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Semestre : S3
Elément de module : Conception mécanique et
méthodes de fabrication
- Chapitre 1 -
Analyse et spécification des produits
mécaniques
Le langage utilisé pour décrire les spécifications de chaque pièce est défini par les normes ISO de cotation
qui sont adoptées par toutes les entreprises de mécanique générale et de précision, surtout dans le
contexte de l’externalisation des productions.
Les principales normes sont regroupées dans la matrice GPS (Geometrical Product
Specification) : ISO 1101 (2011), ISO 5459 (2011) et ISO 2692 (2006)
Des milliers d’emplois imposent de connaître ces normes (conception, méthodes, fabrication, contrôle,
achats, qualité..)…
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2. Normes conceptuelles et applicatives :
Une étude effectuée dans les années 90, dans le secteur de l’automobile française révélait que 80 % des difficultés
rencontrées lors des mesures dimensionnelles sont dues principalement à une méconnaissance des normes de la part des
concepteurs produit ou méthode, ou des métrologues. Les 20 % restant sont dus aux lacunes ou aux divergences entre les
différentes normes.
En 1996, un comité technique est créé, l’ISO/TC 213 (TC comité technique) ; il est chargé des « spécifications
dimensionnelle et géométrique des produits ». Ce comité travail à partir d’un outil de programmation et d’analyse mis au
point sous forme de matrice : la matrice GPS. Celle-ci a pour but de visualiser les normes existantes, pour chaque
caractéristique dimensionnelle, macro géométrique et micro géométrique, allant du langage graphique à l’exigence de
l’appareillage de mesure, en passant par des définitions univoques et des procédures de mesure.
Le concept, mis en place sous forme de matrice, permet d’identifier les normes manquantes et les doublons. Il donne lieu
à une première norme ISO/TR 14638: «Spécification géométrique des produits (GPS) – Schéma directeur ».
Cette norme générale n’est pas applicative mais permet de relier les autres normes associées à la notion de spécification
des produits.
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II. Démarche de spécification fonctionnelle :
1. Concept transversal :
Le principe présenté ci-dessus montre que les démarches liées au concept GPS s’appliquent à différentes étapes de la vie
d’un produit, lors de :
la conception, par l’expression des spécifications issues des conditions fonctionnelles
la réalisation, par l’expression de spécification de fabrication parfois nécessaires,
la qualification du produit, lors de la création du modèle de vérification et du protocole d’acceptation.
Etapes
Le « skin model » d’une pièce
Nature du Nature du Un des apports importants du concept GPS se situe au
associées au produit modèle
GPS. niveau du modèle de spécification qui utilise la notion
de pièce représentée non idéale, appelée aussi
Produit Modèle
Concevoir géométriquement « modèle de la peau de la pièce », ou encore « skin
nominal
parfait model ».
Produit « Skin model » Lors de la démarche de conception, le technicien bâtit
Spécifier fonctionnel Modèle spécifié son modèle de spécification sur une représentation
d’un produit qui n’existe pas.
Modèle spécifié Pour définir des éléments géométriques caractérisant
Fabriquer Produit réel
de fabrication la variation d’une « surface nominale » à l’intérieur
d’une zone de tolérance « fictive », il lui faut donc
Produit mesuré Modèle de imaginer un modèle « non parfait » de sa pièce,
Qualifier vérification présentant des défauts probables ou possibles, liés
aux procédés d’obtention choisis, au matériau.
Ce modèle particulier sera considéré comme présentant une seule surface (comme sur une pièce
réelle), d’où l’appellation de « modèle de la peau de la pièce ».
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2. Procédure de spécification fonctionnelle :
Pour spécifier fonctionnellement chaque pièce, le concepteur doit :
imaginer le « skin model » de la pièce, compte tenu des choix technologiques effectués (matériau,
procédés, processus);
découper des parties du « skin model » pour définir des surfaces non parfaites, correspondant aux surfaces
influentes repérées lors de l’étape précédente ;
associer, selon des critères précis (moindres carrés, minimum de matière, etc.) à ces surfaces non parfaites,
des éléments géométriques idéaux (points, droites, plans, cylindres, etc.) ;
construire, avec ces éléments géométriques idéaux :
soit une « image » de la surface spécifiée, qui doit respecter une condition géométrique ;
soit la zone de tolérance à laquelle doit appartenir l’image de la surface spécifiée.
Condition de position :
L’axe réel du trou doit être
positionné correctement Condition d’orientation :
par rapport : L’axe réel du trou doit être
• à la surface de perpendiculaire à la surface
contact du panneau, d’appui, pour garantir le fait
• à la surface de que la vis. Assure
l’épaulement correctement les fonctions
articulation et blocage.
Condition de forme :
La surface d’appui d’une
pince sur l’autre doit être
« plane » pour garantir une
orientation stable et un bon
blocage en position
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III. Vocabulaire général :
Le tolérancement normalisé définit des grandeurs mesurables sur des pièces réelles et leurs limites à l’aide :
• de cotes,
• de tolérances dimensionnelles,
• de tolérances géométriques,
• d’indications d’états de surface,
La comparaison entre les résultats des mesurages effectués sur les pièces et les valeurs limites de ces tolérances permet de
déterminer la conformité ou la non-conformité des pièces mécaniques qui constituent le mécanisme.
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VI. Définitions générales :
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Éléments tolérancés pour les tolérances dimensionnelles
L’opération d’association d’un élément idéal à un élément réel extrait se définit par un critère. Actuellement, le critère
retenu est :
• tangent côté libre de la matière qui minimise le plus grand des écarts pour un plan,
• plus grande ou plus petite caractéristique intrinsèque pour le cylindre.
La référence spécifiée est qualifiée de :
simple , si elle résulte d’une association d’un seul élément idéal à un seul élément de référence,
commune , si elle résulte d’une association de plusieurs éléments idéaux simultanément à plusieurs
éléments de référence.
Remarque :
Les tolérances linéaires et les tolérances géométriques de forme ne nécessitent pas de référence spécifiée puisqu’il s’agit
d’un tolérancement intrinsèque (elles se suffisent à elles-mêmes).
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Éléments de référence pour les tolérances géométriques
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2. Les systèmes de références spécifiées
Le système de références spécifiées est une suite ordonnée de deux ou trois éléments idéaux de type
point, droite ou plan :
Le premier élément idéal est qualifié de référence primaire,
Le second élément idéal est qualifié de référence secondaire. Elle est contrainte en orientation par la référence
primaire.
Le troisième élément idéal est qualifié de référence tertiaire. Elle est contrainte en orientation par les références
primaire et secondaire.
C. La zone de tolérance :
La zone de tolérance est un espace de nature volumique ou surfacique limité respectivement par un ou plusieurs éléments
géométriques idéaux de nature surfacique ou linéique.
Chaque zone de tolérance est caractérisée par une dimension linéaire dont la valeur est appelée tolérance.
La zone de tolérance peut être modifiée par une exigence de maximum de matière pour sa dimension M .
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VI. Tolérances dimensionnelles (ISO 8015) :
Les tolérances dimensionnelles portent sur des grandeurs de type longueur ou angle.
d1 d2 d3 di
∅40±0,2
d1 d2 d3
40±0,2
Condition de conformité :
Chaque dimension locale réelle ou taille mesurée entre deux points (bipoint) (diamétralement opposés pour le cylindre
ou en regard pour les plans) et appartenant à la surface réelle tolérancée doit être comprise dans les limites de la
tolérance.
Si l’on veut que la condition fonctionnelle « arbre coulissant dans l’alésage » soit satisfaite, il est préférable d’ajouter au
tolérancement dimensionnel une condition supplémentaire qui est « l’exigence d’enveloppe ».
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L’exigence d’enveloppe est indiquée par :
le symbole E placé à la suite de la tolérance linéaire et/ou
une référence à la norme ISO 8015 1985 inscrite sur le dessin de définition.
d1 d3 di
∅40±0,2 E d2 ∅39,8
Conditions de conformité
La surface cylindrique réelle tolérancée doit respecter les deux exigences suivantes :
l’alésage entier doit rester dans la limite de l’enveloppe cylindrique de forme parfaite et de ∅ 39,8.
Il s’agit de la dimension au « maximum de matière » qui correspond, pour un alésage, à la dimension minimale.
chaque diamètre local doit vérifier la condition de conformité : ∅39,8 < di <∅40,2.
d1 d3 di
∅40±0,2 E d2 ∅40,2
Conditions de conformité
La surface cylindrique réelle tolérancée doit respecter les deux exigences suivantes :
l’arbre entier doit rester dans la limite de l’enveloppe cylindrique de forme parfaite et de ∅ 40,2.
Il s’agit de la dimension au « maximum de matière » qui correspond, pour un arbre, à la dimension maximale.
chaque diamètre local doit vérifier la condition de conformité : ∅39,8 < di <∅40,2.
La tolérance angulaire est partiellement définie dans les normes pour deux droites d’un dièdre. Le plan dans lequel se
trouvent les deux droites et le critère d’association des droites aux lignes réelles ne sont pas définis.
A±a ai
Conditions de conformité
Une pièce sera conforme si la valeur prise par la dimension ai se trouve à l’intérieur de l’intervalle défini par les
tolérances.
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VII. Tolérances géométriques :
A. Définitions :
Les tolérances géométriques limitent l’écart réel (non idéal) par rapport à :
Sa forme,
Son orientation,
Sa position théoriquement exacte sans tenir compte de la dimension de l’élément.
(ISO 8015)
Les tolérances géométriques s’expriment par un cadre de tolérance à deux, trois, quatre ou cinq cases contenant :
1 2 3 4 5
Case 1 : le symbole de la tolérance
Case 2 : la dimension de la zone de tolérance éventuellement précédée de ∅, éventuellement suivie de M
Case 3 : la référence spécifiée éventuellement suivi de M
Case 3, 4, 5 : le système de références spécifiées.
Dans le cas où plusieurs spécifications s’appliquent au même élément, les cadres de tolérance peuvent être disposés les
uns en dessous des autres.
tp Tolérance de position tp
to Tolérance d’orientation to
tf Tolérance de forme tf
avec impérativement tf < to < tp
Représentation de la pièce
Dessin Pièce réelle
Extraction Association
Extraction : le point de vue de cette opération est métrologique. L’ensemble des points est fini, alors qu’en spécification,
il devrait être infini.
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C. Différents types de spécifications :
quelconque
Élément surfacique Distances entre 2 plans
Planéité aucune
nominalement plan parallèles
Élément surfacique Distance entre 2 cylindres
Cylindricité aucune
nominalement cylindrique coaxiaux
Forme d’une
surface Élément surfacique aucune Distance entre 2 surfaces
quelconque
Parallélisme Éléments linéiques
∅ d’un cylindre
nominalement rectilignes
Dist. entre 2 droites ou 2 plans
Perpendicularité angles
Avec une référence spécifiée
Éléments surfaciques
Orientation
Inclinaison (RS)
nominalement plans
Orientation d’une Distance entre 2 lignes ou deux
ligne quelconque Éléments linéiques
surfaces
angles Avec une référence ou un
Orientation
système de références
d’une surface Éléments surfaciques
spécifiées
quelconque
Éléments ponctuels,
angles
Symétrie linéiques nom. rectilignes, Dist entre 2 plans avec une RS
distances
surfaciques nom. plans
Concentricité Éléments ponctuels distances ∅ d’un cercle avec une RS
Éléments linéiques nom.
Coaxialité distances ∅ d’un cylindre avec une RS
rectiligne
Position
Orientation d’une
Éléments linéiques ∅ d’un cercle ou d’un cylindre
ligne quelconque
Distance entre 2 droites ou
Orientation angles deux plans
d’une surface Éléments surfaciques distances
quelconque Avec une RS ou un système de
Éléments ponctuels, références spécifiées
Localisation
linéiques, surfaciques
Éléments linéiques
Battement
Battement
Remarque : Le battement circulaire est défini dans la norme ISO. Dans le norme NF, il est nommé battement simple.
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- Eléments tolérancés:
Les éléments tolérancés sont des éléments réels (non idéaux), ponctuels, linéiques ou surfaciques
[ISO 1101]
Les normes considèrent deux types d’éléments réels:
- les éléments directements extraits de la surface réelle de la pièce
- les éléments construits sur ces éléments extraits tels que:
- l’axe réel (non idéal) nominalement rectiligne
- la surface médiane réelle (non idéale) nominalement plane
- Remarque:
- les normes ne disent pas de manière explicite que les éléments tolérancés sont des
éléments réels (non idéaux)
- lorsque les éléments tolérancés sont des lignes d’une surface, les normes ne
définissent pas l’orientation des plans d’extraction des lignes
- Expression:
- Les éléments tolérancés sont désignés par la flèche qui relie le cadre de tolérance à
l’élément
pour désigner la surface pour désigner l’axe réel ou la surface médiane réelle
- Condition de conformité:
Une pièce sera conforme si l’élément (ou les éléments) tolérancé(s) se trouve(nt) à
l’intérieur de la (ou des) zone(s) de tolérance.
expression du tolérancement signification
élément de situation
tp élément tolérancé
A zone de tolérance
dimension de référence
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- Exemples:
Exemple 1: élément tolérancé unique, extrait, surface du skin modèle (non idéale)
nominalement plane
tp
surface du skin modèle
Exemple 2: élément tolérancé unique, construit, surface médiane réelle (non idéale)
nominalement plane
Le processus de construction de cette surface et de l’axe réel est actuellement à l’étude à l’ISO et au CEN.
Exemple 3: groupe d’éléments tolérancés, construits et unis, axes réels (non idéaux),
lignes nominalement rectilignes
2xφ12± 0.1
axes réels
Exemple 4: groupe d’éléments tolérancés, extraits, surfaces du skin modèle (non idéales)
nominalement planes
zone commune
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Exemple 5: élément tolérancé unique, extrait, lignes du skin modèle (non idéales)
nominalement rectilignes
L’orientation des plans contenant les lignes n’est pas définie dans les normes.
Exemple 6: élément tolérancé unique, extrait, lignes du skin modèle (non idéales)
nominalement circulaires
L’orientation des plans contenant les lignes n’est pas définie dans les normes.
Exemple 7: élément tolérancé unique, extrait, partie de la surface du skin modèle (non
idéale) nominalement plane
élément tolérancé
Exemple 8: élément tolérancé unique, extrait, partie de la surface du skin modèle (non
idéale) nominalement plane
élément tolérancé
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- Eléments de références:
- Elément de référence:
Un élément de référence est un élément réel (non idéal) extrait du skin modéle.
- Référence spécifiée: - POINT
La référence spécifiée est un élément idéal de type: - DROITE
- PLAN
Ces points, droites ou plans sont les éléments de situation de lignes ou de surfaces
idéales associées aux éléments de référence (centre d’un cercle, centre d’une sphère,
axe d’un cylindre, plan, ...) ou des éléments résultant d’une construction géométrique
telle que intersection ou union des éléments de situation de surfaces idéales associées
aux éléments de référence.
[NF E 04 554] [NF E 04 556] [NF E 04 557] [NF E 04 559] [ISO 1101]
L’opération d’association d’un élément idéal à un élément réel extrait se définit par un
critère.Actuellement, le critère retenu est:
- tangent coté libre de la matière qui minimise le plus grand des écarts, en
valeur absolue pour le plan
- plus grande ou plus petite caractéristique intrinsèque pour le cylindre
La référence spécifiée est qualifiée de:
- simple, si elle résulte d’une association d’un seul élément idéal à un seul
élément de référence.
- commune, si elle résulte d’une association de plusieurs éléments idéaux
simultanément à plusieurs éléments de référence.
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- Exemples:
Exemple 1: référence spécifiée simple de type plan
A élément de référence
référence spécifiée A
associée à l’élément de référence
Exemple 3: référence spécifiée simple, de type plan, définie sur une partie d’un élément
A
référence spécifiée A
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Exemple 5: référence spécifiée commune, de type droite, passant par deux points
A-B
Exemple 6: référence spécifiée de type plan, obtenue sur un groupe d’éléments tolérancés
référence spécifiée A
2xφD± tD
φtp
L L
to A dimension de référence
Exemple 7: référence spécifiée de type droite, obtenue sur un groupe d’éléments tolérancés
zone commune
φtf
référence spécifiée A
A
La tolérance en zone commune est une tolérance de forme
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Exemple 8: système de références spécifiées, trois plans perpendiculaires
B A
b
référence primaire A
référence secondaire B
perpendiculaire à A
B
C
A
2xφD± tD
φtp A B C
référence tertiaire C
perpendiculaire à A et B
A
B
C
L A
2xφD± tD
B φtp A B référence secondaire B
perpendiculaire à A
L référence primaire A
2xφD± tD
B φtp B A référence primaire B
axe du cylindre inscrit
dans l’alésage
A
L référence secondaire A
perpendiculaire à B
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- Zone de tolérance :
Les zones de tolérance sont des espaces de nature volumique ou surfacique limités
respectivement par un ou plusieurs éléments géométriques idéaux de nature surfacique ou
linéique
[ISO 1101] [ISO 1660] [ISO 2692] [ISO 3040] [ISO 5458]
La zone de tolérance est qualifiée de:
- unique, si elle est appliquée à un seul élément tolérancé
- composée, si elle est appliquée à un groupe d’éléments tolérancés
La forme de la zone de tolérance dépend:
- du type nominal de l’élément tolérancé
- du modificateur se trouvant devant la valeur de la tolérance: (φ, sφ)
Chaque zone de tolérance est caractérisée par une dimension linéaire dont la valeur est
appelée tolérance
L’état virtuel est celui de l’enveloppe limite de forme parfaite permis par les exigences du
dessin pour l’élément. Il est généré par l’effet collectif de la dimension au maximum de matière
et des tolérances géométriques. [ISO 2692]
- Exemples:
Exemple 1: Zone de tolérance simple
tf
L L
- volume limité par un cylindre de révolution pour chaque zone:
- de diamètre tp
- non contraint en situation par des références
- la situation relative de ces zones est établie par des dimensions de référence explicites
(L) et implicites (//) établies entre les éléments de situation de chaque zone.
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Exemple 3: Zone de tolérance projetée composée de deux zones simples
l’axe réel ne peut être que rectiligne à l’extérieur de l’étendue
B physique de l’élément mais les normes ne disent pas
b
comment il est défini
L
φtp
2xφD± tD
φtp P A B C C
B b
A A
a
L
- volume limité par un cylindre de révolution pour chaque zone
- de diamètre tp
- de longueur 13 mm
- dont l’orientation de l’axe est contrainte à être perpendiculaire à A
(dimension de référence implicite)
- dont la position des axes est contrainte par a et b par rapport à B et C
(dimensions de référence explicites)
Exemple 4: Zone de tolérance simple
φtp A-B
A B
A B
A B
A
tb A
tb
toutes les lignes de la
surface sont concernées
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Exemple 6: Zone de tolérance simple avec exigence de maximum de matière
φto M A
A
A
Zone de tolérance:
- volume limité par un cylindre de révolution:
- de diamètre T
- dont l’orientation de l’axe est contrainte à être perpendiculaire à A
(dimension de référence implicite)
- dont la valeur de la tolérance est:
T tolérance récupérée par
- T = to si l’élément tolérancé est dans son to+2tD l’exigence de maxi mat.
état maximal de matière (D+tD)
Ø symbole M
- T = to + 2tD si l’élément tolérancé est dans to
son état minimal de matière (D - tD) D
D-tD D+tD
- entre ces deux états, T varie linéairement
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Exemple 7: Zone de tolérance simple avec exigences de maximum de matière
φtp M A B M B
Zone de tolérance:
- volume limité par un cylindre de révolution
- de diamètre T
- dont la situation de l’axe est contrainte à être coaxiale à B
(dimensions de référence implicites)
- dont la valeur de la tolérance est:
- T = tp si l’élément tolérancé et l’élément de référence sont dans leur
état maximal de matière
- T = tp + 2td + 2tD si l’élément tolérancé et l’élément de référence sont
dans leur état minimal de matière
- avec la référence B contrainte à être perpendiculaire à la référence A
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Groupe d’éléments Eléments de
TOLERANCES GEOMETRIQUES tolérancés référence:
nombre et dimension éléments non idéaux:
- simples
Symbole de la - multiples
tolérance géométrique 2xφD± tD
A
tp P A
Eléments tolérancés
AB
A
système de références
spécifiées non ordonné
Ø en cours de suppression
Quelle référence spécifiée? Quel élément tolérancé?
φtp
expression tolérée mais ne faisant pas
apparaître clairement la double exigence.
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VIII. Maximum matière (ISO 2692) :
A. Généralités :
L’exigence du maximum de matière se traduit par la mise en place d’une relation entre la dimension d’un élément et son
orientation ou sa position (exception au principe d’indépendance).
Le principe du maximum de matière est un principe de tolérancement qui implique l’état virtuel de l’(des) éléments
tolérancé(s) et si indiqué, l’état de forme parfaite au maximum de matière pour l’(les) éléments de référence ne soient pas
dépassés.
Ce principe s’applique aux axes et aux plans médians et prend en compte la relation mutuelle de la dimension et de la
tolérance géométrique concernée.
État virtuel : correspond à l’état de l’enveloppe limite de forme parfaite permis par les exigences du dessin pour
l’élément. Il est généré par l’effet collectif de la dimension au maximum de matière et des tolérances géométriques.
Cette exigence est un moyen d’augmenter la tolérance d’orientation ou de position d’un élément ou d’un groupe
d’éléments en fonction de la dimension des éléments concernés par la tolérance géométrique.
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B. Principe du maximum de matière :
+ 0,6
Cotation de φ 20 + 0,5
⊥ ∅ 0,3 A
Contexte : assemblage de 2 pièces
l’alésage ajustées avec jeu, avec indication d’une
spécification géométrique (ici
perpendicularité).
J
0
φ 20 -0,1
Cotation ⊥ ∅ 0,2 B
de l’arbre
…et : défauts t⊥ = 0
Quand a-t-on le jeu mini dans l’assemblage ? Dessin de l’assemblage au jeu mini
Dimensions au maximum de matière (∅maxi pour un arbre et ∅min = 20,2
∅mini pour un alésage)
∅max = 20,2
Écarts géométriques maximaux (ici les axes des cylindres sont au
maxi du défaut possible de perpendicularité)
Finalement le jeu de l’assemblage est compris entre 0 et 0,7 mm. …et : défauts t⊥ = 0
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Problème : Après fabrication, prenons un arbre à ∅ 19,92 et
avec une ⊥ de 0,25. Cet arbre est déclaré non-conforme car le
défaut de ⊥ est supérieur à 0,2. Dessin assemblage « non-conforme » mais possible.
Pourtant au pire des cas (alésage maxi de matière pour
minimiser le jeu, ∅ 20,5 et ⊥ 0,3), cet arbre est quand même
montable, le jeu n’est pas nul. Il est égal à (20,5 – 0,3) –
(19,92+0,25) = 0,03. On met une pièce au rebut alors que son
montage est possible !
Dans le principe du maximum de matière, on reporte la partie de l’IT dimensionnel non utilisé sur l’IT géométrique.
Limites dimensionnelles :
Droite d’équation : D+t = 20,2
x
Pièce 19,9 ≤ Dli ≤ 20
conforme
∅ 19,9 ∅ 20
∅virtuel pour l’arbre = dimension au maxi matière (= ∅max) + défaut géométrique maxi
∅virtuel pour l’alésage = dimension au maxi matière (= ∅min) - défaut géométrique maxi
t = défaut géométrique réel = diamètre du plus petit cylindre perpendiculaire à A et contenant l’axe réel.
D = dimension d’assemblage réelle (∅ du plus petit cylindre parfait circonscrit à la surface réelle pour un arbre ; pour un
alésage c’est le ∅ du + grand cylindre inscrit)
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Condition au maximum de matière, énoncé de la norme :
- la géométrie virtuelle de la pièce au maximum de matière ne doit pas être dépassée.
- Les dimensions locales (Dli) doivent respecter la cote bilimite.
D (réel, mesuré)
∅ 20,5 ∅ 20,6
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