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Finance internationale
et Trusts
Parmi les problèmes les plus difficiles à résoudre que l'historien sera
appelé à rencontrer, celui des grandes affaires internationales est sans
doute l'un des plus ardus. On se trouve, en effet, en présence d'une
double difficulté. C'est, d'une part, le manque de documentation, en-
tendons de documentation sûre et précise, capable de nous faire com-
prendre tout à la fois les faits et les intentions. D'autre part, les
légendes et les vues partisanes ont singulièrement obscurci une histoire
déjà complexe par elle-même. Toute une série de recherches récentes
ont cependant montré que la matière était riche et que des travaux
d'un extrême intérêt étaient possibles.
Ces travaux, nombreux comme on le verra, permettent dès mainte-
nant de mesurer les divers éléments de cette documentation, d'en esti-
mer l'importance aussi bien que d'en juger la valeur. Ils nous montrent
aussi les directions actuelles de la recherche et, par là même, ses
lacunes. La recension que nous en tentons ici voudrait être tout à la
fois une mise au point, qui paraît utile aujourd'hui, et un essai de pro-
blématique destiné à accroître un effort déjà considérable.
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d'un intérêt moindre, certes, mais ne sont pas pour autant négligeables.
C'est par là qu'on discerne certaines tentatives avortées dont l'impor-
tance pour la politique d'une firme ne saurait échapper à personne.
Les espoirs du Crédit mobilier des Pereire, sous le Second Empire, ne
peuvent souvent être autrement connus. Aspect juridique aussi qui
se traduit par une réglementation des sociétés dont les dossiers consti-
tuent un élément important de notre documentation pour ses inci-
dences financières et sociales '
II y a, enfin, les aspects financiers, purement financiers, de ces
affaires internationales. Ils se traduisent souvent, sur le plan national,
par des émissions de valeurs mobilières. Presque tous les pays ont
édicté des législations en la matière, législations qui se concrétisent par
des dossiers administratifs souvent importants : la richesse des archives
du Mouvement des fonds en France en est un indice remarquable 2. Il
est probable qu'on en trouverait des exemples analogues dans d'autres
pays.
Du fait même de l'aspect international de toute cette activité, des
questions politiques ont pu intervenir, sur le plan intérieur. C'est dans
cette perspective que les archives parlementaires et les autre« fonds
politiques peuvent apporter également leur lot d'information. Com-
missions d'enquête, débats en commissions particulières ou en assem-
blées peuvent fournir des indications qui ne sont pas sans intérêt. C'est
sans doute dans ce domaine que la critique doit être la plus serrée.
Ces quelques notations rapides n'ont assurément pas la prétention
d'être complètes. Elles peuvent varier selon les pays, selon les struc-
tures administratives ou politiques. Elles constituent néanmoins un
cadre de recherches qui paraît logique. Si certains pays sont remar-
quablement équipés en inventaires et en instruments de recherche,
d'autres, par contre, sont très pauvres. On connaît maintenant à peu
près le genre de documents qui sont utiles à cette recherche. Une
enquête à travers les divers pays est donc possible : nous pensons
qu'elle orienterait très facilement des travaux de recherche.
Les archives privées constituent l'autre face du problème de la docu-
1. En France, les dossiers figurent dans les archives des ministères intéressés (Travaux
publics et Industrie). Des inventaires détaillés doivent être publiés prochainement. En Bel-
gique, les dossiers figurent, par suite d'une anomalie administrative, aux archives des Affaires
étrangères.
2. L'inventaire sommaire vient d'en être publié : État sommaire des versements faits aux
Archives nationales, t. III, fascicule 2. Paris, 1957. Il faut noter que les inventaires d'archives
des ministères des Finances, au moins pour la période contemporaine, sont rarement impri-
més.
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Bertrand Gille
1. Cf. B. Gille, État sommaire des Archives d'entreprises conservées aux Archives nationales.
Paris, 1957, où figurent plusieurs fonds bancaires. Les archives Baring ont été déposées aux
Archives publiques d'Ottawa (sans inventaire publié).
2. Le classement et l'inventaire ont été faits par M. Sabbe, actuellement archiviste général
du royaume. On souhaiterait vivement la publication de cet inventaire qui rendrait de mul-
tiples services.
3. Nous savons que les archives de la succursale du Crédit lyonnais à Leningrad ont été
sauvées : elles devaient faire l'objet d'une publication.
4. The preservation of Relics and Records, Report to the British Transport Commission.
Londres, 1951.
5. Archivos de Madrid. Madrid, 1952, p. 307-308.
6. Les archives des compagnies de chemins de fer, dans Histoire des Entreprises, 1 (1958),
p. 46 a 58.
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1. Cf. les pertinentes remarques de D. Landes, Vieille banque, banque nouvelle, la révo-
lution française du xixe siècle, dans Rev. d'hist. mod. et coni., Ill (1956), p. 204-222, avec
d'abondantes et utiles indications bibliographiques.
2. Voir pour un essai préliminaire : Les capitaux français au Piémont (1849 1859), dans
Histoire des entreprises, 3 (mai 1959).
3. B. Gille, Capitaux français et chemins de fer européens (1852-1857), dans XIe Congrès
international des Sciences historiques, résumé de communications. Stockholm, 1960, p. 196-198.
4. intervention ae jm. ropo vici a ia communicauon precederne.
O. al. iJARBANCE, nisioire ae ta compagnie generale irunsuuuniíqu.c. rein», i jou, lAJiiyuc «u
début non comme une simple compagnie de navigation, mais comme la têt
complexe économique.
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lité 1. Mais il y a là, sauf en Europe centrale, lutte moins contre les
groupes bancaires allemands que contre un nouvel essor du capital
anglais.
L'Allemagne de son côté n'est pas inactive. Elle a pris pied en Italie
où elle développe très rapidement ses positions2. Dans la mesure où
elle veut chercher des marchés pour son industrie en plein développe-
ment, marchés qu'elle espère conquérir en Asie, l'Allemagne veut un
passage, vers une Italie financièrement colonisée, qui ne soit pas en
Autriche. De là les luttes financières en Suisse et pour le percement
du Gothard 3.
Le tournant se place sans doute dans la période 1882-1892, entre
les deux crises qui ont passablement secoué l'Europe. Mais ce tour-
nant comme la période suivante ont été relativement peu étudiés. On
connaît la fermeture du marché de Berlin aux valeurs russes qui
émigrent alors sur le marché français, on connaît, après 1900, les
efforts allemands vers la Turquie, d'une manière très générale. Nous
ne possédons plus pour cette époque que des travaux déjà anciens, sur
le problème général 4, sur les capitaux étrangers en Russie 5 : le défri-
chement de cette terre vierge est à peine commencé et laisse encore aux
historiens un champ d'exploration particulièrement riche et intéres-
sant 6.
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t. Par exemple, J.-E. Favre, Le capital français au service de l'étranger : un c«.-?, la Banque
de Paris et des Pays-Bas. Paris, 1917.
2. Zd. Jindra, Le plan d'hégémonie allemande en Europe centrale, dans Contributions à
l'histoire contemporaine des peuples de V Europe centrale. Prague, 1960, distribué au Congrus <ie
Stockholm.
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1. Nous tombons fort heureusement sur une période de centenaires qui provoquent mise
en ordre d'archives et études que Ton espère sérieuses. Notons que les Russes devaient
publier des documents sur la Banque de l'Union parisienne : nous ne savons si cette étude a
vu le jour. On a commencé l'étude d'un important groupe belge : G. Jacquemyns, Langrand-
Dumonceau, promoteur d'une puissance financière catholique. Bruxelles, 1961.
2. M. Landes travaille aujourd'hui sur les archives Bleichröder dont une partie a pu être
sauvée (elles se trouvent aujourd'hui aux États-Unis).
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paraissent pas encore avoir fait une place importante, tout occupés
qu'ils sont par les économies nationales, au problème de ces groupes
internationaux de financiers. Les transferts de capitaux, sans doute,
sont moins commandés par des politiques de groupes que par les évé-
nements extérieurs, d'ordre économique ou d'ordre politique. Pour ne
prendre qu'un exemple, le transfert, surtout après 1882, au profit de
l'Allemagne des capitaux investis par des Français en Italie tient essen-
tiellement à la signature de la Triple-Alliance. Mais il est possible, nous
manquons d'études précises à cet égard, qu'il n'y ait pas eu transfert
d'un groupe à un autre : en définitive, les décisions concernant les
investissements viendraient toujours des mêmes personnes. Ce pro-
blème de la structure des groupes internationaux apporterait, s'il était
résolu, d'appréciables éléments pour l'histoire économique1.
La morphologie de l'investissement international a fait l'objet de
recherches théoriques qui peuvent être d'un grand secours à l'histo-
rien2. On y oppose la théorie classique, représentée par Smith et Stuart
Mill, à une optique moderne, la pratique classique et la pratique mo-
derne. Il est probable que les différenciations sont moins nettement
chronologiques qu'on a bien voulu le dire. Les mobiles de ces transferts
de capitaux, même à une époque ancienne, dépassent la simple ratio-
nalité économique : de l'emprunt grec de 1833 aux emprunts russes de
la fin du siècle, les transferts privilégiés ont aussi existé. Le caractère
privé de ces investissements, leur caractère onéreux ne sont pas dou-
teux et les différencient assurément des mouvements contemporains,
ou de certains mouvements contemporains des capitaux.
On a fort judicieusement distingué placement international (action
du prêteur) et investissement international (action de l'emprunteur).
La forme des placements internationaux privés est importante, car
d'elle dépend, pour une part, la stabilité du placement. Les placements
directs (commerciaux, industriels ou financiers) passent pour avoir été
longtemps les plus importants par leur masse. Le fait serait sans doute
à vérifier. Nous ne connaissons assez bien que les placements en porte-
feuille où la part des emprunts publics a longtemps été prédominante.
Une étude quantitative serait extrêmement suggestive : elle a été
commencée, mais elle exige des méthodes de recherches qui ne sont
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1. La question ne paraît pas avoir été abordée dans la récente conférence internationale
d'histoire économique dont Tune des questions était l'industrialisation.
2. Cahiers de l'Institut de Science Economique Appliquée, série A, nOB 6 et 7, V investisse-
ment international en économie de marché. Paris, 1952.
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1. J. Chopfel, Saint- Gobain. Paris, 1960, fait partie d'une collection qui ne semble guère
devoir être utile aux historiens.
2. La meilleure étude est celle réalisée pour le centenaire ae ia nrme.
3. G. Ripert, Aspects juridiques du capitalisme moderne. Pans, 1951, excellent ouvrage que
tous les historiens devraient pratiquer.
4. I. M. Tarbell, The History of the Standard OU Company. Londres, 1905, 2 vol. L'ou-
vrage a été récemment réédité à Londres.
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1. Cf., par exemple, S. Wickham, Note sur l'étude et la politique du développement des
firmes, dans Économie appliquée, VII (1954), p. 545-561.
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aux fusions successives de cette firme qui, née pour fabriquer du savon,
a étendu ensuite son pouvoir sur la plus grande partie des corps gras,
en particulier sur la margarine. Cette histoire est incontestablement
dominée par la figure du fondateur, William Lever, devenu par la suite
Lord Leverhulme. On sait que c'est la recherche des matières premières
qui a provoqué le grand essor dans le monde de cette entreprise qui,
en 1929, s'est unie à un groupe de firmes hollandaises, les Jürgens et les
Van den Bergh.
Il s'agissait d'une industrie où les possibilités de substitution, soit
naturelle, soit par des procédés techniques, provoquèrent des concur-
rences parfois difficiles à analyser. Il est curieux de constater, au reste,
que l'industrie du savon avait donné lieu en France, dans la première
moitié du xixe siècle, à des tentatives monopolistiques. A la lutte pour
la possession des matières premières s'ajoutait une lutte de marchés
qui provoqua les associations définitives. Peut-être regrettera-t-on de
ne pas saisir suffisamment cette suite de décisions techniques, impor-
tantes pour l'accroissement des firmes, qui a permis la lente domina-
tion du marché. Il y avait là un problème qu'il convient de ne pas
esquiver, car il permet de mieux comprendre l'intérêt de certaines
alliances, la recherche de certains produits.
La partie d'autobiographie a certainement beaucoup séduit M. Wil-
son. Au point que le chef de l'entreprise en vient presque à être pré-
senté comme un épiphénomène. Il est cependant bien évident que l'or-
ganisation et la gestion de pareilles entreprises exigeaient des cadres
nombreux et importants sur lesquels on souhaiterait savoir davan-
tage.
Certains phénomènes sont très exactement décrits et fournissent
ainsi des exemples frappants à l'analyse des méthodes employées pour
la croissance des entreprises. Cette partie est fort utile et contribue
beaucoup à notre connaissance de ce capitalisme gigantesque. Certaines
techniques d'administration paraissent d'ailleurs très tardives, en par-
ticulier pour les techniques comptables, mais il semble que ce soit là un
phénomène assez courant en Europe. L'existence de marchés locaux
ou régionaux, créés par la firme, est également intéressante. On cons-
tatera que Lever prit un soin extrême à ne pas troubler ces marchés
quand il acheta des entreprises concurrentes. Ce que l'on perdait par
manque de rationalisation était gagné grâce à la stabilité de la consom-
mation. Le procédé est encore couramment utilisé aujourd'hui soit
par le maintien de marques disparues, soit par le lancement de pro-
duits peu différents, sauf par le nom et par l'emballage. Ces techniques
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Finance internationale et Trusts
1. Royal Dutch Company (1890 1950). La Haye, 1950 (il y a une édition française).
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REY HISTOR CCXXVI!. 2.
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Bertrand Gille
parution des travaux sur la Standard OU, ce livre ignore donc certains
aspects du marché international du pétrole.
De la Shell, nous ne connaissons bien que le fondateur, figure au
reste assez étonnante. Sir Marcus Samuel fut certainement, pour ses
partenaires en affaires, difficile à vivre. Son biographe a, en tout cas,
profité de toutes les études antérieures. Il a pu, en outre, avoir con-
naissance de la partie des archives Rothschild qui concerne les pétroles.
Certaines discussions, certains faits, qui pouvaient paraître difficiles a
comprendre, aussi bien dans l'histoire de la Standard que dans celle de
la Royal, s'éclairent donc singulièrement. Quelques éléments font
encore défaut sur cette grande lutte pétrolière : ce sont les rapports
entre producteurs européens et producteurs américains, avant même
l'intervention du groupe anglo-hollandais. Nous en connaissons l'aspect
américain, nous ignorons le côté européen.
Est-ce à dire que la recherche sera close lorsque nous posséderons
la série intégrale de toutes les monographies? Nous ne le pensons pas.
Nous butons tout d'abord sur l'une de ces grandes questions histo-
riques toujours négligées jusqu'ici, l'histoire des marchés. Pour un
produit comme le pétrole, qui n'était pas, au moins à ses débuts, un
produit de première nécessité, la volonté du producteur dans le do-
maine des prix devait avoir pour limite le désir du consommateur.
Les jeux sur les prix, baisse d'un côté et compensation de l'autre, ont
dû être très étroitement limités. Cette politique des prix, la conquête
de certains marchés, et ce sont là deux problèmes très liés, apparaissent
comme assez floues : la décision de Samuel de faire transiter son navire,
le Murex, à travers le canal de Suez est capitale. Cette conquête du
marché asiatique, pour le pétrole d'ailleurs comme pour beaucoup
d'autres produits, demeure la grande inconnue et nous en sentons
néanmoins la particulière importance. Le même phénomène se pro-
duira, dans d'autres secteurs, lorsque les trusts japonais envahiront
cette partie du monde. L'évolution des grands marchés est certaine-
ment, et cela depuis le début du xixe siècle, l'un des phénomènes ma-
jeurs de l'histoire économique contemporaine. On ignore l'expansion
anglaise sur les marchés sud-américains au xixe siècle, on ignore l'ou-
verture des marchés asiatiques après Suez, comme aujourd'hui celle
des marchés africains. Il y aurait là matière, non pas à une étude,
mais à d'abondants travaux qui nous seraient fort utiles. Quelques
recherches ont bien commencé : elles ne sont encore qu'étude des
sources et que mise au point des méthodes. Le « monde fini » de Valéry
n'a pas encore attiré les historiens.
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Bertrand Gille - Finance internationale et Trusts
Bertrand Gille,
Professeur ä l'Université
de Clermont-Ferrand.
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