Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1.Annexes du chapitre 1
A OH B1 B2 P O Q1 Q2
+ H2 O2 + 2 H2O
A OH B P O Q
213, 19
AE = = 0 , 92
168, 19 + 63, 01
1930
RME = = 0 ,83
1590 + 737 , 5
Une autre façon de faire le calcul est d’utiliser l’équation (6) du cha-
pitre1, paragraphe6.3. Nous conseillons à l’étudiant de toujours utiliser les
deux méthodes, ce qui lui permettra de faire une vérification de son calcul.
Dans la formule6, le terme b est calculé à partir du rapport stœchiométrique
ϕ égal à 11,705/9,45. On trouve b=0,00649. En intégrant dans la formule
(6) le rendement ε =0,96 et l’économie d’atomes AE =0,92, on retrouve
que RME =0,83.
Pour calculer GME, on doit faire le bilan de tous les entrants. En plus des
réactants, il y a les auxiliaires. Accompagnant les réactants dans la réaction,
ce sont H2 SO4 (1,35L soit 2484 g) et H2O (10% dans les 0,55L d’acide
nitrique, soit 55g). Après la réaction pour faciliter le traitement, H 2O (34L
soit 34000g) est aussi considéré comme auxiliaire. On voit immédiatement
que c’est l’eau qui va impacter le plus l’économie de matière.
1930
GME = = 0 ,05
1590 + 737 ,5 + 2484 + 55 + 34000
O Me O Me
N N
HO N + SOCl + 3 NH H2 N N + SO + 2 NH + Cl-
2 3 2 4
O 2N Pr O 2N Pr
B C
MC
AE = = 0 , 55
M B + M SOCl 2 + 3 M NH 3
45% en masse des atomes sont perdus sous forme de SO 2 et de NH4 Cl.
Les réactants comprennent le composé B (1000g), SOCl 2 (7,5mol soit
892g) et NH3 (6fois 4moles, soit 24moles, soit 408,72g). Le rapport entre
la masse du produitC et la masse des réactants donne RME =0,4.
Le calcul utilisant une expression telle que celle de l’équation(6) du cha-
pitre1 permet de retrouver cette valeur. Pour tenir compte du fait qu’il y a
deux réactifs (SOCl 2 et NH3 ) l’équation(6) devient
ε AE
RME = (1)
1 + b1 + b2
920
GME = = 0 ,062
1000 + 892 ,3 + 5460 + 3400 + 34 ,78 + 4000
masse du produit
GME =
masse de tous les entrants
masse du produit
GRME =
masse de tous les réactants
1.3.1.Réactions linéaires
Considérons que la séquence est réalisée à l’échelle x, définie comme le
nombre de moles du composé de départ A (Schéma A.4).
ν B1 B1 νBi B i νBn Bn
νΑ A P1 ... Pi ... P
Q1 Qi Qn
x
m P = ε1 ε2 ...ε n νP M p
νa
x x x
xM A + ϕ1 νb1 M B1 + .... ϕi ( ε1 ε2 .. εi −1 ) νbi M Bi + ....ϕn( ε1 ε2 ..εn − 1 ) ν M +S
νa νa νa bn Bn
x
ε1ε2 ...ε n ν PM P
νa (2)
GM E =
x x x
xMA + ϕ1 ν b1 MB1 + ..ϕi( ε1 ε2 .. ε i− 1 ) νbi MBi + ..ϕn ( ε1 ε2 ..εn −1 ) ν M +S
νa νa νa bn Bn
ν p MP ∏ε i
GME = i
(3)
∑ϕ S
νaM A + i ( ε1 ε2 ...εi − 1 )νbi M Bi )+
i
x / νa
Posons
GAE ∏ε i
i
GRME = (6)
1 +∑ b i
i
1.3.2.Réactions convergentes
Le problème de la convergence est essentiel dans la mesure où nombre
de réactifs de typeBi peuvent eux-mêmes provenir d’une suite réactionnelle.
Une synthèse convergente est alors constituée de plusieurs branches. Nous
avons montré [1] que, pour déterminer l’expression mathématique de GME
et GRME, il suffit de choisir arbitrairement une branche principale. À l’ins-
tar d’un bassin fluvial qui comporte un fleuve avec ses affluents ayant leur
propre affluent, il y a un certain arbitraire: doit-on tenir compte du débit
ou bien de la longueur de la rivière pour déterminer le fleuve? Pour une
synthèse totale, doit-on tenir compte des rendements ou bien de la longueur
de la séquence pour déterminer la branche principale? Tout cela n’a fina-
lement aucune importance, mais attention, une fois le choix fait, il faudra
garder une parfaite cohérence pour la suite. Nous allons illustrer ce concept
dans un exemple simple d’une synthèse à deux branches, débutant par les
composés A1 et A2. Deux alternatives se présentent alors selon le choix de
la branche principale.
Dans le premier choix, on considère que la branche partant de A1 est la
branche principale. Cela revient à dire que A 1 est la molécule de référence.
Les réactifs correspondant à cette branche qui conduit au produit final Pz
sont notés B 1,i. Les réactifs de l’affluent sont notés B2,j et cette branche
s’arrête au point de convergence P1,n+1, issu de l’addition de P1,n et de P 2,m.
(SchémaA.5)
A1 P1,n
x1 mol
P1,n+1 Pz
A2 P2,m
x2 mol
A1 P1,n
x1 mol
P1,n+1 Pz
A2 P2,m
x2 mol
x / νa2
∏ε
i =1
1, i
1
σ2 = 2 = σ1 =
x 1 / νa 1 z
σ2
∏ε
j =1
2, j
Annexes 459
z m
mT = x 1 M A1 + ∑ϕ 1, i ( ε 1, i ε 1, 2 ....ε 1, i− 1 )
x1
ν M
νa1 b1, i B1, i
x
+ σ2 ν a2 1 M A2 +
νa1 ∑ϕ 2 ,j ( ε 2 ,1 ε 2 ,2 ....ε 2 , j −1 )
x1
ν
νa1 b 2 ,j
MB 2 ,j + S
i =1 j =1
où
nombre de moles de B1, i / ν1, i
ϕ1 ,i =
nombre de moles de P1,i − 1 / νP 1,i − 1
x1
νa 1 ∑M
où
z m
∑ M = νa1 M A1 + νa2 M A2 + ∑
i =1
ν b1,i M B1 ,i + ∑
j =1
ν b2, j MB 2 , j
Il vient:
z
GAE ∏ε
i =1
1 ,i
GME = z m (11)
1 + a2 + ∑b i =1
1, i + ∑b j =1
2, j + s
z
GAE ∏ε
i =1
1,i
GRME = z m (12)
1 + a2 + ∑bi =1
1,i + ∑b
j =1
2, j
460 Chimie verte, concepts et applications
νa2 M A2 νb1, i MB 1 ,i
où a2 = ( σ2 − 1 ) b1,i = ϕ1,i ( ε1, 1 ε1, 2 ...ε1,i −1 ) − 1
∑M ∑M
νb 2, j MB 2 , j S
(
b2 ,j = σ2ϕ2 ,j ε2 ,1 ....ε2 ,j −1 − 1 ) s =
∑M x1
νa 1 ∑M
Dans le cas où la branche principale est celle qui part de A2, la masse
totale m T des réactants s’écrit:
n z
x1 x2
mT = x 1 M A1 + ∑ϕ
i =1
1,i ( ε1,i ε1,2 ....ε1,i − 1 ) ν M
ν a1 b1 ,i B1 ,i
+ x 2 M A2 +
j =1
∑
ϕ2 ,j ( ε2 ,1 ε2 ,2 ....ε2 ,j −1 ) ν
ν a2 b2 , j
MB2 ,j + S
x n
x2 z
x2
m T = σ 1 ν a1 2 M A1 +
νa2
∑ϕ 1, i ( ε1, i ε1, 2 .... ε1, i − 1)
νa 2
νb 1,i MB1 ,i + x2 MA2 +
∑
ϕ2 ,j ( ε2 ,1 ε2 ,2 .... ε2 ,j −1 )
νa2
νb 2 ,j MB2 , j + S
i =1 j =1
z
x2
νa 2
νp M p ∏ε j =1
2 ,j
GME = (13)
mT
x2
Divisons numérateur et dénominateur de l’équation 13 par
νa2 ∑M
z
GAE ∏ε
j =1
2 ,j
GME = n z (14)
1 + a1 + ∑b
i =1
1,i + ∑b
j =1
2, j +s
z
GAE ∏ε
j =1
2, j
GRME = n z (15)
1 + a1 + ∑b
i= 1
1,i + ∑b
j =1
2, j
νa2 M A2 νb1 ,i M B1 ,i
où a1 = ( σ1 − 1 ) b1, i = σ1ϕ1, i ( ε1, 1 ε1, 2 ...ε1, i −1 ) − 1
∑M ∑M
νb2 ,j MB2 ,j S
(
b2 ,j = ϕ2 ,j ε2 ,1 .... ε2 ,j −1 − 1 ) s =
∑M x2
νa 2 ∑M
Les valeurs de GRME obtenues par les deux méthodes donnent des valeurs
strictement identiques, alors que le produit des rendements est différent, que
les termes de type a et b sont complètement modifiés. Signalons que l’on peut
Annexes 461
1.3.3.Application
Nous allons illustrer le calcul sur un exemple publié récemment [2]. Il
s’agit d’une synthèse totale d’un dérivé de PEG (polyéthylèneglycol) à six
branches. La synthèse est convergente. Le composé de départ A1 est le PEG
6000 et l’autre composé de départ A 2 est le pentaérythritol. L’arbre de syn-
thèse avec les rendements correspondants est représenté dans le schémaA.7.
La synthèse elle-même figure dans le schémaA.8.
2 B1,1+ 2 B1,1'
A1 P1,1
ε1,1
ε 1,2 P1,2
6 B2,1 2 B2,2 2 B2,3
2 A2 2 P2,1 2 P2,2 2 P2,3
+ 6 B2,1' + 2 B2,2' ε 2,3 6 B1,3
ε 2,1 ε 2,2 ε 1,3
εii : rendements correspondants P1,3
M P1,1
AE = = 0 ,962798251
M PEG + 2 M NaOH + 2 MPr Br
1 Ces incertitudes sont strictement les mêmes pour les trois méthodes de calcul, ce
qui permet une comparaison entre elles, avec 8 ou 9 chiffres significatifs.
462 Chimie verte, concepts et applications
Br O O
PEG 6000 + 2 + 2 NaOH O
n
A1 B1,1 B1,1' P1,1
OAll
HO OH
+ 6 + 6 NaOH 2 OAll
2
OH Br
HO B2,1 B2,1'
A2 HO
P2,1 OAll
OAl l
OAll OAll OAll
O O
N O O N 4 O
4 n
OAll N N N N OAll
P1,2
6 HS(CH2)2OH
OR B1,3
OR OR OR
O O
N O O N O
OR N N P1,3 N N OR
R= (CH2 )3 S(CH2 )2OH
Deux types de traitement ont été réalisés pour isoler P 1,1. Ces traitements
réactionnels ont une influence sur le rendement de la réaction et sur la masse
des auxiliaires, donc sur RME (par l’intermédiaire du rendement), sur MI,
GME et le facteurE qui lui sont liés. Le tableauA.3 rassemble les données
concernant les masses des auxiliaires pour un traitement par extraction/
précipitation.
H 2O 40 1 40
Na 2SO 4 10
Masse des
mPEG + mNaOH + mPr Br 49,9324
réactants
masse de P1,1 ε AE
RME RME = = 0,781055988
masse des réact. 1 + b1,1 + b1,1´
Le tableau A.5 fournit les données obtenues avec traitement par ultrafil-
tration (3passages notés UF1, UF2, UF3).
Masse des
mPEG + mNaOH + mPr Br 49,9324
réactants
Masse des
auxiliaires mTHF + M H 2O (réaction ) + m toluène + mH 2O (UF 438,8241
)
Masse des auxi-
liaires (sans H2O mTHF + M H 2 O( réaction ) + m toluène 38,8241
de l’UF)
masse de P1,1 ε AE
RME RME = = 0,771042449
masse des réact. 1 + b 1,1 + b1,1'
0,078771331
masse de P 1,1
GME GME = 0,433771048
masse des réact. + auxil. (sans H2O)
MP 13
GAE = avec
ΣM
3 3
∑ M = νa1 M A1 + νa2 M A2 + ∑ν
i =1
b 1,i MB 1,i + ∑ν
j =1
b2, j MB 2, j
∏ε pent = ε 2, 1 * ε 2, 2 * ε 2, 3 * ε 1, 2 / ϕ* ε 1, 3 = 0, 41820389
On peut ainsi calculer x 2 , σ2 et a 2 (Tableau A.7).
Le tableau A.8 donne les valeurs des rendements, des rapports stœchio-
métriques et des coefficients de typeb pour la branche principale.
Le tableau A.9 donne les valeurs des rendements, des rapports stœchio-
métriques et des coefficients de type b pour la branche secondaire (partant
du pentaérythritol) sachant que l’on se réfère toujours par rapport au PEG.
Noter qu’il n’y a pas de terme b 1,2 puisqu’il n’y a pas de réactifs rajoutés
(en dehors de P1,1 et P 2,3) dans la réaction de convergence correspondante.
La valeur trouvée pour GRME correspond tout à fait (avec les 8décimales)
avec celle calculée en additionnant toutes les masses des réactifs et en fai-
sant le rapport entre la masse de produit P1,3 et la masse des réactants aux
échelles x 1 et x2. L’application de la formule15 donne également strictement
le même résultat.
2.Annexes du chapitre 2
2.1.Corrigé de l’exercice 1 (paragraphe 2.1.4)
196 ,29
Dans le procédé classique, AE = = 0 ,56
167 ,25 + 31 ,06 + 80 +70 ,91
+ HCO2 H R1 R2
R1 R2
+ CO2 + H2 H CO2 H
CO 2H + HOAc
+ HOAc
Rh
H2O
O Rh OAc
Rh-OAc
CO2 + H2 CO
BV
BV
interaction prépondérante 10,6 eV
Première approche
X X
x y Z Z
x+m y+n
X: groupe donneur
Deuxième approche Z: groupe attracteur
X X
x y+n
Z Z
y
x+m
xy + ( x + m)( y + n ) = 2 xy + nx + my + mn
Pour la deuxième approche on a
x( y + n) + y( x + m ) = 2 xy + nx + my
La différence entre ces deux approches est représentée par mn qui est
positif, rendant la première approche majoritaire et expliquant la régiosélec-
tivité observée. Le lecteur retiendra que l’interaction gros-gros, petit-petit
est supérieure à l’interaction gros-petit, petit-gros. Au-delà de ce moyen
mnémotechnique, tout se passe comme si l’interaction importante sur les
sites à population orbitalaire élevée était la force motrice pour la réaction.
Encore faut-il qu’il y ait une différence énergétique entre BV et HO suffi-
samment faible ainsi qu’une approche facile des réactifs et c’est là qu’inter-
vient le paramètre βkl .
La démonstration par les orbitales frontières permet aussi de comprendre
facilement la stéréospécificité de la réaction de Diels-Alder, ainsi que son
Annexes 475
H
N N
+ SO2 Cl 2 + NaN3 Cl N SO2 N3 + NaCl
N
H H
RNH2
N N
Cl N SO2N 3 Cl N SO2 NH2
- RN 3
3.Annexes du chapitre 3
3.1.Corrigé de l’exercice 1 (paragraphe 3.1.1)
Nous sommes ici dans le domaine d’application du principe de Curtin-
Hammett (SchémaA.14) où les constantes de vitesse k A et kB sont faibles
476 Chimie verte, concepts et applications
kA K
kB
A' A B B'
[B´] k K
= B
[A´] kA
Le rapport kB /kA vaut 580, si bien que le rapport entre les énantiomères
formés est:
[S ] 580
= = 54 ,2
[R ] 10 ,7
54, 2
D’où [ S ] = 100 = 98 % et [R ] = 2 % , soit un excès énantiomérique
54 ,2 + 1
de 96%, conforme à l’expérience.
D’après la loi de Eyring, on peut écrire que:
kB ∆G A≠ − ∆G B≠
= exp
kA RT
où DGA≠ et DG ≠B sont les enthalpies libres d’activation des réactions don-
nant A’ et B’, où R est la constante des gaz parfaits et T la température. La
différence entre les enthalpies libres d’activation est donc:
kB
= 15 , 76 kJ .mol 1 à 298 K.
−
∆∆G ≠ = RT Log
kA
Annexes 477
R1 R1 R2
R2 + 2 K 3 Fe(CN)6
+ 2 K4 Fe(CN)6 + 2 KHCO3
+ 2 K2CO 3 + 2 H 2O HO OH
k1[ E ][ S ] = ( k 2 + k 3)[ ES ]
L’inverse de la constante d’équilibre est la constante de Michaelis K M
définie par la relation (16).
[E ][S ] k + k3
= 2 = KM (16)
[ ES ] k1
Pour exprimer cette vitesse initiale en fonction des données choisies par l’ex-
périmentateur (concentration en substrat [S], concentration en enzyme [E T]),
il suffit d’exprimer [ES] et donc de remplacer dans l’équation(16) l’inconnue
[E] (quantité d’enzyme libre) par [E T]–[ES]. On obtient alors l’équation(17).
[ S] [S ]
v = k3 [ ET ] = Vmax (17)
K M + [S ] K M + [ S]
4.Annexes du chapitre 4
4.1.Constantes physiques des solvants
4.1.1.Permittivité relative
La permittivité relative ou constante diélectrique ε r , notée également
ε, est une mesure de l’effet d’un champ électrique sur un milieu, la réfé-
rence étant le vide. Cette grandeur (Tableau A.10) intervient dans la loi
de Coulomb qui exprime la force électrique s’exerçant entre deux charges
ponctuelles q+ et q – immobiles distantes de r +– :
1 q +q −
felectrique =
4πε 0ε r r+2−
ET ( solvant ) − 30, 7
ET N =
32 , 4
Ces valeurs sont très faciles à obtenir expérimentalement mais le fait
d’avoir une valeur unique pour rendre compte de la polarité présente cer-
taines limites puisque la part relative des différents phénomènes physi-
co-chimiques n’est pas exprimée.
O2 N O 2N
OH + F + NaOH O
A B C P
+ NaF + H2 O
MA= 94,11 g.mol -1
MB= 141,1 g.mol-1 MP= 215,2 g.mol -1
MC= 40 g.mol-1
E = MI − 1 = 5 , 8
Compte tenu de la valeur très moyenne de l’économie d’atomes, la valeur
du facteurE n’est pas excessivement élevée. Ceci provient du fait qu’il n’y a
pas d’excès de réactif en dehors de la soude, qu’il n’y a pas d’extraction et
que l’isolement du produit se fait par simple décantation.
À 75°C, on est en présence de deux phases, une phase organique conte-
nant les deux réactants (phénol et orthonitrofluorobenzène) et une phase
aqueuse contenant la soude. Le catalyseur (bromure de tétrabutylammo-
nium) se partage entre les deux phases. Dans la phase aqueuse, il est en
équilibre avec l’hydroxyde de tétrabutylammonium, qui peut alors passer
dans la phase organique, d’où le nom de catalyse par transfert de phase au
procédé. La réaction en présence des ions OH – a alors lieu dans la phase
organique libérant du fluorure de tétrabutylammonium qui passe dans la
phase aqueuse pour donner par échange avec la soude du fluorure de sodium,
484 Chimie verte, concepts et applications
déchet ultime qui reste dans la phase aqueuse. Le produit reste par contre
dans la phase organique. Par simple décantation, on peut le récupérer.
L’intérêt du procédé est celui de la catalyse par transfert de phase per-
mettant d’isoler le produit par décantation évitant ainsi toute extraction
consommatrice de solvant. Le deuxième intérêt vient du fait que le dichlo-
rométhane qui est souvent utilisé dans ce type de procédé, a pu être évité
limitant les risques toxiques (voir Tableau4.3). Le troisième intérêt vient du
fait que le 2-MeTHF permet de s’abstraire de la pétrochimie au profit de la
végétalochimie utilisant des déchets agricoles ou sylvicoles.
H H
NH 2 N N
2 + CO2 + H 2O
O
M A= 99,17 g.mol-1 MB= 44,01 g.mol -1 MP = 224,34 g.mol-1
MP
AE = = 0 ,93
2 MA + MB
Annexes 485
5.Annexes du chapitre 5
5.1.Corrigé de l’exercice 1 (paragraphe 2.2)
Pour bien comprendre les valeurs des facteurs environnementaux figurant
au schéma 5.4, il est utile de rappeler l’équation(2) du chapitre1:
1
MI réact = = E réact + 1
RME
O O
H O
6.Annexes du chapitre 6
6.1.Corrigé de l’exercice 1 (paragraphe 2.2)
Dire que le méthane a un effet de serre 25 fois supérieur au CO 2 sur
une période de 100 ans signifie que le forçage radiatif dû à l’absorption
infrarouge du gaz qui renvoie vers le sol le rayonnement solaire réémis est
25fois plus important pour le méthane que pour le gaz carbonique sur une
durée de 100 ans. En fait le méthane réémet dans l’infrarouge beaucoup
plus que le CO2 mais se dissipe aussi beaucoup plus vite, sur une période de
10ans (contre 100ans pour CO 2), par suite de réactions avec les radicaux
hydroxyles de la haute atmosphère (redonnant du CO 2).
Selon notre hypothèse, l’épandage de 5 tonnes de biomasse conduit à
3tonnes de CO 2 de plus que dans la méthanisation. Le même effet de serre
serait produit avec 3000/25 =120kg de CH 4. Ceci pourrait constituer la
fuite maximale tolérable. En considérant que 3tonnes de méthane sont obte-
nus lors de la méthanisation, cela correspond à une fuite de seulement 4%
de méthane. Cet exercice montre l’extrême vigilance qui doit entourer toute
installation d’usine ou d’unité de méthanisation.
Initiation H+
Propagation addition
électrophile
+
transfert de H -
+ +
fermentation
Glucose acétique 3 CH3CH 2OH
C6 H12O6 3 CH3CO2 H 3 CH 3CO2CH 2CH3
H+
Lignocellulose 3 H2O
gazéification
Résidus 6 H2
6 CH3CH2 OH
MP
GAE = = 0 ,45
M A + M B + MC + M D
Pour vérification, le calcul peut être effectué à partir des sous-produits
Q1 et Q2 .
M Q1 + M Q2
GAE = 1 − = 0 ,45
MA + MB + MC + MD
Cl + NaOH + NaCl + H2 O
OH O Q2
D
+ H2O OH
O OH
P
MA = 42,08 g.mol -1 MP = 76,09 g.mol-1
MD = 40 g.mol-1
OH OH
HO OH + H2 OH + H2O
Références
1. Augé, J.; Scherrmann, M.-C. New J. Chem. 2012 , 36, 1091.
2. Turgis, R.; Billault, I.. Acherar, S.; Augé, J. Scherrmann, M.-C. Green
Chem. 2013, 15, 1016.
3. (a) Klopman, G. J. Am. Chem. Soc. 1968, 90, 223. (b) Salem, L. J.
Am. Chem. Soc. 1968, 90, 543 et 553.
4. Fleming, I. Frontier Orbitals and Organic Chemical Reactions, Wiley,
1976 .
5. Goddard-Borger, E. D.; Stick, R. V. Org. Lett. 2007, 9, 3797.
6. Fischer, N.; Goddard-Borger, E. D.; Greiner, R.; Klapötke, T. M.;
Skelton, B. W.; Stierstorfer, J. J. Org. Chem. 2012 , 77, 1760.
7. Dack, M.R.J. Chem. Soc. Rev. 1975 , 4, 211.
8. Dimroth, K.; Reichardt, C.; Siepmann, T.; Bohlmann, F. Liebigs Ann.
Chem. 1963, 661, 1.
9. Kamlet, M. J.; Aboud, J. L. M.; Abraham, M. H.; Taft, R.
W.J.Org.Chem. 1983 , 48,2877.
10. Crowhurst, L.; Mawdsley, P.R.; Perez-Arlandis, J.M.; Salter, P. A.;
Welton, T. Phys. Chem. Chem. Phys. 2003, 5, 2790.
11. Hornung, C. H.; Mackley, M. R.; Baxendale, I. R.; Ley, S. V. Org.
Process Res. Dev. 2007, 11, 399.
12. Varas, A. C.; Noel, T. Wang, Q.; Hessel, V. ChemSusChem 2012 , 5,
1703.
13. O’Brien, M.; Koos, P.; Browne, D. L.; Ley, S. V. Org. Biomol. Chem.
2012 , 10, 7031. Hartwig, J.; Ceylan, S.; Kupracz, L.; Coutable, L.;
Kirschning, A. Angew. Chem. Int. Ed. 2013, 52, 9813.