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ch

LEP

Jürg Leimgruber
Urs Prochinig

LA COMPTABILITÉ
COMME INSTRUMENT
DE GESTION LA COMPTABILITÉ
Cet ouvrage traite des interrelations dans l’entreprise en se focalisant sur
quatre thèmes en particulier : le tableau des flux de trésorerie et la planifi-
COMME INSTRUMENT
cation financière, l’analyse du bilan et du résultat, la comptabilité analytique
ainsi que le calcul d’investissement. Entièrement revu depuis la dernière DE GESTION
édition, l’ouvrage se compose d’explications théoriques et de nombreux
exercices. Un livre avec les corrigés des exercices est disponible séparément.

La comptabilité comme instrument de gestion convient aussi bien à l’ensei-


gnement qu’à l’apprentissage en autodidacte. Il se destine aux étudiants

URS PROCHINIG
des écoles techniques supérieures et des universités ainsi qu’aux cycles
de formation pour la préparation aux diplômes professionnels supérieurs,
par exemple dans l’informatique de gestion, les banques et assurances,
le marketing et la vente, ou aux responsables qualifiés dans le secteur
comptable et fiduciaire. Il s’adresse également à tous les praticiens de
l’économie et de l’administration.

JÜRG LEIMGRUBER
INSTRUMENT DE GESTION
LA COMPTABILITÉ COMME

ISBN 978-2-606-01555-8 | 935171A2

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard

LEP935171A2-CIG-élève-couv.indd 2-3 19.06.16 15:38


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Edition originale en allemand


Das Rechnungswesen als Führungsinstrument
6e édition 2013
© Verlag SKV AG, Zurich

Jürg Leimgruber et Urs Prochinig ont achevé leurs études à l’Université de


Zurich par un doctorat. Ils sont détenteurs des diplômes MBA (Master of Business
Administration) et MASSHE (Master of Advanced Studies in Secondary and Higher
Education). En dehors de leurs activités scientifiques, ils travaillent comme
consultants et enseignants dans la formation des adultes. Ils sont membres
de différents organes fédéraux d’examens.

Traduction
Syntax Traductions SA, Zurich (1re édition) et Otto Raemy, Fribourg

Mise en pages
Macgraph, Yves Gabioud, Puidoux

Relecture
SEC Formation, Fribourg

Relecture typographique
Catherine Vallat, Moutier

Edition 2015
© LEP Loisirs et Pédagogie SA, 2015
Le Mont-sur-Lausanne

ISBN 978-2-606-01555-8
LEP 935171A2
II 0616 2COU
Imprimé en Suisse

www.editionslep.ch

Tous droits réservés.


Cet ouvrage ne peut être reproduit, même partiellement et sous quelque forme que ce soit,
sans autorisation expresse de l’éditeur.

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Préface

Les activités de direction deviennent de plus en plus complexes et exigeantes pour les cadres
de tous niveaux. C’est la raison pour laquelle les cadres dirigeants se doivent de maîtriser
les principaux instruments de la gestion financière de l’entreprise.
Ce manuel traite moins des processus de technique comptable que des interrelations dans
l’entreprise, qui sont à la fois précisées et mises en évidence. Il se limite donc à l’essentiel
et donne un aperçu sur :

Le tableau des flux de trésorerie et la


Le calcul des coûts et prix de revient
planification financière
L’analyse de bilan et de résultat Le calcul d’investissement

Le manuel repose sur les connaissances de base de la comptabilité en partie double et


s’adresse essentiellement aux :
䉯 candidats des examens professionnels supérieurs ainsi qu’aux responsables commerciaux
techniques, aux planificateurs marketing, aux coordinateurs de vente, aux spécialistes
bancaires et en assurances, aux analystes financiers ou aux informaticiens de gestion ;
䉯 participants des filières de formation de cadres telles que les hautes écoles de gestion
(HEG) ou les études postgrades pour les non-économistes ;
䉯 collaborateurs qualifiés dans le secteur de la comptabilité ;
䉯 étudiants des universités et des hautes écoles spécialisées ;
䉯 praticiens de l’économie et de la gestion.

Le manuel est structuré comme suit :


䉯 La partie théorique transmet les connaissances de base sous une forme claire et trans-
parente.
䉯 La partie des activités contient de nombreux exercices variés pour approfondir la matière
à l’aide d’exemples.
䉯 Un volume distinct contenant des solutions permet de contrôler les acquis et rend ce
manuel d’enseignement également séduisant pour les autodidactes.

Nous remercions tous les collègues qui nous ont soutenus par leurs conseils lors de l’élabo-
ration de ce manuel. Nous remercions tout particulièrement Theres Schwaiger pour sa relec-
ture minutieuse et sa critique du manuscrit. Nous recevrons volontiers toute suggestion
constructive.
Nous vous souhaitons beaucoup de plaisir lors de votre lecture et une grande réussite lors
de l’application de ce qui aura été appris.

Jürg Leimgruber
Urs Prochinig

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Préface à la deuxième édition

La nouvelle édition de cet ouvrage tient compte des nouvelles prescriptions de tenue et de
présentation des comptes du Code des obligations, en vigueur depuis le 1er janvier 2013.

1re partie : tableau des flux de trésorerie


䉯 Les pages 29 et 30 de la partie théorique tiennent compte des prescriptions révisées de
tenue et de présentation des comptes (titre 32e du Code des obligations).
䉯 Terminologie : l’expression tableau de financement a été systématiquement remplacée par
tableau des flux de trésorerie, conformément aux art. 961 ss du CO) ; les « actifs et passifs
transitoires » sont dorénavant désignés par « actifs de régularisation et passifs de régula-
risation ». Dans la pratique, il est le plus souvent question de « débiteurs » et « créanciers »
là où le Code des obligations parle de « créances résultant de la vente de biens et de pres-
tations de service » et « dettes résultant de l’achat de biens et de prestations de services »,
expression raccourcie en « Créances / Dettes résultant de livraisons et prestations ».
䉯 L’exercice 2.17 a été complété avec les expressions « Réserve légale issue du capital »,
« Réserve légale issue du bénéfice » et « Réserves facultatives issues du bénéfice ».

2e partie : analyse de bilan et de résultat


䉯 La théorie du chapitre 22 a été adaptée au Code des obligations révisé et présente par
conséquent de nombreux changements. Presque tous les exercices concernant la struc-
turation et l’évaluation sont nouveaux.

3e partie : calcul des coûts


䉯 La théorie et les exercices n’ont, pour l’essentiel, pas changé.

4e partie : calcul d’investissement


䉯 La théorie et les exercices n’ont pas changé.

Annexe
䉯 Le nouveau Plan comptable suisse PME de Sterchi, Mattle et Helbling a été repris sous la
forme d’un extrait (à des fins de formation).

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Table des matières

Théorie Exercices
1 partie Tableau des flux de trésorerie
re 11 160
11 Introduction 11
12 Tableau des flux de trésorerie 15 160
13 Planification financière 33 208

2e partie Analyse de bilan et de résultat 40 232


21 Introduction 40
22 Préparation des données chiffrées 42 232
23 Analyse de bilan 62 254
24 Analyse de résultat 73 263
25 Analyse de cash flow 82 275
26 Analyse de l’activité 86 282

3e partie Calcul des coûts 91 294


31 Introduction 91 294
32 Coûts fixes et variables, analyse du seuil de rentabilité 93 297
33 Calcul par division 97 311
34 Calcul par majoration 100 319
35 Calcul de la marge contributive 107 372
36 Calcul du coût normal 114 402

4e partie Calcul d’investissement 119 418


41 Introduction 119
42 Paramètres 121
43 Méthodes statiques de calcul 127 418
44 Méthodes dynamiques de calcul 135 434
45 Evaluation d’entreprise basée sur le cash flow 153 454

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Annexes
Bibliographie 457
Index 458
Table 1 : facteurs d’actualisation 461
Table 2 : facteurs d’actualisation d’une annuité 463
Définitions des ratios 466
Valeurs de ratios de la pratique 467
Extrait du Plan comptable suisse PME 469

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Théorie

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1re partie Tableau des flux de trésorerie

Introduction

Bilan = 1er compte annuel


Le bilan est le plus ancien décompte annuel. Il contient les actifs (les avoirs) et les passifs (les
dettes et le patrimoine net) présentés sous la forme de deux plateaux d’une balance (italien
bilancia = balance).
Le bilan est une vision instantanée qui est comparable à une photo. Il ne présente ni les
déroulements ni les processus dans un intervalle de temps, mais les états à un moment
donné, raison pour laquelle il est nommé compte d’état ou décompte statique.

Dans la comptabilité, le bilan se présente selon les règles de la tenue des comptes en partie
double ; dans les rapports de gestion, la présentation du bilan sous forme de rapport (ou
liste) lui est souvent préférée.

Bilan Bilan
Actifs (patrimoine)
Capitaux étrangers ./. Capitaux étrangers (dettes)
(dettes) = Fonds propres (patrimoine net)
Actifs (patrimoine)

Solde = fonds propres


(patrimoine net)

Il ressort des deux présentations que les fonds propres, dans le bilan, sont constitués d’un
solde : ils attestent de l’excédent des avoirs par rapport aux dettes.

Les défenseurs de la théorie statique du bilan considèrent celui-ci comme la partie la plus
importante de la comptabilité et estiment que le but essentiel de la comptabilité consiste à
déterminer le patrimoine net et à permettre une reddition des comptes envers les bailleurs de
fonds, qui présente l’utilisation du capital et sa couverture par les avoirs. Ce point de vue est
sous-jacent aux prescriptions d’évaluation du droit des obligations dont l’idée de base est en
fin de compte que la protection des créanciers et la pérennité de l’entreprise semblent plus
assurées par une situation saine sur le plan des avoirs que grâce à la capacité bénéficiaire de
l’entreprise.

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Introduction
11

Compte de résultat = 2e compte annuel


Déjà du temps du riche roi perse Crésus, la question pouvait se poser, lors de la détermina-
tion annuelle du chiffre de son immense fortune, de savoir quelles pouvaient bien être les
origines de son accroissement d’une année à l’autre. Ses courtisans auraient pu lui répon-
dre, de manière plausible, que cette situation était consécutive à des campagnes militaires
réussies, à des découvertes de pierres précieuses ou à des récoltes exceptionnelles. Ce qui
a permis d’inventer le compte de résultat.
Toutefois, il a fallu attendre encore près de deux mille ans avant qu’un moine franciscain,
Luca Pacioli, ne décrive pour la première fois de manière complète en 1494 cette forme de
tenue (à double) des comptes.

Le compte de résultat donne des indications sur les augmentations et les réductions des
fonds propres au cours d’une période donnée par suite de l’activité d’exploitation de
l’entreprise sous la forme d’un calcul lié à un intervalle de temps.➀ Le résultat est le solde
du compte de résultat et débouche sur un bénéfice ou une perte en fonction de la taille
respective des produits et des charges.

Compte de résultat Compte de résultat


Produits
./. Charges
Charges (= réduction
= Résultat (bénéfice ou perte)
des fonds propres)
Solde = bénéfice Produits (= augmenta-
tion des fonds propres)

Solde = bénéfice

Le développement industriel au cours du XIXe siècle a accru les exigences du management


envers la comptabilité, de sorte que le compte de résultat a connu rapidement une grande
diffusion au titre de second décompte annuel (après le bilan).
Eugen Schmalenbach (Leipzig, 1919) a fourni une importante contribution par ses réflexions
sur la conception dynamique du bilan. Il défendit le point de vue selon lequel ce n’était
pas le bilan, mais le compte d’exploitation général (description courante en France pour le
compte de résultat) qui méritait la priorité lors de l’établissement de la clôture et que le bilan
ne constituait que l'appendice du compte de résultat.

➀ Dans le compte de résultat, les entrées et les sorties de fonds propres qui sont provoquées par les relations
avec les propriétaires de l’entreprise ne sont pas prises en compte, par exemple les augmentations et les
réductions de capital ainsi que les distributions de bénéfice.

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Introduction
11

Tableau des flux de trésorerie = 3e compte annuel


Au cours de ces dernières décennies, l’économie s’est complexifiée : des dimensions crois-
santes des entreprises, des interpénétrations nationales et internationales croissantes, une
pression accrue de la concurrence, des charges fiscales et sociales en hausse, des dévelop-
pements technologiques rapides, des problèmes écologiques toujours plus importants, des
chiffres d’affaires stagnants, des marges bénéficiaires réduites ainsi qu’une stabilité écono-
mique mondiale en baisse font que les tâches de direction des managers sont de plus en
plus exigeantes.
C’est la raison pour laquelle les instruments de gestion financière des entreprises ont gagné
en importance. Et parmi les principales nouveautés figure le tableau des flux de trésorerie.

Le tableau des flux de trésorerie indique, en tant que décompte lié à une période de temps, les
origines des augmentations et des réductions de trésorerie (liquidités) au cours d’une période
donnée. Le solde est la variation des liquidités de la période sous revue (dans l’exemple présenté
sous forme de comptes, il s’agit d’une augmentation).

Tableau des flux de trésorerie Tableau des flux de trésorerie


Recettes
./. Dépenses
Dépenses
(= flux de sorties de = Variation des liquidités
Recettes
(= flux d’entrées de liquidités)
liquidités)

Solde = augmentation
des liquidités

Le tableau des flux de trésorerie est également appelé tableau de financement en Suisse
parce qu’il présente les variations de certaines globalités de moyens – en général, les liqui-
dités.➀
Les Allemands utilisent le concept de tableau de flux de capitaux pour le tableau des flux
de trésorerie, concept qui a également été utilisé dans le passé en Suisse, mais qui n’est plus
considéré actuellement comme approprié, étant donné que le concept de capital est utilisé
de manière très variée dans la pratique et qu’il ne reflète pas du tout la nature du tableau
des flux de trésorerie – notamment la présentation des flux de liquidités.

➀ Les globalités de moyens sont également décrites en tant que fonds (de l’américain funds = liquidités ;
respectivement du latin fundus = réserve d’actifs constituée à des fins déterminées) :
䉯 Par fonds des disponibilités, on entend tous les états en espèces ainsi que les valeurs d’actifs assimilées
aux espèces. Le tableau de financement relatif aux fonds des disponibilités sera appelé tableau
des flux de trésorerie. Il est le cœur de cet ouvrage.
䉯 Le fonds de l’actif circulant net comprend les actifs circulants moins les fonds étrangers à court terme.

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Introduction
11

Les premières présentations théoriques sur les tableaux des flux de trésorerie ont déjà été
publiées aux Etats-Unis en 1910 ; de tels tableaux ont acquis une signification pratique seu-
lement après la Seconde Guerre mondiale, d’abord aux Etats-Unis, puis en Europe. En
Suisse, la première publication d’une preuve du financement et de l’investissement supplé-
mentaires fut publiée dans le rapport annuel de Landis & Gyr SA en 1957, puis Karl Käfer
(Zurich, 1967) en a défini pour la première fois les bases dans son ouvrage Tableau de flux
de capitaux.

La nécessité des tableaux des flux de trésorerie provient essentiellement du fait que le bilan
et le compte de résultat ne couvrent pas deux besoins importants en informations de la
direction et des investisseurs (actionnaires) :
䉯 Les tailles intrinsèques des flux qui peuvent donner des indications sur les variations de
la structure du capital et de la fortune de l’entreprise ne sont pas indiquées.
䉯 L’analyse statique des liquidités sur la base du bilan➀ ne donne pas suffisamment d’in-
formations sur l’évolution de la capacité de paiement, notamment parce que les chiffres
sont liés à un instant donné, qu’ils ne contiennent aucune indication sur les origines et
que le compte de résultat n’est pas pris en considération.

Le tableau des flux de trésorerie complète, au titre de troisième compte annuel, les
carences en information du bilan et du compte de résultat, dans la mesure où il donne
des renseignements sur :
䉯 l’évolution des liquidités
䉯 les processus d’investissement
䉯 les mesures de financement
au sein de périodes commerciales passées ou futures.

➀ L’analyse statique des liquidités repose sur les ratios suivants :


Liquidités
Degré de liquidité 1
Capitaux étrangers à court terme

Liquidités + créances
Degré de liquidité 2
Capitaux étrangers à court terme

Actifs circulants
Degré de liquidité 3
Capitaux étrangers à court terme

Vous trouverez au chapitre 23 de ce manuel une présentation détaillée de ces ratios.

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Tableau des flux de trésorerie

Les trois décomptes globaux de la comptabilité générale (ou financière) en aperçu


La forme et le contenu de la comptabilité sont axés sur le système d’objectifs d’une entre-
prise :
Objectifs de l’entreprise

Objectifs de performance Objectifs financiers Objectifs sociaux

Ce sont des objectifs en matière Ce sont des objectifs en termes de Ces objectifs se réfèrent aux propres
de fourniture de prestations et de l’état du patrimoine, de la situation collaborateurs, à la société ou à
ventes. financière et des résultats. l’environnement.

Exemples : Exemples : Exemples :


䉯 Une école se fixe comme objectif 䉯 A long terme, une rentabilité des 䉯 Une entreprise encourage la for-
de faire en sorte que 90 % des fonds propres de 12 % doit être mation continue de ses collabora-
apprenants réussissent leurs exa- atteinte. teurs.
mens. 䉯 Pour des raisons de sécurité, le 䉯 Une société de distribution de
䉯 Un fabricant de puces électro- degré de financement propre doit textiles n’achète pas de vête-
niques veut mettre sur le marché s’élever à 50 % au moins. ments fabriqués par des enfants.
d’ici à la fin de l’année un proces- 䉯 Une entreprise de construction
seur d’une fréquence détermi- métallique veut minimiser les
née. émissions sur l’environnement.

Dans ce manuel, les deux principaux objectifs financiers sont placés au premier plan :
䉯 L’objectif principal est, pour la plupart des entreprises, l’obtention d’un bénéfice : à
long terme, une entreprise ne peut survivre que si elle peut couvrir ses charges et dégager
un bénéfice, afin de rémunérer sous forme appropriée les fonds propres investis
(rentabilité des fonds propres).➀
䉯 La garantie d’une capacité permanente de paiement (liquidités) est, en temps normal,
le principal objectif secondaire et devient souvent, en temps de crise, l’objectif principal.
L’incapacité de paiement est de loin la principale cause de faillite des entreprises.

➀ Une exception majeure est constituée par les organisations à but non lucratif (Non Profit Organizations)
pour lesquelles ce n’est pas la réalisation d’un bénéfice, mais la satisfaction des besoins qui passe au premier
plan, par exemple une entreprise de transports publics, des clubs de loisirs, des églises, des organisations
caritatives. Toutefois, il faut aussi que les charges soient couvertes par les produits.

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Tableau des
flux de trésorerie
12

Le bilan en tant que décompte statique ne fournit que des indications partielles sur l’atteinte
des objectifs, à savoir l’état des liquidités, ainsi que le bénéfice obtenu en tant qu’accroissement
des fonds propres.
Il ne révèle aucunement les origines de la constitution de ces grandeurs.
Bilan

Liquidités

Capitaux étrangers

Autres actifs
Fonds propres en début
d’exercice

Bénéfice

Pour illustrer ces origines, deux décomptes dynamiques différents (liés à des intervalles de
temps) sont nécessaires en comptabilité en dehors du bilan en tant que décompte statique
(lié à un instant donné), à savoir le tableau des flux de trésorerie et le compte de résultat :
Décomptes dynamiques des origines

Tableau des flux de trésorerie Compte de résultat

Le tableau des flux de trésorerie est une confronta- Le compte de résultat est la confrontation entre les
tion des recettes (augmentations des liquidités) et charges (réductions des fonds propres) et les pro-
des dépenses (réductions des liquidités) au cours duits (augmentations des fonds propres) au cours
d’une période. d’une période.➀
Le tableau des flux de trésorerie est un décompte Le compte de résultat est un décompte des ori-
des origines : il indique comment la situation en gines : il indique pour quelle raison les fonds pro-
termes de liquidités s'est développée. pres augmentent ou diminuent.

C’est sur la base de ces réflexions que l’on trouve, dans la comptabilité générale, les trois
décomptes globaux présentés à la page suivante.

➀ Dans le compte de résultat, les augmentations et les réductions des fonds propres qui découlent des rela-
tions avec les propriétaires de l’entreprise ne sont pas prises en compte, par exemple les augmentations et
les réductions de capital ainsi que les distributions de bénéfice.

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Tableau des
flux de trésorerie
12

Cette présentation indique sous forme schématique les interrelations entre les trois
décomptes :

Bilan d’ouverture

Liquidités

Fonds propres

Tableau des flux de trésorerie Compte de résultat

Dépenses Charges

Recettes Produits

Augmentation
Augmentation
des fonds pro-
des liquidités
pres (bénéfice)

Bilan de clôture

Liquidités

Augmentation
des liquidités

Fonds propres

Augmentation
des fonds pro-
pres (bénéfice)

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Tableau des
flux de trésorerie
12

Liquidités➀
Le concept de tableau des flux de trésorerie (en anglais cash flow statement) induit ainsi
le fait que ce décompte présente les augmentations et les réductions des liquidités au cours
d’une période donnée.
Ainsi, le concept de liquidités est compris d’une manière large : il intègre non seulement
les espèces en caisse et les fonds immédiatement réalisables sur les comptes bancaires et
postaux, mais aussi les autres placements d’argent extrêmement liquides qui ne sont sujets
qu’à un faible risque de variation de valeur et qui peuvent être convertis en espèces à court
terme.
Le plus simple est encore d’utiliser le concept de liquidités étendu par le terme générique
de liquidités (ou disponibilités) (en anglais, cash and cash equivalents) :

Liquidités Cash and cash equivalents

Disponibilités Ces moyens de paiement comprennent les Cash


espèces en caisse ainsi que les avoirs à vue
auprès des institutions financières.
+ Moyens assimilés Les moyens (équivalents de trésorerie) sont Cash equivalents
(quasi-disponibi- des placements monétaires qui peuvent être
lités) rapidement réalisés, avec un faible risque
de fluctuation de valeur et d’une durée
résiduelle de 90 jours au maximum, tels
que les dépôts à terme ou des créances
du marché monétaire.
= Liquidités Moyens de paiement et équivalents de Cash and cash equivalents
moyens de paiement.

Fondamentalement, ne font pas partie des liquidités :


䉯 Les titres sous la forme d’actions cotées en bourse parce qu’ils sont soumis à de trop
fortes variations de valeur.
Les titres sous la forme d’obligations cotées en bourse ne doivent être pris en compte en
tant que liquidités que s’ils présentent une durée résiduelle de 90 jours ou inférieure.
䉯 Les avoirs bancaires dont l’utilisation est limitée (en anglais restricted cash).
䉯 Les dettes bancaires à court et à long terme.
Une exception est constituée par les comptes bancaires à relation variable de crédit, qui
constituent un élément à part entière du cash management : les soldes créditeurs à court
terme en banque (en anglais bank overdrafts) peuvent être intégrés aux fonds dans ce
cas spécifique, ce qui donne de manière formelle le type de fonds des liquidités nettes :

Liquidités nettes
Liquidités
./. Engagements bancaires à vue (comptes courants)
= Liquidités nettes

La composition du fonds utilisé (liquidités ou liquidités nettes) doit être publiée dans l’annexe.
L’inventaire initial et final des fonds doit correspondre aux postes du bilan.

➀ Comme le Code suisse des obligations ne contient aucune prescription sur le tableau des flux de trésorerie,
les indications suivantes se basent sur la Swiss GAAP RPC 4.
Une vue d’ensemble des dispositions légales et des normes reconnues est reproduite aux pages 29 et 30.

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Tableau des
flux de trésorerie
12

La composition des tableaux des flux de trésorerie


Les flux de trésorerie (flux financiers) sont décomposés dans le tableau des flux de trésorerie
en fonction de trois groupes d’origine (domaines) :
䉯 Flux de trésorerie provenant du secteur d’exploitation (activité d’exploitation, cash flow)➀
Cash flows from operating activities
Ce sont les recettes et les Exemples de recettes : Exemples de dépenses :
dépenses de l’activité d’exploita- 䉯 Versements de clients pour les 䉯 Paiements aux fournisseurs
tion (création et vente de presta- livraisons et les prestations pour l’achat de livraisons et
tions). vendues prestations
La base du calcul est constituée 䉯 Versements d’intérêts des 䉯 Paiement des salaires aux
en principe par le compte de emprunteurs collaborateurs
résultat.
䉯 Paiement des intérêts aux
prêteurs

䉯 Flux de trésorerie provenant de l’activité d’investissement


Cash flows from investing activities

Ce sont des recettes et des Exemples de recettes : Exemples de dépenses :


dépenses qui découlent de l’ac- 䉯 Versements à partir de l’alié- 䉯 Paiements pour l’acquisition
quisition et de l’aliénation des nation d’immobilisations cor- d’immobilisations corporelles,
actifs immobilisés. porelles, de placements finan- de placements financiers et
ciers et d’actifs immobilisés d’actifs immobilisés incorpo-
incorporels (ce que l’on rels (ce que l’on appelle les
appelle des désinvestisse- investissements)
ments)

䉯 Flux de trésorerie provenant de l’activité de financement


Cash flows from financing activities

Ce sont les recettes et les Exemples de recettes : Exemples de dépenses :


dépenses qui découlent des 䉯 Recettes provenant des aug- 䉯 Paiements lors de la réduction
variations dans les engagements mentations de capital (agios du capital, pour le rembourse-
financiers et dans les fonds pro- compris) ainsi que de la ment des engagements finan-
pres versés ainsi que la distribu- contraction d’engagements ciers à court et à long terme
tion du bénéfice. financiers à court et à long (ce que l’on appelle le défi-
terme (ce que l’on appelle le nancement) ainsi que pour la
financement externe) distribution du bénéfice

Le solde donne la variation des liquidités au cours de la période considérée.

Le tableau des flux de trésorerie est expliqué dans les pages suivantes à l’aide de deux exemples.

➀ En Europe, on utilise souvent, dans le même sens, le concept de cash flow pour parler de flux de trésorerie
qui découlent de l’activité d’exploitation :

Liquidités provenant de l’activité d’exploitation = cash flow

Ce qui, sur le plan terminologique, est faux, étant donné que la traduction du concept anglais de cash flow
est simplement flux de trésorerie. Et les flux de trésorerie se trouvent dans les trois domaines du tableau
des flux de trésorerie, pas seulement sur le plan opérationnel. Le descriptif de cash flow d’exploitation
serait plus approprié.
Une expression assimilée pour les flux de trésorerie qui découlent de l’activité d’exploitation est :
䉯 Financement interne
Un cash flow d’exploitation négatif est appelé cash drain (mot à mot écoulement de liquidités).

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Tableau des
flux de trésorerie
12

■ Exemple 1 Tableau des flux de trésorerie d’une école privée


La situation initiale est constituée du bilan d’ouverture ainsi que d’un certain nombre
d’opérations résumées (1-11) sous forme sommaire d’une école privée.

Bilan d’ouverture au 1.1.20 _1


Actifs Passifs
Liquidités 10 Emprunts 35
Mobilier 80 Capital-actions 100
Installations informatiques 70 Réserves➀ 17
Bénéfice reporté 8
160 160

Opérations 20 _1

N° Opération Ecriture Montant

1 Versements des finances de cours sur le


Liquidités Produits de finances de cours
compte bancaire 250

2 Frais de personnel Frais de personnel Liquidités 120


3 Diverses charges en espèces telles que loyer,
consommation d’énergie, intérêts du capi-
Autres charges Liquidités 90
tal, primes d’assurance, consommation de
matériel scolaire
4 Amortissements de mobilier Amortissements de mobilier Mobilier 9

5 Amortissements d’installations informa- Amortissements d’installations


Installations informatiques 24
tiques informatiques
6 Achat au comptant d’installations informa-
Installations informatiques Liquidités 33
tiques
7 Vente au comptant d’installations informa-
Liquidités Installations informatiques 3
tiques à leur valeur comptable
8 Affectation aux réserves du bénéfice de
l’année précédente (pas de versement Bénéfice reporté Réserves 8
de dividendes)➀
9 Remboursement partiel de l’emprunt
Emprunt Liquidités 25
(versement bancaire)
10 Augmentation du capital-actions à la valeur
nominale (versements des actionnaires sur Liquidités Capital-actions 20
le compte en banque)
11 Report à nouveau du bénéfice Compte de résultat Bénéfice reporté 7

Il en découle trois décomptes de clôture présentés à la page suivante :


䉯 le compte de résultat
䉯 le tableau des flux de trésorerie
䉯 le bilan de clôture
➀ Dans cet ouvrage, nous avons le plus souvent renoncé à structurer les réserves, afin de nous concentrer sur
l’essentiel concernant le tableau des flux de trésorerie :
䉯 Les Swiss GAAP RPC distinguent entre les réserves provenant de primes et les réserves provenant de bénéfices.
䉯 Selon le Code des obligations, il faut présenter la réserve légale issue du capital, réserve légale issue du
bénéfice et les réserves facultatives issues du bénéfice.

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Tableau des
flux de trésorerie
12

Tableau des flux de trésorerie 20 _1 Compte de résultat 20 _1

Activité d’exploitation (cash flow) Produits de finances de cours 250


./. Frais de personnel – 120
Recettes de finances de cours 250
./. Autres charges – 90
./. Frais de personnel – 120
./. Amortissements de mobilier – 9
./. Autres charges – 90 40
./. Amort. d’installations informatiques – 24 – 243
Activité d’investissement = Bénéfice 7
./. Achat d’installations informatiques – 33
+ Vente d’installations informatiques 3 – 30

Activité de financement
+ Augmentation du capital-actions 20
./. Remboursement de l’emprunt – 25 – 5
= Augmentation des liquidités 5

Bilan de clôture au 31.12.20_1


Actifs Passifs
Liquidités 15 Emprunt 10
Mobilier 71 Capital-actions 120
Installations informatiques 76 Réserves 25
Bénéfice reporté 7
162 162

Les explications sur le tableau des flux de trésorerie ainsi que sur le calcul du cash flow se
trouvent dans la double page suivante.

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Tableau des
flux de trésorerie
12

Le compte de résultat a été présenté à la page précédente sous forme de rapport (par
niveaux) comme c’est généralement le cas dans les rapports de gestion, afin d’améliorer la
compréhension des personnes peu formées sur le plan de la comptabilité. En comparaison,
voici le même compte de résultat sous la forme de comptes :

Compte de résultat 20 _1
Charges Produits
Frais de personnel 120 Produits de finances de cours 250
Autres charges 90
Amortissements de mobilier 9
Amort. d’installations informatiques 24
Bénéfice 7
250 250

Les opérations portées dans le compte de résultat constituent la base du calcul de cash flow
qui peut s’effectuer de deux manières différentes :
Calcul de cash flow (flux de trésorerie provenant de l’activité d’exploitation)

Calcul direct Calcul indirect (passage/transition du


bénéfice au cash flow)

Produits monétaires (recettes)➀ Bénéfice 7


Recettes de finances de cours 250 + Différence entre le bénéfice
./. Charges monétaires (dépenses)➀ et le cash flow
Frais de personnel – 120 Amortissements de mobilier 9
Autres dépenses – 90 Amort. d’installations informatiques 24
= Cash flow 40 = Cash flow 40

Compte de résultat Compte de résultat

Charges monétaires Charges monétaires


(dépenses) (dépenses)

Produits monétaires Produits monétaires


(recettes) (recettes)
Amortissements Amortissements

Bénéfice Bénéfice

➀ Des expressions similaires pour les monétaires sont : recettes provenant de l’activité d’exploitation, produits
ayant une influence sur les liquidités ou recettes en espèces. Dans le même esprit, on peut également parler,
en lieu et place de charges monétaires de dépenses découlant de l’activité d’exploitation, de charges ayant
une influence sur les liquidités ou de dépenses en espèces.

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Tableau des
flux de trésorerie
12

Remarques sur le calcul indirect de cash flow


Dans le calcul indirect de cash flow, on part du bénéfice pour arriver au cash flow
(passage du bénéfice au cash flow).
Les différences entre le bénéfice et le cash flow surgissent lorsque les charges et les
dépenses, respectivement les produits et les recettes ne sont pas identiques. La principale
différence entre bénéfice et cash flow est constituée par les amortissements :
䉯 Les amortissements sont des charges qui réduisent le bénéfice. Les amortissements ne
sont pas des dépenses et n’ont aucune influence sur le cash flow.
䉯 Le bénéfice est donc plus petit que le cash flow (à hauteur de la charge d’amortissement).
Pour passer du bénéfice inférieur au cash flow supérieur, il faut que les amortissements
soient ajoutés au bénéfice.
Le compte de résultat présenté graphiquement sous forme de comptes (mais qui n’est pas
à l’échelle) indique que le calcul direct et le calcul indirect débouchent sur le même résul-
tat.➀
Dans cet exemple simple, les amortissements sont la seule différence entre le bénéfice et le cash
flow, raison pour laquelle les « praticiens » peu formés sur le plan de la comptabilité sont parfois
d’avis que le cash flow se calcule uniquement à partir du bénéfice et des amortissements, ce
qui est réfuté dans l’exemple 2.➁

Présentation du tableau des flux de trésorerie


Comme dans le bilan et le compte de résultat, on peut également présenter le tableau des
flux de trésorerie sous forme de comptes, ce qui se produit toutefois rarement dans la pra-
tique. Le domaine des investissements doit être réparti en désinvestissements (recettes) et
investissements (dépenses). Même dans le domaine du financement, on effectuera une
répartition entre financement externe (recettes) et définancement (dépenses). Le solde
donne une augmentation ou une réduction des liquidités.
Tableau des flux de trésorerie 20 _1
Recettes Dépenses

Activité d’exploitation (cash flow)➂ Investissements


Bénéfice 7 Achat d’installations informatiques 33
Amortissements de mobilier 9
Amort. d’installations informat. 24 40 Définancement
Remboursement de l’emprunt 25
Financement externe➃
Augmentation du capital-actions 20

Désinvestissements Augmentation des liquidités


Vente d’installations informatiques 3 (= solde) 5
63 63

➀ La comparaison visuelle du calcul direct et indirect de cash flow à l’aide du compte de résultat n’est possible
que dans les cas commerciaux simples, raison pour laquelle on doit renoncer à une présentation graphique
dans l’exemple 2.
➁ De nombreux profanes pensent que le cash flow peut augmenter grâce à un accroissement des amortisse-
ments, ce qui est impossible puisque aucun flux d’argent n’est engendré par les amortissements (sur le plan
comptable, une charge supérieure d’amortissements débouchera au contraire sur une baisse d’autant du
bénéfice en tant que solde du compte de résultat, de sorte que la somme qui découle du bénéfice et des
amortissements restera la même).
➂ Le cash flow peut également être présenté sous forme directe.
➃ Pour faire la distinction par rapport au financement interne (activité d’exploitation, cash flow), la notion de
financement externe est utilisée.

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Tableau des
flux de trésorerie
12

■ Exemple 2 Tableau des flux de trésorerie d’une entreprise commerciale


La situation initiale est constituée par un bilan d’ouverture ainsi que par des cas commer-
ciaux d’une entreprise commerciale résumés sous forme sommaire.

Bilan d’ouverture 1.1.20_1


Actifs Passifs
Actifs circulants Capitaux étrangers
Liquidités 12 Créanciers➀ 45
Débiteurs➀ 38 Hypothèque 75 120
Stock de marchandises 65 115
Fonds propres
Capital-actions 200
Actifs immobilisés Réserves 55
Actifs immobilisés 285 Bénéfice reporté 25 280
400 400

Opérations 20 _1

N° Opération Montant

1 Ventes de marchandises à crédit 1 200


2 Paiements des clients 1 180
3 Charges de marchandises 660
4 Achats de marchandises à crédit 630
5 Paiements aux fournisseurs de marchandises 620
6 Frais de personnel (paiements bancaires) 300
7 Autres frais en espèces (paiements bancaires) 140
8 Amortissements des actifs immobilisés 70
9 Vente d’un véhicule d’occasion à la valeur comptable 8
10 Achat d’un terrain (paiement bancaire) 200
11 Répartition du bénéfice (de l’année précédente) :
䉯 Affectation aux réserves 5
䉯 Versement des dividendes (paiement bancaire) 20
12 Contraction d’une hypothèque (avoir sur le compte bancaire) 35
13 Augmentation du capital-actions à la valeur nominale 50
(versement en banque des actionnaires)
14 Report à nouveau du bénéfice 30

Comment se présentent le compte de résultat, le tableau des flux de trésorerie et le bilan de


clôture ?

➀ Le compte Débiteurs est, selon le CO, désigné par Créances résultant de la vente de biens et de prestations
de services, le compte Créanciers par Dettes résultant de l’achat de biens et de prestations de services. Cet
ouvrage utilise le plus souvent les désignations Débiteurs et Créanciers, car elles sont plus courantes dans
la pratique et requièrent moins de place dans les exemples du manuel.

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Tableau des
flux de trésorerie
12

Tableau des flux de trésorerie 20 _1 Compte de résultat 20 _1

Activité d’exploitation (cash flow) Produits des marchandises 1 200


./. Charges de marchandises – 660
Paiements des clients 1 180
./. Frais de personnel – 300
./. Paiements aux fournisseurs – 620
./. Autres charges – 140
./. Frais de personnel – 300
./. Amortissements – 70 – 1 170
./. Paiements pour charges diverses – 140 120
= Bénéfice 30
Activité d’investissement
./. Achat de terrain – 200
+ Vente de véhicule 8 – 192

Activité de financement
+ Augmentation du capital-actions 50
+ Augmentation de l’hypothèque 35
./. Versement des dividendes – 20 65
= Réduction des liquidités – 7

Bilan de clôture au 31.12.20_1


Actifs Passifs

Actifs circulants Capitaux étrangers


Liquidités 5 Créanciers 55
Débiteurs 58 Hypothèque 110 165
Stock de marchandises 35 98
Fonds propres
Capital-actions 250
Actifs immobilisés Réserves 60
Actifs immobilisés 407 Bénéfice reporté 30 340
505 505

Les explications sur le calcul de cash flow figurent sur la double page suivante.

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Tableau des
flux de trésorerie
12

Les écritures provoquées par l’activité d’exploitation constituent la base du calcul de cash
flow :
Calcul de cash flow

Calcul indirect (passage/transition du


Calcul direct
bénéfice au cash flow)
Produits agissant sur les liquidités Bénéfice 30
Paiements des clients 1 180 +/– Différences entre
./. Charges agissant sur les liquidités bénéfice et cash flow
Paiements aux fournisseurs – 620 + Amortissements 70
Frais de personnel – 300 ./. Hausse des débiteurs – 20
Autres charges en espèces – 140 + Réduction du stock de marchandises 30
= Cash flow 120 + Hausse des créanciers 10
= Cash flow 120

Remarques sur le calcul indirect de cash flow


Le calcul indirect de cash flow est un passage du bénéfice au cash flow : si les charges et les
produits sont décisifs pour déterminer le bénéfice, les recettes et les dépenses le sont pour
le calcul de cash flow, ce qui débouche inévitablement sur des différences qui sont visibles
dans le calcul indirect :
䉯 Les amortissements sont des charges, mais pas des dépenses. En conséquence, le béné-
fice est inférieur au cash flow. Pour passer du bénéfice inférieur au cash flow supérieur,
il faut que les amortissements soient ajoutés au bénéfice.
䉯 Une hausse des débiteurs signifie que les clients n’ont pas tous payé les factures émises.
Etant donné que les produits sont supérieurs aux recettes dans ce cas précis, le bénéfice
est supérieur au cash flow. Si l’on calcule le cash flow à partir du bénéfice, il faut donc
déduire cette différence du bénéfice.
Produits sur marchandises 1 200 Les produits accroissent le bénéfice.
(= factures envoyées aux clients)
Le bénéfice et le cash flow se
./. Augmentation des débiteurs – 20
distinguent par cette différence.

= Paiement des clients 1 180 Les recettes accroissent le cash flow.

䉯 A la fois les augmentations des créanciers et les diminutions de stocks signifient que les
charges de marchandises sont supérieures aux paiements aux fournisseurs. Le bénéfice
est donc inférieur au cash flow, raison pour laquelle les différences doivent être ajoutées
au bénéfice lors du calcul de cash flow.

Charges de marchandises 660 Les charges réduisent le bénéfice.


(= prix de revient des march. vendues)
./. Diminution du stock de march. – 30
= Achats de marchandises 630 Le bénéfice et le cash flow se
(= factures reçues des fournisseurs) distinguent par ces deux différences.
./. Augmentation des créanciers – 10
= Paiements aux fournisseurs 620 Les dépenses réduisent le cash flow.

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Tableau des
flux de trésorerie
12

Problèmes choisis
Lors de la création des tableaux des flux de trésorerie, on se heurte à des questions comp-
tables exigeantes, raison pour laquelle de bonnes connaissances en comptabilité générale
(ou comptabilité financière) sont indispensables.

䉴 Comptes actifs et passifs de régularisation


D’autres différences entre le compte de résultat et les flux de trésorerie imputables à l’acti-
vité d’exploitation (cash flow) découlent des comptes de régularisation.
En fin de période, on doit fondamentalement faire la distinction entre quatre cas. Le tableau
ci-dessous décrit à chaque fois la formation (respectivement l’augmentation) des comptes
de régularisation.➀

Cas Exemple Différence entre le Compte de régularisation


résultat et le cash flow

CRA➁ Produits d’intérêts


Produits pas encore Un prêteur n’a pas Les produits sont
perçus (à échéance) encore reçu le paiement supérieurs aux
des intérêts pour la recettes. ● ●
période en cours.

CRP➂ Charges d’intérêts


Charges parvenues à Un emprunteur n’a pas Les charges sont
échéance encore payé les intérêts supérieures aux
pour la période en dépenses. ● ●
cours.

CRA Charges de loyer


Charges payées Un locataire paie son Les dépenses sont
d’avance loyer d’avance. supérieures aux
charges. ● ●

CRP Produits des loyers


Produits perçus Un bailleur reçoit le Les recettes sont
d’avance paiement d’avance du supérieures aux
loyer. produits. ● ●

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Tableau des
flux de trésorerie
12

䉴 Provisions
Les provisions sont des engagements à court ou à long terme qui sont indéterminés le jour
de la clôture du bilan soit en termes de montant, soit en termes de moment de leur surve-
nance.
Les provisions sont provoquées fondamentalement par l’activité d’exploitation, raison pour
laquelle les variations sont présentées dans l’activité d’exploitation. On fait la distinction
entre trois situations :
䉯 La constitution et la dissolution de provisions ont un effet sur le résultat, mais pas sur
les liquidités, raison pour laquelle ces processus ne sont présentés, dans le calcul indirect
de cash flow, qu’en tant que différences entre le bénéfice et le cash flow.
䉯 L’utilisation des provisions (paiements à la charge des provisions) est passée dans la
méthode directe de cash flow en tant que dépenses. En outre, cette situation est égale-
ment à mentionner dans la méthode indirecte de cash flow parce qu’elle constitue une
différence entre le bénéfice et le cash flow : l’utilisation est neutre en termes de bénéfice,
mais elle débouche sur une réduction du cash flow.

䉴 Comptes dans une entreprise de production ou de fabrication


Les comptes de charges de matières et de variations de stocks sont tenus dans une entre-
prise de production ou de fabrication.
䉯 Les charges de matières dans une entreprise de production ou de fabrication sont trai-
tées par principe comme les charges de marchandises dans la partie commerciale, c’est-
à-dire que les charges de matières se distinguent, conformément au compte de résultat,
du flux de trésorerie issu de l’activité d’exploitation par les variations de stocks de
matières et par les créanciers.
䉯 Les variations de stocks des produits (semi-finis et finis) ont un effet sur le résultat,
mais pas sur les liquidités, raison pour laquelle elles sont à présenter en tant que diffé-
rence dans le calcul indirect de cash flow.

䉴 Bénéfices provenant d’aliénation


Dans les aliénations d’immobilisations corporelles qui ne sont plus nécessaires, les recettes
des ventes ne correspondent pas, la plupart du temps, à la valeur comptable.
䉯 Les liquidités obtenues en échange de la vente sont présentées en tant que recettes dans
les activités d’investissement (ce que l’on appelle les désinvestissements).
䉯 Les bénéfices et les pertes sur les aliénations sont à présenter dans la méthode indirecte
de cash flow en tant que différences entre le bénéfice et le cash flow parce qu’ils ont un
effet sur le résultat, mais pas sur les liquidités.

䉴 Transactions sans effet sur les liquidités


Les processus d’investissement et de financement qui ne débouchent pas sur un changement
des liquidités ne sont pas à reprendre dans le tableau des flux de trésorerie, mais doivent être
présentés dans l’annexe. Des exemples sont :
䉯 augmentations de capital par des apports en nature ;
䉯 conversion d’engagements financiers en fonds propres (par exemple des emprunts
convertibles ou des abandons de créances) ;
䉯 acquisition de valeurs patrimoniales dans le crédit-bail financier ou leasing.

28 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Tableau des
flux de trésorerie
12

Bases légales concernant le tableau des flux de trésorerie


La comptabilité commerciale et la présentation des comptes sont réglées au titre trente-
deuxième du Code suisse des obligations (CO).➀

Prescriptions de tenue et de présentation des comptes (CO 957-962)

Dispositions générales Présentation des comptes des Etats financiers établis selon une
(CO 957) grandes entreprises (CO 961) norme comptable reconnue (CO 962)

Ces dispositions sont applicables Des dispositions particulières En plus des comptes annuels établis
䉯 à toutes les entreprises indivi- s’appliquent aux entreprises conformément au CO, les entre-
duelles et sociétés de personnes soumises à un contrôle ordinaire. prises cotées en bourse sont encore
à partir d’un chiffre d’affaires Il s’agit en principe d’entreprises qui tenues de dresser des états finan-
annuel de Fr. 500 000.–➁ dépassent les grandeurs suivantes : ciers selon une norme reconnue de
total du bilan de 20 millions, présentation des comptes. Pour les
䉯 aux personnes morales telles 40 millions de chiffre d’affaires, entreprises non cotées en bourse,
que SA ou Sàrl 250 emplois à plein temps. au minimum 20 % des associés
peuvent exiger de tels états.

Font partie des dispositions Ces entreprises doivent en plus Les états financiers doivent refléter
générales : 䉯 intégrer un tableau des flux une image fidèle de la réalité du
䉯 les principes applicables de de trésorerie dans leurs patrimoine, de la situation financière
tenue régulière de la comptabilité comptes annuels ; et des résultats de l’entreprise,
et de présentation des comptes ; la fameuse True and fair view.
䉯 rédiger un rapport annuel Les exigences en matière de tenue
䉯 la structure et le contenu des présentant la marche passée et et de présentation des comptes sont
comptes annuels présentés dans future des affaires ainsi que la très élevées.
le rapport de gestion, à savoir situation économique de
bilan, compte de résultat et l’entreprise. Les normes reconnues sont les Swiss
annexe ; GAAP RPC, les IFRS et, exception-
nellement, les US GAAP.➂
䉯 l’évaluation des actifs et des
dettes.

Le tableau des flux de trésorerie selon le Code des obligations est structuré de la même
manière qu’avec les normes reconnues.

Tableau des flux de trésorerie selon le


Code des obligations et les Swiss GAAP RPC
Flux de trésorerie de l’activité d’exploitation
+/– Flux de trésorerie de l’activité d’investissement
+/– Flux de trésorerie de l’activité de financement
= Variation des liquidités

➀ Le législateur distingue entre tenue des comptes et présentation des comptes. La tenue des comptes décrit
l’activité de tenue de la comptabilité, la comptabilisation. La présentation des comptes désigne le résultat
des opérations saisies dans la comptabilité.
➁ Les entreprises individuelles et les sociétés de personnes ayant réalisé un chiffre d’affaires inférieur à
500 000 francs doivent, selon la loi, tenir uniquement une comptabilité simple (avec recettes et dépenses
ainsi qu’un état du patrimoine, dans ledit « carnet du lait »).
➂ Conformément à l’Ordonnance du Conseil fédéral sur les normes comptables reconnues (ONCR).

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Tableau des
flux de trésorerie
12

Le Code des obligations ne contient pas de dispositions détaillées sur le tableau


des flux de trésorerie. Il faut en principe admettre que les règles exigées du Code
des obligations sont les mêmes que celles des normes reconnues.
Dans la pratique, les experts sont en désaccord sur deux questions portant sur le tableau
des flux de trésorerie selon le Code des obligations :
䉯 Est-ce que les moyens apparentés aux liquidités selon le CO font aussi partie des liquidités ?
䉯 Est-ce que le fonds « liquidités nettes » selon le CO est également autorisé ?
Les diverses normes reconnues de tenue des comptes peuvent être caractérisées comme
suit :

Normes de présentation des comptes

Swiss GAAP RPC IFRS US GAAP


Swiss Generally Accepted Accoun- International Financial Reporting United States Generally Accepted
ting Principles, recommandations Standards➀ Accounting Principles
relatives à la présentation des
comptes
䉯 Cette norme comprend environ 䉯 Cette norme comprend environ 䉯 Cette norme comprend plus de
250 pages. 3000 pages. 30 000 pages.
䉯 Les Swiss GAAP RPC sont unique- 䉯 Les IFRS sont reconnues dans plus 䉯 Les US GAAP sont surtout appli-
ment appliquées en Suisse. de 100 pays du monde entier. quées aux USA.
䉯 Principaux points forts : les règles 䉯 Principaux points forts : les IFRS 䉯 Principaux points forts : les US
sont brèves, cohérentes et formu- sont des normes complètes qui GAAP sont le plus souvent très
lées de manière compréhensible. reposent principalement sur des précises et laissent peu de marge
䉯 Principales faiblesses : les règles règles (principes, fondements). de manœuvre.
sont parfois vagues et laissent le 䉯 Principales faiblesses : l’étendue 䉯 Principales faiblesses : les normes
choix entre plusieurs méthodes est considérable, ce qui requiert sont complètes et complexes.
alternatives. le recours à des spécialistes Elles contiennent de nombreuses
䉯 Le tableau des flux de trésore- (onéreux). prescriptions individuelles et
rie est régi par la Swiss GAAP 䉯 Le tableau des flux de trésore- peu de règles généralement
RPC 4.➀ rie est régi par l’IAS 7.➁ applicables.
䉯 Le tableau des flux de trésore-
rie est surtout réglementé
dans la FAS 95.➂

Ces trois normes requièrent la publication d’un tableau des flux de trésorerie dans le rapport
de gestion. La forme et le contenu sont imposés de manière détaillée. Le présent manuel
tient compte de ces exigences.

➀ En 2009, l’IASB (International Accounting Standards Board) a publié une version raccourcie des IFRS com-
plètes, les IFRS for SMEs (Small and Medium-sized Entities), qui sont également considérées comme une
norme reconnue en Suisse.
➁ IAS = International Accounting Standard
➂ FAS = Financial Accounting Standard

30 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Tableau des
flux de trésorerie
12

Résumé
Le tableau des flux de trésorerie comble, en tant que troisième décompte annuel, les
carences en informations du bilan et du compte de résultat, dans la mesure où il donne des
indications sur :
䉯 l’évolution des liquidités
䉯 les processus d’investissement
䉯 les mesures de financement
à l’intérieur d’une période commerciale passée ou future.
Le tableau des flux de trésorerie est un décompte des origines : il indique comment la
situation en termes de liquidités s’est développée.
Le tableau des flux de trésorerie est décomposé en trois domaines d’activités et repré-
sente, sous forme de solde, la variation des liquidités :
Tableau des flux de trésorerie Cash flow statement
Flux de trésorerie provenant de l’activité Cash flows from operating activities
d’exploitation
(cash flow, financement interne)
+/– Flux de trésorerie provenant de l’activité +/– Cash flows from investing activities
d’investissement
+/– Flux de trésorerie provenant de l’activité de +/– Cash flows from financing activities
financement
= Augmentation ou réduction des liquidités = Increase or decrease in cash and cash
equivalents

Le cash flow est le terme courant en Europe du flux de trésorerie qui découle de l’activité
d’exploitation. Il constitue la principale source de liquidités d’une entreprise et est donc un
élément indispensable dans l’évaluation de la situation financière parce qu’il fournit des
informations sur la capacité d’une entreprise à :
䉯 financer ses investissements à partir de son activité opérationnelle
䉯 distribuer des bénéfices
䉯 rembourser ses dettes.
Le cash flow peut se déterminer de deux manières :
䉯 Dans la méthode directe, les recettes et les dépenses qui découlent de l’activité d’ex-
ploitation sont confrontées les unes avec les autres. Ce qui rend visibles les processus de
paiement et qui sert surtout au tableau des flux de trésorerie orienté vers l’avenir dans
le cadre de la planification des liquidités.
䉯 Dans la méthode indirecte, il s’agit d’un calcul par dérivation à partir du bénéfice en
partant du compte de résultat pour aboutir au cash flow, conformément au tableau des
flux de trésorerie par le listage de toutes les différences. Dans le rapport de gestion,
presque toutes les entreprises présentent le cash flow sous forme indirecte parce que le
calcul est plus simple.

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 31


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Tableau des
flux de trésorerie
12

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13

Planification financière

Tous les individus planifient dès qu’ils ont prévu quelque chose qui s’écarte de la routine
quotidienne. Dans ce contexte, le principe de base de la planification est toujours le même,
indépendamment du fait que ce soit une personne physique ou une entreprise qui réalise
la planification :
La planification est un processus dans le cadre duquel
䉯 les objectifs sont déterminés
䉯 les mesures à prendre en vue d’atteindre les objectifs sont fixées
䉯 l’engagement des moyens requis est coordonné

Deux exemples vont servir à rendre cette définition explicite :

■ Exemple 1 Personne physique


Objectif Vous voulez, dans votre avenir professionnel, pouvoir effectuer des
travaux plus intéressants et plus variés et donc gagner mieux votre vie.
Mesures Vous suivez une école de perfectionnement professionnel et avez
notamment acheté ce manuel.
Moyens financiers Le suivi des cours provoque des dépenses sous la forme de frais de
cours, de frais de déplacement, d’achat de livres et de repas pris à
l’extérieur.

■ Exemple 2 Entreprise
Objectif Une école s’est fixé comme but de faire partie des principaux four-
nisseurs de cours informatiques de Zurich.
Mesures Pour y parvenir, il faut réaliser des investissements importants dans
les derniers matériels et logiciels. En outre, de nouveaux engage-
ments d’enseignants expérimentés ainsi que de collaborateurs dans
la vente, la technique et l’administration sont requis. Par ailleurs, il
faut adapter les locaux (transformations, extension des capacités).
Moyens financiers L’achat et l’entretien de ces matériels et logiciels débouchent sur des
dépenses uniques et répétitives qui doivent être couvertes à court
terme par les finances de cours. En outre, il faut pouvoir payer les
salaires et les frais de locaux supplémentaires.

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Planification
financière 13

Dans les affaires, on fait fondamentalement la distinction entre la planification stratégique


et la planification opérationnelle :
Planification

Planification stratégique➀ Planification opérationnelle


(à court et à moyen terme)➁
La direction commerciale détermine la grande La stratégie formulée de manière générale doit
orientation de l’entreprise (= stratégie) pour les être appliquée concrètement sous la forme d’ob-
cinq à dix années à venir. jectifs et de mesures quantifiables (avec des chif-
fres concrets) pour les prochaines une➂ à trois
années.

➀ Le concept remonte au mot grec stratos qui signifie armée. Par stratégie, on entendait, à l’origine, l’art de
la guerre.
➁ Le mot latin operari signifie travailler, faire un effort.
Dans ce manuel, nous n’aborderons pas la planification tactique. La planification tactique touche l’exé-
cution concrète des mesures décidées dans le cadre du processus d’économie financière et de prestations.
Des exemples sont constitués par le contrôle de la fabrication, la planification de la main-d’œuvre, les com-
mandes ou la planification des liquidités à très court terme. La planification tactique est une pure planifica-
tion d’exécution.
➂ Le plan annuel détaillé est appelé budgétisation dans la pratique. Ainsi, les plans annuels s’appellent des
budgets.

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Planification
financière 13

Planification stratégique
Les entreprises ne peuvent survivre avec succès dans un monde en rapide mutation que si
elles observent en permanence leur environnement, si elles l’analysent, si elles identifient
les tendances, si elles anticipent les changements et si elles y réagissent rapidement. Ce pro-
cessus permanent de suivi des tendances et de réaction créative est le cœur de la gestion
stratégique.
Mais des réactions efficaces ne sont possibles que lorsque celles-ci correspondent aux pro-
pres capacités de l’entreprise et aux attentes des employés en termes de valeurs. C’est la
raison pour laquelle l’analyse de l’environnement et l’analyse de la propre entreprise vont
toujours ensemble.
Analyse

Environnement Entreprise Attentes en termes de valeur


opportunités/menaces forces/faiblesses philosophie du management
䉯 Marchés des ventes 䉯 Ventes 䉯 Propension aux risques
䉯 Marchés des approvisionnements (gamme/prix/canaux de distribu- 䉯 Penchant pour l’innovation
tion/satisfaction des clients)
䉯 Technologie 䉯 Croissance
䉯 Production
䉯 Environnement économique (capacité/technologie/entrepôt) 䉯 Qualité de la prestation sur le
䉯 Environnement social marché
䉯 Achats
䉯 Environnement politique (qualité/prix/fournisseurs) 䉯 Style de direction
䉯 Environnement écologique 䉯 Personnel 䉯 Rapports avec les collaborateurs
(qualification/niveaux de 䉯 Rapports avec l’Etat
salaires/achats) 䉯 Rapports de propriété
䉯 Finances 䉯 Politique de distribution du
(rentabilité/liquidités/structure du bénéfice
capital)

La stratégie de l’entreprise sera élaborée sur la base de l’analyse de l’environnement et de


l’entreprise et en tenant compte des attentes en termes de valeur. Dans le cadre de ce pro-
cessus complexe, les entrepreneurs à succès font le lien entre les aspects analytiques sus-
mentionnés et des attentes intuitives visionnaires. C’est seulement lorsque la « tête » et le
« ventre » coïncident qu’il existe une chance de pouvoir trouver la stratégie optimale.➀
Etant donné que la découverte de la stratégie ne constitue pas la fonction de la comptabi-
lité, on ne détaillera pas plus la planification stratégique dans le cadre de ce manuel.

➀ La tête signifie ici l’intellect, le ventre l’intuition : la pensée logique abstraite et analytique de l’hémisphère
gauche du cerveau doit être reliée à la sensation intuitive et globale imagée de l’hémisphère droit.
Cette approche globale n’est pas étrangère au thème de l’image qui figure sur la couverture de ce manuel
(voir le descriptif au dos de la couverture).

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Planification
financière 13

Planification opérationnelle
La double page présente sous forme schématique les interrelations entre les plans partiels
et les plans globaux dans le cadre de la planification opérationnelle :
Les prévisions de chiffre d’affaires ou des ventes constituent toujours le point de départ
de la planification. Elles sont élaborées par le marketing ou le département des ventes.
Les prévisions des ventes sont difficiles à évaluer dans la pratique puisqu’elles dépendent
fortement de la clientèle et de la concurrence, autrement dit de facteurs qui ne peuvent
être que très partiellement influencés par l’entreprise concernée. C’est la raison pour
laquelle différentes prévisions sont souvent réalisées et des variantes optimistes, réalistes ou
pessimistes élaborées.
Les chiffres d’affaires estimés sont reportés dans la comptabilité en tant que produits dans
le compte de résultat prévisionnel et en tant que recettes dans le tableau prévisionnel des
flux de trésorerie. Dans la mesure où les clients ne paient pas tous en espèces, les produits
et les recettes se distinguent par les variations de débiteurs : si, par exemple, les débiteurs
augmentent, cela signifie qu’on a vendu plus que ce que les clients ont payé ; les produits
sont alors supérieurs aux recettes.
La planification de la production et de l’infrastructure administrative➀ repose sur les
ventes prévisionnelles. Ces estimations provoquent des charges et des dépenses. Il faut
observer que les amortissements et les constitutions de provisions, si elles représentent des
charges, ne sont pas des dépenses. D’autres différences entre les charges et les dépenses
découlent des variations de créanciers et de stocks.
Le plan des investissements contient les acquisitions envisagées d’actifs immobilisés qui
sont requis pour la fourniture des quantités de production prévues. Il contient également
des désinvestissements, c’est-à-dire les ventes d’actifs immobilisés qui ne sont plus néces-
saires.
Le plan de financement donne des indications sur le financement externe, c’est-à-dire sur
la couverture d’une insuffisance de financement par l’apport de capitaux étrangers et de
fonds propres ainsi que sur le définancement, c’est-à-dire le remboursement des crédits par-
venus à échéance. Le versement des dividendes peut être affiché, au choix, soit en tant que
différence entre cash flow brut et net (ce qui est le cas dans le schéma de la page suivante),
soit en tant que définancement.
Les effets comptables des plans partiels ci-dessus sont regroupés dans les plans globaux qui,
en dehors de l’organisation du processus de planification, représentent la principale tâche
de la comptabilité. Une importance centrale est vouée au tableau des flux de trésorerie
prévisionnels.➁ Il comprend toutes les recettes et dépenses d’une période donnée,
décomposées en activités d’exploitation, d’investissement et de financement et indique
pour solde la variation de liquidités.
Le compte de résultat prévisionnel➂ donne, en tant que plan général complémentaire,
un aperçu sur l’ensemble des variations de fonds propres qui sont survenues en raison de
l’activité d’exploitation au cours de la période considérée et indique donc le résultat.
Le bilan prévisionnel à la fin de la période de prévision en résulte automatiquement.
La conjonction des plans partiels et globaux est présentée sous forme schématique à la page
suivante :

➀ Par planification de la production, on entend ici, sous forme simplifiée, différents plans partiels d’un secteur
à l’autre, par exemple les plans pour l’achat de matières, le flux de matières et le stockage ou les plans de
l’engagement de personnel et de machines.
➁ Le tableau des flux de trésorerie prévisionnel est appelé également dans la pratique plan financier ou budget
des liquidités.
➂ Le compte de résultat prévisionnel est également appelé résultat budgété.

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Planification
financière 13

Aperçu schématique des plans partiels et des plans globaux

Tableau des flux de trésorerie Compte de résultat prévisionnel


prévisionnel Résultat budgété
Plan financier, budget des
liquidités

Prévisions de chiffre d’affaires


Produits monétaires (recettes Produits
(plan des ventes)
de l’activité d’exploitation)
+/– Variations de débiteurs

./. Charges monétaires (dépenses Plans relatifs à la production et


de l’activité d’exploitation) ./. Charges
à l’infrastructure administrative
= Cash flow (brut) = Résultat (bénéfice ou perte)
+/– Variations de créanciers et
de stocks, amortissements,
variations de provisions
./. Versement de dividendes
= Cash flow (net)

Bilan prévisionnel

Le bilan prévisionnel est établi auto-


matiquement lorsque les éléments
./. Investissements périodiques du compte de résultat
Investissements Plan des investissements et du tableau des flux de trésorerie
+ Désinvestisse- nets sont ajoutés ou retranchés au bilan
ments d’ouverture.
= Insuffisance de financement ou
excédent de financement (free
cash flow)

+ Financement externe Plan de financement

./. Définancement
= Variation des liquidités

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Planification
financière 13

■ Exemple Tableau des flux de trésorerie prévisionnel (plan financier, budget des liquidités)

20 _1➀ 20 _ 2➀ 20 _ 3➀

Activité d’exploitation
Paiements des clients 200 220 250
./. Paiements aux fournisseurs – 120 – 130 – 150
./. Paiements du personnel – 30 – 35 – 38
./. Paiements du loyer – 10 – 10 – 10
./. Paiement des autres charges – 15 – 15 – 17
= Cash flow (brut) 25 30 35
./. Versement de dividendes➁ – 12 – 15 – 18
= Cash flow (net) 13 15 17

Activité d’investissement
./. Investissements (achat d’actifs immobilisés) – 20 – 20 – 20
+ Désinvestissements (vente d’actifs immobilisés) 0 0 6
= Free cash flow, c.-à-d. excédent de financement (+) – 7 – 5 3
resp. insuffisance de financement (–)

Activité de financement
+ Financement externe (obtention / libération de capital) 0 10 0
./. Définancement (remboursement du capital) – 2 – 2 – 2
= Augmentation ou réduction des liquidités – 9 3 1

Le tableau des flux de trésorerie prévisionnel fait partie des instruments financiers
de direction les plus importants dans le cadre de la planification opérationnelle parce
qu’il regroupe sous forme résumée dans un décompte les activités d’exploitation, d’in-
vestissement et de financement et qu’il convient donc parfaitement à la coordination
des objectifs fixés, des mesures prévues et des moyens financiers existants.

➀ Dans la planification à moyen terme, les années 1 à 3 sont présentées sous forme de colonnes. Dans la plani-
fication annuelle (budgétisation), les colonnes sont décomposées, selon les besoins de contrôle des liquidités,
en trimestres ou en mois, ou même en intervalles de temps plus courts.
➁ Le versement de dividendes peut également être présenté en tant que définancement.

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Planification
financière 13

Financement d’entreprise
Le financement est l’approvisionnement en liquidités de l’entreprise, afin que celle-ci soit
en mesure :
䉯 de réaliser le processus de chiffre d’affaires ;
䉯 de procéder à des investissements ;
䉯 de distribuer des bénéfices.
Les différentes formes de financement peuvent être récapitulées comme suit :
Financement
Approvisionnement en liquidités

Financement externe Financement interne


Financement par des opérations au bilan Cash flow d’exploitation

Désinvestisse- Financement Financement Auto- Constitution Amortissements


ment par crédit par participation financement de provisions Liquéfaction des
Vente Recours à Apport de fonds Bénéfice conservé immobilisations
d’immobilisations des capitaux propres
étrangers

Financement propre
Constitution de fonds propres

Financement étranger
Constitution de fonds étrangers

Financement par liquéfaction


Transformation des immobilisations
en liquidités

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21

2e partie Analyse de bilan et de résultat

Introduction

Présentés de manière simplifiée et significative, les trois points de vue suivants sont princi-
palement étudiés dans une analyse d’entreprise :
Analyse

Management Produits et marchés Situation financière


䉯 Personnalité 䉯 Forces et faiblesses des 䉯 Rentabilité
䉯 Compétence technique propres produits 䉯 Liquidité
䉯 Capacité de gestion 䉯 Opportunités et menaces 䉯 Structure du capital
sur les marchés

Ce manuel traite de l’analyse financière de la clôture annuelle, c’est-à-dire de l’évaluation


de la situation patrimoniale, financière et des résultats d’une entreprise par des per-
sonnes internes et externes :
Analyse financière

Analyse interne Analyse externe

L’analyse interne sert de base à la direction de l’en- L’analyse externe sert :


treprise. Elle constitue un instrument de direction, 䉯 aux investisseurs (actionnaires) et à leurs conseil-
c’est-à-dire un auxiliaire de prise en compte des lers (conseillers en placements, analystes finan-
tâches de direction (planification, décision, injonc- ciers) en tant que base des décisions de place-
tion et contrôle) par : ment ;
䉯 le management 䉯 aux prêteurs en tant que base du contrôle de
䉯 le conseil d’administration crédit (vérification de la solvabilité, rating) et de
䉯 les réviseurs détermination des conditions de crédit (Pricing) ;
䉯 aux fournisseurs en vue de vérifier la capacité de
crédit ;
䉯 aux concurrents en vue de l’évaluation de leur
position concurrentielle ;
䉯 à la presse économique en tant que base à la
réalisation d’articles sur les entreprises ;
䉯 aux salariés et à leurs organisations à des fins
d’information et de motivation.

Le point de départ de l’analyse financière est constitué par des bilans, des comptes de résultat
et des tableaux des flux de trésorerie bien structurés et fidèles à la réalité. Cette thématique
sera traitée au chapitre 22 de ce manuel.

40 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Introduction
21

Certains éléments figurant dans les états financiers sont d’un intérêt particulier pour un lecteur
averti, parce qu’ils permettent d’obtenir des indications essentielles, sous une forme résumée.
On appelle de tels éléments des ratios ou des chiffres clés ou encore des indicateurs.

Ratios (chiffres clés ou encore indicateurs)

Ratios absolus Ratios relatifs

Les ratios absolus➀ sont des chiffres bruts n’ayant Les ratios relatifs permettent généralement une
pas subi de traitement et figurant tels quels dans le analyse plus approfondie. Ce sont des proportions,
bilan, le compte de résultat ou le tableau des flux des pourcentages ou des facteurs tirés des diffé-
de trésorerie. Exemples de ratios absolus figurant rentes parties du bilan, du compte de résultat et du
dans les comptes annuels : le bénéfice, le cash tableau des flux de trésorerie.
flow, les dettes ou les fonds propres. Les ratios relatifs sont le résultat du rapport entre
Les autres ratios absolus doivent être d’abord cal- deux grandeurs. Souvent, on exprime une relation
culés. de cause à effet au moyen d’un ratio.
Ainsi, le free cash flow se calcule à partir du tableau Des exemples de tels ratios relatifs sont les rentabi-
des flux de trésorerie. lités, les marges ou des indications en % sur la
structure du bilan.

L’élaboration et l’interprétation des ratios du bilan, du compte de résultat et du tableau des


flux de trésorerie constituent la base des chapitres 23 à 26.

En règle générale, un ratio seul n’indique pas grand-chose sur la situation économique
d’une entreprise ; c’est seulement en relation avec d’autres ratios qu’une évaluation per-
tinente est possible.

䉯 Par la comparaison avec des ratios usuels de la branche, la force d’expression peut être
accrue. En particulier, les valeurs du leader du marché (concurrent le plus efficace)
conviennent au titre de benchmark (valeur cible, échelle d’évaluation).
䉯 Des conclusions sur l’évolution économique d’une entreprise peuvent être tirées sous la
forme de séries chronologiques s’étendant sur plusieurs périodes.

Les analystes formés et expérimentés choisissent, en fonction du problème, les ratios cor-
respondants et étudient surtout les processus d’économie réelle qui sont sous-jacents aux
chiffres, ce qui permet d’obtenir des conclusions significatives.

➀ Le mot « absolu » provient du latin et signifie : pur, indépendant.

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22

Préparation des données chiffrées

a) Structure
Une structure appropriée sur le plan économique du bilan, du compte de résultat et du
tableau des flux de trésorerie constitue la première condition pour une analyse financière
pertinente. Les structures sont présentées dans ce paragraphe. Vous trouverez les exem-
ples chiffrés correspondants dans la partie des exercices.

Structure du bilan➀
Actifs (patrimoine)➁ Passifs (capitaux)➂
Actifs circulants Capitaux étrangers (dettes)➃
Liquidités Capitaux étrangers à court terme
Créances Capitaux étrangers à long terme
Stocks

Actifs immobilisés Fonds propres (patrimoine net)


Actifs immobilisés financiers Capital-actions
Actifs immobilisés matériels (immobilisations Réserves issues du capital➄
corporelles) Réserves issues du bénéfice➄
Actifs immobilisés immatériels

➀ Il s’agit ici d’un schéma général contenant les principaux groupes de comptes en vue d’effectuer une ana-
lyse. Un schéma détaillé de structure avec les comptes les plus utilisés est imprimé en annexe sous la
forme du plan comptable suisse pour les petites et moyennes entreprises actives dans la production, le com-
merce et les prestations de services (Plan comptable suisse PME).
Il faut tenir compte du fait que les postes de correction de valeur sont affectés aux comptes principaux : par
exemple, le ducroire doit être déduit des débiteurs dans une avant-colonne, les postes de correction de
valeur sur les actifs immobilisés doivent être soustraits des colonnes principales concernées et les fonds
propres corrigés des montants des actions détenues en propre :
Bilan
Actifs Passifs
… …
Débiteurs 100
./. Ducroire – 5 95
… Capital-actions 150
Machines 200 Réserves issues du capital 20
./. Correction de valeur – 120 80 Réserves issues du bénéfice 50
./. Propres actions – 30 190

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Préparation des
données chiffrées 22

➁ Actifs (patrimoine) ➂ Passifs (capitaux)

Les actifs indiquent le patrimoine disponible pour Les passifs indiquent les prétentions des bailleurs
l’activité d’exploitation et sont décomposés en de fonds sur le patrimoine de l’entreprise. Ils sont
actifs circulants et en actifs immobilisés. décomposés en capitaux étrangers et en fonds
propres.
Actifs circulants
Relèvent des actifs circulants les liquidités et les par-
ties du patrimoine qui sont destinées à être conver- Capitaux étrangers (dettes)
ties en argent dans un intervalle d’une année. Les Les capitaux étrangers ou dettes regroupent les
actifs circulants sont classés par ordre de liquidités prétentions de bailleurs de fonds externes (créan-
(aptitude à devenir liquides). ciers) sur le patrimoine de l’entreprise. Les capitaux
étrangers sont classés en fonction de la date
d’échéance du remboursement (les prétentions qui
Liquidités viennent le plus rapidement à échéance sont énu-
mérées en premier).

Créances auprès Warenlager


Stocks
des clients

Fonds propres (patrimoine net)


Par fonds propres, on entend les prétentions des
propriétaires sur le patrimoine de l’entreprise. Ils
correspondent à la différence entre le total des
Actifs immobilisés actifs et les capitaux étrangers.
Les actifs immobilisés, également appelés avoirs
permanents, comprennent les parties du patri- Actifs (patrimoine)
moine qui sont disponibles dans l’entreprise en vue ./. Capitaux étrangers (dettes)
d’une utilisation à long terme (la plupart du temps = Fonds propres (patrimoine net)
pendant plus d’une année).

Le bilan est présenté ici sous la forme traditionnelle de comptes. Les actifs et les passifs peuvent également
être indiqués, au lieu de postes à gauche (débit) et à droite (crédit), les uns au-dessous des autres sous ce
que l’on appelle la forme de rapport, respectivement de liste, par exemple :

Actifs circulants Actifs circulants


+ Actifs immobilisés + Actifs immobilisés
= Actifs (patrimoine) = Actifs (patrimoine)
./. Capitaux étrangers (dettes) ou :
Capitaux étrangers (dettes)
= Fonds propres (patrimoine net)
+ Fonds propres (patrimoine net)
= Passifs (capital)

➃ Pour effectuer des analyses, les dettes sont parfois décomposées en capitaux étrangers d’exploitation et en
capitaux étrangers financiers au lieu de l’être en tant que capitaux étrangers à court et à long terme :
䉯 Les capitaux étrangers d’exploitation découlent automatiquement du processus d’entreprise et sont
exempts d’intérêts. Les principaux postes sont les créanciers, les passifs transitoires et les provisions à titre
de garantie. C’est le management de l’exploitation qui est responsable de la gestion de ces dettes.
䉯 Les capitaux étrangers financiers proviennent de la contraction de crédits et doivent être rémunérés.
Les principaux postes sont les dettes bancaires, les emprunts, les hypothèques et les emprunts obligataires.
C’est le directeur financier, respectivement la directrice financière qui est responsable de la gestion de ces
dettes.
➄ Les réserves issues du bénéfice (légales ou facultatives) proviennent de bénéfices retenus, non distribués.
Les réserves issues du capital sont dues à des produits dégagés lors de l’émission d’actions au-dessus de
leur valeur nominale, ce qui est notamment le cas de l’agio (surcote) lors d’augmentations du capital-
actions.

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Préparation des
données chiffrées 22

Structure du compte de résultat


D’après le droit suisse de la société anonyme (art. 959b CO), on distingue, dans le compte
de résultat, les charges et les produits d’exploitation des charges et produits hors exploita-
tion ; ainsi que des charges et produits exceptionnels, uniques ou hors période.
Dans le Plan comptable suisse PME, l’entreprise est en outre décomposée en exploitation
principale (classes de comptes 3 à 6) et en exploitation annexe (classe de comptes 7).➀
Entreprise

Exploitation Neutre

Exploitation principale Exploitation annexe Hors exploitation Exceptionnel

But majeur/domaine de Centre de profit Pas typique de l’entreprise, Qui ne se reproduit pas et
base au sein de l’entreprise mais qui se reproduit qui est important

Exemples : Exemples : Exemples : Exemples :


䉯 Produits des marchandises 䉯 Immeuble d’exploitation 䉯 Immeubles d’habitation 䉯 Sinistre suite à un tremble-
䉯 Charges de marchandises 䉯 Participations 䉯 Placements financiers non ment de terre
䉯 Frais de personnel 䉯 Titres requis pour l’exploitation 䉯 Evénement hors période
avec un montant impor-
䉯 Charges de loyer tant
䉯 ERR 䉯 Bénéfices uniques lors
d’aliénations

Sur la base de cette répartition, on peut créer des comptes de résultat à plusieurs niveaux
qui permettent une analyse différenciée de la clôture.
Les exemples suivants sont schématiques, étant donné que les descriptifs de comptes utili-
sés et les résultats présentés par degrés dépendent fortement du secteur et de la taille de
l’entreprise.

■ Exemple 1 Compte de résultat à trois niveaux dans une entreprise commerciale

Compte de résultat
Produits des marchandises 100
./. Charges de marchandises – 60
= Bénéfice brut 40
./. Frais de personnel – 25
./. Charges de loyer Frais généraux – 7
./. Autres frais généraux – 16
= Perte d’exploitation – 8
+ Produits des immeubles 15
Charges et
./. Charges des immeubles – 6
produits neutres
+ Bénéfice provenant d’aliénation 9
= Bénéfice de l’entreprise 10

➀ La répartition des opérations sur les différentes activités de l’entreprise n’est pas toujours évidente et est
effectuée de manière très variée dans la pratique.

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Préparation des
données chiffrées 22

■ Exemple 2 Compte de résultat à plusieurs niveaux sur la base du Plan comptable suisse PME
Dans le Plan comptable suisse PME, la numérotation dans les classes de comptes 3 à 8 a été
ainsi choisie, afin qu’un compte de résultat à plusieurs niveaux sous forme de rapport se
présente comme suit (classes de comptes, respectivement groupes principaux de comptes,
dans la colonne tout à droite) :
Compte de résultat

Produit des marchandises 3


./. Charges de marchandises 4
= Bénéfice brut
./. Charges de personnel 5
./. Autres charges d’exploitation (sans amortissements ni intérêts) 60–67
= Résultat d’exploitation avant intérêts, impôts
et amortissements (EBITDA)➀
./. Amortissements 68
= Résultat d’exploitation avant intérêts et impôts (EBIT)
+/– Charges et produits d’intérêt (charge financière et produit financier) 69
= Résultat d’exploitation avant impôts
+/– Charges et produits d’exploitations annexes 7
+/– Charges et produits hors exploitation 8
+/– Charges et produits exceptionnels 8
= Résultat d’entreprise avant impôts
./. Impôts directs 89
= Résultat de l’entreprise

Structure du tableau des flux de trésorerie


Les tableaux des flux de trésorerie sont décomposés en trois activités et indiquent le solde
de la variation des liquidités :
Tableau des flux de trésorerie
Flux de trésorerie provenant de l’activité d’exploitation
(cash flow, financement interne)
+/– Flux de trésorerie provenant de l’activité d’investissement
+/– Flux de trésorerie provenant de l’activité de financement
= Augmentation ou diminution des liquidités

En ce qui concerne les détails relatifs au tableau des flux de trésorerie, nous renvoyons à la
première partie de ce manuel.

Pour les entreprises cotées en bourse, il faut appliquer les directives qui découlent de
normes spécifiques telles que les Swiss GAAP RPC, IFRS ou les US GAAP. Vous en trouverez
un aperçu à la page 30 de ce manuel.

➀ EBITDA Earnings (résultat) before (avant) Interest (intérêts), Taxes (impôts), Depreciation (amortissements
d’immobilisations corporelles) and Amortization (et amortissements d’immobilisations incorporelles). Ce
concept anglais est largement répandu dans la vie des entreprises ainsi que dans la presse économique.

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Préparation des
données chiffrées 22

b) Evaluation
Lors de la clôture, la question se pose de savoir à quelle valeur évaluer les postes individuels
du bilan dans le bilan lui-même. Cette activité de détermination de la valeur est appelée
évaluer et le résultat est une évaluation.
Seuls les actifs et les dettes doivent être évalués, les fonds propres (patrimoine net) étant
un solde :
Bilan
Actifs Passifs

Capitaux étrangers
(dettes)
Actifs (patrimoine)

Fonds propres
(patrimoine net)

L’évaluation est facile pour certains postes du bilan :


䉯 on peut par exemple compter simplement les francs suisses contenus dans la caisse ; la
valeur est déterminée avec précision.
䉯 Il en va de même pour le montant précis d’une dette hypothécaire en francs suisses.

Toutefois, dans la plupart des postes du bilan, la valeur n’est pas si facile à constater, par
exemple :
䉯 L’immeuble commercial doit-il être porté au bilan à son ancienne valeur d’achat ou à la
valeur estimée actuelle ?
䉯 Quel doit être le montant des amortissements sur le mobilier ?
䉯 Quelle est la valeur du stock de marchandises ?
䉯 Combien de débiteurs pourraient ne pas payer ?
䉯 Quelles sont les provisions qui doivent être constituées ?
䉯 A quel cours de change doit-on convertir les avoirs et les dettes en devises étrangères ?

Comme l’évaluation des actifs et des fonds étrangers est d’une importance capitale pour la
détermination des fonds propres et du résultat de la période, le Code des obligations
contient également des dispositions pour l’évaluation.➀

➀ Un aperçu des prescriptions sur la tenue et la présentation des comptes est reproduit à la page 29 du présent
manuel.

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Préparation des
données chiffrées 22

Les prescriptions d’évaluation du Code des obligations des art. 960 ss peuvent être
récapitulées comme suit :
Prescriptions d’évaluation du Code des obligations

Prescriptions générales Prescriptions concernant des actifs précis

Les actifs et les dettes doivent en règle générale Les actifs cotés en bourse (par exemple titres ou
être évalués individuellement. L’évaluation doit métaux précieux) peuvent être évalués au cours à
être prudente, mais ne doit pas empêcher une la date du bilan, même si celui-ci est supérieur à la
appréciation fiable de la situation économique. valeur d’acquisition.
Les actifs doivent être évalués au plus à leur coût Les stocks doivent être évalués au plus à leur coût
d’acquisition ou à leur coût de revient➀. Les pertes d’acquisition ou à leur coût de revient. Si leur
de valeur dues à l’utilisation et au facteur temps valeur à la date du bilan est inférieure à la valeur
doivent être prises en compte par des amortisse- vénale nette➁, c’est cette valeur moindre qui doit
ments ou des corrections de valeur. être utilisée.
Les dettes sont portées au bilan à leur valeur Les participations (en règle générale dès 20 %
nominale. Les provisions doivent être au moins des parts du capital) font partie des immobilisa-
aussi élevées que la perte d’avantages écono- tions et doivent figurer au bilan à leurs coûts d’ac-
miques attendue. quisition. Voir complément ci-après.
Complément : selon le manuel de la Chambre fidu-
ciaire, les participations cotées en bourse peuvent
également être évaluées au cours boursier en
vigueur au jour de l'établissement du bilan.

➀ Par coûts d’acquisition, on entend :


䉯 pour les machines, meubles ou véhicules, le prix d’achat plus les frais d’acquisition tels que coûts de
transport et de douane, ainsi que les frais de montage ;
䉯 pour les biens immobiliers, le prix d’achat plus les droits de mutation et les taxes du registre foncier ;
䉯 pour les marchandises et le matériel, le prix de revient (achat plus les frais d’acquisition tels que transport
et douane).
Les coûts de production (également appelés coûts de revient) comprennent les coûts des matières et de
fabrication, mais pas les frais d’administration et de distribution.
➁ Valeur vénale nette (ou valeur nette de marché) = produit estimé de la vente, moins les coûts encore
attendus pour la finalisation et l’aliénation.

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Préparation des
données chiffrées 22

La prudence est le principe d’évaluation dominant du Code des obligations, alors


que dans les normes reconnues de présentation des comptes telles que les Swiss GAAP RPC
ou les IFRS, c’est l’image fidèle qui est instaurée en tant que principe prépondérant.
Principes d’évaluation

Prudence Image fidèle Continuité Permanence


(True-and-Fair-View) (Going concern) (Consistency)

Le principe de prudence L’évaluation doit fournir une L’évaluation des actifs et des La permanence dans la
requiert que l’entreprise ne image qui correspond aux dettes doit se faire normale- présentation et dans
se présente pas vis-à-vis des relations réelles de l’entre- ment en partant du principe l’évaluation signifie que les
autres comme étant plus prise : soit elle correspond de la poursuite de l’exploita- formes de présentation et
riche qu’elle ne l’est, mais, aux faits, soit elle repose sur tion de l’entreprise.➀ les principes d’évaluation
en cas de doute, sous une des estimations raisonnables choisis sont conservés au
forme plus pauvre que la et non arbitraires. fil des ans.
réalité.
Les actifs et les produits doi-
vent donc être évalués plu-
tôt trop faiblement, les
dettes et les charges plutôt
trop fortement.

Le principe de prudence peut être expliqué à l’aide de trois principes de base :


Principe de prudence

Principe de réalisation Principe de la valeur la plus basse Principe de l’imparité➁


(Realization rule) (Lower of cost or market) (Unequal treatment)
Les bénéfices ne doivent être pré- Parmi plusieurs valeurs disponibles Les bénéfices ne doivent être
sentés que lorsqu’ils ont été obte- pour l’évaluation, il faut prendre la présentés que lorsqu’ils ont été
nus par des ventes. plus petite possible. obtenus par vente (= principe de
réalisation) ; les pertes doivent par
contre être indiquées dès que leur
survenance est possible.

Exemple : Exemple : Exemple :


les stocks ne doivent pas être portés pour les stocks, les coûts d’acquisi- si, au jour du bilan, la valeur des
au bilan au prix de vente, mais au tion resp. de production doivent stocks dépasse les coûts d’acquisi-
maximum à leur coût d’acquisition être comparés à la valeur nette de tion ou de production (= bénéfice
ou de production. marché. La valeur la plus basse est non réalisé), il ne faut pas les rééva-
déterminante pour l’établissement luer ; si la valeur tombe au-dessous
du bilan. (= perte non réalisée), il faut en
réduire la valeur.

➀ Une dérogation importante figure par exemple à l’art. 725 du CO, qui stipule que, en cas de doute fondé
de surendettement, un bilan intermédiaire doit être dressé aux valeurs d’aliénation (valeurs de liquidation).
➁ Imparité signifie littéralement inégalité. Ici, les bénéfices et les pertes non réalisés ne sont pas traités de la
même manière.

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Préparation des
données chiffrées 22

Les principales différences entre le droit de la comptabilité commerciale du Code des


obligations et les normes reconnues peuvent être présentées comme suit dans un tableau :
Caractéristiques Code des obligations Swiss GAAP RPC, IFRS et GAAP ➀

Quelles entreprises Toutes les entreprises astreintes à tenir une comp- Ces prescriptions s’appliquent surtout aux sociétés
doivent appliquer les tabilité en Suisse. cotées en bourse. Pour les autres entreprises,
prescriptions ? de tels comptes annuels doivent être établis à la
demande des sociétaires (par exemple des action-
naires représentant au moins 20 % du capital
social).
Quel est le principe La prudence est le principe dominant : les destina- L’image fidèle est le premier principe. Les
central régissant taires du rapport de gestion doivent pouvoir se fier comptes annuels doivent présenter une image
l’établissement régulier au fait que la société se porte au moins aussi bien reflétant fidèlement la réalité du patrimoine, de la
des comptes ? que présenté dans la clôture annuelle. situation financière et des résultats de l’entreprise
(ladite True-and-Fair-View).

Qui se place au centre La protection des créanciers a priorité : Les investisseurs (les actionnaires) doivent être
des regards, le créancier un créancier doit pouvoir se fier au fait que informés conformément à la vérité sur la situation
ou l’investisseur ? l’entreprise se porte aussi bien, sur le plan économique de leur entreprise.
économique, que présentée dans la clôture
annuelle. L’information correcte des propriétaires
(les actionnaires) passe au second plan.
Quelles sont les réserves Les prescriptions d’évaluation du CO reposant sur Il est interdit à la direction de constituer arbitraire-
latentes autorisées ? le principe de prudence au bilan permettent la ment des réserves latentes.
constitution de réserves latentes arbitraires
(voir chapitre suivant).

Il existe en Suisse plus de 400 000 entreprises, dont seules un peu de plus de 300 sont cotées
en bourse. C’est pour cette raison que ce manuel se concentre sur les prescriptions géné-
rales du Code des obligations ; la présentation des comptes de sociétés cotées en bourse
n’est pas traitée plus à fond.

➀ Les normes reconnues citées par le Code des obligations sont décrites à la page 30 de ce manuel.

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Préparation des
données chiffrées 22

c) Réserves latentes
La comptabilité constitue le principal outil d’information d’une entreprise. Les informations
s’adressent à des destinataires internes et externes :
Destinataires

Externes Internes

Les comptes externes sont destinés Les comptes internes servent de


à l’information de tiers (surtout les base de décision et d’instrument
actionnaires et les autorités fiscales). de contrôle pour la direction de
Ils ne montrent généralement pas la l’entreprise. Ils sont établis selon
véritable situation patrimoniale et la True-and-Fair-View et reflètent
financière. (dans la mesure du possible) les
valeurs réelles.

Bilan commercial Bilan fiscal

Il est établi selon les prescriptions En principe, le bilan commercial est


d’évaluation du Code des obliga- déterminant pour l’établissement
tions et s’adresse principalement du bilan fiscal ; il faut toutefois tenir
aux actionnaires.➀ compte des prescriptions supplé-
mentaires d’évaluation du droit
Une sous-évaluation des actifs,
fiscal.
resp. une surévaluation des dettes
est autorisée et largement répandue Dans la pratique des PME, le bilan
dans la pratique. commercial et le bilan fiscal sont
souvent identiques.

➀ Comme les actionnaires n’ont aucune obligation de loyauté envers la société anonyme (un actionnaire peut
détenir simultanément des actions de deux entreprises en concurrence), ils ne disposent pas d’un droit à
une information complète.

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Préparation des
données chiffrées 22

En règle générale, on distingue spécifiquement les comptes de clôture internes et


externes dans la pratique économique suisse : les bilans et les comptes de résultat
externes reposent sur les prescriptions d’évaluation du Code des obligations et présentent
une situation patrimoniale et des résultats qui sont inférieurs à la réalité.

En général, les actifs sont sous-évalués dans les bilans externes et les dettes surévaluées. Les
fonds propres (en tant que différence de solde du bilan) sont donc inférieurs, dans le bilan
externe, à ceux du bilan interne. La différence entre les fonds propres présentés dans le bilan
externe et les fonds propres effectifs selon le bilan interne est appelée réserves latentes.➀

■ Exemple 1 L’état des réserves latentes


Pour faciliter la compréhension des caractéristiques des réserves latentes, nous avons sous-éva-
lué de 20 les actifs immobilisés dans le bilan externe présenté ci-dessous (par suite d’amortis-
sements trop importants). Dans cet exemple d’introduction, les autres postes de patrimoine et
de dettes n’affichent, à des fins de simplification, aucune différence d’évaluation.

Bilan de clôture externe au 31.12.20_1 Bilan de clôture interne au 31.12.20_1


Actifs Passifs Actifs Passifs

Liquidités 20 Liquidités 20

Capitaux étrangers 50 Capitaux étrangers 50


Débiteurs 30 Débiteurs 30
Fonds propres 70

Stocks 30 Capital social 30 Stocks 30 Capital social 30

Fonds propres 90
Réserves apparentes➁ 20 Réserves apparentes➁ 20
Actifs immobilisés 40
Bénéfice reporté➂ 20 Actifs immobilisés 60 Bénéfice reporté➂ 20

Réserves latentes➃ 20

➀ Ces réserves sont appelées latentes parce qu’elles ne sont pas visibles dans le bilan externe, c’est-à-dire
qu’elles ne sont pas identifiables par des personnes externes.
➁ Contrairement aux réserves latentes, les réserves apparentes sont présentées dans le bilan externe, c’est-
à-dire qu’elles sont visibles pour des personnes externes. Les réserves apparentes se composent de la
réserve légale issue du capital, de la réserve légale issue du bénéfice et des réserves facultatives issues du
bénéfice.
➂ Le bénéfice reporté comprend le bénéfice dégagé en 20_1. Les bénéfices reportés externe et interne sont
toujours identiques. L’Assemblée générale décide de l’affectation de ce montant. Seuls les chiffres externes
sont connus des actionnaires, raison pour laquelle le bénéfice reporté ne peut contenir aucune réserve
latente.
➃ Etant donné que le bilan interne doit présenter le montant correct des fonds propres, les réserves latentes
sont à présenter en tant qu’élément des fonds propres dans le bilan interne. Ce poste du bilan indique de
combien les fonds propres ont été réduits dans le bilan externe.

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Préparation des
données chiffrées 22

■ Exemple La constitution des réserves latentes


Cet exemple est la suite de l’exemple 1 ; le bilan de clôture de l’exemple 1 correspond au
bilan d’ouverture de l’exemple 2.
Des réserves latentes de 10 ont été constituées au cours de l’année 20_2 par des amortis-
sements accrus des actifs immobilisés.

Bilan d’ouverture externe au 1.1.20_ 2 Bilan d’ouverture interne au 1.1.20_ 2


Actifs Passifs Actifs Passifs

Liquidités 20 Liquidités 20

Capitaux étrangers 50 Capitaux étrangers 50


Débiteurs 30 Débiteurs 30

Fonds propres 70

Stocks 30 Capital social 30 Stocks 30 Capital social 30

Fonds propres 90
Réserves apparentes 20 Réserves apparentes 20
Actifs immobilisés➀ 40
Bénéfice reporté 20 Actifs immobilisés 60 Bénéfice reporté 20

Réserves latentes 20

Compte de résultat externe 20_ 2 Compte de résultat interne 20 _ 2


Charges Produits Charges Produits

Charges de Charges de
marchandises 140 marchandises 140

Recettes Recettes
des ventes 300 des ventes 300
Frais de personnel 60 Frais de personnel 60

Amortissements 10
Amortissements➁ 20

Charges diverses 60
Charges diverses 60

Bénéfice 30
Bénéfice 20

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Préparation des
données chiffrées 22

Bilan de clôture externe au 31.12.20_ 2 Bilan de clôture interne au 31.12.20_ 2


Actifs Passifs Actifs Passifs

Liquidités 25 Liquidités 25
Capitaux étrangers 45 Capitaux étrangers 45

Débiteurs 35 Débiteurs 35

Fonds propres 75
Capital social 30 Capital social 30

Fonds propres 105


Stocks 40 Stocks 40
Réserves apparentes 25 Réserves apparentes 25

Actifs immobilisés➃ 20 Bénéfice reporté➂ 20 Bénéfice reporté➂ 20

Actifs immobilisés 50
Réserves latentes➃ 30

Par la constitution de réserves latentes, les charges sont trop élevées et le bénéfice trop
faible dans le compte de résultat externe.

➀ Les actifs immobilisés sont sous-évalués de 20 dans le bilan d’ouverture externe au 1.1.20_2. La situation
initiale des réserves latentes se monte donc à 20 (voir le bilan de clôture au 31.12.20_1).
➁ Des réserves latentes supplémentaires de 10 sont constituées dans le compte de résultat externe au cours
de l’année 20_2 par suite d’amortissements excédentaires.
Actifs immobilisés Amortissements
Solde
initial 40
amortissements corrects
10 10

10 10
constitution de réserves latentes
Solde
final 20 Solde 20
40 40 20 20

L’écriture indique que, par la constitution de réserves latentes, les charges sont trop élevées dans le compte
de résultat externe et que le patrimoine l’est de manière insuffisante dans le bilan externe.
Amortissements / actifs immobilisés 10
(+ Charges) (– Patrimoine)
Etant donné que les charges effectives sont inférieures de 10 aux charges présentées en externe, le bénéfice
effectif est supérieur de 10.
➂ Des dividendes de 15 ont été versés à partir du bénéfice reporté et 5 ont été affectés aux réserves. Le nouveau
bénéfice reporté contient le bénéfice dégagé en 20 _ 2.
➃ Les actifs immobilisés sont sous-évalués de 30 dans le bilan de clôture externe au 31.12.20 _ 2. La situation
finale des réserves latentes est donc de 30.
Cette situation finale est également obtenue lorsque l’on ajoute à la situation initiale les réserves latentes
nouvellement constituées au cours de la période 20 _ 2 :
Situation initiale des réserves latentes selon le bilan d’ouverture 20
Augmentation des réserves latentes selon le compte de résultat 10
Solde final des réserves latentes selon le bilan de clôture 30

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Préparation des
données chiffrées 22

■ Exemple 3 La dissolution des réserves latentes


Cet exemple est la suite de l’exemple 2 ; le bilan de clôture de l’exemple 2 correspond au
bilan d’ouverture de l’exemple 3.
Les réserves latentes constituées précédemment ont diminué de 5 au cours de l’année 20_3
suite à des amortissements réduits des actifs immobilisés.

Bilan d’ouverture externe au 1.1.20_ 3 Bilan d’ouverture interne au 1.1.20_ 3


Actifs Passifs Actifs Passifs

Liquidités 25 Liquidités 25
Capitaux étrangers 45 Capitaux étrangers 45

Débiteurs 35 Débiteurs 35
Fonds propres 75
Capital social 30 Capital social 30

Fonds propres 105


Stocks 40 Stocks 40
Réserves apparentes 25 Réserves apparentes 25

Actifs immobilisés➀ 20 Bénéfice reporté 20 Bénéfice reporté 20

Actifs immobilisés 50
Réserves latentes➀ 30

Compte de résultat externe 20 _ 3 Compte de résultat interne 20 _ 3


Charges Produits Charges Produits

Charges Charges
de marchandises 160 de marchandises 160

Recettes Recettes
des ventes 320 des ventes 320

Frais de personnel 60 Frais de personnel 60

Amortissements➁ 5 Amortissements➁ 10

Charges diverses 65 Charges diverses 65

Bénéfice 30 Bénéfice➁ 25

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Préparation des
données chiffrées 22

Bilan de clôture externe au 31.12.20 _ 3 Bilan de clôture interne au 31.12.20 _ 3


Actifs Passifs Actifs Passifs

Liquidités 25 Liquidités 25
Capitaux étrangers 40 Capitaux étrangers 40

Débiteurs 40 Débiteurs 40
Capital social 30 Capital social 30

Fonds propres 90

Fonds propres 115


Réserves apparentes 30 Réserves apparentes 30
Stocks 50 Stocks 50

Bénéfice reporté➂ 30 Bénéfice reporté➂ 30


Actifs immobilisés➃ 15
Actifs immobilisés 40
Réserves latentes➃ 25

Par la dissolution de réserves latentes, les charges sont trop faibles et le bénéfice trop
élevé dans le compte de résultat externe.

➀ Les actifs immobilisés sont sous-évalués de 30 dans le bilan d’ouverture externe au 1.1.20_ 3. Le solde initial
des réserves latentes se monte donc à 30 (voir le bilan de clôture au 31.12.20 _ 2).
➁ Dans le compte de résultat externe, les réserves latentes constituées précédemment sont réduites de 5 au
cours de l’année 20 _ 3 par suite d’amortissements insuffisants.
Actifs immobilisés Amortissements
Solde
initial 20
amortissements corrects
10 10

5 5
dissolution de réserves latentes
Solde
final 15 Solde 5
25 25 10 10

L’écriture signifie que, par la dissolution de réserves latentes, les charges sont trop faibles de 5 dans le
compte de résultat externe. La sous-évaluation des actifs immobilisés est réduite de 5 dans le bilan externe.
Actifs immobilisés / amortissements 5
(+ Patrimoine) (– Charges)
Etant donné que les charges effectives sont supérieures de 5 aux charges présentées en externe, le béné-
fice effectif est inférieur de 5.
➂ Des dividendes de 15 ont été versés à partir du report à nouveau et 5 ont été affectés aux réserves appa-
rentes. Le nouveau bénéfice reporté contient le bénéfice dégagé en 20 _ 3.
➃ Les actifs immobilisés sont sous-évalués de 25 dans le bilan de clôture externe au 31.12.20 _ 3. Le solde
final des réserves latentes est donc de 25.
Cette situation finale est également obtenue lorsque l’on ajoute à la situation initiale les réserves latentes
nouvellement dissoutes au cours de la période 20 _ 3 :
Solde initial des réserves latentes selon le bilan d’ouverture 30
Dissolution des réserves latentes selon le compte de résultat – 5
Solde final des réserves latentes selon le bilan de clôture 25

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Préparation des
données chiffrées 22

■ Exemple 4 Apurement du bilan et du compte de résultat


Cette double page donne un exemple complet et bien structuré d’apurement du bilan et
du compte de résultat (elle ne contient aucune référence chiffrée aux trois exemples
précédents).
Les valeurs externes ainsi que les situations et les variations de réserves latentes sont données.
On recherche les valeurs internes (apurées).

Indications sur les réserves latentes

Solde initial Solde final Variation


des réserves des réserves des réserves
latentes latentes latentes

Stock de marchandises 100 120 + 20


Actifs immobilisés 300 330 + 30
Capitaux étrangers (provisions)➀ 40 50 + 10
440 500 + 60

Compte de résultat
Charges Produits

Externes Apure- Internes Externes Apure- Internes


(non ment (apurées) (non ment (apurés)
apurées) apurés)
Charges de marchand. 1 000 (20) 980 Produits des marchand. 2 000 – 2 000
Frais de personnel 500 –) 500
Amortissements 100 (30) 70
Autres charges 350 (10) 340
Bénéfice 50 60) 110
2 000 –) 2 000 2 000 – 2 000

➀ La constitution des provisions survient au sein des autres charges.

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Préparation des
données chiffrées 22

Bilan d’ouverture
Actifs Passifs

Externes Apure- Internes Externes Apure- Internes


(non ment (apurés) (non ment (apurés)
apurés) apurés)
Liquidités 50 – 50 Capitaux étrangers 370 – 40 330
Créances 150 – 150 Capital-actions 200 –) 200
Stock de marchandises 200 100 300 Réserves apparentes 200 –) 200
Actifs immobilisés 400 300 700 Réserves latentes – 440) 440
Bénéfice reporté 30 –) 30
800 400 1 200 800 400) 1 200

Bilan de clôture avant enregistrement du bénéfice


Actifs Passifs

Externes Apure- Internes Externes Apure- Internes


(non ment (apurés) (non ment (apurés)
apurés) apurés)
Liquidités 40 – 40 Capitaux étrangers 440 – 50 390
Créances 160 – 160 Capital-actions 200 –) 200
Stock de marchandises 240 120 360 Réserves apparentes 210 –) 210
Actifs immobilisés 460 330 790 Réserves latentes➀ – 440) 440
Bénéfice reporté 0 –) 0
Bénéfice 50 60) 110
900 450 1 350 900 450) 1 350

Bilan de clôture après enregistrement du bénéfice


Actifs Passifs

Externes Apure- Internes Externes Apure- Internes


(non ment (apurés) (non ment (apurés)
apurés) apurés)
Liquidités 40 – 40 Capitaux étrangers 440 – 50 390
Créances 160 – 160 Capital-actions 200 –) 200
Stock de marchandises 240 120 360 Réserves apparentes 210 –) 210
Actifs immobilisés 460 330 790 Réserves latentes➀ – 500) 500
Bénéfice reporté➁ 50 –) 50
900 450 1 350 900 450) 1 350

➀ L’augmentation des réserves latentes de 60 est ajoutée aux réserves latentes de 440 avant l’enregistrement
du bénéfice, ce qui donne des réserves latentes de 500 après l’enregistrement du bénéfice.
➁ Le bénéfice reporté externe et interne est identique parce qu’il s’agit d’un montant sur lequel les action-
naires peuvent décider lors de l’assemblée générale dans le cadre de l’affectation du bénéfice. Seuls les
chiffres externes sont indiqués aux actionnaires.

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Préparation des
données chiffrées 22

Résumé
Par la constitution de réserves latentes, les charges sont trop élevées dans le compte de
résultat externe (respectivement les produits sont insuffisants) et le bénéfice est présenté
de manière trop faible.

La constitution de réserves latentes est possible de deux manières :


Constitution de réserves latentes

Sous-évaluation des actifs Surévaluation des dettes


䉯 Caisse en devises étrangères : 䉯 Créanciers et autres dettes en devises étran-
cours de conversion trop faible gères : cours de conversion trop élevés
Charges d’exploitation/caisse Charges de marchandises/créanciers
䉯 Titres : passation au bilan au-dessous de la 䉯 Provisions : plus de provisions que nécessaire
valeur de bourse actuelle
Charges de garantie/provisions
Charges de titres/état des titres
䉯 Débiteurs en francs suisses : ducroire supérieur
au risque réel
Pertes sur débiteurs/ducroire
䉯 Débiteurs en devises étrangères : cours de
conversion trop faible
Produits des marchandises/débiteurs
䉯 Stocks de marchandises : passation au bilan
au-dessous du prix d’achat
Charges de marchandises/stock
de marchandises
䉯 Mobilier, machines, véhicules : amortissements
supérieurs à la perte effective de valeur
Amortissements/mobilier
䉯 Immeubles : amortissements trop élevés ou, en
cas de valeur croissante, maintien de la valeur
d’acquisition au bilan
Amortissements (ou charges d’immeubles)/
immeubles. En cas d’augmentation de valeur,
les réserves latentes surviennent sans écriture.

La dissolution de réserves latentes est effectuée avec les écritures inverses. Ainsi, les
charges publiées dans le compte de résultat externe sont trop faibles (resp. les produits trop
élevés) et le bénéfice affiché est trop élevé.

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Préparation des
données chiffrées 22

Les états des réserves latentes dans le bilan peuvent varier de période en période par la
constitution ou la dissolution de réserves latentes.
L’état des réserves latentes
C’est la différence entre les fonds propres externes et
internes.
Comme les actifs sont sous-évalués et les fonds étrangers sur-
évalués dans le bilan externe, les fonds propres publiés dans le
bilan externe sont inférieurs à ceux du bilan interne.
La différence est appelée réserves latentes, car cette partie des
fonds propres n’est pas visible pour le lecteur du bilan externe.

La constitution de réserves latentes La dissolution de réserves latentes


Le montant des réserves latentes augmente. Le montant des réserves latentes diminue.

Le montant des réserves latentes est augmenté si, Les montants des réserves latentes constituées
durant une période, les charges, respectivement par le passé peuvent à nouveau être réduits si,
les produits comptabilisés, sont supérieures, durant une période, les charges, respectivement
respectivement inférieurs aux montants les produits comptabilisés, sont inférieures,
économiquement justifiés. respectivement supérieurs aux montants
économiquement justifiés.
Exemples :
Exemples :
䉯 L’entreprise amortit trop, ce qui entraîne une
augmentation de la sous-évaluation des actifs. 䉯 L’entreprise n’amortit pas assez, ce qui entraîne
䉯 L’entreprise constitue trop de provisions, une diminution de la sous-évaluation des actifs.
augmentant du même coup la surévaluation 䉯 L’entreprise constitue trop peu de provisions,
des fonds étrangers. réduisant du même coup la surévaluation des
fonds étrangers.
Du fait de la constitution de réserves latentes,
le bénéfice publié est inférieur à ce qu’il est Du fait de la constitution de réserves latentes,
en réalité. le bénéfice publié est supérieur à ce qu’il est
en réalité.

Bases légales des réserves latentes


Il ressort des articles suivants du CO que la constitution, respectivement la dissolution de
réserves latentes, est également autorisée sans limitation par le Code des obligations révisé :
䉯 CO 958c : c’est la prudence et non l’image fidèle (True-and-Fair-View) qui est mentionnée
dans les principes de la tenue régulière des comptes.
䉯 CO 959c ch. 3 : le montant global de la dissolution des réserves latentes doit être indiqué
dans l’annexe, dans la mesure où il dépasse le montant global des réserves similaires nou-
vellement créées et que le résultat ainsi réalisé s’en trouve sensiblement amélioré.
䉯 CO 960 al. 2 : le principe exigé dans les dispositions d’évaluation est une évaluation pru-
dente, ce qui signifie qu’il est permis de sous-évaluer les actifs et de surévaluer les dettes.
䉯 CO 960a : les actifs doivent être évalués au plus à leur coût d’acquisition ou à leur coût
de revient, même si les valeurs de marché ont augmenté. En outre, des amortissements
supplémentaires peuvent être opérés à des fins de remplacement et pour assurer la pros-
périté de l’entreprise à long terme. Il est par ailleurs permis de renoncer à dissoudre des
corrections de valeur qui ne sont plus justifiées.
䉯 CO 960e : des provisions peuvent être constituées pour assurer la prospérité à long terme
de l’entreprise et ne doivent pas obligatoirement être dissoutes, même si elles ne se jus-
tifient plus.

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Préparation des
données chiffrées 22

Types de réserves latentes


Du point de vue économique, on peut distinguer trois types particuliers de réserves latentes :

Réserves latentes

Réserves forcées ou obligatoires Réserves arbitraires

Les réserves forcées naissent automatiquement, Les réserves arbitraires (aussi appelées intention-
sans intervention de la direction, en raison des nelles ou administratives) sont constituées de
augmentations de valeur qui ne doivent pas être manière consciente par la direction dans l’objectif
présentées du fait des prescriptions maximales d’influer sur la présentation du patrimoine et
légales d’évaluation des actifs. du résultat.

Exemples : Exemples :
䉯 Un terrain peut être évalué au maximum à 䉯 Les stocks de marchandises sont portés au
sa valeur d’acquisition, même si sa valeur bilan aux deux tiers de leur valeur d’acquisi-
de marché augmente. tion, comme permis fiscalement.
䉯 Une participation peut être évaluée au maxi- 䉯 Les provisions sont consciemment plus élevées
mum à sa valeur d’acquisition, même si la que celles qui seraient justifiées du point de
valeur de la participation augmente. vue de la gestion d’entreprise.

Du point de vue de la législation fiscale, on peut distinguer en outre les réserves latentes
fiscalement reconnues de celles qui ne le sont pas :
Réserves latentes admises par le Code des obligations

Reconnues par le droit fiscal Non reconnues par le droit fiscal

Le Code des obligations permet en principe de Quelques réserves latentes permises par le Code
constituer un montant quelconque de réserves des obligations ne sont pas admises par les lois
latentes. De nombreuses réserves latentes sont fiscales et sont compensées par les autorités
également reconnues par le droit fiscal. fiscales en vue d’assurer des recettes fiscales
équitables.
Exemples :
Exemples :
䉯 Les stocks peuvent être sous-évalués d’un tiers.
䉯 Le ducroire peut être fixé de manière forfaitaire 䉯 Les provisions économiquement injustifiables
(5 % sur les créances suisses, 10 % sur les ne sont fiscalement pas reconnues.
étrangères). 䉯 Les amortissements trop élevés sont compen-
sés (différemment d’un canton à l’autre).

■ Exemple Valeur d’acquisition d’une immobilisation corporelle 100


Amortissement calculé (= correct sur le plan économique) 15
Amortissement reconnu (autorisé) sur le plan fiscal 20
Amortissement comptable 50

Réserves latentes (50–20) non reconnues sur le plan fiscal (à imposer) 30


+ Réserves latentes (20–15) reconnues sur le plan fiscal (non imposables) 5
= Montant total des réserves latentes (50–15) 35

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Préparation des
données chiffrées 22

Evaluation des réserves latentes


Lors de la discussion sur la pertinence des réserves latentes, il ne s’agit pas, d’une manière
générale, de réserves forcées ou d’appréciation qui sont également répandues au plan inter-
national, mais de réserves arbitraires. L’évaluation arbitraire des actifs et des fonds étran-
gers est une spécificité suisse qui n’est pas comprise dans le concept de base de True and
Fair View, qui est sous-jacent aux Swiss GAAP RPC, aux IFRS et aux US GAAP, normes qui
sont appliquées par les entreprises cotées en bourse.
Le principal problème posé par les réserves latentes intentionnelles n’est pas tellement une
présentation incorrecte de la situation patrimoniale. Ce qui est plus grave, c’est le fait que
la présentation de la situation des résultats peut être manipulée par la constitution, res-
pectivement par la dissolution de réserves latentes sans que les destinataires externes des
comptes annuels soient en mesure d’identifier cette présentation masquée et trompeuse
de la situation des résultats. Ce problème est quelque peu résolu par l’obligation d’indica-
tion des principales dissolutions de réserves latentes dans l’annexe (CO 959c ch. 3).
On relève souvent, en faveur de la solution suisse, le fait que la constitution de réserves
latentes réduit le bénéfice présenté à l’extérieur, de sorte que ce sont des parts inférieures
de bénéfice qui sont versées aux actionnaires. Les bénéfices conservés sont à la disposition
de l’entreprise en tant que moyens propres supplémentaires en vue du financement d’in-
vestissements ou de recherche et de développement (ce que l’on appelle l’autofinance-
ment occulte). Ces fonds propres dégagés d’eux-mêmes ne requièrent, au contraire du
capital-actions, aucun versement périodique sous la forme de dividendes et ne débouchent,
contrairement aux capitaux étrangers, sur aucune obligation fixe de versement d’intérêts ni
de remboursement.➀
Pour autant que les réserves latentes soient admises sur le plan fiscal, une diminution du
bénéfice présenté, respectivement du patrimoine débouche sur une réduction de la
charge fiscale.
Les réserves latentes sont des fonds propres occultes et constituent un matelas pour les
périodes creuses : la société peut réduire ou même éliminer la présentation des pertes par
la dissolution de réserves latentes. Vis-à-vis de l’extérieur, l’entreprise semble ainsi en meil-
leure santé. Il faut toutefois observer que la constitution et la dissolution de réserves latentes
ne modifient réellement ni les bénéfices ni les pertes. La réalité financière de la situation de
l’entreprise reste inchangée, c’est seulement la présentation comptable qui est camouflée.
Les réserves latentes (mais aussi apparentes) ne permettent pas non plus de redresser l’en-
treprise « dans les périodes de mauvaise conjoncture » comme se l’imagine le législateur,
étant donné que les réserves ne sont qu’une valeur calculée ; il ne s’agit ici ni de valeurs
patrimoniales ni même de liquidités.

➀ L’autofinancement apparent par conservation volontaire d’une partie du bénéfice aurait toutefois le même
effet, sur le plan économique, que l’autofinancement occulte ; il est toutefois plus difficile à mettre en pratique
dans la réalité par rapport à des actionnaires avides de dividendes.

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23

Analyse de bilan

Le bilan est un instantané, c’est-à-dire qu’il s’agit de la représentation comptable de la situa-


tion économique de l’entreprise à un moment précis. Les actifs (patrimoine) et les passifs
(dettes et patrimoine net) sont présentés pour une même valeur les uns en face des autres
telle une balance (italien = bilancia). Le bilan indique les états, pas les flux ni les processus.
C’est la raison pour laquelle l’analyse de bilan est également appelée analyse statique.

■ Exemple Les quatre groupes de ratios du bilan sont déterminés à l’aide du bilan suivant d’une entre-
prise commerciale :

Bilan de clôture
Actifs Passifs

Actifs circulants Capitaux étrang.


Liquidités 60 C CE à court terme
Créances 330 Créanciers 260
Stocks 210 600 Banque 40 300

CE à long terme
Emprunts 50
B Hypothèques 200 250 A 550

Fonds propres
Capital-actions 300
Actifs immobilisés
Réserves issues du 60
Mobilier 100 capital
D
Immeubles 300 400 Réserves issues du 90 450
bénéfice
1 000 1 000

A Structure du capital (passifs)

Degré de financement étranger Capitaux étrangers 550


55 %
(proportion de capitaux étrangers) Capital investi 1 000

Degré de financement propre Fonds propres 450


45 %
(proportion de fonds propres) Capital investi 1 000

Rapport de financement Capitaux étrangers 550 55 %


Fonds propres 450 45 %
Réserves issues du bénéfice 90
Degré d’autofinancement 20 %
Fonds propres 450

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Analyse de bilan
23

B Structure du patrimoine (actifs)

Actifs circulants 600


Intensité des actifs circulants 60 %
Total du bilan 1 000

Intensité des actifs immobilisés Actifs immobilisés 400


40 %
(degré d’immobilisation) Total du bilan 1 000
Actifs circulants 600 60 %➀
Ratio d’investissement
Actifs immobilisés 400 40 %

C Liquidité (capacité de paiement)

Liquidités 60
Degré de liquidité 1 20 %
Capitaux étrangers à court terme 300
Liquidités + créances 60 + 330
Degré de liquidité 2 130 %
Capitaux étrangers à court terme 300
Actifs circulants 600
Degré de liquidité 3 200 %
Capitaux étrangers à court terme 300

Liquidités 60
./. Capitaux étrang. à court terme – 300
= Insuffisance 1er niveau – 240
+ Créances 330
Niveau des liquidités
= Excédent 2e niveau 90
+ Stocks 210
= Excédent 3e niveau
(actif circulant net) 300

D Couverture des immobilisations (règle d’or du bilan)

Degré de couverture Fonds propres 450


113 %
des immobilisations 1 Actifs immobilisés 400

Degré de couverture Fonds propres + capitaux étrang. à long terme 450 + 250
175 %
des immobilisations 2 Actifs immobilisés 400

Fonds propres 450


./. Actifs immobilisés – 400
Niveau de couverture = Excédent 1er niveau 50
des immobilisations + Capitaux étrang. à long terme 250
= Excédent 2e niveau
(actif circulant net) 300

Les ratios ci-dessus sont abordés dans les pages suivantes sous les lettres correspondantes.

➀ Aucun format uniforme n’a réussi à s’imposer pour l’indication du ratio de financement et d’investissement.
Pour déterminer le ratio d’investissement, on aurait également pu utiliser, au lieu de 60 % sur 40 % comme
dans la solution ci-dessus, par exemple 60 sur 40 ou 6 sur 4 ou 3 sur 2 ou 1,5 sur 1. Ou la relation aurait
pu (plus rarement) être indiquée sous la forme d’un pourcentage à hauteur de 150 %.

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Analyse de bilan
23

A Structure du capital (passifs)


La structure optimale du capital ne peut pas être déterminée de manière univoque étant
donné qu’il existe un conflit d’objectifs : si un plus fort niveau de financement propre
implique une plus grande sécurité, la rentabilité des fonds propres peut, selon le cas, être
améliorée par l’utilisation de capitaux étrangers.
Parmi les trois activités principales d’objectifs représentées ci-dessous, seul le concept d’éco-
nomie financière sera analysé plus en détail dans le cadre de l’analyse de bilan et de résultat.

Objectifs de l’entreprise

Objectifs de prestation économique Objectifs d’économie financière Objectifs sociaux

Sécurité Rentabilité

Parmi les principaux objectifs de sécurité d’une entreprise La rentabilité (ou le rendement) est un ordre de grandeur
figurent des liquidités suffisantes, afin de garantir une relatif qui reflète, en pourcentage, la relation entre le béné-
capacité permanente de paiement. Ce n’est pas sans rai- fice (le cas échéant avec des intérêts en plus) et le capital
son que la liquidité d’une entreprise est comparée à la res- engagé.➀
piration de l’être humain : une petite pause peut déjà La rentabilité d’une entreprise est souvent comparée à
signifier un déclin pour l’entreprise. l’alimentation des individus : l’atteinte d’une rentabilité
Font également partie des objectifs de sécurité la préserva- appropriée est requise impérativement pour permettre la
tion de la solvabilité (capacité ou aptitude à honorer ses continuation d’une entreprise à long terme.
engagements ou encore à obtenir un crédit) ainsi que la
garantie d’indépendance.

➀ La rentabilité est décrite plus en détail au chapitre 24.

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Analyse de bilan
23

Remarques sur la sécurité

Fondamentalement, la sécurité augmente avec un financement propre croissant, respec-


tivement un endettement en réduction :

䉯 Du fait d’un endettement accru, les liquidités diminuent (capacité de paiement) norma-
lement car les intérêts étrangers convenus doivent être payés indépendamment du résul-
tat de l’activité. Au contraire, on peut renoncer, en cas de financement propre, à la dis-
tribution du bénéfice dans les périodes difficiles en termes de liquidités. En outre, les
liquidités sont également influencées par les obligations de remboursement existantes
lors du recours à des capitaux étrangers.
䉯 Un endettement supérieur a des effets négatifs sur la solvabilité, de sorte qu’une cer-
taine flexibilité financière est perdue parce que, par exemple, aucun crédit supplémen-
taire ne pourra être acquis en cas de problèmes financiers (absence de borrowing power).
Une plus mauvaise solvabilité débouche en outre sur des taux d’intérêts supérieurs pour
les dettes existantes et futures en raison du risque plus élevé pour le prêteur.
䉯 L’indépendance de l’entreprise vis-à-vis des prêteurs se réduit en cas de recours à un
endettement accru.

Remarques sur la rentabilité


Un endettement accru a des effets négatifs indubitables sur la sécurité.
En fonction des circonstances, la rentabilité des fonds propres peut être améliorée par
une utilisation supplémentaire de capitaux étrangers.

La possibilité d’augmentation de la rentabilité par l’utilisation de capitaux étrangers est


connue sous le nom d’effet de levier ➀. Celui-ci peut se décrire comme suit :
䉯 La rentabilité des fonds propres est accrue de manière d’autant plus forte que le degré
de financement étranger est élevé dans la mesure où les intérêts étrangers sont inférieurs
à la rentabilité du capital investi.
䉯 A l’inverse, le risque persiste que la rentabilité des fonds propres soit d’autant plus com-
pressée que le degré de financement étranger est élevé dès que la rentabilité du capital
investi passera au-dessous du montant du taux d’intérêt des capitaux étrangers. Cela est
souvent le cas lors de la réduction des marges bénéficiaires dans les phases de récession
ou dans les périodes de hausses d’intérêts.

➀ Le mot anglais lever signifie levier. Le leverage est l’effet de levier des capitaux étrangers sur la rentabilité
des fonds propres. L’effet de levier, ou leverage, est décrit de manière plus détaillée au chapitre 24,
paragraphe A.

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Analyse de bilan
23

Optimisation du coût du capital


Du point de vue de l’optimisation du coût du capital, ni un financement propre élevé ni un
financement étranger élevé ne sont appropriés :
L’utilisation de capitaux étrangers bon marché entraîne d’abord une réduction du coût
moyen du capital, ce par suite de la capacité de déduction fiscale des intérêts sur les capi-
taux étrangers.
A partir d’un montant déterminé d’endettement, les risques croissent toutefois considéra-
blement, que ce soit pour le prêteur étranger ou pour le bailleur de fonds propres. Cela
débouche sur une hausse des taux de coût des capitaux étrangers et des fonds propres, et
il faudra à nouveau s’attendre à une augmentation du taux moyen du coût du capital.
Le financement optimal en termes de coûts dépend également de la situation momentanée
sur les marchés monétaires et des capitaux : lorsque les taux d’intérêt sont réduits à cause
de la conjoncture, on fera plutôt appel à des capitaux étrangers ; d’un autre côté, lorsque
les bourses sont haussières, il sera souvent « meilleur marché » d’émettre des fonds propres,
que ce soit directement par des émissions d’actions avec un agio élevé ou indirectement via
des emprunts convertibles ou à options.

Depuis trente ans, la tendance à travers le monde va plutôt en direction de l’endettement.


En Suisse, le rapport de financement était autrefois d’environ 1:1 ; de nos jours, la moyenne
se situe plutôt à 2:1. Les causes de cette tendance sont principalement :
䉯 Par suite de l’évolution technologique rapide, des processus de fabrication intensifs en
capitaux sont utilisés et les tâches de développement progressent, ce qui requiert un
besoin accru en capitaux à long terme.
䉯 En raison de la lutte concurrentielle devenue de plus en plus âpre sur le plan mondial et
des dépenses accrues de l’Etat providence, les marges bénéficiaires se sont réduites, ce
qui a eu pour conséquence une réduction de la capacité d’autofinancement.

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Analyse de bilan
23

Degré d’autofinancement
L’autofinancement, c’est-à-dire la capacité de dégager des fonds propres sous la forme de
réserves issues du bénéfice, est le plus conforme aux exigences d’un financement sûr :
䉯 Les fonds propres dégagés ne requièrent, contrairement au capital-actions, aucun verse-
ment périodique sous la forme de dividendes et ne provoquent, à la différence des capi-
taux étrangers, aucun engagement fixe en intérêts et en remboursement, ce qui a des
effets positifs sur les liquidités.
䉯 Ils conviennent parfaitement en tant que supports de risques (absorption de pertes).
䉯 La solvabilité augmente grâce à un degré de financement propre supérieur.
䉯 Les fonds propres dégagés accroissent l’indépendance de l’entreprise ainsi que la flexi-
bilité financière.

On ne peut toutefois pas exclure totalement une capacité insuffisante de résultats en raison
d’un degré d’autofinancement réduit parce que la politique de distribution des bénéfices
n’est pas apparente : si, par exemple, on dégage des bénéfices élevés mais que ceux-ci sont
versés en grande partie aux actionnaires, le capital de croissance reste faible.

On ne peut ainsi que vérifier dans quelle mesure l’entreprise peut ou veut se financer elle-
même à l’aide des moyens dégagés.

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Analyse de bilan
23

B Structure du patrimoine (actifs)


Comme l’exprime le concept synonyme de degré d’immobilisation, une entreprise dispo-
sant d’une part élevée en actifs immobilisés par rapport au total du patrimoine est plutôt
immobile (mot à mot : inamovible), c’est-à-dire que les décisions d’investissement prises ne
peuvent pas être annulées rétroactivement à court terme et qu’elles ont une influence à
long terme sur la prospérité de l’entreprise.➀

Une intensité élevée d’équipements entraîne des coûts fixes élevés sous la forme
d’amortissements et d’intérêts de capitaux.

D’un autre côté, le fait de disposer d’actifs immobilisés élevés peut présenter un avantage
lorsqu’il s’agit par exemple de terrains qui gagnent de la valeur dans les périodes de prix de
l’immobilier en hausse.
Le montant correct des actifs immobilisés ne peut pas être déterminé d’une manière géné-
rale. Il faut d’habitude tenir compte des points suivants :
䉯 Une grande différence peut exister entre les bilans interne et externe par suite de réserves
latentes dans les actifs immobilisés.
䉯 Les vieilles entreprises présentent une intensité d’équipements réduite par rapport aux
entreprises similaires plus jeunes par suite d’amortissements importants.
䉯 Les entreprises disposant de locaux commerciaux loués ont une intensité d’équipements
réduite.
䉯 Si l’on passe à l’actif des équipements en crédit-bail (ce qui est nécessaire en cas de cré-
dit-bail de financement), l’intensité d’équipements s’accroît.
䉯 Les entreprises commerciales (surtout dans le commerce de gros) ont souvent une inten-
sité d’équipements plus faible que les entreprises de fabrication (encore qu’il existe de
grandes différences en fonction du type de fabrication).
䉯 Les entreprises dans l’approvisionnement d’électricité, de gaz et d’eau, les entreprises de
transport et les hôtels sont par exemple considérés comme étant extrêmement intensifs
en équipements.
䉯 Dans des secteurs importants comme les compagnies d’assurance ou les banques, on ne
peut pas faire de distinction logique entre actifs circulants et actifs immobilisés, ce qui
fait que ce ratio ne peut pas être déterminé.
䉯 Pour une évaluation fiable, il faut faire appel, si possible, à des valeurs sectorielles
moyennes.➁

➀ D’une manière générale, les entreprises ayant une forte intensité d’équipements réagissent de manière
moins flexible aux changements des marchés. Si, par exemple, un hôtel est construit sur un lieu spécifique,
on ne peut pas le déplacer lorsque l’on s’aperçoit que les touristes préfèrent une autre destination. Ou un
réseau ferroviaire ne peut pas être déplacé du jour au lendemain lorsque, par suite de structures différentes
d’implantations et de localisations de production, de nouveaux besoins en transports apparaissent.
➁ Les valeurs des ratios qui découlent de la pratique économique suisse se trouvent en annexe 5.

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Analyse de bilan
23

C Liquidité (capacité de paiement)


Les degrés de liquidité 1 à 3 ainsi que le niveau des liquidités sont décrits en tant qu’analyse
statique des liquidités puisqu’ils reposent sur le bilan et qu’ils reflètent par conséquent
la situation des liquidités à un moment précis. Au contraire, dans l’analyse dynamique des
liquidités, un intervalle de temps (futur ou passé) est pris en compte par le tableau des flux
de trésorerie.
L’analyse statique des liquidités présente, par rapport à l’analyse dynamique, une série d’in-
convénients :
䉯 Etant donné que l’analyse fait référence à un moment, il est impossible de voir de quelle
manière les liquidités ont évolué dans le passé, respectivement vont évoluer à l’avenir.
Les variations saisonnières ne sont pas non plus exprimées.
䉯 Les influences des liquidités provenant de l’activité d’exploitation sont largement igno-
rées. Le paiement des salaires le mois postérieur à la date de clôture du bilan peut par
exemple dépasser considérablement les états de liquidités au jour du bilan.➀
䉯 Les origines de la situation des liquidités ne sont pas mentionnées dans l’analyse stati-
que.➁ La direction voit par exemple clairement que le degré de liquidité 2 est insuffisant,
mais ne sait pas pour quelle raison et ne peut donc pas prendre de mesures efficaces.
䉯 Les échéances des capitaux étrangers à court terme sont peu claires : est-ce que, par exem-
ple, les créanciers ont les mêmes échéances que les débiteurs ? Est-ce que les échéances
contractuelles sont identiques aux échéances réelles ?➂
䉯 Les limites de crédit existantes et pas encore utilisées ne sont pas prises en considéra-
tion.
䉯 Les limites entre actifs circulants et actifs immobilisés ne peuvent pas toujours être dis-
tinguées de manière claire : les états des débiteurs présentant des délais de paiement de
plus d’une année doivent se distinguer par principe des actifs circulants. Les stocks de
sécurité en entrepôt ou les stocks obligatoires en entrepôt relèvent également des actifs
immobilisés.
En dépit des carences mentionnées, l’analyse statique des liquidités peut fournir des infor-
mations utiles.

Au cours du temps, les ratios de liquidités présentent des tendances de développement


ou, lors d’une comparaison entre des entreprises, on peut constater, en cas de variation
vers le bas, une tension possible et donc une position concurrentielle détériorée de l’en-
treprise concernée.

Expérience faite, des liquidités insuffisantes le jour de clôture du bilan ne vont pas s’amé-
liorer à court terme par une évolution future favorable du chiffre d’affaires et d’un autre
côté, une entreprise ayant de fortes réserves de liquidités le jour de clôture du bilan ne sera
pas en danger aussi rapidement en cas d’évolution ultérieure défavorable de ses revenus.

➀ Dans le tableau des flux de trésorerie, l’influence de l’activité d’exploitation sur les liquidités se reflète dans
le cash flow. Voir le chapitre 25 : Analyse de cash flow.
➁ Trois domaines d’origine sont distingués dans le tableau des flux de trésorerie : l’activité d’exploitation (cash
flow), l’activité d’investissement (investissements et désinvestissements) ainsi que l’activité de financement
(financement externe et définancement).
➂ Les dettes en compte courant bancaire sont considérées la plupart du temps, sur le plan légal, comme exi-
gibles immédiatement alors que, dans la réalité, elles ne sont pas exigées par la banque aussi longtemps
que la solvabilité du débiteur est satisfaisante. Les dettes hypothécaires sont normalement, sur le plan légal,
résiliables à six mois alors que, dans la réalité, il s’agit de capitaux étrangers à long terme.

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Analyse de bilan
23

Lors de déclarations relatives au niveau optimal des degrés de liquidité, il faut toujours
garder à l’esprit

qu’il existe un conflit d’objectifs entre les liquidités et la rentabilité.

L’objectif principal de la plupart des entreprises est d’atteindre une rentabilité appropriée ;
par contre, la garantie de la capacité de paiement permanente est, pour toute entreprise,
une question existentielle, raison pour laquelle les directions vouent une très grande atten-
tion à la conservation d’un niveau suffisant de liquidités.

Degrés de liquidité

Degré de liquidité 1 Degré de liquidité 2 Degré de liquidité 3

Le montant approprié est difficile à Ce ratio est largement utilisé en ana- Un montant d’environ 150 à 200 %
estimer et dépend fortement du lyse financière. Théoriquement, on est souvent considéré comme
caractère de l’entreprise (par exemple exigera une valeur de 100 % car la logique. Le degré de liquidité 3 est
taille➀, secteur, appartenance à un capacité de paiement d’une entre- avant tout un ratio de sécurité pour
groupe). Des liquidités de 20 à 30 % prise peut être souvent considérée la banque qui octroie un crédit : celle-
sont souvent considérées comme comme précaire lorsque les liquidités ci peut s’assurer, à titre de couver-
suffisantes, étant donné que les capi- et les créances des clients sont, ture, que ses créances à court terme
taux étrangers à court terme ne sont ensemble, considérablement inférieu- sont sensiblement inférieures aux
en général pas dus immédiatement. res aux engagements à court terme. avoirs à court terme (actifs circulants)
En outre, des liquidités trop élevées du débiteur.
Au vu de la déclaration précédente
ont un effet négatif sur la rentabilité limitée du ratio statique de liquidités, Le fait que des états élevés de débi-
en général (conflit d’objectifs). une valeur de moins de 100 % ne teurs et de stocks soient l’expression
Etant donné que la capacité d’ex- signifie pas obligatoirement une d’une bonne situation sur le plan des
pression du degré de liquidité 1 est liquidité insuffisante. D’autres clarifi- liquidités ou plutôt la démonstration
très faible, ce ratio a peu d’impor- cations sont requises. d’une mauvaise volonté de paiement
tance pratique. des clients ainsi que de ventes hési-
tantes et de nombreux « rossignols »
en stock doit toutefois être précisé à
l’aide d’autres ratios tels que la rota-
tion des débiteurs et des stocks➁.

➀ Les grandes entreprises ayant des intentions d’acquisition ont plutôt des liquidités élevées, alors que les
petites entreprises en ont souvent en insuffisance afin de maintenir les comptes courants créditeurs coûteux
au plus bas niveau possible. Nestlé, Novartis ou Roche détenaient, à la fin 2002, entre 11 et 14 milliards de
francs de liquidités, ce qui correspondait à 16 % à 24 % de leur total de bilan respectif.
➁ La rotation des débiteurs et des stocks est expliquée au chapitre 26.

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Analyse de bilan
23

Les degrés de liquidité sont des ordres de grandeur relatifs (ratios proportionnels, ratios de
pourcentage) et conviennent notamment pour des comparaisons dans le temps et par sec-
teur parce qu’ils ont une validité universelle indépendamment de la taille absolue de l’en-
treprise. Les ratios de liquidités peuvent également être présentés de manière absolue sous
la forme d’un niveau des liquidités (ordres de grandeur en francs). Ce mode d’expression
autrefois privilégié peut illustrer d’autres situations spécifiques dans des cas particuliers.
Le degré de liquidité 3 est décrit en tant qu’actif circulant net ; il correspond au niveau
de couverture des immobilisations 2. C’est la raison pour laquelle, en cas de liquidités suf-
fisantes, la règle d’or du bilan est automatiquement maintenue en tant que règle impor-
tante de financement (voir plus loin sous D, Couverture des immobilisations).
Un problème spécifique lors de l’analyse statique des liquidités est constitué par les acomptes :
䉯 Les acomptes des clients sont souvent passés au bilan en tant que capitaux étrangers
à court terme même si, pour l’analyse statique des liquidités, ils doivent être déduits des
stocks puisqu’ils ne constituent pas de futures sorties de liquidités, mais une livraison
ultérieure de marchandises. Cette réflexion est souvent ignorée dans la pratique écono-
mique.
䉯 Les acomptes aux fournisseurs de marchandises sont passés au bilan dans les stocks
et influencent donc le degré de liquidité 3. Les acomptes aux fournisseurs de biens
d’équipement tels que les machines ou les véhicules ne sont pas pris en compte dans
l’analyse statique des liquidités étant donné qu’ils sont passés au bilan dans les actifs
immobilisés.

D Couverture des immobilisations➀ (règle d’or du bilan)


Le respect de la règle d’or du bilan constitue un principe important de financement.

La règle d’or du bilan requiert que le patrimoine investi à long terme (les actifs immobili-
sés) soit également financé à long terme, idéalement avec des fonds propres et, le cas
échéant, avec des capitaux étrangers à long terme.

Le degré de couverture des immobilisations 2 devrait par conséquent être sensi-


blement supérieur à 100 %➁.

Les degrés de liquidité ainsi que les degrés de couverture des immobilisations constituent
ensemble la règle d’or de financement qui, dans certains secteurs, a une grande impor-
tance (par exemple dans les banques en tant que règle d’or des banques).
La règle d’or de financement indique qu’il doit exister une correspondance entre la durée pen-
dant laquelle une partie du patrimoine est bloquée et celle pendant laquelle le capital appelé
est disponible pour le financement (ce que l’on appelle la concordance des échéances).

➀ Le terme de « couverture des immobilisations » est courant dans la pratique, même si quelque peu trom-
peur : « financement des immobilisations » serait plus précis.
➁ En général, le degré de couverture des immobilisations 1 dépend encore plus de la branche d’activité et de
l’exploitation que le degré de couverture des immobilisations 2. Dans les grandes entreprises, le degré de
couverture des immobilisations 1 dépasse déjà souvent la barre des 100 %. Voir les valeurs de ratio qui
découlent de la pratique à l’annexe 5.

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Analyse de bilan
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24

Analyse de résultat

Le résultat est un calcul intermédiaire ou final figurant dans le compte de résultat. Le résultat
se réfère à un intervalle de temps et représente un chiffre absolu, c’est-à-dire un montant
déterminé.
La rentabilité (ou le rendement) est un ordre de grandeur relatif. Elle indique, en pour-
centage, la relation entre un résultat et un autre ordre de grandeur à partir duquel on estime
qu’il a contribué à la réalisation du résultat.
On fait la différence entre la rentabilité du capital et la rentabilité du chiffre d’affaires :

Rentabilité

Rentabilité du capital Rentabilité du chiffre d’affaires

Relation entre un chiffre de résultat provenant du Relation entre un chiffre de résultat provenant du
compte de résultat et le capital engagé selon le compte de résultat et un chiffre d’affaires prove-
bilan. nant du compte de résultat.
Résultat Rentabilité du chiffre Résultat
Rentabilité du capital
Capital engagé d’affaires Chiffre d’affaires

Return on investment, Return Return


Return on sales, ROS
ROI Investment Sales

L’obtention d’une rentabilité optimale est la plupart du temps l’objectif principal de l’activité
entrepreneuriale dans l’économie privée.➀

➀ Cela est le contraire dans les Non Profit Organizations (organisations à but non lucratif) chez lesquelles la mini-
misation des coûts ou un degré spécifique de couverture des coûts passe au premier plan dans la fourniture
de prestations déterminées.
La garantie d’une capacité de paiement permanente est certes d’une importance existentielle pour chaque
entreprise, mais elle ne constitue qu’un objectif annexe.

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Analyse de résultat
24

■ Exemple 1 Ratios de rentabilité


Sur la base du bilan et du compte de résultat de cette entreprise commerciale, les principaux
ratios de rentabilité peuvent être calculés.
Bilan Compte de résultat
Actifs Passifs
Actifs circulants Capitaux étrangers Prod. des march. (= chiffre d’aff.) 1 000
Liquidités 3 Créanciers 20 ./. Charges de marchandises – 600
Créances 12 Hypothèques 80 100 = Bénéfice brut 400
Stocks 25 40 ./. Frais de personnel – 190
Fonds propres ./. Autres charges d’exploitation – 166
Capital-actions 60 = Résultat avant intérêts,
Réserves (y compris impôts et amortissements
Actifs immobilisés 160 bénéfice reporté) 40 100 (EBITDA)➀ 44
200 200 ./. Amortissements – 20
= Résultat avant intérêts et
impôts (EBIT)➁ 24
./. Intérêts – 4
= Bénéfice avant impôts 20
./. Impôts – 6
= Bénéfice 14

Les principaux ratios de la rentabilité du capital sont :

Rentabilité des fonds propres Bénéfice 14


A 14 %
(ROE) Fonds propres➁ 100

Rentabilité du capital investi EBIT 24


B 12 %
(ROA) Capital investi➁ 200

En ce qui concerne l’évaluation de la rentabilité du chiffre d’affaires, il existe de nombreux


ratios qui dépendent fortement du secteur. Les plus courants sont :

Marge bénéficiaire brute Bénéfice brut 400


C 40 %
(marge commerciale) Chiffre d’affaires 1000
EBIT 24
D Marge EBIT 2,4 %
Chiffre d’affaires 1000
Bénéfice 14
E Marge bénéficiaire (nette) 1,4 %
Chiffre d’affaires 1000

Les ratios ci-dessus sont abordés dans les pages suivantes sous les lettres correspondantes.

➀ EBITDA Earnings (résultat) before (avant) Interest (intérêts), Taxes (impôts), Depreciation (amortissements
d’immobilisations corporelles) and Amortization (et amortissements d’immobilisations incorporelles). Ce
concept anglais est largement répandu dans la vie des entreprises ainsi que dans la presse économique.
➁ Voir la note en bas de la page suivante.

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Analyse de résultat
24

A Rentabilité des fonds propres

La rentabilité des fonds propres indique en pourcentage le bénéfice qui a été dégagé au
cours de l’année avec les fonds propres engagés.
Lors du calcul, deux aspects doivent être pris en considération :
䉯 Au numérateur de la formule de rentabilité se trouve le bénéfice après impôts, étant
donné que les actionnaires n’ont droit qu’au résultat net.
䉯 A des fins de simplification, les fonds propres selon le bilan de clôture ont été indiqués
en tant que valeur de référence dans l’exemple, bien que la situation initiale ou la
moyenne auraient été plus logiques sous l’angle de l’exploitation.➀

Du point de vue du propriétaire d’une entreprise, la rentabilité des fonds propres est le
principal ratio.

Une rentabilité élevée des fonds propres est toujours un avantage pour l’actionnaire, indé-
pendamment du fait que la société distribue les bénéfices ou non :
䉯 Un coefficient de distribution élevé de dividendes (payout ratio) donne à l’action-
naire un dividende élevé et donc des revenus. Pour la société, le versement de dividendes
signifie toutefois une perte de liquidités qui l’affaiblit.
䉯 A l’inverse, la capacité d’autofinancement de l’entreprise augmente avec un coeffi-
cient de distribution inférieur. Etant donné que les bénéfices sont réinvestis dans l’entre-
prise, cela accroît son potentiel de croissance sans solliciter les marchés des capitaux. L’ac-
tionnaire participe à la croissance de l’entreprise sous la forme de cours supérieurs de
l’action, ce qui, en comparaison avec les dividendes, peut entraîner des avantages fis-
caux.
La rentabilité des fonds propres doit être sensiblement supérieure au taux d’intérêt des
capitaux étrangers, le propriétaire assumant un risque plus élevé que les créanciers.

En fonction du pays et de la branche, une prime de risque sur les fonds propres d’environ
4 % à 6 % est ajoutée au taux de coûts des capitaux étrangers. Il en découle que la renta-
bilité des fonds propres de 8 % à 10 % peut être considérée comme bonne en Suisse.

➀ Dans la pratique économique, l’engagement de capitaux n’est pas déterminé de manière uniforme :
䉯 En fait, la situation initiale conformément au bilan d’ouverture est une valeur de référence cohérente
et logique parce que le résultat de la période est atteint à l’aide de ce capital initial.
䉯 Le capital moyen investi au cours de la période est aussi une valeur de référence raisonnable parce que
le résultat représente également un ordre de grandeur de la période.
䉯 Les deux procédures mentionnées (situation initiale et moyenne) présentent l’inconvénient pratique que
la situation initiale du capital manque souvent dans un rapport de gestion. C’est la raison pour laquelle,
dans la pratique (comme dans l’exemple), c’est souvent le capital final qui est utilisé en tant que valeur
de référence pratique, encore que cela semble le moins logique sur le plan théorique.
䉯 Parfois, l’engagement de capitaux est réduit des distributions prévisibles de bénéfices dans la mesure où
c’est un bilan après affectation du bénéfice qui est utilisé comme base. Ce mode de calcul doit être évité
car le ratio ainsi obtenu est plus favorable (la division par une valeur de référence plus faible augmente
la valeur du ratio).

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Analyse de résultat
24

L’effet de levier
Le leverage➀ financier indique l’effet de levier de l’engagement des capitaux étran-
gers sur la rentabilité des fonds propres :
䉯 Effet de levier positif : la rentabilité des fonds propres augmente de manière plus que pro-
portionnelle grâce à l’engagement de capitaux étrangers dans la mesure où les intérêts
des capitaux étrangers sont inférieurs à la rentabilité du capital investi.
䉯 Effet de levier négatif : à l’inverse, la rentabilité des fonds propres diminue de manière plus
que proportionnelle en cas de financement croissant par des capitaux étrangers dès que
la rentabilité du capital investi passe au-dessous du taux d’intérêt applicable aux capitaux
étrangers.

L’exemple suivant illustre le mode de fonctionnement de l’effet de levier financier. Dans ce


contexte, on part du point de vue simplificateur que la totalité des capitaux étrangers porte
un intérêt de 5 %. Les influences des impôts sont ignorées afin d’accroître la compréhension.

■ Exemple 2 Effet de levier


Les deux sociétés E et F sont identiques en tout point sauf en termes de financement : E est
financée à 80 % par des fonds propres et F à 80 % par des capitaux étrangers.
Bilan E Compte de résultat E
Actifs Passifs
Actifs circulants 35 Capitaux étrangers 20 Produits d’exploitation 200
Actifs immobilisés 65 Fonds propres 80 ./. Charges d’exploitation – 191
100 100 = Résultat d’exploitation 9
./. Intérêts sur capitaux étrangers – 1
= Bénéfice 8

Bilan F Compte de résultat F


Actifs Passifs
Actifs circulants 35 Capitaux étrangers 80 Produits d’exploitation 200
Actifs immobilisés 65 Fonds propres 20 ./. Charges d’exploitation – 191
100 100 = Résultat d’exploitation 9
./. Intérêts sur capitaux étrangers – 4
= Bénéfice 5

Il ressort du tableau que la société F financée par des capitaux étrangers dégage une ren-
tabilité des fonds propres sensiblement supérieure aussi longtemps que la rentabilité du
capital investi est plus élevée que le taux d’intérêt des capitaux étrangers :

Société E Société F

Rentabilité du capital investi, ROA 9 : 100 = 9% 9 : 100 = 9%


Taux d’intérêt des capitaux étrangers 1 : 20 = 5% 4 : 80 = 5%
Rentabilité des fonds propres, ROE 8 : 80 = 10 % 5 : 20 = 25 %

➀ Le terme lever signifie levier en français. Le leverage est ainsi l’effet de levier sur la rentabilité des capitaux
propres dû à un financement par les fonds étrangers à un coût inférieur à celui de la rentabilité des capitaux
investis.

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Analyse de résultat
24

Malheureusement, le levier a également des effets dans une direction indésirable : lorsque
la rentabilité du capital investi est inférieure au taux d’intérêt des capitaux étrangers, la ren-
tabilité des fonds propres se réduit de manière plus que proportionnelle.
Les chiffres de l’exemple 2 seront modifiés de manière minime à des fins de compréhension :
les produits d’exploitation sont réduits de 6 pour atteindre 194, alors que les charges d’ex-
ploitation sont les mêmes, de sorte que l’EBIT des deux sociétés est réduit à 3. E doit tenir
compte d’une réduction de bénéfice à 2, alors que F dégage même une perte de 1.

Société E Société F

Rentabilité du capital investi, ROA 3 : 100 = 3% 3 : 100 = 3%


Taux d’intérêt des capitaux étrangers 1 : 20 = 5% 4 : 80 = 5%
Rentabilité des fonds propres, ROE 2 : 80 = 2,5 % – 1 : 20 = – 5%

Un conflit d’objectifs entre la recherche de rentabilité et le besoin en sécurité est ainsi mis
en évidence, même en cas d’effet de levier.

B Rentabilité du capital investi

L’EBIT sépare le compte de résultat en deux parties :


Compte de résultat
Produits des marchandises 1 000
./. Charges de marchandises – 600 La partie supérieure du compte de résultat
indique la création de valeur : l’EBIT est le résul-
./. Frais de personnel – 190 tat de l’activité de l’exploitation (ici, la vente de
./. Amortissements – 20 marchandises).
./. Autres charges d’exploitation – 166
= EBIT 24
Dans la partie inférieure du compte de résultat,
./. Intérêts – 4 on trouve la répartition de l’EBIT entre les bail-
./. Impôts – 6 leurs de fonds externes (intérêts), l’Etat (impôts)
= Bénéfice et les propriétaires (bénéfice).
14

La rentabilité du capital investi est un ratio important en vue d’évaluer l’activité d’exploita-
tion de l’entreprise telle qu’elle se répercute dans la partie supérieure du compte de résultat
en tant que création de valeur.

La rentabilité du capital investi est une échelle de mesure de la capacité de l’entreprise à


créer de la valeur économique par l’engagement de capital.

Etant donné que la création de valeur est mesurée de manière indépendante de la compo-
sition du capital, on peut ainsi comparer objectivement et à l’aide de la rentabilité du capital
total des entreprises ayant des degrés de financement étrangers et propres différents.

La rentabilité du capital investi se situe généralement, dans la pratique, entre le taux d’in-
térêt des capitaux étrangers et la rentabilité des fonds propres. Entre 6 % et 10 % peuvent
être considérés, de manière empirique, comme corrects.

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Analyse de résultat
24

Système de ratios DuPont


Etant donné que la rentabilité du capital investi est un ratio clé en vue d’évaluer l’efficacité
de l’activité d’exploitation de l’entreprise, le besoin de disposer d’informations sur les ori-
gines des bonnes ou des mauvaises rentabilités du capital investi est apparu relativement
tôt. Cela d’autant plus que les ratios individuels ne saisissent jamais qu’un aspect partiel de
la réalité économique. C’est ainsi que sont nés les systèmes de ratios.
Le système de ratios le plus connu est l’arbre de rentabilité développé en 1905 par le groupe
chimique américain DuPont, qui est connu dans la pratique sous le nom de pyramide
DuPont.
Le système repose sur la rentabilité du capital investi en tant qu’objectif économique central
de l’entreprise, raison pour laquelle la rentabilité du capital investi constitue le sommet
d’une pyramide (à plat).
Dans une première étape, la rentabilité du capital investi est décomposée en deux facteurs
de détermination, la marge EBIT et la rotation du capital.

Rentabilité du capital investi Marge EBIT ⫻ rotation du capital➀ 2,4 % ⫻ 5 12 %

➀ Par rotation du capital, on entend le rapport entre le chiffre d’affaires et le capital investi.
Chiffre d’affaires 1000
Rotation du capital 5
Capital 200

La décomposition de la rentabilité du capital investi en marge EBIT et en rotation du capital se produit par
l’extension de la formule de base avec le chiffre d’affaires qui est le principal Value driver (inducteur de
valeur) dans de nombreuses entreprises :

Rentabilité du EBIT EBIT Chiffre d’affaires 24 1000


⫻ ⫻ 12 %
capital investi Capital investi Chiffre d’affaires Capital 1000 200

Marge Rotation
EBIT du capital

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Analyse de résultat
24

Lors d’une étape complémentaire, l’analyse est affinée : dans la partie inférieure de la pyra-
mide, on trouve les actifs investis qui sont répartis une nouvelle fois selon leur composition ;
dans la partie supérieure du système de ratios, le chiffre d’affaires sera décomposé dans ses
éléments de coûts au sens du calcul de la marge contributive.

Chiffre
d’affaires

Marge
contributive ./.

EBIT ./. Coûts variables

: Coûts fixes
Marge EBIT
(sans intérêts)

Chiffre
d’affaires

Rentabilité
×
du capital investi

Liquidités

Chiffre +
d’affaires

Rotation : Actifs
Créances
du capital circulants

Capital + +
(= patrimoine)

Actifs
Stocks
immobilisés

Avec cette décomposition de la rentabilité du capital investi en plus petits composants, on


peut identifier, dans de nombreux cas, les origines d’un niveau déterminé de rendement et
d’un écart par rapport au budget ou aux valeurs de l’année précédente. Ce qui est impor-
tant, c’est que des mesures adéquates soient prises par la suite.

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Analyse de résultat
24

C Marge bénéficiaire brute

La marge bénéficiaire brute représente la différence en % entre le prix d’achat et le prix de


vente d’un ordre de grandeur central pour la politique de coûts et de prix dans une entreprise
commerciale.➀

La marge bénéficiaire brute donne des renseignements relatifs au pourcentage de chiffre


d’affaires qui subsiste après déduction des charges de marchandises. On détermine ainsi
la capacité d’une entreprise à couvrir ses frais généraux et à dégager des bénéfices.

Aucune définition générale sur le montant de la marge bénéficiaire «correcte» n’étant possible,
deux réflexions sont importantes lors de l’évaluation de la valeur du ratio :
䉯 Comment a évolué le ratio dans le temps ?
䉯 Quel est le niveau du ratio en comparaison avec les valeurs usuelles dans la branche ou sous
forme relative par rapport aux meilleurs de la branche (ce que l’on appelle le benchmark) ?

D Marge EBIT

Lors de l’analyse financière des entreprises par les investisseurs (actionnaires) et par les
banques prêteuses, l’EBIT est largement utilisé car il indique la capacité d’une entreprise à
créer de la valeur par le processus d’exploitation (au travers de l’activité d’exploitation).
Deux ratios peuvent être obtenus avec l’EBIT :
䉯 L’EBIT en comparaison avec l’engagement de capitaux indique la rentabilité du capital
investi (voir la lettre B).
䉯 L’EBIT en relation avec les recettes des ventes (chiffre d’affaires) donne la marge EBIT.

Avec la marge EBIT, on mesurera la rentabilité de la réalisation d’une prestation (création


de valeur) sans tenir compte du résultat financier.

Pour une comparaison entre des entreprises, la marge EBIT est très appropriée parce
qu’aucune interférence n’est créée du fait de structures différentes du capital et donc des
charges d’intérêts qui en découlent. En outre, les recettes financières considérables qui exis-
tent par suite de liquidités excédentaires dans beaucoup de grandes entreprises ne sont pas
prises en compte.
Les marges EBIT sont très spécifiques selon les branches d’activités, comme l’attestent
les exemples suivants (chiffres provenant de rapports de gestion antérieurs) :
Migros 4%
Nestlé 14 %
Novartis 31 %
Swisscom 22 %

➀ Le bénéfice brut est parfois appelé marge brute. C’est un ordre de grandeur typique du commerce de mar-
chandises. Il est obtenu en partie aussi dans les comptes de résultat des entreprises de production en tant
que différence entre les ventes et les coûts de production.

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Analyse de résultat
24

Même au sein d’une entreprise, les marges EBIT des différents secteurs d’activités peuvent
varier fortement entre elles, raison pour laquelle l’information sectorielle est très importante
dans les comptes consolidés de l’exercice. A partir d’un ancien rapport de gestion de Swiss-
com, on calcule par exemple les marges EBIT suivantes pour les divisions commerciales indi-
viduelles :
Swisscom Suisse 32 %
Fastweb 1%
Autre 3%

L’évolution dans le temps de la marge EBIT d’une entreprise est généralement considérée
comme un indice précurseur➀ pour mesurer l’évolution économique de la société concer-
née.
Les rapports de gestion informatifs contiennent toujours des aperçus sur l’évolution dans le
temps d’importants ordres de grandeur. Voici par exemple un extrait du rapport de gestion
de Migros :

2004 2005 2006 2007 2008

Marge EBIT 12,7 % 13,0 % 13,5 % 14,0 % 14,3 %

E Marge bénéficiaire nette

Pour l’investisseur (actionnaire, propriétaire de l’entreprise), ce qui est décisif, c’est ce qui
reste en fin de compte en tant qu’excédent de produits, raison pour laquelle la marge béné-
ficiaire est importante à ses yeux.
Les marges bénéficiaires dépendent fortement du secteur, comme le montrent les chif-
fres suivants de l’Office fédéral de la statistique (voir l’annexe 5 de ce livre) :
Produits chimiques 36,2 %
Commerce de détail 2,2 %
Services informatiques 8,7 %
Approvisionnement en énergie et en eau 3,1 %
Hôtellerie-restauration – 5,3 %
Produits alimentaires 2,4 %

Comme pour les autres marges, l’évolution dans le temps doit aussi être prise en compte
en ce qui concerne la marge bénéficiaire. Voici l’évolution de la marge bénéficiaire de Nestlé
à titre d’exemple d’une entreprise à succès (chiffres provenant des rapports de gestion) :
2004 2005 2006 2007 2008

Marge bénéficiaire 7,8 % 8,9 % 9,3 % 9,9 % 16,4 %

➀ Les indicateurs avancés (présages, indices) sont des ordres de grandeur qui indiquent à l’avance une évolution
positive ou négative sur le plan économique.

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25

Analyse de cash flow

Le cash flow est la liquidité qui découle de l’activité d’exploitation. Il constitue la principale
source de financement de l’entreprise et est donc un élément indispensable pour apprécier
la situation financière.
En tant qu’élément du tableau des flux de trésorerie, le cash flow donne des informations
sur la capacité de l’entreprise :
䉯 à financer ses investissements à partir de l’activité d’exploitation (sans solliciter des
capitaux étrangers ou des fonds propres de l’extérieur)
䉯 à distribuer des bénéfices
䉯 à rembourser ses dettes➀

Des informations complémentaires sur la situation financière d’une entreprise peuvent être
obtenues par la constitution de ratios de cash flow.
Les ratios de cash flow les plus courants sont présentés à la page suivante.

➀ Pour rendre visibles ces informations, les flux de trésorerie sont répartis dans le tableau des flux de trésorerie
dans les trois domaines déjà connus, à savoir :
䉯 Activité d’exploitation
䉯 Activité d’investissement
䉯 Activité de financement
Cette structure permet au lecteur de juger si l’entreprise est en mesure de générer suffisamment de tréso-
rerie (cash flow) à partir de son activité d’exploitation afin de financer ses investissements, de verser aux
propriétaires un dividende approprié et de rembourser ses dettes.

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Analyse
de cash flow
25

■ Exemple 1 Ratios de cash flow


Les bases de la détermination des ratios sont les trois comptes annuels d’une entreprise
commerciale :
Bilan de clôture Compte de résultat Tableau des flux de trésorerie
Actifs Produits des marchandises Activité d’exploitation
Liquidités 3 (chiffre d’affaires) 200 Paiements des clients 193
Créances 11 ./. Charges de marchandises – 110 ./. Paiements aux fourniss. – 107
Stocks 16 ./. Frais de personnel – 40 ./. Paiements au personnel – 40
Actifs immobilisés 70 ./. Autres charges en espèces – 20 ./. Paiements des intérêts – 2
100 EBITDA 30 ./. Paiements autres charges – 20
Passifs ./. Amortissements – 16 ./. Paiements des impôts – 4
Capitaux étrangers d’exploit. 12 EBIT 14 Cash flow 20
Capitaux étrangers financiers 38 ./. Charges d’intérêts – 2
Activité d’investissement
Fonds propres 50 Bénéfice avant impôts 12
./. Achats d’actifs immob. – 13
100 ./. Impôts – 4
+ Ventes d’actifs immob. 3
Bénéfice après impôts 8
Investissements nets – 10
Free cash flow 10
Activité de financement
+ Emission de capital-actions 5
./. Remboursement de
l’hypothèque – 2
./. Distribution du bénéfice – 9 – 6
Augment. des liquidités 4

En fonction de la problématique, du secteur et de l’environnement économique, on peut


obtenir différents ratios de cash flow. Les principaux sont :
Cash flow 20
A Rapport cash flow/investissements 200 %
Investissements nets 10

Endettement effectif➀ 36
B Facteur d’endettement 1,8
Cash flow 20

Cash flow avant intérêts 22


C Coefficient de couverture des intérêts 11
Intérêts 2

Cash flow 20
D Marge de cash flow 10 %
Chiffre d’affaires 200

Ces ratios sont abordés dans les pages suivantes sous les lettres correspondantes.

➀ L’endettement effectif en fin d’année est présenté comme suit :

Capitaux étrangers (à court et à long terme) 50


./. Liquidités – 3
./. Créances à court terme – 11
= Endettement effectif 36

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Analyse
de cash flow
25

A Rapport cash flow/investissements


Le rapport cash flow/investissements indique si l’entreprise dégage suffisamment de cash
flow pour financer ses investissements.
La valeur du ratio doit se situer largement au-dessus de 100 % : une entreprise doit dégager
plus de cash flow que ce qui est nécessaire pour ses investissements afin de financer à la
fois des distributions de bénéfices et de procéder à d’éventuels remboursements de dettes.
Une valeur de ratio inférieure à 100 % signifie que l’entreprise doit, pour financer ses inves-
tissements, recourir à des capitaux étrangers porteurs d’intérêts ou faire appel à des fonds
propres ayant droit à une part des bénéfices.
La différence entre le cash flow et les investissements nets donne le free cash flow. Il s’ap-
pelle ainsi parce que cet argent est librement à disposition pour la distribution du bénéfice
et le remboursement des dettes après le paiement des investissements nets. Une entreprise
n’a fondamentalement de valeur que si elle est en mesure de dégager un free cash flow
positif à long terme.➀

■ Exemple 2 Cash flow et investissements


Le graphique d’un ancien rapport de gestion de Migros indique que la croissance de l’en-
treprise a été essentiellement déterminée par le montant du cash flow dégagé. Etant donné
que Migros ne distribue pas de bénéfices et qu’elle ne doit rembourser aucune dette, la
totalité du cash flow est disponible pour réaliser des investissements.

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 Année 7 Année 8 Année 9 Année 10
Millions 1000
de francs
900

800

700

600

500

400

0
Investissements 441 451 472 490 520 557 644 726 754 1008
Cash flow 418 457 495 535 590 572 635 682 767 843

➀ La méthode des discounted cash flows utilisée en vue de l’évaluation d’une entreprise est expliquée au cha-
pitre 45 de ce livre.

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Analyse
de cash flow
25

B Facteur d’endettement
Le facteur d’endettement indique le nombre de fois (combien d’années) que le dernier cash
flow doit être dégagé pour rembourser l’endettement effectif.
Plus le facteur d’endettement est faible, plus la sécurité pour les créanciers est élevée. Des
valeurs jusqu’à 5 sont considérées comme très bonnes du point de vue des créanciers.
La capacité d’expression du facteur d’endettement en tant que ratio de sécurité est surtout
importante en relation avec un intervalle de temps car une évolution financière défavorable
sera représentée de manière immédiate et significative : lors de la mise en danger croissante
de l’entreprise, le facteur d’endettement croît de manière plus que proportionnelle étant
donné que le cash flow (le dénominateur de la fraction) diminue et que, simultanément,
l’endettement effectif (le numérateur de la fraction) augmente.
Le facteur d’endettement est très utilisé dans la pratique pour l’appréciation de la solvabilité
et la surveillance du crédit parce qu’il convient de manière idéale pour faire une prévision
d’insolvabilité (insolvabilité = incapacité de paiement).

C Coefficient de couverture des intérêts


Le coefficient de couverture des intérêts indique avec quel niveau de satisfaction les intérêts
étrangers peuvent être payés à partir de l’activité d’exploitation.
Alors que, dans le facteur d’endettement, c’est le montant des dettes qui passe au premier
plan, l’essentiel, dans le coefficient de couverture des intérêts, se situe dans la charge d’intérêt
provoquée par l’endettement.
Le coefficient de couverture des intérêts est souvent utilisé dans la pratique pour l’appré-
ciation de la solvabilité et la surveillance du crédit : plus le coefficient de couverture des inté-
rêts est élevé, plus la sécurité pour les créanciers est élevée. Des valeurs supérieures à 5 sont
considérées comme très bonnes.

D Marge de cash flow


La marge du cash flow est une partie de l’analyse du chiffre d’affaires. Elle indique le pour-
centage du chiffre d’affaires qui est conservé au final en tant que flux de trésorerie.
Etant donné que l’activité d’exploitation constitue la source du cash flow, la marge du cash
flow est la mère de tous les ratios de cash flow : si la marge du cash flow est trop faible, la
plupart des autres ratios liés à celui-ci sont également insuffisants.
Le niveau de la marge du cash flow dépend fortement de la branche, de sorte qu’il est dif-
ficile de tirer une conclusion quelconque sur « l’exactitude » de ce pourcentage.
En dehors de la comparaison sectorielle, c’est surtout l’évolution de la valeur du ratio sur un
intervalle de temps précis qui doit se voir accorder une attention particulière lors de l’analyse
de l’entreprise.

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26

Analyse de l’activité

Les ratios d’activité ou les ratios de rotation se composent par principe d’un chiffre provenant
du compte de résultat qui est divisé par un chiffre provenant du bilan. Ils donnent des indica-
tions sur la qualité de gestion de l’actif circulant net et sur l’utilisation du capital dans l’exploi-
tation. D’une manière générale, les fréquences supérieures de rotation sont considérées
comme meilleures.

■ Exemple 1 Ratios d’activité


L’exemple chiffré suivant sert de base au calcul des principaux ratios d’activité :
Bilans de clôture 20 _1 et 20 _ 2 Compte de résultat
Actifs Passifs

20 _1 20 _ 2 20 _1 20 _ 2 Ventes à crédit des marchandises


(chiffre d’affaires) 720
Liquidités 10 9 Créanciers 50 70 ./. Charges de marchandises➀ – 500
Débiteurs 32 40 Hypothèques 80 75 ./. Frais de personnel – 120
Stock de march. 45 55 Fonds propres 60 65 ./. Charges d’intérêts – 4
Actifs immobilisés 103 106 ./. Autres charges – 81
190 210 190 210 = Bénéfice 15

Les ratios d’activité les plus connus sont :


Ventes de marchandises (à crédit) 720
A Rotation des débiteurs 20
∅ Etat des débiteurs 36
360 jours➁ 360
Délai moyen des débiteurs 18 jours
Rotation des débiteurs 20

Charges de marchandises 500


B Rotation des stocks 10
∅ Stock de marchandises 50
360➀ 360
Durée moyenne en stock 36 jours
Rotation des stocks 10

Achats de marchandises (à crédit)➂ 510


C Rotation des créanciers 8,5
∅ Etat des créanciers 60
360➀ 360
Délai moyen des créanciers 42,4 jours
Rotation des créanciers 8,5

➀ Tous les achats de marchandises se font à crédit.


➁ Dans les exercices scolaires, on utilise souvent 360 jours à des fins de simplicité, alors que, dans la pratique,
plutôt 365 jours.
➂ Les achats de marchandises se distinguent des charges de marchandises par les variations de stocks.

Charges de marchandises 500


+ Augmentation de stocks 10
= Achats de marchandises 510

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Analyse de l’activité
26

A Débiteurs
Dans la gestion des débiteurs, il faut surtout veiller à ce que les clients respectent les délais
de paiement accordés. Si, par exemple, les conditions de paiement sont de 30 jours, le délai
moyen accordé aux débiteurs ne doit pas sensiblement être supérieur à 30 jours.
Dans le cadre de la gestion de débiteurs, il y a parfois des conflits d’objectifs : le comptable
désire envoyer un rappel aux clients en retard dès que le délai de paiement arrive à
échéance ; le vendeur, quant à lui, renoncera plutôt à un rappel parce qu’il ne désire pas
incommoder le client, voire même le perdre. Une amorce de solution peut consister dans le
fait que les bonis (bonifications, primes) ne seront pas accordés aux responsables des ventes
en proportion du chiffre d’affaires dégagé, mais en fonction des paiements reçus par les
clients.
Le délai accordé aux débiteurs peut aussi être déterminé directement (sans la rotation des
débiteurs en tant qu’étape intermédiaire) dans la mesure où l’état moyen des débiteurs est
divisé par la moyenne du chiffre d’affaires quotidien :

Délai moyen des ∅ Etat des débiteurs ∅ Etat des débiteurs ⫻ 360 36 ⫻ 360
18 jours
débiteurs ∅ Chiffre d’affaires/jour➀ Ventes de marchandises 720

➀ Le chiffre d’affaires quotidien moyen est calculé comme suit : produits des marchandises : 360 jours.
Dans la prochaine étape de la formule, il faut résoudre la double fraction en multipliant par le nombre
inverse.

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Analyse de l’activité
26

B Stocks
La gestion des stocks a pour but de gérer de manière optimale les flux de marchandises et
de matières ainsi que le niveau des stocks. Dans la pratique, il s’avère que la marge EBIT
peut être considérablement accrue par quelques améliorations simples dans le domaine des
stocks. Souvent, les entreprises peuvent réduire leurs stocks en peu de temps jusqu’à un
tiers, ce qui leur permet de libérer des moyens qui, en volume, atteignent entre 10 % et
30 % des fonds propres ou entre 50 % et 100 % des investissements annuels dans les
immobilisations corporelles.➀
La gestion des stocks est soumise à un conflit d’objectifs : d’une part, des stocks élevés pro-
voquent des frais importants (intérêts sur le capital investi dans les stocks, frais de locaux,
frais de personnel, risque de dépérissement et d’obsolescence) et, d’autre part, un grand
choix d’articles livrables immédiatement a un effet multiplicateur sur le chiffre d’affaires. Ou
encore, une production régulière est possible dans un centre de fabrication lorsque toutes
les matières sont constamment disponibles en stock.
La durée moyenne en stock peut aussi être déterminée directement (sans rotation des stocks
en tant qu’étape intermédiaire) dans la mesure où le stock moyen de marchandises est
divisé par la moyenne journalière des charges de marchandises :

Durée moyenne en ∅ Stock de marchandises ∅ Stock de marchandises ⫻ 360 50 ⫻ 360


36 jours
stock ∅ Charges de marchandises/jour Charges de marchandises 500

Pour les centres de fabrication, les formules indiquées ne conviennent généralement pas
étant donné que les stocks présentés dans le rapport de gestion se composent de matières
premières, de produits semi-finis et de produits finis et que les ventes ne sont générées que
par les produits finis. Dans des entreprises de production, la meilleure manière d’évaluer la
hauteur adéquate des stocks est de se référer au pourcentage des stocks par rapport au
chiffre d’affaires.
Les ratios indiqués conviennent surtout pour établir une analyse globale de la clôture de
l’exercice par des observateurs externes. Dans le controlling interne, il existe des possibilités
plus complètes d’analyse dans la mesure où les systèmes informatiques fournissent des
informations très détaillées sur les quantités achetées, les marges et la durée moyenne en
stock d’articles individuels ou de groupes d’articles.

➀ Les déclarations de ce paragraphe et la présentation du cycle de cash de la page suivante reposent sur les
principes énoncés par Rudolf Volkart : Théorie et politique de financement d’une entreprise – Un état des
lieux du point de vue suisse, dans : Contributions à la théorie et à la pratique de la gestion financière.

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Analyse de l’activité
26

C Créanciers
La surveillance des échéances des créanciers et donc du respect de la tenue des engage-
ments dans les délais relève de la politique d’une entreprise intéressée à des relations com-
merciales à long terme avec des fournisseurs fiables.
Lors de l’analyse de bilan par des observateurs externes, l’augmentation du délai moyen de
règlement des créanciers tout au long de l’année peut laisser penser à des problèmes de
liquidités et de financement.
Le délai accordé par les créanciers peut aussi être déterminé directement (sans la rotation
des créanciers en tant qu’étape intermédiaire) dans la mesure où l’état moyen des créan-
ciers sera divisé par la moyenne des achats journaliers :

Echéance des ∅ Etat des créanciers ∅ Etat des créanciers ⫻ 360 60 ⫻ 360
42,4 jours
créanciers ∅ Achats de marchandises/jour Achats de marchandises 510

Cycle de cash
La représentation d’ensemble des délais moyens des débiteurs, de la durée moyenne en
stock et des délais moyens des créanciers peut s’illustrer dans ce contexte comme suit à
l’aide du cycle de cash :

Gestion des stocks

Achat de marchandises Vente de marchandises


∅ Durée moyenne en stock

Jours Gestion des liquidités


∅ Délai des ∅ Délai des débiteurs
créanciers

Dépenses Recettes
(créanciers) (débiteurs)

« CYCLE DE CASH »

Gestion des Gestion des


créanciers débiteurs

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Analyse de l’activité
26

Résumé et perspectives➀
L’appréciation des comptes annuels dans le sens d’une analyse de bilan et de résultat telle
que présentée ici est un outil important d’appréciation financière de l’entreprise. Les ratios
abordés constituent un jeu « robuste » d’instruments qui sont appliqués, de nos jours, dans
le monde entier et qui sont généralement reconnus.
L’importance d’autres composants d’appréciation doit toutefois être prise en considération,
conformément à ce qui a été mentionné en introduction. Ainsi, les facteurs « Manage-
ment » et « Produits et marchés » sont naturellement essentiels. Ce qui est intéressant, c’est
que leur influence se reflète également dans les données financières de clôture d’une entre-
prise. Les chiffres saisis avec l’analyse de bilan et de résultat sont ainsi considérés comme
une représentation des forces et des faiblesses du management ainsi que du positionne-
ment du couple produit/marché.
Les données financières d’analyse ont notamment une fonction décisive en relation avec la
planification financière à moyen et à long terme. Les comptes prévisionnels de résultat, les
bilans prévisionnels et les tableaux prévisionnels de flux de liquidités doivent toujours être
complétés, dans les cas concrets, par des ratios financiers importants. Ces derniers simpli-
fient considérablement l’évaluation et l’interprétation des plans financiers et permettent
souvent d’obtenir des valeurs cibles au sein de l’entreprise dont l’évolution future doit être
documentée de manière complète.
Le développement de l’informatique moderne, notamment la disponibilité de PC perfor-
mants, de tableurs et de jeux standard de logiciels, a étendu, au niveau dimensionnel, les
possibilités d’utilisation des instruments quantitatifs d’analyse. Cela s’applique surtout aux
valeurs de seuil des ratios prévisionnels d’économie financière expliquées précédemment.
Dans ce contexte, les moyens informatiques disponibles à l’heure actuelle doivent être pra-
tiquement considérés comme constituant une condition préalable à une large utilisation
profitable de tels outils de gestion.
Dans la gestion commerciale du crédit des banques, l’analyse de bilan des banques à base
informatique a fait son apparition depuis des dizaines d’années – en tout cas sur des appli-
cations fonctionnant sur de grands systèmes. De nos jours, on trouve sur le marché des pro-
duits standard qui permettent de réaliser une multitude d’évaluations, en partie soutenues
par des représentations graphiques utiles. Il existe aussi de premières tentatives concrètes
pour réaliser une évaluation des ratios par le biais de systèmes experts ou en tout cas dans
le sens d’un « Decision Support » moderne. Dans ce contexte, on a vu à plusieurs reprises,
grâce à l’informatisation, combien il est important, notamment pour les utilisateurs de pro-
grammes automatisés d’analyses, de disposer de solides connaissances de base. Le fait
d’abandonner la nécessité de réaliser manuellement des calculs accroît le risque d’utiliser
les instruments de manière trop superficielle et trop peu professionnelle.
Il convient finalement d’observer que l’analyse de bilan et de résultat ne peut pas être utilisée
que dans un domaine spécifique de l’entreprise. Partout où des constitutions de groupes sont
en jeu, l’analyse d’économie financière est importante, surtout dans le domaine consolidé,
c’est-à-dire sur la base de chiffres des comptes annuels de groupes. Dans de nombreux cas,
les relations financières ne peuvent être appréciées de manière correcte, dans des groupes
d’entreprises, qu’à l’aide de valeurs financières consolidées.
En ce sens, les outils d’appréciation abordés ici offrent une palette d’applications extraordi-
nairement riche. La condition préalable est constituée par des connaissances précises sur les
contenus des ratios et leurs possibilités d’évaluation.

➀ Par Rudolf Volkart, professeur à l’Université de Zurich.

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31

3e partie Calcul des coûts

Introduction

La comptabilité financière (dite aussi « comptabilité générale ») est orientée vers la saisie des
activités commerciales dans l’environnement de l’entreprise. Elle est marquée par des dispo-
sitions de droit commercial et fiscal ainsi que par des décisions de politique d’entreprise et ne
convient que partiellement comme base objective pour la gestion des prestations et le contrôle
d’une entreprise. C’est pourquoi il existe, pour chaque direction d’entreprise, un besoin en
données chiffrées non falsifiées, effectives et si possible objectives. Celles-ci sont préparées
par la comptabilité analytique (calcul des coûts). Son objectif est la surveillance de la
rentabilité de la création et de la distribution des prestations.
Pour que la comptabilité analytique puisse être déployée efficacement dans la pratique
comme outil de gestion, un cadre dirigeant doit disposer de suffisamment de connaissances
dans les domaines ci-après, qui sont présentés dans les chapitres suivants de ce manuel :
䉯 Coûts fixes et variables avec analyse du seuil de rentabilité
䉯 Calcul par division
䉯 Calcul par majoration
䉯 Calcul de la marge contributive
䉯 Calcul du coût normal

Les principales parties et tâches de la comptabilité peuvent être caractérisées comme suit :
Comptabilité

Comptabilité générale CG (Compt. financière) Comptabilité analytique (CA)

Dans la comptabilité générale, les activités com- Dans la comptabilité analytique, les coûts qui
merciales sont présentées sous forme chronolo- découlent de la création des prestations sont saisis
gique (dans le journal) et systématique (dans les et confrontés aux recettes générées par la vente
comptes). des prestations.
La comptabilité générale sert : La saisie des charges et des coûts s’effectue par :
䉯 à déterminer la situation patrimoniale à l’aide de 䉯 charges par nature (par exemple frais de
l’inventaire et du bilan ; matières, frais de personnel, amortissements) ;
䉯 à constater le résultat à l’aide du compte de 䉯 centres de coûts (par exemple en fonction des
résultat ; différents départements tels qu’achat, fabrica-
䉯 à contrôler les liquidités et la planification finan- tion, vente) ;
cière à l’aide du tableau des flux de trésorerie. 䉯 centres de profit (porteurs de coûts ou prix
de revient) (par exemple selon les produits
Les chiffres de la comptabilité générale sont en
fabriqués ou les prestations fournies).
partie mal adaptés à la direction d’une entreprise
étant donné qu’ils contiennent d’une part des La comptabilité analytique est un calcul purement
réserves latentes et qu’ils ne présentent, d’autre interne. Elle prépare les documents en vue du
part, qu’un résultat global et non pas un résultat calcul ainsi que du contrôle des coûts et du
par produit ou par prestation. résultat.

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 91


LEP-CIG-théorie 001-158.qxp_ok 16.06.16 12:11 Page92

Introduction
31

Lors de la détermination des coûts et des prestations, on part des charges et des produits
tels que déterminés dans la comptabilité générale. Ces éléments de comptabilité générale
sont à objectiver grâce à des corrections (ce que l’on appelle les ajustements modifiant le
résultat) :
Charges et produits selon Ajustements modifiant le Coûts et prestations selon
la comptabilité générale résultat➀ la comptabilité analytique
(CG) (CA)

Par charges et produits, on entend les flux de valeur d’une période, positifs et négatifs,
évalués selon les principes de la comptabilité générale et par coûts et prestations, de
même que les augmentations et diminutions de valeur objectives déterminées selon des
principes de comptabilité analytique. La différence entre les chiffres de la comptabilité géné-
rale et ceux de la comptabilité analytique est appelée ajustements modifiant le résultat
ou délimitations matérielles.

Lorsque les charges et les coûts, respectivement les produits et les prestations correspon-
dent en chiffres, aucun ajustement n’est nécessaire. Mais, dans la plupart des cas, cela n’est
pas vrai. Voici quelques exemples à ce propos :
䉯 Les charges d’amortissement sont trop importantes dans la comptabilité générale, cela
en vue de constituer des réserves latentes. Pour présenter la véritable augmentation de
valeur, respectivement la perte de substance dans la comptabilité analytique, les amor-
tissements doivent être apurés par des ajustements dans une mesure « réelle ». Les amor-
tissements déterminés de la sorte sont appelés amortissements calculés.
䉯 Ce sont notamment les sociétés anonymes qui ne prennent en compte que les intérêts
étrangers dans la comptabilité générale. Etant donné que les fonds propres ne sont pas
mis à disposition gratuitement➁, il faut qu’un intérêt sur fonds propres soit enregistré
comme ajustement modifiant le résultat. Les intérêts selon CA sont appelés intérêts
calculés.
䉯 Le salaire de l’exploitant n’est que peu ou pas du tout présenté. Le salaire effectif à payer
pour un employé de fonction similaire serait sensiblement supérieur. La différence de
salaire est à intégrer en tant qu’ajustement modifiant le résultat. Le salaire ainsi déter-
miné est appelé salaire calculé de l’exploitant ou salaire supplétif.
䉯 Les augmentations des stocks de produits semi-finis et finis sont évaluées, dans la comp-
tabilité analytique, aux coûts de production et présentées, dans la comptabilité générale,
à des valeurs moindres en vue de constituer des réserves latentes.

➀ Outre les ajustements modifiant le résultat dans la comptabilité analytique, il existe encore les ajustements
modifiant le bilan de la comptabilité générale, ou délimitations temporelles, qui servent à saisir des charges
et des produits conformes à la période.
➁ Si les fonds propres avaient été investis différemment, ils seraient porteurs de produits correspondants sous
la forme d’intérêts ou de dividendes. Cette utilité perdue est prise en compte dans la comptabilité analytique
sous la forme de ce que l’on appelle les coûts d’opportunité (ici en tant qu’ajustements modifiant le résul-
tat).

92 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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32

Coûts fixes et variables,


analyse du seuil de rentabilité

Si l’on analyse dans quelle mesure le montant des coûts dépend du chiffre d’affaires,➀ on
peut faire la distinction entre les coûts fixes et les coûts variables.
Coûts en relation avec le chiffre d’affaires

Coûts fixes Coûts variables

Les coûts fixes sont toujours les mêmes, quel que Les coûts variables évoluent en fonction du volume
soit le chiffre d’affaires dégagé. de chiffre d’affaires, c’est-à-dire qu’ils augmentent
lorsque le chiffre d’affaires progresse et diminuent
Exemples : frais de loyer, amortissements, intérêts
lorsque ce dernier recule.
et une partie des frais de personnel.➁
Exemples : consommation de matières premières,
une partie des salaires, charges de marchandises.

Coûts Coûts

Coûts progressifs
(coûts surproportionnels)
Coûts dégressifs
Coûts fixes par paliers (coûts sous-proportionnels)
Coûts proportionnels➃
Coûts absolument fixes➂

Quantité Quantité

➀ La prestation d’exploitation est liée, dans les entreprises commerciales, au chiffre d’affaires, c’est-à-dire à la
quantité vendue et à sa valeur alors que, dans les entreprises industrielles, on utilise plus fréquemment
la quantité de production (également appelée occupation ou niveau de la production).
➁ Les coûts fixes et les frais généraux n’ont pas la même signification. Lorsque l’on fait la distinction entre les
coûts directs et les frais généraux se pose la question de l’imputation des coûts aux produits et aux presta-
tions (et non pas la dépendance des coûts découlant du chiffre d’affaires). Etant donné que les frais géné-
raux sont, dans la plupart des cas, plutôt fixes (voir la note 3 de pied de page), les frais généraux et les coûts
fixes sont souvent assimilés les uns aux autres dans les exemples scolaires.
➂ Par mesure de simplification, on part du principe, en théorie, que les coûts fixes sont absolument fixes. Evi-
demment, ces coûts sont fixes seulement au sein de certains intervalles. Si le chiffre d’affaires dépasse un
niveau précis, il faut par exemple engager des collaborateurs supplémentaires ou louer des locaux ou des
ateliers de fabrication supplémentaires, ce qui provoque des sauts de coûts. On parle alors de coûts fixes
par paliers.
➃ A des fins de simplification, on part du principe, dans les exemples livresques, que la variation des coûts sur-
vient sous forme proportionnelle à celle du chiffre d’affaires. Dans la pratique, il existe également des coûts
dégressifs (par exemple des rabais de quantité en cas d’achats de marchandises ou de matériaux) et des
coûts progressifs (par exemple des suppléments d’équipe en cas de travail en heures supplémentaires).

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Coûts fixes et
variables, analyse du
32
seuil de rentabilité

Analyse du seuil de rentabilité


La répartition du total des coûts en partie fixe et variable est appelée décomposition des
coûts. Celle-ci constitue le point de départ de nombreuses analyses liées à l’exploitation.
Une question importante est : quel chiffre d’affaires permet à une entreprise d’atteindre le
seuil de rentabilité (break-even-point ou point mort)➀, c’est-à-dire le point où elle ne
réalise ni bénéfice ni perte ?

■ Exemple Détermination du seuil de rentabilité


Barbara Legrand importe des produits cosmétiques chinois pour Fr. 3.– la pièce et les revend
en Suisse pour Fr. 5.– la pièce. Ce faisant, elle enregistre des coûts fixes (surtout en personnel
et en loyers) à hauteur de Fr. 100 000.–.

Prix de vente (recettes nettes) Fr. 5.–


./. Coûts variables (prix d’acquisition) Fr. 3.–
= Marge contributive➁ (bénéfice brut) Fr. 2.–

Solution 1 Tableau

Quantité Coûts Coûts Frais Recettes Résultat Marge


(pièces) fixes variables totaux➂ nettes contribu-
(= chiffre tive
d’affaires)
0 100 000 0 100 000 0 – 100 000 0
10 000 100 000 30 000 130 000 50 000 – 80 000 20 000
20 000 100 000 60 000 160 000 100 000 – 60 000 40 000
30 000 100 000 90 000 190 000 150 000 – 40 000 60 000
40 000 100 000 120 000 220 000 200 000 – 20 000 80 000
50 000 100 000 150 000 250 000 250 000 0 100 000
60 000 100 000 180 000 280 000 300 000 20 000 120 000
70 000 100 000 210 000 310 000 350 000 40 000 140 000
80 000 100 000 240 000 340 000 400 000 60 000 160 000

Le tableau nous indique que le seuil de rentabilité est atteint avec un chiffre d’affaires en
quantité de 50 000 pièces et avec un chiffre d’affaires en valeur de Fr. 250 000.–.

➀ Le seuil de rentabilité est en anglais le break-even-point. Avec ce chiffre d’affaires, une entreprise ne
réalise ni perte ni bénéfice. Avec un chiffre d’affaires inférieur, on encourt une perte alors qu’un chiffre
d’affaires supérieur dégage un bénéfice. C’est à ce point que la courbe de résultat parvient précisément à
un point nul (to break = rompre).
➁ La différence entre les recettes nettes et les coûts variables est appelée marge contributive. Dans cet exemple,
chaque pièce vendue couvre 2 francs des coûts fixes pour un total de Fr. 100 000.–. Après 50 000 pièces ven-
dues, tous les coûts fixes sont couverts, de sorte que le seuil de rentabilité est atteint. Dans cette entreprise com-
merciale simple, la marge contributive correspond au bénéfice brut. Dans les cas plus complexes, d’autres coûts
variables sont imaginables en dehors du prix d’acquisition (par exemple les collaborateurs engagés dans la filiale
d’un grand distributeur sous forme variable et payés à l’heure).
➂ Egalement appelés prix de revient.

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Coûts fixes et
variables, analyse du
32
seuil de rentabilité

Solution 2 Graphique
Fr.
Recettes nettes
400 000

350 000
Coûts totaux
(prix de revient)

300 000

250 000
Coûts variables
➂ (acquisition)

200 000

Marge contributive
150 000 (bénéfice brut)

100 000
Coûts fixes

Résultat
50 000

0

– 50 000

– 100 000
Pièces
0 10 000 20 000 30 000 40 000 50 000 60 000 70 000 80 000

Bénéfice
Perte

Les solutions sous forme de tableau et de graphique indiquent que lorsque le seuil de ren-
tabilité est atteint, les trois conditions suivantes sont remplies :
➀ Résultat = Fr. 0.–
➁ Marge contributive = coûts fixes
➂ Recettes nettes = coûts totaux

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Coûts fixes et
variables, analyse du
32
seuil de rentabilité

Solution 3 Solution par le calcul (commerciale)


Coûts fixes Fr. 100 000.–
Seuil de rentabilité = = = 50 000 pièces
Marge contributive par pièce Fr. 2.–

Solution 4 Solution par le calcul (mathématique)


x est le nombre de pièces recherché.
Recettes nettes – coûts variables – coûts fixes = 0
⇔ 5x – 3x – 100 000 = 0
⇔ 2x = 100 000
⇔ x = 50 000 pièces

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33

Calcul par division

Le but du calcul est de déterminer les coûts unitaires par produit ou par prestation. Le calcul
est donc :
䉯 un principe de détermination des prix de vente ;
䉯 nécessaire pour surveiller la rentabilité de la création des prestations.

Si une seule prestation uniforme est créée dans une entreprise, les coûts par unité de pres-
tation peuvent être déterminés à l’aide du calcul simple par division, c’est-à-dire que les
coûts totaux sont divisés par l’ensemble des unités de prestation produites.

Les coûts par unité de prestation découlent de la division des coûts totaux par l’ensemble
des unités de prestation produites.

Dans la pratique, de pures entreprises monoproduit sont plutôt rares. Des exemples connus
sont les centrales électriques qui produisent du courant en kWh ou une usine de gaz qui
fabrique du gaz au m3 ou un stand de glace qui vend une seule sorte de glace.

■ Exemple Les chiffres suivants sont présentés dans le compte de résultat de la comptabilité générale
d’une école de commerce (en Fr. 1000.–):
Charges par nature Montant

Honoraires des enseignants 2100


Salaire de la direction et de l’administration 107
Manuels 90
Loyers 658
Publicité 10
Amortissements 75
Intérêts 5
Autres charges d’exploitation 23
Total (prix de revient) 3 068

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Calcul par division


33

Avant que les prix de revient par prestation fournie puissent être déterminés, les chiffres de
la comptabilité générale doivent être préparés, dans les charges par nature, en tenant
compte des ajustements nécessaires modifiant le résultat.
䉯 Les salaires nécessaires de la direction et de l’administration doivent être corrigés de 12
étant donné que le directeur de l’école consacre une partie de son temps de travail à col-
laborer à une association régionale de développement économique.
䉯 Dans la comptabilité générale, les PC sont amortis sur trois ans. L’expérience montre tou-
tefois que les appareils sont utilisés pendant cinq ans. Les amortissements doivent être
corrigés de 15.
䉯 Les coûts totaux d’intérêt se montent à 24 en intégrant la rémunération des fonds propres.

En tenant compte de ces ajustements, on obtient les charges par nature suivantes (en
Fr. 1000.–) :
Charges par nature

Ajustements
Charges Coûts
(délimitations
(CG) (CA)
matérielles)
Honoraires des enseignants 2 100 2 100
Direction et administration 107 – 12 95
Manuels 90 90
Loyers 658 658
Publicité 10 10
Amortissements 75 – 15 60
Intérêts 5 19 24
Autres charges d’exploitation 23 23
Total (prix de revient) 3 068 – 8 3 060

Solution 1 Calcul simple par division


Supposons que, dans cette école, il n’existe qu’un seul type de formation, autrement dit une
seule prestation est créée. Ainsi, la détermination du prix de revient par unité de prestation
ou de production est possible par simple division.
Coûts totaux
Prix de revient unitaire =
Total des unités produites

Trente cours ont lieu, respectivement 18 000 leçons sont données dans l’école considérée.
Le prix de revient se calcule de la manière suivante :
3 060 000
Prix de revient par leçon donnée = = Fr. 170.–
18 000 leçons
3 060 000
Prix de revient par classe = = Fr. 102 000.–
30 classes

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Calcul par division


33

Solution 2 Calcul par division avec coefficients d’équivalence


Supposons que trois types de formation soient proposés dans cette école de commerce et
que ceux-ci soient très différents en termes de charge hebdomadaire. Dans de telles situa-
tions, un simple calcul par division ne suffit plus. On s’aidera ici d’un calcul par division avec
des coefficients d’équivalence qui sont utilisables dans les entreprises dont les prestations
et les produits sont, certes, différents, mais qui se ressemblent néanmoins fortement. On
peut comparer les prestations fournies par un facteur de pondération, ce que l’on appelle
le coefficient d’équivalence➀, qui exprime les origines variées de coûts.
Pour les trois types de formation, on peut déduire les coefficients d’équivalence suivants sur
la base des différents volumes hebdomadaires :
Type de formation Nombre d’heures Coefficient
par semaine d’équivalence

Formation administrative 10 1
Diplôme de commerce 15 1,5
Maturité professionnelle 20 2

Pour identifier les coûts par classe et par type de formation, on procède de la manière sui-
vante :
1re étape Le nombre d’unités d’œuvre est déterminé en multipliant les classes par les
coefficients d’équivalence correspondants.
2e étape Les coûts par unité d’œuvre sont obtenus par division des coûts totaux par le
total des unités de calcul.
3e étape Les coûts par classe découlent de la multiplication du coefficient d’équivalence
par les coûts par unité de calcul.

1re étape 2e étape 3e étape

Type de formation Nombre de Coefficient Nombre d’unités Coûts par unité Coûts par
classes d’équivalence d’œuvre d’œuvre classe

Formation admin. 6 1 6 68 000

Diplôme de commerce 18 1,5 27 102 000

Maturité professionnelle 6 2 12 136 000


3 060 000 = 68 000
45 45

La répartition des coûts sur les prestations créées à l’aide du calcul par division frappe par
sa simplicité mais présente des faiblesses étant donné qu’elle ne peut être utilisée que pour
des produits ou des prestations similaires. En l’absence de cette condition, l’affectation des
coûts doit être faite au moyen d’un décompte d’exploitation et du calcul par majoration
(voir le chapitre 34).

➀ Equivalent vient du latin et signifie de même valeur. Par des analyses précises, le coefficient d’équivalence
(facteur de pondération) est déterminé pour les différentes prestations. Souvent, cela survient sur la base
de temps de traitement ou de fabrication différents, d’unités, de poids ou de consommations de matériaux
différents. Ce qui est important, c’est une relation évidente entre l’origine des coûts et les valeurs de réfé-
rence qui servent à déterminer le coefficient d’équivalence. Il faut par ailleurs que les coûts fixes puissent
être mis en proportion sous forme correspondante.

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34

Calcul par majoration

Si, dans une entreprise, des prestations différentes sont fournies, le calcul par division ne
suffit plus pour l’affectation des coûts aux prestations produites. Une procédure différenciée
de calcul des coûts a donc été développée, à savoir le calcul par majoration.
Dans le calcul par majoration, les coûts sont répartis en coûts directs et en frais généraux.
Seuls les coûts directs peuvent être affectés directement aux prestations créées (ce que l’on
appelle les centres de profit ou prix de revient), les frais généraux devant être ajoutés à l’aide
de taux de majoration.
Dans la pratique, différentes formes de présentations ont été formulées pour ce genre d’im-
putation des coûts. Les plus connues sont :
䉯 Le décompte d’exploitation
䉯 La tenue de comptes
䉯 Les formulaires
Pour avoir un aperçu global, nous allons nous limiter au décompte d’exploitation tout en
sachant que celui-ci n’est adapté, dans la pratique, qu’aux plus petites entreprises étant
donné son nombre limité de colonnes.
La feuille du décompte d’exploitation (DE) présentée sur la double page suivante comprend les
rubriques : charges par nature, centres de coûts (aussi appelé « sections ») ainsi que le prix de
revient d’une entreprise industrielle qui fabrique deux produits, le « standard » et le « luxe ».

Le décompte d’exploitation (calcul global)


1. Les charges par nature
Les charges par nature servent à la saisie de toutes les charges et constituent le point de
départ du décompte d’exploitation. Les charges de la comptabilité analytique se distinguent
des charges de la comptabilité générale par les ajustements réalisés (voir le chapitre 31).
Les coûts sont à imputer aux centres de profit, c’est-à-dire aux produits et aux prestations
fabriqués, le plus possible selon leur origine. En ce qui concerne l’affectation des coûts,
la différenciation entre coûts directs et frais généraux (coûts indirects) s’impose :

Charges par nature

Charges directes Frais généraux (charges indirectes)

Les coûts directs (ici matières directes ou matières Pour les frais généraux, on ne connaît généralement
premières et salaires directs) sont saisis individuel- que le centre les ayant provoqués. C’est pourquoi ils
lement pour tous les produits et toutes les presta- sont portés, dans le DE, dans les centres de coûts.
tions et peuvent être débités directement aux cen- Une affectation directe au centre de profit est impos-
tres de profit dans le décompte d’exploitation. sible à cause de leur caractère général (par exemple
énergie, intérêts, amortissements).

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Calcul par
majoration
34

2. Les centres de coûts


Les centres de coûts donnent des indications sur le lieu d’origine des frais généraux. Les
centres de coûts sont soit des organes physiques organisationnels (c’est-à-dire des dépar-
tements tels que les achats de matières, l’entrepôt de matières, les halles de fabrication, les
ateliers, la vente, l’administration) pour lesquels un chef de centre de coûts assume la res-
ponsabilité ou de pures zones de coûts relevant de la technique de décompte (par exemple
les bâtiments, le chauffage).➀

Les principales tâches des centres de coûts sont :


䉯 de surveiller l’évolution des coûts dans les différents départements. Des mesures ciblées
peuvent être prises en vue d’améliorer la rentabilité, et les directeurs des centres de
coûts peuvent voir leur responsabilité invoquée.
䉯 Pour les centres de coûts principaux➁, on détermine un taux de coûts pour imputer les
frais généraux aux centres de profit➂. Ces taux de coûts sont également nécessaires dans
le calcul individuel.

Les taux de majoration suivants (taux de coûts) découlent de l’exemple du DE de la page


suivante.
FG matières 63
Taux d’imputation FG matières 70 %
Coûts de matières directes 90

FG fabrication 1 75
Taux d’imputation FG fabrication 1 150 %
Coûts de salaires directs 50

L’imputation des frais généraux de fabrication provenant de la fabrication 2 survient sur la


base des heures de machines effectuées pour les produits standard et luxe. Au total, les
machines ont été sollicitées pendant 3 000 heures pour les produits standard et pendant
2 000 heures pour les produits de luxe.
FG fabrication 2 100 000
Taux d’imputation FG fabrication 2 20.–/h
Total heures 5 000

L’imputation des frais généraux d’administration et de distribution est faite, la plupart du


temps, dans la pratique, proportionnellement aux coûts de fabrication des produits vendus,
encore que cela ne soit pas toujours conforme au principe de causalité.

Taux d’imputation FG FG administration et distribution 80


20 %
administration et distribution Coûts de prod. des produits vendus 400

➀ Dans nos exemples scolaires, seuls quelques centres de coûts seront utilisés. Dans la pratique, on peut en
dénombrer des douzaines et jusqu’à des centaines en fonction de la taille de l’entreprise.
➁ On fait la distinction entre les centres de coûts complémentaires et les centres de coûts principaux. Si les
frais généraux regroupés pour un centre de coûts ne sont pas en relation directe avec les produits fabriqués,
on parle de centre de coûts complémentaires. Les coûts du centre de coûts complémentaires ne sont
pas imputés aux produits (centre de profit), mais aux centres de coûts qui les sollicitent (ici en relation avec
la sollicitation dans le temps). Les centres de coûts pour lesquels les frais généraux sont regroupés et qui
sont en relation directe avec les produits fabriqués sont les centres de coûts principaux. Leurs coûts sont
reportés sur les produits.
➂ Les imputations doivent survenir selon le principe de causalité, c’est-à-dire que les coûts sont à imputer
aux produits qui les ont provoqués.

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Calcul par
majoration
34

Décompte d’exploitation d’une


entreprise industrielle (en Fr. 1000.–)
➀ Par matières directes, on entend les matières qui sont directement incorpo-
rées aux produits, par exemple le bois et les ferrures dans une menuiserie. Font
partie des frais généraux de matières (décrits ici en tant qu’autres matières)
toute matière dont la consommation n’est pas saisie pour chacun des produits
individuels, par exemple la consommation de colle, de clous (= auxiliaire) ou
de lubrifiants (= matière d’exploitation) dans une menuiserie. Même le maté-
riel de bureau est normalement du matériel intégré aux frais généraux.
➁ Font partie des frais de main-d’œuvre les salaires et les appointements ainsi
que les prestations sociales. Etant donné que le salaire peut être affecté direc-
tement au produit, on fait la distinction entre les salaires directs et les frais
généraux de salaires (décrits ici en tant qu’autres salaires). Dans les entre- Matières directes➀
prises industrielles, les salaires des collaborateurs de la fabrication sont sou- Coûts directs
vent saisis en tant que salaires directs ; les salaires des employés de bureau ainsi Salaires directs➁
que ceux des directeurs des centres de coûts relèvent par contre, la plupart du
temps, des frais généraux de salaires.
Autres matières➀
➂ Le centre de coûts expédition fait partie de ce que l’on appelle un centre de
coûts complémentaires. Les frais généraux enregistrés sur ce centre anté-
rieur de coûts ne sont pas en relation directe avec les produits fabriqués et sont Autres salaires➁
donc imputés, conformément à leur origine, sur chacun des centres de coûts
principaux, c’est-à-dire qu’ils sont imputés aux centres qui ont provoqué l’ex- Loyer
pédition. Frais généraux
Les centres de coûts complémentaires sont souvent appelés centres de coûts Intérêts (coûts indirects)
auxiliaires lorsqu’ils présentent le caractère d’une exploitation auxiliaire, par
exemple une menuiserie, un atelier de peinture ou un atelier de réparation
internes à une entreprise. Amortissements
➃ Le total de tous les frais généraux imputés aux centres de matières s’appelle
frais généraux de matières. Dans les exemples scolaires, tous les centres de Autres
coûts qui ont un rapport quelconque avec les achats de matières et le stockage
sont regroupés dans un centre de coûts ; dans la pratique, il existe plusieurs Total
centres de coûts pour ces activités, par exemple achats, entrées de marchan-
dises et entrepôt. Dans notre DE, ces frais généraux sont imputés en pourcen-
Virement centre de coûts complémentaires expédition➂
tage des matières directes.
➄ Le total de tous les frais généraux débités aux centres de coûts de fabrication Total après virement centre de coûts complémentaires
s’appelle frais généraux de fabrication. Dans les exemples scolaires, il
n’existe généralement qu’un ou deux centres de fabrication. Des processus de
production complexes requièrent souvent, dans la pratique, des douzaines de Imputation frais généraux de matières➃
centres de fabrication. Dans notre DE, les frais généraux sont imputés de
manière proportionnelle aux salaires directs (FG fabrication 1), respectivement Imputation frais généraux de fabrication 1➄
sur la base des heures machines (FG fabrication 2).
➅ Si, dans une entreprise, les stocks en produits semi-finis et en produits Imputation frais généraux de fabrication 2➄
finis sont identiques au début et à la fin de la période de décompte, les coûts
de production des produits correspondent à ceux des produits vendus. Toute-
fois, si ces stocks varient, les coûts de production doivent être corrigés des Coûts de production
variations correspondantes de stocks sachant que les frais généraux d’admi-
nistration et de distribution n’ont été débités qu’aux produits vendus. L’éva- Variation de stocks produits finis➅
luation des augmentations et des diminutions de stocks s’effectue dans la CA
aux coûts de production. Il s’agit ici d’une diminution de stocks à la clôture.
Coûts de production des produits vendus
Les ajustements modifiant le résultat représentent une dissolution des réserves
latentes dans la CG.
➆ Tous les centres de coûts en relation avec l’administration (par exemple direc- Imputation FG administration et distribution➆
tion, personnel, comptabilité) et avec la vente des produits sont regroupés,
dans les exemples scolaires, la plupart du temps dans un centre de coûts. Le Prix de revient
total des frais généraux recueillis dans ce centre de coûts est décrit en tant que
frais généraux d’administration et de distribution. Dans notre DE, ces Recettes
frais généraux sont imputés en pourcentage par rapport aux coûts de produc-
tion des produits vendus.
Résultat➇ (+ = perte / – = bénéfice)
➇ Les coûts sont présentés dans le DE avec un signe positif et les recettes avec un
signe négatif. L’inconvénient de cette solution est qu’un bénéfice doit être indi-
qué sous forme négative et une perte sous forme positive. Ces signes « inversés »
découlent d’une gestion conforme aux comptes de la comptabilité analytique
dans laquelle les coûts sont enregistrés au débit et les prestations au crédit.

102 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Calcul par
majoration
34

Charges/produits par nature Centres de coûts Prix de revient


(ou centres de profit)

et distribution
Administration
(délimitations

Fabrication 1

Fabrication 2
Ajustements

matérielles)

prestations

Expédition

Standard
Charges/

matières
produits

Centre
Coûts /

Luxe
90 90 60 30

50 50 30 20

49 49 4 5 15 15 10

105 10 115 30 12 20 32 21

36 36 5 8 9 7 7

16 9 25 2 7 3 9 4

38 –7 31 3 4 7 12 5

62 62 10 9 21 15 7

446 12 458 54 45 75 90 54 90 50

– 54
18 0 10 26

446 12 458 0 63 75 100 80 90 50


70 % MD
– 63 42 21
150 % SD
– 75 45 30
20.–/h
– 100 60 40

237 141

15 7 22 33 – 11

270 130
20 % CP
– 80 54 26

324 156

– 500 – 500 – 300 – 200


Bénéfice Bénéfice Perte Bénéfice
– 39 19 – 20 0 0 0 0 0 24 – 44

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Calcul par
majoration
34

3. Le prix de revient
Par centre de profit ou porteur de coûts, on entend le produit fabriqué, respectivement la
prestation fournie (dans notre exemple standard et luxe) ou un client. Il doit tenir compte
des coûts qui découlent de la création et de la distribution. Les tâches principales du prix de
revient sont :
䉯 La détermination du prix de revient pour chaque centre de profit.
䉯 L’attestation du résultat (bénéfice ou perte) pour chaque centre de profit.

L’imputation des coûts au centre de profit et l’attestation du résultat sont déterminées


généralement selon le schéma de calcul suivant :

Matières directes Salaires directs


+ Frais généraux de matières + Frais généraux de fabrication
= Coûts de matières = Coûts de fabrication

= Coûts de production
./. Augmentations de stocks produits semi-finis➀
+ Diminutions de stocks produits semi-finis➀
= Coûts de production des produits finis
./. Augmentations de stocks produits finis
+ Diminutions de stocks produits finis
= Coûts de production des produits vendus
+ Frais généraux administration et distribution
= Prix de revient
+ Bénéfice
= Recettes nettes

➀ Les produits semi-finis sont également appelés produits en cours de fabrication ou produits semi-ouvrés.

104 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Calcul par
majoration
34

Compte de résultat basé sur le prix de revient des ventes et compte de résultat basé
sur les charges de fabrication
Même dans le compte de résultat de la comptabilité analytique, on fait la différence entre le
compte de résultat basé sur le prix de revient des ventes et celui basé sur les charges de fabri-
cation. Alors que dans le compte de résultat basé sur le prix de revient des ventes, on
confronte les coûts des produits vendus aux recettes nettes, dans le compte de résultat basé
sur les charges de fabrication, on calcule d’abord la prestation de production et on en déduit
les coûts de production ainsi que les frais généraux d’administration et de distribution.
Les variantes suivantes se trouvent dans notre exemple industriel :➀
Compte de résultat basé sur le prix de revient Compte de résultat basé sur les charges de
(méthode des coûts liés au chiffre d’affaires) fabrication (méthode des coûts complets)➁
Recettes nettes 500 Recettes nettes 500
+/– Variations de stocks
produits semi-finis 0
+/– Variations de stocks
produits finis – 22
= Prestation de production➂ 478
./. Coûts de prod. des produits vendus – 400 ./. Coûts de production – 378
./. FG administration et distribution – 80 ./. FG administration et distribution – 80
= Bénéfice d’exploitation 20 = Bénéfice d’exploitation 20

➀ Les comptes de résultat sont présentés ici sous forme globale pour tous les produits. Souvent, le résultat est
présenté logiquement pour chacun des centres de profit individuels.
➁ Dans la forme présentée, il s’agit du compte de résultat de la production selon les centres de profit. Des
comptes de résultat de la production par charges par nature ou par centres de coûts sont également pos-
sibles. Dans les trois comptes de résultat, le 1er niveau jusqu’à la prestation de production est le même. Les
deux types de compte de résultat par charges par nature et par centres de coûts se présentent de la manière
suivante à partir de la prestation de production :
Compte de résultat basé sur les charges de Compte de résultat basé sur les charges de
fabrication par charges par nature fabrication par centres de coûts
Prestation de production 478 Prestation de production 478
./. Coûts directs – 140 ./. Coûts directs – 140
./. Frais généraux – 318 ./. Frais généraux des matières – 63
= Bénéfice d’exploitation 20 ./. Frais généraux de fabrication 1 – 75
./. Frais généraux de fabrication 2 – 100
./. FG administration et distribution – 80
= Bénéfice d’exploitation 20

➂ Egalement appelé produit de la production ou produit des livraisons et de prestations de services.

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Calcul par
majoration
34

Calcul individuel
A l’aide des taux de frais généraux déterminés à partir des feuilles de décompte d’exploita-
tion, il est possible de déterminer le prix de revient pour un produit individuel ou pour une
commande individuelle. La relation entre le calcul global (DE) et le calcul individuel ou par
pièce peut être présentée de la manière suivante :
Calcul

Calcul global Calcul individuel

Les coûts globaux pour tous les produits et les Les coûts d’un produit spécifique, respectivement
prestations encourus dans le cadre d’une période d’une unité précise de prestation sont déterminés
de décompte déterminée sont saisis dans le calcul dans le calcul individuel.
global (voir DE).

Les taux de majoration sont déterminés dans le Les taux de majoration sont appliqués dans le
calcul global. calcul individuel.

■ Exemple A combien se monte le prix de revient d’un nouveau produit « Moderne » lorsque l’on
calcule avec les valeurs suivantes et que l’on utilise les majorations de frais généraux selon
le DE ?
Matières directes Fr. 100.–
Coûts de salaires directs dans la fabrication 1 Fr. 60.–
Heures machines de la fabrication 2 6 heures

Matières directes 100 100 %


Frais généraux de matières 70 70 %
Frais de matières 170 170 %
Salaires directs 60 100 %
Frais généraux de fabrication 1 90 150 %
Frais généraux de fabrication 2 (6 heures machines à 20.–) 120
Charges de fabrication 270
Coûts de production 440 100 %
Frais généraux administration et distribution 88 20 %
Prix de revient 528 120 %

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35

Calcul de la marge contributive

Le calcul par majoration traité au chapitre 34 applique la méthode des coûts complets car
tous les coûts encourus (la totalité des coûts) sont affectés directement ou indirectement
au moyen de clés de répartition aux centres de profit, dans la mesure du possible confor-
mément aux origines. Cela permet, dans le centre de profit, de dégager le prix de revient
et le résultat par centre de profit.
Le calcul des coûts complets est largement répandu dans la pratique d’exploitation et donne
des informations indispensables au contrôle des coûts et au calcul des coûts ; il présente
cependant deux inconvénients majeurs :
䉯 L'imputation des coûts aux centres de profit se base en partie sur des unités d’œuvre et
des clés de répartition arbitraires qui ne correspondent pas au principe de causalité (par
exemple l’imputation des frais généraux d’administration et de distribution en pourcen-
tage des coûts de production).
䉯 La comptabilité doit constituer un outil de gestion et donc aider le management à pren-
dre des décisions. Les coûts complets débouchent parfois sur des réflexions erronées
parce qu’il est impossible d’agir, par le biais de décisions managériales, sur tous les coûts
mais seulement sur les coûts variables.

Le calcul de la marge contributive tente de combler ce défaut dans la mesure où il répartit


les dépenses de l’exploitation en coûts variables et en coûts fixes (ce que l’on appelle la
décomposition des coûts, voir le chapitre 32). Une partie seulement des coûts (uniquement
les coûts variables) est imputée aux centres de profit, raison pour laquelle cette forme de cal-
cul des coûts est également appelée coûts partiels. Cela débouche, dans le prix de revient,
sur la mise en valeur de la marge contributive. Lorsque l’on ajoute ensuite les coûts fixes, on
obtient le résultat d’exploitation.

■ Exemple 1 Schéma de base du calcul de la marge contributive


Prix de revient

Article A Article B Total

Recettes 300 400 700


./. Coûts variables – 200 – 250 – 450 Calcul de décision
= Marge contributive 100 150 250
./. Coûts fixes – 220
Calcul de résultat
= Bénéfice d’exploit. 30

La procédure poursuivie dans le calcul de la marge contributive est exactement l’inverse de


celle utilisée dans le calcul par majoration : alors que, dans ce dernier, les frais généraux sont
ajoutés aux coûts directs au moyen de clés de répartition, le calcul de la marge contributive
déduit les coûts variables (ce sont essentiellement les coûts directs) des ventes et renonce
pour une large part aux clés de répartition.

Seuls les coûts variables sont imputés aux centres de profit dans le calcul de la marge
contributive.

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Calcul de la marge
contributive
35

■ Exemple 2 Décompte d’exploitation en tant DE d’une entreprise industrielle (en Fr. 1 000.–)
que calcul de la marge contributive
Ce décompte d’exploitation repose sur les mêmes chiffres que l’exem-
ple théorique du chapitre 34. Le calcul de la marge contributive se
distingue des coûts complets par ce qui suit :
䉯 Le calcul de la marge contributive n’impute par principe que
les coûts variables aux centres de profit.
䉯 La différence entre les recettes et les coûts variables donne les
marges contributives de chaque centre de profit individuellement. Matières directes
Ces marges servent à la prise de décision dans de nombreuses
problématiques économiques (ce que l’on appelle le calcul de Salaires directs
décision, voir l’exemple 4).
䉯 Par déduction des coûts fixes de la marge contributive, on obtient Autres matières
le résultat de l’ensemble de l’exploitation (ce que l’on appelle le
calcul de résultat). Autres salaires

䉯 Les variations de stocks des produits semi-finis et finis ne sont cal- Loyer
culées qu’aux coûts de production variables et non pas complets.
Cela débouche sur un résultat d’exploitation qui diverge par rap- Intérêts
port aux coûts complets (en cas de diminutions de stocks, le résul-
tat selon les coûts partiels est meilleur qu’avec les coûts complets Amortissements
et inversement).➇
Autres

Total des charges

Imputation FG variables de matières

➀ La décomposition des coûts peut être représentée par un coefficient de Imputation FG variables de fabrication 1
variabilité. Celui-ci indique la part en coûts variables par rapport aux frais
totaux sur une échelle de dix. Le coefficient de variabilité du centre de coûts Imputation FG variables de fabrication 2
Expédition se monte dans cet exemple à 0, ce qui signifie que tous les coûts
sont fixes. Coûts de production variables
➁ Le coefficient de variabilité du centre de coûts Matières se monte à 2, ce qui
signifie que 20 % des coûts sont variables. Variations de stocks produits semi-finis et finis➅
➂ Le coefficient de variabilité du centre de coûts Fabrication 1 se monte à 8, ce
qui signifie que 80 % des coûts sont variables. Coûts de production variables des produits vendus
➃ Le coefficient de variabilité du centre de coûts Fabrication 2 se monte à 5, ce
qui signifie que 50 % des coûts sont variables. Recettes
➄ Le coefficient de variabilité du centre de coûts Administration et distribution
est de 0, ce qui signifie que tous les coûts sont fixes. Marges contributives➆
➅ Les diminutions de stocks (standard) et les augmentations de stocks (luxe)
FG fixes expédition
sont évaluées aux coûts de production variables.
➆ Les coûts sont présentés dans le DE avec un préfixe positif (= écritures au débit) FG fixes matières
et les recettes avec un préfixe négatif (= écritures au crédit), ce qui est correct
d’un point de vue systématique. L’inconvénient de cette solution est que les
présentations de la marge contributive et du résultat doivent être considérées FG fixes fabrication 1
avec des signes « inversés » : une marge contributive positive et un résultat
positif (bénéfice) auront un préfixe négatif (parce qu’il s’agit d’un excédent de FG fixes fabrication 2
crédit).
➇ Grâce à la compensation des coûts fixes de production de produit en cours et FG fixes administration et distribution
finis, il est possible de passer d’un calcul des coûts partiels à un calcul avec des
coûts complets. Résultat (+ = perte / – = bénéfice)➆

108 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Calcul de la marge
contributive
35

Charges Centres de coûts Prix de revient / porteur de


par coûts / centre de profit
nature

tion et distri-
Expédition➀

Administra-
matières➁

Standard
bution➄
Fabrica-

Fabrica-
tion 1➂

tion 2➃
Centre

Total
Luxe
90 60 30 90

50 30 20 50

49 4 5 15 15 10

115 30 12 20 32 21

36 5 8 9 7 7

25 2 7 3 9 4

31 3 4 7 12 5

62 10 9 21 15 7

458 54 45 75 90 54 90 50 140

– 9 6 3 9

– 60 36 24 60

– 45 27 18 45

159 95 254

15 21 – 6 15

180 89 269

– 500 – 300 – 200 – 500

– 120 – 111 – 231

– 54 54

– 36 36

– 15 15

– 45 45

– 54 54
Bénéfice Bénéfice
– 27 0 0 0 0 0 – – – 27

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Calcul de la marge
contributive
35

■ Exemple 3 Calcul de la marge contributive à plusieurs degrés


Le calcul de la marge contributive à plusieurs degrés peut déboucher, dans de nombreux
cas, sur un accroissement de la transparence de la structure des coûts et donc sur une amé-
lioration des bases de calcul. Dans sa structure de base, il ne se distingue pas du calcul sim-
ple de la marge contributive de l’exemple 1. En revanche, dans le calcul de la marge contri-
butive à plusieurs degrés, les coûts fixes ne sont pas déduits en bloc de la marge
contributive, mais affectés à plusieurs degrés en fonction de leur dépendance vis-à-vis des
différents centres de profit (article, domaines et entreprise générale).

Schéma de base du calcul de la marge contributive à plusieurs degrés➀


Prix de revient /porteur de coûts /centre de profit

Domaine d’activité A Domaine d’activité B Total

Article A1 Article A2 Total A Article B1 Article B2 Total B

Recettes 200 100 300 50 40 90 390


./. Coûts variables – 120 – 80 – 200 – 20 – 30 – 50 – 250

= Marge contributive 1 80 20 100 30 10 40 140

./. Coûts fixes d’article – 10 – 2 – 12 – 5 – 1 – 6 – 18

= Marge contributive 2 70 18 88 25 9 34 122

./. Coûts fixes de domaine – 40 – 20 – 60

= Marge contributive 3 48 14 62
./. Coûts fixes
d’entreprise – 42
= Résultat (bénéfice) 20

Dans de nombreux cas, le calcul de la marge contributive donne aux décisionnaires (cadres diri-
geants) des informations plus appropriées que les coûts complets. Il est surtout appliqué aux
problématiques suivantes :

䉯 Détermination des prix de vente


䉯 Décision de propre fabrication ou sous-traitance (make or buy)
䉯 Questions sur la conception de la gamme
䉯 Analyse de la rentabilité (par exemple réflexions en termes de seuil de rentabilité)

➀ En fonction de l’entreprise et de la problématique, un nombre différent de degrés de marge contributive


peut être utile. Le schéma utilisé est un modèle de base. Etant donné qu’aucun DE complet n’est présenté
ici mais seulement le prix de revient, on peut commencer par les recettes, ce qui a pour avantage que le
préfixe correspond mieux à la perception naturelle dans la mesure où les coûts sont négatifs et les marges
contributives ainsi que le bénéfice sont positifs.

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Calcul de la marge
contributive
35

■ Exemple 4 Calcul d’une commande supplémentaire


Un menuisier fabrique deux chaises différentes en acajou : le modèle standard est produit
en série avec des éléments préfabriqués importés. Le modèle de luxe est réalisé à la main
avec du bois local et décoré de nombreuses sculptures.

Modèle Modèle de luxe


standard
Prix de vente Fr. 80.– Fr. 230.–
./. Coûts variables – Fr. 20.– – Fr. 50.–
= Marge contributive Fr. 60.– Fr. 180.–
Temps de traitement par le menuisier 15 minutes 1 heure
Marge contributive par heure Fr. 240.– Fr. 180.–

Un restaurant veut acheter 100 chaises. Quelles sont les chaises que le menuisier doit vendre
à partir de réflexions économiques et quelle est la limite de prix inférieure ?

Solution 1 Décision en cas de capacité disponible


Si la capacité de production de la menuiserie n’est pas utilisée totalement (sous-occupation),
le menuisier favorisera la vente du modèle de luxe parce que, ce faisant, il dégagera la
marge contributive supplémentaire la plus élevée :
Marge contributive supplém. avec modèle standard 100 pièces ⫻ Fr. 60.– = 6 000.–
Marge contrib. supplém. avec modèle de luxe 100 pièces ⫻ Fr. 180.– = 118 000.–
Pour les deux modèles, le prix de vente plancher se situe au niveau des coûts variables parce
que tout prix de vente supérieur aux coûts variables donnera une marge contributive supplé-
mentaire. Ces réflexions ne sont toutefois valables qu’à court terme et uniquement pour cette
commande supplémentaire. A long terme, il faut également que les coûts fixes soient cou-
verts, raison pour laquelle un calcul des coûts complets et un calcul de la marge contributive
sont gérés simultanément dans la pratique.

Prix de vente plancher = coûts variables

Solution 2 Décision en cas de capacité utilisée en totalité


Lorsque la capacité de production de la menuiserie est déjà pleinement sollicitée (charge
totale), le menuisier privilégiera la vente du modèle standard parce que, dans ce cas, la
marge contributive supplémentaire par unité de goulet (ou goulot) d’étrangle-
ment (ici, le temps de traitement par le menuisier représente le goulet d’étranglement) sera
supérieure :
Marge contributive supplémentaire par unité de goulet
d’étranglement avec le modèle standard Fr. 240.–/h
Marge contributive supplémentaire par unité de goulet
d’étranglement avec le modèle de luxe Fr. 180.–/h

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Calcul de la marge
contributive
35

Lors de la détermination du prix de vente, il faut également tenir compte de ce que l’on
appelle les coûts d’opportunité➀:

Modèle Modèle de luxe


standard
Prix de vente en cas de capacité disponible Fr. 80.– Fr. 230.–➁
+ Coûts d’opportunité Fr. 0.– Fr. 60.–➁
Prix de vente en cas de cap. utilisée en totalité Fr. 80.– Fr. 290.–➁

Prix plancher = prix de vente en cas de capacité disponible + coûts d’opportunité

Les problématiques comme dans l’exemple 4 – détermination de la limite inférieure de prix


pour une commande supplémentaire ainsi que conception de l’assortiment – surviennent
surtout en présence de marchés imparfaits où le produit considéré se distingue aux yeux
de l’acheteur par rapport aux produits concurrents et donc où il existe pour l’entrepreneur
une certaine marge de manœuvre en termes de politique de prix. En cas de concur-
rence totale (par exemple sur le marché des matières premières), il n’existe aucune marge
de manœuvre de politique de prix pour les fournisseurs étant donné qu’ils doivent tout
simplement reprendre le prix du marché mondial. Dans ce cas, l’entrepreneur se sert des
informations sur les coûts mentionnées dans l’exemple 4 pour décider s’il vaut la peine de
participer ou non à ce marché du point de vue des coûts.
Il faut en outre tenir compte du fait que les limites inférieures de prix ainsi déterminées ne
sont valables qu’à court terme (ici pour cette commande supplémentaire) et que, à long
terme, aucune entreprise ne peut se permettre de vendre la totalité de ses produits à des
prix qui ne couvrent pas l’ensemble des coûts complets. La question se pose toutefois de
savoir si cette couverture des coûts doit s’appliquer à chacun des produits individuels dans
la gamme et si, dans certains cas, on ne peut pas offrir sur le marché un produit qui ne
couvre pas les coûts complets.
Exemples :
䉯 Un concurrent doit être contré et une part de marché déterminée atteinte.
䉯 Un produit précis ne couvre peut-être pas les coûts à lui seul (par exemple vente d’une
imprimante), mais il complète la gamme et permet la vente d’un autre produit qui génère
des bénéfices (par exemple des cartouches d’encre).
䉯 Si des stocks de marchandises doivent être liquidés, les coûts provoqués (perdus) ne
jouent plus aucun rôle pour la détermination du prix. Ce qui est essentiel pour la décision,
ce sont les futurs coûts du stock.

➀ Opportunité signifie une occasion favorable ou un avantage. Dans la vie économique, les coûts d’opportu-
nité représentent une perte d’utilité d’une alternative de décision (ici les marges contributives restreintes sur
l’article alternatif).
➁ Les coûts d’opportunité pour le modèle de luxe de Fr. 60.– sont déterminés comme suit : lorsqu’une chaise
de luxe est fabriquée (et vendue) dans un temps de production d’une heure, on peut atteindre une marge
contributive supplémentaire de Fr. 180.–. Toutefois, dans le même temps, quatre chaises standard de moins,
dont chacune demande un temps de production de 15 minutes, ne peuvent être fabriquées (et vendues) et
donc une marge contributive de Fr. 240.– sera perdue (4 ⫻ 60). Au total, avec la production (et la vente)
d’une chaise de luxe à la place de quatre chaises standard, ce sont Fr. 60.– (240 – 180) qui sont perdus en
marge contributive. Ce montant est appelé coût d’opportunité.
Avec le modèle standard, aucun coût d’opportunité ne doit être calculé parce que le modèle standard crée,
dans les situations de goulets d’étranglement, la marge contributive la plus élevée par unité de goulet
d’étranglement, aucune marge contributive alternative n’est donc écartée.

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Calcul de la marge
contributive
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36

Calcul du coût normal

Les coûts complets présentés au chapitre 34 considèrent ce que l’on appelle un coût réel
ou effectif. Par le mot réel, on exprime le fait que ce sont les coûts effectivement encourus
qui sont imputés aux centres de coûts et aux centres de profit.➀ Le calcul des coûts réels
permet de constater quels coûts ont été engendrés par quels centres de profit. Il s’agit ainsi
d’un calcul orienté vers le passé, qui se concentre sur des événements antérieurs.
En raison des besoins croissants en information du management, le calcul du coût normal
s’est développé à partir des coûts complets réels. Dans le calcul du coût normal, les centres
de profit ne sont pas débités des coûts réels, contrairement au calcul des coûts réels, mais
des coûts normaux. Ces derniers sont des coûts prévisionnels, c’est-à-dire des coûts prévus,
précalculés, normalisés.➁
Cela présente l’avantage que le prix de revient peut être complété en permanence
au cours de l’année, ce qui permet d’intervenir immédiatement en cas de dépasse-
ment des coûts.
Fondamentalement, les coûts directs (par exemple les prix d’affectation pour le matériel ou
les salaires fixes) ainsi que les frais généraux peuvent être normalisés. L’imputation des frais
généraux à l’aide de taux de coûts normalisés à partir du centre de coûts est typique du
calcul du coût normal.➂

Dans le calcul du coût normal, les imputations des centres de coûts aux centres de profit
s’effectuent aux coûts normaux.

Les taux de coûts normaux appliqués pour l’imputation des centres de coûts sont le plus
souvent déterminés de deux manières :
䉯 soit les valeurs réelles de la période antérieure constituent la base, celles-ci étant à cor-
riger des variations escomptées dans la structure de coûts (par exemple adaptation au
renchérissement des taux de salaires),
䉯 soit les taux de coûts normaux sont déduits du budget (planification annuelle), ce qui est
plus lourd, mais plus expressif :
Coûts prévus pour un centre de coûts
Taux de coûts normaux =
Unité d’œuvre prévue➃

➀ En fait, il n’existe pas de pur calcul des coûts réels parce qu’il n’y a pas de coûts qui soient effectivement
encourus. Dans la comptabilité, seules les recettes et les dépenses ont une réalité. Les coûts, par contre, ne
sont pas identifiés ; ils sont souvent déterminés par les comptables dans le cadre du processus d’ajustements
modifiant le résultat et le bilan à l’aide d’hypothèses, de calculs, d’estimations et de clés de répartition.
➁ Le concept de calcul du coût normal repose ainsi sur le fait que des normes peuvent être définies par la
détermination des coûts prévisionnels (norme = règle reconnue de manière générale et obligatoire) et que
ce sont des conditions d’exploitation souvent normales qui sont à la base de la détermination des taux de
coûts (normal = usuel, correct, qui correspond à la norme).
➂ Nous nous limiterons, dans ce manuel, à la présentation des imputations des centres de coûts à l’aide de
taux de coûts normaux, cette méthode étant la plus importante dans la pratique.
➃ On utilise en tant qu’unité d’œuvre soit une quantité (par exemple le nombre d’heures de machines en vue
de l’imputation des frais généraux de fabrication), soit une valeur (par exemple la consommation de
matières directes en francs en tant qu’unité d’œuvre pour l’imputation de frais généraux de matières). Ainsi,
le taux de coûts normaux est un montant en francs ou un pourcentage.

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Calcul du coût
normal
36

Dans le calcul du coût normal, les centres de coûts présentent des différences d’imputa-
tion, ceux-ci étant débités des coûts réels et les imputations (crédits) étant effectuées aux
coûts normaux (coûts prévisionnels).

■ Exemple 1 Différences d’imputation


Total des centres de coûts 140 000 Total des centres de coûts 230 000
(coûts réels) (coûts réels)
./. Imputation (coûts normaux) – 130 000 ./. Imputation (coûts normaux) – 250 000
= Insuffisance d’imputation 10 000 = Excédent d’imputation – 20 000

En cas d’insuffisance d’imputation, les coûts normaux imputés sont plus faibles que les
coûts réels encourus. On parle d’excédent d’imputation lorsque les coûts normaux imputés
sont supérieurs aux coûts réels encourus.
Pour autant que les coûts normaux reposent sur une planification soigneuse,➀ les diffé-
rences de marge contributive sont étudiées dans le cadre d’une analyse prévu/réel et les
éventuelles insuffisances de rentabilité identifiées. Les différences d’imputation peuvent
avoir les origines suivantes :
䉯 Ecart de quantité Consommation de quantités supérieures de matières ou recours à
de trop nombreuses heures de travail
䉯 Ecart de prix Des salaires horaires ou des prix de matières supérieurs à la plani-
fication
䉯 Ecart d’occupation L’occupation effective est inférieure à ce qui était prévu

➀ Pour les coûts d’un système de planification étendu (avec prévisions d’occupation et des indications détail-
lées en termes de temps et de quantités), on parle de coûts standard. Le calcul des coûts standard est un
développement complémentaire du calcul des coûts normaux. Ce qui est typique dans le calcul des coûts
standard, c’est une analyse complète des écarts avec présentation des écarts de prix et de quantité en termes
de coûts directs ainsi que des écarts de consommation et de volume au sein des centres de coûts. Le calcul
des coûts standard est décrit de manière exhaustive dans Comptabilité analytique d’exploitation, Editions
Loisirs et Pédagogie, Le Mont-sur-Lausanne.

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Calcul du coût
normal
36

■ Exemple Décompte d’exploitation en tant DE d’une entreprise industrielle (en Fr. 1000.–)
que calcul du coût normal
Le décompte d’exploitation ci-contre repose sur les mêmes chiffres
que l’exemple de calcul des coûts réels du chapitre 34. A la diffé-
rence du calcul des coûts réels, les imputations des centres de coûts
s’effectuent, dans le calcul du coût normal, aux coûts normaux, de
sorte que des différences d’imputation apparaissent dans les centres
de coûts.

Indications supplémentaires sur l’exercice Matières directes

L’imputation des centres de coûts s’effectue aux coûts normaux. Les Salaires directs
taux de coûts normaux suivants sont à utiliser :
䉯 Pour le virement du centre de coûts complémentaires Expédition, Autres matières
c’est un taux de coûts normaux de Fr. 1.–/km qui est applicable.
Pour les centres de coûts principaux, les prestations d’expédition Autres salaires
suivantes ont été fournies : 19 000 km pour le centre de matières,
2000 km pour le centre de fabrication 1, 6000 km pour le centre Loyer
de fabrication 2, 26 000 km pour l’administration et la distribution.
Intérêts
䉯 Le taux de coûts normaux pour l’imputation du centre de matières
s’élève à 60 % de la consommation des matières directes.
Amortissements
䉯 Pour l’imputation du centre de fabrication 1, c’est un taux de
coûts normaux de 160 % des salaires directs qui est applicable. Autres
䉯 Le taux de coûts normaux pour l’imputation du centre de fabrica-
tion 2 se monte à Fr. 20.– par heure de machines. Pour le modèle Total des charges
standard, 3250 heures de machines ont été nécessaires contre
2000 heures pour le modèle de luxe. Virement centre de coûts complémentaires expédition
䉯 Pour l’imputation des frais généraux d’administration et de distri-
Total des coûts après imputation centre de coûts
bution, c’est un taux de coûts normaux de 20 % des coûts de pro- complémentaires
duction calculés des produits vendus qui est utilisé. Imputation frais généraux de matières

Imputation frais généraux de fabrication 1

Imputation frais généraux de fabrication 2

Coûts de production calculés

Variations de stocks produits semi-finis et finis➀

Coûts de production calculés des produits vendus

Imputation frais généraux administration et distribution

Prix de revient selon charges imputées (calculées)

Recettes

Résultat resp. différences d’imputation➁

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Calcul du coût
normal
36

Charges Centres de coûts Prix de revient


par (ou centres de profit)
nature

tion et distri-
Fabrication 1

Fabrication 2

Administra-
Expédition

Standard
matières
Centre

bution

Total
Luxe
90 60 30 90

50 30 20 50

49 4 5 15 15 10

115 30 12 20 32 21

36 5 8 9 7 7

25 2 7 3 9 4

31 3 4 7 12 5

62 10 9 21 15 7

458 54 45 75 90 54 90 50 140

1.–/km – 53
19 2 6 26

458 1 64 77 96 80 90 50 140

60 % MD – 54
36 18 54

160% SD – 80
48 32 80

20.–/ h –105
65 40 105

239 140 379

26 36 – 10 26

275 130 405

20 % CP – 81
55 26 81

330 156 486

– 500 – 300 – 200 – 500


Bénéfice Insuff. d’imput. Insuff. d’imput. Excéd. d’imput. Excéd. d’imput. Excéd. d’imput. Perte Bénéfice Bénéfice
– 16 1 10 – 3 – 9 – 1 30 – 44 – 14

➀ L’évaluation des stocks de produits semi-finis et finis s’effectue aux coûts de production cal-
culés, raison pour laquelle le bénéfice effectif selon le calcul du coût normal (16) n’est pas
identique à celui dégagé par le calcul des coûts réels (20) du chapitre 34.
➁ Un signe moins signifie bénéfice ou excédent d’imputation. Un nombre positif représente une
perte ou insuffisance d’imputation.

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Calcul du coût
normal
36

■ Exemple 3 Comptes de résultat aux coûts normaux


Sur la base du précédent décompte d’exploitation, on peut présenter le compte de résultat
basé sur le prix de revient et le compte de résultat basé sur les charges de fabrication (ici en
tant qu’exemple de type de centres de profit) :
Compte de résultat basé sur le prix de revient Compte de résultat basé sur les charges de
fabrication
Recettes des ventes 500 Recettes des ventes 500
./. Diminution des stocks produits finis
aux coûts de production calculés – 26
= Prestation de la production 474
./. Coûts de production calculés ./. Coûts de production calculés – 379
des produits vendus – 405
./. Frais généraux calculés ./. Frais généraux calculés
administration et distribution – 81 administration et distribution – 81
= Bénéfice calculé 14 = Bénéfice selon charges imputées 14
(calculé)
+ Excédents d’imputation (3 + 9 + 1) 13 + Excédents d’imputation (3 + 9 + 1) 13
./. Insuffisances d’imputation (1 + 10) – 11 ./. Insuffisances d’imputation (1 + 10) – 11
= Bénéfice effectif (réel) 16 = Bénéfice effectif (réel) 16

Résumé
La comptabilité générale ne peut pas satisfaire à tous les besoins en information du mana-
gement. La comptabilité analytique donne des bases plus différenciées et plus objectives
pour de nombreuses problématiques, par exemple pour :
䉯 la surveillance de la rentabilité (planification et contrôle des coûts et des prestations) ;
䉯 la présentation du résultat, respectivement de la marge contributive par centres de
profit ;
䉯 la détermination du prix ;
䉯 la conception de l’assortiment ;
䉯 les décisions en cas de situations de goulets d’étranglement.

Dans la pratique, la comptabilité générale est organisée de manière similaire dans de nom-
breuses entreprises. Par contre, la conception de la comptabilité analytique peut varier
considérablement d’une entreprise à une autre, les processus de production et les besoins
en information du management divergeant fortement par secteur, taille d’entreprise et style
de direction.
Les principes présentés dans ce manuel concernant la structure d’un décompte d’exploita-
tion et l’exécution du calcul sont applicables de manière générale ; ils doivent cependant
être appliqués en tenant compte de la situation spécifique de chaque entreprise lorsqu’ils
sont utilisés dans la pratique.

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41

4e partie Calcul d’investissement

Introduction

a) Concept
«Investire » vient du latin et signifie s’intégrer. Avec les investissements, il s’agit donc, au
sens le plus large, de moyens financiers qui sont « englobés », donc placés pour une longue
période dans des biens, des prestations ou des créances :
Dans la pratique, les caractéristiques suivantes s’appliquent aux investissements :
䉯 L’utilité escomptée des investissements s’étend sur une longue période de temps.
䉯 Les flux de recettes et de dépenses sont répartis irrégulièrement tout au long de la durée
de l’utilisation.
䉯 On ne parle d’investissements que lorsqu’il s’agit de l’immobilisation de montants élevés.

En fonction de la manière dont le placement des moyens s’effectue, on fait la distinction


entre les investissements suivants :

Genres d’investissements

Investissements corporels Investissements financiers Investissements incorporels


䉯 Véhicules 䉯 Prêts 䉯 Recherche
䉯 Machines 䉯 Participations 䉯 Prestations sociales
䉯 Immeubles 䉯 Brevets
䉯 Licences
䉯 Formation

Tous ces investissements ont en commun le fait que l’on renonce, dans l’immédiat, à des
profits moindres et moins risqués en faveur de rendements plus élevés dans le futur.

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Calcul
d’investissement
41

b) Problèmes
Les problèmes suivants se posent lors des décisions d’investissement :
Problèmes

Incertitude de l’avenir Pénurie de capitaux Quantification des données


significatives

Les investissements sont orientés vers Plusieurs possibilités d’investissement De nombreuses données significa-
l’avenir et contiennent une part d’in- s’opposent lors d’un engagement tives pour la décision (par exemple le
certitude. Plus un investissement a limité des capitaux. En tenant compte respect de l’environnement, l’expé-
des répercussions éloignées dans le du risque de manière appropriée, il rience, le suivi des clients) ne peuvent
temps, plus incertaines seront les faut réaliser d’abord les projets qui pas être exprimées en termes moné-
données sur lesquelles il repose. Sou- permettent d’obtenir la plus grande taires. Les ordres de grandeur non
vent, plusieurs scénarios seront éta- différence entre les recettes et les quantifiables doivent être présentés
blis, lesquels délimitent le champ des dépenses. Plus la rentabilité espérée dans le processus de décision de
perspectives d’avenir, à l’aide de sera forte, plus la réalisation devra se manière séparée, par exemple dans
mesures de dispersion.➀ faire rapidement. une analyse de valeur d’utilité.➀

➀ Voir Leimgruber/Prochinig, Calcul d’investissement, chapitre 5, Verlag SKV, Zurich.

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42

Paramètres

Dans les calculs de rentabilité, les dépenses et les recettes provoquées par le projet d’inves-
tissement sont confrontées les unes aux autres. On peut représenter cela comme suit sous
forme graphique : ➀
Capital investi

Dépenses

Recettes

Temps

Mise en service Fin

Durée d’utilisation

On en déduit les paramètres essentiels suivants pour les calculs d’investissement :


䉯 Engagement de capitaux (dépenses initiales)
䉯 Dépenses courantes
Différence = cash flow
䉯 Recettes courantes
䉯 Durée d’utilisation
䉯 Taux de rémunération du capital engagé
䉯 Produit de liquidation (valeur résiduelle) (recettes finales)
Dans les méthodes statiques simples de calculs reposant sur des moyennes, les charges et
produits annuels moyens seront déterminés par des délimitations comptables.
Les éléments susmentionnés sont précisés plus en détail dans ce qui suit.

➀ En s’inspirant de Paul Weilenmann, La décision d’investir, dans : L’orientation, n° 80.

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Paramètres
42

a) Engagement de capitaux
Tous les coûts encourus jusqu’au moment de la mise en service de l’investissement sont
regroupés dans l’engagement de capitaux. Par ailleurs, tous les investissements secondaires➀
et les augmentations des actifs circulants➁ requis par l’investissement doivent également
être pris en compte.
Mathématiquement, l’engagement déterminant de capitaux est obtenu comme suit :

Prix d’acquisition➂ de l’objet d’investissement

+ Frais de recherche et de développement


+ Coûts du projet
+ Frais de personnel et de formation
+ Frais de montage et d’installation
+ Frais de maintenance jusqu’à la mise en service
+ Frais d’un éventuel arrêt de la production
+ Frais des investissements secondaires
+ Augmentation des actifs circulants
= Capital engagé (= capital investi)

➀ Par investissements secondaires, on entend tous les investissements consécutifs indispensables qui sont liés
à l’investissement proprement dit. Par exemple, en raison d’un changement dans l’informatique, il faut
doter la salle d’informatique d’un nouveau système de sécurité ainsi que d’une climatisation. L’installation
de sécurité et de climatisation est considérée comme un investissement secondaire.
➁ Lors d’investissements d’expansion (augmentation de la capacité de production et des ventes), les besoins
supplémentaires en liquidités, les créances ainsi que les matières premières, les produits semi-finis et finis en
sont par exemple la conséquence. Les moyens supplémentaires qui en découlent accroissent les engagements
de capitaux déterminants. A la fin de la durée d’utilisation, ces moyens sont récupérés.
➂ On déduit du prix d’achat brut de l’objet d’investissement les remises et les escomptes. Si une ancienne
machine est acceptée en paiement par le fournisseur, cela peut être considéré comme un rabais supplémen-
taire dans la mesure où aucune valeur résiduelle n’aurait pu être dégagée avec l’ancienne machine.

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Paramètres
42

b) Cash flow
Le cash flow annuel résulte de l’excédent des recettes générées par l’investissement sur les
dépenses correspondantes, respectivement de l’utilité correspondante, déduction faite des
frais d’exploitation. Dans la littérature ancienne, ce cash flow était appelé bénéfice brut.
Le cash flow d’un investissement indique le flux de liquidités qui découle de l’activité d’in-
vestissement. De manière analogue au cash flow dans le tableau des flux de trésorerie, le
cash flow peut être déterminé soit directement par les postes ayant une influence sur les
liquidités, soit indirectement par les postes qui n’agissent pas sur les liquidités d’un compte
de résultat lié à un investissement.

Cash flow➀

Calcul direct Calcul indirect

Recettes (utilité) 1 000 Bénéfice net 40


./. Frais d’exploitation monétaires + Frais non monétaires
䉯 Frais de matières – 150 䉯 Intérêts calculés 60
䉯 Frais de personnel – 300 䉯 Amortissements 300
䉯 Frais d’énergie – 50
䉯 Frais de locaux – 40
䉯 Frais de réparation – 30
䉯 Frais d’entretien – 30 – 600
= Cash flow 400 = Cash flow 400

Compte de résultat Compte de résultat

Frais d’exploitation Frais d’exploitation


monétaires monétaires

Recettes (utilité) Recettes (utilité)


Intérêts calculés Intérêts calculés
Amortissements Amortissements

Bénéfice net Bénéfice net

➀ Le cash flow dans le calcul d’investissement se distingue du cash flow du tableau des flux de trésorerie dans
la mesure où on part ici du point de vue de l’investisseur et non pas de celui de l’entreprise. La décision d’in-
vestissement doit survenir indépendamment de son financement, raison pour laquelle aucun intérêt sur
capitaux étrangers n’est versé. Les intérêts calculés sont sans effet sur les liquidités.
Le cash flow déterminé ici est souvent appelé EBITDA Earnings (résultat) before (avant) Interest (intérêts),
Taxes (impôts), Depreciation (amortissements d’immobilisations corporelles) and Amortization (et amortis-
sements d’immobilisations incorporelles).

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Paramètres
42

c) Durée d’utilisation
Par durée d’utilisation, on entend le temps pendant lequel l’investissement doit être utilisé.
C’est la durée économique d’utilisation qui passe au premier plan, c’est-à-dire l’intervalle de
temps pendant lequel il est économiquement judicieux d’utiliser les installations. Il ne corres-
pond généralement pas à la durée de vie technique. Grâce à un entretien et à une mainte-
nance soigneux et conformes, la durée d’utilisation et de vie peut être considérablement
allongée.
Il existe plusieurs manières de déterminer la durée d’utilisation :

Durée d’utilisation

Durée économique Amortissements autorisés sur le Valeurs d’expérience


plan fiscal
L’installation est utilisée aussi long- La durée d’utilisation découle de la On part des valeurs d’expérience des
temps que des excédents de recettes durée d’amortissement déterminée anciens objets d’investissement. En leur
sont générés avec une maintenance par l’administration fiscale. Cette absence, on utilisera les valeurs d’expé-
normale. Des indications fiables à ce manière est très simple, même si la rience obtenues auprès d’autres entre-
sujet ne sont toutefois disponibles durée d’utilisation réelle et celle auto- prises ou selon les indications du fabri-
qu’au cours des premières années, risée sur le plan fiscal divergent forte- cant et qui se distinguent par l’intensité
de sorte que cette utilisation correcte ment en règle générale. de l’utilisation.
n’entre en considération que pour les
installations à brève durée de vie.

Pour déterminer la durée d’utilisation, on tient compte de la dévalorisation par suite du


progrès technique en dehors de la réduction de valeur par l’utilisation ou l’usure naturelle.

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Paramètres
42

d) Taux d’intérêt
Lors de la détermination du taux d’intérêt, on part souvent de taux d’intérêt valables à long
terme sur le marché des capitaux. Cela permet d’éliminer les variations à court terme des
intérêts et correspond ainsi au caractère à long terme des investissements. Lorsque diffé-
rentes possibilités d’investissement visant le même but sont confrontées en termes de ren-
tabilité, le choix du taux d’intérêt calculé a une importance secondaire : ce qui est important,
c’est que toutes les variantes d’investissement en question soient calculées au même taux.
Différentes installations doivent également être évaluées en fonction de leur risque : les
investissements à plus haut risque doivent, par conséquent, présenter une rentabilité supé-
rieure à celle de projets moins risqués. A hypothèses similaires en termes de rentabilité, ce
sont les projets à risques réduits qui doivent être privilégiés. A l’inverse, le taux de coûts des
capitaux doit être accru d’un taux de risque plus ou moins élevé correspondant au risque
encouru par le projet.
Il s’ensuit que des secteurs et des investissements exposés différemment aux risques doivent
également être traités sous forme différenciée par rapport aux risques.
Le taux d’intérêt calculé sera déterminé comme suit :

Eventuelle prime d’inflation

Supplément ou réduction spécifique à l’objet, resp. à la branche

Supplément pour le risque général de l’entrepreneur


Taux
d’intérêt

Taux d’intérêt du marché des capitaux pour des placements sûrs


à long terme

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Paramètres
42

e) Valeur résiduelle (ou produit de liquidation)


Par valeur résiduelle (ou produit de liquidation), on entend le flux net de liquidités provenant
d’une installation à la fin de sa durée d’utilisation, c’est-à-dire le produit résultant de sa
vente, déduction faite des frais d’élimination et/ou de démontage. On voit par là
que les recettes de liquidation ne peuvent pas être simplement comparées à la valeur de la
mise au rebut.
Le montant de la valeur résiduelle dépend surtout :
䉯 du moment de la vente des installations par rapport à la durée d’utilisation possible
䉯 de l’intensité de l’utilisation
䉯 du vieillissement technique (obsolescence)
䉯 du genre de bien d’investissement

Souvent, les produits de liquidation se situent dans un avenir lointain. Leur estimation est
donc très aléatoire, ce qui fait que, en comparaison à l’engagement total de capitaux, ils
sont d’importance négligeable et peuvent tout simplement être ignorés.
Il en va autrement lorsque, dès le départ, un échange de l’ancienne installation contre une
nouvelle est prévu à un moment précis et que la valeur résiduelle ou d’échange est signifi-
cative.
Les recettes provenant de la liquidation sont traitées de manière très différente dans les
méthodes statiques et dynamiques :

Valeur résiduelle

Considération statique Considération dynamique

La valeur résiduelle réduit le montant des amortis- La valeur résiduelle est traitée comme des recettes
sements mais augmente l’engagement moyen de supplémentaires à la fin de la durée d’utilisation.➀
capitaux.➀

➀ Au cas où les frais de démontage ou d’élimination auraient pour conséquence des recettes négatives de
liquidation, il faudrait les traiter comme des coûts ou des dépenses supplémentaires.

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Méthodes statiques de calcul

Les méthodes statiques de calcul proviennent directement des principes de la comptabilité d’ex-
ploitation. Elles reposent sur une considération périodisée et moyenne, contrairement aux
méthodes dynamiques de calcul qui s’étendent sur l’ensemble de la durée de l’investissement.
Par la périodisation dans les méthodes statiques, des délimitations comptables sont nécessaires,
celles-ci soulevant notamment des difficultés dans les amortissements et la rémunération du
capital investi.
Les méthodes de calcul les plus courantes dans la pratique sont :

Méthodes de calcul

Méthodes statiques (comptables) Méthodes dynamiques (de mathématiques


financières)

䉯 Comparaison des coûts 䉯 Méthode de la valeur actuelle nette (VAN)


䉯 Comparaison des bénéfices 䉯 Méthode des annuités
䉯 Calcul de la rentabilité 䉯 Taux de rentabilité interne (TRI)
䉯 Calcul du délai de récupération 䉯 Méthode dynamisée de payback
(méthode payback)

a) Comparaison des coûts


Avec le calcul des coûts comparatifs, on effectue une comparaison des coûts générés par
deux ou plusieurs objets d’investissement au cours d’une période (en général une année).
Il peut s’agir d’une comparaison entre un équipement ancien à remplacer et un ou plusieurs
nouveaux équipements.
Etant donné que les recettes ne sont pas prises en compte, la comparaison des coûts n’est
logique qu’avec des alternatives dans lesquelles les mêmes recettes, respectivement utilités,
sont présupposées ou lorsque les recettes ne peuvent pas être déterminées.

On choisira l’investissement dans lequel les coûts annuels moyens sont les plus faibles.➀

➀ Si les équipements à examiner ont des capacités différentes, il faudra choisir l’installation qui présente les
coûts moyens les plus faibles par unité de performance.

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Méthodes statiques
de calcul
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■ Exemple 1 Comparaison des coûts sans valeur résiduelle


Equipement A Equipement B

Frais d’exploitation annuels 300 200


Investissement 500 900
Durée d’utilisation 5 ans 6 ans
Valeur résiduelle 0 0
Taux d’intérêt calculé 8% 8%

Equipement A Equipement B

Frais d’exploitation annuels 300 200


Amortissements annuels➀ 100 150
Intérêts sur le capital moyen➁ 20 36
Frais totaux annuels 420 386

Ordre de priorité 2 1

➀ Le montant de l’amortissement pour l’équipement A est calculé comme suit :


Investissement 500
Amortissement = = = 100
Durée d’utilisation 5

➁ Pour l’équipement A, les intérêts sont de 8 % du capital moyen, c’est-à-dire 8 % de 250 = 20. Le capital
moyen investi correspond à la moitié de l’investissement net étant donné que l’équipement est amorti à 0.
Capital investi

500

250
Capital moyen

0
Durée d’utilisation
5 ans

128 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Méthodes statiques
de calcul
43

Un problème spécifique dans le mode d’analyse statique est constitué par la prise en compte
de la valeur résiduelle. Celle-ci a pour conséquence une augmentation du capital moyen investi,
mais par contre une réduction du montant annuel des amortissements.

■ Exemple 2 Comparaison des coûts avec valeur résiduelle


Comment varient les frais totaux annuels pour l’équipement A lorsque l’on peut encore
compter sur une valeur résiduelle de 100 à la fin de la durée d’utilisation ?
Equipement A

Frais d’exploitation 300


Amortissements annuels➀ 80
Intérêts sur le capital moyen➁ 24
Frais totaux annuels 404

Investissement – valeur résiduelle 500 – 100 400


➀ Amortissement = = = = 80
Durée d’utilisation 5 5
➁ Le calcul du capital moyen investi est présenté à l’aide du graphique suivant :
Capital investi

500

300
Capital moyen

100

Valeur résiduelle
0
Durée d’utilisation
5 ans
Investissement – valeur résiduelle 500 – 100
Capital moyen = + valeur résiduelle = + 100 = 300
2 2
ou plus simplement
Investissement + valeur résiduelle 500 + 100
Capital moyen = = = 300
2 2

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Méthodes statiques
de calcul
43

Un autre problème dans le calcul des coûts avec les méthodes statiques est constitué par
les grandes révisions ou par l’augmentation des actifs circulants provoquée par l’in-
vestissement (voir la note de bas de page➁ à la page 122).

■ Exemple 3 Comparaison des coûts avec grande révision et augmentation des actifs circulants
Quelle est l’influence supplémentaire sur les frais totaux de l’équipement A d’une augmenta-
tion des actifs circulants de 50 et d’une grande révision de 30 à la fin de la 3e année, les deux
étant requises par l’investissement ? (Les autres indications sont identiques à l’exemple 2.)

Equipement A

Frais d’exploitation➀ 306


Amortissements annuels➁ 80
Intérêts sur le capital moyen➂ 28
Frais totaux annuels 414

➀ Les frais de révision ne sont pas activés mais répartis de manière uniforme sur toute la durée d’utilisation,
de sorte que les frais annuels d’exploitation augmentent en moyenne de 6 (grande révision 30 : 5 ans).
Investissement – valeur résiduelle – augmentation des AC 550 – 100 – 50
➁ Amortissements = =
Durée d’utilisation 5
➂ L’augmentation des actifs circulants (AC) doit être en principe traitée comme une valeur résiduelle. Pendant
la durée d’utilisation, l’augmentation des actifs circulants est intégralement rémunérée, ce qui va entraîner
une hausse correspondante du capital moyen investi. Evidemment, l’augmentation des AC ne doit pas être
amortie étant donné qu’il faut considérer que les fonds investis en supplément dans les AC seront récupérés
à la fin de la durée d’utilisation.
Le calcul du capital moyen investi est représenté à nouveau sous forme graphique :
Capital investi

550

350
Capital moyen

150

Valeur résiduelle
50
0 Augmentation des AC
Durée d’utilisation
5 ans

Investissement + valeur résiduelle + augmentation des AC 550 + 100 + 50


Capital moyen = = = 350
2 2

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Méthodes statiques
de calcul
43

b) Comparaison des bénéfices


La comparaison des bénéfices intègre les recettes dans le calcul et compare les bénéfices
annuels espérés des différents investissements.
Cette méthode convient là où il faut s’attendre à des recettes différentes pour les variantes
d’investissement à analyser. Toutefois, les engagements de capitaux pour les différentes
variantes ne doivent pas dévier trop fortement les uns des autres, faute de quoi le projet avec
le plus fort engagement de capitaux serait automatiquement éliminé.➀ Dans la pratique,
cette méthode convient pour vérifier les investissements de remplacement ou d’expansion.

On choisira l’investissement qui présente le bénéfice annuel le plus élevé.

Les indications de l’exemple 1 sont complétées dans ce qui suit par les recettes correspon-
dantes pour les équipements A et B.

■ Exemple 4 Comparaison des bénéfices


Equipement A Equipement B

Recettes annuelles 450 400


Frais d’exploitation annuels 300 200
Investissement 500 900
Durée d’utilisation 5 ans 6 ans
Valeur résiduelle 0 0
Taux d’intérêt calculé 8% 8%

Equipement A Equipement B

Recettes 450 400


./. Frais d’exploitation – 300 – 200
./. Amortissements annuels – 100 – 150
./. Intérêts sur le capital moyen – 20 – 36
= Bénéfice annuel 30 14

Ordre de priorité 1 2

On voit à partir de cet exemple que l’ordre de priorité peut varier par rapport à la compa-
raison des coûts en présence d’attentes différentes en termes de recettes. Par contre, la
comparaison des bénéfices ne tient pas suffisamment compte des engagements différents
de capitaux. Si l’on considère cette faiblesse et si le bénéfice est mis en relation avec les
engagements de capitaux, on débouche sur un calcul de rentabilité.

➀ Si l’on ne compare que les bénéfices absolus, il faut que le capital investi soit plus ou moins identique. Un projet
avec un engagement de capitaux de 500 000 doit, en termes absolus, dégager évidemment un bénéfice supé-
rieur à un projet qui ne requerrait qu’un capital investi de 100 000.

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Méthodes statiques
de calcul
43

c) Calcul de rentabilité
Le calcul de rentabilité connu aux Etats-Unis sous l’appellation « Return on Investment » (en
abrégé ROI) se réfère au bénéfice annuel moyen dégagé avant déduction des intérêts calculés
sur le capital moyen investi.
Bénéfice + intérêts calculés
Rentabilité =
Capital moyen investi

Par rapport aux rentabilités affichées ici, il s’agit d’une rentabilité brute qui présente l’en-
semble des intérêts de l’investissement. C’est la raison pour laquelle le bénéfice péjoré des
intérêts calculés doit à nouveau être corrigé. On partira du capital moyen parce que l’on
considérera que les moyens récupérés seront réinvestis.
Comparativement aux méthodes de comparaison des coûts et des bénéfices, le ratio de ren-
tabilité a le grand avantage de permettre d’évaluer des projets d’investissement totalement
différents ou même un seul projet en tant que tel. Le calcul de rentabilité est donc parfai-
tement adapté aux investissements de remplacement, de rationalisation et d'expansion.

On privilégiera les investissements qui présenteront la rentabilité la plus élevée.

■ Exemple 5 Calcul de rentabilité (chiffres identiques à l’exemple 4)


Equipement A Equipement B

Recettes annuelles 450 400


Frais d’exploitation annuels 300 200
Investissement 500 900
Durée d’utilisation 5 ans 6 ans
Valeur résiduelle 0 0
Taux d’intérêt calculé 8% 8%

Equipement A Equipement B

Calcul 30 + 20 14 + 36
250 450
Rentabilité 20 % 11,1%

Ordre de priorité 1 2

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Méthodes statiques
de calcul
43

d) Calcul des amortissements (délai de recouvrement du capital investi)


Le calcul des amortissements calcule l’intervalle requis jusqu’à ce qu’un investissement soit
totalement remboursé par les cash flows dégagés (excédents de recettes) ou par les écono-
mies réalisées sur les coûts monétaires. On appelle cet intervalle de temps le délai de récu-
pération (délai de recouvrement du capital investi), durée d’amortissement ou payback
period.
Investissement Investissement
Délai de récupération = ou
Cash flow➀ Economies de coûts

Si le délai de récupération est inférieur à la durée d’utilisation, l’investissement est rentable


par définition.

On privilégiera l’investissement qui présentera le délai de récupération le plus court.

■ Exemple 6 Calcul des amortissements (chiffres comme dans l’exemple 4)


Equipement A Equipement B

Recettes annuelles 450 400


Frais d’exploitation annuels 300 200
Investissement 500 900
Durée d’utilisation 5 ans 6 ans
Valeur résiduelle 0 0
Taux d’intérêt calculé 8% 8%

Equipement A Equipement B

Délai de récupération➁ 500 900


= 3,33 ans = 4,5 ans
150 200

Ordre de priorité 1 2

Le délai de récupération ne donne pas seulement une indication sur l’efficacité en termes
de liquidités d’un investissement, il sert également de mesure du risque dans l’évaluation
de la sécurité d’un investissement. Plus le délai de récupération est faible :
䉯 plus les données à la base du calcul seront vraisemblables ;
䉯 plus les moyens investis par l’entreprise seront à nouveau disponibles.

➀ et ➁, voir la page suivante.

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Méthodes statiques
de calcul
43

En comparant des investissements de durées d’utilisation différentes, on ne doit pas se


limiter à la durée d’amortissement. Celle-ci doit être mise en relation avec la durée d’utilisa-
tion, ce qui donne le ratio de restitution. Celui-ci indique à quelle fréquence l’investissement
sera amorti au cours de sa durée de vie :
Durée d’utilisation
Ratio de restitution =
Délai de récupération

Si le ratio de restitution est supérieur à 1, l’investissement est rentable par principe.

On choisira l’investissement qui présente le ratio de restitution le plus élevé.

Etant donné que les équipements A et B ne présentent pas la même durée d’utilisation, il
faut calculer le ratio de restitution correspondant pour obtenir une évaluation correcte.
Equipement A Equipement B

Ratio de restitution 5 6
= 1,5 = 1,33
3,33 4,5

Ordre de priorité 1 2

➀ Lorsque les cash flows sont irréguliers à travers le temps, il faut résoudre le calcul du payback sous une
forme échelonnée. Un exemple se trouve dans l’exercice 43.05c).
➁ Le délai de récupération peut également être présenté sous forme graphique, par exemple pour l’équipe-
ment A :
Cash flow

500
Capital investi

400

300

200

100

0
Ans
0 1 2 3 4

Payback
period

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44

Méthodes dynamiques de calcul

Dans les méthodes dynamiques de calcul, il s’agit – contrairement à la procédure statique –


d’une observation générale. Les calculs ne reposent pas sur une année moyenne, mais sur
l’ensemble de la durée d’utilisation, y compris les phases de préparation et de liquidation.
Les méthodes dynamiques présentent le grand avantage de pondérer dans le temps les flux
de trésorerie à l’aide du calcul des intérêts composés. Le principe suivant est applicable :

L’argent disponible à l’heure actuelle a plus de valeur que l’argent futur.

Les différents paiements sont ramenés au moment de la mise en service de l’investissement.


Les paiements effectués avant la mise en service tels que les coûts de projets, de préfinan-
cement ou de conversion du personnel sont capitalisés à la date où les investissements
sont réalisés. Les paiements faits après la mise en service sont actualisés (ramenés) à ce
moment.
Pour les calculs dynamiques d’investissement, la connaissance de quelques notions de base
est indispensable :

Définition Explication

䉯 Valeur à la date de Valeur d’un versement ou d’un paiement au moment où il a lieu.


référence
䉯 Valeur actuelle Valeur d’un versement ou d’un paiement ramené par capitalisation ou
actualisation à la date de la mise en service.

䉯 Annuité Versement ou paiement annuel restant identique pendant plusieurs années.

䉯 Facteur de capitalisa- La valeur acquise est obtenue en multipliant la valeur à la date de référence
tion de 1 F placé avant la mise en service par le facteur de capitalisation (exemple 1).

䉯 Facteur de capitalisa- En cas de paiement d’annuités avant la mise en service, on obtient la valeur
tion d’une annuité acquise en multipliant l’annuité par le facteur de capitalisation (exemple 2).

䉯 Facteur d’actualisa- Par la multiplication de la valeur à la date de référence future par le facteur
tion de 1 F d’actualisation, on obtient la valeur actuelle nette (exemple 3).

䉯 Facteur d’actualisa- En cas de paiements d’annuités futures, on obtient la valeur actuelle en


tion d’une annuité multipliant l’annuité par le facteur d’actualisation (exemple 4).

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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

Capitalisation
En cas de capitalisation, les éléments échéant avant le moment de la décision ou de la mise
en service sont capitalisés à cette date. Comparés aux paiements actuels, les paiements
échus de manière anticipée ont plus de valeur étant donné qu’ils auraient engendré des
intérêts entre le moment de l’échéance et ce jour.
Pour une meilleure compréhension du calcul des intérêts composés, les principes de capi-
talisation et d’actualisation sont expliqués ci-après. On s’arrêtera brièvement aux facteurs
d’actualisation et de capitalisation. Les éléments suivants seront utilisés :
Co = capital à la fin de l’année 0, c’est-à-dire au début de l’année 1
Cn = capital, y compris les intérêts composés à la fin de la ne année
p = taux d’intérêt
p
i =
100
Facteur de capitalisation r = 1 + i

Cn se calcule de la manière suivante :


C1 = Co + Co ⫻ i = Co ⫻ (1 + i) = Co ⫻ r1 Facteur de capitalisation pour 1 an
C2 = C1 + C1 ⫻ i = C1 ⫻ (1 + i) = C1 ⫻ r = Co ⫻ r ⫻ r = Co ⫻ r2 Facteur de capitalisation pour 2 ans



Cn = Co ⫻ rn Facteur de capitalisation pour n ans

■ Exemple 1 Capitalisation de paiements individuels avant la mise en service


Quelle est la valeur acquise de paiements d’acomptes de 1000 au taux d’intérêt de 8 % ?
Valeur à la date de Facteur de
Paiement avant Valeur acquise
référence capitalisation

1 an 1 000 1,081 = 1,0800 1 080


2 ans 1 000 1,082 = 1,1664 1 166
3 ans 1 000 1,083 = 1,2597 1 260

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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

■ Exemple 2 Capitalisation d’une rente avant la mise en service


Quelle est la valeur acquise de trois paiements annuels de 1000 chacun, payables en début
d’année (à l’avance) au taux d’intérêt de 8 % ?

La valeur actuelle de la rente résulte de l’addition des trois valeurs acquises isolées selon la
solution de l’exemple 1 :
Valeur à la date de Facteur de
Valeur acquise
référence capitalisation

Annuité 1re année 1 000 1,081 = 1,0800 1 080


Annuité 2e année 1 000 1,082 = 1,1664 1 166
Annuité 3e année 1 000 1,083 = 1,2597 1 260
Valeur acquise 3 506

Ce résultat peut également être obtenu par la multiplication de l’annuité par le facteur de
capitalisation (cumulé) de l’annuité étant donné qu’il s’agit de trois paiements identiques :
Facteur de
Annuité
capitalisation

Annuité 1re année 1 000 1,0800


Annuité 2e année 1 000 1,1664
Annuité 3e année 1 000 1,2597
Facteur de capitalisation cumulé 3,5061

Valeur acquise de l’annuité 1 000 ⫻ 3,5061 = 3 506

Le facteur de capitalisation cumulé de la valeur acquise à la fin de la ne année par n annui-


tés résulte de l’addition des facteurs de capitalisation de chaque année individuelle au
cours desquelles les paiements des annuités sont effectués.

Si les différents facteurs de capitalisation doivent être utilisés pour plusieurs années, il existe
des calculatrices financières ou des tableaux spécifiques. Etant donné que la capitalisation
n’est que rarement utilisée pour le calcul d’investissement, aucun tableau correspondant
n’est imprimé en annexe à ce manuel.

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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

Actualisation
Dans l’actualisation, les éléments qui surviennent après la prise de décision et la mise en
service sont actualisés par rapport à celle-ci. Un montant échéant aujourd’hui a plus de
valeur qu’un montant qui ne sera versé que dans quelques années. L’actualisation tient
compte de cette circonstance.
Le facteur d’actualisation et le facteur de la valeur actuelle d’une annuité découlent simplement
de l’inversion de la capitalisation :
C1 1
Co = = C1 ⫻ Taux d’actualisation pour 1 an
r r
C2 1
Co = = C2 ⫻ 2 Taux d’actualisation pour 2 ans
r2 r



Cn 1
Co = = Cn ⫻ n Taux d’actualisation pour n ans
rn r

1 1
Taux d’actualisation v = =
1+ i r

■ Exemple 3 Actualisation d’un paiement isolé futur


Quelle est la valeur actuelle d’un paiement futur de 1000 au taux d’intérêt de 8 % ?
Valeur à la date de
Paiement après Facteur d’actualisation Valeur actuelle
référence

1
1 an 1 000 = 0,92591 = 0,9259 926
1,08
1
2 ans 1 000 = 0,92592 = 0,8573 857
1,082
1
3 ans 1 000 = 0,92593 = 0,7938 794
1,083

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miques de calcul
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■ Exemple 4 Actualisation d'annuités payables en fin d’année


Quelle est la valeur actuelle de trois paiements annuels de 1000 chacun payables chaque
fois à la fin de l’année au taux d’intérêt de 8 % ? Les paiements effectués en fin d’année
sont appelés postérieurs (ou à terme échu).

La valeur actuelle de l’annuité résulte de l’addition des trois valeurs actuelles individuelles
selon la solution de l’exemple 3 :
Valeur à la date de Facteur
Valeur actuelle
référence d’actualisation

Annuité 1re année 1 000 0,92591 = 0,9259 926


Annuité 2e année 1 000 0,92592 = 0,8573 857
Annuité 3e année 1 000 0,92593 = 0,7938 794
Valeur actuelle 2 577

Ce résultat peut également être obtenu par la multiplication de l’annuité par le facteur
d’actualisation cumulé étant donné qu’il s’agit de trois paiements identiques chaque année :
Facteur
Annuité
d’actualisation

Annuité 1re année 1 000 0,9259


Annuité 2e année 1 000 0,8573
Annuité 3e année 1 000 0,7938
Facteur d’actualisation
cumulé 2,5770

Valeur actuelle 1 000 ⫻ 2,5770 = 2 577

Le facteur d’actualisation d’une annuité provient de l’addition des taux d’actualisation


pour les années individuelles au cours desquelles les paiements de l’annuité échoient.

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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

■ Exemple 5 Actualisation d’annuités futures


Quelle est la valeur actuelle de trois paiements annuels de 1000 chacun payables chaque fois
au début de l’année au taux d’intérêt de 8 % ? Les paiements effectués en début d’année sont
appelés avances (ou à terme à échoir).

La valeur actuelle découle de l’addition des trois valeurs individuelles encore que la première
annuité, puisqu’elle est payée en début d’année, est immédiatement exigible et qu’elle ne
doit donc pas être actualisée. La seconde rente est ainsi actualisée pour un an uniquement
et la troisième uniquement sur deux ans :
Valeur à la date de Facteur d’actualisa-
Valeur actuelle
référence tion

Annuité début 1re année 1 000 1,02591 = 1,0259 1 000


Annuité début 2e année 1 000 0,92591 = 0,9259 926
Annuité début 3e année 1 000 0,92592 = 0,8573 857
Valeur actuelle 2 783

Même en cas de paiements d’avance, le facteur d’actualisation s’obtient par l’addition des
taux individuels d’actualisation :
Facteur d’actualisation d’une annuité = 1,0 + 0,9259 + 0,8573 = 2,7832

Valeur actuelle 1 000 ⫻ 2,7832 = 2 783

Attention ! Les exemples 4 et 5 montrent que, en cas d’actualisation sous forme prévi-
sionnelle et sous forme rétroactive, il faut vérifier si le paiement est effectué en début
d’année (d’avance) ou en fin d’année (postérieurement).

Les facteurs d’actualisation et les facteurs d’actualisation d’une annuité peuvent être trouvés
dans les tableaux 1 et 2 en annexe à ce livre.➀

➀ Dans la pratique, on utilise souvent des tableaux ou des programmes informatiques avec des flux mensuels
continus puisque les paiements sont en réalité répartis tout au long de l’année. A des fins de simplification,
on renoncera dans ce manuel à utiliser plusieurs tableaux les uns à côté des autres.

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miques de calcul
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a) Méthode de valeur actuelle nette


Dans le calcul de la Valeur Actuelle Nette (VAN) ou (Net Present Value, NPV) ou encore
Discounted Cash Flow, DCF), les cash flows actualisés à la date de la mise en service sont
comparés au capital investi. Si la somme des cash flows actualisés est supérieure au capital
engagé, il en résulte une valeur actuelle nette positive. Cela signifie que l’investissement
dégage un excédent par rapport à la rémunération minimale exigée, représentée par le taux
d’intérêt retenu pour le calcul d’actualisation.➀

Calcul de la valeur actuelle nette

Valeur
● ● ●
Capital actuelle
engagé des
Co CF CF1 CF2 … CFn
t
0 0 1 2 … n

Solution
Valeur actuelle nette = valeur de tous les cash flows actualisés ./. Investissement

Un investissement est acceptable lorsque la valeur actuelle nette est 艌 0. En présence de


plusieurs alternatives, on privilégiera l’investissement qui présente la plus grande valeur
actuelle nette (VAN).

➀ La formule du calcul de la valeur actuelle nette est :


n
CFt
Valeur actuelle nette (VAN) =
Σ
t = 1 1+
p t
100
– Co

CFt Excédent de recettes (cash flow) à l’année t


Co Capital investi au moment de la mise en service
p Taux d’intérêt
Indice t Années individuelles de 1 à n
n Durée d’utilisation

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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

A l’aide des exemples 6 et 7, on voit que la valeur des cash flows actualisés et donc le mon-
tant de la valeur actuelle sont influencés de manière déterminante par deux facteurs :
䉯 Niveau du taux d’intérêt retenu pour le calcul. Plus le taux d’intérêt choisi sera élevé, plus
l’effet de l’actualisation sera fort, respectivement plus la valeur actuelle sera faible.
䉯 Montant et répartition dans le temps des cash flows. Plus les cash flows initiaux seront
élevés, plus la valeur actuelle sera élevée.

■ Exemple 6
Cash flow Facteur d’ac- Valeur actuelle
tualisation
A B 10 % A B

1re année 10 000 70 000 0,909 9 090 63 630


2e année 20 000 20 000 0,826 16 520 16 520
3e année 70 000 10 000 0,751 52 570 7 510
Total 100 000 100 000 78 180 87 660

Bien que les deux équipements produisent globalement le même cash flow, l’équipement
B dégage une VAN supérieure de 9 480 par rapport à l’équipement A en raison du plus
grand cash flow initial.

■ Exemple 7
Cash flow Facteur d’ac- Valeur actuelle
tualisation
A B 20 % A B

1re année 10 000 70 000 0,833 8 330 58 310


2e année 20 000 20 000 0,694 13 880 13 880
3e année 70 000 10 000 0,579 40 530 5 790
Total 100 000 100 000 62 740 77 980

Avec le taux d’intérêt calculé supérieur, les cash flows sont plus réduits que dans l’exem-
ple 6, ce qui se reflète dans les valeurs actuelles sensiblement inférieures. La différence des
valeurs actuelles entre les équipements A et B est accentuée par le taux d’actualisation
élevé. A perd encore davantage par rapport à B.

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miques de calcul
44

■ Exemple 8 Lequel des deux investissements A ou B est plus avantageux à un taux d’intérêt de 10 %
lorsque l’engagement de capitaux est de 70 0 00 pour l’équipement A et de 75 000 pour
l’équipement B ?

A B

Valeur des cash flows actualisés selon l’exemple 6 78 180 87 660


./. Investissement – 70 000 – 75 000
= Valeur actuelle nette (VAN) 8 180 12 660

Ordre de priorité 2 1

Les deux équipements dégagent plus que la rémunération minimale requise de 10 %. Toute-
fois, l’investissement dans B est plus intéressant étant donné qu’il dégage une VAN supérieure
de 4480.

On parvient à la même décision lorsque l’on part des calculs des différences entre les équi-
pements A et B :

Cash flow Facteur d’actua- Différence


lisation 10 % valeurs
A ./. B Différence actuelles

1re année 10 000 – 70 000 = – 60 000 0,909 – 54 540


2e année 20 000 – 20 000 = 0 0
3e année 70 000 – 10 000 = + 60 000 0,751 + 45 060
Investissement – 70 000 + 75 000 = + 5 000 + 5 000

Différence de la VAN A par rapport à B – 4 480

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miques de calcul
44

■ Exemple 9 On dispose des données suivantes pour un investissement C :


Investissement 40 000
Cash flow annuel 10 000
Grande révision à la fin de la 3e année 5 000
Recettes de liquidation à la fin de la durée d’utilisation 3 000
Durée d’utilisation 6 ans
Taux d’intérêt calculé 10 %

La valeur actuelle nette se calcule comme suit :


Valeur du cash flow actualisé (10 000 ⫻ 4,355) 43 550
+ Valeur actuelle des recettes de liquidation (3 000 ⫻ 0,564) 1 692
= Valeur actuelle des flux 45 242
./. Capital investi – 40 000
./. Valeur actuelle grande révision (5 000 ⫻ 0,751) – 3 755
= Valeur actuelle nette (VAN) 1 487

L’investissement peut être accepté ; il dégage encore une VAN de 1487 supérieure à la
rémunération exigée.
On parvient au même résultat en calculant avec le cash flow net, c’est-à-dire lorsque la
grande révision et les recettes de liquidation sont imputées au cash flow de l’année corres-
pondante.

Facteur
Cash flow Valeur actuelle
d’actualisation 10 %

1re année 10 000 0,909 9 090


2 année
e 10 000 0,826 8 260
3e année 5 000 0,751 3 755
4e année 10 000 0,683 6 830
5e année 10 000 0,621 6 210
6 année
e 13 000 0,564 7 332

Somme des valeurs actuelles 41 477


./. Investissement – 40 000

= Valeur actuelle nette (VAN) 1 477

La petite différence dans la valeur actuelle nette (VAN) par rapport à la première solution
provient des différences d’arrondi.
Si les cash flows sont chaque année identiques, il est recommandé d’utiliser la première
solution mathématiquement. En cas de cash flows différents, la deuxième solution est
moins lourde.

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Méthodes dyna-
miques de calcul
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b) Méthode des annuités


La méthode des annuités est une variante de la méthode de la valeur actuelle nette et
constitue le pendant à la comparaison statique des bénéfices.
L’engagement de capitaux est transformé en annuités➀ à l’aide du calcul des intérêts com-
posés et est confronté aux cash flows (CF) moyens annuels, respectivement aux économies
réalisées sur les charges.

Un investissement est avantageux lorsque les cash flows moyens annuels sont au moins
aussi élevés que l’annuité.

Présentée sous forme graphique, la relation entre la méthode de la valeur actuelle et celle
des annuités est évidente.

Calcul de la valeur actuelle Calcul des annuités

Valeur
actuelle C0
● ● ● ●
=?

CF1 CF2 CF3 … CFn A1 = ? A2 = ? A3 = ? … An = ?

0 1 2 3 … n ans 0 1 2 3 … n ans

Solution: Solution:
Co
Valeur actuelle = CF • facteur d’actualisation Annuité =
d’une annuité facteur d’actualisation d’une annuité

Les annuités peuvent être déterminées facilement à l’aide des facteurs d’actualisation d’une
annuité du tableau 2.
La recherche de la décision survient au mieux en deux étapes :
1re étape : détermination de l’annuité à partir du capital engagé
2e étape : détermination de l’excédent, respectivement du montant manquant résultant
de la comparaison entre le cash flow et l’annuité

➀ Par annuité, on entend un montant annuel identique qui se compose d’une part en capital et de la rému-
nération exigée du capital (intérêts).

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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

■ Exemple 10 Méthode des annuités en cas de cash flows identiques


Comment évaluer l’investissement suivant ?
Investissement 20 000
Cash flow annuel 5 000
Durée d’utilisation 5 ans
Taux d’intérêt calculé 10 %

1re étape : détermination de l’annuité (= cash flow prévisionnel)


Investissement 20 000
Annuité = = = 5 276
Fact. d’actual. d’une annuité 3,791➀

2e étape : comparaison de l’annuité et du cash flow

Cash flow annuel 5 000

./. Annuité – 5 276

= Manco – 276

Ce manco montre que les cash flows annuels ne pourront pas couvrir les amortissements
et les intérêts composés de 10 %. L’investissement ne correspond pas aux exigences.

➀ Le facteur d’actualisation de l’annuité figure sur le tableau 2 au taux de 10 % sur 5 ans.

146 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

■ Exemple 11 Méthode des annuités en cas de cash flows inégaux


Comment évaluer l’investissement lorsque les cash flows ne sont pas répartis de manière
uniforme sur les 5 ans ?
Cash flow 1re année 10 000
2e année 6 000
3e année 4 000
4e année 3 000
5e année 2 000

Afin que les cash flows puissent être comparés avec l’annuité, ils doivent d’abord être répar-
tis de manière uniforme sur toute la durée d’utilisation en effectuant la conversion à la
valeur actuelle.

Facteur
Cash flow Valeur actuelle
d’actualisation

1re année 10 000 0,909 9 090


2e année 6 000 0,826 4 956
3e année 4 000 0,751 3 004
4e année 3 000 0,683 2 049
5e année 2 000 0,621 1 242
Total 25 000 20 341

La valeur actuelle totale doit maintenant être « convertie en annuités », c’est-à-dire trans-
formée en cash flows similaires à l’aide du facteur d’actualisation d’une annuité (tableau 2
avec 10 % et 5 ans) :

Valeur actuelle totale 20 3 41


Cash flow moyen = = = 5 366
Fact. d’actual. d’une annuité 3,791
./. Annuité (comme dans l’exemple 10) 5 276

= Excédent 90

Grâce au fait que les cash flows importants surviennent au début de la durée d’utilisation,
on obtient même un petit excédent annuel, c’est-à-dire que l’investissement est acceptable
du point de vue économique.

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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

c) Taux de rentabilité interne (TRI)


La méthode du taux de rentabilité interne (TRI) (Internal Rate of Return ou IRR) est en effet
une dérivation de la méthode de la valeur actuelle nette. Le taux de rentabilité interne est le
taux d’intérêt avec lequel les cash flows actualisés correspondent aux capitaux investis, res-
pectivement avec lequel, la valeur actuelle nette obtenue est nulle. Le calcul du rendement
est dynamisé par la méthode du taux de rentabilité interne.

Un investissement est avantageux lorsque le taux de rentabilité interne est supérieur au


taux d’intérêt minimal exigé par la direction.

La détermination du taux de rentabilité interne est relativement simple lorsque les cash
flows (CF) sont identiques. La condition suivante est ici respectée :

Capital engagé Co = CF ⫻ facteur d’actualisation = Valeur de tous les cash flows actualisés

Facteur d’actualisation = ?

● ● ● ●

C0 = CF • an CF1 CF2 CF3 … CFn

0 1 2 3 … n ans

L’approximation du taux de rentabilité interne s’effectue au mieux par étapes :


1re étape : détermination du facteur d’actualisation : Capital engagé
∅ Cash flow
2e étape : détermination du taux d’intérêt à l’aide du tableau 2

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miques de calcul
44

■ Exemple 12 Taux de rentabilité interne en cas de cash flows identiques


Quel est le taux de rentabilité interne de l’investissement suivant ?
Investissement 20 000
Cash flow annuel 5 000
Durée d’utilisation 6 ans

1re étape : détermination du facteur d’actualisation


Investissement 20 000
Facteur d’actualisation = = = 4
∅ Cash flow 5 000

2e étape : détermination du taux d’intérêt


Tableau valeur actuelle d’une facteur 4,111 facteur 3,889
annuité sur 6 ans : = 12% = 14%

Taux de rentabilité interne 13 %

■ Exemple 13 Taux de rentabilité interne en cas de cash flows différents


Quel est le taux de rentabilité interne de l’investissement suivant ?
Investissement 20 000
Cash flow 1re année 4 000
2e année 9 000
3e année 14 000

Dans ce cas aussi, il faudra procéder par étapes :


1re étape : détermination du cash flow moyen
∅ Cash flow = (4 000 + 9 000 + 14 000) : 3 = 9 000
2e étape : détermination du taux d’intérêt approximatif
20 000
Taux d’actualisation = = 2,222 tableau 2 sur 3 ans : ~ 16 %
9 000
3e étape : correction du taux d’intérêt approximatif étant donné que les cash flows aug-
mentent. Une correction du taux approximatif vers le bas est nécessaire, autre-
ment dit à 14 % parce que le cash flow le plus important n’est reçu qu’à la fin.

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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

4e étape : contrôle avec 14 %

Facteur
Cash flow Valeur actuelle
d’actualisation

1re année 4 000 0,877 3 508


2e année 9 000 0,769 6 921
3e année 14 000 0,675 9 450
Total 19 879
Montant manquant par rapport au capital engagé 121

La valeur actuelle des cash flows correspond pratiquement à l’investissement ; l’investisse-


ment est rémunéré – étant donné qu’il manque un petit montant – à un peu moins de 14 %.
Pour une solution plus précise, le plus simple est encore de calculer l’investissement avec un
second taux d’intérêt et de déterminer le taux de rentabilité interne précis par une inter-
polation linéaire graphique ou mathématique.
Contrôle avec 12 %

Facteur
Cash flow Valeur actuelle
d’actualisation

1re année 4 000 0,893 3 572


2e année 9 000 0,797 7 173
3e année 14 000 0,712 9 968
Total 20 713
Excédent par rapport au capital engagé 713

Excédent

800
713
600

400

200

0 13,7 %
TRI
9% 11 % 13 % 15 %
200 – 121

400

Montant manquant

Taux de rentabilité 713 713


= 12 + = 12 + = 13,7%
interne (713 + 121) : 2 417

Cette solution n’est pas totalement exacte mathématiquement, même si elle fournit des
résultats satisfaisants pour des intervalles d’interpolation pas trop importants. Le taux de
rentabilité interne s’élève à 13,7 % pour cet investissement.
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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

d) Méthode dynamisée de payback


La méthode dynamisée de payback est un développement du calcul statique des amortis-
sements. Le délai de récupération indique le nombre d’années qui s’écoulent jusqu’à ce que
l’investissement ait récupéré son engagement de capitaux plus intérêts et intérêts compo-
sés. Au lieu de la valeur nominale des cash flows, respectivement des économies réalisées,
ce sont leurs valeurs actualisées qui sont utilisées. Etant donné que la durée dynamique des
amortissements tient également compte de l’actualisation des retours pour dégager le taux
d’intérêt calculé, elle est plus longue que le délai de récupération indiqué par les méthodes
statiques.
La méthode dynamisée de payback est également une variante de la méthode de la valeur
actuelle nette (VAN). Ici, on veut savoir après combien d’années une valeur actuelle
nette (VAN) nulle sera atteinte.

Un investissement est rentable lorsque la durée dynamisée de récupération est inférieure


à la durée d’utilisation.

■ Exemple 14 Après combien de temps l’investissement suivant sera-t-il amorti ?


Investissement 20 000
Cash flow annuel 5 000
Durée d’utilisation 6 ans
Taux d’intérêt calculé 10 %

Année Cash flow Facteur Valeur Valeurs VAN


d’actualisation actuelle des actuelles
cash flows cumulées

1 5 000 0,909 4 545 4 545 – 15 455


2 5 000 0,826 4 130 8 675 – 11 325
3 5 000 0,751 3 755 12 430 – 7 570
4 5 000 0,683 3 415 15 845 – 4 155
5 5 000 0,621 3 105 18 950 – 1 050
6 5 000 0,564 2 820 21 770 + 1 770

1 050
Le délai de récupération se monte à 5 ans + = 5,4 ans
2 820
Cet investissement est rentable car, au taux de 10 %, la durée d’amortissement est inférieure
à la durée d’utilisation.

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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

Evaluation des méthodes statiques et dynamiques de calcul


Les méthodes statiques sont toujours très appréciées dans la pratique même si les méthodes
dynamiques se sont plus fortement imposées au cours de ces dernières années. Laquelle
des méthodes sera la plus utile dans un cas concret dépend de la problématique de l’inves-
tisseur.
䉯 Si des moyens financiers illimités sont à disposition à un taux d’intérêt déterminé, la
méthode de la valeur actuelle nette (VAN) est recommandée ; tous les projets avec une
valeur positive du capital seront réalisés.
䉯 Lorsque les moyens financiers sont limités, on peut établir un classement en vue de la
réalisation des projets d’investissement à l’aide du calcul de la rentabilité ou du calcul du
taux de rentabilité interne (TRI) si l’on part du principe que c’est le projet qui aura la ren-
tabilité la plus élevée qui sera préféré à celui qui a une rentabilité inférieure.
䉯 S’il s’agit d’apprécier le risque jusqu’à la récupération des fonds investis ou les effets d’un
investissement en termes de liquidités, les méthodes de payback seront préférées.

Les méthodes statiques et dynamiques ont comme faiblesse de reposer sur des hypothèses
irréalistes de réinvestissement puisqu’elles prétendent que les cash flows peuvent être réin-
vestis immédiatement et sans frais de réinvestissement au taux d’intérêt du calcul ou au
taux de rentabilité prédéterminé. Cette supposition peut déboucher sur des classements
différents lors de l’évaluation de projets d’investissement.

Méthodes statiques Méthodes dynamiques

Forces 䉯 Egalement compréhensibles pour des personnes 䉯 Pondération de la survenance dans le temps des
qui n’ont pas été formées en économie. flux de trésorerie à l’aide du calcul des intérêts
䉯 Simplicité du calcul. composés.
䉯 Les données peuvent être trouvées la plupart du 䉯 Les situations initiales donnent les flux
temps dans la comptabilité. effectifs et non pas des valeurs moyennes.
䉯 Compréhension claire des résultats. 䉯 Evaluation fiable même pour des investissements
à long terme.
Faiblesses 䉯 La limitation à l’année moyenne en cas de paie- 䉯 Difficilement compréhensibles et à interpréter
ments irréguliers est peu précise. pour des profanes.
䉯 La survenance dans le temps des paiements 䉯 La préparation des données peut être très
n’est pas prise en compte, ce qui peut engen- fastidieuse.
drer de fortes distorsions. 䉯 Il est admis que les flux de trésorerie pour les
䉯 La durée d’utilisation des investissements est années individuelles seront estimés correctement.
insuffisamment prise en compte. 䉯 En raison des hypothèses de réinvestissement,
䉯 Il n’est pas tenu compte des volumes de coûts les méthodes peuvent déboucher sur des résul-
et de recettes évoluant de manière différente tats différents étant donné que les investisse-
à travers les années. ments intermédiaires surviennent une fois
au taux calculé, respectivement au taux de
rentabilité interne.

152 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-théorie 001-158.qxp_ok 16.06.16 12:14 Page153

45

Evaluation d’entreprise
basée sur le cash flow

Les motifs qui débouchent sur une évaluation d’entreprise sont nombreux, à savoir :
䉯 Achat ou vente d’une entreprise
䉯 Fusion de deux ou plusieurs entreprises
䉯 Régime de succession ou répartition de l’héritage
䉯 Analyse financière
䉯 Calcul de la shareholder value
䉯 Base de la participation des salariés
䉯 Préparation d’un going public
䉯 Objectifs de politique fiscale

Les méthodes traditionnelles d’évaluation d’une entreprise, telles les procédures basées sur
la valeur substantielle, de rendement ou de valeur moyenne pondérée sont aujourd’hui
remplacées par les méthodes d’évaluation d’entreprise basées sur le cash flow. Si l’on
observe plus précisément la méthode du discounted cash flow (DCF), on constate qu’elle
n’est rien d’autre qu’une application de la méthode connue de la valeur actuelle nette (VAN)
et qu’elle ne diffère pas non plus, dans certaines circonstances, de la méthode de la valeur
de rendement.
Le point de départ de l’évaluation de l’entreprise est constitué par la détermination des
futurs excédents de recettes, c’est-à-dire par le free cash flow. Ensuite, on détermine le
flux entrant de liquidités à partir de l’activité d’exploitation, c’est-à-dire le cash flow. Le cash
flow en tant qu’instrument de mesure a pour avantage d’être un élément effectif, alors que
le bénéfice par des interventions comptables telles que les amortissements et la constitution
de provisions est arbitraire du point de vue de l’évaluation. C’est la raison pour laquelle les
Américains disent : « Profit is an opinion, cash is a fact » (le bénéfice est un point de vue,
l’argent est une réalité). Il faut encore déduire de ce cash flow les futurs investissements,
ces derniers constituant des dépenses futures.
La définition suivante s’applique donc au free cash flow :
Bénéfice net après impôts
+ Amortissements
+ Intérêts étrangers
= Cash flow (méthode des praticiens)
+/– Variations des débiteurs
+/– Variations des stocks = Investissements et désinvestissements
dans le fonds de roulement net
+/– Variations des créanciers
= Cash flow (excédent de recettes provenant de l’activité d’exploitation)
– Investissements dans des actifs immobilisés
+ Désinvestissements dans des actifs immobilisés
= Free cash flow (excédent de recettes au total)

On ne peut toutefois pas tirer la valeur d’une entreprise à partir du free cash flow d’une
seule année. Les entreprises qui ont de faibles free cash flows, voire des cash flows négatifs,
peuvent également avoir une activité dynamique, une croissance rapide et un besoin inten-

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Evaluation
d’entreprise basée
45
sur le cash flow

sif en investissements. Un seul free cash flow en tant qu’élément isolé n’a donc pas de rap-
port direct avec la valeur d’une entreprise. C’est seulement au travers de l’intégration
de tous les futurs free cash flows que l’on peut déterminer la valeur d’une entreprise.

Valeur de l’entreprise = valeur actuelle de tous les futurs free cash flows

En partant du principe que les investissements restent constants au cours des prochaines
années, les futurs amortissements sont identiques aux investissements de remplacement à
effectuer, permettant ainsi de comparer les futurs free cash flows aux futurs bénéfices esti-
més avant déduction des intérêts. Ces bénéfices réalisés durablement constituent une rente
perpétuelle et donnent la valeur de rendement au moyen de la formule d’actualisation (voir
l’exercice 44.13) :

Valeur de rendement = Bénéfice avant intérêts dégagé de manière durable


(valeur de l’entreprise) Taux d’intérêt calculé

La méthode de la valeur de rendement correspond ainsi à la méthode des discounted cash


flows dans la mesure où l’entreprise présente une croissance nulle avec des amortissements
et des investissements de remplacement correspondants.
Mais pourquoi la méthode des DCF s’est-elle imposée ? D’abord, la méthode de la valeur
de rendement est obérée, avec raison, du fait qu’elle repose sur des bénéfices passés et
qu’elle se contente de les extrapoler dans le futur. Le calcul d’investissement en tant que
calcul de valeurs futures doit cependant partir des cash flows qui pourront être dégagés à
l’avenir, diminués des investissements requis dans le futur. Ensuite, une croissance nulle est
plutôt invraisemblable. Si, par exemple, on calcule le futur avec une croissance d’entreprise
constante, les investissements sont généralement supérieurs aux amortissements, c’est-
à-dire que le free cash flow stabilisé est inférieur au bénéfice net stabilisé.
Avec la méthode des DCF, on détermine ainsi, lors d’une première étape, les free cash flows
individuels différents jusqu’au moment où un free cash flow stabilisé est obtenu. Lors d’une
seconde étape, le même free cash flow stable sera capitalisé en tant que rente perpétuelle
pour la suite de la durée de vie de l’entreprise (= valeur finale).
La valeur de l’entreprise se déterminera ainsi à partir du discounted free cash flow des
premières années et de la valeur finale actualisée :

Valeur de l’entreprise➀ = Free cash flow actualisés + valeur finale actualisée

➀ La formule pour le calcul de la valeur de l’entreprise est :


u
FCFt VFu
Valeur de l’entreprise =
Σ p t
t = 1 1 + 100
+
1+
p u
100

FCFt Free cash flow de l’année t Indice t Années individuelles de 1 à u


VF Valeur finale u Horizon de prévision de u ans jusqu’à la
p Taux d’intérêt du calcul stabilisation du free cash flow

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Evaluation
d’entreprise basée
45
sur le cash flow

Une importance décisive est également vouée à la valeur finale en vue de définir la valeur
actuelle de l’entreprise étant donné que, dans la pratique, celle-ci constitue bien plus de la
moitié de la valeur globale de l’entreprise. C’est pour cette raison que non seulement le free
cash flow doit être déterminé avec une grande précision, mais également la valeur finale.
Cela n’est possible que lorsque la valeur finale de l’entreprise à évaluer ne se situe pas dans
un avenir inatteignable, mais qu’elle peut être déterminée « à vue humaine », c’est-à-dire
dans un horizon temporel de cinq ans environ.

■ Exemple 1 Entreprise avec croissance nulle


Le taux d’intérêt calculé est de 10 %, les investissements et les amortissements restent
identiques pendant toute la durée. Quelle est la valeur de l’entreprise selon la méthode des
discounted cash flows lorsque l’on part des indications suivantes :
20 _1 20 _ 2 20 _ 3 20 _ 4 20 _ 5 et suivantes

Bénéf. net avant intérêts 50 50 50 50 50


Amortissements 40 40 40 40 40
Investissements 40 40 40 40 40

20 _1 20 _ 2 20 _ 3 20 _ 4 20 _ 5 et suivantes

Free cash flow 50 50 50 50 50


50
Valeur finale = 500
0,10
Facteur d’actual. 10 % 3,170 (pour 20 _1 à 20 _ 4) 0,683 (pour 20 _ 4)

Valeur de l’entreprise
= Discounted cash flow 158,50 + 341,50 = 500

Etant donné qu’il s’agit, dans ce cas, de free cash flows identiques qui peuvent être comparés
durablement aux bénéfices nets dégagés avant intérêts, ils correspondent à une rente perpé-
tuelle. La valeur de l’entreprise obtenue sur la base de la formule de la valeur de rendement
est dans ce cas identique à la valeur de l’entreprise basée sur le cash flow.
Bénéfice 50
Valeur de l’entreprise = = = 500
Taux d’intérêt calculé 0,10

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Evaluation
d’entreprise basée
45
sur le cash flow

■ Exemple 2 Entreprise avec une croissance variable


Le taux d’intérêt calculé est de 10 %, les investissements et les amortissements varient au
cours des années et se stabilisent à partir de l’année 20 _ 5. Quelle est la valeur de l’entreprise
selon la méthode des discounted cash flows lorsque l’on part des indications suivantes :
20 _1 20 _ 2 20 _ 3 20 _ 4 20 _ 5 et suivantes

Bénéf. net avant intérêts 10 40 70 80 50


Amortissements 40 50 30 40 40
Investissements 60 40 15 45 40

20 _1 20 _ 2 20 _ 3 20 _ 4 20 _ 5 et suivantes

Free cash flow – 10 50 85 75 50


50
Valeur finale = 500
0,10
Facteur d’actual. 10 % 0,909 0,826 0,751 0,683 0,683

Valeur de l’entreprise
= Discounted cash flow – 9,09 + 41,3 + 63,84 + 51,23 + 341,5 = 488,78

Pour résumer, les principes suivants sont applicables à la méthode DCF :

䉯 Les free cash flows futurs à disposition sont actualisés à la date de l’évaluation.
䉯 La base de l’évaluation est constituée de budgets et de prévisions sur l’évolution future
de l’entreprise. Seule une activité commerciale ordinaire est évaluée.
䉯 La méthode DCF est surtout adaptée lorsque l’on doit s’attendre à des cash flows en
forte variation et à d’importants changements structurels.

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Evaluation
d’entreprise basée
45
sur le cash flow

Résumé
Le traitement systématique de la méthode du calcul d’investissement, courant de nos jours
dans la pratique, tente d’indiquer de manière simple et globale comment investir « correcte-
ment » les moyens financiers souvent réduits qui sont à disposition. Dans ce contexte, on se
limite volontairement aux méthodes statiques et dynamiques, celles-ci étant généralement
en mesure de répondre aux exigences posées par la pratique.
Il est toutefois important de se rendre compte que chaque calcul d’investissement ne peut
fournir en définitive des bases fiables de décision que lorsque les données chiffrées sous-
jacentes correspondent à la réalité. Mais, étant donné que le calcul d’investissement reste,
en tant que projection du futur, une vision sur un avenir incertain et incalculable, il ne pourra
réduire le risque entrepreneurial que dans une mesure limitée et ne parviendra jamais à le
supprimer. La problématique de base n’est pas liée à une limitation de la méthode, mais à
un environnement en mutation de plus en plus rapide des individus et des entreprises, ce
qui ne permet pas de réaliser des prévisions fiables pour un futur immédiat. Les analyses de
sensibilité➀ gagnent donc en importance parce qu’elles parviennent à fournir à l’investis-
seur des points de départ importants sur l’étendue de la non-atteinte des objectifs par suite
d’erreurs d’estimations.
Avec la conscience écologique croissante, l’intégration de données non quantifiables dans
les décisions d’investissement prend de l’importance. De plus en plus d’investissements qui
semblent cohérents sur le plan économique n’auront plus aucune chance d’être réalisés à
l’avenir s’ils ne satisfont pas aux exigences écologiques croissantes. Une nouvelle orientation
pointe dans la recherche, à savoir le développement de modèles praticables dans lesquels on
pourra relier de manière simple des éléments à la fois quantifiables et non quantifiables.
Sans aucun doute, les méthodes dynamiques sont plus expressives que les méthodes sta-
tiques du fait de la pondération dans le temps des flux de trésorerie. Mais les méthodes
statiques continueront à être mieux comprises par les investisseurs peu expérimentés ou par
le comptable analytique à la recherche de délimitations périodiques claires. Lors de la pré-
sentation de nouveaux projets, cet aspect doit être suffisamment pris en compte puisqu’une
décision positive dépendra souvent de l’existence de réflexions et de calculs réalisés compré-
hensibles et facilement reconstituables par le décisionnaire. Il est dans ce sens recommandé
de soumettre simultanément un éventuel projet d’investissement à différentes méthodes.

➀ Avec l’analyse de sensibilité (ou sensitivité), on couvre le domaine dans lequel les erreurs d’estimation peu-
vent se produire sans pour autant remettre en cause l’objectif défini (rentabilité, chiffre d’affaires ou durée
d’utilisation).

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Evaluation
d’entreprise basée
45
sur le cash flow

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Exercices

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12

1re partie Tableau des flux de trésorerie

12.01➀
Le bilan est le plus ancien compte annuel. C’est là que les actifs et les passifs sont confrontés
les uns aux autres sous la forme de deux plateaux d’une balance (bilancia en italien =
balance).
Dans le cadre de la gestion financière d’une entreprise, le bilan peut être structuré comme
suit sur le plan schématique :

Bilan
Actifs Passifs

Liquidités Capitaux étrangers


d’exploitation
Créances

Stocks
Capitaux étrangers
financiers

Actifs immobilisés
Fonds propres

a) De quoi les liquidités se composent-elles ?


b) Quels sont les comptes qui relèvent des capitaux étrangers d’exploitation, respectivement
financiers ? Selon quels points de vue les capitaux étrangers sont-ils structurés dans le
schéma ci-dessus ?
c) Pourquoi les fonds propres sont-ils également appelés patrimoine pur (ou patrimoine
net) ?
d) Comment les fonds propres varient-ils du fait des charges et des produits ?
e) Que signifient recettes et dépenses ?

➀ Il n’y a pas d’exercices sur le chapitre 11.

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Tableau des
flux de trésorerie
12 Exercice 01

f) Citez les écritures pour les opérations suivantes et cochez s’il s’agit de recettes, de
dépenses, de charges ou de produits.

Dépenses
Recettes

Produits
Charges
N° Opération Ecriture
1 Achat au comptant d’une
machine
(= investissement)
2 Augmentation du capital-
actions par libération
en espèces
(= financement externe)
3 Remboursement d’une
hypothèque
(= définancement)
4 Vente au comptant d’un
véhicule d’occasion à sa
valeur comptable
(= désinvestissement)
5 Vente au comptant de
marchandises

6 Vente de marchandises
à crédit

7 Débit bancaire pour le loyer

8 Amortissement d’une
machine

9 Débit bancaire pour le


paiement des salaires

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Tableau des
flux de trésorerie
12

12.02
M. Jutzeler exploite une auto-école sous la forme d’une entreprise en raison individuelle.
Le résultat de l’activité commerciale est constitué par le compte de résultat suivant :
Compte de résultat 20 _1
Charges Produits
Frais de personnel 42 000 Heures d’auto-école 75 000
Consommation d’essence 9 000
Entretien et réparations 2 000
Impôts sur les véhicules et assurance 4 000
Amortissement du véhicule 10 000
Bénéfice 8 000
75 000 75 000

a) Quelle position du bilan a augmenté de Fr. 8 000.– au cours de cette période en raison
de l’activité commerciale ?

b) De combien la trésorerie (liquidités) a-t-elle augmenté durant cette période par suite de
l’activité commerciale, c’est-à-dire à combien se monte le cash flow ?
Calcul du cash flow

Calcul direct Calcul indirect (passage du bénéfice au cash flow)

Produits monétaires (recettes) Bénéfice

+ Différence entre
./. Charges monétaires (dépenses) bénéfice et cash flow

= Cash flow = Cash flow

Compte de résultat Compte de résultat

Charges Charges
monétaires monétaires
Produits Produits
monétaires monétaires
Amortissements Amortissements

Bénéfice Bénéfice

c) Pourquoi le calcul indirect du cash flow est-il également appelé passage du bénéfice au
cash flow ?
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Tableau des
flux de trésorerie
12

12.03
Le 1er janvier 20 _ 1, l’institut de nettoyage Eclair Sàrl disposait d’un solde en caisse de
Fr. 3 000.– ainsi que d’avoirs en banque de Fr. 17 000.–. L’activité d’exploitation pour l’année
20 _ 1 a été portée dans le compte de résultat suivant :
Compte de résultat 20 _1
Charges Produits
Frais de personnel 50 000 Produits de nettoyage (espèces) 80 000
Amortissements des machines de
nettoyage et du véhicule 10 000
Autres charges en espèces 14 000
Bénéfice 6 000
80 000 80 000

a) Calculez le cash flow pour 20 _ 1 de manière directe et indirecte.


Calcul du cash flow

Calcul direct Calcul indirect (passage du bénéfice au cash flow)

= Cash flow = Cash flow

b) Au début 20 _ 2, la Sàrl souhaite acheter un nouveau véhicule commercial pour


Fr. 32 000.– en espèces. Est-ce que les liquidités suffisent si l’ancien véhicule peut être
revendu à une valeur comptable de Fr. 4 000.–? (Il faut justifier la réponse par un calcul.)

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Tableau des
flux de trésorerie
12

12.04
Le bilan d’ouverture ainsi que les opérations résumées d’une école privée sont indiqués (le
tout arrondi) à titre de situation initiale.

Bilan d’ouverture au 1.1.20_1


Actifs Passifs

Liquidités 20 Emprunts 70
Immobilisations corporelles 200 Capital-actions 100
Réserves➀ 42
Bénéfice reporté 8
220 220

Opérations 20 _1

N° Opération Ecriture Montant


1 Versements des finances de cours Produits des finances
sur le compte bancaire Liquidités de cours 300
2 Frais de personnel
Frais de personnel Liquidités 150
3 Diverses charges en espèces (notamment loyer,
consommation d’énergie, intérêts sur le capital, primes
d’assurance, consommation de matériel scolaire) Autres charges Liquidités 110
4 Amortissements des équipements Immobilisations
Amortissements corporelles 30
5 Achat au comptant d’immobilisations corporelles Immobilisations
corporelles Liquidités 60
6 Vente au comptant, à leur valeur comptable, Immobilisations
d’immobilisations corporelles plus nécessaires Liquidités corporelles 5
7 Le bénéfice de l’année précédente est utilisé en vue
de la constitution de réserves. Bénéfice reporté Réserves 8
8 Remboursement partiel de l’emprunt
(paiement bancaire) Emprunts Liquidités 20
9 Augmentation du capital-actions à la valeur nominale
par libération en espèces Liquidités Capital-actions 50
10 Report à nouveau du bénéfice
Compte de résultat Bénéfice reporté ?

Résolvez les exercices des trois pages suivantes.

➀ Dans cet ouvrage, nous renoncerons le plus souvent à classifier les réserves afin de mettre l’accent sur l’es-
sentiel concernant le tableau des flux de trésorerie :
䉯 Les Swiss GAAP RPC distinguent entre les réserves issues du capital et les réserves issues du bénéfice.
䉯 Le Code des obligations prescrit la présentation de la réserve légale issue du capital, de la réserve légale
issue du bénéfice et des réserves facultatives issue du bénéfice.

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Tableau des
flux de trésorerie
12 Exercice 04

a) Etablissez le compte de résultat.


Compte de résultat 20 _1
Charges Produits

b) Déterminez le cash flow selon la méthode directe et indirecte.


Calcul du cash flow

Calcul direct Calcul indirect

Recettes des finances de cours Bénéfice

./. Dépenses pour les frais de personnel + Différence entre bénéfice et cash flow

./. Dépenses pour les autres charges

= Cash flow = Cash flow

Compte de résultat Compte de résultat


Charges Produits Charges Produits

Charges monétaires Charges monétaires


(dépenses) (dépenses)
Produits monétaires Produits monétaires
(recettes) (recettes)

Amortissements Amortissements

Bénéfice Bénéfice

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Tableau des
flux de trésorerie
12 Exercice 04

c) Etablissez le tableau des flux de trésorerie sous la forme de comptes. Le cash flow sera
présenté indirectement.
Tableau des flux de trésorerie 20 _1 (sous forme de comptes)
Recettes Dépenses

Cash flow (financement interne) Investissement

Financement externe Définancement

Désinvestissement

d) Comment se présente le bilan de clôture ?


Bilan de clôture au 31.12.20_1
Actifs Passifs

Liquidités Emprunts

Immobilisations corporelles Capital-actions

Réserves

Bénéfice reporté

e) Créez le tableau des flux de trésorerie sous la forme de rapport (cash flow indirect).
Tableau des flux de trésorerie (sous forme de rapport)

Activité d’exploitation (cash flow)

Activité d’investissement

./.

Activité de financement

./.

= Augmentation des liquidités

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Tableau des
flux de trésorerie
12 Exercice 04

f) Complétez l’aperçu schématique des trois comptes globaux de la comptabilité générale.


Les représentations graphiques ne sont pas à l’échelle.

Bilan d’ouverture
Actifs Passifs
Solde initial des
liquidités 20

Solde initial des


fonds propres

Tableau des flux de trésorerie Compte de résultat


Recettes Dépenses Charges Produits

Cash flow
(financement
Investissement
interne)

Charges
Financement
externe Produits
Définancement

Désinvestissement

Bilan de clôture
Actifs Passifs
Solde initial des
Solde final liquidités
des liquidités Augmentation
des liquidités

Solde initial des


fonds propres

Solde final des


fonds propres
Augmentation
du capital-
actions

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 167


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:20 Page168

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.05
Complétez les comptes annuels de Horticulture M. Schwaiger avec textes et chiffres.

Bilan d’ouverture
Actifs Passifs

Liquidités 18 Prêt bancaire 28


Immobilisations corporelles 100 Fonds propres 90
118 118

Tableau des flux de trésorerie Compte de résultat


Produits des travaux de jardinage 200
(en espèces)
./. Frais de personnel (en espèces) – 110

./. Autres charges (en espèces) – 65


= Bénéfice 15

./. Outils –7

./. Véhicule

+ Véhicule à sa valeur 9
comptable
Cash flow indirect

= – 11

Bilan de clôture
Actifs Passifs

Liquidités Prêt bancaire 20

Immobilisations corporelles Fonds propres

168 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:20 Page169

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.06
Vous disposez du bilan d’ouverture ainsi que des opérations résumées de l’entreprise de
taxis R. Durand.

Bilan d’ouverture au 1.1.20_1


Actifs Passifs

Liquidités 20 Emprunts 70
Véhicules 130 Fonds propres 80
150 150

Opérations 20 _1

N° Opération Montant

1 Recettes en espèces des courses de taxi


280
2 Paiements bancaires pour les frais de personnel
200
3 Autres frais en espèces
25
4 Amortissements des véhicules
35
5 Achat au comptant d’un nouveau véhicule
50
6 Vente au comptant d’un véhicule d’occasion à sa valeur comptable
7
7 Remboursement de l’emprunt par paiement bancaire
10
8 Distribution du bénéfice au propriétaire (retraits privés d’argent en espèces)
16
9 Report du bénéfice sur les fonds propres
?

a) Quelle est la forme juridique de cette entreprise de taxis ?


b) Citez cinq exemples d’autres frais en espèces.
c) Dressez les différents comptes ci-dessous à la page suivante :
 Compte de résultat
 Tableau des flux de trésorerie
 Preuve indirecte du cash flow
 Bilan de clôture
d) Comment jugez-vous la situation financière de cette entreprise ?

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LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 05.07.16 11:53 Page170

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.07
La Fiduciaire Sàrl gère la comptabilité d’autres entreprises, fournit des conseils fiscaux et
assume des mandats de révision.
Le bilan d’ouverture ainsi que les opérations résumées sont les suivants :

Bilan d’ouverture au 1.1.20_1


Actifs Passifs

Actifs circulants Capitaux étrangers


Banque 17 Créanciers➀ 1
Débiteurs 15 32 Emprunts 21 22

Actifs immobilisés Fonds propres


Equipement de bureau 40 Capital social 20
Réserves 18
Bénéfice reporté 12 50
72 72

Opérations 20 _1

N° Opération Montant

1 Produits d’honoraires (factures envoyées aux clients) 140

2 Paiements des clients 120

3 Paiements des frais de personnel 65

4 Charges de loyer (paiements des locaux) 30

5 Charges diverses en espèces (notamment intérêts sur emprunts, consommation


d’énergie, primes d’assurance, consommation de matériel de bureau) 21

6 Paiements de charges diverses 20

7 Amortissement des équipements de bureau 13

8 Achats de mobilier de bureau et d’installations informatiques 11

9 Remboursement de l’emprunt par paiement bancaire 4

10 Affectation à la réserve 7

11 Distribution du bénéfice sur la base du bénéfice de l’année précédente


par paiement bancaire 5

12 Report à nouveau du bénéfice ?

a) Dressez les comptes de clôture demandés à la page suivante.


b) Est-ce que la rentabilité des fonds propres (bénéfice en relation avec les fonds propres
moyens) est suffisante ?
c) Appréciez l’évolution des liquidités pour 20 _1 et 20 _ 2 (en considérant que les chiffres
de l’année prochaine seront similaires à ceux de l’année passée).

➀ Les créanciers sont des factures de matériel de bureau pas encore payées.

170 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:20 Page171

Tableau des
flux de trésorerie
12 Exercice 07

Tableau des flux de trésorerie 20 _1 Compte de résultat 20 _1

Cash flow indirect (passage bénéfice au cash flow)

Différences entre bénéfice


et cash flow

Bilan de clôture au 31.12.20_1


Actifs Passifs
Actifs circulants Capitaux étrangers

Banque Créanciers➀

Débiteurs Emprunts

Actifs immobilisés Fonds propres

Equipement de bureau Capital social

Réserves

Bénéfice reporté

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 171


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:20 Page172

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.08
Le bilan d’ouverture ainsi que les opérations résumées se présentent ainsi pour la société
Transport SA.
Comment se présentent le compte de résultat, le tableau des flux de trésorerie et le bilan de
clôture ?
Bilan d’ouverture au 1.1.20_1
Actifs Passifs
Actifs circulants Capitaux étrangers
Liquidités 30 Créanciers➀ 6
Débiteurs 40 70 Hypothèques 800 806

Actifs immobilisés Fonds propres


Equip. bureau et infor. 50 Capital-actions 900
Véhicules 700 Réserves 270
Immeubles 1 200 1 950 Bénéfice reporté 44 1 214
2 020 2 020

Opérations 20 _1

N° Opération Montant

1 Factures envoyées pour les transports effectués 650

2 Paiements bancaires des clients 635

3 Paiements bancaires pour les frais de personnel 200

4 Factures reçues de la station-service pour la consommation de diesel 80

5 Paiements bancaires pour les factures de la station-service 75

6 Diverses charges en espèces (telles que réparations, impôts sur les véhicules à moteur,
primes d’assurance, consommation de matériel de bureau, intérêts hypothécaires) 130

7 Amortissement des équipements de bureau et de l’informatique 10

8 Amortissement des véhicules 120

9 Amortissement des immeubles 60

10 Achat au comptant de nouveau matériel et de logiciels 25

11 Achat au comptant d’un nouveau camion 300

12 Vente au comptant d’un véhicule d’occasion à sa valeur comptable 55

13 Versement de dividendes sur la base du bénéfice de l’année précédente 40

14 Constitution de réserves 4

15 Amortissement de l’hypothèque par paiement bancaire 28

16 Augmentation du capital-actions à la valeur nominale par paiements bancaires


des actionnaires 100

17 Report à nouveau du bénéfice ?

➀ Les créanciers se composent des factures non payées à la station-service.

172 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:20 Page173

Tableau des
flux de trésorerie
12 Exercice 08

Tableau des flux de trésorerie 20 _1 Compte de résultat 20 _1

Cash flow indirect

Différences entre bénéfice


et cash flow

Bilan de clôture au 31.12.20_1


Actifs Passifs
Actifs circulants Capitaux étrangers

Liquidités Créanciers

Débiteurs Hypothèques

Actifs immobilisés Fonds propres

Equipement de bureau et informat. Capital-actions

Véhicules Réserves

Immeubles Bénéfice reporté

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 173


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:20 Page174

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.09
Ci-après, le bilan d’ouverture ainsi que les opérations résumées de la société Commerce SA.
Bilan d’ouverture au 1.1.20_1
Actifs Passifs
Actifs circulants Capitaux étrangers
Liquidités 70 Créanciers 180
Débiteurs 150 Hypothèques 300 480
Stock de marchandises 160 380

Actifs immobilisés Fonds propres


Equipement de bureau 62 Capital-actions 200
Véhicules 48 Réserves 165
Immeubles 400 510 Bénéfice reporté 45 410
890 890

Opérations 20 _1

N° Texte Montant

1 Ventes de marchandises à crédit (au prix de vente) 1 200


2 Paiements bancaires des clients 1 160
3 Charges de marchandises (ventes au prix d’acquisition) 830
4 Achats de marchandises à crédit 800
5 Versements bancaires aux fournisseurs 780
6 Frais de personnel (= dépenses) 250
7 Autres charges en espèces 70
8 Amortissements des équipements 12
9 Amortissements des véhicules 8
10 Amortissements des immeubles 0
11 Achat au comptant d’équipements 42
12 Achat au comptant d’un véhicule 38
13 Vente au comptant d’un véhicule à sa valeur comptable 5
14 Paiement de dividendes sur la base du bénéfice de l’année précédente 34
15 Constitution de réserves à partir du bénéfice de l’année précédente 9
16 Remboursement de l’hypothèque 60
17 Augmentation du capital-actions à la valeur nominale 100
18 Report à nouveau du bénéfice ?

Etablissez les comptes de clôture suivants :


 Compte de résultat 20 _1
 Tableau des flux de trésorerie 20 _1 (avec calcul direct du cash flow ; en supplément en
tant que calcul séparé de la preuve indirecte du cash flow)
 Bilan de clôture au 1.12.20_1

174 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Tableau des
flux de trésorerie
12 Exercice 09

Tableau des flux de trésorerie 20 _1 Compte de résultat 20 _1

Cash flow (indirect)

Différences entre bénéfice et


cash flow

Bilan de clôture au 31.12.20_1


Actifs Passifs
Actifs circulants Capitaux étrangers

Liquidités Créanciers

Débiteurs Hypothèques

Stocks de marchandises

Actifs immobilisés Fonds propres

Equipements Capital-actions

Véhicules Réserves

Immeubles Bénéfice reporté

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 175


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:20 Page176

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.10
Le bilan d’ouverture ainsi que les deux comptes périodiques (en chiffres arrondis) de
Batimat SA se présentent ainsi :
Bilan d’ouverture au 1.1.20_1
Actifs Passifs
Actifs circulants Capitaux étrangers
Liquidités 7 Créanciers 29
Débiteurs 18 Hypothèques 35 64
Stock de marchandises 24 49
Fonds propres
Capital-actions 50
Actifs immobilisés Réserves 14
Actifs immobilisés 90 Bénéfice reporté 11 75
139 139

Tableau des flux de trésorerie 20 _1 Compte de résultat 20 _1

Activité d’exploitation (cash flow) Produits des marchandises 180


Paiements des clients 185 ./. Charges de marchandises – 110
./. Paiements aux fournisseurs – 104 ./. Frais de personnel – 30
./. Paiements au personnel – 30 ./. Autres charges en espèces – 20
./. Paiements des autres charges – 20 31 ./. Amortissements – 8
= Bénéfice 12
Activité d’investissement
./. Achat des équipements – 11 Activité d’exploitation (indirect)
./. Achat d’un véhicule – 16
+ Vente d’un véhicule 5 – 22 Bénéfice 12
Différences entre bénéfice
et cash flow
Activité de financement
+ Augmentation du capital-actions 10 + Amortissements 8
./. Remboursement de l’hypothèque – 6 + Variation du stock de marchandises 2
./. Versement de dividendes – 9 – 5 + Variation des créanciers 4
+ Variation des débiteurs 5
= Augmentation des liquidités 4 = Cash flow 31

a) Complétez le bilan de clôture.


Bilan de clôture au 31.12.20_1
Actifs Passifs
Actifs circulants Capitaux étrangers

Liquidités Créanciers

Débiteurs Hypothèques

Stock de marchandises
Fonds propres

Capital-actions

Actifs immobilisés Réserves 16

Actifs immobilisés Bénéfice reporté

176 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:20 Page177

Tableau des
flux de trésorerie
12 Exercice 10

b) Résumez les opérations sous la forme de comptes (les représentations graphiques ne sont
pas à l’échelle) :
Bilan d’ouverture
Actifs Passifs
Solde initial des
liquidités 7

Solde initial des


fonds propres

Tableau des flux de trésorerie Compte de résultat


Recettes Dépenses Charges Produits

Financement in- Investissement


terne (cash flow)
Charges
Produits
Financement Définancement
externe

Désinvestissement

Bilan de clôture
Actifs Passifs
Solde initial
Solde final des liquidités
des liquidités Augmentation
des liquidités

Solde initial des


fonds propres

./. Dividende
Solde final des
fonds propres
Augmentation du
capital-actions

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 177


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:20 Page178

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.11
La société Mercator SA fait le commerce d’appareils électriques en tous genres.
a) Etablissez, sur la base du bilan d’ouverture ainsi que des opérations résumées :
 le compte de résultat
 le tableau des flux de trésorerie (présenter le cash flow de manière directe dans le
tableau des flux de trésorerie et indirecte dans un calcul séparé)
 le bilan de clôture

Bilan d’ouverture 1.1.20_1


Actifs Passifs
Actifs circulants Capitaux étrangers
Liquidités 20 Dettes résultant de L+P 50
Créances rés. de L+P 40 Hypothèques 70 120
Stock de marchandises 80 140

Fonds propres
Actifs immobilisés Capital-actions 150
Immeubles 160 Réserves 35
Mobilier 50 210 Bénéfice reporté 45 230
350 350

Opérations 20 _1

N° Texte Montant

1 Diminution du stock de marchandises 12


2 Amortissement des immeubles 15
3 Amortissement Mobilier 20
4 Augmentation du capital-actions à la valeur nominale (libération en espèces) 20
5 Achat au comptant de mobilier 32
6 Vente au comptant de terrain à la valeur comptable 11
7 Distribution du bénéfice par paiement bancaire 38
8 Frais de salaires (= paiement des salaires) 400
9 Attribution aux réserves 5
10 Remboursement de l’hypothèque par paiement bancaire 30
11 Autres charges en espèces 320
12 Charges de marchandises (ventes au prix d’acquisition) 1 000
13 Ventes de marchandises à crédit (au prix de vente) 1 800
14 Augmentation des créances résultant de L+P 10
15 Augmentation des dettes résultant de L+P (par suite des achats de march. à crédit) 8

b) Que signifie le free cash flow qui est présenté dans ce tableau des flux de trésorerie en
tant que résultat intermédiaire ?

178 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:20 Page179

Tableau des
flux de trésorerie
12 Exercice 11

Tableau des flux de trésorerie 20 _1 Compte de résultat 20 _1

Flux de trésorerie provenant


de l’activité d’exploitation (direct)

Flux de trésorerie provenant


de l’activité d’investissement

Cash flow de l’activité d’exploitation (indirect)

Différences entre bénéfice


= Free cash flow et cash flow

Flux de trésorerie provenant


de l’activité de financement

Bilan de clôture au 31.12.20_1


Actifs Passifs

Actifs circulants Capitaux étrangers

Liquidités Créanciers

Débiteurs Hypothèques

Stock de marchandises

Fonds propres

Actifs immobilisés Capital-actions

Immeubles Réserves

Mobilier Bénéfice reporté

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 179


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 05.07.16 15:03 Page180

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.12
Comment varient le bénéfice, le cash flow d’exploitation et le solde des liquidités sur la base
des opérations suivantes ?
+ signifie une augmentation
– signifie une diminution
0 signifie aucun changement

Cash flow

Liquidités
Bénéfice
N° Opération

1 Amortissement du mobilier

2 Achat au comptant de marchandises

3 Vente au comptant d’immobilisations corporelles d’occasion à la


valeur comptable
4 Amortissement d’une hypothèque par paiement bancaire

5 Augmentation du capital-actions avec agio par libération en espèces

6 Amortissement d’un solde de caisse en USD par suite d’une baisse du


taux de change
7 Dissolution d’une provision devenue inutile pour prestations de garantie

8 Paiement de charges de loyer

9 Augmentation du capital-actions par apport en nature d’un immeuble

12.13
Cochez les déclarations correctes par rapport au cash flow d’exploitation :

a) Le flux de trésorerie provenant de l’activité d’exploitation est souvent appelé cash flow.

b) Le cash flow peut être présenté de manière directe ou indirecte dans le tableau
des flux de trésorerie.
c) Le cash flow augmente avec la hausse des amortissements.

d) Un produit plus élevé sur marchandises débouche obligatoirement sur un


cash flow plus élevé.
e) Un cash flow négatif est également appelé cash drain.

f) Un cash flow négatif n’est possible que s’il y a une perte simultanée.

g) Le Code des obligations suisse prescrit, pour le tableau des flux de trésorerie, une structure
des flux de trésorerie dans les trois domaines suivants : activité d’exploitation, activité
d’investissement et activité de financement.
h) Le financement interne et l’autofinancement ne sont pas identiques :
䉯 le financement interne signifie flux de trésorerie provenant de l’activité d’exploitation
䉯 l’autofinancement est la constitution de réserves à partir de la rétention de bénéfices

180 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:21 Page181

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.14
Complétez les comptes annuels de la société commerciale Semper SA avec le texte et les
chiffres appropriés.

Bilan d’ouverture
Actifs Passifs

Liquidités 16 Dettes résultant de L+P 108


Créances résultant de L+P 65 Capital-actions 100
Stock de marchandises 52 Réserves 44
Immobilisations corporelles 130 Bénéfice reporté 11
263 263

Tableau des flux de trésorerie Compte de résultat


Produits des marchandises 600
./. Charges de marchandises – 400

./. Autres charges – 145

./. Paiements pour les autres charges – 145 =

./. Achat au comptant d’immob. corporelles – 90 Cash flow indirect


+ Vente au comptant d’immobilisations
corporelles à leur valeur comptable 8 – 82

+ 20

./.

= =

Bilan de clôture
Actifs Passifs

Liquidités Dettes résultant de L+P 138


Créances résultant de L+P 75 Capital-actions 120
Stock de marchandises 72 Réserves 47
Immobilisations corporelles 172 Bénéfice reporté 17
322 322

L’augmentation du capital-actions a été effectuée à la valeur nominale (libération en espèces).

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 181


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:21 Page182

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.15
Etablissez, pour la société Commerce SA, sur la base du bilan d’ouverture ainsi que des
opérations résumées :
 le compte de résultat
 le tableau des flux de trésorerie (présenter directement le cash flow dans le tableau des
flux de trésorerie et indirectement dans un calcul séparé)
 le bilan de clôture

Bilan d’ouverture 1.1.20_1


Actifs Passifs

Actifs circulants Capitaux étrangers


Liquidités 10 Créanciers 55
Débiteurs 40 Hypothèques 50 105
Stock de marchandises 70 120

Fonds propres
Actifs immobilisés Capital-actions 120
Immeubles 130 Réserves 20
Mobilier 30 160 Bénéfice reporté 35 175
280 280

Opérations 20 _1

N° Texte Montant

1 Diminution des débiteurs 10


2 Amortissement des immeubles 0
3 Amortissement Mobilier 6
4 Agio sur l’augmentation du capital-actions 10
5 Augmentation du capital-actions à la valeur nominale 20
6 Amortissement de l’hypothèque par paiement bancaire 15
7 Emission d’un emprunt obligataire à la valeur nominale 25
8 Achat au comptant d’un immeuble 45
9 Vente au comptant d’un véhicule d’occasion à sa valeur comptable 3
10 Vente au comptant de terrain à la valeur comptable 14
11 Distribution du bénéfice par paiement bancaire 30
12 Achat d’un nouveau véhicule 11
13 Frais de salaires (= paiement des salaires) 400
14 Attribution aux réserves 4
15 Autres charges en espèces 270
16 Achats de marchandises à crédit (≠ charges de marchandises) 1 320
17 Ventes de marchandises à crédit 2 000
18 Augmentation des créanciers 5
19 Augmentation du stock de marchandises 20

182 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:21 Page183

Tableau des
flux de trésorerie
12 Exercice 15

Tableau des flux de trésorerie 20 _1 Compte de résultat 20 _1

Activité d’exploitation (indirect)

Différences entre bénéfice


et cash flow

Bilan de clôture au 31.12.20_1


Actifs Passifs

Actifs circulants Capitaux étrangers

Liquidités Créanciers

Débiteurs Hypothèques

Stock de marchandises

Fonds propres

Actifs immobilisés Capital-actions

Immeubles Réserves

Mobilier Bénéfice reporté

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 183


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 05.07.16 11:55 Page184

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.16
Boulangerie SA produit de la pâtisserie et de la boulangerie. Les produits sont en partie
vendus en espèces dans le propre magasin et en partie livrés à d’autres magasins à crédit.
On dispose du bilan d’ouverture ainsi que des opérations résumées.

Bilan d’ouverture 1.1.20_ 4


Actifs Passifs
Actifs circulants Capitaux étrangers
Liquidités 20 Créanciers 25
Débiteurs 45 Hypothèques 200 225
Stocks➀ 5 70

Actifs immobilisés Fonds propres


Equipements 90 Capital-actions 200
Véhicule 40 Réserves 149
Immeubles 400 530 Bénéfice reporté➁ 26 375
600 600

Journal 20 _ 4

N° Opérations Montant

1 Ventes au comptant dans le magasin 110


2 Ventes à crédit à d’autres magasins 260
3 Paiements bancaires des clients 250
4 Achats de stocks de matières premières (farine, levure, sel, sucre, etc.) à crédit 90
5 Paiements bancaires aux fournisseurs 82
6 Diminution du stock de matières premières 4
7 Paiements bancaires pour les salaires et les prestations sociales 190
8 Paiements bancaires pour les autres charges telles que loyers, intérêts,
consommation d’énergie 70
9 Amortissement des équipements 9
10 Amortissement du véhicule 12
11 Affectation aux réserves à partir du bénéfice de l’année précédente 5
12 Virement bancaire du dividende (aussi grand pourcentage entier que possible
du bénéfice reporté) ?
13 Paiement bancaire pour la transformation de l’équipement du magasin
(accroissant la valeur) 63
14 Augmentation de l’hypothèque (bonification sur le compte bancaire) 65
15 Achat d’un nouveau véhicule de livraison (paiement bancaire) 54
16 Vente de l’ancien véhicule de livraison (à la valeur comptable de 40 en espèces) 40
17 Report de la perte ?

➀ Il s’agit des stocks de matières premières telles que farine, sel, levure, sucre, chocolat ou beurre. Les produits
finis comme le pain et la pâtisserie ne sont pas portés en stock étant donné qu’ils sont fabriqués fraîchement
chaque jour.
➁ Le bénéfice de l’année précédente de 24 a été passé dans le bénéfice reporté à la fin 20 _ 3.

184 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Tableau des
flux de trésorerie
12 Exercice 16

a) Quelles sont les écritures de clôture de l’exercice 20 _ 4 ?

Tableau des flux de trésorerie 20 _ 4 Compte de résultat 20 _ 4

Ventes du magasin

Cash flow 20 _ 4 (indirect)

Différences entre bénéfice


et cash flow

Bilan de clôture au 31.12.20_ 4


Actifs Passifs

Actifs circulants Capitaux étrangers

Liquidités Créanciers

Débiteurs Hypothèques

Stocks

Actifs immobilisés Fonds propres

Equipements Capital-actions

Véhicules Réserves

Immeubles Perte reportée

b) Comment jugez-vous la situation financière de cette boulangerie ?

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 185


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:21 Page186

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.17
Les informations disponibles sur Positiva SA sont les suivantes :

Bilans de clôture
Actifs Passifs

20 _ 1 20 _ 2 20 _ 1 20 _ 2
Actifs circulants Fonds étrangers
Liquidités 30 24 Dettes résultant de L+P 50 60
Créances résultant de L+P 60 80 Hypothèques 90 75
Stocks de marchandises 80 120 Provisions 5 10

Actifs immobilisés Fonds propres


Immobilisations corporelles meubles 165 177 Capital-actions 250 300
./. CV Immob. corporelles meubles – 65 – 83 Réserve légale issue du capital 20 30
Immob. corporelles immeubles 340 380 Réserve légale issue du bénéfice 35 37
./. CV Immob. corporelles immeubles – 80 – 90 Réserves facult. issues du bénéfice 40 44
Bénéfice reporté 40 52
530 608 530 608

Compte de résultat 20 _ 2
Produit des marchandises 1 300
./. Charges de marchandises – 700
= Bénéfice brut 600
./. Frais de personnel (en espèces) – 400
./. Amortissements d’immob. corporelles meubles – 30
./. Amortissements d’immob. corporelles immeubles – 10
./. Constitution de provisions – 8
+ Dissolution de provisions 3
./. Autres charges en espèces – 105
= Bénéfice 50

Autres informations
 Les achats et les ventes de marchandises sont à crédit.
 Un véhicule a été vendu à une valeur comptable de 8 en espèces. Sa valeur d’acquisition
était de 20.
 L’augmentation des immobilisations corporelles immeubles est imputable à l’achat au
comptant d’un terrain.

Etablissez le tableau des flux de trésorerie pour l’année 20_2. Le flux de liquidités de l'acti-
vité d'exploitation doit être présenté directement dans le tableau des flux de trésorerie et
indirectement dans un calcul séparé.
Les comptes de la page de droite servent d’aide à la solution.

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Tableau des
flux de trésorerie
12 Exercice 17

Il est recommandé de commencer par le calcul direct et indirect du flux de liquidités de l’activité
d'exploitation et de compléter ensuite les comptes ci-dessous pour déterminer les flux de liqui-
dités des activités d’investissement et de financement. Il n’y a pas de feuille de solution pour
le tableau des flux de trésorerie.

Actifs immobilisés Capitaux étrangers financiers et fonds propres


Immobilisations corporelles meubles Hypothèques

Correction de valeur d’immobilisations corporelles meubles Capital-actions

Immobilisations corporelles immeubles Réserve légale issue du capital

Correction de valeur d’immobilisations corporelles immeubles Réserve légale issue du bénéfice

Réserves facultatives issues du bénéfice

Bénéfice reporté

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 187


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:21 Page188

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.18
On dispose du bilan initial (BI), du bilan de clôture (BC), du compte de résultat ainsi que de
quelques indications complémentaires pour Usine SA.
Etablissez le tableau des flux de trésorerie en tant que troisième compte annuel. Le cash
flow est à présenter selon la méthode directe dans le tableau des flux de trésorerie et sous
forme indirecte dans le cadre d’un calcul spécifique. Il n’existe aucune aide à la solution.

Bilans
Actifs Passifs

BI BC BI BC
Actifs circulants Capitaux étrangers
Liquidités 8 6 Créanciers 46 41
Débiteurs 27 24 Hypothèques 330 300
Stock de matières 35 41 Provisions à long terme 4 5

Actifs immobilisés Fonds propres


Machines 170 190 Capital-actions 300 400
Véhicules 50 59 Réserves 80 105
Immeubles 500 570 Bénéfice reporté 30 39
790 890 790 890

Compte de résultat
Charges Produits

Charges de matières 500 Produits des marchandises 1 200


Frais de personnel (espèces) 400
Amortissement des machines 34
Amortissement des véhicules 12
Amortissement des immeubles 15
Augm. des provisions à long terme 1
Autres charges en espèces 199
Bénéfice 39
1 200 1 200

Indications supplémentaires
 Tous les achats et toutes les ventes de marchandises sont à crédit.
 Une machine a été vendue à une valeur comptable de 8 en espèces.
 Un véhicule a été acheté en espèces pour 28.
 Un dividende de 25 a été versé à partir du bénéfice de la période précédente.
 Il n’existe pas de stocks de produits semi-finis et finis.

188 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:21 Page189

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.19
Sur la base des indications ci-dessous, établissez un tableau des flux de trésorerie pour
Birdie SA, avec présentation indirecte du flux de liquidités de l’activité d’exploitation.

N° Opération Montant

1 Achat à crédit d’immobilisations corporelles 30


2 Achats de marchandises aux prix de revient 606
3 Affectation aux réserves selon décision de l’assemblée générale 12
4 Agio lors de l’augmentation du capital-actions (libération par apport
d’immobilisations corporelles) 15
5 Amortissements indirects d’immobilisations corporelles➁ 40
6 Augmentation des créanciers suite à des achats d’immobilisations corporelles 3
7 Augmentation du capital-actions par apport d’immobilisations corporelles 50
8 Autres charges (= dépenses) 240
9 Charges de marchandises (ventes aux prix de revient) 600
10 Factures pour la vente de marchandise (ventes aux prix de vente) 900
11 Paiement du dividende selon décision de l’assemblée générale 5
12 Paiements aux fournisseurs 610
13 Paiements de clients 905
14 Remboursement d’hypothèque 10
15 Vente au comptant d’immobilisations corporelles à leur valeur comptable➀ ?

12.20
Marquez d’une croix les montants suivants qui appartiennent au 31.12.20_4 au fonds
Liquidités, respectivement Liquidités nettes.

Liquidités
Liquidités

nettes
N° Montants

1 Fr. 30 000.– en espèces dans la caisse

2 Fr. 400 000.– de dépôts à vue auprès d’une grande banque suisse (en compte courant)

3 Actions Biotechnologie SA d’une valeur boursière de Fr. 80 000.–


4 Fr. 150 000.– d’obligations de caisse
(achat le 23 avril 20_2, échéance le 23 avril 20_5).
5 Fr. 30 000.– de solde en faveur de la banque sur le compte courant bancaire
utilisé pour le traitement des opérations de paiement.
6 Fr. 200 000.– de dépôts à terme auprès d’une grande banque suisse
(conclusion le 30.11.20_4, échéance le 28.02.20_5))
7 Fr. 60 000.– d’avoirs auprès de la banque Raiffeisen sur un compte bloqué (caution
qui ne sera probablement pas utilisée et garantissant un contrat de location)

➀ Le compte Immobilisations corporelles présente un solde initial de 220 et un solde final de 277.
➁ Le compte de correction de valeur présente un solde initial de 100 et un solde final de 125.

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LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:21 Page190

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.21
Etablissez pour F. Mercurio SA un tableau des flux de trésorerie avec présentation directe du
flux de liquidités de l’activité d’exploitation. Le flux de liquidités de l’activité d’exploitation doit
aussi être démontré de manière indirecte dans un calcul auxiliaire. Le type de fonds utilisé est
celui des liquidités nettes. La composition du fonds doit également être présentée.

Bilans de clôture au 31.12.


Actifs Passifs

20 _ 3 20 _ 4 20 _ 3 20 _ 4
Caisse 2 1 Compte courant bancaire (dette) 12 7
Poste 5 3 Fournisseurs de march. créanciers 32 28
Débiteurs 60 67 Prêt bancaire 80 89
Stock de marchandises 46 40 Capital-actions 70 80
Immobilisations corporelles 200 230 Réserves 20 26
./. Corr. de valeur Immob. corporelles – 90 – 100 Bénéfice reporté 9 11
223 241 223 241

Compte de résultat 20 _ 4
Produit des marchandises 400
./. Charges de marchandises – 280
./. Amortissements d’immobilisations corporelles – 12
./. Autres charges (= dépenses) – 100
= Bénéfice 8

Indications supplémentaires pour l’exercice 20_4


 L’augmentation du capital-actions a été réalisée avec un agio de 20 % et libérée en
espèces par les actionnaires.
 Des immobilisations corporelles d’une valeur comptable de 5 ont été vendues au comp-
tant durant la période sous revue. La valeur acquisition était de 7, les amortissements
cumulés de 2.

Il n’y a pas de feuille de solution pour le tableau des flux de trésorerie La composition du
fonds doit être présentée comme suit :

Liquidités nettes

1.1.20 _ 4 31.12.20_ 4 Modification

Caisse

+ Poste

./. Compte courant bancaire

= Liquidités nettes

190 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:21 Page191

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.22
La société Ventes SA a vendu à la mi-20 _ 5 une parcelle de terrain contre paiement en
espèces comme suit :

Prix de vente 100


./. Valeur comptable 70
= Bénéfice provenant
d’aliénation 30

Il existe deux possibilités d’enregistrer cette opération :


Variante 1 Variante 2
Liquidités / produits provenant de la vente d’équipements 30 Immeubles / produits provenant de la vente d’équipements 30
Liquidités / immeubles 70 Liquidités / immeubles 100

a) Quels sont les effets des variantes d’écriture sur le tableau des flux de trésorerie ?

Tableau des flux de trésorerie variante 1 Tableau des flux de trésorerie variante 2

Activité d’exploitation (direct) Activité d’exploitation (direct)


Paiements des clients 300 Paiements des clients 300
./. Paiements aux fournisseurs – 130 ./. Paiements aux fournisseurs – 130
./. Paiements de charges diverses – 80 ./. Paiements de charges diverses – 80

Activité d’investissement Activité d’investissement


./. Achat d’actifs immobilisés – 110 ./. Achat d’actifs immobilisés – 110

Activité de financement Activité de financement


./. Remboursement de l’hypothèque – 50 ./. Remboursement de l’hypothèque – 50
./. Versement de dividendes – 20 – 70 ./. Versement de dividendes – 20 – 70
= Augmentation des liquidités 10 = Augmentation des liquidités 10

Activité d’exploit. (indirect) Activité d’exploit. (indirect)


Bénéfice 80 Bénéfice 80
+ Amortissements 50 + Amortissements 50
./. Variation ACN – 10 ./. Variation ACN – 10

b) Déterminez quelle solution est correcte sur le plan économique.

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LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:21 Page192

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.23
On dispose du bilan d’ouverture, du compte de résultat ainsi que d’autres indications sur
Manta Sàrl, qui achète et vend des accessoires automobiles.
Il faut dresser le tableau des flux de trésorerie avec preuve directe du cash flow et le bilan de
clôture. Le cash flow doit être également présenté sous forme indirecte dans un calcul séparé.

Bilan d’ouverture au 1.1.20_1


Actifs Passifs
Actifs circulants Capitaux étrangers
Liquidités 16 Créanciers 28
Débiteurs 34 Compte de régul. passif 3
Compte de régul. actif 5 Emprunts 61
Stock de marchandises 24 79 Provisions 7 99

Fonds propres
Actifs immobilisés Capital social 40
Actifs immobilisés 130 Réserves 17
./. Correction de valeur – 40 90 Bénéfice reporté 13 70
169 169

Compte de résultat 20 _1
Charges Produits
Charges de marchandises 200 Produits des marchandises 300
Frais de personnel (espèces) 38
Charges de loyer 10
Charges d’intérêts 4
Autres charges en espèces 21
Amortissements 8
Constitution de provisions 2
Bénéfice 17
300 300

Autres indications

N° Texte Montant

1 Diminution des débiteurs 6


2 Paiements aux fournisseurs 187
3 Augmentation des créanciers 4
4 Paiements de loyers au bailleur 12
5 Augmentation des loyers payés d’avance 2
6 Paiements d’intérêts aux prêteurs 5
7 Diminution des intérêts courus sur le capital 1
8 Achat au comptant d’équipements 19
9 Achat au comptant d’un véhicule 28
10 Vente au comptant d’un véhicule à la valeur comptable (valeur d’acquisition de 12) 5
11 Augmentation du capital social par versement en espèces 20
12 Remboursement de l’emprunt 10
13 Paiement de dividendes sur la base du bénéfice de l’exercice précédent 9

192 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Tableau des
flux de trésorerie
12 Exercice 23

Tableau des flux de trésorerie 20 _1 Preuve indirecte du cash flow

Flux de trésorerie provenant


de l’activité d’exploitation (direct)

Flux de trésorerie provenant = Cash flow


de l’activité d’investissement

Flux de trésorerie provenant


de l’activité de financement

= Augmentation des liquidités

Bilan de clôture au 31.12.20_1


Actifs Passifs
Actifs circulants Capitaux étrangers

Liquidités Créanciers

Débiteurs Compte de régularisation passif

Compte de régularisation actif Emprunts

Stock de marchandises Provisions

Fonds propres

Actifs immobilisés Capital social

Actifs immobilisés Réserves

./. Correction de valeur Bénéfice reporté 17

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LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:21 Page194

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.24
On dispose du bilan d’ouverture et des opérations résumées de Totalia SA. Il convient de
réaliser les calculs selon la feuille de solution.

Bilan d’ouverture
Actifs Passifs
Liquidités 22 Créanciers 80
Débiteurs 90 Compte de régularisation passif 3
Compte de régularisation actif 5 Emprunts bancaires 130
Stock de marchandises 70 Capital-actions 100
Immobilisations corporelles 300 Réserves 40
./. Correction de valeur des Bénéfice reporté 24
immobilisations corporelles – 110
377 377

Opérations

N° Texte Montant

1 Ventes de marchandises à crédit 900


2 Entrées de paiements des clients 895
3 Charges de marchandises 650
4 Achats de marchandises 646
5 Paiements aux fournisseurs 640
6 Charges de loyer 60
7 Paiements des loyers 63
8 Charges d’intérêts 8
9 Paiements des intérêts sur le capital 9
10 Amortissements 45
11 Paiements des autres charges (charges = dépenses) 110
12 Achat au comptant d’immobilisations corporelles 42
13 Vente au comptant d’immobilisations corporelles 10
14 Amortissements cumulés sur les immobilisations corporelles vendues 16
15 Valeur d’acquisition des immobilisations corporelles vendues 19
16 Remboursement des emprunts bancaires 30
17 Versement des dividendes 13
18 Affectation aux réserves lors de l’emploi des bénéfices 11

194 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Tableau des
flux de trésorerie
12 Exercice 24

Tableau des flux de trésorerie Compte de résultat

= Cash flow

Cash flow (indirect)

= Investissement net

= Total de l’activité de financement

Bilan de clôture
Actifs Passifs

Liquidités Créanciers

Débiteurs Compte de régularisation passif

Compte de régularisation actif Emprunts bancaires

Stock de marchandises Capital-actions

Immobilisations corporelles Réserves

./. Correction de valeur des


immobilisations corporelles Bénéfice reporté

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 195


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Tableau des
flux de trésorerie
12

12.25
La société RomeAntique SA achète et vend des objets et des meubles anciens de différents
styles. On dispose du bilan d’ouverture ainsi que de quelques informations complémentaires.
Les comptes de clôture doivent être complétés.

Bilan d’ouverture
Actifs Passifs
Liquidités 37 Créanciers 160
Débiteurs 200 Intérêts hypothécaires courus 8
Primes d’assurance payées d’avance 2 Hypothèques 200
Stock de marchandises 150 Capital-actions 300
Immobilisations corporelles 600 Réserves 72
./. Correction de valeur des Bénéfice reporté 29
immobilisations corporelles – 220
769 769

Indications complémentaires
 Les hypothèques restent identiques et sont rémunérées au taux d’intérêt de 6 %. Elles se
sont élevées à 200 au cours de l’année précédente. L’amortissement de l’hypothèque est
payable à l’échéance d’intérêts annuelle.
 Au cours de la période sous revue, des actifs immobilisés ont été vendus à une valeur
d’acquisition de 20.
 L’augmentation du capital-actions d’un nominal de 100 a été réalisée avec un agio de
40 % contre un versement en espèces.
 Le versement des dividendes a été de 13, l’affectation aux réserves de 10.

196 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:21 Page197

Tableau des
flux de trésorerie
12 Exercice 25

Tableau des flux de trésorerie Compte de résultat

Ventes 1 500

./. Charges de marchandises – 900

= Bénéfice brut 600

./. Diverses charges d’exploitation – 521

./. Amortissements – 45

+ Bénéfice provenant d’aliénation 8

= EBIT

./.

./. Impôts (= dépenses) – 6

= Bénéfice

Flux de trésorerie provenant de l’activité


d’exploitation (indirect)

./. Variation des débiteurs – 10

= ./. Variation du stock de marchandises – 7

./. Variation des créanciers – 20

+ Variation du compte de régularisation actif 1

= Cash flow

Bilan de clôture
Actifs Passifs

Liquidités Créanciers

Débiteurs Intérêts hypothécaires courus

Primes d’assurance payées d’avance Hypothèques 150

Stock de marchandises Capital-actions

Immobilisations corporelles 700 Réserves

./. Correction de valeur des


immobilisations corporelles – 250 Bénéfice reporté

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 197


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Tableau des
flux de trésorerie
12

12.26
Le bilan d’ouverture et les opérations résumées de l’entreprise de construction métallique
HeavyMetal SA se présentent ainsi :
Il convient de dresser les calculs selon la feuille de solution.

Bilan d’ouverture
Actifs Passifs
Liquidités 45 Créanciers 140
Débiteurs 210 Compte de régularisation passif 14
Stock de matières 90 Emprunts bancaires 190
Stock de produits finis 50 Capital-actions 250
Immobilisations corporelles 725 Réserves 120
./. Correction de valeur Bénéfice reporté 36
immobilisations corporelles – 370
750 750

Opérations

N° Texte Montant

1 Produits des marchandises fabriquées 800


2 Variation de stocks (augmentation) de produits en cours et de produits finis 35
3 Diminution des débiteurs 15
4 Charges de matières 360
5 Achats de matières 340
6 Diminution des créanciers 10
7 Frais de personnel 190
8 Augmentation des délimitations temporelles sur les avoirs de vacances des
collaborateurs 6
9 Amortissements 100
10 Charges d’intérêts 9
11 Diminution des intérêts courus sur les dettes 2
12 Autres charges (= dépenses) 160
13 Bénéfice provenant d’aliénation en espèces d’immobilisations corporelles 3
14 Valeur d’acquisition des immobilisations corporelles vendues 22
15 Amortissements cumulés sur les immobilisations corporelles vendues 14
16 Achat au comptant d’immobilisations corporelles 80
17 Remboursement d’emprunts bancaires 30
18 Versement des dividendes 22
19 Affectation aux réserves lors de l’emploi du bénéfice 12

198 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Tableau des
flux de trésorerie
12 Exercice 26

Tableau des flux de trésorerie Compte de résultat

Flux de trésorerie provenant


de l’activité d’exploitation (direct)

= Produits de la production

Flux de trésorerie provenant


de l’activité d’investissement

Flux de trésorerie de l’activité d’exploitation (indirect)

Flux de trésorerie provenant


de l’activité de financement

Bilan de clôture
Actifs Passifs

Liquidités Créanciers

Débiteurs Compte de régularisation passif

Stock de matières Emprunts bancaires

Stock de produits finis Capital-actions

Immobilisations corporelles Réserves

./. Correction de valeur des


immobilisations corporelles Bénéfice reporté

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 199


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Tableau des
flux de trésorerie
12

12.27
La situation initiale, le bilan d’ouverture et les opérations résumées de manière sommaire
sont connus pour l’entreprise Provision SA.
Comment se présentent les comptes de clôture ?

Bilan d’ouverture au 1.1.20_1


Actifs Passifs
Liquidités 7 Créanciers 70
Débiteurs 40 Emprunts bancaires 50
Stock de marchandises 60 Provisions 9
Immobilisations corporelles 200 Capital-actions 100
Réserves 78
307 307

Opérations 20 _1

N° Texte Montant

1 Produits des marchandises facturées 700


2 Paiements des clients 705
3 Achats de marchandises contre facture 430
4 Augmentation du stock de marchandises 10
5 Paiements aux fournisseurs de marchandises 410
6 Frais de personnel (= dépenses) 150
7 Amortissements des immobilisations corporelles 40
8 Provisions pour prestations de garantie selon l’état des provisions ci-dessous
9 Autres charges (= dépenses) 78
10 Achat d’immobilisations corporelles (= dépenses) 110
11 Vente d’immob. corporelles, y compris bénéfice provenant d’aliénation (= recettes) 14
12 Bénéfice provenant de la vente d’immobilisations corporelles 4
13 Remboursement d’emprunts 30
14 Augmentation du capital-actions (valeur nominale) 60
15 Agio lors de l’augmentation du capital-actions 15
16 Versement des dividendes 9

Etat récapitulatif des provisions 20 _1

Texte Montant

Solde initial au 1.1.20_1 9


+ Constitution de nouvelles provisions affectant le résultat 6
./. Dissolution de provisions devenues inutiles affectant le résultat –3
./. Paiements neutres en matière de résultat à charge des provisions (utilisation) –2
= Solde final au 31.12.20_1 10

200 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Tableau des
flux de trésorerie
12 Exercice 27

Tableau des flux de trésorerie 20 _1 Compte de résultat 20 _1

Flux de trésorerie provenant


de l’activité d’exploitation (direct)

Flux de trésorerie provenant


de l’activité d’investissement

Flux de trésorerie provenant de l’activité


d’exploitation (indirect)
Flux de trésorerie provenant
de l’activité de financement

= Augmentation des liquidités

+ Solde initial des liquidités


= Solde final des liquidités

Bilan de clôture au 31.12.20_1


Actifs Passifs

Liquidités Créanciers

Débiteurs Emprunts bancaires

Stock de marchandises Provisions

Immobilisations corporelles Capital-actions

Réserves

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 201


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:21 Page202

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.28
Dressez, pour la société HighTech SA, le compte de résultat et le tableau des flux de trésorerie
avec preuve indirecte du flux de trésorerie provenant de l’activité d’exploitation. Le cash flow
est à présenter sous forme directe dans un calcul séparé. Il n’y a pas d’aide à la solution.

N° Opérations (triées alphabétiquement) Montant

1 Achat au comptant d’un immeuble 65


2 Achat au comptant de machines 70
3 Achats de matières à crédit 280
4 Amortissements 40
5 Augmentation des créanciers 5
6 Augmentation des intérêts courus sur dettes 2
7 Augmentation des primes d’assurance payées d’avance 1
8 Augmentation du capital-actions par apport d’immobilisations corporelles (terrain) 80
9 Augmentation du stock de matières 20
10 Autres charges (primes d’assurances incluses) 210
11 Charges d’intérêts 15
12 Constitution de provisions 9
13 Contraction d’une hypothèque 60
14 Diminution de l’avoir de vacances en cours des collaborateurs 4
15 Diminution des débiteurs 10
16 Diminution du stock de produits en cours et de produits finis 30
17 Dissolution de provisions 1
18 Distribution du bénéfice sur la base du résultat de l’année précédente 18
19 Frais de personnel 190
20 Paiement d’un remplacement du dommage à la charge des provisions 3
21 Produits de la fabrication 745
22 Remboursement d’un emprunt bancaire 12
23 Vente au comptant d’un véhicule d’occasion (valeur comptable 6) 9

202 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Tableau des
flux de trésorerie
12

12.29
Dressez, sur la base des opérations résumées de Transit SA, le compte de résultat ainsi que
le tableau des flux de trésorerie. Le cash flow doit être présenté directement dans le tableau
des flux de trésorerie et sous forme indirecte dans un calcul séparé. Il n’existe pas d’aide à
la solution.

N° Opérations Montant

1 Recettes de la production provenant des ventes à crédit 2 900


2 Augmentation du stock de produits en cours et de produits finis 80
3 Produits de la production ?
4 Augmentation des débiteurs 40
5 Paiements des clients ?
6 Charges de matières selon le compte de résultat 920
7 Augmentation du stock de matières 60
8 Achats de matières ?
9 Augmentation des créanciers (fournisseurs de matières) 20
10 Paiements des fournisseurs de matières ?
11 Frais de personnel (après délimitation temporelle, voir n° 12) 740
12 Diminution des primes de prestations dues aux collaborateurs 25
13 Paiements au personnel ?
14 Charges de loyer (après délimitation temporelle, voir n° 15) 110
15 Diminution des loyers payés d’avance 15
16 Paiements au bailleur des locaux ?
17 Charges d’intérêts (après délimitation temporelle, voir n° 18) 70
18 Augmentation des intérêts courus sur le capital 10
19 Paiements aux bailleurs de fonds ?
20 Dissolution de provision affectant sur le résultat 45
21 Paiement du remplacement de dommage sans incidence sur le résultat à la charge
des provisions (utilisation) 65
22 Amortissements 200
23 Recettes en espèces provenant de la vente d’un véhicule (voir également n° 24) 50
24 Perte provenant d’aliénations par suite de la vente d’un véhicule 5
25 Recettes en espèces provenant de la vente d’un terrain (voir également n° 26) 230
26 Bénéfice provenant de la vente d’un terrain 90
27 Autres charges en espèces 880
28 Achat d’un immeuble (chèque bancaire) 500
29 Remboursement d’un emprunt 35
30 Contraction d’une hypothèque 250
31 Augmentation nominale du capital-actions par libération en espèces
(voir également n° 32) 150
32 Agio sur l’augmentation du capital-actions 150
33 Paiement de dividendes sur la base du bénéfice de l’année précédente 170

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LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:21 Page204

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.30
Dressez pour Classico SA le tableau des flux de trésorerie avec présentation directe du cash
flow. Une preuve indirecte du flux de trésorerie provenant de l’activité d’exploitation est à
présenter dans un calcul séparé.

Bilan de clôture au 31.12


Actifs Passifs

20 _7 20 _ 8 20 _7 20 _ 8
Liquidités 11 12 Créanciers L+P 110 102
Débiteurs 140 120 Compte de régularisation passif 7 9
Stock de matières 60 70 Provisions 6 4
Stock de produits finis 50 65 Emprunts bancaires 112 82
Immobilisations corporelles 480 500 Capital-actions 150 150
./. Correction de valeur des Réserves 74 79
immobilisations corporelles – 260 – 320 Bénéfice reporté 22 21
481 447 481 447

Compte de résultat 20 _ 8 Provisions 20 _ 8


Produits de la fabrication 700 Solde initial 6
+ Augmentation du stock des produits finis 15 + Constitution 2
= Produits de la production 715 ./. Dissolution –1
./. Charges de matières – 280 ./. Utilisation –3
./. Frais de personnel – 200 = Solde final 4
./. Constitution de provisions selon tableau
ci-contre – 1
Compte de régularisation passif 20 _ 8
./. Amortissements – 70
./. Autres charges – 134 Solde initial 7
+ Bénéfice provenant d’aliénation 2 + Augm. des avoirs de vacances des collab. 3
= EBIT 32 ./. Diminution des intérêts courus –2
./. Charges d’intérêts – 6 + Augmentation des impôts dus 1
./. Impôts – 7 = Solde final 9
= Bénéfice 19
Immobilisations corporelles 20 _ 8 (extrait)
Solde initial 480
+ Achats 50
./. Ventes – 30
= Solde final 500

204 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:21 Page205

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.31
Le bilan d’ouverture, le tableau des flux de trésorerie ainsi que la preuve indirecte du cash
flow sont disponibles pour Inversion SA, les textes dans les deux calculs dynamiques étant
en partie sous-optimaux.
Comment se présentent le compte de résultat ainsi que le bilan de clôture ?

Bilan d’ouverture au 1.1.20_1


Actifs Passifs
Actifs circulants Capitaux étrangers
Liquidités 6 Créanciers 76
Débiteurs 63 Cpte de régularisation passif 4
Cpte de régularisation actif 1 Hypothèques 120 200
Stock de marchandises 70 140
Fonds propres
Actifs immobilisés Capital-actions 100
Immobilisations corporelles 400 Réserves 107
./. Amortissements cumulés – 110 290 Bénéfice reporté 23 230
430 430

Tableau des flux de trésorerie 20 _1 Preuve indirecte du cash flow

Flux de trésorerie provenant Bénéfice 26


de l’activité d’exploitation + Amortissements d’immobilisations
corporelles 45
Paiements des clients 910
+ Débiteurs 6
./. Paiements aux fournisseurs – 580
./. Charges payées d’avance
./. Paiements des frais de personnel – 188
(primes d’assurance) – 1
./. Paiements des intérêts – 6
+ Stock de marchandises 8
./. Paiements des autres charges – 66
./. Créanciers – 14
= Cash flow 70 + Avoirs de vacances en cours 3
./. Charges d’intérêts en cours – 1
Flux de trésorerie provenant ./. Bénéf. proven. de la vente d’un véhicule – 2
de l’activité d’investissement
= Cash flow 70
./. Immeubles – 90
./. Equipements – 60
+ Véhicule (valeur d’acquisition 10) 4
= Investissement net – 146

Flux de trésorerie provenant


de l’activité de financement
+ Capital-actions 40
+ Agio sur l’augm. du capital-actions 40
+ Hypothèques 30
./. Dividendes➀ – 10
= Total de l’activité de financement 100
Solde 24

➀ Des affectations aux réserves de 12 ont été réalisées dans le cadre de l’emploi du bénéfice.

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LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:22 Page206

Tableau des
flux de trésorerie
12

12.32
Résolvez les exercices suivants concernant l’entreprise de commerce AmaVita SA :
a) Etablissez le tableau des flux de trésorerie avec présentation directe du flux de liquidités
de l’activité d’exploitation. Le type de fonds utilisé est celui des liquidités nettes. Les inté-
rêts doivent être affichés dans le secteur d’exploitation. En plus des chiffres, vous devez
également spécifier des textes pertinents.
b) Séparément du tableau des flux de trésorerie, il faut encore établir un calcul de transition
du bénéfice au cash flow résultant de l’activité d’exploitation.
c) Il faut également indiquer la composition du fonds au début et à la fin de la période. Les
informations disponibles sont les suivantes :

Bilans de clôture au 31.12


Actifs Passifs

20 _ 6 20 _ 7 20 _ 6 20 _ 7
Caisse 1 1 Compte courant bancaire (dettes) 7 13
Poste 3 2 Fournisseurs de marchandises créanciers 90 87
Débiteurs 120 124 Intérêts courus 4 5
Loyers payés d’avance 17 18 Prêt bancaire 310 360
Stock de marchandises 84 89 Provisions 20 24
Immobilisations corporelles 600 750 Capital-actions 100 140
./. CV Immobilisations corporelles – 230 – 270 Réserves 38 53
Bénéfice reporté 26 32
595 714 595 714

Compte de résultat 20 _ 7
Produit des marchandises 1 400
./. Charges de marchandises – 1 000
= Bénéfice brut 400
./. Frais de personnel – 150
./. Charges de loyer – 60
./. Amortissements d’immobilisations corporelles – 50
./. Constitution de provisions – 9
+ Dissolution de provisions 3
./. Autres charges (= dépenses) – 87
+ Bénéfices issus de l’aliénation d’immob. corp. 7
= EBIT 54
./. Charge d’intérêts – 16
./. Charges fiscales (= dépenses) – 8
= Bénéfice 30

Indications supplémentaires pour l’exercice 20_7


 L’augmentation du capital-actions a été réalisée avec un agio de 25 % et libérée en espèces
par les actionnaires.
 Des immobilisations corporelles d’une valeur comptable de 23 ont été vendues au comptant
pendant la période comptable.

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LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:22 Page207

Tableau des
flux de trésorerie
12 Exercice 32

a) b)
Tableau des flux de trésorerie 20 _ 7 Cash flow indirect 20 _ 7
Flux de trésorerie provenant
de l’activité d’exploitation

Flux de trésorerie provenant


de l’activité d’investissement

Flux de trésorerie provenant


de l’activité de financement

Diminution des liquidités nettes

c)
Liquidités nettes

1.1.20 _ 7 31.12.20_ 7 Modification

Caisse

+ Poste

./. Compte courant bancaire

= Liquidités nettes

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LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:22 Page208

Planification
financière
13

Planification financière

13.01
Il y a lieu d’établir les budgets suivants pour la société Plastiques SA, distributeur de matériaux
d’isolation, sur la base du bilan de clôture au 31.12.20_3 ainsi que des données prévisionnelles
pour l’exercice 20_4 :
 Compte de résultat prévisionnel 20 _ 4
 Tableau des flux de trésorerie prévisionnel 20_4
 Bilan prévisionnel au 31.12.20_4

Bilan de clôture 31.12.20_ 3


Actifs Passifs
Liquidités 10 Créanciers 60
Débiteurs 40 Hypothèque 50
Stock de marchandises 70 Capital-actions 100
Immeubles 120 Réserves 43
Mobilier 30 Bénéfice reporté 17
270 270

Données prévisionnelles pour 20 _ 4

Activité d’exploitation
Les ventes des marchandises à crédit peuvent vraisemblablement être accrues de 400 à 440.
La marge bénéficiaire brute moyenne (bénéfice brut en % des produits des ventes) restera
de 50 %.
Les états des débiteurs, des créanciers et des stocks vont progresser en pourcentage au
même rythme que le chiffre d’affaires.
Pour les autres charges, on peut partir des valeurs suivantes : frais de personnel (espèces)
120, amortissements du mobilier 8, autres charges en espèces 68. Les immeubles ne doi-
vent pas être amortis.
Le bénéfice reporté sera utilisé sous la forme d’une affectation aux réserves de 2 ainsi que
d’un versement de dividendes de 15.

Activité d’investissement
L’ancienne installation informatique sera remplacée par un équipement plus performant, ce
qui va provoquer des dépenses de 11. En outre, un ancien véhicule de livraison d’une valeur
comptable de 3 sera vendu. Simultanément, l’achat au comptant du nouveau véhicule est
prévu pour 12.

Activité de financement
Pour couvrir l’insuffisance de financement, une augmentation du capital-actions de 10 est
prévue. Pour les hypothèques, il existe une obligation de remboursement de 4.

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Planification
financière
13 Exercice 01

Tableau des flux de trésorerie prévisionnel 20 _ 4 Compte de résultat prévisionnel 20 _ 4


Flux de liquidités de l’activité
d’exploitation (cash flow)

= Bénéfice brut

Cash flow (brut)


Bénéfice
./. Versement des dividendes

Cash flow (net)

Flux de liquidités de l’activité


d’investissement

Flux de liquidités de l’activité


d’exploitation 20 _ 4 (indirect)

Insuffisance de financement

Flux de liquidités de l’activité


de financement

Cash flow

Bilan prévisionnel au 31.12.20_ 4


Actifs Passifs

Liquidités Créanciers

Débiteurs Hypothèque

Stock de marchandises Capital-actions

Immeubles Réserves

Mobilier Bénéfice reporté

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LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:22 Page210

Planification
financière
13

13.02
Il y a quelques années, un groupe d’hôteliers, d’ouvriers et de paysans implantés près d’un
domaine skiable et de randonnée dans les Alpes a fondé, sous le nom de Ermite SA, une
société de construction et d’exploitation d’installations de loisirs. Le bilan était le suivant à
la fin 20_5 (tous les chiffres sont exprimés en milliers de Fr.) :
Bilan de clôture au 31.12.20_ 5
Actifs Passifs

Caisse, banque 100 Créanciers 20


Télésiège 1 000 Emprunt➀ 800
Véhicules de pistes 500 Capital-actions 1 000
Equipements divers 400 Réserves et bénéfice reporté 180
2 000 2 000

Au cours de l’année 20_6, le résultat de Ermite SA doit être amélioré de manière marquante
par deux investissements, à savoir :
 Par la construction d’un toboggan pour 600, le télésiège peut également être utilisé pen-
dant les mois d’été.
 Etant donné que la station en vallée ne se situe qu’à 1000 mètres d’altitude, l’achat d’une
installation d’enneigement pour 450 pourra engendrer une augmentation significative
du nombre de jours d’exploitation.

Le financement des investissements prévus s’effectuera notamment par :


 Une augmentation du capital-actions de 500
 Un prêt sans intérêt de la banque régionale de développement de 400

Les exploitants de Ermite SA prévoient, pour 20_6, les produits et les charges suivantes :
 Vente au comptant de cartes journalières en hiver de 340, vente au comptant de billets
individuels en été de 460.
 Paiements bancaires pour les frais de personnel de 310, pour les loyers de 36 (le terrain
est affermé par la société Toutlemonde), 30 pour l’entretien et les réparations, 60 pour
l’énergie (électricité et diesel), primes d’assurance de 22, publicité 72 et 68 pour les
autres charges d’exploitation.
 Une augmentation des créanciers de 6 découle des factures pour les consommations
d’énergie ; les autres créanciers restent inchangés.
 Amortissements du télésiège de 60, des véhicules de pistes de 45, des équipements
divers de 25. Les nouveaux investissements seront amortis seulement à partir de l’année
suivante.
 Une provision de 20 doit être constituée pour les grandes révisions du télésiège.
 Aucune distribution du bénéfice n’est prévue à l’heure actuelle.

Dressez les comptes suivants destinés à la prise de décision en faveur des investisseurs et
du prêteur pour l’exercice 20_6 (le nombre des lignes indiquées dans la feuille de solutions
n’est pas nécessairement adéquat) :
 Compte de résultat prévisionnel
 Tableau des flux de trésorerie prévisionnel (présenter directement le cash flow)
 Preuve indirecte du cash flow
 Bilan prévisionnel
➀ Le prêt de la banque régionale de développement est sans intérêts mais doit être remboursé par tranches
(pour 20_6, un amortissement de 80 est prévu).

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Planification
financière
13 Exercice 02

Tableau des flux de trésorerie prévisionnel 20 _ 6 Compte de résultat prévisionnel 20 _ 6


Flux de liquidités de l’activité
d’exploitation (cash flow)

Cash flow

Flux de liquidités de l’activité


Bénéfice
d’investissement

Activité d’exploitation (indirect)

Flux de liquidités de l’activité


de financement

Cash flow

Bilan prévisionnel au 31.12.20_ 6


Actifs Passifs

Caisse, banque Créanciers

Télésiège Emprunt

Véhicules de pistes

Capital-actions

Réserves et bénéfice reporté

Equipements divers

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Planification
financière
13

13.03 Budget du résultat

La société Bambino Sàrl vend des jouets. Pour l’année prochaine, elle a établi
le budget suivant afin d’évaluer la rentabilité de chaque mois individuellement.
Tous les montants sont en chiffres abrégés. Produit des marchandises 1

./. Charges de marchandises –


Indications supplémentaires
 Les ventes de marchandises se font à crédit. Les clients paient chaque fois ./. Frais de personnel –
dans les 30 jours. L’état des débiteurs est de 170 au début janvier.
./. Charge d’intérêts –
 Les achats de marchandises surviennent toujours un mois avant la vente et
sont payés immédiatement. Le stock de marchandises prévu à la fin de la ./. Charges de loyer –
période budgétaire est de 66.
 En décembre, un 13e mois est versé au personnel. Il ne devrait y avoir aucun ./. Amortissements –
changement dans les effectifs.
./. Autres dépenses en espèces –
 L’emprunt de 240 est rémunéré d’un intérêt de 5 %. Les échéances sont
fixées au 30 avril et au 31 octobre. = Résultat –
 Le loyer doit être payé d’avance en début d’année pour l’ensemble de l’année.
 Bambino Sàrl a l’intention d’acheter un véhicule neuf pour 40 début mars et Budget des liquidités
de le payer en espèces. En avril, elle vendra au comptant l’ancien véhicule à
sa valeur comptable de 5.
 Sur la base du bénéfice de l’exercice antérieur, un dividende de 20 sera vrai-
semblablement décidé par l’assemblée générale qui se tiendra en mai pro- Paiements de clients
chain. Le dividende net de 65 % sera versé immédiatement et l’impôt anticipé
./. Paiements aux fournisseurs
sera payé à l’Administration fédérale des contributions dans les 30 jours.
 Les liquidités se montaient à 30 à la fin de l’exercice précédent. ./. Paiements au personnel

Exercices ./. Paiements des intérêts sur le capital

a) Quelle est la marge bénéficiaire brute en pourcentage du prix de vente ? ./. Paiement du loyer
b) Quel est le montant des créanciers en début d’année ?
./.
c) Quel est le montant du stock de marchandises début janvier ?
= Cash flow
d) Comment expliquer les variations mensuelles du résultat ?
e) Dressez un budget des liquidités à l’aide de la feuille de solution. ./. Achat du véhicule (investissement)

f) Rédigez un bref commentaire sur la capacité de paiement de Bambino Sàrl. + Vente du véhicule (désinvestissement)
g) Quel est l’état des débiteurs à la fin de la période budgétaire ?
./. Versements de dividendes (définancement)
h) Pour quelle raison un cash drain significatif devrait-il se produire en décembre
en dépit d’un bénéfice élevé ? = Augmentation/diminution des liquidités

Etat des liquidités

Liquidités en fin de mois

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Planification
financière
13 Exercice 03

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total

100 100 110 120 130 140 150 140 130 120 110 180 1 530

– 60 – 60 – 66 – 72 – 78 – 84 – 90 – 84 – 78 – 72 – 66 – 108 – 918

– 26 – 26 – 26 – 26 – 26 – 26 – 26 – 26 – 26 – 26 – 26 – 26 – 312

– 1 – 1 – 1 – 1 – 1 – 1 – 1 – 1 – 1 – 1 – 1 – 1 – 12

– 5 – 5 – 5 – 5 – 5 – 5 – 5 – 5 – 5 – 5 – 5 – 5 – 60

– 4 – 4 – 4 – 5 – 5 – 5 – 5 – 5 – 5 – 5 – 5 – 5 – 57

– 10 – 10 – 10 – 11 – 12 – 13 – 13 – 13 – 12 – 11 – 10 – 15 – 140

– 6 – 6 – 2 0 3 6 10 6 3 0 – 3 20 31

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc.

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Planification
financière
13

13.04
Deux ingénieurs et une commerçante fondent la société Safety First SA, une société
anonyme active dans le domaine du conseil en sécurité en cas de pannes des systèmes
techniques (avec l’accent sur le domaine des matériaux explosifs).
Les fonds propres de Fr. 100 000.– versés par les trois actionnaires ne suffisent pas au finan-
cement de l’entreprise, raison pour laquelle la banque locale est approchée en vue d’obtenir
un crédit en compte courant. La banque demande un compte de résultat prévisionnel, un
tableau des flux de trésorerie prévisionnel et un bilan prévisionnel en fin d’exercice afin
d’examiner l’octroi du crédit.➀
Etablissez les comptes prévisionnels demandés sur la base des indications suivantes (mon-
tants en Fr. 1 000.–) :

Fondation La date de fondation est le 1er septembre 20_1.


Capital-actions 100, versement en espèces par les actionnaires au 1er septembre 20_1.
Frais de fondation Des dépenses de 10, enregistrées immédiatement en tant que charges,
ont été encourues en septembre pour le droit de timbre, les actes officiels,
l’inscription au registre du commerce et pour un conseil par une fiduciaire.
Investissements En septembre, des meubles de bureau ont été achetés en espèces, des appa-
reils, du matériel informatique et des logiciels ainsi que de la littérature tech-
nique, le tout pour 160. Ces actifs immobilisés seront amortis linéairement de
16 au total pour 20_1.
Produits d’honoraires Etant donné que des clients potentiels existent grâce aux anciennes relations
commerciales des trois fondateurs, l’activité de conseil peut commencer
immédiatement après l’ouverture de l’entreprise et une première facture est
émise en octobre 20_1. Les chiffres d’affaires suivants sont estimés : octobre
40, novembre 60 et décembre 80. Aucune commande en cours ne sera
constatée en fin d’année. Les clients paient vraisemblablement dans un
délai d’un mois après l’émission de la facture.
Charges salariales Les trois fondateurs travaillent d’abord seuls dans l’entreprise et se versent un
salaire mensuel modeste de 5 pour rester prudents avec une gratification en
fin d’année de 4 pour chacun. Par mesure de simplification, on renoncera ici
à procéder à une détermination et à un décompte des charges sociales telles
que AVS / AI / APG / AC, CP et LAA.
Charges de loyer Une petite villa en périphérie urbaine est louée. Le loyer se monte à 5 par
mois et doit être versé d’avance pour le trimestre suivant (échéances de loyer
au début septembre, décembre, mars et juin).
Charges d’intérêts On peut partir des charges d’intérêt suivantes pour le crédit en compte cou-
sur le capital rant auprès de la banque : septembre 6, octobre 8, novembre 7 et décembre
8. Ces intérêts viennent à échéance à la fin de chaque trimestre
(fin septembre, décembre, mars et juin).
Autres charges Pour la consommation d’énergie, l’entretien et les réparations, les assurances,
en espèces les charges administratives ainsi que les charges diverses, on calcule une
moyenne de 6 par mois (charges = dépenses).
Impôts, dividendes L’impôt sur le bénéfice et sur le capital ainsi que les distributions du bénéfice
peuvent être négligés pour l’instant.

➀ Pour simplifier au maximum les calculs dans notre exemple, on ne créera ici les budgets que pour les quatre
premiers mois. Dans la réalité, la banque demandera des budgets sur deux ans, c’est-à-dire pour 24 mois.

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Planification
financière
13 Exercice 04

Compte de résultat prévisionnel (budget du résultat) 20 _1

Texte Sept. Oct. Nov. Déc. Total

Produits d’honoraires (chiffre d’affaires)

./. Charges salariales

./. Charges de loyer

./. Charges d’intérêts sur capital

./.

./.

./. Frais de fondation

= Résultat

Tableau des flux de trésorerie prévisionnel (budget des liquidités, plan financier) 20_1

Texte Sept. Oct. Nov. Déc. Total

Paiements des clients

./. Paiements des salaires

./. Paiements des loyers

./. Paiements des intérêts sur le capital

./.

./. Frais de fondation

./. Investissements

= Besoin en capitaux (insuffisance de financement)

= Variation des liquidités

Etat de la dette en compte courant à la fin de chaque mois

Il n’y a pas de feuille de solution pour le bilan prévisionnel.

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Planification
financière
13

13.05
Les comptes globaux de SeisMeses SA doivent être complétés à l’aide des indications
suivantes :
 Les clients paient leurs factures dans le mois qui suit leur émission.
 La marge bénéficiaire brute reste constante à 40 %.
 Les achats de marchandises se font au cours du mois précédant la vente. Les factures des
fournisseurs sont payées pour moitié au cours du mois et pour moitié le mois suivant.
 L’intérêt de 6 % sur l’emprunt est payable à terme échu à fin mai.
 Les amortissements sont effectués sous forme linéaire.
 Début mai, une camionnette est achetée pour 59 et mise immédiatement en service, puis
payée en juin. L’amortissement est linéaire sur toute la durée d’utilisation de 4 ans avec
une valeur résiduelle de 11.
 Lors de l’assemblée générale du 23 avril, un versement de dividendes de 10 % a été
décidé avec paiement en mai. L’affectation aux réserves est de 8.
 En mai, une augmentation du capital-actions d’un nominal de 50 avec agio de 40 % sera
effectuée (libération en espèces).

Bilan d’ouverture au 1.1.20_1


Liquidités 50 Créanciers 90
Débiteurs 500 Compte de régularisation passif 7
Stock de marchandises 180 Emprunts 200
Immobilisations corporelles 300 Capital-actions 400
Réserves 280
Bénéfice reporté 53
1 030 1 030

Bilan de clôture au 30.6.20_1

Liquidités Créanciers 250

Débiteurs Compte de régularisation passif

Stock de marchandises Emprunts

Immobilisations corporelles Capital-actions

Réserves

Bénéfice reporté

Bénéfice

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Planification
financière
13 Exercice 05

Compte de résultat du 1.1 au 30.6.20_1

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Total

Produit des ventes 300 200 400 500 600 400 2 400

./. Charges de marchandises

./. Charges d’intérêts

./. Amort. d’immob. corporelles – 7 – 7

./. Autres charges – 145 – 140 – 150 – 152 – 160 – 150 – 897

= Bénéfice

Achats de marchandises du 1.1 au 30.6.20_1

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Total

Achats de marchandises

Budget des liquidités du 1.1 au 30.6.20_1

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Total

Paiements des clients

./. Paiements aux fournisseurs

./.

./. Paiements des autres charges – 145 – 140 – 150 – 152 – 160 – 150 – 897

= Cash flow d’exploitation

./. Achats d’immob. corporelles

+ Augm. du capital-actions avec agio

./. Versement des dividendes

= Variation des liquidités

Etat des liquidités en fin de mois

Janvier Février Mars Avril Mai Juin

Liquidités

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Planification
financière
13

13.06
Les budgets du premier trimestre 20_1 de la société Futura SA doivent être complétés :
 Les clients paient leurs factures chaque fois pour moitié le mois en cours et pour moitié
le mois suivant. Exemple : vente avec facturation en mai, paiement moitié en mai et moi-
tié en juin.
 La marge bénéficiaire brute reste constante à 40 %.
 Les achats de marchandises se font au cours du mois précédant la vente et sont payés
pour moitié au cours du mois auquel la facture du fournisseur est reçue et pour moitié
au cours du mois suivant. Exemple : achat sur facture du fournisseur en août, vente en
septembre, paiement à 50 % en août et en septembre.
 Un 13e salaire est payé en décembre. Il n’y a aucune variation de personnel ni de chan-
gements de salaire en cours d’année.
 Achat à crédit d’immobilisations corporelles pour 70 : date de facture le 26 février, mise
en service le 1er mars, paiement le 28 mars.
 Vente au comptant d’immobilisations corporelles plus nécessaires au 18 janvier, d’une
valeur d’acquisition de 50 et d’amortissements cumulés de 30.
 Lors de l’assemblée générale du 25 février 20_1, un versement de dividendes de 8 % a
été décidé et une affectation aux réserves de 3 doit être réalisée. Le versement du divi-
dende aux actionnaires, respectivement de l’impôt anticipé à l’Administration fédérale
des contributions est effectué en mars.

Bilan de clôture au 31.12.20_ 0

Liquidités 9 Dettes résultant de L+P 18


Créances résultant de L+P 20 Dettes financières 40
Stock de marchandises 36 Capital-actions 50
Immobilisations corporelles 150 Réserves 19
./. CV Immobilisations corporelles – 80 Bénéfice reporté 8
135 135

Bilan de clôture prévisionnel au 31.3.20 _1

Liquidités Dettes résultant de L+P

Créances résultant de L+P

Stock de marchandises 42 Dettes financières

Immobilisations corporelles Capital-actions

./. CV Immobilisations corporelles Réserves

Bénéfice reporté

Bénéfice

(L+P = livraisons et prestations)

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Planification
financière
13 Exercice 06

Budget du résultat du 1er trimestre 20 _1

Janvier Février Mars Total

Ventes 60 50 80 190

./. Charges de marchandises – 36

./. Frais de personnel – 13 – 13 – 13 – 39

./. Amortissements – 2 – 2 – 3 – 7

./. Autres charges (= dépenses) – 9 – 8 – 10 – 27

= Bénéfice

Achats de marchandises prévisionnels pour le 1er trimestre 20_1

Janvier Février Mars Total

Achats de marchandises

Budget des liquidités du 1er trimestre 20_1

Janvier Février Mars Total

Paiements des clients

./. Paiements aux fournisseurs

./. Paiements au personnel

./. Paiements des autres charges –9 –8 – 10 – 27

= Cash flow d’exploitation

./. Achat d’immobilisations corporelles

+ Vente d’immobilisations corporelles 26

= Free cash flow

+ Augm. du capital-actions avec agio de 10 % 55 55

./. Dividendes

= Variations des liquidités

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Planification
financière
13

13.07
La société Microtrade, spécialisée dans l’achat et la vente de composants électroniques, a
dressé un budget pour l’exercice 20_2. Le point de départ est constitué par le bilan de
clôture au 31.12.20_1.
Bilan de clôture au 31.12.20_1
Liquidités 70 Créanciers 210
Débiteurs 180 Intérêts courus 4
Stocks de marchandises 80 Hypothèque 240
Actifs immobilisés 400 Capital-actions 200
Réserves et bénéfice reporté 76
730 730

Compte de résultat prévisionnel 20 _ 2

1er trim. 2e trim. 3e trim. 4e trim. Total

Ventes 400 300 600 500 1 800

./. Charges de marchandises – 240 – 180 – 360 – 300 – 1 080

= Marge contributive 160 120 240 200 720


(bénéfice brut)
./. Frais de personnel – 65 – 65 – 65 – 65 – 260

./. Charges de loyer (espèces) – 30 – 30 – 30 – 30 – 120

./. Charges d’intérêts hypothécaires – 3 – 3 – 3 – 3 – 12

./. Autres charges en espèces – 55 – 55 – 55 – 55 – 220

./. Amortissements – 10 – 10 – 11 – 11 – 42

= Résultat – 3 – 43 76 36 66

Indications supplémentaires pour la planification


 Les ventes se font à crédit. Les clients en paient la moitié pendant le trimestre en cours
et l’autre moitié au trimestre suivant.
 Les achats de marchandises effectués contre facture se font pour un tiers au cours du tri-
mestre précédent et pour deux tiers pendant le trimestre en cours. Les factures des four-
nisseurs sont payées au cours du trimestre suivant. Il faut utiliser l’aide à la solution pour
déterminer les achats de marchandises.
 Un 13e salaire est payé en décembre.
 Les échéances pour les intérêts de l’hypothèque sont le 28 février et le 31 août.
 En août, il est prévu d’acheter un immeuble en espèces pour 170.
 En juin, une augmentation du capital-actions d’un nominal de 50 avec un agio de 20
(libération en espèces) est prévue.
 Aucun versement de dividendes n’est prévu actuellement.
Exercice
Etablissez un tableau des flux de trésorerie prévisionnel pour l’année 20_2 ainsi qu’un bilan
prévisionnel au 31.12.20_2 sur la feuille de solution.

220 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Planification
financière
13 Exercice 07

Détermination des achats de marchandises

1er trim. 2e trim. 3e trim. 4e trim. Total

Achats du trimestre courant XXX

Achats du prochain trimestre XXX

Total des achats 1 090

Tableau des flux de trésorerie prévisionnel 20_2

1er trim. 2e trim. 3e trim. 4e trim. Total

Paiements des clients

./. Paiements aux fournisseurs

./. Paiements des salaires

./. Paiements de loyer

./. Paiements d’intérêts hypothécaires

./. Autres charges en espèces

= Cash flow (cash drain)

./. Achat d’immeuble

+ Augmentation du c-a (nominal)

+ Agio

= Variation des liquidités

Bilan prévisionnel au 31.12.20_ 2


Actifs Passifs

Liquidités Créanciers

Débiteurs Intérêts courus

Stocks de marchandises Hypothèque

Actifs immobilisés Capital-actions

Réserves et bénéfice reporté

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Planification
financière
13

13.08
Il y a lieu de dresser les plans globaux pour les années 20_1 et 20_2 pour Negozio SA dans
le cadre de la planification d’exploitation. Toutes les valeurs en francs doivent être indiquées
précisément en chiffres abrégés. Quelques montants sont déjà définitifs et ont été portés
sur la feuille de solution ci-contre.

Données chiffrées
 Les ventes de marchandises se font à crédit. Le chiffre d’affaires doit augmenter de 20 %
en 20_2 (par rapport à l’année précédente).
 La marge bénéficiaire brute reste constante.
 Les créanciers ne concernent que les fournisseurs de marchandises.
 Le produit des intérêts (= recettes) est planifié à hauteur de 7 % des liquidités à la fin de
l’année précédente.
 Les frais de personnel (= dépenses) représentent 10 % du chiffre d’affaires.
 Les échéances des intérêts pour l’hypothèque sont en milieu et en fin d’année. Il faut
partir du principe que le taux d’intérêt ne va pas changer au cours des deux années.
 Les autres dépenses en espèces sont calculées chaque année à hauteur de 15 % du chif-
fre d’affaires.
 Les amortissements se montent à 40 % de la valeur comptable du mobilier et à 5 % de
la valeur comptable des immeubles à la fin de l’année précédente.
 Au cours de l’année 20_1, des achats au comptant de nouveau mobilier sont prévus à
hauteur de 30 et de 25 au cours de l’année 20_2. En outre, le mobilier qui n’est plus
nécessaire est vendu au comptant au cours de l’exercice 20_1 pour une valeur comptable
de 10. Tous les achats et toutes les ventes de mobilier ont des effets en termes d’amor-
tissements uniquement à partir de l’année suivante.
 Prévoir l’achat d’un immeuble au comptant de 200 à mi-20_2. Celui-ci sera financé à
50 % par une nouvelle hypothèque. Le nouvel immeuble sera amorti seulement à partir
de 20_3.
 Pour 20_2, une augmentation du capital-actions à une valeur nominale de 70 est prévue
(libération en espèces).
 Le bénéfice annuel est enregistré chaque fois à la fin d’un exercice sous la forme du béné-
fice reporté et est utilisé au cours de l’année suivante pour moitié pour un versement de
dividendes aux actionnaires et pour moitié en vue de la constitution de réserves.
 Les conséquences fiscales des transactions prévues peuvent être ignorées dans le cadre
de cet exercice (par exemple les impôts sur le bénéfice et sur le capital ou la taxe sur la
valeur ajoutée).

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Planification
financière
13 Exercice 08

Bilans de clôture

Actifs 20 _ 0 20 _1 20 _ 2 Passifs 20 _ 0 20 _1 20 _ 2

Liquidités 20 Créanciers 60 69 79

Débiteurs 90 100 110 Hypothèques 80

Stocks de march. 70 77 85 Capital-actions 150

Mobilier 50 Réserves 56

Immeubles 140 Bénéfice reporté 24

370 370

Tableaux des flux de trésorerie (plans financiers) Comptes de résultat

20 _1 20 _ 2 20 _1 20 _ 2

Paiements des clients Produits des marchandises 1 000

Paiements aux fournisseurs Charges de marchandises

Paiements au personnel Bénéfice brut 300

Paiements des autres charges Frais de personnel

Intérêts créditeurs/produits Autres charges en espèces

Charges d’intérêts Amortissement du mobilier

Cash flow Amortissement des immeubles

Investissements Résultat avant intérêts (EBIT)➀

Désinvestissements Intérêts créditeurs/produits

Free cash flow Charges d’intérêts –4

Financement externe 0 Bénéfice

Définancement (dividende)

Variation des liquidités

➀ EBIT = Earnings before Interest and Tax


En traduction littérale : résultat avant intérêts et impôts. Les impôts sont ignorés dans cet exercice.

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Planification
financière
13

13.09
Des plans globaux pour les années 20_1 à 20_3 doivent être établis pour la société Tres-
Kilos SA, qui distribue des produits de chimie fine.
Outre les chiffres déjà portés dans l’aide à la solution, on dispose des informations suivantes :
 La marge bénéficiaire brute se monte à 40 % (20_1 et 20_2) et à 30 % (20_3).
 Les amortissements sont linéaires.
 Le compte de régularisation passif se compose des intérêts courus sur les dettes finan-
cières.
 Les dettes financières déjà anciennes sont remboursées à hauteur de 40 au 30.6.20_2
(échéance annuelle des intérêts). Le taux d’intérêt est constant.
 Une augmentation du capital-actions avec libération en espèces d’un nominal de 20 avec
un agio de 30 % doit être prévue pour mai 20_2.
 L’achat (avec mise en service) d’immobilisations corporelles de 22 est prévu à mi 20_2.
La durée d’utilisation se monte à 5 ans, la valeur résiduelle prévisionnelle à la fin de la
durée de l’utilisation est de 2.
 La vente d’immobilisations corporelles au comptant, pour une valeur comptable de 10,
est prévue à la fin 20_3.
 Les produits d’intérêts sur les liquidités ainsi que leurs conséquences fiscales peuvent être
ignorés.

Actifs au 31.12.

20 _ 0 20 _1 20 _ 2 20 _ 3

Liquidités 25

+ Débiteurs 95 105 100 90

+ Stocks de marchandises 60 64 70 74

+ Immobilisations corporelles 70 63

= Total du bilan 250

Passifs au 31.12.

20 _ 0 20 _1 20 _ 2 20 _ 3

Créanciers 37 42 46 45

+ Compte de régularisation passif 2

+ Dettes financières 80

+ Capital-actions 100

+ Réserves 19

+ Bénéfice reporté 12 18 29 1

= Total du bilan 250

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Planification
financière
13 Exercice 09

Comptes de résultat prévisionnels

20 _1 20 _ 2 20 _ 3

Produit des marchandises 700 800 860

./. Charges de marchandises

./. Charges d’intérêts

./. Amortissements

./. Charges diverses en espèces – 254 – 285 – 250

= Bénéfice

Tableaux des flux de trésorerie prévisionnels

20 _1 20 _ 2 20 _ 3

Paiements des clients

./. Paiements aux fournisseurs

./. Paiements des intérêts

./. Paiements des charges diverses – 254 – 285 – 250

= Cash flow

./. Investissements

+ Désinvestissements

= Free cash flow

+ Financement externe

./. Définancement

./. Distribution du bénéfice – 5 – 8 – 12

= Variation des liquidités

Cash flow indirect (pour contrôle)

20 _1 20 _ 2 20 _ 3

= Cash flow

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Planification
financière
13

13.10
Un paysan a l’intention de transformer son étable à la fin 20_1 pour un montant de
Fr. 400 000.– et de s’établir en tant qu’entreprise biologique. Pour le financement de ce
projet, il dispose :
 d’une avance de Fr. 200 000.– de subventions publiques à fonds perdu (donc sans rem-
boursement ni obligation de verser des intérêts quelconques) ;
 d’un crédit d’investissement sans intérêts de Fr. 60 000.– des pouvoirs publics, rembour-
sable en 10 annuités (la première fois à la fin 20_2) ;
 d’une hypothèque de Fr. 100 000.– accordée à la fin 20_1 et porteuse d’un intérêt de
4 % à partir de 20_2, avec une obligation de remboursement de Fr. 5 000.– par année
(la première fois à la fin 20_2).

Le paysan craint des difficultés financières au cours des années à venir. En effet, les
Fr. 40 000.– manquants pour la transformation de l’étable ainsi que pour le remboursement
et le service des intérêts doivent être financés à partir du chiffre d’affaires et Fr. 20 000.–
supplémentaires doivent encore être investis au début 20_2 et 20_3 pour des investisse-
ments de remplacement (lieuse, tondeuse mécanique, silo en plastique, automate de dis-
tribution de boissons pour animaux et installation d’épandage de fumier). En outre, le
paysan s’attend à des difficultés financières lors de la vente des produits agricoles : à partir
de 20_2, on escompte un recul des revenus annuels de 5 % (par rapport à la base 20_1)
par suite de la politique agricole poursuivie (accord international).
Une fiduciaire spécialisée dans les questions agricoles recommande au paysan de dresser
un plan financier parce que celui-ci comprend les activités chiffre d’affaires, investisse-
ments et financement et qu’il convient donc parfaitement pour déterminer les objectifs
visés, les mesures prévues et les moyens existants.

Les informations supplémentaires suivantes sont disponibles pour la création du plan finan-
cier (feuille de solution ci-contre) :
 Au cours de l’année 20_1, des ventes de Fr. 60 000.– seront vraisemblablement atteintes
par la vente de porcs à l’engrais, de veaux à l’engrais, de bœufs et de produits laitiers. Pour
simplifier, on peut partir du principe que ces ventes et leurs recettes sont concomitantes.
 On peut escompter des aides fédérales (subventions) en 20_1 pour Fr. 40 000.– puis de
Fr. 45 000.– par année.
 Il faut s’attendre chaque année à des charges de Fr. 25 000.– pour les achats de gorets (petits
cochons), de bovins, de veaux, de semences et de fourrage. Les frais de personnel sont de
Fr. 14 000.– pour l’année 20_1 et se composent du salaire des parents actifs dans l’exploita-
tion. Cette charge sera supprimée à l’avenir étant donné que les parents atteindront l’âge
AVS en 20_2 et – comme cela est usuel à la campagne – ils travailleront gratuitement dans
la ferme de leur fils. Autres charges annuelles : fermage Fr. 2 000.–, réparation et entretien
Fr. 10 000.–, charges générales d’exploitation Fr. 13 000.–. Pour les anciennes dettes (sans la
transformation de l’étable), un intérêt annuel de Fr. 5 000.– doit être prévu. Les charges et
les dépenses échoient au cours de la même période.
 Une spécificité de la comptabilité agricole est le mélange entre activité professionnelle et
privée dans la même comptabilité. Fr. 28 000.– ont été des dépenses privées en 20_1.
Celles-ci vont augmenter à Fr. 31 000.– par année à partir de 20_2 car l’aînée des filles ira
au gymnase. Etant donné que la femme du paysan travaille encore à temps partiel dans
le magasin du village et que le paysan est engagé en hiver par une exploitation de remon-
tées mécaniques, un revenu accessoire de Fr. 30 000.– par année peut être escompté. En
outre, le paysan perçoit des allocations familiales à hauteur de Fr. 6 000.– par année.
 La nouvelle construction de l’étable doit être amortie sur vingt ans, les machines et les
installations sur dix ans. Les amortissements antérieurs (sans les nouveaux investissements
prévus) se montent à Fr. 12 000.– par année.
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Planification
financière
13 Exercice 10

Plan financier (en Fr. 1000.–)

20 _1 20 _ 2 20 _ 3

Activité d’exploitation

+ Recettes des ventes

+ Subventions

./. Achats complémentaires

./.

./.

./.

./.

./.

./.

= Cash flow (exploitation agricole)

./.

= Cash flow (exploitation + privé ensemble)

Activité d’investissement

./.

./.

= Insuffisance de financement (–) ou excédent de financ. (+)

Activité de financement

./.

./.

./.

= Variation des liquidités

Etat des liquidités (fin d’année)

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Planification
financière
13 Exercice 10

 En ce qui concerne des dettes existantes, il existe une obligation de remboursement de


Fr. 2 000.– par année (l’économie des intérêts qui découlent de cet amortissement et des
suivants peut être négligée).
 A la fin 20_0, le paysan dispose de liquidités de Fr. 5 000.–.

a) Etablissez le plan financier pour les années 20_1 à 20_3 en Fr. 1 000.–.
b) Est-ce que la transformation de l’étable est réalisable sur le plan financier ?
c) Quel sera le revenu du couple en 20_2 ? (A défaut d’indications dans cet exercice, on
négligera les éléments tels que les prélèvements en nature du jardin potager ou la valeur
locative de la maison dans le calcul des revenus).

13.11
Complétez la feuille de solution ci-contre avec les concepts suivants par rapport aux plans
globaux respectivement aux plans partiels :
 Tableau des flux de trésorerie prévisionnel
 Compte de résultat prévisionnel
 Bilan prévisionnel
 Plan des ventes (prévision de chiffre d’affaires)
 Produits
 Charges
 Résultat (bénéfice ou perte)
 Plans relatifs à la production et à l’infrastructure administrative
 Plan d’investissement
 Produits monétaires (recettes de l’activité d’exploitation)
 Charges monétaires (dépenses de l’activité d’exploitation)
 Cash flow ou cash drain (brut, avant le versement de dividendes)
 Versement de dividendes
 Cash flow (net, après le versement de dividendes)
 +/– Variation des débiteurs
 +/– Variations des créanciers et du stock = Différences entre
bénéfice et cash flow
 +/– Amortissements et constitutions de provisions
 Investissements
 Désinvestissements
 Free cash flow
 Plan de financement
 Financement externe
 Définancement
 Variation des liquidités

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Planification
financière
13 Exercice 11

Plan financier

Prévisions de chiffre d’affaires


(plan des ventes)

./. ./.

= =

./.

./.

./.

Plans globaux

Plans partiels

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Planification
financière
13

13.12
Ce sont souvent des termes erronés qui sont utilisés dans les rapports de gestion et dans
les articles de presse, notamment en relation avec le cash flow. Il est apparemment difficile
de faire la distinction entre financement interne, financement propre et autofinancement.
Dans cet exercice, on comprendra, sous financement, l’approvisionnement en liquidités.
Complétez l’organigramme avec les termes suivants :
 Financement interne  Financement étranger
 Financement externe  Constitution de provisions
 Autofinancement  Désinvestissement
 Financement par liquéfaction  Financement propre
 Financement par participation  Cash flow d’exploitation
 Bénéfice net conservé

Financement

Financement Amortissements
par crédit

230 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Planification
financière
13

13.13
La planification financière pour les prochaines années indique des insuffisances crois-
santes de financement, de sorte que la direction considère toute une série de mesures.
Quels sont les effets sur le résultat de ces mesures sur la liquidité et quels sont les problèmes
(conflits d’objectifs) qui en découlent ?
a) Accroître les prix de vente
b) Action publicitaire
c) Réduire le délai de paiement des débiteurs
d) Réduire les salaires
e) Accroître les délais de paiement aux créanciers
f) Réduire les stocks de marchandises
g) Augmenter les amortissements
h) Réduire les dividendes
i) Reporter des investissements
j) Prendre des immobilisations corporelles en leasing plutôt que de les acheter
k) Procéder à des désinvestissements
l) Augmenter le capital-actions
m) Augmenter les dettes financières

13.14
A quelles formes de financement les opérations financières suivantes appartiennent-elles ?
Les formes appropriées doivent être cochées ; le plus souvent, plusieurs notions financières
conviennent.

Autofinancement
Désinvestissement

par participation
Financement

Financement

Financement

Financement
par crédit
externe

interne

a) Contraction d’une hypothèque

b) Augmentation du capital-actions

c) Réalisation de flux de liquidités provenant de l’activité


d’exploitation (cash flow)

d) Vente d’actifs immobilisés qui ne sont plus nécessaires

e) Emission d’un emprunt obligataire

f) Thésaurisation des bénéfices


(= retenir des bénéfices au lieu de les distribuer)
g) Prêt d’un actionnaire avec déclaration
de postposition de l’actionnaire

h) Acquisition d’un véhicule par leasing financier

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22

2e partie Analyse de bilan et de résultat

Préparation des données chiffrées➀

a) Structure

22.01
Avant de pouvoir commencer avec l’analyse du bilan, il faut préparer le bilan pour le présenter
selon des principes microéconomiques.
a) Complétez les structures du bilan pour une société anonyme avec les libellés corrects.
b) Citez deux types de comptes pour chaque groupe de comptes.
Bilan
Actifs Passifs

Immobilisations corporelles

Réserves issues du capital

➀ Il n’y a pas d’exercice pour le chapitre 21.

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Préparation des
données chiffrées
22

22.02
A quels groupes de compte appartiennent les comptes suivants si l’on procède à une analyse
à partir d’entreprises aux formes juridiques différentes, actives dans des secteurs d’activités
distincts (veuillez cocher ce qui convient) ?

No Contenu Actifs Passifs


Actifs Actifs Capitaux Fonds
circulants immobilisés étrangers propres

A long terme

Capital social
Immatériels
Financiers
Liquidités

Matériels
Créances

Réserves
A court
Stocks

terme
1 Capital-actions

2 Participations

3 Ducroire

4 Véhicules

5 Placements à court terme

6 Correction de valeur des immeubles

7 Emprunts obligataires

8 Provisions

9 Acomptes aux fournisseurs de marchandises

10 Produits semi-finis (produits en cours)

11 Bénéfice reporté

12 Hypothèques (passif)

13 Réserves issues du bénéfice

14 Compte de régularisation actif

15 Compte de régularisation passif

16 Acomptes des clients

17 Poste

18 Terrains

19 Compte courant bancaire (solde en faveur


de la banque)
20 Brevets

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LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:25 Page234

Préparation des
données chiffrées
22

22.03
A quelles classes de comptes du Plan comptable suisse PME (voir annexe) les comptes suivants
appartiennent-ils (veuillez cocher ce qui convient) ?

No Compte Classes

1 2 3 4 5 6 7 8 9

1 Capital-actions

2 Charges d’assurances sociales

3 Charges de matières premières

4 Impôts directs (charges)

5 Charges d’intérêts (pour le compte courant d’entreprise)

6 Produits des marchandises

7 Compte de résultat

8 Produits des titres (exploitation annexe)

9 Dividendes (dettes)

10 Pertes sur débiteurs

11 Charges de marchandises

12 Charges exceptionnelles

13 Réserves issues du capital

14 Bilan

15 Frais de locaux

16 Emprunt obligataire

17 Prestations de service non facturées

18 Amortissements

19 Charges hors exploitation

20 Variations de stocks des produits finis et semi-finis

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LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:25 Page235

Préparation des
données chiffrées
22

22.04
Etablissez, pour cette entreprise commerciale, un compte de résultat bien structuré, corres-
pondant aux prescriptions du Code des obligations et couvrant les dispositions du Plan
comptable suisse PME.

Compte de résultat
Produit des
marchandises 230
Achat marchandises 160
Augmentation Stock
de marchandises 10
Frais de personnel 45 = Bénéfice brut
Impôts directs 5
Amortissements 11
Produits
exceptionnels 15
Charges hors
exploitation 4
Autres charges = Résultat avant intérêts et impôts (EBIT)
d’exploitation 20
Charges financières 5
Produits hors = Perte d’exploitation
exploitation 9
Produits d’exploitation
annexe 3
Charges d’exploitation
annexe 2

= Bénéfice d’entreprise avant impôts

= Bénéfice de l’entreprise (bénéfice d’exercice)

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 235


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:25 Page236

Préparation des
données chiffrées
22

22.05
Les données suivantes de cette entreprise de production sont connues :
 Produits financiers 3  Variation des stocks de produits
 Charges hors exploitation 6 semi-finis et finis (augmentation) 20
 Produit net des livraisons  Charges financières 8
et de prestations de services 780  Impôts directs 7
 Charges de matières 200  Produits hors exploitation 9
 Charges exceptionnelles 15  Frais de personnel 300
 Autres charges d’exploitation 180  Produits exceptionnels 2
 Amortissements 70

Etablissez un compte de résultat à plusieurs niveaux, correspondant aux prescriptions du Code


des obligations et couvrant en même temps les dispositions du Plan comptable suisse PME.

Compte de résultat

= Produits de la fabrication (produits d’exploitation)

= Résultat avant intérêts, impôts et amortissements (EBITDA)

= Résultat avant intérêts et impôts (EBIT)

= Bénéfice d’exploitation avant impôts

= Bénéfice d’entreprise avant impôts

= Bénéfice de l’entreprise (bénéfice d’exercice)

236 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:25 Page237

Préparation des
données chiffrées
22

22.06
Soit les informations suivantes concernant le bilan d’une société anonyme :
 Débiteurs résultant de livraisons  Ducroire 2
et de prestations de services 48  Dette en compte courant bancaire 13
 Avances sur salaire aux collaborateurs 1  Charges pas encore payées 1
 Capital-actions 40  Débiteur Impôt anticipé 1
 Montant en caisse 1  Correction de valeur d’immobilisations
 Avoirs postaux 2 corporelles meubles 20
 Réserve légale issue du bénéfice 13  Agio sur l’augmentation du capital 10
 Provisions à long terme 7  Produits de la période suivante déjà reçus 1
 Stock de matières 14  Créanciers résultant de livraisons
 Prêt actif 8 et de prestations de services 28
 Parts en capital à d’autres sociétés 11  Brevets 6
 Bénéfice reporté 15  Produits semi-finis et finis 11
 Charges de la période suivante déjà payées 2  Réserves facultatives issues du bénéfice 10
 Immeuble 80  Immobilisations corporelles meubles 45
 Prêt bancaire obtenu 20  Correction de valeur Immeubles 10
 Créancier Impôt anticipé 1  Hypothèque accordée par la banque 43
 Titres cotés en bourse 1  TVA due 3
 Dividendes (dettes) 3  Propres actions 8
 Produits pas encore perçus 1

Le schéma de bilan suivant correspond à la structure minimale du CO, art. 959a. Il doit être
complété avec les chiffres ci-dessus.
Bilan
Actifs Passifs
Actifs circulants Fonds étrangers à court terme
Liquidités et actifs détenus à court Dettes résultant de l’achat de biens
terme avec cours boursiers et de prestations de services
Créances résultant de la vente de
biens et de prestations de services Dettes à court terme portant intérêt

Autres créances à court terme Autres engagements à court terme

Stocks Comptes de régularisation passifs

Compte de régularisation actif Fonds étrangers à long terme


Dettes à long terme portant intérêt

Provisions

Fonds propres
Capital-actions

Actifs immobilisés Réserve légale issue du capital


Placements financiers
Réserve légale issue du bénéfice
Participations
Réserves facultatives issues
Immobilisations corporelles du bénéfice

Valeurs incorporelles Propres actions

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LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:25 Page238

Préparation des
données chiffrées
22

b) Evaluation

22.20
Lors de la clôture de la comptabilité, la question se pose de savoir à quelle valeur les postes
individuels doivent être portés dans le bilan. Cette activité de détermination de valeur
s’appelle évaluer et le résultat est une évaluation.
a) Dans quels postes du bilan la valeur du bilan est-elle fixée de manière univoque ?
b) Pour quelle raison la valeur du bilan des machines n’est-elle pas fixée de manière
univoque ?
c) Pourquoi la valeur du bilan des débiteurs n’est-elle pas fixée de manière univoque ?
d) Dans quels postes des capitaux étrangers la valeur n’est-elle pas fixée de manière
univoque ?
e) Pour quelle raison faut-il évaluer seulement les actifs et les dettes mais pas les fonds
propres ?

22.21
A l’aide de cet exercice, on montrera les effets de différentes évaluations du stock de
marchandises sur le patrimoine et sur le résultat d’une société anonyme.
La situation initiale est constituée par le bilan ci-dessous, dans lequel les stocks de marchan-
dises sont évalués au prix d’acquisition, ce qui doit être considéré comme correct (avant que
les stocks ne soient vendus, on ne peut toutefois pas déterminer précisément leur valeur !)

Bilan de clôture avant enregistrement du bénéfice (valeur correcte)


Actifs Passifs
Actifs circulants Capitaux étrangers
Liquidités 30 Créanciers 150
Débiteurs 170 Hypothèques 150
Stock de marchandises 300 500 Autres dettes 50 350

Actifs immobilisés Fonds propres


Mobilier 50 Capital-actions 400
Machines 100 Réserve légale issue
Immeubles 250 400 du bénéfice 100
Bénéfice 50 550
900
900

238 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:25 Page239

Préparation des
données chiffrées
22 Exercice 21

a) Comment se présente le bilan de clôture avant affectation du bénéfice lorsque les stocks
ont été surévalués, c’est-à-dire lorsqu’ils ont déjà été passés au bilan à hauteur de 400
alors qu’ils n’ont pas encore été vendus ?
Bilan de clôture avant enregistrement du bénéfice (surévaluation)
Actifs Passifs
Actifs circulants Capitaux étrangers

Liquidités 30 Créanciers 150

Créances 170 Hypothèques 150

Stocks Autres dettes 50 350

Actifs immobilisés Fonds propres


Mobilier 50 Capital-actions 400

Machines 100 Rés. légale issue du bén. 100

Immeubles 250 400 Bénéfice

b) Comment se présente le bilan de clôture avant affectation du bénéfice lorsque les stocks
ont été sous-évalués, c’est-à-dire lorsqu’ils n’ont été portés au bilan qu’à hauteur de
90 % du prix d’acquisition ?
Bilan de clôture avant enregistrement du bénéfice (sous-évaluation)
Actifs Passifs
Actifs circulants Capitaux étrangers

Liquidités 30 Créanciers 150

Créances 170 Hypothèques 150

Stocks Autres dettes 50 350

Actifs immobilisés Fonds propres


Mobilier 50 Capital-actions 400

Machines 100 Rés. légale issue du bén. 100

Immeubles 250 400 Bénéfice

c) Considérez les différentes évaluations du point de vue :


 de l’entreprise
 des créanciers
 des actionnaires
 des autorités fiscales
d) Laquelle des trois possibilités d’évaluation interdiriez-vous en tant que législateur ?

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 239


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:25 Page240

Préparation des
données chiffrées
22

22.22
Un bâtiment administratif utilisé à des fins d’exploitation a été acquis il y 15 ans pour
Fr. 2 344 761.– y c. les taxes). La valeur vénale nette estimée se monte aujourd’hui à env.
Fr. 4 000 000.–, en raison notamment de l’augmentation du prix du terrain. Il n’y a pas de
prix de marché observable.
A quelle valeur le bâtiment administratif peut-il être porté au maximum au bilan ?

22.23
HomoFaber SA a acheté une nouvelle installation de production au début 20_1 :

 prix d’achat brut des machines 660 000.–, rabais 15 %


 frais d’acquisition (y c. fret, assurance de transport,
dédouanement) Fr. 15 000.–
 frais de montage Fr. 24 000.–
 durée d’utilisation espérée, 6 ans ; amortissement linéaire
indirect
 valeur résiduelle estimée à la fin de la durée d’utilisation
Fr. 60 000.–

Les questions suivantes sont soulevées à la fin 20_2 :


a) A quelle valeur les machines peuvent-elles être évaluées au maximum ?
b) Comment la valeur des machines sera-t-elle représentée dans le bilan ?
c) Quel est le jeu d’écritures pour l’amortissement ?

22.24
Paradise Pool Sàrl, commerce d’accessoires de piscine, a acheté en novembre 50 pompes
à Fr. 700.– pièce et en a vendu jusqu’à la fin de l’année 40 à Fr. 850.– la pièce.
A quelle valeur maximale les pompes peuvent-elles être portées au bilan à la fin de l’année
si
a) les prix des pompes ont augmenté entretemps en raison d’un boom de la construction,
si bien que le prix de revient à l’heure de l’établissement du bilan est de Fr. 760.–/pièce
et que le prix de vente peut être fixé à Fr. 920.– ?
b) les prix des pompes ont baissé en raison d’importation de produits bon marché en pro-
venance d’Asie, si bien que le prix de revient à l’heure de l’établissement du bilan n’est
plus que de Fr. 550.– et que Paradise Pool Sàrl estime la valeur vénale nette (produit de
la vente prévisible moins coûts supplémentaires) à Fr. 630.– ?
c) Quel est le jeu d’écritures pour la correction de valeur sous b), si les pompes sont enre-
gistrées au prix de revient ?

22.25
Il y a deux ans et demi, Metallica Sàrl a acheté des obligations cotées en bourse de la
Confédération suisse d’une valeur nominale de Fr. 100 000.– au cours de 99 % (de la valeur
nominale).
A quelle valeur maximale les obligations peuvent-elles être portées dans le bilan de
Metallica Sàrl si les cours de clôture à la bourse sont les suivants ?
a) 103 %
b) 97 %
240 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard
LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:25 Page241

Préparation des
données chiffrées
22

22.26
GénieCivil SA a acheté il y a quelques années des actions de la société cotée en bourse
Ciment SA, à raison de 25 % du capital-actions, respectivement des droits de vote. Le
cours d’achat était de Fr. 400.– par action.
A quel cours les actions figurant au bilan de GénieCivil SA peuvent-elles être évaluées au
plus si les cours de clôture de Ciment SA étaient au jour du bilan de :
a) Fr. 450.–
b) Fr. 370.–

22.27
Des substances toxiques se sont écoulées de récipients spéciaux de BioPharma SA dans l’en-
vironnement sans que l’on ne s’en aperçoive et ce, pendant des années. Lorsque la malheur
a été découvert en novembre 20_6, BioPharma SA engagea immédiatement des experts
indépendants, qui estimèrent avec fiabilité les coûts d’assainissement à Fr. 400 000.–.
a) Ce fait doit-il être pris en considération dans les comptes annuels 20_6 de BioPharma SA ?
b) Le montant pourrait-il aussi, selon le Code des obligations, être fixé au-dessous ou au-
dessus de Fr. 400 000.– ?

22.28
L’école privée Pestalozzi SA a acquis au début 20_1 pour Fr. 90 000.– de mobilier neuf,
dont la durée d’utilisation était estimée à 15 ans. Un amortissement linéaire avec une
valeur résiduelle de 0 semble économiquement justifié.
A quelle valeur le mobilier peut-il être évalué au maximum à fin 20_4, si la valeur vénale
nette à ce moment est estimée à Fr. 30 000.– ?

22.29
Voici les calculs que Production SA applique pour évaluer le stocks de produits finis (chiffres
arrondis) :

Coûts des matières 50


+ Coûts de fabrication 70
= Coûts de production 120
+ Charges d’administration et de distribution 30
= Coûts de revient 150
+ Bénéfice présumé 20
= Produits estimés des ventes 170

a) A quelle valeur maximale le stock de produits finis peut-il être porté au bilan ?
b) Quel est le jeu d’écritures pour une augmentation de 10 du stock des produits finis ?

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 241


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:25 Page242

Préparation des
données chiffrées
22

22.30
Voici les informations disponibles sur la clôture de Saludos SA à fin 20_5 :
 Les dettes résultant de livraisons et prestations (créanciers) sont de CHF 60 et EUR 100.
 Les créances résultant de livraisons et prestations (débiteurs) se composent de CHF 90 et
de EUR 200.
 Les réserves facultatives issues du bénéfice sont de CHF 290.
 La valeur de revient du stock de marchandises est de CHF 200, la valeur vénale nette de
CHF 270.
 Le capital-actions s’élève à CHF 400.
 Le montant en caisse se compose de CHF 36 et de EUR 50. Les euros ont été achetés au
début décembre à la banque, au cours de CHF 1.26/EUR.
 Les immobilisations corporelles ont été mises en service au début 20_1. La valeur d’ac-
quisition était de CHF 860. L’amortissement est effectué de manière indirecte et linéaire
sur une durée d’utilisation de dix ans, avec une valeur résiduelle estimée à CHF 60 à la
fin de la durée d’utilisation.
 Le compte courant bancaire présente un solde de CHF 120 en faveur de Saludos SA.
 La réserve légale issue du bénéfice est de CHF 70, la réserve légale issue du capital de
CHF 40.
 Les provisions peuvent être estimées de manière assez précise à CHF 50. Dans la mesure
où le Code des obligations l’autorise, elles doivent être portées au bilan pour CHF 80.
 Le bénéfice reporté de l’année précédente est de CHF 20.

Cours de l’EURO en billets et en devises au 31.12.20_5


Billets Devises

Achat 1.16 Vente 1.22 Achat 1.18 Vente 1.20

Comment se présente le bilan de clôture avant la comptabilisation du bénéfice si on prend


en considération les limites d’évaluation du Code des obligations ?
Bilan de clôture avant comptabilisation du bénéfice au 31.12.20_5
Actifs Passifs

Actifs circulants

242 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Préparation des
données chiffrées
22

c) Réserves latentes

22.40
Soit le bilan de clôture externe après comptabilisation du bénéfice d’une société anonyme.
La direction sait que les actifs immobilisés sont sous-évalués de 20 en raison d’amortissements
excessifs et que le capital étranger affiché est trop élevé de 10 en raison de la constitution
exagérée de provisions.
a) Etablissez le bilan de clôture interne (apuré) après comptabilisation du bénéfice ?

Bilan de clôture externe Bilan de clôture interne


Actifs Passifs Actifs Passifs

Actifs circulants 40 Fonds étrangers 30 Actifs circulants Fonds étrangers

Actifs immobilisés 50 Capital-actions 50 Actifs immobilisés Capital-actions

Rés. apparentes➀ 10 Rés. apparentes➀

90 90

b) Complétez les schémas graphiques avec les chiffres de l’exercice a).

Bilan de clôture externe Bilan de clôture interne


Actifs Passifs Actifs Passifs

Fonds étrangers
Fonds étrangers
Actifs circulants Actifs circulants

Fonds propres
Actifs immobilisés Fonds propres
Actifs immobilisés

c) Pourquoi les réserves latentes sont-elles des fonds propres ?


d) Pourquoi les réserves latentes sont-elles appelées ainsi ?
e) Quels sont les points communs des réserves apparentes et latentes et en quoi diffèrent-
elles ?

➀ Les réserves apparentes sont publiées dans les bilans externe et interne. Elles se composent de la réserve
légale issue du capital, de la réserve légale issue du bénéfice, des réserves facultatives issues du bénéfice et
du bénéfice reporté.

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 243


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:25 Page244

Préparation des
données chiffrées
22

22.41
Les chiffres internes suivants (effectifs) sont disponibles pour une entreprise commerciale
nouvellement créée :

Bilan interne de clôture au 31.12.20_1


Actifs Passifs
Actifs circulants Capitaux étrangers
Liquidités 10 Créanciers 45
Débiteurs 50 Hypothèques 30 75
Stock de marchandises 60 120

Fonds propres
Capital-actions 150
Réserves apparentes 0
Actifs immobilisés Réserves latentes 0
Actifs immobilisés 170 Bénéfice 65 215
290 290

Sur la base du bilan interne de clôture avant enregistrement du bénéfice, la direction décide
de procéder aux corrections suivantes :
 Un amortissement supplémentaire de 10 est réalisé sur les actifs immobilisés.
 Le stock de marchandises est réduit à 40, ce qui correspond à la sous-évaluation fiscalement autorisée
d’un tiers par rapport au prix d’achat.
 Une provision pour garantie de 5 est constituée, par le compte Produits des marchandises.

a) Quelles sont les écritures pour ces trois compléments ?


Débit Crédit Montant

b) Quel est l’objectif poursuivi par la direction avec ces corrections ?


c) Dressez le bilan externe après enregistrement des trois corrections.
Bilan externe de clôture au 31.12.20_1
Actifs Passifs
Actifs circulants Capitaux étrangers
Liquidités 10 Créanciers 45
Débiteurs 50 Hypothèques 30

Stock de marchandises Provisions

Fonds propres
Capital-actions 150
Actifs immobilisés Réserves apparentes 0

Actifs immobilisés Bénéfice

244 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:25 Page245

Préparation des
données chiffrées
22

22.42

Les réserves latentes proviennent de la sous-évaluation des actifs ou de la surévaluation


des dettes dans le bilan externe.

a) Expliquez d’une manière générale comment les réserves latentes peuvent être consti-
tuées dans les actifs et dans les dettes mentionnés et indiquez chaque fois l’écriture en
vue de la constitution des réserves latentes.
Actifs (patrimoine)
Compte Explication générale Ecriture

Mobilier, machines,
véhicules

Stocks de marchandises

Débiteurs
en francs suisses

Débiteurs en devises

Capitaux étrangers (dettes)


Compte Explication générale Ecriture

Créanciers-fournisseurs,
en devises étrangères

Provisions pour travaux


de garantie

b) Quelles sont les règles qui découlent de ces cas par rapport à l’enregistrement des
réserves latentes ?
c) Quelle est l’influence de la constitution de réserves latentes sur le bénéfice publié ?

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 245


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:25 Page246

Préparation des
données chiffrées
22

22.43
Apurez les comptes externes fournis sur la feuille de solution ci-contre sur la base des indi-
cations relatives aux réserves latentes.

Indications relatives aux réserves latentes

Solde initial Solde final Variation


en réserves en réserves de réserves
latentes latentes latentes

Stock de marchandises 120 130 + 10


Actifs immobilisés 290 320 + 30
Capitaux étrangers (provisions à titre de garantie)➀ 50 70 + 20
460 520 + 60

22.44
Un tour CNC (CNC = Computerized Numerical Control) d’une valeur d’acquisition de
Fr. 300 000.– peut être amorti pour l’impôt fédéral direct de 40 % de sa valeur comptable
par année. Un amortissement linéaire sur la durée d’utilisation de six ans est économique-
ment justifié.
A des fins de simplification, on admet qu’il n’y a aucune différence d’évaluation entre les
comptes externes et internes des autres postes du bilan.
a) Complétez le tableau.
Comptes externes Comptes internes Réserves latentes

Année Amortis- Valeur Résultat Amortis- Valeur Résultat Modifica- Solde à


sement comptable sement comptable tion la fin de
dans le dans le l’année
bilan de bilan de
clôture clôture

1 90 000

2 60 000

3 20 000

4 –10 000

b) A combien s’élèvent les réserves latentes constituées la première année ?


c) A combien s’élève le bénéfice imposable la deuxième année ?
d) A combien s’élèvent les fonds propres effectifs à la fin de la troisième année, si ces fonds
propres sont affichés pour Fr. 70 000.– dans le rapport de gestion ?
e) Quelle est l’influence sur le résultat de l’amortissement différent du tour présenté aux
actionnaires et aux autorités fiscales à la fin de la quatrième année ?

➀ La constitution de provisions est à charge des produits des marchandises.

246 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:25 Page247

Préparation des
données chiffrées
22 Exercice 43

Bilan d’ouverture
Actifs Passifs

Externes Apure- Internes Externes Apur- Interne


(non ment (apurés) (non ement (apurés)
apurés) apurés)

Liquidités 50 Capitaux étrangers 390

Créances 120 Capital-actions 300

Stock de marchandises 240 Réserves apparentes 140

Actifs immobilisés 500 Réserves latentes –

Bénéfice reporté 80 – 80

910 910

Compte de résultat
Charges Produits

Externes Apure- Internes Externes Apure- Internes


(non ment (apurées) (non ment (non
apurées) apurés) apurés)

Charges de march. 2 000 Produits des march. 4 000

Frais de personnel 1 000

Amortissements 200

Autres charges 700

Bénéfice 100

4 000 4 000

Bilan de clôture après enregistrement du bénéfice


Actifs Passifs

Externes Apure- Internes Externes Apure- Internes


(non ment (apurés) (non ment (apurés)
apurés) apurés)

Liquidités 40 Capitaux étrangers 400

Créances 140 Capital-actions 300

Stock de marchandises 260 Réserves apparentes 170

Actifs immobilisés 530 Réserves latentes –

Bénéfice reporté 100 – 100

970 970

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 247


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:25 Page248

Préparation des
données chiffrées
22

22.45
Complétez le tableau ci-dessous relatif aux fonds propres et au bénéfice d’une entreprise
en raison individuelle. Les positions a), b), c), etc. constituent les années consécutives.

Fonds propres selon Résultat selon Fonds propres selon


le bilan d’ouverture le compte de résultat➀ le bilan de clôture

Bénéfice externe
réserves latentes

réserves latentes

réserves latentes
Bénéfice interne
Solde initial des
Valeur externe

Valeur externe

Solde final des


Valeur interne

Valeur interne
Variation des
a)
200 0 40 + 10
b)
240 10 250 40 0
c)
+ 20 70
d)
50 0
e)
30 70
f)
+ 5 500
g)

h)
450 540 20 – 10
i)
10 60

➀ Le résultat est enregistré en fin d’année par les fonds propres. Aucune autre variation de fonds propres n’a
lieu.

248 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Préparation des
données chiffrées
22

22.46
Cochez les déclarations correctes ou justifiez la raison pour laquelle elles sont fausses.

Correct
No Déclaration Justification en cas de fausse déclaration

1 On parle de réserves latentes parce qu’elles ne sont


pas visibles dans le bilan interne.

2 Les réserves latentes constituées au cours des


années antérieures et figurant dans le solde initial
n’ont pas d’effet sur le résultat de la période en
cours.
3 Par la constitution de réserves latentes, le bénéfice
externe est présenté de manière inférieure au cours
de la période actuelle et des périodes suivantes.

4 Par la dissolution de réserves latentes, le bénéfice


externe de la période en cours sera présenté de
manière plus favorable.

5 L’écriture de constitution de réserves latentes sur les


débiteurs est : ducroire/pertes sur débiteurs.

6 On peut manipuler le bénéfice interne par la consti-


tution et la dissolution de réserves latentes.

7 La constitution de réserves latentes est interdite


dans la pratique du fait des prescriptions d’évalua-
tion du CO.

8 La constitution de réserves latentes n’est possible


que dans les comptes de l’actif.

9 De nombreuses entreprises évaluent toujours les


stocks de marchandises dans leur bilan externe à
deux tiers seulement du prix d’achat. Ce qui, en cas
d’augmentation des stocks, constitue automatique-
ment des réserves latentes et ce qui les dissout en
cas de diminution de stocks.

10 Etant donné que les sociétés anonymes ne peuvent


passer au bilan leurs immeubles qu’à la valeur
d’acquisition, cela provoque automatiquement
des réserves latentes lorsque le prix du terrain
augmente.

11 Les réserves latentes sont des fonds propres mas-


qués et accroissent la solvabilité d’une entreprise.

12 En annexe aux comptes annuels, il faut mentionner


le montant total des réserves latentes dissoutes
dans la mesure où cela entraîne une présentation
sensiblement meilleure du résultat économique.

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 249


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:25 Page250

Préparation des
données chiffrées
22

22.47
Apurez les comptes d’ouverture et de clôture externes sur la base des indications concer-
nant les réserves latentes (montants en Fr. 1000.–, feuille de solution ci-contre).

Indications relatives aux réserves latentes

Solde initial Solde final Variation

Ducroire➀ 1 2 + 1
Stock de marchandises 20 25 + 5
Mobilier 30 36 + 6
Immeubles 40 40 0
Provisions à titre de garantie➀ 4 6 + 2
95 109 + 14

22.48
Les chiffres suivants se rapportent à une société commerciale.

 Stock de marchandises en selon le bilan externe selon le bilan interne


début d’exercice 60 000.– 90 000.–
en fin d’exercice
40 000.– 60 000.–
 Prix d’achat des marchandises achetées
400 000.–
 Prix de vente des marchandises vendues
600 000.–

a) A combien s’élèvent les charges de marchandises selon le compte de résultat externe ?


b) Combien de réserves latentes ont-elles été constituées, respectivement dissoutes ?
c) A combien s’élèvent les charges de marchandises selon le compte de résultat interne ?
d) Quel est le bénéfice brut selon le compte de résultat externe ?
e) Quel est le bénéfice brut selon le compte de résultat interne ?

22.49
Les chiffres suivants d’une société commerciale SA sont connus :

 Charges de marchandises effectives (internes) 600 000.–


 Stock de marchandises au 1.1.20 _ 2 selon le bilan interne (prix d’achat) 30 000.–
 Stock de marchandises au 31.12.20_ 2 selon le bilan interne (prix d’achat) 45 000.–
 Les stocks sont généralement sous-évalués en externe d’un tiers du prix d’achat
 Frais généraux 300 000.–
 Recettes des ventes 1 000 000.–

a) Quel est le bénéfice brut effectif (interne) ?


b) Quel est le bénéfice brut présenté en externe ?
c) Quel est le bénéfice net présenté en externe ?
d) A quelle valeur le stock de marchandises devra-t-il être présenté au 31.12.20 _ 2 dans le
bilan externe pour pouvoir présenter un bénéfice net de Fr. 110 000.–?
e) La valeur du stock de marchandises indiquée dans la réponse d) est-elle autorisée par le
Code des obligations ? Justification ?
250 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard
LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:25 Page251

Préparation des
données chiffrées
22 Exercice 49

Bilan d’ouverture au 1.1.20_5


Actifs Passifs

Externes Apure- Internes Externes Apure- Internes


(non ment (apurés) (non ment (apurés)
apurés) apurés)

Liquidités 10 Créanciers 35

Débiteurs (nets) 45 Provisions 8

Stocks de marchandises 60 Capital-actions 120

Mobilier 20 Réserves (appar. et lat.) 42

Immeubles 100 Bénéfice reporté 30 – 30

235 235

Compte de résultat 20 _ 5
Charges Produits

Externes Apure- Internes Externes Apure- Internes


(non ment (apurées) (non ment (apurés)
apurées) apurés)

Charges de march. 450 Produits des march.➀ 700

Frais de personnel 150

Amort. mobilier 12

Autres charges 68

Bénéfice 20

700 700

Bilan de clôture au 31.12.20_ 5


Actifs Passifs

Externes Apure- Internes Externes Apure- Internes


(non ment (apurés) (non ment (apurés)
apurés) apurés)

Liquidités 10 Créanciers 59

Débiteurs (nets) 50 Provisions 14

Stocks de marchandises 75 Capital-actions 120

Mobilier 30 Réserves (appar. et lat.) 52

Immeubles 100 Bénéfice reporté 20 – 20

265 265

➀ La constitution du ducroire et des provisions sont à charge des produits des marchandises.

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LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:25 Page252

Préparation des
données chiffrées
22

22.50
Une entreprise présente, dans son compte de résultat externe, un bénéfice brut de
Fr. 100 000.– pour l’exercice 20 _1.
Calculez le bénéfice brut effectif des trois variantes a) à c).
a) Lors de l’évaluation du stock de marchandises, Fr. 20 000.– ont été repris dans les réserves
latentes de la période précédente.
b) Lors de l’évaluation du stock de marchandises, Fr. 20 000.– de réserves latentes ont été
constitués.
c) Lors de l’évaluation du stock de marchandises, Fr. 20 000.– de réserves latentes ont été
dissoutes.

22.51
Apurez les comptes d’ouverture et de clôture à l’aide des indications suivantes relatives aux
réserves latentes :

Indications relatives aux réserves latentes

Solde initial Solde final Variation

Ducroire➀ 1 2 1
Stocks de marchandises 10 20 10
Actifs immobilisés 70 80 10
Provisions➁ 9 8 –1
90 110 20

Compte de résultat 20 _ 7
Charges Produits

Externes Apure- Internes Externes Apure- Internes


(non ment (apurées) (non ment (apurés)
apurées) apurés)

Charges de march. 1 200 Ventes nettes 2 000

Frais de personnel 500

Amortissements 100

Autres charges 170

Bénéfice 30

2 000 2 000

➀ Les pertes sur débiteurs ont été passées en tant que réduction des ventes.
➁ Les variations sont enregistrées sur les autres charges.

252 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:26 Page253

Préparation des
données chiffrées
22 Exercice 51

Bilan d’ouverture au 1.1.20_ 7


Actifs Passifs

Externes Apure- Internes Externes Apure- Internes


(non ment (apurés) (non ment (apurés)
apurés) apurés)

Liquidités 10 Cap. étrangers divers 80

Débiteurs (nets) 100 Provisions 50

Stocks de marchandises 120 Capital-actions 300

Actifs immobilisés 300 Réserves (appar. et lat.) 80

Bénéfice reporté 20 – 20

530 530

Bilan de clôture au 31.12.20_ 7 avant enregistrement du bénéfice


Actifs Passifs

Externes Apure- Internes Externes Apure- Internes


(non ment (apurés) (non ment (apurés)
apurés) apurés)

Liquidités 10 Cap. étrangers divers 130

Débiteurs (nets) 110 Provisions 70

Stocks de marchandises 150 Capital-actions 300

Actifs immobilisés 350 Réserves (appar. et lat.) 90

Bénéfice reporté 0 – 0

Bénéfice 30

620 620

Bilan de clôture au 31.12.20_ 7 après enregistrement du bénéfice


Actifs Passifs

Externes Apure- Internes Externes Apure- Internes


(non ment (apurés) (non ment (apurés)
apurés) apurés)

Liquidités 10 Cap. étrangers divers 130

Débiteurs (nets) 110 Provisions 70

Stocks de marchandises 150 Capital-actions 300

Actifs immobilisés 350 Réserves (appar. et lat.) 90

Bénéfice reporté 30 – 30

620 620

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 253


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:26 Page254

23

Analyse de bilan

23.01
En tant que compte établi à un moment précis (statique), le bilan peut être analysé à l’aide
quatre groupes de ratios.
Calculez les ratios indiqués à l’aide du bilan ci-dessous.

Bilan de clôture
Actifs Passifs

Actifs circulants Capitaux étrangers


Liquidités 110 3 CE à court terme
Créances 190 Créanciers 230
Stocks 700 1 000 Banque 120 350

CE à long terme
Emprunt 250
2 Hypothèques 600 850 1 1200

Fonds propres
Actifs immobilisés Capital-actions 600
Mobilier 200 Rés. iss. du capital 80
Immeubles 800 1 000 4 Rés. iss. du bénéfice 120 800
2 000 2 000

1 Structure du capital (passifs)

Degré de financement étranger Capitaux étrangers


(proportion de capitaux étrangers) Capital investi

Degré de financement propre Fonds propres


(proportion de fonds propres) Capital investi

Capitaux étrangers
Rapport de financement
Fonds propres

Réserve issue du bénéfice


Degré d’autofinancement
Fonds propres

254 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:26 Page255

Analyse de bilan
23 Exercice 01

2 Structure du patrimoine (actifs)

Actifs circulants
Intensité des actifs circulants
Total du patrimoine

Intensité des actifs immobilisés Actifs immobilisés


(degré d’immobilisation) Total du patrimoine

Actifs circulants
Ratio d’investissement
Actifs immobilisés

3 Liquidité (capacité de paiement)

Liquidités
Degré de liquidité 1
Capitaux étrangers à court terme

Liquidités + créances
Degré de liquidité 2
Capitaux étrangers à court terme

Actifs circulants
Degré de liquidité 3
Capitaux étrangers à court terme

Liquidités
./. Cap. étrangers à court terme

= Insuffisance 1er niveau


Niveaux des liquidités + Créances

= Insuffisance 2e niveau
+ Stocks
= Excédent 3e niveau
(actif circulant net)

4 Couverture des immobilisations (règle d’or du bilan)

Degré de couverture Fonds propres


des immobilisations 1 Actifs immobilisés

Degré de couverture Fonds propres + cap. étrangers à long terme


des immobilisations 2 Actifs immobilisés

Fonds propres
./. Actifs immobilisés
Niveau de couverture
des immobilisations = Insuffisance 1er niveau
+ Cap. étrangers à long terme
= Excédent 2e niveau
(actif circulant net)

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 255


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:26 Page256

Analyse de bilan
23

23.02
Les bilans des deux entreprises X et Y sont présentés sous forme graphique. Répondez aux
questions.➀

Bilan X Bilan Y a) Quel ratio peut être calculé à l’aide de la


Actifs Passifs Actifs Passifs surface présentée en rouge ?

b) Quels sont les inconvénients de la struc-


ture de financement de l’entreprise Y ?

Fonds propres
Fonds propres

23.03
Les bilans des deux entreprises X et Y sont présentés sous forme graphique. Répondez aux
questions.➀

Bilan X Bilan Y a) Quel ratio peut être calculé à l’aide de la


Actifs Passifs Actifs Passifs surface présentée en rouge ?

b) Dans quels secteurs la part des actifs


immobilisés est-elle très élevée par
Actifs circulants Actifs circulants
rapport au total du bilan (cochez) ?
Production d’énergie, alimentation
en eau
Droguerie, pharmacie
Montres, bijouterie (commerce)
Hôtellerie
Transport (par exemple CFF, taxi,
remontées mécaniques)
Commerce de gros
Agence de voyage

c) Quels sont les inconvénients présentés


par la structure du patrimoine de
l’entreprise Y ?

d) Quelle est l’influence de ces structures


du patrimoine sur la rémanence des
coûts ?

256 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:26 Page257

Analyse de bilan
23

23.04
Les bilans des deux entreprises X et Y sont présentés sous forme graphique. Répondez aux
questions.➀

Bilan X Bilan Y a) Quel ratio peut être calculé à l’aide de la


Actifs Passifs Actifs Passifs surface présentée en rouge ?

b) Quelle est la règle empirique en ce qui


concerne le niveau de ce ratio ?

c) Quelle entreprise présente le meilleur


Stocks
Stocks Fonds étrangers Fonds étrangers ratio ? Justification ?
à long terme Actifs à long terme
Actifs immobilisés d) Dans quelle mesure la pertinence de
Fonds propres Fonds propres
immobilisés ce ratio est-elle limitée ?

23.05
Les bilans des deux entreprises X et Y sont présentés sous forme graphique. Répondez aux
questions.➀

Bilan X Bilan Y a) Quel ratio peut être calculé à l’aide de la


Actifs Passifs Actifs Passifs surface présentée en rouge ?
Fonds étrangers
b) Qu’exige la règle d’or du bilan ?
à court terme
Actifs circulants Actifs circulants
Fonds étrangers
c) Par quelle entreprise la règle d’or du
à court terme
bilan est-elle respectée ?

d) Quelle relation y a-t-il entre le degré de


liquidité 3 et le ratio présenté ?

➀ Dans les évaluations comparatives, partez du principe que les deux entreprises ne se distinguent pas en
dehors des spécificités présentées sous forme graphique. Par exemple, les deux entreprises fonctionnent
dans le même secteur, dégagent un chiffre d’affaires identique, présentent la même ancienneté et disposent
de collaborateurs équivalents (les scientifiques utilisent, pour cette méthode, le descriptif latin de « ceteris
paribus », ce qui signifie en français « toutes choses étant égales par ailleurs »).

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 257


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:26 Page258

Analyse de bilan
23

23.06
Veuillez répondre aux questions suivantes relatives à ce bilan mal structuré.

Bilan au 31.12.20_1
Actifs Passifs
Caisse 20 Dettes résultant de L+P 50
Poste 30 Compte courant Banque Y 50
Compte courant Banque X 50 Emprunt à long terme 300
Dépôt à terme (6 mois) 80 Hypothèques à long terme 200
Créances résultant de L+P 350 Provisions à long terme 100
Stock de marchandises 400 Capital social 400
Prestations non facturées 20 Réserve légale issue du bénéfice 60
Immobilisations corporelles meubles 200 Réserves facultatives issues du bénéfice 340
Immobilisations corporelles immeubles 500 Ducroire 50
CV Immob. corporelles meubles 70
CV Immob. corporelles immeubles 30
1 650 1 650
CV = correction de valeur

a) Quelle est la forme juridique de cette entreprise ?


b) Dans quel secteur cette entreprise pourrait-elle être active ?
c) Dans quels postes des réserves latentes sont susceptibles d’être contenues ?
d) Comment évaluez-vous la situation financière de cette entreprise ?

23.07
Déterminez le degré de couverture des immobilisations 2 ainsi que les fonds propres sur la
base des indications suivantes.

Degré de liquidité 2 120 %


Degré de liquidité 3 200 %
Intensité des immobilisations 60 %
Degré de financement propre 30 %
Stocks 400

258 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Analyse de bilan
23

23.08
Voici les bilans de trois grandes entreprises suisses (en chiffres abrégés).

Bilan A Bilan B Bilan C


Actifs Passifs Actifs Passifs Actifs Passifs
Liquidités 1
Liquidités 12
Fonds étrangers
Liquidités 25 à court terme 20
Fonds étrangers
à court terme 32
Créances 33
Créances 25
Créances 10 Fonds étrangers
Fonds étrangers à long terme 20
à court terme 69

Fonds étrangers
à long terme 24
Stocks 25
Stocks 25

Stocks 43

Fonds propres 60
Fonds étrangers
Fonds propres 44 à long terme 14 Actifs
Actifs
immobilisés 38 immobilisés 40
Actifs
immobilisés 23 Fonds propres 17

100 100 100 100 100 100

a) Calculez les ratios demandés pour les 3 entreprises.


Entreprise Entreprise Entreprise
A B C

Degré de financement étranger


(proportion des fonds étrangers)

Intensité des immobilisations

Degré de liquidité 2

Degré de couverture
des immobilisations 2

b) Evaluez la structure de financement ainsi que la liquidité des trois entreprises.

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 259


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:26 Page260

Analyse de bilan
23

23.09
Le bilan externe de Chocolat Grogg SA est présenté ci-dessous en chiffres abrégés.
Bilan au 31.12.20_1
Actifs Passifs

Valeurs Réserves Valeurs Valeurs Réserves Valeurs


externes latentes internes externes latentes internes

Liquidités 75 Fonds étr. à court terme 50

Créances 56 Fonds étr. à long terme 106

Stocks 60 Capital-actions 100

Immobilisations 165 Rés. issues du capital 40


corporelles
Rés. issues du bénéfice 60

356 356

a) Quel est le bilan interne si nous disposons des informations suivantes à propos des
réserves latentes ?
 Le ducroire a été surévalué de 4.
 Les stocks sont évalués aux deux tiers du prix d’acquisition.
 La valeur des immobilisations corporelles est de 225 selon la True-and-Fair-View.
 La moitié des provisions à long terme publiées de 12 peut être considérée comme des
réserves latentes.

b) Calculez ces ratios:


Ratios Valeurs de Grogg SA Moyenne
sectorielle

Degré de financement propre 33 %

Intensité des actifs immobilisés 42 %

Degré de liquidité 2 96 %

Degré de couverture des 115 %


immobilisations 2

c) Comparez les valeurs calculées aux valeurs moyennes du secteur et évaluez Grogg SA.

260 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:26 Page261

Analyse de bilan
23

23.10
Calculez sur la base de ce bilan les trois degrés statiques de liquidités ainsi que le degré de
financement étranger.
Bilan au 31.12.20_1
Actifs Passifs
Liquidités 30 Fonds étrangers à court terme➂ 110
Créances 80 Fonds étrangers à long terme 160
Stocks➀ 100 Fonds propres 230
Actifs immobilisés➁ 290
500 500

23.11
Comment varient les ratios mentionnés d’une société anonyme directement du fait des
écritures citées ?
+ signifie que le ratio augmente
– signifie que le ratio diminue
0 signifie que le ratio reste inchangé
? signifie qu’il est impossible de tirer une conclusion

des immobili-

des immobili-
financement

financement

Intensité des
immobilisa-

couverture

couverture
d’écritures

liquidité 2

liquidité 3
Degré de

Degré de

Degré de

Degré de

Degré de

Degré de
étranger

sations 1

sations 2
Exercice

propre

tions
Jeu

a) Machines / Liquidités

b) Immeubles / Fonds propres

c) Liquidités / Hypothèques

d) Liquidités / Débiteurs

e) Créanciers / Liquidités

f) Liquidités / Véhicules

g) Liquidités / Capital-actions

➀ Dont acomptes aux fournisseurs de marchandises 20


➁ Dont acomptes aux fournisseurs de machines 30
➂ Dont acomptes des clients 10

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 261


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Analyse de bilan
23

23.12
Cochez les déclarations correctes ou justifiez pour quelles raisons elles sont fausses.

Correct
N° Déclaration Justification si déclaration fausse

1 Une forte intensité des actifs immobilisés


provoque par principe des coûts fixes
élevés.

2 Un degré de liquidité 2 de 100 % est


considéré comme bon au sens d’une règle
empirique.

3 Si le degré de liquidité 3 dépasse 100 %, le


degré de couverture des immobilisations 1
est également supérieur à 100 %.

4 Ensemble, le degré de financement propre


et le degré de financement étranger
donnent 100 %.

5 Les banques requièrent un degré de


liquidité 1 d’au moins 40 % dans le
cadre d’une analyse de crédit.

6 La règle d’or du bilan requiert que le patri-


moine lié à long terme (actifs immobilisés)
soit financé par des capitaux à long terme
(fonds propres et capitaux étrangers à long
terme).
7 Si une insuffisance est constatée dans
un niveau de liquidités au second niveau,
cela signifie que le degré de liquidité 2
est inférieur à 100 %.

8 Un degré élevé de financement étranger


est un inconvénient du point de vue des
liquidités, étant donné que des obligations
élevées en découlent en termes d’intérêts
et de remboursement.
9 Un niveau supérieur de financement propre
débouche fondamentalement sur une
meilleure solvabilité (notation de crédit)
et l’entreprise bénéficie de taux d’intérêts
plus élevés.
10 Un faible degré d’autofinancement indique
toujours une insuffisance de la situation
financière et des résultats.

262 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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24

Analyse de résultat

24.01
Calculez les principaux ratios de rentabilité de cette entreprise commerciale à l’aide du bilan
et du compte de résultat.

Bilan Compte de résultat


Actifs Passifs
Actifs circulants Capitaux étrangers Produits des marchandises
Liquidités 10 Créanciers 40 (= chiffre d’affaires) 1 000
Créances 70 Hypothèques 200 240 ./. Charges de marchandises – 700
Stocks 40 120 = Bénéfice brut 300
Fonds propres ./. Frais de personnel – 110
Capital-actions 100 ./. Amortissements – 22
Réserves (y compris ./. Autres charges d’exploitation – 140
Actifs immobilisés 280 bénéfice reporté) 60 160 = Résultat avant intérêts
400 400 et impôts (EBIT) 28
./. Intérêts – 8
= Bénéfice avant impôts 20
./. Impôts – 4
= Bénéfice 16

a) Rentabilité du capital

Rentabilité des fonds Bénéfice


propres Fonds propres

EBIT
Rentabilité du capital investi
Capital investi

b) Rentabilité du chiffre d’affaires

Marge bénéficiaire brute Bénéfice brut


(marge commerciale) Chiffre d’affaires

EBIT
Marge EBIT
Chiffre d’affaires

Bénéfice
Marge bénéficiaire (nette)
Chiffre d’affaires

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Analyse de résultat
24

24.02
Les comptes externes de clôture d’une entreprise commerciale ainsi que les réserves
latentes sont les suivants :

Bilan de clôture au 31.12.20_ 6

externe interne externe interne

Liquidités 7 Capitaux étrangers à court terme 20

Créances (nettes) 23 Capitaux étrangers à long terme 50

Stock de marchandises 18 Fonds propres 30

Actifs immobilisés 52

100 100

Compte de résultat 20 _ 6

externe interne

Produits des marchandises 200

./. Charges de marchandises – 120

./. Amortissements – 7

./. Constitution de prov. à long terme – 4

./. Autres charges d’exploitation – 63

= EBIT 6

./. Charges d’intérêts – 2

./. Impôts – 1

= Bénéfice 3

Réserves latentes 20 _ 6

Solde initial Variation Solde final

Ducroire 1 0 1
Provisions à long terme 7 –1 6
Stocks 6 +3 9
Actifs immobilisés 19 –1 18
Total 33 +1 34

264 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Analyse de résultat
24 Exercice 02

a) Déterminez les valeurs internes (apurées) dans le bilan et dans le compte de résultat.
b) Comment varient les ratios de structure de bilan et de rentabilité du fait de ces apure-
ments ?
Ratio Valeurs externes Valeurs internes Bref commentaire

Degré de liquidité 2

Intensité des
immobilisations

Degré de financement
propre

Marge bénéficiaire
brute

Rentabilité du
capital investi

Rentabilité des fonds


propres

24.03
Calculez les fonds propres, les capitaux étrangers à court terme, les liquidités, les produits
des marchandises (chiffre d’affaires), la marge bénéficiaire brute et les rentabilités des fonds
propres sur la base de ces indications :

Actifs immobilisés 700


Marge EBIT 3,25 %
Degré de financement étranger 55 %
Bénéfice 45
Intensité des actifs immobilisés 70 %
Degré de liquidité 1 30 %
Degré de liquidité 2 80 %
Degré de liquidité 3 120 %
Impôts 11
Charges de marchandises 1 300
Charges d’intérêts 9

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LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:26 Page266

Analyse de résultat
24

24.04
L’entreprise Techno SA fabrique des instruments de précision. Dans la situation initiale, on
connaît les comptes externes de clôture ainsi que les réserves latentes.
Bilan de clôture au 31.12.20_ 4

externe interne externe interne

Liquidités 15 Engagements sur L&P➀ 43

Créances provenant de L&P➀ 75 Prov. à court terme à titre de garantie➁ 7

Stock de matières 30 Dettes financières à long terme 40

Stock de produits finis 20 Capital-actions 80

Immobilisations corporelles 110 Réserves 18

./. Amort. cumulés des immob. corp. – 50 Bénéfice reporté 12 12

200 200

Compte de résultat 20 _ 4

externe interne

Ventes 700

+ Augmentation du stock de march. 6

= Produits de la production 706

./. Charges de matières – 200

./. Amortissements – 10

./. Autres charges d’exploitation – 480

= EBIT 16

./. Charges d’intérêts – 2

./. Impôts – 3

= Bénéfice 11

Réserves latentes 20 _ 4

Solde initial Variation Solde final

Stock de matières 16 –1 15
Stock de produits finis 7 +3 10
Correction de valeur des immob. corporelles 18 +2 20
Provisions 3 +1 4
Total 44 +5 49

➀ L+P = livraisons et prestations de services


➁ Les variations de provisions ont été passées dans le compte des ventes.

266 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:27 Page267

Analyse de résultat
24 Exercice 04

a) Déterminez les valeurs internes (apurées) dans le bilan et dans le compte de résultat.
b) Calculez et commentez les ratios nommés sur la base des chiffres internes. Les valeurs
des ratios issus de la pratique figurant sur l’annexe p. 466 de ce livre peuvent également
être utilisées en tant qu’échelle d’évaluation.

Ratio Calcul Val. de Techno SA Val. sectorielle Bref commentaire

Degré de liquidité 2

Degré de financement
propre

Intensité des
immobilisations

Rentabilité du capital
investi

Rentabilité des fonds


propres

24.05
Comment varient les ratios mentionnés d’une société anonyme directement du fait des écri-
tures citées ? Il faut partir d’une rentabilité positive des fonds propres.

+ signifie que le ratio augmente


– signifie que le ratio diminue
0 signifie que le ratio reste inchangé
? signifie qu’il est impossible de tirer de conclusions

Ratio Créanciers/liquidités Immeubles/capital-actions

a) Degré de financement étran.

b) Intensité des immobilisations

c) Degré de liquidité 2

d) Degré de couv. des immob. 2

e) Rentabilité des fonds propres

f) Rentabilité du capital investi

g) Marge EBIT

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 267


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:27 Page268

Analyse de résultat
24

24.06
Les chiffres mentionnés sur le bord gauche dans l’ordre alphabétique sont connus pour
l’entreprise Grands Magasins Mondo SA.
a) Comment se présente le compte de résultat à plusieurs niveaux avec les résultats suivants :
EBIT, bénéfice avant et après impôts ainsi que bénéfice brut ?

Compte de résultat
 Amortissements 14
 Autres charges
d’exploitation 40
 Charges de
marchandises 280
 Charges
financières 11
 Capitaux
étrangers 200
 Fonds propres 200
 Frais de
personnel 130
 Nombre de
collaborateurs 2 000
 Produits des
marchandises 500
 Surfaces de
vente en m2 40 000
 Taux d’imposition
(du bénéfice
avant impôts) 40 %

b) Calculez les ratios demandés dans le cadre de l’analyse de résultat.

Ratio Calcul Résultat

Rentabilité du capital
investi

Rentabilité des fonds


propres

Marge bénéficiaire
brute

Marge EBIT

Marge bénéficiaire
nette

Chiffre d’affaires par m2


de surface de vente

Chiffre d’affaires par


collaborateur

268 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:27 Page269

Analyse de résultat
24

24.07
Les bilans et les comptes de résultat des entreprises E et F figurent ci-dessous. Les impôts
seront négligés par mesure de simplification.

Bilan de l’entreprise E Compte de résultat de l’entreprise E


Actifs Passifs Charges Produits
Actifs circulants 60 Capitaux étrangers 20 Charges de march. 300 Prod. des march. 500
Actifs immobilisés 40 Fonds propres 80 Frais de personnel 100
100 100 Charges diverses 87
Int. sur cap. étran. 1
Bénéfice 12
500 500

Bilan de l’entreprise F Compte de résultat de l’entreprise F


Actifs Passifs Charges Produits
Actifs circulants 60 Capitaux étrangers 80 Charges de march. 300 Prod. des march. 500
Actifs immobilisés 40 Fonds propres 20 Frais de personnel 100
100 100 Charges diverses 87
Int. sur cap. étran. 4
Bénéfice 9
500 500

a) Calculez le degré de financement étranger pour les deux entreprises, la rentabilité du


capital total ainsi que la rentabilité des fonds propres.
b) Quelle entreprise présente la meilleure structure financière (ceteris paribus) ?
c) Comment, en raison d’une récession, une réduction des prix de vente moyens de 2 %
affecterait-elle la rentabilité des deux entreprises ?

24.08
Vous disposez de 3 millions de francs de fonds propres et pourriez construire un, deux ou
trois immeubles d’habitation en fonction du montant du financement étranger accordé. On
part des indications suivantes par immeuble :
 Le coût de construction plus l’acquisition du terrain se montent à Fr. 3 000 000.–.
 Les produits de location qui pourront vraisemblablement être dégagés se montent à
Fr. 230 000.– par année.
 Le taux d’intérêt hypothécaire est de 4 %.
 Il faut compter sur des frais accessoires annuels de Fr. 50 000.– qui ne peuvent pas être
imputés aux locataires.
a) Comment vous décidez-vous sur la base de la rentabilité des fonds propres ?
b) Quelles sont les principales réflexions en termes d’analyse des risques ?

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 269


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:27 Page270

Analyse de résultat
24

24.09
Complétez la structure présentée ci-dessous de la pyramide DuPont avec le texte correspon-
dant et ensuite avec les chiffres appropriés.

./.

./.

+ +

Indications chiffrées pour la pyramide DuPont


 Chiffre d’affaires (recettes nettes) 1 000
 Marge contributive 40 %
 Bénéfice avant impôts 50
 Intérêts 30
 Actifs circulants 300
 Intensité des actifs immobilisés 40 %
 Capitaux étrangers à court terme 100
 Degré de liquidité 1 40 %
 Degré de liquidité 2 130 %

270 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:27 Page271

Analyse de résultat
24

24.10
Les comptes de clôture suivants, structurés conformément au Code des obligations, sont
ceux de NaturPur SA, un commerce de détail de produits bio :
Bilan au 31.12.20_ 5
Actifs Passifs
Actifs circulants Fonds étrangers à court terme
Liquidités 7 Dettes résultant de L+P 25
Créances résultant de L+P 50 Dettes à court terme portant intérêt 5
Autres créances à court terme 2 Autres engagements à court terme 8
Stocks 30 Comptes de régularisation passifs 2 40
Compte de régularisation actif 1 90
Fonds étrangers à long terme
Dettes à long terme portant intérêt 74
Provisions 6 80

Actifs immobilisés Fonds propres


Placements financiers 9 Capital-actions 50
Participations 6 Réserve légale issue du capital 8
Immobilisations corporelles 90 Réserve légale issue du bénéfice 10
Valeurs incorporelles 5 Réserves facultatives issues du bénéfice 30
Capital-actions non libéré 10 120 ./. Propres actions –8 90
210 210

Compte de résultat 20 _ 5
Produits des marchandises (produit net des L+P) 400
./. Charges de marchandises – 300
./. Frais de personnel – 50
./. Autres charges d’exploitation – 20
./. Amortissements – 10
+ Produits financiers 2
./. Charges financières – 7
./. Impôts directs – 3
= Bénéfice de l’exercice 12

Les exercices à résoudre se trouvent sur les deux pages suivantes.

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 271


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:27 Page272

Analyse de résultat
24 Exercice 10

a) Comment se présentent les comptes de clôture structurés à des fins d’analyse ?


Bilan au 31.12.20_ 5
Actifs Passifs

Actifs circulants Fonds étrangers

Liquidités Fonds étrangers à court terme

Créances Fonds étrangers à long terme

Stocks

Fonds propres

Capital-actions

Actifs immobilisés Réserves issues du capital

Réserves issues du bénéfice

./. Propres actions

Compte de résultat 20 _ 5
Produits des marchandises (produit net des L+P) 400

./. Charges de marchandises – 300

+ Produits financiers 2

./. Charges financières – 7

= Bénéfice de l’exercice 12

b) Calculez en pour cent entiers les valeurs des ratios spécifiés sur la page suivante et comparez-
les aux valeurs moyennes de la branche selon annexe 5.

272 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:27 Page273

Analyse de résultat
24 Exercice 10

Ratios
Ratio Calcul Résultat

Intensité des actifs immobilisés

Degré de financement propre

Degré d’autofinancement

Degré de liquidité 2

Degré de couverture des immobilisations 2

Marge bénéficiaire brute

Marge EBIT

Marge bénéficiaire nette

Rentabilité du capital investi

Rentabilité des fonds propres

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 273


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:27 Page274

Analyse de résultat
24

24.11
Les chiffres ci-dessous sont déterminés pour la ferblanterie M. Hardegger. Pour simplifier,
les impôts peuvent être ignorés dans cet exercice.

Bilan de clôture 20 _ 6 Compte de résultat 20 _ 6


Caisse et banque X 400 Créanciers 0 Ventes 2 000
Débiteurs 20 Banque Y (court terme) 100 ./. Charges de matières – 400
Stocks 60 Hypothèque 100 ./. Frais de personnel – 900
Immob. corp. meubles 60 Fonds propres 540 ./. Autres charges d’exploitation – 660
Immob. corp. immeubles 200 = EBIT 40
740 740 + Produits d’intérêts 1
./. Charges d’intérêts – 12
= Bénéfice 29

a) Calculez les ratios suivants sur la base de ces données chiffrées :


 Degré de liquidité 2
 Degré de financement propre
 Rentabilité du capital investi
 Rentabilité des fonds propres

b) Cette entreprise est visiblement en excédent de liquidités et de capitalisation.


Expliquez à la direction les effets positifs qu’une politique de liquidités et de financement
appliquée sous forme optimale au début 20 _ 6 pourrait avoir en termes de rentabilité
des fonds propres et sur le capital investi si :
 les délais obtenus des créanciers étaient utilisés de sorte qu’un état de créanciers de
30 figurerait au bilan ;
 l’état des liquidités était réduit à hauteur d’un degré de liquidité 2 à 100 % ;
 les capitaux étrangers, hormis les créanciers, étaient remboursés et que les fonds
propres étaient réduits dans toute la mesure du possible, les liquidités dégagées étant
retirées des activités et placées sur le marché financier à titre privé.
c) A combien s’établirait la rentabilité des fonds propres et du capital investi si, à la différence
de l’exercice partiel b), les dettes bancaires et hypothécaires rémunérées à 6 % d’intérêts
n’étaient pas remboursées et si les fonds propres étaient réduits (alors que le capital investi
resterait le même) ?

274 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:27 Page275

25

Analyse de cash flow

25.01
On dispose des trois comptes annuels d’une entreprise commerciale.

Bilan de clôture Compte de résultat Tableau des flux de trésorerie


Actifs Produit des marchandises (CA) 400 Activité d’exploitation
Liquidités 5 ./. Charges de marchandises – 260 Paiements des clients 396
Créances 30 ./. Frais de personnel – 60 ./. Paiements aux fourniss. – 263
Stocks 25 ./. Autres charges – 47 ./. Paiements au personnel – 60
Actifs immobilisés 90 = EBITDA 33 ./. Paiem. d’autres charges – 47
150 ./. Amortissements – 18 ./. Paiements des intérêts – 4
Passifs = EBIT 15 ./. Paiements des impôts – 2 20
Fonds étrangers opérationnels 21 ./. Charge d’intérêts – 4
Activité d’investissement
Fonds étrangers financiers 74 = Bénéfice avant impôts 11
./. Achats d’actifs immob. – 17
Fonds propres 55 ./. Impôts – 2
+ Ventes d’actifs immob. 3 – 14
150 = Bénéfice après impôts 9
= Free cash flow 6

Activité de financement
+ Augm. du capital-actions 8
./. Rembours. d’hypothèque – 9
./. Distribution du bénéfice – 3 – 4
= Augm. des liquidités 2

Calculer ces ratios de cash flow.

Rapport cash flow / investisse- Cash flow


ments Investissements nets

Endettement effectif➀
Facteur d’endettement
Cash flow

Coefficient de couverture Cash flow avant intérêts


des intérêts Intérêts

Cash flow
Marge de cash flow
Chiffre d’affaires

➀ L’endettement effectif en fin d’année est déterminé comme suit :

Fonds étrangers

./. Liquidités

./. Créances
= Endettement effectif

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 275


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:27 Page276

Analyse
de cash flow
25

25.02
Dans une phase de récession, les chiffres essentiels d’une usine suisse de machines ont évolué
de la manière suivante :

Endettement effectif

20 _1 20 _ 2 20 _ 3

Capitaux étrangers (à court et long terme) 500 590 650


Liquidités 40 20 10
Créances à court terme 160 170 190

Cash flow

20 _1 20 _ 2 20 _ 3

Bénéfice 40 18 – 4
Amortissements 50 52 60
Augmentation des débiteurs 0 0 20
Augmentation des stocks 2 6 8
Augmentation des créanciers 12 16 22

a) Calculez le facteur d’endettement.


20 _1 20 _ 2 20 _ 3

Endettement effectif

Cash flow

Facteur d’endettement

b) Expliquez à l’aide de cet exemple chiffré la nature et l’importance du facteur d’endette-


ment en tant que ratio.

276 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:27 Page277

Analyse
de cash flow
25

25.03
Les chiffres suivants sont repris des rapports de gestion d’une entreprise industrielle :

20 _1 20 _ 2 20 _ 3

Fonds étrangers 100 120 133


Liquidités et créances 20 15 13
Charges d’intérêts (= dépenses) 5 6 8
Bénéfice 6 1 –2
Amortissements 8 8 9
Augmentation des débiteurs 1 2 2
Diminution des stocks 3 3 3
Augmentation des créanciers 4 5 2

a) Calculez le facteur d’endettement.


20 _1 20 _ 2 20 _ 3

Endettement effectif

Cash flow

Facteur d’endettement

b) Expliquez le mécanisme du facteur d’endettement avec des mots.


c) Calculez le coefficient de couverture des intérêts.

20 _1 20 _ 2 20 _ 3

Coefficient de couverture des intérêts

d) Comment évaluez-vous le niveau et l’évolution du coefficient de couverture des intérêts ?

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 277


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:27 Page278

Analyse
de cash flow
25

25.04
Comment évaluez-vous la qualité des cash flows dégagés par les entreprises de production
A et E (ceteris paribus) ?

A B C D E

Bénéfice 85 30 50 28 45
+ Amortissements 20 60 24 40 20
+/– Variation des débiteurs – 12 1 29 – 1 – 3
+/– Variation des stocks – 6 3 – 2 – 2 40
+/– Variation des créanciers 13 6 – 1 35 – 2
= Cash flow 100 100 100 100 100
./. Investissements – 60 – 60 – 60 – 60 – 60
= Free cash flow 40 40 40 40 40
./. Distribution du bénéfice – 35 – 35 – 35 – 35 – 35
= Augmentation des liquidités 5 5 5 5 5

25.05
Comment varient les ratios de cash flow suivants directement du fait des écritures citées ?

+ signifie que le ratio augmente


– signifie que le ratio diminue
0 signifie que le ratio reste inchangé
? signifie qu’il est impossible de tirer une conclusion

Ecriture Rapport cash flow / Facteur Coefficient de cou- Marge


investissements d’endettement verture des intérêts de cash flow
Liquidités / Produit des
a)
marchandises

b) Machines / Liquidités

c) Charges de locaux / Liquidités

d) Hypothèques / Liquidités

e) Charges d’intérêts / Liquidités

278 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Analyse
de cash flow
25

25.06
La société Juniper SA a convenu avec la banque prêteuse les valeurs minimales suivantes
des ratios (financial covenants), dont le non-respect débouche sur un défaut :
Degré de financement propre 40 %
Degré de liquidité 2 100 %
Facteur d’endettement 4
Coefficient de couverture des intérêts 7

Les chiffres de la dernière clôture de Juniper SA sont les suivants :


Degré de couverture des immobilisations 2 160 %
Actifs immobilisés 100
Marge de cash flow 5%
Fonds propres 90
Créances 35
Liquidités 15
Chiffre d’affaires 400
Stocks 50
Charges d’intérêts (= dépenses) 4

a) Calculez les valeurs des ratios à une décimale près et cochez si les financial covenants ont
été respectés ou non.

Ratio Calcul Résultat Financial convenants

Respecté Non respecté


Degré de financement
propre

Respecté Non respecté


Degré de liquidité 2

Respecté Non respecté


Facteur d’endettement

Respecté Non respecté


Coefficient de
couverture des intérêts

b) Quelles sont les conséquences d’un défaut ?

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 279


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Analyse
de cash flow
25

25.07
Evaluez la situation financière des quatre sociétés Alpha, Beta, Gamma et Delta en fonction
de la représentation graphique.
Les quatre entreprises ont la même taille, le même âge et relèvent du même secteur (ceteris
paribus). Pour simplifier, le cash flow a été déterminé comme étant la somme provenant du
bénéfice et des amortissements (en délaissant les autres différences telles que les variations
des débiteurs, des créanciers et des stocks).
Les chiffres du graphique sont des valeurs moyennes sur une période de cinq ans. Etant
donné que les chiffres représentatifs du tableau des flux de trésorerie sont soumis à de
fortes variations d’année en année, il est souvent utile de faire dépendre l’analyse de cash
flow d’un intervalle de temps supérieur.
Millions. de Fr.
120

100

80

60

40

20

0
Alpha Beta Gamma Delta

Investissements nets

Cash flow

Amortissements

280 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Analyse
de cash flow
25

25.08
Le tableau des flux de trésorerie de My SA présente un flux de liquidités de l’activité d’ex-
ploitation de 210. En outre, le bilan de clôture et le compte de résultat sont disponibles.

Bilan de clôture Compte de résultat


Liquidités 80 Fonds étrangers à court terme 140 Produit des ventes 2 000
Créances 130 Fonds étrangers à long terme 280 + Augm. du stock de produits 30
Stock de matières 90 Capital-actions 400 = Produits de la fabrication 2 030
Stock de produits 50 Rés. légale issue du bénéfice 80 ./. Charges de matières – 600
Actifs immobilisés 650 Rés. facultatives issues du bén. 100 ./. Frais de personnel – 500
1 000 1 000 ./. Amortissements – 160
./. Autres charges opérationnelles – 700
= EBIT 70
./. Charges d’intérêts – 15
./. Impôts – 13
= Bénéfice 42

a) Comparez les valeurs des ratios de My SA à celles de la branche.


Ratio Calcul Ratio de My SA Ratio de Commentaire
la branche

Degré de financement
32 %
propre

Degré de liquidité 2 90 %

Facteur d’endettement 6

Coefficient de
8
couverture des intérêts

Rentabilité des fonds


14 %
propres

Rendement du capital
10 %
investi

b) Quelles auraient été les conséquences d’une distribution de dividende supplémentaire de


40 à la charge des réserves facultatives issues du bénéfice sur le rendement des fonds
propres de My SA (cocher) ?
Le rendement des fonds propres Le rendement des fonds propres Le rendement des fonds propres
aurait augmenté. aurait diminué. n’aurait pas changé.

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 281


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:27 Page282

26

Analyse de l’activité

26.01
Les bilans de clôture ainsi que le compte de résultat d’une entreprise commerciale sont
donnés ci-après.

Bilans de clôture 20 _1 et 20 _ 2 Compte de résultat

20 _1 20 _ 2 20 _1 20 _ 2 Ventes de marchandises à crédit


(chiffre d’affaires) 900
Liquidités 12 9 Créanciers 86 98 ./. Charges de marchandises➀ – 720
Débiteurs 46 54 Hypothèques 90 100 ./. Frais de personnel – 80
Stock de march. 72 88 Fonds propres 104 122 ./. Charges d’intérêts – 5
Actifs immobilisés 150 169 ./. Autres charges – 71
280 320 280 320 = Bénéfice 24

Calculez ces ratios d’activité.


Ventes de marchandises
Rotation des débiteurs (à crédit)
∅ Etat des débiteurs

Délai moyen des débiteurs 360 jours➁


(durée des débiteurs) Rotation des débiteurs

Charges de marchandises
Rotation des stocks
∅ Stocks de marchandises

360 jours➁
Durée moyenne en stock
Rotation des stocks

Achats de marchandises
Rotation des créanciers (à crédit)
∅ Etat des créanciers

Délai moyen des créanciers 360 jours➁


(durée des créanciers) Rotation des créanciers

➀ Tous les achats de marchandises se font à crédit.


➁ Dans cet exemple scolaire simplifié, l’année est calculée sur la base de 360 jours ; dans la réalité, on utilise
365 jours.

282 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Analyse de l’activité
26

26.02
Désignez les trois délais mentionnés entre parenthèses dans l’illustration par les termes
techniques appropriés.

Achat de marchandises Vente de marchandises

Jours

Dépenses Recettes
(aux créanciers) (des débiteurs)

« CASH CYCLE »

26.03
La comptabilité d’une entreprise de distribution présente les chiffres suivants en milliers de
francs :

20 _ 0 20 _1 20 _ 2
Stock de marchandises en fin d’année 90 90 150
Charges de marchandises 900 960
Recettes des ventes 1 200 1 280

a) Calculez les ratios suivants pour les années 20 _1 et 20 _ 2 :

20 _1 20 _ 2 Comparaison sectorielle b)

Stock moyen

Rotation moyenne
des stocks

Durée moyenne
en stock

b) A combien de francs se sont montés les frais supplémentaires de stockage en 20 _ 2 pour


l’entreposage dans cette entreprise en comparaison avec les concurrents si la rotation
usuelle des stocks dans le secteur est de 12 et si l’on peut compter sur des frais moyens
de stockage de 15 % par année ?
c) Citez les avantages et les inconvénients d’un stock important.

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 283


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:27 Page284

Analyse de l’activité
26

26.04
Le compte collectif des débiteurs se présente de la manière suivante pour l’année 20 _1 :

Texte Débit Crédit

Solde initial 165 000


Débits au cours de l’année 720 000
Bonifications au cours de l’année 690 000
Solde final 195 000
885 000 885 000

a) Quel est le solde moyen des débiteurs ?


b) Quelle est la fréquence de rotation des débiteurs ?
c) Quel est le délai moyen des débiteurs ?
d) Les conditions de paiement accordées par cette entreprise sont de 20 jours, escompte de
2 % ou 60 jours nets.
Evaluez le résultat c) dans cette condition.
e) Quel est le taux d’intérêt annuel sous-jacent aux conditions de paiement indiquées sous
d) ?
f) Quel devrait être le solde moyen des débiteurs si les conditions de paiement étaient de
30 jours nets ?
g) Quel serait le montant de la perte d’intérêts sur la base des chiffres effectifs par rapport
à la situation prévue sous f) en cas de taux d’intérêt de 10 % ?

26.05
Les chiffres suivants sont connus d’une entreprise :

 Charges de marchandises selon le compte de résultat 980


 Solde initial du stock de marchandises 60
 Solde final du stock de marchandises 80
 Solde initial des créanciers 80
 Solde final des créanciers 120
 Les achats de marchandises se font à crédit.

a) Quelle est la rotation des créanciers ?


b) Quel est le délai moyen des créanciers ?
Les conditions de paiement d’une moitié des fournisseurs de cette entreprise sont de 30 jours
nets et ceux de l’autre moitié sont de 30 jours nets, 10 jours avec un escompte de 2 %.
c) Quel doit être le délai moyen des créanciers si l’entreprise fait chaque fois usage de sa
possibilité d’escompte ?
d) Quel doit être l’état moyen des créanciers dans cette condition ?

284 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:27 Page285

Analyse de l’activité
26

26.06
Les indications suivantes sont connues d’Incognito SA pour l’exercice 20 _ 4 :

 Ventes à crédit aux prix de vente 2 700


 Marge bénéficiaire brute 331⁄3 %
 Achats de marchandises à crédit 1 600
 Solde final du stock de marchandises 400
 Paiements aux fournisseurs 1 500
 Solde initial des créanciers 150

Répondez aux questions suivantes :


a) Quelle est la rotation moyenne du stock
(à une décimale près) ?

b) Quel est le délai moyen des créanciers


(à une décimale près) ?

c) Quel doit être le solde moyen des créan-


ciers chez Incognito SA si l’on vise un
délai moyen de 36 jours (chiffre abrégé
entier) ?

d) Les conditions de paiement d’un fournis-


seur sont 20 jours, escompte de 3 % ou
60 jours nets.
Quel taux d’intérêt annuel est sous-jacent
à cette condition de paiement (à une déci-
male près) ?

e) Pour quelle raison le taux d’intérêt a-t-il


été converti sur une année dans l’exercice
d) ?

f) Quelles sont les trois raisons pour


lesquelles un fournisseur propose un
escompte ?

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 285


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:27 Page286

Analyse de l’activité
26

Exercices complets

26.10 Nom
Les comptes de clôture suivants sont disponibles pour l’entreprise
de commerce de détail Tutto SA : Degré de financement propre
(fin 20 _ 2)
Bilans de clôture
Actifs Passifs

20 _1 20 _ 2 20 _1 20 _ 2 Degré de liquidité 2
Liquidités 11 6 Créanciers 121 125 (fin 20 _ 2)
Débiteurs 113 127 Emprunt bancaire 96 113
Stocks 35 45 Capital-actions 50 50
Actifs immobilisés 131 132 Réserves➀ 23 22
Marge bénéficiaire nette
290 310 290 310

Compte de résultat 20 _ 2
Produits des marchandises 600 Rentabilité des fonds propres
./. Charges de marchandises – 400 (fonds propres à la fin 20 _ 2)
./. Frais de personnel – 120
./. Amortissements – 28
./. Charges d’intérêts – 5
./. Autres charges – 44 Marge de cash flow
= Bénéfice 3

Tableau des flux de trésorerie 20 _ 2


Activité d’exploitation (cash flow) Facteur d’endettement
Bénéfice 3
+ Amortissements 28
./. Augmentation des débiteurs – 14
./. Augmentation des stocks – 10
Délai des débiteurs
+ Augmentation des créanciers 4 11

Activité d’investissement
./. Achat d’actifs immobilisés – 31
+ Vente d’actifs immobilisés 2 – 29
Délai des créanciers
Activité de financement
+ Augmentation des emprunts bancaires 17
./. Distribution du bénéfice – 4 13
= Diminution des liquidités – 5 Durée en stock

➀ Y compris bénéfice reporté.

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Analyse de l’activité
26 Exercice 10

Calculez les ratios de Tutto SA à une décimale près et comparez-les avec les valeurs
moyennes du secteur.
Tous les achats et toutes les ventes sont faits à crédit. Les conditions de paiement usuelles
dans le secteur sont 30 jours nets ; la durée moyenne en stock est de 20 jours. Les autres
valeurs sectorielles se trouvent dans les annexes à ce manuel.

Calcul Valeur de Valeur Bref commentaire


Tutto SA sectorielle

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LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:28 Page288

Analyse de l’activité
26

26.11 Ratios
Les chiffres suivants proviennent des rapports de gestion 20_ 1 de
Intensité des actifs immobilisés
deux grands magasins, appelés dans cet exercice Copo et Migi.
Les montants sont en millions de francs.

Bilans de clôture 20 _1
Degré de financement étranger
Actifs Passifs

Copo Migi Copo Migi


Liquidités 9 12 Cap. étran. à court terme 123 121 Degré de liquidité 2
Débiteurs 20 22 Cap. étran. à long terme 187 296
Stocks 67 76 Capital social 2 3
Actifs immobilisés 226 451 Réserves➀ 10 141
Degré de couverture des
322 561 322 561 immobilisations 2

Compte de résultat 20 _1
Marge bénéficiaire brute
Copo Migi
Produits des marchandises 650 2 000
./. Charges de marchandises – 485 – 1 435 Marge bénéficiaire nette
./. Frais de personnel – 87 – 364
./. Frais de locaux – 39 – 37
./. Charges d’intérêts – 6 – 16
Chiffre d’affaires par m2
./. Amortissements – 19 – 76
./. Autres charges – 16 – 67
= Résultat – 2 5
Frais de locaux par m2

Indications supplémentaires

Copo Migi Rentabilité du capital investi


Investissements nets 32 79
Surfaces de vente en m2 62 460 112 760
Solde initial des stocks 69 74
Rentabilité des fonds propres
Etat moyen des créanciers 46 121
Cash flow de l’activité d’exploitation 17 81

Facteur d’endettement
Calculez et commentez sur la page de droite les ratios obtenus. Les
règles d’arrondi sont à appliquer de manière logique.

Rapport cash flow/


investissements

Durée moyenne en stock

Durée moyenne des créanciers

➀ Y compris report de bénéfice ou de perte.

288 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:28 Page289

Analyse de l’activité
26 Exercice 11

Valeur pour Copo Valeur pour Migi Bref commentaire

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LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:28 Page290

Analyse de l’activité
26

26.12
Vous êtes engagé(e) en tant que consultant/e après la fin de votre formation par la direction
de la société Interhandel SA.
Lors de la première séance de travail, on vous présente le rapport de gestion de l’année
20_ 1 en tant que document de travail à partir duquel vous déduisez notamment les infor-
mations suivantes (SI = solde initial, SF = solde final) :

Bilans 20 _1
Actifs Passifs

SI SF SI SF
Actifs circulants Capitaux étrangers
Liquidités 19 1 Créanciers 80 108
Débiteurs 85 95
Stock de marchandises 32 48

Actifs immobilisés Fonds propres


Mobilier 80 95 Capital-actions 100 108
Véhicules 60 88 Réserves 75 82
Bénéfice reporté 21 29
276 327 276 327

Compte de résultat 20 _1 Indications supplémentaires


Ventes des marchandises à crédit 450  A partir de l’état récapitulatif des actifs immo-
bilisés en annexe au rapport de gestion, il res-
+ Ventes des march. au comptant 150 sort que Interhandel SA a vendu, au cours de
./. Charges de march. (à crédit) – 360 la période sous rapport, un véhicule d’occasion
./. Frais de personnel (dépenses) – 100 à une valeur comptable de 8 en espèces mais
pas de mobilier.
./. Amortissement mobilier – 8
 L’augmentation du capital-actions a été réali-
./. Amortissement véhicules – 12
sée avec un agio de 25 %.
./. Autres charges (dépenses) – 91
 Les conditions de paiement des achats et des
= Bénéfice 29 ventes sont 30 jours nets.

Exercices
a) Etablissez le tableau des flux de trésorerie et, dans un décompte séparé, une preuve indi-
recte de cash flow.
b) Calculez et commentez les ratios suivants :
 Rentabilité des fonds propres (fonds propres selon le bilan de clôture)
 Degré de liquidité 2 au début et à la fin de la période
 Rapport cash flow/investissements
 Délai moyen des débiteurs
 Durée moyenne en stock
 Délai moyen des créanciers
c) Proposez à la direction trois mesures possibles en vue d’améliorer la situation financière.

290 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:28 Page291

Analyse de l’activité
26

26.13
On dispose de trois comptes annuels de Supermarché SA.

Bilan au 31.12.20_1 Compte de résultat 20 _1 Tableau des flux de trésorerie 20 _1


Actifs Produits Activité d’exploitation
Liquidités 5 Produits des march. 300 Bénéfice 3
Débiteurs 31 + Amortissements 13
Charges
Stock de marchandises 24 ./. Augm. des débiteurs – 2
./. Charges de march. – 180
Actifs immobilisés 90 ./. Augmentation des stocks – 8
./. Frais de personnel – 45
150 + Augm. des créanciers 6 12
./. Charges d’intérêts – 3
Passifs ./. Amortissements – 13 Activité d’investissement
Créanciers 50 ./. Autres charges en ./. Achats d’actifs immobilisés – 17
espèces – 56 + Ventes d’actifs immobilisés 2 – 15
Hypothèques 70
Fonds propres 30
Activité de financement
150 Bénéfice 3 ./. Distribution du bénéfice – 7
Diminution des liquidités – 10

Effectuez une analyse de la situation patrimoniale, des résultats et financière de Supermar-


ché SA en calculant et en commentant les ratios mentionnés.
Tous les achats sont effectués à crédit. Un quart des ventes est effectué à crédit contre fac-
ture ; le reste est constitué de ventes au comptant. Une durée moyenne de stationnement
des stocks de 15 jours est usuelle dans le secteur.

Ratio Calcul Commentaire

Degré de financement
propre

Degré de liquidité 2

Rentabilité des fonds


propres

Free cash flow

Délai des débiteurs

Durée en stock

Délai des créanciers

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 291


LEP-CIG-exercices 159-293.qxp_ok 16.06.16 12:28 Page292

Analyse de l’activité
26

26.14
J et P sont deux téléphériques connus dans une grande station suisse de sports d’hiver.
Dans les rapports de gestion pour l’année 20 _ 8, on trouve notamment les chiffres suivants
en Fr. 1 000.–:

Bilans

Actifs Téléphérique J Téléphérique P

Liquidités 2 500 5 235


Créances 660 2 394
Stocks 180 3 340 547 8 176
Immobilisations corporelles 21 195 36 976
Immobilisations financières 6 525 27 720 7 084 44 060
31 060 52 236

Passifs Téléphérique J Téléphérique P

Cap. étrangers à court terme 1 087 3 874


Cap. étrangers à long terme 24 852 25 939 33 510 37 384
Capital-actions 3 000 6 000
Réserves + bénéfice reporté 2 121 5 121 8 852 14 852
31 060 52 236

Comptes de résultat

Produits Téléphérique J Téléphérique P

Produits des transports en hiver 8 724 13 834


Produits des transports en été 648 885
Autres produits d’exploitation 3 290 12 662 6 878 21 597

Charges Téléphérique J Téléphérique P

Frais de personnel 3 373 8 258


Diverses dépenses techniques 2 633 7 447
Charges d’intérêts 1 030 1 399
Amortissements 4 929 11 965 3 616 20 720

Bénéfice avant impôts 697 877

Indications complémentaires
Versement des dividendes 450 600
Investissements 7 234 7 247

Exercice
L’investisseur Joe Lemm se demande s’il doit acheter des actions du téléphérique J ou du
téléphérique P. Calculez les ratios requis sur la feuille de solutions ci-contre en tant que base
de décision et faites un bref commentaire.
292 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard
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Analyse de l’activité
26 Exercice 14

Valeur pour le Valeur pour le Bref commentaire


Ratio
téléphérique J téléphérique P

Degré de financement
étranger

Degré de liquidité 2

Degré de couverture
des immobilisations 2

Marge bénéficiaire
nette

Marge de cash flow➀

Rapport cash flow/


investissements➀

Intensité en personnel
(frais de personnel en
pourcentage des
produits)

Marge EBIT

Rotation du capital
(chiffre d’affaires divisé
par le capital investi)

Rentabilité du capital
investi

Rentabilité des fonds


propres

Versement des
dividendes en %

➀ Le cash flow d’exploitation peut être calculé ici sous forme simplifiée en tant que somme du bénéfice et des
amortissements étant donné que les variations de stocks sont négligeables dans l’actif circulant net.

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 293


LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:30 Page294

31

3e partie Calcul des coûts

Introduction

31.01
Une planificatrice marketing plaçait jusqu’ici son épargne dans un fonds de titres de la
Banque Cantonale de Genève. Ce fonds a dégagé, au cours des dernières années, un ren-
dement moyen de 6 % par année, de sorte que l’épargne de la planificatrice marketing a
progressé pour atteindre dernièrement le cap des Fr. 100 000.–.
Trouvant une occasion favorable, la planificatrice marketing achète un appartement pour
un prix de Fr. 280 000.–. Elle finance le prix d’achat :
 par des fonds propres, c’est-à-dire par la vente de parts du fonds à hauteur de Fr. 100 000.– ;
 par des capitaux étrangers, c’est-à-dire au moyen d’une hypothèque de Fr. 180 000.– au
taux d’intérêt de 4 % p.a.

a) Quel est le montant de la charge hypothécaire mensuelle de la planificatrice marketing ?


b) Une amie comptable lui dit que, dans son appartement de location, elle paie Fr. 1 000.– de
moins par mois que la planificatrice marketing. A-t-elle raison ?

294 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:30 Page295

Introduction
31

31.02
Les charges saisies dans la comptabilité générale (CG) sont reprises par principe dans la
comptabilité analytique (CA). Quelques charges doivent toutefois faire l’objet d’ajuste-
ments.
Complétez la table ci-dessous sur la base des indications suivantes :
 Les frais de matières se montent à 4 400 (déjà portés dans la table en tant que donnée de
base).
 Les charges sociales sont calculées dans la CA à hauteur de 20 % des charges salariales.
 Les charges d’amortissement sont imputées à 30 de trop dans la comptabilité générale à des
fins de constitution de réserves latentes.
 Seuls les intérêts étrangers sont saisis dans la CG. Un intérêt interne de 60 doit être pris en
compte en complément dans la CA.

Texte Charges (CG) Ajustements Coûts (CA)

Matières 4 300 + 100 4 400

Salaires 2 100 0 2 100

Prestations sociales 400

Loyer 700

Entretien, réparation, remplacement 40

Assurances 50

Energie 80

Publicité 70

Intérêts 120

Amortissements 230

Autres 260

Total 8 350

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 295


LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:30 Page296

Introduction
31

31.03
Cochez les déclarations suivantes sur les ajustements si elles sont justes ou expliquez pour
quelles raisons elles sont fausses.

Juste
N° Déclaration Raison pour laquelle c’est faux

1 Avec les ajustements, des charges en


partie dénaturées par des décisions de
politique entrepreneuriale sont
transformées en coûts.

2 Lorsque les charges sont présentées sous


forme trop élevée à des fins de constitution
de réserves latentes, des ajustements
correspondants doivent être ajoutés pour
la détermination des coûts.

3 Un ajustement sur des frais d’énergie est


plutôt invraisemblable.

4 Par la dissolution de réserves latentes sur


les actifs immobilisés, on présente des
amortissements trop élevés en CG et
il y a lieu de procéder à un ajustement.

5 Dans les sociétés anonymes, seuls les inté-


rêts étrangers sont généralement pris en
compte dans la CG. Il faut intégrer des
intérêts calculés pour les fonds propres.

6 Du fait de l’évaluation autorisée du stock


de marchandises au-dessous du prix
d’achat, des ajustements sont souvent
nécessaires sur les variations de stocks.

7 La constitution de provisions pour garanties


en excédent débouche sur la constitution
de réserves latentes et doit donc faire
l’objet d’ajustements.

8 Les dépenses publicitaires sont générale-


ment ajustées dans la CG et peuvent être
reprises dans la CA sans ajustements.

9 Le salaire de l’exploitant n’est pas porté ou


pas suffisamment dans la CG, raison pour
laquelle les frais de salaires sont inférieurs
aux charges de personnel.

296 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:30 Page297

Coûts fixes et varia-


bles, analyse du
32
seuil de rentabilité

Coûts fixes et variables,


analyse du seuil de rentabilité

32.01
Le couple S. et R. Legrand gère une droguerie de quartier. Durant les jours de janvier,
lorsque le chiffre d’affaires est faible, le couple s’interroge parfois sur le résultat de leur
activité commerciale au cours l’année à venir.
Le mari est de nature optimiste et escompte une hausse du chiffre d’affaires de 20 % au
cours de la nouvelle année. La femme est, elle, plutôt pessimiste et croit à un repli du chif-
fre d’affaires de 10 %.

a) Déterminez le résultat prévisionnel pour la variante optimiste et pour la variante pessi-


miste.

Année précédente Variante optimiste Variante pessimiste

Recettes nettes 300 000

./. Coûts variables – 200 000


Marge contributive
(bénéfice brut) 100 000

./. Coûts fixes – 95 000

Résultat + 5 000

b) Citez, pour l’entreprise commerciale (droguerie), deux exemples typiques de coûts fixes
et un exemple typique de coûts variables.
Exemples de coûts fixes Exemple de coûts variables

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 297


LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:31 Page298

Coûts fixes et varia-


bles, analyse du
32
seuil de rentabilité

32.02
L’entreprise Poulets Express dispose d’un véhicule avec un gril intégré. Chaque jour, entre
10 h et 19 h, dans des endroits différents du canton de Vaud, des poulets sont rôtis et
vendus aux passants. Les principales données économiques se présentent comme suit :

Prix de vente d’un poulet 15.–


Coûts variables par poulet (poulet lui-même et matériel d’emballage) 8.–
Coûts fixes par jour ouvrable (véhicule, personnel, énergie, etc.) 700.–

a) L’entreprise Poulets Express a été planifiée de longue date. La base des calculs de ren-
tabilité de cette activité mobile est constituée par la table suivante (la répartition doit
être complétée par vos soins) :
Quantité Coûts Coûts fixes Prix de Recettes Marge Bénéfice
vendue variables revient nettes contributive net

20

40

60

80

100

120

140

b) A quelle quantité de poulets vendus se situe le seuil de rentabilité quotidien ?


c) Lesquelles de ces déclarations relatives au seuil de rentabilité sont exactes ? (cochez les
réponses correctes)

Au seuil de rentabilité, les frais totaux correspondent aux recettes nettes.

Au seuil de rentabilité, les coûts fixes valent exactement 0.

Au seuil de rentabilité, on ne dégage ni bénéfice ni perte.

Au seuil de rentabilité, la marge contributive unitaire correspond aux coûts variables


unitaires.

Au seuil de rentabilité, la marge contributive (bénéfice brut) correspond aux coûts


fixes.

Au seuil de rentabilité, la quantité vendue est toujours supérieure à 0.


d) Quel est le bénéfice en cas de ventes de 120 poulets par jour ?
e) Combien de poulets doivent être vendus pour dégager un bénéfice journalier de
Fr. 280.– ?

298 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Coûts fixes et varia-


bles, analyse du
32 Exercice 02
seuil de rentabilité

f) Déterminez le seuil de rentabilité (break-even) sous forme graphique de trois manières.

Fr.

1 800

1 700

1 600

1 500

1 400

1 300

1 200

1 100

1 000

900

800

700

600

500

400

300

200

100

– 100

– 200

– 300

– 400

– 500

– 600

– 700
Pièces
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 299


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Coûts fixes et varia-


bles, analyse du
32
seuil de rentabilité

32.03
Déterminez le seuil de rentabilité (break-even) en quantités et en valeur.

a) Coûts variables par pièce Fr. 7.50, recettes nettes par pièce Fr. 9.–, coûts fixes
Fr. 45 000.–.
b) Coûts variables par pièce Fr. 6.–, marge contributive de 50 % des coûts variables, coûts
fixes Fr. 60 000.–.
c) Coûts variables par pièce Fr. 12.–, marge contributive par pièce de Fr. 3.–, coûts fixes
totaux Fr. 90 000.–.

32.04
Les exemples suivants proviennent de différentes entreprises commerciales.

a) Coûts variables de Fr. 5.– par kilo, recettes nettes de Fr. 7.– par kilo, coûts fixes de
Fr. 40 000.–, quantité vendue 50 000 kg.
Quel est le montant du bénéfice ?
b) Coûts variables de Fr. 10.– par pièce, marge contributive (taux de majoration de béné-
fice brut) de 60 % des coûts variables (prix d’acquisition), coûts fixes de Fr. 48 000.–,
bénéfice net de Fr. 12 000.–.
Combien de pièces ont été vendues ?
c) Marge contributive (marge bénéficiaire brute) de 30 % des recettes nettes, coûts fixes
de Fr. 56 000.–, perte nette de Fr. 5 000.–, coûts variables par pièce de Fr. 7.–.
Combien de pièces ont été vendues ?
d) Marge contributive (bénéfice brut) de 50 % des coûts variables (prix d’acquisition), coûts
fixes de Fr. 45 000.–, bénéfice brut Fr. 15 000.–.
Quel est le montant des recettes nettes ?
e) Bénéfice net Fr. 6 000.–, coûts fixes Fr. 42 000.–, recettes nettes Fr. 96 000.–.
Quel est le montant de la marge contributive (bénéfice brut) en pourcentage des coûts
variables (charges de marchandises) ?
f) Chiffres comme e).
Quel est le bénéfice net avec une augmentation du chiffre d’affaires de Fr. 96 000.– à
Fr. 100 000.– lorsque la marge contributive en pourcentage des coûts variables (taux de
majoration de bénéfice brut) reste la même ?
g) Coûts fixes Fr. 60 000.–, bénéfice net Fr. 10 000.–, coûts variables (charges de marchan-
dises) 65 % des recettes nettes.
Quel est le montant du bénéfice net en cas d’augmentation du chiffre d’affaires de
10 % si la marge contributive en pourcentage des recettes nettes (marge de bénéfice
brut) reste identique ?

300 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Coûts fixes et varia-


bles, analyse du
32
seuil de rentabilité

32.05
Les chiffres suivants sont disponibles pour un commerçant qui ne distribue qu’un seul produit :

 Recettes nettes par pièce 10.–


 Coûts variables par pièce (prix d’acquisition) 6.–
 Total des coûts fixes 100 000.–

Complétez le tableau et déterminez sous forme de tableau, par le calcul et graphiquement


quel chiffre d’affaires (en quantité et en valeur) permet d’atteindre le résultat suivant :
a) Ni bénéfice ni perte (seuil de rentabilité)
b) Bénéfice = Fr. 20 000.–
c) Perte = Fr. 40 000.–
Chiffre d’affaires en pièces
0 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000 30 000 35 000

Recettes nettes

./. Coûts variables

./. Coûts fixes

Fr.

350 000

300 000

250 000

200 000

150 000

100 000

50 000

– 50 000

– 100 000
Pièces
0 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000 30 000 35 000

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Coûts fixes et varia-


bles, analyse du
32
seuil de rentabilité

32.06
Les chiffres de l’année précédente sont les suivants : coûts variables (prix d’acquisition) de
Fr. 40.– par pièce, recettes nettes de Fr. 50.– par pièce, coûts fixes Fr. 48 000.–, chiffre d’af-
faires de 6 000 pièces.
Au cours de la nouvelle année, la marge contributive (taux de majoration de bénéfice brut)
est descendue à 20 % du prix d’acquisition.
a) A quel nombre de pièces se situait le seuil de rentabilité au cours de l’année passée ?
b) Quel a été le bénéfice dégagé au cours de l’année passée ?
c) Quels sont les objectifs poursuivis par le propriétaire avec la réduction de la marge béné-
ficiaire brute ?
d) A quel nombre de pièces se situe le seuil de rentabilité au cours de la nouvelle année ?
e) Combien de pièces doivent être vendues au cours de la nouvelle année afin de réaliser
en francs le même chiffre d’affaires que l’année passée ?
f) Combien de pièces doivent être vendues au cours de la nouvelle année afin de réaliser
les mêmes bénéfices que l’année passée ?

32.07
Les chiffres suivants sont connus pour une entreprise commerciale :
La marge contributive moyenne est de 30 % des coûts variables (prix d’acquisition). Les
coûts fixes se montent à Fr. 75 000.–.
a) Avec quel chiffre de ventes atteint-on le seuil de rentabilité ?
b) Pour quelle raison le seuil de rentabilité ne peut-il pas être déterminé en quantités pour
cette entreprise ?
c) Avec quel chiffre d’affaires dégage-t-on un bénéfice de Fr. 15 000.–?

32.08
Les coûts variables (prix d’acquisition) d’un article se montent à Fr. 4.–, le prix de vente à
Fr. 6.–. Les coûts fixes sont de Fr. 60 000.–.
Avec quelle quantité de pièces, respectivement avec quelles recettes nettes :
a) atteint-on le seuil de rentabilité ?
b) dégage-t-on un bénéfice net de Fr. 20 000.– ?
c) le bénéfice net sera doublé à Fr. 40 000.– ?
d) le seuil de rentabilité sera atteint si le prix d’acquisition et le prix de vente augmentent
chacun de Fr. 1.– ?
e) le seuil de rentabilité sera atteint si le prix d’acquisition augmente de Fr. 1.– et que le prix
de vente ne change pas ?
f) le seuil de rentabilité sera atteint si le prix d’acquisition reste inchangé et le prix de vente
augmente de Fr. 1.– ?
g) le seuil de rentabilité sera atteint si le prix d’acquisition augmente de Fr. 1.– et que la
marge contributive (taux de majoration de bénéfice brut) reste inchangée en pourcen-
tage du prix d’acquisition ?
h) le seuil de rentabilité sera atteint si à la fois le prix de vente et le prix d’acquisition reculent
chacun de 20 % ?

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Coûts fixes et varia-


bles, analyse du
32
seuil de rentabilité

32.09
Une cheffe d’entreprise a repris la représentation exclusive en Suisse d’un produit coréen
à base de ginseng. Pour évaluer la rentabilité, elle présente à son comptable les principaux
ordres de grandeur.
a) Légendez toutes les droites du graphique.
b) Nommez les ordres de grandeur dans les accolades.
c) Avec quel chiffre d’affaires (en quantités et en valeur) en atteint-on le seuil de rentabilité ?
d) Calculez pour quel chiffre d’affaires (en quantités et en valeur) on obtient un bénéfice de
Fr. 60 000.–.

Fr.

700 000

600 000

500 000

400 000

300 000

200 000

100 000

– 100 000

– 200 000
Pièces
0 10 000 20 000 30 000 40 000 50 000 60 000 70 000 80 000

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 303


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Coûts fixes et varia-


bles, analyse du
32
seuil de rentabilité

32.10
La pharmacie Médicale achète des médicaments de différents fournisseurs et les revend
à ses clients avec une marge bénéficiaire brute de 25 % en moyenne. Le bénéfice brut cor-
respond à la marge contributive. La pharmacie calcule ses coûts fixes annuels à hauteur de
Fr. 400 000.–.
a) Quels sont les deux principaux types de coûts fixes dans une pharmacie ?

b) Quel est le montant de la marge contributive (marge en pourcentage des recettes des
ventes) ?

Prix d’acquisition (= coûts


variables) 100 % Recettes des ventes %
+ Taux de majoration de bénéfice
brut (= MB) 25 % ./. Marge contributive %

= Recettes des ventes 125 % = Coûts variables %

c) Déterminez à l’aide du tableau avec quel chiffre d’affaires annuel la pharmacie atteint
son seuil de rentabilité. Les montants sont en Fr. 1000.–.
Chiffre d’affaires en Fr. 1 000.–
Recettes des ventes
0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000
(chiffre d’affaires)

./. Coûts variables

./.

= Résultat

304 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Coûts fixes et varia-


bles, analyse du
32 Exercice 10
seuil de rentabilité

d) Déterminez le seuil de rentabilité de manière graphique.


KFr.

3 000

2 500

2 000

1 500

1 000

500

– 500
KFr.
0 500 1000 1 500 2 000 2 500 3 000

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Coûts fixes et varia-


bles, analyse du
32
seuil de rentabilité

32.11
L’agence de concerts MusicaClassica prévoit d’organiser une soirée avec la star du violon
Gianfranco Paganini. Les données suivantes servent de base de planification :

Capacité en termes de places assises


300 places de catégorie A au prix de Fr. 80.–
150 places de catégorie B au prix de Fr. 60.–
50 places de catégorie C au prix de Fr. 40.–

Frais
Location de salle Fr. 8 000.–
Frais de personnel (garde-robe, nettoyage) Fr. 2 500.–
Dépenses publicitaires Fr. 5 200.–
Honoraires de Gianfranco Paganini Fr. 10 700.–
Dépenses par billet vendu 15 % du prix de vente

a) Quel résultat peut escompter l’agence de concerts si l’on part du principe que tous les
billets peuvent être vendus ?
b) Avec quelle occupation moyenne en % atteindrait-elle le seuil de rentabilité (toutes les
catégories de prix sont identiques en termes de ratio par rapport à la capacité des places
assises) ?
c) Quels sont les effets sur le résultat d’une augmentation générale du prix des billets de
Fr. 5.– dans chaque catégorie en partant du principe que, malgré cette augmentation
de prix, tous les billets seront vendus ?

32.12
Un article d’un prix d’acquisition de Fr. 8.– est revendu pour Fr. 12.–. Les frais généraux fixes
y relatifs s’élèvent à Fr. 32 000.–.
a) Quelle est la marge bénéficiaire brute (marge contributive) de cet article ?
b) Avec quel chiffre d’affaires atteint-on le seuil de rentabilité ? Le résultat est à indiquer en
quantités et en valeur ?

Pour obtenir une augmentation des ventes, le marchand réduit le prix de vente à Fr. 10.50
par pièce. Le prix d’acquisition reste inchangé, mais Fr. 3 000.– supplémentaires sont investis
chaque année dans la publicité.
c) De combien de pour-cent le volume des ventes doit-il augmenter afin d’atteindre le seuil
de rentabilité ?
d) Combien de pièces doivent être vendues afin de dégager un bénéfice moyen de Fr. 1.–
pour chaque produit vendu ?

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Coûts fixes et varia-


bles, analyse du
32
seuil de rentabilité

32.13
Le graphique suivant concerne une entreprise commerciale.

Fr.

700 000

600 000

500 000

400 000

300 000

200 000

100 000

Chiffre
d’affaires
en Fr.
100 000 200 000 300 000 400 000 500 000 600 000 700 000

Déterminez les grandeurs suivantes d’après le graphique :


a) Coûts fixes
b) Frais totaux pour un chiffre d’affaires de Fr. 150 000.–
c) Résultat en cas de chiffre d’affaires de Fr. 300 000.–
d) Résultat en cas de chiffre d’affaires de Fr. 600 000.–
e) Marge contributive en cas de chiffre d’affaires de Fr. 600 000.–
f) Coûts variables en pourcentage du chiffre d’affaires
g) Marge contributive en pourcentage du chiffre d’affaires
h) Marge contributive en pourcentage des coûts variables

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Coûts fixes et varia-


bles, analyse du
32
seuil de rentabilité

32.14
E. Furrer importe le médicament EverSan au prix de EUR 2.– la pièce et le vend pour
Fr. 5.– la pièce à des distributeurs suisses. Les coûts fixes sont de Fr. 40 000.–.
a) Quelle est la quantité de pièces qu’il faut vendre pour atteindre le seuil de rentabilité si
le cours de change est de Fr. 1.50/EUR ?
b) Combien de pièces d’EverSan faut-il vendre afin de dégager un bénéfice de Fr. 50 000.–
si le cours de change monte à Fr. 1.60/EUR ?
c) Avec quel cours de change obtient-on un bénéfice de Fr. 70 000.– si 50 000 pièces sont
vendues ?
d) Déterminez graphiquement le seuil de rentabilité de deux manières en admettant un
cours de change de Fr. 1.50/EUR.

Fr.

0
Pièces
0

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Coûts fixes et varia-


bles, analyse du
32
seuil de rentabilité

32.15
Les quatre présentations graphiques indiquent des seuils de rentabilité (SR) pour différentes
entreprises monoproduit.

a) Tracez l’évolution de la marge contributive. b) Démontrez graphiquement comment une diminution


du prix de vente se répercute sur le seuil de rentabilité.

Fr. Fr.

SR

SR

Quantité Quantité

c) Démontrez graphiquement comment une augmen- d) Où se situe le seuil de rentabilité lorsque les coûts
tation en pourcentage des coûts variables de salaire fixes doublent ?
se répercute sur le seuil de rentabilité.
Fr. Fr.

SR SR

Quantité Quantité

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Coûts fixes et varia-


bles, analyse du
32
seuil de rentabilité

32.16
Les indications suivantes sont connues pour l’entreprise InterAir qui assure des vols entre
Genève et Dublin :
 Le vol est assuré par un Jumbolino de 100 places.
 Les coûts fixes se montent à Fr. 40 000.– par vol (aller et retour). Figurent parmi les coûts
fixes : amortissement de l’avion, intérêt sur le capital, entretien et réparations, consom-
mation de carburant, frais d’atterrissage, salaires ainsi que logement et nourriture de
l’équipage, frais de l’organisation au sol, frais d’administration et de distribution.
 Les frais proportionnels se montent à Fr. 50.– par passager. Figurent parmi les frais pro-
portionnels : alimentation à bord, assurance des passagers, taxes d’aéroport.
 Les clients paient Fr. 600.– par billet.
 A chaque vol, du fret et de la poste sont transportés, ce qui rapporte en moyenne à la
compagnie aérienne un produit de Fr. 5 000.– par vol.

Déterminez par le calcul et graphiquement quel taux d’occupation des sièges permet
d’atteindre le seuil de rentabilité de ce vol.

Fr.

60 000

50 000

40 000

30 000

20 000

10 000

0
Occupation en %
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

310 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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33

Calcul par division

33.01
Vous héritez de manière inattendue d’un manège (carrousel) qui réjouit les enfants lors des
fêtes foraines. Votre oncle tenait sa comptabilité de manière stricte. Vous trouvez les infor-
mations suivantes sur l’exercice écoulé dans ses documents :
Manège
Charges / Ajustements Coûts /
produits prestations

Personnel 30 000 4 000 34 000

Location de l’emplacement 6 000 6 000

Amortissements 10 000 – 2 000 8 000

Intérêts 1 000 1 000 2 000

Entretien et réparations 3 000 3 000

Autres 4 200 4 200

Total 54 200 3 000 57 200

Vente de billets – 53 805 – 53 805


Résultat
395 3 000 3 395
(– = bénéfice /+ = perte)

Il est en outre indiqué que le manège a fonctionné 85 jours au total et que 17 935 billets
ont été vendus.
Répondez aux questions suivantes en relation avec le manège :
a) Quelles sont les raisons pour lesquelles les trois écritures ont été ajustées ?
b) A quel prix chaque billet a-t-il été vendu en moyenne ?
c) Quel est le montant des coûts moyens d’un tour en manège ?
d) Quel est le résultat dégagé en moyenne par tour ?
e) Comment changeriez-vous le résultat global si vous pouviez attirer 20 % d’enfants en
plus en baissant le prix de 10 % ?
f) Pour quelle raison parle-t-on, dans le cas présent, d’un calcul par division ?

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Calcul par division


33

33.02
Six appartements de 4 pièces ½ ont été construits dans un immeuble. Les frais annuels de
chauffage se montent à Fr. 9 000.–. La régie de l’immeuble répartit les frais de chauffage
sur les locataires individuels au moyen du calcul simple par division.
Quels sont les frais de chauffage par appartement ?

33.03
Les frais de chauffage d’un immeuble construit l’année dernière se montent au total à
Fr. 10 500.–, ceux-ci étant répartis sur les locataires individuels à l’aide d’un calcul par divi-
sion avec coefficient d’équivalence. Le bâtiment se compose des logements suivants :
Type d’appartement Nombre Surface par
d’appartements appartement

Studio 2 30 m2

Appartement de 2 pièces 4 45 m2

Appartement de 4 pièces 2 120 m2

Appartement de 7 pièces 1 150 m2

a) Quels sont les frais annuels de chauffage proportionnels par type d’appartement si le
total des coûts est réparti en fonction du nombre de pièces ?
Type d’appartement Nombre Surface logem. Coefficient Nombre d’uni- Frais de chauff.
d’appartements appartement d’équivalence tés d’œuvre appartement

Studio 2 30 m2 1

Appart. de 2 pièces 4 45 m2

Appart. de 4 pièces 2 120 m2

Appart. de 7 pièces 1 150 m2

b) Quels sont les coûts annuels de chauffage proportionnels par type d’appartement
lorsque le total des coûts est réparti en fonction de la surface des appartements ?
Type d’appartement Nombre Surface logem. Coefficient Nombre d’uni- Frais de chauff.
d’appartements appartement d’équivalence tés d’œuvre appartement

Studio 2 30 m2 1

Appart. de 2 pièces 4 45 m2

Appart. de 4 pièces 2 120 m2

Appart. de 7 pièces 1 150 m2

c) Quelle clé de répartition (pièces ou mètres carrés) est la plus conforme à l’origine des coûts ?
312 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard
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Calcul par division


33

33.04
Une commune lacustre vaudoise vient de construire un nouveau port de plaisance pour
des bateaux à moteur et des voiliers. Des places d’amarrage de différentes tailles sont
proposées. Au total, il existe 50 places.
Les frais annuels globaux sont évalués à :
Frais de personnel pour le nettoyage et l’entretien
(WC, maintenance des quais, etc.) Fr. 15 000.–
Energie et consommation d’eau Fr. 8 400.–
Amortissements Fr. 75 000.–
Intérêts de droit de superficie et de capitaux Fr. 30 000.–
Autres frais d’exploitation Fr. 6 600.–
Total Fr. 135 000.–

Les places d’amarrage sont classifiées en fonction de leur largeur, une longueur maximale
déterminée ne devant pas être dépassée.
Catégorie Largeur Nombre Coefficient Nombre Coût Prix de revient Montant de la
de place de la de places d’équivalence d’unités par unité par place fact. par place
place d’œuvre d’œuvre d’amarrage d’amarrage

Cat. 1 < 200 cm 5 2 –

Cat. 2 < 250 cm 10 –

Cat. 3 < 300 cm 20 –

Cat. 4 < 350 cm 10 –

Cat. 5 < 400 cm 5 –

Résolvez les exercices suivants et portez les résultats dans le tableau :


a) Déterminez la clé de répartition pour les catégories individuelles de places et justifiez votre
proposition.
b) Quel est le montant du prix de revient par catégorie de place selon votre proposition ?
c) Un supplément de 20 % est encore facturé aux locataires des places pour des cotisations
au fonds d’exploitation et de rénovation ainsi que pour le financement d’une fête annuelle
du port.
Quel montant de la facture les locataires des différentes catégories de place doivent-ils
s’attendre à recevoir ?

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 313


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Calcul par division


33

33.05
La centrale électrique de Mattmark SA exploite, dans les Alpes valaisannes, ce que l’on
appelle une usine d’accumulation, c’est-à-dire une centrale hydraulique avec barrage. Au
cours de l’année, elle a produit une quantité d’électricité de 674 millions de kWh (kilowatts-
heure).
Centrale électrique Mattmark SA
Compte de résultat (en millions de francs)
Charges Produits

Frais de matières 1 Vente d’électricité à


Frais de personnel 3 des sociétés d’électricité➀ 40
Amortissements➁ 3
Provisions de renouvellement➂ 2
Redevances sur l’eau➃ 5
Autres charges d’exploitation 4
Charges financières 15
Impôts directs 3
Bénéfice 4
40 Bénéfice 40

La centrale électrique de Laufenbourg SA (EGL) détient des participations dans différentes


centrales électriques (notamment une part au capital de 35 % de la centrale électrique de
Mattmark SA). EGL achète du courant électrique à plusieurs centrales hydrauliques et
nucléaires en Suisse et à l’étranger et le vend aux utilisateurs finaux (ménages et entreprises)
ou à des revendeurs (autres centrales électriques).
Centrale électrique de Laufenbourg SA
Compte de résultat (en millions de francs)
Charges Produits

Approv. en électricité 345 Prod. de la vente d’électr.➄ 700


Frais de matières 40 Autres produits d’exploitation 30
Frais de personnel 50 Produits financiers 35
Autres charges d’exploitation 65
Amortissements 115
Charges financières 70
Impôts directs 20
Bénéfice 60
765 765

➀ L’électricité est vendue à différentes sociétés d’électricité ayant des participations dans cette centrale électrique.
➁ La centrale électrique doit être amortie à zéro linéairement sur la durée de la concession octroyée pour
80 ans par le canton car, à l’expiration de la concession, elle deviendra propriété publique sans indemni-
sation (ce que l’on appelle une réversion du bien). La durée économique d’utilisation de 160 ans de cette
centrale électrique est toutefois deux fois plus longue.
➂ Ces provisions sont constituées pour des travaux d’entretien, de révision et de rénovation sur les installations
de la centrale électrique qui n’ont pas encore eu lieu.
➃ Ces redevances sur l’eau sont des impôts versés au canton du Valais et aux communes avoisinantes. Le
montant de ces impôts dépend de la quantité d’eau utilisée par la centrale.
➄ La production totale d’énergie a été de 14,5 milliards de kWh.

314 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Calcul par division


33 Exercice 05

Exercices
a) Quel a été le prix de revient moyen par kWh (impôts compris) à la centrale électrique de
Mattmark SA ?
b) Quelles ont été les recettes de vente moyennes par kWh de la centrale électrique de
Laufenbourg ?
c) A la suite de la libéralisation des marchés de l’électricité, EGL était en mesure d’importer
de l’électricité pour un prix allant de 2,5 à 4,2 centimes par kWh. Dès lors, la production
d’électricité en Valais n’est plus rentable. La direction d’EGL défend l’idée que la produc-
tion d’électricité en Suisse n’est plus concurrentielle par rapport à l’étranger parce que
les pouvoirs publics « se servent » trop lourdement sur les centrales électriques.
Quel serait le prix de revient par kWh sans la charge correspondante des pouvoirs
publics pour la centrale électrique de Mattmark SA ?
d) Quels sont les principaux avantages des centrales hydrauliques par rapport aux centrales
à charbon ou nucléaires ?

33.06
Une laverie, un horticulteur et des abattoirs exploitent ensemble, pour traiter leurs eaux
usées, une station d’épuration privée qui a engendré, au cours de la dernière période
d’exploitation, des coûts globaux d’un montant de Fr. 846 000.–.
La répartition des frais d’épuration des eaux s’effectue, selon le contrat, proportionnelle-
ment aux quantités d’eaux usées et, d’un autre côté, par rapport au degré de pollution des
eaux usées :
 Les quantités d’eaux usées mesurées de la période de décompte sont déjà portées dans
le tableau.
 Les différents degrés de pollution des eaux ont été déterminés pour chaque entreprise sur
la base d’analyses sous la forme d’une valeur de base de 1 pour une eau polluée norma-
lement.
Ils figurent également dans la table.
a) Quels sont les coûts à assumer pour chaque entreprise ?

Exploitation Quantité d’eau Degré de Unités Frais totaux


pollution d’œuvre

Laverie 50 000 m3 2,2

Horticulture 10 000 m3 1,2

Abattoirs 80 000 m3 2,0

Totaux 140 000 m3 – 846 000.–

b) Est-ce que cette station privée d’épuration est efficace en comparaison avec les équipe-
ments du canton si ceux-ci calculent des frais moyens de Fr. 4.06/m3 pour une eau polluée
normalement ?

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Calcul par division


33

33.07
Arctica fabrique quatre produits congelés avec des légumes achetés.

Haricots Haricots
(petits sachets) (grands sachets)
Poids de Poids de
250 g / sachet 500 g / sachet
Durée de production Durée de production
5 min / 100 sachets 7 min / 100 sachets
Quantité de production Quantité de production
80 000 sachets 60 000 sachets

Petits pois Petits pois


(petits sachets) (grands sachets)
Poids de Poids de
250 g / sachet 500 g / sachet
Durée de production Durée de production
4 min / 100 sachets 6 min / 100 sachets
Quantité de production Quantité de production
150 000 sachets 100 000 sachets

Aucune comptabilité analytique précise n’est tenue chez Arctica. En dehors des coûts totaux
suivants, on sait qu’à l’achat, les petits pois sont en principe 40 % plus chers que les haricots :
 Frais de matières Fr. 207 000.–
 Charges de fabrication Fr. 202 000.–
 Frais d’administration et de distribution Fr. 81 800.–

Indiquez, sur la base d’un calcul par division avec coefficients d’équivalence, les coûts de
production de chacun des quatre produits. En ce qui concerne la détermination du prix de
revient, les FG d’administration et de distribution (FG A&D) sont à répartir en pourcentage
des coûts de production.

316 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Calcul par division


33 Exercice 07

Frais de matières
Article Quantité Coefficient Unités Total des frais Coûts/sachet
d’équivalence d’œuvre de matières

Haricots petits 80 000 sachets 1,0 –

Haricots grands 60 000 sachets –

Petits pois petits 150 000 sachets –

Petits pois grands 100 000 sachets –

Totaux – – –

Frais généraux de fabrication


Article Quantité Coefficient Unités Total des charges Coûts/sachet
d’équivalence d’œuvre de fabrication

Haricots petits 80 000 sachets 1,0 –

Haricots grands 60 000 sachets –

Petits pois petits 150 000 sachets –

Petits pois grands 100 000 sachets –

Totaux – – –

Coûts de production/sachet
Article Frais de matières Charges de Coûts de FG A & D Prix de
fabrication production revient

Haricots petits

Haricots grands

Petits pois petits

Petits pois grands

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Calcul par division


33

33.08
Les frais annuels d’un centre informatique se montent à Fr. 1 387 650.–. Sur la base d’une
analyse, on distingue trois groupes d’utilisateurs qui se différencient en fonction des temps
d’accès quotidiens :
Groupe d’utilisateur Nombre Heures➀/ Heures d’uti- Part aux Coûts /
d’utilisa- jour et par lisateurs / frais totaux utilisateur
teurs utilisateur année➁

Groupe A 100 5,00

Groupe B 400 2,00

Groupe C 200 0,75

Totaux – – 1 387 650.– –

Calculez, au sens d’un calcul par division avec coefficients d’équivalence, la part aux frais
généraux de chaque groupe d’utilisateurs et indiquez le coût moyen par utilisateur.

➀ Heures décimales pour les temps d’accès (0,75 heure = 45 minutes).


➁ Une année de travail = 220 jours ouvrables.

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34

Calcul par majoration

34.01
Del Solar SA est une petite entreprise industrielle qui s’est spécialisée dans la fabrication
de capteurs solaires à hautes performances :
 Les capteurs fixes sont des grands capteurs solaires destinés à couvrir le besoin éner-
gétique quotidien à titre d’alternative à l’électricité standard.
 Les capteurs mobiles sont des capteurs légers et transportables destinés principalement
aux besoins pendant les loisirs (alimentation électrique de bateaux, cabanes de jardin,
pompes et éclairages d’étangs, camping).
La direction souhaite connaître le montant du bénéfice dégagé par les capteurs fixes et les
capteurs mobiles. La comptabilité lui présente le compte de résultat suivant (en Fr. 1000.–):

Compte de résultat
Charges Produits
Charges de matières directes 500 Produits des capteurs fixes 680
Salaires directs 600 Produits des capteurs mobiles 1 230
Matières auxiliaires et mat. d’exploit. 105
Salaires auxiliaires et appointements 270
Frais de location 100
Intérêts 60
Amortissements 80
Autres charges d’exploitation 145
Bénéfice 50
1 910 1 910

a) Manifestement, la comptabilité générale (financière) n’est pas en mesure de répondre à


cette question. C’est la raison pour laquelle vous avez été chargé de construire, à l’aide
des indications suivantes, une comptabilité analytique sous la forme d’un décompte
d’exploitation (DE).
1. Reprise des charges et des produits
Les charges et les produits de la comptabilité générale peuvent être repris dans la comp-
tabilité analytique sans ajustements modifiant le résultat en tant que coûts ou recettes.
2. Charges directes
 Les matières directes sont débitées directement aux centres de profit à l’aide des bons
de retraits de matières : capteurs fixes 200, capteurs mobiles 300.
 Les salaires directs sont affectés directement aux centres de profit sur la base des enre-
gistrements des temps : capteurs fixes 210, capteurs mobiles 390.

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 319


LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:32 Page320

Calcul par
majoration
34 Exercice 01

3. Frais généraux DE de l’exercice 34.01 (en Fr. 1000.–)


 Selon les bons de retraits de matières, toutes les matières auxi-
liaires et d’exploitation sont réparties comme suit sur les cen-
tres de coûts : 10 sur achat et entrepôt, 50 sur fabrication et
montage, le reste sur administration et distribution.
 Sur la base de la comptabilité des salaires, on obtient l’affecta-
tion suivante sur les centres de coûts des salaires auxiliaires et
des appointements : achat et entrepôt 60, fabrication 60,
administration et distribution 150. Matières directes
 Les frais de location sont répartis sur les centres de coûts en Charges
relation avec les surfaces de bâtiments occupées : Salaires directs directes
Surfaces des bâtiments
Matières auxiliaires
Achat et entrepôt 300 m2
Fabrication et montage 600 m2 Salaires auxiliaires
Administration et distribution 100 m2
Loyers
Total des surfaces 1000 m2
Frais généraux
 Les intérêts calculés se montent à 10 % du capital investi dans les Intérêts
centres de coûts selon la comptabilité des immobilisations (ce qui
constitue une partie spécifique de la comptabilité qui contient Amortissements
toutes les valeurs requises sur les machines et le mobilier).
Autres
Capital investi
Achat et entrepôt 140 Total
Fabrication et montage 400
Imputation des frais généraux de matières
Administration et distribution 60
Total du capital 600 Imputation des frais généraux de fabrication
 Les amortissements sont répartis sur les centres de coûts sur la
base de la comptabilité des immobilisations : achat et entrepôt Coûts de production
12, fabrication 60, administration et distribution ?
Imputation des frais généraux d’administration et de
 Les autres coûts sont à répartir sur les centres de coûts dans distribution
une proportion de 24 : 30 : 91. Prix de revient
4. Imputation des centres de coûts aux centres de profit
Recettes
L’imputation des centres de coûts (frais généraux) aux centres de
profit est faite à l’aide de clés de répartition des coûts en fonc- Résultat (+ = perte / – = bénéfice)
tion de leur origine :
 Les frais généraux de matières sont à répartir en pourcentage
de la consommation des matières directes.
 Les frais généraux de fabrication et de montage sont imputés
aux centres de profit en proportion des heures de salaires
directs utilisées. Quelque 7 000 heures ont été nécessaires pour
les capteurs fixes contre 13 000 pour les capteurs mobiles.
 Les frais généraux d’administration et de distribution sont à
répartir en pourcentage des coûts de production.

320 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:32 Page321

Calcul par
majoration
34 Exercice 01

Charges Centres de coûts Prix de revient (centres de profit)


par nature

Administra-

distribution
Fabrication
entrepôt

Capteurs

Capteurs
mobiles
tion et
Achat/
Coûts

fixes

b) Une cliente étrangère souhaite équiper son yacht d’un capteur solaire réalisé sur mesure.
Le directeur de la fabrication donne les indications suivantes pour le calcul individuel :
Consommation de matières directes Fr. 150.–
Temps de fabrication 3 heures

Déterminez le prix de revient et le prix de vente de ce capteur solaire dans les conditions
suivantes :
Les taux d’imputation de frais généraux du DE sont utilisés et le bénéfice net calculé doit
être de 25 % du prix de revient.

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LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 05.07.16 11:57 Page322

Calcul par
majoration
34

34.02
Crémerie SA est une société de fabrication de crèmes pour les DE de l’exercice 34.02 (en Fr. 1000.–)
pieds et les mains, qui sont vendues en tubes dans les drogueries,
les pharmacies et auprès de quelques grands clients.
Au début du processus de fabrication, on trouve l’achat de matières
premières, par exemple des acides gras de haute valeur et des
herbes médicinales naturelles, ainsi que des additifs synthétiques
tels que des stabilisateurs, des émulsifiants et des produits de
conservation.
Ensuite, les crèmes sont fabriquées en fonction de recettes éprou- Matières directes
vées et placées dans des stations modernes de remplissage, respec-
tivement dans des automates d’emballage afin d’être préparées Frais généraux de matières
pour la vente.
Salaires directs

Exercice partiel 1 : Calcul global Frais généraux de salaires

a) Complétez le DE en Fr. 1000.– sur la base des informations sui- Amortissements


vantes relatives à la période de décompte passée.
b) Citez trois mesures possibles d’amélioration du résultat en ce qui Intérêts
concerne les crèmes pour les mains.
Autres
1. Comptabilité générale
Total
Les charges et les recettes selon la CG figurent déjà dans le DE.
La crème pour les pieds est vendue à Fr. 5.– / tube, celle pour les
mains à Fr. 4.75 / tube.

2. Ajustements modifiant le résultat


䉯 Les intérêts calculés sur les fonds propres sont de
Fr. 140 000.–.
Coûts de production
䉯 Dans la CG, des réserves latentes sur les amortissements ont
été constituées à hauteur de Fr. 50 000.–. Imputation des frais généraux d’admin. et de distribution

3. Consommation de matières directes Prix de revient


Les matières premières prélevées dans l’entrepôt et les tubes
vides sont saisis en tant que matières directes : Recettes

Résultat (– = bénéfice / + = perte)


Crème pour Crème pour
les pieds les mains

1 000 000 1 500 000

4. Frais généraux de matières


Le reste des prélèvements de matières est à saisir en tant que
frais généraux :
Achat/ Fabrication 1 Fabrication 2 Administration/
entrepôt (fabrication de (remplissage/ distribution
crèmes) emballage)

30 000 140 000 70 000 ?

322 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:33 Page323

Calcul par
majoration
34 Exercice 02

Charges par nature


Ajustements

prestations
Charges/
produits

Coûts/

2 500 0 2 500

300 0 300

320 0 320

710

420

80

380 0 380 50 90 60 180

4 710 90 4 800

– 4 850 – 4 850 – 2 000 – 2 850

90 0 0 0 0

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LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:33 Page324

Calcul par
majoration
34 Exercice 02

5. Salaires directs
Dans le centre de fabrication 1, les salaires sont saisis séparément en ce qui concerne la
fabrication des crèmes pour les mains et pour les pieds. Le taux horaire des salaires directs
se monte à Fr. 40.–/par heure de fabrication, charges sociales comprises.
Crème pour les Crème pour les
pieds mains

3 000 heures 5 000 heures

6. Frais généraux de salaires


Les autres frais de personnel doivent être débités aux centres de coûts de la manière
suivante à partir de la comptabilité des salaires :
Achat/entrepôt Fabrication 1 Fabrication 2 Administration/
distribution

80 000 70 000 140 000 420 000

7. Autres frais généraux


Les amortissements et les intérêts calculés sont répartis sur les centres de coûts en fonction
de la comptabilité des immobilisations. Le taux d’intérêt calculé est de 4 % du capital
investi. Les taux d’amortissement en pourcentage du capital investi varient en fonction du
centre de coûts.
Achat/entrepôt Fabrication 1 Fabrication 2 Administration/
distribution
Capital investi
1 000 000 1 500 000 2 000 000 1 000 000
Taux d’amortisse-
ment 5% 8% 5% 10 %

Les autres coûts sont déjà répartis sur les centres de coûts du DE.

8. Imputation des frais généraux


En ce qui concerne les imputations des centres de coûts, les clés suivantes sont conformes
aux origines :
Frais généraux Frais généraux Frais généraux Frais généraux
de matières de fabrication 1 de fabrication 2 d’administra-
tion / de
distribution
Dimension de la en % de la con- en % des charges Heures machines en % des coûts
clé sommation des salariales directes (Hm) de production
matières directes

Les machines de remplissage et d’emballage du centre de fabrication 2 ont été utilisées


comme suit :
 400 heures machines pour les crèmes pour les pieds
 500 heures machines pour les crèmes pour les mains

324 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:33 Page325

Calcul par
majoration
34 Exercice 02

Exercice partiel 2 : Calcul individuel


Une crème pour les lèvres doit être lancée. L’ingénieur responsable présente les chiffres
suivants pour la production de 10 000 tubes :

Consommation de matières directes Fr. 40 000.–


Heures de salaires directs 90 heures
Fabrication 2 1000 pièces / heure
Majoration de bénéfice en % du prix de revient 10 %

Calculez, sur la base de ces indications et en utilisant les taux de calculation conformément
au calcul global, le prix de vente d’un tube de crème pour les lèvres au centime près.
Feuille de solution pour l’exercice partiel 2

Matières directes

+ Frais généraux de matières

= Frais de matières

Salaires directs

+ Frais généraux de fabrication 1

+ Frais généraux de fabrication 2

= Charges de fabrication

= Coûts de production

+ Frais généraux d’admin. et de distribution

= Prix de revient

+ Supplément de bénéfice

= Prix de vente (recettes)

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LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:33 Page326

Calcul par
majoration
34

34.03 DE de l’exercice 34.03 a) (en Fr. 1000.–)


Giardino SA vend des débroussailleuses et des tondeuses à gazon
construites à partir de pièces détachées dans la halle de montage
interne de l’entreprise.
a) Dressez le décompte d’exploitation pour le 1er trimestre 20 _1 sur
la base des indications suivantes. Tous les montants sont en
Fr. 1 000.–.

Comptabilité générale Matières directes


Compte de résultat de janvier à mars 20 _1
Charges Produits Personnel

Charges de matières 600 Produits des Amortissements


Frais de personnel 190 débroussailleuses 320
Amortissements 165 Produits des
Charges d’intérêts 60 tondeuses à gazon 810
Autres charges 55
Bénéfice 60
1 130 1 130 Total avant virement des centres de coûts complémen-
taires
Charges par nature Virement bâtiments
 Matières directes
Total après virement des centres de coûts complémen-
150 sur la consomm. de mat. directes incombent aux débroussailleuses. taires
 Frais de personnel
Les frais de personnel sont répartis comme suit sur les postes :
Bâtiments Achat Fabrication Administration/
distribution
Coûts de production
35 15 80 ?
Imputation de l’administration/de la distribution
 Amortissements et intérêts
Les équipements sont amortis sous forme linéaire à 0 dans la CA. Prix de revient
Les valeurs d’acquisition sont à rémunérer au taux d’intérêt cal-
Recettes nettes
culé de 5 % p.a. Rappelez-vous que le décompte d’exploitation
ne comprend qu’un trimestre.
Bénéfice
Bâtiments Achat/ Fabrication Admin./
entrepôt distribution
 Achat
Valeurs d’acqui-
sition 4 000 400 2 000 1600 Les frais généraux des achats sont impu-
Durée d’utilisat. 40 ans 5 ans 10 ans 10 ans tés aux produits selon la valeur de la
consommation des matières directes.
Amortissements
calculés  Montage
Intérêts calculés Les frais généraux de fabrication sont
imputés sur la base des heures de mon-
tage saisies :
Virements aux centres de coûts
Débroussail- Tondeuses à
 Bâtiments leuses gazon
Les coûts du centre de coûts complémentaires bâtiments sont 340 h 620 h
répartis en fonction des surfaces occupées par les centres de coûts :
 Administration
Achat/entrepôt Fabrication Administration/ Total
distribution Les frais généraux d’administration et de
distribution sont répartis en proportion
50 m2 300 m2 250 m2 600 m2
des coûts de production.
326 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard
LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:33 Page327

Calcul par
majoration
34 Exercice 03

Charges par nature


CG

CA

600 600

190 190

165

60

55 55 10 10 25 10

1 070

1 070

– 1 130 – 1 130

b) Déterminez les taux d’imputation suivants :


 Frais généraux de matières (achat et entrepôt)
 Frais généraux de fabrication
 Frais généraux d’administration/de distribution

c) Une scie sauteuse doit être lancée la saison prochaine au titre de nouveau produit en
partant des hypothèses suivantes :
Consommation de matières directes Fr. 120.–
Temps de montage 24 minutes
Bénéfice en % du prix de vente 10%

Calculez le prix de vente, TVA incluse. Les résultats intermédiaires sont à calculer au
centime près, le prix de vente pouvant être arrondi au franc près.

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 327


LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:33 Page328

Calcul par
majoration
34

34.04
Une entreprise procède à des calculs à l’aide des taux de majoration des frais généraux
suivants :

FG de matières 10 % des matières directes


FG de fabrication Fr. 8.– par heure de salaire
direct
FG d’administration et 20 % des coûts de
de distribution production

Lors de l’exécution d’une commande, Fr. 100.– de matières directes ont été consommés et
10 heures de salaires directs à Fr. 21.– ont été nécessaires.
a) Quel prix sera facturé au client si l’on calcule un bénéfice de 10 % du prix de revient ?
b) Quel prix faudrait-il demander au client si le taux de salaire direct se montait à Fr. 23.–
l’heure et si les taux de majoration ne changeaient pas ?

34.05
Les coûts de production d’un produit se montent à Fr. 144.–. Deux heures de salaires directs
de Fr. 20.– sont intégrées dans ce calcul.
L’entreprise calcule à l’aide des taux d’imputation suivants :

FG de matières 10 % des matières directes


FG de fabrication Fr. 30.– par heure de salaire
direct
FG d’administration et 25 % des coûts de
de distribution production

Quelle est la consommation de matières directes de cette fabrication et quel est le prix de revient?

34.06
Cheminée Sàrl est une petite entreprise familiale qui fabrique des poêles-cheminées exclu-
sifs pour une utilisation intérieure et extérieure.
a) Sur la base des données suivantes, établissez le décompte d’exploitation (tous les montants
en Fr. 1000.–) et indiquez les taux d’imputation pour le virement des frais généraux.
1. Ajustements
Les charges et les produits sont déjà portés dans le DE selon la comptabilité générale. Par
contre, il faut encore procéder aux ajustements suivants modifiant le résultat :
 Dans la CG, seuls les intérêts étrangers sont saisis. La rémunération des fonds propres
doit encore être prise en compte à hauteur de 6.
 Pour des raisons fiscales, les amortissements dans la CG sont trop élevés de 4.

328 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Calcul par
majoration
34 Exercice 06

2. Charges par nature


 Les matières directes peuvent être affectées directement aux centres de profit sur la
base des bons de prélèvement de matières : cheminées extérieures 20, cheminées d’in-
térieur 30.
 Les salaires directs sont directement débités aux centres de profit à l’aide de la saisie
du temps : cheminées extérieures 1200 heures, cheminées d’intérieur 1800 heures.
 Les frais généraux de matières peuvent être répartis à parts égales sur les centres de
coûts fabrication et montage.
 Les autres salaires sont à répartir de la manière suivante sur les différents postes : livrai-
sons 3, matières 3, fabrication 6, montage 9, administration et distribution 12.
 Les loyers doivent être débités aux centres de coûts proportionnellement aux surfaces
occupées. Les amortissements et le capital investi dans les centres de coûts ressortent
de la comptabilité des immobilisations.
Centres de coûts Surface en m2 Amortissements Capital investi

Livraisons
50 5 50
Magasin de matières
100 3 60
Fabrication
200 4 30
Montage
250 7 40
Administration et
distribution 150 1 20
Total
750 20 200

 Les autres frais généraux sont répartis comme suit sur les centres de coûts : livraisons
5, matières 9, fabrication 51, montage 20, administration et distribution ?
3. Virements
En ce qui concerne les virements des centres de coûts complémentaires aux centres de
coûts principaux et des centres de coûts aux centres de profit, les taux d’imputation sui-
vants sont applicables.

Centres de coûts Taux d’imputation

Livraisons 50 % sur le stock de matières et 50 % sur administration et distribution


Magasin de matières En proportion (pour-cent) des matières directes
Fabrication En proportion (pour-cent) des salaires directs
Montage Heures de montage :
 Cheminées extérieures 180 h
 Cheminées d’intérieur 520 h
Administration et
distribution En proportion (pour-cent) des coûts de production

Vous trouverez à la page suivante b), c) et le DE 34.06.

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 329


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Calcul par
majoration
34 Exercice 06

b) Le client M. Arnold désire une offre pour une cheminée d’inté- DE de l’exercice 34.06 (en Fr. 1000.–)
rieur. Cheminée Sàrl lui calcule cette proposition à l’aide de la
feuille de calcul suivante (arrondie à 5 centimes près) :

Feuille de calcul pour les commandes des clients


Nombre Taux de Montant
majora- en Fr.
tion/taux
horaire
Matières directes
Matières directes
Charges
400.–
Salaires directs directes
Frais généraux de matières

Autres matières
Heures de salaires directs
34
Autres salaires
Frais généraux de fabrication

Loyers
Heures de montage
5 Frais généraux
Intérêts
Coûts de production

Amortissements
Frais généraux d’administration
et de distribution
Autres
Prix de revient

Total
Majoration de bénéfice net
15 %
Prix net (recettes nettes)

Total après virement du centre de coûts complémentaires


Rabais
5%
Prix de vente brut hors TVA

TVA
8%
Prix de vente brut avec TVA

Coûts de production

c) Cheminée Sàrl décompte la taxe sur la valeur ajoutée avec l’Ad- Imputation des frais généraux d’administration et de
ministration fédérale des contributions selon la méthode des taux distribution
de la dette fiscale nette. Le taux d’imposition selon cette méthode Prix de revient
est de 2,9 % pour les constructeurs de cheminées.
Recettes
Quel est le montant de la TVA à verser sur cette commande si le
rabais est accordé au client (arrondi à 5 centimes près) ?
Résultat (+ = perte / – = bénéfice)

Taux d’imputation pour le virement des frais généraux

330 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Calcul par
majoration
34 Exercice 06

50

150

20

33

60

14

24

95

446

– 480 – – 480 – 180 – 300

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 331


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Calcul par
majoration
34

34.07
Répondez aux questions suivantes dans le décompte d’exploitation DE de l’exercice 34.07
ci-contre d’une entreprise qui fabrique d’une part des produits elle-
même et qui, d’autre part, fait le commerce de marchandises.
a) Comment justifiez-vous l’ajustement des intérêts ?
b) Les intérêts sont répartis sur les centres de coûts par le biais d’une
clé. Quelle clé de répartition est généralement utilisée dans la pra-
tique ?
c) Est-ce que des réserves latentes ont été constituées ou dissoutes
Matières
dans la CG dans les amortissements ? Justifiez votre réponse.
d) Quel est le montant des salaires directs ? Marchandises

e) Quelle est la différence de technique de décompte entre les cen- Personnel


tres de coûts complémentaires et les centres de coûts principaux ?
f) Quel est le terme technique courant utilisé par les spécialistes du Amortissements
montant de Fr. 545 560.– porté en bas à droite du DE ?
Intérêts
g) Quel est le montant des charges de matières ?
h) Quel est le montant du taux d’imputation pour le virement des Divers
frais généraux d’administration et de distribution en pourcentage
Total 1
des coûts de production ?
i) A-t-on réalisé un bénéfice ou une perte dans les produits finis ?
j) Présentez sous forme détaillée la différence entre le résultat d’ex-
Total 2
ploitation selon la comptabilité analytique et le résultat de l’entre-
prise. Indications supplémentaires : charges neutres Fr. 15 400.–,
produits neutres Fr. 34 200.–.

Recettes des ventes

332 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Calcul par
majoration
34 Exercice 07

Charges par nature Centres de coûts Prix de revient

tion et distri-

Produits finis
Ajustements

Administra-
Fabrication
prestations

Immeubles

Marchan-
Charges/
produits

bution
Coûts/

Stocks

dises
146 345 146 345 530 280 3 230 2 725 139 580

596 500 596 500 2 000 594 500

320 480 320 480 15 220 23 410 97 770 110 660 73 420

60 000 – 10 000 50 000 4 000 6 000 35 000 5 000

20 800 + 8 200 29 000 11 000 6 000 8 000 4 000

150 010 150 010 59 620 4 280 58 360 27 750

1 294 135 – 1 800 1 292 335 90 370 39 970 202 360 152 135 213 000 594 500

– 90 370 20 230 44 840 25 300

60 200 247 200 177 435 213 000 594 500

– 60 200 14 200 46 000

– 247 200 247 200

474 400

– 177 435 71 160 106 275

545 560 746 775

– 541 060 – 752 775

4 500 – 6 000

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 333


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Calcul par
majoration
34

34.08
Les chiffres suivants sont connus d’une entreprise pour le mois d’avril :

40 000 kg de matières directes Fr. 400 000.–


4 000 heures de salaires directs Fr. 100 000.–
Frais généraux de matières Fr. 80 000.–
Frais généraux de fabrication Fr. 120 000.–
Frais généraux d’administration et de distribution Fr. 140 000.–

a) Calculez les taux de majoration des FG.


Les bases de majoration suivantes sont applicables : matières directes (pour les FG de
matières), heures de salaires directs (pour les FG de fabrication), coûts de production
(pour les FG d’administration et de distribution).
b) Quel est le prix de vente brut d’un produit s’il faut 15 kg de matières directes et 4 heures
de salaires directs pour sa fabrication et si, lors de l’octroi d’une remise sur les ventes de
10 %, un bénéfice de 12½% est encore à réaliser sur le prix de revient ?

334 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Calcul par
majoration
34

34.09
Complétez le schéma de calcul suivant :

Matières directes Salaires directs

+ Frais généraux de matières +

= =

= Coûts de production

+ Frais généraux d’administration et de distribution

+ Bénéfice

34.10
Une importante école de commerce possède ses propres bâtiments scolaires au centre
d’une grande ville. Elle prépare les élèves aux examens de fin d’apprentissage de commerce
(formation de base, FB) et propose des cours du soir et du samedi aux personnes actives
(perfectionnement professionnel, PP).
Créez un décompte d’exploitation sur la base des indications suivantes (tous les montants
en Fr. 1 000.–):
1. Charges directes et frais généraux
䉯 Les manuels scolaires sont compris en tant que matières directes dans les frais de scolarité
de la FB et dans les finances de cours du PP. Les bons de sortie d’ouvrages indiquent que
des livres d’un montant de 600 ont été utilisés dans la FB et de 400 dans le PP.
䉯 Les salaires des enseignants dans la FB et des professeurs dans le PP sont intégrés dans
les salaires directs. Sur la base des plannings de cours, 18 000 sont débités à la forma-
tion de base et 10 000 au perfectionnement professionnel.
䉯 Sous frais généraux de matières figurent la consommation de matières pour les cours,
l’administration et les bâtiments. Exemples : papier et encre pour les photocopieuses et
les imprimantes ; feutres, transparents et CD pour les cours ; matériel de bureau divers
pour l’administration ; consommation de matières pour l’exploitation du bâtiment. Sur
la base des bons de retrait de matières, on peut opérer la répartition suivante sur les
centres de coûts : bâtiments 500, manuels 100, secrétariat FB 10, secrétariat PP 10,
salles de classe 20, services généraux ?
䉯 Dans les salaires indirects figurent les salaires des employés du service d’exploitation
(chef d’équipe, concierge, équipe de nettoyage, service de réparation), la vente de
manuels, l’imprimerie interne, le secrétariat, la comptabilité ainsi que les salaires des
membres de la direction. Dans la comptabilité des salaires, on procède à la répartition
suivante : bâtiments 1 800, manuels 300, secrétariat FB 400, secrétariat PP 500, services
généraux 600.

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 335


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Calcul par
majoration
34 Exercice 10

䉯 Sur les coûts pour l’entretien, les réparations et les remplace- DE de l’exercice 34.10 (en Fr. 1000.–)
ments (ERR), 60 sont à imputer aux salles de classe. Le reste des
coûts des ERR ainsi que les frais d’énergie sont à imputer au
centre de bâtiments.
䉯 Les intérêts calculés sont à répartir sur les centres de coûts pro-
portionnellement au capital investi : bâtiments 3 500, manuels
70, secrétariat FB 30, secrétariat PP 40, salles de classe 40, ser-
vices généraux 60.
䉯 Les amortissements découlent de la comptabilité des immobi-
lisations : bâtiments 2 000, manuels 200, secrétariat FB 50, Matières directes
secrétariat PP 50, salles de classe 80, services généraux 200.
Salaires directs
䉯 Le reste des coûts est déjà réparti sur les centres de coûts dans
le DE. FG de matières
2. Virements
䉯 Le centre de bâtiments est ce que l’on appelle un centre de Salaires indirects
coûts complémentaires. Ses coûts sont répartis sur les autres
ERR
centres de coûts sur la base des surfaces occupées : manuels
200 m2, secrétariat FB 300 m2, secrétariat PP 300 m2, salles de Energie
classe 8 600 m2, services généraux 400 m2.
䉯 Le centre de coûts des manuels se compose de la vente des livres Intérêts
et de l’imprimerie interne qui provoquent chacun des coûts à
hauteur de 50 % des coûts des centres. Les frais généraux de la Amortissements
vente de livres sont à répartir sur les centres de coûts en fonc-
tion des prélèvements de livres (matières directes). Les frais Autres coûts
généraux de l’imprimerie interne sont à répartir, dans les cen-
tres de profit, sur la base des leçons données (= élèves ⫻ leçons), Total des coûts
les leçons du perfectionnement professionnel comptant dou-
ble par rapport aux autres (coefficient d’équivalence de 2) Virement des bâtiments
étant donné que plus de reproductions et de documents sont
distribués pour le perfectionnement professionnel que pour les Total après virement des bâtiments
apprentis. 2 000 000 leçons ont été données dans la FB et
1 000 000 leçons dans le PP. Imputation des manuels

䉯 L’imputation des frais de salles de classe sur les domaines sco- Imputation du secrétariat de la FB
laires FB et PP est faite selon la capacité de temps disponible :
les salles de classe sont disponibles pour la FB du lundi au ven- Imputation du secrétariat du PP
dredi de 7 h à 17 h et de 17 h à 21 h ainsi que le samedi de 7 h
à 17 h pour le PP. L’école est fermée le samedi soir et le Imputation des salles de classe
dimanche.
䉯 Les services généraux se composent du rectorat, du chef de Imputation des services généraux
l’administration, du secrétariat central, de l’informatique, de la
comptabilité et de la centrale téléphonique/réception. Les Prix de revient
coûts des centres sont à répartir sur les centres de profit en
fonction des leçons dispensées aux élèves. Recettes des finances de cours de la FB

3. Recettes Recettes des finances de cours du PP


䉯 Dans le domaine de la FB, les recettes suivantes sont consta-
tées : finances de cours des apprentis 5 000, contributions Subventions à la FB
(subventions) des pouvoirs publics 21 495.
Bénéfice
䉯 Les recettes des finances de cours dans le domaine du PP se
montent à 16 000. Ce domaine n’est pas subventionné.

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Calcul par
majoration
34 Exercice 10

Charges Centres de coûts Prix de revient


par nature

nement pro-
Secrétariat

Secrétariat

Perfection-
Formation
Bâtiments

fessionnel
généraux
Salles de
Manuels

Services

de base
classe
FB

PP
1 000

28 000

720

3 600

760

400

3 740

2 580

1 300 900 30 110 100 0 160

42 100

42 100

– 5 000

– 16 000

– 21 495

– 395

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Calcul par
majoration
34

34.11 DE de l’exercice 34.11 (en Fr. 1000.–)


La fabrique de vélos Cyclotour SA est une entreprise établie de
longue date à Morges. Au cours de ces dernières années, elle enre-
gistre des pertes de plus en plus importantes. Vous êtes nouvelle-
ment engagé dans cette usine en tant qu’employé de commerce et
on vous a confié les tâches suivantes :
a) Déterminez le résultat global à l’aide d’un compte de résultat.
b) Déterminez le résultat par produit à l’aide du décompte d’exploi-
Matières directes (charges directes)
tation ci-contre (en Fr. 1000.–, arrondir si nécessaire les montants).
c) Proposez des mesures d’assainissement de l’entreprise. Salaires

d) Les chiffres suivants sont connus à propos de la fabrication des Loyers


vélos pour dames de type FEMINA : consommation de matières
directes Fr. 150.–, durée de fabrication des cadres 2¼ heures, Intérêts
temps de montage 4 heures. Frais généraux

Quel est le prix de revient ? Amortissements

e) Des matières directes de Fr. 500.– sont nécessaires pour la fabri- Autres coûts
cation du vélo de course de type SPEEDY, le montage prenant
3 heures. Total
Quel doit être le prix de vente brut si, après l’octroi d’un rabais de
vente de 10 %, un bénéfice de 10 % sur le prix de revient doit
encore être dégagé ?
Les chiffres suivants sont disponibles pour résoudre cet exercice.

1. Produits
L’entreprise fabrique trois sortes de vélos et dégage les recettes
nettes suivantes au cours de la dernière période sous revue :
Coûts de production
Produit Quantité Recettes nettes

Vélos d’enfant
600 Fr. 150 000.– Prix de revient
Modèles standard
1 000 Fr. 550 000.– Recettes
Vélos de course
200 Fr. 200 000.– Résultat

2. Départements
Dans cette entreprise, il existe cinq départements accomplissant
les tâches suivantes :
 Le département MATIÈRES est chargé des achats, du stockage
ainsi que de la préparation des matières en vue de la production.
 Les cadres des vélos d’enfant et des modèles standard sont
fabriqués dans le département FABRICATION DE CADRES (les
cadres extra-légers des vélos de course ne sont pas produits en
interne, mais achetés dans une autre usine).

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Calcul par
majoration
34 Exercice 11

Charges Centres de coûts Prix de revient


par nature

tion et distri-
Administra-
de vélos de
Fabrication

Production
de cadres

Montage

standard
Matières

d’enfant

Vélos de
Modèles
bution
course

course
Vélos

 Dans le département MONTAGE, les cadres des vélos d’enfant ainsi que des modèles
standard sont montés avec les autres pièces, achetées auprès d’autres fabricants (par
exemple les roues, les pneus, les freins, les selles, les guidons).
 Les vélos de course sont montés à partir des pièces achetées par le département PRO-
DUCTION DE VÉLOS DE COURSE.
 Le département ADMINISTRATION ET DISTRIBUTION est compétent pour l’administra-
tion, la comptabilité ainsi que la vente de vélos.
3. Charges
Les chiffres suivants sont connus de la comptabilité : matières directes Fr. 300 000.–,
salaires Fr. 420 000.–, loyers Fr. 50 000.–, intérêts de capitaux Fr. 50 000.–, amortisse-
ments Fr. 30 000.–, autres charges Fr. 70 000.–.

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Calcul par
majoration
34 Exercice 11

4. Charges directes
 Les sorties de matières directes sont enregistrées pour chaque vélo sous forme indivi-
duelle dans l’entrepôt : vélos d’enfant Fr. 50 000.–, modèles standard Fr. 160 000.–,
vélos de course Fr. 90 000.–.
5. Frais généraux
 Les salaires sont à répartir de la manière suivante sur les départements : matières
Fr. 10 000.–, fabrication de cadres Fr. 80 000.–, montage Fr. 230 000.–, production de
vélos de course Fr. 30 000.–, administration et distribution Fr. 70 000.–.
 Les loyers sont à répartir en fonction des surfaces occupées par chaque département :
matières 300 m2, fabrication de cadres 500 m2, montage 800 m2, production de vélos
de course 500 m2, administration et distribution 400 m2, surface totale 2 500 m2.
 Les intérêts de capitaux sont à répartir en fonction du capital investi dans les différents
départements. Capital investi : matières Fr. 100 000.–, fabrication de cadres
Fr. 80 000.–, montage Fr. 90 000.–, production de vélos de course Fr. 40 000.–, admi-
nistration et distribution Fr. 190 000.–, capital investi Fr. 500 000.–.
 Les amortissements sont à répartir de la manière suivante sur les centres de coûts :
matières Fr. 2 000.–, fabrication de cadres Fr. 8 000.–, montage Fr. 6 000.–, production
de vélos de course Fr. 4 000.–, administration et distribution Fr. 10 000.–.
 Par rapport aux coûts restants, Fr. 2 000.– reviennent au centre de matières,
Fr. 22 000.– au centre de coûts fabrication de cadres, Fr. 29 000.– au centre de mon-
tage, Fr. 4 000.– au centre de coûts de production de vélos de course et le reste au
centre de coûts administration et distribution.
6. Imputations
Les imputations des centres de coûts aux centres de profit s’effectuent en fonction du
principe de causalité, c’est-à-dire que les coûts sont à débiter aux produits qui les ont
provoqués.
 Les frais généraux de matières sont répartis sous forme proportionnelle à la consom-
mation de matières.
 Il faut en moyenne 2 heures pour fabriquer un cadre, que ce soit pour les vélos d’enfant
ou pour les modèles standard.
 Pour le montage, il faut compter avec les temps de fabrication moyens suivants : vélos
d’enfant 3 heures, modèles standard et vélos de course 4 heures chacun.
 Les frais généraux d’administration et de distribution sont à répartir sur les centres de
profit en fonction des coûts de production.

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Calcul par
majoration
34

34.12
Le décompte d’exploitation convient non seulement aux entreprises industrielles, mais égale-
ment aux grands magasins.

Coûts / Centres de Centres de coûts principaux


prestations coûts complé-
mentaires
Achat et Denrées Textiles Prestations Autres
administr. alimentaires de services départements
Personnel
1 500 408 125 352 140 475
FG matières
100 42 15 18 5 20
Frais de locaux
500 150 30 150 10 160
Divers
900 700 30 80 10 80
FG avant virement
3 000 1 300 200 600 165 735
Virement des centres de
coûts complémentaires
(en % du chiffre
d’affaires)
FG après virement
3 000
Prix d’achat
6 500 1 200 2 100 850 2 350
Prix de revient
9 500
Recettes nettes
(chiffre d’affaires) – 10 000 – 1 500 – 3 600 – 1 000 – 3 900
Résultat
– 500

a) Quelle spécificité constatez-vous dans le décompte d’exploitation de ce grand magasin


par rapport au prix de revient ?
b) Complétez le décompte d’exploitation.
c) Quels sont les taux de majoration de frais généraux des trois départements denrées
alimentaires, textiles et prestations ?
d) Quel est le prix de revient d’une robe dont le prix d’achat est de Fr. 100.–?
e) La gamme des prestations de services doit être étendue d’un voyage en Tunisie. Quel doit
être le prix d’achat de ce voyage si le prix de vente doit être, au maximum, de Fr. 1 380.–
pour des raisons de concurrence et qu’un bénéfice de 15 % du prix de revient doit être
dégagé ?
f) Quel serait le taux de majoration des frais généraux dans ce grand magasin si aucun cen-
tre de coûts n’avait été constitué ?
g) Quelles seraient les conséquences pour les départements textiles et denrées alimentaires
si, dans la détermination du prix de vente, on calculait avec un taux uniforme de majo-
ration des frais généraux tel que calculé à la lettre f) ?

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 341


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Calcul par
majoration
34

34.13➀ DE de l’exercice 34.13 (en Fr. 1000.–)


Le groupe Media-Markt s’est installé en Suisse en 1994 avec l’ou- Charges par nature
verture du premier magasin technique dans le secteur de l’électro-
nique. A l’heure actuelle, Media-Markt est un concept qui a été
décliné dans toute la Suisse, notamment à cause des campagnes
publicitaires d’une page dans les grands quotidiens. Voici quelques
caractéristiques de la recette qui a permis à Media-Markt de réussir :

 La principale mesure de la réussite est le chiffre d’affaires. Frais de marchandises


 Aucune vente à crédit n’est effectuée.
 Les surfaces de vente sont en même temps des surfaces de stockage ; il Frais du personnel de vente
n’existe pratiquement aucune surface complémentaire de stockage.
 Media-Markt ne possède aucun bâtiment. Autres frais de personnel
 Chaque succursale de Media-Markt est autonome et se caractérise par son
propre chiffre d’affaires. Charges d’intérêts
 La conscience des coûts est assurée durablement par une participation
appropriée au bénéfice du directeur de la succursale. Engagement de garantie
 Toutes les succursales de Media-Markt décomptent par le biais d’un centre
informatique et de gestion centralisé. Publicité

Locaux
Le décompte d’exploitation est rempli, chez Media-Markt, unique-
ment dans le domaine des centres de coûts, c’est-à-dire que les cen- Autres coûts
tres de coûts sont simultanément des centres de profit. Le DE fictif
est déjà rempli en partie. Amortissements

Administration/centre informatique
Exercices
Prix de revient
a) Complétez le DE à l’aide de la clé d’imputation et des données de
base. La clé d’imputation doit être calculée à trois décimales près, Chiffre d’affaires
les saisies dans le DE sont en Fr. 1 000.–.
b) Déterminez le résultat par groupe de produits : Recettes d’intérêt

 en chiffres absolus Résultat (– = bénéfice / + = perte)


 en pourcentage du chiffre d’affaires (à 2 décimales près)
 par m2 de surface de vente (à 2 décimales près) Résultat en % du chiffre d’affaires
c) Pour quelle raison Media-Markt attache-t-il une grande impor-
tance à la vente de supports de sons alors que la marge bénéfi- Résultat par m2 de surface de vente
ciaire de 3 % est relativement mauvaise en comparaison avec les
autres groupes de produits ?
d) Le chiffre d’affaires sert de clé d’imputation aux produits d’inté- Données de base pour les clés d’imputation
rêts. Dans quelle mesure existe-t-il une relation causale entre les
produits d’intérêts et le chiffre d’affaires ?
e) Comment interpréter la déclaration selon laquelle environ 75 %
des articles présentent, n’importe où en Suisse, une structure
d’âge de moins de trois mois ?
f) Quels sont les avantages procurés par le fait que, en dehors des Surfaces de vente en m2
surfaces de vente, il n’existe aucune surface propre de stockage ?
Etat des stocks en Fr. 1 000.–
➀ Nous remercions sincèrement Zeljko Turina, lic. ès sc. éc., Chief Financial
Officer de Media Markt Management und Service SA, pour son aimable Chiffre d’affaires en Fr. 1 000.–
assistance lors de la rédaction de cet exercice.

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Calcul par
majoration
34 Exercice 13

Clé Coûts / Centres de coûts


d’imputation recettes

Ordinateurs

Accessoires/
électriques

autoradios
Appareils
TV/vidéo/

Télécom/

Supports

service
de son
photo

Hi-fi
Direct
54 330 7 365 3 781 4 355 5 298 23 307 8 999 1 225
Direct
2 882 366 361 392 426 652 355 330
Chiffre
d’affaires 870
Stocks
211
Chiffre
d’affaires 13 2 1 1 2 7 0 0
Chiffre
d’affaires 2 543
Surfaces
1 528
Chiffre
d’affaires 557 75 41 48 56 231 88 18
Surfaces
400
Chiffre
d’affaires 829 112 61 72 83 344 131 26

64 163
Direct

Chiffre
d’affaires – 662

Total
Accessoires /
Ordinateurs
électriques

autoradios
TV/vidéo /

Appareils

Télécom /

Supports

service
de son
photo

Hi-fi

2 221 298 222 424 260 356 396 265

6 618 1 076 566 677 696 2 474 912 217

67 580 9 114 4 987 5 894 6 746 28 017 10 686 2 136

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Calcul par
majoration
34

34.14➀
Victorinox est le principal employeur dans le canton de Schwyz avec près de 1 000 salariés.
La gamme de produits comprend plus de 1000 objets. Les plus connus sont les couteaux de
poche qui sont vendus à plus de 90 % à l’étranger.
Dans sa comptabilité analytique, Victorinox saisit sous forme détaillée les coûts de la création
des prestations ainsi que les recettes des ventes de prestations. Le décompte d’exploitation
sert, dans cet exercice, d’instrument à la CA (montants en Fr. 1 000.–).

Prix de revient
Afin de présenter de manière conforme le principe du calcul global et indivi-
duel sans trop de recherches, un seul centre de profit sera présenté dans cet
exercice, à savoir le couteau suisse d’officier.
Le couteau d’officier contient notamment une grande et une petite lame, un
tire-bouchon, un ouvre-boîte, un poinçon, une pincette ainsi qu’un cure-
dents. Au cours de la période sous revue, 400 000 pièces ont été produites et
vendues.
Tous les autres produits sont saisis dans un seul centre de profit (« Autres
produits »).

Centres de coûts
Bâtiments Tous les frais de locaux sont regroupés dans un
centre de coûts complémentaires bâtiments.

Moulage Les coques rouges des couteaux sont fabriquées à


partir d’un granulat à l’aide de moulage plastique
par injection.
Le temps de moulage des couteaux d’officier est de
11 heures / 1 000 pièces.

➀ Nous remercions sincèrement Bernhard Huber, spécialiste en finances et comptabilité avec brevet fédéral,
collaborateur de Victorinox SA, pour son aimable assistance lors de la rédaction de cet exercice.

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Calcul par
majoration
34 Exercice 14

Estampage Les lames sont estampées à partir de la matière pre-


mière (acier inox) avec une pression pouvant aller
jusqu’à 80 tonnes.
Le temps d’estampage des couteaux d’officier est
de 16 heures / 1000 pièces.

Durcissage Une préservation du tranchant et une flexibilité opti-


males sont assurées par un traitement à chaud à
plus de 1000 °C.
Le temps de durcissage pour les couteaux d’officier
est de 6 heures / 1000 pièces.

Affûtage Les pièces durcies sont meulées afin d’atteindre la


tolérance dimensionnelle requise de +/– 0,02 mm.
Ensuite, il faut que l’angle de coupe correct soit
obtenu en vue de garantir un affûtage optimal. Le
polissage complémentaire améliore la résistance
contre la rouille.
Le temps d’affûtage pour les couteaux d’officier est
de 24 heures / 1000 pièces.

Montage Les éléments (coque en plastique, lame) sont assem-


blés à la main en produit final et les fonctionnalités
de même que la présentation sont contrôlées par la
suite.
Le temps de montage pour les couteaux d’officier
est de 50 heures / 1000 pièces.

Administration Les autres fonctions d’entreprise comme les achats,


et distribution les expéditions, la gestion du personnel, la comptabi-
lité et la vente sont regroupées ici en un seul centre
de coûts.

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Calcul par
majoration
34 Exercice 14

Charges par nature


Les charges et les produits sont déjà portés dans le DE conformément à la comptabilité
générale. Les ajustements suivants, modifiant le résultat, doivent encore être passés :
 Seuls sont saisis dans la CG les intérêts étrangers versés. Les intérêts calculés sur les fonds
propres sont de 255.
 Pour des raisons fiscales, 1 800 de plus qu’économiquement nécessaire sont amortis dans
la CG.
La saisie de la consommation de matières s’effectue dans l’entrepôt à l’aide de bons de
sortie de matières. La consommation des matières directes est affectée directement aux cen-
tres de profit, la consommation de matières auxiliaires étant imputée aux centres de coûts :
Bâtiments Moulage Estam- Durcis- Affûtage Montage Adm./dis- Couteau Autres
page sage tribution d’officier produits

1 050 9 900 18 000 750 2 800 150 2 350 636 58 029

Les frais de personnel sont imputés aux centres de coûts sur la base de la comptabilité
des salaires (aucun salaire direct n’est saisi dans cette entreprise) :
Bâtiments Moulage Estam- Durcis- Affûtage Montage Adm./dis-
page sage tribution

1 000 4 000 3 300 5 000 6 550 9 580 15 500

Les amortissements et les intérêts calculés sont répartis sur les centres de coûts sur la
base de la comptabilité des immobilisations. Le taux d’intérêt calculé est de 10 % du capital
investi (le capital investi correspond à la valeur résiduelle calculée).
Bâtiments Moulage Estam- Durcis- Affûtage Montage Adm./dis-
page sage tribution
Valeur résiduelle calcu-
lée des équipements 20 400 800 1 000 100 500 2 000 750
Amortissement de la
valeur résiduelle calculée 10 % 30 % 20 % 20 % 20 % 20 % 40 %

Virements des frais généraux


En ce qui concerne les virements des centres de coûts complémentaires aux centres de
coûts, respectivement l’imputation des centres de coûts aux centres de profit, ce sont les
clés figurant dans la table qui sont considérées comme conformes aux origines. Les taux
d’imputation sont à calculer et à porter au bas du DE (à 1 décimale près) :
Bâtiments Moulage Estam- Durcis- Affûtage Montage Adm./dis-
page sage tribution
Clés
m2 Hm Hm Hm Hm Hp % des CP
Surfaces en m2
7 950 1 000 1 250 400 2 000 1 300 2 000
Total des prestations
en Hm – 411 046 446 272 209 886 732 889 – –
Total des prestations
en Hp – – – – – 256 208 –

Hm = heures machines, Hp = heures de personnel, CP = coûts de production

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Calcul par
majoration
34 Exercice 14

Exercices
a) Etablissez un calcul global en complétant le DE selon la feuille de solution et en détermi-
nant les taux de frais généraux. Les montants dans le DE sont en Fr. 1000.–.
b) Calculez le prix de revient du couteau d’officier au centime près (aide à la solution ci-
dessous) en tant que calcul individuel.
c) Victorinox prévoit de fabriquer un nouveau produit : un porte-clés en forme de petit cou-
teau de poche. L’ingénieur responsable du développement remet les indications suivantes
relatives à la fabrication du produit :
 Charges directes de matières : Fr. 1.04/pièce
 Temps de fabrication par 1000 pièces : moulage 8 Hm, estampage 13 Hm, durcissage
4 Hm, affûtage 18 Hm, montage 31 Hp.

Calculez le prix de revient prévisionnel de ce porte-clés au centime près (aide à la solution


ci-dessous).

Couteau d’officier Porte-clés


Calcul Fr. Calcul Fr.
Matières directes

+ Frais généraux
de moulage
+ Frais généraux
d’estampage
+ Frais généraux
de durcissage
+ Frais généraux
d’affûtage
+ Frais généraux
de montage
= Coût de production

+ FG Adm. + distr.

= Prix de revient

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 347


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Calcul par
majoration
34 Exercice 14

DE de l’exercice 34.14 a) (en Fr. 1000.–)

Matières

Personnel

Amortissements

Intérêts

Publicité

Autres

Total avant virement des bâtiments

Virement des bâtiments

Total après virement des bâtiments

Imputation moulage

Imputation estampage

Imputation durcissage

Imputation affûtage

Imputation montage

Coûts de production

Virement administration / distribution

Prix de revient

Recettes

Bénéfice

Surfaces en m2

Heures machines/personnel

Taux d’imputation par m2, Hm, Hp, en % des CP

Heures de fabrication par 1 000 pièces

348 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Calcul par
majoration
34 Exercice 14

Charges par nature Centres de coûts Prix de revient

tion et distri-
Ajustements

Administra-
Estampage

Durcissage
Bâtiments

Montage

Montage
Affûtage

d’officier
Couteau

produits
bution

Autres
CG

CA

93 665 93 665

44 930 44 930

5 100

2 300

12 800 12 800

16 590 16 590 1 154 2 539 1 800 1 200 1 860 777 7 260

175 385

– 223 400 – 223 400 – 3 600 –219 800

7 950 1 000 1 250 400 2 000 1 300 2 000

– 411 046 446 272 209 886 732 889 256 208 –

– 11 16 6 24 50 –

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Calcul par
majoration
34

34.15 DE de l’exercice 34.15 (en Fr. 1000.–)


Mount Everest SA produit et vend des sacs à dos et des chaussures de randon-
née.
 Les sacs à dos sont fabriqués dans le centre de coûts atelier de couture et
livrés le jour même à des grands distributeurs.
 La fabrication des chaussures de randonnée est complexe : dans le centre de
coûts atelier de couture, différentes pièces doivent être estampées, cousues et
collées. Ensuite, elles sont transformées en chaussures prêtes dans le centre de
coûts Finish et placées dans un entrepôt jusqu’à ce qu’elles soient vendues en Matières directes
fonction des commandes des clients.
Frais de personnel
Le compte de résultat selon la CG reflète l’image suivante :
Compte de résultat 20 _1 (en Fr. 1000.–) Amortissements

Recettes nettes des sacs à dos 2 500 Intérêts


+ Recettes nettes des chaussures de randonnée 2 960
+ Augmentation de stocks des chaussures de randonnée 30
Autres
= Produit total 5 490
./. Charges de matières – 2 300 Total avant virement des bâtiments
./. Frais de personnel – 1 820
./. Amortissements – 400
./. Intérêts – 160
./. Autres frais généraux – 397
Total après virement des bâtiments
= Bénéfice 413

Exercices
a) Complétez le décompte d’exploitation pour l’année 20 _1.
b) Déterminez le taux d’imputation pour l’année 20 _1.
c) Comment se présentent le compte de résultat basé sur les charges de fabri- Coûts de production des produits finis
cation et le compte de résultat basé sur le prix de revient (type de centres de
profit) ? Augmentation des chaussures de
randonnée finies
d) L’entreprise prévoit de fabriquer au cours de l’année suivante des sacs de cou- Coûts de production des produits vendus
chage comme produit supplémentaire et de les vendre au travers du même
canal de distribution que les sacs à dos.
Le responsable du produit a déterminé les besoins suivants en quantité sur la
base d’un prototype : Prix de revient

 Consommation de matières directes Fr. 150.– Recettes nettes


 Temps de fabrication dans l’atelier de couture 0,75 h
Bénéfice
Calculez le prix de vente brut, TVA incluse, pour un sac de couchage de sorte
qu’un bénéfice de 15 % du prix de vente net soit dégagé. Selon les expé-
riences faites, il faut prévoir une réduction des ventes de 4 % sur le prix de
vente brut. Les résultats intermédiaires doivent être calculés au centime près,
le résultat final doit être arrondi au franc près.

350 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Calcul par
majoration
34 Exercice 15

Charges par nature Centres de coûts Prix de revient

tion et distri-
Ajustements

Administra-

de randon-
prestations

Chaussures
Bâtiments

Sacs à dos
Charges/
produits

Couture

bution
Coûts/

Achat

Finish

née
2 300 2 300

1 820

400

160

397 397 98 50 139 70 40

5 077

5 077

– 5 460 – 5 460 – 2 500 – 2 960

0 0 0 0 0

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Calcul par
majoration
34 Exercice 15

Charges par nature (tous les montants en Fr. 1000.–)


 Matières directes
La consommation pour les chaussures de randonnée était de 1000.
 Frais de personnel
Le fondateur renonce à percevoir un salaire par suite de la marche moyenne des affaires
depuis plusieurs années. Pour présenter les comptes de manière conforme, il faut opérer
des ajustements modifiant le résultat de 120.
Bâtiments Achat Couture Finish Admin./
distribution

52 130 936 285 ?

 Amortissements et intérêts
On procède au calcul des amortissements linéairement sur la durée totale d’utilisation.
Les intérêts calculés se montent à 5 % de la valeur d’acquisition. Les valeurs suivantes
ressortent de la comptabilité des immobilisations :
Bâtiments Achat Couture Finish Admin./
distribution

Valeurs d’acquisition
6 000 100 1 000 300 400
Durée d’utilisation
40 ans 5 ans 8 ans 10 ans 10 ans
Amortissements

Intérêts

Virements des centres de coûts


 Bâtiments
Le centre de coûts complémentaires bâtiments doit être réparti sur les centres de coûts
proportionnellement aux surfaces occupées par les centres de coûts en tenant compte
de facteurs de pondération :
Achat Couture Finish Admin./
distribution

Surfaces effectives
en m2 50 1 000 250 100
Facteur de pondération
(coeff. d’équivalence) 1,0 0,8 0,8 1,5
Surfaces pondérées
en m2

 Achat
Les frais généraux des achats sont à intégrer aux centres de profit proportionnellement
à la valeur de la consommation de matières directes.
 Couture
Pendant la période de rapport, les prestations de travail suivantes ont été fournies : sacs
à dos 12 500 h, chaussures de randonnée 15 000 h.

352 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Calcul par
majoration
34 Exercice 15

 Finish
Pour ce qui concerne la fabrication des chaussures de randonnée, les collaborateurs ont
effectué 10 000 heures de travail.
 Administration et distribution
L’imputation des frais généraux d’administration et de distribution s’effectue à l’aide
d’une majoration sur les coûts de production des produits vendus. En raison des diffé-
rents canaux de distribution, le taux de majoration des chaussures de randonnée est deux
fois plus élevé que le taux de majoration des sacs à dos.

c)
Compte de résultat basé sur les charges de fabrication
Sacs à dos Chaussures de Total
randonnée
Recettes des ventes

+/– Variations de stocks des produits finis

= Produits de la production
(revenu total)
./. Coûts de production des produits finis

./. Frais généraux d’administration et de


distribution
= Bénéfice selon la CA

+/– Ajustements

= Bénéfice selon la CG

Compte de résultat basé sur le prix de revient


Sacs à dos Chaussures de Total
randonnée
Recettes des ventes (chiffre d’affaires)

./. Coûts de production des ventes

./. Frais généraux d’administration et de


distribution
= Bénéfice selon la CA

./. Ajustements

= Bénéfice selon la CG

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Calcul par
majoration
34

34.16 DE de l’exercice 34.16 (en Fr. 1000.–)


Un atelier de couture fabrique de la confection hommes, femmes
et enfants.
a) Etablissez, sur la base des indications suivantes, le DE de la double
page suivante et justifiez le résultat pour chaque groupe de pro-
duits.

1. Compte de résultat selon la CG (en Fr. 1000.–)


 Charges : consommation de matières 250, salaires directs 300, Consommation de tissu
Charges
salaires 64, matériel auxiliaire 18, loyers 84, intérêts 3, amortis-
Salaires directs directes
sements 69, autres charges d’exploitation 51.
 Produits : vente de confection hommes 450, vente de confec- Appointements
tion femmes 260, vente de confection enfants 240, augmen-
tation de stocks de produits en cours 2, diminution de stocks Matériel auxiliaire
produits finis 12.
Loyer
2. Ajustements modifiant le résultat/délimitations matérielles
Frais généraux
 Salaires de l’exploitant Fr. 48 000.– Intérêts
 Intérêts sur fonds propres Fr. 30 000.–
Amortissements
 Les amortissements selon la CG sont de Fr. 3 000.– trop élevés.
Autres
3. Charges directes
Total
Consommation Salaires directs Salaires directs
de tissu atelier 1 atelier 2

Conf. hommes Fr. 116 000.– 2 000 heures 4 000 heures


Total après virement des centres de coûts
Conf. femmes Fr. 90 000.– 3 000 heures 2 000 heures complémentaires
Conf. enfants Fr. 44 000.– 2 500 heures 1 500 heures
Fr. 250 000.– 7 500 heures 7 500 heures

Les taux horaires des salaires directs des ateliers 1 et 2 sont iden-
tiques. Coûts de production

4. Frais généraux
 Des appointements, Fr. 7 000.– sont à imputer au centre de
coûts entrepôt et découpe, Fr. 9 000.– au centre de coûts cou- Coûts de production des produits finis
ture 1, Fr. 6 000.– au centre de couture 2 et le reste au centre
de coûts administration et distribution.
 Le matériel auxiliaire peut être imputé pour moitié aux deux Coûts de production des produits vendus
ateliers de couture.
 Les frais de loyer sont à imputer aux centres de coûts propor-
tionnellement aux surfaces suivantes :
Prix de revient
Entrepôt et découpe 80 m2
Couture 1 96 m2
Couture 2 108 m2
Résultat
Administration et distribution 52 m2
Total des surfaces 336 m2

Suite page 356

354 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Calcul par
majoration
34 Exercice 16

Charges par nature Centres de coûts Prix de revient


Délimitations

tion et distri-
Ajustements

Administra-
Entrepôt et
prestations
matérielles

Couture 1

Couture 2

Hommes
Charges/

découpe
produits

Femmes

Enfants
bution
Coûts/

– 2 – 2

12 12

– 950 – 950

– 101 75 – 26

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Calcul par
majoration
34 Exercice 16

 Les intérêts ainsi que les amortissements sont à imputer aux centres de coûts en fonc-
tion des valeurs d’inventaire suivantes :
Entrepôt et découpe Fr. 170 000.–
Couture 1 Fr. 50 000.–
Couture 2 Fr. 80 000.–
Administration et distribution Fr. 30 000.–
Total de la valeur d’inventaire Fr. 330 000.–

 Les autres frais d’exploitation sont à répartir comme suit sur les centres de coûts :
entrepôt et découpe Fr. 2 000.–, couture 1 Fr. 3 000.–, couture 2 Fr. 4 000.–, adminis-
tration et distribution : le reste.

5. Virements
 Les centres de coûts complémentaires entrepôt et découpe sont à répartir sur les cen-
tres de coûts principaux couture 1 et 2 dans une relation 3 : 5.
 Les coûts de la couture 1 et 2 sont à imputer en fonction des heures des salaires directs.
 Les FG d’administration et de distribution sont à imputer en pourcentage des coûts de
production.

6. Variations de stocks (selon CA)

Produits en cours Produits finis

Conf. hommes –3 – 17
Conf. femmes +9 + 11
Conf. enfants –4 – 6

b) Déterminez, pour une offre, le prix de revient d’une robe dont la fabrication requiert un
prix d’achat de tissu de Fr. 70.– et 1 heure de salaire de l’atelier de couture 1 ainsi que
3⁄4 d’heure de salaire direct dans l’atelier de couture 2. Aucune aide de solution n’existe

pour cet exercice.


c) Comment se présentent le compte de résultat basé sur les charges de fabrication et le
compte de résultat basé sur le prix de revient ? Vous trouverez une aide de solution sur
la page de droite.

356 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Calcul par
majoration
34 Exercice 16

Compte de résultat basé sur les charges de fabrication

Hommes Femmes Enfants Total

Recettes des ventes

+/– Variations de stocks des produits en cours

+/– Variations de stocks des produits finis

= Produits de la production (montant total)

./. Coûts de production des produits finis

./. Frais généraux d’administration


et de distribution
= Bénéfice selon CA

= Bénéfice selon CG

Compte de résultat basé sur le prix de revient

Hommes Femmes Enfants Total

Recettes des ventes (chiffre d’affaires)

./. Coûts de production des produits vendus

./. Frais généraux d’administration


et de distribution
= Bénéfice selon CA

= Bénéfice selon CG

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 357


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Calcul par
majoration
34

34.17
Monti SA est un atelier de montage de rasoirs et brosses à dents électriques.
a) Complétez le décompte d’exploitation (DE) sur la base des informations suivantes. Tous
les montants sont en milliers de francs.
 Matières directes
Des réserves latentes de 200 ont été constituées dans la CG sur le stock de matériel. Il
ressort de la comptabilité des stocks une consommation de matériel de 2000 pour les
rasoirs.
 Amortissements et intérêts
La comptabilité des immobilisations affiche des amortissements de 630 selon la CG et de
530 selon la CA.
Des intérêts pour fonds étrangers de 126 ont été enregistrés dans la CG.
Le calcul des coûts d’amortissement et d’intérêts selon la CA ainsi que leur imputation
aux centres de coûts se font selon la table suivante :
Bâtiment Matériel Fabrication Admin. /
distribution
Valeurs d’acquisition 3 000 400 2 000 1 000
Durée d’utilisation estimée 20 ans 5 ans 10 ans 10 ans
Coûts d’amortissement selon CA :
Amortissement linéaire sur une
valeur résiduelle de 0
Coûts d’intérêt CA :
4 % de la valeur d’acquisition

 Centre de coûts complémentaire Bâtiment


La répartition des coûts du bâtiment sur les coûts de revient est effectuée sur la base des
surfaces pondérées avec des coefficients d’équivalence :
Matériel Fabrication Admin. /
distribution
Surface en m2 500 m2 1 500 m2 1 000 m2
Facteurs de pondération
1 2 4
(coefficients d’équivalence)

Surface pondérée en m2

Imputation aux centres de coûts


principaux

 Centre de coûts principal Matériel


L’imputation des coûts indirects de matériel aux centres de profit est effectuée propor-
tionnellement à l’utilisation de matières directes.
 Centre de coûts principal Fabrication
L’imputation des coûts indirects de fabrication aux centres de profit est effectuée propor-
tionnellement à la prestation fournie en heures de montage (Hm) :
Rasoirs Brosses à dents

6 000 Mh 6 600 Mh

358 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Calcul par
majoration
34 Exercice 17

 Centre de coûts principal Administration/distribution


Les frais généraux d’administration et de distribution sont répartis entre les produits pro-
portionnellement aux produits des ventes, les rasoirs devant être pondérés avec un fac-
teur de pondération (coefficient d’équivalence) de 1,2, car ils occasionnent davantage de
frais de distribution.
 Variation des stocks (VS) de produits finis
L’augmentation en valeur des stocks de produits finis était : rasoirs 70, brosses à dents 65.
Les variations de stock ont été évaluées dans la CG aux deux tiers des coûts de production
(CP) effectifs.
DE en Fr. 1000.–
Charges par nature

CG Ajuste- CA
ment
Coûts directs
4 600
des matières

Personnel 1 200 0 1 200 100 200 500 400

Amortissements

Intérêts 126

Autres 1 214 0 1 214 380 114 180 540

Total

Total par centre


0
de coûts

CP Production

10 5 15 – 30 45

CP Produits finis

CP Vente 2 700 3 500

Coûts de revient

– 8 280 0 – 8 280 – 3 000 – 5 280

Soldes 0 0 0 0

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Calcul par
majoration
34 Exercice 17

b) Etablissez un compte de résultat de vente en Fr. 1 000.–. sur la base du DE. Le nombre
de lignes dans l’aide à la solution ne correspond pas au modèle de solution.
Les informations suivantes de la comptabilité de Monti SA sont disponibles :
 Charges hors exploitation 400
 Produits hors exploitation 500
 Produits exceptionnels 200
Compte de résultat de vente en Fr. 1 000.–
Rasoirs Brosses à dents Total

= Résultat d’exploitation
selon CA

= Bénéfice d’exploitation
selon CG

= Bénéfice de l’entreprise

c) Comment le résultat économique global de Monti SA changerait-il si elle renonçait à la


production des rasoirs – les autres conditions restant les mêmes ?
Cocher ce qui convient.

Le résultat serait meilleur.

Le résultat serait moins bon.

Le résultat serait le même.

360 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Calcul par
majoration
34

34.18
Le résultat de Cool SA (montants en chiffres abrégés) est le suivant.
Compte de résultat
Réfrigérateurs Congélateurs Total

Produits de la vente 580 900 1 480


+/– Variation des stocks de produits en cours 25 – 5 20
+/– Variation des stocks de produits finis – 35 25 – 10
= Produits de la fabrication 570 920 1 490
./. Coûts directs des matières – 300 – 400 – 700
./. Coûts indirects de matières – 30 – 40 – 70
./. Coûts indirects de fabrication – 160 – 280 – 440
= Bénéfice brut 80 200 280
./. Coûts indirects d’admin. et de distribution – 100 – 140 – 240
= Bénéfice CA – 20 60 40
./. Ajustement matériel des amortissements – 10
= Bénéfice d’exploitation CG 30

Complétez le décompte d’exploitation.


Décompte d’exploitation
Charges par nature

Coûts directs
des matières
Frais généraux,
coûts indirects
Total

CP Production

CP Produits finis

CP Vente

Coûts de revient

Produit de la vente

Soldes

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Calcul par
majoration
34

34.19➀
MEDICAL est un hôpital cantonal de moyenne importance dans les environs d’Yverdon.
L’hôpital traite des patientes et des patients provenant d’un bassin environnant de 250 000
habitants. Il dispose d’une capacité de 300 lits et occupe environ 1 200 personnes. En
dehors des activités classiques (médecine, chirurgie et maternité), l’hôpital exploite un ser-
vice d’urgence parfaitement équipé et une clinique de pédiatrie hautement spécialisée.

Constitution de la comptabilité
L’hôpital dispose d’une comptabilité des coûts et des prestations totalement intégrée qui
est établie une fois par an. Il s’agit de ce que l’on appelle une comptabilité tenue aux coûts
complets réels.
Les valeurs suivantes reflètent les coûts et les prestations effectifs de l’année 20 _1.
Les coûts selon le décompte d’exploitation sont déjà ajustés. En ce qui concerne les recettes,
il s’agit de paiements effectifs de la part des caisses maladie, des compagnies d’assurance
et des patients.

Exercices
a) Etablissez le calcul global en Fr. 1 000.– en complétant le DE à l’aide de la feuille de solu-
tion pour l’imputation des coûts et des virements (les valeurs recherchées sont soulignées
en rouge).
b) Procédez à un calcul de coût réel (a posteriori) pour les deux patientes et le patient (les
cases des valeurs recherchées sont marquées en rouge).
c) Comment évaluez-vous les résultats de chacun des centres de profit en tenant compte
de l’art. 49 de la loi sur l’assurance maladie du 1.1.1996 ?

En ce qui concerne le règlement des traitements hospitaliers, les parties contractuelles


(hôpital et caisses maladie) conviennent de forfaits. Ceux-ci couvrent au maximum 50 %
des frais hospitaliers des hôpitaux publics pour les habitant(e)s du canton.

d) Imaginons que vous soyez la ou le responsable de la comptabilité de l’hôpital MEDICAL et


que vous deviez faire des recommandations à la direction de l’hôpital sur la base des résul-
tats de ce DE. Quels sont les centres de profit que vous recommanderiez à l’avenir et pour
quelles raisons ?

➀ Nous remercions sincèrement Robert A. Niederöst, expert diplômé en comptabilité et controlling, Direction
de la santé du canton de Zurich, pour son aimable assistance lors de la rédaction de cet exercice.

362 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Calcul par
majoration
34 Exercice 19

Quelques indications sur le DE sont précisées plus en détail dans ce qui suit :

Nature des charges et des recettes Explication

 Rémunération du reste du Autre personnel médical (par exemple laborantins, assistant radiologue, personnel
personnel administratif, etc.)
 Besoin médical Médicaments, consommables, produits sanguins, etc.
 Prestations de tiers Transports de malades, médecins spécialisés
 Entretien et réparation Entretien des bâtiments et des appareils
 Energie et déchets Eau, électricité, déchets (par exemple déchets nucléaires)
 Recettes des caisses maladie, Remboursements des caisses maladie, de l’AI et de la SUVA (prestations obligatoires)
assurances
 Produits des patients / des tiers Prestations non obligatoires des assurances sociales

Centres de coûts

Centres de coûts auxiliaires


 Bâtiments et environnement Bâtiments hospitaliers (centres de soins et de traitements)
 Service technique Ouvriers (entretien des bâtiments et des appareils)
 Economat Soins, nettoyage, déchets
 Laverie Approvisionnement et élimination des vêtements des patients et des vêtements professionnels
 Administration Administration générale, informatique
Centres de coûts principaux
 Service médical Frais généraux du service médical, tâches de direction, formation et perfectionnement des
médecins
Tâches de secrétariat, temps d’attente pour le service des urgences
 Service de soins Frais généraux du service de soins, tâches de direction et de surveillance, FG de matières,
tâches administratives du service des soins
 Salles d’opération et Frais généraux des salles d’opération et d’accouchement
d’accouchement (OP / ACC) FG de salaires (sages-femmes, infirmières de salles d’op.), frais de locaux, FG de matières,
stérilisation, surveillance et préparation des salles d’op., stérilisation et soins intensifs
 Diagnostics médicaux / thérapie Radios, laboratoires, thérapie physique, etc.
FG de salaires (personnel de laboratoire, assistantes de radiographie, etc.)
Films de radiographie, moyens de contrastes, moyens d’analyse de laboratoire
 Hôtellerie Chambres de malades, alimentation, fourniture de linges, etc.

Centres de profit

 Chirurgie Interventions chirurgicales (sur les parties molles et l’appareil locomoteur), interventions
chirurgicales sur les extrémités
 Maternité Maternité et gynécologie
Prép. à l’accouchement (avec soin des nourrissons) et interventions chirurg. pour les femmes
 Pédiatrie Clinique spécialisée pour les nourrissons et les bébés
Diagnostics, soins et interventions sur les prématurés, les bébés de faible poids
(< 1500 g à la naissance)
 Autres cliniques médicales Ophtalmologie, urologie, opérations des maladies cardiaques et respiratoires, clinique
médicale et diagnostics sans interventions chirurgicales

Prestations

 Fournisseur de la prestation Centre de coûts qui a fourni la prestation (centre de coûts cédant)
 Bénéficiaire de la prestation ou Centre de coûts qui a demandé la prestation (centre de coûts bénéficiaire)
donneur d’ordre
 Unité de prestation (UP) Type de prestation fournie par un centre de coûts (cédant)
 Prestation Nombre de prestations par année (essentiel pour la détermination du taux de coûts)
 Jours de séjour Nombre de jours pendant lesquels un patient reste à l’hôpital. Ce sont les jours effectifs qui
sont calculés (pas d’usage allemand comme pour le calcul des intérêts).
Exemple : entrée le 28 mai 20 _1, sortie le 6 juin 20 _1, séjour de 10 jours

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 363


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Calcul par
majoration
34 Exercice 19

Répartition des charges et imputations


Centres de coûts auxiliaires
Fournisseur de prestations (centre de coûts cédant) Bâtiments

Unités d’œuvre m2 pondérés Les équipements du bâtiment présentent un standard de


Prestation globale effective 15 650 construction extrêmement différent. Les équipements tech-
niques de la salle d’opération sont environ six fois supérieurs à
Prestation globale pondérée 29 000 ceux de la laverie.
Coûts par m2 en Fr. 1000.–

Bénéficiaire des prestations Service Economat Laverie Adminis- Services Service OP/ Diag. Hôtellerie Total
technique tration médicaux de soins ACC méd.

m2 effectifs 100 200 200 200 200 450 1 800 2 500 10 000 15 650
Coefficient d’équivalence 0,5 0,5 0,5 1,0 1,0 1,0 3,0 3,0 1,5 –
m2 pondérés 29 000
Affectation des coûts

Fournisseur de prestations (centre de coûts cédant) Service technique

Unités d’œuvre Heures réalisées Les prestations sont calculées en fonction du relevé des heures
Prestation globale 50 000 des ouvriers.

Coûts par heure effective en Fr. 1000.– 0.141


Bénéficiaire des prestations Economat Laverie Adminis- Services Service OP/ Diag. Hôtellerie Total
tration médicaux de soins ACC méd.

Heures 1 000 2 000 1 000 1 200 1 000 15 000 8 000 20 800 50 000
Affectation des coûts

Fournisseur de prestations (centre de coûts cédant) Economat

Unités d’œuvre Unités de prestation Les unités de prestation contiennent les heures de nettoyage et
Prestation globale 182 410 les repas servis.

Coûts par unité de prestation en Fr. 1000.–


Bénéficiaire des prestations Laverie Adminis- Services Service OP/ Diag. Hôtellerie Total
tration médicaux de soins ACC méd.

Surfaces de nettoyage/journées de service 2 000 6 000 20 000 10 000 30 000 20 000 94 410 182 410
Affectation des coûts

Fournisseur de prestations (centre de coûts cédant) Laverie

Unités d’œuvre Tonnes de linge sale Le linge sale séché des patients et du personnel est pesé.
Prestation globale 200
Coûts par tonne en Fr. 1000.– 12.91
Bénéficiaire des prestations Services Service OP/ Diag. Hôtellerie Total
médicaux de soins ACC méd.

Tonnes de linge sale 10 30 40 20 100 200


Affectation des coûts

Fournisseur de prestations (centre de coûts cédant) Administration

Unités d’œuvre Pourcentage Les prestations et la clé sont déterminées et contrôlées sur la
Prestation globale 100 base des amortissements.

Coûts par % en Fr. 1000.–


Bénéficiaire des prestations Services Service OP/ Diag. Hôtellerie Total
médicaux de soins ACC méd.

% 10 20 5 5 60 100
Affectation des coûts

364 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:37 Page365

Calcul par
majoration
34 Exercice 19

Centres de coûts principaux


Fournisseur de prestations (centre de coûts cédant) Service médical

Unités d’œuvre Minutes de médecin Définition de la prestation : FG pour le suivi médical des
Prestation globale 1 386 500 patients en minutes des coûts directs.

Coûts par minute de médecin en Fr. 1000.–


Bénéficiaire des prestations Chirurgie Maternité Pédiatrie Autres Total
CP

Minutes de médecin 500 000 150 000 350 000 386 500 1 386 500
Affectation des coûts

Fournisseur de prestations (centre de coûts cédant) Service de soins

Unités d’œuvre Heures de soins Définition de la prestation : FG du suivi soignant des patients en
Prestation globale heures des coûts directs.

Coûts par heure de soins en Fr. 1000.–


Bénéficiaire des prestations Chirurgie Maternité Pédiatrie Autres Total
CP

Heures 25 000 15 000 40 000 25 835 105 835


Affectation des coûts

Fournisseur de prestations (centre de coûts cédant) Salles d’opération et d’accouchement

Unités d’œuvre Minutes de salles d’op. Définition de la prestation : FG pour l’utilisation des salles d’op.
Prestation globale en minutes du temps effectif d’opérations (salles d’accouche-
ment).
Coûts par minute d’op. en Fr. 1000.– Le temps entre l’incision d’op. et la suture d’op. est calculé.
Bénéficiaire des prestations Chirurgie Maternité Pédiatrie Autres Total
CP

Minutes d’op. 1 600 000 200 000 400 000 566 400 2 766 400
Affectation des coûts

Fournisseur de prestations (centre de coûts cédant) Diagnostic/thérapies médicales

Unités d’œuvre Points de taxe Définition de la prestation : FG pour l’utilisation des autres équi-
Prestation globale pements médicaux.

Coûts par point de taxe en Fr. 1000.–


Bénéficiaire des prestations Chirurgie Maternité Pédiatrie Autres Total
CP

Points de taxe 2 000 000 200 000 1 800 000 2 036 600 6 036 600
Affectation des coûts

Fournisseur de prestations (centre de coûts cédant) Hôtellerie

Unités d’œuvre Jours de séjour Définition de la prestation : utilisation des chambres et alimen-
Prestation globale tation en fonction de la durée du séjour en jours.

Coûts par jour de séjour Fr. 1000.–


Bénéficiaire des prestations Chirurgie Maternité Pédiatrie Autres Total
CP

Durée (effective) du séjour 65 000 25 000 25 000 32 430 147 430


Affectation des coûts

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LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:37 Page366

Calcul par
majoration
34 Exercice 19

Décompte d’exploitation de MEDICAL


Nature des charges/ Coûts Clé de répartition Centres de coûts auxiliaires
recettes
Bâtiments Service techn. Economat Laverie Admin.

Salaires des médecins 15 000 Selon relevé des minutes

Salaires du personnel soignant 60 000 Selon relevé des heures

Salaires du reste du personnel 60 000 Plan des postes 3 000 6 000 8 000 2 000 15 000

Besoin médical 30 000 Gestion stocks mat.

Prestations de tiers 2 000 Facture tiers

Denrées alimentaires et laverie 10 000 Facture tiers 10 000

Entretien et réparations 12 000 Facture tiers 5 000 1 000

Amort./intérêts calculés 30 000 Selon liste des équipements 20 000

Energie et déchets 2 000 Facture tiers 1 000

FG de bureau et d’administration 12 000 10 000

Virements des centres de coûts aux. Clé d’imputation

Bâtiments m2 pondérés – 29 000

Service technique Heures – 7 050

Economat Unités de prestations – 18 241

Laverie Tonnes de linge sale – 2 582

Administration Pour-cent – 25 941

Total virem. des centres de coûts aux.

Imput. des centres de coûts princip.

Service médical Minutes de médecins

Service de soins Heures de soins

Salles d’opération et d’accouchement Temps d’opération (min.)

Diagnostic/thérapies médicales Points de taxe

Hôtellerie Jours de séjour

Prix de revient 233 000

Recettes –140 000

Résultat (– = bénéfice / + = perte) 0 0 0 0 0

Taux d’imputation en Fr. par UP

Statistique

Jours de séjour

Prix de revient par jour de séjour

Nombre de patients/patientes 17 400

Prix de revient par patient en Fr.

Degré de couverture (recettes en % du prix de revient)

366 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:37 Page367

Calcul par
majoration
34 Exercice 19

Centre de coûts principaux Centres de profit

Services méd. Service de soins OP/ACC Diag. médic. Hôtellerie Chirurgie Maternité Pédiatrie Autre médecine

4 000 3 000 1 000 3 000 4 000

8 000 12 000 12 000 18 000 10 000

1 14 000 12 000

1 000 5 000 15 000 3 000 4 000 2 000

2 000

4 000 2 000

10 000

1 000

1 1 000 1 000

19 000 13 000 23 000 16 000

– 67 000 – 13 000 – 20 000 – 40 000

0 0 0 0 0 0

9 000 4 000 400 4 000

% % % %

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LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:37 Page368

Calcul par
majoration
34 Exercice 19

Calcul du coût réel (a posteriori)


Patient/e Egger Daniela, 1969
Traitement Entrée 21.9.20 _1
Sortie 28.9.20 _1
Clinique/centre de coûts principaux Maternité
Diagnostic Accouchement spontané sans complications
Jasmin, poids à la naissance > 2 500 grammes
Mandataire Médecin de famille
Remarques Sortie en bonne santé

Coût réel

Coûts directs Unité de Nbre d’UP Taux d’imputa- Coûts /


prestation tion par UP recettes en Fr.

Coûts directs de médecin

Diagnostic Min. de médecin 60 400

Opération Min. de médecin

Coûts directs de soins Heures de soins 10 1 000

Médicaments

Médicaments Fr. 30 30

Sang, implants Fr. 0

Prestations extérieures Fr. 0

Total des coûts directs 1 430

Frais généraux

Service médical Min. de médecin

Service de soins Heures de soins

Salles d’opération
et d’accouchement

Opération

Salle d’accouchement 50

Station de soins intensifs

Diagnostic /
thérapies médicales Points tarifaires 120

Hôtellerie Jours de séjour

Prix de revient

Recettes de caisses maladie – 3 500

Perte

Degré de couverture (recettes en % du prix de revient)

368 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:37 Page369

Calcul par
majoration
34 Exercice 19

Patient /e Schäublin Thomas, 1971


Traitement Entrée 30.8.20 _1
Sortie 11.9.20 _1
Clinique / centre de coûts principaux Chirurgie
Diagnostic Fracture du fémur après accident de sport, sans
complications
Mandataire Urgences 144
Remarques Sorti en bonne santé

Coût réel

Coûts directs Unité de Nbre d’UP Taux d’imputa- Coûts /


prestation tion par UP recettes en Fr.

Coûts directs de médecin

Diagnostic Min. de médecin 30 200

Opération Min. de médecin 40 1 000

Coûts directs de soins Heures de soins 14 1 500

Médicaments

Médicaments Fr. 100 100

Vis Fr. 450 450

Prestations extérieures Fr. 250

Total des coûts directs 3 500

Frais généraux

Service médical Min. de médecin

Service de soins Heures de soins

Salles d’opération
et d’accouchement

Opération 50

Salle d’accouchement

Station de soins intensifs

Diagnostic /
thérapies médicales Points tarifaires 120

Hôtellerie Jours de séjour

Prix de revient

Recettes SUVA – 9 650

Perte

Degré de couverture (recettes en % du prix de revient) %

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LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:37 Page370

Calcul par
majoration
34 Exercice 19

Patient/e Legrand Bernard, 20 _1


Traitement Entrée 2.7.20 _1
Sortie 4.10.20 _1
Clinique/centre de coûts principaux Pédiatrie
Diagnostic Poids à la naissance < 1000 grammes
avec complications
Admission Rega urgences, transfert à l’hôpital régional
Remarques Sorti avec poids normal

Coût réel

Coûts directs Unité de Nbre d’UP Taux d’imputa- Coûts/


prestation tion par UP recettes en Fr.

Coûts directs de médecin

Diagnostic Min. de médecin 300 2 000

Opération Min. de médecin 480 7 000

Coûts directs de soins Heures de soins 150 18 000

Médicaments

Médicaments Fr. 4 500 4 500

Sang, implants Fr. 0

Prestations extérieures Rega Fr. 3 600

Total des coûts directs 35 100

Frais généraux

Service médical Min. de médecin

Service de soins Heures de soins

Salles d’opération
et d’accouchement

Opération 480

Salle d’accouchement 0

Station de soins intensifs 3 000

Diagnostic /
thérapies médicales Points tarifaires 2 000

Hôtellerie Jours de séjour

Prix de revient

Recettes assurance AI – 75 000

Perte

Degré de couverture (recettes en % du prix de revient) %

370 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:38 Page371

Calcul par
majoration
34

34.20
La situation initiale représente un DE incomplet de Casablanca SA.
a) Complétez le décompte d’exploitation.
Décompte d’exploitation en Fr. 1000.–
Coûts par nature Centres de coûts Centre de profit
CG Ajuste- CA Postes de Fabrica- Admin. / Produit Produit
ment matières tion distrib. A B

Matières directes 20 900 700

Personnel 900 0 900 90

Amortissements 310 190 80

Autres 470 0 60 280

Total 160 1 070

90

410

CP Production

Variations de stock – 30 20

CP Vente

– 420

Coûts de revient

Produit de la vente – 3 300 – 1 800

Soldes – 60 0 0 0 40 – 120

b) Cochez d’une croix les déclarations si elles sont correctes ou justifiez pourquoi elles sont
fausses.
Juste

N° Déclaration Justification si la déclaration est fausse

1 Le bénéfice pour le produit est de 40.

2 Le taux de majoration pour les coûts indirects


de matières est de 10 % des matières directes.
3 Le taux de frais est de Fr. 80/h si 13 375 heures
de fabrication (h) ont été accomplies durant
cette période dans le centre de fabrication.
4 Des réserves latentes sur les immobilisations cor-
porelles ont été dissoutes durant cette période.
5 Les stocks de produits B en cours et finis ont
augmenté de 20 durant cette période.
6 Les achats de matières directes s’élèvent à
1540, pour autant que le stock de matières
directes ait été constant et évalué aux deux
tiers du prix de revient.

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 371


LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:38 Page372

35

Calcul de la marge DE de l’exercice 35.01


contributive

35.01
Une grande école de commerce prépare d’une part des apprentis
aux examens fédéraux de fin d’apprentissage d’employés de com-
merce (formation de base, FB) et, d’autre part, elle offre des cours du
soir et du samedi pour les personnes exerçant une activité profession- Matières directes
nelle (perfectionnement professionnel, PP).
Salaires directs
Etablissez le décompte d’exploitation sous forme de calcul de la
marge contributive. FG de matières

1. Charges par nature FG de salaires


Les données chiffrées de cet exercice sont identiques à celles de
l’exercice 34.10, raison pour laquelle la répartition primaire des ERR
coûts et des recettes est déjà reportée sur les centres de coûts et
les centres de profit de l’aide à la solution. Energie

2. Imputations des centres de coûts Intérêts


A la différence des coûts complets, les coûts totaux sont répartis,
Amortissements
dans le calcul de la marge contributive, en coûts fixes et variables.
Seuls les coûts variables sont affectés aux centres de profit indivi- Autres coûts
duels, ce qui débouche sur la présentation des marges contribu-
tives par centres de profit. On renoncera à procéder à une décom- Total des coûts
position des coûts fixes. Le bénéfice d’exploitation ne pourra donc
être déterminé que sous forme globale et non pas par centre de Imputation des coûts variables manuels
profit.
Imputation des coûts variables secrétariat FB
Dans cette école, les coûts variables sont les charges directes et
une partie des frais généraux : Imputation des coûts variables secrétariat PP
 Les frais de bâtiments sont fixes à 100 % (coefficient de varia-
Total des coûts variables
bilité 0).➀
 Les frais du centre de coûts manuels (vente de livres et impri- Recettes des finances de cours de la FB
merie locale) sont variables à 60 % (coefficient de variabilité 6).
 Les frais de secrétariat sont variables à 30 % (coefficient de Recettes des finances de cours PP
variabilité 3). Subventions FB
 Les frais des salles de classe sont fixes à 100 % (coefficient de
variabilité 0). Marge contributive
 Les frais des services généraux (rectorat, informatique, comptabi-
Coûts fixes bâtiments
lité, réception) sont fixes à 100 % (coefficient de variabilité 0).
Coûts fixes manuels
En ce qui concerne l’imputation des coûts variables des centres de
coûts sur les centres de profit, ce sont les mêmes clés qui sont Coûts fixes secrétariat FB
applicables par principe pour les coûts complets (exercice 34.10).
Coûts fixes secrétariat PP
➀ Dans la pratique, la décomposition des coûts est parfois
présentée sous la forme d’un coefficient de variabi- Coûts fixes salles de classe
lité. Ce coefficient indique la part des coûts variables
par rapport aux frais globaux sous la forme d’une Coûts fixes services généraux
échelle de 10. Un coefficient de variabilité de 6 signifie
par exemple que 60 % des coûts sont variables. Ou, si Résultat (– = bénéfice /+ = perte)
le coefficient est de 0, que tous les coûts sont fixes.

372 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:38 Page373

Calcul de la marge
contributive
35 Exercice 01

Charges Centres de coûts Prix de revient


par
nature

Secrétariat FB

Secrétariat PP

Perfectionne-
ment profes-
Formation
Bâtiments

généraux
Salles de
Manuels

Services

de base

sionnel
classe

Total
1 000 600 400 1 000

28 000 18 000 10 000 28 000

720 500 100 10 10 20 80

3 600 1 800 300 400 500 600

760 700 60

400 400

3 740 3 500 70 30 40 40 60

2 580 2 000 200 50 50 80 200

1 300 900 30 110 100 160

42 100 9 800 700 600 700 200 1 100 18 600 10 400 29 000

– 5 000

– 16 000

– 21 495

– 395

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LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 05.07.16 12:01 Page374

Calcul de la marge
contributive
35

35.02 DE de l’exercice 35.02


Le décompte d’exploitation d’une entreprise industrielle qui fabrique
les deux articles X et Y doit être dressé sous la forme d’un calcul de
la marge contributive. Les chiffres dans le DE sont arrondis.
1. Charges par nature et nature des recettes
Etant donné que la répartition primaire des coûts ne constitue pas
le thème de cet exercice, les charges directes sont déjà réparties à
l’intérieur des centres de profit dans le DE et les frais généraux
indiqués en tant que totaux par centre de coûts. Matières directes
Les recettes se montent à 1 160 pour X et à 800 pour Y.
Salaires directs
2. Imputations des centres de coûts
FG de matières
Coeff. de
Centre de coûts Clé d’imputation
variab.
FG de salaires
Matériel 3 En % de la consommation de matières
directes ERR

Fabrication 1 8 Par heure de main-d’œuvre


Energie
(manuelle) (X = 10 000 heures, Y = 8 000 heures)
Fabrication 2 4 Par heure machine Intérêts
(en machine) (X = 1800 heures, Y = 1 000 heures)
Administration Amortissements
et distribution 0 –
Autres coûts

Total des coûts

Imputation des frais généraux variables de matières

Imputation des frais généraux variables de fabrication 1

Imputation des frais généraux variables de fabrication 2

Coûts variables de production

Recettes

Marge contributive (– = marge contributive positive)

Frais généraux fixes de matières

Frais généraux fixes de fabrication 1

Frais généraux fixes de fabrication 2

Frais généraux fixes d’administration et de distribution

Résultat (– = bénéfice)

374 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Calcul de la marge
contributive
35 Exercice 02

Charges Centres de coûts Prix de revient


par
nature
Fabrication 1

Fabrication 2

Administra-

distribution
Matières

Article X

Article Y
tion et

Total
500 300 200 500

325 190 135 325

150

380

80

40

50

90

185

1 800 100 225 350 300 490 335 825

– 1 960

– 160

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 375


LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:38 Page376

Calcul de la marge
contributive
35

35.03
Une entreprise se compose de deux divisions et commercialise cinq produits.

Entreprise
Coûts fixes d’entreprise
Fr. 400 000.–

Division A Division B
Coûts fixes de produits Coûts fixes de division
Fr. 300 000.– Fr. 200 000.–

Produit A1 Produit A2 Produit A3 Produit B1 Produit B2


Coûts fixes de produits Coûts fixes de produits Coûts fixes de produits Coûts fixes de produits Coûts fixes de produits
Fr. 30 000.– Fr. 20 000.– Fr. 40 000.– Fr. 50 000.– Fr. 60 000.–

Complétez le calcul de la marge contributive à plusieurs degrés (en Fr. 1 000.–) :

Division A Division B Total

Produit Produit Produit Total Produit Produit Total


A1 A2 A3 A B1 B2 B
Recettes brutes 420 290 100 810 740 550 1 290 2 100
./. Réduction de recettes – 20 – 10 0 – 30 – 40 – 50 – 90 – 120

= Recettes nettes 400 280 100 780 700 500 1 200 1 980

./. Coûts variables – 220 – 90 – 70 – 380 – 420 – 60 – 480 – 860

180 190 30 400 280 440 720 1 120

Bénéfice

376 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:39 Page377

Calcul de la marge
contributive
35

35.04
Des adultes sont préparés à des examens supérieurs avec diplômes fédéraux dans une école
de commerce. L’école est organisée en deux domaines avec trois, respectivement quatre
filières (produits). La directrice constitue, avec les deux chefs de secteurs sous contrats à durée
indéterminée, la direction. Les filières individuelles sont dirigées à titre accessoire par des pra-
ticiens expérimentés. Ces chefs de produits perçoivent une indemnité fixe. Les services géné-
raux (secrétariat, gestion des cours, comptabilité, informatique, réception) fournissent des
prestations à l’ensemble de l’école.

Directrice de l’école

Domaine de la comptabilité Domaine de la gestion d’entreprise Services généraux

Comptable Agent Collabo- Planific. Coord. des Spécialiste HEG


fiduciaire rateur marketing ventes techn.

Les cours sont dispensés dans des classes d’une moyenne de 20 participants. Pour des rai-
sons pédagogiques et en raison de la taille des salles de classe, le nombre de participants
est limité à 25 par classe. Les indications suivantes sur l’étendue des prestations ainsi que
sur la structure des coûts se réfèrent à une année scolaire.

Etendue des prestations de l’école de commerce (= cours donnés)


Domaine Produit Nombre Nombre Recettes
d’entreprise de classes de participants par participant

Comptabilité Comptable avec brevet fédéral➀ 4 100 5 000


Agent fiduciaire avec brevet fédéral 2 40 6 000
Collaborateur spécialisé en comptabilité 1 20 8 000
Gestion d’entreprise Planificateur marketing avec brevet fédéral 3 60 7 000
Coordinateur de vente avec brevet fédéral 1 20 7 000
Spécialiste technico-commercial avec brevet
2 35 4 000
fédéral
Economiste HEG➁ 5 100 6 000

➀ Depuis 2003, l’appellation officielle est la suivante : spécialiste en finance et comptabilité avec brevet fédéral.
➁ Hautes écoles de gestion.

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Calcul de la marge
contributive
35 Exercice 04

Structure de coûts de l’école de commerce


Domaine Produit Indemnité fixe Salaires fixes Coûts variables
d’entreprise pour les chefs des enseignants par participant
de produits par classe (manuels)

Comptabilité Comptable 30 000 40 000 300


Agent fiduciaire 20 000 44 000 400
Collaborateur 15 000 56 000 600
Gestion d’entreprise Planificateur marketing 20 000 48 000 500
Coordinateur de vente 10 000 40 000 300
Spécialiste technico-commercial 20 000 36 000 200
Economiste HEG 40 000 40 000 400

 Les salaires annuels fixes de la direction sont : directrice de l’école Fr. 220 000.–, respon-
sable du domaine comptabilité Fr. 135 000, responsable de la gestion d’entreprise
Fr. 130 000.–.
 Les coûts fixes de bâtiments (loyers, chauffage, nettoyage) pour les locaux de l’école sont
de Fr. 270 000.– par année.
 Les frais généraux fixes des services généraux (secrétariat, comptabilité, informatique)
sont de Fr. 375 000.– par année.

Solution 1 : Coûts complets Calcul global (en Fr. 1 000.–)

Recettes➀

./. Frais de manuels➁

./. Salaires des enseignants➁

./. Indemnités des responsables➁

./. Imputation des frais de bâtiment➂

./. Imputation des services généraux➃

./. Imputation du salaire de la directrice➄


➀ Pour un meilleur aperçu et contrairement au DE, on
inscrira les recettes en premier lieu dans le tableau. ./. Imputation du salaire des directeurs sectoriels➄
➁ Les frais de manuels, les frais des enseignants ainsi
que les indemnités des chefs de produits sont des = Résultat
charges directes.
➂ L’imputation des frais de bâtiments aux salles de Calcul unitaire (en Fr.)
classe s’effectue proportionnellement au nombre de
classes.
Recettes par participant
➃ Les services généraux sont imputés en proportion du
nombre de participants. ./. Coûts par participant
➄ Les salaires de la direction sont imputés en proportion = Résultat par participant
des finances de cours.

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Calcul de la marge
contributive
35 Exercice 04

Exercices
a) A l’aide de la feuille de solution de cette page et de la page suivante, procédez aux calculs
suivants qui reposent tous sur les mêmes données de base :
1. Des coûts complets
2. Un calcul de la marge contributive à un degré
3. Un calcul de la marge contributive à plusieurs degrés
b) Comment varie le résultat d’entreprise si une étudiante supplémentaire venait à être
acceptée dans la filière de collaborateur / collaboratrice ?
c) Les coûts complets affichent une perte de 52 dans la formation des spécialistes technico-
commerciaux. Pensez-vous que cette filière doit continuer à être proposée ou non ?
d) Un neveu de la directrice de l’école souhaite suivre la formation de planificateur marke-
ting. La directrice est prête à lui accorder un rabais important sans toutefois que cela
réduise le résultat global de l’école. Quelle est la limite inférieure de prix concernant les
finances de cours du neveu ?
e) Une grande entreprise souhaite envoyer 15 collaborateurs dans la formation de comp-
table. Etant donné que la concurrence est forte sur le marché de la formation et que cette
école de commerce souhaite faire son entrée dans le domaine des activités avec des
entreprises, une offre doit être faite à cette grande entreprise, qui soit favorable mais
sans pour autant prétériter le résultat de l’école.

Prix de revient

Domaine de la comptabilité Domaine de la gestion d’entreprise Total

Compta- Fiduciaire Collabo- Total Planifica- Coordina- ST Econo- Total


ble rateur teur teur ST miste

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Calcul de la marge
contributive
35 Exercice 04

Solution 2 : Calcul de la marge contributive Calcul global (en Fr. 1 000.–)


à un degré

Recettes

./. Coûts variables➀

= Marge contributive

./. Coûts fixes des salaires des enseignants➁

./. Coûts fixes des indemnités des directeurs

./. Coûts fixes des bâtiments

./. Coûts fixes des services généraux

./. Coûts fixes du salaire de la directrice de l’école

./. Coûts fixes des salaires des directeurs sectoriels

= Résultat

➀ Les frais des manuels compris dans les finances de


cours sont des coûts variables. Calcul unitaire (en Fr.)
➁ Les salaires des enseignants sont fixes par rapport au
nombre d’élèves. En cas d’acceptation d’un élève Recettes par participant
supplémentaire, les salaires des enseignants sont ./. Coûts variables par participant
constants alors que, dès qu’une nouvelle classe est
ouverte, les coûts des enseignants augmentent par = Marge contributive par participant
niveau.

Solution 3 : Calcul de la marge contributive Calcul global (en Fr. 1 000.–)


à plusieurs degrés
Recettes

./. Coûts variables

➀ En ce qui concerne les salaires des enseignants et les = Marge contributive 1


indemnités des responsables sectoriels, il s’agit de ./. Coûts fixes des salaires des enseignants➀
coûts fixes par article. Ces coûts sont certes fixes,
c’est-à-dire indépendants du nombre d’élèves, mais ./. Coûts fixes des indemnités des directeurs➀
ce sont des charges directes, donc affectées aux
divers produits (articles). = Marge contributive 2
➁ En ce qui concerne les coûts de la direction secto-
./. Coûts fixes du responsable sectoriel➁
rielle, il s’agit de coûts fixes, c’est-à-dire indépen-
dants de la quantité. Si ces coûts sectoriels fixes ne = Marge contributive 3
peuvent pas être affectés directement aux produits
individuels, il est par contre possible de débiter ces ./. Coûts fixes des bâtiments➂
frais à un groupe de produits. Il s’agit ainsi de charges
directes relatives. ./. Coûts fixes des services généraux➂
➂ Ces frais, appelés coûts fixes d’entreprise, sont indé-
./. Coûts fixes du salaire de la directrice d’école➂
pendants de la quantité et ne peuvent être affectés
directement ni à un produit individuel ni à un groupe = Résultat
de produits.

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Calcul de la marge
contributive
35 Exercice 04

Prix de revient

Domaine de la comptabilité Domaine de la gestion d’entreprise Total

Compta- Fiduciaire Collabo- Total Planifica- Coordina- ST Econo- Total


ble rateur teur teur miste

500 240 160 900 420 140 140 600 1 300 2 200

5 000 6 000 8 000 7 000 7 000 4 000 6 000

500 240 160 900 420 140 140 600 1 300 2 200

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Calcul de la marge
contributive
35

35.05
Chez Teddyland – un magasin de jouets –, deux sortes d’ours en peluche sont proposées,
le modèle standard TED et le modèle de luxe URSUS. Par rapport à l’ours standard, l’ours
de luxe se caractérise par une fourrure plus fine. En outre, il grogne de plaisir lorsqu’on le
fait passer de la position debout à la position allongée et tourne les yeux lorsqu’on lui
caresse le cou. Avec le modèle standard, l’entretien de vente dure environ 10 minutes en
moyenne, alors qu’il faut environ 20 minutes pour la vente d’un ours de luxe.

TED (standard) URSUS (luxe)

Durée d’un entretien de vente par pièce 10 minutes 20 minutes

Prix de vente par pièce 36.– 60.–

Coûts variables (prix d’acquisition) par pièce 24.– 40.–

Marge contributive par pièce

Marge contributive par heure

Marge contributive➀

Complétez le tableau et répondez aux questions suivantes :


a) Quel modèle le vendeur doit-il privilégier pendant la semaine aussi longtemps que la
capacité de vente n’est pas épuisée ?
b) Quel modèle le vendeur doit-il favoriser le samedi en cas d’insuffisance de capacités ?
c) Quel modèle doit être vendu à une jardinière d’enfants qui dispose d’un budget de
Fr. 720.– (la durée de l’entretien de vente ne dépend pas des produits achetés) ?
d) Un collègue dans une autre ville, qui vend également des jouets et qui est en rupture de
stock, demande à Teddyland s’il peut recevoir la semaine prochaine 10 TED et 10 URSUS
au prix le plus avantageux possible. Etant donné que le fournisseur d’ours est incapable
de livrer à l’heure actuelle et que Teddyland dispose d’un stock suffisant d’ours, cette
demande peut recevoir une suite favorable.
Quelle est la limite inférieure de prix pour cette prestation de sorte que Teddyland ne
subisse ni bénéfice ni perte ?

➀ Marge contributive en % des recettes des ventes.

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Calcul de la marge
contributive
35

35.06
Lors d’un tournoi de foot de deux jours, le club de football local exploite un stand de gril-
lades avec des saucisses et des blancs de poulet. Sur le gril, il est possible de cuire simulta-
nément soit 30 saucisses, soit 20 poulets. Le dimanche après-midi, la capacité du gril est
insuffisante pour répondre à la demande des participants au tournoi et une queue se forme.
Pendant le reste du temps, la capacité n’est pas utilisée en totalité.

Saucisse Poulet

Prix de vente par pièce 5.– 9.–

Coûts variables (prix d’acquisition) par pièce 2.– 3.–

Temps de cuisson par pièce 6 minutes 12 minutes

Capacité de la surface du gril 30 pièces 20 pièces

Marge contributive par pièce

Capacité par heure

Marge contributive par heure

Complétez le tableau et répondez aux questions :


a) Quel produit doit être préparé et vendu en cas de capacité suffisante ?
b) Quel produit doit être préparé et vendu le dimanche après-midi lorsque la capacité est
insuffisante ?
c) Une équipe de football externe souhaite acheter 20 blancs de poulet pendant les heures
de pointe.
Quel prix par poulet l’exploitant du gril doit-il demander afin de ne perdre aucune marge
contributive ?

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Calcul de la marge
contributive
35

35.07
L’établissement de restauration rapide JUNK FOOD propose quatre possibilités d’ali-
mentation (un verre d’eau, une boisson sucrée ou une bière sont inclus au choix du client).

Pizza Sandwich Hot-dog Brezel

Prix de vente par repas 18.– 14.– 12.– 10.–

Coûts variables par repas 6.– 4.– 3.– 2.–

Durée moyenne du repas par client 20 minutes 12 minutes 10 minutes 6 minutes

Marge contributive par repas

Marge contributive par heure

A midi et le soir, les places sont souvent toutes occupées et de nombreux clients doivent
être refusés. Le reste du temps, la capacité est suffisante. Une étude sur le comportement
alimentaire des clients montre que la durée moyenne de présence des clients correspond
au menu choisi. Par exemple, le consommateur moyen de hot-dog reste exactement
10 minutes dans le restaurant, alors que le consommateur de pizza mange et boit deux fois
plus longtemps.

a) Quels sont les repas que vous devez privilégier dans les heures de pointe et pendant les
heures creuses (indiquer l’ordre de priorité) ?

Pizza Sandwich Hot-dog Brezel

Ordre de priorité en cas de sous-occupation

Ordre de priorité en cas de suroccupation

b) A quel prix faut-il vendre les sandwichs aux heures de pointe si l’on désire dégager une
marge contributive maximale pour cet établissement de restauration rapide ?

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Calcul de la marge
contributive
35

35.08
Les chiffres suivants sont connus en ce qui concerne une imprimerie interne dans une
importante école de commerce.
 Frais de locaux annuels pour l’imprimerie Fr. 20 000.–
 Frais annuels de salaire pour les employés de l’imprimerie Fr. 70 000.–
 Autres coûts fixes annuels Fr. 10 000.–
 Coûts variables (consommation de papier ainsi que
de frais de licence pour les photocopieuses) 3 centimes / photocopie
 Quantité annuelle de production prévue 10 millions de photoc.

a) Quels sont les coûts moyens prévisionnels (coûts complets) par photocopie ?
b) Une imprimerie propose de réaliser une commande d’impression déterminée à hauteur
de 3,5 centimes par copie.
Est-ce que cette commande doit être donnée à l’extérieur en dépit du fait que l’impri-
merie interne aurait suffisamment de capacité ?
c) Une imprimerie propose d’exécuter toutes les futures commandes d’impression pour
3,5 centimes par copie.
Faut-il fermer l’imprimerie interne ?

35.09
On dispose des informations suivantes sur les produits X et Y de la société Artemis SA.

Produit X Produit Y

Prix de vente en Fr. par pièce 60 40


Coûts variables par pièce 40 17
Temps de production en minutes par pièce 48 60

Les deux produits engendrent ensemble des coûts fixes annuels de Fr. 650 000.–.
a) Combien de X doivent être vendus par année afin d’atteindre le seuil de rentabilité (point
mort) si simultanément 20 000 Y peuvent être vendus ?
b) Seul le produit X est fabriqué et vendu, ce qui réduit les coûts fixes annuels à hauteur de
Fr. 200 000.–.
Quel doit être le chiffre d’affaires pour dégager un bénéfice de Fr. 50 000.– ?
c) A partir de quel prix unitaire vaudrait-il la peine de vendre le produit Y en cas de surca-
pacité ?
d) A partir de quel prix unitaire vaudrait-il la peine de vendre le produit Y au lieu du pro-
duit X en cas de capacité insuffisante ?

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Calcul de la marge
contributive
35

35.10
Mme Wiezel est marchande ambulante et vend des CD de musique sur les marchés.
Prix de vente d’un CD Fr. 20.–
Prix d’acquisition d’un CD Fr. 12.–
Loyers et frais artisanaux par jour Fr. 100.–
Frais salariaux par jour Fr. 220.–
Frais moyens de véhicule par jour Fr. 40.–

a) Quel est le résultat quotidien si Mme Wiezel vend 50 CD ?


b) A quelle quantité de CD vendus se situe le seuil de rentabilité (solution par le calcul) ?
c) Déterminez le seuil de rentabilité sous forme graphique.
Fr.

1 500

1 400

1 300

1200

1100

1 000

900

800

700

600

500

400

300

200

100

– 100

– 200

– 300

– 400
Pièces
0 10 20 30 40 50 60 70 80

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Calcul de la marge
contributive
35 Exercice 10

d) Combien de CD Mme Wiezel doit-elle vendre pour dégager un bénéfice quotidien de


Fr. 200.– ?
e) Comme pour la plupart des marchandises, il existe également une relation entre les
quantités vendues et le prix de vente pour les CD : plus le prix est élevé, plus la quantité
est faible, tandis que plus le prix est bas, plus la quantité est importante.
La marchande ambulante analyse à l’aide du tableau suivant combien de CD elle doit
vendre à un prix déterminé pour dégager la marge contributive de Fr. 360.– requise pour
atteindre le seuil de rentabilité (la première ligne est déjà remplie au titre de proposition).

Prix de vente Marge contributive Quantité requise pour la marge


par CD par CD

Fr. 30.– 30 – 12 = 18 360 : 18 = 20

Fr. 27.–

Fr. 24.–

Fr. 21.–

Fr. 18.–

Fr. 15.–

f) Les combinaisons prix-quantités déterminées par le tableau ci-dessus peuvent être pré-
sentées sous forme graphique à l’aide de la courbe d’isocontribution➀.
Prix par pièce

30

27

24

21

18

15

Quantités
20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120

➀ Le mot iso vient du grec et signifie identique. Avec la courbe d’isocontribution, toutes les combinaisons de
prix-quantités qui donnent la même marge sont représentées.

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Calcul de la marge
contributive
35

35.11
Une importante commande peut être produite soit manuellement, soit par une machine
achetée uniquement pour cette commande. Une fois la commande terminée, la machine
ne peut plus être utilisée.

Fabrication manuelle Fabrication mécanique

Total des coûts fixes 100 000 500 000


Coûts variables par pièce 100 20

a) Calculez à partir de quel volume de commande la fabrication mécanique est rentable.


b) Démontrez graphiquement les calculs de l’exercice a).

1 000 Fr.

1 000

900

800

700

600

500

400

300

200

100

0
1 000 pièces
0 1 2 3 4 5 6 7 8

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Calcul de la marge
contributive
35

35.12
H. Haller achète une voiture pour Fr. 20 000.–. Il calcule les coûts suivants :
 Amortissements annuels 20 % de la valeur d’acquisition
 Autres coûts fixes (tels qu’impôt sur les véhicules
et assurance responsabilité civile) Fr. 1000.–
 Consommation de carburant 10 litres / 100 km (1 litre d’essence coûte Fr. 1.20)
 Consommation d’huile 1 décilitre / 100 km (1 litre d’huile coûte Fr. 10.–)
 Usure des pneus Fr. 2.– / 100 km
 Entretien et réparations Fr. 8.– / 100 km

a) Quel est le montant des coûts fixes par année ?


b) Quel est le montant des coûts variables aux 100 km ?
c) Quels sont les coûts totaux moyens par kilomètre si H. Haller parcourt 20 000 km par
année ?
d) La distance entre Sion-Berne-Sion est de 250 km. Un billet en première classe des CFF
coûte Fr. 119.– (aller et retour).
Est-ce que H. Haller doit utiliser sa voiture ou les CFF pour participer à une réunion à
Berne ? (Justifiez votre décision sous forme chiffrée et ajoutez ensuite quelques réflexions
qui peuvent influencer la décision de H. Haller.)
e) Pour quel nombre annuel de kilomètres les coûts totaux moyens par km atteignent-ils
exactement Fr. 50.– ?

35.13
Pour une remontée mécanique, les coûts fixes (amortissements, intérêts, entretien et
réparations, une partie des salaires, publicité et administration) atteignent chaque année
Fr. 200 000.– alors que les coûts proportionnels sont de Fr. 400.– par jour d’exploitation. La
remontée mécanique fonctionne en général 100 jours par année. Le prix d’une carte jour-
nalière est de Fr. 24.– ; il est impossible d’acheter un billet pour une montée simple.
a) Au cours de la saison écoulée, 95 personnes en moyenne ont utilisé la remontée méca-
nique chaque jour.
Quel a été le résultat d’exploitation ?
b) Quel est le nombre quotidien moyen d’utilisateurs requis pour dégager un bénéfice net
de Fr. 60 000.– ?
c) Comment une journée supplémentaire d’exploitation avec un volume d’utilisateurs de
50 personnes agit-elle sur le résultat d’exploitation ?
d) Le volume des utilisateurs pourrait être accru sensiblement grâce à une réduction du prix
de la carte journalière à Fr. 20.–.
Avec quel volume quotidien moyen d’utilisateurs le seuil de rentabilité serait-il atteint ?

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Calcul de la marge
contributive
35

35.14
M. Galoche envisage de vendre des chaussures de marche à Verbier. Les coûts fixes men-
suels sont estimés à Fr. 6 000.–.
Calcul du prix unitaire
Prix de revient Fr. 120 100 %
+ Taux de majoration du bénéf. brut Fr. 40 331⁄3 %
= Prix de vente Fr. 160 1331⁄3 %

a) Calculez la marge contributive.


b) Combien de chaussures de marche faut-il vendre chaque mois pour atteindre le seuil de
rentabilité ?
c) A quel chiffre d’affaires mensuel de vente s’établit le seuil de rentabilité ?
d) Combien de paires, resp. quel chiffre d’affaires faut-il atteindre pour réaliser un bénéfice
mensuel de Fr. 1 000.– ?
e) Combien de chaussures de marche faut-il vendre pour dégager une marge bénéficiaire
(bénéfice en % du chiffre d’affaires) de 10 % ?

35.15
Les informations suivantes sur l’hôtel Bellavista sont disponibles :
Chiffres de l’année 20 _1
Nombre de lits 100 lits
Durée d’exploitation (1 mois = 30 jours) 8 mois
Occupation moyenne 75 %
Prix de vente par nuit avec le petit-déjeuner, par personne Fr. 120.–
Coûts variables pour nuit / petit-déjeuner par personne Fr. 30.–
Coûts fixes par an Fr. 1 800 000.–

a) Combien de nuits avec petit-déjeuner était-il possible de vendre en 20_1 ?


b) Calculez le résultat de l’année 20_1.
c) Combien de nuitées auraient encore été nécessaires en l’an 20_1 pour atteindre le seuil
de rentabilité ?
d) Quel est le prix de vente par nuit qu’il aurait fallu appliquer en 20_1 pour atteindre le
seuil de rentabilité ?
Une diminution de Fr. 132 000.– des coûts fixes est inscrite au budget 20_2 (économie de
personnel et refinancement plus avantageux à l’aide d’hypothèques). Le prix par nuit ainsi
que les coûts variables resteront vraisemblablement constants et la durée d’exploitation
reste fixée à huit mois.
e) Quelle occupation moyenne sera nécessaire en l’an 20_2 pour réaliser un bénéfice de
Fr. 60 000.– ?

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Calcul de la marge
contributive
35

35.16
Automobile SA fabrique des accessoires pour voitures et les vend à des constructeurs auto-
mobiles. L’entreprise entière est structurée en deux secteurs fabriquant chacun deux produits.
Les montants sont des chiffres abrégés.

 Les coûts fixes du secteur Isolation acoustique sont de 120.


Produit net Coûts variables Coûts variables Marge Coûts fixes
de matières salariaux contributive du produit
Isolation acoustique
100 40 20 40 % 20
de capots de moteur
Isolation acoustique
? 60 0 70 % 60
de portes

 Les coûts fixes du secteur Airbags sont de 100.


Produit net Coûts variables Coûts variables Marge Coûts fixes
de matières salariaux contributive du produit

Airbags frontaux 800 200 ? 25 % 80

Airbags latéraux ? 400 200 40 % 120

 Les coûts de l’entreprise sont de 200.

Etablissez un compte de marge contributive à plusieurs niveaux sans répartition des coûts
fixes.
Compte de marge contributive

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Calcul de la marge
contributive
35

35.17
Un article dont le prix d’acquisition est de Fr. 6.– est vendu pour Fr. 10.–. Les frais généraux
fixes proportionnels sont de Fr. 48 000.–.
a) Quel est le montant de la marge contributive en pourcentage des recettes des ventes ?
b) Pour quel chiffre d’affaires en francs le seuil de rentabilité est-il atteint ?
Pour accroître le chiffre d’affaires, le revendeur réduit son prix à Fr. 9.–. Le prix d’acquisition
reste inchangé. En outre, il accroît ses frais de publicité de Fr. 2 000.– par an.
c) De combien de pour-cent le volume des ventes doit-il être accru afin d’atteindre le seuil
de rentabilité ?
d) Combien de pièces doivent être vendues afin de dégager en moyenne un bénéfice de
Fr. 1.– par pièce ?
Jusqu’ici, le distributeur n’était actif que sur le marché national. Un acheteur étranger mani-
feste son intérêt pour l’achat de 4 000 pièces à condition d’obtenir un rabais suffisant.
e) Quelle est la limite inférieure de prix pour cette commande supplémentaire dans la
mesure où les coûts fixes restent inchangés ?

35.18
Les chiffres suivants sont tirés des comptes annuels d’une entreprise commerciale :
 Coûts variables Fr. 1 600 000.–
 Coûts fixes Fr. 500 000.–
 Perte Fr. 100 000.–

a) De combien de pour-cent les prix de vente doivent-ils être augmentés afin d’atteindre
le seuil de rentabilité si le chiffre d’affaires en valeur reste le même ?
b) De combien de pour-cent faut-il accroître le chiffre d’affaires en valeur afin d’atteindre
le seuil de rentabilité si les prix de vente restent les mêmes ?

35.19
Au cours de l’exercice écoulé, une usine a fabriqué 20 000 appareils et les a vendus au prix
de Fr. 80.– la pièce.
Les frais généraux de matières, de fabrication, d’administration et de distribution se sont
montés à Fr. 880 000.– ; ils peuvent être considérés comme fixes.
La consommation de matières directes a été de Fr. 10.– par appareil. Les salaires directs se
sont montés à Fr. 30.– par pièce.
a) Quel a été le résultat ?
b) Avec quels chiffres d’affaires (en quantités et en valeur) le seuil de rentabilité a-t-il été
atteint ?

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Calcul de la marge
contributive
35 Exercice 19

En rationalisant, les coûts fixes peuvent être vraisemblablement diminués de Fr. 19 000.–
l’année prochaine. En outre, grâce à des achats plus adaptés, la consommation de
matières directes pourra vraisemblablement être réduite à Fr. 9.– par pièce.
c) Quel est le chiffre d’affaires (en quantités et en valeur) qui permettra d’atteindre le seuil
de rentabilité pour autant que les économies prévues soient réalisées ?

35.20
Une usine a fabriqué jusqu’ici des pièces spécifiques par le biais du travail à domicile pour
Fr. 2.– par pièce. Etant donné que l’entreprise dispose de capacités de production non
exploitées, la direction de l’entreprise se demande si ces pièces ne pourraient pas être fabri-
quées à l’avenir dans l’usine elle-même. La fabrication en usine devrait entraîner des coûts
fixes supplémentaires de Fr. 9 000.– ainsi que des coûts proportionnels de Fr. 20.– l’heure.
40 pièces seraient fabriquées par heure.
a) A partir de quelle quantité de pièces la fabrication en usine en vaut-elle la peine ?
b) Quels autres aspects la direction de l’entreprise doit-elle prendre en considération ?

35.21
Les coûts proportionnels d’une boutique se montent à 50 % des recettes nettes. Lorsque le
chiffre d’affaires augmente de 20 %, les frais totaux passent de Fr. 800 000.– à Fr. 900 000.–
.
a) Quel est le montant des coûts fixes ?
b) Quel est le montant des recettes nettes après l’augmentation du chiffre d’affaires ?

35.22
Un véhicule d’entreprise engendre les coûts suivants :

Nature des charges Coûts

Coûts variables tels qu’essence, consommation d’huile et usure


Fr. 25.– / 100 km
des pneus
Coûts fixes tels qu’impôts, assurances et amortissements Fr. 10 000.– / an

a) Quel est le montant des frais annuels moyens par kilomètre si 20 000 km sont parcourus
en une année ?
b) Faut-il prendre la voiture ou le train pour un déplacement professionnel de 80 km jusqu’à
Lausanne si le billet aller-retour des CFF coûte Fr. 70.– ? La décision doit être justifiée par
le calcul.
c) La décision de l’exercice partiel b) est survenue sur la base de réflexions purement éco-
nomiques. Quels sont les autres points de vue qui doivent être pris en considération ?

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Calcul de la marge
contributive
35

35.23
Lors d’une fête populaire, un stand de boissons propose de l’eau, du coca et de la bière
sans alcool. Les coûts fixes quotidiens se montent à Fr. 840.– (frais salariaux, location du
stand, etc.).
a) Complétez le tableau :

Eau Coca Bière

Temps nécessaire par boisson,


30 secondes 60 secondes 90 secondes
encaissement compris➀

Prix de vente par verre 3.– 4.–0 5.–

Prix d’acquisition par verre –.30 –.50 1.–

Marge contributive par verre

Marge contributive par heure

b) Pour quelle quantité atteint-on le seuil de rentabilité quotidien si l’eau, le coca et la bière
sont vendus dans la proportion 5 : 3 : 1 ?
c) Quels produits doivent être favorisés en cas de suroccupation, respectivement de sous-
occupation ? Créez une liste de priorités.
Eau Coca Bière

Ordre de priorité en cas de sous-occupation

Ordre de priorité en cas de suroccupation

d) A quel prix faudrait-il vendre théoriquement le coca et la bière afin de ne perdre aucune
marge contributive par rapport à l’eau si les consommateurs font la queue devant le
stand ?

➀ Les temps de traitement relativement longs sont à imputer avant tout aux circonstances suivantes :
 De la glace doit encore être ajoutée dans le coca.
 Pour la bière, il faut attendre que la mousse se retire.

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Calcul de la marge
contributive
35

35.24
M. Maillard acquiert, auprès d’un fabricant américain, le droit exclusif de vendre en Suisse
la colle miracle Wonder Glue.
M. Maillard achète la colle aux Etats-Unis franco domicile à USD 10.– / tube et la revend en
Suisse au prix de Fr. 15.– / tube. La mise au point et l’exploitation d’un réseau de vente
en Suisse génèrent des coûts fixes annuels de Fr. 100 000.–. Il faut s’attendre à un taux de
change de Fr. 1.– / USD pour les exercices a) à c).
a) Calculez pour quelle quantité en pièces et pour quel chiffre d’affaires le seuil de rentabi-
lité est atteint.
b) Pour quelle quantité et pour quel chiffre d’affaires dégage-t-on un bénéfice de Fr. 75 000.– ?
c) Déterminez de deux manières le seuil de rentabilité annuel sous forme graphique (c’est-
à-dire avec deux points différents d’intersection).

Fr.

600 000

500 000

400 000

300 000

200 000

100 000

0
Pièces
0 10 000 20 000 30 000 40 000

d) Déterminez par le calcul (à trois décimales près) à quel cours de change de l’USD le seuil
de rentabilité serait atteint pour une quantité de vente de 25 000 pièces.

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Calcul de la marge
contributive
35

35.25➀
Planmare exploite le navire de croisière loué 3 étoiles la Paloma et offre des croisières de
7 jours, en été dans la mer du Nord et en hiver en Amérique du Sud. Le bateau peut accueillir
250 passagers. Le prix du billet contient une partie pour l’alimentation (toujours pension
complète) et une partie pour l’usage de la cabine. Pendant les déplacements, des excursions
sont proposées à chaque arrêt dans un port, celles-ci étant facturées séparément.
L’équipage du navire travaille dans différents domaines.

Navire Ce groupe se compose du capitaine, de ses officiers et du reste de l’équipage. Ensemble, ils ont pour
fonction de diriger le navire et de le maintenir en bon état. Au total, 40 collaborateurs sont regroupés
dans le centre de coûts navire. Celui-ci est débité de tous les coûts incombant au titre de l’infrastructure
du navire (peut être comparé au centre de coûts bâtiments d’une entreprise de production).
Animation du voyage Les 20 personnes du centre de coûts animation du voyage sont responsables des divertissements à bord et
des excursions régulières à terre.
Exploitation hôtelière Ces employés sont exclusivement responsables du bien-être des passagers et de la subsistance de l’équipage.
Sur les 130 personnes, 100 sont affectées à la cuisine et le reste au centre de coûts chambres / services de
chambres.
Administration Les 10 personnes du centre de coûts administration sont chargées des tâches administratives requises
pour l’exploitation d’un navire de croisière.

Exercice partiel 1 : Décompte d’exploitation


Le 1er trimestre 20_2 a déjà été intégré et clôturé dans la comptabilité générale. Au cours
du premier trimestre, 20 000 passagers ont été enregistrés (cette indication sert de base à
l’imputation des frais aux centres de coûts).
Vous avez comme tâche de vérifier les chiffres du 1er trimestre de la comptabilité générale déjà
enregistrés et portés dans le DE et – si nécessaire – de les corriger (ajustements modifiant le
résultat). Le résultat d’exploitation doit être présenté sous forme globale et par centre de
profit.

Compte des charges par nature


Etant donné que la clôture a déjà été réalisée dans la comptabilité générale, les écritures
des ajustements ou postérieures ne peuvent plus être réalisées dans la comptabilité géné-
rale. Elles doivent être passées exclusivement en tant qu’ajustements modifiant le résultat
dans la comptabilité analytique.
 Frais de personnel
La comptabilité générale ne passe pas de frais de personnel en transitoire, mais enregistre
uniquement les justificatifs courants. Une considération objective montre cependant qu’un
montant de Fr. 120 000.– doit être provisionné pour le rapatriement des collaborateurs au
cours de ce trimestre. Les frais de personnel sont répartis sur les différents centres de coûts
en fonction du nombre de collaborateurs.
 Frais de carburant
Les frais de carburant sont objectifs en termes d’exploitation.

➀ Nous remercions sincèrement Andi Winiger, responsable de la formation de spécialistes en finances et


comptabilité avec brevet fédéral de la SS Zurich Business School, pour son aimable contribution lors de la
rédaction de cet exercice.

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Calcul de la marge
contributive
35 Exercice 25

 Taxes portuaires
Les taxes portuaires sont objectives sur le plan de l’exploitation et se montent à 75 % pour
l’amarrage du navire (centre de coûts navire) et à 25 % pour le transfert des personnes
(centre de coûts animation du voyage).
 Mise en cale sèche
Ce sont les frais pour les travaux d’entretien annuels en vue de la conservation du bateau.
Le budget annuel objectif d’exploitation pour la cale sèche est de Fr. 600 000.–.
 Frais de subsistance
Les frais de subsistance des passagers sont objectifs sur le plan de l’exploitation et traités
comme des charges directes. La subsistance des collaborateurs est déjà prise en compte
dans les frais de personnel.
 Location du navire
Les frais de location du navire sont objectifs sur le plan de l’exploitation.
 Réparations du navire et entretien
Selon l’inspection du navire, l’un des moteurs auxiliaires est défectueux et doit être réparé
à une prochaine occasion. Des frais supplémentaires estimés à Fr. 50 000.– doivent donc
encore être ajoutés à ce semestre.
 Frais d’administration
Etant donné que les totaux des centres de coûts sont déjà portés dans le DE, les frais
d’administration doivent être passés en tant que postes compensatoires. Calculez les
montants requis des différences ainsi que les ajustements modifiant le résultat et portez-
les dans le décompte.

Centres de coûts
 Navire
L’imputation des coûts s’effectue selon les m3 de locaux pondérés en fonction de l’utili-
sation et de la qualité de l’aménagement.

Animation du voyage 500 m3


Cuisine 3 500 m3
Chambres / service de chambres (cabines) 12 500 m3
Administration 1 000 m3

La qualité de l’aménagement des cabines est deux fois plus élevée que celle des autres
locaux.
 Animation du voyage
L’animation du voyage est responsable du choix des itinéraires, du divertissement des pas-
sagers ainsi que des excursions à terre. Les frais sont à imputer aux excursions payantes.
 Cuisine
Par journée de passager, Fr. 27.– peuvent être imputés au centre de profit restaurant. Le
reste doit être imputé au centre de profit cabines.
 Chambres / service de chambres
Fr. 90.– peuvent être imputés au centre de profit cabines par journée de passager. Le reste
doit être imputé au centre de profit restaurant.
 Administration
10 % des recettes correspondantes par centre de coûts peuvent être imputés aux centres
de profit correspondants en tant que frais d’administration.

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Calcul de la marge
contributive
35 Exercice 25

Exercice partiel 1: Décompte d’exploitation DE de l’exercice 35.23 (en Fr. 1 000.–)

Personnel

Carburant

Taxes portuaires

Mise en cale sèche

Subsistance

Location du navire

Réparations du navire

Administration

Total

Virement du centre de coûts complémentaires navire

Total après virement du centre de coûts compl. navire

Imputation de l’animation du voyage

Imputation de la cuisine

Imputation des chambres / services de chambres

Imputation des FG d’administration et de distribution

Prix de revient

Recettes

Résultat (+ = perte / – = bénéfice)

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Calcul de la marge
contributive
35 Exercice 25

Charges par nature Centres de coûts Prix de revient


Ajustements

Administra-

Restaurants
prestations

Chambres /
Animation
du voyage

Excursions
Charges

services
Cuisine

Cabine
Coûts /

Navire

tion
480

620

520

580

530

240

310

3 280 2 100 190 300 90 250

– 3 200 – 3 200 – 1 930 – 980 – 290

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Calcul de la marge
contributive
35 Exercice 25

Exercice partiel 2 : Coûts fixes et coûts variables


Un navire de croisière engendre chaque jour des frais indépendamment du fait qu’il navigue
dans une croisière ou qu’il soit ancré dans un port sans passagers. Ainsi, tous les frais de per-
sonnel incombent même si une croisière est annulée pour cause de manque de passagers.
Carburant
Sur la base des informations du capitaine, vous savez que le navire consomme du carburant
même lorsqu’il est en rade (pour la préparation d’eau et d’électricité ainsi que pour ses pro-
pres manœuvres). Au cours d’une croisière standard, le bateau navigue pendant deux jours
complets (le navire est en route chaque fois pendant 24 heures complètes) et est à quai pen-
dant 5 jours (le navire ne navigue que de nuit). Une tonne de carburant coûte Fr. 250.–. Les
informations suivantes sont disponibles en ce qui concerne la consommation :
Consommation par jour de navigation 36,0 tonnes
Consommation par jour au port (navigation pendant la nuit comprise) 13,6 tonnes
Consommation par jour ancré 8,0 tonnes

Taxes portuaires
Les installations portuaires pour le transport des passagers « port de passagers » sont très
onéreuses et leurs taxes sont en conséquence. Pendant une semaine de croisière, il faut
envisager cinq jours portuaires de ce genre. Lorsque le navire est à l’ancre, il peut stationner
à des conditions plus favorables en dehors des équipements portuaires onéreux (« au
large ») en mouillant à l’extérieur.

Coût d’une journée portuaire « port de passagers » Fr. 7 000.–


Coût d’une journée portuaire « au large » Fr. 1 000.–

Complétez le tableau ci-dessous à l’aide des informations complémentaires sur le carburant


et les taxes portuaires (cet exercice repose sur les informations du premier exercice partiel
mais avec des chiffres indépendants).
Part de coûts Coûts en Fr. par Coûts en Fr. par
variables (coef. semaine de nav. semaine à l’ancre
de variabilité)➀ avec 200 passag.

Frais de personnel 0 40 000

Frais de carburant –

Taxes portuaires –

Mise en cale sèche 0 15 000

Frais de nourriture 10 21 000

Location du navire 0 50 000

Réparations du navire 0 10 000

Frais d’administration 0 12 000

Total des coûts


➀ Avec un coefficient de variabilité de 0, tous les coûts sont fixes alors qu’à 10, tous sont variables.

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Calcul de la marge
contributive
35 Exercice 25

Exercice partiel 3 : Calcul de la marge contributive


Fondamentalement, cet exercice repose sur les indications des exercices partiels 1 et 2. En
plus, les chiffres suivants sont applicables :
Prix de vente moyen pour une semaine par passager Fr. 1 400.–
Coûts fixes pour 1 semaine à l’ancre Fr. 160 000.–
Coûts fixes pour 1 semaine de navigation Fr. 230 000.–
Coûts variables de subsistance par passager et par jour Fr. 20.–

a) Avec combien de passagers payant la totalité du prix atteint-on le seuil de rentabilité lors
de l’organisation d’une croisière ?
b) Avec combien de passagers payant la totalité du prix dégage-t-on un bénéfice de Fr. 20000.–?
c) A partir de combien de passagers payant la totalité du prix vaut-il la peine, sur le plan
économique, d’organiser une croisière (au lieu de rester à l’ancre) ? Il faut encore tenir
compte du fait qu’il faut verser à chaque passager une indemnité de Fr. 100.– au cas où
la croisière n’aurait pas lieu.
d) Trois semaines avant le début de la croisière, vous vous rendez compte que vous disposez
d’encore 100 places qui ne peuvent plus être vendues par les voies normales de distribution.
Deux agences de voyages vous font les offres suivantes :

Offre de Lastminute SA
La société Lastminute SA vous propose de vendre les places pour autant que vous les lui cédiez pour un
prix de Fr. 800.– par semaine. Le prix de vente au client final n’a aucune importance pour vous : vous
devez toutefois payer à la société un montant fixe de Fr. 7 000.– pour ses efforts publicitaires.

Offre de Provisions SA
La société Provisions SA vous propose de vendre les places par ses propres canaux de distribution pour
un prix de Fr. 900.–, mais demande une commission de 20 % sur chaque vente. Le prix de vente aux
clients finaux n’a aucune importance pour vous.

Quelle est l’offre que vous acceptez si vous escomptez les chiffres suivants de passagers sup-
plémentaires ? Vos déclarations doivent être attestées par le calcul.
Nombre de passagers Lastminute SA Provisions SA Priorité à
supplémentaires

50

75

100

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Calcul du
coût normal
36

Calcul du coût normal DE de l’exercice 36.01 (en Fr. 1000.–)

36.01
Pour une entreprise manufacturière qui fabrique les deux produits
A et B, il convient de réaliser les exercices suivants :
a) Etablissez le décompte d’exploitation sous la forme d’un calcul du Matières directes
coût normal.
b) Citez trois sources possibles de différences d’imputation au sein Salaires directs
du centre des matières.
Autres matières
Les recettes des ventes ainsi que la répartition primaire des charges
par nature (sur les centres de profit et les centres de coûts) sont déjà Autres salaires
portées dans le décompte d’exploitation de cet exercice, étant
donné qu’il n’existe aucune différence par rapport au calcul du coût Intérêts
normal et des coûts réels.
Amortissements
L’imputation des coûts des centres à l’aide de taux de coûts
normalisés (prédéterminés, calculés, fixes) est caractéristique Divers
du calcul du coût normal.
Imputation des frais généraux Total des charges

Les coûts des centres sont à imputer aux centres de coûts principaux Virement du centre de coûts complémentaires bâtiments
de même qu’aux centres de profit sur la base des taux de coûts nor-
maux suivants : Total des coûts après l’imputation du centre de coûts
 Le taux de coûts normaux pour le virement du centre de coûts complémentaires
complémentaires bâtiments est de Fr. 200.– par m2. Le centre de Imputation des FG de matières
matières sollicite 200 m2, le centre de fabrication 1 000 m2 et l’ad-
ministration et la distribution 400 m2. Imputation des FG de fabrication
 L’imputation des frais généraux de matières survient au taux de
Coûts de production calculés des produits finis
coûts normaux de 20 % de la consommation des matières directes.
 Le centre de fabrication est imputé sur la base des heures machi- Variations de stocks des produits finis B
nes fournies. Le taux de coûts normaux se monte à Fr. 100.– par
heure machines. Pour le produit A, 5 200 heures ont été nécessai- Coûts de production calculés des produits vendus
res contre 3 000 heures pour le produit B.
 Le taux de coûts normaux pour l’imputation des frais généraux Imputation des FG d’administration et de distribution
d’administration et de distribution est de 30 % des coûts de pro-
duction calculés des produits vendus. Prix de revient selon charges imputées (calculées)

Variations de stocks Recettes


 Il n’existe pas de stocks de semi-produits dans cette entreprise.
Résultat, respectivement différences d’imputation➀
 Le stock de produits finis A n’a pas varié. Par contre, pour ce qui
concerne l’article B, 100 pièces ont été produites et seulement
90 vendues.

36.02
Déterminez le résultat d’exploitation selon les charges imputées ainsi que le résultat d’ex-
ploitation effectif selon le décompte d’exploitation de l’exercice 36.01 à l’aide d’un compte
de résultat basé sur le prix de revient et d’un compte basé sur les charges de fabrication
(type centres de profit).

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Calcul du
coût normal
36 Exercice 01

Charges Centres de coûts Prix du revient


par nature

Administra-

distribution
Fabrication
Bâtiments

Produit A

Produit B
Matières

Total
tion/
850 550 300 850

680 480 200 680

140 30 10 60 40

615 90 70 110 345

260 100 20 80 60

410 70 30 220 90

360 40 20 180 120

3 315 330 150 650 655 1 030 500 1 530

3 315

– 86

– 3 450 – 2 100 – 1 350 – 3 450

– 221

➀ Moins signifie un bénéfice, respectivement un excédent d’imputation, plus une


perte, respectivement une insuffisance d’imputation.

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Calcul du
coût normal
36

36.03
Dans cet exercice, le centre de coûts salles de cours d’une importante école de formation
des adultes est analysé pour l’année 2007.
a) En novembre 2006, le responsable de l’administration avait budgété les chiffres suivants
pour le centre de coûts salles de cours :

Budget 20 _ 7 pour le centre de coûts salles de cours


Consommables 30 000
Frais salariaux 120 000
Entretien, réparation et remplacement 50 000
Frais d’énergie 300 000
Intérêts calculés 2 000 000
Amortissements calculés 1 500 000
4 000 000

Calculez le taux d’imputation de coûts normaux valable pour 20 _ 7 par heure d’école des
frais de salles de cours sur les centres de profit (cours pour adultes) en cas d’occupation
prévue de 1 million d’heures de cours.
b) A la fin 20 _ 7, il s’avère que les coûts réels du centre de coûts salles de cours se sont mon-
tés à Fr. 4 037 000.– et que seules 800 000 heures de cours ont été effectivement dispen-
sées (occupation en recul).
Quel est le montant de l’excédent ou de l’insuffisance d’imputation du centre de coûts
salles de cours ?
c) Quels motifs ont pu entraîner ce repli de l’occupation ?
d) Les centres de coûts aboutissent à la présentation détaillée suivante à la fin 20 _ 7 :
Centre de coûts salles de cours 20 _ 7
Texte Budget Réel Variation Variation
absolue en %

Consommables 30 000 27 000 – 3 000 – 10 %


Frais salariaux 120 000 114 000 – 6 000 – 5%
Entretien, réparation, remplacement 50 000 51 000 + 1 000 + 2%
Frais d’énergie 300 000 345 000 + 45 000 + 15 %
Intérêts calculés 2 000 000 2 000 000 0 0%
Amortissements calculés 1 500 000 1 500 000 0 0%
Total 4 000 000 4 037 000 + 37 000 + 9%
./. Imputation aux centres de profit – 3 200 000
= Différence d’imputation 837 000

Quelles peuvent être les raisons des variations des frais d’énergie ?
e) La direction de l’école rend responsable la personne chargée de l’administration de l’in-
suffisance d’imputation massive pour le centre de coûts salles de cours.
Comment pourriez-vous argumenter en tant que responsable de l’administration ?

404 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Calcul du
coût normal
36

36.04
Le décompte d’exploitation incomplet de la société Legrand SA, fabrication et commerce
d’articles pour animaux, présente la situation suivante :

Décompte d’exploitation
Charges Centres de coûts Prix de revient
par nature
Bâtiments Matières Fabrication Admin. / Produits March.
distribution comm.

Matières 200 2 1 6 1 190

Marchandises 600 600

Personnel 300 20 10 100 60 110

Energie 40 20 2 10 8

Intérêts 50 15 10 15 10

Amortissements 60 5 10 33 12

Divers 150 20 10 40 80

1 400 82 43 204 171 300 600

– 82 20 32 30

1 400 0 63 236 201 300 600

– 60 20 40

– 250 250

570

– 30 – 30

540

– 200 90 110

630 750

– 1 418 – 618 – 800

– 48 0 3 – 14 1 12 – 50

Cochez les déclarations correctes relatives à ce DE :

a) Les charges totales sont de 1400.

b) Le centre de coûts bâtiments est un centre de coûts complémentaires.

c) La consommation de matières premières, auxiliaires et d’exploitation est de 200.

d) Les salaires directs sont de 300.

e) La consommation effective des frais généraux de matières est de 63.

f) Les achats de marchandises se montent à 600 aux taux de valorisation de la CA.

g) La différence d’imputation dans le centre de matières est une insuffisance d’imputation.

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Calcul du
coût normal
36 Exercice 04

h) Les coûts de production calculés des produits vendus sont de 630.

i) Les stocks des produits semi-finis et finis ont diminué de 30.

k) Le total des charges de fabrication est de 236.

l) La différence d’imputation sur les centres de fabrication est à imputer à une sous-
occupation.

m) Les coûts effectifs de production des produits finis sont de 570.

n) Les amortissements calculés sont de 60. Ils font partie des frais généraux et ne sont
donc pas imputés directement sur les centres de profit.

o) Le bénéfice d’exploitation effectif est de 48.

p) En cas de justification d’un taux d’intérêt calculé de 5 %, il faut que la valeur du


bâtiment soit de 300.

q) Un bénéfice de 12 a été dégagé sur les produits.

r) La marge bénéficiaire brute moyenne était de 25 % sur les marchandises.

36.05
La société Wolfisberg SA fabrique des yachts et des bateaux à moteur. Comme le montre le
compte de résultat provisoire➀ de la comptabilité générale présenté ci-dessous, un excellent
résultat d’exploitation sera dégagé, globalement tout comme ce fut le cas l’année précédente.
Les montants sont en Fr. 1 000.– (sauf les taux d’imputation).

Compte de résultat provisoire


Charges Produits

Matières premières 1 800 Recettes des yachts 4 000


Salaires 2 800 Recettes des bateaux à moteur 4 000
Charges sociales 550 Bénéfices sur titres 200
Amortissements 1 200
Autres charges d’exploitation 1 000
Bénéfice d’exploitation 850
8 200 8 200

Exercices
a) Est-ce que la société Wolfisberg SA a dégagé un bénéfice avec les yachts ou avec les
bateaux à moteur ?
b) Créez le décompte d’exploitation sur la feuille de solution au titre de calcul du coût normal.
c) Comment se présente le compte de résultat basé sur le prix de revient et le compte basé
sur les charges de fabrication ?
d) Quelles sont les mesures d’amélioration du résultat d’exploitation que vous préconisez ?

➀ Le compte de résultat est provisoire parce que les écritures des variations de stocks des produits semi-finis
(bateaux en cours) n’ont pas encore été passées.

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Calcul du
coût normal
36 Exercice 05

Indications sur le décompte d’exploitation


1. Données prévisionnelles
Centre de coûts complémentaires bâtiments Centre de matières premières 200 m2
(Virement selon les surfaces occupées) Fabrication 1 800 m2
Fabrication 2 400 m2
Administration et distribution 250 m2
Total 1 650 m2
Centre de coûts entrepôt Taux d’imputation = 10% de la consommation
de matières directes
Centre de coûts fabrication 1
(Constructions brutes) Taux d’imputation = Fr. 1 000.– / heure
Centre de coûts fabrication 2 Taux d’imputation = Fr. 60 000.– / bateau
(Finishing) (Les yachts et les bateaux à moteur ont besoin
de la même durée.)
Centre de coûts administration et distribution Taux d’imputation = 5% des coûts de production

2. Données réelles
Sorties de matières premières Yachts 600
Bateaux à moteur 1 500
Salaires Centre de coûts bâtiments 100
Centre de coûts entrepôt de matières premières 120
Centre de coûts fabrication 1 1 240
Centre de coûts fabrication 2 940
Centre de coûts administration et distribution 400
Charges sociales 20 % des salaires

Amortissements selon le tableau


Centre de coûts Valeur des Durée d’utilisation Amortissement
immobilisations annuel

Bâtiments
9 000 45 ans
Entrepôt de matières
premières 200 5 ans
Fabrication 1
4 500 10 ans
Fabrication 2
3 600 12 ans
Administration
100 4 ans
Total
17 400 –

Autres frais d’exploitation Bâtiments 10


Entrepôt de matières premières 20
Fabrication 1 730
Fabrication 2 180
Administration et distribution 60

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Calcul du
coût normal
36 Exercice 05

3. Données de production et de vente DE de l’exercice 36.05


Fabrication 1
 Yachts 500 heures
 Bateaux à moteur 2 500 heures
Fabrication 2
 Yachts 10 pièces
 Bateaux à moteur 20 pièces
Matières premières
Coûts de production des bateaux vendus
 Yachts 2 000 Salaires
 Bateaux à moteur 5 000
Charges sociales
Variations de stocks
Les variations de stocks de produits semi-finis sont valorisées dans Amortissements
la CG à hauteur de 50 % des coûts de production calculés.
Il n’existe aucune variation de stocks des produits finis étant Autres
donné que les bateaux sont fabriqués sur commande et livrés
immédiatement à l’acheteur après la production. Total

Virement du centre de coûts complémentaires bâtiments

Total après le virement du centre de coûts


complémentaires

Coûts de production des bateaux produits

Variation de stocks des bateaux semi-finis➀

Coûts de production des bateaux vendus

Résultat, respectivement différences d’imputation➁

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LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:41 Page409

Calcul du
coût normal
36 Exercice 05

Charges par nature Centres de coûts Prix de revient

Fabrication 1

Fabrication 2
Ajustements

Administra-

distribution
prestations

Bâtiments

Bateaux à
Entrepôt
Charges/
produits

moteur
Yachts
Coûts/

tion/

– 55 – 55 – 110

– 8 000 – 8 000

➀ Moins = augmentation, plus = diminution du stock de produits semi-finis (bateaux en cours).


➁ Moins = bénéfice, respectivement excédent d’imputation, plus = perte, respectivement insuffisance
d’imputation.

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LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:42 Page410

Calcul du
coût normal
36

36.06
DE de l’exercice 36.06 (en Fr. 1 000.–)
Matterhorn SA fabrique et vend des sacs et des tentes de trekking.
Le décompte d’exploitation et les comptes de résultat doivent être
établis pour l’année 20 _ 1 selon les feuilles de solutions. Tous les
résultats sont à arrondir en KFr.
Les deux produits suivent par principe le même processus de produc-
tion :
 Les parties requises sont découpées dans le centre de coûts
découpe et transférées au centre de coûts finish sans stockage
intermédiaire. La prestation du centre de coûts découpe est impu- Matières directes
tée au taux de coûts normaux par heure sur la base des heures
annoncées. Frais de personnel
 Le centre de coûts finish coud les pièces et termine la fabrication,
Amortissements
imprègne les produits et les emballe. L’imputation du centre de
coûts est faite sur la base d’un taux de coûts normaux par unité
Intérêts
de fabrication stockée au moment du stockage.
A la fin 20 _ 0, les taux d’imputation sont déterminés et saisis dans Autres
le système informatique en tant que taux de coûts normaux pour le
calcul des coûts de l’année 20 _ 1. Total
Les coûts calculés de production et les prix de vente bruts sont éga-
lement mis à jour dans le fichier des articles :

Taux de coûts normaux 20 _1


Unité d’œuvre Sacs à dos Tentes

Achats en % de la consom-
mation de matières
directes 10 % 10 %
Coûts de production Production
Découpe Taux d’imputation par
heure de prestations
productives Fr. 54.– Fr. 54.– Variation de stocks des produits en cours
Finish Taux d’imputation par
unité fabriquée Fr. 30.– Fr. 85.– Coûts de production des produits finis
Administration Taux en % des coûts
de production 20 % 15 % Variation de stocks des produits finis
Réductions de recettes en % des recettes
brutes 4% 4%

Bases d’articles 20 _1
Numéro d’article Descriptif de l’article Coûts de Prix de
production vente
calculés brut
R-2800 Sac à dos de trekking
gris Fr. 150.– Fr. 200.– Soldes
Z-3200
Tente de trekking 2 Fr. 320.– Fr. 400.– Descriptif des soldes

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LEP-CIG-exercices 294-417.qxp_ok 16.06.16 12:42 Page411

Calcul du
coût normal
36 Exercice 06

Charges par nature

prestations
Charges /
produits

Coûts /

2 020 70 100 605 525

400

160

325

600 140 920 760 670

27

2 700 1 280

– 5 000

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Calcul du
coût normal
36 Exercice 06

Charges par nature


 Les chiffres de la comptabilité générale sont déjà portés dans le DE à l’exception des char-
ges de matières directes. La comptabilité générale évalue l’ensemble du stock à 80 % de
la valeur réelle.
 La valeur des matières directes achetées se montait, au cours de la période, à KFr. 1 660.–.
 La comptabilité générale ne passe pas d’ajustements en ce qui concerne les avoirs en
heures supplémentaires. Au cours de l’année, celles-ci ont diminué de KFr. 10.–. La dif-
férence doit être portée au centre de coûts découpe.
 Les amortissements sont calculés, linéairement, sur la durée d’utilisation. Les intérêts calcu-
lés sont imputés exclusivement à hauteur de 5 % sur le capital investi (valeur d’acquisition)
dans les actifs immobilisés :
Centre de coûts Valeur d’acquisition Valeur moyenne Amortissements Intérêts calculés
(en KFr.) d’utilisation calculés

Bâtiments
6 000 40 ans
Achats
100 5 ans
Découpe
1 000 8 ans
Finish
300 10 ans
Administration
400 10 ans
Total
7 800 –

 Les autres frais généraux sont déterminés par différences avec les totaux des centres de
coûts indiqués.

Virement du centre de bâtiments


On procède au virement de ce centre de coûts complémentaires en fonction des surfaces
occupées :

Achats Découpe Finish Administration

Surface effective en m2
50 1 000 250 100
Coeff. d’équivalence
1,0 0,8 0,8 1,5

Données réelles de production 20 _1


Sacs à dos Tentes

Consommation de matières directes (en KFr.)


1 070 540
Heures de découpe selon les rapports de travail (en heures)
18 500 h 5 500 h
Entrées en stock dans l’entrepôt de prod. finis à partir de la produc. (en pièces)
18 200 pièces 3 800 pièces
Produits vendus (en pièces)
18 000 pièces 4 000 pièces

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Calcul du
coût normal
36 Exercice 06

Compte de résultat basé sur les charges de fabrication


Sacs à dos Tentes Total

Recettes nettes calculées

+/– Variations de stocks des produits en cours

+/– Variations de stocks des produits finis

= Produits calculés de la production

./.

= Bénéfice brut calculé

./.

= Bénéfice calculé selon la CA

+/–

= Bénéfice réel selon la CA

+/–

= Bénéfice d’exploitation selon la CG

Compte de résultat basé sur le prix de revient (extrait)


Sacs à dos Tentes Total

= Bénéfice brut calculé

= Bénéfice calculé selon la CA

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Calcul du
coût normal
36

36.07
Apparatus SA produit des fers à repasser et des machines à café.
Les taux de majoration et de frais suivants ont été déterminés sur la base du budget :
Taux de calcul des coûts normaux
Taux de majoration Centres de matières 10 % des coûts directs des matières
Centre de fabrication Taux de frais de Fr. 100.– par heure de fabrication
Administration et vente Taux de majoration de 25 % coûts de revient

a) Complétez le décompte d’exploitation de la page suivante. Les montants sont en milliers


de francs.
Informations supplémentaires sur le décompte d’exploitation

Fers à repasser Machines à café

Heures de fabrication (h) selon rapports de travail 800 h 1 300 h


Variation des stocks de produits en cours (en valeur) Augmentation 15 Diminution 6
Variation des stocks de produits finis (en valeur) Diminution 10 Diminution 4

Ajustement matériel des amortissements Dissolution de réserves latentes 3

b) Etablissez le compte de résultat de vente en Fr. 1 000.–. sur la base du DE.


Les différences d’imputation doivent être globalement indiquées sur une ligne.
Compte de résultat de vente en Fr. 1 000.–
Fers à Machines Total
repasser à café

Produit de la vente

= Résultat normal (résultat calculé)

= Bénéfice effectif CA

= Bénéfice d’exploitation CG

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Calcul du
coût normal
36 Exercice 07

Décompte d’exploitation en Fr. 1 000.–


Charges par nature Décompte par centre de coûts Prix de revient

CG Ajuste- CA Centres de Fabrica- Admin. / Fers à Machines


ment matières tion distrib. repasser à café

Matières directes 0 150 200

Personnel 0 20 100 72

Amortissements 77 50 20

Autres 0 70 50

Total 220

Ventilation
Centres de matières
Ventilation
Centre de fabrication

CP de la production

–9 0 –9

CP des produits finis

CP de vente

Coûts de revient

Recettes 0 – 280 – 500

Soldes 5

c) Pour une offre, déterminez le coût de revient d’une nouvelle machine à café au franc
près.
Les valeurs suivantes par machine à café ont été déterminées avec l’aide du service de
construction et du service de préparation du travail ; pour le reste, les taux de coûts normaux
budgétisés sont applicables.
Utilisation de matières directes Fr. 200.–
Temps de fabrication 48 minutes

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Calcul du
coût normal
36

36.08
Appareils Ménagers SA produit des friteuses et des toasters.
Les taux de calcul suivants ont été déterminés sur la base du budget pour l’imputation des
prestations (répartition) de centres des coûts sur les centres de profits :
Taux de calcul des coûts normaux
Centre de coûts Taux de calcul des coûts normaux

Centres de matières Taux de majoration de 20 % coûts directs de matières


Fabrication Taux de frais de Fr. 80.– par heure de travail effectuée
Administration et vente Taux de majoration de 25% coûts de revient

Les informations suivantes sont tirées de divers processus :


 Des matières directes sont prélevées du stock pour la fabrication : friteuses 200, toasters
300.
 Les coûts de personnel doivent être imputés aux centres de coûts sur la base de comp-
tabilité des salaires : bâtiment 15, centres de matières 35, fabrication 250, administra-
tion / distribution 140.
 Les immobilisations corporelles sont amorties de manière linéaire selon la comptabilité
des immobilisations sur une valeur résiduelle de 0.

Compte des immobilisations


Bâtiment Centres de Centre de Administration /
matières fabrication distribution

Valeurs d’acquisition 800 100 560 210


Durée d’utilisation 40 ans 10 ans 8 ans 6 ans

 Les autres frais généraux sont presque tous spécifiés dans le décompte d’exploitation.
 L’imputation des frais de bâtiment est effectuée aux coûts effectifs. Les surfaces utilisées
par les centres de coûts et pondérées avec des coefficients d’équivalence sont considé-
rées comme des clés de ventilation conformes au principe de causalité :
Bâtiment Centres de Centre de Administration /
matières fabrication distribution

Surface effective 495 m2 125 m2 250 m2 120 m2


Coefficient d’équivalence – 0,8 1,0 1,25

 La répartition (imputation des prestations) des centres de coûts est effectuée à l’aide de
taux de frais normaux (voir ci-dessus).
 Les heures de travail (h) suivantes ont été saisies sur le centre de fabrication : friteuses
2250 h, toasters 2750 h.
 Les variations des stocks (VS) de produits semi-finis et finis suivantes ont été déduites de
l’inventaire :
Friteuses Toasters

Produits semi-finis Diminution 20 Augmentation 10


Produits finis Augmentation 40 Diminution 30

 Selon la facturation, les recettes obtenues sont : friteuses 600, toasters 700.
416 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard
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Calcul du
coût normal
36 Exercice 08

a) Etablissez le décompte d’exploitation sous forme de compte de coûts complets normaux


en milliers de francs.
Décompte d’exploitation en Fr. 1 000.–
Charges par nature Décompte par centre de coûts Prix de revient

CG Ajuste- CA Bâti- Centres Fabrica- Admin. / Friteuses Toasters


ment ment de mat. tion distrib.

Matières directes 500

Frais de personnel 430

Amortissements 150

Autres frais généraux 180 15 50 70

Total 1 260

Total des centres


de coûts principaux

CP de la production

CP des produits finis

0
CP des produits
vendus

Coûts de revient

Soldes 0 10

b) Répondez aux questions relatives au décompte d’exploitation ci-dessus, chaque fois avec
un terme technique aussi précis que possible.
N° Question Réponse

1 Que signifie le chiffre – 40 dans la colonne CG ?

Pour les amortissements, s’agit-il d’une constitution ou


2
d’une dissolution de réserves latentes ?
Que représente le solde dans la colonne des Centres de
3
matières ?

4 Que représente le chiffre au coin inférieur droit du DE ?

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 417


LEP-CIG-exercices 418-456.qxp_ok 16.06.16 12:47 Page418

43

4e partie Calcul d’investissement

Méthodes statiques de calcul➀

43.01
Quel investissement est le plus avantageux pour l’entreprise ?
a) Décidez sur la base d’une comparaison des coûts.
Equipe- Equipe-
ment A ment B

Frais annuels d’exploitation (frais de matières, de personnel,


d’énergie, de locaux, de réparation et d’entretien) 500 400
Investissement 1 000 1 800
Durée d’utilisation 4 ans 6 ans
Valeur résiduelle 0 0
Taux d’intérêt calculé 8% 8%

➀ Il n’y a pas d’exercices pour les chapitres 41 et 42.

418 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 418-456.qxp_ok 16.06.16 12:47 Page419

Méthodes statiques
de calcul
43 Exercice 01

Equipement A Equipement B
Capital Capital

2 000 2 000

1 500 1 500

1 000 1 000

500 500

0 0

0 1 2 3 4 5 6 ans 0 1 2 3 4 5 6 ans

Amortissement Amortissement

∅ Capital ∅ Capital

Equipement A Equipement B

Frais annuels d’exploitation

Amortissements annuels

Intérêts annuels sur le capital moyen

Coûts totaux annuels

Ordre de priorité

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 419


LEP-CIG-exercices 418-456.qxp_ok 16.06.16 12:47 Page420

Méthodes statiques
de calcul
43 Exercice 01

b) Comment évolue la comparaison des coûts si une valeur résiduelle de 200 peut être
escomptée sur A ?

Equipement A
Capital

2 000

1 500

1 000

500

0 1 2 3 4 5 6 ans

Amortissement

∅ Capital

Equipement A

Frais annuels d’exploitation

Amortissements annuels

Intérêts annuels sur le capital moyen

Coûts totaux annuels

Ordre de priorité

420 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 418-456.qxp_ok 16.06.16 12:48 Page421

Méthodes statiques
de calcul
43

43.02
Les indications relatives aux équipements A et B de l’exercice 43.01 sont complétées par les
recettes annuelles.
a) Evaluez maintenant les deux équipements A et B sur la base d’une comparaison des béné-
fices.

Equipement A Equipement B

Recettes annuelles 850 900


Frais annuels d’exploitation 500 400
Investissement 1 000 1800
Durée d’utilisation 4 ans 6 ans
Valeur résiduelle 0 0
Taux d’intérêt calculé 8% 8%

Equipement A Equipement B

Recettes annuelles

./. Frais annuels d’exploitation – 500 – 400

./. Amortissements annuels – 250 – 300

./. Intérêts annuels sur le capital moyen – 40 – 72

Bénéfice annuel

Ordre de priorité

b) Evaluez les deux équipements A et B sur la base de leur rentabilité.

Equipement A Equipement B

Rentabilité

Ordre de priorité

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Méthodes statiques
de calcul
43 Exercice 02

c) Evaluez les deux équipements A et B sur la base du délai de récupération, c’est-à-dire


sur l’intervalle de temps qui est requis jusqu’à ce qu’un investissement soit remboursé
par le cash flow dégagé.

Cash flow

Calcul direct Calcul indirect

A B A B

./. Frais d’exploitation + Frais d’exploitation


monétaires non monétaires

= Cash flow = Cash flow

Compte de résultat Compte de résultat

Frais d’exploitation Frais d’exploitation


monétaires monétaires

Recettes Recettes
Intérêts calculés Intérêts calculés
Amortissements Amortissements

Bénéfice net Bénéfice net

422 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Méthodes statiques
de calcul
43 Exercice 02

Délai de récupération (graphique)


Equipement A Equipement B

Investissements
2 000 2 000

1 500 1 500

Investissements
1 000 1 000

500 500

0 0

0 1 2 3 4 5 6 ans 0 1 2 3 4 5 6 ans

Délai de récupération (par le calcul)


Equipement A Equipement B

Délai de récupération

Ordre de priorité

d) Etant donné que les durées d’utilisation ne sont pas les mêmes pour les deux équipe-
ments, il faut également calculer le ratio de restitution pour chaque investissement.
Comment se présente l’évaluation sur la base du ratio de restitution ?

Equipement A Equipement B

Ratio de restitution

Ordre de priorité

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LEP-CIG-exercices 418-456.qxp_ok 16.06.16 12:48 Page424

Méthodes statiques
de calcul
43

43.03
Une usine de machines doit faire l’acquisition d’une nouvelle machine spéciale. Il faut choisir
entre la machine A ou la machine B sur la base des données suivantes :

Machine A Machine B

Frais d’acquisition 100 000 80 000


Durée d’utilisation 8 ans 8 ans
Frais annuels d’entretien 1 000 600
Salaires annuels 4 800 12 000
Consommation annuelle de matières 1 200 1 200
Consommation annuelle d’énergie 770 1 800
Recettes annuelles estimées 40 000 45 000
Intérêts du capital 6% 6%
Valeur résiduelle – –

a) Décidez sur la base d’une comparaison des coûts.


b) Décidez sur la base d’une comparaison des bénéfices.
c) Décidez sur la base d’un calcul de rentabilité.
d) Décidez sur la base d’un calcul du délai de récupération.
e) Comment le bénéfice net change-t-il en ce qui concerne la machine A si, à la fin de la
durée d’utilisation, une valeur résiduelle de 10 000 est perçue et si, à la fin de la cinquième
année, une révision de 4 000 est nécessaire ?

43.04
Votre entreprise a reçu l’offre suivante pour une machine :
Prix d’acquisition 4 500 000
Frais fixes annuels d’exploitation 190 000
Coûts unitaires variables 40
Prix de vente par pièce 90
Valeur résiduelle 500 000
Durée d’utilisation 8 ans
Capacité maximale 30 000 pièces
Quantité annuelle prévue de vente 25 000 pièces
Taux d’intérêt calculé 10 %

La direction vous demande d’effectuer les calculs suivants à titre de base de décision :
a) Quel est le bénéfice annuel moyen ?
b) Quelle est la rentabilité ?
c) Quel est le cash flow annuel requis par l’investissement ?
(Un calcul direct et un calcul indirect sont requis.)
d) Quel est le délai de récupération ?

424 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 418-456.qxp_ok 16.06.16 12:48 Page425

Méthodes statiques
de calcul
43

43.05
Les données suivantes sont disponibles pour un investissement :
Investissement 80 000
Cash flow annuel (sans révision) 19 000
Révision à la fin de la troisième année 9 000
Valeur résiduelle à la fin de la durée d’utilisation 5 000
Durée d’utilisation 6 ans
Taux d’intérêt calculé 10 %

Comment se présente la décision d’investissement ? Evaluez l’investissement en fonction


des dimensions suivantes :
a) Bénéfice net moyen
b) Rentabilité
c) Durée de récupération

43.06
Une entreprise accroît sa capacité de production par la création d’une nouvelle ligne de pro-
duction. Le département de planification a préparé les chiffres suivants :
Frais d’acquisition pour la ligne de production 270 000
Frais d’exploitation annuels supplémentaires 84 000
Recettes annuelles supplémentaires des ventes 160 000
Montants accrus de débiteurs, de mat. prem. et de produits finis 40 000
Valeur résiduelle 30 000
Durée d’utilisation 5 ans
Intérêts calculés 8%

Au titre de préparation de la décision d’investissement, les calculs suivants vous sont demandés:
a) Bénéfice net annuel moyen
b) Return on Investment
c) Payback period (délai de récupération)

43.07
Une entreprise de distribution se demande si le département d’emballage, très axé sur la
main-d’œuvre, ne doit pas être doté d’automates d’emballage et de pliage performants. Sur
la base des chiffres suivants, il faut vérifier si la nouvelle acquisition est pertinente :

Frais d’acquisition de l’équipement 48 000


Adaptations de l’installation 3 000
Economies sur les frais de personnel par année 18 000
Frais supplémentaires de locaux, d’énergie et d’entretien par année 6 000
Valeur résiduelle 9 000
Durée d’utilisation 8 ans
Intérêts du capital 10 %

a) Quel est le montant des économies réalisées chaque année ?


b) A combien s’élève la rentabilité ?
c) Quel est le délai de récupération ?

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LEP-CIG-exercices 418-456.qxp_ok 16.06.16 12:48 Page426

Méthodes statiques
de calcul
43

43.08
Le marché en volume d’un article de sport à l’échelon national est de 60 000 pièces. Le prix
du marché de cet article est de 240.–. Sur la base de précisions complémentaires, on peut
escompter une part de marché de 12 %.
Le capital investi en moyenne pour la fabrication de cet article se monte à 2 000 000.-, les
coûts fixes annuels (y compris les amortissements, mais sans intérêts) sont de 240 000.–.
Les coûts unitaires proportionnels s’élèvent à 110.– pour les matières premières et à 68.–
pour les autres frais d’exploitation.
a) Quelle est la rentabilité sur le capital investi ?
b) Quelle rentabilité sera atteinte si la part de marché était inférieure de 10 % à celle pré-
supposée ?

43.09
Un collaborateur qui gagne un salaire horaire de Fr. 40.– (charges sociales incluses) fournit
une prestation déterminée qui peut être exécutée de manière identique par une machine
(c’est-à-dire dans le même temps de travail et avec le même standard de qualité).
Les chiffres suivants sont applicables à cette machine :
 Prix d’acquisition 500 000.–
 Durée d’utilisation 10 ans
 Valeur de liquidation après 10 ans 0.–
 Taux d’intérêt calculé 8%
 Capacité de production par année 2 000 heures
 Frais d’exploitation tels que salaires, consommation d’énergie, réparation
et entretien par heure 6.–

a) Comment juger de l’acquisition de la machine d’un point de vue économique en utilisant


la méthode de comparaison des coûts si le volume annuel de commandes nécessite 2 000
heures ?
b) A quel prix d’acquisition de la machine les procédures de fabrication manuelle et méca-
nique seraient identiques pour un volume de commandes nécessitant 2 000 heures ?
c) A quel volume de commandes en heures les deux procédures de fabrication seraient-elles
similaires en termes de coûts ?

426 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 418-456.qxp_ok 16.06.16 12:48 Page427

Méthodes statiques
de calcul
43

43.10
La société Zincataire SA fabrique des pièces en zinc pour les chantiers navals et les entre-
prises de construction d’avions. Elle désire implanter un groupe de machines d’injection
sous pression disposant d’une capacité totale de 1 200 tonnes de matières traitées par
année. L’entreprise a le choix entre deux offres provenant de différents fournisseurs :

Indications par machine Offre A Offre B

Capacité par machine et par année 200 t 300 t


Valeur d’acquisition 60 000.– 140 000.–
Durée d’utilisation 6 ans 7 ans
Valeur de liquidation à la fin de la durée d’utilisation 0.– 0.–
Taux d’intérêt calculé 10 % 10 %
Autres coûts fixes par machine et par année 3 000.– 6 000.–
Salaires variables de fabrication par tonne 60.– 30.–
Autres charges variables de fabrication par tonne 100.– 90.–

a) Quelle offre choisiriez-vous sur la base de la méthode de comparaison des coûts en


tenant compte du fait que les groupes de machines peuvent être utilisés entièrement par
rapport à la capacité totale de 1 200 tonnes ?
b) Sur la base des variations des entrées de commandes, le groupe de machines ne sera que
rarement exploité en totalité, c’est-à-dire que la capacité totale annuelle de 1 200 tonnes
ne sera pas atteinte.
Pour quelle quantité annuelle de traitement en tonnes les frais moyens par année sont-
ils identiques pour les deux groupes de machines (ce que l’on appelle le point critique) ?

43.11
La société Ice-Cream Sàrl hésite à acheter un nouvel équipement pour fabriquer des glaces
MEGA. Les données suivantes sont disponibles :

Investissement 30 000.–
Durée d’utilisation 5 ans
Valeur résiduelle 2 000.–
Coûts fixes annuels (sans intérêts ni amortissements) 6 000.–
Prix de vente par pièce 3.–
Coûts variables par pièce 0.80
Taux d’intérêt calculé 10 %
Volume de vente annuel estimé, en pièces 6 600

La direction attend d’une analyse de sensibilité➀ qu’elle réponde aux questions suivantes
en appliquant la méthode de calcul statique :
a) Pour combien de glaces vendues l’intérêt minimal de 10 % est-il assuré ?
b) Quel doit être le prix de vente afin que l’intérêt minimal de 10 % soit atteint avec la quan-
tité prévue de ventes ?
c) Quelle est la durée du payback si 6 600 pièces sont vendues et que le prix de vente est
de Fr. 3.– / pièce ?
d) Quelle est la rentabilité du capital engagé si les données de base s’avèrent correctes ?

➀ On essaie, avec l’analyse de sensibilité, de voir de quelle manière les résultats prévus réagissent (quelle sensibilité)
en cas de changement des données de base. Autrement dit, on couvre un domaine dans lequel peuvent figurer
des erreurs d’appréciation sans remettre en cause les objectifs déterminés.

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LEP-CIG-exercices 418-456.qxp_ok 16.06.16 12:48 Page428

Méthodes statiques
de calcul
43

43.12
Une grande entreprise suisse de voyages en car se demande si elle doit acheter un car de
50 ou de 40 places assises. Les chiffres suivants sont disponibles :

Investissement

50 places 40 places
Prix d’acquisition du car 500 000.– 450 000.–
Durée d’utilisation 8 ans 8 ans
Valeur résiduelle en pourcentage du prix d’acquisition 20 % 20 %

Frais d’exploitation fixes annuels

50 places 40 places
Frais annuels de personnel charges sociales comprises (chauffeur) 72 000.– 72 000.–
Primes d’assurance (casco, responsabilité civile, occupants) 9 000.– 9 000.–
Parcage 6 000.– 6 000.–
Impôts (impôt sur les véhicules à moteur, taxe sur les poids lourds) 3 000.– 3 000.–
Frais généraux d’admin. (disposition, publicité, informatique, etc.) 40 000.– 40 000.–
130 000.– 130 000.–

Frais variables d’exploitation

50 places 40 places
Diesel, pneus, entretien et réparation par km 1.– 1.–

Autres indications

50 places 40 places
Prévisions de kilomètres parcourus par année 60 000 km 60 000 km
Jours d’utilisation moyens prévus par année 200 jours 200 jours
Prévision de kilomètres parcourus en moyenne par jour 300 km 300 km
Recettes usuelles du secteur par journée d’utilisation 1 300.– 1 200.–
Taux d’intérêt calculé 6% 6%

a) Quelle est la différence entre les coûts fixes et les coûts variables ?
b) Quels sont les coûts totaux moyens par année pour chaque variante (en cas de prévision
de kilométrage annuel de 60 000 km) ?
c) Quel est le niveau du bénéfice annuel moyen de chacune des variantes (en cas de provi-
sion de kilométrage annuel de 60 000 km) ?
d) Quelle est la rentabilité moyenne de chaque variante (en cas de prévision de kilométrage
annuel de 60 000 km) ?
e) Pour quelle raison le car de 50 places est-il privilégié dans la pratique ?
f) Calculez la durée prévisionnelle de payback pour les deux variantes (en cas de prévision
de kilométrage annuel de 60 000 km).

428 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Méthodes statiques
de calcul
43 Exercice 12

g) Avec combien de jours d’utilisation (de 300 km) atteint-on le seuil de rentabilité (point
mort) avec le car de 40 places ? Il est demandé une solution par le calcul et graphique.
Une feuille de solution est présentée ci-dessous.
h) Le propriétaire du car escompte une rentabilité du capital investi de 10 % par année.
Combien de jours supplémentaires d’utilisation par année (de 300 km) sont requis afin
d’atteindre cet objectif avec le car de 50 places ?

Fr.

320 000

300 000

280 000

260 000

240 000

220 000

200 000

180 000

160 000

140 000

120 000

100 000

80 000

60 000

40 000

20 000

0
Journées
0 100 200 300 d’utilisation

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LEP-CIG-exercices 418-456.qxp_ok 16.06.16 12:48 Page430

Méthodes statiques
de calcul
43

43.13
Un grand distributeur prévoit de mettre en service un nouveau centre de distribution dans
une ville suisse de moyenne importance où il ne dispose encore d’aucune représentation.
Outre des facteurs techniques et sociaux, ce sont surtout des réflexions économiques qui
jouent un rôle et dont il faudra tenir compte dans cet exercice.

Investissement (engagement de capitaux au début de la durée d’utilisation en Fr. 1000.–)


 Les surfaces de vente et de stockage sont reprises pour un loyer fixe de
sorte qu’aucun investissement n’est requis en terrains et en bâtiments. 0
 Investissements en actifs immobilisés (équipements d’exploitation).
On part d’une durée d’exploitation de 10 ans. 8 000
 Investissements dans l’augmentation des AC (notamment des stocks) 1 000 9 000

Coûts et recettes (valeurs annuelles moyennes prévues en Fr. 1000.–)


 Chiffre d’affaires Denrées coloniales 7 000
des ventes Laiterie 3 000
Viande 4 000
Fruits / légumes 3 000
Non food 9 000 26 000
 Coûts divers Frais fixes de personnel 500
Frais de personnel dépendant du chiffre d’affaires 2 600
Loyer 1 000
Coûts fixes divers tels qu’énergie, entretien
et réparation, publicité, administration, taxes 400
 Marge La marge moyenne sur le bénéfice brut
(en % du chiffre des ventes) est de 25 %
 Intérêts Le taux d’intérêt annuel calculé est de 6%

Tous les calculs reposent sur une durée d’utilisation prévue de dix ans. Les résultats sont à
arrondir à une décimale près en cas de besoin.
a) Quel est le montant du Return on Investment annuel moyen (rentabilité sur le capital
moyen investi) ?
b) Quelle est la durée du payback (délai de récupération) ?
c) Déterminez sous forme graphique sur la feuille de solution suivante pour quel chiffre
d’affaires annuel moyen le seuil de rentabilité est atteint.
d) De combien de pour-cent le chiffre d’affaires effectif peut-il être réduit par rapport au
chiffre d’affaires prévu de sorte que la rémunération minimale du capital moyen investi
de 6 % par année soit atteinte (analyse de sensibilité) ?

430 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 418-456.qxp_ok 16.06.16 12:48 Page431

Méthodes statiques
de calcul
43 Exercice 13

KFr.

30

25

20

15

10

0
Chiffre d’affaires
0 5 10 15 20 25 30 en KFr.

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LEP-CIG-exercices 418-456.qxp_ok 05.07.16 12:05 Page432

Méthodes statiques
de calcul
43

43.14
Un investisseur souhaitant placer Fr. 1 000 000.– pendant huit ans se voit faire les proposi-
tions suivantes (tous les chiffres en Fr. 1 000.–) :
Restaurant Fast-food à Alice Springs, Entreprise High-tech pour le développement
Australie de panneaux solaires performants à Zurich

Cash flow Cash flow


re re e
1 année 150 1 à 5 année 0
2e année 200 6e année 400
3e année 250 7e année 600
4e à 8e année 200 8e année 800
Total 1 600 Total 1 800

a) Comment décidez-vous sur la base du ROI ?


b) Comment décidez-vous sur la base de la méthode du payback ?
c) Quel investissement allez-vous recommander à l’investisseur ? Justifiez votre réponse.

43.15
J. Müller exploite une entreprise de transports et a l’intention d’acheter un nouveau train
routier se composant d’un camion à trois essieux et d’une remorque à deux essieux et qui
pèsera 40 tonnes avec le chargement.
Indications sur l’investissement prévu
Prix d’acquisition (montant de l’investissement Fr. 300 000.–
Durée prévue d’utilisation 5 ans
Valeur de liquidation après 5 ans 30 % du prix d’achat
Taux d’intérêt calculé 6%
Capacité de transport (charge utile) 25 tonnes
Consommation diesel 35 litres / 100 km
Prix par litre de diesel Fr. 1.60 / litre
RPLP (redevance fédérale sur les poids lourds à acquitter par le transporteur
Fr. 0.86 / km
en fonction des prestations)
Autres coûts variables (tels que consommation des pneus, lubrifiants) Fr. 0.04 / km
Salaire du chauffeur, charges sociales comprises Fr. 90 000.–
Coûts divers fixes tels qu’impôt sur les véhicules, assurances, réparation
Fr. 25 000.–
et entretien, parcage
La capacité de transport est utilisée grâce à la conclusion d’un contrat de
Fr. 3.70 / km
transport avec une usine de boissons. La rétribution de l’usine de boissons
à l’entreprise de transport se monte, par kilomètre parcouru, à :
Prévision de kilométrage annuel imputable (sans garantie de l’usine
80 000 km
de boissons)

432 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 418-456.qxp_ok 16.06.16 12:48 Page433

Méthodes statiques
de calcul
43 Exercice 15

a) Quel est le bénéfice annuel moyen prévu (au franc près) ?


b) Calculez la rentabilité selon les méthodes statiques (à une décimale près).
c) Au titre de préparatif aux négociations contractuelles avec l’usine de boissons, il faut calculer
la rémunération par kilomètre qui permet d’atteindre le seuil de rentabilité (au centime près).
d) Avec quel kilométrage calculé le seuil de rentabilité sera-t-il atteint (au km près) ?
e) Quelle est la durée du payback (en années à une décimale près) ?

43.16
Un groupe d’hôteliers, d’ouvriers et de paysans dans une région de ski et de randonnée des
Alpes prévoit de construire et d’exploiter un télésiège ainsi qu’un toboggan. Les données
de base suivantes sont estimées (montants en Fr. 1000.–) :
Investissements (engagement de capitaux) Indications supplémentaires
 Télésiège 1 100  Taux d’intérêt calculé 6%
 Toboggan 700  Durée d’utilisation de toutes les install. 20 ans
 Véhicules de pistes 300  Valeur résiduelle à la fin de la durée
 Canons à neige 600 d’utilisation 0
 Installations diverses telles que
parking, chemins, éclairages 500 3 200

Recettes annuelles moyennes Frais d’exploitation annuels moyens


(= revenus) (= dépenses)
 Recettes des ventes de cartes  Frais de personnel (coûts fixes) 200
journalières en hiver 350  Frais d’affermage du terrain 36
 Recettes des ventes de billets (coûts fixes)
individuels en été 500  Entretien, réparations, contrôles
 Recettes des ventes aux de sécurité (coûts fixes) 33
entreprises de voyage 150 1 000  Consomm. d’énergie (coûts fixes) 50
 Primes d’assurance (coûts fixes) 85
 Publicité (coûts fixes) 50
 Divers coûts fixes 46 500
 Frais de pers. (variables, propor-
tionnels aux recettes des ventes) 90
 Consomm. d’énergie (variable,
proportionnelle aux recettes
des ventes) 10 100

a) Calculez la rentabilité (à une décimale près).


b) Quelle est la durée du payback (à une décimale près) ?
c) Déterminez le point mort des recettes des ventes annuelles.
d) Comment se modifierait le bénéfice annuel moyen si la valeur de liquidation en fin de
durée d’utilisation se montait à KFr. 200.– au lieu de 0 comme jusqu’ici (au KFr. près) ?

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 433


LEP-CIG-exercices 418-456.qxp_ok 16.06.16 12:48 Page434

44

Méthodes dynamiques de calcul

44.01
Etant donné que les méthodes dynamiques pondèrent l’échéance dans le temps des flux de
trésorerie à l’aide du calcul des intérêts composés, voici pour commencer quelques exercices
de capitalisation et d’actualisation.

Capitalisation
Quel est le montant du capital initial (C0) lorsque le taux d’intérêt est de 6 % :

a) après une année


(C1) ?

b) après deux ans


(C2) ?

c) après trois ans


(C3) ?

d) après n ans
(Cn) ?

Actualisation
Quelle est, aujourd’hui, la valeur d’un capital (C0) s’il est versé seulement :

e) dans une année


(C1) ?

f) dans deux ans


(C2) ?

g) dans trois ans


(C3) ?

h) dans n ans
(Cn) ?

434 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 418-456.qxp_ok 16.06.16 12:48 Page435

Méthodes dyna-
miques de calcul
44 Exercice 01

Tables d’actualisation
i) Quelle est la valeur actuelle (C0) d’un versement unique de capital de Fr. 1 000.– avec un taux d’intérêt de 6 %
p.a. lorsque :
 ce versement
unique de capital
survient à la fin de
la première année ?
 ce versement
unique de capital
survient à la fin de
la deuxième année ?
 ce versement
unique de capital
survient à la fin de
la troisième année ?

k) Quelle est la valeur actuelle (C0) d’une annuité de Fr. 1000.– payée à la fin de la première, de la deuxième et
de la troisième année avec un taux d’intérêt de 6 % p.a. ?

l) Calculez la valeur actuelle (C0) d’une annuité de Fr. 1 000.– pendant cinq ans lorsque la première rente est versée
à la fin de la première année (i = 6%).

m) Calculez la valeur actuelle (C0) d’une annuité de Fr. 1 000.– pendant cinq ans lorsque la première rente est versée
à la fin de la troisième année (i = 6%).

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 435


LEP-CIG-exercices 418-456.qxp_ok 16.06.16 12:48 Page436

Méthodes dyna-
miques de calcul
44

44.02
Avec la méthode de valeur actuelle nette (Net Present Value ou Discounted Cash Flows),
les cash flows actualisés sont confrontés au capital engagé. Si les cash flows actualisés sont
supérieurs au capital engagé, il en résulte une valeur actuelle nette positive.
a) Déduisez du graphique suivant la formule de calcul de la valeur actuelle nette.

● ● ● ●
Capital Valeur
engagé actuelle
C0 des CF CF1 CF2 CF3 CF4
ans
0 0 1 2 3 4

Valeur actuelle nette (VAN) =

b) Quel investissement allez-vous privilégier entre X et Y selon la méthode de valeur actuelle


nette si les indications suivantes sont applicables aux deux équipements :
Investissement 750
Durée d’utilisation 4 ans
Taux d’intérêt calculé 12 %
Valeur résiduelle 0
Les cash flows des années individuelles sont déjà portés dans la feuille
de solutions de la page suivante.

436 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Méthodes dyna-
miques de calcul
44 Exercice 02

Aide à la solution de l’exercice 44.02

Cash flow Facteur Valeur actuelle


d’actualisation
X Y 12 % X Y

1re année 100 250

2e année 200 250

3e année 300 250

4e année 400 250

Total 1 000 1 000

X Y

Valeur actuelle du cash flow

./. Investissement

= Valeur actuelle nette (VAN)

Ordre de priorité

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LEP-CIG-exercices 418-456.qxp_ok 16.06.16 12:48 Page438

Méthodes dyna-
miques de calcul
44

44.03
Avec le calcul des annuités, le capital engagé est transformé en annuités à l’aide du calcul
des intérêts composés et est confronté aux cash flows moyens, respectivement aux écono-
mies réalisées sur les charges.
a) Déduisez du graphique suivant la formule de calcul de l’annuité à partir du capital
engagé.

Capital
engagé
C0 A1 = ? A2 = ? A3 = ? A4 = ?
ans
0 1 2 3 4

Annuité =

b) Sur la base des indications de l’exercice 44.02, une décision doit être prise en faveur de
X ou de Y en s’appuyant sur la méthode des annuités.
Equipement X Equipement Y

c) La méthode des annuités constitue le pendant à la comparaison statique des bénéfices.


Quelle aurait été la décision entre X et Y sur la base d’une comparaison des bénéfices ?
d) Commentez les décisions selon la méthode des annuités et celle de la comparaison des
bénéfices.
438 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard
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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

44.04
Le taux de rentabilité interne (TRI) (Internal Rate of Return, IRR) est le taux d’intérêt avec
lequel les cash flows actualisés correspondent exactement aux capitaux investis.
a) Déduisez du graphique suivant la formule de calcul du facteur d’actualisation d’une annuité.

Facteur d’actualisation d’une annuité = ?

● ● ● ●

Capital
engagé
C0 CF1 CF2 CF3 CF4
ans
0 1 2 3 4

Facteur d’actualisation
d’une annuité =

b) Sur la base des indications de l’exercice 44.02, il faut déterminer le taux de rentabilité
interne pour les deux équipements X et Y.
c) Le calcul du rendement est dynamisé par la méthode du taux de rentabilité interne.
Quelles sont les rentabilités des deux équipements X et Y selon le mode de calcul sta-
tique ?
d) Comparez les résultats du calcul statique et ceux du calcul dynamique de rendement et
justifiez les écarts.

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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

44.05
Avec la payback period dynamisée, on détermine l’intervalle de temps qui est requis
jusqu’à ce qu’un investissement dégage l’engagement initial des capitaux plus les intérêts
composés.
a) Il faut calculer le délai dynamisé de récupération des deux équipements X et Y grâce aux
aides de solutions suivantes sur la base des indications de l’exercice 44.02.

Equipement X
Année Cash flow Facteur d’ac- Valeur actuelle Valeurs actu. VAN
tual. de 12 % des cash flows cumulées

1 100 0,893

2 200 0,797

3 300 0,712

4 400 0,636

Equipement Y
Année Cash flow Facteur d’ac- Valeur actuelle Valeurs actu. VAN
tual. de 12 % des cash flows cumulées

1 250 0,893

2 250 0,797

3 250 0,712

4 250 0,636

b) Déterminez les délais de récupération des deux équipements X et Y selon les méthodes
statiques et justifiez les écarts par rapport aux durées d’amortissement déterminées sous
forme dynamique.

44.06
Les données suivantes sont connues concernant deux projets possibles d’investissement :

Equipement V Equipement W
Excédents annuels de recettes 175 000.– 125 000.–
Durée d’utilisation 10 ans 12 ans
Investissement 937 000.– 1 075 000.–
Taux d’intérêt calculé 8% 8%

Quelle est la variante d’investissement à privilégier :


a) selon la méthode de valeur actuelle nette ?
b) selon la méthode du taux de rentabilité interne ?
c) selon la méthode des annuités ?
440 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard
LEP-CIG-exercices 418-456.qxp_ok 16.06.16 12:49 Page441

Méthodes dyna-
miques de calcul
44

44.07
Calculez les valeurs manquantes suivantes :

Exercice Investissement Cash flow Durée d’utilisa- Taux de rentabi-


annuel tion en années lité interne

a) 150 000 14 14 %

b) 100 000 12 10 %

c) 200 000 40 000 18 %

d) 80 000 20 000 15

44.08
Quel est le taux de rentabilité interne des équipements Q et R ?

Equipement Q Equipement R
re
Cash flow 1 année 800 000.– 300 000.–
2e année 800 000.– 600 000.–
3e année 600 000.– 800 000.–
4e année 400 000.– 800 000.–
Investissement 2 050 000.– 1 400 000.–

44.09
Un investisseur souhaite placer des fonds dans une jeune entreprise. Les deux projets mention-
nés dans le tableau sont disponibles, chacun exigeant un engagement initial de capitaux de
Fr. 250 000.–.
a) Evaluez les 2 possibilités d’investissement sur la base des méthodes dynamiques de payback.
b) Quelle est la valeur actuelle nette de chaque projet ?

Centre de fitness Menuiserie

Année CF CF Facteur Valeur Valeurs VAN Valeur Valeurs VAN


centre de menuise- d’actual. actuelle actuelles actuelle actuelles
fitness rie de 10 % cumulées cumulées

1 50 000 45 000 0,909

2 50 000 45 000 0,826

3 60 000 60 000 0,751

4 70 000 75 000 0,683

5 75 000 85 000 0,621

6 75 000 100 000 0,564

Total 380 000 410 000 – – – –

Ordre de priorité

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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

44.10
Deux projets d’investissement sont au choix. Lequel préférez-vous ? La décision doit être
prise sur la base de la méthode de valeur actuelle nette et de celle du taux de rentabilité
interne. Taux d’intérêt = 10 %.

Projet I Projet II
Montant de l’équipement 100 000.– 100 000.–
Cash flow escompté par année 60 000.– 25 000.–
Durée d’utilisation 2 ans 6 ans

44.11
Une ancienne machine totalement amortie et sans valeur de liquidation doit être remplacée.
La nouvelle machine coûte Fr. 45 000.–, l’ancienne étant encore reprise à hauteur de
Fr. 10 000.– à titre d’une remise sur le paiement. Fr. 3 000.– sont requis pour la formation du
personnel sur la nouvelle installation. La durée technique d’utilisation de l’équipement de
remplacement est de huit ans. La valeur résiduelle peut être négligée.
Il est supposé que Fr. 7 000.– seront économisés par année sur les frais d’exploitation. La
direction exige un taux de rémunération calculé de 12 %.
a) Comment décidez-vous selon la méthode de valeur actuelle nette ?
b) Comment décidez-vous selon la méthode du taux de rentabilité interne ?
c) Comment décidez-vous selon la méthode des annuités ?
d) Comment décideriez-vous sur la base de la méthode de valeur actuelle nette si, à la fin
de la 4e année, une révision de Fr. 2 000.– est nécessaire et qu’une valeur de liquidation
de Fr. 6 000.– peut être calculée par contre à la fin de la durée d’utilisation ?

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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

44.12
Vous devez choisir entre les investissements X ou Y. Les indications suivantes sont disponibles :

Durée d’utilisation de X et de Y 3 ans chacun


Montant de l’investissement X 5 000
Montant de l’investissement Y 7 500
Taux d’intérêt calculé 6%

Recettes et dépenses :
Investissement X Investissement Y

Recettes Dépenses Recettes Dépenses

Année 1 10 000 7 000 8 000 10 000


Année 2 15 000 13 000 17 000 19 000
Année 3 20 000 19 000 30 000 16 000

a) Calculez les ordres de grandeur suivants en tant que bases de décision :

Statique Dynamique

Investissement X Investissement Y Investissement X Investissement Y

Rentabilité, respective-
ment taux de rentabilité
interne

Ordre de priorité

Comparaison de béné-
fice, respectivement
valeur actuelle nette

Ordre de priorité

b) Justifiez pourquoi vous préférez tel équipement.

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LEP-CIG-exercices 418-456.qxp_ok 16.06.16 12:49 Page444

Méthodes dyna-
miques de calcul
44

44.13
Dans le domaine des assurances, les mêmes versements de rente sont effectués chaque
année pour une durée indéterminée, par exemple jusqu’au décès d’un assuré. Le calcul de
la valeur actuelle de telles rentes est abordé dans ce qui suit.
a) Déterminez dans le tableau les facteurs d’actualisation d’une annuité pour différents taux
d’intérêt et pour différentes durées de vie :

Taux d’intérêt Durée

10 ans 25 ans 50 ans Infini ∞


10 %

20 %

30 %

40 %

50 %

b) Du tableau ci-dessus, quelle règle peut-on déduire pour les facteurs d’actualisation d’une
annuité par rapport à la durée de la rente ?
c) Quelle est la valeur actuelle d’une rente de Fr. 12 000.– si le rentier prend sa retraite à
60 ans et que la rente est versée jusqu’à son décès à l’âge de 85 ans ? Il faut tenir compte
d’un taux d’intérêt calculé de 10 %.
d) Dans un concours, le prix peut être obtenu soit immédiatement en espèces, soit sous la
forme d’une rente (perpétuelle) de Fr. 1 000.– par année jusqu’au décès du bénéficiaire.
Quel est le montant en espèces de cette rente qui sera versée à chaque fois en fin d’an-
née ? Le calcul repose sur un taux d’intérêt de 10 %.
e) Déduisez la formule de calcul de la valeur actuelle d’une rente perpétuelle en utilisant les
symboles suivants.
C0 = valeur actuelle de la rente p = taux d’intérêt
R = rente annuelle Facteur d’actualisation d’une annuité

44.14
Dans le cadre d’un investissement prévu à hauteur de Fr. 435 000.–, il faut compter sur une
durée de vie de huit ans et un cash flow annuel de Fr. 100 000.–. Les flux de trésorerie sur-
viennent en fin d’année.
a) Quel est le taux de rentabilité interne (rentabilité selon les méthodes dynamiques) ?
b) Après quelle durée l’investissement sera-t-il récupéré avec un taux d’intérêt de 10 %
(durée dynamique de payback) ?
c) Quel doit être le cash flow prévisionnel minimum afin que la valeur actuelle nette soit
exactement de Fr. 0.– avec un taux d’intérêt de 10 % ?
d) Supposez que cet investissement soit financé par un crédit rémunéré à 10 % et que le
cash flow soit utilisé totalement sous la forme d’annuités à des fins de rémunération et
de remboursement de ce prêt ?
Après combien d’années le crédit est-il remboursé ?
444 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard
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Méthodes dyna-
miques de calcul
44 Exercice 14

e) Suite de l’exercice partiel d) : créez un aperçu dans lequel figurent la part des intérêts et
du remboursement de chaque annuité ainsi que le solde correspondant de la dette
jusqu’au remboursement total du crédit.

44.15
Dans votre entreprise, on envisage l’achat d’un nouveau groupe de machines. Les projets
A et B doivent être analysés plus en détail. La décision sera prise sur la base des données
suivantes :

A B
Investissement 150 000.– 150 000.–
Durée d’utilisation 5 ans 5 ans
Taux d’intérêt calculé 10 % 10 %
Cash flow : 1re année 40 000.– 70 000.–
2e année 45 000.– 60 000.–
3e année 60 000.– 55 000.–
4e année 75 000.– 45 000.–
5e année 80 000.– 40 000.–

a) Quel groupe de machines doit être préféré selon la méthode de valeur actuelle nette ?
b) Quel projet sera privilégié sur la base de la méthode du taux de rentabilité interne ?
c) Pour quelle raison l’ordre de priorité des projets change-t-il entre les exercices partiels a)
et b) ?

44.16
Les deux objets suivants sont analysés en termes de rentabilité :

Machine A Machine B
Prix d’acquisition 200 000.– 300 000.–
Frais d’installation 50 000.– 50 000.–
Frais de formation 8 000.– 4 000.–
Augmentation de l’AC du fait de cet investissement 60 000.– 70 000.–
Chiffre d’affaires net par année 450 000.– 500 000.–
Charges monétaires annuelles 400 000.– 430 000.–
Durée d’utilisation 8 ans 10 ans
Valeur résiduelle à la fin de la durée d’utilisation 26 000.– –.–
Taux d’intérêt calculé 10% 10%

a) Que décidez-vous sur la base d’une comparaison des bénéfices selon les méthodes statiques?
b) Que décidez-vous selon la méthode de valeur actuelle nette ?
c) Quel doit être le cash flow annuel moyen de la machine B pour atteindre exactement une
rentabilité de 10 % ?

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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

44.17
Cochez les déclarations correctes relatives au calcul d’investissement.

a) Toutes les méthodes de calcul reposent sur le principe que les moyens dégagés par
l’investissement peuvent être immédiatement réinvestis au même taux d’intérêt et
sans frais accessoires de placement.

b) La valeur résiduelle diminue le temps d’amortissement d’un investissement.

c) La méthode des annuités est le pendant de la comparaison des bénéfices selon les
méthodes statiques.

d) Les méthodes dynamiques reposent sur le fait que les flux de trésorerie générés au
cours du temps sont pondérés par le calcul des intérêts composés.

e) Le montant de la valeur actuelle nette évolue proportionnellement au taux d’intérêt


utilisé pour le calcul.

f) Le délai de récupération est une échelle de mesure du risque par rapport à la rapidité
avec laquelle les moyens investis reviennent dans l’entreprise.

g) Un investissement est toujours rentable lorsque le délai de récupération est inférieur


à la durée d’utilisation.

h) Plus le délai de récupération est court, plus la rentabilité de l’investissement est


élevée.

i) Dans le taux de rentabilité interne, la valeur actuelle nette est supérieure à 0.

k) Des cash flows en augmentation constante pendant la durée d’utilisation procu-


rent une meilleure valeur actuelle nette que des cash flows identiques, à condition
que le total des cash flows dégagés soit identique.

l) Si l’engagement des capitaux est divisé par le cash flow moyen, on obtient le facteur
d’actualisation d’une annuité qui correspond également au délai de récupération de
cet investissement.

m) La méthode du taux de rentabilité interne et celle de la valeur actuelle nette débou-


chent toujours sur la même décision d’investissement.

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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

44.18
L’aperçu suivant sur les différentes méthodes de calcul est à compléter.

Méthodes de calcul

Méthodes (comptables) statiques Méthodes dynamiques (de mathématiques


financières)

 

 

 

 

Principales
caractéristiques

Comment sont traités les ordres de grandeur suivants dans les méthodes statiques et dyna-
miques ?
Amortissements

Intérêts

Valeur résiduelle

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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

44.19
Une entreprise dispose de l’alternative suivante (durée d’utilisation de cinq ans, taux de ren-
tabilité exigé de 16 %) :

Machine A Machine B
Frais d’acquisition 250 000 100 000
Prix de vente/pièce 300 300
Coûts variables par pièce affectant les dépenses 120 200
Quantités annuelles de vente en pièces 500 500

a) Quelle machine doit être choisie selon la méthode de valeur actuelle nette ?
b) A partir de combien de pièces faut-il choisir l’autre machine ?
c) Avec quel taux d’intérêt obtient-on les mêmes excédents pour les deux machines ?

44.20
On dispose des chiffres suivants (en Fr. 1 000.–) pour la construction et l’exploitation d’un
port de plaisance de 100 places :

Volumes d’investissement (engagement initial des capitaux) 3 000


Frais annuels d’exploitation pour les salaires, l’entretien et les réparations,
l’énergie, les primes d’assurance, les frais d’administration et divers (hors intérêts) 150
Recettes annuelles provenant de la location des places de parc des bateaux 550
Valeur de liquidation à la fin de la durée d’utilisation 0
Taux d’intérêt calculé 10 %
Durée économique d’utilisation 20 ans

a) Quel est le délai statique de récupération du bénéfice (durée de payback) ?


b) Quelle est la rentabilité statique (Return on Investment) ?
c) Quel est le taux de rentabilité interne (Internal Rate of Return) ?
d) De combien de francs l’investissement peut-il être renchéri au maximum pour que la
valeur actuelle nette (Net Present Value) soit exactement égale à 0 ?
e) Combien de places de bateaux peuvent au maximum rester non louées en moyenne pour
que la valeur actuelle nette soit exactement de 0 ? (Les 100 places de location sont toutes
louées au même prix).

Pour simplifier, on peut partir du principe que les flux de trésorerie interviennent chaque
fois en fin d’année.

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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

44.21
Une machine peut être acquise en crédit-bail ou achetée :

Crédit-bail Achat
Frais d’installation 50 000 50 000
Augmentation de l’AC 30 000 30 000
Annuité de crédit-bail due d’avance par année
De la 1re à la 4e année 120 000
5e et 6e années 10 000
Prix d’acquisition 400 000
Révision à la fin de la 4e année 30 000
Valeur résiduelle 20 000
Frais d’élimination à la fin de la 6e année 10 000 10 000
Taux d’intérêt = 10 %

a) De combien la variante d’achat est-elle plus avantageuse par rapport à celle du crédit-
bail ?
b) Avec quel cash flow moyen les dépenses d’investissement seraient-elles couvertes dans
la variante d’achat ?
c) Quel est le taux de rentabilité interne de la variante de crédit-bail si le cash flow annuel
moyen est estimé à 120 000 ?

44.22
Monsieur Leblanc est engagé par l’entreprise Grogg SA. Son engagement est soumis à la
condition qu’il touche une rente annuelle (à terme échu) de Fr. 12 000.– à partir de sa
66e année. Une espérance de vie de 80 ans est escomptée pour Monsieur Leblanc.
Le financement de ce 2e pilier s’effectue pour moitié par l’employeur et pour moitié par
l’employé. Monsieur Leblanc est âgé aujourd’hui de 45 ans. Les intérêts calculés sont de
6 %.
Quel est le montant de la cotisation mensuelle déduite du salaire de Monsieur Leblanc ?

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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

44.23
Un garage prévoit une nouvelle construction avec un tunnel de lavage intégré. La direc-
tion demande un rendement minimal de 12 %.
Le tunnel de lavage terminé coûte, selon les devis reçus, Fr. 350 000.– sans le terrain.
1 200 m2 sont requis à cet effet, le prix par m2 étant estimé à Fr. 200.–.
La durée de vie d’un tunnel de lavage est estimée à huit ans, la valeur de liquidation peut
être négligée. Il faut partir du principe que la surface de terrain requise pour le tunnel de
lavage pourra être revendue en tout cas au même prix à la fin de la durée d’utilisation.
La direction estime que le nombre moyen de clients par mois sera de 3 000 sur la base de
différentes études. Le prix du lavage par véhicule est de Fr. 8.–, les abonnements de lavage
étant proposés avec une réduction de 15 %. On s’attend à ce que la moitié de tous les
clients utilise un abonnement.
Le tunnel de lavage sera ouvert 6 jours par semaine et géré par 1½ personne, ce qui pro-
voquera des charges salariales mensuelles de Fr. 4 200.– sans le 13e mois de salaire et les
charges sociales de 15 %.
Les autres frais se montent à :
 Energie, eau, nettoyage Fr. 1.– par véhicule
 Entretien et réparations Fr. 10 000.– par année
 Autres charges (publicité, assurance,
frais d’administration, taxes) Fr. 30 000.– par année
 Dégâts aux véhicules Fr. 2 500.– par 10 000 véhicules
a) Etablissez un calcul d’investissement selon la méthode de valeur actuelle nette et
interprétez le résultat.
b) Pour quels coûts fixes annuels moyens atteint-on un taux de rentabilité interne de 12 % ?
c) Serait-il plus avantageux de reprendre le terrain en droit de superficie si l’on doit prévoir
une redevance annuelle pour le droit de superficie de Fr. 25 000.– ? Les redevances sont
dues chaque fois en fin d’année.
d) Quel est le montant du prix de revient par véhicule en cas de calcul selon les méthodes
statiques si l’on estime à 36 000 le nombre annuel de clients ?

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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

44.24
Une petite compagnie aérienne se propose d’acquérir un nouvel avion pour organiser des
safaris aériens. Dans ce contexte, la question se pose notamment de savoir si l’avion doit
être acheté ou acquis en crédit-bail.

Variante 1 : achat
 Valeur d’acquisition de l’avion 360 000.–
 Frais fixes annuels d’exploitation (par exemple pour l’assurance casco complète,
la location d’un hangar, les taxes, les frais d’administration) 70 000.–
 Frais variables d’exploitation pour 1 000 heures de vol (par exemple pour le carburant,
les réparations et l’entretien) 76 000.–
 Heures annuelles de vol 3 000 heures
 Prix de vente d’une heure de vol 120.–
 Durée d’utilisation 10 ans
 Valeur de liquidation à la fin de la durée d’utilisation 20 000.–

Variante 2 : crédit-bail
 Durée du crédit-bail 10 ans
 1re mensualité de crédit-bail (due lors de la remise de l’avion) 120 000.–
 10 autres mensualités de crédit-bail (dues à terme échu) 40 000.–
 Reprise de l’avion par la société de financement à la fin du contrat
sans indemnisation
 Les frais d’exploitation (à la fois les coûts fixes et variables) ne sont pas
compris dans les montants du crédit-bail.

a) Quelle variante choisiriez-vous sur la base des méthodes dynamiques de valeur actuelle
nette (Net Present Value Method) ? On demande des calculs complets ainsi qu’un bref
justificatif. Pour simplifier, on peut partir du principe que les flux de trésorerie pour les
frais d’exploitation fixes et variables ainsi que pour les recettes surviennent à chaque fois
en fin d’année. Taux d’intérêt de 10 %.
b) Quel est le montant moyen de la rentabilité annuelle calculé sous forme statique pour la
variante 1 (en cas d’amortissements linéaires et avec un taux d’intérêt de 10 %) ?
c) Imaginez que vous allez prendre votre décision d’investissement pour la variante 1 ou 2
sur la base des méthodes dynamiques de valeur actuelle nette. Quelle influence aurait le
montant du taux d’intérêt sur la décision d’achat ou de crédit-bail ? (Ne pas effectuer de
calcul ; juste indiquer les réflexions en une phrase.)
d) Le taux d’intérêt interne est de 11 % environ pour la variante 1. Pour quelle raison la ren-
tabilité statique (exercice b) est-elle supérieure ?
e) Quel devrait être le prix maximum d’acquisition de l’avion dans des conditions similaires
à celles de l’exercice partiel a) afin que la variante d’achat présente exactement une
valeur actuelle nette de Fr. 0.– ?
f) De combien de pour-cent le prix de vente d’une heure de vol pourrait-il être réduit dans
les mêmes conditions que dans l’exercice partiel a) afin que la variante crédit-bail pré-
sente exactement une valeur actuelle nette de Fr. 0.– ?

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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

44.25
La société Téléphériques du Monta SA prévoit d’étendre ses installations. Deux variantes
sont au choix (chaque fois avec et sans restaurant de montagne), celles-ci pouvant être réa-
lisées au printemps suivant étant donné que les concessions et les autorisations existent
déjà.

Téléphérique
Télécabine Restaurant de
avec grande
montagne
cabine
Investissements au moment 0 4 000 000.– 3 500 000.– 1 000 000.–
Coûts fixes annuels pour l’exploitation du téléphérique tels que personnel,
entretien et réparations, énergie 80 000.– 100 000.–
Coûts de grande révision du téléphérique après sept années d’exploitation 70 000.– 40 000.–
Nombre de personnes transportées par année :
 avec restaurant 80 000 pers. 80 000 pers.
 sans restaurant 70 000 pers. 70 000 pers.
Revenus moyens des transports par personne (mélange entre allers simples,
cartes aller-retour, abonnements et cartes journalières pour enfants et adultes) 10.– 10.–
Cash flow annuel du restaurant de montagne 50 000.–
Valeurs de liquidation après dix ans d’utilisation 100 000.– 100 000.– 600 000.–

1. Décidez-vous, à l’aide de la méthode de valeur actuelle nette (Net Present Value Method),
pour une des variantes suivantes :
a) grande cabine avec restaurant de montagne
b) grande cabine sans restaurant de montagne
c) télécabine avec restaurant de montagne
d) télécabine sans restaurant de montagne
Les valeurs actuelles nettes des variantes a) et b) ont déjà été calculées : grande cabine
avec restaurant de montagne = – 34 060.– (déficit), grande cabine sans restaurant de
montagne = – 187 410.– (déficit).
Les valeurs actuelles nettes pour les variantes c) et d) doivent encore être déterminées.
Dans ce contexte, un taux d’intérêt calculé de 10 % et une durée d’utilisation de dix ans
sont à prendre en compte. Pour simplifier, on présupposera que les recettes et les
dépenses surviennent chaque fois en fin d’année.

2. Quel est le montant moyen du bénéfice annuel (méthodes statiques de calcul) pour la
variante grande cabine sans restaurant de montagne ? Taux d’intérêt de 10 %, durée
d’utilisation de dix ans.

3. Expliquez en une phrase pour quelle raison les calculs effectués pour la variante grande
cabine sans restaurant de montagne affichent un résultat différent si le calcul a été réalisé
selon les méthodes dynamiques ou statiques.

452 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


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Méthodes dyna-
miques de calcul
44

44.26
Banque SA fait face à la décision d’acheter un nouvel équipement informatique. Dans ce
contexte, il s’agit de remplacer une installation de six ans, insuffisante en termes de capa-
cité. Pour des raisons de politique commerciale, un seul fournisseur d’informatique entre
en ligne de compte même s’il faut encore déterminer si la préférence doit être donnée à un
achat ou à un crédit-bail.
Pour les années à venir, on admet une rémunération au taux d’intérêt calculé de 8 %.
L’installation est mise en service une année après la décision d’achat.
Indépendamment du type d’acquisition choisi, on escompte des frais d’installation de
Fr. 75 000.– lors de l’achat ainsi que des frais accessoires de systèmes par année de
Fr. 210 000.– (dus à terme échu, payables en une fois). Sont compris dans ce chiffre les frais
de personnel, de location, de papier et de climatisation, mais pas les frais de maintenance et
d’entretien.
En cas d’achat, il faut verser Fr. 400000.– immédiatement au titre d’acompte, les Fr. 1200000.–
restants devant être réglés lors de la mise en exploitation de l’installation. La durée d’utili-
sation est estimée à six ans et la valeur résiduelle à Fr. 50 000.–. L’abonnement de mainte-
nance et d’entretien est de Fr. 80 000.– par année (dû à terme échu). Les frais de formation
du personnel sont compris dans le prix d’achat, mais doivent être payés séparément en cas
de crédit-bail.
Les redevances de crédit-bail de Fr. 516 000.– sont dues (à terme échu), l’abonnement de
maintenance et d’entretien étant également compris. Le contrat de crédit-bail est conclu
sous forme ferme pour cinq ans. Après expiration de la durée du contrat, les redevances de
crédit-bail sont réduites à Fr. 120 000.– par année. La formation du personnel reviendrait au
total à Fr. 25 000.– ; ces frais sont facturés à la fin de la première année suivant la mise en
service.
Que doit décider Banque SA ?

© LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 453


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45

Evaluation d’entreprise
basée sur le cash flow

45.01
François Koller, gérant d’une entreprise en raison individuelle, souhaite régler sa succession
et envisage de vendre son entreprise d’accessoires automobiles. Vous avez pour tâche de
procéder à une évaluation d’entreprise selon la méthode du discounted cash flow. Un
taux d’intérêt calculé de 12 % est retenu pour les calculs.
Les données personnelles mises à disposition de François Koller sont exprimées en Fr. 1 000.– :

20 _ 1 20 _ 2 20 _ 3 20 _ 4 20 _ 5 20 _ 6 ss

Bénéfices avant intérêts 25 30 35 40 40 45


+ Amortissements 15 20 20 25 30 30
= Cash flows
(méthode des praticiens) 40 50 55 65 70 75
./. Investissements dans
les actifs circulants – 3 – 3 – 4 – 4 – 5 – 5
= Cash flows 37 47 51 61 65 70
./. Investissements dans
les actifs immobilisés – 15 – 50 – 35 – 25 – 20 – 30

= Free cash flows Free CF =

Valeur finale =

Facteurs d’actualisation
= Free cash flows
actualisés

Valeur de l’entreprise = Fr.

454 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard


LEP-CIG-exercices 418-456.qxp_ok 16.06.16 12:49 Page455

Evaluation
d’entreprise basée 45
sur le cash flow

45.02
Calculez, sur la base des prix prévisionnels suivants, la valeur de l’entreprise à la fin 20 _0
selon la méthode du discounted cash flow. Un taux d’intérêt calculé de 12 % est retenu
pour les calculs.

Bilans après emploi des bénéfices

20 _ 0 20 _ 1 20 _ 2 20 _ 3 20 _ 4 20 _ 5

Liquidités 2 2 2 2 2 2
Débiteurs 10 10 11 12 14 15
Stocks 18 17 14 15 17 19
Actifs immobilisés 10 9 9 11 12 14
Total des actifs 40 38 36 40 45 50

Créanciers 10 8 7 8 10 12
Dettes financières 16 13 10 12 13 15
Fonds propres 14 17 19 20 22 23
Total des passifs 40 38 36 40 45 50

Comptes de résultat

20 _ 1 20 _ 2 20 _ 3 20 _ 4 20 _ 5 20 _ 6

Produit des marchandises 100 105 110 115 120 120


./. Charges de marchandises – 67 – 70 – 73 – 77 – 80 – 80
./. Diverses charges en espèces – 22 – 27 – 27 – 27 – 28 – 28
./. Amortissements – 2 – 2 – 2 – 2 – 3 – 3
./. Intérêts sur fonds étrangers – 2 – 1 – 1 – 1 – 2 – 2
./. Impôts – 3 – 2 – 3 – 3 – 3 – 3
Bénéfice net (après impôts) 4 3 4 5 4 4

A partir de l’année 20_6, l’évolution de l’entreprise se stabilise, c’est-à-dire que les futurs
investissements correspondront aux futurs amortissements. On peut également partir du
principe que les postes des débiteurs, des créanciers et des stocks vont rester constants.

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LEP-CIG-exercices 418-456.qxp_ok 16.06.16 12:49 Page456

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Annexe 1 Bibliographie

En français

Carlen/Gianini/Riniker Comptabilité financière 1 Editions Loisirs


et Pédagogie
Carlen/Gianini/Riniker Comptabilité financière 2 Editions Loisirs
et Pédagogie
Carlen/Gianini/Riniker Comptabilité financière 3 Editions Loisirs
et Pédagogie
Carlen/Riniker/Widmer Comptabilité financière Editions Loisirs
selon Swiss GAAP RPC et Pédagogie
Leimgruber/Proching La comptabilité comme Editions Loisirs
instrument de gestion et Pédagogie
Sterchi/Mattle/Helbling Plan comptable suisse PME Editions Loisirs
et Pédagogie
Winiger/Prochinig Comptabilité analytique Editions Loisirs
d’exploitation et Pédagogie

En allemand

Boemle, Max Der Jahresabschluss Verlag SKV


Boemle, Max Praxis der Jahresabschlussanalyse Verlag SKV
Boemle, Max/Stolz, Carsten Unternehmungsfinanzierung Verlag SKV
Hail, Luzi/Meyer, Conrad Abschlussanalyse und Verlag SKV
Unternehmensbewertung
Leimgruber/Prochinig Bilanz- und Erfolgsanalyse Verlag SKV
Leimgruber/Prochinig Investitionsrechnung Verlag SKV
Leimgruber/Prochinig Das Rechnungswesen Versus
der Unternehmung
Peters, Gerd/Pfaff, Dieter Controlling Verlag SKV
Prochinig, Urs Mittelflussrechnung – Verlag SKV
Geldflussrechnung
Prochinig/Winiger/ Konzernrechnung Treuhand-Kammer,
von Gunten Zürich
Thommen, Jean-Paul Managementorientierte Treuhand-Kammer,
Betriebswirtschaftslehre Zürich
Volkart, Rudolf Unternehmungsbewertung Versus
Volkart, Rudolf Corporate Finance Verlag SKV
von Gunten/Winiger/ Konsolidierung Verlag SKV
Prochinig

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Annexe 2 Index

L’index se limite à l’essentiel. En règle générale, les mots-clés ne sont cités qu’une seule fois ;
la plupart du temps, des informations complémentaires figurent encore dans les autres
annexes. Il n’y a pas d’indications telles que suivant(s) [s. ss].

A Calcul individuel 106


Calcul par division 97
Actifs circulants (calcul Calcul par majoration 100
d’investissement) 130 Capacité 111
Actif circulant net (ACN) 63 Capital investi 122
Activité d’exploitation 19 Capitalisation 136
Activité d’investissement 19 Cash and cash equivalents 18
Activité de financement 19 Cash drain 19
Actualisation 138 Cash flow 19, 26
Ajustement 92 Cash flow (calcul d’investissement) 123
Ajustements modifiant le résultat Causalité (principe) 101
(délimitations matérielles) 92 Centre de coûts complémentaires 101
Analyse de bilan 62 Centre de coûts principaux 101
Analyse de résultat 73 Centres de coûts 101
Analyse du seuil de rentabilité 96 Charges de fabrication 105
Analyse externe 40 Charges directes 100
Analyse interne 40 Charges et produits monétaires 22
Analyse prévu/réel 115 Coefficient de couverture des intérêts 83
Analyse statique de bilan 62 Coefficient de variabilité 108
Annuités 145 Coefficients d’équivalence 99
Apurement 56 Comparaison des bénéfices 131
Comparaison des coûts 127
Composition du tableau des flux
B
de trésorerie 19
Bénéfice provenant d’aliénation 28 Comptabilité analytique (CA) 91
Bilan externe 51 Comptabilité générale (CG) 91
Bilan interne 51 Compte de régularisation 27
Budget 34 Compte de régularisation actif 27
Budget des liquidités 36 Compte de régularisation passif 27
Compte de résultat à plusieurs niveaux 45
Compte de résultat basé sur le
C prix de revient 105, 118
Calcul d’investissement 119 Compte de résultat basé sur les
Calcul de la marge contributive 107 charges de fabrication 105, 118
Calcul de la marge contributive Constitution de réserves latentes 52
à plusieurs degrés 110 Continuité 48
Calcul des amortissements 133 Coûts 92
Calcul des coûts 91 Coûts complets 107
Calcul des coûts standard 115 Coûts d’opportunité 112
Calcul des intérêts composés 135 Coûts de production 104
Calcul direct du cash flow 22, 26 Coûts directs 100
Calcul du coût normal 114 Coûts fixes 93
Calcul dynamique d’investissement 135 Coûts indirects 100
Calcul global 106 Coûts partiels 107
Calcul indirect de cash flow 22, 26 Coûts prévisionnels 114

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Annexe 2

Coûts réels 114 Free cash flow 38, 83, 153


Coûts variables 93

G
D Goulet d’étranglement 111
Décompte d’exploitation (DE) 100 Grande révision 130
Définancement 19
Définitions des ratios 466
Degré d’autofinancement 62 H
Degré de financement étranger,
proportion de capitaux étrangers 62 Hypothèse de réinvestissement 152
Degré de financement propre,
proportion de fonds propres 62
Degrés de couverture des I
immobilisations 1 + 2 63 IFRS, lAS 30, 49
Degrés de liquidité 1–3 63 Image fidèle 48
Délai de récupération 133 Imparité (principe) 51
Délimitations matérielles (ajustements Imputation 102
modifiant le résultat) 92 Insuffisance d’imputation 115
Désinvestissement 19 Intensité des actifs circulants 63
Différences d’imputation 115 Intensité des actifs immobilisés 63
Discounted cash flow (DCF) 141 Internal rate of return (IRR) 148
Dissolution de réserves latentes 54 Interpolation 150
Investissement secondaire 122

E
EBIT, EBITDA 74 L
Ecart d’occupation 115 Limite inférieure de prix 112
Ecart de prix 115 Liquidités 18
Ecart de quantité 115 Liquidités nettes 18
Effet de levier 76
Endettement effectif 83
Engagement de capitaux 122 M
Evaluation 46 Marge bénéficiaire 74
Evaluation d’entreprise basée Marge bénéficiaire brute 74
sur le cash flow 153 Marge bénéficiaire nette 74
Evaluation de l’entreprise 153 Marge contributive 94, 107
Excédent d’imputation 115 Marge EBIT 74
Méthode dynamisée de payback 151
Méthodes dynamiques de calcul
F d’investissement 127
Facteur d’actualisation d’une annuité 139 Méthodes statiques de calcul
Facteur d’endettement 83 d’investissement 127
Facteur de capitalisation 137
Financement 19
Financement externe 19 N
Flux de trésorerie 19 Net present value (NPV) 141
Frais d’exploitation (investissements) 123
Frais de matières 104
Frais généraux 100 O
Frais généraux d’administration et
de distribution 101 Objectifs 15
Frais généraux de fabrication 101
Frais généraux de matières 102
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Annexe 2

P Rentabilité du chiffre d’affaires 73


Rente 137
Paiements d’avance 140 Réserves arbitraires 60
Paiements postérieurs 139 Réserves forcées 60
Payback (dynamique) 151 Réserves latentes 50
Payback (statique) 133 Rotation des créanciers 86
Permanence 48 Rotation des débiteurs 86
Plan comptable suisse PME 44, 469 Rotation des stocks 86
Plan de financement 36 Rotation du capital 78
Plan financier 36
Planification financière 33
S
Planification opérationnelle 36
Planification stratégique 35 Schéma de calcul 104
Plans globaux 36 Seuil de rentabilité 94
Plans partiels 36 Solvabilité 65
Prestation 92 Système de ratios 78
Prestation de production 105 Swiss GAAP RPC 30, 49
Principe de causalité 101
Principe de l’imparité 51
Principe de la valeur la plus basse 51 T
Principe de prudence 48 Table des facteurs d’actualisation 461
Principe de réalisation 51 Table des facteurs d’actualisation
Principes d’évaluation 48 d’une annuité 463
Prix de revient 104 Tableau de flux de capitaux 13
Produits finis 28, 102 Tableau des flux de trésorerie 13, 15
Produits monétaires 22 Tableau prévisionnel 36
Produits semi-finis et finis 102 Taux d’imputation 101
Provisions 28 Taux d’intérêt 125
Prudence 48 Taux de rentabilité interne (TRI) 148
Pyramide DuPont 78 Transactions sans effet sur les liquidités 28
True and fair view 48

R
U
Rapport de financement 62
Ratio d’investissement 63 US GAAP 30
Ratio de restitution 134
Ratios absolus 41
Ratios d’activité 86 V
Ratios de cash flow 83 Valeur à la date de référence 135
Ratios du bilan 62 Valeur actuelle nette (VAN) 141
Ratios relatifs 41 Valeur de rendement 154
Recettes 16 Valeur finale 154
Règle d’or du bilan 63 Valeur la plus basse 51
Rentabilité (calcul d’investissement) 132 Valeur résiduelle 126
Rentabilité des fonds propres 74 Valeurs de ratios de la pratique 467
Rentabilité du capital 73 Variations de stocks 28, 105
Rentabilité du capital investi 77 Virement 102

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Annexe 3

Annexe 3 Table 1 : facteurs d’actualisation

Valeur actuelle d’un paiement de Fr. 1.– payable en fin d’année.

Nombre 2% 4% 6% 8% 10 % 12 % 14 % 16 % 18 % 20 % 22 % 24 % 26 % 28 % 30 % 35 % 40 % 45 % 50 %
d’années

1 0.980 0.962 0.943 0.926 0.909 0.893 0.877 0.862 0.847 0.833 0.820 0.806 0.794 0.781 0.769 0.741 0.714 0.690 0.667
2 0.961 0.925 0.890 0.857 0.826 0.797 0.769 0.743 0.718 0.694 0.672 0.650 0.630 0.610 0.592 0.549 0.510 0.476 0.444
3 0.942 0.889 0.840 0.794 0.751 0.712 0.675 0.641 0.609 0.579 0.551 0.524 0.500 0.477 0.455 0.406 0.364 0.328 0.296
4 0.924 0.855 0.792 0.735 0.683 0.636 0.592 0.552 0.516 0.482 0.451 0.423 0.397 0.373 0.350 0.301 0.260 0.226 0.198
5 0.906 0.822 0.747 0.681 0.621 0.567 0.519 0.476 0.437 0.402 0.370 0.341 0.315 0.291 0.269 0.223 0.186 0.156 0.132
6 0.888 0.790 0.705 0.630 0.564 0.507 0.456 0.410 0.370 0.335 0.303 0.275 0.250 0.227 0.207 0.165 0.133 0.108 0.088
7 0.871 0.760 0.665 0.583 0.513 0.452 0.400 0.354 0.314 0.279 0.249 0.222 0.198 0.178 0.159 0.122 0.095 0.074 0.059
8 0.853 0.731 0.627 0.540 0.467 0.404 0.351 0.305 0.266 0.233 0.204 0.179 0.157 0.139 0.123 0.091 0.068 0.051 0.039
9 0.837 0.703 0.592 0.500 0.424 0.361 0.308 0.263 0.225 0.194 0.167 0.144 0.125 0.108 0.094 0.067 0.048 0.035 0.026
10 0.820 0.676 0.558 0.463 0.386 0.322 0.270 0.227 0.191 0.162 0.137 0.116 0.099 0.085 0.073 0.050 0.035 0.024 0.017
11 0.804 0.650 0.527 0.429 0.350 0.287 0.237 0.195 0.162 0.135 0.112 0.094 0.079 0.066 0.056 0.037 0.025 0.017 0.012
12 0.788 0.625 0.497 0.397 0.319 0.257 0.208 0.168 0.137 0.112 0.092 0.076 0.062 0.052 0.043 0.027 0.018 0.012 0.008
13 0.773 0.601 0.469 0.368 0.290 0.229 0.182 0.145 0.116 0.093 0.075 0.061 0.050 0.040 0.033 0.020 0.013 0.008 0.005
14 0.758 0.577 0.442 0.340 0.263 0.205 0.160 0.125 0.099 0.078 0.062 0.049 0.039 0.032 0.025 0.015 0.009 0.006 0.003
15 0.743 0.555 0.417 0.315 0.239 0.183 0.140 0.108 0.084 0.065 0.051 0.040 0.031 0.025 0.020 0.011 0.006 0.004 0.002
16 0.728 0.534 0.394 0.292 0.218 0.163 0.123 0.093 0.071 0.054 0.042 0.032 0.025 0.019 0.015 0.008 0.005 0.003 0.002
17 0.714 0.513 0.371 0.270 0.198 0.146 0.108 0.080 0.060 0.045 0.034 0.026 0.020 0.015 0.012 0.006 0.003 0.002 0.001
18 0.700 0.494 0.350 0.250 0.180 0.130 0.095 0.069 0.051 0.038 0.028 0.021 0.016 0.012 0.009 0.005 0.002 0.001 0.001
19 0.686 0.475 0.331 0.232 0.164 0.116 0.083 0.060 0.043 0.031 0.023 0.017 0.012 0.009 0.007 0.003 0.002 0.001
20 0.673 0.456 0.312 0.215 0.149 0.104 0.073 0.051 0.037 0.026 0.019 0.014 0.010 0.007 0.005 0.002 0.001 0.001
21 0.660 0.439 0.294 0.199 0.135 0.093 0.064 0.044 0.031 0.022 0.015 0.011 0.008 0.006 0.004 0.002 0.001
22 0.647 0.422 0.278 0.184 0.123 0.083 0.056 0.038 0.026 0.018 0.013 0.009 0.006 0.004 0.003 0.001 0.001
23 0.634 0.406 0.262 0.170 0.112 0.074 0.049 0.033 0.022 0.015 0.010 0.007 0.005 0.003 0.002 0.001
24 0.622 0.390 0.247 0.158 0.102 0.066 0.043 0.028 0.019 0.013 0.008 0.006 0.004 0.003 0.002 0.001
25 0.610 0.375 0.233 0.146 0.092 0.059 0.038 0.024 0.016 0.010 0.007 0.005 0.003 0.002 0.001 0.001
30 0.552 0.308 0.174 0.099 0.057 0.033 0.020 0.012 0.007 0.004 0.003 0.002 0.001 0.001
35 0.500 0.253 0.130 0.068 0.036 0.019 0.010 0.006 0.003 0.002 0.001 0.001
40 0.453 0.208 0.097 0.046 0.022 0.011 0.005 0.003 0.001 0.001
45 0.410 0.171 0.073 0.031 0.014 0.006 0.003 0.001 0.001
50 0.372 0.141 0.054 0.021 0.009 0.003 0.001 0.001

461 © LEP – Ce livre appartient exclusivement à Dorian Mabillard 462


LEP-CIG-annexes 461-472_ok 16.06.16 13:29 Page2

Annexe 3 Annexe 3

Table 2 : facteurs d’actualisation d’une annuité

Valeur actuelle d’une rente de Fr. 1.– par année payable en fin d’année, pendant n années.

Nombre 2% 4% 6% 8% 10 % 12 % 14 % 16 % 18 % 20 % 22 % 24 % 26 % 28 % 30 % 35 % 40 % 45 % 50 %
d’années

1 0.980 0.962 0.943 0.926 0.909 0.893 0.877 0.862 0.847 0.833 0.820 0.806 0.794 0.781 0.769 0.741 0.714 0.690 0.667
2 1.942 1.886 1.833 1.783 1.736 1.690 1.647 1.605 1.566 1.528 1.492 1.457 1.424 1.392 1.361 1.289 1.224 1.165 1.111
3 2.884 2.775 2.673 2.577 2.486 2.402 2.322 2.246 2.174 2.106 2.042 1.981 1.923 1.868 1.816 1.696 1.589 1.493 1.407
4 3.808 3.630 3.465 3.312 3.170 3.037 2.914 2.798 2.690 2.589 2.494 2.404 2.320 2.241 2.166 1.997 1.849 1.720 1.605
5 4.713 4 452 4.212 3.993 3.791 3.605 3.433 3.274 3.127 2.991 2.864 2.745 2.635 2.532 2.436 2.220 2.035 1.876 1.737
6 5.601 5.242 4.917 4.623 4.355 4.111 3.889 3.685 3.498 3.326 3.167 3.020 2.885 2.759 2.643 2.385 2.168 1.983 1.824
7 6.472 6.002 5.582 5.206 4.868 4.564 4.288 4.039 3.812 3.605 3.416 3.242 3.083 2.937 2.802 2.508 2.263 2.057 1.883
8 7.325 6.733 6.210 5.747 5.335 4.968 4.639 4.344 4.078 3.837 3.619 3.421 3.241 3.076 2.925 2.598 2.331 2.109 1.922
9 8.162 7.435 6.802 6.247 5.759 5.328 4.946 4.607 4.303 4.031 3.786 3.566 3.366 3.184 3.019 2.665 2.379 2.144 1.948
10 8.983 8.111 7.360 6.710 6.145 5.650 5.216 4.833 4.494 4.192 3.923 3.682 3.465 3.269 3.092 2.715 2.414 2.168 1.965
11 9.787 8.760 7.887 7.139 6.495 5.938 5.453 5.029 4.656 4.327 4.035 3.776 3.543 3.335 3.147 2.752 2.438 2.185 1.977
12 10.575 9.385 8.384 7.536 6.814 6.194 5.660 5.197 4.793 4.439 4.127 3.851 3.606 3.387 3.190 2.779 2.456 2.196 1.985
13 11.348 9.986 8.853 7.904 7.103 6.424 5.842 5.342 4.910 4.533 4.203 3.912 3.656 3.427 3.223 2.799 2.469 2.204 1.990
14 12.106 10.563 9.295 8.244 7.367 6.628 6.002 5.468 5.008 4.611 4.265 3.962 3.695 3.459 3.249 2.814 2.478 2.210 1.993
15 12.849 11.118 9.712 8.559 7.606 6.811 6.142 5.575 5.092 4.675 4.315 4.001 3.726 3.483 3.268 2.825 2.484 2.214 1.995
16 13.578 11.652 10.106 8.851 7.824 6.974 6.265 5.668 5.162 4.730 4.357 4.033 3.751 3.503 3.283 2.834 2.489 2.216 1.997
17 14.292 12.166 10.477 9.122 8.022 7.120 6.373 5.749 5.222 4.775 4.391 4.059 3.771 3.518 3.295 2.840 2.492 2.218 1.998
18 14.992 12.659 10.828 9.372 8.201 7.250 6.467 5.818 5.273 4.812 4.419 4.080 3.786 3.529 3.304 2.844 2.494 2.219 1.999
19 15.678 13.134 11.158 9.604 8.365 7.366 6.550 5.877 5.316 4.843 4.442 4.097 3.799 3.539 3.311 2.848 2.496 2.220 1.999
20 16.351 13.590 11.470 9.818 8.514 7.469 6.623 5.929 5.353 4.870 4.460 4.110 3.808 3.546 3.316 2.850 2.497 2.221 1.999
21 17.011 14.029 11.764 10.017 8.649 7.562 6.687 5.973 5.384 4.891 4.476 4.121 3.816 3.551 3.320 2.852 2.498 2.221 2.000
22 17.658 14.451 12.042 10.201 8.772 7.645 6.743 6.011 5.410 4.909 4.488 4.130 3.822 3.556 3.323 2.853 2.498 2.222 2.000
23 18.292 14.857 12.303 10.371 8.883 7.718 6.792 6.044 5.432 4.925 4.499 4.137 3.827 3.559 3.325 2.854 2.499 2.222 2.000
24 18.914 15.247 12.550 10.529 8.985 7.784 6.835 6.073 5.451 4.937 4.507 4.143 3.831 3.562 3.327 2.855 2.499 2.222 2.000
25 19.523 15.622 12.783 10.675 9.077 7.843 6.873 6.097 5.467 4.948 4.514 4.147 3.834 3.564 3.329 2.856 2.499 2.222 2.000
30 22.396 17.292 13.765 11.258 9.427 8.055 7.003 6.177 5.517 4.979 4.534 4.160 3.842 3.569 3.332 2.857 2.500 2.222 2.000
35 24.999 18.665 14.498 11.655 9.644 8.176 7.070 6.215 5.539 4.992 4.541 4.164 3.845 3.571 3.333 2.857 2.500 2.222 2.000
40 27.355 19.793 15.046 11.925 9.779 8.244 7.105 6.233 5.548 4.997 4.544 4.166 3.846 3.571 3.333 2.857 2.500 2.222 2.000
45 29.490 20.720 15.456 12.108 9.863 8.283 7.123 6.242 5.552 4.999 4.545 4.166 3.846 3.571 3.333 2.857 2.500 2.222 2.000
50 31.424 21.482 15.762 12.233 9.915 8.304 7.133 6.246 5.554 4.999 4.545 4.167 3.846 3.571 3.333 2.857 2.500 2.222 2.000

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Annexe 4 Définition des ratios

Analyse de bilan Analyse de résultat

Structure du capital (passifs) Rentabilité du capital

Degré de financement étranger Bénéfice


Capitaux étrangers Rentabilité des fonds propres
(proportion de capitaux Fonds propres
étrangers) Capital investi
EBIT
Degré de financement propre Fonds propres Rentabilité du capital investi
Capital investi
(proportion de fonds propres) Capital investi
Capitaux étrangers Rendement du chiffre d’affaires
Rapport de financement
Fonds propres
Bénéfice brut
Réserves issues du bénéfice Marge bénéficiaire brute
Degré d’autofinancement Chiffre d’affaires
Fonds propres
EBIT
Marge EBIT
Chiffre d’affaires
Structure du patrimoine (actifs)
Bénéfice
Actifs circulants Marge bénéficiaire nette
Intensité des actifs circulants Chiffre d’affaires
Total du bilan

Intensité des actifs immobilisés Actifs immobilisés


(degré d’immobilisation) Analyse de cash flow
Total du bilan
Actifs circulants
Ratio d’investissement Cash flow
Actifs immobilisés Marge de cash flow
Chiffre d’affaires

Rapport cash flow / Cash flow


Liquidité
investissements Investissements nets
Liquidités
Degré de liquidité 1 Endettement effectif ➀
Capitaux étrangers à court terme Facteur d’endettement
Cash flow
Liquidités + créances
Degré de liquidité 2 Coefficient de couverture Cash flow avant intérêts
Capitaux étrangers à court terme
des intérêts Intérêts
Actifs circulants
Degré de liquidité 3
Capitaux étrangers à court terme
Analyse de l’activité

Couverture des immobilisations (règle d’or du bilan)


Vente de march. (à crédit)
Degré de couverture Fonds propres Rotation des débiteurs
∅ Etat des débiteurs
des immobilisations 1 Actifs immobilisés
360 (év. 365)
Fonds propres + Délai moyen des débiteurs
Degré de couverture Rotation des débiteurs
capitaux étrangers à long terme
des immobilisations 2 Charges de marchandises
Actifs immobilisés Rotation des stocks
∅ Stock de marchandises
360 (év. 365)
Durée moyenne en stock
Rotation des stocks
Achats de marchandises (à crédit)
Rotation des créanciers
➀ Capitaux étrangers ∅ Etat des créanciers
./. Liquidités
360 (év. 365)
./. Créances Délai moyen des créanciers
Rotation des créanciers
= Endettement effectif

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Annexe 5

Annexe 5 Valeurs de ratios de la pratique


Le tableau suivant comportant des valeurs de ratios de la pratique provient des résultats de
comptabilité publiés chaque année par l’Office fédéral de la statistique pour les entreprises
suisses tels qu’ils ressortent de sondages volontaires auprès d’environ 2 500 entreprises.➀
Dans la mesure où il s’agit de chiffres publiés (externes), les ratios sont faussés par les stocks
et par les variations des réserves latentes. La marge EBIT a été estimée par les auteurs. La
rentabilité du capital investi découle de la multiplication de la marge EBIT estimée par la
rotation du capital.

Branche économique Intensité Degré de Degré de Degré de Degré de Chiffre Marge EBIT Rotation Rentabilité Marge Rentabilité Marge de Facteur
des actifs financement liquidité 2 liquidité 3 couverture d’affaires du capital➂ du capital bénéficiaire des fonds cash flow d’endettement
immobilisés propre des immob. 1 en KFr./FTE➁ investi nette propres

Distribution d’énergie 77 % 22 % 170 % 180 % 30 % 1 574 9,0 % 0,4 3,6 % 3,1 % 5,5 % 18,9 % 4,0
Industrie alimentaire 53 % 29 % 90 % 110 % 54 % 444 4,2 % 1,8 7,6 % 2,4 % 14,8 % 6,7 % 2,1
Industrie textile 42 % 33 % 150 % 210 % 78 % 219 7,4 % 1,0 7,4 % 4,1 % 12,7 % 9,0 % 1,7
Industrie chimique 61 % 55 % 160 % 180 % 90 % 671 38,4 % 0,4 15,4 % 36,2 % 23,2 % 32,5 % 0,7
Fabrication de machines 36 % 38 % 110 % 160 % 106 % 302 8,0 % 1,3 10,4 % 5,2 % 17,4 % 7,0 % 2,0
Instruments de précision, 23 % 63 % 290 % 360 % 275 % 387 14,2 % 0,8 11,4 % 10,0 % 12,9 % 7,0 % – 4,4
appareils médicaux
Construction 46 % 24 % 70 % 120 % 51 % 186 4,6 % 1,4 6,4 % 2,2 % 9,6 % 4,5 % 9,5
Commerce de gros 32 % 24 % 100 % 130 % 74 % 1 525 4,8 % 1,7 8,2 % 2,7 % 18,6 % 3,6 % 2,9
Commerce de détail 53 % 30 % 70 % 110 % 56 % 354 3,9 % 2,2 8,6 % 2,2 % 16,3 % 4,3 % 4,3
Automobiles 33 % 17 % 80 % 330 % 51 % 1 041 2,7 % 2,2 5,9 % 1,3 % 17,3 % 2,0 % 9,1
Hôtellerie-restauration 85 % 16 % 28 % 31 % 19 % 122 – 0,2 % 0,7 – 0,1 % – 5,3 % – 23,3 % 5,1 % 19,2
Loisirs, sports 80 % 57 % 50 % 50 % 71 % 1 046 6,8 % 1,2 8,2 % 5,0 % 10,3 % 9,2 % 2,2
Activités informatiques 55 % 23 % 80 % 90 % 43 % 289 3,0 % 1,4 4,2 % 1,5 % 8,7 % 6,8 % 3,8
Enseignement privé 65 % 20 % 70 % 70 % 30 % 124 4,0 % 1,0 4,0 % 1,9 % 9,8 % 5,3 % 8,6

➀ Office fédéral de la statistique : résultats comptables des entreprises suisses, Neuchâtel 2003.
➁ Full time equivalent (nombre de collaborateurs recalculé sur une base à plein temps).
➂ Rotation du capital = chiffre d’affaires : capital investi.

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Annexe 6

Annexe 6 Plan comptable suisse PME

Plan comptable général suisse pour petites et moyennes entreprises opérant dans la production, le
commerce et les prestations de services de Sterchi, Mattle, Helbling (extrait à des fins de formation)

1 Actifs 2 Passifs 3 Produits d’exploitation résultant de 7 Résultat des activités annexes


livraisons et de prestations de services d’exploitation

10 Actifs circulants 20 Fonds étrangers 3000 Recettes de la vente de produits (produit 740 Résultat des titres/participations
des ventes) 7400 Produit des titres
100 Liquidités 200 Fonds étrangers à court terme
3080 Variations des stocks de produits semi-finis 7410 Charges de titres
1000 Caisse 2000 Créanciers (dettes résultant de la vente
et finis 7450 Produit des participations
1010 Poste de biens et de prestations de services)
3200 Produit des marchandises (produits 7460 Charges de participation
1020 Banque 2100 Banque
commerciaux)
1050 Placements financiers à court terme 2200 Impôt sur le chiffre d’affaires dû (TVA) 750 Résultat des immeubles
3400 Produits des prestations
1060 Titres 2206 Créancier impôt anticipé (IA) 7500 Produits des immeubles
3800 Pertes sur débiteurs
2260 Dividendes 7510 Charges immobilières
110 Créances (pertes sur créances)
2270 Créanciers Assurances sociales
1100 Débiteurs (créances résultant de livraisons
2300 Compte de régularisation passif
et de prestations de services)
(passifs transitoires)
1109 Ducroire (correction de valeur des débiteurs) ➀
2330 Provisions à court terme
1140 Avances et prêts 4 Charges de matières, marchandises 8 Résultat neutre
1170 Débiteur TVA (impôt préalable) 240 Fonds étrangers à long terme et prestations de service
1176 Débiteur impôt anticipé (IA) 2400 Prêt bancaire
2430 Emprunts obligataires 4000 Charges de matières 8000 Charges hors exploitation
120 Stocks 4200 Charges de marchandises 8100 Produits hors exploitation
2450 Prêts passifs
1200 Marchandises (commerciales) 4400 Charges pour prestations de tiers 8500 Charges exceptionnelles ➂
2451 Hypothèques
1210 Matières premières 8600 Produits exceptionnels
2600 Provisions à long terme
1260 Produits finis 8900 Impôts directs ➃
1270 Produits semi-finis
28 Fonds propres➁
1280 Prestations de services non facturées
Entreprise individuelle 5 Charges de personnel
130 Compte de régularisation actif
2800 Fonds propres
1300 Compte de régularisation actif
2850 Privé 9 Clôture
(actifs transitoires)
Société anonyme 5000 Charges salariales
14 Actifs immobilisés 2800 Capital-actions 5700 Charges sociales
2900 Réserve légale issue du capital 5800 Autres charges de personnel 9000 Compte de résultat
140 Placements financiers 9100 Bilan
1440 Prêt actif 2950 Réserve légale issue du bénéfice
1480 Participations 2960 Réserves facultatives issues du bénéfice
2970 Bénéfice reporté
150 Immobilisations corporelles meubles
1500 Machines, appareils 6 Autres charges d’exploitation
1509 Correction de valeur ➀ et intérêts
1510 Mobilier, équipements
1520 Machines de bureau, informatique, 6000 Charges de locaux/charges de loyer
communication 6100 Entretien et réparations
1530 Véhicules 6200 Charges de véhicules
1540 Outils, appareils 6300 Charges d’assurance ➀ Des postes de correction de valeur sont également possibles pour d’au-
6400 Charges d’énergie et d’élimination tres actifs. Le chiffre 9 est toujours placé en quatrième position pour les
160 Immobilisations corporelles immeubles 6500 Charges administratives comptes de correction de valeur.
1600 Immobilisations (immeubles) 6600 Charges de publicité ➁ Les fonds propres sont structurés différemment selon la forme juridique.
1609 Immobilisations (immeubles) ➀ 6700 Autres charges d’exploitation
➂ Exceptionnel englobe également ici, en guise de terme générique, les
6800 Amortissements résultats uniques et hors période cités par le Code des obligations.
170 Immobilisations incorporelles
6900 Charges d’intérêts (charges financières)
1700 Brevets, licences ➃ Dans la société anonyme en tant que personne morale, c’est sous ce
6950 Produits des intérêts (produits financiers)
compte que sont enregistrés les impôts directs. Pour l’entreprise indivi-
180 Capital social non versé
duelle, la charge d’impôt de la personne physique du ou de la propriétaire
1800 Capital-actions non libéré doit être comptabilisée sur le compte privé.

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Annexe 6

Dans le Plan comptable suisse PME, les numéros de comptes des classes 3 à 8 ont été choisis
de manière à pouvoir en déduire facilement un compte de résultat à plusieurs niveaux sous la
forme d’un rapport selon la méthode des coûts complets (affectation des charges par nature)
selon le modèle suivant (classes respectivement groupes de comptes à la dernière colonne).

Compte de résultat

Produit net des livraisons et de prestations de services 3


+/– Variations des stocks de produits semi-finis et finis, resp. de prestations
non facturées 3
= Produits d’exploitation résultant de livraisons et prestations de services
./. Charges de matières et de marchandises ainsi que charges de prestations de tiers 4
./. Charges de personnel 5
./. Autres charges d’exploitation (sans amortissements ni intérêts) 60–67
= Résultat d’exploitation avant intérêts, impôts et amortissements (EBITDA)➀
./. Amortissements 68
= Résultat d’exploitation avant intérêts et impôts (EBIT)
+/– Charges et produits d’intérêt (charge financière et produit financier) 69
= Résultat d’exploitation avant impôts (EBT)
+/– Charges et produits d’exploitations annexes 7
+/– Charges et produits hors exploitation 8
+/– Charges et produits exceptionnels 8
= Résultat d’entreprise avant impôts
./. Impôts directs 89
= Résultat de l’entreprise

Selon la branche ou le cas, il est possible d’ajouter d’autres résultats intermédiaires ou d’en
supprimer.

➀ EBITDA Earnings (résultat) before (avant) Interest (intérêts), Taxes (impôts), Depreciation (amortissements
d’immobilisations corporelles) and Amortization (et amortissements d’immobilisations incorporelles). Ce
concept anglais est largement répandu dans la vie des entreprises ainsi que dans la presse économique.

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