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La croissance économique en Afrique a été stimulée par une demande mondiale croissante pour ses

produits agricoles et miniers. Les colonies européennes ont consolidé leur emprise sur les ressources et
les infrastructures, tout en contribuant à l'émergence d'une classe moyenne africaine. Cette classe est
constituée de commerçants, d'employés, de fonctionnaires et de professionnels. Certains pays africains
ont également cultivé des industries locales, telles que le textile au Nigeria, la production de ciment en
Égypte et la fabrication de sucre au Kenya.

La transformation sociale et culturelle de l'Afrique a été fortement influencée par l'éducation. Les écoles
missionnaires ont joué un rôle clé en formant des élites chrétiennes, souvent anglophones, qui ont été
des acteurs majeurs dans les mouvements nationalistes. D'un autre côté, les écoles publiques, bien que
moins nombreuses, ont contribué à la formation de cadres francophones, étroitement liés à
l'administration coloniale. L'éducation a également facilité la diffusion des langues européennes, des
idées modernes et des aspirations à l'indépendance. Les changements religieux se sont manifestés avec
la croissance du christianisme et de l'islam, ainsi qu'avec la résistance des religions traditionnelles qui
ont su s'adapter aux nouvelles réalités.

L'entre-deux-guerres a vu l'essor des revendications politiques africaines, exprimant un


mécontentement envers l'exploitation coloniale, les discriminations raciales et les entraves à leurs
libertés. Des mouvements nationalistes, souvent inspirés par le panafricanisme, ont surgi dans divers
pays, tels que le Congrès national africain en Afrique du Sud, le Rassemblement démocratique africain
en Afrique de l'Ouest ou la Ligue des jeunes kényans au Kenya. Ces mouvements ont opté pour des
moyens pacifiques tels que pétitions, manifestations et boycotts, mais ont parfois recouru à la violence,
comme les révoltes paysannes au Kenya ou les grèves ouvrières en Algérie.

Sous l'influence de la colonisation, de la modernisation et de la migration, la structure de la famille


africaine a connu des changements significatifs. Les formes traditionnelles de la famille, caractérisées
par la polygamie, la parenté élargie et le patriarcat, ont été remises en question par le droit colonial,
l'éducation, le christianisme et l'urbanisation. Les femmes africaines ont gagné en autonomie
économique et sociale, mais ont également fait face à des défis tels que la détérioration de leurs
conditions de vie et de travail. Les jeunes Africains ont été confrontés à des dilemmes identitaires,
oscillant entre l'adoption des valeurs occidentales et le respect des traditions ancestrales.

Au cours du XXe siècle, la santé et la démographie ont émergé comme des défis cruciaux pour l'Afrique.
La colonisation a introduit de nouvelles maladies telles que la syphilis, la tuberculose et la grippe
espagnole, provoquant des ravages parmi les populations africaines. Les campagnes sanitaires dirigées
par les autorités coloniales ont eu des résultats mitigés, souvent entravées par des limitations en termes
de ressources et de personnel. La démographie africaine a connu des changements disparates,
initialement marquée par une stagnation jusqu'aux années 1930, suivie d'une croissance importante à
partir des années 1950, attribuable à la réduction de la mortalité et au maintien d'une natalité élevée. La
population africaine est passée de 140 millions en 1918 à 221 millions en 1950.

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