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LES ESSENTIELS
FRANÇAIS
Rédaction
Laurence Bot
Claire Ridel
Relecture pédagogique :
Cécile Genolini
Élise Awaïda Carton
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intellectuelle. Les reproductions par reprographie de livres et de périodiques protégés contenues dans cet ouvrage sont effectuées
par le CNED avec l’autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands Augustins, 75006 Paris).
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Préface
Assurer la réussite de tous les élèves et garantir le droit à l’égalité des chances, telles sont les missions
de notre École républicaine, missions également portées par le Centre National d’Enseignement
à Distance.
Les nouveaux contenus d’apprentissage mis en œuvre, en conformité avec les programmes de 2016, nous
ont conduits à améliorer la transmission des savoirs fondamentaux, à proposer des enseignements pra-
tiques interdisciplinaires et un accompagnement individuel particulièrement renforcé. La Refondation de
l’École est aussi une opportunité pour redéfinir l’architecture pédagogique des contenus du collège.
La différenciation des parcours est au cœur de ces nouveaux contenus. Elle doit permettre à chacun
l’accès à la connaissance et à l’acquisition de compétences en fonction de ses aptitudes et de ses besoins
particuliers. De même, la nouvelle organisation des cours répond aux défis pédagogiques du collège
de demain, notamment dans les diverses dimensions de l’outil numérique.
Les programmes de 2016 reposent désormais sur un apprentissage graduel et cohérent. Non pas
élaborés comme un assemblage de programmes annuels disciplinaires, mais rédigés et conçus pour
garantir une continuité des apprentissages. « Les mêmes notions seront étudiées dans des contextes
et avec des niveaux de difficulté différents ». Ces programmes se déclinent et traduisent les objectifs
définis par le socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
Manuel de cycle dans lequel tu pourras trouver l’ensemble des notions abordées en français,
Les Essentiels t’accompagneront tout au long du cycle 4. Ils ont été conçus pour te permettre une consul-
tation fréquente et facile afin que tu puisses devenir acteur de ton parcours.
B. La phrase
5. Les fonctions sujet et attribut du sujet ; 6. La phrase : simple, complexe et non verbale ;
7. Le présentatif, l’emphase, la phrase impersonnelle ; 8. Les compléments circonstanciels ;
9. Les compléments essentiels du verbe ; 10. Les fonctions de l’adjectif qualificatif ; 11. Les fonctions
par rapport au nom ; 12. Les propositions subordonnées ; 13. Les types et les formes de phrases
C. Le texte
14. La ponctuation ; 15. Les paroles rapportées ; 16. Sujet et prédicat ; 17. L’énonciation ;
18. Les reprises nominales et pronominales
Orthographe p. 58 à 83
19. L’adverbe en –ment ; 20. Le pluriel des noms composés ; 21. Le pluriel des noms et des verbes ;
22. Le féminin des noms et des adjectifs qualificatifs ; 23. Les accords : a. L’accord dans le groupe
nominal complexe ; b. L’accord de l’adjectif qualificatif épithète ; c. L’accord sujet-verbe ; d. L’accord du
participe passé ; 24. Les principaux homophones ;
Conjugaison p. 84 à 139
A. Former le verbe
25. Le verbe : le reconnaître et l’analyser ; 26. Le présent de l’indicatif (formation) ; 27. Le passé simple
de l’indicatif (formation) ; 28. Le futur de l’indicatif (formation) ; 29. L’imparfait de l’indicatif (formation) ;
30. Les temps composés de l’indicatif ; 31. Les temps du conditionnel (formation) ; 32. Le présent
et l’imparfait du subjonctif ; 33. Le présent de l’impératif (formation) ; 34. Les verbes difficiles - tableaux
de conjugaison ; 35. Un verbe-type : le verbe « écrire » ; 36. La concordance des temps ;
37. Les voix : active et passive ;
B. Utiliser le verbe
38. La valeur des modes personnels ; 39. Les valeurs des temps de l’indicatif ; 40. Utiliser le subjonctif
POÉSIE
69. La versification ; 70. La poésie lyrique ; 71. La poésie engagée
THÉÂTRE
72. La comédie ; 73. La tragédie ; 74. Le drame
B. La phrase :
5. Les fonctions sujet et attribut du sujet
6. La phrase : simple, complexe et non verbale
7. Le présentatif, l’emphase, la phrase impersonnelle
8. Les compléments circonstanciels
9. Les compléments essentiels du verbe
10. Les fonctions de l’adjectif qualificatif
11. Les fonctions par rapport au nom
12. Les propositions subordonnées
13. Les types et les formes de phrases
C. Le texte :
14. La ponctuation
15. Les paroles rapportées
16. Sujet et prédicat
17. L’énonciation
18. Les reprises nominales et pronominales
La nature grammaticale ou classe d’un mot correspond à ce qu’il est par « nature », c’est-à-dire la
catégorie grammaticale à laquelle il appartient et qui ne change pas : nom, pronom, verbe, adjectif,
déterminant, …
Attention !
Il ne faut pas confondre la nature grammaticale d’un mot avec sa
fonction qui est son rôle dans la phrase (sujet, COD, attribut du
sujet…).
La nature grammaticale d’un mot est indiquée dans le dictionnaire par une abréviation.
Certains mots peuvent changer de forme (d’orthographe) selon leur genre (masculin, féminin) ou leur
nombre (singulier, pluriel) : ce sont les mots variables.
D’autres mots, appelés mots invariables, ne changent pas de forme (d’orthographe), car ils n’ont ni
genre ni nombre.
Natures
Exemples Définitions
grammaticales
Ils désignent des choses, des personnes,
Les noms L’enfant observe sa sœur.
des idées, des sentiments.
Ils accompagnent et précèdent le nom,
Les déterminants Le garçon observe sa sœur.
indiquent son genre et son nombre.
Les adjectifs Le garçon observe sa grande Ils qualifient, précisent le nom avec
qualificatifs sœur. lequel ils s’accordent.
Ils remplacent les noms pour éviter des
Les pronoms Il l’observe.
répétitions.
Le garçon observe sa sœur. Elle Seuls mots à se conjuguer, ils expriment
Les verbes
est radieuse. des actions ou des états.
Natures
Exemples Définitions
grammaticales
Ils indiquent la quantité (peu, beaucoup,
assez …), la manière (lentement…),
Il lit peu et lentement.
Les adverbes le temps (aujourd’hui, bientôt…), le lieu
Aussitôt, il se fâche.
(ici, ailleurs, dessous …), la négation
(ne… pas…), etc.
Il prépare sa valise pour partir Elles sont toujours suivies d’un groupe
Les prépositions en voyage. Sans votre aide, cela nominal ou d’un verbe à l’infinitif et elles
aurait été impossible. introduisent un complément.
les déterminants
les noms
les adjectifs qualificatifs
les verbes
les pronoms
les adverbes
les prépositions
les conjonctions
-
de coordination
de subordination
les interjections
2. Les déterminants
I. DÉFINITION
Les déterminants sont des mots utilisés pour introduire les noms. Le déterminant et le nom forment
un groupe nominal. Les déterminants sont toujours placés avant le nom, mais un déterminant peut être
séparé du nom par un adjectif qualificatif.
Exemple: « Oh ! j’ai cru voir / Glisser sur une fleur une longue limace ! » (Cyrano de Bergerac, Acte I,
Edmond Rostand)
Exemple : « Non, ce serait trop laid, / Si le long de ce nez une larme coulait ! » (Cyrano de Bergerac, Acte I,
Edmond Rostand)
La classe grammaticale des déterminants est elle-même divisée en plusieurs catégories : les
articles (définis, indéfinis, partitifs) et les déterminants (possessifs, démonstratifs, interrogatifs
et exclamatifs, numéraux cardinaux, indéfinis)
Relis la fiche 1 !
Exemple : « Une pêche/ Qui sourirait avec une fraise ! » (Cyrano de Bergerac, Acte I, Edmond Rostand)
Singulier un une
Pluriel des
B L’article défini
On l’emploie si la chose désignée par le nom est connue, parce qu’on l’a déjà évoquée dans le texte,
ou parce qu’il est unique :
Exemple: « Vois-tu bien, / Les larmes, il n’est rien de plus sublime, rien. » (Cyrano de Bergerac, Acte I,
Edmond Rostand)
Singulier le / l’ la / l’
Pluriel les
L’article défini existe aussi à la forme contractée, c’est-à dire que l’article se mêle à une préposition
pour former un nouveau mot.
• à + le = au • de + le = du
• à + les = aux • de + les = des
Exemple 1 : « Il est cadet aux gardes. » (Cyrano de Bergerac, Acte I, Edmond Rostand)
Exemple 2 : « La vapeur du tabac vous sort-elle du nez/ Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? »
(Cyrano de Bergerac, Acte I, Edmond Rostand)
Explication : « du = de + le » : la vapeur de la fumée vous sort-elle de la bouche ? / La vapeur de le tabac
vous sort-elle de le nez ?
C L’article partitif
On l’emploie devant des noms renvoyant à des choses que l’on ne peut pas compter. On peut remplacer
l’article partitif par « un peu de ». Il n’existe pas au pluriel.
Singulier du de la
Pluriel Ø
Quand un nom féminin commence par une voyelle ou un h muet, ce sont les déterminants
« mon, ton, son » qu’on emploie : « mon humeur, ton histoire, son ombrelle, mon aventure... »
B Le déterminant démonstratif
On l’emploie pour désigner quelque chose que l’on perçoit autour de soi, ou pour reprendre un nom déjà
évoqué.
Exemple : « Bon ! je vais sur la scène, en guise de buffet, / Découper cette mortadelle d’Italie ! » (Cyrano de
Bergerac, Acte I, Edmond Rostand)
Pluriel ces
Exemples : « Regarde-moi, mon cher, et dis quelle espérance / Pourrait bien me laisser cette protubérance ! »
(Cyrano de Bergerac, Acte I, Edmond Rostand)
« - Quelle heure est-il ? -Six heures. - Dans une heure ! » (Cyrano de Bergerac, Acte II, Edmond Rostand)
Singulier Pluriel
Exemple : « Une chanson qu’il fit blessa quelqu’un de grand, / Et cent hommes - j’en suis - ce soir sont
postés !… » (Cyrano de Bergerac, Acte I, Edmond Rostand)
Attention, les déterminants « vingt » et « cent » prennent un -s s’ils sont multipliés, sans être suivis d’un
autre nombre. On écrira donc « deux cents hommes », mais « deux cent cinq hommes ».
E Le déterminant indéfini
Il exprime une quantité imprécise.
Exemple : « À ce prix-là, monsieur, je t’autorise / À venir chaque jour empêcher la Clorise ! » (Cyrano de
Bergerac, Acte I, Edmond Rostand)
Nul, pas un, aucun, chaque Quelques, certains, plusieurs, divers… Tout, toute, tous
3. Les pronoms
Un pronom est un mot qui remplace un nom.
Un pronom personnel a la marque d’une personne. Il varie selon la personne, le nombre, le genre
et sa fonction dans la phrase.
Singulier Pluriel
1re 2e 1re 2e
3e personne 3e personne
personne personne personne personne
COD Me, m’ Te, t’ Le, l’, se, s’ La, l’, se, s’ Nous Vous Les, se, s’ Les, se, s’
Me, m’, Lui, se, s’, Lui, se, s’, Leur, eux, Leur, elles,
COI Te, t’, toi Nous Vous
moi soi soi se, s’, soi se, s’, soi.
Exemple : Cette fleur avait germé un jour au milieu des autres fleurs. Celle-ci [= cette fleur] avait vite intrigué
le Petit Prince.
Les pronoms démonstratifs remplacent souvent un groupe nominal précédé d’un déterminant
démonstratif. Les adverbes -ci et -là permettent de situer les éléments dans l’espace et le temps.
-ci marque quelque chose de proche (« Ces temps-ci… »), -là un élément lointain (« En ce temps-là… »).
Ils varient en fonction du possesseur, (en personne et en nombre) mais aussi du possédé (en genre
et en nombre).
Possesseur
Élément possédé 1re Pers. Sing. 2e Pers. Sing. 3e Pers. Sing. 1re Pers. Plu. 2e Pers. Plu. 3e Pers. Plu.
Masc. Sing. Le mien Le tien Le sien Le nôtre Le vôtre Le leur
Fém. Sing. La mienne La tienne La sienne La nôtre La vôtre La leur
Masc. Plu. Les miens Les tiens Les siens Les nôtres Les vôtres Les leurs
Fém. Plu. Les miennes Les tiennes Les siennes Les nôtres Les vôtres Les leurs
Ne confonds pas le déterminant « votre » (sans accent : votre vélo) et le pronom « le vôtre ».
D’ailleurs, la prononciation diffère : le « ô » est plus fermé que le simple « o ».
Exemple : J'ai le choix entre lire L’Oeil du Loup ou Le Petit Prince. Lequel des deux me conseillez-vous ?
Il s’agit des pronoms utilisés pour poser des questions, on les emploie dans les phrases interrogatives.
Pour savoir quelle est la nature, ou classe grammaticale, d’un groupe de mots, il faut identifier son
noyau. Le noyau est le mot le plus important de ce groupe, on ne peut pas le supprimer car il est
indispensable au sens. On ne peut pas non plus séparer les éléments du groupe de mots.
On peut voir dans l’exemple que le groupe verbal contient lui-même un groupe
nominal. On parle dans ce cas de groupes enchâssés.
Le GN peut être minimal, c’est-à-dire composé d’un nom seul ou d’un détermi-
nant et d’un nom.
Le GN enrichi, est un groupe nominal accompagné de ses expansions (complément du nom, épithète,
proposition subordonnée relative). On peut supprimer ces expansions : si on perd des détails, la phrase
garde cependant un sens.
Exemple : Le vieux magicien blanc au chapeau noir qui est surmonté d’une fleur se dresse devant la foule. //
Le magicien se dresse devant la foule.
Si un GN est introduit par une préposition (à, dans, par, pour, en, vers, avec, de, sans, sous…), on peut
parler de groupe nominal prépositionnel.
B Le groupe pronominal
Le noyau du groupe pronominal est un pronom.
Relis la fiche 3 !
Exemple : Celui qui transportera l’Anneau jusqu’au Mordor sauvera la Terre du Milieu.
C Le groupe verbal
Le noyau du groupe verbal est un verbe, conjugué ou à l’infinitif :
Mais si le groupe verbal a pour noyau un verbe conjugué, on utilise le terme de « proposition ».
Exemple : Les elfes, qui sont des êtres immortels, se battent aux côtés des hommes.
D Le groupe adjectival
Le noyau du groupe adjectival est un adjectif qualificatif ou un participe.
Exemple : Sam est digne de confiance ; son regard est rempli de générosité.
Lis la fiche 10 !
personnel
démonstratif
Groupe pronominal noyau : pronom
Nature d’un possessif
groupe de mots indéfini
noyau : verbe
Groupe verbal GV infinitif
proposition : le verbe est conjugué
À la voix active, il indique qui fait l’action exprimée par le verbe d’action ou qui est dans l’état indiqué par
le verbe d’état.
En général, il se trouve avant le verbe. Dans certains cas, il peut se trouver après le verbe. On dit alors
qu’il est inversé. C’est le cas :
• une proposition subordonnée complétive conjonctive : Que tu sois la meilleure ne me surprend pas.
ou relative substantive : Qui veut aller loin ménage sa monture.
CNED LES ESSENTIELS FRANÇAIS – livret 19
Grammaire
B. La phrase
Fonction “Sujet”
La place du sujet :
dans une proposition incise qui indique quel personnage parle dans un dialogue
Natures du sujet :
un GN ou un nom
un pronom
un verbe à l’infinitif
Un attribut du sujet est une fonction que peut occuper un nom, un GN, un pronom, un adjectif qualifica-
tif, un verbe à l’infinitif et une proposition subordonnée relative ou complétive conjonctive. L’attribut du
sujet ne peut pas être supprimé de la phrase, car il suit un verbe d’état, aussi appelé verbe attributif.
C’est un complément essentiel du verbe.
Quand l’attribut du sujet est un adjectif qualificatif, il s’accorde en genre et en nombre avec le sujet
auquel il se rapporte.
Exemple : Les amies sont heureuses d’être ensemble. /// Les amies (sujet) = heureuses.
Les verbes attributifs sont des verbes qui « fabriquent » des attributs du sujet.
La phrase est un ensemble de mots qui a un sens. Elle commence toujours par une majuscule, et se
termine par un signe de ponctuation fort (point, point d’exclamation, point d’interrogation).
Lis la fiche 14 !
Le noyau d’une phrase verbale est un verbe conjugué. Au contraire, une phrase non-verbale n’a pas pour
noyau un verbe, mais une autre catégorie grammaticale, comme un nom ou un adverbe.
La phrase non-verbale s’organise autour d’un mot différent d’un verbe conjugué. Son noyau peut être :
Une phrase verbale a pour noyau au moins un verbe conjugué, qui a souvent un sujet et des
compléments. La partie de phrase organisée autour du verbe conjugué se nomme la proposition.
Attention !
La proposition infinitive est un cas particulier où l’infinitif à la même valeur qu’un verbe
conjugué. Pour cela, il est nécessaire que cet infinitif ait son propre sujet (ou agent) dans la
phrase : J’entends les oiseaux chanter (je est sujet de entends ; les oiseaux est sujet ou agent
de chanter).
A La phrase simple
Une phrase simple ne comporte qu’une seule proposition, c’est-à-dire un seul verbe conjugué. Cette
proposition est appelée indépendante.
Exemple : « Il était difficile de rencontrer un passant d’un aspect plus misérable. » (Victor Hugo, les
Misérables)
B La phrase complexe
Une phrase complexe contient plusieurs verbes conjugués, donc plusieurs propositions.
Donc, pour différencier une phrase simple et une phrase complexe, il faut compter le nombre de verbes
conjugués : si on trouve deux verbes conjugués ou plus, la phrase est complexe.
1. La juxtaposition
Plusieurs propositions indépendantes peuvent être juxtaposées (placées l’une à côté de l’autre) par une
marque de ponctuation faible (virgule, point-virgule, deux-points). Pour éviter les lourdeurs d’expres-
sion, le sujet des verbes peut être sous-entendu.
Exemple : « Là, dans la place, j’allais me coucher sur une pierre, une bonne femme m’a montré votre maison. »
Proposition indépendante 1 Proposition indépendante 2
2. La coordination
Plusieurs propositions indépendantes peuvent être coordonnées par une conjonction de coordination
(mais, ou, et, donc, or, ni, car) ou par un adverbe de liaison (cependant, en effet, ainsi, aussi, puis …).
Exemple : « Une salive rougeâtre lui souillait le coin des lèvres, et elle avait un trou noir dans la bouche. »
Proposition indépendante 1 Proposition indépendante 2
3. La subordination
Une phrase complexe peut se composer d’une proposition principale et d’une (ou plusieurs)
proposition(s) subordonnée(s).
Une proposition subordonnée dépend de la principale ; elle ne peut pas fonctionner toute seule.
Lis la fiche 12 !
Les deux propositions peuvent être reliées par une conjonction de subordination (que, bien que, alors
que, avant que, quoique…), un pronom relatif (qui, que, quoi, dont, où, lequel, auquel…), un pronom
interrogatif (qui, à qui, quoi, que, auquel) …
Exemple : « Un jour ils lui écrivirent [ que sa petite Cosette était toute nue par le froid] [qu’il faisait], [qu’ elle
Proposition principale Proposition subordonnée 1 Proposition subordonnée 2
avait besoin d’une jupe de laine], et [qu ’il fallait au moins] [que la mère envoyât dix francs pour cela.] »
Proposition subordonnée 3 Proposition subordonnée 4 Proposition subordonnée 5
La Phrase
un adverbe
un nom
un adjectif qualificatif
un verbe à I’infinitif
Phrase verbale :
le noyau est un verbe conjugué.
L’emphase est la façon de mettre en valeur certains mots, ou encore d’exagérer leur importance dans
la phrase. Une phrase peut être emphatique grâce à :
2. Le redoublement d’un pronom personnel sujet par un pronom personnel équivalent (moi, toi, lui,
nous, vous, eux, elles), séparé par une virgule : Moi, j’adore ce roman. Eux, ils préfèrent celui-là.
• détachement avec ou non déplacement d’un groupe, mis en valeur par des virgules.
Exemple : Il est formidable, ce roman. Mon livre préféré, je l’ai toujours avec moi.
4. l’utilisation de présentatifs :
Les verbes à la forme impersonnelle ne s’emploient qu’à la 3e personne du singulier : ils ont pour sujets
les pronoms il, ce (c), qui ne reprennent aucun nom ou groupe nominal précédemment cité. Le sujet il ou
ce ne renvoie alors pas à un agent clairement identifiable, d’où le terme de « forme impersonnelle ».
Exemple : Il pleut : il faut vite trouver un endroit où nous abriter ! (Qui est « il » ? Personne !)
On nomme sujet grammatical le pronom il et sujet réel le groupe nominal, le verbe à l’infinitif
ou la proposition qui suit le verbe à la forme impersonnelle.
Il m’est arrivé une étrange aventure. (= Une étrange aventure m’est arrivée.)
Ils précisent les circonstances de l’action ou de l’état évoqué par le verbe, mais ils ne complètent pas
seulement le verbe, ils sont le complément de l’ensemble de la phrase.
Ce sont des compléments facultatifs de la phrase, contrairement aux compléments essentiels. On peut
donc les supprimer, les déplacer, ou les additionner.
Mais, attention !
Il arrive cependant que des compléments exprimant une
circonstance ne puissent être ni déplacés, ni supprimés !
Il s’agit alors de compléments essentiels.
B Le temps
Le CC de temps exprime la durée, la répétition ou la date. Il permet de répondre à la question
« quand ? ».
proposition subordonnée conjonctive L'enfant s'endort [dès que sa mère lui lit un conte].
proposition subordonnée participiale [Les vacances arrivant], la famille prépare ses valises.
C La cause
Le CC de cause apprend pour quelle raison un événement s’est produit, il donne une explication.
Nature du
proposition subordonnée conjonctive Il a été puni [parce qu’il a trop bavardé].
CC de Cause
proposition subordonnée participiale [Son accident étant grave], il a fallu I'hospitaliser.
D L’ accompagnement
Ce complément indique avec qui (ou sans qui) se produit l’action.
E Le moyen
Il désigne l’objet, l’instrument concret utilisé pour faire l’action.
F Le but
Le CC de but permet d’expliquer dans quelle intention l’action est accomplie, ce qu’on veut obtenir.
Nature du
préposition + infinitif Il révise [pour réussir son contrôle.]
CC de But
proposition subordonnée conjonctive Elle lui écrit [pour qu'il ne I'oublie pas].
G La manière
La manière indique comment on fait l’action, la façon dont on s’y prend.
H La conséquence
Le CC de conséquence exprime les résultats de l’action.
Nature du
préposition + infinitif Elle a beaucoup révisé [au point de réussir toutes les épreuves].
CC de Conséquence
proposition subordonnée conjonctive Ils ont tellement insisté [que j'ai accepté].
I L’opposition / la concession
Elle traduit un fait qui s’oppose à un autre.
J La condition / l’hypothèse
K La comparaison
Le CC de comparaison met en relation deux éléments pour en établir les ressemblances ou les
différences.
Nature du
proposition subordonnée conjonctive Elle te soignera [comme tu l'as soignée].
CC de Comparaison
On ne peut pas les supprimer ni les déplacer. Ce sont en général les compléments d’objet.
• des compléments non essentiels : ils ne sont pas indispensables pour le sens.
On peut les supprimer ou les déplacer. Ce sont en général les compléments circonstanciels.
Attention !
Un verbe qui n’admet aucun complément d’objet (COD, COI) s’appelle un verbe intransitif.
Si le verbe est un verbe d’état qui est complété par un attribut du sujet, on l’appelle « verbe attributif ».
On parle de verbe transitif direct s’il est suivi d’un C.O.D. Exemple : Il rencontre Cosette.
On parle de verbe transitif indirect s’il est suivi d’un C.O.I. Exemple : Il parle à Cosette.
Attention !
Certains verbes admettent plusieurs constructions, et peuvent même voir leur sens changer
en fonction de leur construction.
On parle alors de constructions ou d’emplois transitif ou intransitif.
Exemples : Je parle (verbe parler, construction intransitive).
Je parle à ma soeur (verbe parler, construction transitive indirecte).
Je parle le français (verbe parler, construction transitive directe).
Il peut être remplacé par les pronoms le, la, les, l’.
Nature du C.O.D. :
Il peut être :
• une proposition subordonnée conjonctive complétive : Je vous affirme qu’il n’a rien volé.
Exemple : Jean Valjean a renoncé à son projet. / La peur s’empare des Parisiens.
Le C.O.I. peut être remplacé par certains pronoms personnels (lui, leur, en, y) qui ne laissent pas
toujours transparaître la préposition. Exemple : Elle y pense sans arrêt (= Elle pense à cela sans arrêt.).
Nature du C.O.I. :
Il peut être :
• un GN : Marius parle tendrement à Cosette.
• un pronom : À qui parlait-il ?
• un verbe ou un GV à l’infinitif : Marius pense à se marier avec elle.
• une proposition subordonnée conjonctive complétive : Je m’attendais à ce qu’il
nie sa responsabilité.
• une proposition subordonnée relative substantive : Je réfléchis à ce que tu m’as
proposé.
• une proposition subordonnée interrogative : Je ne me souviens pas s’il a accepté
ou refusé.
L’adjectif qualificatif permet d’apporter une précision sur un nom. Il indique par exemple un défaut,
une qualité, une taille, une couleur…
D’autres catégories de mots peuvent s’employer comme des adjectifs qualificatifs mais n’en sont pas.
C’est surtout le cas des participes passés.
Exemple : une leçon apprise (appris est le participe passé du verbe apprendre).
Exemple : « Mais elle ouvrit tout à coup ses deux yeux […] : l'arbre bleu était dans sa chambre ! »
(L’Enchanteur, Barjavel)
Certains adjectifs changent de sens selon qu’on les place avant ou après le nom.
Exemple : un grand homme (= un homme important, qui a fait de grandes choses) / un homme grand. (=un
homme de grande taille)
Remarque : Un adjectif en fonction épithète peut être séparé du nom qu’il qualifie par un adverbe, on
considère que l’adverbe fait partie du groupe de l’adjectif : Un homme très grand / une femme vraiment
impressionnante.
B La fonction apposition
L’adjectif occupe la fonction apposition quand il est séparé
du nom qu’il qualifie par une virgule.
Lis la fiche 11.
Exemple : Malheureux, Lancelot tourna les talons.
C La fonction attribut
1. Attribut du sujet
L’adjectif peut qualifier indirectement un nom par l’intermédiaire d’un verbe attributif, dont les verbes
d’état être, sembler, paraître, devenir, rester, demeurer, passer pour, avoir l’air. La fonction de l’adjectif
est alors attribut du sujet (de ce verbe).
On ne peut pas supprimer l’attribut de la phrase, sinon elle n’a plus de sens.
Exemple : « Les oiseaux devinrent transparents comme des vitraux envolés. » (L’Enchanteur, Barjavel)
2. Attribut du COD
L’adjectif peut être utilisé comme attribut du COD, c’est-à-dire qu’il exprime une caractéristique du COD.
L’attribut du COD fait partie du groupe verbal, on ne peut donc pas le supprimer de la phrase. Les verbes
attributifs exprimant une appellation (élire, nommer, appeler…), un jugement (croire, estimer, trouver,
penser…), une transformation (rendre, faire…), permettent de construire un attribut du COD.
Explication : Elle avait rendu qui ? son fils = COD. Elle l’avait rendu comment ? fier et courageux =
attribut du COD.
Explication : Viviane trouve quoi ? cette quête = COD. Elle la trouve comment ? dangereuse = attribut du
COD.
Astuce : Pour vérifier que l’adjectif est bien attribut du COD, on peut transformer la phrase de manière à
retrouver un verbe d’état et un attribut du sujet :
Premier exemple : Elle avait transformé son fils (=COD). Il était devenu fier et courageux. (attribut du sujet)
Second exemple : Viviane trouve que cette quête est dangereuse. (attribut du sujet)
On voit bien qu’il y a une relation attributive dans ces deux phrases.
Attribut
du sujet
du COD
adjectif qualificatif
adjectif qualificatif
Fonction “Apposition”
participe passé utilisé comme adjectif
adjectif verbal
Natures
nom ou groupe nominal
pronom
• un nom
• un verbe
• une phrase.
Les propositions relatives sont des expansions du nom, ou du pronom, introduites par un pronom relatif
simple (qui, que, quoi, dont, où) ou composé (lequel, laquelle, auquel, duquel …). Une proposition
subordonnée relative suit toujours le nom qu’elle complète, qu’on appelle alors l’antécédent.
Le pronom relatif prend le genre et le nombre de l’antécédent qu’il remplace dans la proposition
subordonnée, dans laquelle il a une fonction.
Exemple : Le chat, [qui est imprudent], traverse la route. (Le pronom relatif « qui » remplace son antécédent
« le chat » dans la proposition subordonnée relative. Il occupe la fonction sujet du verbe « est » = [Le chat est
imprudent]).
Si une proposition relative n’a pas d’antécédent, alors elle occupe la même fonction qu’un GN,
par exemple sujet.
Exemple : Qui dort dîne. (« Qui dort » est le sujet du verbe « dîne »)
Le plus souvent, elles remplissent les mêmes fonctions que les groupes nominaux :
Attention à l’emploi des modes dans les prop. sub. conj. complétives :
Mode du verbe de la
Dans la proposition principale Exemples
proposition subordonnée
Verbe de déclaration, de parole : dire, Il dit que cette chanson est
Indicatif annoncer … sa préférée.
On trouve ces propositions dans des paroles rapportées indirectement, et elles correspondent à une
phrase qui serait de type interrogatif au discours direct. C’est pourquoi on les trouve après des verbes
comme demander, se demander, ne pas savoir, ignorer, s’interroger…
Exemple : Il lui demanda : « Pourquoi refuses-tu de me parler? » → Il lui demanda pourquoi elle refusait de lui
parler. (PS interrogative indirecte)
Attention !
Les interrogatives indirectes sont introduites par un pronom interrogatif (qui, quoi, lequel…), un
adverbe interrogatif (où, quand, comment, combien, pourquoi…) ou une conjonction de subordination (si)
et occupent la fonction COD du verbe de la proposition principale.
Exemple : J’entends Lise chanter. (Le verbe entendre a pour sujet Je. Le verbe chanter a pour « sujet » Lise.)
Attention !
Si le verbe à l’infinitif a le même sujet que le verbe de la proposition principale, il n’y a pas de
proposition infinitive.
Exemples : J’aime chanter avec Lise. (C’est Je qui aime et qui chante).
Lis la fiche 8.
Les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles ont toutes les caractéristiques des
compléments circonstanciels : on peut les déplacer, les supprimer.
Exemple : Je suis ravie quand nous allons au cinéma en famille. / Quand nous allons au cinéma en famille, je
suis ravie. / Je suis ravie.
Attention !
Dans l’exemple ci-dessous, il n’y a pas de proposition participiale car le verbe au participe et le
verbe de la proposition principale ont le même « sujet ».
Exemples : Partant pour l’école, Cédric s’est rendu compte qu’il avait oublié son cartable. (C’est
Cédric qui part et qui se rend compte.)
Proposition principale +
complète la phrase
fonction : COD
• Phrase interrogative : elle sert à poser une question et s’achève par un point d’interrogation.
Il existe deux sortes d’interrogatives : une phrase interrogative totale peut avoir comme réponse oui ou
non car elle porte sur l’ensemble la phrase.
Exemple : Veux-tu manger des tomates ? totale (réponse attendue : « oui » ou « non »)
Au contraire, une interrogative partielle ne porte que sur une partie de la phrase, elle demande des
informations complémentaires, elle commence donc par un mot interrogatif.
Exemple : Que veux-tu manger ce soir ? partielle (réponse attendue : « de la salade », « du pain », etc. On ne
peut pas répondre par « oui » ou « non »).
• Phrase impérative ou injonctive : Elle exprime un ordre, un conseil, une défense ou un souhait et se
termine par un « ! » ou un point.
Elle comporte un verbe à l’impératif ou au subjonctif précédé de « que ». On peut également utiliser
un verbe à l’infinitif.
Exemple : Il faut que vous alliez voir ce film dès que possible. (verbe au subjonctif)
Pour mettre une phrase à la forme négative, on utilise une négation : on emploie « ne » + « pas, guère,
plus, jamais, point… »
Attention !
À l’oral, on a tendance à ne pas employer l’adverbe « ne », c’est incorrect. Une phrase négative
sans « ne » relève du registre familier.
2. Forme exclamative
Une phrase exclamative s’acheve par un « ! ». Elle exprime un vif sentiment et met en valeur des
émotions forte (joie, tristesse, colère…).
La mise en relief d’un mot ou d’une expression (forme emphatique) peut passer :
• par le détachement d’un groupe de mots : Pour vos notes, soyez félicités.
• par le détachement d’un mot et la reprise de celui-ci par un pronom : Moi, je veux aller à la mer.
• par l’emploi d’un présentatif (il y a ; c’est….qui ; voilà…que ; etc.) : C’est moi qui ai frappé à la porte.
donne une information.
La phrase déclarative
se termine par [.].
exprime un sentiment vif.
La phrase exclamative
se termine par [!].
La phrase interrogative
14. La ponctuation
? ; ! ( ) . - … «
I. LA PONCTUATION FORTE
n n’oublie pas au début de phrase la majuscule. On ne met pas de majuscule après une virgule,
1. O
ni après deux points, sauf en cas de nom propre.
Exemple : « Donnez-moi votre pouls. Allons donc, que l’on batte comme il faut. » (Le Malade imaginaire,
Molière)
Exemple : « Ce sont tous des ignorants, c’est du poumon que vous êtes malade. » (Le Malade imaginaire,
Molière)
e point d’exclamation est à la fin d’une phrase exclamative, et parfois à la fin d’une phrase
4. L
injonctive. Il exprime l’émotion de celui qui parle.
5. Les points de suspension marquent l’interruption, l’hésitation de celui qui parle, ou encore le fait
de passer la fin de la phrase sous silence. On trouve aussi ces points de suspension à la fin
d’une énumération. Dans ce cas, on ne les fait pas précéder de la mention « etc. ».
Exemples : « Je vous réponds qu’il est tellement contrit de vous avoir mis en colère… » (Le Médecin Volant,
Molière)
Maître Jacques a préparé du potage, des entrées, du rôti, des entremets, ... = Maître Jacques a préparé du
potage, des entrées, du rôti, des entremets, etc.
Au théâtre, on emploie souvent les points de suspension quand la réplique d’un personnage est
interrompue par un autre personnage.
6. Le point-virgule sépare des propositions. Il permet de faire des demi-pauses à l’intérieur d’une
phrase qui, sinon, serait trop longue.
Exemple : « Ces grands hauts-de-chausses sont propres à devenir les receleurs des choses qu’on dérobe ;
et je voudrais qu’on en eût fait pendre quelqu’un. » (L’Avare, Molière)
7. Les deux points annoncent une énumération, une explication ou introduisent des paroles rapportées
directement.
Exemples : « On dit un proverbe, d'ordinaire : après la mort, le médecin ; mais vous verrez que si je m'en
mêle, on dira : après le médecin, gare la mort ! » (Le Médecin Volant, Molière)
Maître Jacques a acheté : dix légumes pour le potage, poisson et viande pour les entrées, deux volailles pour
le rôti, des fruits, du lait, du cacao et de la vanille pour les entremets.
8. La virgule sépare les mots dans une énumération, permet de juxtaposer des propositions, de mettre
des noms en apposition.
Exemple : « Croit-il, le traître, que mille cinq cents livres se trouvent dans le pas d’un cheval ? » (Les
Fourberies de Scapin, Molière)
9. Les parenthèses permettent de donner un exemple, une explication, mais qui n’est pas indispensable.
Dans un texte de théâtre, les parenthèses sont utilisées notamment pour les indications de mise en scène
(didascalies).
Exemple : « Ne voilà pas de mes mouchards, qui prennent garde à ce qu’on fait ? (Bas, à part). Je tremble
qu’il n’ait soupçonné quelque chose de mon argent. (Haut). » (L’Avare, Molière)
10. Les guillemets et les tirets sont les signes de la ponctuation du dialogue. On ouvre le discours direct
avec l’ouverture des guillemets, puis on met un tiret à chaque prise de parole d’un personnage.
Exemple : « J’ai mérité, dit-il, ce juste châtiment : / Profitez-en, ingrats. » (Le Cerf et la Vigne,
Jean de la Fontaine)
Le discours direct rapporte directement les paroles (ou les pensées), telles qu’elles ont été émises,
dans un dialogue ou un monologue. Il est ancré dans la situation d’énonciation.
Dans le discours direct, le narrateur donne la parole au personnage. Il permet de créer un effet de réel.
On est en vacances !
Le discours indirect rapporte indirectement les paroles (ou les pensées), dans des propositions
subordonnées, à l’intérieur du récit. Il est coupé de la situation d’énonciation.
Dans le discours indirect, le narrateur ne donne pas la parole au personnage mais il l’intègre à sa
narration. Il transpose les paroles des personnages. À cette occasion, si le verbe introducteur de
parole est à un temps du passé (s’exclama/déclara), les temps du discours direct sont modifiés (on
est / ils étaient - nous irons / ils iraient). Ce mécanisme s’appelle « la concordance des temps ». Les
pronoms personnels sont également modifiés.
Remarque : Le discours indirect est généralement introduit par les conjonctions de subordination
« que » et « si » (Elle demande si tu viendras.). Il peut aussi être introduit par des pronoms ou adverbes
interrogatifs (Il lui demande à quelle heure commence le spectacle.) Et il existe une autre forme de
discours indirect avec le verbe à l’infinitif : Il lui ordonna de se lever et de partir. (Il lui ordonna : « Lève-
toi et pars. »)
Le discours narrativisé, ou récit de paroles, résume ce qui a été dit sans chercher à restituer
les paroles prononcées.
Il ne se repère pas par des indices grammaticaux mais par la présence du vocabulaire de la parole.
Le groupe verbal d’une phrase est le groupe auquel appartient le verbe principal de la phrase.
Ce groupe de mots organisés autour d’un verbe-pivot exprime le propos principal de la phrase.
Exemple : Une pluie fine a commencé à tomber sur la ville et à rafraîchir l’atmosphère.
Le fait de transformer une phrase à la voix active en phrase à la voix passive implique un changement
de groupe verbal.
Dans la phrase à la voix active « Rodrigue défend l'honneur de son père », le sujet est « Rodrigue » et
le groupe verbal est « défend l'honneur de son père ». Mais transformée en phrase à la voix passive,
« L'honneur de son père est défendu par Rodrigue », le sujet est « L'honneur de son père » et le groupe
verbal est devenu « est défendu par Rodrigue ».
17. L’énonciation
L’énoncé qu’on dit « ancré dans » ou « rattaché à » la situation d’énonciation ne peut être totalement
compris que si on connaît la situation d’énonciation.
Si on ne connaît pas la situation d’énonciation, on ne peut pas savoir qui parle, à qui, où et quand.
• L’emploi des déictiques : indices de temps et de lieu qui situent l’énoncé par rapport au lieu et au
moment de l’énonciation (ici, demain, hier, maintenant, là bas…) ;
• L’emploi des temps verbaux suivants : présent – passé composé – futur simple – (imparfait).
Exemple : Dès demain, je serai de retour ici et je viendrai te voir. Maintenant, il faut que je parte.
→ On trouve ce type d’énonciation dans les dialogues, le théâtre, les lettres, les exposés...
Pour le comprendre, on n’a pas besoin d’avoir de précisions sur la situation d’énonciation.
On le reconnaît à :
• L’emploi d’indices de temps et de lieu qui ne situent pas l’énoncé par rapport au lieu et au moment
de l’énonciation (la veille, ce jour-là, à cet endroit…) ;
• L’emploi des temps verbaux suivants : imparfait – passé simple – plus-que-parfait- passé antérieur.
Exemple : La veille, il revint chez lui et à cet endroit, il ne vit qu’une maison qui était en ruines.
→ C’est le type d’énonciation employé dans les récits (sauf dans les passages de dialogue).
Remarque : L’énoncé ancré dans la situation d’énonciation est aussi appelé discours, tandis que
l’énoncé coupé de la situation d’énonciation est aussi appelé récit.
Certains énoncés ont des caractéristiques des énoncés coupés et ancrés. C’est le cas par exemple
des textes autobiographiques où l’auteur dit « je » pour parler de lui, s’adresse parfois directement au
lecteur mais raconte sa vie au passé simple.
De même, l’auteur mêle le récit (coupé) avec des remarques personnelles et des commentaires sur la
vie et le monde (discours).
Exemple : La simplicité de cette vie champêtre me fit un bien d’un prix inestimable, en ouvrant mon cœur à
l’amitié.
Tous les énoncés ne correspondent donc pas strictement à la distinction ancré/coupé, certains mêlent
les deux. L’essentiel est de bien comprendre leur fonctionnement.
L’énonciation
Présence
de l’émetteur
du récepteur
Indices de temps et de lieux
ici
demain
hier Dialogues, lettres, pièces de théâtre,
exposés, journaux télévisés...
aujourd’hui
...
Temps verbaux
présent
passé composé
futur simple
imparfait
Absence
de l’émetteur
du récepteur
Indices de temps et de lieux
à cet endroit
le lendemain
ce jour-là Récits (sauf le dialogue)
...
Temps verbaux
passé simple
imparfait
passé antérieur
plus-que-parfait
conditionnel
On peut reprendre un nom ou un groupe nominal en le remplaçant par un autre nom ou un autre groupe
nominal. Dans ce cas, on parle de reprise nominale.
Exemple : Ce roman anglais date du XIXe siècle. Ce roman passionnant est une histoire d’amour.
- utiliser un synonyme.
Exemple : La jeune gouvernante vit dans un manoir mystérieux, mais Jane n’éprouve aucune peur.
Exemple : Elle rencontre Pilot, le chien de la maison. L’animal est de haute taille.
Exemple : Thornfield est une demeure impressionnante. Le manoir est désert la majeure partie du temps.
- utiliser une périphrase, c’est-à-dire un groupe de mots qui désigne la même réalité sans la nommer
directement.
Exemple : Charlotte Brontë fait partie d’une famille d’artistes. En effet, l’auteur de Jane Eyre est la sœur
d’Emily et Anne Brontë.
Pour éviter les répétitions, on peut remplacer un nom ou un groupe nominal par un pronom. On peut
utiliser un pronom :
- personnel :Je, me, moi, nous, tu, te, toi, vous, il(s), elle(s), se, le, l’, la, les, eux, leur, en, y, on.
- démonstratif : Celui (-ci ou –là), celle (-ci ou –là), ceux (-ci ou –là), ceci, cela, ça, ce, c’.
Exemple : Le tennis est le sport favori de Nicolas et d’Antonin. Celui-ci le pratique toutes les semaines.
- indéfini : Plusieurs, certains, quelques-uns, la plupart, tout, tous, chacun, aucun, personne, rien, nul,
quelque chose, le même…
Exemple : Zia aimerait avoir un nouveau stylo-plume. Certains sont plus chers que d’autres, mais la plupart
écrivent tout de même assez bien. Parmi les différentes marques, n’importe lequel lui ferait plaisir.
Attention !
gentil → gentiment / gai → gaîment ou gaiement
Les adjectifs en -ent forment des adverbes qui se terminent par -emment.
Un nom composé est formé de la réunion de plusieurs mots qui forment un seul et même ensemble. On
peut former un nom composé avec :
Éléments composant
Règles d’accord Exemples
le nom
nom + nom
adjectif + adjectif
adverbe + nom
Le deuxième élément s'accorde
un élément en -o suivi d'un nom
Cas particuliers :
Attention !
Le verbe est le seul mot variable qui se conjugue. Il prend la marque de son sujet, c’est-à-dire de celui
qui fait l’action. À la 3e personne du pluriel, la terminaison ajoutée à la base verbale est généralement
-ent.
Exemples : Les enfants jouent au ballon. Ils s’amusent beaucoup et rient ensemble.
Exemples :
Exemples : un roi → une reine, un père → une mère, un frère, une sœur
Beaucoup de noms de métiers peuvent être employés au féminin. Deux méthodes existent alors :
on utilise un article féminin devant le nom masculin qui ne change pas.
Remarque : Certains mots existent au féminin et au masculin. En apparence, c’est le même mot, et
pourtant, ce sont deux mots différents qui n’ont pas la même étymologie.
Le vase de fleurs a pour étymon le latin « vas » = vaisseau, tandis que la vase de l’étang vient du néerlan-
dais « wase » qui signifie gazon.
• Certains adjectifs doublent la consonne avant la terminaison quand ils deviennent féminins.
• La plupart des adjectifs terminés par -et prennent un accent grave au féminin.
Exceptions :
net → nette, muet → muette, coquet → coquette, violet → violette
• Les adjectifs terminés par -eur et -eux font généralement leur féminin en -euse.
Exceptions :
réducteur → réductrice, vengeur → vengeresse, intérieur → intérieure
• Les adjectifs terminés par -en, -on, -ien deviennent -enne, -onne, -ienne au féminin.
Exemples : le livre Ø / les livres ; une page Ø / des pages ; ce recueil Ø / ces recueils
Exemples : tout livre ; toute histoire ; tous les recueils ; toutes les fables
Attention !
Un ou une + adjectif mis au pluriel devient de (et pas des ! ) + adjectif + nom.
Exemples : un beau livre / de beaux livres ; une belle histoire / de belles histoires
B Cas particuliers
Certains déterminants indéfinis obéissent à des règles qu’il faut retenir :
• Aucun s’emploie le plus souvent au singulier. Il a alors le sens de « pas un seul ». Le verbe est donc
logiquement conjugué au singulier.
Exemples : Aucun livre ne m’a autant ému que celui-là. ; Aucune des histoires que tu m’as racontées ne m’a
fait peur.
Mais Aucun prend un «s» lorsqu’il est suivi d’un mot qui n’a pas de singulier.
Exemples : aucuns frais ; aucunes vacances
• Quelque(s) s’emploie au singulier lorsqu’il est synonyme de n’importe lequel et au pluriel lorsqu’il
est synonyme de plusieurs.
Exemples : quelque roman → n’importe quel roman ; quelques romans → plusieurs romans
B Cas particulier
S’il qualifie plusieurs noms de même genre, l’adjectif se met au pluriel et porte le genre des noms.
S’il qualifie plusieurs noms de genres différents, l’adjectif se met au masculin pluriel.
Plusieurs adjectifs mis au singulier peuvent qualifier un nom pluriel si chaque adjectif se rapporte
à un seul élément du nom pluriel. Le pluriel est alors le facteur commun des différents adjectifs.
Attention !
Les adjectifs de couleur et les adjectifs composés obéissent
à leurs propres règles d’accord au pluriel.
L’adjectif qualificatif s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte. Lorsqu’un
adjectif complète un nom féminin, il prend généralement un –e, lorsqu’il complète un nom pluriel,
il prend généralement un –s.
Masculin Féminin
Ø -e
Singulier
exemple : charmant exemple : charmante
-s -es
Pluriel
exemple : charmants exemple : charmantes
• les adjectifs en -x au singulier gardent le -x au pluriel. Exemple : Il est heureux ; ils sont heureux.
• les adjectifs en -al font leur pluriel en -aux sauf bancals, fatals, finals, navals, natals, glacials.
Exemple : rivaux
Mais si un de ses noms est au masculin, alors l’accord se fait au masculin pluriel.
Les adjectifs de couleur simples suivent la règle générale d’accord des adjectifs qualificatifs, c’est-à-dire
qu’ils s’accordent en genre et en nombre avec le nom qu’ils qualifient.
• Les adjectifs de couleur composés de deux mots, qui apportent une nuance.
→ les noms de fruits : abricot, cerise, citron, noisette, orange, prune, marron…
Exemples : des yeux marron, des livres orange, des chaussures turquoise…
Attention !
Rose, fauve, mauve, écarlate, et pourpre s’accordent.
Exemple : des joues roses.
L’adjectif châtain prend la marque du pluriel mais pas du féminin.
Exemple : des cheveux châtains, une chevelure châtain.
Quand l’adjectif est composé de deux autres adjectifs, on accorde en genre et en nombre les deux
adjectifs avec le nom auquel ils se rapportent.
L’adjectif peut être composé d’un adverbe, d’une abréviation, d’un mot invariable suivi d’un adjectif. Dans
ce cas, seul l’adjectif s’accorde, le premier élément reste invariable.
Qu’il soit placé avant, après, éloigné du nom auquel il se rapporte, l’adjectif apposé s’accorde en genre et
en nombre avec ce nom.
Exemple. : Les exemples de cette leçon sont inspirés de Fahrenheit 451, un roman de Ray Bradbury.
Exemple : Montag, dont le métier était pompier, avait pour fonction de brûler tous les livres.
• Lorsqu’un pronom complément s’intercale entre le sujet et le verbe, il faut prendre garde à accorder
le verbe avec le sujet et non avec ce complément.
• Quand le sujet est constitué de plusieurs noms ou pronoms, le verbe est au pluriel, la personne du
verbe dépend de la combinaison des pronoms personnels.
Exemple : Elle et lui partiront. (Elle et lui = ils) Toi et moi marchons. (Toi et moi = nous)
• Lorsque le sujet est un groupe nominal, le verbe s’accorde avec le noyau du groupe.
• Si le noyau de ce GN est un nom collectif, l’accord peut se faire au singulier, avec le noyau,
ou au pluriel, en fonction du sens.
• Lorsque les termes d’une accumulation sont repris à la fin par le pronom « tout », « rien », « cela »
ou « personne », le verbe est au singulier.
Exemple : Le casque, les gants, la tenue pour se tenir très près du feu, tout était noir de suie !
• Le verbe est au singulier après : « on », « chacun » (ou chaque + nom), « aucun », « plus d’un »,
« tout », « tout le monde », « personne ».
• Le verbe est au pluriel après : « peu (de) », « beaucoup (de) », « la plupart (de) », « tous », « moins
de ».
• Dans une proposition subordonnée relative introduite par « qui », le verbe s’accorde avec le sujet
« qui » : son genre, son nombre, sa personne sont ceux de son antécédent.
• Le présentatif « c’était » est au singulier si le nom qui suit est au singulier et non au pluriel.
Exemple : Que les livres soient brûlé me fait une peine infinie.
L'accord sujet–verbe
Place du sujet
Verbe au pluriel
Groupe nominal
Pronom indéfini
Verbe au singulier
Verbe au pluriel
Proposition
Verbe à l'infinitif
Exemple : « La voix du grand Bertholet était montée d’un demi-ton. » (La Fée carabine, Daniel Pennac)
(Le participe passé « montée » est employé avec l’auxiliaire être « était », donc il s’accorde avec le sujet
féminin singulier « La voix (du grand Bertholet) ».
On n’accorde jamais le participe passé avec le sujet quand il est employé avec l’auxiliaire avoir.
Exemple : « Eh ! J'ai vu une fée ! » (La Fée carabine, Daniel Pennac) (Que le sujet « je » soit féminin ou
masculin, cela n’a aucune importance, car le participe passé « vu » est employé avec l’auxiliaire avoir,
donc il ne s’accorde pas avec le sujet « je ».)
• Mais si le COD est placé avant l’auxiliaire avoir, alors on accorde le participe passé en genre et en
nombre avec ce COD.
Exemple : « Le rouquin les avait rejoints. » (La Fée carabine, Daniel Pennac).
COD
devant participe passé
Le participe passé « rejoints » est employé avec l’auxiliaire avoir « avait », il s’accorde donc avec le COD
« les », QUI EST PLACÉ AVANT LUI DANS LA PHRASE. « les » est un pronom personnel qui désigne un
groupe masculin pluriel. Donc le participe passé est au masculin pluriel (s).
• Attention, si le COD est après le verbe, le participe passé ne s’accorde avec rien dans la phrase.
Exemple : « Les grands-pères et les enfants […] ont desservi la table. » (La Fée carabine, Daniel Pennac)
COD
derrière participe passé
Le participe passé « desservi » est employé avec l’auxiliaire avoir « ont », il ne s’accorde donc pas avec
le sujet. Il ne s’accorde pas non plus avec le COD « la table », car celui-ci est placé après lui dans la
phrase.
Pour rappel, un verbe à la forme pronominale se forme à l’aide d’un pronom personnel réfléchi,
c’est-à-dire qui a la même personne que le sujet du verbe : me, te, se, nous, vous, se.
Les verbes de forme pronominale se conjuguent avec l’auxiliaire être, mais ce n’est pas pour
autant que le participe s’accorde toujours avec le sujet.
Si le verbe pronominal n’existe qu’à la forme pronominale et que le pronom réfléchi ne représente rien,
le participe passé s’accorde avec le sujet.
• Si le verbe pronominal existe aussi à la forme non pronominale (regarder/se regarder), on suit la
règle d’accord du participe passé avec l’auxiliaire avoir (même si c’est l’auxiliaire être qui est em-
ployé).
Exemple : Clara s’est observée dans la glace. (On accorde le participe passé avec le COD « s’ », placé
devant le participe passé. Le COD « s’ » est féminin singulier car il représente Clara. Pour vérifier que
« s’ » est bien COD, on reformule : Clara a observé qui ? elle-même = « s’ ».
• Si le pronom réfléchi n’est pas COD, mais COI, on n’accorde pas le participe passé avec lui (ni avec le
sujet).
(Clara a lavé quoi ? ses cheveux = COD derrière, pas d’accord). « s’ » est COI : Elle a lavé les cheveux à
elle-même.
• Les participes passés « laissé » et « fait » sont invariables quand ils sont suivis d’un infinitif.
Exemple : Ces robes, je les ai fait coudre pour toi. Ses sœurs, il les a laissé gagner une fois de plus !
Mais Ces robes, je les ai faites pour toi. (Le participe passé « faites » n’est pas suivi d’un infinitif dans cet
exemple, donc il s’accorde avec le COD « les » (= ces robes), placé devant lui).
• Quand le participe passé est suivi d’un infinitif, et que ce participe a un COD qui est placé avant, alors
le participe s’accorde avec le COD.
Exemple : Mes cousins, je les ai vus courir dehors. (Le participe passé « vus » a un COD : J’ai vu qui ? mes
cousins = « les », donc il s’accorde avec ce COD puisque ce dernier est placé devant lui dans la phrase.)
• Si le participe est suivi d’un infinitif qui a un COD, il n’y a pas d’accord.
On reformule la phrase pour trouver le COD : J’ai pu regarder quoi ? les films. Le COD complète l’infinitif
« regarder », pas le participe passé « pu », donc le participe passé ne s’accorde pas avec le COD, car ce
n’est pas son COD.
Comment
Homophones Natures grammaticales Exemples
les distinguer ?
Il a de bonnes notes car Il avait de bonnes
a a : verbe ou auxiliaire avoir.
il a tout compris. notes.
à : préposition (suivie d’un GN, Si on peut remplacer
à d’un pronom, ou d’un verbe à Il va à l’école. « a » par « avait », c’est
l’infinitif). un verbe, sans accent !
Comment
Homophones Natures grammaticales Exemples
les distinguer ?
Remplacer « la » par
la la : article (suivi d’un nom). La rue est vide.
« une ».
Remplacer « la » par
la : pronom personnel / COD
la Il la regarde. « le ».
suivi d’un verbe.
Il le regarde.
Remplacer « là » par
là là : adverbe de lieu. J’habite là.
« ici ». J’habite ici.
l’a : pronom personnel COD
Remplacer « l’a » par
l’a suivi de l’auxiliaire avoir Sa maison, il l’a vendue.
« l’avait ».
(3e personne).
l’as : pronom personnel COD
Ta maison, tu l’as Remplacer « l’as » par
l’as suivi de l’auxiliaire avoir
vendue ? « l’avais ».
(2e personne).
C ou / où
A est / et / ai / es
B on / ont
Remplacer par « il ».
on on : pronom personnel indéfini On a bien travaillé.
Il a bien travaillé.
Si on peut remplacer
ont : 3 personne du pluriel
e
Ils ont fini leur l’homophone par « avaient »,
ont
du verbe avoir (indicatif présent) travail. il s’agit du verbe « avoir ».
Ils avaient fini leur travail
D son / sont
Le banquet était
somptueux : des « mets » est un nom commun
mets de toutes invariable (s’écrit avec un s
mets nom commun
sortes s’offraient au singulier et au pluriel), il a
aux regards des pour synonyme : plat.
gourmands.
B ce / se / ceux
C on / on n’
D leur / leurs
E ni / n’y
G tout / tous
B. Utiliser le verbe :
38. La valeur des modes personnels
39. Les valeurs des temps de l’indicatif
40. Utiliser le subjonctif
• son infinitif : c’est le verbe quand il n’est pas conjugué. Exemples : travailler, écrire...
• son groupe :
1er groupe : verbes dont l’infinitif se termine par -er (chanter, aimer...), sauf le verbe aller.
2e groupe : verbes dont l’infinitif se termine par -ir et qui se conjuguent en -issons à la 1re personne du
pluriel au présent de l’indicatif (finir / nous finissons).
3e groupe : tous les autres verbes (courir, boire, prendre...) et le verbe aller car il est irrégulier.
Il existe 8 temps :
- 4 temps simples (un seul mot) : présent, imparfait, futur, passé simple,
- 4 temps composés (deux mots = auxiliaire + participe passé) : passé composé, plus-que-parfait, futur
antérieur, passé antérieur.
* L’indicatif : mode que l’énonciateur utilise quand il est sûr que l’action a eu lieu, a lieu ou aura lieu.
Exemples : Nous travaillons, ils écrivent...
* L’impératif : qui sert à donner un ordre ou un conseil.
Exemples : Travaille ! Écrivez ! …
* Le subjonctif : mode de ce qui est envisagé. (L’énonciateur envisage l’action sans être sûr qu’elle se
réalise.)
Exemple : Je souhaite que tu réussisses...
* Le conditionnel* : exprime une action possible mais soumise à une condition ou envisagée comme
irréelle.
Exemple : S’il s’en donnait les moyens, il pourrait y arriver ! / Je serais la reine et toi un chevalier.
Les 3 modes impersonnels où le verbe ne change pas de personne (ne se conjugue pas) :
* L’infinitif
Exemples : travailler, écrire …
*Tu trouveras une explication au sujet du conditionnel, que l’on peut considérer comme un mode ou comme un temps de
l’indicatif dans le cours sur le conditionnel (31).
* Le participe
Exemples : (présent) écrivant... ; (passé) travaillé…
• sa voix : si le sujet fait l’action décrite par le verbe, on parlera de voix active. (L’élève lit la leçon.) S’il la
subit, ce sera la voix passive. (La leçon est lue par l’élève.)
Attention !
1. Les verbes pronominaux sont ceux qui sont accompagnés d’un pronom personnel qui reprend
le sujet.
Exemples : se laver, se dépêcher, se battre, se parler...
Attention !
- le passif indique que le sujet subit l’action mais que l’être ou la chose qui accomplit cette action
n’est pas nommé.
Exemples : Il s’appelle Gabriel. / Sa maison se voit de loin...
- le réciproque indique que les sujets exercent une action l’un sur l’autre et de manière réciproque.
Exemples : Ils s’appellent. / Vous vous parlez. / Elles se regardent...
2. Les verbes à la forme impersonnelle se caractérisent par le fait qu’ils ne peuvent être conjugués
qu’à la troisième personne du singulier et que leur pronom sujet il ne représente rien ni personne.
Exemples : Il pleut. Il faut que je sorte mon parapluie. Il grêle maintenant !
Mode du verbe non conjugué qui donne juste l'idée de l'action : courir
Je
3 au singulier Tu
Il / Elle / On
Sa personne Nous
3 au pluriel Vous
Ils / Elles
Présent
Imparfait
4 temps simples
Futur simple
Passé simple
Indicatif
Passé composé
Plus-que-parfait
4 temps composés
Futur antérieur
Passé antérieur
Présent
2 temps simples
Imparfait
Subjonctif
Passé
2 temps composés
Plus-que-parfait
Il concerne tous les verbes du 1er groupe et quelques verbes du 3e groupe comme cueillir et offrir.
Exemple : j’aime, tu aimes, il aime, nous aimons, vous aimez, ils aiment
Exemple : je finis, tu finis, il finit, nous finissons, vous finissez, ils finissent
Il concerne de nombreux verbes du 3e groupe, notamment les verbes en –cre, -tre et –dre (à l’exception
de ceux en –indre et –soudre).
Exemple : je prends, tu prends, il prend, nous prenons, vous prenez, ils prennent
Attention !
• Les verbes en -guer gardent le -u à toutes les personnes, même devant le -o.
• Les verbes de la famille de appeler et jeter doublent la consonne sauf aux personnes nous et vous.
Ce phénomène est dû à la différence de prononciation du e qui se prononce tantôt è (Je jette), tantôt e
(nous jetons).
• Les verbes en -oyer et -uyer gardent le -y aux personnes nous et vous, mais le -y devient -i devant
un -e muet aux autres personnes.
• Les verbes qui ont une terminaison en –x aux 1re et 2e personnes du singulier (vouloir, pouvoir, valoir)
relèvent du modèle en –t. De plus, leur radical change.
Exemples : Je peux / nous pouvons ; vous voulez / elles veulent ; tu vaux / ils valent.
• Les verbes faire et aller ont une terminaison en -ont à la troisième personne du pluriel :
• Les verbes en -eindre, -aindre, -soudre perdent le -d au singulier, et suivent le modèle en -t. De plus,
leur radical change (ou / olv ; ain / ai).
Exemples : je crains / on craint / nous craignons ; je résous / il résout / nous résolvons ; tu atteins / elle atteint
/ vous atteignez.
• Les verbes en -tir perdent leur -t aux deux premières personnes du singulier.
• Le verbe rompre et ses composés gardent le -p au singulier, tout comme le verbe craindre et ses
composés gardent le -c.
Pour bien conjuguer un verbe au passé simple, il faut chercher son groupe :
Récapitulatif
-ai
-as
-a
1er groupe + “Aller” A
-âmes
-âtes
-èrent
-is
-is
-it
2ème groupe I
-îmes
-îtes
-irent
-is
-is
Le passé simple I
-it
-îmes
-îtes
-irent
-us
-us
-ut
3e groupe sauf “Aller” U
-ûmes
-ûtes
-urent
-ins
-ins
-int
IN
-înmes
-întes
-inrent
I. FORMATION DU TEMPS
On reconnaît ce temps par l’ajout des lettres r ou er à la fin de la base verbale.
Les terminaisons sont les mêmes pour tous les groupes : -ai, -as, -a, -ons, -ez, -ont
• Mais les autres verbes en -yer ont une particularité : le -y devient un -i devant le -e muet :
Exemple : j’essayerai.
• Il ne faut pas oublier le -e muet dans les verbes en -éer, -ouer, -ier, -uer.
Exemples : tenir : je tiendrai, venir: tu viendras, falloir : il faudra, vouloir : nous voudrons, valoir : vous vaudrez
• Les verbes terminés par –re se conjuguent à partir de l’infinitif sans -e.
Exemple : prendre : je prendrai sauf ceux qui se conjuguent sur le modèle de faire (je ferai).
I. BASE VERBALE
Tous les verbes se conjuguent à l’imparfait avec une base verbale unique, celle qui est utilisée
à la 1re personne du pluriel du présent de l’indicatif (exception : être / j’étais) :
Le modèle de terminaisons est le même pour tous les verbes, quel que soit leur groupe : -ais, -ais, -ait,
-ions, -iez, -aient.
Un temps composé est formé de deux mots. Le plus souvent il s’agit de l’auxiliaire avoir et du participe
passé du verbe.
Mais les verbes pronominaux et un certain nombre de verbes très utilisés se conjuguent avec l’auxiliaire
être. Les principaux sont : aller, arriver, devenir, entrer, mourir, naître, partir, rester, sortir, tomber, venir.
Attention dans ce cas à accorder le participe passé avec le sujet !
Il existe quatre temps composés à l’indicatif : le passé composé, le plus-que-parfait, le passé antérieur
et le futur antérieur.
Chaque temps est à mettre en relation avec le temps simple dont il exprime l’antériorité, autrement dit,
chaque temps composé indique un fait qui s’est déroulé avant celui exprimé par le temps simple, un fait
qu’on appelle antérieur.
Ainsi, le passé composé expose ce qui s’est passé avant le présent de l’indicatif.
A. Le passé composé
Le passé composé est formé de l’auxiliaire avoir ou être conjugué au présent suivi du participe passé.
B. Le plus-que-parfait
Le plus-que-parfait est formé de l’auxiliaire avoir ou être conjugué à l’imparfait suivi du participe passé.
Exemple : Elle raconta les aventures qu’elle avait vécues l’année précédente.
C. Le passé antérieur
Le passé antérieur est formé de l’auxiliaire avoir ou être conjugué au passé simple suivi du participe passé.
Il exprime l’antériorité par rapport au passé simple.
Exemple : Lorsqu’ils eurent étudié l’aspect général du monstre, ils s’en approchèrent avec prudence.
D. Le futur antérieur
Le futur antérieur est formé de l’auxiliaire avoir ou être conjugué au futur suivi du participe passé. Il
exprime l’antériorité par rapport au futur simple.
Exemple : Quand tu seras resté un peu plus longtemps ici, tu pourras y voir plus clair.
E. Tableau récapitulatif
I. LE PRÉSENT
On le forme en ajoutant à la base verbale du futur simple de l’indicatif les terminaisons de l’imparfait de
l’indicatif : -ais / -ais / -ait / -ions / -iez / -aient
Exemples : je parlerais / tu parlerais / il parlerait / nous parlerions / vous parleriez / ils parleraient
II. LE PASSÉ
On le forme à l’aide de l’auxiliaire être ou avoir, conjugué au présent du conditionnel, suivi du participe
passé du verbe.
Exemples :
j’aurais parlé / tu aurais fini / elle serait sortie
nous serions resté(e)s / vous auriez pris / ils seraient sortis
Attention !
Présent Passé
Formation Formation
radical du futur terminaisons de I'imparfait auxiliaire au présent du conditionnel participe passé du verbe
I. LE PRÉSENT DU SUBJONCTIF
Pour conjuguer le présent du subjonctif, on utilise les mêmes terminaisons pour les trois groupes de
verbes : -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent.
La terminaison de la 3e personne du singulier est toujours « - e », quel que soit le groupe du verbe. C’est
ainsi que l’on peut le différencier du présent de l’indicatif pour les verbes du troisième groupe. (Il voit :
indicatif présent / Il faut qu’il voie : subjonctif présent). Il y a deux exceptions : les auxiliaires être et avoir.
Exemples : Qu’il coure, qu’il croie, qu’il fuie, qu’il meure, qu’il rie, qu’il voie.
La base verbale de l’imparfait du subjonctif est celle du passé simple, avec les terminaisons : -sse,
-sses, -^t , -ssions, -ssiez , -ssent
Exemple : (que) je fisse, tu fisses, il fît, nous fissions, vous fissiez, ils fissent.
Attention !
I. LES TERMINAISONS
tu nous vous
1er groupe -e -ons -ez
Autres verbes -s -ons -ez
À quelques rares exceptions près au 3e groupe, les formes du présent de l’impératif sont les mêmes que
celles du présent de l’indicatif.
Les verbes du 1er groupe se terminent sans s à la 2e personne du singulier, sauf s’ils sont
suivis du pronom « en » ou « y ».
Aller : Va, allons, allez / Faire : Fais, faisons, faites / Savoir : Sache, sachons, sachez
Dire : Dis, disons, dites / Être : Sois, soyons, soyez / Avoir : Aie, ayons, ayez
Attention !
Tableau récapitulatif :
Impératif présent
Chanter Cueillir Finir Partir Craindre
Chant-e Cueill-e Fini-s Par-s Crain-s
Chant-ons Cueill-ons Finiss-ons Part-ons Craign-ons
Chant-ez Cueill-ez Finiss-ez Part-ez Craign-ez
Prendre Vaincre Vouloir Avoir Être
Prend-s Vainc-s Veu-x ou veuill-e Ai-e Soi-s
Pren-ons Vainqu-ons Voul-ons Ay-ons Soy-ons
Pren-ez Vainqu-ez Voul-ez ou veuill-ez Ay-ez Soy-ez
Pour savoir écrire un verbe qui se termine par le son [é] ou [è], remplace la forme verbale par un verbe
du 3e groupe (venir, prendre...). Si c’est l’infinitif qui convient (venir, prendre), alors on écris -er. Si c’est un
participe passé qui convient (venu, pris), on écrit -é, et on fais attention aux accords.
Exemples : Il est arriv? à l’heure → Il est venu à l’heure ( = participe passé) → Il est arrivé à l’heure.
Exemples : Elle acceptera de te parl? → Elle acceptera de venir / prendre (ses responsabilités) → Elle
acceptera de te parler.
La terminaison –ez n’est utilisée que si « vous » est le sujet du verbe. (2e personne du pluriel).
Exemple : Elle va vous parler. → Elle va vous prendre (votre température). (« Vous » n’est pas le sujet
de parler, mais le COI : Elle va parler à vous.)
Exemple : Il vous racontait des histoires. → Il vous racontera des histoires. (« Vous » n’est pas le sujet
de raconter, c’est « il » le sujet. « Vous » est le COI : Il racontera des histoires à qui ? à vous)
On trouvera les terminaisons -ais et -ait à l’imparfait de l’indicatif, -ais est utilisé avec les personnes
« je » et « tu », et -ait avec la troisième personne du singulier.
La terminaison -ai est réservée à la première personne du singulier des verbes du premier groupe
conjugués au passé simple de l’indicatif.
On peut conjuguer le verbe à une autre personne du temps pour s’assurer de sa conjugaison.
Exemple : Tu te promenais quand je m'avançai brusquement vers toi. → Vous vous promeniez (imparfait)
quand nous nous avançâmes (passé simple) brusquement vers vous.
La terminaison -rai est celle du futur de l’indicatif, à la personne « je » , alors que -rais est la terminaison
du conditionnel présent aux personnes « je » et « tu ».
Exemple : Je viendr ? demain si je peux. → Il viendra demain s’il peut. (futur de l’indicatif) → Je viendrai
demain si je peux.
futur de I'indicatif
présent du conditionnel
le sons [rè] -rais
1ère ou 2e personne du singulier
Je chanterais = Il chanterait
présent du conditionnel
-rait
3e personne du singulier
Les terminaisons -is, -it, -us et -ut peuvent venir de différents temps :
- le présent de l’indicatif. Exemple : Il finit et conclut son travail dans les temps.
- le présent de l’impératif. Exemple : Finis et conclus ton travail dans les temps.
- le passé simple de l’indicatif. Exemple : Il partit et s'aperçut qu'il avait oublié sa veste.
- Les terminaisons -is et -it peuvent aussi se rencontrer au participe passé.
• Les verbes en -cer prennent une cédille sous le -c devant -a et -o. La cédille évite que le c se pro-
nonce [k].
• Les verbes en -ger prennent un -e après le -g devant -a et -o. Le e évite que le g se prononce [gue].
Exemples : Autrefois, nous nous ennuyions. (imparfait de l’indicatif) - il faut que vous payiez les factures.
(subjonctif présent)
• La plupart des verbes en -eler et -eter doublent la consonne l ou t devant un -e muet. Cela s’explique
par la prononciation du e qui se trouve tantôt prononcé [è] (+ 2 consonnes), tantôt [e] (+ 1 consonne).
• Les verbes terminés par -soudre et -indre se terminent au singulier par -s, -s, -t.
Exemples : Je résous, tu crains, il craint.
• Au passé simple de l’indicatif, la base verbale est celle de la personne « nous » au présent
de l’indicatif, mais pas pour le verbe « prendre » et les verbes en -soudre.
Exemples : Je pris, je résolus.
ÊTRE
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je suis j’étais je serai je fus
tu es tu étais tu seras tu fus
il est elle était il sera elle fut
nous sommes nous étions nous serons nous fûmes
vous êtes vous étiez vous serez vous fûtes
ils sont elles étaient ils seront elles furent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai été j’avais été j’aurai été j’eus été
tu as été tu avais été tu auras été tu eus été
il a été elle avait été on aura été elle eut été
nous avons été nous avions été nous aurons été nous eûmes été
vous avez été vous aviez été vous aurez été vous eûtes été
ils ont été elles avaient été ils auront été elles eurent été
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je sois que je fusse que j’aie été que j’eusse été
que tu sois que tu fusses que tu aies été que tu eusses été
qu’il soit qu’elle fût qu’on ait été qu’il eût été
que nous soyons que nous fussions que nous ayons été que nous eussions été
que vous soyez que vous fussiez que vous ayez été que vous eussiez été
qu’ils soient qu’elles fussent qu’ils aient été qu’ils eussent été
AVOIR
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
j’ai j’avais j’aurai j’eus
tu as tu avais tu auras tu eus
il a elle avait on aura il eut
nous avons nous avions nous aurons nous eûmes
vous avez vous aviez vous aurez vous eûtes
ils ont elles avaient ils auront ils eurent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai eu j’avais eu j’aurai eu j’eus eu
tu as eu tu avais eu tu auras eu tu eus eu
elle a eu il avait eu elle aura eu on eut eu
nous avons eu nous avions eu nous aurons eu nous eûmes eu
vous avez eu vous aviez eu vous aurez eu vous eûtes eu
elles ont eu ils avaient eu elles auront eu ils eurent eu
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que j’aie que j’eusse que j’aie eu que j’eusse eu
que tu aies que tu eusses que tu aies eu que tu eusses eu
qu’il ait qu’elle eût qu’on ait eu qu’il eût eu
que nous ayons que nous eussions que nous ayons eu que nous eussions eu
que vous ayez que vous eussiez que vous ayez eu que vous eussiez eu
qu’ils aient qu’ils eussent qu’ils aient eu qu’ils eussent eu
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
j’aurais j’aurais eu aie aie eu
tu aurais tu aurais eu ayons ayons eu
elle aurait il aurait eu ayez ayez eu
nous aurions nous aurions eu
vous auriez vous auriez eu
elles auraient ils auraient eu
ENVOYER
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
j’envoie j’envoyais j’enverrai j’envoyai
tu envoies tu envoyais tu enverras tu envoyas
il envoie elle envoyait on enverra il envoya
nous envoyons nous envoyions nous enverrons nous envoyâmes
vous envoyez vous envoyiez vous enverrez vous envoyâtes
ils envoient elles envoyaient ils enverront ils envoyèrent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai envoyé j’avais envoyé j’aurai envoyé j’eus envoyé
tu as envoyé tu avais envoyé tu auras envoyé tu eus envoyé
elle a envoyé il avait envoyé elle aura envoyé on eut envoyé
nous avons envoyé nous avions envoyé nous aurons envoyé nous eûmes envoyé
vous avez envoyé vous aviez envoyé vous aurez envoyé vous eûtes envoyé
elles ont envoyé ils avaient envoyé elles auront envoyé ils eurent envoyé
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que j’envoie que j’envoyasse que j’aie envoyé que j’eusse envoyé
que tu envoies que tu envoyasses que tu aies envoyé que tu eusses envoyé
qu’il envoie qu’elle envoyât qu’on ait envoyé qu’il eût envoyé
que nous envoyions que nous envoyassions que nous ayons envoyé que nous eussions envoyé
que vous envoyiez que vous envoyassiez que vous ayez envoyé que vous eussiez envoyé
qu’ils envoient qu’elles envoyassent qu’ils aient envoyé qu’ils eussent envoyé
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
j’enverrais j’aurais envoyé envoie aie envoyé
tu enverrais tu aurais envoyé envoyons ayons envoyé
elle enverrait il aurait envoyé envoyez ayez envoyé
nous enverrions nous aurions envoyé
vous enverriez vous auriez envoyé
elles enverraient ils auraient envoyé
ALLER
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je vais j’allais j’irai j’allai
tu vas tu allais tu iras tu allas
il va elle allait on ira il alla
nous allons nous allions nous irons nous allâmes
vous allez vous alliez vous irez vous allâtes
ils vont elles allaient ils iront ils allèrent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
je suis allé(e) j’étais allé(e) je serai allé(e) je fus allé(e)
tu es allé(e) tu étais allé(e) tu seras allé(e) tu fus allé(e)
il / elle est allé(e) il / elle était allé(e) il / elle sera allé(e) il / elle fut allé(e)
nous sommes allé(e)s nous étions allé(e)s nous serons allé(e)s nous fûmes allé(e)s
vous êtes allé(e)s vous étiez allé(e)s vous serez allé(e)s vous fûtes allé(e)s
ils / elles sont allé(e)s ils / elles étaient allé(e)s ils / elles seront allé(e)s ils / elles furent allé(e)s
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que j’aille que j’allasse que je sois allé(e) que je fusse allé(e)
que tu ailles que tu allasses que tu sois allé(e) que tu fusses allé(e)
qu’il aille qu’elle allât qu’il soit allé(e) qu’il / elle fût allé(e)
que nous allions que nous allassions que nous soyons allé(e)s que nous fussions allé(e)s
que vous alliez que vous allassiez que vous soyez allé(e)s que vous fussiez allé(e)s
qu’ils aillent qu’elles allassent qu’ils / elles soient allé(e)s qu’ils / elles fussent allé(e)s
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
j’irais je serais allé(e) va sois allé(e)
tu irais tu serais allé(e) allons soyons allé(e)s
il irait il / elle serait allé(e) allez soyez allé(e)s
nous irions nous serions allé(e)s
vous iriez vous seriez allé(e)s
ils iraient ils / elles seraient allé(e)s
FAIRE
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je fais je faisais je ferai je fis
tu fais tu faisais tu feras tu fis
il fait elle faisait il fera elle fit
nous faisons nous faisions nous ferons nous fîmes
vous faites vous faisiez vous ferez vous fîtes
ils font elles faisaient ils feront elles firent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai fait j’avais fait j’aurai fait j’eus fait
tu as fait tu avais fait tu auras fait tu eus fait
il a fait elle avait fait on aura fait elle eut fait
nous avons fait nous avions fait nous aurons fait nous eûmes fait
vous avez fait vous aviez fait vous aurez fait vous eûtes fait
ils ont fait elles avaient fait ils auront fait elles eurent fait
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je fasse que je fisse que j’aie fait que j’eusse fait
que tu fasses que tu fisses que tu aies fait que tu eusses fait
qu’elle fasse qu’il fît qu’elle ait fait qu’on eût fait
que nous fassions que nous fissions que nous ayons fait que nous eussions fait
que vous fassiez que vous fissiez que vous ayez fait que vous eussiez fait
qu’elles fassent qu’ils fissent qu’elles aient fait qu’ils eussent fait
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
je ferais j’aurais fait fais aie fait
tu ferais tu aurais fait faisons ayons fait
il ferait elle aurait fait faites ayez fait
nous ferions nous aurions fait
vous feriez vous auriez fait
ils feraient elles auraient fait
DIRE
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je dis je disais je dirai je dis
tu dis tu disais tu diras tu dis
il dit elle disait il dira on dit
nous disons nous disions nous dirons nous dîmes
vous dites vous disiez vous direz vous dîtes
ils disent elles disaient ils diront ils dirent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai dit j’avais dit j’aurai dit j’eus dit
tu as dit tu avais dit tu auras dit tu eus dit
elle a dit il avait dit on aura dit elle eut dit
nous avons dit nous avions dit nous aurons dit nous eûmes dit
vous avez dit vous aviez dit vous aurez dit vous eûtes dit
elles ont dit ils avaient dit ils auront dit elles eurent dit
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je dise que je disse que j’aie dit que j’eusse dit
que tu dises que tu disses que tu aies dit que tu eusses dit
qu’il dise qu’elle dît qu’on ait dit qu’il eût dit
que nous disions que nous dissions que nous ayons dit que nous eussions dit
que vous disiez que vous dissiez que vous ayez dit que vous eussiez dit
qu’ils disent qu’elles dissent qu’ils aient dit qu’ils eussent dit
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
je dirais j’aurais dit dis aie dit
tu dirais tu aurais dit disons ayons dit
elle dirait on aurait dit dites ayez dit
nous dirions nous aurions dit
vous diriez vous auriez dit
elles diraient ils auraient dit
PRENDRE
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je prends je prenais je prendrai je pris
tu prends tu prenais tu prendras tu pris
il prend elle prenait on prendra il prit
nous prenons nous prenions nous prendrons nous prîmes
vous prenez vous preniez vous prendrez vous prîtes
ils prennent elles prenaient ils prendront ils prirent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai pris j’avais pris j’aurai pris j’eus pris
tu as pris tu avais pris tu auras pris tu eus pris
elle a pris il avait pris on aura pris elle eut pris
nous avons pris nous avions pris nous aurons pris nous eûmes pris
vous avez pris vous aviez pris vous aurez pris vous eûtes pris
elles ont pris ils avaient pris ils auront pris elles eurent pris
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je prenne que je prisse que j’aie pris que j’eusse pris
que tu prennes que tu prisses que tu aies pris que tu eusses pris
qu’il prenne qu’on prît qu’elle ait pris qu’il eût pris
que nous prenions que nous prissions que nous ayons pris que nous eussions pris
que vous preniez que vous prissiez que vous ayez pris que vous eussiez pris
qu’ils prennent qu’ils prissent qu’elles aient pris qu’ils eussent pris
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
je prendrais j’aurais pris prends aie pris
tu prendrais tu aurais pris prenons ayons pris
elle prendrait il aurait pris prenez ayez pris
nous prendrions nous aurions pris
vous prendriez vous auriez pris
elles prendraient ils auraient pris
POUVOIR
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je peux je pouvais je pourrai je pus
tu peux tu pouvais tu pourras tu pus
il peut elle pouvait on pourra il put
nous pouvons nous pouvions nous pourrons nous pûmes
vous pouvez vous pouviez vous pourrez vous pûtes
ils peuvent elles pouvaient ils pourront ils purent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai pu j’avais pu j’aurai pu j’eus pu
tu as pu tu avais pu tu auras pu tu eus pu
elle a pu il avait pu on aura pu elle eut pu
nous avons pu nous avions pu nous aurons pu nous eûmes pu
vous avez pu vous aviez pu vous aurez pu vous eûtes pu
elles ont pu ils avaient pu ils auront pu elles eurent pu
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je puisse que je pusse que j’aie pu que j’eusse pu
que tu puisses que tu pusses que tu aies pu que tu eusses pu
qu’il puisse qu’on pût qu’elle ait pu qu’il eût pu
que nous puissions que nous pussions que nous ayons pu que nous eussions pu
que vous puissiez que vous pussiez que vous ayez pu que vous eussiez pu
qu’ils puissent qu’ils pussent qu’elles aient pu qu’ils eussent pu
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
je pourrais j’aurais pu ø ø
tu pourrais tu aurais pu
il pourrait elle aurait pu
nous pourrions nous aurions pu
vous pourriez vous auriez pu
ils pourraient elles auraient pu
VOIR
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je vois je voyais je verrai je vis
tu vois tu voyais tu verras tu vis
il voit elle voyait on verra il vit
nous voyons nous voyions nous verrons nous vîmes
vous voyez vous voyiez vous verrez vous vîtes
ils voient elles voyaient ils verront ils virent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai vu j’avais vu j’aurai vu j’eus vu
tu as vu tu avais vu tu auras vu tu eus vu
elle a vu on avait vu il aura vu elle eut vu
nous avons vu nous avions vu nous aurons vu nous eûmes vu
vous avez vu vous aviez vu vous aurez vu vous eûtes vu
elles ont vu ils avaient vu ils auront vu elles eurent vu
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je voie que je visse que j’aie vu que j’eusse vu
que tu voies que tu visses que tu aies vu que tu eusses vu
qu’il voie qu’elle vît qu’il ait vu qu’on eût vu
que nous voyions que nous vissions que nous ayons vu que nous eussions vu
que vous voyiez que vous vissiez que vous ayez vu que vous eussiez vu
qu’ils voient qu’elles vissent qu’ils aient vu qu’ils eussent vu
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
je verrais j’aurais vu vois aie vu
tu verrais tu aurais vu voyons ayons vu
elle verrait il aurait vu voyez ayez vu
nous verrions nous aurions vu
vous verriez vous auriez vu
elles verraient ils auraient vu
DEVOIR
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je dois je devais je devrai je dus
tu dois tu devais tu devras tu dus
il doit elle devait on devra il dut
nous devons nous devions nous devrons nous dûmes
vous devez vous deviez vous devrez vous dûtes
ils doivent elles devaient ils devront ils durent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai dû j’avais dû j’aurai dû j’eus dû
tu as dû tu avais dû tu auras dû tu eus dû
elle a dû il avait dû elle aura dû on eut dû
nous avons dû nous avions dû nous aurons dû nous eûmes dû
vous avez dû vous aviez dû vous aurez dû vous eûtes dû
elles ont dû ils avaient dû elles auront dû ils eurent dû
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je doive que je dusse que j’aie dû que j’eusse dû
que tu doives que tu dusses que tu aies dû que tu eusses dû
qu’il doive qu’elle dût qu’on ait dû qu’il eût dû
que nous devions que nous dussions que nous ayons dû que nous eussions dû
que vous deviez que vous dussiez que vous ayez dû que vous eussiez dû
qu’ils doivent qu’elles dussent qu’ils aient dû qu’ils eussent dû
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
je devrais j’aurais dû dois aie dû
tu devrais tu aurais dû devons ayons dû
elle devrait il aurait dû devez ayez dû
nous devrions nous aurions dû
vous devriez vous auriez dû
elles devraient ils auraient dû
VOULOIR
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je veux je voulais je voudrai je voulus
tu veux tu voulais tu voudras tu voulus
il veut elle voulait on voudra il voulut
nous voulons nous voulions nous voudrons nous voulûmes
vous voulez vous vouliez vous voudrez vous voulûtes
ils veulent elles voulaient ils voudront ils voulurent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai voulu j’avais voulu j’aurai voulu j’eus voulu
tu as voulu tu avais voulu tu auras voulu tu eus voulu
elle a voulu il avait voulu elle aura voulu on eut voulu
nous avons voulu nous avions voulu nous aurons voulu nous eûmes voulu
vous avez voulu vous aviez voulu vous aurez voulu vous eûtes voulu
elles ont voulu ils avaient voulu elles auront voulu ils eurent voulu
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je veuille que je voulusse que j’aie voulu que j’eusse voulu
que tu veuilles que tu voulusses que tu aies voulu que tu eusses voulu
qu’il veuille qu’elle voulût qu’on ait voulu qu’il eût voulu
que nous voulions que nous voulussions que nous ayons voulu que nous eussions voulu
que vous vouliez que vous voulussiez que vous ayez voulu que vous eussiez voulu
qu’ils veuillent qu’elles voulussent qu’ils aient voulu qu’ils eussent voulu
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
je voudrais j’aurais voulu veuille aie voulu
tu voudrais tu aurais voulu voulons ayons voulu
elle voudrait il aurait voulu veuillez ayez voulu
nous voudrions nous aurions voulu
vous voudriez vous auriez voulu
elles voudraient ils auraient voulu
SAVOIR
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je sais je savais je saurai je sus
tu sais tu savais tu sauras tu sus
il sait elle savait il saura on sut
nous savons nous savions nous saurons nous sûmes
vous savez vous saviez vous saurez vous sûtes
ils savent elles savaient ils sauront ils surent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai su j’avais su j’aurai su j’eus su
tu as su tu avais su tu auras su tu eus su
elle a su il avait su on aura su il eut su
nous avons su nous avions su nous aurons su nous eûmes su
vous avez su vous aviez su vous aurez su vous eûtes su
elles ont su ils avaient su ils auront su ils eurent su
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je sache que je susse que j’aie su que j’eusse su
que tu saches que tu susses que tu aies su que tu eusses su
qu’elle sache qu’il sût qu’elle ait su qu’on eût su
que nous sachions que nous sussions que nous ayons su que nous eussions su
que vous sachiez que vous sussiez que vous ayez su que vous eussiez su
qu’elles sachent qu’ils sussent qu’elles aient su qu’ils eussent su
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
je saurais j’aurais su sache aie su
tu saurais tu aurais su sachons ayons su
il saurait elle aurait su sachez ayez su
nous saurions nous aurions su
vous sauriez vous auriez su
ils sauraient elles auraient su
VENIR
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je viens je venais je viendrai je vins
tu viens tu venais tu viendras tu vins
il vient elle venait il viendra on vint
nous venons nous venions nous viendrons nous vînmes
vous venez vous veniez vous viendrez vous vîntes
ils viennent elles venaient ils viendront ils vinrent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
je suis venu(e) j’étais venu(e) je serai venu(e) je fus venu(e)
tu es venu(e) tu étais venu(e) tu seras venu(e) tu fus venu(e)
il / elle est venu(e) il / elle était venu(e) il / elle sera venu(e) il / elle fut venu(e)
nous sommes venu(e)s nous étions venu(e)s nous serons venu(e)s nous fûmes venu(e)s
vous êtes venu(e)s vous étiez venu(e)s vous serez venu(e)s vous fûtes venu(e)s
ils / elles sont venu(e)s ils / elles étaient venu(e)s ils / elles seront venu(e)s ils / elles furent venu(e)s
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je vienne que je vinsse que je sois venu(e) que je fusse venu(e)
que tu viennes que tu vinsses que tu sois venu(e) que tu fusses venu(e)
qu’il vienne qu’il vînt qu’il / elle soit venu(e) qu’il / elle fût venu(e)
que nous venions que nous vinssions que nous soyons venu(e)s que nous fussions venu(e)s
que vous veniez que vous vinssiez que vous soyez venu(e)s que vous fussiez venu(e)s
qu’ils viennent qu’ils vinssent qu’ils / elles soient venu(e)s qu’ils / elles fussent venu(e)s
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
je viendrais je serais venu(e) viens sois venu(e)
tu viendrais tu serais venu(e) venons soyons venu(e)s
il viendrait il / elle serait venu(e) venez soyez venu(e)s
nous viendrions nous serions venu(e)s
vous viendriez vous seriez venu(e)s
ils viendraient ils / elles seraient venu(e)s
COURIR
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je cours je courais je courrai je courus
tu cours tu courais tu courras tu courus
il court elle courait il courra on courut
nous courons nous courions nous courrons nous courûmes
vous courez vous couriez vous courrez vous courûtes
ils courent elles couraient ils courront ils coururent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai couru j’avais couru j’aurai couru j’eus couru
tu as couru tu avais couru tu auras couru tu eus couru
elle a couru il avait couru on aura couru il eut couru
nous avons couru nous avions couru nous aurons couru nous eûmes couru
vous avez couru vous aviez couru vous aurez couru vous eûtes couru
elles ont couru ils avaient couru ils auront couru ils eurent couru
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je coure que je courusse que j’aie couru que j’eusse couru
que tu coures que tu courusses que tu aies couru que tu eusses couru
qu’elle coure qu’il courût qu’on ait couru qu’elle eût couru
que nous courions que nous courussions que nous ayons couru que nous eussions couru
que vous couriez que vous courussiez que vous ayez couru que vous eussiez couru
qu’elles courent qu’ils courussent qu’ils aient couru qu’elles eussent couru
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
je courrais j’aurais couru cours aie couru
tu courrais tu aurais couru courons ayons couru
il courrait elle aurait couru courez ayez couru
nous courrions nous aurions couru
vous courriez vous auriez couru
ils courraient elles auraient couru
IMPÉRATIF CONDITIONNEL
Présent Passé Présent Passé
écris aie écrit j’écrirais j’aurais écrit
écrivons ayons écrit tu écrirais tu aurais écrit
écrivez ayez écrit il écrirait elle aurait écrit
nous écririons nous aurions écrit
vous écririez vous auriez écrit
ils écriraient elles auraient écrit
INFINITIF PARTICIPE
Présent Passé Présent Passé
écrire avoir écrit écrivant écrit, écrite / ayant écrit
GÉRONDIF
Présent Passé
en écrivant en ayant écrit
Dans les phrases complexes, l’emploi des temps dans les propositions subordonnées obéit à la règle
de la concordance des temps. Une correspondance doit exister entre le temps utilisé dans la proposition
principale et celui / ceux de la proposition subordonnée.
La concordance des temps permet de placer les événements sur un axe chronologique : c’est la valeur
temporelle des verbes. L’action peut être antérieure ( elle s’est passée avant), simultanée (elle se passe
en même temps que l’action de la principale) ou postérieure (elle se passe après).
Exemple : Mathilde pense que Manech a réussi à survivre, elle sent qu’il n’est pas mort.
Exemple : Mathilde pensait que Manech avait réussi à survivre, elle sentait qu’il n’était pas mort.
Exemple : Mathilde redoute que quelqu’un lui apprenne la mort de son fiancé.
Exemple : Mathilde ne croyait pas que son fiancé fût mort dans les tranchées..
Exemple : Mathilde redoutait que quelqu’un lui apprît la mort de son fiancé.
la subordonnée à I'indicatif
passé composé
Antériorité I'imparfait
plus-que-parfait
Simultanéité présent
Postériorité futur
Antériorité plus-que-parfait
passé simple
Simultanéité
I'imparfait
la subordonnée au subjonctif
Simultanéité
présent du subjonctif
Postériorité
Simultanéité
imparfait du subjonctif
Postériorité
le système hypothétique
Une phrase active peut avoir la même signification qu’une phrase passive.
Dans la phrase passive, le sujet subit l’action et c’est le complément d’agent qui l’accomplit.
Exemple : Le secret a été découvert par le chevalier. (Qui découvre le secret ? Le chevalier.)
Un complément d’agent complète un verbe à la voix passive. Il représente la personne ou la chose qui
accomplit l’action.
On peut le faire parce qu’il est évident ou parce qu’on veut créer
une interrogation, du suspense, en ne donnant pas toutes les
informations.
Le sujet de la phrase de forme active devient complément d’agent dans une phrase de forme passive.
Seuls les verbes passifs peuvent être suivis d’un complément d’agent.
Voix passive : Lancelot est enfermé dans une tour par Méléagant.
Le complément d’agent, qui indique qui accomplit l’action exprimée par le verbe à la voix passive,
est introduit par les prépositions de ou par.
Il peut être :
un nom ou un groupe nominal : Tristan est soigné par Iseult, par la fille du roi d’Irlande.
une subordonnée relative introduite par ce qui ou ce que : Le roi Marc est surpris par ce qu’il voit.
Attention !
Lors de la transformation de la phrase active en phrase passive, le sujet devient complément d’agent
et le COD devient sujet.
4 Le sujet de la phrase à la voix active devient mon complément dʼagent, introduit par “de” ou “par”
Les plus démunis sont sauvés par les chevaliers. Voix passive
Le verbe d’une phrase passive est une forme composée de l’auxiliaire être et du participe passé
du verbe.
Important : Comme tu peux le voir, l’auxiliaire être se conjugue lui-même avec l’aide de l’auxiliaire avoir,
ce qui peut être perturbant.
Présent : il est
Imparfait : il était
Passé composé : il a été
Plus-que-parfait : il avait été...
Malgré la présence de l’auxiliaire avoir, il s’agit bien de l’auxiliaire être, conjugué à un temps composé.
C’est le mode du réel, le seul mode qui permette de situer les actions dans le temps (passé/présent/
avenir) et les unes par rapport aux autres (antériorité/postériorité). L’énonciateur emploie l’indicatif
quand il croit en ce qu’il dit, même si ce qu’il dit n’est pas nécessairement vrai.
Exemple : Hier, j’ai trouvé un chat égaré. Il reste chez moi ce soir, et demain je contacterai la SPA.
Remarque : Il est possible que le lendemain, il décide de garder le chat, donc il ne contactera pas la SPA,
mais au moment où l’énonciateur dit « Demain, je contacterai le chat », il pense qu’il le fera, c’est pour
cela qu’il emploie l’indicatif.
Le subjonctif est le mode du virtuel, il exprime des actions incertaines, liées à des souhaits ou à des
volontés.
• L’ordre, l’interdiction.
• Le souhait.
• L’indignation ou la surprise.
Pourquoi ? Si le verbe « croire » est à la forme affirmative, l’énonciateur croit que le film est mauvais,
il emploie logiquement l’indicatif pour le dire (est). Mais si le verbe « croire » est à la forme négative,
l’énonciateur ne pense pas que le film soit mauvais, donc il emploie le mode subjonctif pour faire
comprendre qu’il émet un doute sur ce qu’il affirme. (Je sais qu’il est malade. mais Je ne pense pas qu’il
soit malade.)
• Un ordre, un conseil.
• L’interdiction.
• La condition.
Qu’il soit considéré comme un mode ou comme un temps de l’indicatif, le conditionnel a des emplois
modaux, c’est-à-dire des emplois qui ne consistent pas à situer une action dans le temps.
Il exprime :
Exemple : Si nous partions plus tôt, nous pourrions éviter les embouteillages.
• la possibilité, la suggestion.
• un rêve, un souhait.
• un regret.
• l’irréel, l’imaginaire.
ordre
interdiction
souhait
Valeurs des modes indignation
ordre
conseil
interdition
condition
condition
ordre - défense
possibilité, rêve, souhait
regret
étonnement
Il désigne une action ou un état qui va au-delà du moment où l’on s’exprime. Il déborde du moment de
l’énonciation, il dure plus longtemps.
Exemple : Je suis grande, j’ai les cheveux longs et les yeux noirs.
On l’emploie pour évoquer une action qui se déroule au moment où l’on s’exprime. Cette action ne
dépasse pas (ou très peu) le moment de l’énonciation.
Exemple : Je vous déclare mari et femme. / Au moment où j’écris ces mots, une émotion m’étreint le cœur.
• Le présent de narration :
Il permet de rendre plus vivant un épisode dans un récit au passé ou situé dans le passé. On l’emploie
à la place du passé simple ou de l’imparfait qu’on devrait logiquement employer. Ce présent, dans un
texte au passé, actualise la scène, la rend plus proche du lecteur et la met en valeur.
Exemple : Il avança, s'arrêta, hésita, puis se décida. D'une voix assurée, il prend alors la parole.
Il exprime des actions ou des états vrais à toutes les époques. On le trouve notamment dans les morales,
les textes explicatifs et les documentaires.
• Situer une action dans l’avenir : Demain, nous irons tous à la piscine.
• Exprimer un ordre, dans une phrase en apparence déclarative ou interrogative à la 2e personne du
singulier et du pluriel : Tu rangeras ta chambre et tu iras au lit.
• Exprimer une action qui dépend d’une condition : S’il pleut, nous rentrerons.
A. L’antériorité
Les temps composés de l’indicatif indiquent qu’une action se passe avant une autre, qu’elle lui est
antérieure.
• Le passé composé :
- est utilisé pour raconter à l’oral. (On n’emploie le passé simple qu’à l’écrit.) On trouve aussi le
passé composé dans tous les textes dont le temps principal est le présent (dialogues, articles de
journaux, poèmes et certains romans).
- exprime l’achevé (une action terminée) par rapport au présent qui exprime l’inachevé (une action
en train de se faire) ;
Exemple : Ils ont bien joué, et le public les admire. (= Ils ont fini de jouer.)
- dans un récit écrit, le passé composé présente l’action passée comme achevée.
• Le futur antérieur :
Exemple : Il est absent : il aura manqué son bus. (= il a sans doute manqué son bus.)
- associé à un repère temporel, peut exprimer l’achèvement d’une action dans l’avenir.
Le présent
étendu ou actuel
étendu ou actuel
énonciation ou ponctuel
de narration
de vérité générale
à valeur d'habitude
à valeur de futur proche
à valeur de passé proche
Le futur simple
L'imparfait
actions secondaires
descriptions / portraits
actions
valeur simultanées
d'habitude
actions habituelles
valeur d'habitude
actions répétitives
valeur d'inachevé
Le passé simple
actions successives
actions ponctuelles / inhabituelles
valeur d'achevé
passé composé
futur antérieur
Il peut exprimer :
• Un ordre ou une interdiction. Exemple : Qu'il se presse un peu pour arriver à l'heure !
• Un souhait. Exemple : Pourvu qu'il fasse beau le jour de notre mariage.
• La surprise. Exemple : Que tu sois là, toi ? Quelle surprise !
• L’incertitude.
Exemple : J'aimerais passer des vacances dans un hôtel qui possède une piscine.
Remarque : Comme tu peux le constater, les verbes au subjonctif, dans ces exemples, évoquent des
actions dont la réalisation n’est pas absolument certaine aux yeux de l’énonciateur. (C’est la grande
différence avec l’indicatif.) Même dans le premier exemple, on sent que le personnage se réjouit parce
qu’il n’était pas sûr que l’interlocuteur vienne. Il avait un doute sur sa venue. Le subjonctif indique ce
doute.
• de but. Exemple : Le médecin a tout mis en oeuvre pour que son patient guérisse.
• d’opposition, de concession. Exemple : Bien que je sois fâchée contre toi, j’accepte de t’aider.
• de temps. Exemple : Je t'attendrai jusqu’à ce que tu reviennes.
• de condition. Exemple : En supposant qu’il pleuve demain, nous annulerions l’excursion.
• de conséquence. Exemple : Le repas est trop salé pour que je puisse l’apprécier.
• de cause quand celle-ci est niée. Exemple : Ce n’est pas que je veuille vous mettre à la porte, mais il se
fait tard et la nuit va tomber.
Remarque : Comme précédemment, les actions au subjonctif (en gras) ne sont pas certaines ou avérées
aux yeux de l’énonciateur. Seul l’exemple « Bien que je sois fâchée contre toi » échappe à cette vérité
car l’énonciatrice est effectivement fâchée. Alors pourquoi employer le subjonctif ? Pour marquer la
contradiction entre le fait d’être fâchée et d’accepter d’aider celui avec qui elle est fâchée. Le subjonctif
indique que le rapport entre les deux actions est illogique et même contradictoire.
Que la description soit faite par un narrateur omniscient (qui sait tout bien qu’étant extérieur à l’histoire)
ou par un narrateur-personnage (qui fait partie de l’histoire), tu peux utiliser des verbes de perception
qui permettront de faire découvrir au lecteur les sentiments et les impressions des personnages. Il fau-
dra utiliser alors le vocabulaire des cinq sens :
S’il est question de décrire un paysage avec expressivité, il faut varier les
verbes selon qu’il s’agit :
- exprimer un jugement
- exprimer un sentiment
- rapporter un dialogue
- continuer le dialogue
- terminer le dialogue
- etc…
questionner
approuver
interroger
louer
s’enquérir
féliciter
positif demander
juger Poser une
consulter
s’extasier question
sonder
réfuter
dénoncer solliciter
Exprimer un jugement contredire
proposer
reprocher protester
suggérer
accuser Pour s’opposer rétorquer
blâmer répartir
négatif
railer répliquer
Donner une
insinuer réponse
persifler acquiescer
se gausser reconnaître
Pour
approuver avouer
se moquer répondre
railler proposer
La moquerie
ironiser
reprendre
ricaner
renchérir
ronchonner
ajouter
se plaindre La mauvaise humeur
poursuivre
s’élever contre Les verbes de parole
insister
gémir Exprimer des
sentiments intervenir
geindre Continuer le
dialogue relever
supplier Le chagrin
balbutier continuer
se lamenter
bégayer s’obstiner
soupirer
bafouiller encourager
s’emporter
hoqueter persister
sʼénerver La colère
marteler relancer
s’indigner
débiter Prononciation
épeler achever
ânonner couper
hésiter Terminer le interrompre
dialogue
zozoter trancher
bredouiller chuchoter conclure
murmurer
faible susurrer
marmonner
soupirer
Le genre
Comédie
Pièce de théâtre qui fait rire le spectateur grâce à de nombreux procédés comiques :
gestes, paroles, caractères et situations des personnages. La comédie se termine
par un dénouement heureux. La comédie est généralement satirique : elle fait rire
en se moquant des défauts des humains et de la société.
Comédie-ballet
Drame
Pièce de théâtre qui mêle des éléments comiques et des éléments tragiques, faisant
passer le spectateur du rire aux larmes. Le drame a généralement un dénouement
malheureux.
Farce
Genre théâtral comique et populaire hérité du Moyen Âge, réputé pour ses
bastonnades, ses grossièretés et ses tromperies.
Tragédie
Pièce de théâtre qui met en scène des personnages de très haut rang (rois, reines,
princes...). Ces protagonistes sont précipités malgré eux vers un destin tragique.
Soumis à la volonté des dieux, ils ne peuvent lutter contre la fatalité qui les conduit
le plus souvent à la mort. Le dénouement de la tragédie est presque toujours
tragique (marqué du sceau de la mort). En assistant, impuissant, à l'accomplissement
de ce destin, le spectateur éprouve de la pitié et de la terreur.
L’organisation
Acte
Dialogue
Didascalie
Indication scénique faite par l'auteur. Elle apparaît en italique dans le texte.
Les didascalies permettent au lecteur d'imaginer la mise en scène de la pièce
(décor, costumes, gestes, déplacements, ton des personnages...) Elles sont aussi
utiles au metteur en scène et aux comédiens qui doivent jouer la pièce.
Dramaturge
Monologue
Réplique
Scène
Division d’un acte. En théorie, une nouvelle scène commence chaque fois
qu’un personnage entre ou sort de la scène.
Espace où jouent les acteurs et que regardent les spectateurs.
Tirade
Les procédés
Aparté
Réplique que le personnage prononce à voix basse. Le comédien, lui,
la prononce à voix haute pour que tout le public l'entende.
Par convention théâtrale, les autres personnages ne l’entendent pas,
alors que le public l’entend. Le mot « aparté » est masculin (un aparté).
Coup de théâtre
L’action
Dénouement
Exposition
Intrigue
Noeud de l'action
Péripétie
Les connecteurs sont des mots invariables, des outils qui relient des propositions ou des phrases
entre elles.
Exemple : « Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais
il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… » (Antigone,
Jean Anouilh)
Les connecteurs spatiaux sont très utiles dans les descriptions et les portraits, car ils permettent
de situer des éléments dans l’espace.
Exemple : « Au fond de la chambre, toute droite, mais ses pieds ne touchant pas le sol, Jocaste était là,
qui nous regardait, pendue à son écharpe rouge… » (Œdipe ou le roi boiteux, Jean Anouilh)
ici
là
devant*
derrière*
dessus* - adverbes
dessous* au-dessus de
partout en dessous de
à gauche à droite de
à droite à gauche de
Connecteurs spatiaux
en haut de
à groupes
- en bas de
prépositionnels
dans
au milieu de
par
par-dessus
vers - prépositions
à travers
sur
en face de
sous
près de
contre
Les mots signalés par une astérisque sont soit des adverbes soit des prépositions, cela dépend de leur
emploi dans la phrase.
Exemple : Devant la porte, Antigone hésite et se retourne. « Devant » introduit le groupe nominal « la
porte », c’est une préposition.
Les connecteurs temporels permettent d’établir une chronologie, de situer des événements dans
le temps. Ils sont donc particulièrement utiles pour organiser les passages narratifs.
Exemple : « Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de
sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à
la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir. » (Antigone, Jean Anouilh)
avant
après
puis
ensuite
enfin
Un connecteur logique est aussi appelé connecteur argumentatif. Il permet d’exprimer un raisonnement,
de structurer les idées. On le trouve en début de paragraphe, mais aussi entre les phrases ou
les propositions.
Exemple : « Mais cependant, mon fils, tu meurs si je n’arrête / Le fer que le cruel tient levé sur ta tête. »
(Andromaque, Racine)
Les principaux liens logiques exprimés par les connecteurs argumentatifs sont :
c’est-à-dire
autrement dit
cependant
en d’autres termes Adverbes La reformulation
en revanche
bref
pourtant
en résumé Adverbes
par contre
de plus néanmoins
puis au contraire
Conjonctions de à cause de
donc La cause
coordination Conjonctions de
car
coordination
aussi parce que
alors Conjonctions de puisque
ainsi Adverbes subordination
attendu que
par conséquent étant donné que
d’où
La conséquence
Conjonctions de
donc
coordination
si bien que
Conjonctions de
de sorte que
subordination
en sorte que
- la présence de l’énonciateur (= émetteur) : les pronoms personnels de la 1re personne (je, nous),
des GN (groupes nominaux) comportant un déterminant possessif de la 1re personne (mon, notre…),
les pronoms possessifs de la 1re personne (le mien, les nôtres…) et certains termes relationnels ou
affectifs pour lesquels un déterminant possessif de la 1re personne est sous-entendu.
46. La modalisation
I. DÉFINITION
Il manifeste ainsi sa subjectivité, et peut mettre à distance ce qu’il affirme, ou au contraire montrer une
très forte adhésion. La modalisation permet aussi de marquer un degré plus ou moins fort de certitude.
- Des verbes : devoir, pouvoir, sembler, paraître, prétendre, affirmer, ignorer, croire
Exemple : M. Alphonse doit arriver pour dîner, mais il peut avoir eu un problème.
- Des expressions : à mon avis, selon moi, selon les sources, d’après moi…
B La conjugaison
- Le mode* conditionnel atténue les propos, et marque l’hypothèse, l’incertitude.
*Au sujet du « mode » conditionnel, tu peux lire les explications de la fiche 31.
- À l’inverse, les lettres majuscules montrent que l’on souligne vigoureusement un mot pour insister
dessus.
- La phrase interrogative peut également exprimer un sentiment, comme la réprobation dans l’exemple
suivant.
Ces mots sont constitués d’une seule partie, appelée « radical », et ils ne peuvent pas être décomposés
en unités de sens plus petites.
On dit que les mots sont construits par dérivation, lorsqu’on ajoute à un radical, élément minimal
qui contient le sens principal du mot, des préfixes et des suffixes (= affixes).
A La dérivation propre
Cela consiste à former un mot en rajoutant un préfixe ou un suffixe au radical, parfois les deux.
a. Le préfixe
On appelle préfixe l’élément qui vient se placer avant un radical. Le préfixe ne change pas la nature
grammaticale du mot mais sa signification. Il présente des sens variés.
Exemple : dépoter / rempoter : Ces deux mots sont de même classe grammaticale (verbes). Les préfixes
modifient le sens du radical : « dépoter » signifie enlever une plante du pot, « rempoter » signifie remettre la
plante dans un pot.
b. Le radical
C’est la partie du mot qui est commune à tous les mots de la même famille.
Exemple : grand est le radical de agrandir, grandeur, agrandissement, grandement, grandet, grandiose...
c. Le suffixe
Le suffixe est l’élément placé après le radical : il modifie le sens du mot et peut modifier sa classe
grammaticale.
Exemple : jardiner / jardinage / jardinier : le premier est un verbe, le 2e un nom commun et le 3e est un nom
commun ou un adjectif qualificatif. Tous les trois ont des sens différents.
B La dérivation impropre
Cela consiste à changer la nature d’un mot pour créer un nouveau mot.
Exemple : Le verbe dîner a été précédé d’un déterminant et est aussi devenu un nom : le dîner.
A La composition simple
Il s’agit de prendre des mots simples existant déjà dans la langue française et de les relier. Ainsi reliés,
ils forment un mot nouveau qui désigne une autre réalité.
B La composition savante
Cette fois-ci, on prend deux éléments grecs ou latins et on les réunit :
aberrant
ab-
loin de - absent
abs- ...
antérieur
ante- - avant - antédiluvien
...
bicolore
bis- - deux - bicyclette
...
in- incohérent
illogique
Les préfixes - il-
négation / contraire - irrespectueux
ir-
immobile
im- ...
incorporer
in-
dans - immerger
im-
...
multicolore
multi- - plusieurs - multiplier
Les éléments latins ...
omniprésent
omni- - tout - omnibus
...
filiforme
-forme - qui a la forme - multiforme
...
Les suffixes -
omnivore
-vore - qui se nourrit - carnivore
...
anormal
a-
négation / privation averbal
an-
...
périscope
...
polygone
...
Les suffixes
I. LE FONDS PRIMITIF
De nombreux mots viennent d’un fonds ancien, qui s’est formé à partir des invasions et des échanges
entre les peuples.
Ces langues se sont mélangées et ont évolué pendant des siècles pour devenir au IXe siècle la langue
romane, appelée également ancien français.
Si le roman était la langue populaire, les savants et les lettrés du Moyen Âge utilisaient toujours le grec
et le latin pour écrire. C’est ainsi que ces deux langues ont continué à enrichir le français. C’est ce qu’on
appelle des mots de formation savante.
Du grec, nous avons hérité de mots comme apostrophe, économie, politique, mythe…
Le cas du latin est plus complexe. Certains mots sont empruntés directement, sans changer
d’orthographe : aquarium, agenda, lavabo, minimum, omnibus, memento. D’autres ont poursuivi leur
évolution, et parfois des doublets se sont créés, c’est-à-dire qu’un même mot latin a donné deux mots
en français. C’est le cas des doublets : hôtel/ hôpital (hospitale), avoué/avocat, pitié/piété, raide/rigide,
écouter /ausculter…
Ces mots sont empruntés à une langue étrangère et placés tels quels, sans modification, dans la langue
française.
- L’anglais.
- L’italien.
Exemple : spaghetti, balcon, carnaval, pantalon, soldat, crédit, solfège, opéra, banque…
- L’espagnol.
- L’arabe.
Exemple : chiffre, alchimie, alcool, zéro, sirop, zouave, hasard, gazelle, matelas…
- L’allemand.
- Le russe.
Polysémie
Antonymes
un désert / un dessert
illuminer / éliminer
Champ lexical
Ensemble des mots qui, dans un texte, se rapportent à un même thème ou à une même idée.
Champ lexical de la “guerre”
Mots génériques
I. DÉFINITION
Exemple : « Je n’ai pas l’habitude d’écrire. Je ne sais pas. J’aimerais bien écrire une tragédie ou un sonnet
ou une ode, mais il y a les règles. Ça me gêne. […] Tout ça c’est déjà bien mal écrit. Enfin. En tout cas, j’ai vu
aujourd’hui quelque chose que je voudrais bien coucher par écrit. »
(« Maladroit », Exercices de Style, Queneau)
Le langage courant est celui de la langue de tous les jours, il n’est ni fautif, ni recherché.
- Dans ce registre, la grammaire est bien utilisée, sans fautes, mais sans recherche.
Exemple : « C’était aux alentours d’un juillet de midi. Le soleil dans toute sa fleur régnait sur l’horizon
aux multiples tétines. L’asphalte palpitait doucement, exhalant cette tendre odeur goudronneuse qui donne
aux cancéreux des idées à la fois puériles et corrosives sur l’origine de leur mal. Un a utobus à la livrée verte
et blanche, blasonné d’un énigmatique S, vint recueillir du côté du parc Monceau un petit lot favorisé
de candidats voyageurs aux moites confins de la dissolution sudoripare. »
(« Précieux », dans Exercices de Style, Queneau)
Ce niveau de langage est celui d’un écrit littéraire, ou des discours officiels :
- La grammaire est respectée de façon stricte.
- Le vocabulaire recherché ou spécialisé, des termes techniques ou très littéraires sont utilisés.
Les figures de style sont privilégiées.
Exemple : « L’asphalte palpitait doucement, exhalant cette tendre odeur goudronneuse qui donne
aux cancéreux des idées à la fois puériles et corrosives sur l’origine de leur mal. »
- Certains temps rares sont préférés, comme le passé simple, ou l’imparfait du subjonctif.
Exemple : « Un autobus à la livrée verte et blanche […] vint recueillir du côté du parc Monceau un petit lot
favorisé de candidats voyageurs. »
- Les phrases verbales sont généralement à plusieurs verbes, de construction complexe.
Exemple : « L’asphalte palpitait doucement, exhalant cette tendre odeur goudronneuse qui donne
aux cancéreux des idées à la fois puériles et corrosives sur l’origine de leur mal. »
Exemple : « Moi, je ne sais pas ce qu’on me veut. Oui, j’ai pris l’S vers midi. Il y avait du monde ? Bien sûr,
à cette heure-là. Un jeune homme avec un chapeau mou ? C’est bien possible. Moi, je n’examine pas les gens
sous le nez. Je m’en fous. »
(« Ignorance », dans Exercices de Style, Queneau)
Le langage familier est celui de l’oral, quand il est utilisé dans un texte, c’est dans le but d’imiter
la parole orale et de le rendre plus vivant.
- La grammaire est parfois incorrecte. Par exemple, on redouble ou supprime le sujet, on oublie
l’adverbe de négation ou on remplace le pronom « nous » par le pronom « on ».
- À l’oral, les questions sont posées sans inverser le sujet, avec une interrogation montante. Il arrive
aussi que l’on ne prononce pas toutes les syllabes des mots.
Une figure de style est un procédé d’écriture destiné à rendre un propos, une idée, plus expressifs.
Les figures de style sont très nombreuses et peuvent se regrouper en fonction du lien qu’elles
établissent entre les mots. Elles sont très utilisées dans la poésie et l’argumentation.
Ce sont des figures par analogie. Elles établissent un rapport de ressemblance entre les deux éléments
que sont le comparé et le comparant.
Exemples Définitions
La faucheuse. (= la mort) Représentation concrète (une balance)
Allégorie
La balance. (=la justice) d’une idée abstraite (la justice).
« Le poète est semblable au prince des Elle met en relation deux éléments
Comparaison nuées. » de manière explicite grâce à un
Baudelaire, « L’Albatros » mot-outil : comme, semblable à, tel que…
Elle met en relation deux éléments de
« Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux
anière implicite. Elle est une comparaison
m
Métaphore orage ».
sans mot-outil. Si la métaphore se poursuit
Baudelaire, « L’Ennemi »
dans le texte, on parle de métaphore filée.
Il brandit son fer. (= son épée) Elle désigne un objet ou une personne
Socrate a bu la mort. (= le poison qui l’a tué) par un élément qui lui est lié et permet
Métonymie Je bois un verre de vin. de remplacer un terme par un autre
Un Poilu de la guerre de 14-18 avec lequel il a un lien logique (une
Le trône de France a été renversé. partie pour le tout…)
Succession de deux groupes de mots
« Innocents dans un bagne, anges dans un de même construction. (ici, adjectif
Parallélisme enfer, Ils travaillent. » qualificatif + CC Lieu)
Hugo, « Melancholia »
Exemples Définitions
Elle remplace un mot par un
Le Siècle des Lumières
Périphrase groupe de mots qui en évoque une
(= Le XVIIIe siècle)
caractéristique.
« La rue assourdissante autour de moi
Elle attribue à un objet, un animal ou
Personnification hurlait. »
une idée des caractéristiques humaines.
Baudelaire, « À une passante »
52. Le dictionnaire
I. LES DIFFÉRENTS TYPES DE DICTIONNAIRES
Les dictionnaires d’usage sont ceux qu’on utilise pour chercher l’orthographe ou la définition d’un mot.
Ils nous renseignent aussi sur la classe grammaticale (= nature) de ce mot.
Les dictionnaires des synonymes (mots de même sens) et des antonymes (mots de sens contraire)
permettent de varier le vocabulaire des textes.
Les dictionnaires étymologiques permettent de connaître l’origine d’un mot et sa transformation au fil
des siècles.
Enfin, quand on étudie une langue étrangère, il est utile de consulter des dictionnaires bilingues afin de
travailler la traduction.
• la prononciation du mot qui est indiquée en A.P.I. (alphabet phonétique international) entre crochets.
Nature Genre
Sens
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À part dans ton journal intime, tu n’écris pas pour toi mais pour un lecteur, à qui tu te dois de faciliter la
lecture et la c ompréhension de ton texte.
Les qualités des travaux d’écriture, et ce, quels qu’ils soient (résumé, synthèse, compte rendu, lettre,
article...), ne peuvent pas se limiter au respect des règles syntaxiques (construction des phrases),
d’orthographe et de grammaire.
I. FAIRE UN PLAN
L’élaboration d’un plan favorise la structure générale de ton travail. Tu dois savoir, avant la mise
au propre, comment ton texte va être construit et quels sont les éléments (idées, événements,
descriptions...) dont tu veux parler.
L’organisation générale de ton travail dépend de trois éléments qu’il est important de maîtriser :
les paragraphes, les connecteurs et la ponctuation.
En fonction de la longueur et de la production attendue, chaque partie, chaque paragraphe contient une
idée. Il ne faut donc pas hésiter à aller à la ligne et à faire un alinéa à chaque fois tu changes d’idée.
• l’introduction et la conclusion (quand ton texte doit en contenir) doivent être séparées
du développement par deux lignes ;
• les parties (une partie regroupe plusieurs paragraphes) doivent être séparées de deux lignes entre
elles ;
• les paragraphes et les parties doivent être de même longueur dans un même travail d’écriture ;
• les alinéas (retraits ou espaces par rapport à la marge, en début de paragraphe) doivent être
présents.
Attention !
Exemples :
Venez manger, les enfants ! (Une mère appelle ses enfants pour qu’ils viennent manger.)
Venez manger les enfants ! (Quelqu’un demande à ce que l’on mange des enfants.)
• On va à la ligne.
• Quand le paragraphe est terminé, on retourne à la ligne, il n’est pas nécessaire de sauter une ligne.
III. EXEMPLE
• Il faut rédiger la réponse en construisant des phrases complètes, qui comprennent un sujet, un verbe
et éventuellement un complément ;
• Il faut reprendre les termes de la question, pour permettre à la personne qui lit ta réponse de com-
prendre quelle est la question sans l’avoir sous les yeux ;
• Il faut reformuler les informations de manière personnelle, c’est-à-dire ne pas recopier seulement
les passages du texte ;
• Il faut privilégier les phrases courtes et conjuguer les verbes au présent de l’indicatif ;
• Il ne faut pas hésiter à justifier, à expliquer ce que tu affirmes, notamment pour les questions de com-
préhension, d’analyse... .
Attention !
Il ne faut jamais :
Résumer un texte, c’est écrire l’essentiel de ce texte avec ses propres mots afin de le rendre plus court.
On essaie de le réduire au maximum, tout en gardant les étapes importantes.
II. MÉTHODE
• On commence par lire attentivement le texte une première fois, puis on le relit car on ne peut pas se
contenter d’une seule lecture pour tout comprendre.
• Pour un texte narratif, on repère dans le texte des indices importants : qui sont les personnages ?
Où et quand l’action se déroule-t-elle ? Qu’est-ce que l’auteur veut nous raconter ?
• Dans le cas d’un texte explicatif ou argumentatif, on peut souligner les connecteurs. On étudie et on
reformule mentalement les idées que l’auteur veut faire passer.
2. Écrire le résumé
• Il ne faut jamais recopier des passages du texte initial dans son résumé ! Cependant, on a le droit de
garder certains mots importants, car on ne peut pas tout changer.
• On reformule le texte avec ses propres mots, afin qu’il soit bien plus court : c’est l’étape essentielle
du résumé.
• On doit s’obliger à être objectif, et donc on ne peut pas donner son opinion sur le texte à résumer.
• On songe à utiliser les connecteurs (chronologiques, spatiaux ou logiques) pour structurer le résumé,
et mettre en valeur les moments importants.
Même si c’est un exercice qui paraît facile, il faut obéir à certaines règles.
Il te faut respecter les choix narratifs du texte de départ afin de n’introduire aucune rupture et de rester
bien cohérent.
Repère bien :
• le point de vue adopté par le narrateur (texte à la 1re ou à la 3e personne / point de vue externe,
interne, omniscient) ;
B Le cadre de l’histoire
• l’époque (récit au XXe siècle ou au Moyen Âge ?...) ;
• le lieu de l’action ;
Astuce !
Rédiger un récit complexe, c’est écrire un texte qui mélange plusieurs formes
de discours : on peut y trouver une description, un dialogue, une argumentation,
un discours explicatif. Il existe des astuces pour réussir la rédaction d’un récit
complexe.
On peut organiser les actions grâce au schéma narratif. Un récit comporte cinq parties essentielles, qui
permettent une progression de l’action. En suivant ce schéma, on organise efficacement son texte, on
favorise sa lecture et sa compréhension.
Schéma narratif ce sont toutes les actions qui se succèdent et font évoluer l’histoire
Les péripéties les verbes sont à l’imparfait pour les descriptions ou les commentaires
du narrateur, au passé simple pour le récit
c’est le dénouement
La situation finale
la situation devient stable à nouveau mais elle diffère de la situation initiale.
Le narrateur, c’est la personne imaginaire ou réelle qui raconte l’histoire, qu’il ne faut pas confondre
avec l’auteur qui est la personne réelle qui écrit le livre. Narrateur et auteur sont généralement deux
personnes différentes, sauf dans le cas de l’autobiographie.
Dans ce cas, le narrateur est un personnage de l’histoire. Il raconte les faits de façon subjective en disant
« je », il donne son avis, mais ne connaît pas les pensées et les intentions des autres personnages. Il vit
lui-même les actions qu’il raconte.
Exemple : « J’ai pris l’autobus à deux heures. Il faisait très chaud. J’ai mangé au restaurant, chez Céleste,
comme d’habitude. »
L’Étranger, Albert Camus.
Le narrateur n’est pas un personnage de l’histoire : il raconte grâce aux pronoms « il » ou « elle ».
• Si le point de vue est interne, le narrateur nous donne accès aux pensées, aux émotions et aux
sensations d’un seul personnage : le lecteur sait ce qu’il voit, entend, pense, ressent. Mais, tout
comme le personnage, il ne sait pas ce que voient, pensent, ressentent les autres personnages. C’est
le point de vue le plus proche de celui que nous avons dans la vie : nous percevons la réalité à travers
notre point de vue. Avec le point de vue interne, on perçoit l’univers de l’histoire à travers le point d’un
personnage.
• Le narrateur peut être omniscient. Alors, il sait tout sur tout le monde : le lecteur peut connaître les
pensées, sensations et émotions de plusieurs personnages, il peut connaître leur avenir, leur passé et
même leurs motivations inconscientes. Le lecteur en sait plus que tous les personnages.
• Le narrateur externe raconte les faits de façon objective, sans s’impliquer ni donner son avis. Il décrit
les faits et gestes des personnages au moment de la narration. Le lecteur n’a accès qu’à la surface
des choses, comme si tout était filmé par une caméra. Ce point de vue est rare car il prive le lecteur
de beaucoup d’informations : émotions, pensées, passé, avenir...
Un personnage raconte une histoire qui n’est pas la sienne. Le narrateur écrit à la première personne
quand il se montre en tant que narrateur. Puis, il emploie la troisième personne quand il raconte l’his-
toire d’autres personnages que lui-même ou bien il laisse à un autre personnage le soin de raconter son
histoire : il y a deux narrateurs différents dans ce cas. (Dans l’exemple, le « je » de « Je dois avertir le
lecteur » ne désigne pas le même personnage que le « je » de « J’avais dix-sept ans ».)
Exemple : « Je dois avertir ici le lecteur que j’écrivis son histoire presque aussitôt après l’avoir entendue, et
qu’on peut s’assurer, par conséquent, que rien n’est plus exact et plus fidèle que cette narration[…]
Voici donc son récit, auquel je ne mêlerai, jusqu’à la fin, rien qui ne soit de lui.
J’avais dix-sept ans, et j’achevais mes études de philosophie à Amiens, où mes parents, qui sont d’une des
meilleures maisons de P***, m’avaient envoyé. »
Manon Lescaut, L’abbé Prévost.
Généralement, le système des temps du récit est celui du passé. Les actions sont rédigées au passé
simple, les descriptions à l’imparfait, les anticipations au conditionnel présent, et les retours en arrière
au plus-que-parfait.
Cependant, il ne faut pas oublier que le temps de référence du dialogue est le présent, même à
l’intérieur du récit au passé simple.
Exemple : « Malheureusement, au fur et à mesure qu’il avançait, la colère l’aveuglait de plus en plus, et au lieu
du discours digne et hautain qu’il avait préparé pour formuler sa provocation, il ne trouva plus au bout de sa
langue qu’une personnalité grossière qu’il accompagna d’un geste furieux.
— Eh ! monsieur, s’écria-t-il, monsieur, qui vous cachez derrière ce volet ; oui, vous ! dites-moi donc un peu
de quoi vous riez, et nous rirons ensemble. »
Les Trois Mousquetaires, Alexandre Dumas.
Remarque : Il existe aussi des récits au présent (passé composé, futur...) Le choix des temps du passé
n’est pas obligatoire.
Exemple : « C’est au coin d’un feu de fagots, sous le manteau d’une vieille cheminée ; ma mère tricote dans un
coin ; une cousine à moi, qui sert de bonne dans la maison pauvre, range sur des planches rongées, quelques
assiettes de faïence bleue avec des coqs à crête rouge, et à queue bleue. » L’Enfant, Jules Vallès. 1881.
• La rupture chronologique la plus fréquente est l’analepse : le narrateur fait alors un retour en
arrière. L’analepse rappelle des événements passés. Ce retour en arrière permet de donner des expli-
cations sur une situation, d’apporter des informations sur le passé d’un personnage pour mieux le
comprendre, mieux cerner son caractère ; il permet également de retarder, pourquoi pas, l’action
principale. L’analepse peut donc fournir des informations essentielles à la compréhension du récit.
On la remarque souvent grâce à l’emploi du plus-que-parfait (mais attention ce n’est pas toujours
le cas !). Des expressions telles que deux mois avant, quelques heures auparavant, la veille... permettent
également de signaler ces « flash-back ».
Exemple : « Remontons donc en arrière de quelques années. Quelque temps après l’élévation de M. Myriel
à l’épiscopat, l’empereur l’avait fait baron de l’empire, en même temps que plusieurs autres évêques. » Les
Misérables, Victor Hugo, 1862.
• Le procédé inverse s’appelle la prolepse : le narrateur fait alors une anticipation. Ce procédé an-
nonce ce qui arrivera plus tard.
La prolepse peut être introduite par des connecteurs temporels comme dix ans après, plus tard dans
la soirée...
Exemple : « Sept ans plus tard, ils se retrouveraient face à face dans deux camps ennemis. Mais ce jour-là,
leur amitié resplendissait. »
Dans un récit au présent, on remarque la prolepse à l’emploi du futur simple ; dans un récit au passé,
on remarque la prolepse à l’emploi du conditionnel, qui est le futur du passé.
Le récit peut aussi être rendu plus vivant en variant le rythme du récit. Cela permet de maintenir
la curiosité du lecteur.
• L’ellipse temporelle ou ellipse narrative correspond à une durée plus ou moins longue dont
on ne parle pas du tout dans le récit. Le narrateur passe sous silence certains faits qui ne sont
pas essentiels à l’intrigue et à son déroulement. Ce procédé peut permettre de créer un effet de sur-
prise et d’éviter les passages ennuyeux ou trop longs à évoquer.
C’est une rupture très souvent utilisée dans les textes courts, comme la nouvelle.
Exemple : « Elle sauta au cou de son amie, l’embrassa avec emportement, puis s’enfuit avec son trésor. Le
jour de la fête arriva. » « La parure », Guy de Maupassant
Le temps qui sépare le jour où l’amie de Mathilde lui prête un collier et le jour de la fête n’est pas
raconté.
• La scène : D’autres fois encore, le narrateur peut raconter sur un grand nombre de lignes un moment
court : il veut donc insister sur un moment important de l’histoire. Il raconte en détail l’action qui se
déroule. Il fait parler les personnages, fait référence à leur attitude, au décor, à l’ambiance. Le temps
que le narrateur met pour raconter est à peu près égal au temps de l’histoire. Il fait ainsi une scène.
Exemple :
« Or, un soir, son mari rentra, l’air glorieux, et tenant à la main une large enveloppe.
— Tiens, dit-il, voici quelque chose pour toi.
Elle déchira vivement le papier et en tira une carte imprimée qui portait ces mots :
— Le ministre de l’Instruction publique et Mme Georges Ramponneau prient M. et Mme Loisel de leur faire
l’honneur de venir passer la soirée à l’hôtel du ministère, le lundi 18 janvier.
Au lieu d’être ravie, comme l’espérait son mari, elle jeta avec dépit l’invitation sur la table, murmurant :
— Que veux-tu que je fasse de cela ?»
• Le sommaire ou le résumé : Si le narrateur accélère le récit et évoque rapidement des moments sur
lesquels il ne veut pas s’attarder, il fait alors un sommaire ou un résumé. Le sommaire est une sorte
de résumé de diverses péripéties ; on n'y rencontre pas de dialogues mais de nombreux connecteurs
temporels.
Exemple :
« Elle connut les gros travaux du ménage, les odieuses besognes de la cuisine. Elle lava la vaisselle, usant ses
ongles roses sur les poteries grasses et le fond des casseroles. Elle savonna le linge sale, les chemises et les
torchons, qu’elle faisait sécher sur une corde ; elle descendit à la rue, chaque matin, les ordures, et monta
l’eau, s’arrêtant à chaque étage pour souffler. Et, vêtue comme une femme du peuple, elle alla chez le fruitier,
chez l’épicier, chez le boucher, le panier au bras, marchandant, injuriée, défendant sou à sou son misérable
argent.
Il fallait chaque mois payer des billets, en renouveler d’autres, obtenir du temps.
Le mari travaillait, le soir, à mettre au net les comptes d’un commerçant, et la nuit, souvent, il faisait de la
copie à cinq sous la page.
Et cette vie dura dix ans. »
« La parure », Guy de Maupassant
• La pause : Enfin, le narrateur peut interrompre le récit pour introduire un portrait, une description,
une lettre... Il fait ce qu’on appelle une pause.
Si la pause se trouve au début du récit, elle permet de décrire le cadre spatio-temporel de l’histoire
et de présenter les personnages.
Exemple :
« Les deux chaumières étaient côte à côte, au pied d’une colline, proches d’une petite ville de bains. Les deux
paysans besognaient dur sur la terre inféconde pour élever tous leurs petits. »
Si on la rencontre au cours du récit, elle introduit des descriptions mais également des explications.
Le narrateur peut également profiter d’une pause narrative pour faire un commentaire.
Exemple :
« Mme Loisel semblait vieille, maintenant. Elle était devenue la femme forte, et dure, et rude, des ménages
pauvres. Mal peignée, avec les jupes de travers et les mains rouges, elle parlait haut, lavait à grande eau les
planchers. Mais parfois, lorsque son mari était au bureau, elle s’asseyait auprès de la fenêtre, et elle songeait
à cette soirée d’autrefois, à ce bal, où elle avait été si belle et si fêtée.
Que serait-il arrivé si elle n’avait point perdu cette parure ? Qui sait ? qui sait ? Comme la vie est singulière,
changeante ! Comme il faut peu de chose pour vous perdre ou vous sauver ! »
La description d’un lieu ou le portrait d’un personnage interviennent fréquemment au début d’un récit :
ils plantent le décor, construisent le cadre de l'histoire et présentent les personnages. Ils contribuent à
créer un « effet de réel », c’est-à-dire à donner l’impression que les lieux et les personnages sont réels.
Située à l’intérieur du récit, la description permet d’apporter des explications et des informations
nécessaires à la compréhension de l’action et des personnages.
Une description/un portrait commence souvent lorsqu’un personnage découvre quelqu’un ou quelque
chose de nouveau en même temps que le lecteur. Ainsi, le lecteur découvre l’élément décrit à travers les
yeux du personnage qui le regarde.
La description dans un récit au passé se fait à l’imparfait. Le passé simple, de son côté, sert à évoquer
les actions qui font progresser le récit. Dans un récit au présent, la description se fait au présent.
Pour décrire un lieu, il faut utiliser les connecteurs spatiaux qui permettent de situer les éléments
les uns par rapport aux autres.
Pour réaliser le portrait d’un personnage, il faut décrire par zones (le visage, le torse,
le bas du corps...) de haut en bas ou de bas en haut.
Il faut choisir le point de vue qui permettra de définir qui assume la description :
- si la description est faite à travers le regard d’un personnage, on dit alors que le point de vue est
interne, c’est-à-dire que le lecteur ne voit que ce que voit ce personnage en particulier ;
- si le point de vue est omniscient, le narrateur sait tout de l’histoire et des personnages (leur passé,
leurs secrets, et même ce qu’ils ignorent !) ;
- si le point de vue est externe, la description est faite par un observateur extérieur qui, tel un appareil
photographique ou vidéo, ne rapporte que ce qu’il perçoit.
- du vocabulaire précis, voire technique, quand le sujet s’y prête (détails architecturaux, détails
anatomiques ou vestimentaires, par ex.) pour jouer avec les champs lexicaux ;
- des groupes nominaux enrichis par des adjectifs qualificatifs précis (formes, couleurs, matières...),
des compléments de noms, des propositions relatives ; autrement dit : des expansions du nom ;
- des verbes de perception (voir, distinguer, apercevoir, entendre, remarquer, etc.) ;
- des compléments circonstanciels (de lieu notamment).
Exemple :
« Pour une surprise, c’en fut une. À travers la brume, c’était tellement étonnant ce qu’on découvrait sou-
dain que nous nous refusâmes d’abord à y croire et puis tout de même quand nous fûmes en plein devant les
choses, tout galérien qu’on était on s’est mis à bien rigoler, en voyant ça, droit devant nous...
Figurez-vous qu’elle était debout leur ville, absolument droite. New York c’est une ville debout. »
Attention !
- le narrateur prend en charge les paroles pour les insérer dans le récit sans l’interrompre : c’est
le discours indirect ou indirect libre.
- le narrateur laisse la parole aux personnages : c’est le discours direct. Quand des personnages dis-
cutent et s’échangent des répliques au discours direct, l’ensemble de leur conversation s’appelle un
dialogue.
- Les particularités grammaticales du dialogue sont celles du discours direct. Par exemple, on utilise
le système de temps du présent (présent, futur, imparfait et passé composé de l’indicatif) pour donner
une impression de réalité.
- On est attentif au niveau de langue des personnages. Ainsi, un enfant parlerait-il avec un registre
de langue soutenu au quotidien ? Cela paraît peu probable. Là encore, il s’agit de donner
une impression de réalité. Cependant, on évite d’utiliser dans son écrit un registre familier.
- La ponctuation joue un rôle majeur.
Pour bien insérer le dialogue dans le récit, il faut aller à la ligne à la première réplique et ouvrir
les guillemets.
Quand le dialogue s’achève, on ferme les guillemets pour indiquer clairement un retour au récit.
Cependant, on peut se passer de l’utilisation des guillemets, comme le font désormais de nombreux
auteurs, par exemple, Romain Gary dans la Promesse de l’Aube :
Depuis plus d’un an, «j’écrivais ». J’avais déjà noirci de mes poèmes plusieurs cahiers d’écolier. Pour me
donner l’illusion d’être publié, je les recopiais lettre par lettre en caractères d’imprimerie.
- Oui. J’ai commencé un grand poème philosophique sur la réincarnation et la migration des âmes.
Elle fit « bien » de la tête.
- Et au lycée ?
- J’ai eu un zéro en math.
Ma mère réfléchit.
- Ils ne te comprennent pas, dit-elle.
J’étais assez de son avis.
N’oublie pas que c’est un exercice littéraire qui t’est demandé, tu dois donc
proposer un contenu intéressant, original, et qui fait progresser l’action. Il faut
donc à tout prix éviter les répliques banales (« Bonjour », « Comment ça va ? »,
« Bien , et toi ?, « Je vais bien, merci » etc.) qui n’amènent rien à ton texte.
Au théâtre il n’y a pas de narrateur, ce sont les personnages qui racontent, expliquent ce qui s’est passé
en dehors de la scène, expriment des sentiments, s’affrontent, jouent avec les mots...
Le dialogue théâtral rapporte directement les paroles des personnages. Il est donc ancré dans
la situation d’énonciation.
I. PRÉSENTATION
Le vocabulaire du théâtre
se trouve à la fiche 43.
• On va à la ligne à chaque réplique et les noms des personnages qui parlent sont indiqués en tête de
réplique, en petites majuscules, parfois en gras.
• Les didascalies sont en italique et parfois entre parenthèses. Elles sont destinées au metteur en
scène, aux comédiens et au lecteur car elles fournissent des informations sur ce qui se passe sur la
scène (mouvements, intonations...), mais n’en font pas partie et ne se lisent pas à l’oral. Elles ne sont
jamais aux temps du récit (imparfait, passé simple), elles sont soit au présent de l’indicatif (Il sort.),
soit au participe présent (feignant de ne pas voir Géronte).
Exemple :
SCAPIN (feignant de ne pas voir Géronte) - Ô Ciel ! Ô disgrâce imprévue ! Ô misérable père ! Pauvre Gé-
ronte, que feras-tu ? (Molière, Les Fourberies de Scapin, II, 7)
Dans les farces et les comédies, le niveau de langue est souvent familier car on y trouve des interjections,
des onomatopées, des jurons et beaucoup de phrases exclamatives. Les apostrophes, qui sont des mots
par lesquels on s’adresse à quelqu’un, sont insultantes.
Exemple : HARPAGON : C’est bien à toi, pendard, à me demander des raisons : sors vite, que je ne t’assomme.
L’avare, Molière
Dans les tragédies qui sont souvent écrites en vers, et plus particulièrement en alexandrins, le niveau
de langue est soutenu. Les apostrophes révèlent le rang de l’interlocuteur ou le rapport social entre les
personnages.
Exemple : « PHÈDRE. Et sur quoi jugez-vous que j’en perds la mémoire, Prince ? Aurais-je perdu tout le soin
de ma gloire ? » Phèdre, Racine, 1677.
Exemple :
« PHÈDRE. Ariane, ma sœur, de quel amour blessée
Pour que le dialogue soit fluide, les répliques doivent s’enchaîner logiquement. Voici plusieurs manières
de les enchaîner :
Exemple :
VALÈRE.- Ah ! mon pauvre Sganarelle, que j’ai de joie de te voir ! J’ai besoin de toi dans une affaire de consé-
quence ; mais, comme je ne sais pas ce que tu sais faire...
SGANARELLE.- Ce que je sais faire, Monsieur ? (Molière, Le Médecin volant, 2)
Exemple :
GORGIBUS.- Où est-il donc ?
SABINE.- Le voilà qui me suit ; tenez, le voilà. (Molière, Le Médecin volant, 4)
- une phrase injonctive suivie d’une phrase interrogative ou déclarative (= ordre / réaction) ;
Exemple :
SGANARELLE.- Cela n’est rien, touche.
MARTINE.- Je ne veux pas. (Molière, Le Médecin malgré lui, I, 2)
Exemple :
GORGIBUS.- Monsieur, je viens de rencontrer Monsieur votre frère, qui est tout à fait fâché de...
Les lettres sont soit authentiques (c’est-à-dire vraies, réelles), soit fictives, inventées.
Les lettres fictives se trouvent dans des romans, des œuvres d’invention. Par exemple, on peut trouver
la correspondance insérée dans un roman, ou un personnage de théâtre peut lire une lettre à haute voix.
Un cas particulier de lettres fictives est celui du roman épistolaire : tout le récit est fait d’échanges de
lettres entre les personnages, ce qui permet de varier les points de vue.
Par ailleurs, les lettres authentiques sont très souvent des lettres privées, intimes : on se raconte des
évènements de la vie quotidienne, on se confie des sentiments, on s’échange des informations par lettre.
Une lettre authentique peut également permettre de postuler à un emploi, c’est ce qu’on appelle une
lettre de motivation, ou de communiquer avec une administration.
On ne comprend une lettre que si on sait qui l’a écrite, à qui, où et quand : c’est la situation d’énonciation.
• À quelqu’un que l’on ne connaît pas, on dit : Veuillez agréer, Madame (ou Monsieur), l’assurance de
mes salutations distinguées.
• À quelqu’un qu’on connaît, la formule est : Veuillez agréer, Monsieur (ou Madame), l’assurance de ma
considération.
• Quand un monsieur s’adresse à une dame, il conclut par : Je vous prie d’agréer, Madame, l’expression
de mes sentiments dévoués.
• Si c’est une dame qui prend congé d’un monsieur : Veuillez accepter, Monsieur, l’assurance de ma
considération.
• Quand on écrit à des relations amicales ou familiales, le vocabulaire est moins formel : Veuillez
transmettre mon amical souvenir/ Amitiés/ Amicalement.
Il faut respecter la disposition de la lettre. L’en-tête fournit des informations : le lieu et la date d’envoi, la formule
d’adresse, le nom et l’adresse de l’expéditeur (à gauche), le nom et l’adresse du destinataire (à droite)
Coordonnées Coordonnées
de I’expéditeur du destinataire
Objet
Formule d’appel
Corps de la lettre
Formule de congé
Signature
63. Argumenter
I. DÉFINITION
Une argumentation est un discours qui défend une idée et tente de la faire partager à son lecteur.
Cet objectif particulier ne concerne pas que le contenu : il a une influence sur la forme même du texte.
Il faut être attentif aux modalisateurs qui sont des indices de subjectivité et qui permettent
d’ajouter des nuances.
Exemple :
« Il me paraît tout à fait évident que le travail des enfants est à bannir si l’on veut leur permettre de
s’épanouir. »
Les temps utilisés sont ceux de l’énoncé ancré dans la situation d’énonciation (temps du discours,
centrés sur le présent).
Le paragraphe argumenté doit faire apparaître les trois éléments qui le composent : la thèse ou l’idée
générale du paragraphe, les arguments et les exemples qui leur donnent du poids. Ce paragraphe se
termine par une phrase de conclusion.
Pour marquer les articulations, il faut employer des termes précis (connecteurs logiques et temporels).
Il faut être capable d’utiliser les relations de cause et de conséquence, d’exprimer la condition, l’opposition...
Exemple : Montrez dans un paragraphe argumenté que Le Malade imaginaire est une comédie.
[Thèse : Cette pièce est une comédie.]
Il faut donc trouver les arguments et les exemples pour prouver cette thèse.
Voici un exemple de schéma qui représente un paragraphe argumenté contenant trois arguments :
Astuce : un argument étant une raison donnée pour justifier un point de vue, on peut l’introduire par
« parce que ». Je suis contre la peine de mort, parce que cela me paraît injuste.
En français particulièrement, le paragraphe argumenté est utilisé dans les sujets de réflexion et les
réponses rédigées à des questions d’analyse littéraire.
Il répond à une question en donnant des raisons, en les illustrant par des exemples. Il se structure
de manière logique pour faciliter la compréhension du lecteur et ainsi le convaincre.
Dans le cas d’une question d’ordre littéraire, les arguments seront constitués par le repérage des procé-
dés du texte : une figure de style, l’emploi d’un temps, un champ lexical...
Les exemples seront des citations du texte à analyser. Ces citations seront intégrées à la rédaction,
entre guillemets. Il est important d’indiquer le numéro de la ligne ou du vers cité.
La première étape de l’analyse est l’identification de l’image. Pour cela, il faut expliquer :
Tableau, peinture à l’huile sur toile. Tableau, peinture à l’huile sur toile. Le sujet
Le sujet est une nature morte. est une scène de la vie quotidienne.
Pommes Dans Un Panier Et Sur La Table (1888), Jeunes filles au piano (1892) de Pierre Auguste
par Ignace Henri Jean Fantin-Latour, Renoir, Musée d’Orsay, Paris.
collection privée.
Quand on veut donner l’impression que le spectateur domine la scène, on choisira la plongée,
c’est-à-dire une vue d’en haut.
Au contraire, la contre-plongée (la vue d’en bas) donne le sentiment d’être dominé.
B Le cadrage
Le cadrage est le fait de placer des éléments à l’intérieur du cadre d’une image.
Le hors-champ est ce qui est en dehors du cadre de l’image, ce qu’on ne voit donc pas. Le contre-champ
est l’espace opposé au champ.
C La composition
La composition est l’ensemble des lignes (obliques, verticales, horizontales...) et des plans
qui structurent l’image. On privilégie trois plans, qui donnent une impression de profondeur :
L’arrière-plan représente
les berges et le ciel
Le second plan
est la rivière et la
barque aux deux
canotiers.
D Les couleurs
Les couleurs chaudes sont le jaune, l’orange, le rouge, le rose, le marron ; les froides sont le bleu,
le vert, le violet.
Couleurs chaudes
Couleurs froides
Les tons neutres sont le blanc, le noir, le gris. Quand le peintre utilise de nombreuses nuances
d’une couleur donnée, on parle de « camaïeu ».
E La lumière
La lumière peut être douce ou vive. Une image n’est pas éclairée uniformément, elle est partagée entre
des zones d’ombre et d’autres de lumière. Quand le contraste est très marqué, on parle de
« clair-obscur ».
F La perspective
Comme l’utilisation des plans, elle donne une impression de profondeur à l’image. Pour mettre en œuvre
cette impression, l’artiste organise des lignes en direction d’un ou plusieurs points de fuite. L’effet peut
aussi venir d’un arrière-plan légèrement flou : c’est la profondeur de champ.
Champ de coquelicots près de Giverny (1885 ), Scarborough (1825) Joseph Mallord William
Claude Monet, Musée des Beaux-Arts, Rouen Turner, collection privée.
Day Dreams (1916) de Walter Langley, Bristol Signing the Register (1920), Edmund Blair
Museum and Art Gallery. Leighton, Bristol Museum and Art Gallery.
• Le gros plan montre un seul élément, • Le très gros plan représente un détail.
de très près.
Jeune fille lisant (1874) de Pierre Auguste Renoir, Le désespéré (détail) (1843-45) de Gustave
Musée d’Orsay, Paris. Courbet, collection privée.
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POÉSIE
69. La versification
70. La poésie lyrique
71. La poésie engagée
THÉATRE
72. La comédie
73. La tragédie
74. Le drame
65. Le roman
Le roman est le genre littéraire dominant aujourd’hui mais il est très récent.
Le roman apparaît au Moyen Âge mais il représente alors un choix de langue plus que de contenu.
En effet, le romansz, la langue romane, est la langue parlée, vulgaire, par opposition à la langue latine.
Au XIIe siècle, le terme désigne ainsi un récit directement écrit en langue romane, c’est-à-dire un récit
raconté en (ancien) fançais.
Puis apparaît le roman courtois, car les femmes entrent dans le récit. Le héros, toujours noble, doit
plaire à sa Dame. Patient, fidèle et aimant, il accomplit pour elle de véritables prouesses souvent
merveilleuses, voire surnaturelles, que l’on appelle des exploits. Ce récit est écrit en vers et le plus
souvent en octosyllabes, comme Lancelot ou le Chevalier à la charrette (1175-1181), ou Perceval ou le Conte
du Graal (1182-1190) de Chrétien de Troyes.
Au XVIIe siècle, les romans baroques sont des romans sentimentaux et d’aventure. Ils sont le plus
souvent très volumineux et racontent les aventures de deux amants séparés par le destin qui se re-
trouvent à la fin.
Dans la deuxième moitié du XVIIe siècle, un nouveau type de roman s’oppose au roman baroque. Il s’agit
de récits beaucoup plus courts et réalistes : la sphère privée et intime devient le centre du récit. Ils
marquent la naissance du roman tel que nous le connaissons encore aujourd’hui. Ainsi, La Princesse de
Clèves (1678) de Mme de La Fayette, est considéré comme le premier roman moderne car il comporte
une véritable analyse psychologique des personnages.
C’est au XVIIIe siècle que le roman prend une place centrale dans la littérature. Partis d’Angleterre, les
premiers romans à succès apparaissent : Robinson Crusoé (1719) de Daniel Defoe, Les Voyages de Gulliver
(1726) de Jonathan Swift. Le roman offre une très grande variété de formes. Il devient le véhicule des
idées des philosophes avec Jacques le Fataliste et son maître (1780) de Diderot : c’est le roman philoso-
phique. Naît également le roman épistolaire (écrit sous forme de lettres) avec Les Lettres persanes (1721)
de Montesquieu. Le roman libertin, quant à lui, avec Les Liaisons dangereuses (1782) de Choderlos de
Laclos, conteste l’ordre établi et propage (au départ de manière illicite) le libertinage, c’est-à-dire l’art
de la séduction.
Le XIXe siècle est l’âge d’or du roman. Les succès sont portés par le mouvement romantique (Le Rouge et
le Noir de Stendhal en 1830, Les Misérables de Victor Hugo en 1862) ainsi que par le mouvement
réaliste (Bel-Ami de Guy de Maupassant en 1885 et l’ensemble des romans qu’Honoré de Balzac a réunis
sous le titre « La Comédie Humaine ». Le mouvement naturaliste, quant à lui, connaîtra aussi de réels
succès avec Madame Bovary (1857) de Gustave Flaubert et les romans d’Émile Zola (« Les Rougon-
Macquart » 1871-1893). La société devient le sujet central du roman.
Le XXe siècle est l’héritier des succès du siècle précédent. Marcel Proust publie À la recherche du temps
perdu (1913-1927), œuvre constituée de sept tomes. Mais la remise en cause du modernisme, consé-
quence des deux guerres mondiales, entraîne un bouleversement du roman qui se fait critique et plus
pessimiste.
Dans les années 1950, tous les codes sont bouleversés : c’est la naissance du Nouveau Roman, incarné
notamment par Nathalie Sarraute, qui en est une des initiatrices avec Tropismes (1939), et, plus tard,
Marguerite Duras avec Moderato Cantabile (1958). Les auteurs refusent la chronologie linéaire et le
personnage classique.
Le conte de fées fait partie des contes merveilleux. Il commence généralement par une formule figée
comme « Il était une fois », et se termine par une expression comme « ils se marièrent et eurent
beaucoup d’enfants ». Les personnages sont souvent peu décrits. Il n’est pas rare qu’ils soient désignés
par des surnoms comme « Le Petit Chaperon Rouge », « La Petite Fille aux Allumettes ». Ce sont des
personnages-types, comme le roi, la princesse, le bûcheron, l’ogre, la fée... Les contes se déroulent dans
un passé lointain, et dans un lieu souvent indéterminé.
Si le but premier d’un conte est de divertir, il cherche aussi à donner un enseignement, une leçon de vie.
Par exemple, il apprend au lecteur que les méchants sont toujours punis (« Hansel et Gretel »). Un conte
peut aussi mettre en garde sur les dangers de la vie, comme dans « le Petit Chaperon Rouge ».
Les contes se sont répandus en littérature française à partir du XVIIe siècle. Charles Perrault écrit les
Histoires ou Contes du Temps passé. À la même époque, Antoine Galland traduit les Contes des Mille et Une
nuits, où l’on peut lire les histoires d’Ali Baba ou Aladin.
Au XVIIIe siècle le conte philosophique apparaît. Ce bref récit amusant est structuré comme un conte
merveilleux. Il favorise la réflexion sur des sujets d’ordre moral, religieux, philosophique. Voltaire est le
grand représentant du conte philosophique français avec Candide ou l’Optimisme, L’ingénu, Micromégas ou
encore Zadig ou la Destinée.
II. LA NOUVELLE
Une nouvelle est faite « pour être lue d’un coup, en une fois » selon André Gide, d'où le fait que sa
longueur ne dépasse pas quelques dizaines de pages. Sa brièveté implique donc une construction
dramatique dense et resserrée, centrée sur un événement unique. Les personnages sont caractérisés
rapidement, sans longue description, les lieux sont peu nombreux, et l’action se déroule dans un laps
de temps restreint.
Très souvent, l’histoire, est racontée dans l’ordre chronologique, mais le temps peut s’écouler de
différentes façons.
Exemple : dans Aux Champs de Maupassant, on ne sait pas ce que va devenir Charlot.
• La chute du récit, élément surprenant qui renverse la situation.
Exemple : Le Reflet de Didier Daeninckx, où le vieil homme a une révélation sur son identité.
Les premières nouvelles datent du XVIe siècle, quand Marguerite de Navarre rédige l’Heptaméron.
Mais c’est au XIXe siècle que le genre prend toute son ampleur, avec le développement du journalisme.
Les nouvelles sont publiées dans les gazettes (journaux), et sont parfois nommées « contes », en parti-
culier par Maupassant. Généralement, les nouvelles sont regroupées dans des livres qu’on appelle des
recueils.
B Le pacte autobiographique
Le pacte autobiographique est un accord, explicite ou implicite, qui lie l’auteur et son lecteur. L’auteur
s’engage à dire la vérité, ou du moins ce qu’il croit l’être car les souvenirs peuvent se déformer ou
s’estomper. En retour, le lecteur s’engage à le croire sur parole : il part dans l'idée qu'il a affaire à un
témoignage authentique et sincère.
D Le rapport au passé
Le récit autobiographique fait alterner récit et analyse. L’auteur raconte son passé mais analyse aussi ce
qu’il a été, il prend du recul et peut avoir ainsi une vision critique du souvenir qu’il raconte.
Les récits autobiographiques abordent très souvent les mêmes thèmes : récit d’enfance, récit d’une
vocation, portraits des membres de la famille, premières rencontres...
Une fable est un court récit amusant, qui peut être en vers
ou en prose. Elle est souvent composée de 2 parties : la plus
longue est consacrée à l’histoire (c’est le récit) et la plus courte
contient la m
orale. (c’est le discours du fabuliste qui s’adresse
au lecteur). Parfois, cette morale est implicite, c’est-à-dire
qu’elle n’est pas écrite, le fabuliste laisse au lecteur le soin de
la comprendre lui-même.
La morale est placée au début ou à la fin du texte. Longue de quelques vers (ou lignes), elle donne au
lecteur une leçon de vie, des conseils. Grâce à cette morale, le fabuliste instruit le lecteur sur la nature
humaine. La morale est généralement rédigée au présent de l’indicatif, ce qui lui donne une valeur de vérité
générale. Elle peut aussi être au présent de l’impératif, au futur... Attention, la morale n’est pas toujours
écrite, c’est parfois au lecteur de la déduire de la fable. On dit alors qu’elle est implicite.
Très souvent, les personnages des fables sont des animaux doués de qualités humaines. Grâce à ces
animaux, le fabuliste peut critiquer les défauts humains, tout en mettant à distance les situations.
Certains animaux très caractérisés sont entrés dans l’imaginaire collectif : le roi est représenté par le
Lion, le Renard est l’incarnation de la ruse... On dit dans ce cas que les animaux sont personnifiés.
On peut donc dire que la devise de la fable est plaire à son lecteur tout en l’instruisant.
Le genre de la fable trouve ses origines dans l’Antiquité, il y plus de 2500 ans.
Ésope a écrit des fables en prose au VIe siècle avant J.-C. Il a eu un très grand succès, et des généra-
tions de Grecs se sont transmis ses récits. Puis, le fabuliste latin, Phèdre (10 av. J.-C. - 54 ap. J.-C.) s’est
beaucoup inspiré des fables d’Ésope et en a aussi inventé.
Au XVIIe siècle, Jean de La Fontaine s’est inspiré de ces fabulistes antiques pour l’écriture de ses fables.
Depuis, les fables de Jean de la Fontaine connaissent toujours un grand succès.
69. La versification
La versification est l’art de composer des vers. Étudier la versification, c’est découvrir toutes les règles
et les techniques qui sont en œuvre lorsqu’on écrit des vers.
Quand on écrit en prose, on ne se préoccupe pas du nombre de syllabes des mots. On écrit jusqu’au bout
de la ligne, sauf quand on veut faire un nouveau paragraphe.
Quand on écrit en vers, on compte les syllabes des mots et on retourne à la ligne quand on a le nombre
de syllabes voulu.
Le vers n’occupe qu’une seule ligne et ne correspond pas forcément à une phrase complète ; il y a donc
un espace blanc entre la fin du vers et le bord droit de la page. Dans la poésie traditionnelle (jusqu'au
XIXe siècle), le vers commence toujours par une majuscule, même si ce n’est pas le début d’une phrase.
Le vers est basé sur le rythme. C’est le nombre et l’accentuation des syllabes qui vont définir ce rythme.
Un vers comporte un nombre précis de syllabes. C’est ce que l’on appelle le mètre. Pour trouver le mètre
d’un vers, il faut compter les syllabes des mots que contient ce vers.
Il arrive parfois qu’on prononce séparément deux voyelles qui se suivent dans un mot : on dit alors que
l’on fait une diérèse.
Dans le 2e vers qui est un décasyllabe, on n’obtient les dix syllabes que si l’on prononce vi/o/lente en
trois syllabes, avec une diérèse. Ce procédé permet d’obtenir le bon décompte, mais il permet surtout
d’insister sur un mot en l’allongeant.
• Elles peuvent être embrassées. Une paire de rimes en englobe une autre. Le schéma est donc en
ABBA.
Le temps a laissé son manteau (A)
De vent, de froidure et de pluie (B)
Et s’est vêtu de broderie (B)
De soleil luisant, clair et beau. (A)
(Charles d’Orléans, « Rondeau », 1450)
• Elles peuvent être croisées. Elles s’entrecroisent. Le schéma est donc en ABAB.
• Enfin, les rimes peuvent être plates ou suivies. Elles se suivent deux à deux.
Le schéma est en AABB.
O champs pleins de silence, (A)
Où mon heureuse enfance (A)
Avait des jours encor (B)
Tout filés d’or ! (B)
« À la Font-Georges », Théodore de Banville, 1846.
Attention : Jusqu’au XIXe siècle, la poésie obéissait à des règles strictes : les vers se terminaient par
des rimes, ils étaient le plus souvent pairs et de longueur égale (même si dans ses Fables, Jean de
La Fontaine joue habilement avec la longueur des vers pour créer des effets de sens). Il était alors
inconcevable d’écrire des vers plus longs que l’alexandrin (douze syllabes). Au XIXe siècle, certains
poètes se libèrent des contraintes : c’est l’invention du vers libre : les poètes écrivent des vers impairs,
parfois plus longs que l’alexandrin et ils se passent de rimes ou bien jouent sur des sons approximatifs.
Certains, comme Aloysius Bertrand ou Baudelaire écrivent même des poèmes en prose (sans vers ni
rimes).
Je t’aime pour toutes les femmes que je n’ai pas connues
Je t’aime pour tous les temps où je n’ai pas vécu
Pour l’odeur du grand large et l’odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond pour les premières fleurs
Pour les animaux purs que l’homme n’effraie pas
Je t’aime pour aimer
Je t’aime pour toutes les femmes que je n’aime pas
« Je t’aime », Paul Éluard, 1951.
On juge la valeur des rimes au nombre de sons qui sont repris : chaque son est codifié par un signe de
l’Alphabet Phonétique International.
Les rimes ont elles aussi un genre : une rime est dite féminine lorsqu’elle se termine par un e muet.
Toutes les autres terminaisons donnent des rimes masculines.
Exemple : La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme (Baudelaire, « L’homme et la mer », 1859)
La césure se situe au niveau du point-virgule, entre les six premières syllabes et les six dernières.
Exemple : Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant (Verlaine, « Mon rêve familier », 1866)
L’allitération : répétition d’un même son consonantique (produit par une consonne).
Le rejet : on rejette au vers suivant un mot ou un court groupe de mots de la proposition. Ce procédé
met en valeur l’élément rejeté et attire l’attention sur lui.
Le contre-rejet : un mot ou un court groupe de mots est seul en fin de vers alors que le reste de la
proposition est au vers suivant.
Une strophe regroupe plusieurs vers entre deux espaces. Il en existe plusieurs :
• La ballade comporte trois strophes d’un même nombre de vers, fondées sur les mêmes rimes, et une
strophe plus courte (Le plus souvent, elle est formée de trois huitains d’octosyllabes et d’un qua-
train) ;
• Le rondeau se compose de trois strophes : un quintil, un tercet, un autre quintil ; chaque strophe est
formée sur deux rimes seulement ;
• Le sonnet est la forme qui a connu le plus de succès à partir de la Renaissance. Il se compose de
deux quatrains et deux tercets fondés sur deux autres rimes. Le schéma des rimes du sonnet est :
ABBA ABBA CCD EDE (ou EED).
Voici un sonnet :
Le lyrisme est donc un chant, des mots mis en poème de façon musicale. Cette
musique des mots met en valeur l’expression des sentiments.
On dit donc d’un texte qu’il est lyrique quand son auteur y exprime ses senti-
ments personnels et ses émotions.
La complainte
Le sonnet
C’est une chanson chantée sur un air
Composée de deux quatrains et deux connu, qui raconte les malheurs d’un
tercets, cette forme de poème est la personnage. Elle est devenue ensuite
plus populaire au XVIe et XIXe siècle. la chanson populaire.
La ballade
L’ode
Elle se compose de trois strophes qui
Ce poème assez court met en avant La poésie lyrique utilisent les mêmes rimes. Ces strophes
la musicalité de la langue, et insiste
sont terminées par un refrain, et un
sur la présence d’un locuteur
envoi. En perdant son caractère chanté
exprimant ses états d’âme.
la ballade développe des thèmes de
plus en plus profonds.
Le poème en prose
Le rondeau
À partir de la moitié du XIXe siècle,
certains poètes libèrent la poésie Il est en rapport avec la danse, la ronde.
traditionnelle de ses règles : ils Ce court poème comporte à l’origine huit
abandonnent les vers et les rimes... vers, dont deux qui forment le refrain.
S’il s’adresse à quelqu’un, il emploie les pronoms et déterminants de la deuxième personne (tu ou vous).
Le poète, afin d’exprimer la force de ses sentiments, s’appuie sur des procédés tels que les interjections,
les phrases exclamatives ou interrogatives, les points de suspension... Il développe aussi des champs
lexicaux (regret, nostalgie, souffrance, amour, manque...) qui lui permettent de faire sentir toutes les
nuances de ses émotions.
Les figures de style sont nombreuses dans la poésie lyrique : métaphore, comparaison, personnification,
anaphore, hyperbole...
Le poète prend aussi un soin tout particulier aux rythmes et aux sonorités qui composent son poème.
C’est grâce à un méticuleux travail sur la langue que le poète peut communiquer au lecteur ses
émotions. Le lyrisme est donc un hommage aux sentiments, mais aussi à la façon de les exprimer.
• Au Moyen Âge, la poésie amoureuse naît avec le mouvement des troubadours et des trouvères.
La poésie était alors mise en musique et récitée lors de veillées.
• Au XVIe siècle, la Renaissance met en évidence un renouveau de la poésie française sous l’influence
de la poésie italienne. L’introduction du sonnet favorise la création poétique des poètes de la Pléiade.
Le lyrisme poétique tombe en désuétude à la fin de cette période.
• Mais il fait son retour au XIXe siècle avec le mouvement romantique, puis avec la poésie s ymboliste.
Lamartine, Hugo, Musset, Nerval, Desbordes-Valmore entre autres poètes, mettent l’individu
et ses sentiments au cœur de leur poésie. Par la suite, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud insistent sur
la m
usicalité de la poésie, son pouvoir de suggestion, sa puissance évocatrice : les symbolistes sont
en cela des poètes lyriques.
• Au XXe siècle, le lyrisme et la poésie engagée cohabitent, et se font souvent écho. Le mouvement
surréaliste met l’amour et la femme au cœur de la poésie. Il ne faut par ailleurs pas négliger un
aspect essentiel du lyrisme : la chanson. Par un retour aux sources du lyrisme, c’est désormais
accompagnés par la musique que les sentiments s’expriment, par exemple dans les chansons
de Jacques Brel et Edith Piaf, Georges Moustaki, Serge Lama et Barbara...
I. DÉFINITION
Depuis le XXe siècle, s’engager signifie participer à la vie sociale, politique, intellectuelle ou religieuse de
son temps en suivant ses convictions profondes et en assumant les risques de l’action.
La poésie engagée est argumentative car elle cherche à convaincre ou à persuader le lecteur.
Dans un contexte historique pénible : guerre, dictature, censure, le poète peut décider de s’engager, en
mettant son art au service d’une cause. La poésie engagée est donc liée à des périodes de bouleverse-
ments historiques.
L’engagement poétique des poètes est souvent accompagné d’un engagement personnel.
• Dès le Moyen Âge, le poème La Ballade des pendus (1462) de François Villon fait entendre la voix des
nécessiteux.
• Au XVIIe siècle, derrière leur apparence légère et amusante, les fables de La Fontaine dénoncent les
injustices de l’Ancien Régime, l’hypocrisie des courtisans, les dérives de la tyrannie et tous les défauts
humains...
• Le XVIIIe siècle n’est pas un grand siècle du point de vue de la création poétique. Mais la littérature
(contes, romans, Encyclopédie) y est très engagée. Les philosophes des Lumières se font un devoir
de servir et d’améliorer la société. Voltaire, Diderot, Montesquieu, Rousseau, d’Alembert et d’autres
dénoncent l’intolérance, l’esclavage la superstition, la tyrannie, l’ignorance...
• Au XIXe siècle, Victor Hugo exprime dans ses poèmes (comme dans tout le reste de son œuvre) son
engagement social en faveur des miséreux (Melancholia, Les Contemplations 1856) ou son engagement
politique, notamment son opposition à Napoléon III, dans Les Châtiments (1853).
• Au XXe siècle, Guillaume Apollinaire dénonce les horreurs de la Première Guerre mondiale dans son
recueil Calligrammes (1918). De nombreux poètes s’engagent dans la Résistance pendant la Seconde
Guerre mondiale : Robert Desnos, Paul Eluard, Louis Aragon... . Le Chant des Partisans (1943),
de Joseph Kessel et Maurice Druon, devient l’hymne de la Résistance.
La poésie engagée a pour vocation première de dénoncer les injustices et horreurs du monde mais éga-
lement d’en témoigner pour qu’elles ne se reproduisent plus. Elle a ainsi pour visée d’empêcher que ces
bouleversements historiques tragiques ne sombrent dans l’oubli. Elle permet d’honorer la mémoire de
ceux et celles qui se sont sacrifiés.
72. La comédie
I. DÉFINITION
La comédie se fait d’abord la critique de la politique et de la morale avec le dramaturge grec Aristo-
phane, pour se faire ensuite comédie de mœurs avec une intrigue (souvent un mariage arrangé).
Tout en continuant d’être satirique, la comédie s’inspire de la Commedia dell’Arte, comédie italienne, qui
est basée sur l’improvisation.
Pour Molière, la comédie a pour but de corriger les défauts humains par le rire, en les dénonçant.
Après la comédie de caractère qui peint les caractères, la comédie de mœurs qui inscrit les personnages
dans leur milieu social, la comédie d’intrigue qui complique l’histoire pour le plaisir, la comédie-ballet,
inventée par Molière, fait son apparition : c’est une comédie qui inclut des danses, accompagnées d’un
orchestre. Le Bourgeois gentilhomme est une comédie-ballet.
Au XVIIe siècle, le théâtre est régi par des règles strictes. La règle des trois unités impose que l’histoire
de la pièce ne développe qu’une intrigue, que celle-ci se déroule en une journée et en un lieu. La règle de
bienséance impose aussi de ne rien représenter sur scène qui puisse choquer le spectateur (la mort par
exemple).
La comédie romantique fait son apparition : elle met en scène avec finesse et légèreté la complexité des
sentiments amoureux (On ne badine pas avec l’amour, 1834, Alfred de Musset).
La comédie subsiste avec le théâtre de boulevard et le vaudeville qui divertissent avec légèreté par des
jeux de mots et des situations types (le mari, la femme, l’amant). Parmi les auteurs, on retrouve Sacha
Guitry, Georges Feydeau et Georges Courteline).
Mais, à partir des années 1950, le monde découvre, abasourdi, l’impensable. La découverte de l’horreur
des camps de concentration génère des questions très graves : comment des hommes ont-ils pu traiter
ainsi d’autres hommes ? Qu’est-ce qu’être un humain ? Quels liens unissent les hommes ? La vie a-t-
elle un sens ? Que sommes-nous venus faire sur terre ? Pouvons-nous nous entendre ?
Le comique devient « absurde » : le théâtre fait rire en remettant en question les codes de la société et
le langage (La Cantatrice chauve, Eugène Ionesco, 1954), en faisant surgir une violence aussi inattendue
que ridicule (La Leçon, Eugène Ionesco, 1950) et en montrant la nullité de la vie humaine (En attendant
Godot, Samuel Beckett, 1950).
En somme, la comédie fait sonner un rire grave et triste : les frontières entre comédie et tragédie sont
abolies.
73. La tragédie
I. LA NAISSANCE DE LA TRAGÉDIE
Le théâtre est né en Grèce. Les premières tragédies ont eu lieu lors de fêtes
religieuses. C’était alors un groupe d’hommes (le chœur) qui chantait des
poèmes sur la vie des Dieux. À partir du VIe siècle avant J.-C, les acteurs
sont masqués, et évoluent sur une estrade, qui est donc l’ancêtre de la
scène. Ces comédiens sont chaussés de cothurnes (sandales à semelles
compensées) pour paraître plus grands. Peu à peu, les acteurs ne récitent
plus un poème, mais incarnent des p ersonnages qui se donnent la réplique.
Au V siècle avant J.-C, la tragédie est née.
e
- L’action doit former un tout, c’est-à-dire avoir un début, un milieu et une fin.
- La bienséance : on ne doit pas représenter sur scène d’actions violentes. Il ne peut pas y avoir de sang
ou de meurtre sur scène. La violence se déroule en coulisses, et le récit en est fait par les témoins.
- La vraisemblance : il faut que l’on puisse croire aux actions représentées sur scène.
- Une tragédie doit provoquer la terreur et la pitié chez le spectateur, afin qu’il se libère de ses propres
passions (émotions, défauts...) en regardant la pièce.
Acte II L’action.
B William Shakespeare
Le britannique Shakespeare a vécu de 1564 à 1616 et a laissé des chefs-d’œuvre universels tels que
Roméo et Juliette, Macbeth, Hamlet. Ses personnages subissent une succession d’événements qui les
conduit à une fin tragique, et souvent très sanglante.
Les tragédies du XVIIe siècle sont en cinq actes, elles sont écrites en alexandrins rimés et respectent la
règle des trois unités et les exigences de bienséance et de vraisemblance.
D Le tragique moderne
Au XXe siècle, les dramaturges, profondément marqués par les deux guerres mondiales et en particulier
par les horreurs commises par les nazis, prennent la plume pour moderniser les mythes antiques, et
montrer que, quelle que soit l’époque, l’homme ne peut pas échapper à son destin tragique. Ainsi, Jean
Anouilh réécrit Antigone en faisant de la jeune fille un modèle de courage et de résistance face à la tyran-
nie. Les auteurs mettent surtout en avant l’engrenage qui mène vers une catastrophe annoncée. C’est ce
que montre Cocteau dans La Machine infernale.
Au XXe siècle, les dramaturges innovent beaucoup : non seulement ils ne se préoccupent plus des
règles classiques (trois unités, bienséance, vraisemblance), mais en plus ils brisent les frontières qui
séparaient radicalement la tragédie de la comédie. On voit surgir la grossièreté et toutes sortes de pro-
cédés comiques dans la tragédie.
74. Le drame
I. DÉFINITION
• Une révolution historique : l'histoire devient le thème préféré : le drame ne puise plus son inspiration
dans la mythologie et l’histoire antiques, mais dans une histoire et une géographie plus proches et
plus récentes (Hernani se déroule en Espagne au XVIe siècle). Toutes les couches de la société sont
peintes, et le roi, qui était jusque-là une figure intouchable, voit son autorité contestée ;
• Une révolution philosophique : le héros est un être tourmenté et amoureux, figure du romantisme ;
• Une révolution technique : la règle des trois unités est abolie, les tons sont mélangés (le langage sou-
tenu et courant, voire familier) et les intrigues plus nombreuses. De plus, le comique et le tragique se
mêlent.
b. Le drame symboliste fait son apparition entre 1885 et 1914. Ce drame, à la tonalité lyrique, refuse
la légèreté des comédies de mœurs. Il est illustré notamment par Paul Claudel avec La Ville (1893).
75. Le classicisme
Le classicisme n’est pas un mouvement seulement littéraire. Il réunit des artistes (écrivains, peintres,
architectes, sculpteurs...) qui ont les mêmes idéaux, notamment celui d’atteindre la beauté des œuvres
antiques. Pour atteindre cet idéal, ils vont obéir à des règles communes, quelle que soit l’expression de
leur art : imitation des Anciens (c’est ainsi qu’on appelle les auteurs antiques), imitation de la nature,
clarté du style, sobriété, volonté de plaire et d’instruire.
L’idéal proposé par le classicisme est préparé au début du XVIIe siècle par le cardinal Richelieu, qui,
en 1635, crée l’Académie française, dont les membres ont pour charge d’introduire de l’ordre et de la
rigueur dans la langue et dans la littérature. Pour cela, un dictionnaire, une grammaire et une poétique
(texte qui édicte des règles à suivre) sont créés. Ainsi, de nouvelles règles sont posées.
L’idéal classique est idéalement un idéal humain, celui de l’honnête homme, qui doit maîtriser ses
émotions, être cultivé, modeste, tolérant et avoir bon goût. Cette communauté d’auteurs au goût et à
l’idéal communs donne à Boileau matière à écrire dans son Art poétique (1674). C’est dans le théâtre que
le classicisme se manifeste le plus.
A La langue
Les auteurs classiques cherchent à atteindre une langue pure et claire et le style doit être élégant.
B La raison
Les auteurs classiques ont le souci de l’équilibre et de la mesure, contrairement aux auteurs baroques :
c’est au nom de cette raison que les auteurs de théâtre respectent la règle des 3 unités (action / lieu /
temps) et de la bienséance. L’artiste peut représenter des scènes de violence, de cruauté, mais il doit
proscrire l’horreur.
Il s’agit d’éviter toute fascination pour le morbide par le public et de créer de l’empathie pour les
victimes. C’est Corneille avec Le Cid (1636) qui applique pour la première fois un code théâtral, à partir
duquel les autres dramaturges vont élaborer des règles communes.
C Plaire et instruire
Les auteurs classiques mêlent l’utile et l’agréable : il faut plaire au public et le divertir mais l’art doit
atteindre un autre but : l’instruire.
La Fontaine écrit dans sa Dédicace au Roi, Fables (1668) : « Je me sers d’animaux pour instruire les
hommes ». Pour Molière, « L’emploi de la comédie est de corriger les vices des hommes », Le Tartuffe
(1669). Il fait de la comédie un révélateur des défauts des hommes et de la société de son époque,
comme dans L’École des femmes (1662), Dom Juan (1665), ou Le Misanthrope (1666).
Le goût du faste, du grandiose et du luxe de Louis XIV sont également propices à l’épanouissement des
beaux-arts, symboles de sa magnificence à travers le monde. Les règles sont les mêmes que celles de la
littérature.
A La sculpture
Avec Girardon et Coysevox, la sculpture traduit cette même aspiration à la noblesse. La sculpture
classique privilégie les attitudes élégantes et simples, sans manières. Ainsi, François Girardon
(1628–1715) réalise une grande partie des sculptures du Palais de Versailles et de ses jardins. Antoine
Coysevox (1640–1720), de son côté, réalise des sculptures similaires. Tous les deux puisent leur inspira-
tion aux sources antiques : personnages de la mythologie.
Apollon servi par les nymphes, Antoine Girardon Mercure sur Pégase, Antoine Coysevox (1701)
et Thomas Regnaudin (1666) Jardin des Tuileries en 1986
Grotte de Téthys
Château de Versailles
B La peinture
La peinture classique puise son inspiration dans les œuvres de l’italien Raphaël (1483–1520). Elle aspire
à un idéal de perfection, à travers des sujets nobles inspirés de l’Antiquité, comme les victoires, les
figures mythologiques et héroïques.
C’est Nicolas Poussin (1594–1665) qui est la figure majeure de cette peinture : la composition de ses
œuvres est pure, claire et ordonnée mathématiquement ; la symétrie et le respect des proportions sont
essentiels. Les personnages sont pâles et font penser à des statues antiques. Leur posture est fière et
majestueuse. La lumière est claire, et les contrastes doux. Le Lorrain (1600–1682) suit la même concep-
tion de l’art, en peignant principalement des paysages, qui feront de lui un maître de la lumière. Charles
Le Brun (1619–1690), peintre officiel de la cour de Louis XIV, fonde en 1648, sous la protection de Maza-
rin, l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture. C’est lui qui est chargé de décorer le Louvre et les
châteaux de Vaux-le-Vicomte et de Versailles.
C L’architecture
Les bâtiments aussi recherchent la symétrie et la rigueur géométrique. Jules Hardouin-Mansart
(1646-1708) est chargé de la réalisation de la Galerie des Glaces, les Grande et petite Écuries,
l’Orangerie, le Grand Trianon, et plus encore, à Versailles. Louis Le Vau (1612-1670) est le créateur
du Château de Vaux-le-Vicomte, intendant et ordonnateur des bâtiments royaux en 1654. Il participe
notamment aux travaux d’aménagement du Louvre et des Tuileries. En ce qui concerne les jardins, on
peut mentionner André Le Nôtre (1613-1700), jardinier de Louis XIV, qui aménage le parc et les jardins
de Versailles, ainsi que ceux de Vaux-le-Vicomte et de Chantilly. Il est le maître des parterres de fleurs
et des jets d’eau du château.
D La musique
Enfin, c’est le compositeur Lully, florentin formé à Paris, qui représente le classicisme en musique et
qui domine l’ensemble de la vie musicale en France à l’époque de Louis XIV. C’est lui qui invente, avec
Molière, la comédie-ballet.
76. Le romantisme
Si ce mouvement apparaît, c’est qu’il est lié à la politique. Artistiquement, le romantisme se veut en rup-
ture avec le classicisme du XVIIe siècle, et avec la philosophie des Lumières du XVIIIe siècle, car il privilé-
gie des thèmes différents.
-
L’importance du « moi ». Le romantisme, c’est le culte de la subjectivité. Les écrivains mettent en va-
leur leurs émotions, leurs sentiments, les doutes de leurs personnages, face à une société en muta-
tion, et qui ne les comprend pas.
-
La mélancolie et l’expression des sentiments. L’amour a une place importante dans les écrits
romantiques, mais n’en est pas l’unique thème. Considérée par Musset comme « Le Mal du Siècle »,
la mélancolie traverse de nombreuses oeuvres. L’amour peut apporter plus de tourments que de joie
au poète romantique. Le mouvement est donc fortement marqué par le lyrisme.
-
Le désir d’évasion et l’attrait de la nature. Pour fuir la réalité, pour se consoler de ses déboires
amoureux, le romantique se réfugie dans la nature, lieu qui favorise la méditation, la contemplation,
le rêve.
Tous ces thèmes débouchent sur la naissance du héros romantique, être complexe, t ourmenté et passion-
né, en décalage avec son temps.
• George Sand (1804-1876) est une écrivaine prolifique, très connue des cercles littéraires de l’époque.
Elle publie un premier roman en 1832, Indiana, et ne cessera pas de publier jusqu’à sa mort.
• Gérard de Nerval (1808–1855), dans ses poèmes, exprime son mal-être, sa solitude et son impression
d’être incompris, comme dans « El Desdichado ».
• Alfred de Vigny (1797–1863) suit les préceptes du drame romantique dans ses pièces Cinq-Mars (1826)
et Chatterton (1835).
• Benjamin Constant (1767–1830) invente une figure majeure du héros romantique, Adolphe, dans le
roman du même nom en 1816.
• Stendhal (1783–1842) écrit deux romans majeurs, mettant en scène l’archétype du héros romantique :
Le Rouge et le Noir, (1830) et la Chartreuse de Parme (1839).
• Alexandre Dumas (1802–1870) affirme son goût romantique du roman historique avec la Reine Margot
(1845) ou les Trois Mousquetaires (1844), et crée au théâtre le personnage d’Antony en 1831.
En Angleterre : Shelley (1792–1822), Keats (1795–1821) et Byron (1788–1837), explorent les thèmes
romantiques dans leurs poèmes. Deux sœurs romancières, Charlotte Brontë (1816–1855) et Emily Brontë
(1818–1848) font la part belle aux sentiments dans leurs romans Jane Eyre et Les Hauts de Hurlevent.
B En musique
Le terme de « romantisme » est moins clair en musique. On considère généralement qu’il couvre tout le
XIXe siècle.
Les symphonies apparaissent vers 1750, et deviennent le genre privilégié pour la musique d’orchestre.
Ludwig van Beethoven, Johannes Brahms, Richard Wagner, Anton Dvorak s’en emparent et composent
des symphonies considérées comme romantiques.
En 1820, le clavecin cède sa place à un nouvel instrument, le piano. Des pièces pour piano sont
composées par Frédéric Chopin ou Franz Schubert.
Les peintres réalistes refusent de peindre des sujets nobles et éloignés de la réalité, comme des per-
sonnages mythologiques sans défauts, des rois et des gens de l’aristocratie. Ils partent à la recherche de
paysages authentiques, en ville ou à la campagne, et y représentent des sujets empruntés à la vie quoti-
dienne. Ils abandonnent ainsi les sujets mythologiques ou la représentation de scènes historiques pour
privilégier la représentation fidèle des petites gens (ouvriers, paysans...).
Millet (1814 – 1875) introduit le peuple dans ses tableaux, et peint en particulier le monde paysan.
Courbet (1819–1877) refuse de suivre les règles de la bienséance et reproduit ses sujets avec fidé-
lité sans les embellir ni gommer leurs défauts. Il choque en peignant des gens du peuple sur de très
grandes toiles. Les très grands formats étaient jusque-là réservés aux grands sujets (couronnement
d’un roi par exemple).
Degas (1834–1917). Quoique classé parmi les peintres impressionnistes, il se définissait lui-même
comme réaliste ou naturaliste. En effet, il représente des scènes de la vie ordinaire, sans dissimuler la
réalité de son époque.
Manet (1832–1883) . Exclu des Salons, des expositions officielles et de l’Exposition Universelle de Paris
à cause de la modernité de son style, il influence toute une génération d’artistes qui se réclamera de
lui : les Impressionnistes.
Dans ce but, les écrivains réalistes se documentent longuement sur leur sujet avant d’entreprendre
l’écriture de leurs romans, ils adoptent une posture de scientifique, observant et analysant le réel pour
mieux le décrire.
Pour qu’un roman ou une nouvelle réaliste présente l’illusion du vrai, il faut que les personnages
appartiennent à des milieux sociaux bien définis tels que le monde paysan (« Pierrot » de Maupassant),
les employés ou ouvriers (Au Bonheur des Dames de Zola), les petits bourgeois de Paris ou de province
(Madame Bovary de Flaubert).
À la fin du XIXe siècle, le « naturalisme » apparaît. Ce mouvement littéraire, très proche du réalisme, a
été inventé par Émile Zola. Celui-ci a emprunté le terme « naturalisme » au domaine scientifique. Les
naturalistes sont des scientifiques qui observent les animaux et les plantes dans leur milieu naturel
et qui cherchent notamment à comprendre comment ils vivent et s’adaptent comment ils y vivent et s’y
adaptent (le cactus dans le désert, la fougère dans les sous-bois...) Émile Zola décide de faire le même
travail scientifique en observant les hommes et les femmes dans leur environnement : il veut montrer
que le milieu dans lequel évoluent les humains (milieu ouvrier parisien, paysan de province, mineur dans
le Nord, aristocrate à Paris...) influence leur comportement (langage, manières, rêves...)
Selon Émile Zola, c’est Flaubert qui a initié ce nouveau genre d’écriture. Dans son roman Madame Bovary
(1857), il décrit sans complaisance la vie d’un couple de bourgeois de province. Emma, l’épouse, s’ennuie
avec son mari et cherche de l’amour et des émotions dans les bras d’autres hommes. Flaubert ne juge
pas son personnage et montre sa détresse. Jugé immoral et outrageux pour les bonnes mœurs, le
roman valut un procès à Flaubert.
Émile Zola est le chef de file du naturalisme. Dans ses œuvres, il dresse un portrait sans complaisance
de toutes les classes sociales afin de montrer au grand jour la réalité de ce que vivent les gens dans
les différents milieux de la société. Il dénonce, par la description détaillée de la vie des personnages,
les difficultés qu’ils rencontrent et les injustices dont ils sont victimes. Zola veut prouver qu’il est très
difficile de s’extraire de son milieu et que, dès sa naissance, l’individu est conditionné. Pauvreté, alcoo-
lisme, prostitution, injustices de toutes sortes... Les romans de Zola sont de grands coups de poing à la
face de la société qui ne veut pas voir ce qui la dérange.. Son roman Germinal (1885) en est un exemple
célèbre : il y raconte la dure vie des mineurs de fond qui mènent une grève désespérée pour améliorer
leurs conditions de vie.
Il est par ailleurs l’instigateur de soirées littéraires qui débouchent sur la publication du recueil des
Soirées de Médan (1880), où un groupe d’écrivains rédige des nouvelles sur la guerre de 1870, en
appliquant les principes du naturalisme. C’est à cette occasion que Maupassant écrit Boule de Suif.
Les autres auteurs considérés comme naturalistes sont Jules Renard (1864-1610) qui écrit Poil de
Carotte en 1894 , Jules Vallès (1832 – 1885) qui rédige l’Enfant en 1879, ou Alphonse Daudet (1840 – 1897)
et son Petit Chose en 1868.
78. L’Antiquité
I. HOMÈRE
Homère est un poète épique grec qui aurait vécu au VIIIe siècle avant J.-C. Il est l’auteur le plus célèbre
de l’Antiquité.
La tradition le représente sous les traits d’un vieil aède (un artiste qui chante
des épopées) aveugle, qui parcourait le monde en déclamant ses vers et en
racontant ses histoires. On sait bien peu de choses sur lui et sa vie est
entourée de mystères.
Toutefois, il laisse au monde deux longs poèmes qui totalisent 27800 vers.
Son premier poème, L’Iliade, raconte un épisode de la guerre de Troie qui a
opposé des Grecs et les Troyens. (Ilion = Troie)
L’Odyssée, son second poème, raconte le retour d’Ulysse, après la guerre, sur
son île d’Ithaque (Odysseus = Ulysse).
Ces deux poèmes servaient aux enfants grecs de premiers livres de lecture à l’école et les Grecs les
connaissaient par cœur.
D’abord tu rencontreras les Sirènes, séductrices de tous les hommes qui s’approchent d’elles : celui qui,
poussé par son imprudence, écoutera la voix des Sirènes, ne verra plus son épouse ni ses enfants chéris qui
seraient cependant charmés de son retour ; [...] Fuis ces bords et bouche les oreilles de tes c ompagnons
avec de la cire molle, de peur qu’aucun d’eux ne les entende. Toi-même, si tu le désires, tu pourras écouter
les Sirènes, mais laisse-toi auparavant attacher les pieds et les mains au mât de ton navire rapide.
II. ÉSOPE
Ésope est un fabuliste grec qui aurait vécu aux VIIe et VIe siècles avant J.-C.
On raconte de lui qu’il est un esclave boîteux (aisopos en grec signifie
le boîteux) et bossu. Une fois affranchi, il voyage beaucoup. On lui attribue plus
de 300 fables qui racontent les aventures d’animaux aux comportements très
humains. Ses fables sont le fruit de la tradition orale.
Voici une courte fable d’Ésope. Tu remarqueras qu’il écrivait ses fables en
prose :
Le chat et les poules
Un chat ayant appris qu’il y avait des poules malades dans une basse-cour, s’y
rendit déguisé en médecin avec les instruments ordinaires de l’art. Il s’arrête
à l’entrée et demande comment l’on va : « Très bien, lui répondent les poules,
à condition que vous vous en alliez. »
Les gens intelligents pénètrent les méchants même lorsqu’ils jouent le mieux la comédie et la bonté.
III. SAPPHO
Sappho est une poétesse grecque qui a vécu aux VIIe et VIe av. J.C., sur l’île de
Lesbos, en Grèce.
Très célèbre et très appréciée dans l’Antiquité, son œuvre nous demeure
presque inconnue, car un seul poème complet est parvenu jusqu’à nous. On
sait toutefois, par des écrits, que son thème favori était l’amour et la passion
amoureuse et que ses poèmes étaient donc lyriques.
Il me parait l’égal des Dieux, l’homme qui est assis dans ta présence et qui entend de près ton doux lan-
gage et ton rire désirable, qui font battre mon cœur au fond de ma poitrine. Car lorsque je t’aperçois, ne
fût-ce qu’un instant, je n’ai plus de paroles, ma langue est brisée, et soudain un feu subtil court sous ma
peau, mes yeux ne voient plus, mes oreilles bourdonnent, la sueur m’inonde et un tremblement m’agite
toute ; je suis plus pâle que l’herbe, et dans ma folie je semble presque une morte… Mais il faut oser
tout…
IV. OVIDE
Ovide, de son nom complet Publius Ovidius Naso, est un poète latin qui est né
en 43 avant J.-C et mort en 17 après J.-C.
Ovide naît dans une famille aisée et s’intéresse très tôt à la poésie, mais
étudie le métier d’avocat qu’il exerce à Rome.
V. PHÈDRE
Phèdre, de son nom complet Caius Julius Phaedrus est un fabu-
liste latin qui serait né en 14 avant J.-C et mort en 50 après J.-C.
Il écrit des fables qui lui sont inspirées d’Ésope pour certaines,
mais pas la majorité. Comme celles d’Ésope, ses fables mettent
en scène des animaux aux comportements humains.
C’est Ésope qui, le premier, a trouvé ces matériaux : moi, je les ai façonnés en vers iambiques. Ce petit
livre a un double mérite : il fait rire et il donne de sages conseils pour la conduite de la vie. À celui qui
viendrait me reprocher injustement de faire parler non seulement les animaux, mais même les arbres,
je rappellerai que je m’amuse ici à de pures fictions.
- Le nom d’une reine de la mythologie, fille de Minos et de Pasiphaë, sœur d’Ariane et épouse de
Thésée ;
- Le titre d’une tragédie écrite par Sénèque (pièce de théâtre qui raconte le destin de l’héroïne dont il est
question ci-dessus). (Au XVIIe siècle, Jean Racine a aussi écrit une tragédie avec ce titre.) ;
Christine de Pisan (ou Pizan) est née à Venise. À l’âge de cinq ans, elle
s’installe en France, où son père occupe les fonctions de médecin et
astrologue à la cour du roi Charles V. Elle se marie et devient veuve à
l’âge de 25 ans. Contrairement à la coutume qui oblige les veuves à se
remarier ou à se retirer au couvent, Christine de Pisan refuse l’un et
l’autre. Cette poétesse élève seule ses enfants, s’engage pour que les
filles aient le même accès à l’éducation que les garçons et elle est la
première femme à avoir vécu de sa plume.
Dans ses poèmes et ses récits, elle dénonce le mensonge que consti-
tue l’amour courtois dans la littérature (qui fait croire que les femmes
sont respectées par des hommes amoureux, tendres et soumis) et elle
témoigne au contraire de la réalité des relations amoureuses que su-
bissent les femmes.
1. Souffrant, malheureux
2. Chagrin, douleur, colère
3. Sombre, triste.
4. Par dissimulation.
François Villon fait des études à la Sorbonne, mais il est aussi amené
à fréquenter la pègre (les voleurs et les escrocs), ce qui lui vaut des
ennuis avec la justice. Il a même été obligé de fuir Paris en 1455,
après avoir tué un prêtre lors d’une bagarre. Il a également cambriolé
le collège de Navarre. Il alterne les séjours en prison et les voyages
en province. En 1461 il rentre à Paris et entame la rédaction du
Testament.
V. LE ROMAN DE RENART
Jean de la Fontaine s’est souvenu des aventures de Renart quand il à composé sa fable « le Corbeau et
le Renard ».
80. La Renaissance
I. MARGUERITE DE NAVARRE
« Et s’il vous plaist que tous les jours, depuis midi jusques à quatre heures, nous allions dedans ce beau
pré le long de la rivière du Gave, où les arbres sont si feuilluz que le soleil ne sçaurait perser l’ombre n’y
eschauffer la frescheur, là, assis à noz aises, chacun dira quelque histoire qu’il aura veuë ou bien ouy
dire à quelque homme digne de foy. »
II. RABELAIS
Louise Labé est née à Lyon en 1524 et elle est morte en 1566 à 42 ans.
Parce qu’elle est la fille et l’épouse d’un cordier, on la surnomme « La
Belle Cordière ».
Louise Labé écrit des poèmes lyriques, dans lesquels elle exprime les
émotions intenses que provoque en elle le sentiment amoureux.
IV. RONSARD
Pierre de Ronsard, issu d’une vieille famille noble, est une figure majeure
de la poésie de la Renaissance. Il naît en 1524 et meurt en 1585, à l’âge de
61 ans.
C’est à Paris qu’il contribue à former la Pléiade, groupe d’écrivains qui se donnent comme mission
d’enrichir la langue française (avec des mots nouveaux) et de créer une véritable littérature française. Il
devient alors le poète le plus important du groupe avec son ami Joachim du Bellay. Il est reconnu unani-
mement comme le «Prince des poètes». Ses recueils sont imités, des poèmes lui sont dédiés.
Il est l’auteur d’une œuvre vaste qui, en plus de trente ans, s’est portée aussi bien sur la poésie engagée
dans les guerres de religion (Les Hymnes, 1555), que sur l’épopée avec La Franciade (1572).
V. DU BELLAY
Joachim du Bellay naît en 1522 dans son château familial près de Liré,
en Anjou et meurt à Paris en 1560, à l’âge de 37 ans.
À Paris, en 1547, il rencontre Ronsard, et va, avec lui et l’humaniste
Jean Dorat, s’initier à la littérature gréco-latine. Membre actif du
groupe de la Pléiade, il signe la célèbre Défense et illustration de la
langue française, en 1549.
De 1553 à 1557, il part accompagner son cousin en mission diploma-
tique à Rome. De retour en France, il fait publier ses œuvres en 1558,
écrites pendant son exil de quatre ans : Les Antiquités de Rome, Les
divers Jeux rustiques et son recueil le plus célèbre, Les Regrets (1558),
qui exprime sa nostalgie de la France mais également ses doutes et
ses espoirs. « Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage... »
VI. MONTAIGNE
Son père s’attache à lui inculquer une bonne éducation et une bonne
instruction. À treize ans, il apprend le droit mais sa rencontre avec
Étienne de La Boétie va lui permettre de s’orienter vers la littérature.
Il commence ses Essais de manière originale : il explique au lecteur qu’il ne va parler que de lui et
que, comme cela n’aura aucun intérêt, il ferait mieux de ne pas poursuivre sa lecture...
« Ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre : ce n’est pas raison que tu emploies ton
loisir en un sujet si frivole et si vain. Adieu donc ; de Montaigne, ce premier de mars mil cinq cent quatre
vingts. »
Mais ensuite, il aborde toutes sortes de sujets qui l’intéressent et qui intéressent toute l’humanité, d’où
le succès immense que connurent (et que connaissent encore) les Essais.
Dès 1664, La Fontaine écrit des œuvres courtes, des nouvelles, des contes,
et surtout des fables. C’est tout l’héritage antique d’Ésope ou de Phèdre
que le fabuliste développe dans l’écriture gaie et enjouée de 241 fables.
Si son but est de distraire son lecteur, il souhaite également l’instruire.
Sous chaque animal, le poète dissimule un homme, un défaut, une idée, et
permet ainsi la réflexion.
Contrairement à Molière, La Fontaine ne sera jamais protégé par le Roi, qui lui fera payer toute sa vie
son amitié avec Fouquet (que Louis XIV a fait jeter en prison dès le début de son règne).
Il suit des études qui le mènent à acheter deux offices d’avocat, charge
qu’il abandonne en 1650. Sa première comédie est jouée en 1629, mais
c’est le registre plus grave de la tragi-comédie qui le propulse vers la
gloire : Le Cid est un véritable succès dès 1636. La pièce raconte les
amours contrariées de Rodrigue et de Chimène, sur fond d’héroïsme,
valeur chère à l’auteur, et fait de Corneille un auteur reconnu. Par la
suite, Corneille s’intéresse à l’histoire romaine, et rédige Horace et
Cinna en 1640. Le dramaturge entre à l’Académie Française en 1647.
C’est cet ouvrage, composé de toutes les lettres que Madame de Sévigné a
envoyées à sa fille (et à d’autres personnes) qui constitue l’œuvre de cette
épistolière de talent. Elle y raconte des anecdotes sur la cour, sur les gens
qu’elle fréquente, sur la société, sur elle et elle exprime aussi toute la
force de son amour pour sa fille.
Je vous avoue que j’ai une extraordinaire envie de savoir de vos nouvelles : songez, ma chère fille, que
je n’en ai point eu depuis la Palice ; je ne sais rien du reste de votre voyage jusqu’à Lyon, ni de votre
route jusqu’en Provence ; je suis bien assurée qu’il me viendra des lettres ; je ne doute point que vous
ne m’ayez écrit ; mais je les attends, et je ne les ai pas : il faut se consoler et s’amuser en vous écrivant.
Vous saurez, ma petite, qu’avant-hier au soir, mercredi, après être revenue de chez M. de Coulanges, où
nous faisons nos paquets les jours d’ordinaire, je songeai à me coucher ; cela n’est pas très extraordi-
naire, mais ce qui l’est beaucoup, c’est qu’à trois heures après minuit j’entendis crier au voleur, au feu ;
et ces cris si près de moi, si redoublés, que je ne doutai point que ce ne fût ici ; je crus même entendre
qu’on parlait de ma pauvre petite-fille ; je ne doutai point qu’elle ne fût brûlée : je me levai dans cette
crainte, sans lumière, avec un tremblement qui m’empêchait quasi de me soutenir. Je courus à son
appartement qui est le vôtre, je trouvai tout dans une grande tranquillité ; mais je vis la maison de Gui-
taud tout en feu (...].
V. CHARLES PERRAULT
Charles Perrault voit le jour à Paris en 1628, dans une famille de
parlementaires. Il devient avocat à Orléans, et publie dès 1653 un premier
poème. En 1663, il entre au service de Colbert auprès duquel il travaille
pendant vingt ans.
Perrault s’engage dans la Querelle des Anciens et des Modernes pendant de
longues années, et écrit à ce sujet Le Siècle de Louis le Grand. La Querelle
des Anciens et des Modernes, c’est une célèbre dispute entre écrivains :
certains (les Anciens) veulent que la littérature s’inspire des auteurs de
l’Antiquité (comme les fables de La Fontaine inspirées de celles d’Ésope ou
la tragédie de Racine, Phèdre, qui s’inspire de la mythologie antique et de
la pièce de Sénèque), d’autres (les Modernes) veulent écrire une littéra-
ture nouvelle, totalement inventée, avec des sujets nouveaux et actuels
(Charles Perrault et ses contes).
Dès 1691, afin de s’opposer aux Contes de La Fontaine, Perrault publie « Grisélidis », « Les Souhaits ridi-
cules » et « Peau-d’Âne ». Par la suite, il regroupe de nouveaux textes dans un recueil intitulé les Contes
de Ma mère l’Oye, directement inspirés par les contes populaires en vogue dans les campagnes. Il n’est
pas certain que Perrault ait écrit seul ces textes ; il est possible que ce livre soit le fruit d’une collabora-
tion avec son fils Pierre. Perrault décède en 1703
II. BEAUMARCHAIS
III. ROUSSEAU
Ses dernières années, alors qu’il est loin de tous, seront consacrées à l’écriture de soi : les Confessions
(1765–1770) publiées en 1782 et les Rêveries du promeneur solitaire (1776–1778). C’est par cette
abondante œuvre autobiographique que la vie de Rousseau nous est surtout connue.
IV. MARIVAUX
Très tôt, il mène une carrière triple : journaliste d’abord, puis romancier
avec La vie de Marianne (1731–1742, inachevé) ou Le Paysan parvenu
(1734, inachevé), et enfin auteur dramatique fécond avec des comédies
fondées sur les sentiments comme La Surprise de l’Amour en 1722, La
double Inconstance en 1723 ou encore Le Jeu de l’Amour et du Hasard en
1730 ; des comédies de mœurs avec L’École des Mères en 1732 ; ou en-
core des comédies sociales qui posent des problèmes fondamentaux :
la liberté et l’égalité entre les individus, avec L’Ile des Esclaves en 1725.
V. OLYMPE DE GOUGES
Olympe de Gouges est née à Montauban en 1748. À l’âge de 17 ans, elle
est mariée à un homme de trente ans son aîné qui meurt un an après. Elle
décide de ne jamais se remarier pour pouvoir disposer de sa liberté. Elle
part rejoindre sa sœur à Paris.
Elle fréquente les milieux littéraires et se met à écrire des pièces de
théâtre engagées. L’un de ses premiers combats est de dénoncer l’injus-
tice de l’esclavage, dans sa pièce Zamore et Mirza. ce qui lui vaut des
ennuis avec la justice car, en dénonçant l’esclavage, elle menace les inté-
rêts financiers de gens très puissants. Elle est jetée en prison mais en sort
rapidement grâce à ses appuis.
Son autre grand combat est de dénoncer l’inégalité de traitement entre
les hommes et les femmes (par exemple, une femme doit avoir l’autorisa-
tion de son mari si elle veut faire publier un livre). Olympe de Gouges est une des premières féministes.
Elle est l’auteur célèbre de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
Très engagée politiquement, elle participe activement à la Révolution française, mais elle s’oppose à la
violence et déplaît par sa liberté de ton : elle meurt guillotinée en 1793.
Voici l’introduction à la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. :
Les droits de la femme
« Homme, es-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui ôteras
pas moins ce droit. Dis-moi ? Qui t’a donné le souverain empire d’opprimer mon sexe ? Ta force ?
Tes talents ? Observe le créateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans sa grandeur, dont tu
sembles vouloir te rapprocher, et donne-moi, si tu l’oses, l’exemple de cet empire tyrannique. Remonte
aux animaux, consulte les éléments, étudie les végétaux, jette enfin un coup d’œil sur toutes les
modifications de la matière organisée ; et rends-toi à l’évidence quand je t’en offre les moyens. Cherche,
fouille et distingue, si tu le peux, les sexes dans l’administration de la nature. Partout, tu les trouveras
confondus, partout ils coopèrent avec un ensemble harmonieux à ce chef d’œuvre immortel. L’homme
seul s’est fagoté un principe de cette exception. Bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré,
dans ce siècle de lumières et de sagacité, dans l’ignorance la plus crasse, il veut commander en despote
sur un sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles ; il prétend jouir de la Révolution, et réclamer
ses droits à l’égalité, pour ne rien dire de plus. »
C’est lui ! Sauve qui peut ! Voici venir les larmes !...
Ce n’est pas tout d’aimer, l’amour porte des armes.
C’est le roi, c’est le maître, et, pour le désarmer,
Il faut plaire à l’Amour : ce n’est pas tout d’aimer !
Victor Hugo naît en 1802 et décède en 1885. Il montre très tôt des a
mbitions
littéraires, et compose dès seize ans son premier poème, salué par la cri-
tique.
Hugo a vécu des drames qui ont influencé sa création littéraire. Par exemple, en 1843, sa fille Léopoldine
se noie dans la Seine : il publiera à sa mémoire les Contemplations.
Par ailleurs, Hugo s’engage en politique dès 1848. Il s’oppose à Louis Napoléon Bonaparte lors de son
coup d’état, et est contraint de quitter clandestinement la France. Lors de cette période de dix-neuf ans,
il écrit notamment les Misérables (1862) et Les Châtiments (1853). En 1870, l’Empereur chute et Hugo
rentre triomphalement à Paris, où il reprend son engagement politique et littéraire. À sa mort, un grand
deuil national est décidé, et un million de Français défilent devant sa dépouille exposée sous l’Arc de
Triomphe.
Puis, George Sand écrit des « romans champêtres », comme La Mare au diable et La Petite Fadette. Elle
consacre la fin de sa vie à la rédaction de son autobiographie Histoire de ma vie.
« Car sa femme avait dix-neuf ans, et si vous l’eussiez vue enfoncée sous le manteau de cette vaste
cheminée de marbre blanc incrusté de cuivre doré ; si vous l’eussiez vue, toute fluette, toute pâle, toute
triste, le coude appuyé sur son genou, elle toute jeune, au milieu de ce vieux ménage, à côté de ce vieux
mari, semblable à une fleur née d’hier qu’on fait éclore dans un vase gothique, vous eussiez plaint la
femme du colonel Delmare, et peut-être le colonel plus encore que sa femme. »
Mais la fin de sa vie est marquée par la maladie. Sa production se teinte de plus en plus de pessimisme,
et l’auteur montre dans « le Horla » sa hantise de devenir fou, comme son frère. Après une tentative de
suicide manquée en 1891, Maupassant est interné. Il meurt en 1893 dans la clinique du Docteur Blanche.
V. JULES VERNE
Verne vit heureux jusqu’en 1886, où il est agressé par son neveu qui lui
tire une balle dans la jambe. Il se retire de la vie mondaine, et ses livres
se teintent alors de pessimisme. Il s’investit dans la vie politique locale, à
Amiens. Il perd peu à peu la vue, et meurt en 1905 d’une crise de diabète.
C’est ce poème qu’il envoie au poète Paul Verlaine, qui, ébloui, l’invite à le rejoindre à Paris. Les deux
poètes tombent amoureux et errent à travers l’Europe pendant plusieurs mois, au terme desquels Ver-
laine blesse son compagnon d’un coup de revolver, après une dispute. Verlaine termine sa course en pri-
son, et Rimbaud écrit en 1873 Une Saison en Enfer, puis les Illuminations. En 1875, il abandonne la poésie,
laissant à Verlaine ses derniers écrits.
Il quitte tout et voyage de nouveau en Europe. À partir de 1880, il s’installe en Afrique, où il vit de t rafics
et mène des expéditions. En 1891, Rimbaud est rapatrié à Marseille pour y subir une amputation de la
jambe. Il meurt la même année d’un cancer généralisé : il a 37 ans.
Dès 1914, alors citoyen russe, il demande à être incorporé dans l’armée française ; il est affecté dans
l’artillerie, en tant que brigadier. En 1916, il est naturalisé mais un éclat d’obus le blesse à la tempe.
Pour lui, la guerre est terminée et il revient à Paris. Il fait publier un recueil de contes Le poète assassiné
en 1916 et son dernier recueil de poèmes à la disposition typographique originale, Calligrammes, en
1918.
Calligrammes
II. COLETTE
Sidonie Gabrielle Colette, dite Colette, est née en 1873 et morte en 1954.
Elle a une carrière très riche : mime, comédienne et journaliste et écri-
vaine.
Colette aime la liberté : les cheveux courts, elle fume et prend des amants
et des maîtresses. Elle fait scandale. Elle participe activement à la vie
culturelle et artistique de son époque. Elle se remarie, a une fille et publie ses romans sous son nom
Le Blé en herbe (1923). Dans Sido (1930), elle raconte son enfance et rend hommage à sa mère qui lui a
appris à aimer et à regarder la nature avec amour et sensualité.
En 1945, Colette est élue à l’unanimité à l’académie Goncourt et devient grand officier la Légion d’hon-
neur en 1953. À cause de sa vie dissolue (divorces, bisexualité), l’Église lui refuse un enterrement reli-
gieux, mais la France lui offre des obsèques nationales.
Voici un extrait de Sido dans lequel elle évoque l’amour immodéré de sa mère pour la nature :
« Elle se levait tôt, puis plus tôt, puis encore plus tôt. Elle voulait le monde à elle, et désert, sous la
forme d’un petit enclos, d’une treille et d’un toit incliné. Elle voulait la jungle vierge, encore que limitée
à l’hirondelle, aux chats et aux abeilles, à la grande épeire debout sur sa roue de dentelle argentée par
la nuit. Le volet du voisin, claquant sur le mur, ruinait son rêve d’exploratrice incontestée, recommencé
chaque jour à l’heure où la rosée froide semble tomber, en sonores gouttes inégales, du bec des merles.
Elle quitta son lit à six heures, puis à cinq heures, et, à la fin de sa vie, une petite lampe rouge s’éveilla,
l’hiver, bien avant que l’angelus battît l’air noir. En ces instants encore nocturnes ma mère chantait, pour
se taire dès qu’on pouvait l’entendre. L’alouette aussi, tant qu’elle monte vers le plus clair, vers le moins
habité du ciel. Ma mère montait, et montait sans cesse sur l’échelle des heures, tâchant à posséder le
commencement du commencement… »
Paul Éluard, de son vrai nom Eugène Grindel, est né en 1895 et mort en
1952, à 57 ans.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, au moment où la France est occupée, il écrit de nombreux textes
de réconfort et de lutte et fait partie de la Résistance. Il fait publier clandestinement en 1942 Poésie et
Vérité qui contient le célèbre poème « Liberté » que la Royal Air Force parachutera dans les maquis.
Son e ngagement fait de lui le symbole d’un idéal de fraternité et de liberté.
En 1952, deux mois avant sa mort, il publie Les sentiers et les routes de la Poésie.
Romain Gary âgé, de 14 ans, arrive à Nice avec sa mère, qui place en lui
de grands espoirs. Il est naturalisé français en 1935 et il est appelé à faire
son service militaire. En 1938, il est incorporé dans l’aviation. Il rejoint
l’Angleterre et les Forces aériennes françaises libres en 1940. Il fait ses
débuts dans la diplomatie au service de la France après la guerre, en 1945,
et devient secrétaire d’ambassade à Sofia (Bulgarie) puis à Berne (Suisse),
et attaché de presse de l’ONU à New-York. Parallèlement à ses activités
de diplomate, il publie en 1956 Les Racines du Ciel grâce auquel il gagne le
Prix Goncourt. Il se détache du Ministères des Affaires étrangères en 1960.
Ce n’est qu’après son suicide en 1980 que l’on découvre que Romain Gary
a écrit d’autres romans sous le pseudonyme d’Émile Ajar. C’est sous ce même pseudonyme qu’il a
signé La Vie devant soi (1975), son œuvre la plus connue pour laquelle il a obtenu un autre prix Goncourt.
Romain Gary est le seul écrivain à avoir reçu deux fois le Prix Goncourt.
V. SIMONE DE BEAUVOIR
En 1954, elle obtient le prix Goncourt avec son roman Les Mandarins. En
1958, paraît le premier volet de son œuvre autobiographique Mémoires
d’une jeune fille rangée.
« On exige de la jeune fille qu’elle reste à la maison, on surveille ses sorties : on ne l’encourage aucu-
nement à prendre elle-même en main ses amusements, ses plaisirs. Il est rare de voir des femmes
organiser seules une longue randonnée, un voyage à pied ou à bicyclette ou s’adonner à un jeu tel que
le billard. […] Elles pensent que les triomphes éclatants sont réservés aux hommes ; elles n’osent pas
viser trop haut. On a vu que se comparant aux garçons, des fillettes de quinze ans déclaraient : « Les
garçons sont mieux. » Cette conviction est débilitante. Elle encourage la paresse et la médiocrité. »
Anouilh organise sa composition théâtrale en plusieurs périodes : avant la guerre, il écrit la série des
Pièces roses, marquées par la fantaisie. Pendant la guerre, il écrit des Pièces noires, qu’il fera jouer à Pa-
ris en pleine Occupation allemande, pièces graves qui prennent appui sur des mythes antiques : Antigone
(1944), réécriture du mythe de Sophocle, ou Médée (1946).
Après la guerre, il écrit encore des Pièces brillantes, des Pièces grinçantes, ainsi que des Pièces costumées.
Son œuvre est abondante et variée.
Elle écrit aussi des pièces de théâtre (Le square) et le scénario et les dia-
logues du film Hiroshima mon amour. du réalisateur Alain Resnais et elle
obtient, à cette occasion, l’Oscar du meilleur scénario.
« Il leur avait semblé à tous les trois que c’était une bonne idée d’acheter ce cheval. Même si ça ne devait
servir qu’à payer les cigarettes de Joseph. D’abord, c’était une idée, ça prouvait qu’ils pouvaient encore
avoir des idées. Puis ils se sentaient moins seuls, reliés par ce cheval au monde extérieur, tout de même
capables d’en extraire quelque chose, de ce monde, même si ce n’était pas grand-chose, même si c’était
misérable, d’en extraire quelque chose qui n’avait pas été à eux jusque-là, et de l’amener jusqu’à leur
coin de plaine saturé de sel, jusqu’à eux trois saturés d’ennui et d’amertume. C’était ça les transports :
même d’un désert, où rien ne pousse, on pouvait encore faire sortir quelque chose, en le faisant traver-
ser à ceux qui vivent ailleurs, à ceux qui sont du monde. »
Fiche 2 : © CNED ;
Fiche 4 : © CNED ;
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Fiche 37 : © CNED ;
Fiche 43 : © CNED ;
Fiche 45 : © CNED ;
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