Plan :

I. Introduction
II. Aspects négatifs de la religion en Afrique
A. Influence négative sur la politique
1. Instrumentalisation de la religion à des fins politiques
2. Conflits religieux
B. Impact sur les droits de la femme
1. Discrimination de genre
2. Pratiques traditionnelles préjudiciables
III. L’endormissement de l’Afrique : à travers la religion et des phénomènes surnaturels
A. L’avènement des églises
B. Nouvelle forme d’expension de la religion
C. La sorcellerie comme frein du développement
IV. Solutions proposées
A. Renforcer la séparation de l’Église et de l’État
B. Encourager le dialogue interreligieux
C. Sensibilisation et éducation
D. Autonomisation économique des femmes
V. Études de cas : Initiatives réussies pour contrer les aspects négatifs de la religion en Afrique
A. Exemple 1: Le programme “Religion et Développement” au Sénégal
B. Exemple 2: L’initiative “Interfaith Nigeria” pour la paix et la réconciliation
C. Exemple 3: Le rôle des leaders religieux progressistes dans la transformation sociale
VI. Conclusion
Bibliographie

I. Introduction

L’Afrique est l’un des continents les plus riche de la planète avec ses nombreux gisements naturels sous
le sol, les mers et les océans qui fournissent une variété d’énergie, de matières premières et de produits
alimentaires à l’homme moderne. En plus de ces riches ressources, l’Afrique peut également
s’enorgueillir d’un trésor spirituel qui remonte aux temps anciens. Ce trésor n’est autre que sa religion
ancestrale. La foi et la pratique religieuse qui se répandent sur le continent africain sont source de
bénédictions, mais elle peut aussi devenir une source de perdition si on l’utilise à mauvais escient. La
religion a toujours occupé une place prépondérante en Afrique, faisant partie intégrante de l’identité et
de la culture de ses peuples. Elle a été à la fois source de grandeur, de force et de solidarité, mais
également de division, de conflits et de fanatisme. A travers l’histoire et les différents mouvements
religieux qui ont marqué le continent, il est possible de débattre sur le rôle de la religion en Afrique, en
tant que source de grandeur ou de perdition pour le continent africain.

II. Aspects négatifs de la religion en Afrique

A. Influence négative sur la politique
1. Instrumentalisation de la religion à des fins politiques
 En Afrique, la religion est parfois utilisée comme un outil pour mobiliser les électeurs et accéder au
pouvoir politique. Cela peut conduire à la polarisation de la société et à la marginalisation des groupes
religieux minoritaires. Par exemple, dans certains pays africains, des politiciens ont utilisé la religion pour
diviser les populations et obtenir le soutien de leur groupe religieux spécifique. Par exemple, en
République démocratique du Congo, le président Mobutu Sese Seko a organisé des cérémonies
religieuses pour se présenter comme un leader spirituel et légitimer son régime autoritaire.

2. Conflits religieux

Les tensions religieuses peuvent dégénérer en conflits violents, causant des pertes humaines, des
déplacements massifs de populations et des destructions. Les affrontements entre différentes
communautés religieuses en Afrique de l’Ouest, tels que les conflits entre chrétiens et musulmans, ont
eu des conséquences dévastatrices. Des exemples de cela peuvent être observés dans des pays tels que
le Nigeria avec le groupe Boko Haram, ou encore en République centrafricaine avec les affrontements
entre chrétiens et musulmans.

3. Manipulation et exploitation des fidèles

Certaines pratiques religieuses en Afrique ont été associées à l’exploitation financière des fidèles. Des cas
de manipulation, de lavage de cerveau et de pratiques abusives ont été signalés, mettant en danger la
santé mentale, les ressources financières et ladignité des fidèles. Cette exploitation peut aggraver les
inégalités économiques et sociales déjà présentes en Afrique.

B. Impact sur les droits de la femme

1. Discrimination de genre

Dans certaines sociétés africaines, la religion est utilisée pour justifier la discrimination de genre,
limitant ainsi les droits et les opportunités des femmes en matière d’éducation, d'emploi et d'autonomie.
Les normes et les pratiques religieuses peuvent perpétuer des stéréotypes de genre et empêcher les
femmes d’accéder à des positions de pouvoir et d’influence.

2. Pratiques traditionnelles préjudiciables

Dans certaines communautés religieuses en Afrique, des pratiques traditionnelles préjudiciables, telles
que les mutilations génitales féminines et les mariages forcés, sont perpétuées au nom de la religion. Ces
pratiques ont des conséquences néfastes sur la santé, le bien-être et les droits des femmes et des filles.

III. L’endormissement de l’Afrique : à travers la religion et des phénomènes surnaturel

L'endormissement de l'Afrique est un concept qui fait référence à la stagnation et au manque de progrès
économiques, social et politique dans de nombreux pays africains. Cette situation est souvent attribuée à
plusieurs facteurs, don’t la religion et les phénomènes surnaturels, qui peuvent être regroupés en :

A. L’avènement des églises

L’avènement des églises en Afrique est un phénomène qui remonte à l’époque de la colonisation
européenne du continent. Les missionnaires chrétiens ont commencé à s’établir en Afrique aux XIXe
Siècle, apportant avec eux le christianisme et fondant des églises et des missions dans nombreuses
régions.Au départ les missionnaires étaient principalement les européens, mais fil du temps les africains,
les africains ont également été formés comme pasteurs et prêtres , contribuant à l’expansion de l’église
en Afrique .Aujourd’hui, l’Afrique abrite une grande diversité de domination chrétienne, allant du
Catholicisme et du protestantisme traditionnels aux églises pentecôtistes et évangéliques plus récentes.
L’avènement de l’église en Afrique a donc eu un impact profond sur la société et la culture du continent.
Les églises ont souvent joué un rôle central dans la vie communautaire , offrant un espace de
rassemblement, de prière et de soutien social. Elles ont également été impliquées dans des activités
caritatives et de développement , telles que la construction des écoles et des hôpitaux.

B. Nouvelle forme d’expension de la religion

Certaines critiques soutiennent que l’avènement de l’église en Afrique a conduit à l’endormissement de

la population par la religion. Selon eux, la forte influence des églises a parfois conduit à
unedindépendance excessive sur la foi et à un manque de responsabilité individuelle et collective dans le
développement social économique. En outre,, nous remarquons de plus en plus une forte expansion des
Églises dites “de réveil ” ayant en leurs têtes des pasteurs aux paroles persuasives, le plus souvent
trompeuses et mensongères qui se sont adaptés aux progrès numériques ( l’expansion des réseaux
sociaux) pour mieux nourrir la foi de leurs adeptes comme par exemple : le phénomène kangouka qui est
une émission «de réveil spirituel »rwandaise qui promeut la conquête du monde spirituel à travers la
mise sur pieds d’une stratégie qui s’adapte parfaitement aux problèmes sociaux de l’Afrique (le chômage,
le célibat, la pauvreté…) et celle-ci s’étend de nos jours sur les réseaux sociaux á travers la création d’une
application appelée kangouka et la mise sur pieds d’une chaîne YouTube rémunéré par des vues où sont
diffusées des prières de délivrances et de déblocages (de maladies, d’envoûtement, de mariage et
d’argent bloqués ) .Cependant, la cible de cette politique est la gente féminine car étant vulnérable , se
livre inconditionnellement à la religion et se disant que c’est Jesus le sauveur sans toutefois se dire qu’il
faut fournir des efforts pour évoluer économiquement dans la vie . De plus la croyance en la
prédestination où une vie après la mort peut conduire à un manque d’initiative pour améliorer les
conditions dans le présent.

C. La sorcellerie comme frein du développement

La croyance à la sorcellerie est également un sujet de préoccupation en Afrique, car elle peut conduire à
des pratiques néfastes telles que les accusations de sorcellerie , les violences de meurtres et de
personnes supposées être des sorciers. Ces pratiques peuvent entraîner une atmosphère de peur et de
méfiance au sein des communautés , entravant ainsi le développement social et économique.De plus, la
croyance à la sorcellerie peut parfois être exploitée à des fins politiques et économiques, conduisant à
des conflits et à une division au sein des communautés . Cela peut également empêcher la mise en place
des politiques de développement efficaces car la majorité de villages riches en terre fertiles et restent
inexploitables à causes des jeunes qui abandonnent leurs villages à cause de la sorcellerie.

IV. Solutions proposées

A. Renforcer la séparation de l’Église et de l’État

Il est essentiel de promouvoir une séparation claire entre la religion et la politique afin d’éviter
l’instrumentalisation de la religion à des fins politiques. Les gouvernements devraient garantir la liberté
religieuse tout en évitant de favoriser une religion spécifique. Cette approche favorise l’équité, la
tolérance et la coexistence pacifique entre les différentes confessions religieuses.

B. Encourager le dialogue interreligieux

La promotion du dialogue et de la compréhension entre les différentes religions peut contribuer à
réduire les tensions et à prévenir les conflits. Les organisations religieuses et les gouvernements
devraient soutenir des initiatives visant à faciliter le dialogue interreligieux, favorisant ainsi une meilleure
compréhension mutuelle et la construction de ponts entre les communautés religieuses.

C. Sensibilisation et éducation

Il est crucial de sensibiliser les communautés religieuses aux droits des femmes et de promouvoir
l’égalité des sexes. Les programmes d’éducation et de sensibilisation doivent remettre en question les
normes discriminatoires et préjudiciables. En encourageant la discussion ouverte et la remise en
question des interprétations religieuses qui soutiennent la discrimination de genre, il est possible de
promouvoir des valeurs d’égalité et de respect des droits des femmes.

D. Autonomisation économique des femmes

L’autonomisation économique des femmes est un aspect clé pour réduire les inégalités de genre. En
soutenant l’accès des femmes à l’éducation, à la formation professionnelle, aux opportunités
économiques et à la propriété foncière, on peut renforcer leur position sociale et leur indépendance
financière. Cela contribue à réduire leur dépendance vis-à-vis des normes traditionnelles
discriminatoires et à favoriser leur participation active dans la société.

V. Études de cas : Initiatives réussies pour contrer les aspects négatifs de la religion en
Afrique
A. Exemple 1 : Le programme “Religion et Développement” au Sénégal

Le Sénégal a mis en place un programme novateur appelé “Religion et Développement” qui vise à
promouvoir l’éducation laïque, la tolérance religieuse et la coopération entre les différents groupes
religieux. Ce programme met l’accent sur l’importance de l’éducation et de la pensée critique pour
favoriser le développement socio-économique et la cohésion sociale.

B. Exemple 2: L’initiative “Interfaith Nigeria” pour la paix et la réconciliation

Au Nigeria, l’initiative “Interfaith Nigeria” œuvre pour promouvoir la paix et la réconciliation entre les
différentes communautés religieuses. Elle organise des rencontres interreligieuses, des dialogues et des
projets de développement communautaire qui favorisent l’harmonie et la compréhension mutuelle.

C. Exemple 3: Le rôle des leaders religieux progressistes dans la transformation sociale

Certains leaders religieux progressistes en Afrique jouent un rôle clé dans la promotion de valeurs telles
que l’égalité, la justice sociale et les droits de l'homme. Leur engagement dans des mouvements sociaux
et des initiatives de développement contribue à atténuer les aspects négatifs de la religion et à
promouvoir un changement positif dans la société.

VI. Conclusion

En conclusion, bien que la religion apporte de nombreux bienfaits en Afrique, il est important de
reconnaître et d’aborder les aspects négatifs qui peuvent avoir des conséquences néfastes sur la société.
L’instrumentalisation de la religion à des fins politiques et les conflits religieux peuvent engendrer des
divisions et des perturbations sociales. De plus, la discrimination de genre et les pratiques traditionnelles
préjudiciables perpétuées au nom de la religion limitent les droits et les opportunités des femmes.

Bibliographie

1. Johnson, 2018).
2. Pew Research Center, 2012
3. Human Rights Watch, 2016
4. UNICEF, 2013
5. International Center for Law and Religion Studies, 2017
6. United Nations Development Programme, 2016
7. United Nations Population Fund, 2017
8. African Development Bank, 2018
9. Asamoah-Gyadu, 2014