Vous êtes sur la page 1sur 6

Mise au point nécessaireM

Au sujet de la Fatwa du Shaykh Al-‘Ulwān contre l’EI

g
Premièrement : une Fatwa tronquée, publiée hors de son contexte.

Le 13 Janvier 2014, un enregistrement audio du Shaykh Sulaymān Al-‘Ulwān a été


publié de façon partielle et incomplète par un frère originaire de la péninsule
arabique.

Le lendemain, un de ses élèves a mis en garde contre cette manipulation en


précisant, sur son compte Twitter (@saad_almotlaq), que la question posée
contenait des mensonges et du Tablīs.

Il a dit : « Le questionneur a mentionné que Ahrār Ash-Shām avait libéré un village et


qu’ensuite l’EIIS est venu en leur disant : "Soit vous nous rejoignez et combattez sous notre
bannière, soit vous partez." Or, si ce n’était pour préserver la sécurité du frère et celle
du Shaykh, nous aurions sorti et diffusé l’enregistrement audio en intégralité. »1 —
car il contient des éléments pouvant leur porter préjudice.

Il a mentionné 17 points de clari cations concernant cet audio, notamment que le


Shaykh n’a pas donné l’autorisation pour sa diffusion publique et qu’il a autorisé
son enregistrement en précisant que cela était une Amānah.

Il précise que cet audio date du mois Ramadan dernier — Juin 2013 — et que sa
diffusion est une double trahison envers lui car elle fut tronquée d’une part et que
d’autre part, le Shaykh ne peut pas clari er ce sujet en étant emprisonné. Que le
Shaykh a mis en garde plusieurs fois contre les Sahawāt du Shām2 ainsi que son
ls sur son compte Twitter (@abdulmalekalawn), ce qui provoqua la défection de
500 combattants du groupe « Ahrār Ash-Shām ».

1 Voir le lien archivant sa réponse en cliquant ici ou en allant sur :

https://sulaymaanalalwaan.wordpress.com/2014/01/14/clari cation-with-regards-to-the-video-released-
about-isis/
2 Voir le lien d’un enregistrement audio démontrant cela, en cliquant ici ou en allant sur : https://
archive.org/details/shaykhsulaymanalalwanswarningagainsttheplotsofsahawat
fi
fi
fi
fi
Deuxièmement : le soutien avéré de Shaykh Al-‘Ulwān envers Az-Zarqāwī

En 2004, Shaykh Sulaymān Al-'Ulwān fut incarcéré puis condamné à 9 ans de


prison ferme par les autorités Tawāghīt saoudiennes pour des motifs « terroristes » —
selon une législation forgée de la Jāhiliyyah.

Mais effectivement, le Shaykh a lui-même avoué devant les juges Tawāghīt avoir
donné toute sa richesse au Shaykh Mujāhid Abū Mus'ab Az-Zarqāwī pour
nancer le Jihād dans le sentier d’Allah ‫ﷻ‬, en Iraq.

Or, Az-Zarqāwī était à ce moment-là le chef du groupe militaire sunnite « At-


Tawhīd wa-l-Jihād ».

En Janvier 2006, ce dernier formera une alliance et une fusion religieuses, politiques
et militaires avec d’autres groupes de Mujāhidīn sunnites d’Iraq. Ils nommeront leur
nouveau groupe « Majlis Ash-Shūrah Al-Mujāhidīn Fī-l-‘Iraq » en choisissant le
Shaykh Az-Zarqāwī comme Émir.

En Octobre 2006, peu après la mort de leur chef Az-Zarqāwī, le nouveau groupe
crée « L’État islamique d’Iraq » (EII), en choisissant le Shaykh Abū ‘Umar Al-
Baghdādī comme Émir. Et cet État fut reconnu et approuvé par des personnalités
jihadistes tels que le Shaykh Ayman Az-Zhawāhirī, Shaykh Usāmah Ibn Ladin et
d’autres.

En Avril 2010, le Shaykh Abū ‘Umar Al-Baghdādī est tué par les soldats idolâtres
américains et irakiens. Ensuite, il sera succédé par le Shaykh Abū Bakr Al-Baghdādī
Al-Husaynī Al-Qurayshī en Mai 2010, élu par la Shūrah de l’EII. Puis, en juin 2014, il
deviendra le Calife des Musulmans et l’Émir des Croyants, après la proclamation
du Khilāfah qui fut décidée par la Shūrah de l’EIIS et ses chefs.3

Ainsi, ces trois leaders successifs suivirent la même croyance, la même


méthodologie religieuse politique et militaire ainsi que les mêmes objectifs.

Et le Shaykh Sulaymān Al-‘Ulwān a soutenu le Jihād en Iraq contre les


Américains, les Rawā d et les apostats sunnites en raison du fait qu’il était mené
dans le but d’instaurer la Sharī’ah car il a toujours soutenu les groupes qui avaient
cet objectif comme les Talibān durant l’Emirat islamique du Mullah ‘Umar.

3Or, les plus malhonnêtes et les plus mauvais des opposants de l’EI ont utilisé cette Fatwa datant de Juin
2013, émis à huis clos, pour af rmer que Shaykh Sulayman Al-‘Ulwān s’était opposé à l’investiture d’Abū
Bakr Al-Baghdādī ainsi qu’au Khilāfah proclamé en Juin 2014…
fi
fi
fi
Troisièmement : dans cette fatwa contre l’EI, il y a 4 éléments erronés.

1. « Ahrar Ash-Shām » serait un groupe combattant islamique.

2. Le combat de l'EI contre ce groupe serait motivé par le désir du pouvoir politique
ou l’abstention d’allégeance envers leur Émir, Abū Bakr Al-Baghdādī.

3. Abū Bakr Al-Baghdādī serait sous la direction d’un autre chef.

4. L’Émir de l'EI, Abū Bakr n’aurait pas été élu avec le consentement des exécutifs
(Ahl Al-Hall wa-l-Aqd) — le Shaykh Al-‘Ulwān mentionne cela pour indiquer qu’il
n’a aucune autorité califale lui conférant des prérogatives coercitives, ce qui est vrai
puisqu’il ne devient Calife qu’en Juin 2014, soit un an après l’émission de la
Fatwa, mais peut être mal interprété en raison des manipulations des hypocrites.

Quatrièmement : la réalité de la situation Al-Wāqi’

• Il est avéré que le groupe « Ahrar Ash-Shām » combattait pour l’instauration de


la démocratie. En effet, ils n’ont jamais appliqué la Sharī’ah et n’ont jamais
revendiqué une telle chose dans leurs discours. De plus, ils ont attaqué l'EI en
premier avec l'aide du traître apostat Jūlānī et le nancement des pays occidentaux.

• L'EI les a combattu par logique défensive et en les considérant comme des
apostats démocrates, et non dans le but d’obtenir le leadership au Shām ou à cause
d’une abstention d’allégeance envers leur groupe. Ceci est une énorme calomnie
forgée et propagée par les détracteurs de l’EI dans le but de leur nuire et de les
taxer d’extrémistes. D’ailleurs, l’ancien porte-parole de l’EI, Abū Muhammad
Al-‘Adnānī, a réfuté cette calomnie dans un de ces discours.

• La question mentionne des divergences dans « les Usūl et dans le Manhaj » sans
mentionner que les chefs du groupe « Ahrar Ash-Shām » sont en réalité des idolâtres
démocrates. Elle mentionne des faits qui sont inventés de toute pièce que l’EIIS n’a
jamais commis. Et ceci est con rmé par la clari cation de son élève.

• Abū Bakr Al-Baghdādī fut bel et bien élu en Mai 2010 par la Shūrah de l’EII. Il
n'était sous les ordres d’aucun Émir en 2013. Il prenait juste les conseils des autres
Mujāhidīn réputés comme Shaykh Ayman Az-Zawāhirī — avant leurs fractures.

• Lorsque Al-‘Ulwān dit qu’Abū Bakr « n’est pas le Calife des Musulmans », il faut
préciser qu’il a émis la Fatwa avant son investiture en juin 2014 en tant que Calife.
fi
fi
fi
Conclusion : La Fatwa ne répond pas à la situation réelle du terrain : Al-Wāqi’

1. Soit on considère que le Shaykh Sulaymān Al-‘Ulwān avait pleinement


connaissance de la réalité du terrain mais dans ce cas-là, il faudra admettre qu’il
s’est trompé étant donné que l’EIIS n’a jamais combattu des groupes si ce n’est en
les accusant de mécréance et d’apostasie — en dehors des rebelles en son sein — et
que combattre un groupe démocrate est légitime selon la Shari’āh.

D’ailleurs, il s’est déjà trompé dans d’autres avis notamment lorsqu’il a af rmé que
les soldats saoudiens n’étaient pas des apostats déclarés, en faisant la différence
entre le gouvernement saoudien — qu’il considère apostat — et leurs soldats.
L’erreur est une humaine et aucun savant de cet Ummah n’est préservé de l’erreur.

2. Soit on considère que Shaykh Sulaymān Al-‘Ulwān n’avait pas connaissance


de la réalité, que la question est trompeuse et que la Fatwa fut diffusée de façon
tronquée et partielle ; dans ce cas, il faut inscrire cette Fatwa dans son contexte,
éviter de l’extrapoler à d’autres situations dont le Shaykh n’a jamais abordées et
cesser de la diffuser.

3. Soit on doute en considérant qu’aucun élément n’est probant ; dans ce cas il est
préférable de s’abstenir et d’éviter d’attribuer au Shaykh des conclusions qu’il n’a
jamais tenues. Et nous demandons à Allah ‫ ﷻ‬d’hâter sa libération !

Dans tous les cas, dans cet Fatwa, le Shaykh ne s’est pas désavoué de l’EIIS dans
son ensemble mais au sujet d’un acte en particulier — en croyant que l’EIIS en
était coupable.

Les extrémistes sont ceux qui feront le Takfīr de ce savant, sans aucun élément
légitime, en s’appuyant sur des ambiguïtés. De même, les exagérateurs menteurs
sont ceux qui utiliseront cette Fatwa pour af rmer qu’il se désavoue
actuellement de l’EI et du Khilāfah, et qu’ils considèrent que leurs dirigeants sont
tous des Khawārij déviants — alors qu’ils sont sur les pas de leur prédécesseur qu’il
a soutenu par le passé, le Shaykh Abū Mus’ab Az-Zarqāwī.

Ceci étant dit, l’EI a interdit la publication et la diffusion de ses ouvrages au sein de
son territoire car selon eux, certains de ses écrits contiennent des erreurs. Ils sont
dans leur droit le plus absolu. Cela n’engage qu’eux et ceux qui les suivent…

Quant au fait de dire qu’ils ont interdit cela à cause de cette Fatwa : ceci est une
af rmation basée uniquement sur des conjectures. Et Allah ‫ ﷻ‬est plus Savant.
fi
fi
fi

Vous aimerez peut-être aussi