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Le Soir
Actualité 3

Tel-Aviv épinglé à la CIJ

d’Algérie
Vend. 23 - Sam. 24 février 2024 - PAGE

CONSTANCES GÉNOCIDE SIONISTE À GHAZA

Au pays de la

viande, de
Belmadi et
du Plazza
Slimane Laouari
lawarysliman@gmail.com
La semaine a été
pénible. Personne ne
se faisait d’illusion sur
l’issue de la résolution
pour un cessez-le feu à
Ghaza proposée par
l’Algérie au Conseil de
sécurité de l’ONU mais
l’humanité est ainsi faite
: il y a toujours un espoir dans
quelques têtes, il y a toujours un
miracle à attendre quand l’horreur est
de La Haye
Au moment où l'armée
israélienne poursuivait ses
carnages dans la bande de
Ghaza, la vague de dénoncia-
tions de ses pratiques en
Palestine a continué à reten-
tir à la Cour internationale de
justice (CIJ) à La Haye et au
Conseil de sécurité de l’ONU
à New York.
Karim Aimeur- Alger (Le Soir)-
Pour le cinquième jour consécutif,
les condamnations de l'entité sio-
niste rythment les travaux de la CIJ
où se sont poursuivies, hier vendre-
di, les audiences publiques concer-
nant l'avis consultatif de la Cour sur
les violations israéliennes des
droits de l'Homme dans les terri-
participant aux sessions, qui ont
confirmé les violations généralisées
du droit international pratiquées par
l'entité d'occupation terroriste
contre le peuple palestinien et ses
terres occupées, y compris les
massacres et le génocide dans la
bande de Ghaza, les violations, les
meurtres et l'expansion des colo-
nies en Cisjordanie occupée et à El
Qods».
Le Hamas a appelé à «une posi-
tion claire de la communauté inter-
nationale pour mettre fin à l'occupa-
tion et mettre un terme à ses viola-
tions et crimes contre le peuple
palestinien».
L’Algérie réitère son appel à un
cessez-le-feu

à son comble, quand tous les hori-
zons sont bouchés. Rien de tel n’a eu
lieu, comme souvent dans l’absolu,
comme toujours dans le cas précis.
Les choses sont maintenant plus
claires : les Etats-Unis d’Amérique ont
opposé leur veto à l’arrêt des tueries,
à l’entreprise d’extermination d’un
peuple par les bombes, par la faim et
par la soif. S’il y avait quelqu’un qui
ne le savait pas, il le sait maintenant et
ce ne sera pas sans conséquence.
La semaine a été pénible. Je ne sais
pas si vous l’avez remarqué, mais il
est beaucoup question de… viande
ces derniers temps et ce n’est pas for-
cément enthousiasmant. Je ne sais
pas pour vous mais en ce qui me
concerne, je trouve que ce n’est pas
très rassurant, un pays où on parle
beaucoup de carcasses de bœuf arri-
vées d’ailleurs. Un pays où on s’exta-
sie devant les affiches de bouchers
annonçant le prix supposé imbattable
toires palestiniens occupés. Se
succédant à la tribune, plusieurs
pays, dont le Pakistan, le Qatar,
l'Indonésie et la Norvège, ont
dénoncé les pratiques de l'Etat
hébreu notamment la politique
d'apartheid, soulignant que le droit
international doit s'appliquer à tous.
L'entité sioniste, acculée par le
nombre d'intervenants, 52 pays et
trois organisations internationales
au total, a opté pour la fuite en
avant, en décidant de boycotter les
audiences publiques devant la CIJ.
Pour le mouvement de résistance
palestinien, Hamas, «le boycott des
audiences du tribunal par le gouver-
nement d’occupation terroriste
confirme une fois de plus son
mépris des institutions internatio-
nales et sa politique de tourner le
dos aux résolutions et aux engage-
ments internationaux». Il a dit
apprécier «les positions des pays
Les dénonciations de l'occupa-
tion ont fusé également au Conseil
de sécurité de l’ONU à New York au
lendemain du rejet du projet de
résolution algérien appelant au ces-
sez-le-feu à Ghaza, à cause du
veto américain.
Ce jeudi, dans une allocution
prononcée lors de la séance ordi-
naire du Conseil de sécurité sur «la
situation au Moyen-Orient et la
question de la Palestine», le repré-
sentant permanent-adjoint de
l'Algérie auprès des Nations unies,
Nassim Gaouaoui, a réitéré l'appel
de l'Algérie à un cessez-le-feu
immédiat et permanent dans la
bande de Ghaza pour mettre un
terme à la tragédie humanitaire en
cours, affirmant son rejet de tout
plan visant le déplacement forcé
des Palestiniens. «Nous nous
réunissons aujourd'hui alors que
l'agression contre le peuple palesti-
nien est à son 140e jour sans que
rien ne change. Les scènes de
désolation et de destruction enva-
hissent la bande de Ghaza assié-
gée et les exactions commises par
les colons et les forces d'occupa-
tion en Cisjordanie et à El-Qods
s'amplifient», a-t-il déploré.
Relevant que «le monde, y com-
pris le Conseil de sécurité, est inca-
pable de stopper la funeste machi-
ne qui sème la mort en toute impu-
nité», M. Gaouaoui a soutenu qu’«il
se leurre, celui qui pense pouvoir
étouffer, par le fer et le feu, la volon-
té de se libérer et de s'affranchir, et
dissuader les Palestiniens d'établir
leur Etat par l'implantation de colo-
nies en Cisjordanie et à El-Qods».
Pendant ce temps, les tractations
Photos : DR
autour d'une trêve humanitaire
devaient reprendre à Paris, après
des négociations non concluantes
au Caire. Sur le terrain, l'armée
israélienne poursuit ses carnages
dans la bande de Ghaza, provo-
quant des dizaines de nouvelles
pertes humaines.
Selon l'agence Wafa, au moins
10 massacres ont été perpétrés par
les troupes d’occupation israé-
liennes contre les familles palesti-
niennes, coûtant la vie à 104 per-
sonnes au cours des dernières 24
heures. Cela porte à 29 514 le
nombre des Palestiniens tués lors
de l’offensive israélienne brutale
contre l’enclave palestinienne
depuis le 7 octobre dernier.
K. A.

DJAMILA ZERAOUI (PRÉSIDENTE DU COLLECTIF

du pavé d’importation. Un pays où les
citoyens sont partagés entre ceux qui

DAY Z. PARIS) À «DIASPORAMA» :

«Mettre en lien la diaspora avec l’Algérie»

remercient Dieu en se frottant le
ventre et ceux qui explosent déjà de
scepticisme sur le sérieux de l’opéra-
tion. Rude épreuve, avant le jeûne,
non ?
La semaine a été pénible. Alors que la
FAF joue avec les nerfs des Algériens
pour annoncer le nom du nouveau
sélectionneur que… tout le monde
connaît, on ne connaît toujours pas
les termes de la séparation avec
Djamel Belmadi. A moins d’un nouvel
accord tenu au secret, tout indique
que ce dernier revendique son argent
«contractuel» jusqu’au dernier sou.
Les seuls qui soutiennent le contraire
sont les partisans du… complot
contre Belmadi. Dans la foulée, ils
s’accrochent - sans le dire vraiment -
à son maintien. Aussi délirant, sinon
plus que les… sept millions d’euros !
La semaine a été moins pénible. Eh
oui, il m’arrive de m’enthousiasmer
pour de petites choses et y trouver
mon bonheur, allez savoir pourquoi.
C’est le cas hier, quand j’ai appris la
réouverture de l’hôtel Plazza à
Annaba. C’est le Seybouse depuis
longtemps mais je l’appellerai tou-
jours le Plazza, c’est ainsi, pas besoin
d’explication. Et pourquoi un palace
situé à plus de 400 kilomètres de chez
moi et que je n’ai pas les moyens de
me payer me rendrait-il si heureux ?
Voilà :1 cet hôtel, majestueux avec ses
15 étages au cœur de la ville, est tout
simplement merveilleux. 2 Son bar
américain du 14ème étage avec une
vue à couper le souffle sur la ville, est
féerique. 3 Il me renvoie à de beaux
souvenirs dont le Festival du cinéma
méditerranéen.
4 (et fin) Je n’imagine pas Annaba
sans le Plazza.
S. L.
Le porteurs de projets trouvent sou-
tien et assistance auprès du collectif
Day Z., une association créée en France
en octobre 2023 et présidée par Djamila
Zeraoui, une Algérienne née en Algérie,
émigrée en France, mais dont l’ambition
est de garder des liens avec le pays de
ses origines. L’objectif de cette associa-
tion est de «mettre en lumière» les por-
teurs de projets et les mettre en réseau
pour passer par la suite à l’étape de l’ac-
compagnement. Une étape qui demande
des financements dont l’association ne
dispose pas actuellement. Pour le
moment, il s’agit d’abord de réunir les
porteurs de projets, les identifier et éta-
blir des liens d’échange entre eux.
Abdelhalim Benyelles – Alger (Le Soir) -
Une cinquantaine de projets sont pris en charge
actuellement, a fait savoir Zeraoui, lors de son
passage jeudi dernier à l’émission
«Diasporama» du Soir d’Algérie, qui précise de
prime abord que la vision de l’association n’est
pas projetée directement sur l’entrepreneurial.
Trois ou 4 projets sont mis en lumière et pro-
grammés pour une prise en charge financière à
l’avenir. L’on doit comprendre que l’association,
nouvellement née, ne dispose pas encore des
financements nécessaires pour accompagner
les jeunes détenteurs de projets innovants.
Néanmoins, beaucoup d’activités sont ciblées
dans la perspective d’entreprendre des actions
de rapprochement et d’échange d’idées entre les
Algériens des deux rives de la Méditerranée.
L’organisation d’after work, de voyages en
Algérie, d’événements culturels, d’échanges sur
une plate-forme dédiée à cet effet et mise en
place par l’association, telles sont les activités
principales. Les voyages en Algérie, Day Z., en a
organisé plusieurs jusque-là, au nord comme au
sud du pays, où les gens, dira Djamila, ont envie
de «redécouvrir» l’Algérie à l’image de certaines
régions particulières comme la Kabylie ou Alger.
Ces participants, Djamila ne les désigne pas
comme touristes. Mais ce qu’elle propose, c’est
de «rajeunir» les participants, afin, dira-t-elle, de
leur faire découvrir le pays de leurs origines.
L’association déploie des moyens et œuvre pour
réussir sa mission. «Les billets d’avion sont
offerts par l’association grâce à des dons», c’est
déjà un point positif, selon elle.
A propos du tissu associatif de la diaspora en
France, ainsi que du poids qu’elle peut y consti-
tuer, elle dira d’abord que les statistiques ne sont
pas déterminées à la base d’une étude et de ce
fait, le mouvement associatif algérien en France
est difficilement identifiable. «C’est que les asso-
ciations ne se mettent pas en réseau pour facili-
ter leur identification», estime la présidente du
collectif. Les estimations sont approximatives,
dira-t-elle, allant de 3 000 à 4 000 associations
qui activent essentiellement dans le domaine
culturel.
Elle se dit «déconnectée» du domaine poli-
tique, puisqu’elle milite dans des domaines tout
autres, qui sont plutôt «constructifs», d’après
elle, où priment l’humanitaire et l’identitaire.
Néanmoins, dans ce chapitre, elle souhaite qu’il
y ait des élus de la diaspora qui activent dans la
vie politique en France.
Sur le plan purement personnel, Maya
Zerouki, l’animatrice de l’émission, s’intéresse
au parcours de la présidente du collectif Day Z.
Djamila Zeraoui est née en Algérie, émigrée en
France en famille, puis revenue en Algérie pour
poursuivre ses études universitaires. Elle l’ex-
plique d’abord par l’intérêt de retrouver ses
racines mais aussi par les facilitations offertes
par les consulats d’Algérie en France au profit
d’enfants d’émigrés désireux rejoindre l’universi-
té algérienne.
Elle ajoute, enfin, que ces facilités, elle les a
retrouvées lors de ses études à l’université algé-
rienne. De retour en France, mariée, elle s’est
connectée à une association d’Algériens avec
qui elle partage les mêmes ambitions, à savoir
garder le lien avec le pays. En créant le collectif
en 2019, elle décide de remettre son projet sur
les rails. «Mon objectif est de mettre en lien les
Algériens d’Algérie et de France puisqu’ils parta-
gent les mêmes espoirs, les mêmes aspirations
et les mêmes visions», conclut Djamila Zeraoui.
A. B.