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et chimiques
ECE L’enseignement scientifique actuel, tel que nous le logique inacceptable de réduction de l’horaire élève.
L’épreuve de capacités concevons, doit répondre à un double objectif. D’une D’autre part, toujours selon cette enquête, les dotations
expérimentales a posé part, participer à la formation de l’esprit critique et, matérielles sont très contrastées selon les domaines
problème, dès sa mise d’autre part, fournir un éclairage scientifique du abordés. La pénurie de matériel est particulièrement
en place, en 2004. Si monde actuel, à la fois pour saisir les enjeux citoyens marquée en optique où les enseignements s’en trou-
elle a eu le mérite (énergie, OGM...), et pour permettre une meilleure vent appauvris dans les pratiques pédagogiques.
d’évaluer l’approche compréhension du monde qui nous entoure.
expérimentale jusque- Bien entendu, l’enseignement scientifique n’a pas
Les programmes
là ignorée du bacca- La version 2004 des programmes de collège, appliquée
le monopole d’une telle formation, mais il doit tenir
lauréat, ses modalités progressivement depuis la rentrée 2006, a subi plu-
une place décisive dans la construction d’une culture
de mise en œuvre ont sieurs restructurations.
commune émancipatrice.
été plus que contes- Le socle commun a d’abord été mis en place, confor-
Parce que le mot « culture » est trop souvent envisagé
tables. mément à la loi Fillon de mars 2005. Repéré comme
En effet, l’évaluation sous un point de vue trop réducteur, réduit à sa
« sous-programme » dans le programme, « sous-pro-
telle qu’elle est prati- dimension littéraire, patrimoniale, ou ludique, l’en-
jet » dans le projet éducatif, le socle incarne une
quée ne permet pas seignement scientifique se trouve trop souvent écarté
forme de résignation qui conforte l’idée que les objec-
d’assurer un véritable de ce concept.
tifs ne doivent pas être les mêmes pour tous.
anonymat des candi- La composante scientifique de la culture commune
Si l’hétérogénéité des classes de collège est un fait
dats et le calendrier à que nous souhaitons porter, vise à favoriser la com-
géométrie variable incontestable, l’exigence d’un programme unique
préhension du monde, mais aussi les échanges, la dis-
(selon les académies portait en lui une volonté démocratique qui se tra-
cussion, les transferts féconds y compris dans le
et les établissements) duisait par un regard d’éducabilité envers chaque
débat citoyen qui s’en trouve enrichi.
contribue à fragiliser élève. L’existence d’un « niveau intermédiaire », s’il
Mais la réalité des classes nous montre à quel point l’ac-
le caractère national va réduire certainement la tension entre les objectifs
quisition de cette culture commune constitue finale-
du bac. pédagogiques et la réalité de la classe, risque de por-
Outre ces considéra- ment une ligne d’horizon assez éloignée, et cela ne
ter atteinte au sens des contenus et de ce fait, à leur
tions, le contenu de relève pas que de la formation continue des ensei-
démocratisation. À quoi sert-il de « retenir » que le
l’épreuve pose encore gnants qui doit, en tout état de cause, être revivifiée.
poids et la masse sont deux grandeurs différentes
problème : s’agit-il Il nous faut donc nous interroger sur le programme et
(socle), sans savoir que ces deux grandeurs sont pro-
d’évaluer une gestuelle son adéquation à la formation souhaitée, à condition
portionnelles (hors-socle) ?
qui obéit à des consi- de ne pas en rester à des questions rabougries du
gnes ou bien une réelle Au Conseil supérieur de l’éducation de juillet 2008, les
type : « En quoi la conductimétrie favorise-t-elle le déve-
démarche expérimen- programmes ont fait l’objet d’ajustements, dans le but
loppement de l’esprit critique ? ». À condition donc de
tale, tâtonnante par de les harmoniser avec ceux du primaire. Sous cou-
bien articuler tout ce qui est proposé sur toute une
nature (et donc non vert de liberté pédagogique, ont été quasiment sup-
année scolaire, sur tout un cursus et de tenir compte
valorisée par l’exami- primées du texte les mises en perspective didac-
des autres disciplines, notamment des maths et SVT.
nateur) ? tique, bien appréciables, afin d’éclairer l’articulation
À ces problèmes s’est À condition aussi d’améliorer nos conditions d’en-
des concepts entre eux. Cependant, le SNES a obtenu
rajoutée l’absence de seignement, au collège comme au lycée, où les ensei-
l’inclusion du circuit dérivation (qui structure 100 %
rémunération des pro- gnements scientifiques, écartés du concept cultu-
des circuits domestiques !) au sein du socle en
fesseurs pour lesquels rel, sont plus que jamais menacés...
Cinquième, et la suppression de la référence à l’éva-
l’épreuve constitue une luation internationale PISA dans les programmes.
charge importante de Au collège Du point de vue des contenus, la physique semble souf-
travail.
État des lieux frir depuis déjà longtemps d’une disproportion de
L’enseignement des sciences n’étant pas actuelle- l’électricité (61 % du temps dédié à la physique sur
ment réellement généralisé en primaire, le cursus l’ensemble du collège, contre 29 % en optique et 10 %
des élèves en physique-chimie se restreint souvent aux en mécanique). Les résultats sont pourtant souvent
trois années de Cinquième, Quatrième, Troisième à rai- décevants en terme d’acquisition et d’appétence
son de une heure et demie ou deux heures par semaine. pour les sciences, alors que d’autres champs semblent
L’enquête menée par le SNES en 2008 auprès de 250 négligés (comme la thermodynamique à travers le
collègues a montré que près du quart des élèves ne concept de température et de pression). On voit bien
bénéficiaient pas de la totalité de l’horaire prévu. En la nécessité de s’interroger sur nos pratiques et de
effet, la constitution des groupes à effectifs restreints veiller à la représentativité de la discipline à travers
permettant l’expérimentation se fait souvent sur une les contenus abordés.
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SCIENCES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
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