage et des TT
Forgeage à (écrasage et
perçage) emboutissage
froid
Recuits
Laminage
Forgeage à
chaud Austénitisation,
Étirage et trempe &
tréfilage revenu
Friction et état
de contrainte Estampage &
matriçage Mise en
solution, trempe
Extrusion & vieillissement
Déformation plastique et forgeage état massif p.65
MEC-300 – Technologie de fabrication

Estampage
L’estampage est la mise en forme de l'acier par déformation plastique à
chaud. Le matriçage (habituellement pour les métaux non-ferreux) est un
estampage de précision en utilisant une matrice démontable. Le lopin (brut
d’estampage) subit une déformation plastique et élastique tandis que la
gravure de l'outillage ne subit qu'une déformation élastique.

Déformation plastique et forgeage état massif p.66


MEC-300 – Technologie de fabrication

Étapes du procédé d’estampage


1) Le débitage ou le cisaillage permet
la fabrication de demi-produit d'une
géométrie bien déterminée, appelé
«lopin».

2) Le lopin est par la suite chauffé à haute température (ex. 1250oC pour un acier)
par induction, résistance, flamme ou convection)
Chauffage à la Chauffage par
flamme convection

Chauffage par
induction
Chauffage par
résistance
Figure 6, Gaucheron Déformation plastique et forgeage état massif p.67
MEC-300 – Technologie de fabrication

Étapes du procédé d’estampage


3) La gravure est lubrifiée (fluide, solide ou gaz) et le lopin chauffé est placé entre des outillages
appelés «matrices», dans lesquels est usinée en creux une gravure qui représente
exactement la forme de l'avant-produit brut à obtenir.
4) Une machine-outil d'estampage agissant par choc ou par pression exerce sur les outillages
une force telle que le lopin est contraint d'épouser les formes de la gravure.

5) Généralement, sur la périphérie de la gravure, dans l'outillage, on usine aussi un cordon de


matrice qui va former à la périphérie de la pièce estampée, un «cordon de bavure». Cette
bavure permet la maîtrise de la géométrie de la pièce finie et le cordon, qui ceinture la pièce,
est retiré, le plus souvent à chaud, par cisaillage sur une machine-outil annexe appelée la
presse d'ébavurage. La pièce brute ébavurée peut subir les étapes finales de sa mise en
forme (traitement thermique, surface, usinage etc.) Déformation plastique et forgeage état massif p.68
MEC-300 – Technologie de fabrication
Exemple d’une pièce estampée
fabriquée en plusieurs étapes

Exemple forgeage conventionnel:


https://www.youtube.com/watch?v=U1k2A3_MQMM
Figure 9.20, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.69
MEC-300 – Technologie de fabrication
Estampage
étapes de calcul
L’écoulement du matériau lors de l’estampage est assez compliqués où le
calcul des forces d’estampage est généralement effectué par la méthode
des éléments finis. Toutefois, une estimation est possible.
1. Volume total (pièce et bavure) V Voir annexe
2. Hauteur finale moyenne de la pièce V
h ave 
(où At est l’aire projetée qui tient compte de la At
bavure)
 h0 
3. Déformation moyenne réelle   ln 
 h ave 
v
4. Vitesse de déformation  
h ave
à froid: Y f  K  n
5. Contrainte d’écoulement 
 à chaud :Y f  C m

Déformation plastique et forgeage état massif p.70


MEC-300 – Technologie de fabrication
Estampage
étapes de calcul

6. Pression de forgeage p  Y f Qc Qc (Schey)= Kf (Groover)

7. Force de forgeage F  pAt


Voir annexe
8. Énergie de déformation E  Y f Q feV  ave

9. Élévation de la température E
T 
(adiabatique) V c
Géométrie forgée Qc Qfe

Simple, sans bavure 3-5 2.0-2.5


Tableau 9-2, Schey
Simple avec bavure 5-8 3

Complexe avec bavure 8-12 4


Déformation plastique et forgeage état massif p.71
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple estampage
Un lopin cylindrique (hauteur initiale de 8 mm) en acier AISI 1015 est estampé à
1200°C avec une vitesse de la presse de 250 mm/s. Le volume de la pièce finale est
de 19 100 mm3 auquel 20% de matériau supplémentaire doit être ajouté afin de
remplir la bavure. La surface projetée de la pièce finale est de 3500 mm2 (excluant la
bavure qui a une largeur de 3.8 mm (i.e., 7.6 mm largeur totale) tout le tour de la
pièce). Estimer la force d’estampage.

Réponse:
F = 3 340 kN
ou 334 Tonnes
Déformation plastique et forgeage état massif p.72
MEC-300 – Technologie de fabrication

Étape de résolution de l’exemple estampage

Vtotal = 19100*1,2 = 22920 mm3


d1 = (4*3500/)0,5 = 66,7
dbavure = d1+2*wbav = 66,7 + (2*3,8) = 74,3 mm
At = *74,32/4 = 4341 mm2
have = 22920/4341,6 = 5,28
.
=250/5,28=47,3 s-1
Yf = 50*47,30,17 = 96,3 MPa
P = 96,3*8 = 770,5
F = 770,5*4341,6 = 3340 kN À refaire à la maison

Déformation plastique et forgeage état massif p.73


MEC-300 – Technologie de fabrication
Exemple de procédés d’estampage
en matrice ouverte ou fermée
Fabrication des clous et têtes de boulons par différentes stratégies
d’estampage en matrice (a) ouverte ou (b-e) fermée

Exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=3ZIQQyn8zX8
https://www.youtube.com/watch?v=_pjbwFM1LM4
Déformation plastique et forgeage état massif p.74
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #4 et 5

Déformation Forgeage à Forgeage des Traitements


plastique des l’état massif tôles thermiques
métaux
Estimation de la Découpage & Rappel sur la
Classification contrainte de poinçonnage diffusion dans
des procédés forgeage les solutions
(valeurs K, n, C et m) solides et
de la forge Pliage
classification
Forgeage libre
Étirage et des TT
Forgeage à (écrasage et
perçage) emboutissage
froid
Recuits
Laminage
Forgeage à
chaud Austénitisation,
Étirage et trempe &
tréfilage revenu
Friction et état
de contrainte Estampage &
matriçage Mise en
solution, trempe
Extrusion & vieillissement
Déformation plastique et forgeage état massif p.75
MEC-300 – Technologie de fabrication

Extrusion
L’extrusion consiste à forcer l’écoulement du matériau à travers une filière
par l’utilisation d’une force de compression.

Formes simples Formes complexes


Figure 9.32, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.76
MEC-300 – Technologie de fabrication

Extrusion directe et indirecte


Extrusion directe de produit plein et creux

Filière

Extrusion inverse de produit plein et creux

Figure 18.30, 18.31, 18.32, Groover Déformation plastique et forgeage état massif p.77
MEC-300 – Technologie de fabrication
Stratégies pour l’extrusion
de produits creux

1) Filage sur aiguille fixe 2) Filage sur nez d’aiguille


Pousseur aiguille de
matrice aiguille fixe pilon
perçage

3) Filage nourri

Seulement si le matériau peut être divisé et


ensuite ressoudé avant de passer dans la
Lien vers le filage sur aiguille fixe
dernière matrice (aluminium et plomb à chaud
https://www.youtube.com/watch?v=OsdZ6cj3y_g
sans lubrifiant). Fabrication de produit long. Lien vers le filage nourri
https://www.youtube.com/watch?v=bVxMg-evXUw
Figure 9.30, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.78
MEC-300 – Technologie de fabrication

Défauts lors de l’extrusion

Criques de surface appelées


pattes de corbeaux Rupture en cup and cone d’un fil
Dû au fort mouvement de matériau près de
la ligne centrale qui cause des efforts en
tension

Bourrage d’une filière

Figure 9.33, Schey, Figures 7-9, Charpigny Déformation plastique et forgeage état massif p.79
MEC-300 – Technologie de fabrication
Extrusion
étapes de calcul
1. Aires ou diamètres équivalents du
A0 (d 0 ) et A1( d1 )
conteneur et du produit extrudé
 A0 
2. Déformation réelle   ln  
A
 1

1   2n 1  1n 1 
3. Déformation moyenne réelle m   
 2  1  n  1 

4. Vitesse de déformation (moyenne) 6vd 02 tan 


m  3 
ou  =½ angle de la filière d 0  d1 3

à froid: Y f  K  m
5. Contrainte d’écoulement 
à chaud :Y f  Cm
m

Voir annexe
Déformation plastique et forgeage état massif p.80
MEC-300 – Technologie de fabrication
Extrusion
étapes de calcul

6. Facteur d’estimation de la déformation


(Facteur de Johnson)
Qe  0.8  1.2

7. Pression de filage pe  Y f Qe
(valide pour extrusion directe ou indirecte sans friction)

8a. Force de filage (extrusion directe) Fe  pe A0

8b. Force de filage (extrusion indirecte)


a) Évaluer la force d’extrusion selon: Fe  pe A0
b) Évaluer la force de perçage selon :
(voir diapositive #41 de ce cours comme si l’extrusion était
Fi  3Y f  A0  A1 
du perçage dans un conteneur)

c) Choisir la valeur minimum entre Fe et Fi [calculées précédemment en a) et en


b)] comme étant la force d’extrusion
Voir annexe
Déformation plastique et forgeage état massif p.81
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple extrusion
Une billette de 75 mm de longueur et de 25 mm est extrudée (extrusion directe) afin
d’obtenir un diamètre finale de 12.5 mm. La billette est initialement à l’état recuit et la
vitesse d’avance du piston d’extrusion est de 20 mm/min. L’angle de la matrice (demi-
angle) est de 80° et les propriétés du matériau sont C = 415 et m = 0.18. Évaluer la
force d’extrusion.

Réponse:
F = 432 kN

Déformation plastique et forgeage état massif p.82


MEC-300 – Technologie de fabrication

Étape de résolution de l’exemple extrusion

A0 = 490,9mm2
Af = 122,7mm2
=1,39
. = (6*(20/60)*252*tg80)/(253-12,53) = 0,721 s-1
m

Yf = 415*0,720,18 = 391 MPa


Qe = 0,8+1,2*1,39 = 2,47
Pe = 391*2,47=966 Mpa
a) Fe = 966*490,9 = 474392 N
b) Fi = 3*391(490,9-122,7) = 431898 N À refaire à la maison
c) Min [Fe ou Fi] = 432 kN

Déformation plastique et forgeage état massif p.83


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #4 et 5

Déformation Forgeage à Forgeage des Traitements


plastique des l’état massif tôles thermiques
métaux
Estimation de la Découpage & Rappel sur la
Classification contrainte de poinçonnage diffusion dans
des procédés forgeage les solutions
(valeurs K, n, C et m) solides et
de la forge Pliage
classification
Forgeage libre
Étirage et des TT
Forgeage à (écrasage et
perçage) emboutissage
froid
Recuits
Laminage En résumé, les
Forgeage à
procédés de forgeage Austénitisation,
chaud Étirage et
produisent des pièces trempe &
tréfilage revenu
de forme simple mais
Friction et état possédant des
de contrainte Estampage &
matriçage propriétés Mise en
généralement élevées solution, trempe
Extrusion & vieillissement
Déformation plastique et forgeage état massif p.84
MEC-300 – Technologie de fabrication

Annexes

Déformation plastique et forgeage état massif p.85


MEC-300 – Technologie de fabrication
Évaluation de la contrainte
d’écoulement en tension
True stress-true strain curve Log-log plot of flow stress-
flow strain

Y f  K n

Yf est la contrainte d’écoulement (en MPa),  est la déformation en (mm/mm), K est une constante
(strength coeff.) et n, coefficient de sensibilité à l’écrouissage (strain-hardening exponent)
Figure 8-1, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.86
MEC-300 – Technologie de fabrication

Restauration dynamique
Schéma de la restauration dynamique et morphologie des
grains dans un produit forgé à chaud

Voir annexe Déformation plastique et forgeage état massif p.87


MEC-300 – Technologie de fabrication

Recristallisation dynamique
Schéma de la recristallisation dynamique et morphologie des
grains dans un produit forgé à chaud

Voir annexe Déformation plastique et forgeage état massif p.88


MEC-300 – Technologie de fabrication

Influence de la vitesse de déformation

Y f  C m

Yf
Yf


Yf est la contrainte d’écoulement (en MPa),  est la vitesse de déformation en (mm/mm*s), C est une constante
(strength coeff.) et m, coefficient de sensibilité à vitesse de déformation (strain-rate sensitivity exponent)
Figure 8.11, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.89
MEC-300 – Technologie de fabrication

Valeurs typiques K, n, C et m

Contrainte d’écoulement à chaud pour  = 0.5


Tab 8.2, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.90
MEC-300 – Technologie de fabrication

Valeurs typiques K, n, C et m

Contrainte d’écoulement à chaud pour  = 0.5


Tab 8.2, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.91
MEC-300 – Technologie de fabrication

Valeurs typiques de µ

CL: chrorinated paraffin; EM: emulsion; EP: etreme-pressure compound; FA: fatty acid; FO: fatty oil;
GL: glass; GR: graphite in a water-base; MO: mineral oil; PH phosphate conversion

Tab 8.4, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.92


MEC-300 – Technologie de fabrication
Écrasage d’une pièce cylindrique
étapes de calcul (upsetting)
1 Volume de la pièce d 02
V0   h0
4
h 0 V0
2 Dimensions finales A1  A 0 
h1 h1
 h0 
3 Déformation réelle   ln  
 h1 

4 Vitesse de déformation  v/h
à froid: Y f  K  n
5 Contrainte d’écoulement 
à chaud :Y f  C
m
Voir annexe
6 Pression de forgeage pa  Y f Qa

7 Force de forgeage F  pa  A1
Figure 9.4, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.93
MEC-300 – Technologie de fabrication
Écrasage d’une pièce cylindrique
étapes de calcul

Voir annexe

pa: pression moyenne


à l’interface

d 
Qa  1  0.4   : Groover K f
h
Qa: Facteur de multiplication (pour tenir
compte de l’état de contrainte dans la pièce)
μ: Coefficient de friction
d: Diamètre instantané
h: Hauteur instantanée
Figure 9.4 et 9.6, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.94
MEC-300 – Technologie de fabrication
Écrasage d’une pièce rectangulaire
étapes de calcul (cas #1)
Cas #1: Plateau d’écrasage est plus grand que la pièce
(overhanging platens)
 h0 
1 Déformation réelle   ln  
 h1 
2 Vitesse de déformation   v / h
à froid: Y f  K  n
3 Contrainte d’écoulement 
à chaud :Y f  C
m

4 Pression de forgeage p p  1.15Y f Q p

5 Force de forgeage F  p p A1  p p L  w
Voir annexe Avec L la longueur de contact et pp la pression
moyenne à l’interface en déformation plane
(plane strain)
Figure 9.7, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.95
MEC-300 – Technologie de fabrication
Écrasage d’une pièce rectangulaire
étapes de calcul (cas #1)
Cas #1: Plateau d’écrasage est plus grand que la pièce
(overhanging platens)

   L 
Q p 1  2   h 

Voir annexe   
Qp : Facteur de multiplication (pour tenir compte
de l’état de déformation plane dans la pièce)
μ : Coefficient de friction
L : Longueur de contact instantanée
h : Hauteur instantanée

Figure 9.8, Schey


Déformation plastique et forgeage état massif p.96
MEC-300 – Technologie de fabrication
Écrasage d’une pièce rectangulaire
étapes de calcul (cas #2)
Cas #2: Plateau d’écrasage est plus petit que la pièce
(overhanging workpiece)

 h0 
1 Déformation réelle   ln  
w  h1 
2 Vitesse de déformation   v / h
à froid: Y f  K  n
3 Contrainte d’écoulement 
à chaud :Y f  C
m

4 Pression de forgeage pi Voir page suivante

5 Force de forgeage F  pi L  w
Voir annexe Avec L la longueur de contact et pi la pression
d’indentation (indentation) à l’interface
Figure 9.7, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.97
MEC-300 – Technologie de fabrication
Écrasage d’une pièce rectangulaire
étapes de calcul (cas #2)
Cas #2: Plateau d’écrasage est plus petit que la pièce
h
a) Pièce épaisse  8.7  pi  Y f  Qimax  3Y f
L

h Voir annexe
b) Pièce moyenne 1  L
 8.7  pi  1.15Y f  Qi

h
c) Pièce mince  1  pi  1.15Y f
L

Attention
« h/L »

Figure 9.9, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.98


MEC-300 – Technologie de fabrication

Perçage par forgeage (piercing)


4

f
3

Ppierce / f
2

f
Dans un containeur 1

p pierce  3Y f 0
0 1 2 3 d0/D 4
Avec deux poinçons
sans containeur

Peut augmenter d0
jusqu’à 4 ou  3  p pierce  3Y f
Dp
même 5 f à la
d0 d
fin de course  3  p pierce  Y f 0
Dp Dp
d0
 1  p pierce  pcomp  Y f
Dp
Voir annexe
Figure 9.14, Schey Déformation plastique et forgeage état massif p.99
MEC-300 – Technologie de fabrication
Laminage d’une pièce rectangulaire
étapes de calcul

1. Épaisseur initiale de la pièce h0

h1
2. Épaisseur finale de la pièce
 ht00 
  ln  
3. Déformation moyenne réelle  ht 1f 
 
 [s 1 ]  
4. Vitesse de déformation moyenne  L/v
 K   2n 1  1n 1 
5. Contrainte d’écoulement à froid: Y f  MPa    
  2   1 n  1 

 à chaud :Y f  MPa   C 
 m

Voir annexe
Déformation plastique et forgeage état massif p.100
MEC-300 – Technologie de fabrication
Laminage d’une pièce rectangulaire
étapes de calcul

6. Coefficients pression de forgeage (Qi ou Qp)


(h0+h1)
L  R(h
R(t00-ht1f) ) L est la longueur de contact
h=
2

ht
 1  Qp
L

ht
 1  Qi
L

Voir annexe

Figure 9.8, Schey h/L Figure 9.9, Schey


Déformation L / hétat massif p.101
plastique et forgeage
MEC-300 – Technologie de fabrication

Pression et forces de laminage (suite)

h
 L  1  F  N   1.15  Y f  Qi  L  w
7. Force de laminage Si 
 h  1  F  N   1.15  Y  Q  L  w
 L f p

2 FL
8. Couple de laminage T  Nm    F L
2

v
9. Puissance de laminage Power W   T   T  2 N  T
R

Voir annexe
Déformation plastique et forgeage état massif p.102
MEC-300 – Technologie de fabrication
Étirage d’un fil ou d’une barre
étapes de calcul

1. Aires du fil à l’entrée et à la


A0 (D0 ) et A f (D f )
sortie de la matrice

 A0 
2. Déformation réelle   ln  
 A1 
K n
3. Contrainte d’écoulement Yf 
n 1

Voir annexe

Fig 19.40, Groover Déformation plastique et forgeage état massif p.103


MEC-300 – Technologie de fabrication
Étirage d’un fil ou d’une barre
étapes de calcul

4. Diamètre moyen et longueur de D0  D f D0 - D f


D Lc 
2 2 sin(  )
contact durant l’étirage
D
5. Facteur de déformation hétérogène   0.88  0.12
Lc

  
6. Contrainte d’étirage pdrawing  Y f   1  
 tan  

7. Force d’étirage F  A f pdrawing

Voir annexe

Fig 18.40, Groover Déformation plastique et forgeage état massif p.104


MEC-300 – Technologie de fabrication
Estampage
étapes de calcul
L’écoulement du matériau lors de l’estampage est assez compliqués où le
calcul des forces d’estampage est généralement effectué par la méthode
des éléments finis. Toutefois, une estimation est possible.
1. Volume total (pièce et bavure) V Voir annexe
2. Hauteur finale moyenne de la pièce V
h ave 
(où At est l’aire projetée qui tient compte de la At
bavure)
 h0 
3. Déformation moyenne réelle   ln 
 h ave 
v
4. Vitesse de déformation  
h ave
à froid: Y f  K  n
5. Contrainte d’écoulement 
 à chaud :Y f  C m

Déformation plastique et forgeage état massif p.105


MEC-300 – Technologie de fabrication
Estampage
étapes de calcul

6. Pression de forgeage p  Y f Qc Qc (Schey)= Kf (Groover)

7. Force de forgeage F  pAt


Voir annexe
8. Énergie de déformation E  Y f Q feV  ave

9. Élévation de la température E
T 
(adiabatique) V c
Géométrie forgée Qc Qfe

Simple, sans bavure 3-5 2.0-2.5


Tableau 9-2, Schey
Simple avec bavure 5-8 3

Complexe avec bavure 8-12 4


Déformation plastique et forgeage état massif p.106
MEC-300 – Technologie de fabrication
Extrusion
étapes de calcul
1. Aires ou diamètres équivalents du
A0 (d 0 ) et A1( d1 )
conteneur et du produit extrudé
 A0 
2. Déformation réelle   ln  
A
 1

1   2n 1  1n 1 
3. Déformation moyenne réelle m   
 2  1  n  1 

4. Vitesse de déformation (moyenne) 6vd 02 tan 


m  3 
ou  =½ angle de la filière d 0  d1 3

à froid: Y f  K  m
5. Contrainte d’écoulement 
à chaud :Y f  Cm
m

Voir annexe
Déformation plastique et forgeage état massif p.107
MEC-300 – Technologie de fabrication
Extrusion
étapes de calcul

6. Facteur d’estimation de la déformation


(Facteur de Johnson)
Qe  0.8  1.2

7. Pression de filage pe  Y f Qe
(valide pour extrusion directe ou indirecte sans friction)

8a. Force de filage (extrusion directe) Fe  pe A0

8b. Force de filage (extrusion indirecte)


a) Évaluer la force d’extrusion selon: Fe  pe A0
b) Évaluer la force de perçage selon :
(voir diapositive #41 de ce cours comme si l’extrusion était
Fi  3Y f  A0  A1 
du perçage dans un conteneur)

c) Choisir la valeur minimum entre Fe et Fi [calculées précédemment en a) et en


b)] comme étant la force d’extrusion
Voir annexe
Déformation plastique et forgeage état massif p.108
MEC-300 – Technologie de fabrication

Mise en forme de métaux en feuilles


et traitements thermiques
Livres de référence :
M. Groover, “Fundamentals of Modern Manufacturing:
Materials, Processes, and Systems”, Wiley, 6th Ed, 2016.
(Chapitre: 19 et 26)
J. Schey «Introduction to Manufacturing Processes»,
McGrawHill, 3rd Ed. 2000.
S. Kalpakjian, S.Schmid «Manufacturing Engineering and
Technology», 6th Ed., 2010.
G.E. Dieter «Engineering Design: a Material and
Processing Aproach », McGrawHill, 3rd Ed., 2000.
J-P. Baïlon, J-M. Dorlot « Matériaux », Édition
Polytechnique, Montréal, 2000.
Forgeage des tôles et traitements thermiques p.1
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #4 et 5

Déformation Forgeage à Forgeage des Traitements


plastique des l’état massif tôles thermiques
métaux
Estimation de la Découpage & Rappel sur la
Classification contrainte de poinçonnage diffusion dans
des procédés forgeage les solutions
(valeurs K, n, C et m) solides et
de la forge Pliage
classification
Forgeage libre
Étirage et des TT
Forgeage à (écrasage et
perçage) emboutissage
froid
Recuits
Laminage
Forgeage à
chaud Austénitisation,
Étirage et trempe &
tréfilage revenu
Friction et état
de contrainte Estampage &
matriçage Mise en
solution, trempe
Extrusion & vieillissement
Forgeage des tôles et traitements thermiques p.2
MEC-300 – Technologie de fabrication

Procédés de découpage/poinçonnage
La procédé de découpage d’une tôle permet d’obtenir une pièce (part) ou un
semi-produit (blank) qui sera ultérieurement plier, étiré ou emboutit.

Exemple où la Exemple où la
forme de la pièce forme de la pièce
permet de générer oblige la génération
aucun rebus d’un rebus

Exemple d’une
pièce perforée
Exemple d’une Exemple d’une pièce
pièce poinçonnée découpée et plier dans
la même opération

Figure 19.8, 19.9 Groover Forgeage des tôles et traitements thermiques p.3
MEC-300 – Technologie de fabrication

Procédés de découpage/poinçonnage

Simple poinçon

Exemples de tôles
poinçonnées
Poinçons
multiples
Fig 19.30, 19.31, 19.35, Groover Forgeage des tôles et traitements thermiques p.4
MEC-300 – Technologie de fabrication

Étape du poinçonnage
(1) (2) (3) (4)
Poinçon, tôle et Le poinçon pousse la Le poinçon écrase et Rupture de
matrice avant le tôle causant une pénètre dans la tôle la tôle
poinçonnage déformation plastique causant une surface
coupée lisse

Fig 19.1, 19.2, Groover Forgeage des tôles et traitements thermiques p.5
MEC-300 – Technologie de fabrication

Jeu radial et dimensions de l’outillage

Db :diamètre de flanc( blank )et de la matrice( die )


Dh :diamètre du trou ( hole )et du poinçoin( punch )
D=
b Dh + 2 c
D=h Db − 2 c
Jeu radial ( clearance ) : épaisseur de la tôle* Ac

Voir annexe Ac: Clearance allowance

 Pour les matériaux ductiles, le jeu optimal tend vers 4% et pour les matériaux
fragiles, vers 12%.
 Jeu ⇓, usure des outils ⇑. Par conséquent, il faut choisir le plus grand jeu qui
donne la qualité de pièces acceptable.
Fig 19.6, et tab 19.1, Groover Forgeage des tôles et traitements thermiques p.6
MEC-300 – Technologie de fabrication

Calcul de la force et travail de poinçonnage

F = C1 ⋅ U TS ⋅ t ⋅ L E S = C2 ⋅ F ⋅ t

 C1=0.85 pour les matériaux ductiles et 0.65, pour les


matériaux moins ductiles (fragiles)
 C2=0.5 pour les matériaux ductiles et 0.35, pour les
matériaux moins ductiles (fragiles)
 F – force de poinçonnage, ES – travail de poinçonnage,
UTS - contrainte ultime, t – épaisseur et L – longueur
(instantanée) de la coupe
Voir annexe
Forgeage des tôles et traitements thermiques p.7
MEC-300 – Technologie de fabrication

Diminution de la forces de coupe


La longueur instantanée (L) de coupe peut être diminuée par différentes
stratégies afin de diminuer la force de coupe
F = C1∙UTS∙t∙L

Découpage à la guillotine Découpage Perçage


(blanking) (piercing)
(Fabrication d’un flan, (Fabrication d’un trou,
i.e. la tôle peut être i.e. le flan peut être
plié pour réduire la plié pour réduire la
force de découpage) force de découpage)
Figure 10.6, Schey Forgeage des tôles et traitements thermiques p.8
MEC-300 – Technologie de fabrication

Poinçonnage combiné et progressif


Le disque et le trou sont poinçonnés dans Le disque et le trou sont poinçonnés en
la même opération deux opérations

Figure 10.8 et 10.9, Schey Forgeage des tôles et traitements thermiques p.9
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #4 et 5

Déformation Forgeage à Forgeage des Traitements


plastique des l’état massif tôles thermiques
métaux
Estimation de la Découpage & Rappel sur la
Classification contrainte de poinçonnage diffusion dans
des procédés forgeage les solutions
(valeurs K, n, C et m) solides et
de la forge Pliage
classification
Forgeage libre
Étirage et des TT
Forgeage à (écrasage et
perçage) emboutissage
froid
Recuits
Laminage
Forgeage à
chaud Austénitisation,
Étirage et trempe &
tréfilage revenu
Friction et état
de contrainte Estampage &
matriçage Mise en
solution, trempe
Extrusion & vieillissement
Forgeage des tôles et traitements thermiques p.10
MEC-300 – Technologie de fabrication

Pliage (bending)
Pendant l’opération de pliage, une partie du matériau subit une déformation
plastique en compression tandis qu’une autre partie subit une déformation
plastique en tension. Pour des rayon de pliage très grand, l’axe neutre peut se
déplacer vers la zone de compression (voir la notion d’allocation de flexion plus
loin). Exemple 2
Exemple 1

Figure 19.11 et 19.12, Groover Forgeage des tôles et traitements thermiques p.11
MEC-300 – Technologie de fabrication
Limites de pliage
(apparition de peau d’orange)
Essentiellement, il y a 3 facteurs limitant le pliage. Le premier est l’apparition
d’un fini de surface rugueux appelé peau d’orange (orange peel) dans la
partie pliée causée par l’utilisation d’un matériau à grains grossiers.
Surface lisse Surface en peau
après le pliage d’orange après le pliage

L’utilisation d’un matériau à grains


fins (< 75µm) minimise l’apparition
de la texture en peau d’orange

Ref.: Nippon kinzoku Co Forgeage des tôles et traitements thermiques p.12


MEC-300 – Technologie de fabrication
Limites de pliage
(striction)
La deuxième limite de pliage est la striction du matériau si la déformation du
rayon de pliage surpasse la déformation plastique uniforme du matériau. La
limite est donc le plus petit rayon de pliage permis afin d’éviter la striction.

et =
1
≤ eu ou eu = (exp n) − 1  Rb  2 − exp(n)
 Rb 
 2 + 1
min   =
 h   h  2(exp( n ) − 1 )
Déformations conventionnelles Rb: rayon de pliage
et: déformation dans la fibre extrême h: épaisseur de la tôle
eu: déformation uniforme du matériau pendant l’essai n: coefficient d’écrouissage
de traction

Ex. #2:
Ex.#1: Al 6061-O Dans cet exemple, le
Bronze bronze est meilleur que
l’aluminium en terme de
limite à la striction

n = 0.4 ⇒ Rb/h = 0.5 n = 0.17 ⇒ Rb/h = 2.2 Voir annexe


Forgeage des tôles et traitements thermiques p.13
MEC-300 – Technologie de fabrication
Limites de pliage
(rupture)
La troisième limite de pliage est la rupture du matériau si la déformation du
rayon de pliage surpasse la contrainte ultime du matériau. La limite est donc
Le plus petit rayon de pliage permis afin d’éviter la rupture du matériau.

1
−1 pour q < 0.2 (ductilité moyenne)
 Rb  2q
min   =
 h  (1 − q ) 2
pour q> 0.2 (ductilité élevée)
2q − q 2
A0 − A f
q= ;(facteur de réduction de la surface,"q" ou"RA"ou"Z %")
A0

q > 0.5 ⇒ plié sur soi − même


Voir annexe

Forgeage des tôles et traitements thermiques p.14


MEC-300 – Technologie de fabrication

Notion de retour élastique


Le retour élastique (springback) est plus important pour des grands rayons de pliage
Rb/h et rapports Y/E

Pendant
le pliage Après
le pliage

Rf
Rb

αb
αf
 Rb  Rb Y   Rb Y 
3
 =1− 3  + 4  Y: limite d’écoulement
 Rf  h E  h E E: rigidité
 Rb: rayon de pliage pendant le formage
  h  h
α + =
 f  f 2 
R α b b
R + 
Rf: rayon de pliage après le formage
  2 α: angle en radians

Fig. 9.13, Groover Forgeage des tôles et traitements thermiques p.15


MEC-300 – Technologie de fabrication

Notion d’allocation de flexion (Lb)


Pendant le pliage, il est possible que la pièce subisse un étirement qui produit un
mouvement de l’axe neutre vers la zone en compression conduisant en un
rétrécissement de la longueur de la pièce pliée.

Avant pliage

L totale avant étirage

Après pliage Lb
L1

L2

L totale avant étirage = Lb + L1 + L2


Forgeage des tôles et traitements thermiques p.16
MEC-300 – Technologie de fabrication

Notion d’allocation de flexion (Lb)


Le calcul de l’allocation de flexion permet de prévoir correctement la
longueur de la tôle avant le pliage
Lb - Allocation de flexion; α – angle
de flexion (degrés); R – rayon
interne de flexion; T- épaisseur de
la bande; t- distance entre
l’intérieur de la bande et la zone
t neutre de déformation; Kba= t/T est
un coefficient qui dépend du rayon
relatif de flexion et du type de
matériau.

Voir annexe
 π 
Rayon (R) Matériau (Kba)
mou moyen durci Lb = α ( R + K ba ⋅ T )  
0 – 1 * épaisseur (T) 0.33 0.38 0.4  180 
1 – 3 * épaisseurs (T) 0.4 0.43 0.45
Notez qu’un facteur Kba = 0.5 correspond à
> 3 * épaisseurs (T) 0.5 0.5 0.5 un axe neutre au centre de la pièce.
Forgeage des tôles et traitements thermiques p.17
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple

Calculer la longueur initiale d’une tôle de 3 mm en considérant


(ou non) l’allocation de flexion

Dimensions en mm
Matériau: Aluminium

Rép.: L = 117.5 mm
ou 118.7 mm

Forgeage des tôles et traitements thermiques p.18


MEC-300 – Technologie de fabrication

Méthodes de pliage
Différents outillages permettent d’obtenir différentes formes finales de pièce pliées.

Pliage de Pliage en U
profilée Pliage en V

Bordage

Nervurage
Pliage de
tube

Pliage par roulage


Fig 10.14, Schey; 19.18, Groover Forgeage des tôles et traitements thermiques p.19
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #4 et 5

Déformation Forgeage à Forgeage des Traitements


plastique des l’état massif tôles thermiques
métaux
Estimation de la Découpage & Rappel sur la
Classification contrainte de poinçonnage diffusion dans
des procédés forgeage les solutions
(valeurs K, n, C et m) solides et
de la forge Pliage
classification
Forgeage libre
Étirage et des TT
Forgeage à (écrasage et
perçage) emboutissage
froid
Recuits
Laminage
Forgeage à
chaud Austénitisation,
Étirage et trempe &
tréfilage revenu
Friction et état
de contrainte Estampage &
matriçage Mise en
solution, trempe
Extrusion & vieillissement
Forgeage des tôles et traitements thermiques p.20
MEC-300 – Technologie de fabrication

Étirage vs Emboutissage
Formage par étirage Formage par emboutissage
(stretch forming) (deep drawing)

Le flanc est bloqué par Le flanc glisse sous le


le serre-flanc serre-flanc

Forgeage des tôles et traitements thermiques p.21


MEC-300 – Technologie de fabrication

Écoulement du matériau lors de l’étirage


A ≈B≈0
Friction D > C > A

A & B: Sans friction, la tôle s’amincit graduellement vers le sommet (rupture à


partir du sommet). L’amincissement sera plus uniforme et le « dôme »
sera plus profond si le facteur « n » est plus important (i.e. nB > nA).

C & D: La friction, empêche l’amincissement de la tôle vers le sommet et


déplace la zone de déformation (jusqu’à la limite du contact tôle-
poinçoin)
Figure 10.19, Schey Forgeage des tôles et traitements thermiques p.22
MEC-300 – Technologie de fabrication

Formabilité lors de l’étirage

Grilles de mesures de déformations

Par un réseau de cercles


tracé à la surface de la
pièce, on peut identifier
les régions où l'état de
contrainte conduit à la
rupture.
Figure 10.19, Schey Forgeage des tôles et traitements thermiques p.23
MEC-300 – Technologie de fabrication

Diagramme de limite d’étirage


La déformation en différents points de la tôle est directement reliée à l'état de contrainte;
certains points seront soumis à un état plan de contraintes tension-compression et
d'autres seront en tension-tension.
Diagramme de limite εmineure = ln(Dmineure/D0)
de formage
(Forming Limit εmajeure = ln(Dmajeure/D0)
Diagram :FLD)
Étude de cas à partir du point « A »:
1. Si rupture dans la zone du dôme
(signifie que la lubrification est
bonne!), augmenter la déformation
mineure par un serrage plus sévère
dans cette direction (i.e. relâchement
serrage dans la direction majeure)
2. Améliorer la lubrification si la
rupture ne se manifeste pas dans
la zone du dôme
Voir annexe 3. Réviser la conception de la
pièce afin de diminuer la
déformation majeure ou
utiliser le procédé
d’emboutissage
Acier au carbone
Figure 10.20, Schey Forgeage des tôles et traitements thermiques p.24
MEC-300 – Technologie de fabrication

Emboutissage
La mise en forme par emboutissage permet d’obtenir des pièces en forme de
coupe (cup-shaped) à partir d’un flanc.
Sans serre-flan Db(max)
(Db/Dp<1.2) Avec serre-flan LDR =
Dp
LDR: Limiting Draw Ratio
Flanc
Serre-flanc
Dp
Db

Pièce

Fig 19.19 et 19.23, Groover Forgeage des tôles et traitements thermiques p.25
MEC-300 – Technologie de fabrication
Calcul de la force d’emboutissage
et du serre-flanc
Forces nécessaires pour créer la compression circonférentielle du flan, surpasser les
forces de friction entre le matériau, le serre-flan, la matrice et le poinçon et lier et
replier le matériau autour des rayons de la matrice. La force optimale sur le serre-
flanc permet une plus grande profondeur d’emboutissage.
F: Force d’emboutissage

 Db  UTS: Résistance mécanique


F π Dp ⋅ t ⋅ UTS 
= − 0.7  Db: Diamètre du flanc
 Dp  Dp: Diamètre du poinçon
t: épaisseur initiale du flanc

Fh: Force sur le serre-flanc


YS: Limite d’écoulement

Fh =0.015 π ⋅ YS [ Db 2 − ( D p + 2.2t + 2 Rd )2 ] Db: Diamètre du flanc


Dp: Diamètre du poinçon
t: épaisseur initiale du flanc
La force optimale sur le serre-flanc Rd: Rayon de la matrice
permet une plus grande Voir annexe
profondeur d’emboutissage

Forgeage des tôles et traitements thermiques p.26


MEC-300 – Technologie de fabrication

Diagramme de limite d’emboutissage

Voir annexe
Db(max)
LDR =
Dp

SL LDR
(Stretching limit) (Limiting Draw
Ratio)
Figure 10.28, Schey Forgeage des tôles et traitements thermiques p.27
MEC-300 – Technologie de fabrication
Impact positif de l’anisotropie
lors de l’emboutissage
Les tôles sont généralement des matériaux anisotrope, l’effet bénéfique de
l’augmentation de l’anisotropie se traduit par l’augmentation de la résistance de la
base et du mur mais pas vraiment du rebord.
L’augmentation de l’anisotropie signifie une
État de contrainte à différents résistance à l’amincissement qui se traduit par une
moment de l’emboutissage déformation accrue dans le sens de la largeur qui
correspond à la direction circonférentielle qui aide la
tôle à se « conformer » au diamètre de l’embouti.

Grains
équiaxes

Grains allongés

Figure 10.22, Schey Forgeage des tôles et traitements thermiques p.28


MEC-300 – Technologie de fabrication

Défauts d’emboutissage
 Froissement (wrinkling) de la tôle qui est provoqué par le flambage du rebord.
 Déchirement (tearing) de la tôle généralement à la base de la coupole où se
concentre l’amincissement de la tôle.
 Formation de cornes (earing) dans la région supérieure de la coupole causée par
l’anisotropie de la tôle.
 Rayures en surface (scratches) de la coupole lorsque le poinçon ou la matrice ne
sont pas lisses, ou lorsque la lubrification n’est pas adéquate.

Pression de
serre flanc

Insuffisante Excessive
Figure 38, v.20 ASM Optimale Forgeage des tôles et traitements thermiques p.29
MEC-300 – Technologie de fabrication
Autres procédés d’emboutissage
(fluotournage)
La tôle est serrée au bout d’un mandrin rotatif et l’outil vient replier la tôle sur la
forme du mandrin. Très bien adapté à la production en courte série de grande pièce.

Produit
conique

Produit
cylindrique

Figure 10.37, Schey; 14.42, Groover Forgeage des tôles et traitements thermiques p.30
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple d’essais de formabilité


Essai Erichsen Essai Fukui Essai Jovignot (bulge test)

Le poinçon hémisphérique déforme un flan Le poinçon hémisphérique forme La pression d’huile permet de déformer la
avec une force F. L’essai se termine une coupelle conique. L’intérêt d’un tôle. Permet d’effectuer une sollicitation
lorsqu’il y rupture de la tôle ou lorsque le tel dispositif est de pouvoir purement biaxiale. On mesure la hauteur
poinçon complète la déformation et la force supprimer le serre-flanc. On mesure maximale de l’embouti ainsi que la
devient nulle. On mesure la pénétration du l’enfoncement du du poinçon ou pression maximale lors de l’emboutissage.
poinçon au moment où apparait la fissure) l’effort maximal du d’emboutissage
lors de l’apparition de la fissure.
Fig 6, 7, 8, 9, Tech. Ingénieur M125 Forgeage des tôles et traitements thermiques p.31
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #4 et 5

Déformation Forgeage à Forgeage des Traitements


plastique des l’état massif tôles thermiques
métaux
Estimation de la Découpage & Rappel sur la
Classification contrainte de poinçonnage diffusion dans
des procédés forgeage les solutions
(valeurs K, n, C et m) solides et
de la forge Pliage
classification
Forgeage libre
Étirage et des TT
Forgeage à (écrasage et
perçage) emboutissage
froid
Recuits
Laminage
Forgeage à
chaud Austénitisation,
Étirage et trempe &
tréfilage revenu
Friction et état
de contrainte Estampage &
matriçage Mise en
solution, trempe
Extrusion & vieillissement
Forgeage des tôles et traitements thermiques p.32
MEC-300 – Technologie de fabrication

Influence du temps dans la diffusion

 La diffusion est plus rapide dans les


solutions d’insertion que de
substitution (Q est inférieure)
 Plus la température est élevée, plus
la diffusion est rapide
 Plus le temps est long, plus la
distance de diffusion est longue

 Traitements thermiques tels que revenu, vieillissement, relaxation


 Cémentation, nitruration, chromisation, aluminisation
 Frittage (métallurgie des poudres) Un traitement thermique
 Soudage et brasage c’est de la diffusion !

Figure 5.26, Baïlon Forgeage des tôles et traitements thermiques p.33


MEC-300 – Technologie de fabrication

Grandes classes de traitements thermiques


Recuit (détente et recristallisation)
• Traitements thermiques permettant d’éliminer les contraintes internes de formage, de soudage ou
d’usinage, ou permettant de recristalliser la structure du matériau

Austénitisation, Trempe & Revenu


• Séquence permettant le durcissement de l’acier par trempe martensitique
• Chauffage au dessus de la température d’austénitisation, refroidissement rapide à l’air, à l’huile ou à l’eau
et chauffage à une température intermédiaire d’adoucissement de la martensite

Mise en solution solide, Trempe & Vieillissement


• Séquence permettant le durcissement de l’alliage par précipitation d’une phase secondaire
• Chauffage au dessus de la température de mise en solution solide, refroidissement rapide à l’air ou à
l’eau et chauffage à une température intermédiaire de précipitation contrôlée d’une phase secondaire

Traitements thermomécaniques
• Association d’un traitement thermique et déformation plastique (Exemple : austénitiformage de certains
aciers écrouis à l’état austénitique avant trempe, ou forgeage à chaud avec recristallisation simultanée)

Traitements thermochimiques
• Enrichissement de la surface d’un alliage afin de lui conférer une dureté surfacique élevée tout en
conservant dans la pièce une résilience ou une ténacité suffisantes et en créant les contraintes de
compression sur la surface (cémentation, nitruration et carbonitruration)

Forgeage des tôles et traitements thermiques p.34


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #4 et 5

Déformation Forgeage à Forgeage des Traitements


plastique des l’état massif tôles thermiques
métaux
Estimation de la Découpage & Rappel sur la
Classification contrainte de poinçonnage diffusion dans
des procédés forgeage les solutions
(valeurs K, n, C et m) solides et
de la forge Pliage
classification
Forgeage libre
Étirage et des TT
Forgeage à (écrasage et
perçage) emboutissage
froid
Recuits
Laminage
Forgeage à
chaud Austénitisation,
Étirage et trempe &
tréfilage revenu
Friction et état
de contrainte Estampage &
matriçage Mise en
solution, trempe
Extrusion & vieillissement
Forgeage des tôles et traitements thermiques p.35
MEC-300 – Technologie de fabrication

Recuits
Le rôle principal des recuits (annealing) est de conférer à un
alliage une structure proche de la structure de l’équilibre
pour restaurer ces propriétés.
 Recuit de détente (restauration): éliminer les contraintes résiduelles
introduites dans une pièce par des opérations antérieures de mise en
forme et réorganisation des dislocations.
 Recuit de recristallisation: réagencement des atomes des grains
déformés en un assemblage de grains entièrement nouveaux et une
diminution considérable des dislocations.
 Pour les aciers:
- Recuit d’adoucissement: A1+80°C+ ref. lent: retour vers la structure à l’équilibre
- Recuit de normalisation: A3 + ref. lent: affinement de la structure
- Recuit de détente: < A1: ↓ contraintes résiduelles
- Recuit d’homogénéisation: A3+200+ref. contrôlé: homogénéiser les éléments chimiques
Forgeage des tôles et traitements thermiques p.36
MEC-300 – Technologie de fabrication
Conditions de recuits
(séquence traitements mécanique + thermique)

État initial écrouissage État écroui Recuit État recuit


Résistance ↓ Résistance ↑ Résistance ↓
Ductilité ↑ Ductilité ↓ (traitement Ductilité ↑
thermique)

 Le temps de maintien ainsi que la température du


recuit sont choisis en fonction du but recherché.
 Les phénomènes se produisant pendant le recuit
étant thermiquement activé, le temps de recuit est
autant plus court que sa température est élevée.
 La vitesse de refroidissement est généralement
lente pour rester en permanence dans les
conditions de l’équilibre et éviter l’apparition de
contraintes internes dans le matériau mais
certains alliages doivent être refroidi rapidement Séquence écrouissage-recuit
afin d’éviter la précipitation de phases non
désirables (ex.: carbure).

Forgeage des tôles et traitements thermiques p.37


MEC-300 – Technologie de fabrication

Recuit de détente (T < 0.5 Tm)

Recuit de
écrouissage détente

La taille de grains n’est pas


affectée (i.e. changement
métallurgique à l’intérieur des
grains)

Figure 8.8, Schey Forgeage des tôles et traitements thermiques p.38


MEC-300 – Technologie de fabrication

Recuit de recristallisation (T > 0.5 Tm)

Recuit de
écrouissage détente

Recuit de
recristallisation

Formation de nouveaux grains

Figure 8.8, Schey Voir annexes Forgeage des tôles et traitements thermiques p.39
MEC-300 – Technologie de fabrication

Température de recristallisation
La force motrice pour la recristallisation est la diminution d'énergie emmagasinée autour des
dislocations. La température de recristallisation est définie comme étant celle où le matériau
est complètement recristallisé après une heure. Typiquement, cette température est de
l'ordre de 0.5 Tf.

Ex.: recristallisation du laiton 65-35

On doit avoir déformation plastique pour avoir recristallisation;


 Si déformation plastique ↑ ⇒ Température de recristallisation ↓
 Si déformation plastique ↑ ⇒ Taille des grains recristallisés ↓
Forgeage des tôles et traitements thermiques p.40
MEC-300 – Technologie de fabrication
Exemple d’un processus
de recristallisation

Laiton 33% CW 580°C, 4s 580°C, 8s

Recristallisation
Recristallisation complète
partielle

580°C, 15min 700°C, 10min


580°C, 3s

Grossissement des
Grossissement des
grains
Début de la grains
recristallisation Forgeage des tôles et traitements thermiques p.41
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #4 et 5

Déformation Forgeage à Forgeage des Traitements


plastique des l’état massif tôles thermiques
métaux
Estimation de la Découpage & Rappel sur la
Classification contrainte de poinçonnage diffusion dans
des procédés forgeage les solutions
(valeurs K, n, C et m) solides et
de la forge Pliage
classification
Forgeage libre
Étirage et des TT
Forgeage à (écrasage et
perçage) emboutissage
froid
Recuits
Laminage
Forgeage à
chaud Austénitisation,
Étirage et trempe &
tréfilage revenu
Friction et état
de contrainte Estampage &
matriçage Mise en
solution, trempe
Extrusion & vieillissement
Forgeage des tôles et traitements thermiques p.42
MEC-300 – Technologie de fabrication
Austénitisation, Trempe & Revenu
(traitements thermiques des aciers)
Le durcissement par traitement thermique de l’acier comporte d’abord une
austénitisation (un chauffage dans les conditions semblables à celles de recuits),
un temps de maintien généralement plus court que celui du recuit, une trempe
(refroidissement rapide dans l’air, gaz, bain de sel, huile, eau) pour empêcher
l’évolution vers la structure d’équilibre et un revenu (chauffage analogue au recuit)
pour faire évoluer la structure hors équilibre, obtenue par trempe, vers un état
proche de l’équilibre.

Ferrite et Bainite
Austénite perlite

Perlite Martensite

Forgeage des tôles et traitements thermiques p.43


MEC-300 – Technologie de fabrication
Cinétique du traitement isotherme
(construction de la courbe TTT)

T
T Time-Temperature-Transformation curve
(TTT-curve)

Temps pour 50% de transformation

%C Temps
Forgeage des tôles et traitements thermiques p.44
MEC-300 – Technologie de fabrication
Rappel de la courbe TTT
(exemple d’un acier eutectoïde)

Voir annexes

Austénitisation –
30’ à 850 oC

Figure 6.20, Baïlon Forgeage des tôles et traitements thermiques p.45


MEC-300 – Technologie de fabrication

Revenu de la martensite
La martensite obtenue suite à la trempe a une dureté élevée, mais un caractère très
fragile. Dans le but d'augmenter la ténacité, on effectue généralement un traitement
de revenu (tempering) de la martensite pour faire évoluer la structure hors équilibre,
obtenue par trempe, vers un état proche de l’équilibre. Le revenu s’effectue à une
température modérée inférieure à la température d’austénitisation (analogue à un
recuit basse température) pendant une durée limitées (quelques minutes à quelques
heures).

Martensite et
ilots de ferrite

Adoucissement d’une phase trop fragile et


relaxation de contraintes résiduelles
engendrées pendant la trempe (martensite
dans aciers au carbone)
Forgeage des tôles et traitements thermiques p.46
MEC-300 – Technologie de fabrication

Amélioration de la trempabilité
Afin d'augmenter au maximum les propriétés des aciers, on cherche surtout à obtenir
une structure martensitique revenue ou bainitique dure. Il est donc nécessaire de
refroidir rapidement l'acier dans le but d'éviter la transformation perlitique indésirable.
On définit la trempabilité par le diamètre critique d'une tige qui, trempée dans une
condition donnée, possède une structure à 50% martensitique au cœur. Les alliages
qui permettent d'éviter le «nez» de la courbe TTT ont une meilleure trempabilité.

Faible Adéquate Excellente

Forgeage des tôles et traitements thermiques p.47


MEC-300 – Technologie de fabrication
Caractérisation de la trempabilité
(essai Jominy)
L'essai Jominy permet d'évaluer la trempabilité des aciers et de donner des indications
quant au traitement thermique à effectuer pour une géométrie de pièce donnée.
L'essai consiste à tremper l'extrémité d'une tige ayant été austénitisée. La mesure de
dureté le long du barreau sert construire un diagramme qui sera utiliser comme outil
de prédiction pour différentes conditions de taille de pièce et d’endroit dans la pièce.

trempe à l'eau à trempe à l'huile


agitation modérée

Forgeage des tôles et traitements thermiques p.48


MEC-300 – Technologie de fabrication
Traitements à refroidissement continu
(courbes TRC)

Les courbes TRC de


transformations à refroidissement
continu (continuous cooling
transformation: CCT) sont obtenues
à partir de l'observation du gradient
de microstructure dans les
éprouvettes Jominy.
Contrairement aux courbes TTT où
la «lecture» de la transformation se
fait sur une droite horizontale
(isotherme), l'évolution de la
microstructure dans un diagramme
TRC peut être suivie le long d'une
courbe de refroidissement T=f(t).

Voir annexes
Forgeage des tôles et traitements thermiques p.49
MEC-300 – Technologie de fabrication

Courbes typiques TRC


Acier à outil D3
AISI 4140
K = carbure

Voir annexes
Forgeage des tôles et traitements thermiques p.50
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #4 et 5

Déformation Forgeage à Forgeage des Traitements


plastique des l’état massif tôles thermiques
métaux
Estimation de la Découpage & Rappel sur la
Classification contrainte de poinçonnage diffusion dans
des procédés forgeage les solutions
(valeurs K, n, C et m) solides et
de la forge Pliage
classification
Forgeage libre
Étirage et des TT
Forgeage à (écrasage et
perçage) emboutissage
froid
Recuits
Laminage
Forgeage à
chaud Austénitisation,
Étirage et trempe &
tréfilage revenu
Friction et état
de contrainte Estampage &
matriçage Mise en
solution, trempe
Extrusion & vieillissement
Forgeage des tôles et traitements thermiques p.51
MEC-300 – Technologie de fabrication
Mise en solution solide, Trempe & Vieillissement
(durcissement structural)
Les trois étapes de ce traitement thermique sont:
1. La mise en solution solide: chauffage
permettant la dissolution de la phase
secondaire dans la matrice principale.
2. La trempe: refroidissement rapide (ex. eau)
empêchant le mécanisme de diffusion (i.e.
empêchant la formation des précipités).
Contrairement à l’acier au carbone, la trempe
ne durcit pas l’alliage.
3. Le vieillissement: chauffage à une température
inférieure à la mise en solution solide favorisant
la diffusion des éléments d’alliage pour former
de fins précipités dans la matrice

Exemples d’alliages sensible au durcissement


par précipitation:
- Al-Cu - Al-Mg-Si - IN718
- Al-Mg - Cu-Be - 17-4PH
- Al-Zn - Cu-Sn
Forgeage des tôles et traitements thermiques p.52
MEC-300 – Technologie de fabrication

Mécanisme de durcissement
Les propriétés optimales dans les alliages durcissable par précipitation sont généralement
obtenues à la suite du traitement de vieillissement artificiel. Le durcissement structural consiste à
favoriser la précipitation d’une phase secondaire. Ces précipités engendrent des champs de
contrainte qui entravent le mouvement des dislocations résultant en une augmentation des
propriétés mécaniques.

Fig. 6.10, Baïlon Forgeage des tôles et traitements thermiques p.53


MEC-300 – Technologie de fabrication

Résumé sur les traitements thermiques


(Études de cas)

Forgeage des tôles et traitements thermiques p.54


MEC-300 – Technologie de fabrication

Études de cas
Utiliser vos nouvelles connaissances
Alliage État Objectif du TT Séquence

AISI 321 Soudé Éliminer les effets du soudage

AISI 347 Recuit Maximiser la formabilité

AISI 410 Usiné+brasé Durcir à 30 HRC

Inconel 625 Formé Éliminer les effets du formage

Inconel 718 Usiné Éliminer les effets de l’usinage et durcir à 40 HRC

17-4 PH Soudé Éliminer les effets du soudage et durcir à 38 HRC

Utiliser votre expertise


Alliage État Objectif du TT Séquence

AISI 410 Usiné Éliminer les effets de l’usinage pour estamper la


pièce

Inconel 625 Formé Éliminer les effets du formage et durcir le matériau


par traitement thermique

Inconel 718 Usiné Éliminer les effets de l’usinage avant le soudage

Forgeage des tôles et traitements thermiques p.55


MEC-300 – Technologie de fabrication

Réponses aux études de cas


Utilisez vos nouvelles connaissances
Alliage État Objectif du TT Séquence

AISI 321 Soudé Éliminer les effets du soudage Recuit de relaxation des contraintes (980°C)

AISI 347 Recuit Maximiser la formabilité Ne rien faire au début


Entre chaque formage: recuit (980°C)

AISI 410 Usiné+brasé Durcir à 30 HRC Austénitisation (1040°C) + trempe (8°C/min) + revenue
(590°C)
Inconel 625 Formé Éliminer les effets du formage Recuit de relaxation des contraintes (980°C)

Inconel 718 Usiné Éliminer les effets de l’usinage et durcir à 40 HRC Mise en solution solide (950°C) + trempe (8°C/min) +
vieillissement (720°C-8h & 620°C-18h)

17-4 PH Soudé Éliminer les effets du soudage et durcir à 38 HRC Mise en solution solide (1900F) + trempe (8°C/min) +
vieillissement (560°C-4h)

Utilisez votre expertise


Alliage État Objectif du TT Séquence

AISI 410 Usiné Éliminer les effets de l’usinage pour estamper la Cet alliage n’est habituellement pas estampé car sa matrice est
pièce martensitique

Inconel 625 Formé Éliminer les effets du formage et durcir le matériau Cet alliage n’est pas durcissable par traitement thermique
par traitement thermique

Inconel 718 Usiné Éliminer les effets de l’usinage avant le soudage Il est recommandé de souder l’alliage avant de faire un
traitement thermique

Forgeage des tôles et traitements thermiques p.56


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan des cours #4 et 5

Déformation Forgeage à Forgeage des Traitements


plastique des l’état massif tôles thermiques
métaux
Estimation de la Découpage & Rappel sur la
Classification contrainte de poinçonnage diffusion dans
des procédés forgeage les solutions
(valeurs K, n, C et m) solides et
de la forge Pliage
classification
Forgeage libre
Étirage et des TT
Forgeage à (écrasage et
perçage) emboutissage
froid
Recuits
Laminage En résumé, les
Forgeage à
traitements thermiques Austénitisation,
chaud Étirage et
permettent de contrôler trempe &
tréfilage revenu
les propriétés des
Friction et état pièces pendant leur
de contrainte Estampage &
matriçage fabrication ou juste Mise en
avant de les mettre en solution, trempe
Extrusion service. & vieillissement
Forgeage des tôles et traitements thermiques p.57
MEC-300 – Technologie de fabrication

Annexes

Forgeage des tôles et traitements thermiques p.58


MEC-300 – Technologie de fabrication

Jeu radial et dimensions de l’outillage

Db :diamètre de flanc( blank )et de la matrice( die )


Dh :diamètre du trou( hole )et du poinçoin( punch )
D=
b Dh + 2 c
D=h Db − 2 c
Jeu radial ( clearance ) : épaisseur de la tôle* Ac

Ac: Clearance allowance

 Pour les matériaux ductiles, le jeu optimal tend vers 4% et pour les matériaux
fragiles, vers 12%.
 Jeu ⇓, usure des outils ⇑. Par conséquent, il faut choisir le plus grand jeu qui
donne la qualité de pièces acceptable.
Fig 19.6, et tab 19.1, Groover Forgeage des tôles et traitements thermiques p.59
MEC-300 – Technologie de fabrication

Calcul de la force et travail de poinçonnage

F = C1 ⋅ U TS ⋅ t ⋅ L E S = C2 ⋅ F ⋅ t

 C1=0.85 pour les matériaux ductiles et 0.65, pour les


matériaux moins ductiles (fragiles)
 C2=0.5 pour les matériaux ductiles et 0.35, pour les
matériaux moins ductiles (fragiles)
 F – force de poinçonnage, ES – travail de poinçonnage,
UTS - contrainte ultime, t – épaisseur et L – longueur
(instantanée) de la coupe

Forgeage des tôles et traitements thermiques p.60


MEC-300 – Technologie de fabrication
Limites de pliage
(striction)
La deuxième limite de pliage est la striction du matériau si la déformation du
rayon de pliage surpasse la déformation plastique uniforme du matériau. La
limite est donc le plus petit rayon de pliage permis afin d’éviter la striction.

et =
1
≤ eu ou eu = (exp n) − 1  Rb  2 − exp(n)
 Rb 
 2 + 1
min   =
 h   h  2(exp( n ) − 1 )
Déformations conventionnelles Rb: rayon de pliage
et: déformation dans la fibre extrême h: épaisseur de la tôle
eu: déformation uniforme du matériau pendant l’essai n: coefficient d’écrouissage
de traction

Ex. #2:
Ex.#1: Al 6061-O Dans cet exemple, le
Bronze bronze est meilleur que
l’aluminium en terme de
limite à la striction

n = 0.4 ⇒ Rb/h = 0.5 n = 0.17 ⇒ Rb/h = 2.2

Forgeage des tôles et traitements thermiques p.61


MEC-300 – Technologie de fabrication
Limites de pliage
(rupture)
La troisième limite de pliage est la rupture du matériau si la déformation du
rayon de pliage surpasse la contrainte ultime du matériau. La limite est donc
Le plus petit rayon de pliage permis afin d’éviter la rupture du matériau.

1
−1 pour q < 0.2 (ductilité moyenne)
 Rb  2q
min   =
 h  (1 − q ) 2
pour q> 0.2 (ductilité élevée)
2q − q 2
A0 − A f
q= ;(facteur de réduction de la surface,"q" ou"RA"ou"Z %")
A0

q > 0.5 ⇒ plié sur soi − même

Forgeage des tôles et traitements thermiques p.62


MEC-300 – Technologie de fabrication

Notion d’allocation de flexion (Lb)


Le calcul de l’allocation de flexion permet de prévoir correctement la
longueur de la tôle avant le pliage
Lb - Allocation de flexion; α – angle
de flexion (degrés); R – rayon
interne de flexion; T- épaisseur de
la bande; t- distance entre
l’intérieur de la bande et la zone
t neutre de déformation; Kba= t/T est
un coefficient qui dépend du rayon
relatif de flexion et du type de
matériau.

 π 
Rayon (R) Matériau (Kba)
mou moyen durci Lb = α ( R + K ba ⋅ T )  
0 – 1 * épaisseur (T) 0.33 0.38 0.4  180 
1 – 3 * épaisseurs (T) 0.4 0.43 0.45
Notez qu’un facteur Kba = 0.5 correspond à
> 3 * épaisseurs (T) 0.5 0.5 0.5 un axe neutre au centre de la pièce.
Forgeage des tôles et traitements thermiques p.63
MEC-300 – Technologie de fabrication

Diagramme de limite d’étirage


La déformation en différents points de la tôle est directement reliée à l'état de contrainte;
certains points seront soumis à un état plan de contraintes tension-compression et
d'autres seront en tension-tension.
Diagramme de limite εmineure = ln(Dmineure/D0)
de formage
(Forming Limit εmajeure = ln(Dmajeure/D0)
Diagram :FLD)
Étude de cas à partir du point « A »:
1. Si rupture dans la zone du dôme
(signifie que la lubrification est
bonne!), augmenter la déformation
mineure par un serrage plus sévère
dans cette direction (i.e. relâchement
serrage dans la direction majeure)
2. Améliorer la lubrification si la
rupture ne se manifeste pas dans
la zone du dôme

3. Réviser la conception de la
pièce afin de diminuer la
déformation majeure ou
utiliser le procédé
d’emboutissage
Acier au carbone
Figure 10.20, Schey Forgeage des tôles et traitements thermiques p.64
MEC-300 – Technologie de fabrication
Calcul de la force d’emboutissage
et du serre-flanc
Forces nécessaires pour créer la compression circonférentielle du flan, surpasser les
forces de friction entre le matériau, le serre-flan, la matrice et le poinçon et lier et
replier le matériau autour des rayons de la matrice. La force optimale sur le serre-
flanc permet une plus grande profondeur d’emboutissage.
F: Force d’emboutissage

 Db  UTS: Résistance mécanique


F π Dp ⋅ t ⋅ UTS 
= − 0.7  Db: Diamètre du flanc
 Dp  Dp: Diamètre du poinçon
t: épaisseur initiale du flanc

Fh: Force sur le serre-flanc


YS: Limite d’écoulement

Fh =0.015 π ⋅ YS [ Db 2 − ( D p + 2.2t + 2 Rd )2 ] Db: Diamètre du flanc


Dp: Diamètre du poinçon
t: épaisseur initiale du flanc
Rd: Rayon de la matrice

Forgeage des tôles et traitements thermiques p.65


MEC-300 – Technologie de fabrication

Diagramme de limite d’emboutissage

Db(max)
LDR =
Dp

SL LDR
(Stretching limit) (Limiting Draw
Ratio)
Figure 10.28, Schey Forgeage des tôles et traitements thermiques p.66
MEC-300 – Technologie de fabrication

Recuit de recristallisation (T > 0.5 Tm)

Recuit de
écrouissage détente

Recuit de
recristallisation

Formation de nouveaux grains

Figure 8.8, Schey Forgeage des tôles et traitements thermiques p.67


MEC-300 – Technologie de fabrication
Rappel de la courbe TTT
(exemple d’un acier eutectoïde)

Austénitisation –
30’ à 850 oC

Figure 6.20, Baïlon Forgeage des tôles et traitements thermiques p.68


MEC-300 – Technologie de fabrication
Caractérisation de la trempabilité
(essai Jominy)
L'essai Jominy permet d'évaluer la trempabilité des aciers et de donner des indications
quant au traitement thermique à effectuer pour une géométrie de pièce donnée.
L'essai consiste à tremper l'extrémité d'une tige ayant été austénitisée. La mesure de
dureté le long du barreau sert construire un diagramme qui sera utiliser comme outil
de prédiction pour différentes conditions de taille de pièce et d’endroit dans la pièce.

trempe à l'eau à trempe à l'huile


agitation modérée

Forgeage des tôles et traitements thermiques p.69


MEC-300 – Technologie de fabrication
Traitements à refroidissement continu
(courbes TRC)

Les courbes TRC de


transformations à refroidissement
continu (continuous cooling
transformation: CCT) sont obtenues
à partir de l'observation du gradient
de microstructure dans les
éprouvettes Jominy.
Contrairement aux courbes TTT où
la «lecture» de la transformation se
fait sur une droite horizontale
(isotherme), l'évolution de la
microstructure dans un diagramme
TRC peut être suivie le long d'une
courbe de refroidissement T=f(t).

Forgeage des tôles et traitements thermiques p.70


MEC-300 – Technologie de fabrication

Courbes typiques TRC


Acier à outil D3
AISI 4140
K = carbure

Forgeage des tôles et traitements thermiques p.71


MEC-300 – Technologie de fabrication

MISE EN FORME PAR ENLÈVEMENT DE MATIÈRE

Manuels de références :
M. Groover, “Fundamentals of Modern Manufacturing:
Materials, Processes, and Systems”, Wiley, 6th Ed, 2016.
(Chapitres: 20, 21, 22, 23, 24, 25)
J. Schey “Introduction to Manufacturing Processes”,
McGrawHill, 3rd Ed. 2000.
S. Kalpakjian, S. Schmid “Manufacturing Engineering
and Technology”, Prentice Hall, 6th Ed., 2010.
F. Leroy «Usinage et usinabilité», Technique de
l’ingénieur, traité M-725-2.
Usinage p.1
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #6

Usinage
Modèle de coupe

Procédés conventionnels d’usinage

Temps d’usinage

Effort, énergie et puissance de coupe

Échauffement lors de la coupe

Durée de vie des outils d’usinage

Procédés d’enlèvement de matière par abrasion

Procédés non traditionnels d’enlèvement de la matière

Usinage p.2
MEC-300 – Technologie de fabrication
Modèle de coupe orthogonal
(terminologie)
Le modèle de coupe orthogonal (orthogonal cutting) utilise une forme d’outil
en « V » dans lequel l’arête de coupe est perpendiculaire à la direction de
coupe
Comme le copeau est formé le
long du plan de cisaillement, copeau
son épaisseur augmente

outil

Θ
to − épaisseur de coupe pièce
tc − épaisseur du copeau
ls − longueur du plan cisaillement
Voir
w − largeur de coupe
annexes to
φ − angle de cisaillement (shear angle)
r=
c < 1 (ratio de coupe (cutting ratio))
tc
α − angle de coupe (rake angle)
Θ − angle de dépouille (clearance angle) Contrôle rapide du procédé (déformation
du matériau vs usure de l’outil)
Fig 20.6,
20.2, Groover Usinage p.3
MEC-300 – Technologie de fabrication

Formation des copeaux (vitesse)

Voir annexes γ : déformation en cisaillement


(shear strain)
≈ 0.03mm

to vc sin φ
r= = = <1 v - vitesse de coupe
tc v cos( φ − α )
c vc - vitesse du copeau

↑ φ et ↓ α = ↓ γ = ↓ force de coupe
rc cos α
tan φ =
1 − rc sin α
Pour une épaisseur de copeau donnée, plus
l’angle de cisaillement est petit, plus le plan de
cisaillement est long et par conséquent, plus la
force et l’énergie de coupe sont élevées. De plus,
l’écrouissage des copeaux devient plus important ↓ force de coupe ↑ force de coupe
lorsque l’angle de cisaillement augmente.

Fig 20.6, Groover Usinage p.4


MEC-300 – Technologie de fabrication

Formation des copeaux (réelle)


serrated

~ surface ↑ surface ~ surface métal affecté par la


contrôle copeaux emmêlement copeaux protection outil température= τ variable

Discontinu Continu Continu Semi-continu


- Matériau moins - Matériau ductile - Matériau ductile - Matériau difficile à
ductile - Haute vitesse - Basse à moyenne usiner (Ti, Ni-
- Basse vitesse - Favorisé par ↓ vitesse superalliage & γ-SS)
- Favorisé par ↑ friction + ↓ avance + - Favorisé par ↑ - Haute vitesse
friction + ↑ avance + ↓ profondeur coupe friction - Cycles de
↑ profondeur coupe déformation en
La formation d’arête reportée cisaillement cyclique
(Built-up edge BUE) = portion du
matériau qui adhère à l’outil
(cyclique: formation, croissance
et rupture du BUE)
Fig 20.9, Groover Usinage p.5
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple de formation des copeaux


Acier 1015
Cu-40Zn
(55m/min)
30m/min

Cu-40Zn
100m/min

BUE
Copeaux ondulés

L’augmentation de la
vitesse chauffe la BUE
et la ramolli et se
déforme plutôt que se
créer sur l’outil
Ti-6Al-4V
(10m/min)
Figure 16.5, Schey Copeaux segmentés
Usinage p.6
MEC-300 – Technologie de fabrication

Stratégies de fragmentation des copeaux


Les copeaux continus peuvent causer des problèmes au niveau de la disposition et
l’emmêlement de ces derniers autour de l’outil

Stratégie #1 Stratégie #2

Forcer le copeau dans


une boucle plus serrée ou
produire un copeau
hélicoïdal (plutôt que
Patrons de fragmentation
spiral)
incorporés à l’outil
Stratégie #3
Fig 22.8, Groover; 16.8 et 16.9, Schey Usinage p.7
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemples utilisation des inserts jetables

fraisage
tournage

Source: direct industry et cim industry Usinage p.8


MEC-300 – Technologie de fabrication

Forces d’usinage

ls
to

Force à l’outil Force dans le matériau Les forces F, N, Fs ou Fn sont


F F Fs impossibles à mesurer pendant
µ = ;tan β τ= l’usinage, on mesurera plutôt les
N N As forces Fc et Ft agissants sur l’outil
µ - coefficient friction to
β - angle de friction
sin φ =
ls Voir
As = ls * w
annexes
As - aire de cisaillement
Fig 20.10, Groover Usinage p.9
MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure des forces sur l’outil (Fc et Ft)


outil
pièce

Force à= F Fc sin α + Ft cos α Équipement de mesure


= Fc cos α − Ft sin α
l’outil (dynamomètre)
N
=
Force dans
Fs Fc cos φ − Ft sin φ
=
le matériau
Fn Fc sin φ + Ft cos φ Voir annexes

À partir des forces mesurées avec le dynamomètre (Fc et Ft), il est possible
de calculer (estimer) les différentes forces d’usinage (F, N, Fs et Fn).
Ref.: Dynamometers for measuring cutting forces - nptel Usinage p.10
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple forces d’usinage

Dans une opération d’usinage (modèle orthogonal),


l’angle de coupe est 10°, l’épaisseur du copeau avant
et après l’opération est de 0.50 et 1.125 mm et la
largeur du copeau est 3 mm. Calculer la contrainte de
cisaillement dans le matériau si les valeurs des forces
Fc et Ft sont 1559 et 1271 N.

Rép.: τ = 247 MPa

Usinage p.11
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #6

Usinage
Modèle de coupe

Procédés conventionnels d’usinage

Temps d’usinage

Effort, énergie et puissance de coupe

Échauffement lors de la coupe

Durée de vie des outils d’usinage

Procédés d’enlèvement de matière par abrasion

Procédés non traditionnels d’enlèvement de la matière

Usinage p.12
MEC-300 – Technologie de fabrication

Opérations conventionnelles d’usinage

tournage perçage

fraisage

fraisage

Fig 20.3, Groover Usinage p.13


MEC-300 – Technologie de fabrication

Définitions: vitesse et avance


1) v: vitesse de coupe (tangentielle)
en m/min; v = π N∙D0
v 2) N: vitesse de coupe (rotationnelle)
en tour/min
N
3) f: avance (rotationnel) Voir
f en mm/tour
4) fr: taux d’avance (linéaire)
annexes
mm/min; fr = N∙f
« v » et « f » sont des valeurs trouvées
dans les tableaux 16.45 et 16.46 de Schey
N
1) v: vitesse de coupe (tangentielle)
en m/min; v = π N∙D; vitesse d’une dent v
2) N: vitesse de coupe (rotationnelle) N
en tour/min D
3) f: avance (rotationnel)
en mm/dent; avance par dent: chip load
4) fr: taux d’avance (linéaire) D v
mm/min; fr = N∙f
fr fr

Figure 22.5, 22.17, Grrover Usinage p.14


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #6

Usinage
Modèle de coupe

Procédés conventionnels d’usinage

Temps d’usinage

Effort, énergie et puissance de coupe

Échauffement lors de la coupe

Durée de vie des outils d’usinage

Procédés d’enlèvement de matière par abrasion

Procédés non traditionnels d’enlèvement de la matière

Usinage p.15
MEC-300 – Technologie de fabrication

Régime d’usinage des aciers et fontes

Usinage d’ébauche
(rough turning)

• La vitesse peut être


augmentée de 20% si usinage
avec inserts en carbure
jetable. Diminuer la vitesse de
30% pour γ-SS et acier à outil.
• Fraisage, fs est en mm/dent
• Tournage, fs est en mm/tour

Application selon Machining


Data Handbook
Profondeur de coupe 3.8mm (0.15po).
Durée de vie de base d’outil: [1-2]
heures

Voir annexes
Figure 16.45, Schey Usinage p.16
MEC-300 – Technologie de fabrication

Régime d’usinage des métaux non-ferreux

Usinage d’ébauche
(rough turning)

• Fraisage, fs est en mm/dent


• Tournage, fs est en mm/tour

Application selon Machining


Data Handbook

Profondeur de coupe 3.8mm (0.15po).


Durée de vie de base d’outil: [1-2]
heures

Voir annexes
Figure 16.46, Schey Usinage p.17
MEC-300 – Technologie de fabrication

Vitesse et avance typiques d’usinage


Calcul de la vitesse et de l’avance pour différentes opérations d’usinage

v= vs ⋅ Z v

f= f s ⋅ Z f

Voir annexes
Tableau 16.5, Schey Usinage p.18
MEC-300 – Technologie de fabrication

Temps d’usinage (tournage)


1. Vitesse de coupe [m/min] v π N ⋅ Do v= vs ⋅ Z v
=

2. Convertir l’avance de l’outil [mm/min] f=


r N⋅ f f= f s ⋅ Z f

L π Do ⋅ L
3. Temps d’usinage [min] T=
m =
fr f ⋅v
4. Taux d’enlèvement de matière [mm3/min]
RMR = v ⋅ f ⋅ d
v: vitesse de coupe tangentielle [m/min]
N: vitesse de coupe rotationnelle [rev/min]
Do : diamètre initial [m]
fr : avance de l’outil (linéaire) [m/min]
f: avance de l’outil (rotation) [m/rev]
Tm : temps d’usinage [min]
L: longueur de cylindre à usiner [m]
RMR: Taux d’enlèvement de matière [mm3/s]
d: profondeur de coupe [m]

Fig 21.5, Groover Voir annexes Usinage p.19


MEC-300 – Technologie de fabrication

Temps d’usinage (fraisage)


1. Vitesse de coupe [m/min] v πN ⋅D
= v= vs ⋅ Z v
(vitesse tangentielle de l’outil rotatif)

2. Convertir l’avance de l’outil [mm/min] f r = N ⋅ f ⋅ nt f= f s ⋅ Z f


(vitesse à laquelle l’outil avance dans la pièce)
Cas #1
3. Distance d’approche [m] =A d(D − d )
Cas #1
(
A= 0.5 D − D 2 − w2 ) Cas #2 Voir
=A w( D − w )
annexes
Cas #3
Slab milling
v : vitesse de coupe tangentielle (d’une dent)
[m/min]
Cas #2 Face milling N : vitesse de coupe rotationnelle [rev/min]
D : diamètre de l’outil [m]
fr : avance de l’outil [m/min]
f : avance de l’outil (chip load) [mm/dent]
nt : nombre de dents
A : distance d’approche [m]
Cas #3
Face milling
Fig 21.5, Groover Usinage p.20
MEC-300 – Technologie de fabrication

Temps d’usinage (fraisage)


4. Temps d’usinage [min] L+ A
Tm =
fr

5. Taux d’enlèvement de matière [mm3/min] RMR = w ⋅ f r ⋅ d

Tm : temps d’usinage [min]


L: longueur de la pièce à usiner [m]
A: distance d’approche [m]
fr : avance de l’outil [m/min]
f: avance de l’outil (chip load) [mm/dent]
RMR: Taux d’enlèvement de matière [mm3/s]
w: largeur de la pièce [m]
d: profondeur de coupe [m]

Voir annexes
Fig 21.5, Groover Usinage p.21
MEC-300 – Technologie de fabrication

Temps d’usinage (perçage)


1. Vitesse de coupe [m/min] v πN ⋅D
= v= vs ⋅ Z v
2. Convertir l’avance de l’outil [m/min] f=
r N⋅ f f= f s ⋅ Z f

3. Distance d’approche [m] 0.5 ⋅ D tan( 90 − θ / 2 )


A=

t + A Utiliser t ou d selon le
Tm = Voir annexes
fr type de trou (voir figure)
4. Temps d’usinage [min] d+A
Tm =
fr π D2 ⋅ fr
5. Taux d’enlèvement de matière [mm3/min]
RMR =
4
v: vitesse de coupe [m/min]
N: vitesse de rotation [rev/min]
D: diamètre du trou [m]
fr : avance de l’outil [m/min]
f: avance de l’outil [m/rev]
Tm : temps d’usinage [min]
RMR: Taux d’enlèvement de matière [mm3/s]
d: profondeur du trou [m]
t: épaisseur du matériau [m]

Fig 21.13, Groover Usinage p.22


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #6

Usinage
Modèle de coupe

Procédés conventionnels d’usinage

Temps d’usinage

Effort, énergie et puissance de coupe

Échauffement lors de la coupe

Durée de vie des outils d’usinage

Procédés d’enlèvement de matière par abrasion

Procédés non traditionnels d’enlèvement de la matière

Usinage p.23
MEC-300 – Technologie de fabrication
Estimation de la puissance et l’effort de coupe
(tournage, fraisage ou perçage)
1. Taux d’enlèvement de la Tournage RMR = v ⋅ f ⋅ d
matière [mm3/s] Fraisage RMR = w ⋅ f r ⋅ d
π D2 ⋅ fr
Voir annexes Perçage RMR =
4
2. Énergie spécifique de coupe Fc
U= ;ou tableau 20.2 Groover
3
ajustée[J/mm ] to ⋅ w
U ⋅ RMR
3. Puissance de machine- =
Power {E ≈ [0.7 − 0.9]}
outil [W] E
4. Effort de coupe [N] Power [W ] J s N ⋅m s
Fc [ N ] = = ⋅ = N
v [m s]
m s m
(attention aux unités!!) s

La vitesse de coupe tangentielle et l’avance peuvent être évaluées à


l’aide des tableaux présentés aux pages précédentes (vs, fs, Zv et Zf)
Usinage p.24
MEC-300 – Technologie de fabrication
Estimation de l’énergie
spécifique de coupe
Tab. 20.2

Voir
annexes

Attention: épaisseur de coupe de référence : 0.25 mm


Tab 20.2, Groover Usinage p.25
MEC-300 – Technologie de fabrication
Correction de l’énergie
spécifique de coupe
Pour tenir compte de la valeur de l’épaisseur de coupe, le graphique suivant permet
d’estimer l’énergie de coupe pour d’autres valeurs de to. Le facteur de correction de la
figure 20.14 (Groover) doit être multipliée à la valeur de U.

Voir
annexes

1.0

Fig 20.14, Groover Usinage p.26


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #6

Usinage
Modèle de coupe

Procédés conventionnels d’usinage

Temps d’usinage

Effort, énergie et puissance de coupe

Échauffement lors de la coupe

Durée de vie des outils d’usinage

Procédés d’enlèvement de matière par abrasion

Procédés non traditionnels d’enlèvement de la matière

Usinage p.27
MEC-300 – Technologie de fabrication

Conséquences de l’échauffement localisé


Pendant l’opération d’usinage, la majorité de l’énergie est transformée en chaleur.
Cette chaleur peut faire en sorte que la température s’élève de façon significative à
l’interface outil-copeau. Si l’usinage s’effectue à sec (aucun fluide utilisé ou procédé
par abrasion), l’échauffement localisée de la pièce peut résulter en :

 Une oxydation de la surface


 Une austénitisation locale pouvant
former, lors du refroidissement, de la
martensite et conduisant potentiellement
à la fissuration de la pièce
 Génération de contraintes de tension
causées par cyclage thermique
 Génération de contraintes de
compression dues à la déformation locale
lors de l’enlèvement de copeaux Exemple d’usinage à sec

Ref Trametal Usinage p.28


MEC-300 – Technologie de fabrication

Utilisation d’un fluide de coupe


Fonctions liées aux fluides de coupe:
(1) Lubrification
(2) Refroidissement
(3) Enlèvement des copeaux

 Huiles de coupe (huiles minérales avec des


additifs) pour les aciers à outil (high speed
steels, HSS).
 Liquides à base d’eau en forme d’émulsions
d’huiles minérales ou de substances
synthétiques avec des additifs - anti-
oxydants, anti-usure, anti-rouille, anti-
corrosion, EP, etc.

Figure 16.12, Schey Usinage p.29


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #6

Usinage
Modèle de coupe

Procédés conventionnels d’usinage

Temps d’usinage

Effort, énergie et puissance de coupe

Échauffement lors de la coupe

Durée de vie des outils d’usinage

Procédés d’enlèvement de matière par abrasion

Procédés non traditionnels d’enlèvement de la matière

Usinage p.30
MEC-300 – Technologie de fabrication

Nomenclature d’un outil de coupe


Arrangement pièce-outil
Zoom sur l’outil

Zoom sur le bout


de l’outil

 VB (FW) usure du flanc


(flank wear)
 VN usure de l’épaule
(notch wear-on the depth of cut line)
 KT usure du cratère
(crater wear)

Leroy et Schey Usinage p.31


MEC-300 – Technologie de fabrication

Usure des outils de coupe

KT VB

L’outil est considéré en fin de vie si:


Usure du flanc

outil VB (FW) [mm]


HSS, ébauche 1.50
HSS, finition 0.75
Carbure 0.40-0.70
Céramique 0.60
Figure 21.15, Kalpakjian; Fig 22.3, Groover Usinage p.32
MEC-300 – Technologie de fabrication
Estimation de la durée de vie
(loi de Taylor)

1) Mesurer l’usure du flanc en


fonction du temps de coupe
(donne 1 courbe)
2) Répéter l’essai pour
différentes vitesse de
coupe (ex.: 3 courbes)

3) Pour une valeur donnée de


l’usure (ex. FW=0.50mm),
reporter sur un graphique 1/n=a/b
le temps de coupe pour C
chaque vitesse. a
4) Déduire les valeurs n et C b
1 min
à partir du graphique
Fig 22.4 et 22.5, Groover Usinage p.33
MEC-300 – Technologie de fabrication
Estimation de la durée de vie
(loi de Taylor)
v : vitesse de coupe [m/min]

v ⋅T n
=C ⋅ Tref
n T : vie de l’outil [min]
Tref: valeur de référence équivalente à 1 min
(si le calcul est effectué sur une base
des seconde, la valeur de Tref est 60)
Valeurs types de n et C C: Paramètres de Taylor
n: exposant de Taylor
C
1.75vs
3.50vs Voir
annexes

L’équation de Taylor peut être réécrite pour tenir compte de


l’avance, la profondeur de coupe et de la dureté:
v ⋅ T n ⋅ f m ⋅ d p ⋅ H q = K ⋅ Tref
n
⋅ f ref
m
⋅ d ref
p
⋅ H ref
q

Usinage p.34
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple, durée de vie de l’outil

À partir des valeurs expérimentales présentées sur le


graphique, déterminer l’équation de Taylor qui permettrait
d’estimer la durée de vie de l’outil pour d’autres vitesses
de coupe
Rép.: v*T0.223 = 229

Usinage p.35
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #6

Usinage
Modèle de coupe

Procédés conventionnels d’usinage

Temps d’usinage

Effort, énergie et puissance de coupe

Échauffement lors de la coupe

Durée de vie des outils d’usinage

Procédés d’enlèvement de matière par abrasion

Procédés non traditionnels d’enlèvement de la matière

Usinage p.36
MEC-300 – Technologie de fabrication

Rectification (Grinding)

(centreless grinding)
(surface grinding, (cylindrical grinding)
horizontal spindle)

(form grinding)

(internal grinding) (surface grinding, Vidéo:


vertical spindle) https://www.youtube.com/watch?v=6sq
Fig 24.7, 24.9, 24.11, Groover; 16.52, Schey XY7fOVLQ Usinage p.37
MEC-300 – Technologie de fabrication
Mécanisme de l’enlèvement
de matière par abrasion
 Consiste à retirer la matière par coupage, labourage ou
frottement, à l’aide d’une meule tournante à haute vitesse
contenant des particules abrasives dures.

Particule
abrasive

Liant

Fig. 24.1 et 24.3, Groover; Fig. 16.50, Schey Usinage p.38


MEC-300 – Technologie de fabrication
Mécanisme de l’enlèvement
de matière par abrasion
Fonction de la profondeur et l’angle de coupe et des propriétés du matériau

Déformation élastique Formation d’un labour Formation de copeaux

Figure 16.49, Schey et 26.8, Kalpakjian Usinage p.39


MEC-300 – Technologie de fabrication

Étapes de calcul (rectification)


1. Taux d’enlèvement de matière RMR = vw ⋅ d ⋅ w

2. Vitesse de coupe v πD⋅N


=

3. Effort et puissance de coupe RMR ⋅ U vw ⋅ d ⋅ w ⋅ U


=Fc =
v v
RMR: Taux d’enlèvement de matière
[mm3/s]
vw : vitesse de la pièce [m/min]
Voir = RMR ⋅ U
Puissance
d: profondeur de coupe [m] annexes
w: largeur de coupe [m]
v: vitesse de la roue [m/min]
D: diamètre de la roue
N: vitesse de rotation de la roue
[rev/min]
U: énergie spécifique de coupe
[J/mm3], voir page suivante
Fc : effort de coupe [N]

Fig 24.3, Groover Usinage p.40


MEC-300 – Technologie de fabrication
Énergie de coupe
(usinage versus rectification)
Usinage Rectification

Profondeur de coupe 1 mm

Voir annexes
Tableaux 16.1 et 16.6, Schey Usinage p.41
MEC-300 – Technologie de fabrication

Autres procédés avec abrasif à l’état lié

Pierrage (honing)

Superfinition; micropolissage (superfinishing)

Figure 16.53 Schey et 25.28, Kalpakjian Usinage p.42


MEC-300 – Technologie de fabrication

Procédés avec abrasif à l’état libre


Rodage (lapping)

Polissage (polishing)

Finition miroir

Figure 25.29; Fig. 26.30, Kalpakjiane; 3.22 et 3.25, Schey Usinage p.43
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #6

Usinage
Modèle de coupe

Procédés conventionnels d’usinage

Temps d’usinage

Effort, énergie et puissance de coupe

Échauffement lors de la coupe

Durée de vie des outils d’usinage

Procédés d’enlèvement de matière par abrasion

Procédés non traditionnels d’enlèvement de la matière

Usinage p.44
MEC-300 – Technologie de fabrication

Usinage par électroérosion (EDM)


L’usinage par électroérosion (electric discharge machining,
EDM) est l’un des procédés non-traditionnels les plus utilisés.
L’enlèvement de matière se produit par une décharge électrique
localisée qui fusionne localement le matériau.
La haute tension pulsée entre l’outil et la pièce
favorise l’ionisation du liquide diélectrique (gaz
300V plasma) où se produit la décharge
200-500 kHz

Les décharges subséquentes se produisent où la distance outil-pièce est


la plus faible
Fig 25.1, Groover Usinage p.45
MEC-300 – Technologie de fabrication

Usinage par électroérosion (W-EDM)


L’usinage par électroérosion par fil (wire EDM) est un procédé
permettant de couper des matériaux durs par le principe
d’électroérosion.
Pièce est submergée dans un bain
de liquide diélectrique ou le liquide
est amené par une buse à la zone
de coupe

Fig 25.9, 25.10, Groover Usinage p.46


MEC-300 – Technologie de fabrication

Usinage ultrasonique (USM)


L’usinage ultrasonique (ultrasonic machining, USM) est un
procédé dans lequel les particules abrasives en suspension
sont poussées à haute vitesse sur la pièce par la vibration de
l’outil à basse amplitude et haute fréquence.

Suspension
particules carbure et oxyde 20 à
60% vol.% + eau

Bien adapté pour les matériaux


durs et fragiles (céramique, Ti, SS)
et les formes non-cylindriques
(ex.: trou carré)

Fig 25.1, Groover Usinage p.47


MEC-300 – Technologie de fabrication

Usinage jet d’eau (WJC)


L’usinage par jet d’eau (water jet cutting, WJC) utilise un jet
d’eau fin à haute pression envoyé directement sur la surface
afin de couper la pièce pouvant aller jusqu’à 60 cm d’épaisseur.

Le fluide contient généralement de


300 MPa l’eau et des additifs polymériques
(60 ksi) (peut aussi contenir des abrasifs)

Permet la découpe de tous les


matériaux (métal, céramique,
composite, textile, etc.) sauf le
verre trempé.

Fig 25.2, Groover Usinage p.48


MEC-300 – Technologie de fabrication

Usinage électrochimique (ECM)


L’usinage électrochimique (electrochemical machining, ECM)
enlève la matière par dissolution anodique de la pièce
métallique.
Pièce = anode
Outil = cathode
La matière qui devrait se
déposer sur la cathode est
plutôt entrainée par le débit
de l’électrolyte.

Matériau conducteur
seulement
Fig 25.4, Groover Usinage p.49
MEC-300 – Technologie de fabrication

Usinage chimique (CHM)


L’usinage chimique (chemical machining, CHM) enlève la
matière par l’action d’une attaque chimique du matériau.

Pièce = métallique
Masque sur les parties qui ne seront pas attaquées
Fini de surface entre 0.5 et 6.5 μm (15-250 μpo)

Fig 25.4, Groover Usinage p.50


MEC-300 – Technologie de fabrication

Usinage par faisceau d’électrons (EBM)


L’usinage par faisceau d’électrons (electron beam machining,
EBM) utilise un faisceau d’électrons focalisé qui est projeté à
haute vitesse sur la surface du matériau où il y a enlèvement de
matière par fusion et vaporisation.
Utilisé pour la découpe à haute
précision et la formation de
petits trous (ex.: 0.05 mm,
0.002 in) sur de petites pièces

Réalisé sous vacuum


poussé

Fig 25.12, Groover Usinage p.51


MEC-300 – Technologie de fabrication

Usinage par faisceau laser (LBM)


L’usinage par faisceau laser (laser beam machining, LBM)
utilise un faisceau de lumière pour enlever la matière par
vaporisation et ablation.
• Découpe de tous les matériaux
• Très bien adapté à la découpe
des tôles de formes complexes

Le faisceau laser pulsé produit une


combinaison de cycles de fusion-
évaporation qui génère une expulsion
du matériau à grande vitesse

Fig 25.12, Groover Usinage p.52


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #6
En résumé, l’usinage est la
Usinage famille de procédés
produisant les meilleurs
Modèle de coupe tolérancements
dimensionnels et
Procédés conventionnels d’usinage géométriques mais pour
des formes de pièces
Temps d’usinage
moyennement complexes
Effort, énergie et puissance de coupe

Échauffement lors de la coupe

Durée de vie des outils d’usinage

Procédés d’enlèvement de matière par abrasion

Procédés non traditionnels d’enlèvement de la matière

Usinage p.53
MEC-300 – Technologie de fabrication

Annexes

Usinage p.54
MEC-300 – Technologie de fabrication
Modèle de coupe orthogonal
(terminologie)
Le modèle de coupe orthogonal (orthogonal cutting) utilise une forme d’outil
en « V » dans lequel l’arête de coupe est perpendiculaire à la direction de
coupe
Comme le copeau est formé le
long du plan de cisaillement, copeau
son épaisseur augmente

outil

Θ
to − épaisseur de coupe pièce
tc − épaisseur du copeau
ls − longueur du plan cisaillement
Voir
w − largeur de coupe
annexes to
φ − angle de cisaillement (shear angle)
r=
c < 1 (ratio de coupe (cutting ratio))
tc
α − angle de coupe (rake angle)
Θ − angle de dépouille (clearance angle) Contrôle rapide du procédé (déformation
du matériau vs usure de l’outil)
Fig 20.6,
20.2, Groover Usinage p.55
MEC-300 – Technologie de fabrication

Formation des copeaux (vitesse)

Voir annexes γ : déformation en cisaillement


(shear strain)
≈ 0.03mm

to vc sin φ
r= = = <1 v - vitesse de coupe
tc v cos( φ − α )
c vc - vitesse du copeau

↑ φ et ↓ α = ↓ γ = ↓ force de coupe
rc cos α
tan φ =
1 − rc sin α
Pour une épaisseur de copeau donnée, plus
l’angle de cisaillement est petit, plus le plan de
cisaillement est long et par conséquent, plus la
force et l’énergie de coupe sont élevées. De plus,
l’écrouissage des copeaux devient plus important ↓ force de coupe ↑ force de coupe
lorsque l’angle de cisaillement augmente.

Fig 20.6, Groover Usinage p.56


MEC-300 – Technologie de fabrication

Forces d’usinage

ls
to

Force à l’outil Force dans le matériau Les forces F, N, Fs ou Fn sont


F F Fs impossibles à mesurer pendant
µ = ;tan β τ= l’usinage, on mesurera plutôt les
N N As forces Fc et Ft agissants sur l’outil
µ - coefficient friction to
β - angle de friction
sin φ =
ls Voir
As = ls * w
annexes
As - aire de cisaillement
Fig 20.10, Groover Usinage p.57
MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure des forces sur l’outil (Fc et Ft)


outil
pièce

Force à= F Fc sin α + Ft cos α Équipement de mesure


= Fc cos α − Ft sin α
l’outil (dynamomètre)
N
=
Force dans
Fs Fc cos φ − Ft sin φ
=
le matériau
Fn Fc sin φ + Ft cos φ Voir annexes

À partir des forces mesurées avec le dynamomètre (Fc et Ft), il est possible
de calculer (estimer) les différentes forces d’usinage (F, N, Fs et Fn).
Ref.: Dynamometers for measuring cutting forces - nptel Usinage p.58
MEC-300 – Technologie de fabrication

Définitions: vitesse et avance


1) v: vitesse de coupe (tangentielle)
en m/min; v = π N∙D0
v 2) N: vitesse de coupe (rotationnelle)
en tour/min
N
3) f: avance (rotationnel) Voir
f en mm/tour
4) fr: taux d’avance (linéaire)
annexes
mm/min; fr = N∙f
« v » et « f » sont des valeurs trouvées
dans les tableaux 16.45 et 16.46 de Schey
N
1) v: vitesse de coupe (tangentielle)
en m/min; v = π N∙D; vitesse d’une dent v
2) N: vitesse de coupe (rotationnelle) N
en tour/min D
3) f: avance (rotationnel)
en mm/dent; avance par dent: chip load
4) fr: taux d’avance (linéaire) D v
mm/min; fr = N∙f
fr fr

Figure 22.5, 22.17, Grrover Usinage p.59


MEC-300 – Technologie de fabrication

Régime d’usinage des aciers et fontes

Usinage d’ébauche
(rough turning)

• La vitesse peut être


augmentée de 20% si usinage
avec inserts en carbure
jetable. Diminuer la vitesse de
30% pour γ-SS et acier à outil.
• Fraisage, fs est en mm/dent
• Tournage, fs est en mm/tour

Application selon Machining


Data Handbook
Profondeur de coupe 3.8mm (0.15po).
Durée de vie de base d’outil: [1-2]
heures

Voir annexes
Figure 16.45, Schey Usinage p.60
MEC-300 – Technologie de fabrication

Régime d’usinage des métaux non-ferreux

Usinage d’ébauche
(rough turning)

• Fraisage, fs est en mm/dent


• Tournage, fs est en mm/tour

Application selon Machining


Data Handbook

Profondeur de coupe 3.8mm (0.15po).


Durée de vie de base d’outil: [1-2]
heures

Voir annexes
Figure 16.46, Schey Usinage p.61
MEC-300 – Technologie de fabrication

Vitesse et avance typiques d’usinage


Calcul de la vitesse et de l’avance pour différentes opérations d’usinage

v= vs ⋅ Z v

f= f s ⋅ Z f

Voir annexes
Tableau 16.5, Schey Usinage p.62
MEC-300 – Technologie de fabrication

Temps d’usinage (tournage)


1. Vitesse de coupe [m/min] v π N ⋅ Do v= vs ⋅ Z v
=

2. Convertir l’avance de l’outil [mm/min] f=


r N⋅ f f= f s ⋅ Z f

L π Do ⋅ L
3. Temps d’usinage [min] T=
m =
fr f ⋅v
4. Taux d’enlèvement de matière [mm3/min]
RMR = v ⋅ f ⋅ d
v: vitesse de coupe tangentielle [m/min]
N: vitesse de coupe rotationnelle [rev/min]
Do : diamètre initial [m]
fr : avance de l’outil (linéaire) [m/min]
f: avance de l’outil (rotation) [m/rev]
Tm : temps d’usinage [min]
L: longueur de cylindre à usiner [m]
RMR: Taux d’enlèvement de matière [mm3/s]
d: profondeur de coupe [m]

Fig 21.5, Groover Voir annexes Usinage p.63


MEC-300 – Technologie de fabrication

Temps d’usinage (fraisage)


1. Vitesse de coupe [m/min] v πN ⋅D
= v= vs ⋅ Z v
(vitesse tangentielle de l’outil rotatif)

2. Convertir l’avance de l’outil [mm/min] f r = N ⋅ f ⋅ nt f= f s ⋅ Z f


(vitesse à laquelle l’outil avance dans la pièce)
Cas #1
3. Distance d’approche [m] =A d(D − d )
Cas #1
(
A= 0.5 D − D 2 − w2 ) Cas #2 Voir
=A w( D − w )
annexes
Cas #3
Slab milling
v : vitesse de coupe tangentielle (d’une dent)
[m/min]
Cas #2 Face milling N : vitesse de coupe rotationnelle [rev/min]
D : diamètre de l’outil [m]
fr : avance de l’outil [m/min]
f : avance de l’outil (chip load) [mm/dent]
nt : nombre de dents
A : distance d’approche [m]
Cas #3
Face milling
Fig 21.5, Groover Usinage p.64
MEC-300 – Technologie de fabrication

Temps d’usinage (fraisage)


4. Temps d’usinage [min] L+ A
Tm =
fr

5. Taux d’enlèvement de matière [mm3/min] RMR = w ⋅ f r ⋅ d

Tm : temps d’usinage [min]


L: longueur de la pièce à usiner [m]
A: distance d’approche [m]
fr : avance de l’outil [m/min]
f: avance de l’outil (chip load) [mm/dent]
RMR: Taux d’enlèvement de matière [mm3/s]
w: largeur de la pièce [m]
d: profondeur de coupe [m]

Voir annexes
Fig 21.5, Groover Usinage p.65
MEC-300 – Technologie de fabrication

Temps d’usinage (perçage)


1. Vitesse de coupe [m/min] v πN ⋅D
= v= vs ⋅ Z v
2. Convertir l’avance de l’outil [m/min] f=
r N⋅ f f= f s ⋅ Z f

3. Distance d’approche [m] 0.5 ⋅ D tan( 90 − θ / 2 )


A=

t + A Utiliser t ou d selon le
Tm = Voir annexes
fr type de trou (voir figure)
4. Temps d’usinage [min] d+A
Tm =
fr π D2 ⋅ fr
5. Taux d’enlèvement de matière [mm3/min]
RMR =
4
v: vitesse de coupe [m/min]
N: vitesse de rotation [rev/min]
D: diamètre du trou [m]
fr : avance de l’outil [m/min]
f: avance de l’outil [rev/min]
Tm : temps d’usinage [min]
RMR: Taux d’enlèvement de matière [mm3/s]
d: profondeur du trou [m]
t: épaisseur du matériau [m]

Fig 21.13, Groover Usinage p.66


MEC-300 – Technologie de fabrication
Estimation de la puissance et l’effort de coupe
(tournage, fraisage ou perçage)
1. Taux d’enlèvement de la Tournage RMR = v ⋅ f ⋅ d
matière [mm3/s] Fraisage RMR = w ⋅ f r ⋅ d
π D2 ⋅ fr
Voir annexes Perçage RMR =
4
2. Énergie spécifique de coupe Fc
U= ;ou tableau 20.2 Groover
3
ajustée[J/mm ] to ⋅ w
U ⋅ RMR
3. Puissance de machine- =
Power {E ≈ [0.7 − 0.9]}
outil [W] E
4. Effort de coupe [N] Power [W ] J s N ⋅m s
Fc [ N ] = = ⋅ = N
v [m s]
m s m
(attention aux unités!!) s

La vitesse de coupe tangentielle et l’avance peuvent être évaluées à


l’aide des tableaux présentés aux pages précédentes (vs, fs, Zv et Zf)
Usinage p.67
MEC-300 – Technologie de fabrication
Estimation de l’énergie
spécifique de coupe
Tab. 20.2

Voir
annexes

Attention: épaisseur de coupe de référence : 0.25 mm


Tab 20.2, Groover Usinage p.68
MEC-300 – Technologie de fabrication
Correction de l’énergie
spécifique de coupe
Pour tenir compte de la valeur de l’épaisseur de coupe, le graphique suivant permet
d’estimer l’énergie de coupe pour d’autres valeurs de to. Le facteur de correction de la
figure 20.14 (Groover) doit être multipliée à la valeur de U.

Voir
annexes

1.0

Fig 20.14, Groover Usinage p.69


MEC-300 – Technologie de fabrication
Estimation de la durée de vie
(loi de Taylor)
v : vitesse de coupe [m/min]

v ⋅T n
=C ⋅ Tref
n T : vie de l’outil [min]
Tref: valeur de référence équivalente à 1 min
(si le calcul est effectué sur une base
des seconde, la valeur de Tref est 60)
Valeurs types de n et C C: Paramètres de Taylor
n: exposant de Taylor
C
1.75vs
3.50vs Voir
annexes

L’équation de Taylor peut être réécrite pour tenir compte de


l’avance, la profondeur de coupe et de la dureté:
v ⋅ T n ⋅ f m ⋅ d p ⋅ H q = K ⋅ Tref
n
⋅ f ref
m
⋅ d ref
p
⋅ H ref
q

Usinage p.70
MEC-300 – Technologie de fabrication

Étapes de calcul (rectification)


1. Taux d’enlèvement de matière RMR = vw ⋅ d ⋅ w

2. Vitesse de coupe v πD⋅N


=

3. Effort et puissance de coupe RMR ⋅ U vw ⋅ d ⋅ w ⋅ U


=Fc =
v v
RMR: Taux d’enlèvement de matière
[mm3/s]
vw : vitesse de la pièce [m/min]
Voir = RMR ⋅ U
Puissance
d: profondeur de coupe [m] annexes
w: largeur de coupe [m]
v: vitesse de la roue [m/min]
D: diamètre de la roue
N: vitesse de rotation de la roue
[rev/min]
U: énergie spécifique de coupe
[J/mm3], voir page suivante
Fc : effort de coupe [N]

Fig 24.3, Groover Usinage p.71


MEC-300 – Technologie de fabrication
Énergie de coupe
(usinage versus rectification)
Usinage Rectification

Profondeur de coupe 1mm

Voir annexes
Tableaux 16.1 et 16.6, Schey Usinage p.72
MEC-300 – Technologie de fabrication

Métallurgie des poudres


Références : • M. P. Groover, “Fundamentals of Modern Manufacturing: Materials,
Processes, and Systems”, Wiley, 6th Ed, 2016.
(Chapitre: 15)
• J. Schey «Introduction to Manufacturing Processes», McGrawHill,
3rd Ed. 2000.
• S. Kalpakjian, S. Schmid «Manufacturing Engineering and
Technology», 6th Ed., 2010.
• S. Turenne «Procédés de la métallurgie des poudres , École
Polytechnique de Montréal, 2010.
• R. Cazaud, R. Le Roux «Métallurgie : mise en forme et
traitements», Dunod, 1974.
• E. Klar, P. K. Samal «Powder Metallurgy Stainless Steels:
Processing, Microstructures, and Properties; section Atlas of
Microstructures», ASM International, 2007.
• Peter W. Lee (Ed), «ASM Handbook: Volume 7: Powder Metal
Technologies and Applications», 1998
• R. M. German, A. Bose, Injection Molding of Metals and Ceramics,
Metal Powder Industries Federation, 1997 Métallurgie des poudres p.1
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #8

Introduction

Fabrication de la poudre

Mélange et dimensionnement de la poudre

Pressage à Moulage par injection


froid des poudres

Déliantage

Frittage
Métallurgie des poudres p.2
MEC-300 – Technologie de fabrication
Exemples de pièces fabriquée
par métallurgie des poudres
Obtention de semi-produits ou pièces finies à partir de poudres (métalliques ou
céramiques) où les liens entre les particules d’un matériau se créent sans fusion
globale (procédé de frittage).

PIM International Métallurgie des poudres p.3


MEC-300 – Technologie de fabrication
Performance de la métallurgie
des poudres vs autres procédés
Les propriétés mécaniques des pièces produites par métallurgie des poudres sont
généralement proches des propriétés des pièces forgées.

Structure
Structure
dendritique
granulaire

Voir Structure
granulaire et
annexes porosités

Métallurgie des poudres p.4


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #8

Introduction

Fabrication de la poudre

Mélange et dimensionnement de la poudre

Pressage à Moulage par injection


froid des poudres

Déliantage

Frittage
Métallurgie des poudres p.5
MEC-300 – Technologie de fabrication
Méthode mécanique
(broyage)

Broyeurs à boulets Broyeurs à marteaux Broyeurs à rouleau


(ball milling): (hammer mill) (roll crushing)

Broyeur par
Broyeur vibratoire Broyeurs à fluide attrition
(vibratory ball (fluid energy) Broyeurs à l’impact (attrition
milling): (impact milling) milling):

Fig. 12-5, Schey Métallurgie des poudres p.6


MEC-300 – Technologie de fabrication

Mécanismes de broyage
Les méthodes mécaniques ont pour but de produire la poudre par rupture du matériau
sous l'effet d'une contrainte. Le principe du broyage consiste à transmettre l'énergie
au matériau à broyer par l'entremise de corps broyant mis en mouvement.

 Méthode très bien adaptée


pour les matériaux fragiles
(céramiques) mais limitée pour
Matériaux fragiles les métaux ductiles (métaux).
(clivage, rupture )
 Dans un broyeur, on observe
des phénomènes de soudage
des particules (↑D) et rupture de
particules écrouies (↓D) qui
conduisent à l'obtention d'un
régime permanent résultant en
une stabilisation de la taille des
particules et de leur dureté.

Matériaux ductiles
(cisaillement, agglomération) Métallurgie des poudres p.7
MEC-300 – Technologie de fabrication
Méthodes chimiques
(réduction des oxydes)
Comme beaucoup de métaux se trouvent dans la nature sous forme d'oxydes, plusieurs
méthodes ont été développées dans le but de réduire les oxydes en présence d'un gaz
à haute température. La réaction de base est :

MOn + nH 2 → M + nH 2O
Métal Eau
oxydé Hydrogène Métal
gazeux non-oxydé

Rappel:
Dans un mélange de gaz (g1+g2), la pression partielle de
g1 est la pression qui serait exercée par les molécules du Métal
gaz g1 si celui-ci occupait seul tout le volume du mélange stable
g1+g2. [P totale = Ppartielle,g1 + Ppartielle,g2 ]

La stabilité de l'oxyde ou du métal à haute température


dépend de la pression partielle de H2 et de H2O.
Lorsque le ratio pH2 /pH2O est plus grand qu'une
certaine valeur à l'équilibre, la réaction se produit vers Oxyde stable
la droite et le métal est stable.
Métallurgie des poudres p.8
MEC-300 – Technologie de fabrication

Considérations thermodynamiques
L’utilisation d’un gaz réducteur comme l’hydrogène permet de favoriser la réduction
des oxydes (diagramme d’Ellingham). Le point de rosée du gaz est une mesure
indirecte de la quantité d’eau contenue dans le gaz. Plus cette valeur est faible,
moins il y a de vapeur d’eau contenue dans un gaz et plus le gaz sera susceptible de
réduire l’oxyde.

Voir
annexes

Figure 4.2, Handbook of brazing, American Welding Society Métallurgie des poudres p.9
MEC-300 – Technologie de fabrication

Considérations cinétiques
La vitesse de réduction dépend de la diffusion du gaz (H2 ou CO) au travers la couche
réduite et de celle du produit (H2O) à travers cette même couche. La température de
réduction conditionnera la morphologie des particules :

p.20, section 1, Turenne Métallurgie des poudres p.10


MEC-300 – Technologie de fabrication
Méthodes physiques
(atomisation)
Le principe de l’atomisation consiste à produire de fines gouttelettes à partir
d'un alliage fondu.

centrifuge

à l’eau ou à gaz
La majorité des poudres métalliques sont
produites par atomisation. Les avantages de
cette approche sont multiples : possibilité de
purification à l'état liquide et de contrôle de la
composition, facilité d’automatisation et, par
conséquent, le taux de production élevé.
à l’électrode rotative
Fig. 15.5 Groover; Fig. 11.2, Schey Métallurgie des poudres p.11
MEC-300 – Technologie de fabrication

Atomisation au gaz
La dépressurisation du gaz à la
sortie de la buse entraîne la
formation d'un cône de liquide
qui se brisera par la suite en
ligaments puis en gouttelettes.

 Gaz : air, azote, argon, hélium


 Taux de production de l'ordre
de 100 kg/min.

p.32-33, section 1, Turenne Métallurgie des poudres p.12


MEC-300 – Technologie de fabrication
Contrôle de la turbulence
pendant une atomisation au gaz
Une mauvaise conception de la buse d'entrée des gaz ou un manque de contrôle des
paramètres d'opérations peut provoquer une turbulence qui aura pour effet d'entraîner
les fines particules solidifiées dans le flux des plus grosses encore à l'état liquide. On
verra alors la présence de satellites sur les plus grosses particules - donnant des
densités apparentes plus faibles et des fluidités de poudres plus basse lors du pressage
ou de l’injection des poudres.
Atomisation Atomisation
sous contrôle hors contrôle

p.39, section 1, Turenne Métallurgie des poudres p.13


MEC-300 – Technologie de fabrication

Atomisation à l’eau
 Poudres de forme irrégulières dues à la turbulence et
au refroidissement rapide;
 Oxydation accrue;
 Taux de production jusqu'à 400 kg/min.

Gaz Eau

p.41, section 1, Turenne Métallurgie des poudres p.14


MEC-300 – Technologie de fabrication

Atomisation par électrode rotative


Arc électrique ou plasma

 Atomisation sous gaz


inerte ou vacuum;
 Métaux réactifs : Zr, Ti,
superalliages;
 Poudre de forme très
sphérique

p.42, section 1, Turenne; Fig. 6, Section 12, ASM Vol.7; Fig. 17.4, Kalpakjian Métallurgie des poudres p.15
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #8

Introduction

Fabrication de la poudre

Mélange et dimensionnement de la poudre

Pressage à Moulage par injection


froid des poudres

Déliantage

Frittage
Métallurgie des poudres p.16
MEC-300 – Technologie de fabrication
Caractéristiques des poudres
(forme et taille)
Les deux principales caractéristiques d’un lot de poudre sont la forme et
la taille des particules. La forme dépend du procédé de fabrication de la
poudre tandis que la taille dépend du système de tamisage utilisé. La
taille des particules s'exprime par distribution granulométrique avec un
diamètre moyen (D50) ou par la dimension de la maille d’un tamis dans
laquelle peut encore passer la particule (mesh).

Formes typiques

Taille typique
 50 à 200 µm : poudres grossières
 10 à 50 µm : poudres fines
 0.1 à 10 µm : poudres ultra-fines Métallurgie des poudres p.17
MEC-300 – Technologie de fabrication
Préparation de la poudre par tamisage
(mesh vs micromètre)
Les tamis sont caractérisés par une dimension en mesh standard qui peut ensuite être
converti en micromètre ou en micro-pouce (un tamis de 200 mesh possède un grillage de 200
fils au pouce)

K Voir
=
PS − tw annexes
MC
PS : taille des particule (mm ou po)
K: 25.4 si PS en mm; 1 si PS en po
MC : mesh (nombre ouverture par pouce)
tw : diamètre du fil (mm ou po)

Ref.: Sigma-aldrich Métallurgie des poudres p.18


MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure de la taille des particules


La technique de diffraction de la lumière permet de mesurer la taille des particules
passant devant un faisceau laser (angle et intensité): granulométrie
1) Courbe de la fréquence

L’histogramme forme une


« cloche » qui permet de
qualifier la distribution
(normale ou autre).
L’intégrale de l’aire sous
la cloche permet de
tracer la courbe
cumulative.

2) Courbe cumulative

Les paramètres
importants D10, D50 et
D90 sont extraits de la
courbe cumulative.

Fig. 3.2, German; p.59, section 2, Turenne Métallurgie des poudres p.19
MEC-300 – Technologie de fabrication

Forme des particules


La forme des particules s'exprime qualitativement par une image généralement
prise au microscope électronique à balayage (MEB). Les principales classes de
formes sont:

Sphérique Irrégulière Arrondie

Fig. 3.7, German Métallurgie des poudres p.20


MEC-300 – Technologie de fabrication

Forme des particules

Dendritique Anguleuse Lamellaire

Fig. 3.7 et 3.15, German Métallurgie des poudres p.21


MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure de la forme des particules


En pratique, on mesure la sphéricité (Φ) qui est le rapport entre l’aire de la surface
d’une sphère, As (ayant un volume équivalent à celui de la particule) sur l’aire de la
particule (Ap). Ce paramètre est généralement obtenu par analyse d’image.
Image contraste
Vraie image noir/blanc

Sphère ayant un
Particule
Vol. équivalent

Dp

Ap As

Φ : sphéricité Voir annexes


φ
= A
= s 6 V p Vp : volume de la particule
Dp : diamètre équivalent de la sphère ayant le
Ap D p Ap même volume
Ap : aire externe de la particule (coquille déployée)
As : aire externe de la sphère équivalente
p.49 & 50, section 2, Turenne Métallurgie des poudres p.22
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple

Calculer la sphéricité d’une particule cylindrique de diamètre


d=10 µm et de longueur L=30 µm:

Rep.: 78%

Métallurgie des poudres p.23


MEC-300 – Technologie de fabrication

Densité de la poudre vs d’un lot de poudre


Densité de la poudre (pycnomètre) sert à vérifier que le
procédé de fabrication de la poudre n’a pas induit de défauts ρ pycnomètre ≈ ρ théorique
(oxydes, impuretés, porosités, etc.) où ρpycnomètre ≈ρthéorique

Densité apparente (non tassée) d’un lot de poudre à l'état


libre sert à déterminer le volume occupé par la poudre avant ρ apparente << ρthéorique
compression, ce qui définit les dimensions de l'outillage sur
presse.
Densité tassée d’un lot de poudre sert à déterminer le ρtassée < ρthéorique
volume occupé par la poudre après compression, mais avant
le frittage.

ρ tassée 1.1 − 1.4 : sphériques ou arrondies


=
ρ apparente 1.3 − 1.7 : irrégulières ou dendritiques

Métallurgie des poudres p.24


MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure de la densité d’un lot de poudre


Densité apparente (ASTM B212) Densité tassée (ASTM B527)

• Mesurer la masse de la poudre


• Introduire la poudre dans le cylindre
Débitmètre gradué
de Hall • Taper le cylindre gradué (table
vibrante) jusqu’à ce qu’aucune
diminution de la hauteur de poudre ne
soit visible
• ρ tassée = (Mpoudre) / Volume mesuré

Contenant
standard

• Mesurer la masse du contenant standard (vide)


• Introduire la poudre dans le débitmètre de Hall
La densité pycnomètre
• Enlever la poudre excédentaire du contenant
standard à l’aide d’une spatule
est traité plus loin dans
• Mesurer la masse du contenant standard (plein) la section frittage
• ρ apparente = (Mplein – Mvide) / Volume du contenant

Fig. 1, ASTM B212 et B527 Métallurgie des poudres p.25


MEC-300 – Technologie de fabrication
Impact de la forme de particules
(écoulement de la poudre)

Facilité d'écoulement de la poudre à travers un orifice calibré, ou facteur


d'écoulement, renseigne sur les capacités de la poudre de remplir une
matrice avant compression. C’est une mesure indirecte de la friction
interparticulaire.
Mesure de l’angle au repos Mesure du temps

À titre indicatif (orifice de 2,5 mm de dia) :


 grains sphériques ou arrondis : 5 à 20 sec
 grains irréguliers/ déchiquetés : 20 à 35 sec
 grains dendritiques : non-écoulement
p.72, section 2, Turenne Métallurgie des poudres p.26
MEC-300 – Technologie de fabrication
Impact de la pression de compaction
(compressibilité)
Une poudre de fer (voir graphique
ci-joint) est comprimée à 50 hbar.
Déterminer la densité apparente,
la densité comprimée, le taux de
compression et le paramètre de
densification. Discutez de l’utilité Courbe de compressibilité
de ces deux résultats. pour une poudre de fer

Voir
Réponses:
annexes
ρ app = 2.50 g/cm3
ρ comprimée = 6.75 g/cm3

taux de compression = densité tassée = 6,75 = 2,7


densité apparente 2,5

densité tassée - densité apparente 6,75 − 2 ,5


=
paramètre de densification = = 0,79
densité théorique (tassée)- densité apparente 7 ,85 − 2 ,5

Métallurgie des poudres p.27


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #8

Introduction

Fabrication de la poudre

Mélange et dimensionnement de la poudre

Pressage à Moulage par injection


froid des poudres

Déliantage

Frittage
Métallurgie des poudres p.28
MEC-300 – Technologie de fabrication
Mise en forme des poudres
(Pressage uniaxe)
La compaction précède le frittage et consiste de mettre en contact les particules
pour favoriser leur frittage ultérieur et d'obtenir une pièce dont la forme et les
dimensions sont proches de celles de la pièce finie.
Les phénomènes observés lors de la compression :
 déformation des poudres (élastique et plastique)
 fractionnement de certaines particules
 mouvement des poudres (élimination d'espaces)
 Frottement, élévation de température et microsoudures
 écrouissage avec augmentation de la dureté des poudres.

Plage typique
d’opération: compromis
entre la densité
comprimée et la durée
de vie de l’outillage. simple double
matrice
action flottante action

Métallurgie des poudres p.29


MEC-300 – Technologie de fabrication

Pièce typique produite par pressage uniaxe

En métallurgie des poudre,


la fabrication d’un trou rond
ou ovale n’est pas plus
difficile à réaliser

Fig. 17.8, Kalpakjian Métallurgie des poudres p.30


MEC-300 – Technologie de fabrication

Séquence complète du pressage uniaxe


Les techniques de mise en forme à partir de poudres permettent de
produire des pièces finies avec d'excellentes tolérances dimensionnelles à
un prix relativement faible. La méthode de pressage uniaxe est l’un des
procédés de mise en forme des poudres les plus utilisés :
(1) Mélange de poudres (2) Pressage (3) Frittage

(4) Opérations de finition


Fig. 15.7, Groover Métallurgie des poudres p.31
MEC-300 – Technologie de fabrication

Problème de gradients de densité


Le gradient de pression dans la pièce entraîne un gradient de densité à vert. Celui-ci
peut être amoindri par l'utilisation de pressage double action et/ou de lubrifiants.
Simple Double
action action

Comprimé à vert Pièce frittée

p.97, section 3, Turenne Métallurgie des poudres p.32


~-. .-. ,~~~1~~11 MEC-300 – Technologie de fabrication

Stratégie de pressage à plusieurs niveaux


Lorsqu'une pièce possède plusieurs niveaux d'épaisseur, la complexité
augmente et il est alors favorable d'utiliser une bonne coordination des
différents poinçons afin de minimiser les gradients de densité.

Métallurgie des poudres p.33


MEC-300 – Technologie de fabrication

Utilisation de lubrifiants
Pour améliorer la densité à vert des pièces comprimées, il est possible d'ajouter à la
poudre métallique une faible quantité de lubrifiant (entre 0,5 et 1,5% poids). Ce dernier,
sous forme de poudre de 20 µm, est souvent constitué de stéarates métalliques.
Le lubrifiant peut aussi être appliqué directement à la
surface de la matrice, mais il généralement mélangé
directement avec la poudre. Le lubrifiant joue un rôle sur
:
 la densité à vert
 l'usure de la matrice
 la force d'éjection

Fer

p.91, section 3, Turenne; Fig. 15.8, Groover Métallurgie des poudres p.34
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #8

Introduction

Fabrication de la poudre

Mélange et dimensionnement de la poudre

Pressage à Moulage par injection


froid des poudres

Déliantage

Frittage
Métallurgie des poudres p.35
MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage par injection des poudres


1. Dans le procédé de moulage par
injection (powder injection molding:
PIM), la poudre est d'abord mélangée (1)
avec un liant polymère qui occupe
environ 30 à 50% du volume.

2. Le mélange visqueux est injecté dans


un moule à une température au-dessus
du point de fusion du polymère (ex.:
250°C). Après refroidissement, la pièce
est retirée du moule. (2)

3. La pièce à vert est déliantée

4. La pièce déliantée est finalement frittée. (3)

(4)
Fig. 1.4, German Métallurgie des poudres p.36
MEC-300 – Technologie de fabrication

Mélange poudre-liant
Le mélange (feedstock) est obtenu en combinant la poudre avec plusieurs liants
polymériques fondu dans un mélangeur. Le mélange homogène est ensuite refroidi puis
mis en boulettes ou en pastilles.

Poudre
• Métallique
• Céramique

Liants
polymériques
• PE
• PP
• Acide stéarique
• Huile
• Cire de
paraffine

Fig. 2.16 et 2.17, German Métallurgie des poudres p.37


MEC-300 – Technologie de fabrication

Viscosité des mélanges poudre-liant


La viscosité est l’une des propriétés les plus importantes d’un mélange. Le
comportement rhéologique d’un mélange est généralement rhéofluidifiant (i.e. que la
viscosité diminue lorsque le taux de cisaillement augmente). En pratique, ceci signifie
que plus la pression d’injection est élevée, plus le mélange est facile à injecter.

La fluidité d’un mélange (ou sa viscosité) est influencée par la morphologie des
particules (forme et taille), la fraction volumique de poudre, le type de liant, la
température et le taux de cisaillement.
Fig. 2.10 et 2.13, German Métallurgie des poudres p.38
MEC-300 – Technologie de fabrication

Mise en œuvre de l’injection


Le mélange (boulettes solides) est introduit dans la presse à injection pour être fondu,
injecté dans la cavité d’un moule, et finalement être refroidi sous la forme d’une pièce
complexe (à vert). Le polymère fondu sert seulement de média de transport pendant
l’injection de la poudre métallique ou céramique.

1) Le mélange est introduit dans la presse


(chaude) et la vis sans fin transporte la matière
fondue jusqu’à la zone d’injection.

Exemple d’une presse à injection Arburg


-Température du baril 100-180 oC
-Température de la buse 145-175 oC
-Température du moule 35-40 oC
-Vitesse de rotation de la vis 35-150 RPM
2) Par la suite, la vis sans fin joue le rôle du
-Pression d'injection 14-20 MPa
piston qui applique la pression sur le mélange -Durée d'injection 0,4-0,6 s
pour l’injecter dans la cavité du moule. -Durée totale du cycle 30-60 s
Fig. 6.5, German Métallurgie des poudres p.39
MEC-300 – Technologie de fabrication

P/M vs PIM vs LPIM


Les technologies de pressage uniaxe et moulage par injection des poudres sont
généralement utilisées pour de haut volume de production.
Comparativement au pressage uniaxe, le moulage par injection des poudres permet
de fabriquer des pièces plus complexes.

Élevée
Par contre, la technologie PIM
Métallurgie des
nécessite un investissement plus poudres PIM
important que le pressage uniaxe. conventionnelle
Coulée sous
Le développement récent de la P/M pression
technologie de moulage à basse
Quantité

Moyenne
pression (LPIM) permet de produire
de manière rentable ces pièces de
formes complexes en petit volume LPIM
Coulée en modèle
de production. perdu
Usinage
Faible

Basse Moyenne Élevée

Complexité

Métallurgie des poudres p.40


MEC-300 – Technologie de fabrication

Extrusion et coulée en barbotine


L'extrusion, tout comme le moulage par injection des
poudres, implique la formulation d'un mélange visqueux.
Celui-ci est extrudé au travers une filière; on peut ainsi
obtenir des produits longs avec une géométrie de section
plus ou moins complexe.

La coulée en barbotine (slip casting) consiste à mélanger une poudre fine (50
µm) avec un liquide (eau) de façon à obtenir une viscosité bien précise. Le
mélange est ensuite versé dans un moule en plâtre qui, en absorbant l'eau,
produit une couche dont l'épaisseur est fonction du temps d'absorption. La
pièce produite est séchée puis frittée.

Fig. 1, Section 44, ASM Vol.7 Métallurgie des poudres p.41


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #8

Introduction

Fabrication de la poudre

Mélange et dimensionnement de la poudre

Pressage à Moulage par injection


froid des poudres

Déliantage

Frittage
Métallurgie des poudres p.42
MEC-300 – Technologie de fabrication

Déliantage

Il existe deux stratégies afin de retirer le liant de la pièce


moulée tout en conservant sa forme :
Stratégie #1 – squelette polymérique:
Étape 1 – Retirer le premier constituant polymérique à bas point de fusion qui
permettra de créer une porosité ouverte dans la pièce:
 Dissolution dans un solvant;
 Décomposition thermique;
 Extraction par capillarité.
Étape 2 – Garder le second constituant polymérique qui permettra alors le maintien
de la forme de la pièce jusqu’au second déliantage ou jusqu’au frittage.

Stratégie #2 – pré-frittage:
Étape 1 – Retirer tous les constituants polymériques par décomposition thermique et
pré-fritter la pièce.

Métallurgie des poudres p.43


MEC-300 – Technologie de fabrication
Déliantage par solvant
(exemple de la stratégie #1)
Le déliantage est le traitement effectué pour retirer le liant de la pièce à vert (pièce
injectée). Le polymère est retiré partiellement de la pièce en le chauffant ou en le
dissolvant. Le liant restant sera brulé à l’étape de frittage et il permet de maintenir la
forme de la pièce déliantée (à brun).

(2)
(1) (3)

Chambre de
squelette
déliantage (solvant) poudre
polymérique

Fig. 7.2 et 7.5, German Métallurgie des poudres p.44


MEC-300 – Technologie de fabrication
Déliantage thermique
(exemple de la stratégie #2)
Le procédé de déliantage thermique s’effectue généralement sous atmosphère inerte
dans une fournaise munie d’un collecteur ou un bruleur de liant.

Liant peut être collecté dans une chambre de


Exemple d’une fournaise condensation ou envoyé vers une cheminée
de déliantage Goceram après avoir été brulé à l’aide d’un brûleur.
Fig. 7.29, German Métallurgie des poudres p.45
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #8

Introduction

Fabrication de la poudre

Mélange et dimensionnement de la poudre

Pressage à Moulage par injection


froid des poudres

Déliantage

Frittage
Métallurgie des poudres p.46
MEC-300 – Technologie de fabrication

Frittage (sintering)
Le frittage consiste à provoquer la diffusion à haute température
de façon à produire des ponts aux points de contact entre les
particules. La force motrice pour déclencher ce processus vient
de la réduction de l'énergie de surface. Lors du frittage, on
observe un rétrécissement de la pièce.

Exemple d’un frittage


contact diffusion interrompu

rétrécissement

Fig. 8.2, German Métallurgie des poudres p.47


MEC-300 – Technologie de fabrication

Stades du frittage
Stade 0 Stade initial Stade intermédiaire Stade final
T° = basse T° = élevée T° = élevée T° = élevée
t=0 t = t1 t2 > t1 t3 > t2

Voir
annexes Liaison entre Développement Formation de grains.
particules des surfaces de Fermeture,
contact (joints arrondissement et
interparticulaires) isolement des pores
p.139, section 5, Turenne; Fig. 8.7, German Métallurgie des poudres p.48
MEC-300 – Technologie de fabrication

Stades du frittage
Lorsque le frittage s’opère avec succès, la microstructure est
caractérisée par d’une structure granulaire parsemé de pores
(entre 0 et 8% de porosité).

Stade initial ou stade final (non-succès) Stade final (succès)


Structure interparticulaire Formation de grains

Voir annexes Métallurgie des poudres p.49


MEC-300 – Technologie de fabrication

Rétrécissement pendant le frittage


Le rétrécissement observé pendant le frittage peut aller jusqu’à 25% de la dimension
initiale. Ce paramètre doit être pris en compte lors du design du moule de la pièce à
vert.

Pièce à vert

Pièce frittée

Conservation de la masse   ∆L 
3

ρ vert = ρfrittée 1 −
Voir Vfrittée ρ vert  ∆L 
3
 L 
= = 1− ⇒
annexes Vvert ρfrittée  L 
1
∆L  ρ vert  3
= 1−  
 L  ρ frittée 
Fig. 8.1 et 8.14, German Métallurgie des poudres p.50
MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure de la densité frittée


Densité Archimède Densité pycnomètre
L’échantillon plongé dans l’eau reçoit une poussée Le principe de la mesure est d'injecter le gaz à une pression
verticale (poussée d'Archimède) égale à la masse du donnée (P1) dans une enceinte de référence (V1) , puis à
volume du liquide déplacé. Le masse dans l’eau sera détendre ce gaz dans l'enceinte de mesure contenant
donc égal à la masse de l’échantillon dans l’air l'échantillon en mesurant la nouvelle pression du gaz dans
diminuée de la masse du liquide déplacé par l'objet. cette enceinte (P2). Le volume réellement occupé par le
solide peut alors être déterminé (Véchantillon = Vref - V2)
m( sec ).ρ ( eau ) ASTM B311
ρ=
m( sec ) − m ( eau ) méchantillon
P1 ⋅ V1 = P2 ⋅ V2 = fct( T ,n ) ρ=
Véchantillon
m(sec)
ASTM B923

Vref

m(eau)
V2 V1

Voir annexes Métallurgie des poudres p.51


MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple densité et rétrécissement

Une pièce en Inconel 625 (densité théorique de 8.44 g/cm3) a été frittée.
Calculer la densité frittée relative si la masse à sec est de 50.00 g et la
masse dans l’eau est 43.61 g (densité de l’eau est 1 g/cm3). Estimer le
rétrécissement linéaire (en %) de cette pièce en Inconel ayant une densité
à vert de 5.4 g/cm3. Quelle est l’utilité de cette mesure?

Rep.:
Densité frittée = 7.83 g/cm3
Rétrécissement = 12%

Métallurgie des poudres p.52


MEC-300 – Technologie de fabrication

Mise en œuvre du frittage


Le procédé de frittage s’effectue sous atmosphère inerte ou sous atmosphère
réductrice ou sous vide dans une fournaise (ou une séquence des trois).
Plusieurs fonctions sont attribuées à l'atmosphère de frittage:
 protection contre l'oxydation;
Fournaise
 réduction des oxydes;
à cloche
 contrôle des interstitiels (C, N).

Fournaise à
moufle

Exemple d’une fournaise


de frittage Elnik
Fournaise continue
Métallurgie des poudres p.53
MEC-300 – Technologie de fabrication

Cycle typique de frittage


Comme la plupart des traitements thermiques, le frittage peut être exécuté par
lot ou en continu. Dans les deux cas, on contrôle la rampe de chauffage, le
temps d'élimination des lubrifiants, le temps de réduction des oxydes, la
température de frittage et le refroidissement. Plusieurs types d'éléments de
chauffage peuvent être utilisés en fonction de la température requise et de
l'atmosphère de frittage.

Métallurgie des poudres p.54


MEC-300 – Technologie de fabrication

Travail sous vide pendant le frittage


Niveau de Torr Micron
bar
vide (mmHg) (µmHg)
̶ 760 760 000 1
Bas 10 10 000 0.013
(rough vacuum)

Frittage Moyen 10-3 1 1.3 X10-6


(medium vacuum)
Élevé 10-6 .001 1.3 X10-9
(high vacuum)
Très élevé 10-9 .000 001 1.3 X10-12
(very high vacuum)

Attention, le travail sous vide poussé (vide > 10-6 Torr par exemple) risque de
vaporiser certains éléments chimique de la pièce frittée (voir le cours sur le
brasage où cette notion est abordée sous le titre « Considérations lors du travail
sous vide »).

Métallurgie des poudres p.55


MEC-300 – Technologie de fabrication

Travail sous hydrogène pendant le frittage


L’utilisation d’un gaz réducteur comme l’hydrogène permet de favoriser la réduction
des oxydes. Pour un alliage métallique, l’élimination des oxydes favorise une
meilleure densification et donc, de meilleures propriétés mécaniques

Figure 4.2, Handbook of brazing, American Welding Society Métallurgie des poudres p.56
MEC-300 – Technologie de fabrication

Réduction des oxydes pendant le frittage


Microstructures sans attaque chimique
Réduction efficace des oxydes Réduction non-efficace des oxydes

Oxydes

Les porosités diminuent la densité


Voir Porosités tandis que les oxydes diminuent
annexes la ténacité de la pièce
Métallurgie des poudres p.57
MEC-300 – Technologie de fabrication

Impact de la pression de compaction


Pour le pressage uniaxe, plus la pression de compaction est grande, plus
la densité frittée est élevée.
Exemple:
Acier inoxydable (AISI 316L)
Fritté à 1205 °C pendant 30 minutes sous atmosphère 100% hydrogène

30 TSI 45 TSI 55 TSI


“tonne par pouce carré” (6.75 g/cm3) (6.95 g/cm3)
(6.43 g/cm3)

Figures 6, 7 et 8 Klar Métallurgie des poudres p.58


MEC-300 – Technologie de fabrication

Impact de la température de frittage


Le frittage engendre des joints interparticulaires qui se transforment en
joints de grains si la température et le temps sont suffisants.
L’augmentation de la température et/ou du temps de frittage favoriseront
le grossissement des grains.
Exemple:
Acier inoxydable (AISI 409L)
Fritté sous atmosphère 100% hydrogène

1238°C 1366°C
(petits grains) (gros grains)
Figures 15 et 16 Klar Métallurgie des poudres p.59
MEC-300 – Technologie de fabrication

Impact de la température de frittage


La température de réduction des oxydes (ou de frittage) est un compromis
entre le potentiel à réduire les oxydes et le potentiel au grossissement de
grains. Une température trop basse ne favorise pas la réduction des
oxydes (voir diagramme d’Ellingham).

Exemple:
Acier inoxydable (AISI 316L)
Fritté pendant 30 minutes sous atmosphère 100% hydrogène

1121°C 1288°C
(Joints de grains oxydés) (Joints de grains non-oxydés)
Figures 24 et 26 Klar Métallurgie des poudres p.60
MEC-300 – Technologie de fabrication

Propriétés vs densité
Les propriétés mécaniques d’une pièces sont généralement liées à la densité frittée.
Différents procédés post-frittage permettent d’augmenter la densité tel que frittée.

UTS YS
Ténacité
EL%

p.183, section 6, Turenne Métallurgie des poudres p.61


MEC-300 – Technologie de fabrication

Pressage isostatique à chaud


Le pressage isostatique à chaud (hot isostatique pressing: HIP) consiste à appliquer une
pression uniforme au moyen d'un fluide sur toute la surface de la pièce pré-frittée qui
conduit à une densification sans effet de frottement sur les parois des matrices comme
pour les autres techniques. On peut ainsi utiliser cette technique avantageusement pour
de grosses pièces. À hautes températures, on utilise plutôt un gaz (argon, azote).

Ni-Fe, 1410°C – 1h Ni-Fe, 1200°C – 0.5h


0 MPa = 95% ρthéo. 103 MPa = 100% ρthéo.

p.191 et 192, section 6, Turenne Métallurgie des poudres p.62


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #8

Introduction

Fabrication de la poudre

Mélange et dimensionnement de la poudre

Pressage à Moulage par injection


froid des poudres

En résumé, la métallurgie Déliantage


des poudres permet de
fabriquer des pièces de
forme complexe possédant
des propriétés mécaniques
proches des celles des Frittage
pièces forgées
Métallurgie des poudres p.63
MEC-300 – Technologie de fabrication

Annexes

Métallurgie des poudres p.64


MEC-300 – Technologie de fabrication
Performance de la métallurgie
des poudres vs autres procédés
Les propriétés mécaniques des pièces produites par métallurgie des poudres sont
généralement proches des propriétés des pièces forgées.

Structure
Structure
dendritique
granulaire

Structure
granulaire et
porosités

Métallurgie des poudres p.65


MEC-300 – Technologie de fabrication

Considérations thermodynamiques
L’utilisation d’un gaz réducteur comme l’hydrogène permet de favoriser la réduction
des oxydes (diagramme d’Ellingham). Le point de rosée du gaz est une mesure
indirecte de la quantité d’eau contenue dans le gaz. Plus cette valeur est faible,
moins il y a de vapeur d’eau contenue dans un gaz et plus le gaz sera susceptible de
réduire l’oxyde.

Figure 4.2, Handbook of brazing, American Welding Society Métallurgie des poudres p.66
MEC-300 – Technologie de fabrication
Préparation de la poudre par tamisage
(mesh vs micromètre)
Les tamis sont caractérisés par une dimension en mesh standard qui peut ensuite être
converti en micromètre ou en micro-pouce (un tamis de 200 mesh possède un grillage de 200
fils au pouce)

K Voir
=
PS − tw annexes
MC
PS : taille des particule (mm ou po)
K: 25.4 si PS en mm; 1 si PS en po
MC : mesh (nombre ouverture par pouce)
tw : diamètre du fil (mm ou po)

Ref.: Sigma-aldrich Métallurgie des poudres p.67


MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure de la forme des particules


En pratique, on mesure la sphéricité (Φ) qui est le rapport entre l’aire de la surface
d’une sphère, As (ayant un volume équivalent à celui de la particule) sur l’aire de la
particule (Ap). Ce paramètre est généralement obtenu par analyse d’image.
Image contraste
Vraie image noir/blanc

Sphère ayant un
Particule
Vol. équivalent

Dp

Ap As

Φ : sphéricité

φ
= A
= s 6 V p Vp : volume de la particule
Dp : diamètre équivalent de la sphère ayant le
Ap D p Ap même volume
Ap : aire externe de la particule (coquille déployée)
As : aire externe de la sphère équivalente
p.49 & 50, section 2, Turenne Métallurgie des poudres p.68
MEC-300 – Technologie de fabrication
Impact de la taille
(compressibilité)
Une poudre de fer (voir graphique
ci-joint) est comprimée à 50 hbar.
Déterminer la densité apparente,
la densité comprimée, le taux de
compression et le paramètre de
densification. Discutez de l’utilité Courbe de compressibilité
de ces deux résultats. pour une poudre de fer

Voir
Réponses:
annexes
ρ app = 2.50 g/cm3
ρ comprimée = 6.75 g/cm3

taux de compression = densité tassée = 6,75 = 2,7


densité apparente 2,5

densité tassée - densité apparente 6,75 − 2 ,5


=
paramètre de densification = = 0,79
densité théorique (tassée)- densité apparente 7 ,85 − 2 ,5

Métallurgie des poudres p.69


MEC-300 – Technologie de fabrication

Stades du frittage
Stade 0 Stade initial Stade intermédiaire Stade final
T° = basse T° = élevée T° = élevée T° = élevée
t=0 t = t1 t2 > t1 t3 > t2

Liaison entre Développement Formation de grains.


particules des surfaces de Fermeture,
contact (joints arrondissement et
interparticulaires) isolement des pores
p.139, section 5, Turenne; Fig. 8.7, German Métallurgie des poudres p.70
MEC-300 – Technologie de fabrication

Stades du frittage
Lorsque le frittage s’opère avec succès, la microstructure est
caractérisée par d’une structure granulaire parsemé de pores
(entre 0 et 8% de porosité).

Stade initial ou stade final (non-succès) Stade final (succès)


Structure interparticulaire Formation de grains

Métallurgie des poudres p.71


MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure de la densité frittée


Densité Archimède Densité pycnomètre
L’échantillon plongé dans l’eau reçoit une poussée Le principe de la mesure est d'injecter le gaz à une pression
verticale (poussée d'Archimède) égale à la masse du donnée (P1) dans une enceinte de référence (V1) , puis à
volume du liquide déplacé. Le masse dans l’eau sera détendre ce gaz dans l'enceinte de mesure contenant
donc égal à la masse de l’échantillon dans l’air l'échantillon en mesurant la nouvelle pression du gaz dans
diminuée de la masse du liquide déplacé par l'objet. cette enceinte (P2). Le volume réellement occupé par le
solide peut alors être déterminé (Véchantillon = Vref - V2)
m( sec ).ρ ( eau )
ρ=
m( sec ) − m ( eau ) méchantillon
P1 ⋅ V1 = P2 ⋅ V2 = fct( T ,n ) ρ=
Véchantillon
m(sec)

Vref

m(eau)
V2 V1

Métallurgie des poudres p.72


MEC-300 – Technologie de fabrication

Rétrécissement pendant le frittage


Le rétrécissement observé pendant le frittage peut aller jusqu’à 25% de la dimension
initiale. Ce paramètre doit être pris en compte lors du design du moule de la pièce à
vert.

Pièce à vert

Pièce frittée

Conservation de la masse   ∆L 
3

ρ vert = ρfrittée 1 −
Vfrittée ρ vert  ∆L 
3
 L 
= = 1− ⇒
Vvert ρfrittée  L 
1
∆L  ρ vert  3
= 1−  
 L  ρ frittée 
Fig. 8.1 et 8.14, German Métallurgie des poudres p.73
MEC-300 – Technologie de fabrication

Réduction des oxydes pendant le frittage


Microstructures sans attaque chimique
Réduction efficace des oxydes Réduction non-efficace des oxydes

Oxydes

Les porosités diminuent la densité


Porosités tandis que les oxydes diminuent
la ténacité de la pièce
Métallurgie des poudres p.74
MEC-300 – Technologie de fabrication

Fabrication additive
• I. Gibson, D. W. Rosen, B. Stucker, Additive
Manufacturing Technologies: Rapid Prototyping to Direct
Digital Manufacturing, Springer 2010.
• A. Gebhardt, Understanding Additive Manufacturing,
Hanser, 2011.
• A.M Prokhorov et al, Laser Heating of Metals, IOP, 1990.
• M. Allmen, A.Blatter, Laser-Beam Interactions with
Materials, Springer, 2012.
• D. Schuocker, Handbook of the EuroLaser Academy: V2,
Chapman&Hall, 1998.

Fabrication additive p.1


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #9

Fabrication additive
Introduction

Classification des procédés

Conception pour la
fabrication additive

Procédés de fabrication
additive des polymères

Procédés de fabrication
additive des métaux

Propriétés des pièces métalliques


fabriquées sur lit de poudre

Opérations secondaires
Fabrication additive p.2
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple de production de masse

Exemple du Model T de Ford, 1909


La célèbre citation d'Henry Ford (paraphrasée) sur la première voiture produite en série:

“You can have any colour as long as it is black”.

Ref.: My Life and Work (1922) Chapter IV, p. 71; Fabrication additive p.3
MEC-300 – Technologie de fabrication

Évolution de la consommation

Pas (peu) de consommation


Révolution industrielle a conduit à:

Production de masse
• a conduit à:
• i.e., tout le monde consomme la
Consommation de masse même chose

Il arrive un moment où

Tout le monde ne veut pas (nouveaux


consommateurs) ou ne peut pas
(biomédical) consommer la même chose

• Orthopédie
Développer de nouvelles manières de
• Biomédical
produire les biens de consommation afin de • Dentisterie
développer la personnalisation de masse • Aérospatiale
Fabrication additive p.4
MEC-300 – Technologie de fabrication

Qu’est-ce que la fabrication additive


La fabrication additive (FA) est un procédé de consolidation sélective, généralement
couche par couche, d’un matériau métallique, polymérique, céramique ou composite
afin de construire un objet tridimensionnel à partir d’un modèle numérique

Fabrication soustractive Fabrication formative Fabrication additive

Fabrication additive p.5


MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple de capacités uniques


de la fabrication additive

Complexité hiérarchique

Complexité de forme
et de matériaux

Implants personnalisés (Hasselt Biomed)

Complexité fonctionnelle
Fabrication des assemblages (non seulement des pièces
individuelles) et intégration de senseurs, capteurs,
actionneurs) en une seule étape technologique
Source: Wivell, C.

Fabrication additive p.6


MEC-300 – Technologie de fabrication

Nouvelles tendances en fabrication


Grâce à la fabrication additive, il est maintenant possible de combiner plusieurs
opérations de fabrication au sein d’un même équipement (hybridation).

• LUMEX Avance-25V Hybrid Powder-Bed Metal Laser Sintering & Milling Machine (Matsuura, Japan)
• LASERTEC 65 Hybrid Laser Metal Deposition & Milling Machine (DMU 65 monoBLOCK® développé par
SAUER LASERTEC à Pfronten, Germany, en collaboration avec DMG MORI USA.)

Fabrication additive p.7


MEC-300 – Technologie de fabrication

Évolution des appareils (SLS vers SLM)


» Invention de la technologie de frittage laser sélectif (SLS) dans le milieu des
années 1980 (C. Deckhard et J. Beaman; breveté à DTM Corp. (Austin, TX))
» Développement de la technologie de fusion laser sélectif (SLM) en 1995
(Fraunhofer Institute in Aachen, Allemande)

Nombre de machines
vendus par pays

2/3 des machines


installées dans 4
pays (USA, Japon,
Allemagne et
Chine)

Wohler report, 2013 Fabrication additive p.8


MEC-300 – Technologie de fabrication

Avantages et limitations de la FA
 Perte minimale du matériau (facteur buy-to-fly élevé)
 Grande liberté de conception (structures légères, complexes, hiérarchiques)
 Temps réduit de la conception à la production
 Pas de pénalité liée à la complexité de la pièce
 Besoins réduits en outillage
 Extension naturelle vers l’ingénierie inverse
 Procédé jeune, peu d’expérience et méconnu (niveau de confiance bas: aérospatial)
 Fini de surface grossier
 Niveau de contrainte interne peut être élevé
 Pas encore rentable pour les hauts volumes de production

Fabrication additive p.9


MEC-300 – Technologie de fabrication
Vers une standardisation des procédés
et matériaux utilisés en fabrication additive
Depuis 2009, l’ASTM a mis sur pieds un comité (F42) sur la FA

Standards sous la juridiction du comité F42:


 F42.01 Test Methods
 F42.04 Design
 F42.05 Materials and Processes
 F42.90 Executive
 F42.91 Terminology
 F42.94 Strategic Planning
 F42.95 US TAG to ISO TC 261

Fabrication additive p.10


MEC-300 – Technologie de fabrication

Applications de la fabrication additive


Les trois champs d’application de la fabrication additive sont le prototypage rapide
(prototypes), la fabrication rapide (pièce en très courte série) et la fabrication
additive (pièce en courte, moyenne et grande série).

Figure 1-19, Gebhardt Fabrication additive p.11


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #9

Fabrication additive
Introduction

Classification des procédés

Conception pour la
fabrication additive

Procédés de fabrication
additive des polymères

Procédés de fabrication
additive des métaux

Propriétés des pièces métalliques


fabriquées sur lit de poudre

Opérations secondaires
Fabrication additive p.12
MEC-300 – Technologie de fabrication

Classification des procédés de la FA

1) Fusion sélective: laser qui balaie un lit de poudre


(céramique, métallique ou polymérique): SLM
(selective laser melting) ou SLS (selective laser
sintering)
2) Jet de matériau: dépôt de gouttes polymériques
fondues: impression 3D, similaire à impression à jet
d’encre
3) Extrusion: dépôt d’un fil fondu polymérique fondu:
FDM (fused deposition modeling)
30 k$
4) Jet de liant: jet de gouttes polymériques fondues sur
un lit de poudre: impression 3D, bien adapté aux
poudres de céramiques (Fabrication
5) Dépôt direct: dépôt de métal fondu (initialement digital)

poudres métalliques) qui fusionne avec un faisceau (Imprimante 200 k$


laser ou un faisceau d’électron de bureau)

6) Photopolymérisation: lumière UV qui balaie un bain


liquide de résine photo-sensible: SLA
(Imprimante de
(Stereolithography) production)
1,500 k$
7) Laminage feuille par feuille: adhésion de feuille (métal
ou papier) par soudage ultrason ou par collage Fabrication additive p.13
MEC-300 – Technologie de fabrication

Technologies impliquées dans la FA


 Technologies de la CAO
 Science des matériaux
 Procédé de fabrication (fusion,
frittage, collage, soudage, etc.)
 Technologies de contrôle du
procédé et du produit
(métrologie, instrumentation, NDT).

CAD STL

Figure 2-1, 2-2, Gibson Fabrication additive p.14


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #9

Fabrication additive
Introduction

Classification des procédés

Conception pour la
fabrication additive

Procédés de fabrication
additive des polymères

Procédés de fabrication
additive des métaux

Propriétés des pièces métalliques


fabriquées sur lit de poudre

Opérations secondaires
Fabrication additive p.15
MEC-300 – Technologie de fabrication

Conception pour la FA
1) Procédé de développement du produit sans Optimisation Topologique
Ajustements manuels

CAD Stress Final Design


Analysis

2) Procédé de développement du produit avec Optimisation Topologique

Conceptualisation

Topology Possibility of CAD Stress Final Design


Optimization Size & Shape Opt Analysis

Conception détaillée

Fabrication additive p.16


MEC-300 – Technologie de fabrication

Optimisation topologique
L'objectif de l’optimisation topologique est de trouver la meilleure
distribution de la matière dans un espace de conception déterminé, pour un
ensemble donné de conditions limites.
Les approches de base suivantes sont utilisées pour optimiser une structure:
1. Minimiser les déplacements avec des contraintes de poids
2. Minimiser le poids avec des contraintes de déplacements
3. Minimiser le poids avec des contraintes de résistance
La topologie optimale n'est pas directement manufacturable. Elle devrait être transformée en
une conception manufacturable grâce à un processus manuel d'interprétation effectué par un
ingénieur d’expérience

Design Génération du Configuration du Design CAD


Calcul Interprétation
initial maillage, définition problème d'optimisation, final optimisé
des résultats
des charges et des définition des contraintes
conditions aux limites de conception
Fabrication additive p.17
MEC-300 – Technologie de fabrication
Exemple d’une optimisation topologique
(conception de nervures d’un Airbus A380)

Optimisation topologique: Optimisation topologique: rigidité Optimisation topologique:


espace de conception et force et disposition du matériau extraction de la géométrie

Design CAD final optimisé Optimisation de la taille et de la Optimisation de la taille et de la


forme: extraction de la géométrie forme: flambage et contraintes

Fabrication additive p.18


MEC-300 – Technologie de fabrication
Exemple d’une pièce produite par FA
(injecteur de carburant d’un turboréacteur)
Défis
 Améliorer l’efficacité de combustion dans les
moteurs d’avions
 Optimiser l’écoulement de l’air et du carburant
 Assurer le refroidissement optimisé avec les
canaux imbriqués 40 cm
Solution
 Fusionné au laser sur EOS M 270
 Matériau : EOS CobaltChrome MP1
Bénéfices
 Produit monolithique malgré sa complexité
 Réduction du prix - < 50%
 Réduction du poids - < 40%
 Fiabilité améliorée, car pas d’assemblage

Fabrication additive p.19


MEC-300 – Technologie de fabrication
Exemple d’une pièce produite par FA
(conduit d’air pour avion de combat F/A-18 Hornet)
 La première conception est une approche
typique avec des pièces fabriquées par des
procédés classiques : emboutissage, formage
de tôle, assemblage mécanique à vis, etc.
 La deuxième conception remplace 16 pièces
et attaches par une structure qui contient des
aubes de flux intégrés et autres fonctions
d'amélioration de performance.
 Cependant, cette conception intégrée ne peut
être réalisée à l'aide des technologies
traditionnelles de fabrication, elle n'est
manufacturable que par FA.

Fabrication additive p.20


MEC-300 – Technologie de fabrication
Exemple d’une pièce produite par FA
(plaque de moteur)
Conception originale
Les canaux à travers lesquels circulent le
carburant ou l'huile sont percés (gandrilled).
En conséquence, ils sont droits et des
bouchons doivent être ajoutés pour combler
les trous à travers du boitier qui ont permis de
percer ces canaux.

Conception pour la FA
Les canaux redessinés fournissent des
flux plus efficaces. Le matériau
excédentaire est supprimé, la pièce est
plus petite, plus légère et offre de
meilleures performances que le design
original.

Fabrication additive p.21


MEC-300 – Technologie de fabrication
Exemple d’une pièce produite par FA
(support de porte)

Le support de porte d’un


Airbus A350 a été
complètement redessiné en
utilisant une structure de type
«bamboo», qui est réalisable
par fabrication additive
seulement. Le produit a
rencontré tous les objectifs de
conception avec 80% moins
de matière.

Unlocking the design potential of rapid manufacturing


(In: Hopkinson N, Hague RJM, Dickens PM (eds) Rapid
manufacturing: an industrial revolution for the digital age,
Chap. 2, John Wiley & Sons).

Fabrication additive p.22


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #9

Fabrication additive
Introduction

Classification des procédés

Conception pour la
fabrication additive

Procédés de fabrication
additive des polymères

Procédés de fabrication
additive des métaux

Propriétés des pièces métalliques


fabriquées sur lit de poudre

Opérations secondaires
Fabrication additive p.23
MEC-300 – Technologie de fabrication

Stéréolytographie
La stéréolithographie (stereolithograph apparatus: SLA), utilise le principe de
photopolymérisation pour imprimer un modèle 3D en résine ou en résine chargée de
céramique (ce dernier pourra ensuite être délianté et fritté pour produire un prototype
en céramique).
La résine liquide (ex.: monomères acrylates ou
époxy) est solidifiée par le passage d’un laser
couche par couche. Suite à la solidification d’une
couche, la plate-forme descend d’une certaine
hauteur puis le plateau égalisateur permet une
distribution uniforme de la résine liquide avant la
photopolymérisation de la couche suivante.
Prototype de Prototype de
compresseur plaque de moteur
 A   E 
Ttotal  Tcouche  Tmort  ncouche    Tmort    pièce 
 Dlaser Vlaser   Ecouche 
Prototypes divers
Ttotal : temps total
Tcouche : temps pour une couche
Tmort : temps mort
ncouche : nombre de couche
A : surface de la pièce
Dlaser : diamètre du faisceau laser
Vlaser : vitesse du faisceau laser
Film stereolithography: Epièce : épaisseur totale de la pièce
https://www.youtube.com/watch?v=oNpAnBhgIIs Ecouche : épaisseur d’une couche
Fabrication additive p.24
MEC-300 – Technologie de fabrication

Impression par dépôt de matière fondue


L’impression par dépôt de matière fondue (fused deposition modeling: FDM) utilise un
filament de plastique (thermoplastique ou composite) qui est chauffé à travers une
buse pour ensuite être déposé couche par couche par cette buse qui se déplace sur
trois axes (x, y et z).

Pièces en plastique ou en métal si le


filament est chargé en poudre métallique

Film FDM:
https://www.youtube.com/watch?v=WHO6G67GJbM
Prototype
de moteur Pièce en plastique
Fabrication additive p.25
MEC-300 – Technologie de fabrication

Jet de matériau
L’impression 3D par jet de matériau (multi-jet modeling), est similaire à la technique
d'impression par projection de liant présenté plus bas (Binder Jetting) où la pièce est
imprimée goutte par goutte.

En combinant un agent liant pour fusionner la poudre


et un agent spécifique (détaillant) pour lisser la
surface, l'objet est imprimé couche par couche dans
le bac de poudre. En complément, chaque couche
est chauffée afin de solidifier le matériau.
Film MJM:
https://www.youtube.com/watch?v=Som3CddHfZE

Sculpteo Fabrication additive p.26


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #9

Fabrication additive
Introduction

Classification des procédés

Conception pour la
fabrication additive

Procédés de fabrication
additive des polymères

Procédés de fabrication
additive des métaux

Propriétés des pièces métalliques


fabriquées sur lit de poudre

Opérations secondaires
Fabrication additive p.27
MEC-300 – Technologie de fabrication

Laminage feuille-par-feuille
Le laminage feuille-par-feuille comprennent la fabrication additive par ultrasons
(ultrasonic additive manufacturing: UAM) et la fabrication d'objets laminés (laminated
object manufacturing: LOM).

Le procédé UAM (ex.: Fabrisonic ®) utilise des


rubans métalliques qui sont consolidés couche
par couche par soudage par ultrasons. L’usinage
effectué entre chacune des passes permet
d'élimination du métal non lié et de créer les
cavités de la pièce. Le procédé LOM utilise du
papier collé couche par couche avec une adhésif.

Procédé à basse température


Ruban métallique
consolidé

Exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=5s0J-7W4i6s
Fabrication additive p.28
MEC-300 – Technologie de fabrication

Dépôt direct de métal


Le dépôt direct de métal (direct metal deposition: DMD) utilise une buse d'alimentation
qui propulse la poudre métallique directement dans un faisceau du laser pour
fusionner le matériau au moment même de sa déposition avec cette même buse qui
se déplace sur trois axes (x, y, et z). Ce procédé est très semblable que le procédé
FDM présenté précédemment.

• Fini de surface grossier


• Très bien adapté à la réparation
Laser Engineered Net Shaping (LENS ®)
Exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=d2foaRi4nxM&f – Matériaux en forme de fils ou poudre
eature=iv&src_vid=SYbw1oSzPVA&annotation_id= – Faisceaux lasers & électrons
annotation_3035698617 Fabrication additive p.29
MEC-300 – Technologie de fabrication

Impression par jet de liant


L’impression 3D par jet de liant (Binder-Jetting ou 3D-printing) utilise un liant liquide
qui est sélectivement projeté couche par couche sur un lit de poudre (métal ou
céramique) pour donner à la pièce, après solidification du liant, une solidité à vert (i.e.,
liant + poudre) et ainsi permettre un minimum de manipulation (ce procédé est
généralement suivi du frittage). Le liant peu être pigmenté pour donner une couleur à
la pièce finale.

» Zcorp
Exemple: » Voxeljet
https://www.youtube.com/watch?v=2vsaSzrhvcw » ProMetal/ExOne
Fabrication additive p.30
MEC-300 – Technologie de fabrication

Fusion sélective sur lit de poudre


La fusion sélective sur lit de poudre (selective laser melting: SLM ou Electron beam
melting: EBM) utilise une énergie thermique (faisceau laser ou d’électron) pour
consolider les zones sélectionnées du lit de poudre (Métaux, polymères, céramiques).

LASER

Frittage sélectif vs fusion sélective:


SLS, SLM, DMLS, EBM, etc.
Exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=4IBg17xUnYQ

https://www.youtube.com/watch?v=M_qSnjKN7f8
Figure 5-1, Gibson Fabrication additive p.31
MEC-300 – Technologie de fabrication

Faisceau laser vs faisceau d’électrons

SLM EBM

Characteristic Laser (SLM) Electron beam (EBM) Winner


Materials Polymers, metals, ceramics Metals only (conductors) SLM
Power to bed, kW 0.2-0.5 3-3.5 EBM

Voir Scan speed


Number of beams
Limited by galvanometer inertia
1
Magnetically driven
Up to 50
EBM
EBM

annexes Layer thickness, m


Surface finish & Resolution
20-40
Excellent to moderate
50-70
Moderate to poor
SLM
SLM
Residual stresses High Low EBM
Price Moderate (800k$) High (1.2M$) SLM
Fabrication additive p.32
MEC-300 – Technologie de fabrication
Densité d’énergie pour le procédé SLM
(analogie de soudure)
EA – densité d’énergie (J/mm3)
P P – puissance du laser (W)
EA  U – vitesse de balayage (mm/s)
U  SP  t SP – distance de balayage (mm)
t – épaisseur de couche (mm)

Ce paramètre détermine l'apport énergétique


nécessaire pour faire fondre la poudre et atteindre la
densité suffisante de la pièce fabriquée.

Voir
annexes

Pour la SLM, l’espacement typique de


balayage est 100 μm, alors que le « spot »
laser typique est de 300 μm - chaque point
est alors balayé, et donc fondu, plusieurs fois.

Fabrication additive p.33


MEC-300 – Technologie de fabrication
Matériaux disponibles pour le
procédé SLM et système de distribution de poudre
Type de poudre Applications
Aluminium (AlSi10Mg) Aluminium pour prototypage et production en série

Cobalt-Chrome (MP-1) Applications biomédicales et milieux chauds

Maraging-Steel (MS-1) Acier haute performance, outils en série


Nickel-Alloy (IN625) Applications à haute température

Stainless-Steel (PH-1) Acier inoxydable pour applications industrielles


Titane (Ti64) Biomédical et aéronautique

 Réservoir de poudre doit avoir un volume


suffisant pour produire la pièce de taille
maximale sans avoir à interrompre la
machine pour remplir de nouveau.
 Le volume exact de poudre doit être
transporté du réservoir vers la plateforme
pour couvrir la couche précédente, mais
sans excès de matériau.
 La poudre doit être étalée pour former une
couche lisse, mince et répétable.
 L'épandage de poudre ne doit pas créer des
forces de cisaillement excessives qui
perturberont les couches déjà transformées.

http://www.eos.info/systems_solutions/metal/materials_material_management
Eos Inc Fabrication additive p.34
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #9

Fabrication additive
Introduction

Classification des procédés

Conception pour la
fabrication additive

Procédés de fabrication
additive des polymères

Procédés de fabrication
additive des métaux

Propriétés des pièces métalliques


fabriquées sur lit de poudre

Opérations secondaires
Fabrication additive p.35
MEC-300 – Technologie de fabrication

Impact du procédé sur la microstructure

SLM EBM

YS = 896 MPa YS = 848 MPa


UTS = 992 MPa UTS = 945 MPa
 = 11.3%  = 13%

S. Rengers
SLM+HIP+HT ATM, 2012 EBM+HIP
Fabrication additive p.36
MEC-300 – Technologie de fabrication
Propriétés mécaniques pour
deux aciers inoxydables
SLM
15-5 PH: Se = 850MPa = 0.65 UTS
R=0.1
50Hz
316L: Se = 280MPa = 0.45 UTS

Forgé à chaud Spierings et al, 2013

316L 15-5 PH
YS = 310 MPa YS = 1170 MPa
UTS = 620 MPa UTS = 1310 MPa
 = 30%  = 15%
Fabrication additive p.37
MEC-300 – Technologie de fabrication

Microstructure pour un superalliage (IN625)

SLM SLM+HIP (1120ᵒ, 4h, 100MPa)

γ‫׳׳‬: Ni3Nb (tetr) γ‫׳׳‬: Ni3Nb (tetr)


δ: Ni3Nb (orth) δ: Ni3Nb (orth)
Laves phase: NbCr2 Laves phase: NbCr2
Carbides: MC, M6C and M23C6 Carbides: MC, M6C and M23C6
μ: Co7Mo6 μ: Co7Mo6
+ MoNb,
+ NiNb
+ Nb4Ni
K. N. Amato, Journal of Materials Science Research, 2012. Fabrication additive p.38
MEC-300 – Technologie de fabrication
Propriétés mécaniques pour
un superalliage (IN625)
Effect de la direction de construction

SLM

EOS *
SLM

L. E. Murr, Metallurgical and Materials Transactions A, 2011,


K. N. Amato, Journal of Materials Science Research, 2012,
I. Yadroitsev, Applied Surface Science, 2007.
Fabrication additive p.39
MEC-300 – Technologie de fabrication

Utilisation (ou nécessité) des supports


L’utilisation de support est souvent nécessaire afin de supporter la pièce pendant sa
fabrication couche par couche. Ainsi, le ratio buy-to-fly (m finale / m initiale) du procédé de
fusion sélective sur lit de poudre est affecté par l’utilisation de ces supports qui ne font
pas partie finalement de la pièce.

Un support sera nécessaire


pour supporter ce côté de
la pièce

Source : The Development of Design Rules for Selective Laser Melting Daniel Thomas, Cardif, 2009
Fabrication additive p.40
MEC-300 – Technologie de fabrication

Génération de contraintes résiduelles


Le procédé de fusion sélective sur lit de poudre génère des contraintes thermiques qui
produisent des déformations dans la pièce pendant les différentes séquences du
procédé. Si ces déformations locales ne sont pas libres (i.e., pièce encastrée), elles
créeront des contraintes résiduelles dans la pièce qui pourraient produire des
distorsions macroscopiques de la pièce (après débridage, après TT, pendant la mise
en service, etc.)

Fabrication additive p.41


MEC-300 – Technologie de fabrication

Fini de surface des pièces fabriquée par SLM


Le fini de surface des pièces fabriquées par Meilleur Ra
SLM est relativement élevé (i.e., plutôt
rugueux avec un Ra variant de 4 à 10 μm ou
150 à 400 μpo). Cette rugosité accrue est Pire
causée par l’effet d’escalier et le frittage des Ra
particules en surface.
Modèle CAD
Effet escalier
(Rugosité en fonction de
l’orientation de fabrication)

Couche de fabrication Surface verticale

Particules frittées
en surface Vue de côté

Source : The Development of Design Rules for Selective Laser Melting Daniel Thomas, Cardif, 2009 Fabrication additive p.42
MEC-300 – Technologie de fabrication
Fini de surface et tolérances
du procédé SLM
Règle empirique: Hauteur
maximale du profil Rt
(Rmax) 1/3 de tolérance

Type de surface Rq/Ra Rt/Ra


Usiné 1.1 4-5
Rectifié 1.2 7-14
Rodé 1.4 7-14
Arbitraire 1.25 8

IN625 (données EOS pour couches de 50 m)


• Précision:  40-60 m
• Rugosité (Ra): 4…6.5 m (après grenaillage)

Ti-64 (données EOS pour couches de 50 m)


• Précision:  50 m
• Rugosité (Ra): 6…10 m (après fabrication)

Figure 3-22, Schey Fabrication additive p.43


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #9

Fabrication additive
Introduction

Classification des procédés

Conception pour la
fabrication additive

Procédés de fabrication
additive des polymères

Procédés de fabrication
additive des métaux

Propriétés des pièces métalliques


fabriquées sur lit de poudre

Opérations secondaires
Fabrication additive p.44
MEC-300 – Technologie de fabrication

Jet de sable (sandblast)

EOS GmbH

Peenmatic 750S

(Pyka et al., 2012)

Fabrication additive p.45


MEC-300 – Technologie de fabrication

Électropolissage (electropolishing)

Bedcolab Vanguard VBA-48


MultiPort Electrochemical Cell Kit
Montage à 3 électrodes (ASTM G5)
Acier 316l
Sablage + électropolissage
15,03→3,58 Ra
Löber, Flache et al. (2013)

Electropolisher E782-EP

• Tank 1 – 25 A (48 V) electropolishing unit


• Tank 2 – Dip tank with drain
• Tank 3 – Ultrasonic Cleaning Tank with 200 watts of heat
• Tank 4 – Ultrasonic rinse tank with cascade drain

Löber, L., et al. (2013). "Comparison of different post


processing technologies for SLM generated 316l steel parts."
Rapid Prototyping Journal 19(3): 173-179. Fabrication additive p.46
MEC-300 – Technologie de fabrication
Extrusion de pâte abrasive
(abrasive flow machining)
Ra aussi bas que 0.2 μm (8 μpo)

http://www.engfinish.com/

http://www.kennametal.com/

http://extrudehoneafm.com/

Fabrication additive p.47


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #9

Fabrication additive
Introduction

Classification des procédés

Conception pour la
fabrication additive

Procédés de fabrication
En résumé, la fabrication
additive des polymères
additive est un procédé jeune
qui offre de nouvelles Procédés de fabrication
possibilités de fabrication de additive des métaux
pièces de forme complexe
mais où l’impact des Propriétés des pièces métalliques
paramètres du procédé sur les fabriquées sur lit de poudre
propriétés des composantes
est encore l’étude Opérations secondaires
Fabrication additive p.48
MEC-300 – Technologie de fabrication

Annexes

Fabrication additive p.49


MEC-300 – Technologie de fabrication

Faisceau laser vs faisceau d’électrons

SLM EBM

Characteristic Laser (SLM) Electron beam (EBM) Winner


Materials Polymers, metals, ceramics Metals only (conductors) SLM
Power to bed, kW 0.2-0.5 3-3.5 EBM
Scan speed Limited by galvanometer inertia Magnetically driven EBM
Number of beams 1 Up to 50 EBM
Layer thickness, m 20-40 50-70 SLM
Surface finish & Resolution Excellent to moderate Moderate to poor SLM
Residual stresses High Low EBM
Price Moderate (800k$) High (1.2M$) SLM
Fabrication additive p.50
MEC-300 – Technologie de fabrication
Densité d’énergie pour le procédé SLM
(analogie de soudure)
EA – densité d’énergie (J/mm3)
P P – puissance du laser (W)
EA  U – vitesse de balayage (mm/s)
U  SP  t SP – distance de balayage (mm)
t – épaisseur de couche (mm)

Ce paramètre détermine l'apport énergétique


nécessaire pour faire fondre la poudre et atteindre la
densité suffisante de la pièce fabriquée.

Voir
annexes

Pour la SLM, l’espacement typique de


balayage est 100 μm, alors que le « spot »
laser typique est de 300 μm - chaque point
est alors balayé, et donc fondu, plusieurs fois.

Fabrication additive p.51


MEC-300 – Technologie de fabrication

Traitements de surface
• M. P. Groover, “Fundamentals of Modern Manufacturing:
Références : Materials, Processes, and Systems”, Wiley, 6th Ed, 2016.
(Chapitre: 27)
• Faith Reidenbach (Ed), «ASM Handbook: Volume 5: Surface
Engineering », 1994
• Technique de l’ingénieur, Traitements de surface
• J. Schey «Introduction to Manufacturing Processes»,
McGrawHill, 3rd Ed. 2000.
• S. Kalpakjian, S. Schmid «Manufacturing Engineering and
Technology», 6th Ed., 2010.
• L. Durney, «Electroplating engineering handbook», 1984
• D. L. Houck (Ed), «Thermal spray, ASM International», 1988
Traitements de surface p.1
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #10

Nettoyage Finition Revêtement

Chimique Physique Fini et texture Traitements Placage Projection Déposition


• Alcaline • Ultrason de surface thermiques & • Électrodépo- • Thermique • Chimique en
• Solvant • Laser • Usinage de mécaniques sition • À froid phase vapeur
• Acide finition • Trempe • Placage sans • Physique en
• Meulage et martensitique courant phase vapeur
• Émulsion
polissage • Grenaillage
• Sel fondu
• Polissage • Carburation
électrochimique • Nitruration Immersion Conversion
• Projection de • Carbonitruration
Mécanique particules
à chaud chimique
• Chromisation
• Meulage • Tribofinition • Galvanisation • Anodisation
• Aluminisation
• Projection de • Étamage • Phosphatage
particules • Aluminage • Chromatation
• Tribofinition • Tôle plombée

Traitements de surface p.2


MEC-300 – Technologie de fabrication

Nettoyage alcalin
Le nettoyage par solution alcaline (alkaline cleaning) est l’une des solutions de nettoyage
chimique les plus utilisées pour éliminer l’huile, la graisse, la cire et différents types de particules
à la surface d’une pièce métallique. Une solution alcaline est une solution basique contenant de
l’eau, un sel, un additif et un surfactant. Le procédé consiste à appliquer la solution alcaline sur
la pièce (pulvérisation ou immersion) puis à la rincer à l'eau tiède. L’utilisation d’une source de
courant favorise la formation de bulles qui ont une action récurrente sur la pièce (nettoyage
électrolytique = anode + cathode = O2 ou H2: gaz (petites bulles) directement à la surface du
métal, sous la couche de salissures)
Immersion
Pulvérisation

Fig. 1, chap. 1, ASM; Fig. 0, AWS Traitements de surface p.3


MEC-300 – Technologie de fabrication

Nettoyage alcalin
 Les principaux mécanismes de nettoyage de la solution
alcaline sont: Formation de la micelle

1. La saponification est l’interaction entre un corps


gras et une solution basique (réaction des ions en
solution aqueuse avec l’huile par exemple)
2. Le déplacement est le décrochage des corps huileux de la surface par
l'action des surfactants qui ont une affinité pour les surfaces métalliques
plus grande que l'affinité de l'huile. Le surfactant soulève donc l'huile de la
surface, le place en solution dans l’eau et le remplace par lui-même.
3. L’émulsification est le maintien de l’huile en solution dans Graisse
encapsulée
l’eau par les liens créés entre le surfactant (lié à l’huile) et
l’eau.
4. La dispersion est l’habilité de la solution de prévenir le
regroupement des fines gouttelettes d’huile en solution dans
l’eau (action combinée du surfactant et du sel alcalin)

Fig. 7, sect. 1450, Tech. Ing. Traitements de surface p.4


MEC-300 – Technologie de fabrication

Nettoyage par solvant


Le nettoyage par solvant (solvent cleaning) est généralement utilisé pour éliminer des
composés organiques comme l’huile et la graisse à la surface d’une pièce métallique. Ce type
de nettoyage sera choisi si une solution à base d’eau ne peut être utilisée (corrosion) ou bien
qu’elle n’élimine pas le contaminant. Le mécanisme du nettoyage par solvant est la solubilité
des composés organiques dans des solvants. Le nettoyage au solvant à chaud (vapor degreasing) consiste
Le nettoyage au solvant à la température ambiante à appliquer un solvant sur la pièce par condensation de
(cold cleaning) consiste à appliquer un solvant sur la vapeur de solvant. Le nettoyage au solvant à chaud possède
pièce par pulvérisation, immersion ou essuyage à la un meilleur pouvoir nettoyant que celui à froid car la vapeur
main, puis à la sécher par chauffage ou soufflage produite est essentiellement du solvant tandis que le bain de
d'air. nettoyage devient de plus en plus contaminé à mesure que
les pièces sont nettoyées.

Solvant
liquide

Immersion
Pulvérisation Nettoyage à chaud
Fig. 1 et 5, chap. 3, ASM Traitements de surface p.5
MEC-300 – Technologie de fabrication

Nettoyage à l’acide
 Le nettoyage à l’acide (acid cleaning) est généralement utilisé pour
éliminer l’oxyde, l’huile et la graisse à la surface d’une pièce métallique.
Le mécanisme de décapage à l’acide est la percolation de l’acide et la
desquamation de la couche d’oxyde.

 Une solution de nettoyage acide peut


contenir de l’eau, des agents mouillants,
des détergents et une solution acide
comme:
• Acide chlorhydrique (HCl);
• Acide nitrique (HNO3);
• Acide sulfurique (H2SO4).
• Acide phosphorique (H3PO4)

Fig. 1, sect. 1456, Tech. Ing. Traitements de surface p.6


MEC-300 – Technologie de fabrication

Autres nettoyages chimiques


 Le nettoyage par émulsion consiste à appliquer une solution
contenant un solvant et de l’eau. Une émulsion signifie qu’un
liquide en fines gouttelettes est dispersé dans un autre (non-
miscible). Le contaminant organique est dissout par les fines
gouttelettes de solvants qui ont tendance à flotter dans l’eau
par la suite.
 Le nettoyage par bain de sel fondu consiste à immerger la
pièce dans une solution chaude (200-600°C) de sel (ex.:
hydroxydes alcalins ou chlorures alcalins) pour éliminer
chimiquement certains revêtement et placage comme la
peinture et les polymères.
Exemple:
Alkaline clean 1: https://www.youtube.com/watch?v=MT8iZ8Z4X_I
Alkaline clean 2: https://www.youtube.com/watch?v=r-OqfliEzOQ
Acide clean: https://www.youtube.com/watch?v=usUCOvFECIE
Traitements de surface p.7
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #10

Nettoyage Finition Revêtement

Chimique Physique Fini et texture Traitements Placage Projection Déposition


• Alcaline • Ultrason de surface thermiques & • Électrodépo- • Thermique • Chimique en
• Solvant • Laser • Usinage de mécaniques sition • À froid phase vapeur
• Acide finition • Trempe • Placage sans • Physique en
• Meulage et martensitique courant phase vapeur
• Émulsion
polissage • Grenaillage
• Sel fondu
• Polissage • Carburation
électrochimique • Nitruration Immersion Conversion
• Projection de • Carbonitruration
Mécanique particules
à chaud chimique
• Chromisation
• Meulage • Tribofinition • Galvanisation • Anodisation
• Aluminisation
• Projection de • Étamage • Phosphatage
particules • Aluminage • Chromatation
• Tribofinition • Tôle plombée

Traitements de surface p.8


MEC-300 – Technologie de fabrication

Nettoyage par ultrasons


 Le nettoyage par ultrasons (ultrasonic cleaning) combine le nettoyage
chimique avec une agitation du fluide à l’aide d’un son à une haute
fréquence (20-50 kHz) afin d’éliminer des composés organiques et des
particules d’usinage.
 L’onde sonore produit des variations de pression qui favorise la formation de microbulles
dans le liquide. L’implosion de ces microbulles près de la surface de la pièce produit une
énergie permettant de soulever les contaminants de la surface de la pièce.

 Le nettoyage par ultrasons est particulièrement efficace pour les cavités d’une pièce qui sont
difficiles d’accès.

Implosion d’une bulle à la


surface d’une pièce
Fig. 1, chap. 6, ASM Traitements de surface p.9
MEC-300 – Technologie de fabrication

Nettoyage par laser


 Le nettoyage par laser (laser cleaning or blasting) utilise les impulsions de lumière
émises par le laser sont absorbées par la couche superficielle du contaminant
formant une zone de gaz ionisé (plasma) fortement comprimé, qui se détend en
créant une onde de choc qui éjecte les fragments du contaminant. Il est
généralement utilisé pour éliminer des composés organiques (huile et graisse) et les
revêtements (oxyde, peinture, vernis, etc.).

Exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=wTFsLsNPQhs

Fig. 7, sect. 1457, Tech. Ing. Traitements de surface p.10


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #10

Nettoyage Finition Revêtement

Chimique Physique Fini et texture Traitements Placage Projection Déposition


• Alcaline • Ultrason de surface thermiques & • Électrodépo- • Thermique • Chimique en
• Solvant • Laser • Usinage de mécaniques sition • À froid phase vapeur
• Acide finition • Trempe • Placage sans • Physique en
• Meulage et martensitique courant phase vapeur
• Émulsion
polissage • Grenaillage
• Sel fondu
• Polissage • Carburation
électrochimique • Nitruration Immersion Conversion
• Projection de • Carbonitruration
Mécanique particules
à chaud chimique
• Chromisation
• Meulage • Tribofinition • Galvanisation • Anodisation
• Aluminisation
• Projection de • Étamage • Phosphatage
particules • Aluminage • Chromatation
• Tribofinition • Tôle plombée

Traitements de surface p.11


MEC-300 – Technologie de fabrication

Nettoyage par meulage


 Le nettoyage par meulage consiste à retirer le revêtement
(oxyde, placage, peinture, etc.) d’une pièce par coupage,
labourage ou frottement, à l’aide d’une meule tournante à
haute vitesse contenant des particules abrasives.

Particule
abrasive

Liant

Fig. 24.1 et 24.3, Groover; Fig. 16.50, Schey Traitements de surface p.12
MEC-300 – Technologie de fabrication

Nettoyage par projection de particules


 Le nettoyage par projection de particules (blasting) consiste à enlever le revêtement
(oxyde, placage, peinture, etc.) d’une pièce à l’aide d’un jet de particule à haute
vitesse. En projetant des particules en surface, le sablage désigne l’enlèvement du
contaminant tandis que le grenaillage désigne l’écrouissage de la surface de la pièce
(le grenaillage est traité plus loin, à la section traitements mécaniques).

automatique
manuel pièce

Sable « sand blasting »


pièce •
• Alumine « oxide blasting »
• Carbure de Si « carbide
blasting »
• Verre « glass beads blasting »
• Alliage de nickel « NicroBlast® »
• Nylon « nylon beads blasting »

Exemple sablage au sable:


https://www.youtube.com/watch?v=3sMhRP3Awnw

Fig. 3, sect. 1457, techn. Ing.; Fig. 4, chap. 8, ASM Traitements de surface p.13
MEC-300 – Technologie de fabrication

Nettoyage par tribofinition


 Le nettoyage par tribofinition (mass finishing) consiste à
enlever le revêtement (oxyde, placage, peinture, etc.) par
frottement de particules abrasives libres sur une pièce. Une
faible quantité d’eau et des additifs peuvent être ajoutés aux
particules dures d’alumine ou de carbure.
Mouvement du média et des pièces
pièce

3:1 à 15:1 (media vs


pièce en volume)

Nettoyage par culbutage


(Tumbling) Nettoyage à la toupie
Fig. 2 & 5, chap. 14, ASM; Fig. 27.1, Groover (Spindle debur and cleaning)
Traitements de surface p.14
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #10

Nettoyage Finition Revêtement

Chimique Physique Fini et texture Traitements Placage Projection Déposition


• Alcaline • Ultrason de surface thermiques & • Électrodépo- • Thermique • Chimique en
• Solvant • Laser • Usinage de mécaniques sition • À froid phase vapeur
• Acide finition • Trempe • Placage sans • Physique en
• Meulage et martensitique courant phase vapeur
• Émulsion
polissage • Grenaillage
• Sel fondu
• Polissage • Carburation
électrochimique • Nitruration Immersion Conversion
• Projection de • Carbonitruration
Mécanique particules
à chaud chimique
• Chromisation
• Meulage • Tribofinition • Galvanisation • Anodisation
• Projection de • Aluminisation
• Étamage • Phosphatage
particules • Aluminage • Chromatation
• Tribofinition
• Tôle plombée

Traitements de surface p.15


MEC-300 – Technologie de fabrication

Fini de surface
Le fini de surface de la composante dépend de la
dernière opération de mise en forme:
Lingot Brute

Coulée Forgé

Coupé

Usiné

Finition

Composante
Fig. 5, chap. 18, ASM; Fig. 5.18, Groover Traitements de surface p.16
MEC-300 – Technologie de fabrication

Usinage de finition et meulage fin


 L’usinage de finition consiste à utiliser les techniques conventionnelles d’usinage,
mais avec une vitesse de rotation élevée et des outils ultras durs (diamant
polycristallin, nitrure de bore cubique, recouvrement en céramique, composite à
matrice métallique). Vitesse de rotation (rpm)
Conventionnel Finition
Tournage 2 200 - 2 400 3 000 - 5000
Fraisage 40 - 6 000 25 000 – 50 000

 Le meulage fin et le polissage consistent


à utiliser des particules abrasives pour
obtenir la forme finale et le fini de surface
de la pièce sans enlèvement de matière
important.

Pierrage (honing)

Meulage fin et rectification


(finish grinding)

Fig. 24.7, 24.9, Groover; Fig. 26.27, 26.29, Kalpakjiane Traitements de surface p.17
MEC-300 – Technologie de fabrication

Polissage électrochimique
Le polissage électrochimique ou l’électropolissage (electropolishing) consiste à
immerger deux électrodes (pièce et cathode) dans un électrolyte acide entre
lesquelles un courant électrique est appliqué. Le processus électrochimique produit
une dissolution anodique d’une couche superficielle de la pièce. Ce procédé sans
contact mécanique est particulièrement adapté pour le polissage des surfaces
irrégulières et dures. Un fini de surface inférieure à Ra = 0.05 µm (2 µpo) peut être
obtenu si la rugosité de la surface initiale est Ra < 0.20 µm (8 µpo).
À la surface de la pièce, le produit
de la corrosion forme une couche - + -
visqueuse entre la pièce et
l’électrolyte. La vitesse
d’électropolissage est plus grande Anode
Couche visqueuse
Électrolyte

sur les aspérités qu’au niveau des (pièce)


creux de surface car la résistance
pièce
Cathode
électrique créée par la couche
visqueuse face aux attaques acides Électrolyte
de l’électrolyte est plus grande au
niveau des creux (car la couche
visqueuse est simplement plus
épaisse à ces endroits).
Exemple:
Fig. 27.5, Groover https://www.youtube.com/watch?v=ZXZFLnAU9s4
Traitements de surface p.18
MEC-300 – Technologie de fabrication

Projection de particules et tribofinition


La projection de particules (blasting) et la tribofinition (tumbling) sont aussi
utilisées comme méthodes de finition des surfaces pour arrondir les angles
vifs et aplanir les aspérités.
Finition à la toupie
(Spindle debur)

Finition par
culbutage
centrifuge
Finition par projection de (Tumbling)
particules (Blasting)
Exemple:
https://www.youtube.com/watch?annotation_id=annotation_422570198
3&feature=iv&src_vid=WhFC9hTCdRA&v=dUdKjaysTYM
Fig. 5, chap. 14, ASM; Fig. 11, 12, 22 Electroplating, Durney Traitements de surface p.19
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #10

Nettoyage Finition Revêtement

Chimique Physique Fini et texture Traitements Placage Projection Déposition


• Alcaline • Ultrason de surface thermiques & • Électrodépo- • Thermique • Chimique en
• Solvant • Laser • Usinage de mécaniques sition • À froid phase vapeur
• Acide finition • Trempe • Placage sans • Physique en
• Meulage et martensitique courant phase vapeur
• Émulsion
polissage • Grenaillage
• Sel fondu
• Polissage • Carburation
électrochimique • Nitruration Immersion Conversion
• Projection de • Carbonitruration
Mécanique particules
à chaud chimique
• Chromisation
• Meulage • Tribofinition • Galvanisation • Anodisation
• Projection de • Aluminisation
• Étamage • Phosphatage
particules • Aluminage • Chromatation
• Tribofinition
• Tôle plombée

Traitements de surface p.20


MEC-300 – Technologie de fabrication

Trempe martensitique (rappel)


Un acier peut être durci par trempe martensitique lorsqu’il
contient suffisamment de carbone et qu’il est refroidi rapidement
à partir de la phase austénitique.

Exemple d’un chauffage suivi


d’une trempe dans la masse

Fig. 26.1, 26.2, Groover Traitements de surface p.21


MEC-300 – Technologie de fabrication

Trempe martensitique superficielle


La trempe superficielle consiste à chauffer uniquement la
surface dans le domaine austénitique et à refroidir rapidement
la pièce en acier. Le chauffage de la surface peut s’effectuer
avec:
 Fournaise à induction : un courant alternatif haute fréquence parcourt
la bobine à induction qui induit un courant à travers la pièce produisant
le chauffage de cette dernière. Exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=7ipZ4vdivbU

Fig. 26.7, Groover; 10.7, Des Matériaux Traitements de surface p.22


MEC-300 – Technologie de fabrication

Grenaillage

Le grenaillage (shot peening) est un procédé de


déformation plastique à froid de la surface par lequel
un jet de sphère dure frappe les parois de la pièce à
très grande vitesse.
 Bien qu’il peut nettoyer la surface, ce procédé
est employé pour induire une couche de
contrainte compressive d’environ 50% de la
limite d’écoulement du matériau, sur une
épaisseur d’environ 0.25 mm (0.010 po)
 Les contraintes de compression surfacique
permettent d’augmenter significativement la
vie en fatigue endurance (>106-107 cycles)
 Le grenaillage utilise des billes d’acier ou de
verre d’environ 0.5 mm (0.020 po)
Fig. 9, chap. 15, ASM; Traitements de surface p.23
MEC-300 – Technologie de fabrication

Principe du grenaillage

bille
La surface grenaillée se divise en trois zones:
Zone 1  Zone 1: couche de matière pouvant être enlevée (nettoyage)
Zone 2  Zone 2: couche affectée mécaniquement, i.e. déformée plastiquement
Zone 3  Zone 3: volume du matériau non affecté par la déformation plastique
(déformations élastiques seulement)

bille bille
Déformation Zone 2
plastique Zone 2
Compression

Zone 3
Déformation
élastique Zone 3

La bille projetée à haute vitesse génère un Parce que le reste de la pièce n’est pas
écrasage localisée de la surface résultant en déformé plastiquement (zone 3), les
une « volonté » d’écoulement plastique du contraintes résiduelles de compression
matériau en surface sur une certaine parallèles à la surface sont induites dans la
épaisseur (zone 2). zone 2 (i.e. la zone 3 contient la « volonté »
d’écoulement de la zone 2).
Fig. 6, chap. 18, ASM; Traitements de surface p.24
MEC-300 – Technologie de fabrication

Effet du grenaillage
Pour une pièce sollicitée en tension, les contraintes résiduelles de
compression diminuent les contraintes locales en tension « vue » par
la pièce, permettant de retarder l’initiation d’une fissure de fatigue et
ainsi, d’augmenter significativement la vie en fatigue de la pièce.
∆σ ∆σ
Limite d’endurance à 107
cycles (MPa),
Inconel 718

Usinage par étincelage (EDM) 152

1: Sans grenaillage

2: Avec grenaillage
EDM + grenaillage 517 σlocal,1 > σlocal,2
Usinage électrochimique (ECM) 269

ECM + grenaillage 538

Électropolissage 290

Électropolissage + grenaillage 538

Tab. 2, chap. 18, ASM; Traitements de surface p.25


MEC-300 – Technologie de fabrication

Durcissement thermochimique
Le durcissement thermochimique superficiel (case-hardening)
consiste à favoriser la diffusion d’éléments chimiques pour
durcir la surface de l’acier. Ce traitement de la surface permet
d’améliorer les propriétés en fatigue, tribologiques, à l’oxydation
ou anticorrosion de pièces fabriquées dans une nuance d’acier
moins dispendieux. Les principales méthodes sont:

1.Cémentation (carburizing);
2.Nitruration (nitriding);
3.Carbonitruration (carbonitriding); 4
1
4.Chromisation (chromizing);
3
5.Aluminisation (aluminizing)
(superalliage, acier inox, acier)
2

Fig. 5.16, Des Matériaux Traitements de surface p.26


MEC-300 – Technologie de fabrication

Procédé de cémentation
La cémentation ou carburation (carburizing) est un traitement
thermochimique dans lequel un alliage ferreux subit un enrichissement du
taux de carbone en surface. Avec C γ-Fe: Carbone
qui est dissout dans la
1- Placer la pièce en acier doux (< 0.25% de C) dans un matrice de fer
environnement riche en carbone (cémentation gazeuse, en (austénitique)
caisse, liquide ou plasma)

2- Chauffer la pièce au-dessus de la température d’austénitisation


(850-950°C), maintient pendant plusieurs heures pour permettre la
diffusion du carbone en surface et refroidissement lent ou rapide

Surface

Coeur
Pièce en contact/friction
Fig. 5.1, Surface alloying of metals, Hosmani; Fig. 12.23 Hertzberg Traitements de surface p.27
MEC-300 – Technologie de fabrication

Durcissement par cémentation


Les mécanismes de durcissement par cémentation sont la solution solide, la
formation de carbure, la formation de perlite et la trempe martensitique.
 Si le refroidissement est lent: les atomes de carbone en solution solide, la formation de
carbure (TiC, WC, etc.) ou la formation de perlite (α+Fe3C) augmentent les propriétés
mécaniques de la surface.
 Si le refroidissement est rapide: permet de former la phase martensitique dure en surface sur un acier
doux initialement non-trempant.

Hypo-
eutectoide Coeur

Hyper- Eutectoide
eutectoide

Fig. 6.17, Des Matériaux; Fig. 1.2, Surface Alloying, Hosmani Traitements de surface p.28
MEC-300 – Technologie de fabrication

Nitruration
La nitruration (nitriding) est un traitement thermochimique dans lequel un
alliage ferreux subit un enrichissement du taux d’azote en surface. La pièce
est chauffée dans un environnement riche en azote afin de permettre la
diffusion de ces atomes sur une certaine épaisseur.
 La pièce est placée dans un environnement d’ammoniaque (NH3) liquide ou gazeux:
température entre 500 et 600°C (acier = phase ferritique).
 Notez que la nitruration du fer est impossible avec l'azote gazeux (N2) car le lien covalent
de la molécule est impossible à briser aux températures de nitruration.

surface

Avec [N]: Azote qui est


dissout dans la matrice
de fer

Fig. 1.1, 1.8, 2.2, Surface alloying of metals, Hosmani Traitements de surface p.29
MEC-300 – Technologie de fabrication

Chromisation
La chromisation (chromizing) est un traitement thermochimique dans lequel une
pièce (acier, superalliage, réfractaire) subit un enrichissement du taux de chrome en
surface afin d’améliorer les propriétés de frottement et anticorrosion de la pièce.
 La chromisation produit une couche contenant les éléments du métal de base (Fe et C pour
un acier) et du chrome. Ce n’est donc pas un traitement produisant un revêtement de
chrome pur comme le chromage ou de conversion comme la chromatation (voir diapositive
suivante).
 La pièce est chauffée (900 à 1100°C) dans une atmosphère de Chlorure- Iodure- ou
Fluorure de chrome (CrCl2, CrI2 ou CrF2).

Fig. 1, 2, Encyclopedia of tribology, Wang 2013 Traitements de surface p.30


MEC-300 – Technologie de fabrication

Chromisation – Chromage - Chromatation

Terme Terme Mécanisme Objectif


français anglais (procédé)

Chromisation Chromizing Diffusion Frottement et


anticorrosion (acier)
et résistant à
l’oxydation
(superalliage)
Chromage - Chrome plating PVD ou Frottement et
anticorrosion (acier:
- Chroming électroplacage
chromage dur) ou
décoratif (acier, acier
inoxydable, Cu, Zn,
Al: chromage
décoratif)
Chromatation - Chromate coating Conversion Anticorrosion (Al, Cu,
Mg, Zn)
- Chromating

Traitements de surface p.31


MEC-300 – Technologie de fabrication

Aluminisation
L’aluminisation (aluminizing ou pack diffusion coating ou aluminium
cementation) est un traitement thermochimique dans lequel une pièce
(ferreux, superalliage Ni ou Co, réfractaire) est recouverte d’une couche
intermétallique d’aluminiure (Al-Fe, Al-Ni, Al-Co) afin d’améliorer la
résistance à l’oxydation et à la corrosion à haute température. La pièce est
enfouie dans un mélange de poudre d’aluminium et d’agent activateur dans
lequel il y aura diffusion de l’aluminium vers la pièce lors du chauffage. Ceci
peut être vu comme un procédé CVD effectué dans un lit de poudre
(procédé CVD est décrit plus loin).

Zone de diffusion
Ni2Al3 Zone de diffusion

Superalliage nickel Acier doux Acier inoxydable


Fig. 3, 8, chap. 73, ASM Traitements de surface p.32
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #10

Nettoyage Finition Revêtement

Chimique Physique Fini et texture Traitements Placage Projection Déposition


• Alcaline • Ultrason de surface thermiques & • Électrodépo- • Thermique • Chimique en
• Solvant • Laser • Usinage de mécaniques sition • À froid phase vapeur
• Acide finition • Trempe • Placage sans • Physique en
• Meulage et martensitique courant phase vapeur
• Émulsion
polissage • Grenaillage
• Sel fondu
• Polissage • Carburation
électrochimique • Nitruration Immersion Conversion
• Projection de • Carbonitruration
Mécanique particules
à chaud chimique
• Chromisation
• Meulage • Tribofinition • Galvanisation • Anodisation
• Projection de • Aluminisation
• Étamage • Phosphatage
particules • Aluminage • Chromatation
• Tribofinition
• Tôle plombée

Traitements de surface p.33


MEC-300 – Technologie de fabrication

Principe de l’électroplacage
L’électroplacage est un procédé par lequel les ions métalliques
contenus dans un électrolyte sont déposés sur la pièce par
l’utilisation d’un courant.
 L’électrolyte est une solution aqueuse d’acide, de base ou de
sel (ex.CuSO4) conductrice de courant électrique par le
mouvement des ions métalliques dans la solution.
 La source de courant direct (un peu comme une pompe à
électron) favorise le détachement des ions métalliques de
l’anode vers l’électrolyte, et vers la cathode (pièce)
 Les principaux matériaux de placage sont: Cu (cuivrage),
Cr (chromage), Ni (nickelage), Zn (zingage), Ag , Au, Pt

Fig. 27.5, Groover Traitements de surface p.34


MEC-300 – Technologie de fabrication

Principe de l’électroplacage
Pour une condition d’électroplacage donné (électrolyte et
matériaux), le volume de métal plaqué est proportionnel à la
charge de courant appliquée en ampère-seconde.

V E ⋅C ⋅ I ⋅t
d= =
A A
d = épaisseur de placage (mm)
V = volume de placage (mm3)
A = surface de placage (mm2)
E = efficacité du procédé
C = constante qui dépend du matériel
de placage et de l’électrolyte
(mm3/Ampère*sec) Surface
I = Courant (Ampère)
t = temps (seconde) Voir annexes Épaisseur de
placage
Métal plaqué
Tab. 27.1, Groover; Fig. 7 Electroplating, Durney Traitements de surface p.35
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple électroplacage

1) Estimer le temps nécessaire 10 mm

pour effectuer le nickelage d’une


épaisseur de 33 µm de cette
plaque en utilisant un courant de
35 mm
12 ampères (négligez la surface
sur l’épaisseur de la pièce).

Rep.: 1 minutes

Traitements de surface p.36


MEC-300 – Technologie de fabrication

Électroplacage en bassin
L’équipement pour le procédé d’électroplacage comprend:
 Une cuve (plastique ou
métallique)
Cuves de nettoyage
 Source de courant (8-16
V & 150 A)
 Agitateur et élément
chauffant
 Hotte et système de
filtration

Cuves de
placage

Fig. 34.8, Kalpakjian; 14.2, 14.3, 14.12, parthasaradhy Traitements de surface p.37
MEC-300 – Technologie de fabrication

Électroplacage en bassin
(1) Les pièces à plaquer sont couplées
à un crochet conducteur
(2) Le crochet et les pièces sont
immergés dans l’électrolyte
(3) La tête du crochet est déposée sur
une tige porteuse conductrice
(4) Le courant est appliqué et circule
entre les pièces et l’anode (1) (2)

Tige porteuse
conductrice
(3-4)

(3-4)

Exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=Ny6LcgV5qJY
Fig. 3, 8, 9, 15, 23 Electroplating, Durney Traitements de surface p.38
MEC-300 – Technologie de fabrication

Électroplacage à la broche
L’électroplacage à la broche (brush plating) permet d’effectuer un
placage localisé sur une pièce. L’anode est enroulée dans un chiffon
contenant l’électrolyte qui est frotté sur la pièce.

Exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=Y229d6uHLvw

• Procédé portable
• Épaisseur variable
Fig. SPA plating; Maasdijk Metaaltechnieken BV; SIFCO ASC Traitements de surface p.39
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #10

Nettoyage Finition Revêtement

Chimique Physique Fini et texture Traitements Placage Projection Déposition


• Alcaline • Ultrason de surface thermiques & • Électrodépo- • Thermique • Chimique en
• Solvant • Laser • Usinage de mécaniques sition • À froid phase vapeur
• Acide finition • Trempe • Placage sans • Physique en
• Meulage et martensitique courant phase vapeur
• Émulsion
polissage • Grenaillage
• Sel fondu
• Polissage • Carburation
électrochimique • Nitruration Immersion Conversion
• Projection de • Carbonitruration
Mécanique particules
à chaud chimique
• Chromisation
• Meulage • Tribofinition • Galvanisation • Anodisation
• Projection de • Aluminisation
• Étamage • Phosphatage
particules • Aluminage • Chromatation
• Tribofinition
• Tôle plombée

Traitements de surface p.40


MEC-300 – Technologie de fabrication

Immersion à chaud
L’immersion à chaud (hot dipping) est un procédé dans lequel un métal de base
(acier ou fer) est immergé dans un bain de métal fondu (Zn, Sn, ou Al, :
Galvanisation, Étamage, Aluminage) afin de le recouvrir.
La galvanisation (galvanizing) est un procédé recouvrement des pièces en acier (Tf
~ 1 500°C) par une couche de zinc (Tf = 419°C). Le revêtement galvanisé est une
réaction de diffusion entre le zinc et l’acier qui produit différentes couches d’alliages
Fe-Zn intermétalliques et une couche finale de zinc à la surface externe

Lorsque la pièce en acier en plongée dans le


bain de zinc en fusion (430 à 530°C), les
100%Zn phénomènes suivants se produisent:
 Mouillage de l’acier par le zinc
94Zn-6Fe
 Dissolution de l’acier par le zinc
90Zn-10Fe  Diffusion du zinc dans l’acier générant
75Zn-25Fe différentes phases intermétalliques (η, ζ, δ1, Γ)

100%Fe

Fig. 3, Techniques de l’ingénieur 1530 Traitements de surface p.41


MEC-300 – Technologie de fabrication

Protection anticorrosion de l’acier galvanisé

La galvanisation de l’acier produit une « double »


protection contre la corrosion de la pièce:
1) Lorsque la couche de zinc est
continue (sans rayure profonde), le Cathodique
zinc offre une barrière entre le milieu
oxydant et l’acier: phénomène de

Potentiels de corrosion
des métaux dans l’eau
corrosion généralisé où le zinc se
corrode lentement.
2) Lorsque la couche de zinc est

de mer
discontinue (acier à nu dans le milieu
corrosif), le zinc offre une protection
sacrificielle: phénomène de corrosion
galvanique (pile galvanique) où le
zinc se corrode au lieu de l’acier. Anodique

Fig. 8.2, Des Matériaux Traitements de surface p.42


MEC-300 – Technologie de fabrication

Procédé de galvanisation
(1) (4) (5)
(7)
(6)

(2)
(3)
1) Nettoyage 5) Refroidissement
2) Recuit de l’acier 6) Laminage-planage: planéité
3) Immersion dans le bain de zinc 7) Traitement final (au besoin)
4) Essorage au jet d’air (enlever le
trop-plein de zinc)

(3)

Cuve de zinc

(4)

Fig. 5, 8, Tech. de l’ingénieur 1531; Fig. 4, chap. 50, ASM Traitements de surface p.43
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #10

Nettoyage Finition Revêtement

Chimique Physique Fini et texture Traitements Placage Projection Déposition


• Alcaline • Ultrason de surface thermiques & • Électrodépo- • Thermique • Chimique en
• Solvant • Laser • Usinage de mécaniques sition • À froid phase vapeur
• Acide finition • Trempe • Placage sans • Physique en
• Meulage et martensitique courant phase vapeur
• Émulsion
polissage • Grenaillage
• Sel fondu
• Polissage • Carburation
électrochimique • Nitruration Immersion Conversion
• Projection de • Carbonitruration
Mécanique particules
à chaud chimique
• Chromisation
• Meulage • Tribofinition • Galvanisation • Anodisation
• Projection de • Aluminisation
• Étamage • Phosphatage
particules • Aluminage • Chromatation
• Tribofinition
• Tôle plombée

Traitements de surface p.44


MEC-300 – Technologie de fabrication

Projection thermique
La projection thermique (thermal spray) est l’ensemble
des procédés dans lequel un matériau d’apport est fondu,
transformé en gouttelettes, puis projeté à l’aide d’un gaz
vers un substrat sur lequel il se solidifie. La surface de
base ne subit aucune fusion et l’adhérence du dépôt est
principalement mécanique.
Chaleur

Projection par arc


Projection plasma
entre deux fils
(plasma spray)
(wire arc spray)

Projection flamme fil Projection flamme poudre


Pièce
(flame wire spray) (flame powder spray) Épaisseur entre
0.05 à 3 mm
Fig. 1 et 14, Techniques de l’ingénieur 1645; Fig. 34.2, Kalpakjian Traitements de surface p.45
MEC-300 – Technologie de fabrication

Projection thermique
Les dépôts sont obtenus par empilements
successifs des gouttelettes fondues. Au
contact de la pièce (substrat), les fines
particules en fusion refroidissent et
solidifient très rapidement (~1µs).
La couche est généralement poreuse (1-25% porosité) et contient des
inclusions telles que des oxydes et des éléments provenant des
chalumeaux.

Ni-Cr
Al2O3 CrC-NiCr Mo-Co-Mo2C

Fig. 4, 10a, 14a p.30 & 58, Houck; Fig. 14, chap. 62, ASM Traitements de surface p.46
MEC-300 – Technologie de fabrication

Projection plasma
Le procédé de projection plasma utilise comme
source thermique un arc électrique entre une
électrode et la buse dans un plasma gazeux.
Les particules de poudre (métal d’apport) sont
injectées, fondues et transportées vers la pièce
par ce jet de gaz. Exemple: Projection plasma sur une
pièce de moteur d’avion
https://www.youtube.com/watch?v=WJ2LbjUXD9g

Le gaz est ionisé par une décharge haute


fréquence et chauffé par l’arc électrique. Le
flux gazeux est concentré dans une tuyère et
12000°C s’échappe de la buse à vitesse élevée.
Les matériaux projetables par ce procédé sont:
• les métaux purs (Mo, Ti, Ta, Al, Zn)
• les alliages (NiCr, NiAl)
• les céramiques (AL2O3 , Cr2O3 , TiO2 , ZrO2)
• les carbures (WC, Cr3C2)
• les cermets (Cr3C2 /NiCr, WC/Co, ZrO2/NiAl

Fig. 15, 17, Techniques de l’ingénieur 1645 Traitements de surface p.47


MEC-300 – Technologie de fabrication

Projection plasma sous vide


La projection plasma sous vide est réalisée à l’intérieur d’une
enceinte basse pression (8 µmHg) par opposition à l’air
ambiant (760 000 µmHg) pour le procédé conventionnel. En
l’absence d’un gaz réactif comme l’air, la pureté et la
résistance à l’oxydation sont augmentées.
Équipement typique
pour la projection
plasma sous vide

Projection à Projection
la flamme plasma

Fig. 18, Techniques de l’ingénieur 1645 Traitements de surface p.48


MEC-300 – Technologie de fabrication

Projection par arc électrique entre deux fils


Le procédé de projection par arc électrique entre deux fils
utilise, comme son nom le dit, un arc électrique entre deux fils
consommable (métal d’apport) comme source de chaleur. Le
métal fondu à l’arc électrique est pulvérisé et transporté vers la
pièce par un jet d’air comprimé ou un jet de gaz neutre (N, Ar).

Les matériaux à projeter doivent être


conducteurs (pour générer l’arc) . L’oxydation
6000°C
des dépôts est relativement élevée lorsque l’air
comprimé est utilisé.
Les matériaux projetables par ce procédé sont:
• les métaux purs (Mo, Cu, Al, Zn)
• les alliages (acier, NiCrAl, NiMoAl, FeCrCMn)

Fig. 14, Techniques de l’ingénieur 1645 Traitements de surface p.49


MEC-300 – Technologie de fabrication

Projection flamme fil


Le procédé de projection flamme fil utilise
comme source de chaleur une flamme
oxycombustible (oxygène + gaz combustible).
Le métal d’apport est fondu par la flamme et
est projeté par un jet d’air sur la pièce.

3000°C
La température de la flamme dépend du type
d’oxycombustible utilisé (oxypropane: 2800° vs
oxyacétylène: 3150°C).
Les matériaux projetables par ce procédé sont:
• les métaux purs (Mo, Cu, Al, Zn, Sn, Pb, Ni, acier et
acier inoxydable)
• les alliages à base de Zn, Cu, Ni ou Sn
• Les céramiques sous forme de baguettes (NiAl,
NiCrBSi, Al2O3, Al2O3TiO2, Cr2O3)

Fig. 9, 10, Techniques de l’ingénieur 1645 Traitements de surface p.50


MEC-300 – Technologie de fabrication

Projection flamme poudre


Le procédé de projection flamme poudre
utilise comme source de chaleur une
flamme oxycombustible. Le métal d’apport
est introduit sous forme de poudre dans
une flamme qui le fond et le transporte
vers la pièce (i.e. sans jet d’air).
La poudre tombe par gravité et est entrainée
par l’énergie cinétique des gaz chauds.
Les matériaux projetables par ce procédé sont:
• les alliages à base de Ni et Co alliés à des éléments
tels que le Cr, B et Si

Fig. 7, 8, Techniques de l’ingénieur 1645 Traitements de surface p.51


MEC-300 – Technologie de fabrication
Projection hypersonique à tir
discontinu et continu
Le procédé de projection hypersonique tient son nom de la
vitesse de sortie des gaz (entre Mach 1 et Mach 2).
Tir discontinu Tir continu

HVOF
High velocity
Oxygen Fuel

Le mélange poudre et gaz de Variante du procédé à la flamme. La poudre


combustion explose grâce à une est fondue et accélérée par le gaz de
étincelle (8 fois/sec.). Entre chaque tir, combustion dans la tuyère à une vitesse
un gaz neutre est introduit. Matériau: proche de la vitesse du son. Une flamme
CrC, WC, alumine, Cr2O3 pilote permet l’allumage. Matériau: WC/Co
dans l’industrie aéronautique (très grande
consommation de gaz)
Fig. 11, 12, Techniques de l’ingénieur 1645 Traitements de surface p.52
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple de projection thermique


Avant
Protection contre
la corrosion d’un
pontage en treillis
(aluminium)

Après
Protection contre
la corrosion
d’une bouée
(aluminium)

Réparation sur site de


l’intérieur d’un cylindre
(machine à papier)

Fig. 5, 6, 7, 11 p.380-384-386, Houck Traitements de surface p.53


MEC-300 – Technologie de fabrication

Projection à froid
La projection à froid est semblable à la projection thermique sauf que le
matériau projeté demeure à l’état solide. C’est un procédé dans lequel une
poudre métallique est introduite dans une buse (400 à 700°C), accélérée à
une vitesse supersonique et projetée sur un substrat à l’état solide. L’énergie
primaire du procédé est l’énergie cinétique plutôt que l’énergie thermique.
Les particules projetées adhèrent à la surface suite à une déformation
plastique importante.

Substrat
Avantage vs projection thermique
• Oxydation minimisé. Faible teneur en
oxygène (i.e. n’excède généralement
pas la teneur en oxygène de la
poudre)
• Plus haute conductivité thermique et
électrique Dépôt de Ni
Dépôt de Cu
• Réutilisation des poudres résiduelles

TST; Advanced coating Traitements de surface p.54


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #10

Nettoyage Finition Revêtement

Chimique Physique Fini et texture Traitements Placage Projection Déposition


• Alcaline • Ultrason de surface thermiques & • Électrodépo- • Thermique • Chimique en
• Solvant • Laser • Usinage de mécaniques sition • À froid phase vapeur
• Acide finition • Trempe • Placage sans • Physique en
• Meulage et martensitique courant phase vapeur
• Émulsion
polissage • Grenaillage
• Sel fondu
• Polissage • Carburation
électrochimique • Nitruration Immersion Conversion
• Projection de • Carbonitruration
Mécanique particules
à chaud chimique
• Chromisation
• Meulage • Tribofinition • Galvanisation • Anodisation
• Projection de • Aluminisation
• Étamage • Phosphatage
particules • Aluminage • Chromatation
• Tribofinition
• Tôle plombée

Traitements de surface p.55


MEC-300 – Technologie de fabrication

Déposition en phase vapeur


La déposition en phase vapeur (CVD ou PVD) est un procédé dans lequel
presque tous les métaux et certaines céramiques peuvent être déposés sous
forme de film mince sur une pièce. Deux modes de dépositions sont utilisés selon
la réaction chimique ou physique survenant à la surface de la pièce.
Outillage Médical / automobile

PVD sur moule pour PVD sur instruments (dureté) et


diminuer friction implants orthopédiques (usure)

PVD sur outils pour


résistance à l’usure

CVD sur inserts pour


résistance à l’usure PVD pièces moteur
réduire la friction et l’usure

Fig. 22.18, AWS; IonBond Traitements de surface p.56


MEC-300 – Technologie de fabrication
Déposition chimique en
phase vapeur (CVD)
Le procédé de déposition chimique en phase vapeur (chemical vapor
deposition: CVD) consiste à déposer un revêtement solide par une réaction
chimique à partir d’une phase gazeuse sur la surface chaude de la pièce. La
température du substrat fournit l’énergie nécessaire pour déclencher la
réaction chimique. En pratique, l’énergie d’activation nécessaire à la
réaction chimique est une source de chaleur thermique, plasma ou laser.

acier
époxy

nickel

céramique
chrome

Réaction hétérogène Réaction homogène


Interaction entre le dépôt et la pièce (i.e. diffusion Aucune interaction entre le dépôt et la pièce (i.e.
d’éléments dans la matrice) produisant une excellente aucune diffusion d’éléments dans la matrice) où
adhérence du revêtement. l’adhérence est purement mécanique.

Fig. 5, 6, Techniques de l’ingénieur 1660 Traitements de surface p.57


MEC-300 – Technologie de fabrication

CVD thermique / plasma / laser


2) Plasma 3) Laser
1) Thermique

Réaction activée par l’énergie


Pour le CVD thermique, la réaction
d’un faisceau laser qui chauffe
est activée par une température
localement la pièce (>900°C). La
élevée (> 900°C). L’équipement
faible longueur d’onde du laser
consiste en un système Réaction activée par un plasma (300-700°C) ne permet pas de chauffer (ou
d'alimentation du gaz réactif, une plus froid que le CVD thermique. Revêtements très peu) les molécules de gaz.
chambre de dépôt et un système ayant des points de fusion plus bas ou pour Le revêtement est déposé
d'échappement et de recyclage. minimiser les contraintes et fissures générées uniquement aux endroits sur la
par les écarts importants de coefficient de pièce touchée par le faisceau
dilatation thermique. La chaleur est produite laser.
• Matériaux à haut point de fusion
W, Mo, Ti, V, Ta par l’ionisation du gaz transporteur (plasma)
qui est créé par une décharge électrique
Même gamme de matériau que le
• Céramiques générée par une source radiofréquence ou CVD thermique conventionnel
Al2O3, SiO2, TiC, TiN, etc. micro-ondes
• Matériaux à bas point de fusion
• Matériaux transformation phase
Fig. 27.9, Groover; Fig. 3-4, • Substrat polymérique
chap.63, ASM< • Substrats très différents (dilatation thermique) Traitements de surface p.58
MEC-300 – Technologie de fabrication

Principaux types de réactions chimiques

Principales réactions chimiques


Réaction Exemple
Thermique

Réduction (hydrogène)

Oxydation

Carburation

Les revêtements obtenus par


CVD possèdent généralement
une bonne adhérence surtout si
l’on réussit à provoquer un début
de diffusion et s’ils sont minces
(< 10 µm). La formation d’un
revêtement intermédiaire (entre
le dépôt CVD et la pièce) peut
améliorer l’adhérence du dépôt
final CVD.
Traitements de surface p.59
MEC-300 – Technologie de fabrication

PVD par évaporation


Le procédé PVD par évaporation (vacuum evaporation)
consiste à évaporer un matériau (métaux purs), puis à faire
condenser (i.e. solidifier) les vapeurs sur une pièce (substrat).
Le procédé est effectué sous vide afin de prévenir l’oxydation
du dépôt et de diminuer la température d’évaporation du
matériau déposé (source).
Matériaux
Ag, Al, Au, Cr, Cu, Mo, W

Le chauffage du matériau source


s’effectue par résistance ou par
faisceau d’électrons. Un porte-
échantillon rotatif permet d’obtenir
un dépôt sur toute la pièce.

Fig. 27.6, Groover Traitements de surface p.60


MEC-300 – Technologie de fabrication

PVD par pulvérisation cathodique


Le procédé PVD par pulvérisation cathodique (sputtering)
consiste à produire un plasma, évaporer les atomes d’un
matériau cible et les déposer par condensation sur la pièce.

Matériaux
Al2O3, Au, Cr,
Mo, SiO2, Si3N4,
TiC, TiN

L’application d’une différence de potentiel permet d’ioniser le gaz (argon). Les


atomes d’argon ionisés sont attirés vers la cible (cathodique). Ces collisions
provoquent l’évaporation des atomes de la cible qui viennent se condenser sur la
paroi de la pièce. L’ajout de gaz réactif (oxygène, carbone ou azote) dans l’argon
permet de déposer des céramiques avec ce procédé.
Fig. 27.7, Groover; Fig. 9, Techniques de l’ingénieur 1663 Traitements de surface p.61
MEC-300 – Technologie de fabrication

PVD par placage ionique


Le procédé PVD par placage ionique (ion plating) consiste à
combiner les principes PVD de la pulvérisation cathodique et
d’évaporation.

La surface de la pièce ainsi


que le film sont continuellement
ou périodiquement soumis au
bombardement ionique
pendant le dépôt continu par
évaporation. Cette approche
génère de meilleurs adhésion
et taux de déposition que les
procédés PVD seuls, mais il
est plus complexe à contrôler.
Matériaux
Ag, Au, Cr, Mo, Si3N4, TiC, TiN
Fig. 2, chap. 69 ASM Traitements de surface p.62
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #10

Nettoyage Finition Revêtement

Chimique Physique Fini et texture Traitements Placage Projection Déposition


• Alcaline • Ultrason de surface thermiques & • Électrodépo- • Thermique • Chimique en
• Solvant • Laser • Usinage de mécaniques sition • À froid phase vapeur
• Acide finition • Trempe • Placage sans • Physique en
• Meulage et martensitique courant phase vapeur
• Émulsion
polissage • Grenaillage
• Sel fondu
• Polissage • Carburation
électrochimique • Nitruration Immersion Conversion
• Projection de • Carbonitruration
Mécanique particules
à chaud chimique
• Chromisation
• Meulage • Tribofinition • Galvanisation • Anodisation
• Projection de • Aluminisation
• Étamage • Phosphatage
particules • Aluminage • Chromatation
• Tribofinition
• Tôle plombée

Traitements de surface p.63


MEC-300 – Technologie de fabrication

Conversion chimique
La conversion chimique désigne la famille des procédés
dans laquelle un revêtement non métallique est formé à la
surface de la pièce métallique suite à une réaction chimique
ou électrochimique. L’oxydation naturelle de certains
métaux comme l’acier l’aluminium ou le zinc représente une
forme conversion chimique. Les trois procédés suivants
permettent d’augmenter les propriétés anticorrosions et
d’usure d’une pièce, ou de préparer la surface à recevoir
une peinture ou un lubrifiant :
 Anodisation (traitement électrochimique)
 Phosphatage (traitement chimique)
 Chromatation (traitement chimique)

Traitements de surface p.64


MEC-300 – Technologie de fabrication

Anodisation de l’aluminium
Au contact de l’atmosphère, l’aluminium se recouvre instantanément d’une
couche d’oxyde mince de quelques nanomètres. Cette couche formée
naturellement confère à l’alliage de bonnes propriétés anticorrosions. Le
procédé d’anodisation permet simplement de favoriser ce processus naturel
de conversion de la surface métallique en couche d’oxyde.
La couche d’oxyde anodisée est obtenue Pièce
aluminium
en appliquant un courant (1 à 3 A/dm2)
entre le réservoir (cathode) et la pièce
d’aluminium (anode) qui est plongée dans
une solution d’acide (chromique: H2CrO4 ou
sulfurique: H2SO4). Le processus
électrochimique favorise la formation
d’hydrogène à la cathode et d’oxygène à
l’anode. Les ions d’aluminium et d’oxygène
se combinent pour former l’oxyde Al2O3 en
surface.
Fig. 19, Techniques de l’ingénieur 1630 Traitements de surface p.65
MEC-300 – Technologie de fabrication

Anodisation de l’aluminium
 Anodisation de type barrière
Lorsque l’anodisation est effectuée dans un
milieu où l’acide utilisé ne dissout pas le métal
ni la couche en formation, il y a une chute
rapide de l’intensité du courant qui tend vers
une valeur nulle. Ce phénomène survient
seulement pour les alliages d’aluminium de
grande pureté.

Cette mesure du courant témoigne de la


Ralentissement et
formation, de la croissance et de l’arrêt de la
barrière au passage
croissance de la couche d’oxyde qui s’oppose au des électrons
passage des électrons après une certaine
épaisseur. La couche barrière formée est
compacte, exempte de porosités et relativement
mince.

Fig. 2, Techniques de l’ingénieur 1630 Traitements de surface p.66


MEC-300 – Technologie de fabrication

Anodisation de l’aluminium
 Anodisation de type poreux
Lorsque l’anodisation est effectuée dans un milieu où l’acide possède une
action dissolvante sur le métal et la couche en formation, le processus
d’évolution de la couche d’oxyde relève d’une compétition entre:
1) la formation de l’oxyde (sous l’action du courant électrique)
2) la dissolution de l’oxyde (sous l’action de l’acide)
• Lors de la mise sous tension, il a formation d’une couche barrière en surface (voir la
diapositive précédente)
• Au moment où le courant diminue, la dissolution commence en plusieurs points sous l’action
de l’acide
• Sous l’action du courant continu, certaines zones de la couche continuent de croitre formant
ainsi une structure poreuse de pics et de creux.

Fig. 3, Techniques de l’ingénieur 1630 Traitements de surface p.67


MEC-300 – Technologie de fabrication

Anodisation de l’aluminium
 Anodisation de type poreux (suite)
Ainsi, la couche obtenue est formée d’une partie barrière qui est une
interface continue entre la pièce métallique et l’environnement, et une partie
poreuse. L’épaisseur de la couche protectrice obtenue par anodisation varie
entre 3 et 75 µm (contrairement à quelques nanomètres pour la couche
formée naturellement).
Couche poreuse
Al2O3

Couche barrière

Aluminium

Fig. 5, 15, Techniques de l’ingénieur 1630 Traitements de surface p.68


MEC-300 – Technologie de fabrication

Colmatage et coloration
La dernière étape de l’anodisation consiste au colmatage de la partie
poreuse de la couche. La pièce est plongée dans l’eau pour transformer
l’alumine formée lors de l’anodisation en alumine monohydratée qui est une
opération qui fait gonfler la couche et fermer les pores.

Avant l’opération de colmatage,


différents pigments peuvent
être utilisés afin de colorer la Coloration
surface des pièces anodisées. chimique
Lors de la coloration chimique,
le pigment est absorbé par
capillarité tandis que la
coloration électrolytique utilise
la réduction d’ions métalliques
à la couche barrière.
Coloration
électrolytique

Fig. 5, 15, Techniques de l’ingénieur 1630; Anodisation Québec Traitements de surface p.69
MEC-300 – Technologie de fabrication

Phosphatage
Le procédé de phosphatage ou phosphatation (phosphate coating) consiste à
convertir la surface de la pièce métallique en un film de phosphate protecteur (ex.:
Fe3(PO4)2). Les solutions phosphatantes contiennent de l’acide phosphorique
(H3PO4), un sel de phosphate primaire (M(H2PO4)2: de Zn, de Fe ou de Mn), de l’eau
et des accélérateurs. L’épaisseur du revêtement de phosphate varie entre 3 et 50
µm et les principaux matériaux pouvant être traités sont le fer, l’acier, l’acier
galvanisé, le zinc et l’aluminium.
 Protection contre la corrosion:
La conversion de la surface en un revêtement de phosphate
(ex.: Fe3(PO4)2 pour l’acier) fournit à la pièce métallique une
barrière à l’environnement et à l’humidité. Le processus étant
seulement chimique, la couche protectrice est généralement
formée de manière uniforme même sur des pièces complexes.

 Lubrifiant lors du formage:


La couche de phosphate peut servir de lubrifiant entre la pièce et le poinçon permettant de réduire
les forces et d’augmenter la vie des outils.
 Résistance à l’usure:
Par son affinité avec l’huile, la couche de phosphate permet de maintenir en permanence un film
entre les pièces en contact.
 Base pour la peinture:
La couche de phosphate augmente généralement l’adhérence de la peinture (ex.: tôle galvanisée
dans l’industrie de l’automobile) Traitements de surface p.70
MEC-300 – Technologie de fabrication

Chromatation
Le procédé de chromatation (chromate coating) consiste à convertir la surface de la
pièce métallique en un film de chromate protecteur. Les solutions de chromatation
contiennent de l’acide chromique (H2CrO4), un sel de chromate (chromate de sodium
ou potassium), de l’eau et d’autres produits chimiques.

Les matériaux pouvant être traités sont le zinc,


l’aluminium, le cadmium et le magnésium.
Essentiellement, le mécanisme fait intervenir une
réaction d’oxydation du métal de base (ex.:
Al→Al3++3e-) et une réduction du chrome
hexavalent (Cr2O72- ou HCrO4-) permettant de
former une couche de chromatation
généralement inférieure à 3 µm.

Tab. 1, chap 55, ASM Traitements de surface p.71


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #10

Nettoyage Finition Revêtement

Chimique Physique Fini et texture Traitements Placage Projection Déposition


• Alcaline • Ultrason de surface thermiques & • Électrodépo- • Thermique • Chimique en
• Solvant • Laser • Usinage de mécaniques sition • À froid phase vapeur
• Acide finition • Trempe • Placage sans • Physique en
• Meulage et martensitique courant phase vapeur
• Émulsion
polissage • Grenaillage
• Sel fondu
• Polissage • Carburation
électrochimique • Nitruration Immersion Conversion
• Projection de • Carbonitruration
Mécanique particules
à chaud chimique
• Chromisation
• Meulage • Tribofinition • Galvanisation • Anodisation
• Projection de • Aluminisation
• Étamage • Phosphatage
particules • Aluminage • Chromatation
• Tribofinition En résumé, les traitements de surface
• Tôle plombée
permettent de préparer la pièce pour les
étapes subséquentes de fabrication ou
de conférer une propriété de surface à
la pièce pour sa mise en service.
Traitements de surface p.72
MEC-300 – Technologie de fabrication

Annexes

Traitements de surface p.73


MEC-300 – Technologie de fabrication

Principe de l’électroplacage
Pour une condition d’électroplacage donné (électrolyte et
matériaux), le volume de métal plaqué est proportionnel à la
charge de courant appliquée en ampère-seconde.

V E ⋅C ⋅ I ⋅t
d= =
A A
d = épaisseur de placage (mm)
V = volume de placage (mm3)
A = surface de placage (mm2)
E = efficacité du procédé
C = constante qui dépend du matériel
de placage et de l’électrolyte
(mm3/Ampère*sec) Surface
I = Courant (Ampère)
Épaisseur de
t = temps (seconde) placage
Métal plaqué
Tab. 27.1, Groover; Fig. 7 Electroplating, Durney Traitements de surface p.74
MEC-300 – Technologie de fabrication

Assemblage
(mécanique, brasage, soudage et collage)
Références : • M. P. Groover, “Fundamentals of Modern Manufacturing:
Materials, Processes, and Systems”, Wiley, 6th Ed, 2016.
(Chapitres: 28, 29, 30, 31)
• J. Schey «Introduction to Manufacturing Processes»,
McGrawHill, 3rd Ed. 2000.
• S. Kalpakjian, S. Schmid «Manufacturing Engineering and
Technology», 6th Ed., 2010.
• J-M. Dorlot « Matériaux métalliques et céramiques » Notes
de cours 5.335, École Polytechique de Montréal, 1997.
• Technique de l’ingénieur, Mécanique, vol. B7
• AWS, American Welding Society. Committee on Brazing
and Soldering. Miami, FL c2007
Assemblage p.1
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #11

Assemblage
Classification des procédés d’assemblage

Assemblages mécaniques

Brasage
Principe du brasage

Préparation des surfaces et application du métal d’apport

Procédés de brasage

Soudage à l'état solide


Soudage par fusion
Principes du soudage par fusion

Procédés de du soudage par fusion

Collage
Assemblage p.2
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemples de procédés d’assemblage


Soudage à
Soudage
Assemblage l’état solide
par fusion
mécanique

Collage
Brasage

Assemblage p.3
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #11

Assemblage
Classification des procédés d’assemblage

Assemblages mécaniques

Brasage
Principe du brasage

Préparation des surfaces et application du métal d’apport

Procédés de brasage

Soudage à l'état solide


Soudage par fusion
Principes du soudage par fusion

Procédés de du soudage par fusion

Collage
Assemblage p.4
MEC-300 – Technologie de fabrication

Assemblage mécanique non-permanent


 Vis, boulon et écrou: Boulon Vis

Pièces à assembler

Écrou

International Standards Organization American National Standards Institute

Calcul des
contraintes dans
les boulons:
étudié dans le
cours MEC528
(anciennement
MEC529)

Figure 31.1, Groover Assemblage p.5


MEC-300 – Technologie de fabrication

Assemblage mécanique non-permanent


 Frettage (shrink): Assemblage de deux pièces qui ont une interférence à la
température ambiante. La pièce femelle est chauffée (convection, induction,
torche, etc.) pour augmenter son diamètre intérieur et/ou la pièce mâle est
refroidie (azote liquide) pour diminuer son diamètre extérieur
Interférence

=∆D α D froid (T chaud − T froid )

2 pièces Pièce femelle chaude 2 pièces


froides (Tambiante) Pièce mâle froide froides (Tambiante)

 Clip (snap): Assemblage de deux pièces qui sont initialement en interférence,


pressée l’une contre l’autre jusqu’à la déformation élastique de l’une des pièces,
emboitement jusqu’à la position de blocage où l’une des pièces empêche le retour
de l’autre.

Clip, non-permanent Clip, permanent

Figure 31.13, Groover Assemblage p.6


MEC-300 – Technologie de fabrication

Assemblage mécanique permanent


 Rivet (rivet): Tige cylindrique non filetée munie d’au moins une tête. Le rivetage
est l’action d’écraser (déformation plastique) l’autre extrémité par martelage ou
pressage.

 Rivet tubulaire plat (Eyelet): Tige cylindrique non filetée munie d’une bride à
une extrémité. Le rivet tubulaire plat peut remplacer le rivet standard pour les
applications faiblement sollicitées afin de diminuer le poids et le coût.

Figures 31.10 & 31.11, Groover Assemblage p.7


MEC-300 – Technologie de fabrication

Assemblage mécanique permanent


 Sertissage (crimp): Création d’une interférence mécanique entre deux pièces
par une déformation plastique de la pièce extérieure.
Déformation plastique sur toute la circonférence ou
seulement sur quelques points

Avant sertissage

Après sertissage

 Maille et agrafe (Stitch & staple): Le maillage et


l’agrafage industriel sont des opérations semblables
qui utilisent des attaches métalliques en forme de
« U ». Pour le maillage, le fil métallique est cousu
sur les pièces. Pour l’agrafage, la préforme en U est
poinçonnée sur les pièces.

Figures 31.15 & 31.18, Groover Assemblage p.8


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #11

Assemblage
Classification des procédés d’assemblage

Assemblages mécaniques

Brasage
Principe du brasage

Préparation des surfaces et application du métal d’apport

Procédés de brasage

Soudage à l'état solide


Soudage par fusion
Principes du soudage par fusion

Procédés de du soudage par fusion

Collage
Assemblage p.9
MEC-300 – Technologie de fabrication

Brasage
Le brasage (brazing) consiste à joindre des pièces à partir d'un métal
d'apport liquide sans fondre le métal de base. Le métal d’apport liquide est
introduit et maintenu dans le joint par la force capillaire jusqu’à la
solidification du métal en fusion. Pendant le brasage, un lien métallurgique
est créé entre le métal de base et le métal d’apport par dissolution et diffusion
(solution solide ou intermétallique).
Métal d’apport
Métal de base
(avant brasage)
Espacement
du joint
Métal de base

Métal de base Métal d’apport Métal de base Métal d’apport


(après brasage) (après brasage)

Métal de base Métal de base

Scénario #1 Scénario #2

Assemblage p.10
MEC-300 – Technologie de fabrication
Surface, mouillabilité, espacement
et force capillaire
Les surfaces du joint doivent être propres, libres d'impuretés et d'oxydes afin
de favoriser la mouillabilité (la faculté qu'a un liquide à s'étaler sur une surface
solide) des surfaces à braser. Les traitements chimiques et mécaniques
permettent d'obtenir ce résultat (flux décapants, bain d’acide, grenaillage,
placage, etc.).
Métal d’apport
Métal de base
(avant brasage)
Espacement
du joint
Métal de base

L’espacement du joint (gap or clearance) représente le volume de vide entre les pièces qui sera
rempli avec le métal d’apport.MétalEn brasage,
de base plus l’espacement est petit, plus la force capillaire est
Métal d’apport
grande et plus le joint sera susceptible (après
debrasage)
se remplir complètement. En pratique, l’espacement
doit varier entre 25 et 150 µm (0.001-0.006"). Pour un espacement plus petit, il y a un risque de
solidification isotherme pour le métal d’apport contenant des éléments susceptibles à la diffusion
(ex.: Br, Si). Pour un espacement plus grand, il n’y simplement plus assez de force capillaire
pour remplir les joints verticaux. Évaluation de l’espacement maximum à l’aide d’un joint en
forme de « V ».
La force capillaire, bien que mal comprise, est un phénomène où la tension superficielle du
liquide permet de pouvoir remonter sur une surface contre la gravité (ex. papier ou éponge qui
aspirent de l’eau). Par exemple, lorsqu’un tube est plongé à la verticale dans un bassin d’eau,
l’eau aura tendance à remonter dans le tube. Plus le diamètre du tube est petit, plus l’eau
remontera dans le tube (loi de Jurin).
Assemblage p.11
MEC-300 – Technologie de fabrication

Liaison métallique à l’interface


À l’interface liquide-solide, les mécanismes de dissolution et de diffusion
favorisent la formation soit d’une nouvelle solution solide ou soit d’un
nouveau composé intermétallique. Dans ces deux cas, il y a formation d’une
liaison métallurgique.

Métal d’apport Métal d’apport

Solution solide Composé


ductile intermétallique
(zone de diffusion) fragile

Métal de base Métal de base

Il doit y avoir une certaine compatibilité entre les matériaux de base et l'alliage d'apport, c'est-
à-dire qu'il doit y avoir une solubilité totale ou partielle d'au moins un des éléments constitutifs
de l'alliage d'apport dans les matériaux de base.

Figure 17.3 AWS


Figure 7, Metallurgy of Brazing, part 2, Emiliai Assemblage p.12
MEC-300 – Technologie de fabrication

Température et vitesse de chauffage


 La température minimale de brasage est la température du liquidus du métal
d’apport. En pratique, Tbrasage = liquidus + (50 à 100°C). La température
maximale de brasage est soit la température d’un changement métallurgique
non désiré (carbure, précipité, mise en solution, austénitisation, etc.) ou bien
la température de fusion du métal de base.
 Une vitesse de chauffage ou de refroidissement trop élevée peut générer des
contraintes internes ou des déformations de l’assemblage brasé. Ces
contraintes internes proviennent de coefficients de dilation thermique
différents (différent métal de base) et/ou de taille de pièces différentes (même
métal de base).
Température de brasage
(liquidus + 50°C)
Température

plateau
lent
Ralentir la vitesse de
de

chauffage à (solidus - 50°C) len


rapi

Temps
Figure 1.6 AWS Assemblage p.13
MEC-300 – Technologie de fabrication

Protection des surfaces pendant le brasage


Lorsqu’un métal est exposé à l’air, des réactions chimiques de surface
comme l’oxydation (aussi nitruration ou la formation de carbures) peuvent
survenir. Les surfaces à braser doivent donc être protégées de ces réactions
pendant la séquence de chauffage (atmosphère inerte ou flux).
Le flux (pâte appliquée sur les Une atmosphère inerte (gaz ou vacuum)
surfaces) joue le double rôle d’enlever permet de minimiser toutes réactions
ou de dissoudre certains contaminants chimiques de surface. Généralement utilisé
de surface et de protéger les surfaces pour le brasage en fournaise ou à induction
chaudes de l’oxydation. Généralement (N2, H2, Ar, vacuum)
utilisé pour le brasage à la torche ou à
induction.

Figure 13.12, 14.9 et 4.0 AWS Assemblage p.14


MEC-300 – Technologie de fabrication

Intérêts du brasage
 Possibilitéde braser des matériaux à points de fusion très différents souvent
incompatibles entre eux et d'épaisseurs très différentes : brasage des aciers à des
alliages à base de cuivre, des métaux et des céramiques ainsi que des alliages non
soudables, comme les fontes et les composites à matrice métallique.
 Fabricationéconomique d'assemblages complexes comportant plusieurs joints.
Comme tout l'assemblage peut être chauffé, plusieurs joints sont alors faits en un
seul cycle thermique ce qui facilite l’automatisation et la production de masse.
 Bonne distribution des contraintes mécaniques et excellent transfert thermique. Le
brasage engendre moins de distorsion et de contraintes résiduelles que le soudage
car tout l'assemblage peut être porté à la température de brasage, évitant ainsi un
chauffage très localisé, source des déformations et des contraintes résiduelles.

Le chauffage peut se faire par différents


moyens : chalumeau, four, induction,
résistance, four à bain de sel, trempé dans
un bain de métal d'apport liquide. Toutes ces
opérations se prêtent facilement, pour les
grandes séries, à une automatisation.
Pièce acier inox et
brasure au cuivre Figure 11.0 AWS Assemblage p.15
MEC-300 – Technologie de fabrication

Brasage tendre et fort (soldering, brazing)


En pratique, on distingue le brasage fort (brazing) du brasage
tendre (soldering) selon la température de fusion du métal
d'apport qui est ↓ ou ↑ à 450°C.
Haute
 Brasage fort: s’il y a diffusion du métal d'apport température
à travers les surfaces à assembler. Les alliages
très utilisés en brasage fort sont les alliages de
cuivre, d’or, d’argent et de nickel.
 Brasage tendre: s'il n'y a pas diffusion, la
liaison est due à l'adhésion (avec adsorption du
métal fondu à la surface des pièces à
assembler puis rigidification par solidification).
L’adsorption est un phénomène par lequel les
atomes du liquide se fixent sur la surface solide
par des liaisons faibles de types Van der Basse
Waals. Les alliages les plus utilisés en brasage température
tendre sont des alliages étain-plomb et étain-
antimoine (l'industrie électronique, assemblage
de tubes de cuivre, industrie de l'automobile:
radiateurs, etc.)
Assemblage p.16
MEC-300 – Technologie de fabrication

Propriétés mécaniques des joints brasés


Lorsque les meilleures conditions de brasage sont respectées (surfaces propres,
espacement, atmosphère, etc.), il est possible d'obtenir des joints ayant d'excellentes
propriétés mécaniques (norme AWS C3.2). En pratique, il s’agit de choisir une
configuration d’échantillon qui représente bien la composante réelle (i.e. cylindrique
ou rectangulaire).

Résistance du joint brasé (ksi)


Propriétés du
métal de base

Propriétés du
métal d’apport

Résistance du métal de base (ksi)


Figures 2.34 et 2.35 AWS Assemblage p.17
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #11

Assemblage
Classification des procédés d’assemblage

Assemblages mécaniques

Brasage
Principe du brasage

Préparation des surfaces et application du métal d’apport

Procédés de brasage

Soudage à l'état solide


Soudage par fusion
Principes du soudage par fusion

Procédés de du soudage par fusion

Collage
Assemblage p.18
MEC-300 – Technologie de fabrication

Préparation des surfaces à braser


La propreté des surfaces à braser et l’espacement du joint sont deux facteurs
qui influencent la réussite du joint brasé. Il y aura mouillabilité des surfaces à
braser par le métal d’apport uniquement si les surfaces sont propres et que
l’espacement est suffisamment étroit pour créer la force capillaire.

Préparation de surfaces avant brasage


• Dégraissage (enlever composés organiques)
• Meulage (enlever oxydes & texturer les surfaces)
• Sablage aux particules (enlever oxydes &
texturer les surfaces)

• Nettoyage à l’acide (enlever oxydes)


• Placage (déposer matériau protecteur : Cu, Ni ou Au)

Détails disponibles dans le cours


« traitement de surface et placage »
Figure 5.0 AWS Assemblage p.19
MEC-300 – Technologie de fabrication

Assemblage des pièces à braser


L’alignement des pièces et le contrôle de l’espacement dépendent de la
méthode d’assemblage et du procédé de brasage.

Tube #1 Point de
soudure
Tube #2

Cale de brasage
"métal d’apport "
Espace pour (brazing shim)
l’application du
métal d’apport

Exemple d’un pré-assemblage de 2 tubes


par points de soudure (avant brasage)

Figure 6.2 AWS Assemblage p.20


MEC-300 – Technologie de fabrication

Métal d’apport
Nomenclature des alliages de brasage:

AWS BXX-X

American Brazing Élément Chiffre


Welding principal (ordre d’apparition
sur le marché)
Society de l’alliage

Exemple: AWS BAg-7 = Métal d’apport à base d’argent


AWS BNi-2 = Métal d’apport à base de nickel

Assemblage p.21
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple de métal d’apport

Tableau 3.1 AWS


Voir annexes Assemblage p.22
MEC-300 – Technologie de fabrication

Sélection du métal d’apport

Voir
annexes

T° de service BAg: 150°C BAu: 425°C


en continu BCu: 200°C BNi: 1000°C
Tableau 3.2 AWS Assemblage p.23
MEC-300 – Technologie de fabrication

Sélection du métal d’apport


Exemple:
Quatre types de métal d’apport utilisés en industrie (ou avec les
métaux de base: Fe, Cu, Ni, acier inox., acier outil, réfractaire)

T° service en Phases fragiles


Prix ($/oz) Fluidité
continu (°C) dans le joint

BAg 150 200 Non Adéquate à grande

BCu 200 20 Non Excessive

BAu 425 2000 Non Adéquate à grande

BNi 1000 20 Oui ou Non Adéquate

 Comme n’importe quel choix de matériau, la sélection du métal d’apport


est un compromis entre différents facteurs.
Assemblage p.24
MEC-300 – Technologie de fabrication

Forme du métal d’apport


La forme du métal d’apport dépend de l’application et du type de joint. Les
principales formes sont solide ou pulvérulent
 Les formes de tige, fil ou ruban sont pliées et placées à la main près du
joint à braser. Les préformes sont commandées sur mesure et sont très
utilisées pour le brasage en grande série.

Figures 2.29, 3.4 et 3.5 AWS Assemblage p.25


MEC-300 – Technologie de fabrication

Forme du métal d’apport


 La poudre ou la pâte à braser sont appliquées à la main près du joint à
braser.

Poudre à braser

Application de la
pâte à braser

Pâte à braser

Figures 3.6, 3.7, 3.8 AWS, 30.5 Groover Assemblage p.26


MEC-300 – Technologie de fabrication

Forme du métal d’apport


 La poudre pulvérisée ou le ruban à braser sont appliqués à la main ou à la
machine près du joint à braser.
Ruban à braser sur un
honeycomb métallique

Poudre de brasage
pulvérisée

Figures 14.24, 34.5, 34.14 AWS Assemblage p.27


MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemples de joints brasés

Métal d’apport #1: BAg

Métal d’apport #2: BNi

Métal d’apport #3: BNi

Assemblage p.28
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemples de joints brasés


Métal d’apport #1: BAg
1: métal de base
2: phase eutectique
3: phase alpha (primaire)
4: zone intermétallique

Métal d’apport #2: BNi

1: métal de base
2: phase gamma nickel
(sans eutectique)
3: zone de diffusion
4: porosité

Assemblage p.29
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #11

Assemblage
Classification des procédés d’assemblage

Assemblages mécaniques

Brasage
Principe du brasage

Préparation des surfaces et application du métal d’apport

Procédés de brasage

Soudage à l'état solide


Soudage par fusion
Principes du soudage par fusion

Procédés de du soudage par fusion

Collage
Assemblage p.30
MEC-300 – Technologie de fabrication

Séquence du brasage

Préparation des surfaces

Assemblage des pièces

Torche

Application du Chauffage
métal d’apport
Torche; Fournaise
Induction; Résistance
Application du
Chauffage métal d’apport

Refroidissement
Assemblage p.31
MEC-300 – Technologie de fabrication

Brasage à la torche

Torch brazing

Le brasage à la torche est un procédé flexible et


portable qui nécessite peu d’investissement initial.
Généralement manuel, il peut s’automatiser
relativement facilement.
Les pièces sont chauffées avec une flamme nue jusqu’à la température
de fusion du métal d’apport. L’utilisation d’un flux protège les surfaces à
braser avant la mouillabilité par le métal d’apport. Le métal d’apport est
appliqué avant le chauffage (préforme ou pâte à braser) ou appliqué à
l’entrée du joint sur les pièces chaudes (tige ou fil) lorsque la pièce est
chaude.
Exemple:
Figures 12.1 AWS et 30.4 Groover https://www.youtube.com/watch?v=_flPle6ttMc
Assemblage p.32
MEC-300 – Technologie de fabrication

Brasage à la torche
La semi-automatisation ou l’automatisation du procédé de brasage à la
torche implique qu’une partie ou la totalité des opérations d’application du
flux, du métal d’apport et du chauffage sont mises en œuvre mécaniquement
(ex. table rotative et bras robotisé)
Torche sur bras robotisé

Distributeur de
pâte à braser

Pièce à
braser

Table rotative

Figures 12.0 et 12.7 AWS Assemblage p.33


MEC-300 – Technologie de fabrication

Brasage en fournaise

Fournaise horizontale

Les pièces sont chauffées dans une fournaise sous un


environnement inerte (gaz inerte ou vacuum). Aucun flux
Fournaise verticale
n’est nécessaire. Le métal d’apport est appliqué avant le
chauffage. Meilleur contrôle de la température de
brasage que les autres procédés de brasage.
Furnace brazing
Exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=jfvDhJAbOkU

Figures 14.8, 14.9 AWS et 30.4 Groover Assemblage p.34


MEC-300 – Technologie de fabrication

Brasage en fournaise et environnement


Le procédé est très bien adapté pour la fabrication en grande série et à la
mise en œuvre en séquence avec le traitement thermique.

Exemple: Brasage + TT
1) Brasage AISI 410+BNi-2
(1065°C, 15 min. + refroidissement)

2) Austénitisation
(1010°C, 1 h. + refroidissement rapide)

3) Revenu
(560°C, 1 h. + refroidissement)

Exemple d’environnements inertes


• Gaz inerte: Argon et hélium
• Gaz réducteur: Hydrogène
• Vide partiel (pression partielle)
• Vide poussé
Figure 14.19 AWS Assemblage p.35
MEC-300 – Technologie de fabrication

Niveau de vide
Niveau de Torr Micron
Atmosphère
vide (mmHg) (µmHg)
Voir
̶ 760 760 000 1
annexes Bas 10 10 000 0.013
(rough vacuum)

Brasage Moyen 10-3 1 1.3 X10-6


(medium vacuum)
Élevé 10-6 .001 1.3 X10-9
(high vacuum)
Essai Très élevé 10-9 .000 001 1.3 X10-12
d’étanchéité (very high vacuum)

 En pratique, le Torr est une unité très employée lors des traitements thermiques
sous des niveaux de vide bas à moyen. 1 Torr est équivalent à 1 millimètre de
mercure.
 Le micron est une unité employée pour les niveaux de vide élevé à très élevé. 1
Micron est équivalent à 1 micromètre de mercure ou à 1 milliTorr.
Assemblage p.36
MEC-300 – Technologie de fabrication

Considérations lors du travail sous vide


 Généralement, plus le niveau de
vide est grand, plus l’oxydation du
métal est faible (ex.: brasage du
titane)
 Par contre, un trop grand niveau de
vide peut vaporiser certains
éléments contenus dans les pièces
à braser. Ceci provoque une
modification des propriétés de la
pièce finale et une détérioration
des fournaises à long terme.
 Par exemple, lors du brasage ou
du traitement thermique à 1050°C
d’un acier inoxydable (Fe+Cr), les
vides élevés peuvent favoriser la
vaporisation du chrome.

Voir annexes
Figure 4.1 AWS Assemblage p.37
MEC-300 – Technologie de fabrication

Cycle de brasage typique

(4) 1- Rampe de chauffage initial. Plus les pièces


à braser ont des épaisseurs différentes, plus
(3) la vitesse de chauffage est faible.
(2)
2- Plateau de stabilisation à une température
inférieure à la température de brasage
(Tfusion - 50°C).
Température

3- Rampe de chauffage final. La vitesse de


(5)
chauffage est un compromis entre la
liquation et la distorsion des pièces.
(1)
4- Plateau de brasage à la température de
brasage (Tfusion + 50°C) pendant quelques
minutes (brasage conventionnel) ou
quelques heures (brasage diffusion).
5- Rampe de refroidissement respectant la
même logique de vitesse qu’à l’étape de
chauffage initial (1).
Temps
Assemblage p.38
MEC-300 – Technologie de fabrication

Brasage diffusion (diffusion brazing)

 Le métal d’apport à base de nickel (BNi)


peut générer des phases eutectiques
Température

fragiles dans le joint brasé.


Brasage
conventionnel  En brasage conventionnel, le court temps
de brasage (~15 minutes) est
généralement insuffisant pour faire diffuser
complètement les éléments vers le métal
d’apport. Dans ce cas, le joint peut contenir
Temps des phases eutectiques fragiles.
 Le brasage diffusion consiste à simplement
augmenter le temps de brasage (1 à 3
Température

heures) afin de permettre la diffusion


complète des éléments vers le métal de
base et ainsi, former un joint libre de
Brasage
phases eutectiques fragiles et obtenir
diffusion
finalement un joint ductile.

Temps Assemblage p.39


MEC-300 – Technologie de fabrication

Intérêt du brasage diffusion


L’augmentation du temps de brasage favorise la diffusion des éléments à
l’origine de la génération de la phase eutectique fragile. L’élimination des
phases eutectiques augmente significativement les propriétés mécaniques
du joint brasé.
Voir annexes
AISI AISI AISI AISI
4 316 303
321 321
3
2

1
Joint BNi-4 Joint BNi-7

Brasage conventionnel Brasage diffusion


Figures 17.3 et 17.4 AWS Assemblage p.40
MEC-300 – Technologie de fabrication

Brasage par induction


Le brasage par induction est un procédé flexible et relativement portable. Les pièces
sont chauffées par un courant induit produit par le champ électromagnétique d’une
bobine. Chauffage rapide dans une zone précise. Le métal d’apport est appliqué
avant le chauffage (préforme ou pâte à braser). Le chauffage s’effectue généralement
dans l’air mais il peut être mis en œuvre sous vide ou sous gaz inerte.

Tube pour
gaz inerte

Bobine

Cloche
sous vide

Bobine

Exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=Ae2_O6O0xs8
Figures 13.3 et 13.12 AWS Assemblage p.41
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #11

Assemblage
Classification des procédés d’assemblage

Assemblages mécaniques

Brasage
Principe du brasage

Préparation des surfaces et application du métal d’apport

Procédés de brasage

Soudage à l'état solide


Soudage par fusion
Principes du soudage par fusion

Procédés de du soudage par fusion

Collage
Assemblage p.42
MEC-300 – Technologie de fabrication

Soudage à l’état solide (à froid)


Le soudage à l’état solide à froid (cold welding) utilise de grandes déformations des
aspérités pour créer un contact mécanique intime et des grains fortement déformés
où la densité de dislocations est grandes à l’interface. Un chauffage subséquent
favorise un lien métallurgique encore plus grand. Le contact des surfaces crée un
partage des atomes de côté en côté (i.e. les atomes ne savent pas dans quelle pièce
ils se trouvent si le contact est très bon entre les deux pièces).

Échangeurs de chaleur

Application de stop-off

Soudage à molette
Soudure à froid à Soudage en bout (roll bonding)
L’utilisation d’une
recouvrement (butt welding) pression d’air pour
(cold lap welding) créer l’ouverture
Exemple
Figure 18.4, Schey https://www.youtube.com/watch?v=-GSASXxqpmo Assemblage p.43
MEC-300 – Technologie de fabrication

Soudage à l’état solide (à chaud)


Le soudage à l’état solide à chaud (solid state welding) permet d’assembler des
pièces métalliques par une action mécanique sans échauffement global notable des
pièces à assembler et surtout sans fusion. Ce processus exige un déplacement relatif
des surfaces à assembler parallèlement au plan de joint couplé avec un effort de
compression perpendiculaire à ce même plan.
Soudage par friction Soudage par friction malaxage
(friction welding: FRW) (friction stir welding: FSW)

Exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=-aEuAK8bsQg
https://www.youtube.com/watch?v=y7rCTdxvGlg
Figures 18.7 et 18.8, Schey Assemblage p.44
MEC-300 – Technologie de fabrication

Soudage à l’état solide (à chaud)

Soudage par explosion Soudage par ultrason


(Explosion welding) (Ultrasonic welding)

Soudage par induction Soudage par résistance


(Induction welding) (Electric butt welding)

T = élevée Soudage par diffusion


T = élevée
(Diffusion welding)
Figures 18.5, 18.7 et 18.8, Schey Assemblage p.45
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #11

Assemblage
Classification des procédés d’assemblage

Assemblages mécaniques

Brasage
Principe du brasage

Préparation des surfaces et application du métal d’apport

Procédés de brasage

Soudage à l'état solide


Soudage par fusion
Principes du soudage par fusion

Procédés de du soudage par fusion

Collage
Assemblage p.46
MEC-300 – Technologie de fabrication

Soudage par fusion


L’assemblage soudé par fusion comporte généralement trois zones: la zone
fondue (fusion zone), la zone affectée thermiquement ZAT (heat affected
zone: HAZ) et le métal de base (base metal).
.

La ZAT ne passe pas à l'état liquide. Cependant, on y observe :


 grossissement des grains
 dissolution des précipités
 traitement thermique
Assemblage p.47
MEC-300 – Technologie de fabrication
Structure de solidification
(cas #1: métal pur)

Voir
annexes

Que se passera t il dans la


ZAT si le matériau possède α
initialement une structure
Températures atteintes
équiaxe? durant le soudage selon la
position dans la pièce

Figure 18.9, Schey Assemblage p.48


MEC-300 – Technologie de fabrication
Structure de solidification
(cas #2: sensible au durcissement structural)

Voir
annexes

Figure 18.11, Schey Assemblage p.49


MEC-300 – Technologie de fabrication
Structure de solidification
(cas #3: sensible à la transformation martensitique)

Voir
annexes

Figure 18.12, Schey Assemblage p.50


MEC-300 – Technologie de fabrication

Qualité du cordon de soudure

Soudure normale Fusion, pénétration et Pénétration et


(well-formed bead) remplissage insuffisants remplissage excessifs
(lack of fusion, (melt-through and
penetration and filling) overlap)
Considération mécanique: Attention à l’effet
d’entaille qui diminue la résistance en fatigue
Figure 18.13, Schey Assemblage p.51
MEC-300 – Technologie de fabrication
Intensités surfaciques et
énergie linéaire de fusion

 W  Puissance  J  60Wη 60 ⋅η ⋅ U [Volts ] ⋅ I [ Amp ] Voir


PD  = H=
 cm  =
2
 mm  Surface υ υ [ cm / min ] annexes
Chaque procédé de soudage est caractérisé
par une intensité surfacique (power density:
PD). Plus PD est grande, plus le temps
d'application de la source de chaleur pour
fondre le métal est petit et plus petite sera la
ZAT.
Un procédé de soudage est aussi caractérisé par l’énergie linéaire de fusion (H) qui
gouverne la taille du bain de fusion, la vitesse de refroidissement et la taille de
grains près de la soudure.
 Plus H est élevée, plus le temps passé à une température supérieure à celle correspondant au
grossissement des grains sera long. Il en résulte des structures à gros grains et entraîne une
baisse de la résilience et de la ténacité.
 Plus H est petite : plus le bain de fusion est petit et la vitesse de refroidissement grande. Dans
le cas des aciers au carbone, cette relation est importante car les risques de fissuration par
l'hydrogène sont d'autant plus élevés que les vitesses de refroidissement sont grandes.
Tab 28.1, Groover Assemblage p.52
MEC-300 – Technologie de fabrication
Microstructures observées
dans la zone de fusion
Microstructures de la zone de fusion
Exemple d’une
(vue de dessus)
microstructure de fonderie
(voir cours #2)

Énergie de soudage élevée


Forte puissance + Faible vitesse

Énergie de soudage faible


Faible puissance + Haute vitesse

Vue de côté
Énergie de soudage faible +
Germination hétérogène Assemblage p.53
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #11

Assemblage
Classification des procédés d’assemblage

Assemblages mécaniques

Brasage
Principe du brasage

Préparation des surfaces et application du métal d’apport

Procédés de brasage

Soudage à l'état solide


Soudage par fusion
Principes du soudage par fusion

Procédés de du soudage par fusion

Collage
Assemblage p.54
MEC-300 – Technologie de fabrication

Soudage à l'arc avec électrode enrobée

SMAW
(Shielded Metal Arc Welding)

(laitier)

Exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=mpus81qzcNw

L'électrode, sous forme de baguette, est constituée d'une âme métallique et d'un enrobage.
L’électrode consommable assure la conduction du courant et sert de métal d'apport. Les composés
de l'enrobage sont en partie volatils dans l'arc et forment alors une protection gazeuse ainsi qu’un
laitier protecteur surnageant au-dessus du liquide. Le rôle de l'enrobage est d’assurer l’ionisation
du gaz pour stabiliser l’arc, guider les gouttelettes de métal fondu (soudage au plafond), et d’isoler
le bain liquide de l'atmosphère et de l'oxydation. SMAW est essentiellement un procédé manuel.
Assemblage p.55
MEC-300 – Technologie de fabrication

Soudage à l'arc submergé


SAW
(Submerged Arc Welding)

(laitier)

Exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=H6QGLGJ-BOE

L'électrode est un fil plein qui est protégé par un flux en poudre déposé en avant de l’arc. Le flux
non fondu est récupéré derrière la torche. Il se prête particulièrement bien au soudage à plat ou
en position horizontale, de tôles fortes (construction de ponts, de réservoirs sous pression, etc.).
Ce procédé, entièrement automatisé, permet, en une seule passe, de souder des épaisseurs de
12 mm avec des taux de déposition élevés;
Assemblage p.56
MEC-300 – Technologie de fabrication

Soudage vertical sous laitier


(Electroslag Welding)

Exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=A-PifJaO8lc

L'énergie de soudage provient du passage du courant entre un fil-électrode et un laitier fondu


électroconducteur. Le bain de fusion est maintenu entre les tôles à assembler et des patins de
cuivre refroidis à l'eau qui jouent le rôle de moule et qui sont déplacés vers le haut au fur et à
mesure que la soudure progresse. Le guide-fil de l'électrode, en fondant, participe à l'élaboration du
laitier liquide. Ce procédé est utilisé pour le soudage de produits dont l'épaisseur est supérieure à
50 mm. Pour les fortes épaisseurs, on a recours à plusieurs électrodes dans le bain de fusion.
Assemblage p.57
MEC-300 – Technologie de fabrication
Soudage à l'arc sous protection gazeuse
avec fil électrode fusible

GMAW
(Gas Metal Arc Welding)

Exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=lNe4fo6hxAQ
Le fil nu sort de la torche et les gaz sortent d'un espace annulaire autour de l'électrode. La
protection du bain de fusion est assurée par un gaz ou par un mélange de gaz. Selon les cas il
s'agit de gaz neutres (mélanges d'argon et d'hélium), on parle alors de soudage MIG (Metal
Inert Gas), ou de mélange de gaz actifs (CO2 pur ou mélangé à des gaz neutres), il s'agit alors
de soudage MAG (Metal Active Gas).
Assemblage p.58
MEC-300 – Technologie de fabrication

Soudage à l'arc avec fil fourré


FCAW
(Flux Cored Arc Welding)

Avantage du GMAW (vitesse de soudage)


combiné à la portabilité du SMAW

L'électrode est un fil creux continu qui contient une poudre (le flux) dont la composition et le rôle
sont analogues à ceux de l'enrobage des électrodes pour SMAW. Toutefois le dépôt de laitier est
moins volumineux qu'en soudage avec électrodes enrobées et un gaz protecteur (CO2) peut être
utilisé. Le fil électrode est continu et est déroulé au fur et à mesure de sa fusion. Possibilité de
souder en une seule passe des produits de 8 mm d'épaisseur. Assemblage p.59
MEC-300 – Technologie de fabrication

Soudage à l'arc avec électrode réfractaire

GTAW
(Gas Tungsten Arc Welding)

Exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=GbQTyRT86Gg

Contrairement aux autres procédés, ici l'électrode ne fond pas dans l'arc; elle est faite de tungstène
(TIG: Tungsten Inert Gas), métal réfractaire dont le point de fusion se situe à 3660°C. La protection
du bain de fusion est assurée par un courant de gaz neutre, généralement de l'argon, parfois de
l'hélium. Si l'introduction d'un métal d'apport s'avère nécessaire, elle se fait soit sous forme de
baguette, soit sous forme de fil continu.
Assemblage p.60
MEC-300 – Technologie de fabrication
Soudage/coupage à l'arc
à la torche au plasma
GTAW PAW (Plasma Arc Welding)

Le soudage au plasma (PAW) peut être vu comme du soudage GTAW dans


lequel l’arc est contraint dans une tuyère. Le PAW génère une densité
d’énergie plus grande que le GTAW.
Figure 18.18, Schey Assemblage p.61
MEC-300 – Technologie de fabrication

Soudage par résistance (par points)


Les pièces à souder sont maintenues entre deux électrodes qui exercent une pression
sur les produits à souder. L'apport d'énergie pour la fusion du métal et la formation du
bain liquide sont assurés par effet Joule. La résistance de contact fait chauffer et fondre
le métal; la zone de fusion est confinée entre les pièces à assembler.
Exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=Rt-rqnaUJRM
10 000 à 2 kN
13 000 A Spot Welding

Assemblage p.62
MEC-300 – Technologie de fabrication

Soudage à la molette
2 kN
15 000 A RSEW
(Resistance seam Welding)

Exemple d’un assemblage RSEW

1.8 m/min.

Les électrodes sont des roues (i.e., molettes) et le courant est envoyé périodiquement. La
soudure est constituée de points successifs; elle peut être continue si les points se
chevauchent (dans ce cas, la formation de chaque point entraîne la ré-fusion du point
précédent) ou discontinue.

Fig 29.15, 29.16, Assemblage p.63


MEC-300 – Technologie de fabrication

Autres procédés de soudage par résistance


Fabrication de tube avec soudure Fabrication de treillis

Formation du bain liquide à l’interface est assuré par l’effet Joule où il y a une résistance de
contact qui fait chauffer et fondre le métal.

Fig 29.18, 29.20, Groover Assemblage p.64


MEC-300 – Technologie de fabrication

Soudage par faisceau d’électrons


L'énergie de soudage provient d’un faisceau d’électrons hautement focalisé à haute énergie. La
protection du bain de fusion est assurée par le vacuum de la chambre à vide. Par ce procédé, on
peut souder en une seule passe des produits allant jusqu’à de 50 mm d'épaisseur pour l’aluminium
et le titane; et allant jusqu’à de 130 mm d'épaisseur pour l’acier.
EBW
(Electron-Beam Welding) Exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=zX9tvdTEAEo

Fig. 1, 4 et 9, Technique de l’ingénieur Assemblage p.65


MEC-300 – Technologie de fabrication

Défauts de soudage

Fissuration et/ou distorsions de la pièce


(œil nu)
Démonstration au
tableau

Trop ou pas assez de fusion


Contamination du métal en fusion
Fragilisation à l’hydrogène
Fissure interdendritique
Rétrécissement dû à la solidification
Distorsion (gradient T° ou chg de volume)
Phase fragile
Assemblage p.66
MEC-300 – Technologie de fabrication
Exemple de défaut de soudage
(contraintes résiduelles et distorsions)
Rétrécissement dû à la
solidification
(distorsions ou
contraintes résiduelles
dans les pièces soudées)

Gradient de température
(distorsions ou contraintes
résiduelles dans les
pièces soudées)

Fig 18.4, Schey Assemblage p.67


MEC-300 – Technologie de fabrication
Exemple de défaut de soudage
(fissuration causée par transformation martensitique)
Pour un acier moyenne et haute teneur en carbone, la ZAT voit un chauffage
juste au-dessus de la T° eutectoïde qui peut conduire à la formation de
martensite (phase fragile accompagné d’un changement de volume) et
favoriser la fissuration de la pièce.

Assemblage p.68
MEC-300 – Technologie de fabrication
Traitements thermomécaniques
pré- ou post-soudage

1) Préchauffage (preheating)
Réduire l’énergie requise du soudage, réduire la vitesse de refroidissement
(↓ transformation martensitique) et augmente la diffusion de la chaleur
réduisant le retrait, les distorsions et les contraintes résiduelles

2) Grenaillage, martelage (peening, hammering)


Augmenter la résistance du joint après soudage (contraintes localisées de
compression)

3) Recuit de détente (post welding heat treatment)


Ce recuit est un chauffage permettant d’éliminer ou de réduire les
contraintes résiduelles dans une pièce (ex. entre 600 et 675°C pour l’acier)
pour diminuer les contraintes résiduelles, effectuer un revenu de la
martensite et diffuser l’hydrogène hors de la soudure.
Assemblage p.69
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #11

Assemblage
Classification des procédés d’assemblage

Assemblages mécaniques

Brasage
Principe du brasage

Préparation des surfaces et application du métal d’apport

Procédés de brasage

Soudage à l'état solide


Soudage par fusion
Principes du soudage par fusion

Procédés de du soudage par fusion

Collage
Assemblage p.70
MEC-300 – Technologie de fabrication

Collage
Le collage est un procédé d’assemblage dans lequel un matériau d’apport
polymérique (adhésif) est utilisé pour maintenir deux ou plusieurs surfaces de
pièces.
La cure est la réaction chimique par laquelle l’adhésif passe de l’état liquide à
solide par polymérisation, condensation ou vulcanisation. Même si un
chauffage est requis à cette étape, la température demeure nettement
inférieure à celle utilisée en soudage et brasage.
L’adhésif liquide doit mouiller les surfaces à coller et adhérer aux surfaces
avant la prise de l’adhésif afin de générer la cohésion (solide). La résistance
du joint dépend donc des trois facteurs suivants:

Mouillage des surfaces


Adhésion
Cohésion

Figure 4 Tech. de l’ingénieure BM7612 Assemblage p.71


MEC-300 – Technologie de fabrication

Mouillage des surfaces à coller


Le mouillage est la faculté qu'a un liquide à s'étaler sur une surface solide.
Pour le collage, une mouillabilité élevée permettra l’étalement facile de
l’adhésif sur toute la surface à coller pour que les forces d’adhésion puissent
se développer.
Matériau 1

Matériau 2

Bon mouillage des


deux matériaux
Matériau 1

De la même manière que pour le brasage,


le test de la goutte est une méthode rapide
Matériau 2
afin de qualifier la difficulté (ou facilité) à
coller une surface. Mauvais mouillage
des deux matériaux
Tech. de l’ingénieure: Fig 9 BM7612; Fig 4 BM7616 Assemblage p.72
MEC-300 – Technologie de fabrication

Mécanismes d’adhésion lors du collage


 Ancrage mécanique: l’adhésif pénètre dans les aspérités et porosités de
la surface afin de permettre un ancrage mécanique de l’adhésif.

 Mécanisme d’adsorption physique: l’adhésion est


assurée par des forces d’attraction de Van der Waals
qui correspondent à la formation de dipôles
(temporaires ou permanents) dans le polymère et le
matériau solide à coller (ex.: adhésif sur métal)

 Mécanisme de liaisons chimiques: l’adhésion correspond à la formation


de liaisons covalentes, c’est-à-dire la mise en commun ou le transfert
d’électrons entre atomes (ex.: polyuréthane sur du plastique ou du bois).
 Mécanisme de diffusion moléculaire: l’adhésion correspond à la solubilité
mutuelle des matériaux (ex.: polymère + adhésif compatible).
Figures 5 & 6 Tech. de l’ingénieure BM7612 & BM7615 Assemblage p.73
MEC-300 – Technologie de fabrication

Mécanismes de cohésion lors du collage


Phénomène de prise de la colle: suite au mouillage et à l’adhésion des surfaces à
coller, l’adhésif durcit et/ou sèche afin de donner une liaison solide et mécaniquement
résistante entre les deux matériaux (évaporation de l’eau, évaporation du solvant,
réaction chimique [ex.: durcisseur], polymérisation sous l’action de chaleur, etc.).

Les grandes familles


d’adhésif en fonction
de leurs domaines
d’application

Fig30.3, Groover Assemblage p.74


MEC-300 – Technologie de fabrication

Phases principales du collage


Toute opération de collage se décompose en cinq phases:
1. Préparation des surfaces (dégraissage, grenaillage,
etc.) et préparation de la colle.
2. Encollage à l’aide de rouleaux, pistolets, buses, etc.
3. Assemblage des pièces à coller
4. Pressage à l’aide de presse à plateaux, à rouleaux,
serre-joints, etc.
5. Prise de la colle par séchage ou durcissement.

Figures 1 & 18 Tech. de l’ingénieure BM7616 Assemblage p.75


MEC-300 – Technologie de fabrication

Intérêts du collage
 Possibilité d’assembler des matériaux différents.
Assemblage de différents métaux ou de métaux sur À éviter
plastiques, caoutchouc, céramique ou bois.

 Possibilité d’assembler des pièces de différentes


grosseurs. Pas de réelle limitation d’assemblage de pièce
de taille différente. En soudage et en brasage,
l’assemblage de pièces minces et épaisses influencera
les taux de pénétration ainsi que les niveaux de
contraintes résiduelles.

 Joint continu. Contrairement aux joints rivetés ou


boulonnés, le joint collé est continu. Difficile à
 Diminution du poids des assemblages par la suppression
fabriquer
des rivets, vis et boulons. Bon rapport résistance
mécanique /poids.

 Fabrication économique d'assemblages complexes


comportant plusieurs joints. La dépose des colles peut
être rapide et automatisée. Assemblage simplifié par la
mise en œuvre à basse température (souvent à Tambiante).

 Propriétés intéressantes: Les joints collés peuvent être


isolants ou conducteurs électriques. Les joints collés
possèdent souvent de bonnes propriétés amortissantes.
Assemblage p.76
MEC-300 – Technologie de fabrication

Types de sollicitations des joints collés


 Traction:Les assemblages collés ne doivent généralement
pas être sollicités en traction pure mais plutôt en
cisaillement afin de répartir la force appliquée sur une plus F
grande surface. La répétabilité des résultats dépend
beaucoup de la précision d’alignement des échantillons
testés. La faible épaisseur du film de colle ne permet pas Asection
la mesure standard de l’allongement vs contrainte comme F
les matériaux classiques. σ =
Asec tion
 Cisaillement:Meilleur mode de sollicitation pour A surface
les assemblages collés. Efforts de traction F
parallèles au plan de collage. Pour tester les
propriétés de l’adhésif seulement, les plaquettes
des surfaces à coller doivent être suffisamment
résistantes et rigides (ex.: plaquettes en
aluminium).
τ = F
Asurface

Figures 9 & 11 Tech. de l’ingénieure BM7616 Assemblage p.77


MEC-300 – Technologie de fabrication

Types de sollicitations des joints collés


 Pelage et clivage: Le pelage et le clivage sont deux tests
d’arrachement du joint collé. Le pelage est effectué sur un
assemblage dont au moins un des matériaux est souple
tandis que le clivage est réalisé sur un assemblage
comportant deux matériaux rigides. La valeur de la
résistance au pelage (Rp) ou au clivage (Rc) d’un adhésif
est généralement accompagnée du matériau utilisé et est
exprimée en N/cm.

Ch arg e à la rupture
R p ou R c =
L arg eur de l' éprouvette
Exemple d’un essai de pelage
 Autressollicitations:
Fluage, fatigue, électrique, acoustique, etc.

Figures 4 & 21 Tech. de l’ingénieure BM7615 & BM7616 Assemblage p.78


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #11

Assemblage
Classification des procédés d’assemblage

Assemblages mécaniques

Brasage
Principe du brasage

Préparation des surfaces et application du métal d’apport

Procédés de brasage Les procédés d’assemblage


permettent de combiner
Soudage à l'état solide différentes pièces afin de fabriquer
des composantes fonctionnelles
Soudage par fusion de forme complexe.
Principes du soudage par fusion

Procédés de du soudage par fusion

Collage
Assemblage p.79
MEC-300 – Technologie de fabrication

Annexes

Assemblage p.80
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple de métal d’apport

Tableau 3.1 AWS Assemblage p.81


MEC-300 – Technologie de fabrication

Sélection du métal d’apport

T° de service BAg: 150°C BAu: 425°C


en continu BCu: 200°C BNi: 1000°C
Tableau 3.2 AWS Assemblage p.82
MEC-300 – Technologie de fabrication

Niveau de vide
Niveau de Torr Micron
Atmosphère
vide (mmHg) (µmHg)
̶ 760 760 000 1
Bas 10 10 000 0.013
(rough vacuum)

Brasage Moyen 10-3 1 1.3 X10-6


(medium vacuum)
Élevé 10-6 .001 1.3 X10-9
(high vacuum)
Essai Très élevé 10-9 .000 001 1.3 X10-12
d’étanchéité (very high vacuum)

 En pratique, le Torr est une unité très employée lors des traitements thermiques
sous des niveaux de vide bas à moyen. 1 Torr est équivalent à 1 millimètre de
mercure.
 Le micron est une unité employée pour les niveaux de vide élevé à très élevé. 1
Micron est équivalent à 1 micromètre de mercure ou à 1 milliTorr.
Assemblage p.83
MEC-300 – Technologie de fabrication

Considérations lors du travail sous vide


 Généralement, plus le niveau de
vide est grand, plus l’oxydation du
métal est faible (ex.: brasage du
titane)
 Par contre, un trop grand niveau de
vide peut vaporiser certains
éléments contenus dans les pièces
à braser. Ceci provoque une
modification des propriétés de la
pièce finale et une détérioration
des fournaises à long terme.
 Par exemple, lors du brasage ou
du traitement thermique à 1050°C
d’un acier inoxydable (Fe+Cr), les
vides élevés peuvent favoriser la
vaporisation du chrome.

Figure 4.1 AWS Assemblage p.84


MEC-300 – Technologie de fabrication

Intérêt du brasage diffusion


L’augmentation du temps de brasage favorise la diffusion des éléments à
l’origine de la génération de la phase eutectique fragile. L’élimination des
phases eutectiques augmente significativement les propriétés mécaniques
du joint brasé.

AISI AISI AISI AISI


321 321 316 303

Joint BNi-4 Joint BNi-7

Brasage conventionnel Brasage diffusion


Figures 17.3 et 17.4 AWS Assemblage p.85
MEC-300 – Technologie de fabrication
Structure de solidification
(cas #1: métal pur)

Que se passera t il dans la


ZAT si le matériau possède α
initialement une structure
Températures atteintes
équiaxe? durant le soudage selon la
position dans la pièce

Figure 18.9, Schey Assemblage p.86


MEC-300 – Technologie de fabrication
Structure de solidification
(cas #2: sensible au durcissement structural)

Figure 18.11, Schey Assemblage p.87


MEC-300 – Technologie de fabrication
Structure de solidification
(cas #3: sensible à la transformation martensitique)

Figure 18.12, Schey Assemblage p.88


MEC-300 – Technologie de fabrication
Intensités surfaciques et
énergie linéaire de fusion

 W  Puissance  J  60Wη 60 ⋅η ⋅ U [Volts ] ⋅ I [ Amp ]


PD  = H=
 cm  =
2
 mm  Surface υ υ [ cm / min ]

Chaque procédé de soudage est caractérisé


par une intensité surfacique (power density:
PD). Plus PD est grande, plus le temps
d'application de la source de chaleur pour
fondre le métal est petit et plus petite sera la
ZAT.
Un procédé de soudage est aussi caractérisé par l’énergie linéaire de fusion qui
gouverne la taille du bain de fusion, la vitesse de refroidissement et la taille de
grains près de la soudure.
 Plus H est élevée, plus le temps passé à une température supérieure à celle correspondant au
grossissement des grains sera long. Il en résulte des structures à gros grains et entraîne une
baisse de la résilience et de la ténacité.
 Plus H est petite : plus le bain de fusion est petit et la vitesse de refroidissement grande. Dans
le cas des aciers au carbone, cette relation est importante car les risques de fissuration par
l'hydrogène sont d'autant plus élevés que les vitesses de refroidissement sont grandes.
Tab 28.1, Groover Assemblage p.89
MEC-300 – Technologie de fabrication

Mise en forme des polymères


et des composites
Manuels de références :
Précis «Matières plastiques», AFNOR, 1996.
M. P. Groover, “Fundamentals of Modern Manufacturing:
Materials, Processes, and Systems”, Wiley, 6th Ed, 2016.
(Chapitres: 8, 9, 13 et 14)
J. Schey «Introduction to Manufacturing Processes»,
McGrawHill, 3rd Ed. 2000.
S. Kalpakjian, S. Schmid «Manufacturing Engineering and
Technology»,6th Ed., 2010.
B. Fisa « Plastiques, élastomères et composites »
Polytechnique, 2001.
J-P. Baïlon, J-M. Dorlot “Matériaux”, Édition Polytechnique,
Montréal, 2000 Mise en forme des polymères et des composites p.1
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12

Structures et Mise en forme Mise en forme


états des des polymères des composites
polymères
Extrusion Classification
Introduction des composites
Calcul de la
productivité
Structure des
de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des
injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes
soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
Comportement rhéologique
Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique Mise en forme des polymères et des composites p.2
•MEC-300 – Technologie de fabrication
Consommation et secteur
d’utilisation des plastiques

North America

Valeur de 2016

http://www.gap-polymers.com et PlasticsEurope 50% Mise en forme des polymères et des composites p.3
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Propriétés des polymères

Isolant
thermique

Résistance et Hystérésis
rigidité (frottement interne
des molécules)
Rigidité
(module tangent,
module sécant)

Figure 13-14, Schey; Figure 3-4, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.4
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12

Structures et Mise en forme Mise en forme


états des des polymères des composites
polymères
Extrusion Classification
Introduction des composites
Calcul de la
productivité
Structure des
de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des
injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes
soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
Comportement rhéologique
Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique Mise en forme des polymères et des composites p.5
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Structure des polymères


Les polymères sont des macromolécules ayant généralement une structure de
chaîne. En général, un polymère linéaire peut être fondu ou dissout dans un solvant
tandis qu’un polymère réticulé est ni soluble ou ni fusible. Les propriétés
macroscopiques des polymères dépendent du réseau physique (longueur et forme
de la supramolécue) et du réseaux chimiques (nature de la molécule du monomère)

Linéaire Ramifié
(caoutchouc naturel)
Échelle
Échelle
supramoléculaire
macromoléculaire
Jusqu’à 1 mm
10 à 1000 nm

Échelle
Faiblement réticulé Fortement réticulé moléculaire
(caoutchouc vulcanisé) 0.2 à 1 nm
Exemple du polycarbonate

Figure 8.7, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.6
•MEC-300 – Technologie de fabrication
Polymérisation
(rappel MEC200)
Polymérisation par addition (PE) Polymérisation par condensation (Nylon)

Monomère = éthylène =
H H Initiation (ouverture Étape #1
de la liaison) = Nylon
Diamine + acide adipique
C C (ex. ajout de peroxyde)
et eau

H H
Étape #2

Polymère = polyéthylène

H H H H
(…) + Polymérisation par
C C C C (…)
addition du Nylon
H H H H
• L’initiateur possède un e- libre qui attire un des e- • Réaction par étapes: les deux monomères (ou
qui participent à la liaison C-C (ouverture de la polymères) en présence donnent naissance à une
liaison du monomère initial) molécule intermédiaire laquelle constitue l’élément
fondamental qui se répète dans la macromolécule.
• Réaction en chaine: la macromolécule croît donc
par addition de « monomère ouvert » Mise en forme des polymères et des composites p.7
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Influence du degré de polymérisation


La synthèse de polymères conduit généralement à des mélanges de macromolécules
de longueurs différentes, d’où l’utilisation d’une masse molaire moyenne

Impact du degré de polymérisation sur l’état


du polymère

Exemple: PVC gaz

liquide
cire
Où: n = masse molaire du polymère
masse molaire du monomère

n est le degré de polymérisation


solide

Tableau 1.4 (B. Fisa); Fig. 18, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.8
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12

Structures et Mise en forme Mise en forme


états des des polymères des composites
polymères
Extrusion Classification
Introduction des composites
Calcul de la
productivité
Structure des
de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des
injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes
soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
Comportement rhéologique
Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique Mise en forme des polymères et des composites p.9
•MEC-300 – Technologie de fabrication

États des polymères, rappel MEC200


(phases amorphes vs cristallines)
Les différents états d’un polymère (amorphe, cristallin ou semi-cristallin) peuvent être
quantifié à l’aide de différentes techniques de mesures.
Structure cristalline: Pendant le
Amorphe: Pendant le refroidissement, le refroidissement, un changement de volume
polymère reste surfondu jusqu’à une important à la température de fusion Tm et
température Tg où sa viscosité augmente expansion thermique plus importante de la
rapidement et où il passe de l’état phase liquide.
liquide/caoutchoutique à l’état vitreux
(solide). Structure semi-cristalline: Comportement entre
amorphe et cristallin (comportant une Tg et une Tm)

Résumé
T > Tm = comportement d’un liquide visqueux
Tg < T <Tm = comportement d’un liquide caoutchoutique
T< Tg = comportement « solide » vitreux

Exemple: polymères amorphes et cristallins


Famille A1 : le polymère est toujours
amorphe
Famille A2 : le polymère est amorphe si la
vitesse de refroidissement est élevée et se
cristallise si elle est faible.
Famille C : le polymère reste toujours
cristallin.

Figure 9, Précis; 8.10 et 8.11, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.10
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Trois techniques de mesure


pour quantifier Tg et Tm

Mise en forme des polymères et des composites p.11


•MEC-300 – Technologie de fabrication
Essai DSC
(calorimétrie différentielle à balayage)

L’essai de calorimétrie différentielle à balayage (DSC: differential scanning


calorimetry) est une analyse thermique effectuée entre l’échantillon et une
cellule de référence de la manière suivante:

Platinum Alloy
Sample Reference

Flux de chaleur
PRT Sensor

Platinum
Resistance
Heater

Heat Sink

 Les échanges exothermiques et/ou endothermiques se produisent dans l’échantillon lors de son
refroidissement et de son chauffage.
 L’appareil ajoute ou enlève de l’énergie pour compenser les changements d’énergie interne dans
l’échantillon afin de maintenir le différentiel de température nul.
 La quantité d’énergie nécessaire pour maintenir le système en équilibre est directement proportionnelle aux
variations de l’énergie dans l’échantillon.
Mise en forme des polymères et des composites p.12
•MEC-300 – Technologie de fabrication
Essai PVT
(pression, volume et température)

La mesure PVT (pression, volume spécifique et température) permet de


mesurer les changements dimensionnels de la matière en fonction de sa
température. Le volume spécifique est l’inverse de la masse volumique.
Le matériau est confiné dans un cylindre sur lequel une
force est appliquée. Le déplacement du piston est
enregistré en fonction de la variation de la température
afin d’en déduire le changement de volume.

(1/ρ)

Fig. 1 et 4, Technique de l’ingénieur K497 Mise en forme des polymères et des composites p.13
•MEC-300 – Technologie de fabrication
Essai DMTA
(essai thermomécanique dynamique)
L’analyse thermique mécanique dynamique (DMTA: dynamic mechanical
thermal analysis) mesure le module dynamique suivant une oscillation
dynamique mécanique de la déformation pendant un balayage en
température. Le déphasage δ entre les deux signaux est représentatif de
la mobilité moléculaire du polymère.

Exemple d’essai DMTA pour


un mélange EP/PP (ethylene-
propylene /polypropylene)

Fig. 5, Polymer Characterization: Laboratory Techniques


Miseand Analysis
en forme des polymères et des composites p.14
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12

Structures et Mise en forme Mise en forme


états des des polymères des composites
polymères
Extrusion Classification
Introduction des composites
Calcul de la
productivité
Structure des
de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des
injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes
soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
Comportement rhéologique
Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique Mise en forme des polymères et des composites p.15
•MEC-300 – Technologie de fabrication

État amorphe des polymères


Cet état est caractérisé par l’absence d’ordre à grande distance (propriétés des liquides)
et par l’absence de mobilité de ses éléments constitutifs (caractéristiques des solides) :
liquide figé.
 Pas de point de fusion (Tm)
 Existence d’un point de transition vitreuse (Tg) marquant
le passage de l’état liquide/caoutchoutique (mou) à l’état
liquide vitreux (rigide).
 Transparence

→ Si T < Tg = l’état vitreux où les chaines présentent une faible


mobilité les unes par rapport aux autres.
→ Si T > Tg = l’état caoutchoutique où le matériau acquiert une
plus grande capacité de déformation.

Sur le plan pratique, la transition vitreuse est, le point de ramollissement pour un polymère
amorphe (chute catastrophique de la rigidité). Elle marque sa température de mise en forme par
thermoformage (voir aussi la Tll plus loin comme deuxième limite de formage).

Figures 23 et 24, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.16
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple de deux polymères


possédant deux Tg différentes
 Polymère #1: Tg = -70°C
 Polymère #2: Tg = 80°C

Polymère #1 Polymère #2
État État État État
vitreux caoutchoutique Polymère #1 = souple vitreux caoutchoutique
Polymère #2 = dur

Tg = -70°C T° ambiante Tg = 80°C

Lors d’une utilisation à la température ambiante, le polymère #1 sera dans son


état caoutchoutique et pourra être utilisé comme un matériau souple (ex.:
néoprène), tandis que le polymère #2 sera dans son état vitreux et pourra être
utilisé comme un matériau dur et rigide (ex.: polystyrène).
Mise en forme des polymères et des composites p.17
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure de la Tg par DSC


Lors de la transition vitreuse de polymères amorphes, la chaleur spécifique
augmente. La courbe DSC se déplace de façon caractéristique dans le sens
endothermique. La méthode des droites tangentes permet d’évaluer la Tg.
Flux de chaleur (mW/g)

caoutchoutique

Exo up Courbe se déplace dans


le sens endothermique

Température (°C)
Voir annexes
Fig. 2, Interprétation des courbes DSC, Mettler Toledo DSC Mise en forme des polymères et des composites p.18
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure de la Tg par PVT


Lors de la transition vitreuse de polymères amorphes, une expansion
thermique soudaine survient qui donne lieu a un changement de la pente du
volume spécifique.

Voir
annexes
Changement de pente du volume
spécifique entre les deux état du
polymère amorphe

Figure 8.10, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.19
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure de la Tg par DMTA


Lors de la transition vitreuse de polymères amorphes, il y a un
ramollissement soudain qui donne lieu a un changement de la résistance à la
déformation.

Le ramollissement est mesurable


Voir par la résistance à la déformation
qui diminue à Tg
annexes

Figure 8.10, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.20
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Autres transitions des polymères amorphes


(transition secondaire ductile-fragile)
Certains polymères amorphes peuvent présenter une transition secondaire de type
ductile-fragile où la transition vitreuse (courbe G plus bas) est précédée d’un état
vitreux ductile (courbe B plus bas). Quantifié par essais DMTA, traction et essai au
choc.

Voir État vitreux État


2 ductile caoutchoutique
annexes
État vitreux
fragile

1 - Augmentation de la température avec une vitesse de sollicitation constante


2 - Diminution de la vitesse de sollicitation avec une température constante

Figure 1, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.21


•MEC-300 – Technologie de fabrication

Autres transitions des polymères amorphes


(transition secondaire liquide-liquide)

(Polymère linéaire:
Dans les polymères

Résistance à la
M=10-100 kg/mol)

déformation
linéaires de masse molaire
Plateau
élevée (M>10 kg/mol) et caoutchoutique
dans les polymères
tridimensionnels, il existe
un plateau caoutchoutique
(typiquement EC ≈ 0,1 à 100
Résistance à la
déformation (Polymère
Plateau
MPa). caoutchoutique tridimensionnel:
M>103 kg/mol)
Apparition d’une transition
Tll pour certains polymères

Pour M<10 kg/mol, Tg et Tll


sont confondues, il n’y a
pas d’état caoutchoutique

Figure 7, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.22


•MEC-300 – Technologie de fabrication

Mise en œuvre des polymères amorphes


MD - masse molaire au-
dessus de laquelle la
mise en œuvre à l’état
Voir annexes
liquide n’est plus
possible extrusion
Exemple: un PMMA de thermoformage
masse molaire élevée
M= l06 g.mol -1ne peut
être injecté ou extrudé.

D'autre part, en deçà du


point C, le polymère
serait facile à mettre en
oeuvre, mais sa fragilité
le rendrait inutilisable,
d'où l'existence d'une
masse molaire minimale
voisine de la limite
d'enchevêtrement : Mc.

Figure 1, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.23


•MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12

Structures et Mise en forme Mise en forme


états des des polymères des composites
polymères
Extrusion Classification
Introduction des composites
Calcul de la
productivité
Structure des
de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des
injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes
soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
Comportement rhéologique
Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique Mise en forme des polymères et des composites p.24
•MEC-300 – Technologie de fabrication

État cristallin et semi-cristallin des polymères


Caractérisé par l’ordre à grande distance. On peut définir une maille cristalline
qui se répète de façon périodique en 3D.
 Existence d’un point de fusion Tm, absence de Tg (si 100% cristallin);
présence de Tg (si phase partiellement amorphe)
 Compacité supérieure à celle de la phase amorphe (jusqu’à 15% plus
dense)
 Rigidité supérieure à celle de la phase amorphe.
 Imperméabilité totale à la plupart de gaz, vapeurs et liquides.
 Translucidité ou opacité.

→ Si T < Tm = phase solide où les chaines présentent une faible


mobilité les unes par rapport aux autres.
→ Si T > Tm = phase liquide où le matériau se comporte comme un
liquide visqueux.

Sur le plan pratique, la température de fusion est, le point de ramollissement pour un polymère
cristallin pour sa mise en forme à l’état liquide

Figure 28, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.25
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple de deux polymères


possédant deux Tm différentes
 Polymère #1: Tm = 10°C
 Polymère #2: Tm = 80°C

Polymère #1 Polymère #2
État État État État
solide liquide Polymère #1 = liquide solide liquide
Polymère #2 = solide

Tm = 10°C T° ambiante Tm = 80°C

Lors d’une utilisation à la température ambiante, le polymère #1 sera dans son


état liquide et pourra être utilisé comme un lubrifiant ou une huile (ex.:acide
oléique), tandis que le polymère #2 sera dans son état solide et pourra être
utilisé comme un matériau dur et rigide (ex.: Polyéthylène).
Mise en forme des polymères et des composites p.26
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure de la Tm par DSC

(2)

(5)
Heat flow (mW/g)

(4)
(3) Essai DSC
(7) (6)
(1) Voir
annexes

(1) Identifier le sens endothermique et exothermique; (2) Pendant le chauffage, identifier Tg (s’il y a lieu) par une discontinuité de la
courbe dans le sens endothermique. La présence de Tg signifie que le polymère n’est pas totalement cristallin. (3) Pendant le
chauffage, un pic exothermique (s’il y a lieu) désigne la cristallisation du polymère i.e. que le polymère n’était initialement pas
complètement cristallin. (4) Pendant le chauffage, un pic endothermique désigne la fusion du polymère cristallin ou semi-cristallin;
(5) Pendant le chauffage, tous autres pics sont des effets reliés à la dégradation du polymère. (6) Pendant le refroidissement, un
pic exothermique désigne la cristallisation du polymère. (7) Pendant le refroidissement, une discontinuité de la courbe dans le sens
exothermique signifie que le polymère n’est pas totalement cristallin (présence de Tg).
Fig. 5, Polymer Characterization: Laboratory Techniques and Analysis
Mise en forme des polymères et des composites p.27
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple mesure Tg et Tm: DSC

Chauffage #2

Chauffage #1

Voir
annexes

 Chauffage #1: Thermogramme d’un polymère incomplètement cristallisé


 Chauffage #2: Thermogramme du même polymère complètement cristallisé
 Pouvez-vous prévoir (i.e. dessinez) la courbe de refroidissement après le 2e
chauffage et du 3e chauffage?

Figure 30, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.28
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure de la Tm par PVT


Lors du changement de phase solide-liquide d’un polymères cristallin à Tm, il
y a une expansion volumique soudaine. Un polymère semi-cristallin (ou semi
amorphe!) présentera une Tg aussi bien qu’une Tm

Changement de
Voir volume soudain
annexes

Figure 8.10, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.29
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure de la Tm par DMTA


Lors du changement de phase solide-liquide d’un polymères cristallin à Tm, il
y a diminution drastique de la résistance à la déformation. Un polymère semi-
cristallin (ou semi amorphe!) présentera une Tg (un ramollissement) suivit
d’une fusion à Tm
Diminution de la
résistance à la
déformation

Voir
annexes
Liquide

Figure 8.10, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.30
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12

Structures et Mise en forme Mise en forme


états des des polymères des composites
polymères
Extrusion Classification
Introduction des composites
Calcul de la
productivité
Structure des
de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des
injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes
soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
Comportement rhéologique
Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique Mise en forme des polymères et des composites p.31
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Types de matières plastiques


Selon le type de polymérisation, la structure des polymères peut
prendre plusieurs formes.
Thermoplastique Thermodurcissable Élastomère
(thermoplastic) (thermosetting) (elastomer)

Polymérisation Polymérisation par Formation de


macromolécules
par addition polycondensation
linéaires
possédant une
basse Tg
Formation de Formation de
macromolécules macromolécules
linéaires tridimensionnelles
Plusieurs
degrés de
Faiblement ramification
Non-ramifiées (vulcanisation)
ramifiées

Mise en forme des polymères et des composites p.32


•MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemples de thermoplastiques
Les polymères thermoplastiques sont des matériaux amorphes, cristallins ou
semi-cristallins. Pour les deux derniers cas, le cycle de chauffage et de
refroidissement permet de fondre et de solidifier le matériau de manière
réversible.

Déterminer l’état de
l’acrylic et du LDPE
(amorphe, semi-
cristallin ou cristallin)

Voir annexes
Tab. 13.2, Schey Mise en forme des polymères et des composites p.33
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Thermodurcissable
Les polymères thermodurcissables sont des matériaux amorphes qui ne
démontrent pas de Tm. Comparativement au thermoplastique, ce sont des
matériaux plus rigide, plus fragile, moins soluble au solvant et pouvant
supporter une plus grande température de service. Le haut degré de
réticulation entre les molécules ne permet pas une refonte du matériau. La
réticulation est généralement obtenue par:
 Réticulation thermique (chauffage)
Voir annexes
 Réticulation par un catalyseur (liquide) Effet antagoniste de la température sur
 Réticulation par un mélange de deux matériaux (ex.: époxy) l’écoulement et la réticulation

Figures 13.11, Tab. 13.3, Schey Mise en forme des polymères et des composites p.34
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Types d’élastomère
Polymères amorphes possédant une température Tg basse, qui peuvent subir de
grande déformation élastique et qui ont une rigidité basse. Les propriétés de ce
matériau dépendent du degré de vulcanisation qui consiste à chauffer le matériau
en présence de soufre afin de réticuler les molécules

Exemple d’utilisation des élastomères


Application Polymère
Pneu Caoutchouc naturel
Pneu, chambre à air, joint Caoutchouc synthétique
d'étanchéité, vibration, tube souple

Fig. 8.13, Groover; 13.13, Schey Mise en forme des polymères et des composites p.35
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12

Structures et Mise en forme Mise en forme


états des des polymères des composites
polymères
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productivité
Structure des
de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des
injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes
soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
Comportement rhéologique
Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique Mise en forme des polymères et des composites p.36
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Comportement rhéologique
des polymères liquides

La viscosité est la résistance à l’écoulement d’un fluide. C’est la


mesure de la friction interne lorsqu’un gradient de vitesse est
présent dans un fluide.
Rhéoépaississant
(n > 1)

Viscosité, η (Pa∙s)
Newtonien
(n = 1)

Rhéofluidifiant
(n < 1)
Le mouvement de la plaque supérieure (d’une
surface A) subit une force de résistance (F)
résultant du cisaillement visqueux du liquide.

𝑛𝑛−1 Taux de cisaillement, γ (s)


𝜂𝜂 = 𝐾𝐾𝛾𝛾̇
Fig. 3.17, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.37
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure de la viscosité
du polymère fondu

Rhéomètre couette Rhéomètre capillaire

Feedstock

Mandrel

Cylinder

On applique une vitesse de rotation du L’écoulement du fluide est forcé dans


cylindre intérieur mobile (i.e. on applique une filière capillaire sous l’effet d’une
un taux de cisaillement) et on mesure le différence de pression. Permet de
couple sur la tige de ce même cylindre mesure la viscosité à des taux de
mobile (i.e. on mesure la viscosité) cisaillement très élevés (ex.: simulation
du procédé d’extrusion)
Anton Paar et Instron Mise en forme des polymères et des composites p.38
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure de l’indice de fluidité


d’un polymère fondu
Le principe de la mesure de
l’Indice de Fluidité à Chaud IFC
(grade ou Melt Flow Index - MFI)
repose sur la mesure de la masse
de matière thermoplastique
extrudée à travers une filière
donnée (1,16 <Φ< 2,1 mm) sous
l'action d'une pression définie
(masse) , pendant un temps
donné (120 < t < 600 s) et à une
température fixe (ISO 1133).
Cette mesure est en quelque
sorte l’inverse de la viscosité
gramme de polymère
MFI =
10 min utes de test
Par exemple, pour les polypropylènes, la masse est de 2 kg, la température de 230oC, le
diamètre de filière de 2.1 mm et le temps de 600 s.
Fig. 8, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.39
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Impact du taux de cisaillement et


de la température sur la viscosité
Le comportement rhéologique des polymères est généralement rhéofluidifiant (shear-thinning,
pseudoplastic) c’est-à-dire que la viscosité diminue lorsque le taux de cisaillement augmente. Ceci
s’explique par l’alignement préférentiel des molécules du polymère dans le sens de l’écoulement.
Le paramètre « E » permet de quantifier la sensibilité aux variations de la température d’un
polymère sur la viscosité. D’un point de vue pratique, plus la viscosité du matériau est sensible à
la température, plus il sera important de contrôler précisément la température de l’équipement de
mise en forme (extrudeuse, presse à injection, etc.) pendant la fabrication des pièces

η = K γ n −1 Voir η = η0 exp 
 −E 

annexes  RT 

E/R
n-1

Fig. 13.7, Schey Mise en forme des polymères et des composites p.40
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12

Structures et Mise en forme Mise en forme


états des des polymères des composites
polymères
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Introduction des composites
Calcul de la
productivité
Structure des
de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des
injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes
soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
Comportement rhéologique
Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique Mise en forme des polymères et des composites p.41
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Comportement mécanique des polymères


(modèles rhéologiques simples)
Matériaux élastiques Matériaux visqueux
solide Liquide
(Newtonien)
T<Tm si cristallin
T>Tm
T<Tg si amorphe Matériaux
viscoélastiques σ = ηε
σ = Eε Tg<T>Tm
Déformé, t = 0 s

t=5s

t = 20 s

Fig. 13.8, Schey Mise en forme des polymères et des composites p.42
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Modèles rhéologiques simples #1


Matériaux viscoélastiques (modèle de Maxwell)
ε = εR + εP R: récupérable
1) Amortisseur et ressort en série donne: P: permanent
σR = σP = σ

σR dσ R  1 
2) La déf. récupérable provient du ressort: σ R = Eε R εR = ε R =  
(voir matériau élastique page précédente) E dt  E 

σP
3) La déf. permanente provient de l’amortisseur: σ P = ηε P ε P =
(voir mat. visqueux page précédente) η

dσ  1  σ
4) La vitesse de déformation totale est: ε =  +
dt  E  η

Voir annexes
Fig. 13.8, Schey Mise en forme des polymères et des composites p.43
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Modèles rhéologiques simples #1


dσ  1  σ
Matériaux viscoélastiques (modèle de Maxwell) ε =  +
dt  E  η

σ0
5) Lors du fluage, σ = const = σ0, alors: ε =
η
6) Lors de la relaxation des contraintes, ε = const, donc dε/dt = 0, alors:

dσ  1  σ dσ E  Et  η
ε ∫ ∫ − η dt
= const
= tr
=  = + 0 = σ = σ 0 exp − 
avec
E
dt  E  η σ  η (temps de relaxation)

Voir annexes
 t
=σ σ 0 exp  − 
 tr 
Maxwell

Fig. 20, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.44
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Modèles rhéologiques simples #2


Matériaux viscoélastique (modèle de Voigt-Kelvin)
εR = εP = ε R: récupérable
1) Amortisseur et ressort en parallèle donne: P: permanent
σ = σR + σP

2) La contrainte récupérable provient du ressort: σ R = Eε R


(voir matériau élastique page précédente)

3) La contrainte permanente provient de l’amortisseur: σ P = ηε P


(voir mat. visqueux page précédente)

4) La contrainte totale est: σ = Eε R + ηε P

Voir annexes
Fig. 13.8, Schey Mise en forme des polymères et des composites p.45
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Modèles rhéologiques simples #2


Matériaux viscoélastiques (modèle de Voigt-Kelvin) σ = Eε R + ηε P
5) Lors du fluage σ = const = σ0, alors:

σ 0 Eε R + ηεP
= d ε σ 0 Eε σ   Et   η
ε=
 = − ε = 0 1 − exp −  
= const
avec
E
= tr
dt η η E  η  (temps de relaxation)

6) Lors de la relaxation des contraintes, ε = const, donc dε/dt = 0, alors:

σ Eε R + ηεP
= σ = Eε

Voir annexes
σ0   t 
ε=  1 − exp  −  
E   tr  
Voigt (Kelvin)

Fig. 19, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.46
•MEC-300 – Technologie de fabrication

Impact du comportement viscoélastique


lors de la mise en service d’un polymère
σ0   t 
1) Fluage : ε=  1 − exp − t 
E   r 

Contrainte
constante

2) Relaxation de contraintes (stress relaxation): polymère acier

Déformation
constante

 t
=σ σ 0 exp  − 
 tr  Mise en forme des polymères et des composites p.47
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12


Structures et Mise en forme Mise en forme
états des des polymères des composites
polymères
Extrusion Classification
Introduction des composites
Calcul de la
productivité
Structure des de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
Comportement rhéologique
Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique
Mise en forme des polymères et des composites p.48
MEC-300 – Technologie de fabrication

Extrusion
L’extrusion des polymères est un procédé dans lequel le
matériau (thermoplastique ou élastomère) est forcé à travers une
matrice afin de former des produit long.
Refroidissement
Trémie
et coupe
Conteneur
Vis

Chauffage du polymère par action mécanique et chauffage du conteneur


 ratio de compression (Ventrée / Vsortie) [2 à 4]
 ratio longueur sur diamètre (L / D) [10 à 30]
 pression à l’entrée de la matrice [1.5 à 15 MPa, rarement plus que 70 MPa]
 vitesse d’extrusion [60 rev/min = quelques mm/min à 1000 m/min]

Fig. 13.4, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.49
MEC-300 – Technologie de fabrication

Extrusion
Extrudeuse moyenne Polymère est liquide
production (très peu visqueux)

Arrangement monovis et bivis

alimentation compression pompage

Fig. 13.5, Groover; Fig. 4.7, Plastic, J. Dubois Mise en forme des polymères et des composites p.50
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemples de fabrication par extrusion


Câble électrique Produit plat Profilé

Fil
métallique

Matière
plastique

Fil gainé

Exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=wE_KTLlrdMA
Fig. 1, 9, 16, 17, 19, 20, Tech. ing 3641;3644, 3642, 3645 Mise en forme des polymères et des composites p.51
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12


Structures et Mise en forme Mise en forme
états des des polymères des composites
polymères
Extrusion Classification
Introduction des composites
Calcul de la
productivité
Structure des de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
Comportement rhéologique
Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique
Mise en forme des polymères et des composites p.52
MEC-300 – Technologie de fabrication

Calcul de la productivité de l’extrusion


1) Calcul de Qd: Qd = 0.5π 2 D 2 N d c sin Acos A Voir annexes
Le cisaillement du polymère liquide obtenu par la vis sans fin (vis d'Archimède) génère une
contrainte de cisaillement sur le fluide qui produit un débit volumique vers l’avant (drag flow).

La mise en place de la filière crée une résistance


sur le fluide (une pression contre le mouvement
2) Calcul de Qb: p π D d c3 sin 2 A
Qb = vers l’avant) qui diminue le débit de l’extrudeuse:
12η L diminution du débit volumique dû à la restriction
(back pressure flow).

3) Calcul du débit réel de


Q=
x Qd − Qb
l’extrudeuse Qx:

Qd : débit volumique vers l’avant, drag flow [mm3/s]


Qb : réduction du débit dû à la restriction, back
pressure flow [mm3/s]
η : viscosité [Pa∙s; Ns/m2]
Qx : débit réel d’extrusion [mm3/s]
L : longueur du conteneur (entre la trémie et la matrice) [mm]
D : diamètre du conteneur [mm]
p : pression à la tête du conteneur [Pa]
N : vitesse de rotation [tour/s]
A : angle d’avance de la vis [degrés]
dc : profondeur du canal de la vis [mm] Mise en forme des polymères et des composites p.53
MEC-300 – Technologie de fabrication

Calcul de la productivité et estimation


de l’élévation de T°
] 0.0036 ⋅ Qx ⋅ ρ
4a) Calcul de la productivité qx: qx [ kg / h= Avec Qx en mm3/s
et ρ en g/cm3

4b) Estimation de la productivité qx: qx [ kg / h ] = 0.006 D


2.3
Avec D en mm
Expression empirique valable pour L/D ≈ 24

2700 ⋅ P
5a) Calcul de l’élévation de la température: ∆T =
Calcul de l’élévation de T° lors de l’extrusion est basé sur le
C p ⋅ qx
principe que toute l’énergie mécanique est transformée en chaleur

405
5a) Estimation de l’élévation de la température: ∆T ≈
L’énergie nécessaire pour l’extrusion peut être approximée à 0.15 Cp
KWh/kg si la valeur de la puissance d’extrusion n’est pas connue.
Qx : débit réel d’extrusion [mm3/s]
ρ : densité du matériau (g/cm3) Cp (kJ/kg K)
qx : productivité de l’extrusion [kg/h]
D : diamètre du conteneur [mm]
Polystyrène 1.2 Voir
Cp : chaleur spécifique [kJ/kg K]
P : puissance [KW]
Nylon
LDPE ou acrylique
1.7
2.3
annexes
∆T : élévation de la température [°C]
Mise en forme des polymères et des composites p.54
MEC-300 – Technologie de fabrication

Courbe caractéristique de l’extrudeuse


Cas #1: Si aucune résistance n’est appliquée sur le fluide (i.e. lorsque la filière
est enlevée et le fluide peut sortir librement)

= Q=
Qmax d 0. 5π 2 2
D N d c sin Acos A
Cas #2: Si une très forte résistance est appliquée sur le fluide (i.e. lorsque la
filière est complètement fermée et que le fluide ne peut pas sortir)

Qx = Qd − Qb = 0 Voir annexes

Qd = Qb

6 π D N Lη
pmax =
d c2 tan A

Fig. 13.7, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.55
MEC-300 – Technologie de fabrication

Défauts d’extrusion
Rupture de la masse fondue (melt fracture)
due à une contrainte trop grande agissant sur
le liquide. Ceci est causé par l’écoulement
turbulent du fluide dû à une réduction trop
grande de la matrice

Texture en peau de requin (sharkskin) à la


surface due à des ruptures mineures causant
un fini de surface rugueux. Le frottement
cause un différentiel de vitesse entre le
centre et le bord créant des force d’étirement
en surface.

Texture en forme de bambou (bamboing) à la


surface due à un gradient de vitesse extrême
entre le centre et le bord.

Fig. 13.12 et 13.13, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.56
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12


Structures et Mise en forme Mise en forme
états des des polymères des composites
polymères
Extrusion Classification
Introduction des composites
Calcul de la
productivité
Structure des de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
Comportement rhéologique
Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique
Mise en forme des polymères et des composites p.57
MEC-300 – Technologie de fabrication

Composantes de l’unité d’injection


Trémie Conteneur
Vis
Buse

Canaux de chauffage

Polymère est liquide


(très peu visqueux)

Fig. 4.19, Plastic, J. Dubois, Fig. 13.22 Groover Mise en forme des polymères et des composites p.58
MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage par injection

(1) Fermeture du moule (2) Injection du polymère fondu et maintien de


la pression jusqu’à la solidification

(3) Recule de la vis (4) Éjection de la pièce solidifiée

Fig. 13.23 Groover Mise en forme des polymères et des composites p.59
MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure de la moulabilité d’un polymère


L'indice de fluidité à chaud dépend de la vitesse de cisaillement. Les vitesses de
cisaillement sont de l'ordre de 10 à 103 s-l pour l'extrusion et de 103 à 105 s-l pour
l'injection. Par contre, les vitesses de cisaillement lors des essais de mesure de MFI
sont plus faibles que celles que l'on rencontre en production. Par conséquent,
l'utilisation de moules-spirales est fréquente pour mesurer l'indice de fluidité dans des
conditions d'injection données (NF T 51-016, 51-620).

Fig. 9, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.60


MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage par injection


Les tiges d’éjection de la pièce du moule ainsi que l’attaque (gate) laissent
des marques caractéristiques sur la pièce moulée

Exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=WHwTHarf8Ck
Fig. 5.28, Plastic, J. Dubois; Fig. 13.24 Groover Mise en forme des polymères et des composites p.61
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12


Structures et Mise en forme Mise en forme
états des des polymères des composites
polymères
Extrusion Classification
Introduction des composites
Calcul de la
productivité
Structure des de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
Comportement rhéologique
Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique
Mise en forme des polymères et des composites p.62
MEC-300 – Technologie de fabrication

Extrusion soufflage
Réalisé en 2 opérations continues ou en 2 étapes séparées (extrusion
blow-molding)

(1) (2) (3)


(4)
Extrusion du Fermeture Gonflement du
Éjection
semi-produit du moule semi-produit
Fig. 13.31, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.63
MEC-300 – Technologie de fabrication

Injection-soufflage
Réalisé en 2 opérations séparées (blow-injection molding)

(2) (3) (4)


(1) Réchauffage Gonflement du
Injection du semi- Éjection
du semi-produit semi-produit
produit (forme plus et installation
complexe que dans le moule
l’extrusion)

Fig. 13.33, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.64
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple injection-soufflage

moule pour l’injection-soufflage

Produits typiques obtenus


par injection-soufflage

Fig. 13.34, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.65
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12


Structures et Mise en forme Mise en forme
états des des polymères des composites
polymères
Extrusion Classification
Introduction des composites
Calcul de la
productivité
Structure des de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
Comportement rhéologique
Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique
Mise en forme des polymères et des composites p.66
MEC-300 – Technologie de fabrication

Thermoformage
Polymère est à l’état caoutchoutique

Moule
concave

(2) Appui de plaque chaude sur le moule


(1) Ramollissement par chauffage

(thermoforming)

(3) Initiation du vacuum


(4) Refroidissement du
matériau et éjection
Fig. 13.37, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.67
MEC-300 – Technologie de fabrication

Thermoformage
A) Moule convexe
(2) Initiation
du vacuum
(1) Ramollissement
par chauffage

Exemple:
B) Moule convexe + pré-étirage https://www.youtube.com/watch?v=_z6RgDJxZSs

(2) Initiation
(1) Ramollissement du vacuum
par chauffage + sur le moule
vacuum de pré-
étirage

Fig. 13.39, 13.40, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.68
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12


Structures et Mise en forme Mise en forme
états des des polymères des composites
polymères
Extrusion Classification
Introduction des composites
Calcul de la
productivité
Structure des de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
Comportement rhéologique
Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique
Mise en forme des polymères et des composites p.69
MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage par compression


des thermodurcissables
Pressage direct de la matière entre le poinçon et la matrice température
élevée. Sous l’action de la chaleur, la pièce ramollit et se tasse sous une
pression constante.

Exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=KXxGqNzAry8
Fig. 1, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.70
MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage par transfert


La poudre préchauffée (pastille) est ramollit (T > Tg) et placé dans le pot de
transfert où une pression transfert la matière vers le moule où elle solidifie
rapidement.

(transfer molding)

Fig. 1, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.71


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12


Structures et Mise en forme Mise en forme
états des des polymères des composites
polymères
Extrusion Classification
Introduction des composites
Calcul de la
productivité
Structure des de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
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Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique
Mise en forme des polymères et des composites p.72
MEC-300 – Technologie de fabrication

Étude de cas #1
Épaisseur de parois: les variations d’épaisseur peuvent entrainer des lignes
de soudure plus grande que celles prévues.

Ex.: fond de la pièce est


mince comparativement
aux parois = écoulement
non plan entre le fond et
les parois.

Fig. 23, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.73
MEC-300 – Technologie de fabrication

Étude de cas #2
Remplissage: la simulation de l’écoulement de la matière permet de localiser
les lignes de soudures les endroits plus faibles de la pièce.

Design original

Design corrigé
Fonction de la pièce et
écoulement du polymère

Fig. 26, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.74
MEC-300 – Technologie de fabrication

Étude de cas #3-4


Congé de raccordement: Il faut prévoir des arrondis
pour éviter les concentrations de contraintes, faciliter Les fonds de pièces: Les récipients ou
l’écoulement pendant le moulage et minimiser le boites comportent habituellement un
retour élastique après serrage dans le moule. fond bombé vers l’intérieur afin d’éviter
les déformations lors du retrait.

Fig. 28, 30, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.75
MEC-300 – Technologie de fabrication

Étude de cas #5
Élasticité lors du démoulage: Certaines parties de la pièce peuvent être en
interférence avec le moule. Cette pratique permet d’éliminer l’utilisation des
insertions complexes dans le moule. On se servira donc de l’élasticité du
polymère pour le démoulage des pièces.

Fig. 34, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.76
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12


Structures et Mise en forme Mise en forme
états des des polymères des composites
polymères
Extrusion Classification
Introduction des composites
Calcul de la
productivité
Structure des de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
Comportement rhéologique
Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique
Mise en forme des polymères et des composites p.77
MEC-300 – Technologie de fabrication

Classification des composites


Un matériau composite est un mélange de deux (ou plus) matériaux non
miscibles: la matrice et le renfort. Le renfort assure la tenue mécanique
tandis que la matrice assure la cohésion de la pièce et de la transmission
des efforts vers le renfort.

(CMP) (CMM) (CMC)


Composite à Composite à Composite à
matrice matrice matrice
polymérique métallique céramique

Renforts
Céramique ou métal ou polymère
CMP: - Époxy / fibre de carbone;
- Polyester / fibre de verre
CMM: - Aluminium / carbure de silicium
CMC: - Béton / armature acier
Mise en forme des polymères et des composites p.78
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemples d’applications des composites


L'utilisation croissante des matériaux composites dans différents secteurs
industriels comme le bâtiment, le transport terrestre, l’aérospatiale, etc.

Réparation de
poutres en béton

Poids vs
Entrée d’air d’un Section de toit et de performance
moteur d’avion plancher (sandwich)

Fig. 4, 7, 14, Techniques de l’ingénieur 5620, 5645 Mise en forme des polymères et des composites p.79
MEC-300 – Technologie de fabrication

Rigidité spécifique de quelques matériaux

ρ (g/cm3) E (GPa) E/ρ (GPa/g/cm3)

La rigidité spécifique des


céramiques est
généralement élevée. Il
devient donc intéressant
de combiner différents
matériaux ensemble afin
de bénéficier des
avantages de chacun

Voir annexes

Tableau 14.1, Bailon Mise en forme des polymères et des composites p.80
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12


Structures et Mise en forme Mise en forme
états des des polymères des composites
polymères
Extrusion Classification
Introduction des composites
Calcul de la
productivité
Structure des de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
Comportement rhéologique
Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique
Mise en forme des polymères et des composites p.81
MEC-300 – Technologie de fabrication

Propriétés des fibres des renforts

Conçu pour:
E glass : résistance électrique
S glass : résistance mécanique
C glass : résistance chimique

1$
Voir annexes
100$

10$

Tableau 15.1, Schey Mise en forme des polymères et des composites p.82
MEC-300 – Technologie de fabrication

Propriétés des matrices polymériques

Voir annexes
Tableau 15.4, Schey Mise en forme des polymères et des composites p.83
MEC-300 – Technologie de fabrication

Disposition des fibres

1) Fibres unidirectionnelles 2) Mat

3) Tissus
4) Tissage tridimensionnel orthogonal
Figure 14.1, Baïlon Mise en forme des polymères et des composites p.84
MEC-300 – Technologie de fabrication

Règle des mélanges vs propriétés


des composites (rappel MEC200)

La masse du composite est: =


mc m f + mm ρ
= cVc ρ f V f + ρ mVm

Vf Vm Avec :
ρc
La masse volumique est: = ρf + ρm Vf
Vc Vc = Vm
f =et f f m
Vc Vc

Par convention, sur la fraction volumique: f f + f m =


1 f= f f = 1 − fm

On peut réécrire: ρ=
c ρ f f + (1 − f ) ρ m Voir annexes

ρ : densité (g/cm3)
m : masse (g)
V : volume (cm3)
f : fraction volumique de fibre (cm3/cm3 ou %) Mise en forme des polymères et des composites p.85
MEC-300 – Technologie de fabrication

Force appliquée dans le sens longitudinal


et transversal des fibres (rappel MEC200)
Iso-déformation Iso-contrainte

𝜀𝜀𝑐𝑐 = 𝜀𝜀𝑓𝑓 = 𝜀𝜀𝑚𝑚


σ c = f ⋅ σ f + (1 − f ) ⋅ σ m ε c = f ⋅ ε f + ( 1 − f )ε m

Ec = f ⋅ E f + (1 − f ) ⋅ Em σ=c σ=m σf

Em E f
Ec =
f ⋅ Em + ( 1 − f ) ⋅ E f
Voir
annexes
Mise en forme des polymères et des composites p.86
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exercice

Calculer la masse volumique du composite Époxy / fibre de


verre (E glass) si la fraction volumique du matériau de renfort
est 45%. 3
ρ= ρ f f + (1 − f ) ρ m
Rép.: 1.79 g/cm
c

=ρc 0.45* 2.48 + ( 1 − 0.45 =


)* 1.22 1.79

Calculer le module de Young du composite Époxy / fibre de


verre (E glass) si la fraction volumique du matériau de renfort
est 45%. Les fibres sont longues et la force est appliquée dans
le sens des fibres. Recalculer la valeur de Ec si la force est
maintenant appliquée dans le sens transversal aux fibres.
Ec = f ⋅ E f + (1 − f ) ⋅ Em
=
Ec 0.45* 75 + ( 1 − 0.45= )* 3 35.4
Em E f
Rép.: 35.4 GPa; 5.3 GPa
Ec =
f ⋅ Em + ( 1 − f ) ⋅ E f
3* 75
Ec = 5.3
0.45* 3 + ( 1 − 0.45 )* 75 Mise en forme des polymères et des composites p.87
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12


Structures et Mise en forme Mise en forme
états des des polymères des composites
polymères
Extrusion Classification
Introduction des composites
Calcul de la
productivité
Structure des de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
Comportement rhéologique
Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique
Mise en forme des polymères et des composites p.88
MEC-300 – Technologie de fabrication

Composite à matrice polymérique

Familles de procédés sont:


1) Procédés en moule ouvert
2) Procédés en moule fermé
3) Autres procédés

FRP: Fiber-reinforced polymer


PMC: Polymer matrix composite

Fig 14.1, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.89
MEC-300 – Technologie de fabrication

Mise en oeuvre des composites


Comme tous les autres procédés, la méthode de mise en forme utilisée dépendra des
dimensions de la pièce, de la taille de la série à réaliser et du niveau de qualité à
atteindre.
Moulage par Moulage par Injection de
Moulage Projection Moulage Enroulement
compression compression polymères
contact simultanée sous vide filamentaire
à froid à chaud armés
Faible à
Coût Faible Faible
moyen
Moyen Élevé Élevé Élevé

Petite série Oui (quelques Oui (quelques Unique pour


Oui Oui Non Non produits creux
rentable milliers) milliers)

Risque de
Plus faible
défauts de
que le Faible variation
Précision Faible
moulage
moulage
d’épaisseur
Élevée -
(bulle,
contact
remplissage)

Pièces
Surfaces 1 côté 1 côté
2 côtés 2 côtés 2 côtés n/a d’aspect
lisses seulement seulement
rugueuses
Diminution
Pièces
Pièces de des Grandes Les pièces sont
moyenne et Procédé lent et
petites ou problèmes de possibilités dans pratiquement
grande taille onéreux
grandes SST par Limité pour les les formes exemptes de
Facteur Réalisation de
Autres tailles
humain plus
rapport au épaisseurs (angles vifs, porosités par
pièces creuses à
Facteur moulage constantes nervures, rapport à la
important que taux de renfort
humain pour contact et variations compression de
le moulage élevé (70%)
la qualité projection d’épaisseur, etc.) SMC
contact
simultanée
Mise en forme des polymères et des composites p.90
MEC-300 – Technologie de fabrication

Séquence de mise en
forme d’un composite
Combinaison des Utilisation d’un
matériaux lors de la semi-produit
mise en forme
Mat (fil coupé ou continu) préimprégné
de résine thermodurcissable
- SMC (sheet molding compound)
- BMC (bulk molding compound)
Résine Renfort
Tissu ou fibre (fil continu) préimprégné
de résine thermodurcissable
partiellement durcie.
Moulage - Prépreg

Moulage
Polymérisation
Polymérisation

Pièce en Pièce en
composite composite
Mise en forme des polymères et des composites p.91
MEC-300 – Technologie de fabrication

Durcissement (polymérisation)
Le durcissement de la résine (curing) est une étape
commune à tous les composites utilisant les polymères
thermodurcissables. Le mécanisme de durcissement est la
formation de lien atomique fort entre les molécules du
polymère (réticulation).
 La polymérisation réalisée à la température ambiante peut durée
plusieurs jours (très grande pièce et/ou diminution des coûts)
 La formation des structures tridimensionnelles dans la résine est
favorisée par la chaleur (ex.: en fournaise) ou l’ajout d’additif
(durcisseur).
 Une résine thermodurcissable peut être mise en forme qu'une seule
fois. Suite au durcissement, la résine devient infusible et insoluble, et
la forme de la pièce ne peut plus être modifiée par un chauffage
subséquent.

Mise en forme des polymères et des composites p.92


MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12


Structures et Mise en forme Mise en forme
états des des polymères des composites
polymères
Extrusion Classification
Introduction des composites
Calcul de la
productivité
Structure des de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
Comportement rhéologique
Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique
Mise en forme des polymères et des composites p.93
MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage au contact
Le moulage au contact (hand lay-up) consiste à disposer successivement des
couches de fibre et résine sur un moule ouvert concave ou convexe:
agent de gelcoat (ex.: résine
démoulage époxyde + couleur)

(1) (2)
(3)
couche successive de résine
thermodurcissable liquide et de fibre
(verre, aramide, carbone, etc.) sous forme
de mat ou de tissu. Imprégnation du
renfort par une opération manuelle à l’aide
d’un rouleau ou d’une brosse ainsi qu’une
(4) (5) opération de «débullage».
Durcissement extraction de
(polymérisation) la pièce
Fig. 14.4, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.94
MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage au contact à la main


Les opérations de dépôt de résine et de fibres sont
répétées successivement afin d’obtenir l’épaisseur
et la structure désirées.

Exemple d’applications :
coques pour bateaux de plaisance, piscines, pièces de
carrosseries, baignoires, cabines téléphoniques, etc.
Fig 1, Tab 1, Technique de l’ingénieur 3720; West marine;
Mise MLM
en forme des polymères et des composites p.95
MEC-300 – Technologie de fabrication

Projection simultanée
La projection simultanée (spray-up) consiste à projeter simultanément sur le
moule les fibres de verre coupées et la résine nécessaire à leur imprégnation.

agent de gelcoat (ex.: résine


démoulage époxyde + couleur)

(1) (2) (3)


(3)

projection de résine thermodurcissable liquide et de


(4) (5) fibres coupées (~ 30 mm de longueur). Un travail
Durcissement extraction de
manuel de roulage et de débullage est nécessaire
(polymérisation) la pièce
entre chaque couche pour bien plaquer ou compacter
le mélange verre-résine sur le moule et éliminer au
maximum les bulles générées par le système de
projection.
Fig. 14.4, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.96
MEC-300 – Technologie de fabrication

Projection simultanée
La première couche en contact avec le gelcoat est généralement plus mince
(450 g/m2) et bien débullée. Le taux de projection des couches successives
peut atteindre 900 à 1500 g/m2 entre chaque étape débullage.

Exemple d’applications :
coques pour bateaux de plaisance, piscines, pièces de
capotage, baignoires, fonds de cuve, etc.
Exemple (projection et moulage contact):
https://www.youtube.com/watch?v=IaEOxY8Fs6s
PPG Industries; MFG Mise en forme des polymères et des composites p.97
MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage par dépôt de ruban


Le moulage par dépôt de ruban (tape-laying) consiste à déposer un ruban
prépreg sur la surface d’un moule de manière automatisée. Le matériau
prépreg est de la fibre pré-imprégnée avec une résine thermodurcissable
partiellement durcie. L’uniformité et la qualité sont significativement
augmentées par rapport aux méthodes manuelles. Principalement utilisé pour
les pièces dans le domaine de l’aérospatiale.
agent de gelcoat (ex.: résine
démoulage époxyde + couleur)

(3)
(1) (2)

(4) (5) Ruban prépreg est déposé par des séquences d’aller-
Durcissement extraction de retour le long du moule (ruban: 75 à 300 mm, 3-12 po
(polymérisation) la pièce
de largeur X 0.13 mm, 0.005 po d’épaisseur).
Fig. 14.4, 14.6, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.98
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12


Structures et Mise en forme Mise en forme
états des des polymères des composites
polymères
Extrusion Classification
Introduction des composites
Calcul de la
productivité
Structure des de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
Comportement rhéologique
Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique
Mise en forme des polymères et des composites p.99
MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage sous vide ou par dépression


Le principe consiste à utiliser le vide pour permettre l’imprégnation progressive
du renfort par la résine entre un moule (matrice) et un contre-moule (poinçon).
agent de gelcoat (ex.: résine Exemple:
démoulage époxyde + couleur) https://www.youtube.co
m/watch?v=MWUxhC6-
q0c

(1) (2)

(3)

(4)
extraction de
la pièce

Applications : Suite à la dépose des renforts et de la résine, le


panneaux sandwichs pour camions montage est mis sous vide jusqu’au durcissement de la
isothermes, capots de machines, pièce. Cette méthode se trouve à la limite de la petite et
bornes de distribution d’eau , de la moyenne série dans le domaine des composites et
armoires électriques. permet ainsi une première approche des procédés entre
moule et contre-moule à vocation industrielle.
Fig. 14.4, Groover; Fig 3, Technique de l’ingénieur 3720Mise en forme des polymères et des composites p.100
MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage par injection


de résine liquide (RTM)
Ce procédé consiste à remplir l’empreinte d’un moule, rigide et fermé, par
injection d’une résine thermodurcissable en un ou plusieurs points selon
l’importance de la pièce.
agent de gelcoat (ex.: résine
démoulage époxyde + couleur)

(1) (2) (3)

(4)
extraction de
la pièce
Les renforts sont préalablement disposés à l’intérieur du
Resine Transfer Molding (RTM) moule avant sa fermeture et son verrouillage. La résine
Exemple: est injectée (pressions 0.1-0,4 MPa, débits de 4 à 8
https://www.youtube.com/watch kg/min) puis polymérisée. Les renforts peuvent être des
?v=icL83ROCYoo mats à fils coupés ou à fils continus et des tissus.
Fig. 14.4, Groover; Fig 6, Technique de l’ingénieur 3720Mise en forme des polymères et des composites p.101
MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage par compression à froid


Ce procédé, appelé plus généralement moulage à la presse basse pression,
repose sur le principe d’un moule fixe dans lequel sont déposés les renforts et
la résine et d’un second moule en mouvement, qui vient comprimer ces
matériaux pour remplir l’empreinte et former la pièce.
agent de
démoulage

(1)

(2)

(3)
extraction de
la pièce

Applications :
Le mouvement du moule provoque l’écoulement de la
coffrets électriques, fonds de cuves, résine qui remplit la totalité de l’empreinte du moule. Le
pièces de capotage pour matériel moule est maintenu en position fermée jusqu’à la
agricole, panneaux de signalisation, etc. polymérisation de la résine.

Fig. 14.4, Groover; Fig 7, Technique de l’ingénieur 3720Mise en forme des polymères et des composites p.102
MEC-300 – Technologie de fabrication

Moulage par compression à chaud (SMC)


L’opération consiste à déposer sur le plateau inférieur de la presse une
masse ou un volume de matériau à mouler (semi-produit) et, sous l’action de
la pression et de la température lors de la fermeture de la presse, le matériau
s’écoule lentement pour remplir l’empreinte du moule.

Applications:
industrie automobile, industrie électrique,
domaine sanitaire, mobilier, etc.
(pare-chocs, capots, couvercles de coffres,
toits ouvrants, coffrets électriques, carters de
machines électroniques et électriques,
baignoires, sièges de stade ou de cinéma,
etc.)

Le semi-produit sous forme de mat préimprégné


Exemple:
(SMC: sheet molding compound) ou de prémix
https://www.youtube.com/watch?v=1
N7ImA0rr70 (résine+fibre courte) est comprimé à chaud (140
à 160°C, 5 à 10 MPa).
Fig 10, Technique de l’ingénieur 3720 Mise en forme des polymères et des composites p.103
MEC-300 – Technologie de fabrication

Injection de polymères armés


Le procédé consiste à injecter un polymère chargé de fibre coupée. La
matière thermoplastique permet de fabriquer des pièces finies tandis que les
thermodurcissables sont utilisés pour la fabrication des semi-produits (SMC)

• Pour les thermoplastiques,


l’injection tend à aligner les
fibres dans la buse.
• Pour les thermodurcissables,
le contrôle précis de la
température est nécessaire
pour favoriser l’écoulement
mais éviter la polymérisation à
l’intérieur de la presse (i.e.
avant le moulage).
Dans l’injection de semi-produits thermodurcissables, on
Applications:
industrie électrique, automobile, injecte une matière froide ou tiède dans un moule chaud,
électroménager alors qu’avec les matières thermoplastiques c’est l’inverse;
les presses sont très voisines dans leur conception.
Fig. 12, Technique de l’ingénieur 3720 Mise en forme des polymères et des composites p.104
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12


Structures et Mise en forme Mise en forme
états des des polymères des composites
polymères
Extrusion Classification
Introduction des composites
Calcul de la
productivité
Structure des de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
Comportement rhéologique
Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique
Mise en forme des polymères et des composites p.105
MEC-300 – Technologie de fabrication

Enroulement filamentaire
Le procédé d’enroulement filamentaire (filament winding) consiste à enrouler
la fibre de renfort imprégné de résine autour d’un mandrin ou d’un moule
cylindrique jusqu’à l’obtention de l’épaisseur.

Applications : Le démoulage s’effectue après


Tuyauterie (industries du pétrole et de l’eau),
corps de fusées, pièces diverses pour
la polymérisation de la résine.
l’armement, arbre de transmission, etc.

Fig. 14.8, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.106
MEC-300 – Technologie de fabrication

Enroulement filamentaire
Différentes méthodes d’imprégnation
de la résine sur la fibre:
1) La fibre est trempée dans la résine pièce
juste avant l’enroulement
2) La fibre est préimprégnée (prépreg)
d’un thermodurcissable partiellement
durci (mandrin chaud)
3) La fibre est imprégnée de résine
après l’enroulement (pulvériser ou au Enroulement discontinu
pinceau)

Enroulement continu Exemple:


https://www.youtube.com/watch?v=Kt02XUr_rCc
Fig. 14.10, Groover; Fig 14-15, Technique de l’ingénieur 3720
Mise en forme des polymères et des composites p.107
MEC-300 – Technologie de fabrication

Pultrusion
Le procédé pultrusion (pultrusion) permet de fabriquer des profilés en
composites en tirant les fibres et la résine à travers une matrice

Extrusion: on pousse…
Pultrusion: on tire !

(2)
(1) (3)

(1) Les renforts sont imprégnés de résine. (4)


(2) Ils sont ensuite guidés à travers plusieurs stations de
préformage dans lesquelles ils se disposent de plus en plus
vers la forme finale. Exemple:
(3) La polymérisation s’effectue dans la filière (matrice) chaude https://www.youtube.com/
(4) Le profilé est tiré jusqu’à la station de coupe. watch?v=aXq1hrzne2k

Fig. 14.11, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.108
MEC-300 – Technologie de fabrication

Plan du cours #12


Structures et Mise en forme Mise en forme
états des des polymères des composites
polymères
Extrusion Classification
Introduction des composites
Calcul de la
productivité
Structure des de l’extrusion Propriétés des
polymères
renforts et matrices
Moulage par
États des injection
polymères Classification des
Extrusion / injection procédés pour CMP
États amorphes soufflage
États cristallins Procédés en
Thermoformage moules ouverts
types de matières
plastiques Moulage par Procédés en
compression moules fermés
Comportement rhéologique
Introduction au design Autres procédés
de pièces moulées
Comportement mécanique
Mise en forme des polymères et des composites p.109
MEC-300 – Technologie de fabrication

Annexes

Mise en forme des polymères et des composites p.110


MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure de la Tg par DSC


Lors de la transition vitreuse de polymères amorphes, la chaleur spécifique
augmente. La courbe DSC se déplace de façon caractéristique dans le sens
endothermique. La méthode des droites tangentes permet d’évaluer la Tg.
Flux de chaleur (mW/g)

caoutchoutique

Exo up Courbe se déplace dans


le sens endothermique

Température (°C)
Voir annexes
Fig. 2, Interprétation des courbes DSC, Mettler Toledo DSC Mise en forme des polymères et des composites p.111
MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure de la Tg par PVT


Lors de la transition vitreuse de polymères amorphes, une expansion
thermique soudaine survient qui donne lieu a un changement de la pente du
volume spécifique.

Voir
annexes
Changement de pente du volume
spécifique entre les deux état du
polymère amorphe

Figure 8.10, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.112
MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure de la Tg par DMTA


Lors de la transition vitreuse de polymères amorphes, il y a un
ramollissement soudain qui donne lieu a un changement de la résistance à la
déformation.

Le ramollissement est mesurable


Voir par la résistance à la déformation
qui diminue à Tg
annexes

Figure 8.10, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.113
MEC-300 – Technologie de fabrication

Autres transitions des polymères amorphes


(transition secondaire ductile-fragile)
Certains polymères amorphes peuvent présenter une transition secondaire de type
ductile-fragile où la transition vitreuse (courbe G plus bas) est précédée d’un état
vitreux ductile (courbe B plus bas). Quantifié par essais DMTA, traction et essai au
choc.

Voir État vitreux État


2 ductile caoutchoutique
annexes
État vitreux
fragile

1 - Augmentation de la température avec une vitesse de sollicitation constante


2 - Diminution de la vitesse de sollicitation avec une température constante

Figure 1, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.114


MEC-300 – Technologie de fabrication

Mise en œuvre des polymères amorphes


MD - masse molaire au-
dessus de laquelle la
mise en œuvre à l’état
Voir annexes
liquide n’est plus
possible extrusion
Exemple: un PMMA de thermoformage
masse molaire élevée
M= l06 g.mol -1ne peut
être injecté ou extrudé.

D'autre part, en deçà du


point C, le polymère
serait facile à mettre en
oeuvre, mais sa fragilité
le rendrait inutilisable,
d'où l'existence d'une
masse molaire minimale
voisine de la limite
d'enchevêtrement : Mc.

Figure 1, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.115


MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure de la Tm par DSC

(2)

(5)
Heat flow (mW/g)

(4)
(3) Essai DSC
(7) (6)
(1) Voir
annexes

(1) Identifier le sens endothermique et exothermique; (2) Pendant le chauffage, identifier Tg (s’il y a lieu) par une discontinuité de la
courbe dans le sens endothermique. La présence de Tg signifie que le polymère n’est pas totalement cristallin. (3) Pendant le
chauffage, un pic exothermique (s’il y a lieu) désigne la cristallisation du polymère i.e. que le polymère n’était initialement pas
complètement cristallin. (4) Pendant le chauffage, un pic endothermique désigne la fusion du polymère cristallin ou semi-cristallin;
(5) Pendant le chauffage, tous autres pics sont des effets reliés à la dégradation du polymère. (6) Pendant le refroidissement, un
pic exothermique désigne la cristallisation du polymère. (7) Pendant le refroidissement, une discontinuité de la courbe dans le sens
exothermique signifie que le polymère n’est pas totalement cristallin (présence de Tg).
Fig. 5, Polymer Characterization: Laboratory Techniques and Analysis
Mise en forme des polymères et des composites p.116
MEC-300 – Technologie de fabrication

Exemple mesure Tg et Tm: DSC

Chauffage #2

Chauffage #1

Voir
annexes

 Chauffage #1: Thermogramme d’un polymère incomplètement cristallisé


 Chauffage #2: Thermogramme du même polymère complètement cristallisé
 Pouvez-vous prévoir (i.e. dessinez) la courbe de refroidissement après le 2e
chauffage et du 3e chauffage?

Figure 30, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.117
MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure de la Tm par PVT


Lors du changement de phase solide-liquide d’un polymères cristallin à Tm, il
y a une expansion volumique soudaine. Un polymère semi-cristallin (ou semi
amorphe!) présentera une Tg aussi bien qu’une Tm

Changement de
Voir volume soudain
annexes

Figure 8.10, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.118
MEC-300 – Technologie de fabrication

Mesure de la Tg par DMTA


Lors du changement de phase solide-liquide d’un polymères cristallin à Tm, il
y a diminution drastique de la résistance à la déformation. Un polymère semi-
cristallin (ou semi amorphe!) présentera une Tg (un ramollissement) suivit
d’une fusion à Tm
Diminution de la
résistance à la
déformation

Voir
annexes
Liquide

Figure 8.10, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.119
MEC-300 – Technologie de fabrication

Comportement rhéologique
des polymères liquides

La viscosité est la résistance à l’écoulement d’un fluide. C’est la


mesure de la friction interne lorsqu’un gradient de vitesse est
présent dans un fluide.
Rhéoépaississant
(n > 1)

Viscosité, η (Pa∙s)
Newtonien
(n = 1)

Rhéofluidifiant
(n < 1)
Le mouvement de la plaque supérieure (d’une
surface A) subit une force de résistance (F)
résultant du cisaillement visqueux du liquide.

𝑛𝑛−1 Taux de cisaillement, γ (s)


𝜂𝜂 = 𝐾𝐾𝛾𝛾̇
Fig. 3.17, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.120
MEC-300 – Technologie de fabrication

Impact du taux de cisaillement et


de la température sur la viscosité
Le comportement rhéologique des polymères est généralement rhéofluidifiant (shear-thinning,
pseudoplastic) c’est-à-dire que la viscosité diminue lorsque le taux de cisaillement augmente. Ceci
s’explique par l’alignement préférentiel des molécules du polymère dans le sens de l’écoulement.
Le paramètre « E » permet de quantifier la sensibilité aux variations de la température d’un
polymère sur la viscosité. D’un point de vue pratique, plus la viscosité du matériau est sensible à
la température, plus il sera important de contrôler précisément la température de l’équipement de
mise en forme (extrudeuse, presse à injection, etc.) pendant la fabrication des pièces

η = K γ n −1 Voir η = η0 exp 
 −E 

annexes  RT 

E/R
n-1

Fig. 13.7, Schey Mise en forme des polymères et des composites p.121
MEC-300 – Technologie de fabrication

Modèles rhéologiques simples #1


Matériaux viscoélastiques (modèle de Maxwell)
ε = εR + εP R: récupérable
1) Amortisseur et ressort en série donne: P: permanent
σR = σP = σ

σR dσ R  1 
2) La déf. récupérable provient du ressort: σ R = Eε R εR = ε R =  
(voir matériau élastique page précédente) E dt  E 

σP
3) La déf. permanente provient de l’amortisseur: σ P = ηε P ε P =
(voir mat. visqueux page précédente) η

dσ  1  σ
4) La vitesse de déformation totale est: ε =  +
dt  E  η

Voir annexes
Fig. 13.8, Schey Mise en forme des polymères et des composites p.122
MEC-300 – Technologie de fabrication

Modèles rhéologiques simples #1


dσ  1  σ
Matériaux viscoélastiques (modèle de Maxwell) ε =  +
dt  E  η

σ0
5) Lors du fluage, σ = const = σ0, alors: ε =
η
6) Lors de la relaxation des contraintes, ε = const, donc dε/dt = 0, alors:

dσ  1  σ dσ E  Et  η
ε ∫ ∫ − η dt
= const
= tr
=  = + 0 = σ = σ 0 exp − 
avec
E
dt  E  η σ  η (temps de relaxation)

Voir annexes
 t
=σ σ 0 exp  − 
 tr 
Maxwell

Fig. 20, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.123
MEC-300 – Technologie de fabrication

Modèles rhéologiques simples #2


Matériaux viscoélastique (modèle de Voigt-Kelvin)
εR = εP = ε R: récupérable
1) Amortisseur et ressort en parallèle donne: P: permanent
σ = σR + σP

2) La contrainte récupérable provient du ressort: σ R = Eε R


(voir matériau élastique page précédente)

3) La contrainte permanente provient de l’amortisseur: σ P = ηε P


(voir mat. visqueux page précédente)

4) La contrainte totale est: σ = Eε R + ηε P

Voir annexes
Fig. 13.8, Schey Mise en forme des polymères et des composites p.124
MEC-300 – Technologie de fabrication

Modèles rhéologiques simples #2


Matériaux viscoélastiques (modèle de Voigt-Kelvin) σ = Eε R + ηε P
5) Lors du fluage σ = const = σ0, alors:

σ 0 Eε R + ηεP
= d ε σ 0 Eε σ   Et   η
ε=
 = − ε = 0 1 − exp −  
= const
avec
E
= tr
dt η η E  η  (temps de relaxation)

6) Lors de la relaxation des contraintes, ε = const, donc dε/dt = 0, alors:

σ Eε R + ηεP
= σ = Eε

Voir annexes
σ0   t 
ε=  1 − exp  −  
E   tr  
Voigt (Kelvin)

Fig. 19, Précis Mise en forme des polymères et des composites p.125
MEC-300 – Technologie de fabrication

Impact du comportement viscoélastique


lors de la mise en service d’un polymère
σ0   t 
1) Fluage : ε=  1 − exp − t 
E   r 

Contrainte
constante

2) Relaxation de contraintes (stress relaxation): polymère acier

Déformation
constante

 t
=σ σ 0 exp  − 
 tr  Mise en forme des polymères et des composites p.126
MEC-300 – Technologie de fabrication

Calcul de la productivité de l’extrusion


1) Calcul de Qd: Qd = 0.5π 2 D 2 N d c sin Acos A Voir annexes
Le cisaillement du polymère liquide obtenu par la vis sans fin (vis d'Archimède) génère une
contrainte de cisaillement sur le fluide qui produit un débit volumique vers l’avant (drag flow).

La mise en place de la filière crée une résistance


2) Calcul de Qb: p π D d c3 2
sin A
Qb = sur le fluide (une pression contre le mouvement
12η L vers l’avant) qui diminue le débit de l’extrudeuse
(back pressure flow).

3) Calcul du débit réel de


Q=
x Qd − Qb
l’extrudeuse Qx:

Qd : débit volumique vers l’avant, drag flow [mm3/s]


Qb : réduction du débit dû à la restriction, back
pressure flow [mm3/s]
η : viscosité [Pa∙s; Ns/m2]
Qx : débit réel d’extrusion [mm3/s]
L : longueur du conteneur (entre la trémie et la matrice) [mm]
D : diamètre du conteneur [mm]
p : pression à la tête du conteneur [Pa]
N : vitesse de rotation [tour/s]
A : angle d’avance de la vis [degrés]
dc : profondeur du canal de la vis [mm] Mise en forme des polymères et des composites p.127
MEC-300 – Technologie de fabrication

Calcul de la productivité et estimation


de l’élévation de T°
] 0.0036 ⋅ Qx ⋅ ρ
4a) Calcul de la productivité qx: qx [ kg / h= Avec Qx en mm3/s
et ρ en g/cm3

4b) Estimation de la productivité qx: qx [ kg / h ] = 0.006 D


2.3
Avec D en mm
Expression empirique valable pour L/D ≈ 24

2700 ⋅ P
5a) Calcul de l’élévation de la température: ∆T =
Calcul de l’élévation de T° lors de l’extrusion est basé sur le
C p ⋅ qx
principe que toute l’énergie mécanique est transformée en chaleur

405
5a) Estimation de l’élévation de la température: ∆T ≈
L’énergie nécessaire pour l’extrusion peut être approximée à 0.15 Cp
KWh/kg si la valeur de la puissance d’extrusion n’est pas connue.
Qx : débit réel d’extrusion [mm3/s]
ρ : densité du matériau (g/cm3) Cp (kJ/kg K)
qx : productivité de l’extrusion [kg/h]
D : diamètre du conteneur [mm]
Polystyrène 1.2 Voir
Cp : chaleur spécifique [kJ/kg K]
P : puissance [KW]
Nylon
LDPE ou acrylique
1.7
2.3
annexes
∆T : élévation de la température [°C]
Mise en forme des polymères et des composites p.128
MEC-300 – Technologie de fabrication

Courbe caractéristique de l’extrudeuse


Cas #1: Si aucune résistance n’est appliquée sur le fluide (i.e. lorsque la filière
est enlevée et le fluide peut sortir librement)

= Q=
Qmax d 0. 5π 2 2
D N d c sin Acos A
Cas #2: Si une très forte résistance est appliquée sur le fluide (i.e. lorsque la
filière est complètement fermée et que le fluide ne peut pas sortir)

Qx = Qd − Qb = 0 Voir annexes

Qd = Qb

6 π D N Lη
pmax =
d c2 tan A

Fig. 13.7, Groover Mise en forme des polymères et des composites p.129
MEC-300 – Technologie de fabrication

Rigidité spécifique de quelques matériaux

ρ (g/cm3) E (GPa) E/ρ (GPa/g/cm3)

La rigidité spécifique des


céramiques est
généralement élevée. Il
devient donc intéressant
de combiner différents
matériaux ensemble afin
de bénéficier des
avantages de chacun

Voir annexes

Tableau 14.1, Bailon Mise en forme des polymères et des composites p.130
MEC-300 – Technologie de fabrication

Propriétés des fibres des renforts

Conçu pour:
E glass : résistance électrique
S glass : résistance mécanique
C glass : résistance chimique

1$
Voir annexes
100$

10$

Tableau 15.1, Schey Mise en forme des polymères et des composites p.131
MEC-300 – Technologie de fabrication

Propriétés des matrices polymériques

Voir annexes
Tableau 15.4, Schey Mise en forme des polymères et des composites p.132
MEC-300 – Technologie de fabrication

Règle des mélanges vs propriétés


des composites (rappel MEC200)

La masse du composite est: =


mc m f + mm ρ
= cVc ρ f V f + ρ mVm

Vf Vm Avec :
ρc
La masse volumique est: = ρf + ρm Vf
Vc Vc = Vm
f =et f f m
Vc Vc

Par convention, sur la fraction volumique: f f + f m =


1 f= f f = 1 − fm

On peut réécrire: ρ=
c ρ f f + (1 − f ) ρ m Voir annexes

ρ : densité (g/cm3)
m : masse (g)
V : volume (cm3)
f : fraction volumique de fibre (cm3/cm3 ou %) Mise en forme des polymères et des composites p.133
MEC-300 – Technologie de fabrication

Force appliquée dans le sens longitudinal


et transversal des fibres (rappel MEC200)
Iso-déformation Iso-contrainte

𝜀𝜀𝑐𝑐 = 𝜀𝜀𝑓𝑓 = 𝜀𝜀𝑚𝑚


σ c = f ⋅ σ f + (1 − f ) ⋅ σ m ε c = f ⋅ ε f + ( 1 − f )ε m

Ec = f ⋅ E f + (1 − f ) ⋅ Em σ=c σ=m σf

Em E f
Ec =
f ⋅ Em + ( 1 − f ) ⋅ E f
Voir
annexes
Mise en forme des polymères et des composites p.134

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