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REGIMES DU SPORTIF
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PROGRAMME de la Matière :
COURS 1 : PHYSIOLOGIE DE L’ACTIVITE PHYSIQUE
I. INTRODUCTION ET DEFINITIONS
II. FACTEURS QUI MODIFIENT L’ACTIVITE PHYSIQUE
1. Fibres musculaires
1.1. Fibres musculaires à contraction lente
1.2. Fibres musculaires à contraction rapide
1.2. Fibres musculaires à contraction intermédiaires
2. Régulation de la contraction musculaire
3. Contraction musculaire isométrique et isotonique
3.1. Contractions musculaires isotoniques
3.2. Contractions musculaires isométriques
4. Métabolisme de l’exercice physique
4.1. Source anaérobie alactique
4.2. Source anaérobie lactique
4.3. Source aérobie
4.4. Vitesse de consommation d’oxygène maximale (VO2 max) et Puissance maximale aérobie
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Matière : REGIMES DU SPORTIF__ Master en Nutrition et Diététique Humaine__ M2
Responsable : Pr. EA. KOCEIR
Cours 1 :
PHYSIOLOGIE DE L’ACTIVITE PHYSIQUE
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I. INTRODUCTION ET DEFINITIONS
L’activité physique (AP) au sens large du terme désigne tous les mouvements produits par la
contraction musculaire pour effectuer un travail mécanique, qu’il soit destiné pour la vie courante
ou pour une activité sportive. L’AP est une composante importante des règles hygiéno-
diététiques, elle permet de préserver le capital santé. Elle augmente la dépense énergétique (DE)
de repos (DER) en stimulant le métabolisme de base (> 5% par rapport à un sujet sédentaire) ;
et devient un facteur majeur dans le contrôle du poids corporel. La DE qui est fournie suite à un
exercice physique représente le besoin calorique le plus important de l’organisme, elle est le
pivot de la régulation du métabolisme énergétique. Les dépenses caloriques liées à l’AP varient
entre 20 et 70% de la DE totale selon le sport pratiqué (tableau) et peut atteindre 4 à 5 fois la
DER dans des sports de haut niveau, tels que le décathlon et le triathlon (en moyenne 14000
Calories/heure). L’AP peut être ponctuelle (sports de loisirs) comme programmée pour le long
terme (sports professionnels).
Type d’activité physique pratiqué DE dépensée (Calories / heure)
Marche lente à rapide 50 – 400 + DER
Jogging (Courir) 300 – 500 + DER
Football 500 -1000 + DER
Cyclisme 1000 – 1500 + DER
Athlétisme (décathlon) 2000 – 3000 + DER
L’AP est tout d’abord dépendante de l’aptitude physique à exercer une activité sportive. Elle
est étroitement liée au maintien des fonctions physiologiques de l’organisme pour entretenir un
effort physique pendant une certaine durée en fonction du type d’exercice demandé. Toutes les
fonctions sont impliquées : Locomotrice (musculaire, ostéo-tendino-articulaire),
Cardiovasculaire (cœur et vaisseaux sanguins), Respiratoire, Neurologique (système nerveux
central et périphérique), endocrinienne (pancréas endocrine, glande surrénale, thyroïde),
Rénale, Métaboliques (énergétique, nutritionnels) et Cutané. Si l’aptitude est bonne,
l’entraînement physique permet d’être dans une meilleure condition physique pour exécuter le
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sport sollicité. Celui-ci est caractérisé par : i) son intensité (Kcalories/minute); ii) sa durée (en
minutes); iii) et sa fréquence (nombre de fois / jour ou /semaine ou /mois). L’AP tire son énergie
principalement du glycogène musculaire et des réserves graisseuses ; et secondairement à partir
de la dégradation des protéines (production de glucose via la gluconéogenèse).
L’ensemble de ces paramètres conditionne la physiologie du sport, réparti en deux
types d’exercices qui regroupent les sports de loisirs et les sports de performance. Pour ces
derniers, on distingue les sports de résistance (ex. gymnastique, sprint 100m, course 200m haies),
et les sports d’endurance (ex. marathon, cross de fond et demi-fond, natation, cyclisme, ski).
1. Fibres musculaires
Chez l’adulte, la masse musculaire totale représente en moyenne 40% du poids corporel, dont
30% pour les muscles striés squelettiques (MSS). Dans l’organisme, les MSS sont présents au
niveau des membres (biceps et triceps du bras, quadriceps de la cuisse et triceps sural ou mollet
de la jambe), de la colonne vertébrale (muscles para vertébraux) et de l’abdomen (abdominaux).
Les MSS sont constitués de faisceaux de fibres musculaires (FM), elles mêmes formées de
myofibrilles, renfermant 02 protéines : filaments fins d’actine et filaments épais de myosine
(tropomyosine). Le glissement des myofilaments d’actine le long de celles de myosine par
rapport à la ligne Z (formation de ponts grâce à l’hydrolyse de l’ATP) abouti au raccourcissent
du muscle d’où la contraction musculaire (fonction de contractilité). L’unité fondamentale
cellulaire du MSS est le rhabdomyocyte, renfermant plusieurs noyaux situés en périphérie. C’est
à son niveau que se transforme l’énergie biochimique sous forme d’ATP, issue de la dégradation
du glucose et des acides gras en énergie mécanique, qui permet la contraction musculaire et ainsi
la réalisation du mouvement. Les MSS assurent des contractions volontaires ; contrairement aux
muscles lisses et le myocarde (cœur), réalisent des contractions involontaires (sous le contrôle du
système nerveux végétatif ou autonome).
Selon la nature de l’AP effectuée, la contraction musculaire peur être impliquée soit dans des
exercices physiques très courts et intenses (résistance), soit lents et maintenus dans le temps
(endurance). On distingue 02 types de fibres musculaires :
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1.1. Fibres musculaires à contraction lente : Elles sont dites fibres de type I. Elles
sont richement vascularisées (6-8 capillaires par fibre), de couleur rouge vif (riche en
hémoglobine), car très oxygénées et très riches en mitochondries. Elles sont typiquement
toniques (plusieurs heures), très résistance à la fatigue et leur métabolisme est aérobie. Elles sont
sollicitées dans les sports d’endurance. Leur vitesse de contraction est de 80 m/sec. En dehors de
l’AP, les fibres de type I assurent le maintien de la posture (particulièrement la station debout).
Elles sont peu riches en glycogène.
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1.2. Fibres musculaires à contraction rapide : Elles sont dites fibres de type II.
Elles sont de couleur rouge pâle, car pauvre en hémoglobine et en mitochondrie. Elles peu
oxygénées et leur métabolisme est anaérobie (sans présence d’oxygène). Elles assurent les
contactions rapides, typiquement phasiques (leur contraction ne dure que quelques secondes), et
donc très fatigables. Elles sont sollicitées dans les sports de résistance. Leur vitesse de
contraction est de 130 m/sec. Elles sont très riches en glycogène.
Pour se contacter, les MSS doivent être vascularisés et innervés. Leur vascularisation prend
naissance de l’aorte qui se ramifie en artère sous-clavière (membres supérieurs) et en artère
fémorale (membres inférieurs). La vascularisation des MSS est constituée d’un réseau capillaire,
à mailles rectangulaires (spécifique au muscle). Il faut souligner que même à l’état de repos
(aucun mouvement), les muscles sont légèrement contractés, particulièrement ceux des membres
inférieurs et on parle de tonus musculaire (les situations proviennent du bulbe rachidien sous
forme de réflexes spinaux pour maintenir la posture).
Le premier point de régulation est lié à la fonction du système nerveux. L’innervation des
MSS est issue des neurones à la fois du système nerveux central via la voie motrice volontaire du
faisceau pyramidal et périphérique via la voie motrice involontaire de la chaîne ganglionnaire de
la moelle épinière (Figure 2)
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B
A
Figure 2 : Voie nerveuse motrice volontaire (A) et involontaire (B) d’une contraction
Les axones des neurones font jonction avec le muscle en unité motrice, en moyenne de 300
FM innervées par 1 seul motoneurone (la FM et la fibre nerveuse sont séparées d’une fente
synaptique, mais ne se touchent pas) regroupant plusieurs plaques synaptiques neuromusculaires
(Figure 3). Le temps qui s’écoule entre le signal électrique (potentiel d’action) et la contraction
musculaire est appelé phase de latence qui fait suite au couplage excitation contraction. La
transmission de l’influx nerveux vers la FM (de part et d’autre du sarcolemme) stimule l’entrée
de calcium du côté pré synaptique qui permet à l’intérieur de la fente synaptique la libération de
l’acétylcholine (neuromédiateur) contenue dans des vésicules qui va fusionner avec la membre
post synaptique, puis à sa fixation sur son récepteur musculaire situé sur le sarcolemme, et assure
l’excitation sous forme d’influx nerveux, d’où la contraction de la FM. Le nombre de récepteurs
d’acétylcholine est déterminant également dans la régulation nerveuse.
Cependant, il faut une intensité suffisante d’excitation pour que la FM se contracte, on parle
de la loi « du tout ou rien » (en relation avec les intensités infra liminaires et supra liminaires et
les notions de rhéobase et de chronaxie). La contraction de la FM sera régulée par l’intensité du
potentiel d’action. Le MSS ne pourra pas répondre à une nouvelle excitation (re-polarisation du
sarcolemme) qui survient en phase de contraction, on dit que la FM est en période réfractaire, car
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il faut attendre que la FM se dépolarise de nouveau (voir cours PGF en L3 ANUP). Si cette
régulation fait défaut, la FM est soumise à un blocage de sa contraction, appelé phase de tétanos
(parfait ou imparfait). Le muscle cardiaque échappe à cette régulation et n’est pas soumis aux
tétanos. Ainsi, la FM passe par 03 phase : une phase de latence, une phase de contraction et une
période réfractaire.
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poids au muscle, dite force de résistance (pousser ou tirer une porte qui ne veut pas s’ouvrir). Il
existe 02 types de contractions musculaires : celles qui sont isométriques, et celles qui sont
isotoniques.
Ces divers types de contractions interviennent dans tous les mouvements du corps, que ça soit
chez le sujet sportif ou le sujet normal, et non pas d’une façon indépendante. On retrouve ces
différents mouvements dans le football, mais il est plus facile de comprendre l’exemple de la
position accroupie qui sollicite les muscles de la jambe (quadriceps). La contraction commence
par être excentrique isotonique (descendre du haut vers le bas avec blocage des genoux), puis
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maintien d’une contraction isométrique (position accroupie), puis en se redressant pour se lever :
contraction reste isométrique pour l’extension des genoux (afin de ne pas vaciller et éviter de
tomber), puis se soulever vers le haut avec une contraction isotonique, puis isométrique de
nouveau pour rester en position debout (stabilisation des articulations des genoux).
Pour que l’effort physique soit réalisable, il est important que le MSS dispose d’une source
d’énergie sous forme d’ATP afin d’exécuter le mouvement sollicité. On distingue 03 voies
métaboliques qui sont à l’origine de 03 sources de production d’ATP*. Ces sources sont mises à
disposition du MSS en fonction de l’utilisation ou non de l’oxygène, elle-même liée à la
production ou non de l’acide lactique. L’évaluation de la dépense énergétique globale chez le
sujet sportif se fait par la méthode des échanges gazeux respiratoires (calorimétrie indirecte) et
non pas par la formule de Harris et Benedict (voir cours Dénutrition - Régimes thérapeutiques),
qui reste peu précise si on veut prendre en charge le sportif dans le cadre de la compétition.
Dans l’AP, on différencie 02 sources anaérobies et 01 source aérobie (figure 5).
*Remarque : L’ATP est peu stockée, elle est synthétisée au fur et à mesure qu’elle se dégrade.
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sont très limitées, car elle se dégrade rapidement en créatinine qui sera éliminée par le rein (elle
détermine la fonction rénale). Le rendement énergétique est de 100% mais ne dure que 15
secondes. Elle est reconstituée immédiatement (en fonction de l’apport en créatine). Cette source
calorique est trop insuffisante (1% des sources en ATP) pour maintenir un exercice physique,
mais juste pour le démarrer. Cependant, la quantité de phosphocréatine présente dans le MSS
détermine la performance dans certains sports de résistance, comme l’haltérophilie, le plongeon,
les lancés de poids, javelot, disque, sauts en hauteur, en longueur et à la perche. Les
entraînements et une alimentation riche en créatine peuvent augmenter les réserves en
phosphocréatine. Cette dernière est synthétisée par la créatine kinase qui associe la créatine à
l’ADP. D’ailleurs, le dosage sérique de cette enzyme sert pour diagnostiquer les lésions
musculaires.
4.2. Source anaérobie lactique: Cette source énergétique n’utilise pas d’oxygène
mais produit de l’acide lactique. Elle est sollicitée dans les efforts intenses, et aussi devant les
situations d’urgence. Elle se déroule dans les fibres musculaires de type II. Cette source n’utilise
que le glucose comme substrat énergétique sous forme de glycogène musculaire. Celui-ci est
dégradé via la glycolyse jusqu’au stade du pyruvate qui ne rentre pas dans le cycle de Krebs,
mais transformé en acide lactique. Le bilan énergétique est limité qu’02 ATP / molécule de
glucose (provenant du glycogène musculaire, mais non de la glycémie). Ainsi, l’exercice de
résistance s’arrête dès que les réserves en glycogène sont épuisées (5% des sources en ATP). Si
les concentrations d’acide lactique sont importantes, elles conduisent aux crampes musculaires
dues à l’accumulation des ions H+ (pH intramusculaire acide) et à l’arrêt de l’exercice. Les
crampes ne disparaissent qu’après dégradation complète de l’acide lactique (utilisé comme
substrat glucoformateur par la voie de la gluconéogenèse hépatique). Cette source calorique est
prépondérante dans les exercices de résistance qui dépassent 15 secondes jusqu’à 1 minute,
comme les sprints de 100m. Les régimes dissociés (voir partie diététique) et les entraînements
peuvent augmenter les réserves en glycogène (700 g chez un athlète contre 150g chez un
sédentaire).
4.3. Source aérobie: Cette source calorique est dépendante de l’oxygène et ne produit
pas d’acide lactique (alactique). Elle se déroule dans les fibres musculaires de type I. Comparée
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aux 02 sources précédentes, elle est la source dominante de production d’ATP dans l’organisme
et durant les entraînements (figure 6).
Les substrats énergétiques sont issus des réserves en glycogène musculaire d’abord, puis en
triglycérides après issus de la lipolyse du tissu adipeux. Ainsi la fibre de type I peut tirer son
énergie à la fois du glucose et des acides gras. Le glycogène est dégradé par la voie de la
glycolyse jusqu’au pyruvate qui est oxydé en acétyl CoA dans le cycle de Krebs, puis le stade
mitochondrial (en présence d’oxygène) via la chaîne respiratoire, phosphorylation oxydative
couplée avec production d’ATP. Le rendement est de 39 ATP / molécule de glycogène. Les
acides gras subissent la (-oxydation mitochondriale pour fournir également des acétyl CoA qui
seront pris en charge par la chaîne respiratoire puis production d’ATP. Le rendement est de 129
ATP / molécule d’acide palmitique. Cette source calorique est dominante dans les exercices
d’endurance qui dépassent 10 minutes, comme la marche, le jogging, le marathon.
Ainsi, la source aérobie représente une capacité énergétique illimitée grâce à l’importance de
la source en lipides. Cependant, pour que cette source puisse conduire à une puissance de force
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musculaire, cela va dépendre de la diffusion de l’oxygène dans le muscle à travers les capillaires
sanguins qui permettra l’oxydation mitochondriale des acides gras (sinon les sujets obèses seront
de bons sportifs !!).
Remarque : En période de jeûne ((12h), le MSS utilise principalement les acides gras comme
source d’énergie et non pas le glucose. Ce dernier est utilisé par les tissus glucodépendants.
Aussi, les graisses chez un sportif sont intramusculaires, mais pas en dépôt graisseux sous
cutané ou intra abdominal. Enfin, il faut souligner que les contractions musculaires sont en
général souvent dépendantes les unes aux autres et donc utilisent l’ensemble des filières
énergétiques, à la fois anaérobie alactique, lactique et aérobie.
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impliqués dans la contraction (apport de sang plus important aux MSS), alors que d’autres tissus
sont moins irrigués, tels que les tissus splanchniques (ex. le système gastro-intestinal est en état
d’ischémie physiologique pendant l’exercice). A l’arrêt de l’exercice et en phase de repos, on
assiste à un brusque changement du débit sanguin dans les zones qui étaient dans un état
d’ischémie (arrêt ou insuffisance circulatoire dans un organe ou tissu) sont rapidement irriguées
par rapport aux MSS. Cet événement de la circulation sanguine est appelé ischémie-reperfusion.
Il s’en suit un apport important en oxygène qui conduit à la production excessive de radicaux
libres, d’où un stress oxydatif. Celui-ci sera contrôlé grâce à la protection anti-oxydante (voir
cours régimes de la personne âgée).
L’adaptation à l’effort est accompagnée d’une circulation sanguine pulmonaire importante
qui permet au sang d’être enrichi en oxygène (20-30 litres de sang traversent les alvéoles
pulmonaires) avant de passer dans la circulation générale. Ceci aura pour conséquence,
l’augmentation du volume résiduel en oxygène et une ventilation modérée (augmentation de la
surface alvéolaire) qui rend la respiration plus ample chez le sportif par rapport au sujet
sédentaire. Par ailleurs, lors de l’effort physique, il y a une production élevée d’acide carbonique
(H2CO3) issu de la dégradation du gaz carbonique (CO2) produit intensément par la respiration
pulmonaire. Cet acide arrive dans le bulbe rachidien (centre vasoconstricteur) et va exercer un
effet vasoconstricteur d’où l’élévation de la pression artérielle (tachycardie) durant l’exercice.
Cependant, l’acide carbonique joue un rôle capital dans l’équilibre acido-basique en tamponnant
l’acidité produite par l’acide lactique.
Remarque : Les caractéristiques d’un cœur sportif ne sont pas acquises d’une manière définitive.
Elles ne persistent pas si la pratique du sport s’arrête et le sujet redevient comme un sujet
sédentaire. Le volume cardiaque régressera et en mêmes temps les possibilités à l’effort.
2. Adaptation rénale
Il faut rappeler que le rein n’est pas soumis à la régulation nerveuse, contrairement au coeur
et aux poumons. La pression artérielle est contrôlée dans le rein par l’angiotensine II, qui est
soumise au contrôle nerveux. Il est important de rappeler aussi qu’au niveau rénal, le débit
sanguin dépend de la filtration glomérulaire; alors qu’au niveau du muscle squelettique ou
cardiaque, c’est le métabolisme oxydatif qui détermine le débit sanguin. L’adaptation rénale
s’exerce par la réabsorption à quatre niveaux du néphron: glomérule pour les protéines, tube
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proximal pour le glucose, tube collecteur pour l’eau sous les effets de la vasopressine ou Anti
Diuretic Hormone (synthétisée et stockée dans les neurones de l’hypophyse postérieur) ; et tube
contourné distal pour le sodium sous les effets de l’aldostérone. L’adaptation rénale s’exerce
aussi par l’excrétion des produits toxiques (urée, créatinine, ammoniaque, acides urique,
potassium et ions hydrogènes et anions organiques). Les urines sont très concentrées et de
couleur jaune foncée après un exercice physique (signe d’une déshydratation).
3. Adaptation endocrinienne
Le rôle des glandes endocrines est indispensable pour préparer les MSS à une activité
physique. Les sécrétions hormonales ont des effets à la fois catabolisant, et anabolisant, selon le
type d’AP (résistance ou endurance).
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Remarque : Dans les urines des 24heures, on peut retrouver des dérivés de la dégradation des
androgènes, tels que les 17OH céto-stéroïdes. Ces dérivés sont utilisés comme marqueurs du
dopage (substances qui augmentent la performance sportive) chez les sportifs professionnels et
donc interdit leur consommation avant les compétitions. Les androgènes de synthèse font partie
des produits de dopage comme agents anabolisants. Leur consommation exagérée peut conduire
à des troubles métaboliques et vasculaires (diabète, hypertension).
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Le syndrome de surentraînement (SEE) est observé chez les sujets sportifs lors de période
d'entraînement très intense ou après des séries de compétitions et qu’il n’y a eu pas de phase de
récupération. II se traduit par une détérioration des performances sportives associée à des
modifications du comportement alimentaire. Le SEE est associé à 03 signes cliniques : Fatigue,
Insomnie, Anorexie et état dépressif. Ces signes font intervenir 03 composantes: métabolique qui
met en jeu l'épuisement des réserves énergétiques, endocrinienne qui se caractérise par une
diminution des taux circulants d’androgènes et le système nerveux central qui affecte les
sécrétions de sérotonine et le GABA. Enfin le SEE peut conduire à un cœur forcé et à des
accidents physiques sur l’appareil locomoteur.
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2. Composante endocrinienne
Dans le SEE on retrouve une diminution des hormones sexuelles : la testostérone chez
l’homme et la progestérone chez la femme. Ces 02 troubles diminuent la sécrétion de LH
(luteinizing hormone) qui est responsable de l’installation d’une anorexie (particulièrement
féminine). Comme vu précédemment, les taux de cortisol sont très élevés dans le SEE.
3. Composante nerveuse
Dans les exercices musculaires prolongés sans récupération (SEE), les taux de sérotonine
cérébrale persistent augmenter et maintiennent un état d’éveil prolongé, d’où les insomnies. Cette
hypersécrétion de sérotonine due à l’accélération de la recapture de la sérotonine par la fente
synaptique des neurones sérotoninergiques est associée à une diminution de synthèse du GABA
(gamma-aminobutyric acid) qui est une neuromédiateur central puissant. Cette chute du GABA
est due à la déplétion en acide glutamique dans le cerveau durant les périodes d’entraînements.
Ces 02 situations neurologiques conduisent à un état dépressif vu l’insomnie.
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Cours 2 :
DIETOTHERAPIE DANS L’ACTIVITE SPORTIVE
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I. INTRODUCTION
L’alimentation du sujet sportif ne diffère pas d’un sujet normal en bonne santé. La ration doit
être équilibrée en ses différents nutriments à partir des groupes d’aliments et cuisinés sainement.
Elle relève donc des principes généraux de la nutrition de la population générale pour les
différents stades de la vie, en particulier chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte hommes et femmes
impliqués dans les activités sportives. Cependant, chez le sujet sportif de performance on
retrouvera 03 régimes types alimentaires qui déterminent 03 types de rations et lui sont
spécifiques : ration d’entraînements, ration de compétition et la ration de récupération. Chaque
ration sera modifiée en pourcentage de glucides (G), lipides (L) et protéines (P). Donc on ne va
pas appliquer la ration connue chez le sujet normal, peu actif qui est de : 55-30-15% pour GLP ;
Vu que le régime alimentaire prescrit doit répondre aux besoins nutritionnels spécifiques au type
d’exercice physique effectué, soit en résistance ou en endurance et donc à l’adaptation
physiologique à l’effort. La ration tiendra compte aussi du profil féminin ou masculin.
Le régime sera établi après avoir calculé la dépense énergétique de repos (DER) et lui
attribuée la valeur de la NAP (niveau d’activité physique) en fonction de l’exercice physique
réalisé. La NAP varie entre 4 à 5 fois la DER chez un athlète contre 2 à 2.5 fois chez un sujet
moyennement actif. Après avoir connue la DE totale on détermine dans la ration alimentaire les
portions de glucides, lipides et protéines. Les épreuves de décathlon, de triathlon et du marathon
(42km) sont les sports qui fournissent une DET la plus élevée, en moyenne de 14000
Calories/jour. On rappelle que le calcul de la DET est plus précis à partir de la méthode du
quotient respiratoire (calorimétrie indirecte) qu’à partir de la formule de Harris et Benedict.
1. Besoins en glucides :
Dans la ration alimentaire d’un sujet moyennement actif, le pourcentage de glucides est fixé à
55%. Ce besoin ne sera pas modifié si le sportif est au repos, mais changera dans les 03 régimes
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types. Le besoin en glucides cible principalement les réserves en glycogène qui doivent êtres
restaurés après leur épuisement lors des entraînements et la compétition. On distingue dans les
groupes d’aliments, les polyholosides (amidon), les diholosides (lactose, saccharose, maltose) et
monosaccharide (fructose). Dans la diétothérapie du sportif, les glucides n’ont pas les mêmes
effets physiologiques. Le glucose permet la reconstitution des réserves en glycogène musculaire,
alors que le fructose, celui du glycogène hépatique (via la gluconéogenèse). C’est pour cette
raison que durant la phase de compétition, le glucose et le fructose sont donnés séparément sous
forme de boisson énergisante et non pas associés comme dans le saccharose (celui-ci est peu
consommé chez le sportif).
Dans la ration alimentaire du sportif le glucose est ramené sous forme de sucres complexes,
principalement sous forme de féculents (pomme de terre), de pâtes, farine ou semoule (pain), riz et
légumes secs. Lors de la confection du régime, on doit prendre en compte l’index glycémique (IG)
des aliments (voir matière technique de cuisson). Par exemple on doit diminuer la quantité de
pain, si on augmente les féculents. On sépare les glucides en IG faible ( 50), moyen (50-70) et
élevé (>70). IG (sans unités) = glycémie aliment (100g) / glycémie du glucose (100g).
Exemples des IG de quelques aliments glucidiques :
Produits sucrés : Pain :
Glucose en sirop……….100 (IG) A partir de la farine blanche (blé tendre)………………95
Miel…………………….80 A partir de la semoule (blé dur)………………………...77
Saccharose…………..…65 Pain complet (blé dur avec son)……………...………..…45
Fructose…………….….23
Féculents : Légumineuses (haricots, lentilles, pois chiches)…….... 30
Pomme de terre (purée)………….85 Céréales (soufflées) :
Pomme de terre (frites)………….75 Blé tendre…………………...………………………….80
Patates douces…………………...62 Maïs……………………………………………...…….80
Riz blanc…………………………23 Avoine……………………………………………….…61
Biscuits :
Si > 33% de saccharose + matière grasse (10%)………………………………………………..76
Croissant et petit pain……………………………………………………………………………..65
Légumes verts - Fruits frais (en général du fructose) :
Betteraves, carottes ………………………………………………………………………………67
Kiwi, Banane, Ananas…………………………………………………………………..…….57-67
Pamplemousse, pomme, poire, orange, raisin…………………………………………………35-55
Laitages :
Lait demi écrémé………………………………………………………………………………30
Yaourt………………………………………………………………………………………….33
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Le besoin glucidique chez le sujet sportif est beaucoup plus exigé quand les efforts sont
effectués en résistance (ex. haltérophilie, gymnastique). Dans ce cas, le muscle travaillera en
anaérobie alactique (< 15 secondes) en utilisant la créatine phosphate comme source calorique,
puis lactique où le glycogène sera la seule source énergétique, vu que les acides gras ne peuvent
pas êtres oxydés en absence d’oxygène. La ration glucidique sera donc augmentée en glucides et
passe de 55% à 75% et on diminue la ration lipidique à 10%. Le régime devient hyperglucidique.
Les lipides sont réduits dans la ration, car les acides gras (pas le cholestérol) inhibent la
glycogenogenèse musculaire, en devenant compétitifs au glucose comme substrat énergétique. La
ration protéique sera maintenue à 15% (l’équilibre de la ration totale en macronutriments par
rapport à 100% doit être toujours respecté). La quantité de glucides qui doit être ingérée sera
calculée à partir de la DET.
Exemple : si la DET est de 4000 Calories/jour. La ration glucidique = 75% x 4000 Cal= 3000Cal.
Sachant que 1g de glucides = 4 Cal. Le sportif consommera 750 gr/jour (3000/4). Les glucides
seront sous forme de boissons à base de glucose ou de miel (25%=187g) au début afin de stimuler
la sécrétion d’insuline (pour la synthèse de glycogène), suivie après 1h d’aliments amylacés
(50%=375g) sous forme de Riz ou de Pomme de terre ou de pâtes. Le sportif doit aussi
consommer les protéines en même temps que les sucres rapides, pour favoriser la synthèse
protéique musculaire (vu la présence de l’insuline). Les protéines doivent êtres d’origine VPO.
Dans ce type de régime, le sportif doit boire abondamment (2-3litres/jour) pour fixer le glycogène
aux muscles (2.7g d’eau/1g de glycogène). Ce régime est appliqué pour les compétitions durant la
phase de récupération pendant 03 jours avant, et non pas pour les entraînements, sinon le
glycogène stocké sera immédiatement dégradé.
2. Besoins en lipides
Dans la ration alimentaire d’un sujet moyennement actif, le pourcentage des lipides est fixé à
30%. Comme pour les glucides, ce besoin ne sera pas modifié si le sportif est au repos. Pour
rappel, la réparation des lipides dans l’alimentation équilibrée est comme suit : 50% sous forme
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d’acides gras mono insaturés (huile d’olive) ; 25% sous forme d’acides gras poly insaturés et 25%
sous forme d’acides gras saturés.
Chez le sujet sportif pratiquant les épreuves d’endurance, tel que le marathon, les dépenses
énergétiques deviennent importantes et maintenues longtemps en état aérobic (4heures de course).
Dans ces conditions, le glycogène ne pourra pas être une source énergétique pour maintenir
l’effort, mais plutôt les acides gras sous forme de triglycérides intramusculaires (non pas sous-
cutanés chez le sportif) qui seront la source privilégiée aux exercices en aérobies (40-50% de la
VO2max). Pour préparer les compétitions en endurance on applique un régime dissocié en lipides,
dit régime cétogène (RC).
Ce régime est appelé aussi diète cétogène. C’est un régime hyperlipidique. Il est utilisé comme
régime amaigrissant chez les sujets obèses et chez les malades épileptiques, mais classé comme
régime déséquilibré. Cependant chez le sportif d’endurance, il est très efficace pour la
performance. Le sportif l’applique 05 jours avant la compétition et doit l’arrêter. Ce régime
consiste à réduire drastiquement la ration glucidique au profit de la ration lipidique. La ration
protéique n’est pas modifiée ou peu. Les proportions les plus utilisées sont : 2% - 90%– 8%
(G/L/P). Le sujet sportif qui l’applique présente
Sur le plan biochimique, le RC provoque une cétogenèse très active et fait augmenter les taux
sériques des corps cétoniques (CC) : hydroxybutyrate et acétoacétate. Ceci est expliqué par le
débordement du cycle de Krebs qui n’arrive plus à prendre en charge le flux très important des
acétyl CoA provenant des acides gras issus de la lipolyse des triglycérides du tissu adipeux (ce qui
explique l’amaigrissement). L’intérêt de ce régime réside dans la production d’énergie très
importante partir de l’oxydation des CC dans la mitochondrie via le NADH2. Cependant, si les
CC sont 15 mmol/L, une acidocétose s’installe et peut provoquer des œdèmes cérébraux.
Sur le plan hormonal, les sports d’endurance doivent éviter la sécrétion d’insuline, car elle va
inhiber la lipolyse et donc carence d’énergie à long terme. De ce fait, tous les glucides à index
glycémique élevé ( 60) doivent êtres éviter (contrairement aux exercices de résistance). Le
sportif d’endurance se trouve en état d’hypoinsulinisme physiologique.
3. Besoins en protéines
Dans la ration alimentaire équilibrée, le pourcentage des protéines est fixé à 15%, en moyenne
de 0.8 à 1g/kg de poids corporel/jour. Ce besoin est très peu modifié chez le sportif. Pour rappel,
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la réparation des protéines dans l’alimentation est de 50% d’origine VPO et 50% d’origine
légumineuse. Les protéines ne représentent pas un substrat énergétique en tant que tel, mais
peuvent le devenir en cas d’hypoglycémie (production de glucose à partir des acides aminés
glucoformateurs via la GNG). On peut l’observer dans les sports à exercices d’intensité élevée qui
utilisent les réserves de glycogène (efforts de résistance sollicitant la musculation). Dans ce cas, le
régime peut être temporairement hyperprotéique, mais pas continuellement appliqué, car risque
d’insuffisance rénale.
La ration peut être augmentée entre 1.2 et 1.5g/kg/jour, mais pas au delà de 2 g/kg/jour (sinon
sous contrôle médical). Donc il n’est pas nécessaire de supplémenter en protéines exogènes (tel
que Mega Mass) chez le sujet sportif, l’alimentation suffit. Il est intéressant de noter que les
sources en protéines peuvent provenir d’aliments contenants des peptides et acides aminés
directement assimilables, ne nécessitant pas un temps long de digestion, c’est le cas du lactosérum
(partie liquide résiduelle de couleur jaunâtre issue de la coagulation du lait après quelques
jours). Le lactosérum est très utilisé chez les sujets sportifs, mais aussi chez la personne âgée.
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Les apports en eau et en électrolytes sont indispensables pour remplacer les pertes
liquidiennes lors de l’exercice, principalement sous forme de sueur. La déshydratation est le
facteur diététique le plus important à contrôler dans l’activité sportive. La déshydratation
diminue la performance et expose au risque d’accident cardiovasculaire avec mort subite
(déshydratation 4% du poids corporel), particulièrement dans un environnement chaud
(marathon dans le désert !!)
1. Besoins en eau
Au cours des compétitions, 3 à 4 litres d’eau sont perdus sous forme de sueur. Cette
déshydratation une hypo-natrémie et provoque une vasoconstriction et une élévation de la pression
artérielle. Pour pallier à cela, le sportif doit consommer au moins 4litres d’eau dans les 2heures qui
suivent la compétition. Il faut noter que chez le sujet sportif, le signe de sensation de la soif n’est
pas un bon critère pour la réhydratation. Une déshydratation vasculaire est déjà installée avant de
la sentir. La pesée avant et après (double pesée du corps) l’exercice permet d’évaluer le
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pourcentage de la déshydratation. Les sources alimentaires en eau sont représentées à la fois par
l’eau minérale (eau du robinet est aussi bonne, car contrôlée), les légumes verts et fruits frais.
2. Besoins en minéraux
Il s’agit principalement des apports en sodium et potassium, car ils sont impliqués dans la
régulation de la pression artérielle. Lors des fortes sudations (10 litres de sueur) les pertes en
électrolytes (surtout sodium) sont estimées entre 2 – 20 g/jour. Si cette perte n’est immédiatement
compensée, elle entraîne des troubles neurologiques et cardiovasculaires. Dans les sports de
course, comme le marathon, le besoin en sodium est de l’ordre de 6 – 8 g/jour. Les boissons pour
sportifs contiennent 1-1.5 g de Na/litre.
Avant l’exercice, il est important de prévenir la perte en électrolytes et de boire de façon
fractionnée 500 ml dans les 2 heures qui précèdent la compétition. Lors de l’exercice, la quantité
de boisson à apporter doit être ajustée à la perte d’eau (double pesée du corps). Après l’exercice, il
est important de restaurer l’équilibre hydrominéral. Dans ce but, il est recommandé d’apporter une
quantité de boisson compensant la perte de poids (double pesée du corps). La boisson de
récupération doit apporter du Na (1,2 g/l) sous forme de NaCl, en association avec d’autres sels,
tels que les bicarbonates, car durant l’exercice le sang à tendance a être légèrement acide. Les
apports de sel sous forme de comprimés ou dragées sont déconseillés (aggravation de la
déshydratation et troubles digestifs).
Une déficience en fer, dont témoigne une ferritinémie abaissée (si < 12 mg/l de sérum), est
observée chez beaucoup de sujets sportifs. Ainsi, la supplémentation en fer est nécessaire (100
mg/j de fer ferreux pendant 1 mois).
3. Besoins en vitamines
En général, les besoins vitaminiques sont proches de ceux établis pour la population générale
et peuvent êtres apportés par une alimentation équilibrée. Cependant, dans certains sports, on
pourra prescrire une supplémentation. Il s’agit des sportifs réalisant des exercices d’endurance,
les besoins en vitamines “à rôle énergétique” (thiamine, riboflavine, niacine, pyridoxine) et en
vitamines “anti-oxydantes” (vitamines C, E et bêta carotène) sont augmentés. Pour les sports de
force (haltérophilie), les besoins en vitamine B6 et en vitamines “anti-oxydantes” sont augmentés
aussi.
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