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Docteur Jamal TAOUFIK, Physiologie musculaire et activité physique

Deuxième année Kinésithérapie


Méthodes de base de kinésithérapie
Travail Musculaire
Activité Physique
&
Gymnastique Médicale

Dr. Jamal TAOUFIK


PhD Biochimie
LA MOTRICITE

Bioénergétique

L’action
Biomécanique motrice

Bioinformationnelle
LA MOTRICITE

L’ensemble des fonctions corporelles assuré par


le système locomoteur et le système
nerveux permettant les mouvements et les
déplacements.
La motricité Globale

L'ensemble des gestes moteurs (mouvements) qui


assurent l'aisance globale du corps.
Il s’agit de L’ORGANISATION pour faire le geste et non
L’EXCELLENCE dans son exécution
Elle concerne l’ensemble des coordinations dynamiques
générales comme la marche, la course et les sauts.
La motricité Globale

Elle concerne notamment:


 l'équilibre statique : Voir si la personne reste debout, sur
un pied, les yeux fermés, les yeux ouverts, l’autre jambe pliée
ou tendue.
 les coordinations du membre supérieur (coordination des
bras lorsque l’individu attrape un objet)
 les coordinations du membre inférieur
(coordination des jambes et des pieds)
 Les coordinations du membre supérieur
et inférieur
La motricité Fine

Quand il s’agit d’un mouvement fin, précis et minutieux,


qui font appel au contrôle musculaire des différentes
parties du corps
Elle concerne
 La motricité faciale (du visage) que l'on observe chez la
personne quand on lui demande de gonfler une joue, de
fermer un œil…
 La motricité manuelle, que l'on étudie en proposant
des jeux de doigts, des épreuves de pianotage…
Cela permet de voir comment l'enfant (la personne en
général) s'organise avec ses membres, voir sa coordination
œil-main, œil-pied, celle de ses deux mains entre elles ou
Biomécanique
Travail Musculaire
des deux pieds
Gymnastique Médicale
La motricité réflexe la motricité automatique
le geste est indépendant la volonté n’intervient que
de la volonté pour déclencher des
gestes automatisés

la motricité volontaire
le geste est pensé avant
d’être exécuté.
«L E MUSCLE»
COMPOSANTE PRIMORDIALE
DANS
LA MOTRICITÉ
Types de tissus musculaires
Principales fonctions
Caractéristiques

L'excitabilité: un muscle doit être précédemment excité pour pouvoir se


contracter:
1. L'arrivée du message nerveux sur le muscle ;
2. Le couplage excitation-contraction causant la transformation du
signal nerveux reçu par la cellule en un signal intracellulaire vers les
fibres contractiles provoquant LA CONTRACTION
3. Le relâchement indiquant le retour du muscle à l'état de repos.

La contractilité : faculté que possède le muscle à se raccourcir à toutes


excitations. Trois phases se suivent : la phase de latence (l'influx nerveux
arrive à la fibre), la phase de contraction, puis la phase de relâchement ; si
les excitations sont répétées trop rapidement, la fibre n'a plus le temps de
se relâcher et le muscle se tétanise.
Caractéristiques

L'élasticité : propriété du muscle à s'allonger et à revenir à sa position


initiale ;
La tonicité : propriété du muscle à rester dans un état de légère
contraction permanente souvent involontaire , permettant la posture.
La plasticité:
La bioénergétique

ENERGIE ENERGIE
CHIMIQUE MECANIQUE

RESPIRATION DIGESTION

CIRCULATION METABOLISME
La bioénergétique
La bioénergétique

Créatine
Voie
Phosphate ADP Créatine anaérobique
alactique

Glycogène du muscle

Glucose
ADP
Voie
ATP Pi anaérobique
Acide pyruvique
lactique
30 kj

Acide lactique

H2O
Acides gras
Mitochondrie CO2 Voie
aérobique
Acide pyruvique
de la glycolyse Chaleur
La bioénergétique
Anaérobique alactique
 Créatine phosphate
 Ne produit pas d’acide lactique
 7 secondes
 Concerne les fibres rapides

Anaérobique lactique
 Glycogène et Glucose Sanguin
 Produit de l’acide lactique en
La bioénergétique absence d’O2
 2 min avec effort violent
 altération du sang avec l’Acide
lactique

Aerobique
 Apport d’oXygène
 Lipides, sucres, protéines
 5- 45 min
 Concerne les fibres lentes
La bioénergétique
La bioénergétique
Structure

MUSCLE
CELLULES MUSCULAIRES TISSUS CONJONCTIF VAISSEAUX SANGUINS NERFS
Réseau sanguin
Organites cellulaires Fibres Artères
Actines Collagène Artérioles et capillaires
Myosine Elastines Veines et veinules
Titine Réseau lymphatique
………. Soutien

Mouvement
Thermorégulation
Posture
Grimaces…

Elasticité Tonicité Plasticité Excitabilité

Contractibilité
Structure
Structure
Structure
Contraction musculaire
Contraction musculaire
Les types de contraction

SYNOPSIS
 Le muscle possède 4 propriétés essentielles:
L’excitabilité / La contractibilité / L’extensibilité / L’élasticité
 Suivant les forces auxquelles il est soumis , le muscle peut se
contracter de 2 manières:
1. Statique ou isométrique
2. Dynamique ou anisométrique
 Le travail musculaire statique ou dynamique engendre 4 types de
contractions musculaires:
Isométrique , isotonique , auxotonique et pliométrique .
 Chacun de ces types de contraction renvoie à 2 formes de
mouvement concentrique et excentrique .
Les types de contraction

La contraction concentrique
Lorsque le muscle se contracte en se raccourcissant
Raccourcissement des insertions musculaires
Contraction
statique
La contraction excentrique
Contraction
Lorsque le muscle se contracte en s’allongeant
isotonique Eloignement des insertions musculaires

Contraction La contraction isométrique


auxotonique Quand le muscle se contracte à longueur constante, les angles
articulaires restent constants.
Ex. Bras de fer ou Essayer de soulever un objet très lourd.

La pliométrie
Consiste à enchainer très rapidement un cycle étirement-
détente du muscle (donc excentrique-concentrique).
Les types de contraction

Contraction Concentrique
Amélioration spécifique de la conduction nerveuse
Force - Hypertrophie musculaire

Contraction Excentrique
Développement de la résistance et par extension de
la force (+30%)

Contraction Isométrique
Amélioration spécifique de la conduction nerveuse
Amélioration de l’élasticité musculaire avec un rôle
protecteur
Contraction Pliométrique
Augmentation de puissance sans forcément une
hypertrophie
LES BASES
PHYSIOLOGIQUES DU
MOUVEMENT
Les mécanismes de la force
DE
TU
PLI
AM
FORCE

TE M
PS
COORDINATION
Les Bases physiologiques du mouvement:
les mécanismes de la force

Sarcomère Force / Volume

Facteurs structuraux Fibre musculaire Endurance


Touchant à la composition
du muscle
Tissus conjonctif… Puissance etc…

Recrutement des UM Reflexe acquis

Facteurs Nerveux Synchronisation Proprioception


concernant
l’utilisation des unités
motrices Coordination… Équilibre

Unité contractile Vitesse

Facteurs élastiques L’étirement Proprioception

Biomécanique La souplesse Prophylaxie


Travail Musculaire
Gymnastique
Médicale
les mécanismes de la force
Les facteurs structuraux

l’hypertrophie sarcoplasmique
H Augmentation du liquide intracellulaire sarcoplasme)
Y
P Augmentation de la quantité de
E
glycogène et de la quantité d’eau dans
R
T les cellules.
R La fibre musculaire se remplie en
O glycogène, donc elle prend du volume.
P 1g de glycogène retient près de 2,5 à 3g
H d'eau.
I
E
les mécanismes de la force
Les facteurs structuraux

H L’hypertrophie myofibrillaire
Y Augmentation du matériel contractile (myofibrilles).
P
E  Augmentation de la synthèse des protéines contractiles
R (filaments d'actine et de myosine)
T  Augmentation de la taille des myofibrilles par addition de
R
filaments d’actine et de myosine à la périphérie.
O
P  La multiplication des myofibrilles par Fissuration
H longitudinale.
I
E
les mécanismes de la force
Les facteurs structuraux

Hypertrophie myofibrillaire Hypertrophie sarcoplasmique


les mécanismes de la force
Les facteurs structuraux

Hypertrophie myofibrillaire Hypertrophie sarcoplasmique


les mécanismes de la force
Les facteurs structuraux

H La multiplication du nombre de sarcomère


Y
P
E
En parallèle Hypertrophie
R
T
R
O
P En série
H
I
E Gain en amplitude et en longueur
les mécanismes de la force
Les facteurs structuraux

H L’hypertrophie vasculaire
Y augmentation de l’afflux sanguin
P
 Augmentation du volume et du nombre des capillaires
E
R périphériques
T  Ces vaisseaux sanguins, artérioles et veinules circulent
R dans les cloisons conjonctives du périmysium et forment un
O
réseau capillaire dans l'endomysium.
P
H  Ce réseau entoure chaque fibre musculaire.
I
E
les mécanismes de la force
Les facteurs structuraux

H L’hypertrophie conjonctive
Développement du tissu conjonctif (enveloppes musculaires
Y et tendons)
P
E  La collagène et les autres tissus non-contractiles
R
représentent 13 % du volume musculaire
T
R  Adaptation de l'interface muscle-tendon au niveau duquel
O s’effectue le travail de force
P Ces adaptations peuvent contribuer à protéger les
H
articulations et les muscles.
I
E
les mécanismes de la force
Les facteurs structuraux

L'hyperplasie
H Augmentation de volume du tissu
Y musculaire due à une augmentation du nombre de ses
P cellules
E
R
T
R
O
P
H
I
E
les mécanismes de la force
Les facteurs nerveux

H Identification à travers 4 paramètres différents


Y
La typologie des fibres
P
E Le recrutement des fibres
R
T La synchronisation des unités
motrices (UM) ou coordination
R intramusculaire
O
P La coordination intermusculaire
H
I
E
les mécanismes de la force
Les facteurs nerveux

Typologie des fibres musculaires

Ils existe 2 types de fibres dans le muscle :


Les fibres de type I:
 Elles sont lentes dites aérobies donc très vascularisées
 Elles caractérisent les efforts longs
 Elles ont un seuil de stimulation plus faible (une faible
stimulation pour être activées
les mécanismes de la force
Les facteurs nerveux

Fibres de type II
Elles sont divisées en fibre II A et fibres II B.
Les fibres II B
Rapides, peu vascularisés
Elles sont utilisées pour des exercices à intensité maximale comme
la vitesse
Elles nécessitent une forte stimulation pour être activées.
Les fibres II A
sont intermédiaires entre les I et les II B.
Elles ont les propriétés des fibres 1 et 2.
les mécanismes de la force
Les facteurs nerveux
Recrutement des fibres musculaires
Elle montre que les fibres lentes sont recrutées avant les fibres rapides et
ce quelque soit le type de mouvement.
 Une charge légère entraîne un recrutement des fibres lentes
 Une charge moyenne entraîne un recrutement des fibres lentes et II A
 Une charge lourde entraîne un recrutement des fibres lentes II A et II B
loi de Henneman
les mécanismes de la force
Les facteurs nerveux

La sommation temporelle
les mécanismes de la force
Les facteurs Nerveux

Potentiel post-synaptique excitateur et inhibiteur


les mécanismes de la force
Les facteurs nerveux

Lorsque l’on applique une secousse ou un stimulus sur une


fibre musculaire, on s’aperçoit que la fibre développe une
tension.
Si on applique à nouveau une secousse, avant un retour à la
tension de base, on s’aperçoit que la tension développée est
supérieure à celle de la secousse simple.
Quand les secousses sont très rapprochées on obtient un
tétanos complet avec une tension supérieure à la simple
stimulation.
Ainsi la fréquence de décharge du motoneurone fait varier la
tension développée par l’UM.
les mécanismes de la force
Les facteurs nerveux

La synchronisation: La coordination intramusculaire


 Une UM est constituée d’une fibre nerveuse (axone) et de
l’ensemble des fibres musculaires (de quelques fibres à plusieurs
milliers pour les gros muscles)

 ll s’agit de rechercher une synchronisation des fibres du même


muscle lors d’un effort.

 Si la coordination intramusculaire est


optimisée le nombre de fibres
musculaires innervées simultanément
est important.
les mécanismes de la force
Les facteurs nerveux
La coordination intermusculaire
Il s’agit de coordonner l’ensemble des muscles concernés par le
mouvement mais également d’arriver à un relâchement des antagonistes.
C’est la capacité de contracter uniquement le muscle concerné par le
mouvement et de relâcher ceux qui ne le sont pas:
Muscles agonistes « synergiques » « Muscles antagonistes ».
C’est la capacité à gérer aussi les muscles stabilisateurs (fixateurs,
neutraliseurs)
les mécanismes de la force
Les étirements
Les étirements
 Il s’agit d’une augmentation de la longueur du muscle concerné.
 Quand la limite de l’étirement est dépassée le risque de blessure apparait
 Le but des étirements est l’acquisition de la qualité de souplesse permettant de
réaliser un geste ou une suite de geste avec un maximum d’amplitude et
d’harmonie
 Lors d’un étirement, quatre éléments essentiels sont

mis en jeu :
1. le tendon et ligaments qui s’attache sur l’os
2. le muscle
3. l’aponévrose,
4. Appareil de Golgi
5. les mécanismes de physiologie nerveuse
les mécanismes de la force
Les étirements
Reflexe Myotatique
 Contraction réflexe d’un muscle suite à son propre étirement
 Il s’effectue dans les mouvements de force explosive donc par exemple
les bondissements.
 Le muscle réagit d’autant mieux qu’il a été préalablement étiré.
 Ainsi l’étirement optimise les facteurs nerveux et structuraux en jouant
sur les composantes élastiques du muscle

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