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Anatomical and histological aspect of the tonsils in sheep

Article in Annales de Médecine Vétérinaire · August 2003

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Annick Gabriel Wim Van den Broeck


University of Liège Ghent University
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Manuscrit déposé le 14/07/2003 Ann. Méd. Vét., 2003, 147, 251-258

FORMATION CONTINUE – ARTICLE DE SYNTHESE

Aspects anatomique et histologique des tonsilles du mouton

GABRIEL A.1, COCQUYT G.2, VAN DEN BROECK W.2.

1 Département de Morphologie et Pathologie, Faculté de Médecine Vétérinaire, Université de Liège, Bd de Colonster, B43, 4000 Liège, Belgique
2 Vakgroep Morfologie, Faculteit Diergeneeskunde, Universiteit Gent, Salisburylaan 133, 9820 Merelbeke, België

Correspondance : Dr. Annick Gabriel


annick.gabriel@ulg.ac.be

Résumé : Depuis le premier avril 2002, une directive de l’Union Européenne contraint la Belgique à tester
les chèvres et les moutons, en plus des bovins, dans le cadre de la recherche d’encéphalopathies spongi-
formes transmissibles. Chez les petits ruminants, la présence de l’agent de l’encéphalopathie spongiforme
bovine a été démontrée au niveau des tonsilles (ou amygdales) ; ces dernières sont donc considérés
comme matières à risque spécifié. Cet article donne un aperçu de la localisation anatomique et de la struc-
ture histologique des tonsilles chez les petits ruminants. D’un point de vue anatomique, on peut distinguer
6 tonsilles, dont trois se trouvent au niveau de l’oropharynx (tonsille palatine, tonsille linguale, tonsille
vélaire), deux au niveau du nasopharynx (tonsille pharyngienne et tonsille tubaire) et une au niveau du
laryngopharynx (tonsille paraépiglottique). Certaines tonsilles sont pourvues d’un épithélium de recouvre-
ment qui montre de nombreuses invaginations (amygdales cryptiques), alors que d’autres amygdales ne
montrent pas ces invaginations (amygdales non cryptiques). Quelques aspects immunologiques des ton-
silles sont également décrits.

1. INTRODUCTION bovine et du risque certain qu’elle en ce qui concerne le schéma de dis-


représente pour la santé publique persion au niveau de divers organes
Les encéphalopathies spongiformes
humaine, ce qui a conduit à un (Foster et al., 2001 ; Jeffrey et al.,
transmissibles (EST) constituent un
contrôle rigoureux des animaux abat- 2001). Chez les bovins, les PrPSc sont
groupe de pathologies, incluant la
tus ainsi qu’à l’élimination des retrouvées majoritairement au niveau
tremblante du mouton, l’encéphalo-
matières à risque spécifié (MRS). De du système nerveux central et des
pathie spongiforme bovine (ESB) et,
cette manière, on espère faire dimi- ganglions nerveux. On en retrouve
chez l’homme, le variant de la mala-
die de Creutzfeldt-Jacobs, caractéri- nuer le risque de contamination également au niveau de l’intestin, sur-
sées par la vacuolisation neuronale et humaine. Récemment, le Comité tout de l’iléon distal (plaques de
l’accumulation d’une forme anormale scientifique permanent (Commission Peyer). Chez les moutons et les
d’une sialoglycoprotéine de la surface européenne, 1998 ; 2001) a émis l’hy- chèvres, des PrPSc ont été mises en
cellulaire appelée protéine prion anor- pothèse que des petits ruminants ont évidence au moyen de techniques
male (PrPSc). La mise en évidence de pu être contaminés par des farines de immuno-histologiques au niveau du
ces PrPSc est importante pour poser le viande et d’os et que l’on pourrait système nerveux central et périphé-
diagnostic d’encéphalopathie spongi- ainsi avoir introduit l’ESB au sein de rique, ainsi qu’au niveau du tissu lym-
forme. La conversion des PrPc (forme la population de moutons et chèvres. phoïde. Au sein du tissu lymphoïde,
normale) en PrPSc peut avoir lieu au Des études expérimentales ont montré des agrégats importants de PrPSc ont
niveau du tissu nerveux, mais égale- que les moutons et les chèvres sont été mis en évidence au niveau des ton-
ment au niveau du tissu lymphoïde sensibles à une infection expérimen- silles, des ganglions rétro-pharyn-
(Fournier, 2001). On a beaucoup parlé tale par l’agent de l’ESB. Chez ces giens, des ganglions iléo-cæcal et
dans l’actualité ces dernières années animaux, l’agent de l’ESB se com- mésentérique (Butler, 1998 ; Foster et
de l’encéphalopathie spongiforme porte comme l’agent de la tremblante al., 2001). Des PrP Sc, bien qu’en

251
Tableau I :Aperçu de la nomenclature latine et française des différentes tonsilles chez le mouton et leur structure
histologique correspondante

quantité moindre (marquage plus (2002) ont postulé que la mortalité font partie du système immunitaire
faible) ont également été mises en humaine de la variante de la maladie intégré de la muqueuse pharyngienne
évidence au niveau des ganglions pré- de Creutzfeldt-Jacobs pourrait aller (Ogra, 2000). D’un point de vue ana-
crural, préscapulaire, bronchiques, de 50 à 50000 cas si l’on ne considère tomique, elles forment un anneau de
médiastinaux et rétro-mammaire que l’exposition à l’ESB via l’espèce tissu lymphoïde autour du larynx, qui
(Foster et al., 2001). Se basant sur bovine, alors qu’elle pourrait aller a été décrit pour la première fois par
l’hypothèse qu’en Grande Bretagne, jusqu’à 150000 cas si l’on envisage Von Waldeyer- Hartz (1884) et est
les moutons ont pu être infectés par une contamination via les moutons. donc pour cette raison également
l’agent de l’ESB, Kao et collabora- Ces simulations et ces chiffres affo- appelé « anneau de Waldeyer ». Cette
teurs (2002) ont évalué l’importance lants ont abouti aux décisions récentes localisation stratégique fait que les
de l’épidémie. Une simulation, basée de la Commission Européenne tonsilles jouent un rôle important
sur le nombre de bovins infectés, les (Commission Européenne, 2001 ; d’organes lymphoïdes secondaires et
courbes dose/ réponse des bovins et 2002) qui prévoit, qu’annuellement, représentent la première ligne de
des moutons lors d’infection par en Belgique, 3750 petits ruminants défense contre des protéines étran-
l’agent de l’ESB, le niveau d’exposi- adultes destinés à la consommation gères inhalées ou ingérées, comme
tion à des matières alimentaires conta- doivent être testés à l’abattoir, et 450 des bactéries, des virus ou encore des
minées et le nombre de moutons sen- animaux adultes morts doivent être antigènes alimentaires (Bernstein et
sibles à l’ESB leur a permis d’établir testés au clos d’équarrissage. al., 1999 ; Brandtzaeg, 1984).
qu’en 1990, le nombre de cas D’après Barone (1976) et Nickel et
Les tonsilles sont considérées comme
escompté de moutons infectés par collaborateurs (1973), on peut classer
du matériel à haut risque lors d’infec-
l’agent de l’ESB aurait dû varier de les tonsilles en 3 groupes d’après leur
tion par l’agent de l’ESB car elles
moins de 10 à environ 1500. Le localisation : tonsilles de l’oropha-
contiennent de grandes quantités de
modèle prévoit que moins de 20 cas rynx, du nasopharynx et du laryngo-
PrP Sc. Il est donc important de
cliniques d’ESB chez le mouton sont pharynx (tableau I) (figure 1). Le
connaître leur localisation et leur
attendus en 2001 si la transmission groupe le plus important se trouve au
structure.
maternelle existe dans 10 % des cas. niveau de l’oropharynx et se compose
Bien que de grandes inconnues exis- de la tonsille palatine (tonsilla pala-
tent et que des imprécisions persistent tina), de la tonsille linguale (tonsilla
LOCALISATION ANATOMIQUE
dans l’estimation de ces paramètres, lingualis) et de la tonsille vélaire (ton-
tout semble indiquer que la préva- Les tonsilles (tonsillae), encore appe- silla veli palatini). Les tonsilles pala-
lence est actuellement très basse. lées amygdales (amygdala) se compo- tines sont des amygdales bilatérales,
Cependant, si l’on considère une sent d’une accumulation de lympho- de la taille d’une noisette, qui sont
transmission horizontale de mouton à cytes qui sont le plus souvent situées dans la paroi latérale de l’oro-
mouton comme possible, on pourrait rassemblés en follicules lymphoïdes pharynx entre les piliers antérieurs
assister à une épidémie beaucoup plus et sont présents au niveau de la (palato-glosses) et postérieurs
importante. A partir de modèles statis- muqueuse de l’oropharynx, du naso- (palato-pharyngiens) du voile du
tiques, Ferguson et collaborateurs pharynx et du laryngopharynx. Elles palais ou palais mou. Le nom de ces

252
tonsilles n’est donc pas judicieuse- de tonsilles se trouve au niveau du lymphocytes B quiescents, non acti-
ment choisi, puisqu’elles ne se trou- laryngopharynx et ne comprend que vés, mêlés à quelques lymphocytes T
vent pas vraiment dans le voile du la tonsille para - épiglottique (ton- et macrophages. Ils sont logés dans un
palais. Elles sont composées de 3 à 6 silla paraepiglottica). Cette petite réseau compact de prolongements
follicules tonsillaires, sont logées tonsille, qui n’existe pas chez les cellulaires, provenant majoritaire-
dans des sinus tonsillaires profonds et bovins, se trouve à la base de l’épi- ment des cellules folliculaires dendri-
ramifiés qui s’ouvrent dans la cavité glotte (figure 3) et est constituée, chez tiques. Ces dernières sont d’origine
buccale par des ouvertures en forme les petits ruminants, de quelques folli- inconnue, et leur rôle est toujours à
de fente (figure 2). La tonsille lin- cules tonsillaires. l’étude. Il est cependant établi, que
guale se trouve au niveau de la racine grâce à leurs multiples prolongements
de la langue ; elle est beaucoup plus cytoplasmiques ramifiés et la pré-
petite chez les petits ruminants que STRUCTURE HISTOLOGIQUE sence de récepteurs membranaires,
chez les bovins et est réduite à ET MORPHOLOGIE elles retiennent à leur surface pour de
quelques petits follicules (figure 3). FONCTIONNELLE longues périodes des complexes anti-
La tonsille vélaire est située dans la gène-anticorps et participent à la pro-
partie ventrale du voile du palais ; lifération et la différentiation des lym-
chez les petits ruminants, elle est dif- Follicules lymphoïdes phocytes B du centre germinatif
fuse et réduite à quelques petits folli- Le tissu lymphoïde pharyngien est (Heinen et al., 1990). Un follicule
cules lymphoïdes (figure 3). Un composé d’une couche compacte de secondaire est un follicule qui s’est
second groupe de tonsilles se trouve cellules lymphoïdes située dans la modifié suite à une stimulation anti-
au niveau du nasopharynx et se com- sous-muqueuse du pharynx. Ces génique. Lorsque les lymphocytes B
pose de la tonsille pharyngienne (ton- accumulations de tissu lymphoïde sont activés, ils commencent à se divi-
silla pharyngea) et de la tonsille peuvent prendre plusieurs formes : ser après augmentation du volume
tubaire (tonsilla tubaria). Ces amyg- elles peuvent être diffuses et consti- cellulaire. Ces cellules B proliféra-
dales sont non cryptiques (voir plus tuent des infiltrations non organisées tives se trouvent au centre du follicule
loin). La tonsille pharyngienne est de lymphocytes qui peuvent appa- et sont donc également appelées cen-
une grosse amygdale qui est située raître puis disparaître. Elles peuvent troblaste. Avec l’évolution du temps,
dans la partie caudale du septum pha- également constituer un groupe per- le centroblaste peut régresser et for-
ryngien (ce septum prolonge le sep- manent de lymphocytes appelé gan- mer un centrocyte. Dans le centre ger-
tum nasal jusqu’à la paroi dorsale du glion ou nœud lymphatique (nodulus minatif, des lymphocytes B activés
pharynx) (figure 4). La tonsille lymphaticus), ou des agrégats de folli- peuvent également subir l’apoptose.
tubaire se trouve à l’entrée de la cules. Les follicules peuvent égale- Certaines de ces cellules B adhèrent
trompe auditive (trompe d’Eustache) ment être classés en follicules lym- aux cellules folliculaires dendritiques
(figure 5) mais n’est pas visible phoïdes primaires ou secondaires. Les et restent en vie (Liu et Arpin, 1997).
macroscopiquement ; elle est absente follicules lymphoïdes primaires sont Le follicule lymphoïde secondaire se
chez les bovins. Le troisième groupe composés majoritairement de petits distingue donc du primaire par la pré-

a. tonsille pharyngienne
b. tonsille tubaire
c. tonsille vélaire
d. tonsille palatine
e. tonsille linguale
f. tonsille para-épiglottique
1. septum nasal
2 cavités nasales
3. palais dur
4. cavité buccale
5. langue
6. palais mou ou voile du palais
7. oropharynx
8. nasopharynx
9. laryngopharynx
10. larynx
11. trachée
12. oesophage
13. atlas
14. axis

Figure 1: Vue médiale d’une section longitudinale d’une tête de mouton

253
sence d’un centre germinatif, entouré
d’une couronne de petits lympho-
cytes. On y reconnaît une polarité : à
la base se trouve une zone sombre
comprenant des centroblastes, pré-
curseurs d’immunoblastes ou de cen-
trocytes ; la zone claire située au des-
sus comprend des centrocytes, et la
couche plus foncée est composée de
cellules B vierges, résidus du folli-
cule primaire, refoulées à la périphé-
rie (figure 6). Autour des follicules
(aussi bien primaires que secon-
daires) se trouve du tissu para-follicu-
laire ou para-cortical. Ce dernier se
compose essentiellement de petits
Figure 2B: Image histologique de la tonsille palatine
lymphocytes T helper (CD4 ) et cyto- +

a. fosse
Figure 2A: Vue rostrale de l’oropharynx ouvert d’un b. crypte toxiques (CD8 ). Stanley et collabo-
+

mouton c. épithélium pavimenteux stratifié du pharynx rateurs (2001) ont démontré que les
a. base de la langue d. épithélium montrant des lymphocytes intra-épithé-
b. épiglotte liaux nodules lymphoïdes de la muqueuse
c. palais mou ou voile du palais ; la position de la e. follicules lymphoïdes secondaires nasopharyngienne du mouton font
tonsille palatine (pointillé) est visible macroscopi- f. tissu extra ou para-folliculaire
quement au niveau des trois petites fosses (flèches) (barre = 400 µ)
partie des formations lymphoïdes des
muqueuses (MALT pour mucosa-
associated lymphoïd tissue) et possé-

Figure 3: Image histologique de la tonsille para-épi- Figure 4A: Vue ventrale du nasopharynx d’un mouton Figure 4B: Image histologique de la tonsille pharyn-
glottique par les choanes après écartement du palais mou ; la gienne
a. fosse saillie de la tonsille pharyngienne est parfaitement a. épithélium pseudo-stratifié cilié
b. crypte visible (cadre) b. épithélium associé aux follicules avec lymphocytes
c. épithélium pavimenteux stratifié intra-épithéliaux
d. épithélium montrant des lymphocytes intra-épithé- c. follicules lymphoïdes secondaires
liaux d. tissu extra ou para-folliculaire
e. follicule lymphoïde primaire (trait = 400 µ)
(trait = 100 µ)

Figure 5A: Vue médiale d’un nasopharynx ouvert de Figure 4A: Image histologique de la tonsille tubaire Figure 6: Image histologique d’un follicule lym-
mouton ; l’ostium pharyngien de la trompe d’Eustache a. épithélium pseudo-stratifié cilié phoïde secondaire de la tonsille pharyngienne d’un
est visible (indiqué par la sonde) ; les nombreuses b. épithélium montrant des lymphocytes intra-épithé- mouton
bosselures situées près de l’ouvertude de la trompe liaux a. zone foncée représentant la couronne, constituée de
d’Eustache constituent la tonsille tubaire. c. concentrations de lymphocytes petits lymphocytes b vierges
(trait = 100 µ) b. zone claire du centre germinatif avec des centro-
cytes
c. zone sombre du centre germinatif
d. tissu extra ou para-folliculaire
(trait = 100 µ)

254
dent plus de cellules B que de cellules cm , alors que la surface de l’oropha-
2
ment distingué de l’épithélium adja-
T, et plus de cellules-T helper que de rynx n’est que de 45 cm2 (Perry et cent tant topographiquement que
cellules-T cytotoxiques, ce qui signi- Whyte, 1998). Chaque crypte est morphologiquement par la diminu-
fie que cette muqueuse est un endroit entourée d’un grand nombre de folli- tion de la hauteur des cellules, qui
d’induction d’une réponse immuni- cules lymphoïdes et constitue ainsi un sont étirées et aplaties, la présence de
taire. On retrouve également dans le follicule tonsillaire (folliculus ton- cellules munies de microvillosités ou
tissu para-folliculaire des cellules sillaris). Dans la plupart des cas, les de microinvaginations, l’absence de
dendritiques dites interdigitantes pos- cryptes s’abouchent directement dans cellules ciliées et de cellules en calice,
sédant de longs prolongements cyto- le pharynx au moyen d’ouvertures et une infiltration importante de lym-
plasmiques et des macrophages qui dans de petites fosses (fossulae) qui phocytes (Chen et al., 1991). Si l’on
sont également dispersés dans tout le sont visibles macroscopiquement. La se base sur leurs caractéristiques mor-
follicule (Stanley et al., 2001). Ces tonsille palatine du bovin constitue phologiques et leurs relations avec le
cellules dendritiques sont d’origine une exception puisque les différentes tissu lymphoïde, on peut considérer
monocytaire ou sont dérivées des cel- cryptes s’abouchent dans un sinus que la plupart des cellules non ciliées,
lules de Langerhans. Elles pourraient tonsillaire qui à son tour s’ouvre dans munies de microvillosités du FAE,
intervenir dans la présentation des le pharynx. Au niveau des tonsilles ressemblent aux cellules qui prélèvent
antigènes responsables de l’immunité non cryptiques, le tissu lymphoïde se les antigènes et les transportent, telles
cellulaire. On les retrouve également trouve sous un épithélium aplati, sans qu’on les retrouve au niveau des
en dehors du tissu lymphoïde (la qu’il y ait formation d’invaginations. autres tissus faisant partie du MALT
peau, par exemple) et elles ne doivent Chaque tonsille est entourée d’une et que l’on appelle communément
pas être confondues avec les cellules mince capsule de tissu conjonctif, cellules M. De plus, chez le mouton,
folliculaires dendritiques. Les folli- dans le voisinage duquel se trouvent il a été prouvé expérimentalement que
cules lymphoïdes sont alimentés par des glandes muqueuses ou séro- l’épithélium des tonsilles tant palatine
un grand nombre de capillaires san- muqueuses (glandulae pharyngeae) que pharyngienne est capable de pré-
guins et le tissu extra-folliculaire pos- qui sont logées dans la sous- lever des particules bactériennes
sède des veinules post-capillaires à muqueuse. (Chen et al., 1989). Des fonctions
paroi particulière. L’endothélium, au similaires sont attribuées aux cellules
lieu de présenter un aspect aplati est M que l’on retrouve au niveau des
Epithélium tonsillaire
constitué de cellules aussi hautes que plaques de Peyer.
larges, faisant saillie dans la lumière Les surfaces pharyngées des tonsilles
du nasopharynx sont couvertes en L’épithélium tonsillaire est largement
appelées cellules endothéliales hautes
grande partie par un épithélium cilié infiltré de lymphocytes. Ces lympho-
(high endothelial venules) (Nave et
de type respiratoire, alors que celles cytes intra-épithéliaux peuvent se
al., 2001). Ces veinules à cellules
de l’oropharynx sont protégées par un retrouver dans l’ensemble de la
endothéliales hautes assurent une
épithélium pavimenteux stratifié non muqueuse respiratoire, mais ils se
fonction importante pour la migration
kératinisé ou parakératinisé. Ces retrouvent en concentration beaucoup
des lymphocytes B et T du sang vers
couches épithéliales sont avasculaires plus importante au niveau des ton-
les organes lymphoïdes. Un réseau de
et ne contiennent que peu de cellules silles (Chen et al., 1989). Chez le
capillaires lymphatiques efférents
non épithéliales. Cet épithélium de mouton, on n’a pas déterminé le
entoure le follicule et est très impor-
surface est bordé par une couche typage exact de ces cellules ; par
tant pour le drainage des cellules, il
épaisse de tissu conjonctif qui contre, chez l’homme, il a été démon-
draine vers le nœud lymphatique
contient de nombreux vaisseaux, tré que 50 % de ces lymphocytes
régional le plus proche. Il n’y a pas de
nerfs et lymphatiques. intra-épithéliaux sont des cellules B
vaisseau lymphatique afférent.
(Perry et Whyte, 1998). De plus, la
Par contre, l’épithélium qui borde les majorité de ces cellules B sont des
Tonsilles cryptes ne montre pas un aspect uni- cellules à mémoire qui possèdent une
forme. Il contient des zones montrant capacité importante de présentation
Des agrégats de follicules lymphoïdes
des couches de cellules épithéliales de l’antigène (Liu et al., 1995). Un
peuvent former un organe lymphoïde
fonctionnel indépendant, appelé ton- réticulées, réarrangées, de morpholo- petit pourcentage de ces lymphocytes
sille au niveau du pharynx. Il existe gie différente, qui sont infiltrées de intra-épithéliaux sont des lympho-
deux types de tonsilles : des tonsilles cellules non épithéliales (principale- cytes T, avec un plus grand nombre de
présentant une ou plusieurs cryptes ment des lymphocytes), et sont bor- cellules CD4+ que de CD8+, ces der-
(amygdales cryptiques) et des ton- dées par une membrane basale dis- nières étant de temps en temps obser-
silles sans cryptes. La surface pharyn- continue et une couche mince de tissu vées en groupe avec les cellules B.
gienne d’une amygdale cryptique conjonctif : on l’appelle « tissu lym- Une autre caractéristique remar-
montre diverses invaginations (cryp- pho-épithélial ». quable est que l’on trouve, au sein du
tae tonsillares) qui permettent d’aug- Au niveau de la tonsille pharyngienne lympho-épithélium des tonsilles pha-
menter la surface de contact. Ainsi, la du mouton, on trouve un épithélium ryngienne et palatine chez l’homme,
couverture épithéliale de la tonsille spécialisé (FAE pour follicle-associa- un véritable réseau de vaisseaux san-
palatine chez l’homme est de 295 ted epithelium) qui peut être facile- guins intra-épithéliaux (Perry et

255
Whyte, 1998). Ces capillaires sont 1992). A ce niveau, la réponse immu- palatine (Brandtzaeg, 1987), bien
organisés de telle manière qu’ils for- nitaire peut être induite, après quoi qu’il est probable qu’il soit présent au
ment des boucles orientées perpendi- des lymphocytes B et T activés peu- niveau des glandes muqueuses et
culairement par rapport à la surface de vent retourner vers la muqueuse pha- séromuqueuses du pharynx. A ce
la crypte, et des veinules à endothé- ryngienne pour initier la réponse niveau, les IgA sont exportées sous
lium haut se retrouvent au niveau du immunitaire au niveau de la forme de polymères via les sécrétions
bord inférieur de la plupart des zones muqueuse. En même temps, une séreuses des cellules salivaires grâce à
réticulées (Perry et Whyte, 1998). Ce réponse immunitaire systémique est un complexe épithélial récepteur/pro-
riche flux sanguin intraépithélial per- générée, dans laquelle la rate peut téine. Donc, la proximité anatomique
met de répondre aux besoins métabo- intervenir. entre tonsilles et glandes salivaires a
liques de la région mais également une signification fonctionnelle impor-
Les antigènes solubles qui pénètrent à
d’augmenter la zone d’interaction tante (Perry et Whyte, 1998).
travers l’épithélium à proximité des
entre les cellules endothéliales et les La recirculation des lymphocytes joue
tonsilles peuvent être captés par les
leucocytes ainsi que le transport d’im- également un rôle important dans la
cellules folliculaires dendritiques qui
munoglobulines et d’autres substances réponse immunitaire locale. Des
peuvent induire localement une
à travers la paroi des vaisseaux. études, réalisées chez le rat ont
réponse immunitaire. Les cellules
dendritiques et les cellules B et T acti- démontré que la recirculation des
Aspects immunologiques vées peuvent quitter la tonsille, puis, lymphocytes à partir des vaisseaux
via la lymphe, être drainées par les lymphoïdes nasopharyngiens, qui
Etant donné qu’une description
ganglions lymphatiques de la région. conduit à un reflux vers ces vaisseaux
détaillées de l’immunologie des ton-
Par la suite, ils peuvent être emportés et aussi vers les ganglions lympha-
silles n’est pas du ressort de cet
par le courant sanguin et revenir jus- tiques cervicaux et mésentériques est
article, nous ne parlerons dans ce qui
qu’au niveau de la muqueuse pharyn- plus prononcé que la recirculation des
suit que des mécanismes de base. De
gienne. De cette manière, une réponse lymphocytes à partir des plaques de
plus, la majorité des études fonction-
immunitaire est initiée au niveau de la Peyer de l’intestin refluant vers les
nelles qui ont démontré l’importance
muqueuse. Les antigènes particulaires plaques de Peyer (Koornstra et al.,
des tonsilles sur le plan immunolo-
peuvent être éliminés rapidement de 1991). Comme déjà mentionné précé-
gique ont été réalisées sur des ani-
la muqueuse nasale par le système demment, les cellules à endothélium
maux de laboratoire conventionnels
mucocilaire. Cependant, quand de tels haut sont impliquées dans la circula-
(Kuper et al., 1992) et on n’a pas éta-
antigènes arrivent à adhérer à l’épi- tion des lymphocytes. Des études ont
bli de rapport précis entre ces
thélium, ils sont prélevés par des cel- d’ailleurs démontré que les lympho-
connaissances et le fonctionnement
lules épithéliales spécialisées : les cel- cytes viennent de manière continue du
des tonsilles chez les petits ruminants.
lules M que l’on retrouve en courant sanguin au niveau des ton-
Pour une description plus détaillée,
concentration importante dans l’épi- silles grâce aux veinules à endothé-
des articles de revues sont disponibles
thélium associé aux follicules. Les lium haut, et qu’ils peuvent ensuite
(Kuper et al., 1992 ; Perry et Whyte,
antigènes sont transportés vers la ton- retourner vers la circulation sanguine
1998 ; Nave et al., 2001). Il est bien
sille et sont captés par les cellules via la lymphe (Westermann et al.,
connu que l’interaction entre l’anti-
dendritiques. Une réponse immuni- 1996). Lors de ces allées et venues, le
gène et le système lymphoïde pharyn-
taire est alors induite au niveau de la sous-type de lymphocyte (CD4 ou +

gien dépend de la nature, de la dose et


muqueuse, de manière identique à CD8 ) ne joue pas de rôle (Zidan et
+

de la fréquence d’administration de
celle décrite pour les antigènes al., 2000). Par contre, un rôle plus
l’antigène ainsi que de l’intégrité de
solubles. Un aspect important de cette important est joué par la présence de
l’épithélium. Les antigènes solubles
réponse immunitaire locale est la pro- cytokines, chemokines et diverses
pénètrent plus facilement l’entièreté
de l’épithélium et peuvent ainsi entrer duction et la sécrétion d’IgA, bien que molécules d’adhésion sur les lympho-
en contact avec les lymphocytes intra- des quantités importantes d’IgG et cytes et les cellules endothéliales (par
épithéliaux et sous-muqueux et les IgM soient également présentes exemple : sélectines) (Schaerli et al.,
cellules dendritiques. Ces lympho- (Kosrud et Brandtzaeg, 1980). Dans 2000).
cytes constituent une première bar- l’intestin grêle, on retrouve un « com- Comme nous l’avons déjà signalé, la
rière de défense et peuvent éventuel- posant sécrétoire » d’une grande plupart des études fonctionnelles ont
lement générer une réponse importance dans le transport des IgA été réalisées chez le rat. Les données
immunitaire secondaire rapidement. vers la lumière. Ce composant sécré- concernant l’aspect fonctionnel des
Chez le rat, la muqueuse nasale est toire est une molécule membranaire tonsilles chez les petits ruminants sont
drainée par les ganglions cervicaux des cellules épithéliales de l’intestin rares mais si l’on se base sur les ana-
superficiels qui à leur tour sont drai- grêle qui après liaison avec la chaîne J logies au niveau de la structure mor-
nés par les ganglions cervicaux cau- des dimères d’IgA permet le transport phologique des tonsilles, l’épithélium
daux. Si trop d’antigènes sont pré- transcellulaire des IgA. On n’a tou- associé aux follicules et les veinules à
sents, ce matériel antigénique peut jours pas démontré la présence de endothélium élevé, on peut penser
atteindre directement les ganglions l’expression de ce composant au qu’elles fonctionnent très probable-
cervicaux caudaux (Kuper et al., niveau de l’épithélium de la tonsille ment de manière similaire.

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CONCLUSION antigènes. Les antigènes solubles peu- small ruminants, presence of the
Cet article apporte des précisions sur vent, comme cela a été démontré chez agent of Bovine Spongiform
les connaissances actuelles au sujet le rat, pénétrer à travers l’épithélium Encephalopathy was demons-
des tonsilles chez le mouton. Bien que vers la tonsille. On ne sait pas non trated in tonsils, so these are
la localisation anatomique et la struc- plus pourquoi l’accumulation de PrP Sc
considered as specified risk
ture histologique aient été largement est moins importante au niveau des materials. This article gives an
étudiées et décrites, il y a peu de don- tonsilles chez la bête bovine que chez overview of the anatomical loca-
nées disponibles quant au fonctionne- le mouton. Il s’avère donc indispen- lisation and histological structure
ment des tonsilles chez le mouton. sable de réaliser une étude approfon- of the tonsils in small ruminants.
Dans le cadre de la problématique de die sur le fonctionnement immunolo-
Anatomically, 6 different tonsils
l’ESB, on s’est aperçu que des quanti- gique des tonsilles chez les ruminants
can be distinguished: 3 are loca-
tés importantes de PrPSc peuvent être afin d’apporter plus de clarté dans ce
ted in the oropharyngeal tract
retrouvées au niveau des tonsilles domaine.
(tonsilla palatina, tonsilla lingua-
chez les moutons infectés par l’agent lis, tonsilla veli palatini), 2 in the
de l’ESB, ce qui justifie le fait que les nasopharyngeal tract (tonsilla
tonsilles soient considérées comme Anatomical and histological
aspect of the tonsils in sheep pharyngea and tonsilla tubaria),
du matériel à risque spécifié. Chez le and one in the laryngopharyn-
mouton, il n’est toujours pas exclus
geal tract (tonsilla paraepiglot-
que des PrPSc prises oralement puis- SUMMARY tica). Several tonsils show a
sent s’accumuler au niveau des ton-
Since the 1st April 2002, the cryptic overlying epithelium
silles vu que les tonsilles pharyn-
European Union has extended (cryptic tonsil) whereas other
giennes chez le mouton, comme dans
the Transmissible Spongiform don’t (non-cryptic tonsil).
d’autres espèces, sont couvertes d’un
épithélium de type FAE, et contien- Encephalopathy testing in rumi- Several immunological features
nent très probablement des cellules M nants by including sheep and of the tonsils are described.
qui peuvent prélever et transporter les goats in the survey studies. In

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