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Manuscrit déposé le 19/03/2003 Ann. Méd. Vét.

, 2003, 147, 65-76

FORMATION CONTINUE – ARTICLE DE SYNTHESE

L’herpèsvirose canine

RONSSE V.1,3, POULET H.2, VERSTEGEN J.3, THIRY E.1

1 Département des Maladies Infectieuses et Parasitaires, Service de Virologie, Epidémiologie et Pathologie des Maladies Virales, Faculté de Médecine
Vétérinaire, Université de Liège, Boulevard de Colonster 20, B43bis, 4000 Liège
2 Merial, Rue Bourgelat 17, 69002 Lyon, France
3 Département des Sciences Cliniques, Section Obstétrique et Troubles de la Reproduction, Faculté de Médecine Vétérinaire, Université de Liège,
Boulevard de Colonster 20, B44, 4000 Liège

Correspondance : Prof. Etienne Thiry, Email : etienne.thiry@ulg.ac.be

RESUME : L’herpèsvirus canin est un agent étiologique des troubles de la reproduction et des maladies
des voies respiratoires supérieures. Le virus est également responsable de fréquentes infections subcli-
niques. L’intérêt apporté à ce virus s’est accru ces dernières années, surtout depuis que l’établissement du
virus à l’état latent a été démontrée et qu’un nouveau vaccin a été développé. Dans cet article de revue
seront abordés successivement les caractéristiques virologiques, l’épidémiologie, la pathogénie, les
signes cliniques, le diagnostic ainsi que le traitement et la prévention.

INTRODUCTION ETIOLOGIE ET CARACTÉRIS- al., 1965) avec une masse molécu-


TIQUES laire de 63 x 106 daltons (Lust et
Décrit pour la première fois en 1965 Carmichael, 1974). La longueur
par 3 groupes de scientifiques diffé- Dans la sous-famille des Alpha- totale du génome est de 128 kilo-
rents (Carmichael et al., 1965 ; herpesvirinae, le CaHV-1 appartient paires de bases (Remond et al., 1996).
Spertzel et al., 1965 ; Stewart et al., au genre Varicellovirus, tout comme Le faible pourcentage (33 %) de gua-
1965), l’herpèsvirus canin (Canine l’herpèsvirus équin 1 et le virus de la nine et cytosine est caractéristique du
herpesvirus-1, CaHV-1) a été consi- varicelle et du zona (VZV) CaHV-1 (Plummer et al., 1969). Le
déré pendant de nombreuses années (International Committee on séquençage de plusieurs gènes expri-
comme un agent plutôt rare avec une Taxonomy of Viruses, 2000). mant des glycoprotéines (gB, gC, gD,
importance clinique et scientifique Caractéristique des alphaherpèsvirus, gE, gI) et la thymidine kinase a été
très modérée. Le virus est présumé l’établissement de latence dans les réalisé. Par ailleurs, l’intégralité de
être mondialement répandu et des ganglions sensoriels a également été l’organisation de la région US et des
études récentes suggèrent même une démontré pour le CaHV-1. L’effet parties des régions UL, IR et TR est
séroprévalence élevée dans la popula- cytopathogène (ECP) est caractérisé également connue (Limbach et al.,
tion canine (Reading et Field, 1998 ; par un gonflement, un arrondissement
Ronsse et al., 2002). Par ailleurs, son 1994 ; Remond et al., 1995 ; 1996 ;
et finalement un détachement des cel- Tyack et al., 1997 ; Haanes et
importance clinique est suspectée lules en culture. Des corps d’inclu-
d’avoir été sous-estimée, surtout en Tomlinson, 1998 ; Nishikawa et al.,
sion acidophiles ou basophiles intra- 1998). La capside possède une symé-
ce qui concerne son rôle dans les pro- nucléaires peuvent être observés et
blèmes de fertilité et de mortalité trie icosaédrique typique des herpès-
sont moins nombreux que chez virus. Le tégument qui entoure la cap-
périnatale. De plus, l’intérêt potentiel d’autres herpèsvirus. La formation de
du virus comme vecteur de vaccina- side est composé de protéines. Il est
syncytia est rare. A ce jour, un seul unique pour les herpèsvirus et appa-
tion paraît être prometteur. Des études sérotype du CaHV-1 a pu être identi-
préliminaires sur l’expression de pro- raît comme une structure amorphe en
fié, bien que des différences dans les microscopie électronique. Finale-
téines des agents de la néosporose ECP ont été observés (Carmichael et
canine (Nishikawa et al., 2000), de la ment, l’enveloppe est composée
Greene, 1998). d’une membrane lipidique portant des
rage (Xuan et al., 1998) et de la mala-
die d’Aujeszky ont déjà été réalisées Le virion du CaHV-1 se compose glycoprotéines à sa surface. Les com-
(Nishikawa et al., 1999). d’un double brin d’ADN entouré posants lipidiques de l’enveloppe ren-
d’une nucléocapside, un tégument et dent le virus particulièrement instable
une enveloppe. Le diamètre du virion dans l’environnement et expliquent sa
est de 115 à 175 nm (Carmichael et sensibilité pour les solvants lipidiques

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(chloroforme, éther) et les désinfec- Tableau I : Etudes séro-épidémiologiques depuis l’isolement du CaHV-1.
tants courants (chloramine, formaldé-
hyde, dérivés phénolés, ammoniums Année Référence Pays Origine des Prévalence
quaternaires). populations* en %

Jusqu’à ce jour le CaHV-1 n’a pu être 1969 Lundgren et Clapper, Etats-Unis Mélange 12,8
isolé que d’espèces appartenant aux 1969
canidés. Cependant, une étude 1974 Fulton et al., 1974 Etats-Unis Mélange 6
récente mentionne la détection d’anti-
1975 Bibrack et Schaudinn, Allemagne Mélange 12
corps chez des loutres de rivière 1976
(Lontra canadensis) en Amérique du
Nord (Kimber et al., 2000). Elevages à 39,1
problèmesa
Phylogénétiquement, le virus semble
surtout être proche de l’herpèsvirus 1977 Osterhaus et al., 1977 Pays-Bas Particuliers 2,8
félin 1 et de l’herpèsvirus du phoque Elevages à 12
1. On trouve des gènes homologues problèmes a
chez d’autres alphaherpèsvirus,
comme l’herpèsvirus équin 1, l’her- 1979 Delisle, 1982 France Particuliers 0,5
pèsvirus bovin 1, l’herpès simplex 1, Elevage 28,4
le VZV et le virus de la maladie
1980 Engels et al., 1980 Suisse Mélange 6,3
d’Aujeszky (Manning et al., 1988 ;
Rota et Maes, 1990 ; Lebich et al., 1980 Schwers et al., 1980 Belgique Mélange 1
1994 ; Tyack et al., 1997 ; Harder et 1990 Takumi et al., 1990 Japon Mélange 26,2
al., 1998). Un herpèsvirus proche de
l’herpèsvirus félin 1 a été isolé de 1989- Poulet et Dubourget, France Majorité vivant 15,9
chiens souffrant de diarrhée 1991 1993 en élevage
(Evermann et al., 1982 ; Rota et al., 1994 Seo et al., 1994 Corée Particuliers 28
1986).
Elevage 58
Par ailleurs, le CaHV-1 est thermo-
1997- Rijsewijk et al., 1999 Pays-Bas Mélange 39,3
sensible avec une inactivation quasi 1998
immédiate à 56°C. La multiplication
virale est optimale entre 35 et 37 °C 1998 Reading et Field, 1998 Royaume-Uni Particuliers 88
(Carmichael, 1970). Le virus est 1998 Lacheretz et Cognard, France Elevages à 43
stable à -70°C, mais son infectivité 1998 problèmes a
commence à diminuer après 24
2000 Ronsse et al., 2002 Belgique Particuliers 46,1
heures à 4°C et après 5 jours à -20°C.
Pour garantir sa stabilité, un pH com- Elevage 45,7
pris entre 6,5 et 7,6 doit être respecté 2000 Guigal et al., 2002 France Elevage 30,6
(Carmichael et al., 1965). Le virus est
également caractérisé par un tropisme 2001 Van Gucht et al., 2001b Belgique Elevage 49,5
pour les muqueuses respiratoires
* = chiens vivant en élevage, chez des particuliers ou un mélange des origines (élevage, chenil, particuliers) ;
supérieures, les muqueuses génitales, a = élevages avec des chiens présentant des problèmes de fertilité
le système nerveux central et l’endo-
thélium vasculaire.

ont ainsi observé une séroprévalence du CaHV-1 n’est pas connu. La


EPIDÉMIOLOGIE
croissant avec l’âge (Seo et al., 1994 ; latence du CaHV-1 a été démontrée
Le CaHV-1 a été isolé dans les conti- Guigal et al., 2002). En effet, l’âge de par plusieurs auteurs (Burr et al.,
nents suivants : l’Europe, l’Amérique la maturité sexuelle (1-2 ans) et de la 1996 ; Miyoshi et al., 1999). Elle doit
du Nord, l’Asie et l’Océanie. De plus, première saillie (2-3 ans) sont suggé- être considérée comme une infection
les études séro-épidémiologiques les rés être des moments de séroconver- à vie (Anvik, 1991). Elle pourrait épi-
plus récentes d’Europe Occidentale et sion importants (Lacheretz et démiologiquement être importante et
d’Asie montrent des séroprévalences Cognard, 1998 ; Van Gucht et al., participer à cette séroprévalence éle-
croissantes chez les chiens d’élevage 2001b). Lacheretz et Cognard (1998)
vée. Des réactivations et ré-excrétions
comme chez les chiens de particuliers ont par ailleurs observé des séropré-
intermittentes sont suspectées chez
(tableau I). Contrairement à ce qui à valences croissantes jusqu’à l’âge de
5-6 ans. Une étude suggère que la des animaux affaiblis ou stressés. Des
été observé il y a quelques décennies,
la présence d’anticorps n’est plus taille de l’élevage pourrait influencer porteurs latents, souvent asymptoma-
nécessairement liée aux chiens vivant les taux de séropositivité de façon tiques, pourraient ainsi entretenir la
en meute, mais elle atteint une répar- parallèle (Guigal et al., 2002). circulation du virus dans les élevages
tition plus homogène dans la popula- Finalement, le virus a été isolé d’ani- et figurer comme source d’infection
tion canine. Les facteurs affectant maux atteints de la toux de chenil pour les individus sensibles, comme
l’état sérologique d’un individu sont (Binn et al., 1967). Cependant, le rôle les femelles gestantes et les nouveau-
peu documentés. Différentes équipes de cette maladie dans l’épidémiologie nés.

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La transmission du virus se fait sur- PATHOGÉNIE hyperplasie et d’une nécrose lym-
tout par des contacts directs. Les phoïde de la rate et des nœuds lym-
adultes acquièrent l’infection par des L’immunité humorale, mais surtout phatiques profonds (par exemple
contacts oronasaux ou vénériens l’immunité cellulaire est détermi- médiastinal, hypogastrique, mésenté-
(Poste et King, 1971). L’infection nante dans la pathogénie. La sensibi- rique). Finalement les organes princi-
oronasale du chiot peut être acquise à lité des chiots à faire des infections paux sont atteints avec l’apparition
généralisées dans les 3 premières d’hémorragies et de foyers de nécrose
la naissance, par les sécrétions vagi-
semaines de vie serait liée à une ther- disséminés. Ces lésions semblent
nales, lors du passage à travers la
morégulation inadéquate (Carmichael principalement être le résultat d’une
filière pelvienne. Elle peut également
et al., 1969). L’hypothermie pourrait nécrose vasculaire liée à une infection
être acquise en post partum par les
ainsi favoriser la généralisation de de l’endothélium vasculaire (Schulze
sécrétions oronasales de la mère ou
l’infection par le CaHV-1 dont le et Baumgärtner, 1998). Simultané-
par les sécrétions (larmes, salive) et caractère thermosensible a été
excrétions (expectorations, urine, ment, une thrombocytopénie pronon-
démontré in vitro. Une bonne immu- cée, probablement provoquée par une
matières fécales, vomissements) nité maternelle est par conséquent
d’autres chiots infectés (Poulet et coagulation intravasculaire dissémi-
cruciale. Cependant, des titres en anti-
Dubourget, 1993). Par ailleurs, l’in- née, peut être observée (Kakuk et
corps suffisamment élevés peuvent
fection transplacentaire pendant les 2 Conner, 1970). Le système nerveux
protéger le jeune contre la maladie,
derniers tiers de la gestation a été central et périphérique est également
mais pas contre l’infection ou un
démontrée (Hashimoto et Hirai, atteint. L’invasion se produirait sur-
éventuel établissement de latence
1986). L’infection pendant le stade tout par voie hématogène (Percy et
(Carmichael, 1970 ; Huxsoll et
embryonnaire de la gestation est sug- al., 1970), bien qu’une infection par
Hemelt, 1970). La présence d’anti-
gérée (Poste et King, 1971), mais des les terminaisons nerveuses senso-
corps peut ainsi être associée à une
études scientifiques manquent encore rielles soit également suggérée
excrétion virale (Carmichael et
à cet égard. (Miyoshi et al., 1999).
Greene, 1998). La présence d’infec-
Après une primo-infection (par voie tions concomitantes comme le parvo- Chez les chiots plus âgés et l’adulte,
oronasale ou génitale) ou après réacti- virus, le coronavirus ou Clostridium la température corporelle est supé-
vation, le virus est excrété après 3 à 5 perfringens peut également influen- rieure à la température de multiplica-
jours pour une durée maximale de 2 à cer la pathogénie. tion optimale du virus. Chez un
3 semaines (Appel et al., 1969 ; Chez le nouveau-né avec une immu- animal immunocompétent, la multi-
Carmichael, 1970 ; Okuda et al., nité passive insuffisante, la multipli- plication virale reste limitée aux voies
1993). Une réactivation induite après cation primaire dans la muqueuse respiratoires supérieures et aux voies
une inoculation oronasale, peut nasopharyngée et les amygdales est génitales (figure 1).
conduire à une ré-excrétion génitale suivie d’une atteinte des nœuds lym- Après une infection oronasale la mul-
(Okuda et al., 1993). De la même phatiques régionaux (rétropharyngés tiplication virale est ainsi observée
manière, une infection génitale peut et bronchiques) (figure 1). La viré- dans le nasopharynx, les amygdales et
mener à une excrétion oronasale et mie, surtout associée aux cellules les nœuds lymphatiques régionaux.
conjonctivale (Hill et Maré, 1974). mononucléées, est alors suivie d’une Occasionnellement les poumons sont

exposition au virus

chien âgé de plus de 3 semaines nouveau-né âgé de moins de 3 semaines


infection locale
infection généralisée

manifestation avortement,
respiratoire, mortinatalité, mortalité
oculaire et/ou hypodéveloppement
infection inapparente génitale fœtal

guérison

élimination du virus latence

Figure 1: Pathogénie de l’herpèsvirus canin.

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atteints (Appel et al.,1969 ; oestrus et oestrus) sont souvent citées - des signes neurologiques : ataxie,
Carmichael et Greene, 1998). comme des moments clés de réactiva- pédalage, opisthotonos ;
Cependant, dans certains cas, une tion avec l’apparition de lésions géni- - des troubles oculaires : amaurose
virémie (associée aux mono- et lym- tales (Poste et King, 1971). (due à une dysplasie rétinienne),
phocytes) peut se manifester. Une Cependant des données pertinentes conjonctivite, rétinite, panuvéite,
atteinte placentaire après une infec- manquent encore à ce sujet. De kératite, cataracte et synéchie anté-
tion oronasale ne peut donc pas être même, les agents de la toux de chenil rieure périphérique ;
exclue (Appel et al., 1969). Après semblent favoriser l’excrétion du - un œdème sous-cutané, des papules
l’infection locale, le virus est éliminé virus (Kraft et al., 1986). Finalement, ou vésicules sur la région ventrale
ou devient latent. Avec l’amplifica- le virus a pu être isolé d’individus et inguinale ;
tion en chaîne de l’ADN (polymerase atteints de la maladie de Carré - des pétéchies, hémorragies ou vési-
chain reaction, PCR), la latence a (Motohashi et Tajima, 1966) ainsi que cules sur les muqueuses buccales et
ainsi été démontrée dans le ganglion d’un individu avec un lymphome génitales ;
trijumeau, les amygdales, les glandes malin (Kakuk et al., 1969). - de l’hypothermie.
salivaires, plusieurs nœuds lympha-
Même si les problèmes de fertilité et Généralement les chiots meurent 24 à
tiques (sous-mandibulaires, rétropha-
de mortalité périnatale sont surtout 48 heures après le début des signes
ryngés, pulmonaires et mésenté-
décrits lors de primo-infections cliniques. Cependant certains chiots
riques), le foie, les reins, la rate et le
(Appel, 1987; Carmichael et Greene, meurent sans signes cliniques préa-
pédoncule cérébral (Burr et al., 1996 ;
1990), la récurrence des signes cli- lables. Souvent l’infection est telle-
Miyoshi et al., 1999).
niques dans certains élevages ment aiguë que des signes neurolo-
Après une infection génitale, le virus (Hashimoto et al., 1983a ; 1983b) giques ne se développeront pas. En
se multiplie dans la muqueuse vagi- ainsi que la démonstration du virus cas de survie du chiot, les signes neu-
nale ou préputiale (Schulze et dans plusieurs ganglions sensoriels rologiques présents (aveuglement,
Baumgärtner, 1998) et pénienne (Hill suggèrent que la ré-excrétion après ataxie et signes cérébello-vestibu-
et Maré, 1974). Il est alors éliminé ou réactivation serait plus importante laires) persistent à vie (Huxsoll et
atteint les nœuds lymphatiques régio- que supposée auparavant. Hemelt, 1970). La morbidité et la
naux après un drainage lymphatique
mortalité sont généralement élevées.
associé aux lymphocytes. Le virus
Les chiots avec une immunité suffi-
semble également pouvoir remonter sante ne développent pas de signes
jusqu’au ganglion lombo-sacré par SIGNES CLINIQUES
cliniques mais deviennent vraisem-
les terminaisons nerveuses senso- Les principales cibles du CaHV-1 blablement des porteurs latents.
rielles. Ce ganglion pourrait ainsi sont le chiot nouveau-né et la femelle
héberger du virus latent et jouer un gestante.
rôle dans la transmission vénérienne Le jeune chien
(Burr et al., 1996). Après l’inocula-
tion de femelles gestantes pendant les Le nouveau-né âgé de moins de 3 Des études expérimentales ont
2 derniers tiers de la gestation, des semaines démontré que des chiens infectés à
placentites ont été observées et la l’âge de 3-12 semaines sont générale-
transmission transplacentaire a été Chez les chiots infectés à la naissance ment plus résistants et ne présentent
démontrée. En effet, le virus a pu être ou dans les premiers jours de vie, une aucun signe apparent d’infection ou
isolé du placenta et de plusieurs infection généralisée peut se manifes- développent des signes cliniques
organes fœtaux (foie, poumons, reins ter. L’incubation est de courte durée et moins graves comme des rhinites,
et rate) (Hashimoto et al., 1982 ; les signes cliniques apparaissent 4 à 6 pharyngites ou conjonctivites (Appel
1983b). Les lésions placentaires sont jours après l’infection. La majorité et al., 1969 ; Cornwell et Wright,
à nouveau caractérisées par des des chiots dans une portée dévelop- 1969 ; Kakuk et Conner, 1970 ;
angéites de nature virale. Elles peu- pent l’infection systémique dans les 9 Wright et Cornwell, 1970 ; Thompson
vent être associées à un hypodévelop- jours après la naissance (Carmichael et al., 1972). Cependant, quelques cas
pement fœtal conduisant à l’avorte- et Greene, 1998). Les chiots qui meu- de développement de la maladie aiguë
ment ou à la mortinatalité dans les cas rent dans les tout premiers jours de avec l’apparition d’anorexie, vomis-
d’atteinte placentaire prononcée vie sont suspectés d’être infectés sements, abattement, décharge ocu-
(Hashimoto et al., 1979 ; Poulet et al., avant la mise-bas. Les signes cli- laire, hépatomégalie et mort subite
2001). niques suivants peuvent apparaître sont décrits chez des chiots de
(Kakuk et Conner, 1970 ; Albert et al., coyotes de 8 à 10 semaines
Le mécanisme de réactivation avec 1976) :
induction d’avortement, momifica- (Evermann et al., 1984).
tion ou mortinatalité doit encore être - de l’apathie ;
clarifié (Miyoshi et al., 1999). Des - des troubles digestifs : anorexie,
L’adulte
voyages, la participation à des exposi- salivation, vomissements, selles
tions ou l’utilisation de chiens dans molles gris-jaunâtres ;
Troubles de la reproduction et
des programmes de recherche sont - des plaintes continuelles et un abdo-
lésions génitales
des stimuli de réactivation reconnus. men douleureux à la palpation ;
La réactivation après l’administration - des troubles respiratoires : éternue- Une infection intra-utérine dans les 2
de prednisolone à dose élevée a égale- ments, écoulements nasaux muco- derniers tiers de la gestation peut
ment été démontrée (Okuda et al., purulents ou hémorragiques, dys- conduire à un avortement, des momi-
1993). Par ailleurs, les chaleurs (pro- pnée ; fications, mortinatalités et la nais-

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sance de chiots affaiblis ou de déve- Elles peuvent être observées parallè- la PCR par rapport à l’hybridation in
loppement insuffisant (Hashimoto et lement à des troubles respiratoires ou situ est qu’il est impossible de
al., 1982 ; 1983b ; Poulet et al., 2001). des lésions génitales (Hill et Maré, démontrer de quel type de cellule
Le virus est également suspecté de 1974 ; Carmichael et Greene, 1998). (épithéliale, mésenchymale, lympho-
pouvoir induire des résorptions cytaire) du tissu analysé l’ADN viral
embryonnaires avec des chiennes qui est extrait. Cependant, cette première
restent vides après la saillie ou qui technique est nettement plus sensible
mettent bas de petites portées (Poste DIAGNOSTIC et permet également de démontrer du
et King, 1971), mais des études scien- L’isolement viral ou la mise en évi- virus latent.
tifiques manquent encore à cet égard. dence d’ADN ou d’antigènes viraux Les échantillons à analyser doivent
Dans toutes ces pathologies du sys- sont les seuls résultats concluants être gardés réfrigérés à 4°C (ou
tème reproducteur, la femelle gestante d’une infection par le CaHV-1. congelés à -20°C) dans des conditions
ne présente aucun signe d’atteinte Cependant, dans un certain nombre stériles et parvenir au laboratoire dans
générale. Des troubles respiratoires de cas, le diagnostic clinique en com- les 24 heures. À -70°C les échan-
peuvent cependant apparaître simul- binaison avec l’image typique sur tillons peuvent être stockés pour une
tanément. Les lactations sont nor- autopsie et histopathologie chez les durée indéterminée. L’isolement viral
males. nouveau-nés et la sérologie des chez les nouveau-nés est de préfé-
L’infection peut donc passer inaper- adultes peut également être suggestif. rence tentée sur les reins, le foie, les
çue ou des lésions génitales peuvent poumons, la rate, les nœuds lympha-
se manifester. Ces lésions sont non tiques et les glandes surrénales
Diagnostic clinique (Carmichael et Greene, 1998). Après
prurigineuses mais une légère sensi-
bilité au toucher peut être remarquée. A partir de l’historique de l’élevage un avortement, les fœtus et les enve-
Chez la femelle, des papules, vési- (avortements, mortinatalités, mortali- loppes sont prélevés. Chez l’adulte,
cules, pustules et des nodules lym- tés néonatales), des signes cliniques l’isolement viral peut être réalisé à
phoïdes hyperplasiques ont été observés (lésions génitales chez les partir d’écouvillons nasaux, vaginaux
décrites sur la muqueuse vaginale adultes, signes cliniques chez les nou- ou préputiaux (dans du milieu de
ainsi que sur la jonction cutanéo- veau-nés, troubles respiratoires) et de transport virologique) et à partir de
muqueuse de la vulve. Généralement l’examen général, une infection avec sang total (sur tube EDTA).
ces lésions mesurent 2-3 mm en dia- le CaHV-1 peut être suspectée. Le L’immunofluorescence sur cryo-
mètre (Hashimoto et al., 1983a). Elles bilan sanguin chez les nouveau-nés coupes est réalisée à partir des pou-
sembleraient surtout se manifester est non-spécifique, à part la descrip- mons, des reins et du foie des nou-
pendant le pro-œstrus (Poste et King, tion de valeurs augmentées en alanine veau-nés (Van Gucht et al., 2001a).
1971) pour régresser après quelques aminotransférase (Carmichael et La microscopie électronique peut
semaines ou dans l’anœstrus. La pré- Greene, 1998) et l’observation également être utilisée pour mettre en
sence d’une vaginite, caractérisée par constante d’une thrombocytopénie évidence des particules virales dans
des pétéchies et des hémorragies prononcée (Kakuk et Conner, 1970). des tissus infectés, mais cette tech-
sous-muqueuses, peut également être nique est assez longue.
observée (Hill et Maré, 1974).
Aucune décharge vaginale n’est Diagnostic de laboratoire Autopsie et histopathologie
cependant remarquée. Chez le mâle,
des nodules peuvent se manifester sur Diagnostic virologique L’autopsie du nouveau-né est caracté-
la muqueuse pénienne, sur la base de risée par de multiples pétéchies ou
L’isolement viral est difficile à réali- ecchymoses hémorragiques (infec-
la muqueuse préputiale ainsi que sur
ser et exige des conditions de culture tions aiguës) et des foyers de nécrose
la réflection préputiale. Elles sont
et une conservation du matériel disséminés (infections subaiguës).
plus petites et moins nombreuses que
échantillonné optimales. En effet, le Ces lésions sont le plus fréquemment
chez la chienne. La muqueuse
virus ne se multiplie que dans des cel- observées au niveau des reins (figures
pénienne devient rougeâtre et plus
lules d’origine canine (généralement 2, 3 et 4), du foie et des poumons
rugueuse. L’apparition de pétéchies et
des cellules rénales, éventuellement (figure 5), mais elles peuvent égale-
une décharge purulente peuvent éga-
testiculaires) ou dans des cellules pul- ment apparaître dans la rate, le cer-
lement être observées (Hill et Maré,
monaires de vison (Peterson et Goyal, veau, le cœur, le thymus, les glandes
1974).
1988 ; Reading et Field, 1999). Bien surrénales et l’intestin (Poulet et al.,
Troubles respiratoires et oculaires que la PCR soit encore surtout utilisée 1993 ; Schulze et Baumgärtner,
à des fins scientifiques, plusieurs 1998). Sur coupe, les hémorragies
Il a été démontré que le CaHV-1 peut laboratoires (France, Etats-Unis, rénales ont une forme triangulaire
intervenir dans les troubles des voies Canada) offrent maintenant la possi- typique, rayonnant vers l’extérieur.
respiratoires supérieures (Binn et al., bilité d’utiliser cette technique pour le Ces lésions sont dues à une nécrose
1967). Une équipe (Karpas et al., diagnostic de cas cliniques. Vu l’in- fibrinoïde des artères interlobulaires
1968) a pu induire la toux de chenil stabilité du virus dans l’environne- (Yamamura, et al., 1992). Par ailleurs,
après l’inoculation du CaHV-1, mais ment, la mise en évidence directe de une splénomégalie et une lymphadé-
en général le virus n’est pas considéré l’ADN (par PCR ou hybridation in nomégalie généralisée sont des obser-
comme un agent pathogène primaire situ) ou de l’antigène viral (par l’im- vations constantes. Les poumons sont
dans cette problématique. Des lésions munofluorescence sur cryo-coupes généralement œdémateux et fermes
oculaires chez l’adulte se limitent histologiques) est plus fiable que avec une hyperémie prononcée. Des
généralement à des conjonctivites. l’isolement viral. Le désavantage de effusions pleurales et péritonéales

70
séreuses ou séro-hémorragiques sont cléées est remarquée. Cependant, dans les cellules mésenchymateuses,
souvent présentes. La présence d’ic- dans les cas sévères, c’est plutôt une comme les cellules endothéliales et
tère est rare (Durham et Poole, 1979). déplétion lymphocytaire qui est les myocytes cardiaques.
Une congestion des méninges peut observée. Au niveau du système ner- Dans les cas d’infections intra-uté-
également être remarquée. veux une méningo-encéphalite multi- rines, des placentas hypodéveloppés
focale granulomateuse et des ganglio- avec de multiples foyers de nécrose
L’image histologique chez le nou-
neurites (surtout du ganglion dans le labyrinthe placentaire, peu-
veau-né est caractérisée par des
trijumeau) peut être observée (Percy vent être observés. La majorité de ces
foyers de nécrose périvasculaire avec et al., 1970). La méningo-encéphalite
une infiltration modérée de macro- lésions est retrouvée près des héma-
est caractérisée par une prolifération tomes marginaux (Hashimoto et al.,
phages et lymphocytes. La nécrose cellulaire périvasculaire accrue. On la
est en général une nécrose de coagu- 1982).
retrouve surtout au niveau du tronc
lation avec perte des structures du cérébral et du cervelet. Une dysplasie Les lésions papulo-vésiculeuses
parenchyme (Poulet et al., 1993). cérébelleuse et rétinienne est fré- muqueuses et cutanées observées
L’infiltration cellulaire est plus pro- quemment retrouvée (Percy et al., chez l’adulte, sont provoquées par
noncée dans les cas d’infections sub- 1971). Des inclusions (surtout intra- une dégénérescence profonde des cel-
aiguës que dans les cas d’infections nucléaires) peuvent être observées lules épithéliales résultant en une
aiguës (Schulze et Baumgärtner, dans la périphérie des foyers nécro- acantholyse prononcée. D’autres
1998). Les lésions les plus sévères tiques. Elles sont plus nombreuses types de lésions avec un aspect nodu-
sont observées dans les poumons, les dans les infections subaiguës que laire lymphoïde ont également été
reins, le foie, la rate, le duodénum et dans les infections aiguës. On les décrits (Hill et Maré, 1974).
le cerveau. Des lésions moins sévères retrouve surtout dans les cellules épi- Sérologie
peuvent être observées dans le pan- théliales nasales et rénales
créas, les glandes surrénales, la rétine (Carmichael et Greene, 1998). Elles Plusieurs tests (séroneutralisation
et le myocarde. Dans la rate et les ont également été retrouvées dans les (SN), immunofluorescence indirecte,
nœuds lymphatiques une hyperplasie cellules épithéliales des poumons et inhibition de l’hémagglutination et
des cellules phagocytaires mononu- du foie. Plus rarement, on les retrouve ELISA) ont été développés pour

Figure 2 : Reins de chiot infecté par l’herpèsvirus canin au stade aigu de lésions Figure 3 : Rein de chiot infecté par l’herpèsvirus canin au stade de lésions chro-
hémorragiques d’herpèsvirose néonatale. niques d’herpèsvirose néonatale (fibroses).

Figure 4 : Coupe de rein de chiot infecté par l’herpèsvirus canin, lésions chroniques Figure 5 : Poumons de chiot infecté par l’herpèsvirus canin au stade d’atteinte
d’herpèsvirose au niveau cortical (fibroses). généralisée (lésions hémorragiques).

71
détecter les anticorps anti-CaHV-1 de Carré), bactérienne (E. coli, de lésions résiduelles du système ner-
(Nemoto et al., 1990 ; Takumi et al., Streptococcus sp., Mycoplasma sp., veux central et du cœur rend l’utilisa-
1990 ; Xuan et al., 1992). La SN et Ureaplasma sp., Campylobacter sp., tion de ce produit risquée
l’ELISA ont été plus particulièrement Brucella canis, Leptospira sp.) et (Carmichael, 1999). Par contre, un
utilisés ces dernières années. Le test parasitaire (toxoplasmose, néospo- nouveau vaccin inactivé sous-unitaire
de SN est caractérisé par sa grande rose, infestation au Toxocara canis ou (contenant des glycoprotéines de la
spécificité tandis que l’ELISA est Ankylostoma caninum). Il faut par souche F-205) semble être très pro-
connu pour sa grande sensibilité, sa ailleurs noter que ces pathogènes peu- metteur. Lors de la vaccination de
simplicité d’utilisation et le fait que la vent également agir ensemble et pro- chiennes reproductrices au moment
procédure est automatisable. Grâce à mouvoir la manifestation du CaHV-1. de l’œstrus et 52 jours après la saillie,
l’ajout de complément, la sensibilité Des problèmes de management, des une protection totale contre la forme
des tests de SN a pu être améliorée troubles hormonaux, des intoxica- aiguë néonatale a été observée chez
(Carmichael, 1970 ; Van Gucht et al., tions, des naissances prématurées de des chiots infectés 3 jours après la
2001a). Cependant les nouveaux tests même que l’effet de la consanguinité mise-bas. Un effet bénéfique sur le
de SN sans ajout de complément sem- peuvent également ressembler à ceux poids de naissance a également été
blent avoir une sensibilité équivalente associés au CaHV-1. observé. Par ailleurs, chez des
aux tests avec l’ajout de complément chiennes vaccinées, les taux de gesta-
(Ronsse et al., 2002). tions avaient tendance à être plus éle-
Quelques études suggèrent une rela- TRAITEMENT ET vés (Poulet et al., 2001). La faible
tion entre la présence d’animaux séro- PRÉVENTION immunogénicité du CaHV-1 exige
positifs et des problèmes de mortali- une vaccination des femelles à chaque
tés néonatales dans les élevages Tenant compte de la pathogénie, il est cycle reproducteur. L’effet de l’inter-
(Engels et al., 1980 ; Van Gucht et al., important de réaliser que le traitement féron omega n’a pas encore été
2001b). Le CaHV-1 est connu pour et la prévention permettent de préve- validé.
être faiblement immunogène, indui- nir les signes cliniques ou de limiter Un suivi de l’état général, et plus par-
sant des taux d’anticorps qui ne per- leur développement et éventuelle- ticulièrement du système respiratoire
sistent à des taux élevés que jusqu’à 2 ment de réduire la pression d’infec- et génital, pendant les chaleurs et
mois après l’infection. En fonction du tion en diminuant l’excrétion virale. avant la saillie est fortement recom-
test utilisé, des taux d’anticorps Cependant, l’infection elle-même, mandé. En cas de lésions suspectes,
faibles peuvent cependant être détec- avec un éventuel établissement de un écouvillon pour culture virale ou
tés jusqu’à 2 ans après l’infection latence, ne pourra pas être contrôlée. PCR et/ou un échantillon sanguin
(Carmichael et Greene, 1998). Le Pour tenter d’éviter une infection ou pour évaluation de l’état sérologique,
résultat sérologique doit donc être la réactivation du virus, la femelle doivent être prélevés. Il faut cepen-
interprété avec prudence puisque la doit être écartée du reste de l’élevage dant rester prudent en ce qui concerne
présence d’anticorps n’est pas tou- pendant le dernier tiers de la gesta- l’interprétation des résultats et notam-
jours associée à une infection active. tion. Elle doit être abritée dans un ment tenir compte de la date des pré-
Inversement, un animal infecté latent environnement calme jusqu’à 3 lèvements et des techniques de labo-
peut être séronégatif. Un résultat semaines après la mise-bas ratoires utilisées. Un intervalle trop
positif lors de la manifestation de (Evermann, 1989). Une hygiène cor- long entre l’échantillonnage et la
troubles de la fertilité ou de mortalités recte est indispensable et tout facteur saillie peut conduire à des conclu-
néonatales peut être significatif, cer- potentiellement stressant doit être sions incorrectes, puisque l’état viro-
tainement si l’adulte concerné était évité. Le virus est inactivé par la et sérologique peut avoir évolué. Des
négatif lors d’analyses préalables. La grande majorité des désinfectants. contrôles réguliers doivent donc être
sérologie peut également informer sur Parce que l’infection généralisée chez réalisés. En ce qui concerne la sérolo-
le degré de circulation du virus dans le nouveau-né progresse très rapide- gie, la sensibilité du test utilisé est à
l’élevage. L’évaluation de la sérologie ment, une intervention immédiate est prendre en considération.
chez les nouveau-nés n’est pas utile, nécessaire. Une fois des signes cli- L’utilisation d’animaux séropositifs
puisqu’ils n’ont généralement pas le niques développés, le traitement sera pour la reproduction est controversée.
temps de séroconvertir avant de mou- souvent inopérant. Pour tenter de Il est en effet connu qu’une femelle
rir (Poulet et Dubourget, 1993). Une diminuer la multiplication virale, une ayant présenté des problèmes de ferti-
excrétion virale locale (nasale ou lampe chauffante (température lité peut encore avoir des nichées nor-
génitale) n’est pas toujours associée à ambiante de 38-39°C) doit être instal- males par après (Sheahan et al.,
une séroconversion (Hill et Maré, lée au-dessus de la nichée jusqu’à ce 1978). Lors d’un diagnostic virolo-
1974). que les chiots atteignent l’âge de 3 gique positif, il est préférable de ne
semaines. Chez les nouveau-nés très pas utiliser l’animal pour la reproduc-
affaiblis, une antibiothérapie et une tion à ce moment mais de le retester
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL fluidothérapie sont instaurés et le lors des prochaines chaleurs (Poulet
nourrissage par sonde peut s’avérer et al., 1993). L’utilisation de l’insémi-
Dans la problématique de l’infertilité nécessaire. L’utilisation de produits nation artificielle (IA) n’est pas justi-
et des mortalités périnatales, une antiviraux s’est généralement avérée fiée, sauf lors de la reproduction de
infection avec le CaHV-1 doit être être inefficace. Seule la vidarabine, mâles sains avec des femelles infec-
différenciée d’autres infections d’ori- administrée avant le développement tées appartenant à un autre élevage et
gine virale (coronavirose, parvovi- de signes cliniques, pourrait être présentant des troubles reproducteurs
rose, hépatite contagieuse et maladie bénéfique. Néanmoins l’observation récidivants. Eviter les contacts directs

72
pourrait ainsi détourner la transmis- CONCLUSION Canine herpesvirus-1 infec-
sion génitale d’une souche potentiel- tion
lement pathogène. Dans un même Puisqu’aucun traitement adéquat
élevage l’utilisation de l’IA n’est pro- n’existe à ce jour, il convient de maî- SUMMARY
bablement pas utile puisque les ani- triser les signes cliniques causés par
le CaHV-1. Des diagnostics ponc- Canine herpesvirus is known to
maux se sont vraisemblablement déjà
infectés antérieurement (Anvik, tuels, un management correct et une be a causal agent of reproduc-
1991). La réalisation d’une césa- attitude prudente envers les animaux tion disorders and diseases of
rienne n’est pas indiquée puisque les manifestant des signes cliniques sont the upper respiratory system.
fœtus peuvent déjà être infectés dans cruciaux dans la lutte contre ce patho- Subclinical infections are also
le milieu intra-utérin. gène. Par ailleurs, la vaccination des
frequently observed. The inter-
Le traitement des pathologies respira- femelles reproductrices apportera
vraisemblablement une arme nou- est for the virus has risen in
toires et oculaires est surtout sympto- recent years especially since
matique. Avec un traitement de sup- velle pour le contrôle de cette mala-
port et une couverture par die. Finalement, une bonne collabora- latency has been demonstrated
antibiotiques, l’objectif reste de limi- tion entre éleveurs, vétérinaires et and a new vaccine has been
ter les lésions. Aucun traitement spé- laboratoires permettra une interven- developed. In this review article
cifique n’existe pour les lésions géni- tion rapide, apte à limiter les pertes
we will successively deal with
tales. L’utilisation de produits économiques souvent considérables.
virus characteristics, epidemio-
chimiothérapeutiques antiviraux utili-
sés en médecine humaine (comme logy, pathogenesis, clinical
l’acyclovir) n’est pas documentée signs, diagnosis as well as the-
(Anvik, 1991). rapy and prevention.

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