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Le krach boursier de 1987

Au début des années 80, Walter Wriston, président directeur


général de la Citicorp déclare que l’information sur l’argent est
devenue aussi précieuse que l’argent lui-même et pour lui, les
coffres forts ont été remplacés par les ordinateurs. Le lundi 19
Octobre 198, dénommé lundi noir comparativement au jeudi
noir de 1929, à New-York à la suite d’un mouvement de
panique, près de 600 millions d’actions sont échangées grâce
aux programmes informatiques alors automatisés pour vendre
tout titre ou obligation lorsque le cours de la bourse chute et
atteint un niveau jugé critique. Les conséquences immédiates
sont la chute vertigineuse de la valeur étalon, le Dow Jones,
qui perd près de 22.6% ( la magnitude du krach de 1929 avait
été de 12.8%), la perte hallucinante de 600 milliards de dollars
pour les investisseurs et l’effondrement quasi instantané des
bourses du monde entier. Mais contrairement à la crise de 1929
qui engendra la " Grande dépression ", la crise de 1987
n’aura pas d’effet durable sur l’économie.

1°) Les prémisses et les causes de cette crise

A l’origine du Krach, deux phénomènes : les fortes fluctuations


du dollar et l’apparition des premiers systèmes de cotations
électroniques.

Depuis 1982, le Dow Jones est sur une phase ascendante que
les américains surnommeront la période de " bull market " où
le baromètre des valeurs mondiales connaîtra une
augmentation d’environ 776.92 points pour atteindre en août
1987 un sommet à 2722.42 points.

"In a market like this, every story is positive one.


Any news is good news. It's pretty much taken for
granted now that the market is going to go up." -
Wall Street Journal, 8/26/87, the day after the 1987
market peak

Cependant, les marchés boursiers déconnectés de l’économie


réelle ressemblent à un gigantesque casino sans limites
apparentes où l’auto-euphorie s’entretenait depuis le début de
la décennie. Mais cette confiance peut rapidement s’évaporer
et entraîner l’éclatement de la bulle spéculative. Aussi les
raisons du krach ne font aucun doute : la conjonction d’un
relèvement des taux de la Bundesbank et l’annonce d’un déficit
commercial américain plus élevé que prévu entraîneront la
naissance de la crise de 1987.
Les causes plus profondes de cet événement, en revanche,
restent discutées : s'agit-il d'un ajustement sévère d'une " bulle
financière " principalement spéculative qui avait gonflé au cours
de l'été sans référence à l'économie réelle ? Est-ce, au
contraire, plus gravement un rappel à l'ordre des marchés
devant les déséquilibres qui perturbent depuis des années
l'économie mondiale sans que les gouvernements parviennent
à y porter remède ?

Les causes du krach proviennent aussi de l’utilisation des "


computer trading " et " " qui étaient des logiciels
informatiques programmés pour vendre automatiquement
jusqu’à 60 titres ou actions par seconde que détenaient
généralement les grandes institutions d’investissement.
Cependant, certaines études aux USA démontrent que, les
autres marchés non munis de " program trading " durant ce
krach furent autant, voire plus touchés .

De même, les professionnels reconnaissaient que le marché


était plus contrôlé par les ordinateurs que par les investisseurs,
et de par le mystère qui entourait le " program trading ", un
grand nombre de personnes le prirent pour "bouc émissaire".

Ce système de fonctionnement fut dirigé par l’avidité de


l’argent des investisseurs au profit du futur financier, mais il
suffit d'une journée pour que le phénomène de mimétisme
conjugué à "l'effet domino" anéantisse tout espoir de bénéfice
en bourse pour l'année 1987.

2°) les pertes et les conséquences

Le lundi 19 Octobre, à Wall Street, en une seule journée,


l'indice Dow Jones, en passant de 2246 points à 1738 a perdu
508 points ce qui correspond à un recul de 22,8 % soit presque
le double de ce qu’avait connu la crise de 1929, c’est à dire
12.8%, près de 600 millions d’actions sont échangées et la
somme exorbitante de 1000 milliards de dollars part en fumée.
Ce drame financier entraîne dans son sillage l’effondrement des
bourses du monde entier au palais Brongniart l'indicateur
instantané a chuté de 9,7 % ; paradoxalement, c'est à Tokyo, où
la Bourse avait grimpé de la façon la plus spectaculaire depuis
des mois et d'où tout le monde attendait le signal du reflux, que
la chute a été la moins vive : le Kabuto-cho est parfaitement
maîtrisé par quelques grands investisseurs institutionnels.

October 19, 1987

%
Net
Index Closing Price Chang
Change
e

Dow Jones Industrials 1738.74 -508.00 -22.6%

Dow Jones Transports 776.87 -164.78 -17.5%

Dow Jones Utilities 160.98 -29.16 -15.3%

NYSE Composite 128.62 -30.51 -19.2%

SP 500 Index 224.84 -57.86 -20.5%

NASDAQ Composite 360.21 -46.12 -11.4%

Value Line 211.74 -37.73 -15.1%

Wilshire 5000 2310.29 -503.18 -17.9%

Les principales conséquences furent donc la perte de somme


d’argent astronomique mais, le fait que les bourses soient
touchées entraîna peu de temps après le désordre dans les
marchés de change et grâce à une réaction rapide où le marché
est passé de l’antichambre de la mort à la résurrection, on évita
le pire : le 20 Octobre 1987, le Dow Jones effectue sa meilleure
journée en gagnant 102.27 points et le surlendemain, le 22, ce
même indicateur atteint 186.64 points et enfin 2 ans après en
Septembre 1989 le Dow Jones regagne la valeur perdue lors du
krach. Tirant des conséquences de cet événement, à partir de
1988, des coupes circuits ont été installées et
permettent de suspendre les cotations au-delà de 10 %
de chute.

Aux Etats-Unis ( E-U ), après la chute du marché la plus


importante de l’histoire, la Réserve Fédérale a
immédiatement relancé la réserve de liquidité sur le marché
dans le but d’empêcher la faillite des banques qui aurait pu
engendrer un réel déficit au niveau de l’économie, en
débloquant une somme de 2.2 milliards de dollars puis en la
prêtant aux investisseurs qui étaient en danger. La réserve
fédérale, la banque centrale américaine, a assuré aux maisons
de titres un financement sans condition et illimité de leurs
pertes et c’est pourquoi elle est surnommée " prêteur de
dernier recours ". Alan Greenspan déclara que la Réserve
Fédérale servait de source de liquidité pour supporter le
système économique et financier.

La crainte de récession que le krach a engendré n’a finalement


pas eu lieu et globalement les E-U, grâce à l’intervention de la
banque centrale et de la Réserve Fédérale ont réussi à éviter le
pire malgré au plan social, le licenciement de 15000 personnes
dans le secteur industriel.

En conclusion, il est possible d'affirmer que le capitalisme, est la


privatisation des profits et la socialisation des pertes !

Les déséquilibres qui entravent l'économie mondiale n'ont


pratiquement pas été réduits. Les risques de récession
demeureront donc importants tant que perdureront les déficits
abyssaux des échanges et du budget américains, les excédents
du Japon, de l'Allemagne fédérale mais aussi des nouveaux
pays industrialisés d'Asie, enfin l'endettement croissant des
pays du tiers-monde, bref tant que les Etats-Unis vivront au-
dessus de leurs moyens . / .
FIN

Le 19 octobre 1987, la bourse de New York connaît la plus forte baisse de son histoire, qui entraîne
dans un mouvement simultané les autres marchés financiers mondiaux. Ce krach boursier se
déroule en deux temps : une forte remontée des taux d'intérêt à long terme qui culmine le 19
octobre 1987, jour où l'indice Dow Jones de la Bourse de New York, sous la pression de cette
remontée des taux, perd 22.6%, la plus importante baisse jamais enregistrée en un jour sur un
marché d'actions.
Cette chute spectaculaire du marché des actions se produit à l’origine aux Etats-Unis, mais se
propage rapidement à l’ensemble du monde. C'est ainsi qu'au cours du mois d'octobre la baisse
des indices boursiers locaux a été de 26,4% au Royaume-Uni et même de 45,8% à Hong Kong
A l’époque, ce krach boursier est comparé, de par son ampleur et sa dimension mondiale, à celui de
1929 qui avait plongé le monde entier dans une crise économique profonde et durable, et
l’expression « Black Monday », utilisée parfois pour désigner le 19 octobre 1987, constitue une
référence indirecte au Black Thursday, ou jeudi noir, du 24 octobre 1929, première journée du
krach de 1929 de la bourse de New York.
Cependant, contrairement aux prédictions pessimistes qui ont été formulées après la chute brutale
sur le marché des actions, le krach de 1987 n’a pas été suivi d’une crise économique généralisée.
Au contraire, en 1988, les principaux pays de l’OCDE connaissent une augmentation de leur taux de
croissance.
On va alors étudier dans un premier temps les mécanismes qui ont conduit au déclenchement du
krach boursier et qui sont à l’origine de son ampleur, et dans un deuxième temps on va analyser
les conséquences de ce krach, notamment pourquoi il a eu des conséquences si limitées sur
l’économie..

Une définition de la crise économique

La crise économique comme rupture


C'est finalement l'idée de rupture qui l'a emporté, et la crise économique est, dans son acception la plus
généralement reçue, un ensemble de processus économiques défavorables et en rupture avec des tendances
antérieures positives. On distingue habituellement deux types de crises, les unes locales ou sectorielles
(affectant une région ou un type d'activité), et les autres généralisées, nationales, voire internationales.

Il y a deux types principaux d'indicateurs de crise, selon qu'il s'agit d'une crise sectorielle ou d'une crise
généralisée.

Les crises sectorielles


Dans le premier cas, les indicateurs dépendent étroitement de la nature du choc considéré. Pour une crise
boursière, c'est l'indice représentatif du cours des actions qui est le plus souvent utilisé. Le «krach» boursier
apparaît lorsqu'il y a effondrement ou baisse très rapide de cet indice.
D'autres indices permettent aussi de parler de crise : affolement des opérateurs, rumeurs, restrictions diverses
(arrêt des livraisons de pétrole, fermeture temporaire des Bourses) et panique du public.
Les crises généralisées
Les indicateurs des crises généralisées sont ceux qui composent le tableau de bord usuel d'une économie : taux
de croissance (ou de décroissance) de la production, taux de chômage, taux d'inflation, niveau de
l'investissement, des profits, des salaires, et des divers déficits privés ou publics. Il y a crise lorsque plusieurs de
ces indicateurs sont bloqués dans des ordres de grandeur défavorables, et que rien ne permet d'anticiper une
amélioration à court terme.

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