LA SÉMANTIQUE

àComment faire un bon choix typographique ?

Mots:
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TRAVAIL
RÉALISÉ PAR: Quentin Barbin et William Morin Baillargeon
GRAPHISME...

Une technique en graphisme est un parcours

scolaire au cours duquel seront étudiées les

notions essentielles pour la composition d’un

visuel de communication efficace et pertinent.

Le graphiste peut jouer avec de nombreux

éléments pour transmettre un message visuel,

dont la typographie qui est l’un des compo-

sants les plus importants à maîtriser.

C’est à la fois un outil de création et un outil

de communication puissant pour véhiculer un

message, une émotion ou une idée.

Il est souvent tentant de se laisser séduire par

l’esthétique d’une police de caractère, mais

c’est au risque de perdre la qualité et la perti-

nence du message.

La sémantique est un outil crucial pour faire

les bons choix, ainsi qu’une connaissance ap-

profondie des différents caractères, de leur

histoire et de leur usage spécifique.

LA TYPOGRAPHIE
La typographie est l’art de créer, de choisir et de placer les caractères et les symboles dans

le but de rendre un texte lisible, attrayant et facile à lire.

Elle inclut, dans une mise en page, la hiérarchisation des éléments textuels et visuels afin que

l’utilisation des lettres, de l’espace et des couleurs transmette une intention.

Comme a dit Robert Guérin:

« La typographie est au texte ce que l’into-

nation, le volume, le timbre de la voix sont au

texte parlé. »

La typographie est donc un élément fonda- Faire le choix d’une police de caractère doit

mental du design graphique et de la commu- être le reflet d’une voix particulière, d’une per-

nication visuelle. sonnalité qui doit s’harmoniser avec le sujet

et le thème de la communication.
Différents éléments tels que la graisse, qui est

l’épaisseur du tracé de la lettre; l’approche, Il faut faire preuve de réflexion tant dans le des-

qui est l’espace entre les caractères; la chasse sin de la lettre que dans sa mise en contexte.

ou largeur du caractère; et son inclinaison in- C’est là que la sémantique et ses outils entrent

fluencent la personnalité de la typographie et en jeu.

donc changent la «voix» de cette dernière.

L’ensemble de ces éléments doit être pris

en compte quand on souhaite donner une

personnalité à un caractère.
LA SÉMANTIQUE

Selon la définition de «Le Robert Dico en ligne»; la sémantique est une:

« Étude du sens de la signification des signes. Notamment dans le langage. »

La sémantique des caractères typographiques

influence donc la perception de l’information.

Le dessin du caractère, la couleur, la taille, la

graisse et l’angle sont des facteurs que le

designer doit prendre en considération.

Celui-ci doit également se poser quelques

questions avant même de commencer sa

recherche typographique.

À qui le message est-il destiné?

Quel est le contexte?

Où se trouve l’information?

Sur quel médium le message sera-t-il

communiqué?
LES ERREURS LIÉES À LA SÉMANTIQUE
L’une des erreurs les plus courantes liées à

la mauvaise utilisation de la sémantique est

de tomber dans les stéréotypes culturels, tels

que l’utilisation de caractères orientaux dans

un menu pour un restaurant asiatique ou des

caractères de type « safari » pour restaurant

africain.

Connaitre la sémantique peut permettre

d’éviter certains de ces pièges.

Par exemple, un caractère romain évoque-

ra un certain classicisme et se prêtera par-

faitement pour un livre ou un journal, tandis

qu’un caractère sans sérif évoquera la force

ou l’objectivité.

Plus monotone mais plus facile à lire, il sera

privilégié pour les textes destinés aux écrans.

Comme les couleurs, les caractères typogra-

phiques évoquent des émotions.

Si les typographies maigres inspirent de la

douceur ou de l’élégance, les caractères gras

symbolisent la force et le pouvoir. Ils seront uti-

lisés en général pour les titres.

LA CLASSIFICATION VOX
Afin de faciliter la recherche du designer graphique et l’utilisation de la typographie, le fran-

çais Maximilien Vox élabore, en 1954, un système de classification répartissant les caractères

typographiques en dix groupes réunis dans trois grandes familles :

les Classiques,

les Modernes,
et les Caractères d’inspiration calligraphique.

Il appelle ce système la classification Vox.

FAMILLES TYPOGRAPIQUES
Famille de caractères classiques.

Humanes
Les Classiques regroupent les Humanes, les

Garaldes et les Réales.

Ce sont des typographies au dessin rond,

large avec des empattements.

Elles apportent un effet ancien avec une

connotation de connaissance, de sobriété et

d’élégance.

Réales Garaldes
FAMILLES TYPOGRAPIQUES
Famille de caractères modernes.

Les Modernes réunissent les Mécanes, les

Didones et les Linéales. Linéales

Issues de la révolution industrielle et du monde

actuel, ces typographies renvoient souvent à

des notions d’efficacité et d’impact direct.

Il existe plusieurs familles typographiques utili-

sées pour faire une différence dans leur esthé-

tique et ainsi faciliter la recherche du designer

graphique et l’utilisation de la typographie.

En 1954, le français Maximilien Vox élabore un

système de classification typographique divi-

sant les dix groupes de caractères dans trois

grandes familles.

Mécanes Didones
FAMILLES TYPOGRAPIQUES
Famille de caractères d’inspiration calligraphique.

Les Caractères calligraphiques, rassemblent les Manuaires et fantaisistes, les Scriptes, les

Incises et les caractères Gothiques.

Leur aspect travaillé en font des écritures souvent plus artistiques mais délicates à lire.

Les Manuaires et fantaisistes, sont souvent composées de caractères décoratifs appropriés

pour des titres et des affiches.

Les caractères Scriptes simulent l’écriture à main levée ou à la plume.

Les Incises sont des typographies avec des empattements prolongés et ne comportent sou-

vent que de capitales ou de petites capitales.

Enfin, les Gothiques imitent une écriture du temps des copistes de Gutemberg, l’inventeur

de l’impression.

Manuaires et
Scriptes Gothiques Incises
fantaisistes
BILAN

Le système Vox prend donc en compte le des-

sin et les caractéristiques de la lettre mais aus-

si son contexte historique. Le designer doit

s’assurer de connaitre les sous-entendus, les

connotations et plus largement l’histoire des

différentes typographies.

En conclusion, Il faut prendre le temps de bien choisir sa typographie de sorte qu’elle soit en

adéquation avec le sujet.

C’est important pour ne pas perdre de crédibilité ou l’attention des lecteurs. Comprendre

les origines des différentes familles de caractères et leur application permet de ne pas tom-

ber dans des erreurs faciles.

Il faut savoir user de la sémantique et des questionnements qui en découlent pour créer des

visuels impactants et forts.

La typographie est un art qui comme l’architecture, la peinture ou la sculpture, répond à cer-

taines règles. Un bon designer graphique doit faire usage d’une bonne culture générale, d’un

souci de rigueur et d’une grande sensibilité artistique pour que ses choix mettent en valeur

le message à véhiculer sans le dominer.

Médiagraphie:

1. Luc Dupont, « Comment concevoir un emballage efficace », LUC DUPONT communi-

cation/ marketing, https://www.lucdupont.com/comment-concevoir-un-emballage-effi-
cace/#:~:text=D’apr%C3%A8s%20Robert%20Gu%C3%A9rin%2C%20%C2%AB,la%20per-
sonnalit%C3%A9%20de%20votre%20produit.

2. Le Robert dico en ligne, « Sémantique », Le Robert dico en ligne, https://dictionnaire.

lerobert.com/definition/semantique

3. Leduc, Robert, 1987, « La publicité, une force au service de l’entreprise » BORDAS, Paris,
9e éditon.