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ELECTRICITE 3

Chap 1. Les milieux diélectriques

Chap 2. Les milieux aimantés

Chap 3. Les circuits magnétiques

Chap 4. Les ondes électromagnétiques

Cours d’électricité 3 –– SMP4 - 2024


Les milieux diélectriques

I. Introduction aux milieux diélectriques


II. Aspects macroscopiques – Charges de polarisation
III. Propriétés fondamentales du champ dans la matière
IV. Milieux diélectriques parfaits
V. Forces subies par un diélectrique dans un champ
extérieur non uniforme
VI. Energie Electrostatique

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I. Introduction
Les matériaux diélectriques sont des isolants.
Ils possèdent la propriété de polarisation sous l’action d’un champ
électrique extérieur.
Contrairement à un matériau conducteur où les charges sont nombreuses et
libres de se déplacer sous l'action d'un champ électromagnétique ; un
diélectrique possède peu de charges libres, elles y sont piégées.
Autrement dit, c'est un milieu qui ne peut pas conduire le courant électrique.
On l'appelle parfois isolant électrique. On compte parmi ces milieux le verre
et de nombreux plastiques.

Un matériau est classé dans la catégorie des diélectriques ou isolants, si sa


résistivité électrique est très élevée >10 8Ω m.

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Caractéristiques électriques
Malgré l'impossibilité des milieux diélectriques de conduire le courant, ils
présentent de nombreuses caractéristiques électriques.

En effet, les atomes qui constituent le matériau peuvent présenter des dipôles
électrostatiques qui sont susceptibles d'interagir avec un champ électrique.

Cette interaction se traduit par la création d'une polarisation reliée à ce champ


électrique, au niveau microscopique par une polarisabilité et au niveau
macroscopique, par la susceptibilité électrique.

Création des dipôles électriques qui s'orientent dans le sens du champ extérieur
d'où la polarisation du diélectrique.
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CLASSEMENT DE LA CONDUCTIN SELON LA VALEUR DELA RESSITANCE

Dans un diélectrique la conductivité électrique est très faible ( de l’ordre de 10-6 s/m).
Donc pour des champs E peu intenses il en résulte des densités de courant J négligeables.

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a) Loi d’Ohm
Le courant de conduction résulte du mouvement des charges libres qui se
déplacent sous l’action d’une d.d.p notée dv.

b) Courant de déplacement

D’autre part, on peut montrer l’équation de la conservation de la charge :

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En substituant

Donc on peut conclure que

(ça sous-entend que est équivalente à une densité de courant)

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d) schéma équivalent d’un diélectrique en régime statique

Soit le dispositif constitué de deux plaques planes conductrices de section S


(figure ci-dessous). On introduit entre les deux plaques un matériau
diélectrique (air, papier ou autre) d’épaisseur d. Les deux plaques sont
soumises à une d.d.p (V).

Le dispositif n’est rien d’autre qu’un condensateur


dont la capacité C est donnée par :
Le dipôle électrostatique

Soient deux charges électrostatiques liées de


charges opposées –q et +q, distantes de
d=2a.
On peut définir un vecteur p (vecteur moment
dipolaire) par :

p est dirigé de la charge – vers la charge +.


Le potentiel créé par ce dipôle en un point M
situé à une distance r très grande devant d
(r>>d) s’écrit :

Le potentiel en M est la somme des potentiels créés


par +q et –q.

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Potentiel créé par un dipôle
électrostatique

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Champ créé par un dipôle électrostatique

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Action d'un champ électrique sur un dipôle électrostatique

F_ et F+ forment un couple de forces

Moment/O :

A l’équilibre :

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Energie potentielle
Soit un dipôle électrostatique placé dans un champ électrostatique. On
s'intéresse à l'énergie potentielle d'interaction électrostatique entre ce dipôle et
le champ E et non pas à celle qui existe entre la charge –q et +q du dipôle lui-
même. On considère donc le dipôle comme un système de deux charges, –q
placée en un point B et +q en A, n'interagissant pas entre elles. L'énergie
électrostatique de ce système de charges est

E
Ce qui donne
B A

p
où p = qBA est le moment dipolaire électrique.

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Soit un diélectrique soumis à un champ électrique extérieur E
déplacement relatif des centres de charge ( ) et ( ) constituant les molécules
du diélectrique et donc apparition de moments dipolaires élémentaires dp
contenus dans les volumes dt.

P On définit le vecteur
dt
Intensité de polarisation
au point M0 :
M0
P =dp /dt
P s’exprime en C.m-2
P = Densité volumique locale des moments dipolaires
P est une grandeur locale macroscopique caractérisant l’état de
polarisation de la matière.
Attention : Les moments dipolaires sont représentés par p et l’intensité
de polarisation macroscopique par P
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II. Aspects macroscopiques - Charges de polarisation
Matériau polarisé virtuelles, fictives, équivalentes

(+dq)

Equivalent à

dt
Elément dt ayant une polarisation Dipôle ayant un moment dipolaire
élémentaire

Idée : Remplacer le volume polarisé fini, par un volume non polarisé


(identique au vide) + des charges de polarisation en volume et/ou en
surface.

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Détermination du champ électrique créé par un
milieu polarisé

M
r
+

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Potentiel électrique créé par un milieu polarisé

• Volume polarisé (t) de surface (S)


z
(S) r

(t)
dt entourant le point M0 du milieu polarisé
O dipôle avec
y
x

D’où en M :

Il vient donc à intégrer :

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… dont le résultat est :

On compare avec l’effet de distributions des charges :

charges équivalentes à
Volumiques : 𝝆𝒑 = −𝒅𝒊𝒗𝑷
la polarisation :
Surfaciques :
Pour avoir le champ électrique créé par les charges de polarisation :

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Conclusion

Le champ électrique créé par un diélectrique polarisé est identique à celui


qui serait dû dans le vide à :
- Une distribution surfacique de charges de polarisation

- Une distribution volumique de charges de polarisation

P étant la polarisation locale du matériau.

dS dS
vide dt
dt
diélectrique

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Charge totale de polarisation
On peut calculer la charge fictive totale de polarisation qui s’écrit :

D’après le théorème d’Ostrogradsky :

donc : Qp = 0 ; la somme algébrique des charges de polarisation est nulle.

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III. Propriétés fondamentales du champ dans la matière

créé par le milieu polarisé (champ dépolarisant) créé par toutes les charges
réelles (champ extérieur)

r et s étant les densités locales de charges libres (réelles)

La relation entre E et V est évidemment conservée :

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Propriété de flux
Théorème de Gauss : prise en compte non seulement des charges réelles mais
aussi des charges équivalentes de polarisation

𝝆+𝝆𝒑
𝒅𝒊𝒗𝑬 =
𝜺𝟎
ou

Conduit à définir

D :Déplacement électrique

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Nouvelle formulation du théorème de Gauss dans les milieux

Forme locale :

Forme intégrale :

Charges libres (réelles)

Cette dernière équation représente le théorème généralisé de Gauss.


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Conséquences

SOIT ON UTILISE LE VECTEUR :D

IL INCLUT LES EFFETS DE POLARISATION ET LES PROPRIETES DIELECTRIQUES DU MILIEU.


ON TRAVAILLE ALORS UNIQUEMENT AVEC LES CHARGES REELLES.

SOIT ON UTILISE LE CONCEPT DE CHARGES FICTIVES DE POLARISATION :

ON TRAVAILLE ALORS AVEC LES CHARGES REELLES + LES CHARGES FICTIVES POUR
DETERMINER LE VECTEUR COMME SI ON ETAIT DANS LE VIDE.

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IV. Milieux diélectriques
parfaits (l.h.i)

homogènes, isotropes et linéaires :


la polarisation P est proportionnelle au champ électrique E
:

Susceptibilité électrique (sans dimension), ce > 0

Permittivité relative/vide
(sans dimension) Permittivité absolue
(même unité que e0)

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Equations de l’électrostatique
dans un milieu diélectrique parfait l.h.i

Equation locale
du théorème de Gauss
dans un milieu l.h.i

pour un milieu l.h.i

inclut les effets de polarisation

pour un milieu l.h.i

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Continuité de la composante normale du
déplacement électrique
Considérons deux milieux diélectriques, séparés par une surface chargée (S) de densité de
charge constante s.
On applique le théorème de Gauss à la
surface d’un cylindre (S) fermé :

• Le flux sortant par la surface latérale négligeable (M1 et M2 sont très proches de (S))
• L’aire commune aux deux sections droites étant S.

D’où ou

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Discontinuité de la composante normale
du champ électrique
n=n1 E2

E1
(2) s
(S)
(1)
n2

Charges réelles

Charges de polarisation

Discontinuité de la composante normale du champ électrique à la traversée d’une


surface chargée Cours d’électricité 3 –– SMP4 - 2024
Propriété de circulation

Considérons une surface quelconque (S) séparant deux milieux diélectriques (1)
et (2) :
n E2

M2 E1
(2) A B t

D M1 C (S)
(1)

A la traversée d’une surface (S) de séparation entre deux milieux, on a :

Continuité de la composante tangentielle du champ électrique


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Récapitulatif

Forme intégrale Forme locale Relations de passage

Propriété de
flux

Propriété
de
circulation

Relation du milieu :
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Relations de passage entre deux milieux
diélectriques parfaits L.H.I
Soient deux milieux diélectriques L.H.I de
permittivités relatives er1 et er2 (er1 > er2),
séparés par la surface (S).

n étant la normale à (S) au point considéré, orientée du milieu (1) vers le


milieu (2).

(D2n)(S) = (D1n)(S)
Il y a donc déviation des lignes de
D’où : champ lorsque la permittivité change.
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- +
- +
- +
- +
- +
- +
(1) (2)
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V. Forces subies par un diélectrique dans un champ extérieur
non uniforme :
Un diélectrique placé dans un champ électrique subit des forces et des
couples de forces qui proviennent de l'interaction du champ électrique avec
les dipôles du diélectrique.
En effet, lorsqu'un diélectrique de volume (t) est placé dans un
champ électrique non uniforme, chaque élément de volume se
comporte comme un dipôle :

en M une charge (-dq) et en M' une charge (+dq).

La force agissant sur ce dipôle élémentaire s'écrit :

Si le champ électrique est uniforme (dE=0 ), dF s'annule.


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La force par unité de volume pour un diélectrique l.h.i

La composante de dF = dqdE suivant l’axe Ox du repère (O,x,y,z) s’écrit :

Soit, avec dp = dq MM’ = Pdt :

D’où pour un diélectrique l.h.i :

D’autre part et

D’où

La force par unité de volume


pour un diélectrique l.h.i est
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Exemple
Un câble coaxial est constitué d’un fil de charge linéique uniforme, de
rayon R1 et porté à un potentiel V, entouré par un diélectrique de rayon R2
et de permittivité e, lui-même entouré par une couche conductrice reliée à
la terre.

Calculer la force par unité de volume qui s’exerce en un point M du


diélectrique. Quelle est sa nature ?
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Vu la symétrie cylindrique du milieu, nous pouvons appliquer le théorème de Gauss à
l’intérieur du diélectrique , soit:

La surface de Gauss étant un cylindre de rayon r compris entre


R1 et R2 et de hauteur h, d’où
l étant la densité linéique de la charge que porte le fil conducteur de rayon R1

Soit:
D’autre part, la différence de potentiel entre R1 et R2 est
d’où

et

La force par unité de volume qui s’exerce en un point M du diélectrique est

C’est une force dirigée vers l’axe du câble coaxial. Cours d’électricité 3 –– SMP4 - 2024
VI. Energie électrostatique

On considère un milieu (t) dans lequel on établit une distribution de


charges de densité volumique r.
Distribution de charges

(t)
r

La distribution continue de charges possède en chaque point de (t) une


densité volumique r qui produit en ce point le potentiel V.

L’énergie potentielle s’écrit :

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Densité volumique locale WE d’énergie
Milieu
électrostatique diélectrique

Soit (t’) un milieu diélectrique situé au (t’) Distribution


espace
voisinage du milieu (t). Les deux (t0) de charges
milieux se trouvent à l’intérieur du r
(t)
milieu (t0) limité par la surface (S).
(S)
L’extension de l’intégrale sur (t) à tout l’espace (r = 0 en dehors de (t))
permet d’écrire :

avec et

Soit :

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Densité volumique locale WE d’énergie électrostatique (suite)

D’après le théorème de Stokes, la 1ère intégrale s’écrit :


(S) Surface englobant l’espace entier,
pouvant être considéré comme une sphère
de rayon R tendant vers l’infini. D varie en
1/R2 , V en 1/R et S en R2 .
Il reste la 2ème intégrale :

Soit, pour un milieu parfait (l.h.i) :

D’où la densité volumique de l’énergie


électrostatique localisée dans l’espace :
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Exemple : Energie potentielle électrostatique d’un condensateur
plan contenant un diélectrique l.h.i

La densité volumique d’énergie vaut :

Si S est la surface des armatures et e la distance qui les sépare, l’énergie


emmagasinée s’écrit :

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Les milieux aimantés

I. Introduction aux milieux magnétiques : expérience


II. Aspects macroscopiques – Courants d’aimantation
III. Propriétés fondamentales du champ dans la matière
IV. Milieux magnétiques parfaits
V. Relations de passage
VI. Forces subies par un milieu magnétique dans un champ
extérieur non uniforme
VII. Energie magnétostatique
VIII. Milieux magnétiques non linéaires- Ferromagnétisme

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I. Introduction aux milieux
magnétiques : expérience
Morceaux de matière
magnétique
Existence de plusieurs types de matériaux
constituant des milieux linéaires
(paramagnétiques et diamagnétiques) et
milieux non linéaires (ferromagnétiques).
Suivant le matériau introduit, on observe que
l’échantillon est soumis à une force suivant z
(dans un sens ou dans l’autre) (détails cf.
calculs ci-après)
Matériaux diamagnétiques (force faible)

Matériaux paramagnétiques (force faible) ou ferromagnétiques


(force importante)
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Forces magnétiques

Substance Force Fz (N)


Par Kg de matière
Bz = 1.8 Teslas, dBz/dz = 17 Teslas/m
Diamagnétiques
Eau - 0.22
Cuivre - 0.026
Graphite - 1.1
Azote liquide - 0.1 (78K)
Paramagnétiques
Aluminium + 0.17
Sodium + 0.2
Oxygène liquide + 75
Ferromagnétiques
Fer + 4000
Fe3O4 +1200

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M

Ampère (1820) → existence de courants


particulaires fermés (boucles de courant ou
dipôles magnétiques) à l’intérieur de la matière,
possédant un moment magnétique

On définit le vecteur M = densité volumique locale des


Intensité d’aimantation au point Q : moments magnétiques

M est une grandeur locale


macroscopique caractérisant
l’état d’aimantation de la
M s’exprime en A.m-1 matière.

Attention : les moments magnétiques sont représentés par m et l’intensité


d’aimantation macroscopique par M .
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Champ magnétique créé par un dipôle

Le potentiel vecteur créé par une distribution de courant dont le


moment magnétique est vaut m :

Br
On en déduit le champ d’induction magnétique : m B
n
q u r
Bq

où u est le vecteur unitaire dans la direction r

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Actions mécaniques subies par un dipôle

Dans un champ inhomogène, la distribution de courant correspondant au


moment magnétique subit
m une force :

qui tend à déplacer le moment magnétique vers la zone de champ maximal.

Remarque : Cette expression n’est valable que pour un moment


magnétique constant.
m
Ce même moment magnétique subit un couple :

qui tend à orienter le moment magnétique dans la direction de


B
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Origine microscopique du
magnétisme

m0i

m0i

→ pour les matériaux diamagnétiques, m0est nul

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Effet d’un champ magnétique appliqué :
→ pour les matériaux paramagnétiques, il y a
réorientation des moments magnétiques sous l’effet des
couples de moment de force :
→ M de même sens que B

n : nombre d’atomes par unité de volume


B : champ magnétique appliqué
T : température en K
K : constante de Boltzmann = 1,38. 10-23 J/K

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Effet d’un champ magnétique appliqué :
→ pour les matériaux diamagnétiques, il y
a variation du moment magnétique orbitalde
sens opposé à quel que B soit le sens de
m

n : nombre d’atomes par unité de volume, z : nombre d’électrons en mouvement


autour du noyau de l’atome, B : champ magnétique appliqué, r : rayon de l’orbite
circulaire, me : masse de l’électron, e : charge élémentaire de l’électron

apparition d’une aimantation Mdu matériau dans le sens opposé


du champ Bappliqué
Remarque : ce mécanisme existe pour tous les corps, cependant le paramagnétisme
lorsqu’il existe conduit à une aimantation plus intense qui cache ce comportement.
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Calcul de forces dans le cas de l’expérience de milieux magnétiques

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II. Aspects macroscopiques - Courants d’aimantation
virtuels, fictifs, équivalents
Matériau aimanté

M dm =Mdt

Idée : Remplacer le volume aimanté fini par un volume non aimanté


(identique au vide) + des courants d’aimantation en volume et/ou en
surface.
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Distribution de courants dans la matière aimantée
• Approche qualitative :

M uniforme → dans le
ka ≠ 0 volume, les courants
locaux s’annulent 2 à 2

ja = 0

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Cas particuliers :
M perpendiculaire et uniforme sur une surface (S1)

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Détermination du champ magnétique
dans un milieu aimanté
• Approche quantitative :

Point de départ : potentiel vecteur A


créé en P par une boucle de
courant de moment magnétique m = ISn
(à une grande distance r)

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Détermination du potentiel vecteur
dans un milieu aimanté

D’où en P :

Il vient donc à
intégrer :
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… dont le résultat est :
n : normale à dS
sortant de (t) ;
dirigée du milieu
vers l’extérieur
On compare avec l’effet de distributions des courants :

courants volumiques :
équivalents à
l’aimantation : surfaciques :

Pour avoir le champ magnétique créé par les courants d’aimantation :

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Conclusion

dS dS
Milieu dt vide dt
aimanté

La somme globale des courants d’aimantation est nulle.

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III. Propriétés fondamentales du champ dans
la matière
Le champ total est donné par :

créé par le milieu aimanté créé par tous les courants


(champ démagnétisant) réels (champ extérieur)

j et k étant les densités locales de courants libres (réels)


La relation entre Bet Aest évidemment conservée

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Propriété de circulation
Théorème d’Ampère : prise en compte non seulement des courants réels
mais aussi des courants équivalents d’aimantation

       
 (
B.d  = 0  j  ja .dS ) (
rot B = 0 j  ja )
(C )

(S)

  B  
B
= j  rot M rot   M  = j
 0
rot ou
0 

 B 
Conduit à définir H= M
0
 
H rot H = j
H s’exprime comme Men A/m
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Nouvelle formulation du théorème d’Ampère
dans les milieux magnétiques
Forme locale :

 
Forme intégrale :  H .d  =  I enlacés par (C)
(C ) a lg ébrique

Courants libres (réels)

Cette dernière équation représente le théorème généralisé d’Ampère.


Le flux des courants I à travers le circuit fermé est compté algébriquement, (I
est compté positivement si son sens est celui de la normale orientée à une
surface (S) s’appuyant sur (C).
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Conséquences

SOIT ON UTILISE LE CONCEPT DE COURANTS FICTIFS D’AIMANTATION :

ON TRAVAILLE ALORS AVEC LES COURANTS REELS + LES COURANTS FICTIFS


POUR DETERMINER LE VECTEUR B COMME SI ON ETAIT DANS LE VIDE.

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IV. Milieux magnétiques
parfaits (l.h.i)
homogènes, isotropes et linéaires :
L’aimantation M est proportionnelle à l’excitation H:

Susceptibilité magnétique (sans dimension)

Perméabilité relative/vide
(sans dimension) Perméabilité absolue
(même unité que 0 : H/m )
·c m < 0 : milieux diamagnétiques (M opposé à B0 appliqué)
·c m > 0 : milieux paramagnétiques (M de même sens que B0 appliqué)

Dans les deux cas : c m <<1


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Susceptibilité magnétique cm

Milieux cm Influence de la
température
Diamagnétiques
N2 gazeux -4.10-8 cm
Cuivre -9,4.10-6 indépendante de T
Bismuth -1,7.10-4
Paramagnétiques cm = C T
dispersés (loi de Curie)
O2 gazeux +2.10-6 C : cte > 0
Air +3,7.10-7
Paramagnétiques
condensés c m = C (T - q )
O2 liquide +3,1.10-3 (loi de Curie-Weiss)
Aluminium +2,1.10-5
q : cte réelle

cm très faible donc m = m0mr = m0 (1+ c m ) » m0


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Equations de la magnétostatique
dans un milieu magnétique parfait l.h.i

Equation locale du théorème


d’Ampère dans un milieu l.h.i

pour un
milieu l.h.i

inclut les effets d’aimantation

pour un milieu l.h.i

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V. Relations de passage
1. Propriété de circulation: Discontinuité de la composante tangentielle de H
La circulation de H est non nulle :
Considérons une surface quelconque (S) parcourue par un courant surfacique de
densité k et séparant deux milieux magnétiques (1) et (2) :

On applique le théorème d’Ampère


au contour fermé (C) =
D1A1A2D2A1:
Au voisinage de la surface (S) :
A1A2=D1D2≈0

En transformant et simplifiant :

D’où la discontinuité de la composante tangentielle de H


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2. Propriété de flux: Continuité de la composante normale de B
Considérons deux milieux magnétiques, séparés par une surface (S) parcourue par un
courant surfacique de densité k .
On applique la conservation du flux à
travers la surface d’un cylindre (S)
fermé :

• Le flux sortant par la surface latérale négligeable (M1 et M2 sont très proches de (S))
• L’aire commune aux deux sections droites (de faible dimension) étant S.

D’où ou (B2n )(S) = (B1n )(S)


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Récapitulatif

Forme intégrale Forme locale Relations de passage

Propriété
de flux

Propriété
de
circulation

Relation du milieu :

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Relations de passage entre deux milieux
magnétiques parfaits l.h.i
Soient deux milieux magnétiques l.h.i de
perméabilités relatives r1 et r2 (r1>r2),
séparés par la surface (S). m2
m1
n étant la normale à (S) au point considéré, orientée du milieu (1) vers le milieu (2).

(B2n )(S) = (B1n )(S)


Si la surface de séparation (S) n’est parcourue par aucun courant ( k), =on0 a :

(H 2t )(S) = (H1t )(S)

tan a 2 tan a1 Il y a donc déviation des


D’où : = lignes de champ lorsque la
mr 2 mr1 perméabilité change.

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VI. Forces subies par un matériau magnétique
dans un champ extérieur non uniforme

Un matériau magnétique placé dans un champ magnétique subit des forces


et des couples de forces qui proviennent de l'interaction du champ
magnétique avec les dipôles magnétiques (boucles de courants) du
matériau.

En effet, lorsqu’un matériau de volume (t) est placé dans un champ


magnétique B non uniforme, chaque élément de volume dt se comporte
comme une boucle de courant (surface S, courant I) de moment magnétique
:

La force dF agissant sur cette boucle élémentaire s’écrit :

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La force par unité de volume pour
un matériau magnétique l.h.i
On a:
La boucle de centre O étant de faible dimension, la composante de dF suivant l’axe Ox du
repère Oxyz s’écrit :

Si le matériau est dia ou paramagnétique, on a :

D’où :

La force par unité de volume pour un


matériau dia ou paramagnétique est

Remarque : les paramagnétiques (cm > 0) sont donc attirés vers les régions de champ
intense. Par contre, les diamagnétiques (cm < 0) sont repoussés par ces régions.

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Exemple - Action d’un champ magnétique
inhomogène

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Cours d’électricité 3 –– SMP4 - 2021
VII. Energie magnétostatique
On considère un milieu conducteur (t) dans lequel on établit une distribution de courants
de densité volumique . j
Soit (t’) un milieu magnétique situé au voisinage du milieu (t). Les deux milieux se
trouvent à l’intérieur du milieu (t0) limité par la surface (S).

milieu magnétique
(t’)
distribution de courants
(t0) j
(t)
(S)
espace

La distribution continue de courants possède en chaque point de (t) une densité


volumique j qui produit en ce point le potentiel vecteur . A

L’énergie potentielle s’écrit :

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Densité volumique locale WB
d’énergie magnétostatique
L’extension de l’intégrale sur (t) à tout l’espace (j = 0 en dehors de (t))
permet d’écrire :

avec :

et

soit :

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Densité volumique locale WB
d’énergie magnétostatique (suite)

D’après le théorème d’ostrogradsky, la 2ème intégrale s’écrit :


(S) Surface englobant l’espace entier, pouvant être considéré
comme une sphère de rayon R tendant vers l’infini.
R® +¥ H varie en 1/R2 , A en 1/R et S en R2 .
Il reste la 1ère intégrale :

Soit, pour un milieu parfait :

D’où la densité volumique de l’énergie B2


magnétostatique localisée dans l’espace : wB =
2m
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Exemple : Energie potentielle magnétostatique d’un
solénoïde infini contenant un matériau magnétique l.h.i

B2
La densité volumique d’énergie vaut : wB =
2m
Si S est la surface du solénoïde (de N spires parcourues par le courant I) et l sa
longueur, l’énergie emmagasinée s’écrit :

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VIII. Milieux magnétiques non linéaires
- Ferromagnétisme

• Matériaux ferromagnétiques (Fer, Cobalt, Nickel, certaines


terres rares, certains alliages et oxydes métalliques)

→ les plus importants pour les applications : les moteurs électriques,


les transformateurs, les enregistrements magnétiques, …

→ ils possèdent deux caractéristiques importantes :


• une aimantation M importante
• Une relation non linéaire entre M et H + fonction de l’histoire →
phénomène d’hystérésis → aimantation permanente

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Aspects microscopiques
En l’absence d’une excitation (H = 0), les moments magnétiques sont
tous alignés dans un domaine (appelé domaine de Weiss)

schématiquement

Moment magnétique d’un domaine :

A l’échelle macroscopique :
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Effet de l’excitation externe H

• Rotation difficile des orientations des domaines avec une


aimantation M qui augmente faiblement de l’état 3 → 4 → 5

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Courbe de 1ère aimantation
• Matériau initialement démagnétisé (pas d’aimantation).

• Sous l’action d’un champ magnétique croissant, il y a grossissement des


domaines énergétiquement favorisés et disparition des autres.
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Cycle d’hystérésis

Hc : excitation
coercitive
Mr : aimantation
rémanente

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Classification des matériaux ferromagnétiques

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Détermination expérimentale des propriétés
des matériaux magnétiques
• Exemple : utilisation d’un tore en matériau ferromagnétique

• B obtenu via le fluxmètre ou la sonde à effet Hall


• H est déduit du théorème d’Ampère en considérant des lignes de champ
circulaires, pas de fuites magnétiques (champ canalisé dans le tore), R>>D
(H et B, quasi uniformes dans une section droite du tore)
Le long d’une ligne de champ :
NI
Soit : H= La valeur de I dans le circuit détermine l’excitation H
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Les circuits magnétiques

1. Constitution
2. Mise en équation : cas parfait
3. Réluctance – Loi d’Hopkinson
4. Analogie magnétique – électrique
5. Inductance propre
6. Inductance mutuelle

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1. Constitution
Ils sont basés sur l’utilisation de matériaux ferromagnétiques avec comme but
d’obtenir un champ d’induction B dans une zone précise (entrefer).
Pour ce faire, on crée un champ d’excitation H à l’aide de bobinage puis on le
canalise vers la zone d’utilisation (entrefer).

On retrouve trois éléments :

1. le bobinage → génère l’excitation


(le champ) ;
2. la culasse → dirige le champ
H vers la zone utile (de par sa
grande perméabilité par rapport
à l’air);

3. l’entrefer → où l’on souhaite


utiliser le champ.

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2. Mise en équation : cas parfait

La mise en équation se base sur les trois lois fondamentales :

– Conservation du Flux
– Théorème d’Ampère
– Loi des matériaux

Dans le cas parfait, le circuit magnétique se confond avec un tube de champ

→ tout le flux est canalisé par le circuit.

De plus, il a un comportement linéaire en tout point :

→ dans le matériau : B = μ0μrH ;


→ dans l’entrefer : B = μ0H.

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Exemple de calcul

Cas d’un circuit magnétique sans entrefer

L : longueur moyenne des lignes de


champ [m] (L = 2πR)
N : nombre de spires de la bobine
i : courant dans la bobine [A]
H : excitation magnétique [A/m]

D’après le théorème d’Ampère : HL = Ni

La valeur du champ magnétique est donc B =  0  r Ni L


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Circuit magnétique avec entrefer

L : longueur moyenne des lignes de champ [m]


δ : longueur de l’entrefer [m]
N : nombre de spires de la bobine
i : courant dans la bobine [A]
H : excitation magnétique dans la matière [A/m]
H0 : excitation magnétique dans l’entrefer [A/m]

D’après le théorème d’Ampère : H (L   )  H 0 = Ni


Circuit magnétique
parfait → les lignes de
champ restent dans
l’alignement du matériau
magnétique

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Circuit magnétique avec entrefer (suite)
De plus, si δ << L, les lignes de champs traversent l’entrefer sans trop de
perte. Loi de conservation du flux :

Bmat = B   0  r H =  0 H 0   r H = H 0
Par ex pour le fer , μr ≅ 1000 : H0 est 1000 fois plus important que H.

Le courant nécessaire pour avoir une excitation donnée dans l’entrefer, sera
d’autant plus faible que μr sera grand.

A partir de la loi de conservation du flux, on déduit aussi la valeur du champ


magnétique dans l’entrefer :

Bmat = B  B =  0  r Ni (L   ( r  1))

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3. Réluctance – Loi d’Hopkinson
Force magnétomotrice
De manière à simplifier l’étude des circuits magnétiques, on définit FMM la
force magnétomotrice, à partir du théorème d’Ampère :
FMM = Ni =  H .d l
C

La loi constitutive du matériau → en tout point M du parcours C : H M = B M M

dl
On suppose B et dl colinéaires → C  M S M
Ni =  M
 
Réluc tan ce 

Pour un barreau de longueur L, de section S et perméabilité constante μ :


L
=
S
La réluctance dépend de la géométrie du circuit magnétique. Elle peut varier avec
l’intensité du champ par l’intermédiaire de μr.
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Loi d’Hopkinson
En combinant la force magnétomotrice à la réluctance, on obtient alors la
relation d’Hopkinson :

FMM = Ni = 
La réluctance ne dépend que des caractéristiques géométriques du circuit.

La force magnétomotrice FMM représente l’excitation qui va générer le flux au


sein du circuit mais est indépendante de sa géométrie.

On est donc typiquement dans le cas analogue du générateur de tension que


l’on connecte à une résistance ce qui va engendrer un courant I.

U=R I 
 FMM =  
analogie

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4. Analogie magnétique – électrique
L’observation des relations d’Hopkinson permet d’effectuer une analogie avec
les circuits électriques linéaires.
A tout circuit magnétique, on peut affecter une représentation électrique
permettant d’étudier le comportement du circuit à l’aide de relations
électriques.

Remarque : Plus la réluctance d’un circuit est faible (μr grand), plus il «attirera »
le flux. Un circuit à forte perméabilité canalisera le flux et se comportera comme
un tube de champ.
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Exemples d’applications de l’analogie par
schéma équivalent
• Circuit avec entrefer

• Circuit avec deux tronçons

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5. Inductance propre
Pour un circuit électrique associé à un circuit magnétique linéaire, on peut
écrire :
 =   = Ni 
Par définition, l’inductance propre
est le quotient du flux totalisé Y =
N traversant un circuit électrique
par le courant correspondant :

Y
L= =N 
2
H
i

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6. Inductance mutuelle
Deux circuits électriques (C1) et (C2) placés de
manière à avoir une partie commune du flux généré
par leurs courants respectifs
couplage magnétique des bobinages
correspondants

12 → flux traversant la bobine 2, créé par le


courant circulant dans la bobine 1 :

12 = 1  eq = N 1i1  eq
l’inductance mutuelle M12 entre (C1) et (C2) → 12
quotient du flux totalisé commun Y12 = N212
généré par le courant i1 circulant dans (C1) :

N 2  12 N 1 21
M 12 = = = M 21 = N 1 N 2  eq
i1 i2
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1. Introduction

2. Propagation des ondes planes dans les milieux


linéaires

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1- Introduction

• Objectifs fondamentaux :
- être capable de décrire la perturbation E(r,t) et B(r,t)
pour les O.E.M.
- être capable de calculer l’énergie transportée.

• Démarche :
- Propriétés des champs E et B variables.
- Equation d’onde dans un milieu parfait et isotrope.
- Solution  vitesse de propagation (milieu non conducteur).
- Energie transportée.
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• Domaines d’applications :

- Ondes électromagnétiques : communications, chauffage (micro-


ondes, infrarouge), mesures (radar) …

- Lumière : vision, imagerie, astronomie, mesures


(interférométriques) ...

- Rayons X, rayons g : imagerie des corps opaques, traitements


médicaux ...

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• Propriétés des champs variables en fonction
du temps

 Milieux étudiés

• Vide, fluides, solides (conducteurs ou non).

• Milieux considérés comme continus


(l >> distance interatomique).

• Permittivité e, perméabilité , conductivité g considérées comme


constantes (milieux parfaits).

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 Les équations de Maxwell dans la matière
(milieux parfaits)

• Gauss :

• B à flux conservatif :

• Eq de Maxwell – Faraday :

• Eq de Maxwell – Ampère :

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2- Propagation des ondes planes dans les milieux linéaires

• L’équation d’onde dans un milieu parfait isotrope, conducteur

• Equation d’onde pour E

- Milieu conducteur non chargé :

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• Equation d’onde pour B

Remarques :
• le terme g lié à la conductivité = terme « dissipatif »
• e homogène à 1/(vitesse)2, soit : v = 1/(e)1/2 = constante
caractéristique du matériau

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• Solution de l’équation d’onde (onde plane)
• Cas du milieu parfait non conducteur (isolant) : g = 0

pas de terme dissipatif

• Résolution pour une onde plane


se propageant suivant Oz :
Source (E(z,t),B(z,t)) plane dans le
plan xOy  état perturbé identique
suivant Oz sur des plans // à la
source.
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• xOy // plan d’onde 
équation simplifiée :

¶ E(z,t) 1 ¶ E(z,t)
2 2
= 2
¶z2
v ¶t 2

• Par le changement de variables : r1 = vt – z et r2 = vt + z, on a :

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• L’équation d’onde s’écrit :

¶E
2
¶E ¶E ¶E
2 2
¶E ¶E
2 2 2
-2 + 2 = 2 +2 + 2
¶r12
¶r1¶r2 ¶r2 ¶r1 ¶r1¶r2 ¶r2

¶E
2
Soit : =0
¶r1¶r2

• Solution générale évidente :

E(z,t) = E1(vt - z) + E2 (vt + z)

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 Onde plane progressive :
E1(vt − z) est l’équation d’une onde plane se propageant dans la direction
de Oz vers les z croissants (onde progressive).
• au point z+Dz : E(z+Dz, t) = E1(vt− (z+Dz)) = E1(v(t−Dz/v)−z)

La structure de l’onde au point z+Dz est la même qu’au point z à l’instant


t−Dt avec : Dt = Dz/v  Dz > 0

 Onde plane regressive :


E2(vt + z) est l’équation d’une onde plane se propageant dans la direction
de Oz vers les z décroissants (onde regressive).
• au point z+Dz : E(z+Dz, t) = = E2(vt+ (z+Dz)) = E2(v(t+Dz/v)+z)
La structure de l’onde au point z+Dz est la même qu’au point z à l’instant
t−Dt avec : Dt = −Dz/v  Dz < 0
• v = ± Dz/Dt est la vitesse de propagation de l’onde
• Cas du vide : v2 = 1/0e0

º
 v = 3.108m/s = c = vitesse de la lumière

 Lumière O.E.M
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• Structure de l’onde plane (propagation // Oz)

Forme physiquement impossible pour une onde se propageant


suivant Oz  Ez(z,t) = 0

De même, divB = 0  Bz(z,t) = 0

 Onde purement transversale :

Plan d’onde

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 Relation entre E et B

Forme physiquement impossible pour


une onde se propageant suivant Oz 
constante = 0

Plan d’onde

Conclusion : E, B, n forment un trièdre rectangle direct

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• Cas particulier des ondes harmoniques
Soit une propagation dans le sens des z croissants : E(z,t)=E1(vt−z)
• Dans le cas des ondes harmoniques sinusoïdales, on a :

T : période temporelle l : période spatiale


 Vecteur d’onde
En posant k = 2p/l ( k nombre d’onde angulaire), on a aussi :

Remarque : avec vecteur position, d’où la


définition, pour une direction quelconque, du vecteur d’onde :

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 Notation complexe
Si E est la valeur algébrique du champ sur son support orienté, la
notation complexe de E s’écrit :

ou

avec E0 = E0 exp jj l’amplitude complexe de E

En associant la direction du support orienté u (vecteur unitaire), le


champ s’écrit :

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• Energie transportée

Soit une onde quelconque dans un milieu conducteur.


• En combinant les équations de couplage :

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 Bilan des puissances
• Pour un volume (t) limité par une surface (S) :

Puissance Effet
Variation de la
rayonnée Joule
densité d’énergie
par O.E.M
électromagnétique
= U/t
par rapport au temps

Flux de
entrant dans (S)

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 Vecteur de Poynting

• La puissance rayonnée par O.E.M s’écrit :

C’est le flux du vecteur de poynting :

au travers (S)

donne l’intensité et la
direction de l’énergie
électromagnétique.

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 Intensité d’une onde plane
• Uniforme, progressive et harmonique sinusoïdale

La puissance traversant S (surface plane ) est

L’intensité de l’onde est

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 Vitesse de propagation de l’énergie
Soit ve la vitesse de l’énergie.
L’énergie moyenne U tra-
versant (S) pendant t est

La densité volumique moyenne d’énergie est


dU 1 T B2 e E2 1 T 2 e E02
= ò ( + )dt = ò e E dt = (onde plane)
dt T 0 2m 2 T 0 2
Pour un milieu parfait et
une onde plane, la vitesse
de l’énergie est égale à la
vitesse de l’onde.
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