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Chapitre 4

MESURES STATIQUES ET DYNAMIQUES EN


TELECOMMUNICATION

1. LE MULTIMETRE

Un multimètre est un appareil capable de mesurer plusieurs sortes de grandeurs


électriques. On peut l’utiliser pour mesurer une tension, une intensité (courant)
ou une résistance. Il existe des multimètres analogiques, des multimètres
numériques (digitaux) ou la combinaison des deux (analogiques et numériques).

1.1 Le multimètre en mode voltmètre

En mode voltmètre le multimètre permet de mesurer une tension (continue ou


alternative, 0,1mV – 1000V). Ce mode est choisi en plaçant le sélecteur dans la
zone comportant des calibres exprimés en volt ou en millivolt. Le voltmètre est
placé en parallèle avec la branche (ou le composant) où on veut mesurer la
tension.

1.2 Le multimètre en mode ampèremètre

En mode ampèremètre le multimètre permet de mesurer une intensité (continue


ou alternative, jusqu’à 10A). Ce mode est choisi en plaçant le sélecteur dans la
zone comportant des calibres exprimés en ampère ou en milliampère.
L’ampèrmètre est placé dans la branche (en série) où on veut mesurer le
courant.

1.3 Le multimètre en mode ohmmètre

En mode ohmmètre le multimètre permet de mesurer une résistance (0,1Ω -


50MΩ). Ce mode est choisi en plaçant le sélecteur dans la zone comportant des
calibres exprimés en ohm ou en Kilo-Ohm ou en Méga-Ohm. L’Ohmmètre est
placé en parallèle avec le composant ou la branche où on veut mesurer. Pour
avoir une mesure exacte d’un composant (résistance par exemple) il faut
débrancher ce dernier du circuit où il est déjà monté. L’Ohmmètre peut, aussi,
mesurer la continuité (discontinuité) d’un câble, d’une connexion électrique ou
d’une piste de connexion sur un circuit imprimé.

2. L’ANALYSEUR DE SPECTRE

L’analyseur de spectre est un instrument qui permet d’analyser directement le


spectre d’un signal et de détecter ses différentes fréquences (et leurs amplitudes
respectives). Le signal mesuré peut contenir des fréquences allant des ondes
ultra-longues aux ondes millimétriques, et avoir une origine électrique, sonore,
optique ou encore radioélectrique. Cet appareil de mesure électronique permet
également de visualiser le graphique des amplitudes de chaque composante du
signal, fréquence par fréquence. Il existe des analyseurs de spectre analogiques
et numériques.

3. LE REFLECTOMETRE

Un réflectomètre temporel ou TDR (Time Domain Réflectomètre en anglais) est


un instrument de mesure électronique utilisé pour caractériser et localiser des
défauts dans les câbles métalliques (paire torsadée, câble coaxial, etc.) et, dans le
domaine optique, les fibres optiques. Il peut également être utilisé pour localiser
des discontinuités dans un connecteur, un circuit imprimé (PCB), ou n'importe
quel circuit électrique. Le dispositif équivalent pour la fibre optique est un
réflectomètre optique temporel.

3.1 Description

Un réflectomètre temporel émet une impulsion à temps de montée très rapide


dans le conducteur. Dans le cas d'une ligne adaptée en impédance, l'impulsion
transmise sera entièrement absorbée en bout de ligne et aucun signal ne sera
réfléchi vers le réflectomètre temporel. Toute discontinuité d'impédance
provoquera qu'une partie du signal incident sera renvoyé vers la source. C'est
similaire au principe du radar.

Une augmentation de l'impédance crée une réflexion qui renforce l'impulsion


d'origine tandis qu'une baisse crée une réflexion qui s'oppose à l'impulsion
originale.
L'impulsion réfléchie résultante est mesurée sur l'entrée/sortie du réflectomètre
temporel et affichée ou tracée comme une fonction du temps et, parce que la
vitesse de propagation du signal est relativement constante pour un matériau
donné, peut être vue comme une fonction de la longueur du câble.

En raison de cette sensibilité aux variations d'impédance, un réflectomètre


temporel peut être utilisé pour vérifier les caractéristiques d'impédance du
câble, les emplacements d'épissures et des connecteurs, les pertes associées, et
l'estimation de la longueur du câble.

3.2 Explication

Considérons le cas où l'extrémité du câble est en court-circuit (c'est-à-dire qu'il


est terminé par une impédance de 0 ohm). Lors de la montée de l'impulsion, la
tension au point de lancement « monte » à une valeur donnée instantanément et
le battement commence à se propager le long du câble vers le court-circuit.
Lorsque l'impulsion atteint le court-circuit, aucune énergie n'est absorbée. Au
lieu de cela, une impulsion inverse se reflète et retourne du court-circuit vers la
source. Ce n'est que lorsque cette réflexion adverse a finalement atteint le point
de lancement que la tension à ce point de lancement chute brusquement à zéro,
signalant le fait qu'il y a un court-circuit à la fin du câble. Autrement dit, le TDR
n'avait aucune indication qu'il avait un shunt à l'extrémité du câble jusqu'à ce
que son impulsion émise ait voyagé le long du câble à peu près à la vitesse de la
lumière et que l'écho soit revenu à la même vitesse. C'est seulement après cet
aller-retour que le shunt peut être détecté par le TDR (en supposant que l'on
connaisse la vitesse de propagation du signal dans ce câble particulier testé, puis
de cette façon, la distance au court-circuit peut être mesurée).

Un effet similaire se produit si l'extrémité du câble est un circuit ouvert (achevé


par une impédance infinie). Dans ce cas, cependant, la réflexion de l'extrémité
est polarisée de manière identique à l'impulsion originale et elle l'augmente au
lieu de l'annuler. Alors, après un aller-retour, la tension aux TDR saute
brusquement à deux fois la tension appliquée à l'origine.

Notez qu'une terminaison idéale théorique appliquée à l'extrémité du câble


absorbe entièrement l'impulsion sans provoquer de réflexion. Dans ce cas, il
sera impossible de déterminer la longueur réelle du câble. Heureusement, les
terminaisons parfaites sont très rares et une réflexion de taille modeste est
presque toujours suscitée.

L'ampleur de la réflexion est appelée « coefficient de réflexion r». Ce coefficient


est compris entre +1 (circuit ouvert) et -1 (court-circuit). La valeur nulle signifie
qu'il n'y a pas de réflexion. Le coefficient de réflexion est calculé comme suit :

où Zo est défini comme étant l'impédance caractéristique du milieu de


transmission, et Zt est l'impédance de la terminaison à l'autre bout de la ligne

Toute interruption peut être considérée comme une impédance de terminaison


et substituée à Zt. Cela inclut les changements brusques de l'impédance
caractéristique. À titre d'exemple, sur un circuit imprimé, une largeur de piste
doublée à sa moitié constituerait une discontinuité. Une part de l'énergie serait
réfléchie vers la source, l'énergie restante serait transmise. Ceci est également
connu comme un « carrefour de diffusion ».

3.3 Utilisations
Les réflectomètres sont utilisés pour tester sur place de très longs câbles,
lorsqu'il est impossible de creuser ou d'enlever ce qui peut être un câble de
longueur kilométrique. Ils sont indispensables pour la maintenance préventive
des lignes de télécommunication, car ils peuvent révéler des niveaux de
résistance en augmentation sur les connecteurs, par corrosion, perte isolation
croissante par dégradation par absorption d'humidité, bien avant que survienne
une panne catastrophique. L'utilisation d'un TDR permet de localiser un
problème à quelques centimètres près.

4. LE TESTEUR DE FIBRE OPTIQUE

Une fibre optique, en télécommunication, est une ligne de transmission où


un signal lumineux se propage par effet de réflexion pour transporter
l’information entre deux points distants.

La lumière, lorsqu’elle se propage le long de la fibre, s’atténue


progressivement. Cette atténuation s’exprime par une valeur en dB/km.

L’atténuation de la lumière dans la fibre en verre dépend de la longueur d’onde.


4.1 Les différentes formes de pertes dans une fibre optique

4.2 Mesures en fibre optique

4.1 Réflectomètre optique dans le domaine temporel

Le réflectomètre optique dans le domaine temporel (OTDR) est


l’instrument idéal pour mesurer les caractéristiques des fibres optiques. Au
moyen d’un OTDR, on peut déterminer les propriétés d’une seule fibre ou d’une
liaison complète. On peut donc voir les pertes, les défauts et les distances entre
les événements.

Les OTDR contrôlent la qualité des liaisons en fibre optique en mesurant la


rétrodiffusion. La rétrodiffusion est également la seule méthode de mesure qui
détecte les épissures sur une liaison installée. L’OTDR est donc un outil
nécessaire dans la fabrication, l’installation et l’entretient des fibres optiques.

5. ANALYSEURS DE DONNEES
Les analyseurs de données sont des équipements installés dans les
réseaux de télécommunication pour analyser les données dans le but de
surveiller ou contrôler les flux de données tels que l’homogénéité, la débit
à des horaires où l’utilisation est extrême (maximale ou minimale) ou la
mesure du trafic. Ces mesures se font dans le but d’éviter les défaillances
du réseau, les saturations pendant les heures de pointe ou l’extension du
réseau.

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