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Université M’Hamed Bougara Boumerdes

Faculté de Technologie

Département de Génie Civil

Master 1

Spécialité Géotechnique

Module : Dynamique des Sols

Chapitre 4 : Mesure des caractéristiques


dynamiques des sols

Enseignant chargé du module : T Messafer

1
Chapitre 4 Mesure des caractéristiques dynamiques des sols

1. Introduction

Ce chapitre présente les différentes méthodes de mesurer le comportement a petite et grande


déformation du sol au laboratoire et sur site. Il décrit aussi le comportement des sols sous charges
cycliques.

Plusieurs essais d laboratoire et sur site existent, chacun a ses limites et avantages. Certains essais
sont utilisés pour mesurer les propriétés à petite déformation et d’autres sont utilisées pour mesurer les
propriétés mobilisées à large déformation. Le choix de l’essai pour la mesure de la propriété
dynamique du sol nécessite une considération du problème spécifique. Les essais choisis doivent
reproduire les conditions initiales de contrainte et les conditions de chargement cyclique prévues aussi
près que possible.

2. Essais sur site

Les essais sur site permettent la mesure des propriétés des sols dans leur état actuel. Cette mesure a
plusieurs avantages comme par exemple l’échantillonnage n’est pas nécessaire car celui-ci pourrai
changer les conditions de contrainte dans l’échantillon. Aussi l’essai mesure la réponse d’un volume
important de sol alors que l’essai de labo fait cette mesure sur un échantillon de volume très petit de
sol. Aussi les essais sur site induits des déformations de sol qui sont similaire aux structures réels.
Cependant les essais sur site ne permettent pas d’étudier les conditions autres que celle des conditions
du site et aussi ne permettent pas de contrôler le drainage des eaux interstitielles. Aussi la propriété de
sol recherché ne peut pas être mesurée directement et doit être estimé par des corrélations empiriques
ou par analyse théorique.

Lorsqu’une onde de contrainte élastique atteint l’interface de 2 couches l’onde est réfléchie et réfracté.
Il y’a 2 types d’ondes de volume qui sont les ondes de compression (onde-P) et ondes de cisaillement
(onde-S). Dans le cas des ondes-P, la direction du mouvement de particules coïncide avec la direction
de propagation de l’onde comme montré sur la figure ci-dessous (Figure 1a). Par contre les ondes de
cisaillements peuvent être séparées en 2 composantes :

a. Ondes-SV : le mouvement des particules est perpendiculaire mais dans le plan de la direction de
propagation de l’onde (Figure 1b)
b. Ondes-SH : le mouvement des particules est perpendiculaire au plan de propagation de l’onde
(Figure 1c)

Figure 1 : Onde-P, onde-SV et onde-SH

2
2.1. Essais à petites déformations

Les essais a petite déformations s’appliquent à des taux de déformations qui ne sont pas assez grand
pour ne pas induire des contraintes-déformations importante du sol, cad a des déformations de
cisaillement au dessous de 0,001%. La plupart de ces essais sont basés sur la théorie de la
propagation des ondes dans les matériaux linéaires.

Les essais géophysiques sismiques représentent des essais important pour la détermination des
propriétés dynamiques du sol. Les essais sismiques impliquent la création d’ondes de contraintes
transitoire ou permanentes et l’interprétation de leur comportement faite à partir d’une ou plusieurs
positions. La source de l’essai sismique (Figure 2) produit une série d’ondes dont le temps d’arrivée
est mesuré a des récepteurs positionnés à des distances différentes.

Figure 2 : Différentes méthodes de création d’ondes pour des essais géophysiques


a) explosion superficielle b) impact vertical c) impact horizontal

2.1.1 Essai de sismique réflexion :

Cet essai permet la détermination de la vitesse de propagation des ondes et l’épaisseur des couches
superficielles à partir de la surface du sol. Ce test est utilisé pour l’investigation des couches ou le
substratum est profond.

Le schéma de l’essai est montré sur figure 3. Ce test commence par la génération d’un impact (riche
en ondes P) a la source S et en mesurant le temps d’arrivée au récepteur R. L’impact produit des
ondes de contrainte qui s’éloigne de la source dans toutes les directions. Une partie de l’onde suit un
chemin direct de S à R et arrive à R au temps 𝑡𝑑 :

𝑑𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑥
𝑡𝑑 = = (1)
𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑙′𝑜𝑛𝑑𝑒 𝑣𝑝1

En mesurant x et 𝑡𝑑 la vitesse de l’onde P (𝑣𝑝1 ) de la couche superficielle peut être déterminée.


D’autres ondes se propagent vers le bas et rencontre l’interface de la couche horizontal avec un angle
d’incidence i tel que :

𝑥
𝑖 = 𝑡𝑎𝑛−1 2𝐻 (2)

Cette onde réfléchie vers la surface arrive au récepteur au temps 𝑡𝑟 tel que :
𝑑𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑐𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑒 𝑙′𝑜𝑛𝑑𝑒 2 2
𝑡𝑟 = = √𝐻 2 + (𝑥 ) (3)
𝑣𝑝1 𝑣𝑝1 2

1
D’où 𝐻= 2
√(𝑣𝑃1 𝑡𝑟 )2 − 𝑥 2

3
Figure 3 : a) Chemin de parcours de l’onde P incidente et réfléchie pour une interface horizontale b) variation du temps de
parcours pour les ondes directes et réfléchies.

Si le temps de parcours de l’onde direct et réfléchie sont enregistrés a des distances de récepteurs
différentes on obtiendrait les courbes montrées sur Figure 3b. On remarque que la différence du temps
d’arrivée entre l’onde directe et l’onde réfléchie diminue lorsque x augmente.

Une autre manière d’interpréter l’essai de réflexion est de tracer le graphe de t 2=f(x2) :

4 𝑥 2 1
Équation 3 donne → 𝑡 2 = 𝑣 2 [𝑧 2 + ( 2) ] = 2
(4𝑧 2 + 𝑥 2 ) (4)
𝑝1 𝑣𝑝1

1
La relation entre t2 et x2 est celle d’une droite avec pente 𝑣 2 (Figure 4)
𝑝1

Figure 4 : Essai de réflexion dans un sol – cas de couche horizontale

2.1.2 Essai de réflexion dans les sols inclinés :

La figure ci-dessous montre le cas d’un essai de réflexion avec interface de réflexion est incliné d’un
angle β a l’horizontal. A est la source de la perturbation.

Figure 5 : essai de réflexion dans un sol – cas de couches inclinées

4
L’onde P réfléchie va atteindre le point C sur le chemin ABC

AB + BC = A’B + BC = A’C

Puisque (A’C)2 = (A’A2)2 + (A2C)2 (5)


A’A2 = AA’.cosβ = 2.Z’.cosβ (6)
A2C = A2A + AC = 2.Z’.sinβ + xc (7)

Équations 6 et 7 dans 5 donne:


A’C = √(2𝑍 ′ cos 𝛽)2 + (2𝑍 ′ sin 𝛽 + 𝑥𝑐 )2 (8)
= √4. 𝑍 ′2 + 𝑥𝑐2 + 4. 𝑍 ′ . 𝑥𝑐 . 𝑠𝑖𝑛𝛽 (9)

Le temps de parcours de l’onde P réfléchie lelong du chemin ABC sera :


𝐴′𝐶 1
𝑡𝑐 = 𝑣 = 𝑣𝑝1
√4. 𝑍 ′2 + 𝑥𝑐2 + 4. 𝑍 ′ . 𝑥𝑐 . 𝑠𝑖𝑛𝛽 (10)
𝑝1

Le temps d’arrivé de l’onde P réfléchie reçu au point E est :


1 ′2 ′
𝑡𝐸 = 𝑣 √4. 𝑍 + 𝑥2𝐸 + 4. 𝑍 . 𝑥𝐸 . 𝑠𝑖𝑛𝛽 (11)
𝑝1

Combinant équations 10 et 11 donne :

2 (𝑡 2 − 𝑡 2 )
𝑣𝑝1 𝐸 𝑐 𝑥𝐸 + 𝑥𝑐
sinβ = − (12)
4𝑍 ′ (𝑥 𝐸 − 𝑥𝑐 ) 4𝑍′

(𝑡𝐸 +𝑡𝑐)
Soit 𝑡̅ = 2
et ∆𝑡 = 𝑡𝐸 − 𝑡𝑐 et substituant dans équation 12 :
2 .𝑡̅.∆𝑡
𝑣𝑝1 𝑥𝐸 + 𝑥𝑐
sinβ = − (13)
2𝑍 ′ (𝑥 𝐸 − 𝑥𝑐 ) 4𝑍′

2 .𝑡̅.∆𝑡
𝑣𝑝1 𝑥𝐸
Si 𝑥𝑐 = 0 équation 13 devient : sinβ = − (14)
2𝑍 ′ (𝑥 𝐸) 4𝑍′
2
𝑥𝐸
Si 𝑥𝑐 = 0 et β=0 (couche horizontal), équation 13 donne : ∆𝑡 = 2 𝑡̅ (15)
2𝑣𝑝1
2
𝑥𝐸
Si 𝑥𝑐 = 0 et ∆𝑡 > 2 .𝑡̅ la couche qui réfléchie l’onde est incliné dans la direction des x positives
2.𝑣𝑝1
(comme figure ci-dessus).

2
𝑥𝐸
Si 𝑥𝑐 = 0 et ∆𝑡 < 2 .𝑡̅ la couche qui réfléchie l’onde est incliné dans la direction des x négatives
2.𝑣𝑝1
(cad opposé a la figure ci dessus).

Dans la pratique, le point A est placé au milieu entre 2 détecteurs donc 𝑥𝐸 = −𝑥𝑐 = 𝑥 (voir figure ci-
dessous).

5
Figure 6 : Réflexion dans sol incliné – cas de source au milieu des récepteurs

2 .𝑡̅.∆𝑡
𝑣𝑝1
Équation 13 → sinβ = car 𝑥𝐸 = −𝑥𝑐 donc 𝑥𝐸 + 𝑥𝑐 = 0 𝑒𝑡 𝑥𝐸 − 𝑥𝑐 = 2𝑥 (16)
4𝑍 ′ 𝑥

(𝐴′ 𝐶+𝐴′𝐸) 2𝑍′ 1 𝐴′𝐶 𝐴′𝐸 1


AA‘=2Z’= donc = 2 (𝑣 + ) = 2 (𝑡𝑐 + 𝑡𝐸 ) = 𝑡̅ (17)
2 𝑣𝑝 𝑝1 𝑣𝑝1

𝑣𝑝1 .∆𝑡
Équations 16 et (17) donnent sinβ = (18)
2𝑥

2.1.3 Prospection sismique par réfraction

L’essai élimine les limitations de l’essai de réflexion en utilisant le temps d’arrivé des premières ondes
sans tenir compte de leur chemin de parcours pour atteindre les récepteurs. L‘essai consiste à mesurer
le temps de parcours des ondes P ou S d’une source a une série linéaire de points lelong de la surface.

a) b)
Figure 7: a) Disposition de l’essai de réfraction sismique b) Résultat de l’essai

Lorsque l’explosion ou l’impact se produit, les temps d’arrivés des 1ères ondes P ou S qui atteignent
chaque récepteur sont enregistrées dans les géophones. Les résultats sont montrés dans la courbe
des temps d’arrivée en fonction de la distance des géophones à la source (Figure 7). Normalement on
doit avoir une ligne droite avec pente 1/v passant par l’origine. Mais comme ce n’est pas le cas il doit y
avoir à un autre mécanisme.

Les 1ère arrivées d’ondes près de la source sont les ondes directes mais pour x > xc (distance critique),
les 1ères arrivées d’ondes sont les ondes réfractées.

6
Figure 8: Front d’ondes pour les 1ères arrivées d’ondes dans un essai de réfraction sismique.

a. Essai de réfraction dans le cas de 2 couches horizontales

Figure 9: Essai de réfraction sismique – couche horizontale

Supposons que l’essai est réalisé à la surface des 2 couches élastiques semi-infinies. L’énergie au
point A va créer des ondes frontales hémisphériques. Considérons le cas des ondes P puisqu’ils sont
les plus rapides, Une partie de l’énergie se déplace de la source au récepteur sous forme d’une onde
directe. Si un détecteur est placé au point B qui se trouve à une petite distance de A, alors le temps
pour que l’onde arrive en B va être :

𝑥
𝑡𝑑 = 𝑣 (19)
𝑝1

A des distances plus grandes que xc, les ondes réfractées arrivent plus rapidement que les ondes
directes. Dans ce cas une onde qui se déplace vers le bas avec vitesse v 1 est réfracté dans le matériau
2 avec une vitesse v2 et après elle est réfracté vers le haut avec une vitesse v 1. Le temps de parcours
nécessaire pour l’onde réfractée pour atteindre le géophone est :

Soi le temps de propagation de l’onde P lelong de ACDG égale a 𝑡𝑓 , donc :


𝑡𝑓 = 𝑡𝐴𝐶 + 𝑡𝐶𝐷 + 𝑡𝐷𝐺 Temps d’arrivé de l’onde réfractée

𝑧 1 𝑥−2.𝑧.tan 𝑖𝑐 𝑧 1
𝑡𝑓 = cos 𝑖𝑐
(𝑣 ) + 𝑣𝑝2
+ (cos 𝑖 ) (𝑣 ) (20)
𝑝1 𝑐 𝑝1

𝑥 2.𝑧.𝑠𝑖𝑛 𝑖𝑐 2𝑧
= − + avec x = ̅̅̅̅
𝐴𝐺 (21)
𝑣𝑝2 𝑣𝑝2 .cos 𝑖𝑐 𝑣𝑝1 cos 𝑖𝑐

𝑠𝑖𝑛90 sin 𝑖𝑐 𝑣𝑝1


Puisque d’après la loi de Snell : = donc 𝑣𝑝2 = (22)
𝑣𝑝2 𝑣𝑝1 sin 𝑖𝑐

7
𝑥 2𝑧 sin 𝑖𝑐 2𝑧
On remplace équation 22 dans 21 on aura : 𝑡𝑓 = − 𝑣𝑝1 +
𝑣𝑝2 ⁄sin 𝑖 cos 𝑖𝑐 𝑣𝑝1 cos 𝑖𝑐
𝑐
𝑥 2𝑧 𝑠𝑖𝑛2 𝑖𝑐 1
= + (− + )=
𝑣𝑝2 𝑣𝑝1 cos 𝑖𝑐 cos 𝑖𝑐
𝑥 2𝑧 𝑐𝑜𝑠 2 𝑖𝑐 𝑥 2𝑧
= + ( )= + cos 𝑖𝑐 (23)
𝑣𝑝2 𝑣𝑝1 cos 𝑖𝑐 𝑣𝑝2 𝑣𝑝1

2
𝑣𝑝1 𝑣𝑝1
Comme sin 𝑖𝑐 = et cos 𝑖𝑐 = √1 − 𝑠𝑖𝑛2 𝑖𝑐 = √1 − ( ) , équation 23 devient :
𝑣𝑝2 𝑣𝑝2

𝑥 2𝑧 2 2
𝑡𝑓 = 𝑣 + 𝑣 √𝑣𝑝2 − 𝑣𝑝1 (24)
𝑝2 𝑝1 𝑣𝑝2

Si des instruments sont installés a des distances différentes de la source et les 1ère arrivés de temps
des ondes sont enregistrés en fonction des distances on obtiendra le résultat suivant (Figure 10) :

Figure 10: Résultat de l’essai de réfraction sismique – Couche horizontale

La ligne Oa représente les données de l’équation 1 alors que la ligne ab représente les données de
l’équation 24. Les vitesses 𝑣𝑝1 et 𝑣𝑝2 peuvent être obtenues a partir des pentes des droites.

Si la ligne ab est projetée sur l’axe des ordonnées on obtient :

2𝑧 2 2
𝑡 = 𝑡𝑖 = 𝑣 √𝑣𝑝2 − 𝑣𝑝1 d’où
𝑝1 .𝑣𝑝2
𝑡𝑖. .𝑣𝑝1 .𝑣𝑝2 𝑡𝑖. .𝑣𝑝1
𝑧= = (25)
2 −𝑣 2
2√𝑣𝑝2 2 cos 𝑖𝑐
𝑝1

ou 𝑡𝑖 : temps d’intercepte et donc l’épaisseur de la couche 1 peut être obtenue

Si un récepteur est placé à la distance critique 𝑥𝑐 , l’onde directe et l’onde réfractée vont arriver en
même temps donc 𝑡𝑖 = 𝑡𝑓

𝑥
Équation 19 donne : 𝑡𝑑 = 𝑣 𝑐
𝑝1

2 −𝑣 2
2𝑧√𝑣𝑝2
𝑥𝑐 𝑝1
Équation 24 donne : 𝑡𝑓 = +
𝑣𝑝2 𝑣𝑝1 .𝑣𝑝2
La distance critique 𝑥𝑐 est tel que :

8
2 −𝑣 2
2𝑧√𝑣𝑝2
𝑥𝑐 𝑥𝑐 𝑝1 𝑣 +𝑣
=𝑣 + → 𝑥𝑐 = 2𝑧√𝑣𝑝2−𝑣𝑝1
𝑣𝑝1 𝑝2 𝑣𝑝1.𝑣𝑝2 𝑝2 𝑝1

𝑥𝑐 𝑣𝑝2 −𝑣𝑝1
Et l’épaisseur de la 1ère couche est : 𝑧= √𝑣 (26)
2 𝑝2 +𝑣𝑝1

Donc nous avons déterminé 3 paramètres qui sont les vitesses des ondes 𝑣𝑝1 , 𝑣𝑝2 et l’épaisseur de la
couche z.

b. Essai de réfraction dans un sol a 3 couches

Soient 𝑣𝑝1 , 𝑣𝑝2 et 𝑣𝑝3 les vitesses des ondes P dans les couches 1, 2 et 3 respectivement montrés ci-
dessous tel que 𝑣𝑝1 < 𝑣𝑝2 < 𝑣𝑝3

Figure 11 : Essai de réfraction sismique dans un sol a 3 couches

L’onde P qui traverse la couche 1 va arriver en premier en B qui est situé a une petite distance de A.
Le temps de parcours est :
𝑥
𝑡=
𝑣𝑝1
A une grande distance x, la 1 arrivée va correspondre à l’onde qui prend le chemin ACDE. Le temps
ère

de parcours est donné par :

2 −𝑣 2
2𝑧1 √𝑣𝑝2
𝑥 𝑝1
𝑡= + avec 𝑧1 : épaisseur de la 1ère couche
𝑣𝑝2 𝑣𝑝1𝑣𝑝2

A une distance encore plus large, la 1 ère arrivée va correspondre au chemin AGHIJK. Notons que le
rayon réfracté H-I va se déplacer avec une vitesse de 𝑣𝑝3 . L’angle 𝑖𝑐2 est l’angle critique pour la couche
3.

𝑣
𝑖𝑐2 = 𝑠𝑖𝑛−1 (𝑣𝑝2 )
𝑝3

Pour le chemin AGHIJK, le temps de parcours total est :

2 −𝑣 2
2𝑧1√𝑣𝑝3 2 −𝑣 2
2𝑧2 √𝑣𝑝3
𝑥 𝑝1 𝑝2
𝑡=𝑣 + + (27)
𝑝3 𝑣𝑝3 𝑣𝑝1 𝑣𝑝3𝑣𝑝2

avec 𝑧2 : épaisseur de la couche 2

9
Des récepteurs placés a des distances différentes de la source vont enregistrés les 1 ère arrivés de
temps, qui sont tracés dans la figure suivante :

Figure 12: Résultat de l’essai de réfraction dans un sol a 3 couches

La ligne oa correspond à l’équation 19


La ligne ab correspond à l’équation 24
La ligne bc correspond à l’équation 27

Les pentes de oa, ab et bc sont : 1⁄𝑣𝑝1, 1⁄𝑣𝑝2 et 1⁄𝑣𝑝3 respectivement


L’épaisseur de la 1ère couche z peut être déterminé a partir de l’intercepte t :

𝑡𝑖1..𝑣𝑝1 .𝑣𝑝2
Equation 25 → 𝑧1 =
2√𝑣2𝑝2 −𝑣2𝑝1
L’épaisseur de la 2ème couche peut être obtenue par équation 27 et la courbe ci-dessus pour
l’obtention de 𝑡𝑖2
2 −𝑣 2
2𝑧1 √𝑣𝑝3 2 −𝑣 2
2𝑧2 √𝑣𝑝3
𝑝1 𝑝2
Équation 27 donne pour x=0 → 𝑡 = 𝑡𝑖2 = +
𝑣𝑝3 𝑣𝑝1 𝑣𝑝3𝑣𝑝2

2 −𝑣 2
√𝑣𝑝3 𝑝1 𝑣𝑝3 𝑣𝑝2
1
D’où 𝑧2 = [𝑡𝑖2 − 2𝑧1 ]. (28)
2 𝑣𝑝3 𝑣𝑝1 2 −𝑣 2
√𝑣𝑝3 𝑝2

c. Essai de réfraction pour un sol multicouche

Si le sol contient plusieurs couches alors les 1ères arrivées en temps des ondes de la source sont
montrées dans la figure ci-dessous. Il va y avoir n segments dans la figure t=f(x).

Figure 13 : Essai de réfraction pour un sol multicouche

10
d. Essai de réfraction dans les sols avec couches inclinés

Figure 14: Essai de réfraction dans un sol avec couche inclinées

z’ et z’’ sont les épaisseurs de la couche supérieur mesuré perpendiculairement a l’interface aux points
A et E.

La figure ci-dessus montre 2 couches. L’interface des couches 1 et 2 est inclinée d’un angle β. Soient
les vitesses des ondes P dans les couches 1 et 2 soient 𝑣𝑝1 et 𝑣𝑝2 avec 𝑣𝑝1 < 𝑣𝑝2

Si une source est placé en A et un détecteur est placé en B qui est près de A, le détecteur va recevoir
l’onde P traversant la couche 1, le temps de son arrivé est :

𝑥
t= 𝑣
𝑝1
Cependant pour une large distance, la 1 ère arrivée d’onde sera celle de l’onde P qui suit le chemin
ACDE. Le temps pris sera :

𝑡𝑑 = 𝑡𝐴𝐶 + 𝑡𝐶𝐷 + 𝑡𝐷𝐸 (29)

𝑧′
de la figure 14 on obtient : 𝑡𝐴𝐶 = 𝑣 (30)
𝑝1 𝑐𝑜𝑠 𝑖𝑐

𝐶𝐷 𝐴𝐴4 − 𝐴𝐴1 − 𝐴2 𝐴3 − 𝐴3 𝐴4
𝑡𝐶𝐷 = =
𝑣𝑝2 𝑣𝑝2
𝑥.𝑐𝑜𝑠 𝛽−𝑧.𝑡𝑔 𝑖𝑐 −𝑧 ′ .𝑡𝑔 𝑖𝑐 −𝑥.𝑠𝑖𝑛 𝛽.𝑡𝑔 𝑖𝑐
= 𝑣𝑝2
(31)

𝑧′
𝐷𝐴3 +𝐴3 𝐸 +𝑥𝑠𝑖𝑛𝛽
cos 𝑖𝑐 cos 𝑖𝑐
𝑡𝐷𝐸 = = (32)
𝑣𝑝1 𝑣𝑝1

En substituant équations 30, 31 et 32 dans équation 29 on obtient :

2.𝑧 ′ .cos 𝑖𝑐 𝑥.𝑠𝑖𝑛 (𝑖𝑐 +𝛽)


𝑡𝑑 = + (33)
𝑣𝑝1 𝑣𝑝1
Si la source est en E et le détecteur est en A, le temps de 1 ère arrivée sera :

11
2.𝑧 ′′ .cos 𝑖𝑐 𝑥.𝑠𝑖𝑛 (𝑖𝑐 −𝛽)
𝑡𝑢 = + (34)
𝑣𝑝1 𝑣𝑝1

Figure 15 : Résultat de l’essai de réfraction dans un sol avec couches inclinées

La figure ci-dessus montre les résultats lorsque on applique une source en A et on observe le temps de
1ère arrivée sur plusieurs points a la droite de A et aussi avoir une source en E et observe les temps 1 ère
arrivée des ondes a gauche de E.

A partir de cette figure :


- Les pentes des parties oa et o’a’ sont : 1⁄𝑣𝑝1
- La pente de la partie ab est : sin(𝑖𝑐 + 𝛽)/𝑣𝑝1
- La pente de la partie a’b’ est : sin(𝑖𝑐 − 𝛽)/𝑣𝑝1

sin(𝑖𝑐 +𝛽)
Soit 𝑚𝑑 = 𝑣𝑝1
→ 𝑖𝑐 = 𝑠𝑖𝑛−1 (𝑚𝑑 𝑣𝑝1 − 𝛽) (35)
sin(𝑖𝑐 −𝛽)
Et 𝑚𝑢 = 𝑣𝑝1
→ 𝑖𝑐 = 𝑠𝑖𝑛−1 (𝑚𝑢 𝑣𝑝1 + 𝛽) (36)

1
Équations 35 et 36 donnent → 𝑖𝑐 = 2 [sin−1 (𝑚𝑑 𝑣𝑝1 ) + 𝑠𝑖𝑛−1 (𝑚𝑢 𝑣𝑝1 )]
1
Et 𝛽 = 2 [sin−1 𝑚𝑑 𝑣𝑝1 − 𝑠𝑖𝑛−1 (𝑚𝑢 𝑣𝑝1 ]
𝑣𝑝1
Lorsque 𝑖𝑐 est déterminé 𝑣𝑝2 peut être déterminé : 𝑣𝑝2 = (37)
sin 𝑖𝑐

2𝑧 ′ cos 𝑖𝑐 𝑡𝑖𝑑 .𝑣𝑝1


Équation 33 donne pour x=0 → 𝑡 = 𝑡𝑖𝑑 = → 𝑧′ = (38)
𝑣𝑝1 2.cos 𝑖𝑐
2𝑧 ′ cos 𝑖𝑐 𝑡𝑖𝑢 .𝑣𝑝1
x=0 → 𝑡 = 𝑡𝑖𝑢 = → 𝑧′′ = (39)
𝑣𝑝1 2.cos 𝑖𝑐

𝑡𝑖𝑑 et 𝑡𝑖𝑢 sont obtenues de la figure 15.

2.1.4 Exploration du sol par ‘essai down hole, essai Up hole et essai Cross hole’ sismique

Ce sont des techniques in situ qui permettent de mesurer les vitesses des ondes en utilisant des
forages. A partir des vitesses on peut estimer le module de cisaillement dynamique du sol.

12
a. Essai Down hole sismique
Il est possible avec des sources d’énergie adaptées (frappe horizontale d’un massif posé en surface par
exemple près du trou de forage) de donner naissance a une forte proportion d’onde de cisaillement.
Des capteurs sensibles placés a des profondeurs différentes sur la longueur de forage peuvent estimer
la vitesse d’onde de cisaillement comme suit:

∆𝑧
𝑣𝑠 =
∆𝑡

z : profondeur au dessous de la surface du sol


t : temps de parcours de l’onde de cisaillement de la source en surface jusqu’au capteur d’ondes

Un exemple de résultat de courbe temps de parcours d’un essai down hole est montré ci-dessous. La
pente de la courbe donne la vitesse de propagation avec la profondeur.

Figure 16 : Principe de l’essai Down hole

Figure 17 : Exemple de résultat de courbe de temps de parcours dans un essai Down hole

13
b. Essai Up hole sismique
Le principe du test est de placer un détecteur en surface près d’un forage préalablement construit. Des
charges sont explosées à plusieurs profondeurs dans le forage et le temps de parcours des ondes de
volume (P et S) lelong des parois du forage est mesuré.

Les valeurs de 𝑣𝑝 et 𝑣𝑠 des différentes couches peuvent être déterminés. Les techniques de réfraction
et réflexion donne uniquement l’onde P.

Les ondes de compression (P) traverse l’eau dans une nappe phréatique et aussi leurs vitesses dans
l’eau sont plus rapides que celles dans les sols. Par contre les ondes de cisaillement ne traversent pas
l’eau.

c. Essai Cross hole sismique


Cet essai est considéré le plus efficace pour déterminer le module cisaillement dynamique du sol. La
technique mesure la vitesse de l’onde SV.

Figure 18 : Essai cross-hole sismique a) en utilisant 2 forages b) en utilisant 3 forages

Le principe de cette technique est de forer 2 ou plusieurs trous verticaux de petit diamètre espacés de 2
a 3m. Les ondes de cisaillement sont générées par un impact vertical à la base du trou. L’arrivée des
ondes de volume est enregistrée par des capteurs verticaux placés à la base des autres trous de forage
à la même profondeur.

Les vitesses de propagation peuvent être calculées à partir des différences de temps d’arrivée dans les
forages adjacents. En testant a des profondeurs différentes, des profiles de vitesse 𝑣𝑠 peuvent être
obtenue qui permettra de calculer E, G et ν. Un exemple de profile est montré ci-dessous.

𝐿
Donc : 𝑣𝑠 =
𝑡

t : temps de parcours de l’onde de cisaillement


L : distance entre les forages

14
Figure 19 : Vitesse des ondes de cisaillement en fonction de la profondeur a partir de l’essai cross hole

2.1.5 Exploration du sol par la méthode des ondes de surface

Les ondes de surface (onde de Rayleigh) se propagent parallèlement à la surface du sol dans sa partie
superficielle. Le principe de ce test consiste a placé une plaque circulaire placé sur le sol et vibrée
verticalement par une charge sinusoïdale (Figure 20) qui va produire des ondes de Rayleigh, cad des
déplacements verticaux du sol.

Figure 20 : Déformation de la surface du sol induite par les ondes de Rayleigh adjacente a une vibration verticale d’une
fondation

En plaçant un récepteur au centre de la fondation et en déplaçant un autre récepteur en de points


situés à des distances différentes, les positions des points vibrant en phase peuvent être déterminées.
Les distances horizontales entre ces points sont égales à la longueur d’onde de l’onde de Rayleigh. En
mesurant cette longueur d’onde de Rayleigh (𝜆𝑅 ), la vitesse de phase de l’onde de Rayleigh 𝑣𝑅 peut
être calculée :

𝑤𝜆𝑅⁄
𝑣𝑅 = 2𝜋 = 𝑓. 𝜆𝑅 (40)

f : fréquence de vibration de la plaque

A partir de 𝑣𝑅 la vitesse des ondes de cisaillement peut être estimés par figure ci dessous. Pour
beaucoup de sols : 𝑣𝑠 ≈ 1,09 𝑣𝑅

15
Figure 21 : Variation des vitesses de propagation de l’onde de Rayleigh et des ondes de volume avec le coefficient de
Poisson

En répétant le test pour différentes fréquences de chargement on peut tracer une courbe de 𝑣𝑅 en
fonction de la fréquence (ou longueur d’onde 𝜆𝑅 ) appelé courbe de dispersion. Cette procédure peut
prendre beaucoup de temps. Cependant avec l’utilisation d’équipement d’acquisition de données
numériques et de traitement du signal une courbe de dispersion peut être obtenue à partir d’une charge
impulsive. La mesure et interprétation des courbes de dispersions obtenues de cette façon est connue
sous le terme de Spectral Analysis of Surface Waves (SASW), ou Analyse spectral des ondes de
surface.

2.1.6 Analyse spectral des ondes de surface (MASW)

Ce test est effectué en plaçant 2 récepteurs verticaux sur la surface du sol sur la même ligne avec une
source impulsive comme montré sur figure ci-dessous.

Figure 22 : Configuration typique de la source et récepteurs dans un test SASW. L’espacement des
récepteurs est modifié de telle manière que 𝑑1 + 𝑑2 reste constant

La sortie des récepteurs est enregistrée et puis transformée dans le domaine fréquentiel en utilisant la
transformation de Fourier rapide. Après transformation, la différence de phase φ(f), peut être calculée
pur chaque fréquence. Le temps de parcours correspondant entre récepteurs peut être calculé pour
chaque fréquence à partir :

𝜑(𝑓)
∆𝑡(𝑓) =
2𝜋𝑓
Puisque la distance entre récepteurs ∆𝑑 = 𝑑2 − 𝑑1 est connue, 𝑣𝑅 et 𝜆𝑅 peuvent être calculés en
fonction de la fréquence comme suit :

16
∆𝑑
𝑣𝑅 (𝑓) = ∆𝑡(𝑓)

𝑣𝑅 (𝑓)
𝜆𝑅 (𝑓) =
𝑓
Identification des épaisseurs des couches et les vitesses d’onde de cisaillement nécessite la
correspondance itérative entre la courbe de dispersion théorique avec celle expérimentale. Cette
procédure est appelé une inversion.

Les essais SASW ont des avantages comparés aux autres essais sur site. Ils peuvent être effectués
rapidement sans nécessité de sondages. Ils peuvent détectés des couches ayant des petites vitesses
et peuvent être utilisés pour des profondeurs importantes (>100m). La méthode est utile dans les sites
ou le forage et échantillonnage sont difficiles comme les matériaux de graviers et les décharges.

Cependant la procédure nécessite un équipement spécialisé et des operateurs expérimentés. Aussi


l’application de la méthode nécessite que les couches de sol soient approximativement horizontales.

2.2 Essais à déformations élevées

Ces essais sont utilisés principalement pour mesurer les caractéristiques de résistance des sols mais
aussi les résultats ont été corrélés pour déterminer les paramètres dynamiques. Parmi ces essais on
peut citer le standard pénétration test (SPT), le cône pénétration test (CPT), le pressiomètre (PMT) et le
dilatomètre.

3. Essais de laboratoire

Les propriétés dynamiques des sols sont influences par plusieurs facteurs comme la densité les
conditions de contrainte, la fabrique ou structure du sol, âge, contrainte et déformation historique et la
cémentation. Pour que les résultats de laboratoire reproduisent le comportement réel du sol sur site,
des échantillons intacts de bonne qualité doivent être prélevés.

Ces essais sont utilisés pour estimer le module de cisaillement et le coefficient d’amortissement.

3.1 Essais d’éléments à petites déformations

Les essais utilisés pour la détermination des propriétés des sols pour des niveaux de déformations
petites sont : l’essai de colonne à résonnance, l’essai a impulsion ultrasonique, l’essai aux éléments
piézoélectriques dit Bender élément test.

a. Bender Élément Test (BET)


L’essai se fait dans une cellule d’essai triaxial. Le système de mesure de vitesse des ondes P et S est
constitué d’éléments piézorésistifs qui émettent et reçoivent les vibrations produites par un générateur
de signaux. Ces derniers sont reçus, amplifiés, filtrés et l’interprétation des signaux permet de
déterminer les vitesses des ondes et en déduire le module de cisaillement dynamique.

Des éléments Bender sont construit en liant 2 matériaux piézoélectriques ensemble de tel façon que
lorsque une tension est appliqué sur leur faces elle va provoquer l'expansion de l'une et la contraction
de l'autre qui va causer l’élément entier de fléchir comme montré sur Figure 23. De même, une
perturbation latérale de l'élément Bender produira une tension, donc les éléments Bender peuvent être
utilisés comme des transmetteurs er récepteurs d’ondes S.
17
Une impulsion de tension est appliquée à l’élément transmetteur qui lui fait produire une onde S.
Lorsque l’onde S atteint l’autre extrémité de l’échantillon la déformation de l’élément récepteur va
produire une autre impulsion de tension. La différence de temps entre ces pulsations de tension est
mesurée avec un oscilloscope et divisé entre les extrémités des éléments du Bender pour donner la
vitesse de l’onde S de l’échantillon.

Figure 23 : Élément piézoélectrique Bender. Une tension positive cause l’élément de fléchir
dans un sens. Une tension négative cause l’élément de fléchir dans l’autre sens

b. L’essai de colonne à résonnance


Le principe de l’essai est de soumettre un échantillon cylindrique de sol à une torsion ou une charge
axiale harmonique par un système de chargement électromagnétique (Figure 24). Avec le chargement
harmonique la fréquence et l’amplitude peuvent être contrôlé.

Figure 24 : Appareil d’essai de colonne a résonnance a) vue de dessus de l’appareil


b) vue de profile de l’appareil avec échantillon de sol

L’échantillon est d’abord préparé et consolidé dans une cellule triaxiale avant de commencer le
chargement sismique. Un moment de torsion appliqué en tête de la colonne induit des ondes de
cisaillement de type SH se propageant verticalement au sein de la colonne.

La fréquence de chargement est initialement réglée sur une faible valeur puis progressivement
augmentée jusqu'à ce que la réponse (amplitude de déformation) atteigne le maximum. La fréquence
la plus basse a laquelle la réponse est maximisée localement est la fréquence fondamentale de
l’échantillon (fréquence de résonnance 𝑤𝑛 ).

The module de cisaillement peut être relié a la fréquence fondamentale par la procédure suivante :

Considérant un échantillon de colonne à résonnance de hauteur h fixé contre la rotation de sa base,


avec un moment d’inertie polaire J et soumis à un chargement de torsion harmonique alors, l’équation
de l’onde de torsion va s’écrire :

18
𝜕2 𝜃 1 𝜕2 𝜃 𝐺
= avec 𝑉𝑠2 = 𝜌 (41)
𝜕𝑧 2 𝑉𝑠2 𝜕𝑡 2
𝑉𝑠 : vitesse de propagation de l’onde de torsion

La résolution de cette équation se fait par séparation de variables, en supposant que les rotations de
l’échantillon sont aussi harmonique alors ;

𝜃 (𝑧, 𝑡) = 𝑓(𝑡). 𝑔(𝑧) (42)

Avec
𝑓 (𝑡) = 𝐴. 𝑐𝑜𝑠𝑤𝑡 + 𝐵. 𝑠𝑖𝑛𝑤𝑡
𝑤 𝑤
𝑔(𝑧) = 𝐶. 𝑐𝑜𝑠 𝑧 + 𝐷. sin 𝑧)
𝑉𝑠 𝑉𝑠
La condition de rotation nul a la base (z=0) et en imposant l’état du repos comme condition initiale la
solution devient :
𝑤𝑧
𝜃 (𝑧, 𝑡) = 𝐵 sin 𝐷𝑠𝑖𝑛(𝑤𝑡) = 𝜃𝑜 (𝑧)sin(𝑤𝑡) (43)
𝑉𝑠

La tête de la colonne étant excitée par le moment 𝑀𝐿 de la bobine, ce qui permet d’écrire :

𝜕𝜃 𝜕2𝜃
𝐺𝐼𝑝 𝜕𝑧 | = −𝐽𝑜 𝜕𝑡 2 | (44)
𝑧=𝐿 𝑧=𝐿

Avec 𝐼𝑝 et 𝐽𝑜 le moment d’inertie et le moment cinétique respectivement liée par la relation suivante :

𝐽𝑝
𝐼𝑝 = (45)
𝐿.𝜌

La solution de l’équation 44 donne :


𝐽𝑝 𝑤𝐿 𝑤𝐿
= . 𝑡𝑎𝑛 (46)
𝐽𝑂 𝑉𝑠 𝑉𝑠
Les valeurs de 𝐽𝑝 , 𝐽𝑜 , et L sont généralement connue pour un échantillon donné au moment ou le
chargement cyclique commence. La fréquence fondamentale est ensuite obtenue expérimentalement
et donc 𝑉𝑠 peut être déterminé en tant que 1ère racine de l’équation 46.

Le module de cisaillement G est :

𝐺 = 𝜌. 𝑣𝑠2 (47)

En 2ème étape de l’essai, le régime de vibration libre amorti s’établit une fois l’excitation a la torsion est
supprimée (w=0). Dans ce cas l’amplitude des déformations diminue avec le temps et le décrément
logarithmique peut être obtenue de l’essai (𝛿𝑠 ). Le coefficient d’amortissement (β) peut être déduit
comme suit :

𝛿𝑠 = 2𝜋𝛽 (48)

c. Essai a impulsion ultrasonique


Cet essai permet de mesurer la vitesse de propagation des ondes au laboratoire. Des émetteurs et
récepteurs ultrasoniques fait de matériaux piézoélectriques sont fixés à des plateaux qui peuvent être
placés à chaque extrémité de l’échantillon avec la distance les séparant soigneusement mesuré. Les

19
matériaux piézoélectriques présentent des changements de dimensions lorsqu’ils sont soumis a une
tension sur leurs facettes et qui produits une tension lorsqu’ils sont déformés.

Une impulsion électrique à haute fréquence appliquée à l’émetteur va le déformer rapidement et produit
une onde de contrainte qui se propage a travers l’échantillon vers le récepteur. Lorsque l’onde arrive
au récepteur, une onde va être générée qui est mesurée. La distance entre l’émetteur et le récepteur
est divisé par la différence de temps entre les 2 impulsions de tension pour obtenir la vitesse de
propagation de l’onde. Cet essai est particulièrement utile pour les matériaux mous.

3.2 Essais d’éléments à grandes déformations

Lorsque les amplitudes de déformation de cisaillement sont grandes, les sols présentent des tendances
au changement de volume. Dans les conditions de chargement drainé, ces tendances peuvent se
manifester sous forme de déformation volumétrique. Mais sous conditions non drainés, elles entrainent
des changements dans la pression interstitielle (et contrainte effective). Puisque le comportement du
sol est gouverner par les contraintes effectives toute les méthodes d’essais de sol a grande déformation
doit être capable de contrôler le drainage de l’eau interstitielle de l’échantillon et de mesurer le
changement de volume et/ou les pressions interstitielle avec précision.

Les essais cycliques de laboratoire les plus courants sont l’essai à l’appareil triaxial, l’essai de
cisaillement rectiligne et l’essai sur cylindre creux. De tels essais ont la possibilité de balayer un large
intervalle de déformation ce qui permet d’obtenir des boucles fermées et en déduire le module de
déformation et le coefficient d’amortissement.

a. Essai triaxial cyclique


Dans cet essai l’éprouvette cylindrique de sol est placé entre 2 plaques drainantes reliées a l’extérieur a
des dispositifs permettant soit d’assurer le drainage et de connaitre les variations de volume soit de
mesurer la pression interstitielle dans l’éprouvette.

Le dispositif de chargement comporte un système permettant de contrôler le chargement axial, la


contrainte de confinement et la contre-pression utilisée en phase de consolidation et saturation de
l’échantillon.

L’échantillon est au début consolidé dans la cellule sous une pression isotrope 𝜎𝑜 . L’échantillon est
soumis ensuite a un chargement harmonique sous forme d’une contrainte verticale 𝜎𝑣 (𝑡) et une
contrainte latérale 𝜎ℎ (𝑡). Le déviateur cyclique de contrainte est :

𝑞 (𝑡) = 𝜎𝑣 (𝑡) - 𝜎ℎ (𝑡) (49)

𝜎𝑣′ (𝑡)+2𝜎ℎ′ (𝑡)


Et la pression effective moyenne : 𝑝′ (𝑡) = (50)
3

Ces essais sont généralement effectués en maintenant la contrainte radiale constante alors que dans la
direction axiale une contrainte cyclique est appliquée. Dans certains cas la pression dans la cellule
peut être cyclique. Le résultat de l’essai triaxial cyclique est une boucle de chargement. Les
contraintes et déformations mesurées durant l’essai peuvent être utilisées pour estimer le module
d’élasticité E et le rapport d’amortissement.

Figure 25b montre une boucle d’hystérésis obtenue de l’essai triaxial dynamique, a partir de celle-ci on
obtient :

20
∆𝜎𝑑
E= (51)
𝜀
𝐸
Et le module de cisaillement peut être obtenue par : G=
2(1+𝜇)
Et le rapport d’amortissement est déterminé comme suit :

1 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑏𝑜𝑢𝑐𝑙𝑒 𝑑′ ℎ𝑦𝑠𝑡𝑒𝑟𝑒𝑠𝑖𝑠


Le rapport d’amortissement D = (52)
4𝜋 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 𝑑𝑢 𝑡𝑟𝑖𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒 𝑂𝐴𝐵

a) b)

Figure 25 : Essai triaxial dynamique a) Appareil triaxial


b) Détermination du coefficient d’amortissement

b. Essai de cisaillement cyclique a la boite


L’essai est mené sur un échantillon 20-30mm de hauteur avec longueur (ou diamètre) de 60-80mm est
soumis a une contrainte verticale effective 𝜎′𝑣 et une contrainte de cisaillement cyclique 𝜏.

a)

21
b)
Figure 26 : Essai de cisaillement cyclique simple a) Principe de l’essai
b) Détermination du coefficient d’amortissement

Le chargement horizontal nécessaire pour déformer l’échantillon est mesuré par une cellule de charge
(load cell). Le mouvement horizontal du plateau à la base de l’échantillon impose un déplacement relatif
à la base de l’échantillon par rapport a sa tête. Ceci permet de mesurer les déformations de
cisaillement. Des capteurs de pressions interstitielles intégrés permettent aussi de suivre la génération
des suppressions d’eau au cours des cycles.

Le module de cisaillement du sol G est déterminé par :

𝑎𝑚𝑝𝑙𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑖𝑠𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒, 𝜏


G= (53)
𝑎𝑚𝑝𝑙𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑒𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑐𝑖𝑠𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒, 𝛾′

Le rapport d’amortissement pour une amplitude de déformation de cisaillement donné est obtenu à
partir des propriétés de la boucle d’hystérésis contrainte-déformation (Figure 26 b). Ce rapport est
donné par D comme suit:

1 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑏𝑜𝑢𝑐𝑙𝑒 𝑑′ ℎ𝑦𝑠𝑡𝑒𝑟𝑒𝑠𝑖𝑠


D= (54)
4𝜋 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 𝑑𝑢 𝑡𝑟𝑖𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒 𝑂𝐴𝐵

Il ya certains avantages de cet essai comme par exemple l’essai est plus représentatif des conditions
du terrain. Ces essais peuvent être effectués pour une large gamme d’amplitude de déformation
(10−2 𝑎 5%). Cette gamme est la gamme de déformation rencontrée dans le mouvement du sol durant
les activités sismiques.

c. Essai de cisaillement de torsion cyclique


Certaines difficultés associée avec le triaxial et l’essai de cisaillement direct peuvent être évités en
chargeant des échantillons de sol cylindriques en torsion. Ces essais sont utilisés pour mesurer les
propriétés de rigidité et d’amortissement pour une large gamme de niveau de déformation.

L’essai peut être fait dans un appareil triaxial en utilisant des échantillons solides ou bien en utilisant un
cylindre creux. Ce dernier permet d’appliquer des contraintes de confinement sur les faces internes et
externe de l’échantillon. Malgré que l’essai offre la meilleure uniformité et contrôle des contraintes et du

22
drainage, la préparation des échantillons peut être difficile. Aussi l’essai est inadapté pour les sols
pulvérulents.

a) b)
Figure 27 : Essai de cisaillement de torsion cyclique a) appareil b) contraintes appliquées sur l’échantillon

Le module de cisaillement de l’échantillon est :

𝑎𝑚𝑝𝑙𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑐𝑖𝑠𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡, 𝜏


G= (55)
𝑎𝑚𝑝𝑙𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑐𝑖𝑠𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡, 𝛾′

The rapport d’amortissement pour une amplitude de déformation de cisaillement donnée peut être
obtenue comme suit :

Figure 28 : Variation des contraintes de cisaillements vs déformation de cisaillement

1 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑏𝑜𝑢𝑐𝑙𝑒 𝑑′ ℎ𝑦𝑠𝑡𝑒𝑟𝑒𝑠𝑖𝑠


D= (56)
4𝜋 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 𝑑𝑢 𝑡𝑟𝑖𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒 𝑂𝐴𝐵

d. Essais sur modèles réduits


Contrairement aux essais de laboratoire, les essais sur modèles réduits tentent de reproduire les
conditions aux limites d’un problème en soumettant un modèle physique à petite échelle d’une structure

23
prototype à grande échelle à une charge cyclique. Les résultats doivent être extrapolés à l’échelle de
l’ouvrage prototype en utilisant les échelles de similitude.

Parmi ces essais nous pouvons citer l’essai en table vibrante et essai en centrifuge qui offrent des
possibilités intéressantes d’étude du comportement dynamique du sol.

Figure 29 : Table vibrante dimension 3,5m x 3,5m ; force 15tonnes, déplacement max +ou – 40mm ;
Accélération max en X, Y, Z : 2g ; vitesse max en X, Y, Z : 0,8m/s ; gamme de fréquence : 0,5-35Hz

Figure 30 : Centrifugeuse du LTPC a Nantes

e. Résumé des essais cycliques au laboratoire


Les essais de laboratoire sont utilisés pour déterminer des propriétés fondamentales de sol comme le
module de cisaillement, module d’élasticité et le rapport d’amortissement. Comme ces paramètres sont
dépendant de l’amplitude de la déformation de cisaillement (𝛾 ′ ) il est nécessaire de connaitre ce qui
suit :
- Type d’essais a partir duquel ces paramètres peuvent être obtenus
- La magnitude de l’amplitude de la déformation de cisaillement a laquelle ces paramètres doivent
être mesurés

La figure suivante résume les essais qui sont applicable pour les différentes gammes d’amplitudes de
déformation de cisaillement.

24
Figure 31 : Gamme et applicabilité des essais dynamique au laboratoire

Les essais de laboratoires continus à être utilisés pour les raisons suivantes :
- Les conditions de sol qui peuvent être mieux contrôlé au laboratoire
- Des études paramétriques pour comprendre le comportement dynamique du sol peuvent être
effectuées dans les conditions de laboratoire.

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