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Semestre 4
Cours d’Automatique
Plan du cours :
Ex : systèmes d’alerte de
franchissement involontaire de ligne
(AFIL) d
dsécurité
Consigne (entrée) = dsécurité ⍬
Mesure (sortie) = d
Action sur le volant (correction)
L’automatique est un outil de contrôle et d’optimisation des procédés industriels
Ex : régulation du groupe froid chez Heineken
https://process.a2si.net/programmation-automates-optimisation-boucles-regulation-froid/
Plan du cours :
1. Introduction :
L’objectif d’une régulation, d’un contrôle ou d’un asservissement est d’assurer le fonctionnement d’un
procédé selon des critères prédéfinis dans un cahier des charges. Le procédé étant un terme général qui
désigne un ensemble d’appareils destinés à obtenir un produit déterminé.
La commande en Boucle Ouverte (BO) d’un système consiste à introduire à l’entrée de ce système le signal
e(t) permettant d’obtenir à la sortie le signal s(t) souhaité :
entrée e(t) Système sortie s(t)
Ceci n’est possible que si la fonction de transfert du système G(p) est parfaitement connue. Dans la
pratique, G(p) est modélisée de façon imparfaite et de plus le système peut être soumis à des
perturbations extérieures.
3. Principe de la commande en boucle fermée :
soustracteur
Dispositif B
s’(t)
Dispositif B
s’(t)
Système en boucle fermée (BF) avec perturbation :
perturbation q(t) (entrée perturbatrice)
additionneur
entrée e(t) +- Dispositif C ++ Système A sortie s(t)
(consigne)
Dispositif B
s’(t)
Dans ce cours, la seule modélisation de la perturbation sera celle-ci.
Boucle directe ou chaîne directe ou chaîne de commande
perturbation q(t)
entrée e(t) +- Dispositif C ++ Système A sortie s(t)
(consigne)
Dispositif B
s’(t)
G(p) G’(p)
G(p).G’(p)
4. Modélisation d’une boucle de régulation :
e(p)
E(p) +- A(p) S(p)
B(p)
S’(p)
A(p) représente la fonction de transfert de la chaîne directe et B(p) celle de la chaîne retour
Þ S(p) = A(p) E(p) => S(p ) = H(p) . E(p) Avec H(p) = S(p) = A(p)
1+ A(p) B(p) E(p) 1+ A(p) B(p)
Il est courant d’intégrer le capteur dans le système et ne considérer alors qu’une seule fonction de transfert
représentant les deux (nous l’appelerons aussi G(p)).
La fonction de transfert de la boucle retour (un fil) est égale à B(p) = 1 , on parle alors de boucle à retour unitaire
1.1 Enoncé :
Un système bouclé est stable si et seulement si sa sortie reste bornée lorsque l’on injecte un signal borné à
son entrée. Dans la pratique cela signifie :
• la sortie doit converger vers une valeur finie
• aucun signal dans la boucle ne doit tendre vers l’infini ou osciller
• des oscillations peuvent être tolérées si leurs amplitudes restent limitées
• l’instabilité est le plus souvent synonyme de destruction du système.
Enoncé mathématiques (non démontré) : un système asservi est stable si et seulement si sa fonction de
transfert ne possède aucun pôle à partie réelle positive
On réitère le processus jusqu’à ce qu’il n’y ait plus des 0 sur la ligne. Le nombre maximal de lignes est égal au nombre de
termes du polynôme D(p) soit l’ordre du système +1.
On abouti ainsi au tableau de Routh
an an-2. an-4. an-6 …………..… a3 a1
…………..… 0 0 0
…………..…
0
Enoncé du critère de Routh : le nombre de pôles à partie réelle positive de la fonction H(p) est égal au
nombre de changements de signe dans la 1ere colonne du tableau de Routh.
=> En automatique on retiendra que le système est stable si tous les coefficients de la 1ere colonne sont
positifs.
Exemple d’application : soit un système modélisé par une fonction de transfert G(p) = K / p(p2+p+3). Quelle est la
condition sur K pour que le système placé en BF à retour unitaire soit stable?
K
E(p) +- S(p)
p(p2+p+ 3)
K
p(p2+p+ 3) K K
H(p) = = =
K p(p2+p+ 3) + K p3+p2+ 3p + K
1+
p(p2+p+ 3)
D(p) = p3+p2+ 3p + K
1 3 1 3 K tjrs >0
1 K 1 K
=> 3-K>0 => système stable si K<3
3-K 0 3-K 0
1
(3-K)K 0 K 0
(3-K)
0
0
3. Critère de Nyquist (critère du revers):
Il s’agit d’un critère graphique de stabilité en boucle fermée (BF) obtenu à partir du lieu de Nyquist. Le
critère de Nyquist est complexe à mettre en œuvre car il suppose le tracé de Nyquist de la fonction en
boucle fermée.
Le critère du revers est une version simplifié du critère de Nyquist mais il suppose que la fonction de
transfert du sytème en boucle ouverte G(p) ne possède aucun pôle à partie réelle positive (ce qui est très
souvent le cas).
Enoncé : Si la fonction de transfert en BO d’un système asservi ne posséde aucun pôle à partie réelle > 0,
alors ce sytème est stable si, en parcourant le lieu de Nyquist (ou diagramme de Nyquist) de la fonction de
transfert en boucle ouverte dans le sens des pulsations (⍵) croissants on laisse toujours le point critique C
à gauche de la courbe (C est un réel négatif de module 1).
4. Marges de stabilité :
4.1 Concept de marge de stabilité :
Im
4.2 Marge de gain :
C(-1)
Soit un système dont la fonction de transfert du Re
A 0
sytème en boucle ouverte G(p) ne possède
aucun pôle à partie réelle positive, nous
pouvons donc appliquer le critère du revers.
⍵
Im
C(-1) ⍵P
Re
A 0
-P
0 < DG < + infini plus DG est grand, plus le système est stable
Il est possible de visualiser DG la marge de gain sur les diagrammes de Bode.
G(⍵)dB
0 ⍵P
⍵
0,1 1 10 100
DG = Marge de gain
F(⍵)
⍵P
⍵
0,1 1 10 100
-P
Exemple d’application : soit un système modélisé par une fonction de transfert G(p) = 5 / (p/100 + 1)3.
Calculer sa marge de gain DG.
5
G(p) =
(p/100 + 1)3
Calcul de la phase :
F (⍵) = - 3 arctan (⍵/100)
5 5
IG(j⍵)I = => DG = - 20 log IG(⍵P )I = - 20 log
( (⍵/100)2 + 1 )3
( (100 3 /100)2 + 1 ) 3
5 5
=> - 20 log = - 20 log => DG = 4dB
3+ 1 3 8
4.2 Marge de phase :
Une marge de gain importante ne garantit pas obligatoirement une
excellente stabilité. On peut effectivement observer des systèmes
présentant un point d’intersection A entre le lieu de Nyquist est l’axe des
abscisses suffisamment éloigné du point critique C, tout en ayant une
courbe qui peut passer au voisinage de ce point critique.
C’est pour cette raison que l’on introduit la notion de marge de phase qui
permet de chiffrer l’éloignement angulaire entre le lieu de Nyquist et le point
critique.
• Traçons le cercle de rayon 1 passant par O. Ce cercle passe bien
sûr par le point critique C.
Rayon de cercle 1
• Le point B situé à l’intersection du lieu de Nyquist et de
ce cercle est le point du lieu qui correspond à la pulsation Im
⍵0 puisque, par définition, le module de IG(⍵ 0)I = 1.
C(-1)
• En évaluant l’éloignement de ce point B par rapport 1 Re
au point C, nous pouvons à nouveau définir une 0
marge de stabilité. Cette marge, mesurée par l’écart DF F (⍵0 )
angulaire COB, est appelée marge de phase du ⍵0
B
système et notée D F.
⍵
F (⍵0 ) - D F = - P => D F = P + F (⍵0 ) avec IG(⍵ 0)I = 1
Comme nous l’avons précédemment fait pour la marge de gain , il est possible de visualiser DF la marge de
phase sur les diagrammes de Bode.
G(⍵)dB
0 ⍵0
⍵
0,1 1 10 100
F(⍵)
⍵0 ⍵
0,1 1 10 100
-P
DF
Marge de phase
Reprenons l’exemple d’application précédent : soit un système modélisé par une fonction de transfert G(p) =
5 / (p/100 + 1)3. Calculer sa marge de phase DF.
5 5
G(p) = => IG(j⍵)I =
(p/100 + 1)3 ( (⍵/100)2 + 1 )3
1. Problématique générale :
Le schéma d’une boucle de régulation est le suivant :
e(p)
E(p) +- A(p) S(p)
B(p)
S’(p)
La réponse temporelle typique s(t) si l’on applique un échelon comme consigne (entrée) est la suivante :
s(t) Dépassement
Précision statique
e(t)
Précision dynamique
0 t
Rapidité
La réponse temporelle typique = modèle du 2nd ordre
2. Précision d’un système asservi :
2.1 Erreur statique ou erreur de position :
Soit un système bouclé de fonction de transfert en boucle ouverte G( p) et de fonction de transfert en boucle
fermée H( p).
On appelle erreur statique (ou erreur de position) du système en boucle fermée, le paramètre ep défini
par :
ep = lim e(t) quand l’entrée e(t) est un échelon et avec e(t) = e(t) – s(t)
t -> + ∞
= lim (1 – H(p) )
p -> 0
+ ep est faible => + la précision statique est bonne + ep =0 => on dit que la système est précis statiquement
Exemple : précision statique d’un système du 1er ordre en boucle ferme à retour unitaire
K
E(p) +- S(p)
1 + T.p
K
1 + T.p K
H(p) = =
K 1 + T.p + K
1+
1 + T.p
K
ep = lim p e(p) = lim p (E(p) - S(p)) = lim p (E(p) – H(p).E(p)) = lim p (E(p) – E(p))
p -> 0 p -> 0 p -> 0 p -> 0 1 + T.p + K
K K 1
= lim p (1/p – 1/p) = lim (1 – ) =
p -> 0 1 + T.p + K p -> 0 1 + T.p + K 1+K
Soit un système bouclé de fonction de transfert en boucle ouverte G( p) et de fonction de transfert en boucle
fermée H( p).
On appelle erreur de vitesse (ou erreur de traînage) du système en boucle fermée, le paramètre ev défini
par :
ev = lim e(t) quand l’entrée e(t) est une rampe et avec e(t) = e(t) – s(t)
t -> + ∞
ed = lim e(t) quand l’entrée e(t) est un échelon et avec e(t) = e(t) – s(t)
t -> 0
3. Rapidité d’un système asservi :
e(p)
3.1 Temps de réponse : E(p) +- A(p) S(p)
B(p)
S’(p)
Soit le système ci-dessus soumis à une consigne en échelon, le système, supposé stable, répond par un signal qui tend
vers une valeur finie que nous noterons s (∞).
On définit alors le temps de réponse à x % près par :
0 t
t
t1er maximum = t1m
4. Caractéristiques des systèmes modèles:
4.1 Systèmes du 1er ordre :
On peut définir, à partir de ce graphe, le temps de réponse tr5% du système, par le temps au bout
duquel la sortie atteint sa valeur asymptotique (on dit aussi de sa valeur à l’infini) à 5 % près. Il est aisé
de vérifier que ce temps de réponse est de l’ordre de 3T (voir TD).
4.2 Systèmes du 2nd ordre :
1/ ⍵o2 d2s(t)/dt2 + 2z/⍵o ds(t)/dt + s(t) = K e(t)
K ⍵o = pulsation propre
G(p) = 2 / 2 Z = coefficient d’amortissement
p ⍵o + (2z/⍵o) p +1
D<0
s(t) possède une asymptote vers la
constante K lorsque t tend vers
Système pseudo-périodique l’infini en présentant un régime
z
dit oscillatoire amorti
D = exp (-π.z / ( (1 – z2))
Les oscillations sont d’autant plus
ωosc = ωo . (1 – z2) importantes (en hauteur et en
tm = 3/ ωo
durée) que le facteur
d’amortissement est faible.
ωosc : pseudo-pulsation
En régulation, l’optimisation des systèmes bouclés suppose que : D% = 5%
Z = 0,707
zmjlmj
D
z
Coefficient ou facteur de résonance
Gain Q (ou de surtension)
Phase
z
z
D<0 Diagramme de Nyquist
Toutes les courbes partent du même point, G(0) = K et w(0) = 0) et arrivent toutes au point O,
tangentiellement à l’axe réel, puisque G(∞) = 0 et w(∞) = −p.
Plan du cours :
Dispositif B
s’(t)
entrée e(t) +- C(p) A (p) sortie s(t)
(consigne)
B(p)
s’(t)
Tout l’art de la correction des systèmes consiste à choisir la bonne fonction de transfert C(p) pour ce correcteur
de manière à régler chaque performance sur sa valeur requise, sans perturber, bien sûr, le fonctionnement du
système.
Ces correcteurs sont en général constitué de dispositifs électroniques qui peuvent souvent être très simples.
Néanmoins, lorsque le cahier des charges est très exigeant, il faut parfois faire appel à des correcteurs plus
sophistiqués donc plus coûteux et qui peuvent s’avérer délicats à régler.
Le régulateur* ou correcteur le plus répandu dans le contrôle industriel est le régulateur PID pour
Proportionnelle, Intégrale et Dérivée.
https://www.eurotherm.com/temperature-control/pid-control-made-easy/
3. Actions correctives élémentaires :
Le correcteur est dans ce cas un simple amplificateur de gain réglable dont la fonction de transfert est :
C(p) = Kr ou Gr
Cette action (proportionnelle) a pour mission de modifier le gain statique initial du système..
Si K > 1 :
• on améliore la rapidité et la précision du système en boucle fermée
• mais on diminue la stabilité (ce qui peut aller jusqu’à rendre le système instable) et on accroît son dépassement.
tm = 3/ ω o
⍵0
0 donc si ω o augmente
⍵
0,1 1 10 100
tm diminue => système plus rapide
F(⍵)
⍵0 ⍵
0,1 1 10 100
Marge de phase
En conclusion, une augmentation du gain de l’action proportionnelle améliore la rapidité et la précision
en boucle fermée, mais rend le système moins stable (diminution de sa marge de phase) et augmente le
dépassement.
3.2 Action Intégrale :
Le correcteur est dans ce cas un intégrateur dont la fonction de transfert est :
C (p) = 1 / Ti p
L’apparition d’une fonction C(p) = 1/ Ti.p se traduit au niveau du calcul de la phase par un terme supplémentaire en 1 / jTi⍵
(imaginaire pur) et donc en – P/2. La courbe de Bode en phase est translatée vers le bas, la marge de phase diminue et la
stabilité se dégrade.
Influence de l’action intégrale sur les courbes de Bode :
G(⍵)dB
Avec 1/Tip
Rapidité :
tm = 3/ ω o
0 ⍵0 donc si ici ω o diminue
⍵
0,1 1 10 100
tm augmente => système plus lent
F(⍵)
⍵0 ⍵
0,1 1 10 100
-P
DF
DF’ < DF
Marge de phase
=> stabilité dégradée
En conclusion, seule la précision du système est améliorée par l’introduction d’un correcteur à action
intégrale. Toutes les autres performances sont diminuées.
3.3 Action Dérivée :
Le correcteur est dans ce cas un dérivateur dont la fonction de transfert est :
C(p) = Td p
L’apparition d’une fonction C(p) = Td.p se traduit au niveau du calcul de la phase par un terme supplémentaire en jTi⍵
(imaginaire pur) et donc en + P/2. La courbe de Bode en phase est translatée vers le haut, la marge de phase augmente
et la stabilité s’améliore.
Influence de l’action dérivée sur les courbes de Bode :
G(⍵)dB
Rapidité :
tm = 3/ ω o
0 ⍵0 donc si ici ω o augmente
⍵
0,1 1 10 100
tm diminue => système plus rapide
Avec Tdp
F(⍵)
⍵0 ⍵
0,1 1 10 100
DF’ > DF => stabilité améliorée
-P
DF
Marge de phase
En conclusion, la stabilité du système et donc sa rapidité est améliorée par l’introduction d’un
correcteur à action dérivée.
Régulateur de débit
Régulateur de pH
Les corrections des systèmes industriels sont en règle générale une combinaison des 3 actions
Proportionnelle, Intégrale et Dérivée.
3.4 Structures des régulateurs
L’association des trois actions PID peut se faire matériellement suivant différentes structures de régulateurs
P et D en série
P I D en parallèle :
P I D mixte (TP asservissement de position) :
Plan du cours :
3. Courbes en S :
s(t)
3.1 Méthode de Strejc :
Elle suppose de déterminer les
paramètres suivants : DX
G(p) = Gs
Tu, Ta et DX (1 + ⍬p)n
Tu Ta
3.2 Méthode de BROÏDA (TP four) : s(t)
28 % DM
⍬ = 5,5 (t2 - t1)
t1
t = 2,8 t1 – 1,8 t2 t2
Gs = DM / Du
G(p) = Gs e-tp C
p (1 + ⍬p)n
B
A’ A
Là encore la détermination des paramètres AB, AC et AA’ permet d’accéder, grâce à des tables aux
paramètres Gs, t et ⍬.
s(t) Tosc
I Grc .G(j⍵osc )I =1
Arg (Grc .G(j⍵osc )) = - P