Siyar A 'laam an-Nubala' , 20/441

Ibn Kathir (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit : Il avait une attitude digne et il se
taisait sauf pour ordonner le bien et interdire le mal. il s'intéressait très peu aux gains du monde
(c'est-à-dire qu'il était un ascète) ; des miracles lui étaient attribués ; ses disciples et ses
compagnons parlaient beaucoup de lui et racontaient de lui ses paroles, ses actions et ses
miracles, mais la plupart des récits sur ses miracles sont exagérés. Il était juste et pieux et a écrit
des livres appelés al-Ghunyah et Futooh al-Ghayb , dans lesquels il y a de bonnes choses et dans
lesquels il a également cité des hadiths Da'eef (faibles) et mawdoo' (fabriqués). En résumé, il
était l’un des principaux cheikhs.

Al-Bidaayah wa'n-Nihaayah , 12/768

5.

Certains étudiants ont décidé de faire des recherches sur la 'aqida (doctrine) et l'histoire de la vie
de Jilaani, comme l'a fait Shaykh Sa'eed ibn Musfir dans son livre Shaykh 'Abdul-Qaadir Jilani
wa Araa'uhu al-I'tiqaadiyyah wa's-Sufiyyah (Shaykh Abdul- Qadir Jilani et ses croyances
doctrinales et soufies), qui constituait sa thèse de doctorat à l'Université Umm al-Qura [à La
Mecque]. Résumant ses recherches, il a déclaré :

Premièrement : Shaykh 'Abd al-Qaadir al-Jilaani était salafiste dans sa 'aqida (croyances),
conformément à la méthodologie d'Ahl as-Sunnah wa'l-Jama'ah dans toutes les questions de
'aqida, telles que les questions de foi. , le Tawhid (affirmant l'unicité d'Allah), la prophétie et le
jour dernier. Il a également affirmé qu'il est obligatoire d'obéir à ceux qui détiennent l'autorité et
qu'il n'est pas permis de se rebeller contre eux.

Deuxièmement : Il était l'un des principaux cheikhs soufis à leurs débuts, lorsque leurs concepts
étaient modérés et plus proches de la Sunna, et dans la plupart des cas étaient basés sur le Coran
et la Sunna, avec un accent particulier sur les actes du cœur ( spiritualité).

Troisièmement : en ce qui concerne son apprentissage des sciences du tasawwuf auprès de

cheikhs qui manquaient de connaissances basées sur le Coran et la Sunna, comme son cheikh ad-
Dabbaas, qui était analphabète et ne savait ni lire ni écrire, il - qu'Allah lui fasse miséricorde lui –
a commis quelques erreurs et a pratiqué quelques innovations dans le culte, mais ces erreurs sont
remplacées par le grand nombre de ses bonnes actions. Personne n'est infaillible sauf les
Prophètes ; tous les autres sont sujets à erreur, et si le volume d'eau atteint deux grands
récipients, il ne peut pas être contaminé par une impureté (comme indiqué dans les livres de
fiqh).

Quatrièmement : la plupart de ce qui est attribué aux miracles ( karaamaat ) attribués à Shaykh
'Abd al-Qaadir al-Jilani sont exagérés, et certains d'entre eux ne sont pas correctement racontés.
Parmi ceux qui peuvent être acceptés, ils relèvent soit de la perspicacité (firaasah), soit des
miracles (karaamaat) qui, selon Ahl as-Sunnah wa'l-Jama'ah, peuvent se produire, sous réserve
des directives de la charia expliquées dans l'annexe à cette thèse. Fin de citation.
Cheikh 'Abd al-Qaadir al-JIlaani wa Araa'uhu al-I 'tiqaadiyyah wa's-Sufiyyah , p. 660, 661

Voir aussi les réponses aux questions no. 12932 , 45435

Deuxièmement:

Concernant Mu'een ad-Deen Chishti (Moinuddeen Chishti) :

1.

Son nom complet est : al-Khawaja Mu'een ad-Deen Hasan ibn al-Khawaja Ghiyath ad-Deen al-
Sijzi, connu sous le nom de « Ghareeb Nawaaz » (« l'aide des pauvres » ou « le donateur aux
pauvres ». »).

2.

Il est né au Sistan – au nord-est de l’Iran – en 536 AH et est mort en 627 AH.

3.

Il est l'un des awliya' (« saints ») les plus célèbres du nord de l'Inde – sinon le plus célèbre
d'entre eux – et sa tombe est l'un des sanctuaires les plus fréquemment visités par les soufis et
ceux qui croient aux mythes ; il est même visité par les hindous !

4.

On a dit concernant la raison pour laquelle il avait adopté le soufisme que pendant que Mu'een
ad-Deen Chishti arrosait ses plantes dans son jardin, il reçut la visite d'un homme soufi nommé
Shaykh Ibraaheem Kunduz. Le jeune homme Mu'een ad-Deen Chishti s'est approché de lui et lui
a offert quelques fruits, et en retour Shaykh Ibraaheem Kunduz lui a donné une mèche de sa
barbe et lui a demandé de la manger ! Le « saint » Mu'een ad-Deen l'a fait, et il est devenu
illuminé et s'est retrouvé dans un monde étrange. Après cet incident, il se débarrassa de son
jardin et de tous ses biens et distribua ses richesses aux pauvres. Il renonça à ce monde et se
rendit à Boukhara pour rechercher la connaissance.

5.

Chishti a voyagé dans de nombreux endroits, puis il a décidé de se rendre en Inde à cause d'un
rêve dans lequel le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) lui avait demandé de le faire. Il
partit donc en Inde et resta à Lahore, puis peu de temps après, il se rendit à Ajmer – dans la
région du Rajasthan – où il s'installa et où il mourut.

6.

Il est le fondateur de l’ordre soufi innovant connu en Inde sous le nom de Chishtiyyah – du nom
de la ville de Chisht à Herat, dans le nord-ouest de l’Afghanistan.
7.

L'ordre de Mu'een ad-Deen n'est pas différent des autres ordres soufis innovants ; en effet,
certains de ces ordres ont des croyances qui constituent du kufr (incrédulité).

Dans cet ordre, il y a quelque chose qu’ils appellent al-muraaqabah al-chishtiyyah (la méditation
Chishti). Cela signifie passer une demi-heure par semaine au bord de la tombe. Le mureed
(disciple soufi) se couvre la tête et récite le dhikr en disant « Allahu haadiri Allahu naaziri (Allah
est avec moi, Allah veille sur moi). »

Il s’agit sans aucun doute d’une innovation et d’une erreur ; en effet, on craint que cela n'ouvre la
porte à l'attribution de partenaires à Allah, le Puissant-Il, car le soufi peut être influencé par
l'occupant de la tombe, et sa pensée, sa méditation et sa concentration peuvent être pour lui, ce
qui relève de le titre de shirk majeur.

Troisièmement:

Il a été demandé aux universitaires du Comité permanent :

J'espère que vous nous ferez l'honneur d'écrire pour nous quelques brefs commentaires sur le
soufisme et les soufis, ce qu'est le soufisme, quelles sont leurs croyances, l'opinion d'Ahl as-
Sunnah wa'l-Jamaa'ah à leur sujet, et quelle est celle-ci. qui est d'Ahl as-Sunnah wa'l-Jamaa'ah
devrait faire, ou comment il devrait interagir avec eux si ces soufis insistent sur leurs croyances
et pensent qu'ils suivent la vérité même après que les faits leur ont été expliqués et sont devenus
clairs pour eux.

Ils ont répondu :

Le mot soufisme est dérivé de « soof », qui signifie laine, car ils portaient des vêtements en laine,
ce qui est linguistiquement plus probable et plus proche de la réalité de leur mode de vie. En ce
qui concerne l'opinion selon laquelle le mot soufisme est dérivé de "as-suffah" parce qu'ils sont
semblables aux pauvres Sahaabah (qu'Allah les agrée), qui avaient l'habitude de se rassembler
près du suffah (banc) dans la mosquée du Prophète, ou que cela dérive de « safwah » (pureté) à
cause de la pureté de leurs cœurs et de leurs actes, tout cela est faux et n'est pas correct, car
l'adjectif dérivé de suffah est suffisant, et l'adjectif dérivé de safwah est safawi. Ces deux sens ne
leur sont pas applicables, car dans la plupart des cas leurs croyances sont corrompues et ils
suivent de nombreuses innovations.

Tous les ordres soufis (tareeqahs) ou ce qu'on appelle aujourd'hui tasawwuf (soufisme) regorgent
d'actions innovées et constituent le shirk, ou les moyens qui y conduisent, ainsi que de croyances
corrompues et contraires au Coran et Sunna, comme demander l'aide des morts et de l'aqtaab
(sing. qutb, signifiant un saint homme ou saint) en disant « Madad ya seedi (Aide, ô mon maître)
», ou « Madad ya Sayyidah Zaynab (Aide, ô Lady Zaynab) », ou « Madad ya Badawi (Aide, O
Badawi) » ou « Ya Dasooqi (O Dasooqi) » et d'autres appels à l'aide adressés aux cheikhs et aux
« saints », croyant qu'ils peuvent voir dans le cœur des gens et qu'ils ont la connaissance de
l'invisible et de ce que les cœurs cachent, et qu'ils ont des pouvoirs secrets qui leur permettent de
faire des choses extraordinaires, et invoquent Allah par des noms qu'Il ne s'est pas appelé, tels
que "Hu Hu Hu" et "Ah Ah Ah .»

Les soufis ont innové en matière d'awraad (sing. wird) et de du'aa (invocations) qui ne sont pas
prescrites dans l'Islam. Ils prennent l'engagement de leurs disciples (mureeds) qu'ils
mentionneront Allah dans leurs rituels et leur culte par des noms divins spécifiques, à l'unisson,
comme en disant « Allah, Hayy (Tout Vivant) et Qayyoom (Auto-Suffisant). » Ils le répètent
jour et nuit et ne récitent pas d'autres noms d'Allah sauf avec la permission de leurs cheikhs,
sinon ils désobéiraient à leurs cheikhs et auraient peur des serviteurs de ces noms. Ils font tout
cela en se balançant, s'inclinant, se levant, dansant, chantant et applaudissant, ainsi que d'autres
actions pour lesquelles il n'y a aucune base et qui ne sont connues ni dans le Livre d'Allah ni
dans la Sunna de Son Messager (Bénédiction et salut soient sur Allah). sur lui).

Aucun musulman ne devrait s'asseoir dans leurs rassemblements et il doit éviter de se mêler à
eux, afin de ne pas être influencé par leurs croyances corrompues, de peur de tomber dans le
même shirk et la même innovation dans lesquels ils sont tombés. Il doit les conseiller et leur
expliquer la vérité dans l'espoir qu'Allah les guidera entre ses mains, tout en affirmant les
domaines dans lesquels ils sont en accord avec le Coran et la Sunna et en dénonçant les
domaines dans lesquels ils vont à l'encontre d'eux. . Ce faisant, il doit adhérer à la méthodologie
d'Ahl as-Sunnah wa'l-Jamaa'ah, de manière à protéger son engagement religieux. Quiconque veut
en savoir plus sur les soufis et leurs croyances devrait lire Madaarij as-Saalikeen d'Ibn Qayyim
al-Jawziyyah et Hadhihi hiya as-Soofiyyah de 'Abd ar-Rahmaan al-Wakeel.

Shaykh 'Abd al-'Azeez ibn Baaz, Shaykh 'Abd al-'Azeez Aal ash-Shaykh, Shaykh Saalih al-
Fawzaan, Shaykh Bakr Abu Zayd.

Fatawa al-Lajnah ad-Da'imah , vol. 2, 88-90

Voir également la réponse à la question no. 20375 pour la décision sur l'adhésion aux ordres
soufis.

Et Allah sait mieux.