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Licence « Génie des opérations industrielles et

digitalisation » (OID)
Semestre : S3
Elément de module : Conception mécanique et
méthodes de fabrication

- Chapitre 1 -
Analyse et spécification des produits
mécaniques

Préparé et présenté par : Pr. Mohammed BOUAICHA


Chapitre 1 :
Analyse et spécification
des produits mécaniques

I. Principe de la cotation fonctionnelle :


1. Objectifs de la cotation fonctionnelle :
La démarche de cotation fonctionnelle vise à définir les dessins de définition fonctionnelle (pièce en
fonctionnement)
Un dessin de définition est un document contractuel entre le client et le fournisseur qui décrit
complètement et sans ambiguïté les pièces.

Exemple de dessin de définition d’un flasque

Les spécifications fonctionnelles assurent :


 La montabilité des pièces,
 L’interchangeabilité et la fabrication indépendante des pièces,
 Le bon fonctionnement du mécanisme et sa durée de vie.

L’objectif de la méthode est d’allouer la tolérance la plus grande possible à chaque


spécification, pour limiter les coûts de fabrication et de contrôle.

Le langage utilisé pour décrire les spécifications de chaque pièce est défini par les normes ISO de cotation
qui sont adoptées par toutes les entreprises de mécanique générale et de précision, surtout dans le
contexte de l’externalisation des productions.

Les principales normes sont regroupées dans la matrice GPS (Geometrical Product
Specification) : ISO 1101 (2011), ISO 5459 (2011) et ISO 2692 (2006)
Des milliers d’emplois imposent de connaître ces normes (conception, méthodes, fabrication, contrôle,
achats, qualité..)…

La cotation dépend du processus d'assemblage et de réglage du mécanisme. Le concepteur


doit donc impérativement collaborer avec le responsable de l’assemblage pour optimiser le
tolérancement.

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2. Normes conceptuelles et applicatives :
Une étude effectuée dans les années 90, dans le secteur de l’automobile française révélait que 80 % des difficultés
rencontrées lors des mesures dimensionnelles sont dues principalement à une méconnaissance des normes de la part des
concepteurs produit ou méthode, ou des métrologues. Les 20 % restant sont dus aux lacunes ou aux divergences entre les
différentes normes.

En 1996, un comité technique est créé, l’ISO/TC 213 (TC comité technique) ; il est chargé des « spécifications
dimensionnelle et géométrique des produits ». Ce comité travail à partir d’un outil de programmation et d’analyse mis au
point sous forme de matrice : la matrice GPS. Celle-ci a pour but de visualiser les normes existantes, pour chaque
caractéristique dimensionnelle, macro géométrique et micro géométrique, allant du langage graphique à l’exigence de
l’appareillage de mesure, en passant par des définitions univoques et des procédures de mesure.

Le concept, mis en place sous forme de matrice, permet d’identifier les normes manquantes et les doublons. Il donne lieu
à une première norme ISO/TR 14638: «Spécification géométrique des produits (GPS) – Schéma directeur ».

Cette norme générale n’est pas applicative mais permet de relier les autres normes associées à la notion de spécification
des produits.

Normes conceptuelles et applicatives

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II. Démarche de spécification fonctionnelle :
1. Concept transversal :
Le principe présenté ci-dessus montre que les démarches liées au concept GPS s’appliquent à différentes étapes de la vie
d’un produit, lors de :
™ la conception, par l’expression des spécifications issues des conditions fonctionnelles
™ la réalisation, par l’expression de spécification de fabrication parfois nécessaires,
™ la qualification du produit, lors de la création du modèle de vérification et du protocole d’acceptation.

Etapes
Le « skin model » d’une pièce
Nature du Nature du Un des apports importants du concept GPS se situe au
associées au produit modèle
GPS. niveau du modèle de spécification qui utilise la notion
de pièce représentée non idéale, appelée aussi
Produit Modèle
Concevoir géométriquement « modèle de la peau de la pièce », ou encore « skin
nominal
parfait model ».
Produit « Skin model » Lors de la démarche de conception, le technicien bâtit
Spécifier fonctionnel Modèle spécifié son modèle de spécification sur une représentation
d’un produit qui n’existe pas.
Modèle spécifié Pour définir des éléments géométriques caractérisant
Fabriquer Produit réel
de fabrication la variation d’une « surface nominale » à l’intérieur
d’une zone de tolérance « fictive », il lui faut donc
Produit mesuré Modèle de imaginer un modèle « non parfait » de sa pièce,
Qualifier vérification présentant des défauts probables ou possibles, liés
aux procédés d’obtention choisis, au matériau.

Ce modèle particulier sera considéré comme présentant une seule surface (comme sur une pièce
réelle), d’où l’appellation de « modèle de la peau de la pièce ».

Exemple sur un produit simple : une charnière pour panneaux d’affichage

1. Mise en situation de la charnière 3. Modèle nominal d’une pièce


Chaque charnière
charnière estest Le modèle nominal de
Chaque la pièce est un modèle
composéedededeux
composée deuxpincespinces
assemblées idéal, composé de
assemblées parparuneunevis.vis. Lors
Lors surfaces parfaites, de
dedel’assemblage,
l’assemblage,l’opérateur
l’opérateur
dimensions nominales
règle
règle l’angle
l’angle desdes deux
deux pinces
pinces
avant « exactes », assemblées
avant dede serrer
serrer la la
vis.vis. selon des contraintes
Pour
Pour simplifier
simplifier l’exemple
l’exemple quiqui
suit,ononétudie
étudiel’assemblage
l’assemblage géométriques et
suit, topologiques
desdesdeux
deuxpanneaux
panneauxparparune une
parfaitement définies.
seule
seule pince.
pince.

2. Représentation d’une solution 4. Skin model » d’une pièce


Le modèle nominal définit géométriquement et topologiquement
Le « Skin model » est
les formes, les dimensions et les contraintes entre les volumes et les
une représentation
surfaces composant le produit. imaginée du produit
Il peut être représenté avec des défauts
graphiquement par une vue possibles.
3D ou par une La surface totale du
représentation plane. modèle est continue,
Il décrit une solution de façonnant la peau du
fonctionnement possible modèle.
répondant aux cahier des
charges fonctionnel et aux
contraintes de productions. Dans la représentation proposée, les défauts de la peau
du modèle sont amplifiés pour bien illustrer le concept
de « skin model ».

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2. Procédure de spécification fonctionnelle :
Pour spécifier fonctionnellement chaque pièce, le concepteur doit :
™ imaginer le « skin model » de la pièce, compte tenu des choix technologiques effectués (matériau,
procédés, processus);
™ découper des parties du « skin model » pour définir des surfaces non parfaites, correspondant aux surfaces
influentes repérées lors de l’étape précédente ;
™ associer, selon des critères précis (moindres carrés, minimum de matière, etc.) à ces surfaces non parfaites,
des éléments géométriques idéaux (points, droites, plans, cylindres, etc.) ;
™ construire, avec ces éléments géométriques idéaux :
 soit une « image » de la surface spécifiée, qui doit respecter une condition géométrique ;
 soit la zone de tolérance à laquelle doit appartenir l’image de la surface spécifiée.

Exemple sur un produit simple : une charnière pour panneaux d’affichage

1. Expression d’une condition de fonctionnement 2. Expression d’une condition fonctionnelle


Une des conditions de
fonctionnement de la
charnière est que, quelle
que soit l’orientation des
panneaux, ces derniers
restent « parallèles ».
Cette condition doit être
décrite géométriquement
pour pouvoir être traduite
par une spécification.
La droite d’intersection des Cette condition globale
deux plans représentant les
doit aussi être interprétée La surface d’appui du
panneaux est parallèle à Sur l’une des
sur chaque pièce panneau doit être
l’axe de l’articulation de la pinces, la
composant le produit. parallèle à l’axe de
charnière. condition de l’alésage de l’articulation.
fonctionnement
précédente se
traduit, en autre,
par une condition
de parallélisme
entre deux Représentation
surfaces graphique du
« Skin model » de
Surfaces la pièce, montrant
influentes de la la continuité de la
Axe de pièce surface et
Intersection des
l’articulation plans d’appui « amplifiant » des
des panneaux défauts possibles.

Illustration des relations entre conditions fonctionnelles et spécifications géométriques

Condition de position :
L’axe réel du trou doit être
positionné correctement Condition d’orientation :
par rapport : L’axe réel du trou doit être
• à la surface de perpendiculaire à la surface
contact du panneau, d’appui, pour garantir le fait
• à la surface de que la vis. Assure
l’épaulement correctement les fonctions
articulation et blocage.

Condition de forme :
La surface d’appui d’une
pince sur l’autre doit être
« plane » pour garantir une
orientation stable et un bon
blocage en position

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III. Vocabulaire général :
Le tolérancement normalisé définit des grandeurs mesurables sur des pièces réelles et leurs limites à l’aide :
• de cotes,
• de tolérances dimensionnelles,
• de tolérances géométriques,
• d’indications d’états de surface,

C’est un langage graphique qui comprend :


• des symboles et des règles d’écriture appliqués aux dessins techniques et aux documents annexes
• des règles de lecture de ce langage qui reposent sur :
o un principe : le principe de l’indépendance,
o des tolérances dimensionnelles,
o une exigence : l’exigence d’enveloppe,
o des tolérances géométriques.

Chaque tolérance possède :


• une limite supérieure et/ou
• une limite inférieure.

Ces limites admissibles sont déterminées dans le but :


• de maîtriser la fabrication et/ou
• de satisfaire au mieux les fonctions pour lesquelles le mécanisme a été conçu et pour un coût minimal.

L’écart entre ces deux limites constitue :


• un intervalle de tolérance (IT) pour le tolérancement dimensionnel
• une zone de tolérance pour le tolérancement géométrique.

La comparaison entre les résultats des mesurages effectués sur les pièces et les valeurs limites de ces tolérances permet de
déterminer la conformité ou la non-conformité des pièces mécaniques qui constituent le mécanisme.

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VI. Définitions générales :

A. Les éléments tolérancés (GPS NF EN ISO 14660-1-2 1996) :


Un élément tolérancé est un élément non idéal. C’est en général l’élément réel lui-même, une partie de celui-ci ou un
élément élaboré à partir de celui-ci.
Il doit être situé à l’intérieur d’une zone de tolérance afin de satisfaire une condition de conformité.

Éléments tolérancés pour les tolérances géométriques

Exemple de cotation Élément réel Élément tolérancé Commentaire


Surface réputée plane Surface réelle

L’élément tolérancé est la


surface elle-même.

Surface réputée cylindrique Surface réelle

L’élément tolérancé est la


surface elle-même.

Surface réputée cylindrique Ligne médiane extraite


L’élément tolérancé est la
ligne médiane extraite car
la flèche issue du cadre de
tolérance est en face de la
cote.
C’est une suite de points,
lieu des centres des sections
droites du cylindre réel.
Couple de 2 surfaces Plan médian L’élément tolérancé est la
réputées planes surface médiane extraite
car la flèche issue du cadre
de tolérance est en face de
la cote.
C’est un ensemble de points
lieu des milieux des
bipoints (deux points
opposés)

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Éléments tolérancés pour les tolérances dimensionnelles

Exemple de cotation Élément réel Élément tolérancé Commentaire


Surface réputée cylindrique L’ensemble des dimensions
locales L’élément tolérancé est
l’ensemble des dimensions
locales.
Ce sont les distances entre
deux points opposés
(bipoints) appartenant à la
surface réelle.

Couple de 2 surfaces L’ensemble des dimensions


réputées planes locales L’élément tolérancé est
l’ensemble des dimensions
locales.
Ce sont les distances entre
deux points opposés
(bipoints) appartenant à la
surface réelle.

B. Les éléments de référence (GPS ISO 5459 1981) :


1. Définition
Un élément de référence est un élément réel (non idéal) extrait du skin modèle de la pièce.

La référence spécifiée est un élément idéal de type :


Point,
Droite,
Plan.
Ces points, droites ou plans sont les éléments de situation de lignes ou de surfaces idéales associées aux éléments de
référence (centre d’un cercle, axe d’un cylindre, plan,…) ou des éléments résultant d’une construction géométrique telle
que intersection ou union des éléments de situation de surfaces idéales associées aux éléments de référence.

L’opération d’association d’un élément idéal à un élément réel extrait se définit par un critère. Actuellement, le critère
retenu est :
• tangent côté libre de la matière qui minimise le plus grand des écarts pour un plan,
• plus grande ou plus petite caractéristique intrinsèque pour le cylindre.
La référence spécifiée est qualifiée de :
simple , si elle résulte d’une association d’un seul élément idéal à un seul élément de référence,
commune , si elle résulte d’une association de plusieurs éléments idéaux simultanément à plusieurs
éléments de référence.

Remarque :
Les tolérances linéaires et les tolérances géométriques de forme ne nécessitent pas de référence spécifiée puisqu’il s’agit
d’un tolérancement intrinsèque (elles se suffisent à elles-mêmes).

Sur le dessin de définition partiel ci-dessous, nous pouvons voir que :


- La tolérance dimensionnelle linéaire ∅D±t1 est indépendante d’une référence spécifiée,
- La tolérance géométrique de forme (cylindricité) ne dépend pas d’une référence spécifiée.

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Éléments de référence pour les tolérances géométriques

Exemple de cotation Élément de référence Référence spécifiée Commentaire


Surface réputée plane Plan idéal
La référence spécifiée est le
plan associé à la surface
réelle.
C’est un plan idéal parfait,
tangent du côté libre de
matière et minimisant
l’écart maximum

Surface réputée cylindrique Droite idéale La référence spécifiée est


l’axe du cylindre associé à
la surface réelle.
Pour un arbre le cylindre
associé est le plus petit
cylindre parfait circonscrit
au cylindre réel.
Pour un alésage le cylindre
associé est le plus grand
cylindre parfait inscrit au
cylindre réel.
Couple de surfaces réputées
La référence spécifiée est le
planes
plan médian aux 2 plans
associés à chaque surface
plane réelles.
C’est un plan idéal
bissecteur des 2 plans
tangents extérieur matière
minimisant l’écart maxi.

Remarque : Référence partielle


Partie d’un élément réel (surface réelle) utilisée pour bâtir une référence spécifiée.
Une référence partielle peut être un point, une ligne ou une zone de la surface réelle.

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2. Les systèmes de références spécifiées

Le système de références spécifiées est une suite ordonnée de deux ou trois éléments idéaux de type
point, droite ou plan :
Le premier élément idéal est qualifié de référence primaire,
Le second élément idéal est qualifié de référence secondaire. Elle est contrainte en orientation par la référence
primaire.
Le troisième élément idéal est qualifié de référence tertiaire. Elle est contrainte en orientation par les références
primaire et secondaire.

C. La zone de tolérance :
La zone de tolérance est un espace de nature volumique ou surfacique limité respectivement par un ou plusieurs éléments
géométriques idéaux de nature surfacique ou linéique.

La zone de tolérance est qualifiée de :


Unique, si elle est appliquée à un seul élément tolérancé,
Composée, si elle est appliquée à un groupe d’éléments tolérancés.

La forme de la zone de tolérance dépend :


Du type nominal de l’élément tolérancé,
Du modificateur se trouvant devant la valeur de la tolérance (∅).

Chaque zone de tolérance est caractérisée par une dimension linéaire dont la valeur est appelée tolérance.
La zone de tolérance peut être modifiée par une exigence de maximum de matière pour sa dimension M .

V. Principe de l’indépendance (ISO 8015) :


« Chaque exigence dimensionnelle ou géométrique spécifiée sur un dessin doit être respectée en elle-même
(indépendamment), sauf si une relation particulière est spécifiée ».
Ainsi, sans relation spécifiée, la tolérance géométrique s’applique sans tenir compte de la dimension de l’élément. Les
deux exigences sont traitées comme indépendantes.

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VI. Tolérances dimensionnelles (ISO 8015) :
Les tolérances dimensionnelles portent sur des grandeurs de type longueur ou angle.

A. Les tolérances linéaires :


Une tolérance dimensionnelle linéaire limite uniquement les dimensions locales réelles (distances entre deux points) d’un
élément simple.

Extrait de cotation Skin modèle (non idéal)


Entité de type cylindre de révolution

d1 d2 d3 di
∅40±0,2

Entité de type deux plans parallèles

d1 d2 d3
40±0,2

Condition de conformité :
Chaque dimension locale réelle ou taille mesurée entre deux points (bipoint) (diamétralement opposés pour le cylindre
ou en regard pour les plans) et appartenant à la surface réelle tolérancée doit être comprise dans les limites de la
tolérance.

B. Exception au principe d’indépendance : exigence de l’enveloppe


,
Si aucune relation particulière entre la dimension et la géométrie n’existe, un arbre coté 30 , ne pourra pas
obligatoirement coulisser dans un alésage coté 30 , (par exemple, s’il est cintré !).

Si l’on veut que la condition fonctionnelle « arbre coulissant dans l’alésage » soit satisfaite, il est préférable d’ajouter au
tolérancement dimensionnel une condition supplémentaire qui est « l’exigence d’enveloppe ».

L’exigence d’enveloppe implique que :


« …l’enveloppe de forme géométrique parfaite à la dimension au maximum de matière de l’élément
considéré ne soit pas dépassée. » (extrait de la norme ISO 8015).

Cela signifie que :


pour un arbre, la dimension au « maximum de matière » correspond à la dimension maximale (ici c’est ∅29,9)
pour un alésage, la dimension au « maximum de matière » correspond à la dimension minimale (ici c’est ∅30)
le jeu minimal est donc de 0,1 en tout point de l’assemblage.

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L’exigence d’enveloppe est indiquée par :
le symbole E placé à la suite de la tolérance linéaire et/ou
une référence à la norme ISO 8015 1985 inscrite sur le dessin de définition.

Extrait de cotation Skin modèle (non idéal)

d1 d3 di
∅40±0,2 E d2 ∅39,8

Conditions de conformité
La surface cylindrique réelle tolérancée doit respecter les deux exigences suivantes :
l’alésage entier doit rester dans la limite de l’enveloppe cylindrique de forme parfaite et de ∅ 39,8.
Il s’agit de la dimension au « maximum de matière » qui correspond, pour un alésage, à la dimension minimale.
chaque diamètre local doit vérifier la condition de conformité : ∅39,8 < di <∅40,2.

Entité de type cylindre de révolution

d1 d3 di
∅40±0,2 E d2 ∅40,2

Conditions de conformité
La surface cylindrique réelle tolérancée doit respecter les deux exigences suivantes :
l’arbre entier doit rester dans la limite de l’enveloppe cylindrique de forme parfaite et de ∅ 40,2.
Il s’agit de la dimension au « maximum de matière » qui correspond, pour un arbre, à la dimension maximale.
chaque diamètre local doit vérifier la condition de conformité : ∅39,8 < di <∅40,2.

C. Les tolérances angulaires


Une tolérance angulaire limite uniquement l’orientation générale des lignes ou des éléments des surfaces.

La tolérance angulaire est partiellement définie dans les normes pour deux droites d’un dièdre. Le plan dans lequel se
trouvent les deux droites et le critère d’association des droites aux lignes réelles ne sont pas définis.

Extrait de cotation Skin modèle (non idéal)

A±a ai

Conditions de conformité
Une pièce sera conforme si la valeur prise par la dimension ai se trouve à l’intérieur de l’intervalle défini par les
tolérances.

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VII. Tolérances géométriques :
A. Définitions :
Les tolérances géométriques limitent l’écart réel (non idéal) par rapport à :
Sa forme,
Son orientation,
Sa position théoriquement exacte sans tenir compte de la dimension de l’élément.
(ISO 8015)

Une tolérance géométrique comporte :


Des éléments tolérancés,
Dans certains cas, une référence spécifiée ou un système de références spécifiées obtenu à partir d’éléments de
référence,
Des zones de tolérances.

Les tolérances géométriques s’expriment par un cadre de tolérance à deux, trois, quatre ou cinq cases contenant :

1 2 3 4 5
Case 1 : le symbole de la tolérance
Case 2 : la dimension de la zone de tolérance éventuellement précédée de ∅, éventuellement suivie de M
Case 3 : la référence spécifiée éventuellement suivi de M
Case 3, 4, 5 : le système de références spécifiées.

Dans le cas où plusieurs spécifications s’appliquent au même élément, les cadres de tolérance peuvent être disposés les
uns en dessous des autres.
tp Tolérance de position tp

to Tolérance d’orientation to

tf Tolérance de forme tf
avec impérativement tf < to < tp

B. Définition des éléments géométriques (NF ISO 14660 1996) :

Représentation de la pièce
Dessin Pièce réelle
Extraction Association

Élément extrait Élément associé


Élément intégral
nominal

Élément dérivé Élément dérivé


nominal extrait Élément dérivé
associé

Extraction : le point de vue de cette opération est métrologique. L’ensemble des points est fini, alors qu’en spécification,
il devrait être infini.

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C. Différents types de spécifications :

Caractéristiques de la zone de tolérance


Type de tolérance Désignation Élément tolérancé de
Intrinsèques (écart tolérancé)
situation
Élément linéique ∅ d’un cylindre
Rectitude aucune
nominalement rectiligne Dist. entre 2 droites ou 2 plans
Élément linéique Distance entre 2 cercles
Circularité aucune
nominalement circulaire concentriques
Forme d’une
ligne Élément linéique aucune Distance entre 2 lignes
Forme

quelconque
Élément surfacique Distances entre 2 plans
Planéité aucune
nominalement plan parallèles
Élément surfacique Distance entre 2 cylindres
Cylindricité aucune
nominalement cylindrique coaxiaux
Forme d’une
surface Élément surfacique aucune Distance entre 2 surfaces
quelconque
Parallélisme Éléments linéiques
∅ d’un cylindre
nominalement rectilignes
Dist. entre 2 droites ou 2 plans
Perpendicularité angles
Avec une référence spécifiée
Éléments surfaciques
Orientation

Inclinaison (RS)
nominalement plans
Orientation d’une Distance entre 2 lignes ou deux
ligne quelconque Éléments linéiques
surfaces
angles Avec une référence ou un
Orientation
système de références
d’une surface Éléments surfaciques
spécifiées
quelconque
Éléments ponctuels,
angles
Symétrie linéiques nom. rectilignes, Dist entre 2 plans avec une RS
distances
surfaciques nom. plans
Concentricité Éléments ponctuels distances ∅ d’un cercle avec une RS
Éléments linéiques nom.
Coaxialité distances ∅ d’un cylindre avec une RS
rectiligne
Position

Orientation d’une
Éléments linéiques ∅ d’un cercle ou d’un cylindre
ligne quelconque
Distance entre 2 droites ou
Orientation angles deux plans
d’une surface Éléments surfaciques distances
quelconque Avec une RS ou un système de
Éléments ponctuels, références spécifiées
Localisation
linéiques, surfaciques
Éléments linéiques
Battement
Battement

appartenant nom. à un Distance entre 2 lignes


circulaire angles Distance entre 2 surfaces
cylindre, cône ou plan
distances Avec une RS ou un système de
Élément surfacique, nom.
Battement total références spécifiées
cylindre, plan ou cône

Remarque : Le battement circulaire est défini dans la norme ISO. Dans le norme NF, il est nommé battement simple.

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- Eléments tolérancés:
Les éléments tolérancés sont des éléments réels (non idéaux), ponctuels, linéiques ou surfaciques
[ISO 1101]
Les normes considèrent deux types d’éléments réels:
- les éléments directements extraits de la surface réelle de la pièce
- les éléments construits sur ces éléments extraits tels que:
- l’axe réel (non idéal) nominalement rectiligne
- la surface médiane réelle (non idéale) nominalement plane

La spécification géométrique s’applique:


- à un élément unique
- à un groupe d’éléments
- Exception:
Application ‘’tolérance projetée’’ ou l’élément tolérancé est un segment de droite, axe
limité d’un cylindre. [NF E 04-558]

- Remarque:
- les normes ne disent pas de manière explicite que les éléments tolérancés sont des
éléments réels (non idéaux)
- lorsque les éléments tolérancés sont des lignes d’une surface, les normes ne
définissent pas l’orientation des plans d’extraction des lignes

- Expression:
- Les éléments tolérancés sont désignés par la flèche qui relie le cadre de tolérance à
l’élément

pour désigner la surface pour désigner l’axe réel ou la surface médiane réelle

- Condition de conformité:
Une pièce sera conforme si l’élément (ou les éléments) tolérancé(s) se trouve(nt) à
l’intérieur de la (ou des) zone(s) de tolérance.
expression du tolérancement signification
élément de situation
tp élément tolérancé
A zone de tolérance

dimension de référence

référence spécifiée élément de référence


A
Les dimensions de référence sont encadrées

- Les dimensions de référence définissent exactement les caractéristiques de situation des


éléments de situation de la zone de tolérance par rapport aux éléments de situation du système
de référence.
- La largeur de la zone de tolérance est dans la direction de la flèche qui relie le cadre de
tolérance à l’élément tolérancé, à moins que la valeur de la tolérance soit précédée du signe ø.

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- Exemples:
Exemple 1: élément tolérancé unique, extrait, surface du skin modèle (non idéale)
nominalement plane
tp
surface du skin modèle

Exemple 2: élément tolérancé unique, construit, surface médiane réelle (non idéale)
nominalement plane

surface médiane réelle


tp

Le processus de construction de cette surface et de l’axe réel est actuellement à l’étude à l’ISO et au CEN.
Exemple 3: groupe d’éléments tolérancés, construits et unis, axes réels (non idéaux),
lignes nominalement rectilignes

Avec une tolérance de localisation,


cette indication désigne un groupe

2xφ12± 0.1
axes réels

Exemple 4: groupe d’éléments tolérancés, extraits, surfaces du skin modèle (non idéales)
nominalement planes
zone commune

surfaces du skin modèle

Avec une indication de zone commune,


la tolérance est une tolérance de forme

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Exemple 5: élément tolérancé unique, extrait, lignes du skin modèle (non idéales)
nominalement rectilignes

L’orientation des plans contenant les lignes n’est pas définie dans les normes.

Exemple 6: élément tolérancé unique, extrait, lignes du skin modèle (non idéales)
nominalement circulaires

L’orientation des plans contenant les lignes n’est pas définie dans les normes.

Exemple 7: élément tolérancé unique, extrait, partie de la surface du skin modèle (non
idéale) nominalement plane
élément tolérancé

Exemple 8: élément tolérancé unique, extrait, partie de la surface du skin modèle (non
idéale) nominalement plane

élément tolérancé

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- Eléments de références:
- Elément de référence:
Un élément de référence est un élément réel (non idéal) extrait du skin modéle.
- Référence spécifiée: - POINT
La référence spécifiée est un élément idéal de type: - DROITE
- PLAN
Ces points, droites ou plans sont les éléments de situation de lignes ou de surfaces
idéales associées aux éléments de référence (centre d’un cercle, centre d’une sphère,
axe d’un cylindre, plan, ...) ou des éléments résultant d’une construction géométrique
telle que intersection ou union des éléments de situation de surfaces idéales associées
aux éléments de référence.
[NF E 04 554] [NF E 04 556] [NF E 04 557] [NF E 04 559] [ISO 1101]
L’opération d’association d’un élément idéal à un élément réel extrait se définit par un
critère.Actuellement, le critère retenu est:
- tangent coté libre de la matière qui minimise le plus grand des écarts, en
valeur absolue pour le plan
- plus grande ou plus petite caractéristique intrinsèque pour le cylindre
La référence spécifiée est qualifiée de:
- simple, si elle résulte d’une association d’un seul élément idéal à un seul
élément de référence.
- commune, si elle résulte d’une association de plusieurs éléments idéaux
simultanément à plusieurs éléments de référence.

- Système de références spécifiées:


Le système de références spécifiées est une suite ordonnée de deux ou trois éléments
idéaux de type point, droite ou plan.
- le premier élément idéal est qualifié de référence primaire.
- le second élément idéal est qualifié de référence secondaire. Elle est contrainte
en orientation par la référence primaire.
- le troisième élément idéal est qualifié de référence tertiaire. Elle est contrainte
en orientation par les références primaire et secondaire.
- Remarques:
- les critères d’association des éléments idéaux aux éléments réels ne sont pas
clairement définis dans les normes.
- les règles de construction des systèmes de référence ne sont pas écrites dans les
normes. Il est par conséquent difficile de construire des systèmes de référence
autres que ceux donnés en exemple dans les normes.
- Expression:
- les éléments de référence sont désignés par A A
une lettre majuscule dans un cadre de
référence

- ce cadre est relié à l’élément de référence


par un trait terminé par un triangle noirci ou
non.
A B C
- la lettre majuscule est reportée dans le cadre
de tolérance.
les références d’un système se lisent de la
gauche vers la droite.

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- Exemples:
Exemple 1: référence spécifiée simple de type plan
A élément de référence

référence spécifiée A
associée à l’élément de référence

Exemple 2: référence spécifiée simple, plan médian de deux plans parallèles


référence spécifiée A
A A

Exemple 3: référence spécifiée simple, de type plan, définie sur une partie d’un élément

A
référence spécifiée A

Exemple 4: référence spécifiée commune, de type droite,axe de deux cylindres coaxiaux

A-B référence spécifiée A-B


A B

La référence spécifiée est le résultat de l’association de deux cylindres aux éléments de


référence (cylindres de révolution) suivant un critère.
Les axes des deux cylindres sont contraints à être coaxiaux.

18
Exemple 5: référence spécifiée commune, de type droite, passant par deux points
A-B

B référence spécifiée A-B


A

La référence spécifiée est le résultat de l’association de deux cercles aux éléments de


référence (lignes nominalement circulaires) suivant un critère. Les centres des deux
cercles définissent le droite de référence.

Exemple 6: référence spécifiée de type plan, obtenue sur un groupe d’éléments tolérancés
référence spécifiée A
2xφD± tD
φtp

L L
to A dimension de référence

La référence spécifiée est le résultat de l’association de deux cylindres aux éléments de


référence (surfaces nominalement cylindriques) suivant un critère.
Les deux cylindres sont contraints à avoir leurs axes parallèles (dimension de référence
implicite ou caractéristique de situation) et distants de L (dimension de référence
explicite).

Exemple 7: référence spécifiée de type droite, obtenue sur un groupe d’éléments tolérancés
zone commune
φtf
référence spécifiée A

A
La tolérance en zone commune est une tolérance de forme

La référence spécifiée est le résultat de l’association de deux cylindres aux éléments de


référence (surfaces nominalement cylindriques) suivant un critère.
Les deux cylindres sont contraints à avoir leurs axes coaxiaux (dimension de référence
implicite).

19
Exemple 8: système de références spécifiées, trois plans perpendiculaires

B A
b
référence primaire A
référence secondaire B
perpendiculaire à A

B
C
A
2xφD± tD
φtp A B C
référence tertiaire C
perpendiculaire à A et B

A
B
C
L A

Le système de références spécifiées est le résultat de l’association ordonnée de trois


plans idéaux aux éléments de référence suivant un critère.
La référence secondaire est contrainte à être perpendiculaire à la référence primaire
(dimension de référence implicite).
La référence tertiaire est contrainte à être perpendiculaire aux références primaire et
secondaire (dimensions de référence implicites).

Exemple 9: système de références spécifiées constitué d’un plan et d’une droite


perpendiculaire

influence de l’ordre d’inscription des références dans le cadre de tolérance

2xφD± tD
B φtp A B référence secondaire B
perpendiculaire à A

L référence primaire A
2xφD± tD
B φtp B A référence primaire B
axe du cylindre inscrit
dans l’alésage
A

L référence secondaire A
perpendiculaire à B

20
- Zone de tolérance :
Les zones de tolérance sont des espaces de nature volumique ou surfacique limités
respectivement par un ou plusieurs éléments géométriques idéaux de nature surfacique ou
linéique
[ISO 1101] [ISO 1660] [ISO 2692] [ISO 3040] [ISO 5458]
La zone de tolérance est qualifiée de:
- unique, si elle est appliquée à un seul élément tolérancé
- composée, si elle est appliquée à un groupe d’éléments tolérancés
La forme de la zone de tolérance dépend:
- du type nominal de l’élément tolérancé
- du modificateur se trouvant devant la valeur de la tolérance: (φ, sφ)

La zone de tolérance peut être modifiée par:


- une exigence de maximum de matière pour sa dimension Ø modificateur M

Chaque zone de tolérance est caractérisée par une dimension linéaire dont la valeur est
appelée tolérance
L’état virtuel est celui de l’enveloppe limite de forme parfaite permis par les exigences du
dessin pour l’élément. Il est généré par l’effet collectif de la dimension au maximum de matière
et des tolérances géométriques. [ISO 2692]

- Exemples:
Exemple 1: Zone de tolérance simple
tf

- volume limité par deux plans parallèles


- distants de tf
- non contraints en situation par des références (vrai pour toutes les
tolérances de forme)
Exemple 2: Zone de tolérance composée de deux zones simples
2xφD± tD φtp
φtp

L L
- volume limité par un cylindre de révolution pour chaque zone:
- de diamètre tp
- non contraint en situation par des références
- la situation relative de ces zones est établie par des dimensions de référence explicites
(L) et implicites (//) établies entre les éléments de situation de chaque zone.

21
Exemple 3: Zone de tolérance projetée composée de deux zones simples
l’axe réel ne peut être que rectiligne à l’extérieur de l’étendue
B physique de l’élément mais les normes ne disent pas
b
comment il est défini

L
φtp

2xφD± tD
φtp P A B C C
B b

A A
a
L
- volume limité par un cylindre de révolution pour chaque zone
- de diamètre tp
- de longueur 13 mm
- dont l’orientation de l’axe est contrainte à être perpendiculaire à A
(dimension de référence implicite)
- dont la position des axes est contrainte par a et b par rapport à B et C
(dimensions de référence explicites)
Exemple 4: Zone de tolérance simple
φtp A-B
A B

A B
A B

- volume limité par un cylindre de révolution


- de diamètre tp
- dont l’axe est contraint à être coaxial à la droite de référence
(dimensions de référence implicites)
Exemple 5: Zone de tolérance simple

A
tb A

tb
toutes les lignes de la
surface sont concernées

- surface limitée par deux cercles concentriques


- de différence de rayon tb
- dont le centre se trouve sur la droite de référence
- contenue dans un plan contraint à être perpendiculaire à la droite de
référence (dimension de référence implicite)

22
Exemple 6: Zone de tolérance simple avec exigence de maximum de matière

φto M A

A
A

Zone de tolérance:
- volume limité par un cylindre de révolution:
- de diamètre T
- dont l’orientation de l’axe est contrainte à être perpendiculaire à A
(dimension de référence implicite)
- dont la valeur de la tolérance est:
T tolérance récupérée par
- T = to si l’élément tolérancé est dans son to+2tD l’exigence de maxi mat.
état maximal de matière (D+tD)
Ø symbole M
- T = to + 2tD si l’élément tolérancé est dans to
son état minimal de matière (D - tD) D
D-tD D+tD
- entre ces deux états, T varie linéairement

Interprétation d’un point de vue fonctionnel:


Cette spécification peut concerner une condition de montage de cette pièce avec une pièce
voisine.
Elle se traduit par la définition d’une enveloppe de forme parfaite dans sa dimension virtuelle
qui ne doit pas être dépassée.
Dans le cas de cet exemple:
- L’enveloppe de forme parfaite est un cylindre de
révolution. Sa dimension virtuelle est égale à la
dimension au maximum de matière D+tD
augmentée de la valeur de la tolérance
géométrique to, soit D+tD+ to.
- Comme il s’agit d’une tolérance de A
perpendicularité, l’élément de situation de
l’enveloppe est contraint à être perpendiculaire
au plan de référence A.
- La condition est que l’élément tolérancé doit se trouver à l’intérieur de l’enveloppe.

De plus ici, l’exigence de l’enveloppe E est associée à l’exigence du maximum de matière.

Interprétation d’un point de vue fabrication et métrologie:

L’exigence du maximum de matière permet:


- d’augmenter les tolérances lors du processus de fabrication (voir diagramme)
- de permettre le contrôle à l’aide d’un calibre défini à partir de l’état virtuel de l’élément.

23
Exemple 7: Zone de tolérance simple avec exigences de maximum de matière

φtp M A B M B

Zone de tolérance:
- volume limité par un cylindre de révolution
- de diamètre T
- dont la situation de l’axe est contrainte à être coaxiale à B
(dimensions de référence implicites)
- dont la valeur de la tolérance est:
- T = tp si l’élément tolérancé et l’élément de référence sont dans leur
état maximal de matière
- T = tp + 2td + 2tD si l’élément tolérancé et l’élément de référence sont
dans leur état minimal de matière
- avec la référence B contrainte à être perpendiculaire à la référence A

Interprétation d’un point de vue fonctionnel:


Cette spécification peut concerner une condition de montage de cette pièce avec une pièce
voisine.
Elle se traduit par la définition d’une enveloppe de forme parfaite dans sa dimension virtuelle
qui ne doit pas être dépassée.
Dans le cas de cet exemple:
- L’enveloppe de forme parfaite est un
cylindre de révolution. Sa dimension
virtuelle est égale à la dimension au
maximum de matière d+td augmentée de la
valeur de la tolérance géométrique tp, soit
d+td+tp
- Comme il s’agit d’une tolérance de A
coaxialité, l’élément de situation de
l’enveloppe est contraint à être coaxial à la
droite de référence B.
- La droite de référence B est l’axe d’un cylindre contraint à être perpendiculaire à la
référence primaire, plan A. Le diamètre du cylindre est imposé à une valeur égale à la
dimension au maximum de matière, soit D+tD
- La condition est que l’élément tolérancé doit se trouver à l’intérieur de l’enveloppe.

Tolérances géométriques générales Ø norme ISO 2768-2

24
Groupe d’éléments Eléments de
TOLERANCES GEOMETRIQUES tolérancés référence:
nombre et dimension éléments non idéaux:
- simples
Symbole de la - multiples
tolérance géométrique 2xφD± tD
A
tp P A
Eléments tolérancés

éléments non idéaux: Zones de tolérance Exigences Systèmes de références


éléments idéaux:
éléments idéaux
- lignes, surfaces M
- Surface ou volume - simple A
- éléments extraits: Maximum
- t de matière
lignes, surfaces - øt - commune A-B
P
- søt
- éléments ’’réels’’: Tolérance
axes - unique projetée
- système A B C
plans médians - composée
L - référence sur
tf: tol. de forme
- éléments unis Minimum un groupe
to: tol. d’orientation
tp: tol. de position de matière d’éléments tolérancés
A
tb: tol. de battement

CE QU’IL NE FAUT PAS ECRIRE

AB
A

système de références
spécifiées non ordonné
Ø en cours de suppression
Quelle référence spécifiée? Quel élément tolérancé?

0.05 0.02 A B φto A


B
A
L’indication de l’élément tolérancé ne doit
pas apparaître dans le cadre de tolérance.
une seule caractéristique par cadre NF E 04 553 (déc 1984)

φtp
expression tolérée mais ne faisant pas
apparaître clairement la double exigence.

25
VIII. Maximum matière (ISO 2692) :
A. Généralités :
L’exigence du maximum de matière se traduit par la mise en place d’une relation entre la dimension d’un élément et son
orientation ou sa position (exception au principe d’indépendance).

Le principe du maximum de matière est un principe de tolérancement qui implique l’état virtuel de l’(des) éléments
tolérancé(s) et si indiqué, l’état de forme parfaite au maximum de matière pour l’(les) éléments de référence ne soient pas
dépassés.

Ce principe s’applique aux axes et aux plans médians et prend en compte la relation mutuelle de la dimension et de la
tolérance géométrique concernée.

État virtuel : correspond à l’état de l’enveloppe limite de forme parfaite permis par les exigences du dessin pour
l’élément. Il est généré par l’effet collectif de la dimension au maximum de matière et des tolérances géométriques.

Cette exigence est un moyen d’augmenter la tolérance d’orientation ou de position d’un élément ou d’un groupe
d’éléments en fonction de la dimension des éléments concernés par la tolérance géométrique.

Interprétation d’un point de vue fabrication et métrologie :


L’exigence du maximum de matière permet :
d’augmenter les tolérances lors du processus de fabrication (voir diagramme ci-dessus),
de permettre le contrôle à l’aide d’un calibre défini à partir de l’état virtuel de cet élément.
et cela, sans nuire au libre assemblage des pièces tout en réduisant les coûts.

26
B. Principe du maximum de matière :

+ 0,6
Cotation de φ 20 + 0,5
⊥ ∅ 0,3 A
Contexte : assemblage de 2 pièces
l’alésage ajustées avec jeu, avec indication d’une
spécification géométrique (ici
perpendicularité).
J

0
φ 20 -0,1
Cotation ⊥ ∅ 0,2 B
de l’arbre

Dessin de l’assemblage au jeu maxi

Quand a-t-on le jeu maxi dans l’assemblage ? ∅max = 20,6


Dimensions au minimum de matière (∅mini pour un arbre et ∅min = 19,9
∅maxi pour un alésage)
Écarts géométriques nuls (ici les axes des cylindres sont
rigoureusement perpendiculaires aux références)

Jeu maxi = 20,6 - 19,9 = 0,7

…et : défauts t⊥ = 0

Quand a-t-on le jeu mini dans l’assemblage ? Dessin de l’assemblage au jeu mini
Dimensions au maximum de matière (∅maxi pour un arbre et ∅min = 20,2
∅mini pour un alésage)
∅max = 20,2
Écarts géométriques maximaux (ici les axes des cylindres sont au
maxi du défaut possible de perpendicularité)

Jeu mini = (20,5-0,3) – (20+0,2) = 0

Finalement le jeu de l’assemblage est compris entre 0 et 0,7 mm. …et : défauts t⊥ = 0

27
Problème : Après fabrication, prenons un arbre à ∅ 19,92 et
avec une ⊥ de 0,25. Cet arbre est déclaré non-conforme car le
défaut de ⊥ est supérieur à 0,2. Dessin assemblage « non-conforme » mais possible.
Pourtant au pire des cas (alésage maxi de matière pour
minimiser le jeu, ∅ 20,5 et ⊥ 0,3), cet arbre est quand même
montable, le jeu n’est pas nul. Il est égal à (20,5 – 0,3) –
(19,92+0,25) = 0,03. On met une pièce au rebut alors que son
montage est possible !

Conclusion : Le principe de cotation retenu est trop sévère.


Pour y remédier, on utilise la condition au maximum de
matière.
0
+ 0,6 φ 20 -0,1 ⊥ ∅ 0,2 M B
φ 20 + 0,5 ⊥ ∅ 0,3 M A

Dans le principe du maximum de matière, on reporte la partie de l’IT dimensionnel non utilisé sur l’IT géométrique.

Diagramme de tolérance dynamique pour l’arbre


t: défaut de Détermination des limites pour l’arbre
Pièce non
perpendicularité conforme
L’arbre est conforme si :
réel mesuré 0,3 x Aire de Pièce aux limites de l’état virtuel :
conformité D + t ≤ 20,2 (20,2 = 20 + 0,2)
0,2

Limites dimensionnelles :
Droite d’équation : D+t = 20,2
x
Pièce 19,9 ≤ Dli ≤ 20
conforme

D (mesuré, réel) Rem : Dli=dimensions locales réelles

∅ 19,9 ∅ 20

∅virtuel pour l’arbre = dimension au maxi matière (= ∅max) + défaut géométrique maxi
∅virtuel pour l’alésage = dimension au maxi matière (= ∅min) - défaut géométrique maxi

t = défaut géométrique réel = diamètre du plus petit cylindre perpendiculaire à A et contenant l’axe réel.
D = dimension d’assemblage réelle (∅ du plus petit cylindre parfait circonscrit à la surface réelle pour un arbre ; pour un
alésage c’est le ∅ du + grand cylindre inscrit)

28
Condition au maximum de matière, énoncé de la norme :
- la géométrie virtuelle de la pièce au maximum de matière ne doit pas être dépassée.
- Les dimensions locales (Dli) doivent respecter la cote bilimite.

Diagramme de tolérance dynamique pour l’alésage

t: défaut de Détermination des limites pour l’alésage


perpendicularité Droite d’équation : D - t = 20,2 L’alésage est conforme si :
réel mesuré 0,4
Pièce non Pièce aux limites de l’état virtuel :
conforme x D - t ≥ 20,2 (20,2 = 20,5 – 0,3)
0,3
Aire de
Limites dimensionnelles :
conformité 20,5 ≤ Dli ≤ 20,6
xPièce
conforme
Rem : Dli=dimensions locales réelles

D (réel, mesuré)
∅ 20,5 ∅ 20,6

29

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