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ESAA 2023-2024

Choisir son parcours de lecture en fonction de son projet

Objectifs
1. Repérer l’idée clé dans un paragraphe
2. Relever les articulateurs de paragraphes
3. Repérer les anaphores
4. Dégager les idées secondaires d’un paragraphe

1er objectif : Repérer l’idée-clé dans un paragraphe


Activité 1
1. Prise de connaissance du document support 1
2. Repérage de l’idée clé de chaque paragraphe
3. Transformation des idées clés en groupes nominaux
Activité 2
1. Prise de connaissance du document support 2
2. Repérage de l’idée clé de chaque paragraphe
3. Transformation des idées clés en groupes nominaux

2ème objectif : relever les articulateurs de paragraphes


Activité 1
1. Repérage des articulateurs dans le DS 2
2. Signification de chaque articulateur
3. Recherche d’équivalent pour chaque articulateur
4. Vérification (Fiche outil à la fin du fascicule)

Activité 2 (Evaluation)
Repérage des idées-clés dans le DS 3

3ème objectif : repérer les anaphores


Activité
1. Repérage des anaphores (lexicales et grammaticales) à partir du DS 1 et DS 2
2. Classement des anaphores (lexicales et grammaticales)

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Document support 1
L'inflation en Algérie en 2012

L'indice des prix à la consommation a connu une forte hausse de 9,34% en février 2012
par rapport au même mois de l'année dernière. Ce phénomène est dû à une hausse généralisée des
prix des produits agricoles frais qui ont augmenté de 19,27%, comme le relève l'Office national
des statistiques (ONS). Cette hausse des produits agricoles frais s'explique par le fort
accroissement des prix de la pomme de terre (46,73%), des œufs (26,7%), des légumes (16,01%),
et des fruits frais avec une augmentation de 7,26%, selon les chiffres de l'ONS.
Parallèlement, les produits alimentaires industriels ont également enregistré une hausse
de 5,67%. Ce processus est très simple à comprendre. D'une part, nous avons relevé
l'augmentation des prix des sucres et des produits sucrés (4,19%), et, d'autre part, celle des huiles
et des graisses (4,15%).
El Watan 2012

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Document support 2
Le pouvoir économique étasunien et du dollar n’est peut-
être pas invincible à long terme

La décision des Brics, qui consiste à mettre fin à l’usage du dollar dans leurs échanges
bilatéraux, a été prise au terme du 4ème sommet des dirigeants de ces cinq pays qui a été tenu,
jeudi dernier, dans la capitale indienne. Ce phénomène suscite des interrogations. Certains
analystes y voient une tromperie sur la marchandise. D’autres ont tenté de démystifier ce
processus
Les pays émergents prévoient également de créer d’une banque de développement
concurrente à la Banque mondiale. Mais dans le domaine qui nous préoccupe, où ceux qui
promettent ne sont ni seuls sur la scène internationale ni sans adversaires capables de contrer
leurs stratégies, nous devons faire la différence entre les intentions et les actes. Ce principe est
crucial.
Et très souvent, entre les premiers et les seconds, il peut y avoir un immense décalage.
J’en veux pour preuve deux exemples à l’appui de cette thèse. D’une part, bien avant les Brics,
l’URSS avait promis au monde en général, et aux pays situés dans son orbite en particulier,
d’enterrer dans un proche avenir les Etats-Unis d’Amérique, mais c’est l’inverse qui s’est
produit: l’URSS s’est effondrée dans les années 1990. D’autre part, les pays du tiers monde qui
se sont engagés dans les années 1950 à être non alignés sont aujourd’hui, et après de longues
tergiversations, pour la plupart tous alignés sur l’idéologie libérale, avec évidemment des
capacités et des résultats individuels différenciés.
Il faut avouer que les pays du Brics sont aujourd’hui considérés comme un pôle
économique et politique incontournable eu égard à quelques-uns de leurs indicateurs
économiques et sociaux. La raison majeure, c’est qu’ils comptent beaucoup dans le monde en
termes de PIB, d’échanges commerciaux, de population, de réserves de change et sont même
vus, en ces temps de crise des pays occidentaux, comme la locomotive de la croissance
économique mondiale.
Mais cette raison n’est pas suffisante pour le basculement du monde ou pour une remise
en cause de la domination du dollar. D’abord, ce qui est visé par les pays émergents du BRICS
dans «cette lutte contre leur dépendance» à l’égard du dollar, est représenté pour l’instant par
leurs échanges bilatéraux qui ne sont pas très significatifs par rapport aux transactions
commerciales et financières internationales libellées en dollars. Ensuite, les pays du BRICS sont
un forum où des démocraties côtoient des régimes autoritaires. Cette hétérogénéité politique peut
être source de dissensions à court terme. Enfin, tout dépendra de la réaction des Etats-Unis
d’Amérique face au projet des BRICS de réduire la domination mondiale de leur monnaie

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Document support 3

Octobre 1987: un krach est toujours possible


L’absence d’incidents majeurs sur les marchés boursiers entre 1929 et 1987 laissait à
penser que les événements d’octobre 1929 ne se reproduiraient pas. La Bourse apparaissait
comme un domaine où il était possible de perdre ou de gagner de l’argent à l’abri de secousses
violentes et des excès. Les systèmes de régulation mis en place en 1929 semblaient s’être révélés
efficaces. Le lundi 19 octobre 1987, de vieilles angoisses se sont réveillées, et en nous appuyant
sur ce nouveau krach boursier nous repérerons les facteurs constitutifs du gonflement artificiel
des cours, appelée bulle, et du retournement brutal.
1. 1987: un krach plus violent qu’en 1929
Le 19 octobre 1987, quand la cloche retentit à la bourse de New York pour marquer la fin
des transactions, le Dow Jones affiche une perte de 508 points, soit une baisse de 22 %, qui
efface le triste record du 29 octobre 1929 (12,9 %).Cette chute, liée au fait que 338 millions
d’actions ont été vendues, annule huit mois de hausse. Des valeurs comme IBM n’ont pu être
cotées qu’après plusieurs heures, signe d’une panique émanant aussi bien des grandes institutions
que des petits porteurs. La chute des cours allait se poursuivre jusqu’à la fin du mois d’octobre,
affectant la totalité des places mondiales. Quelle que soit sa brutalité, cette chute ne peut être
directement comparée à celle de 1929.
En effet, il est indispensable de revenir sur les années 1981-86, durant lesquelles les
marchés financiers se sont développés sous la conjonction de trois phénomènes. Le premier a été
un vaste mouvement de déréglementation: la disparition de nombreuses contraintes législatives
nationales (suppression de réglementation plafonnant les taux d’intérêt, suppression des
commissions fixes, admission dans les Bourses nationales de firmes étrangères, suppression des
monopoles des agents de change...), la suppression du contrôle des changes ont ouvert de
nouveaux espaces financiers dans lesquels les capitaux du monde entier se sont engouffrés. Le
deuxième phénomène est le développement des technologies de communication internationale:
leur progrès a été tel qu’il est possible d’intervenir quasi immédiatement sur n’importe quelle
place financière. Cela a considérablement accru les possibilités de circulation des capitaux,
d’arbitrage et de spéculation entre les différents produits financiers et les différentes places. Les
barrières de temps, d’espaces, de capacités de traitement ont disparu des paysages financiers,
facilitant les phénomènes de surréaction. Enfin, le troisième phénomène a été la multiplication de
produits financiers de plus en plus sophistiqués. Si cette sophistication croissante a permis à des
opérateurs de se protéger, elle n’en a pas moins eu pour corollaire un développement de la
spéculation.
Ces trois phénomènes ont donné naissance à un marché international des capitaux sur
lequel le soleil ne se couche jamais et où le montant de l’ensemble des transactions financières
(toutes devises, tous taux, tous termes, tous produits) atteint 1000 milliards de dollars par jour
(contre environ 15 milliards de transactions commerciales)! La sphère financière s’est
développée d’autant plus facilement que la croissance des besoins de financement des déficits
publics (notamment aux Etats-Unis) a contribué au maintien de taux de rémunération d’autant
plus élevés que, parallèlement, l’inflation baissait. Cela a attiré de plus en plus l’épargne des

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ménages et des entreprises, les uns et les autres séduits par des gains «faciles ». A partir de là,
beaucoup ont franchi le pas qui les séparait de la spéculation, perdant de vue quel devait être le
fondement de la valeur réelle des valeurs mobilières. De plus en plus de liquidités sur des
marchés de plus en plus ouverts et sophistiqués (donc sensibles) ont conduit à une hausse
effrénée des cours, sans aucune mesure avec la croissance réelle des entreprises. Nous retrouvons
là, dans un contexte différent, les comportements de 1929.

2. Les raisons potentielles d’un krach


Vu le contexte global décrit ci-dessus, le krach de 1987 ne peut avoir d’explication
unique. La concomitance de plusieurs faits a conduit à un changement brutal et général du
comportement des marchés. Ces faits pouvant se reproduire, il nous apparaît important de les
identifier afin de mieux comprendre comment les phénomènes spéculatifs peuvent se reproduire
et se terminer, systématiquement, par un krach.
 Un premier élément explicatif est économique et montre que les marchés financiers ne
peuvent être déconnectés de l’économie réelle. Il mettait en cause en 1987 les déficits jumeaux
américains (budgétaire et commercial). De nombreux experts estimaient que les Etats-Unis ne
pouvaient vivre éternellement au-dessus de leurs moyens; pour cela ils devaient réduire leurs
déficits, or la réduction brutale de ces derniers aurait un effet récessif important sur l’économie
mondiale, remettant en cause les bénéfices futurs des entreprises et ne justifiant donc plus la
hausse des cours des actions.
 La deuxième explication du krach est essentiellement monétaire et repose sur les dangers
que font courir à l’économie mondiale les mouvements de yo-yo des principales monnaies et
notamment du dollar. En février 1987, les 7 pays les plus riches du monde signaient à Paris les
Accords du Louvre, dont l’objet était d’engager les signataires à tout mettre en œuvre pour
maintenir le dollar entre 140 et 150 yens, et 1,8-1,9 mark. La mise en place de ces accords allait
poser des problèmes. L’ensemble des pays signataires, sauf les Etats-Unis, estima que ces
derniers faisaient peu d’efforts pour réduire les déficits jumeaux. Cela conduisait à une sous-
évaluation croissante du dollar et obligeait les banques centrales européennes et japonaises à
soutenir massivement ce dernier. Pour éviter que ce soutien ne conduise à un gonflement de la
masse monétaire, les pays créanciers des Etats-Unis, principalement la République fédérale
allemande, augmentèrent leurs taux d’intérêt. Les Etats-Unis ne l’ont pas toléré et le secrétaire
d’Etat, James Baker, déclara le 18 octobre 1987: «Nous ne resterons pas dans ce pays les bras
croisés à regarder les pays à balance commerciale excédentaire remonter leurs taux d’intérêt et
freiner ainsi la croissance mondiale, dans l’attente que les Etats-Unis remontent à leur tour leurs
propres taux d’intérêt.» Cela a suffi pour que les marchés envisagent pêle-mêle une guerre
monétaire, une récession mondiale, une relance de l’inflation et prennent les dispositions qui ont
fait plonger les cours. Nous retirons de ces faits que les marchés financiers ont besoin de stabilité
monétaire, élément important des anticipations des investisseurs. Toute dégradation du degré de
coopération monétaire internationale, toute attitude gouvernementale ou toute information
laissant peser le moindre doute sur la valeur d’une ou plusieurs monnaies entraînera de forts et
brusques mouvements de capitaux, rendus d’autant plus possibles par la libéralisation inter-
nationale du marché des capitaux.

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Fiche outil
Les mots de liaison pour articuler les paragraphes d’un texte
d’abord, tout d’abord, d’une part, pour commencer,
Premier élément premièrement, auparavant, etc.
en second lieu, deuxièmement, puis, ensuite, à la suite de,
Eléments suivants et, après cela, après quoi, d’autre part, aussi, encore, de
Pour classer plus, par ailleurs, en outre, etc.
Dernier élément enfin, en dernier lieu, finalement, etc.
Addition simple et, aussi, également, etc.
Addition avec c’est-à-dire, à savoir, en fait, en d’autres termes, en ce
précision, explication sens, en réalité, réellement, etc.
Addition avec ainsi, à cet égard, par exemple, notamment, etc.
illustration
Pour ajouter Addition avec en effet, effectivement, car, etc.
preuve
Addition avec de plus, en plus, en outre, qui plus est, encore, etc.
renforcement
Addition avec à un autre point de vue, d’ailleurs, par ailleurs, d’autre
nouvelle nuance part, d’un autre côté, à côté de cela, etc.
Addition avec en ce qui concerne, quant à, pour ce qui est de, etc.
relation d’inclusion
Addition avec non seulement…mais encore (mais aussi, mais en plus),
surenchère etc.
Addition avec d’une part…d’autre part ; ou bien…ou bien ; soit…soit,
relation binaire etc.
Opposition simple par contre, en revanche, au contraire, à l’opposé de, à
Pour opposer l’inverse de, inversement, contrairement à, mais, or, etc.
Opposition avec mais, or, néanmoins, cependant, toutefois, seulement, à
restriction, tout le moins, etc.
atténuation
Opposition avec certes,…mais… ; non que…mais… ; bien sûr…mais ;
concession etc.
à la fin, finalement, enfin, pour finir, en dernière analyse,
Pour Conclusion simple en définitive, après tout, pour conclure, donc, pour
conclure conclure, en conclusion, en dernier lieu, etc.
Conclusion avec en un mot, en résumé, au total, etc.
résumé
c’est pourquoi, aussi (+ inversion du sujet), ainsi (+ inv.),
Conclusion avec en conséquence, par conséquent, alors, d’où, par voie de,
conséquence conséquence, pour cette raison, donc, dès lors, cela étant,
dans ces conditions, etc.

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