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Le langage corporel : Découvrez ces

gestes qui vous trahissent

Comprendre la communication non


verbale et savoir décoder les
comportements des gens

Anna David

Copyright © 2022 by Anna David All rights


reserved, including the right to reproduce
this book or portions thereof in any form
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Table des matières
Introduction ......................................................... 7
Chapitre 1 : La communication .......................... 11
1- Définition et types de communication ... 12
A- Définition............................................ 12
B- Types de communication .................... 16
2- La communication non verbale.............. 18
3- La notion de langage corporel ............... 21
Chapitre 2 : Ce que révèle le corps de l’autre :
Apprendre à lire ce que l’on voit ........................ 24
1. Importance du contexte ........................ 26
A- L’importance du contexte dans la lecture
du corps ..................................................... 26
B- L’importance du contexte pour la
conversation en elle-même ........................ 27
2. Importance de l’état de base de
l’interlocuteur ................................................ 29
3. L’art de l’observation ............................. 31
4. Le mensonge ......................................... 37
5. La méfiance ........................................... 41
6. L’agressivité ........................................... 44
7. L’entente ............................................... 49
8. La séduction .......................................... 52
Chapitre 3 : Maitriser le langage corporel au
travail................................................................. 57
1. Importance du langage corporel dans le
lieu du travail ................................................. 59
2. 4 erreurs de langage corporel et comment
les corriger ..................................................... 62
3. Langage corporel pour les présentations et
les speechs ..................................................... 69
4. Langage corporel pour les entretiens
d’embauche ................................................... 71
5. Le langage corporel dans le monde des
affaires ........................................................... 76
Chapitre 4 : Langage corporel avec les enfants .. 81
1. Pourquoi la communication non verbale
est importante pour les enfants ? .................. 82
2. Utiliser le langage corporel et le ton de la
voix pour améliorer la communication avec
votre enfant ................................................... 83
3. Améliorer la communication non verbale
en famille ....................................................... 84
4. Utiliser la communication non verbale
pour guider le comportement de votre enfant
86
5. L'écoute active avec votre enfant .......... 88
Chapitre 5 : Le langage des parties les plus
communicatives du corps .................................. 93
1. Le langage des yeux ............................... 94
2. Le langage de la tête ............................ 108
3. Le langage des bras.............................. 110
4. Le langage des mains ........................... 114
Conclusion ....................................................... 126
Introduction

Avez-vous déjà croisé une personne qui, rien qu’on se


pointant dans une salle, avait toute l’attention des
personnes présentes ?

Le genre de personne qui n’a même pas besoin de


prononcer un mot pour être remarquée. Elle n’est pourtant
pas une star d’Hollywood ni une célébrité mais elle dégage
quelque chose de spécial qui remplit toute la salle dès
qu’elle arrive.

Certains appellent ce quelque chose du charisme, d’autres


une aura, voire, une énergie qui rend tous ceux qui sont
présents susceptibles d’admirer, de faire confiance et même
d’aimer cette personne avant même de la connaître.

Bref, avez-vous déjà croisé une de ces personnes qui


provoquent à chaque fois un coup de foudre général partout
où elle passe.

Oh, non, croyez-le ou pas, il ne s’agit pas de porter des


minijupes ou des smokings à 3000 dollars. Le secret n’est
pas là !

En fait, ce genre de personnes est les génies de la


communication.
Vous pensez que c’est paradoxal ? Génie de
communication qui ne prononce aucun mot ?

Réfléchissez-y, si un génie de la finance arrive à se faire


des millions de dollars sans avoir besoin de travailler, que
doit pouvoir faire un génie de la communication ?

Eh oui, à gagner le respect, l’attention, la confiance et


l’appréciation des autres du premier regard et sans même
avoir à parler !

Pourtant, même si chez certain ce génie est naturel, il ne


s’agit pas d’un superpouvoir que seuls des Avengers ou des
Justiciers de la League possèdent !

Bien au contraire, il s’agit en réalité d’une aptitude que


nous avons tous, et que nous utilisons tous d’une façon
inconsciente et le plus souvent maladroite, c’est l’aptitude
de communiquer, voire, de tout dire avant même de
prononcer un mot, jusqu’à se trahir, rien que par notre
corps.

Cette aptitude s’appelle le langage corporel.

Il vous est certainement arrivé de discuter avec une


personne et de ne croire aucun mot de ce qu’elle raconte,
même si vous faisiez semblant du contraire n’est-ce pas ?

Pourtant, vous n’aviez pas forcément de preuve pour


attester que cette personne vous mentait, mais cela ne vous
a pas empêché d’être sceptique à l’égard de ce qu’elle
racontait.

Pourquoi ? Certains d’entre vous pourront dire, « je ne sais


pas je ne l’ai pas senti honnête », d’autres «je l’ai vue
détourner son regard à chaque fois que je lui posais une
question directe » ou « elle ne cessait pas d’avaler sa salive
en parlant » etc.

En effet, les êtres humains utilisent le langage corporel


pour communiquer, en plus de la communication verbale.

Dans le monde des affaires, par exemple, votre langage


corporel illustre votre confiance et votre engagement de
bien plus de façons que vous ne le pensez.

L'importance du langage corporel réside dans la manière


dont il influence votre marque personnelle.

Qu'il s'agisse d'un entretien d'embauche, d'un premier


rendez-vous ou même d'une journée ordinaire dans la vie
d'un employé, la façon dont on se présente est importante.

Un langage corporel positif indique que l'on est accessible,


attentif et ouvert aux nouvelles idées et suggestions.

L'utilisation du langage corporel dans la communication est


souvent inconsciente.

Par exemple, si une personne bâille dans la salle de réunion


ou tape des doigts sur la table pendant que le patron parle
des objectifs de vente mensuels, il y a de fortes chances
qu'elle soit perçue comme désintéressée et stressée.

En améliorant votre posture, vous donnerez l'impression


d’être une personne est intéressée et concentrée.

En plus, l'importance du langage corporel ne se limite pas à


la communication formelle.
Car en modifiant les signaux non verbaux négatifs, par
exemple, vous augmenterez votre confiance en vous et
votre estime de soi.

Lorsque vous verrez que les gens réagissent positivement à


votre égard en tant qu'ami, employé, collègue ou leader,
votre motivation interne augmentera également.

Ainsi, dans cet ouvrage nous allons apprendre à lire,


comprendre et prendre le contrôle de notre langage
corporel.

Disons qu’il s’agit d’un cours de langue corporelle au cours


duquel nous allons reprendre tout depuis le début, de la
définition de ce qu’est la communication jusqu’à prendre le
volant de notre langage corporel et ainsi cesser avec les
gestes qui nous trahissent !
Chapitre 1 : La communication
1- Définition et types de communication

A- Définition

La communication pourrait être définie simplement par


l'acte de transférer des informations d'un lieu, d'une
personne ou d'un groupe à un autre. Toute communication
est donc composée de 3 partis (au moins) : Un expéditeur,
un message et un destinataire.

Cependant les choses ne sont pas aussi simples que ça !

En effet, la transmission du message de l'expéditeur au


destinataire peut être affectée par un grand nombre de
facteurs. Il s'agit notamment de nos émotions, de la
situation culturelle, du support utilisé pour communiquer et
même de notre localisation. Cette complexité explique
pourquoi les employeurs du monde entier considèrent les
bonnes compétences en matière de communication comme
souhaitables : Une communication précise, efficace et sans
ambiguïté est en réalité extrêmement difficile à trouver.
Comme l'indique clairement cette définition, la
communication est, donc, plus que la simple transmission
d'informations. Car le terme implique un élément de
réussite dans la transmission ou la communication d'un
message, qu'il s'agisse d'informations, d'idées ou
d'émotions.

L'expéditeur "code" le message, généralement par un


mélange de mots et de communication non verbale. Le
message est transmis d'une manière ou d'une autre (par
exemple, par la parole ou l'écriture), et le destinataire le
"décode". Bien entendu, il peut y avoir plus d'un
destinataire, et la complexité de la communication fait que
chacun peut recevoir un message légèrement différent.
Deux personnes peuvent, donc, lire des choses très
différentes dans le choix des mots et/ou du langage
corporel. Il est également possible qu'aucune des deux
personnes n'ait la même compréhension que l'expéditeur.

Dans la communication en face à face, les rôles de


l'expéditeur et du destinataire ne sont pas distincts. Les
deux rôles se renvoient la balle entre deux personnes qui
parlent. Les deux parties communiquent l'une avec l'autre,
même si c'est de manière très subtile. Par exemple à travers
le contact visuel (ou l'absence de contact) et le langage
corporel général. Dans la communication écrite, en
revanche, l'expéditeur et le destinataire sont plus distincts.
Un message ou une communication est envoyé par
l'expéditeur à travers un canal de communication à un
récepteur, ou à plusieurs récepteurs. L'expéditeur doit coder
le message (l'information transmise) sous une forme
adaptée au canal de communication, et le ou les
destinataires décodent ensuite le message pour en
comprendre le sens et la signification.

Ainsi, vous remarquez qu’un malentendu peut survenir à


n'importe quel stade du processus de communication.

Une communication efficace implique de réduire au


minimum les malentendus potentiels et de vaincre les
difficultés de communication à chaque étape du processus
de communication. Un communicateur efficace comprend
son public, choisit un canal de communication approprié,
adapte son message à ce canal et code le message de
manière à réduire les malentendus avec le(s) récepteur(s). Il
cherchera également à obtenir un retour d'information de la
part du ou des destinataires sur la façon dont le message est
compris et tentera de corriger tout malentendu ou toute
confusion dès que possible.

Les destinataires peuvent utiliser des techniques telles que


la clarification et la réflexion comme moyens efficaces de
s'assurer que le message envoyé a été compris
correctement. Les canaux de communication sont, en fait,
le terme donné à la manière dont nous communiquons. Il
s'agit, en d’autres termes, de la méthode utilisée pour
transmettre notre message à un destinataire, ou pour
recevoir un message de quelqu'un d'autre. De nos jours, de
multiples canaux de communication sont à notre
disposition. Il s'agit notamment des conversations en face à
face, des appels téléphoniques, des messages textuels, du
courrier électronique, de l'internet etc.

Le choix d'un canal de communication approprié est


essentiel pour une communication efficace. Chaque canal
de communication présente des forces et des faiblesses
différentes. Par exemple, la diffusion de la nouvelle d'un
événement à venir par le biais d'une lettre écrite peut
transmettre le message clairement à une ou deux personnes.
Toutefois, ce ne sera pas un moyen rapide ou rentable de
diffuser le message à un grand nombre de personnes.
D'autre part, il est plus facile de transmettre des
informations techniques complexes par le biais d'un
document imprimé que par un message oral.
Les destinataires sont en mesure d'assimiler l'information à
leur propre rythme et de revoir ce qu'ils n'ont pas
entièrement compris. La communication écrite est
également utile comme moyen d'enregistrer ce qui a été dit,
par exemple en rédigeant le procès-verbal d'une réunion.
Tous les messages doivent être codés sous une forme qui
puisse être transmise par le canal de communication choisi
pour le message. C'est ce que nous faisons tous les jours
lorsque nous transférons des pensées abstraites en mots
parlés ou sous forme écrite.

Cependant, d'autres canaux de communication nécessitent


des formes d'encodage différentes, par exemple, le texte
écrit pour un rapport ne fonctionnera pas bien s'il est
diffusé par un programme radio, et le texte court et abrégé
utilisé dans les SMS serait inapproprié dans une lettre ou un
discours. Les données complexes peuvent être mieux
communiquées à l'aide d'un graphique, d'un diagramme ou
d'une autre visualisation. Les communicateurs efficaces
codent leurs messages de manière à ce qu'ils soient adaptés
à la fois au canal et au public visé. Ils utilisent un langage
approprié et transmettent les informations de manière
simple et claire. Ils anticipent et éliminent également les
causes probables de confusion et de malentendu. Ils sont
généralement conscients de l'expérience des destinataires
dans le décodage de communications similaires.

L'encodage réussi du message en fonction du public et du


canal est donc une compétence essentielle pour une
communication efficace. Dans notre cas, le canal qui nous
intéresse est la communication en face à face et l’encodage
en question est, en grande partie, basé sur notre langage
corporel. Cependant, nous ne faisons pas que
communiquer. Nous recevons aussi de l’information, pour
cette raison il faut aussi savoir décoder ce qui nous arrive
encodé. Il s’agit d’une étape importante dans la
communication.

En effet, un décodage réussi est également une compétence


de communication essentielle. Les gens décodent et
comprennent les messages de différentes manières. Cela
dépend de leur expérience et de leur compréhension du
contexte du message, de leur connaissance de l'expéditeur,
de leur état psychologique et de leurs sentiments, ainsi que
du moment et du lieu de réception. Ils peuvent également
être affectés par les obstacles à la communication qui
peuvent être présents. Comme vous pouvez le voir, il existe
donc un grand nombre de facteurs qui peuvent affecter le
décodage et la compréhension. Les communicateurs qui
réussissent comprennent comment le message sera décodé,
anticipent et éliminent autant que possible les sources
potentielles de malentendus.

B- Types de communication

Il existe un large éventail de moyens de communication et


plusieurs d'entre eux peuvent être utilisés à un moment
donné.

Nous pouvons les classer en catégories comme suit :


 La communication verbale ou parlée, qui comprend
le face-à-face, le téléphone, la radio ou la télévision
et d'autres médias.
 La communication non verbale qui recouvre : Le
langage corporel, les gestes, la façon dont nous nous
habillons ou agissons, l'endroit où nous nous tenons,
et même notre odeur. En réalité, il existe plusieurs
façons très subtiles de communiquer avec les autres,
dont la plus part est involontaire. Par exemple, le
ton de la voix peut donner des indices sur l'humeur
ou l'état émotionnel, tandis que les signes des mains
ou les gestes peuvent compléter un message oral.

 La communication écrite : qui comprend les lettres,


les courriels, les médias sociaux, les livres, les
magazines, l'internet et d'autres médias.

 La visualisation : les graphiques et les tableaux, les


cartes, les logos et autres visualisations peuvent tous
communiquer des messages.

Mais ce qui nous intéresse dans cet ouvrage c’est la


communication non verbale et plus précisément le langage
corporel.

Détaillons donc un peu plus ces deux notions dans les


parties
suivantes
2- La communication non verbale

La communication non verbale, appelée aussi « le langage


manuel », est le processus d'envoi et de réception de
messages sans utiliser de mots, qu'ils soient parlés ou écrits.
De la même manière que l'italique met en valeur le langage
écrit, le comportement non verbal peut mettre en valeur
certaines parties d'un message verbal. Le terme
"communication non verbale" a été introduit en 1956 par le
psychiatre Jurgen Ruesch et l'auteur Weldon Kees dans le
livre "Nonverbal Communication".

Les messages non verbaux sont reconnus depuis des siècles


comme un aspect essentiel de la communication. Par
exemple, dans "The Advancement of Learning" (1605),
Francis Bacon a observé que "les traits du corps révèlent la
disposition et l'inclinaison de l'esprit en général, mais les
mouvements du visage et des parties du corps ne font pas
que cela, ils révèlent également l'humeur et l'état actuels de
l'esprit et de la volonté.

Judee Burgoon (1994) a en effet identifié sept dimensions


non verbales différentes :

1. La kinésique ou les mouvements du corps incluant


les expressions faciales et le contact visuel

2. La vocale ou paralangage qui comprend le volume,


le débit, la hauteur et le timbre
3. L'apparence personnelle

4. Notre environnement physique et les artéfacts ou


objets qui le composent

5. La proximité ou l'espace personnel

6. L'hépatique ou le toucher

7. La chronologie ou le temps

S’ajoutent à ces 7 dimensions non verbales proposées par


Judee Burgoon, les signes qui comportent tous les gestes
qui remplacent les mots, les chiffres et les signes de
ponctuation. Ils peuvent aller du geste monosyllabique du
pouce proéminent d'un auto-stoppeur à des systèmes aussi
complexes que la langue des signes américaine pour les
sourds où les signaux non verbaux ont une traduction
verbale directe.

Il convient toutefois de souligner que les signes et les


emblèmes sont propres à chaque culture. Le geste du pouce
et de l'index utilisé pour représenter un "OK" aux États-
Unis, par exemple, est interprété de manière péjorative et
offensante dans certains pays d'Amérique latine.

En discutant de l'interdépendance qui existe entre les


messages non verbaux et verbaux les fameux psychologues
Paul Ekman et Wallace Friesen (1969) ont fini par
identifier six façons importantes dont la communication
non verbale affecte directement notre discours verbal.
 Premièrement, nous pouvons utiliser des signaux
non verbaux pour mettre en valeur nos mots. Tous
les bons orateurs savent comment le faire avec des
gestes énergiques, des changements de volume
vocal ou de débit de parole, des pauses délibérées,
etc.
 Deuxièmement, notre comportement non verbal
peut répéter ce que nous disons. Nous pouvons dire
non à quelqu'un en hochant la tête de gauche à
droite.
 Troisièmement, les signaux non verbaux peuvent
remplacer les mots. Souvent, il n'est pas nécessaire
d'exprimer les choses par des mots. Un simple geste
peut suffire (par exemple, secouer la tête de haut en
bas pour dire oui, utiliser le signe du pouce levé
pour dire 'Bon boulot', etc.).
 Quatrièmement, nous pouvons utiliser des signaux
non verbaux pour réguler la parole. Appelés signaux
de prise de parole, ces gestes et vocalisations nous
permettent d'alterner les rôles conversationnels de
parler et d'écouter.
 Cinquièmement, les messages non verbaux
contredisent parfois ce que nous disons. Une amie
nous dit qu'elle a passé un bon moment à la plage,
mais nous n'en sommes pas sûrs parce que sa voix
est plate et que son visage manque d'émotion.

Enfin, nous pouvons utiliser des signaux non verbaux pour


compléter le contenu verbal de notre message... Être
contrarié peut signifier que nous sommes en colère,
déprimés, déçus ou simplement un peu à cran. Les signaux
non verbaux peuvent aider à clarifier les mots que nous
utilisons et révéler la véritable nature de nos sentiments.

3- La notion de langage corporel

Le langage corporel appartient à la partie non verbale de la


communication que nous utilisons pour révéler nos
véritables sentiments et donner plus d'impact à notre
message. Comme nous l’avons mentionné, la
communication est constituée de bien plus que de mots. Les
indices non verbaux tels que le ton de la voix, les gestes et
la posture jouent tous un rôle. Un exemple simple de
langage corporel est une expression faciale détendue qui se
transforme en un véritable sourire, avec la bouche relevée
et les yeux plissés. Il peut également s'agir d'une
inclinaison de la tête pour montrer que vous réfléchissez,
d'une posture droite pour exprimer votre intérêt, ou de
mouvements des mains et des bras pour indiquer des
directions.

Il peut aussi s'agir d'éviter une posture défensive, les bras


croisés, ou de taper du pied sans arrêt. Lorsque vous
pouvez "lire" des signes comme ceux-ci, vous pouvez
comprendre le message complet de ce que quelqu'un vous
dit. Vous serez également plus conscient des réactions des
gens à ce que vous dites et faites. Et vous serez en mesure
d'adapter votre langage corporel pour paraître plus positif,
plus engageant et plus accessible.
Être conscient du langage corporel des autres signifie que
vous pouvez déceler des émotions et des réactions non
exprimées. Il s'agit d'une forme précieuse de retour
d'information, mais vous pouvez facilement passer à côté si
vous ne savez pas à quoi vous attendre. Pour cette raison,
dans cet ouvrage nous allons explorer ensemble les indices
non verbaux les plus importants. Nous pouvons commencer
par un exemple pratique pour vous illustrer à quoi
ressemble une lecture de langage corporel.

Voici par exemple à quoi pourrait ressembler un langage


corporel négatif :

Si une personne présente un ou plusieurs des


comportements négatifs suivants, elle est probablement
désengagée, désintéressée ou malheureuse.

 Bras croisés devant le corps.


 Expression faciale minimale ou tendue.
 Le corps se détourne de vous.
 Les yeux sont baissés et le contact est faible.

Vous pouvez rencontrer ces comportements lorsque vous


avez affaire à des collègues mécontents ou à des clients
insatisfaits, par exemple. Le fait d'être conscient de la
signification de ces signaux peut vous aider à adapter ce
que vous dites et la manière dont vous le dites.

Vous pouvez, par exemple, faire preuve d'empathie pour le


malheur d'une personne, vous expliquer plus clairement ou
tenter de calmer une situation tendue. D'autres types de
langage corporel peuvent aussi indiquer que quelqu'un est
ennuyé par ce que vous dites. Cela peut se produire lors
d'une présentation, d'une réunion d'équipe ou même d'une
conversation en tête-à-tête.

Voici quelques-uns des signes les plus courants d'ennui :

 S'asseoir de manière avachie, la tête baissée.


 Regarder quelque chose d'autre ou dans le vide.
 Frétiller, tripoter ses vêtements ou tripoter son stylo
ou son téléphone.
 Écrire ou gribouiller.

Voyez-vous, la plupart des gens arrive à reconnaitre


spontanément et naturellement un interlocuteur présentant
un langage corporel négatif. En effet, nous savons tous que
se tourner les pouces, bayer, et regarder ailleurs sont des
signes de détachement ou d’ennui.

Cependant, ce que la majorité ne sait pas c’est que notre


corps est tout le temps en train de dire des choses sur nous,
même lorsque notre attitude ne saute pas forcément aux
yeux, il existe toujours des signes corporels révélateurs de
nos véritables ressentis. Pour cette raison et pour
approfondir le sujet, nous allons décortiquer le langage
corporel de chaque partie du corps, de la tête aux pieds.
Des signes que nous allons découvrir ensemble dans le
prochain chapitre.
Chapitre 2 : Ce que révèle le
corps de l’autre : Apprendre
à lire ce que l’on voit
Le langage corporel d'une personne peut en dire long sur ce
qu'elle pense et ressent. C'est particulièrement vrai si ses
manifestations non verbales ne correspondent pas à ce
qu'elle dit à voix haute.

Par exemple, un doigt pointé avec une main fermée peut


être une tentative de domination, tandis qu'une personne
qui se touche le visage à plusieurs reprises est
probablement nerveuse.

Il faut tout d’abord être conscient que lire le langage


corporel des autres est une affaire délicate. Ça vous évitera
de tirer des conclusions trop hâtives et de vous tromper sur
le compte d’une personne. Si une personne croise les bras,
par exemple, vous pouvez supposer qu'elle est fermée, alors
qu'en fait elle est simplement en train de réfléchir.

D’une façon générale, c’est lorsque vous remarquez que les


manifestations non verbales d'une personne ne
correspondent pas tout à fait à ce qu'elle vous dit à haute
voix, qu’il faut prêter une attention particulière.

Ainsi, il ne faut pas oublier que le langage corporel est


avant tout une affaire de communication et que toute
communication est indissociable du contexte dans lequel
elle se déroule.

Dans ce chapitre nous allons voir comment lire ce que dit le


corps de l’autre mais aussi comment s’assurer que ce que
nous lisons est juste.
1. Importance du contexte

A- L’importance du contexte dans la


lecture du corps

Toute communication s’établit dans un contexte. Ce


contexte est défini par des dimensions émotionnelle,
temporelle et spatiale. En effet, nous discutons en ayant un
état émotionnel initial, à un moment et pour une durée
précise et dans un espace bien déterminé.

Il est important de mettre un domaine de définition à notre


lecture du langage personnel de notre interlocuteur pour en
tirer les bonnes déductions.

Ainsi, avant même de regarder le corps de l’autre, prenez


en considération le contexte général. Un deuil, un mariage,
un entretien d’embauche, un échec scolaire, un divorce, une
naissance, etc. la vie nous met en différentes situations et à
chacune une palette d’émotions qui lui est propre.

Ainsi, lorsque, par exemple, vous savez que votre


interlocuteur se trouve dans un contexte sensé lui être
stressant ou attristant, un deuil par exemple, si vous le
voyez éclater de rire pour un rien, observez ce que dit son
corps au moment où il rit avant de penser qu’il est fou ou
qu’il est heureux du décès de son père. Vous pourrez
trouver des signes corporels qui témoignent qu’il est le plus
abattu d’entre tous !
Par contre si vous observez son corps au cours d’une même
réaction dans une soirée entre amis vous pourrez trouver
des signes qui confirment la joie et le rire exprimés.

Pareil, si vous parlez avec une personne à trois heures du


matin, prenez en considération le fait que la personne en
question peut être en manque de sommeil, que son corps
peut ne pas être très synchrone avec ce qu’il dit. Comme il
n’exprime pas la fatigue de son corps, n’allez pas vous
empresser de conclure que son regard fuyant est un signe
de mensonge.

Aussi, l’éclairage, le bruit et l’odeur d’une pièce peuvent


affecter notre langage corporel. Alors prêtez-y attention.
Assurez-vous d’abord que la pièce n’est pas trop éclairée
ou que votre interlocuteur n’est pas assis face à une lampe
avant d’interpréter le rétrécissement de ses pupilles comme
un signe de stress ou de mensonge. Et vis-versa, ce n’est
pas parce qu’elle a les pupilles dilatées qu’elle est en train
de succomber à votre charme, ça peut être dû tout
simplement au manque d’éclairage de la pièce où vous êtes.

B- L’importance du contexte pour la


conversation en elle-même

Lorsque vous prenez le temps d'examiner le contexte vous


identifierez également quelques causes potentielles du
malaise de votre interlocuteur. Essayez, alors, de supprimer
la gêne causée par le contexte, et voyez si votre
interlocuteur se sent à l'aise. Par exemple, disons que son
langage corporel a signalé un malaise lorsque vous avez
introduit un sujet controversé. Changez de sujet et voyez si
son langage corporel se détend.

Il y a une mauvaise odeur dans la pièce ? Suggérez de


changer de pièce et voyez si cela change quelque chose.

Et n'oubliez pas que si vous ne pouvez pas déduire la


source de leur malaise, il est généralement possible de leur
demander ce qui ne va pas. Vous n'avez pas besoin d'être
Sherlock Holmes, il suffit que vous fassiez un effort
honnête pour examiner le contexte.

Après tout, même si vous ne connaissez pas la source de


leur malaise, vous pouvez toujours essayer de les mettre à
l'aise. Proposez de lui servir sa boisson préférée ou
choisissez un sujet de conversation amusant plutôt que
sérieux. Il est préférable de connaître la source spécifique
de leur malaise, mais le simple fait d'être conscient qu'ils
sont mal à l'aise est très utile.

Certes, le contexte peut sembler écrasant au début. Et en


toute honnêteté, il vous faudra un peu de pratique avant
d'être à l'aise à la fois avec le contexte et avec la
conversation. Mais au fur et à mesure que vous vous
exercerez, vous découvrirez que l'observation du contexte
est très simple.

En bref, le but de l'observation du contexte est de trouver


des indices qui vous aident à mettre votre partenaire à
l'aise. Lorsque le langage corporel vous indique qu'une
personne est mal à l'aise, regardez le contexte pour savoir
pourquoi elle l’est, puis utilisez cette information pour vous
aider à éliminer la source du malaise.

Exercez-vous à observer le contexte jusqu'à ce que cela


devienne naturel, et vous disposerez d'un outil puissant à
ajouter à votre répertoire de compétences sociales.

2. Importance de l’état de base de


l’interlocuteur

L’état de base de votre interlocuteur est également très


important à prendre en considération avant de vous mettre à
la lecture de son langage corporel.

En effet, observez si par exemple votre interlocuteur a un


handicap, un tic au visage ou ailleurs ou un geste qu’il fait
fréquemment d’une façon spontanée comme se toucher les
cheveux. Ce genre de gestes n’ont de signification dans le
langage corporel que lorsqu’ils changent suite à une
question ou à une émotion forte. Apprenez à les repérer
grâce à l’observation et des interactions subtiles. Pour ce
faire vous pouvez commencer une conversation cordiale
avec votre interlocuteur en lui posant des questions
auxquelles vous êtes sûrs qu’il répondra correctement
(comment vous vous appelez, quel âge avez-vous, etc.)
observez son corps lorsqu’il vous répond et vous aurez son
état de base, tout changement qui sera observé par la suite
dans cet état de base au cours de votre interaction sera
significatif et aura un sens.
Il est également très important de vous rappeler que
certaines substances peuvent affecter le langage corporel
des gens. En effet, l’alcool, le cannabis, les drogues
changent la réponse corporelle des personnes. Dans ce cas,
si vous en détecter un signal, inutile de vous attarder sur la
lecture du langage corporel de votre interlocuteur.
Contentez-vous de vous assurer qu’il va bien et reporter
votre discussion pour un moment ultérieur où il sera sobre.
Le cannabis a un effet relaxant et donne une rougeur dans
les yeux ainsi qu’un frémissement dû à l’hypothermie dans
certains cas, l’alcool quant à lui est facilement repérable
grâce à l’odeur, les autres drogues ont différents effets
variables allant d’une dilatation des pupilles et une
excitation comportementale (comme la cocaïne et l’ecstasy)
vers le délire, l’hallucination et l’anesthésie (comme le
LSD ou la kétamine).

Pareil, pour les individus souffrants d’une impossibilité à


bouger, dans ce cas, la majeure partie de leur
communication non verbale se déroule à travers les yeux,
alors prenez en considération ce fait et concentrez-vous sur
leurs regards pour bien comprendre ce qu’ils disent.

D’une façon générale, la règle d’or dans la lecture du


langage corporel est l’observation de changements
d’attitude par rapport à l’état de base. Si, par exemple, une
personne affichait un langage corporel ouvert et positif et
que tout à coups, suite à une question ou une remarque, son
langage corporel se referme et bascule vers un langage
corporel défensif ou négatif, il y a de forte chance que cette
personne a quelque chose à cacher à propos du sujet ou de
la remarque.
Ainsi, l’observation est votre meilleur outil pour réussir à
décoder le langage du corps. Plus vous réussirez votre
observation mieux vous comprendrez votre interlocuteur.

3. L’art de l’observation

Notre capacité à transmettre un large éventail d'émotions


sans avoir besoin de dire un mot découle du fait que notre
corps est une machine incroyablement complexe. En effet,
nous sommes des tours de communication qui peuvent
marcher. Les signaux que nous envoyons aux autres ont été
affinés au fil du temps, de sorte que la plupart sont
universels et faciles à traduire.

Cependant, nous sommes tous uniques, et notre style de


communication physique l'est tout autant. Pour vous aider à
affiner vos méthodes et techniques non verbales, passons
en revue les aspects les plus courants à observer pour
déchiffrer le langage corporel.

La posture et la position

S’agit-il d’une personne ouverte ? Ou de quelqu'un qui est


plus fermé aux autres ? La façon dont vous vous asseyez ou
vous tenez debout, et le placement de vos extrémités dans
les deux cas, peuvent révéler le type de personne que vous
êtes. Et cela va au-delà du simple maintien d'une colonne
vertébrale rigide.
La façon dont vous tenez votre tête peut communiquer
votre confiance ou votre manque de confiance. La façon
dont vous marchez est également importante. Si vous vous
tenez droit, vous montrez que vous êtes déterminé. Si vous
êtes avachi et que vous traînez les pieds, vous dégagez une
impression de paresse ou de manque d'énergie.

Des bras pliés ou des jambes croisées peuvent rapidement


indiquer une fermeture aux autres. Des poses puissantes,
comme le fait de placer les bras sur les hanches, les pieds
tournés vers l'avant et écartés de la longueur des épaules,
peuvent inspirer le respect. La posture et la position vous
permettent de vous faire rapidement une première
impression sur une personne, et sa façon de se tenir
communique instantanément beaucoup sur le type de
personne que vous avez devant vous.

Les gestes

En général, les gestes sont la manière la plus explicite de


montrer des signes non verbaux, et nos mains sont parmi
les meilleurs indicateurs de sentiments positifs et négatifs.
Qu'il s'agisse d'un pouce levé ou baissé, d'un signe d'accord
ou d'un geste un peu plus profane, la forme de nos doigts
nous permet de transmettre rapidement de multiples
sentiments.

Par ailleurs, l'acte courant de parler avec les mains est un


élément crucial du langage gestuel. De nombreuses
personnes associent les gestes de la main pendant qu'elles
parlent à une excellente compréhension du sujet traité. En
même temps, ils fournissent des repères visuels que le
public peut suivre, ce qui le maintien engagé et attiré par le
présentateur. Pensez à certains des meilleurs orateurs que
vous avez vus, et il y a de fortes chances qu'ils aient intégré
des mouvements de la main dans nombre de leurs discours.

Cependant, il ne faut pas oublier que lorsque vous voyagez


à l'étranger, les gestes que nous utilisons en occident ne se
traduisent pas toujours de la même manière pour la
communication non verbale dans d'autres pays.

La proximité et le toucher

Il pourrait facilement s'agir de deux discussions distinctes,


mais dans la société actuelle, où l'espace personnel est plus
respecté qu'à certains moments du XXe siècle, la proximité
et le toucher vont de pair. Tout d'abord, commençons par la
très importante poignée de main. Une poignée de main
ferme peut laisser supposer une personnalité dominante et
autoritaire. Une poignée de main moins enthousiaste peut
facilement faire croire que la personne est désintéressée et
faible. Il est bon de trouver un juste milieu avec ce qui
constitue souvent notre première salutation avec les autres.

Si une personne est ferme et autoritaire, sans pour autant


tenir la main trop longtemps, elle sera considérée comme
sérieuse, engagée et authentique.

En ce qui concerne l'espacement, la distance qu’on accorde


aux autres est très situationnel et dépend souvent de la
relation que les interlocuteurs ont entre eux ou de
l'interaction requise.

Avec les collègues et les collaborateurs, vous voudrez lire


comment les autres exercent leur présence physique.
Certaines personnes mettent très clairement de la distance
entre elles et les autres. Cela peut être à la fois un moyen
d'exercer un pouvoir ou de s'isoler.

Toutefois, le fait de travailler en groupe ou d'avoir affaire à


des connaissances amicales peut réduire considérablement
l'écart de proximité. Vous devez également tenir compte de
votre propre niveau de confort.

En général, un espacement d'environ 3 à 5 pieds est


acceptable pour les interactions de proximité ou de 5 à 10
pieds si la situation est un peu plus large.

Pour la famille, les amis et les personnes importantes, les


règles de distance et de toucher changent évidemment.
Comme nous l'avons indiqué, cela dépend du type de
relation et du niveau de confort que les personnes ont l'une
envers l'autre.

L'expression du visage

Les traits du visage lorsque la bouche ne bouge pas


n'entrent pas exactement dans la catégorie du langage
corporel, mais ils sont en tête de la discussion lorsqu'on
parle de communication non verbale.

Soyons francs, rien ne transmet (ou ne trahit) vos émotions


plus rapidement qu'un roulement des yeux, un pincement
des lèvres ou un haussement de sourcil. Vous pouvez peut-
être reconnaître difficilement des bras croisés ou enfouis
dans les poches, mais vous reconnaîtrez presque toujours et
naturellement ce qui est écrit sur un visage.

Il n'est pas déraisonnable de dire que plus que tout autre


type de message non verbal, les expressions faciales seront
jugées les premières. C'est également logique lorsque l'on
sait que l'expression de votre visage peut tout révéler, de la
colère à la peur en passant par le dégout, la joie et le
bonheur.

Ainsi, pour améliorer votre communication non verbale, il


est bon de vous entraîner à présenter des expressions
faciales adaptées à l'environnement dans lequel vous vous
trouvez. Une bonne règle consiste à éviter d'être trop émotif
ou trop peu enthousiaste dans un contexte public ou
professionnel.

La règle est de garder les réactions faciales les plus


expressives pour les moments privés ou lorsque l’on est en
présence de personnes en qui on a confiance. L’idée n’est
pas de toujours de garder un visage impassible, mais il est
utile d'avoir un visage engagé.

Lorsque quelqu’un communique verbalement, il est


relativement facile d'extraire des émotions en fonction de
ce qu’il dit et de la manière dont il le dit. Les "signaux
mixtes" de la communication ont tendance à se produire
lorsque votre interlocuteur cesse de parler.

Avec le langage corporel, il peut être un peu plus difficile


d'extrapoler un sentiment ou une humeur précise chez
quelqu'un. Chaque personne possède des manières
différentes et donc des styles de communication distincts.
Par exemple, les menteurs sont faciles à repérer grâce à une
posture trop raide, des mains crispées qui frottent
constamment un avant-bras ou la nuque, et des yeux qui
maintiennent le contact bien plus longtemps que la
moyenne des gens. Toutefois, ces signes peuvent également
indiquer que la personne est nerveuse, trop anxieuse ou
gênée par un sujet ou une situation.

Par conséquent, lorsque vous lisez le langage corporel des


autres, et que vous affichez le vôtre, prenez en
considération les mouvements dans leur ensemble, et pas
seulement un ou deux.

Le contexte de l'interaction est tout aussi important. Tout


comme vous pouvez modifier votre façon de parler et les
mots que vous utilisez en fonction de votre public et des
circonstances, vous pouvez adaptez également votre
langage corporel. Il est important alors de réaliser que les
autres peuvent faire de même. Mais certains signaux
humains sont compris instinctivement.

Imaginez que vous regardiez par votre fenêtre et que vous


observiez un passant qui se hâte sur le trottoir, penché en
avant, les bras enroulés autour de lui. Votre première
réaction serait sans doute "il fait froid et il y a du vent
dehors".

Dans une conversation en tête-à-tête, une personne qui a les


bras croisés envoie un signal tacite indiquant qu'elle défend
son espace personnel. Mais cette personne peut tout
simplement être fatiguée ou avoir froid. Les chercheurs en
neurologie expliquent que les sentiments précèdent nos
pensées. Il ne s'écoule que quelques nanosecondes entre les
deux, mais c'est suffisamment long pour qu'un être humain
observateur puisse ressentir instantanément la faim, la
colère, l'impatience ou la joie d'une autre personne.
L'être humain est naturellement expert pour deviner
rapidement l'attitude d'une autre personne, et ce avant
même qu'une seule phrase ne soit prononcée.

Ainsi, l’idée et d’apprendre à tout observer spontanément et


dès les premières secondes du rythme respiratoire, à la
posture et l'expression du visage tout en prenant en
considération aussi bien le cadre spatiotemporel de la
discussion, que le contexte et l’état de base de votre
interlocuteur.

4. Le mensonge

Que ce soit dans votre vie personnelle ou professionnelle,


votre réussite dépend de votre capacité à vous protéger
contre la tromperie. Savoir décrypter la vérité du mensonge
vous aide à conclure de meilleures affaires, à trouver les
bons partenaires et à embaucher les bonnes personnes.

Les spécialistes des sciences du comportement et du


langage corporel, étudient et enseignent aux gens comment
lire les indices verbaux et physiques. Voici comment savoir
si vous avez affaire à une personne malhonnête :

Étape 1 : Déterminez son niveau de référence

Comme on a vu précédemment, la ligne de base d'une


personne est la façon dont elle agit dans des conditions
normales et non menaçantes. Vous pouvez établir la ligne
de base en vous asseyant avec la personne que vous voulez
mieux lire, votre enfant, votre conjoint, votre ami, votre
collègue de travail, votre patron et en lui parlant de façon
décontractée de sujets neutres sur lesquels elle n'aurait
aucune raison de mentir, comme le temps qu'il fait ou ce
qu'elle veut manger pour le dîner.

Prenez note de leur comportement, de la tenue de leur


corps, de leurs sons et de leurs mouvements faciaux. Une
fois que vous aurez compris leurs signaux, vous pourrez
prêter une attention particulière au moment et aux états
émotionnels dans lesquels ils ont tendance à utiliser ces
gestes. Si vous constatez des différences soudaines dans la
ligne de base d'une personne, cela peut être un signe qu'elle
vous cache quelque chose.

Étape 2 : Recherchez les signaux d'alarme

Il n'y a pas d'indice universel qui soit un indicateur garanti


de mensonge, et tout changement important par rapport à la
ligne de base d'une personne peut indiquer qu'elle est
malhonnête.

Cependant, il existe des indices particuliers que les


menteurs utilisent souvent. Les plus courants que vous
pouvez rechercher toujours sont les suivants :

 Le pincement des lèvres : Les gens serrent parfois


leurs lèvres lorsqu'ils essaient de dissimuler des
informations. Il s'agit d'un signal d'alarme qui
devrait vous inciter à faire une pause et à creuser
davantage en demandant : "Tout va bien ?" ou "Y a-
t-il autre chose que je devrais savoir ?".
 Les inflexions des questions : Lorsqu'une personne
termine ses phrases sur une note élevée comme si
elle posait une question, cela montre qu'elle n'est
pas si sûre de ce qu'elle dit, ce qui devrait vous
donner des raisons de douter d'elle. Les menteurs
font souvent cela accidentellement parce qu'ils
demandent inconsciemment : "Est-ce que vous me
croyez ?".

 Le manque de contractions : Lorsqu'une personne


est accusée de mentir, elle peut s'empresser de
démentir les allégations en utilisant des
contractions, ou des versions abrégées des mots. Par
exemple, "Je ne l'ai pas fait !" ou "Je ne sais rien !".

 Absence de pronoms personnels : Les menteurs


savent que se faire prendre peut leur attirer des
ennuis, c'est pourquoi ils laissent tomber les
pronoms personnels. Cela est particulièrement
visible à l'écrit. Ils peuvent vous envoyer un e-mail
et vous dire : "Je ne peux pas respecter ce délai.
Beaucoup de problèmes avec les fournisseurs."
Remarquez que le "je" est clairement évité.
Maintenant, comparez cela à cette réponse : "Je ne
pourrai pas vous remettre ce document avant
demain. J'ai eu des problèmes avec les
fournisseurs."

 Éloignement soudain : Si une personne se penche


soudainement ou recule physiquement d'un pas, il
se peut qu'elle prenne ses distances parce qu'elle est
mal à l'aise dans ses mensonges.

 Micro-expressions de peur : Les micro-expressions


sont des expressions faciales brèves et involontaires
qui révèlent les véritables émotions d'une personne.
Les menteurs ont souvent peur de se faire prendre,
ils peuvent donc exprimer leur peur par de petits
mouvements, comme lever les sourcils ou plisser le
front.

N'oubliez pas que ces signes ne sont des drapeaux rouges


que s'ils diffèrent de la ligne de base d'une personne. Par
exemple, si votre patron a l'habitude d'utiliser des
inflexions de questions, cela ne sera pas considéré comme
un drapeau rouge pour lui.

Étape 3 : Trouvez un groupe de trois

Il est important de ne jamais considérer un seul drapeau


rouge comme un signe certain de mensonge. La plupart des
menteurs laissent échapper plus d'un indice de mensonge
en l'espace de quelques minutes, voire de quelques
secondes. C'est ce qu'on appelle un groupe. Pour
déterminer avec plus de précision si quelqu'un ment,
recherchez un groupe de trois signaux d'alerte.

Par exemple, on demande à une collègue où en est son


nouveau client. Elle répond en affichant une micro-
expression de peur et en disant : "Je ne suis pas allée au bar
?" avec une inflexion interrogative.
Ou encore, un manager demande à un employé quel est son
quota du mois. L'employé pince les lèvres, prend du recul
et répond sans pronoms personnels: "Je me débrouille bien
! Je suis en bonne voie pour l'atteindre ce mois-ci".

Mais rappelez-vous qu’il est préférable de toujours


présumer de la vérité des gens. Une façon de se protéger
contre les menteurs est de simplement prendre note des
lignes de base des personnes les plus importantes avec
lesquelles vous vous engagez : Comment agissent-ils et se
comportent-ils lorsqu'ils disent la vérité ?

Tout drapeau rouge ou écart par rapport à ce comportement


peut être un signe précoce qu'un sujet nécessite une enquête
plus approfondie.

5. La méfiance

Comment savoir si l'on peut faire confiance à quelqu'un ?

Dans une journée donnée, entre 9 heures et 17 heures, nous


interagissons avec des dizaines de personnes.
Responsables, collègues, membres de l'équipe, support
technique, vendeurs, clients, etc. Vous pouvez faire
totalement confiance à certaines de ces personnes. D'autres
pas tellement. La confiance totale est ce que tout employé,
et toute organisation, souhaite. La confiance totale est
difficile à obtenir. Ce qui nous ramène à notre question :
comment savoir si vous pouvez faire confiance à quelqu'un
? Deux situations peuvent vous venir à l'esprit.
Tout d'abord, il y a les scénarios évidents où la confiance
est brisée, comme lorsqu'un collègue vous jette sous le bus
devant un client. Dans ce cas, la raison de la méfiance est
assez évidente.

Mais le deuxième scénario, plus intéressant, est celui qui


intéresse particulièrement les psychologues et les experts. Il
s'agit des scénarios plus secrets qui passent sous le radar de
la confiance. Ceux où vous avez un "mauvais
pressentiment" à propos d'une personne sans raison
particulière. Il n'y a pas d'incident, pas de coup de poignard
dans le dos. Mais le sentiment est là tout de même. Dans
ces cas, arriver à la conclusion que vous ne faites pas
confiance à quelqu'un est moins une question de savoir
qu'une question de sentir.

Ce sentiment n'est pas un phénomène mystique, mais plutôt


un produit du cerveau.

En effet, notre cerveau a développé ce que les scientifiques


appellent un système de détection des tricheurs, un
ensemble très sensible de réponses psychologiques qui
nous permettent de "savoir" inconsciemment quand on ne
peut pas faire confiance à quelqu'un. Ce système est
constamment à l'affût d'indices subtils au cours d'un
échange social, susceptibles de trahir les intentions les plus
intimes d'une personne. Lorsqu'un nombre suffisant de ces
signaux déclenche le système, le cerveau calcule une
évaluation, vous laissant avec ce "sentiment sournois"
qu'une personne n'est pas digne de confiance.

Alors quels sont ces indices subtils ?


Des recherches récentes suggèrent qu'il existe quatre
comportements non verbaux qui, lorsqu'ils sont associés,
constituent un signal fiable de manque de confiance.

D'après les recherches, ces quatre comportements subtils


sont les suivants : agiter les mains, se toucher le visage, se
pencher et croiser les bras.

Ce qui est important ici, c'est le fait qu'aucun de ces


comportements ne permet à lui seul de prédire que votre
interlocuteur n'est pas digne de confiance.

En effet, si quelqu'un se penche en arrière, est-ce parce qu'il


s'éloigne de vous ou parce qu'il a mal au dos ? Vous ne
pouvez pas vraiment le dire quand il s'agit d'un seul indice.

Mais, comme le suggèrent les données, les quatre indices


réunis annoncent un manque de confiance réel : Plus les
personnes accomplissent ces actions, moins leur
comportement est digne de confiance. Les chercheurs ont
en outre confirmé que c'est cet ensemble de quatre indices
en particulier.

Comment ? En utilisant le robot préféré de tous, Nexi.


Avec Nexi, les chercheurs ont pu activer et désactiver les
différentes combinaisons de ces comportements subtils et
non verbaux. Ils ont constaté que les gens trouvaient Nexi
moins digne de confiance lorsque le robot adoptait les
quatre comportements subtils non verbaux.

Sur le lieu de travail, la confiance totale est la clé de la


satisfaction des employés et de la réussite de l'entreprise.
Les plus grands experts et les praticiens en entreprise le
savent depuis longtemps. Mais toutes les théories et les
formations d'équipe ne peuvent nous faire oublier que les
gens sont des gens, même au travail : La hiérarchie de
l'entreprise est truffée d'arrière-pensées et de manœuvres
politiques douteuses.

En attendant de parvenir à un lieu de travail utopique où


règne une confiance totale, il serait sage que vous
connaissiez ces quatre signaux non verbaux subtils. Soyez à
l'affût de ces signes la prochaine fois que vous aurez une
"impression" sur l'un de vos collègues ou clients.

Assurez-vous simplement que ce sentiment ne s'adresse pas


à vous, et évitez de remuer vos mains, de vous toucher le
visage, de vous pencher en arrière et de croiser les bras.

6. L’agressivité

Que vous ayez affaire à un compagnon de bar ivre, que


vous pratiquiez un sport intense ou que vous sortiez avec
un inconnu, vous devez savoir reconnaître le comportement
non verbal du "ça ne sent pas bon". Cette partie porte sur le
comportement non verbal de l'agression et sur ce à quoi il
faut faire attention pour se protéger et protéger ses amis.

Faisons un rapide tour des comportements effrayants,


violents et agressifs dont vous devez vous méfier :

La poussée des mâchoires

Également connu sous le nom d'inclinaison du menton ou


de serrement de la mâchoire, ce comportement consiste à
serrer les dents et à sortir la mâchoire dans votre direction.
Lorsque nous sommes en colère, nous serrons
naturellement les dents, parfois pour contrôler une
explosion émotionnelle, parfois par pure frustration. Il
s'agit également d'un geste territorial. Lorsqu'une personne
sort le menton en direction de vous, elle menace votre
espace avec le sien. C'est une façon non verbale de dire
"Reculez !".

Une autre raison pour laquelle la poussée de la mâchoire est


une confrontation est qu'elle oblige la personne à baisser le
nez vers vous, ce qui est un geste très distant.

Ouverture des narines

On parle d'écartement des narines lorsque l'on écarte les


lobes extérieurs du nez pour les rendre aussi larges que
possible. On l'appelle parfois "dilatation des ailes".
L'écartement des narines avant un combat est un
mécanisme de survie très important, car lorsque nous
ouvrons nos narines, nous sommes capables d'absorber plus
d'oxygène. Cela remplit nos poumons et charge notre sang
en oxygène afin que nous ayons l'énergie nécessaire pour
nous battre. Il est possible que nos narines s'ouvrent avant
un combat pour absorber davantage l'odeur de l'adversaire,
car certains experts pensent que nous pouvons
inconsciemment sentir l'adrénaline et les phéromones.
Avant un combat, il est bon d'en savoir le plus possible sur
son adversaire.

Lèvres pincées
La définition des lèvres pincées est la suivante : les lèvres
se ferment étroitement l'une contre l'autre. Vous pouvez
même remarquer que les lèvres disparaissent, selon le degré
de tension de la personne. Les lèvres pincées sont
couramment observées chez les singes, qui lèvent leurs
sourcils, fixent leurs adversaires et ferment leurs mâchoires
lorsqu'ils sont prêts à attaquer.

Vous pouvez remarquer des lèvres pincées, accompagnées


même d'un clignement rapide des yeux lorsqu’un agresseur
s’apprête à attaquer.

Gonflement de la poitrine

Avant d'entrer dans un combat, notre corps veut devenir


aussi gros que possible. Cela se produit pour deux raisons.
Premièrement, lorsque nous sommes plus gros, nous
paraissons plus imposants aux yeux de notre adversaire et
nous pouvons éventuellement l'effrayer. Deuxièmement,
plus notre corps prend de l'espace, plus nous produisons de
testostérone. Selon Amy Cuddy de la Harvard Business
School, la testostérone (pour les hommes comme pour les
femmes) est l'hormone de la force. Elle nous permet non
seulement d'être plus performants et de réfléchir plus
rapidement, mais aussi de nous sentir plus confiants, ce qui
est essentiel pour gagner un combat.

Ainsi, quelqu'un qui est sur le point de passer à l'acte avec


violence gonflera souvent sa poitrine et tiendra sa tête haute
pour paraître aussi grand que possible.

Dilatation des pupilles


C'est un phénomène difficile à saisir, mais qu’il faut
signaler. Lorsque nous sommes stressés, notre cerveau se
met en mode "combat, fuite ou gel" et doit évaluer
l'environnement très rapidement pour décider de la marche
à suivre. Si quelqu'un se sent menacé et envisage d'être
violent avec vous, ses pupilles se dilatent afin d'évaluer le
plus possible l'environnement, avez-vous des amis avec
vous, pourriez-vous porter une arme, quelle est l'issue de
secours ?

Cela peut même se produire de manière totalement


inconsciente, mais vous pouvez être conscient de ce
changement subtil pour prévoir l'agression. Là encore, la
dilatation des pupilles se produit également pendant
l'excitation. Plus précisément lorsque les hommes voient
une femme nue ou lorsque l'un ou l'autre sexe a un
orgasme. Pourquoi ? Nos yeux veulent absorber autant de
bonnes choses que possible.

Encore une fois, si vous vous déshabillez devant un homme


et que ses pupilles se dilatent, c'est une bonne chose. Il
s’agit plus de langage corporel d'attraction ici.

Sourcils abaissés

Les sourcils tendus ou abaissés sont généralement un geste


très dominant. Quelqu'un pourrait exprimer des sentiments
de colère en abaissant ses sourcils. Sa tête peut également
être inclinée vers le bas. Ce type de regard fixe est
caractérisé par un regard long et dur, avec peu ou pas de
clignement des yeux. Même les chats se regardent avec
colère avant de se battre ! Parfois, cela fonctionne, et l'autre
chat recule.
Léchage des dents

Se lécher les dents est généralement considéré comme un


signe d'agressivité, car les dents sont une arme primitive
que nous utilisons lorsque nous sommes menacés. Cela
peut se produire juste avant un combat ou si quelqu'un
entre dans votre espace confortable sans permission.

Le léchage des dents est parfois visible même lorsque la


bouche est fermée. Par exemple, vous pouvez remarquer un
petit mouvement sur la zone de la mâchoire ou sur le côté
du visage qui pousse la mâchoire vers le haut et l'élargit
légèrement.

Le Blading (position agressive)

Le blading consiste à détourner le corps de la menace de


manière à ce qu'une partie du torse soit moins visible pour
la personne en face.

En d'autres termes, au lieu d’affronter quelqu'un de face,


vous tirez votre jambe et votre épaule en arrière afin que
l'adversaire ne puisse voir et accéder qu'au côté du corps.
En boxe, vous pouvez voir les deux compétiteurs dans la
position de blading où leur jambe dominante se déplace
vers l'arrière.

Le blading se produit pour de multiples raisons : Lorsque


vous bladez, moins d'organes vitaux sont exposés. Votre
épaule et votre bras peuvent encaisser des coups plus durs
que votre estomac ou vos yeux. Lorsque vous utilisez le
blading pour vous préparer à la violence, votre jambe
dominante recule généralement. Lorsque la jambe
dominante recule, vous êtes plus solide sur vos pieds (il est
plus difficile d'être repoussé).

Lorsque vous utilisez le blading, vous pouvez également


frapper avec plus de puissance.

Alors, si vous voyez quelqu'un reculer avec sa jambe


dominante et lever les bras, il est temps pour vous de vous
préparer à esquiver.

7. L’entente

En général, le langage corporel est contrôlé par notre


subconscient et n'est pas toujours en accord avec ce que
nous disons. Les personnes perspicaces seront capables de
déceler les différences entre ce que les autres disent avec
les mots et ce que leurs corps expriment avec ses
mouvements et d'en déduire ce que les gens ressentent
réellement. Pour vous assurer que vous transmettez vos
pensées et vos opinions comme vous le souhaitez, vous
pouvez pratiquer votre langage corporel afin que vos
mouvements correspondent à vos paroles.

Voici donc les signes à repérer pour détecter un langage


corporel positif :

La posture

Votre interlocuteur garde une posture détendue, qu’il soit


assis ou debout. Il garde son dos droit mais pas raide et
laisse ses épaules se détendre. Cela renforce l'idée qu’il se
sent à l'aise dans son environnement.

L’occupation de l'espace

On n'est pas obligé de s’étaler, mais s’asseoir ou se tenir


debout en écartant un peu les jambes est un signe de
langage corporel positif. Cela signifiera aux autres que la
personne est à l'aise avec elle-même.

Position du corps

Si votre interlocuteur se penche légèrement lorsque vous lui


parlez, c’est le signe qu’il vous écoute activement, tandis
que s’il se penche vers l'extérieur, cela montre qu’il est
désintéressé ou hostile à la situation.

Les bras

Croiser les bras est l'indice visuel que votre interlocuteur


n'est pas intéressé par ce qui se passe autour de lui. Un
langage corporel positif des bras consiste à suspendre les
bras confortablement le long du corps ou à rassembler les
mains sur les genoux pour montrer aux autres que l’on est
ouvert à ce qu'ils communiquent.

Les mains

Parler avec les mains est un moyen facile d'intégrer des


gestes dans une conversation, mais attention à ne pas en
faire une soirée dansante. Souligner les mots avec les
mains est un signe positif qui donne de la crédibilité et de la
confiance à la personne qui parle.

La poignée de main
La poignée de main est l'un des signes de communication
non verbale les plus importants, car elle peut déterminer
l'ambiance de toute la conversation. Une poignée de main
ferme donnera une crédibilité immédiate, tandis qu'une
poignée de main faible fera paraître la personne fragile. Il
ne s’agit pas toutefois d’écraser la main de l'autre personne.
Lorsqu’une personne vous serre la main d’une façon trop
ferme, elle vous indique qu’elle est une brute ou qu’elle
compense quelque chose.

Contact visuel

Votre interlocuteur garde la tête haute et vous regarde dans


les yeux, aussi bien lorsqu'elle vous parle que lorsque vous
lui parlez. Il ne s'agit pas de vous fixer, mais de vous
regarder naturellement et de cligner des yeux et de
détourner le regard de temps en temps. Un bon contact
visuel vous indique que votre interlocuteur est intéressé par
la conversation.

Mouvements affirmatifs

On peut faire preuve d'empathie par de simples gestes


d'accord, comme hocher la tête ou sourire. Ces gestes vous
font savoir qu’on est de votre côté et qu’on peut s’identifier
à votre situation difficile, par exemple. Le rire aussi est un
signe de communication corporelle positive lorsque cela est
approprié. Si votre interlocuteur rit lorsque vous utilisez un
exemple drôle au cours d’une discussion sérieuse cela
montre qu’il vous écoutait et qu’il est en accord avec vous.
8. La séduction

L'art de la séduction comporte deux éléments


fondamentaux que nous devons comprendre et intérioriser.
La première est de mettre l'accent sur nous-mêmes, de nous
développer en tant que personne pour devenir de plus en
plus intéressante. Pour ne pas être incongru, il ne suffit pas
de mémoriser quels sont les mouvements que vous devez
faire. Vous devez vraiment transformer votre identité pour
l'améliorer et le langage corporel correct viendra
naturellement.

La deuxième chose est que vous devez observer l'autre


personne, avec empathie et anticipation. Vous devez savoir
comment lire les gestes et le langage non verbal. Il y a
toujours des indices qui nous permettent d'anticiper si nous
sommes sur la bonne voie. Il s'agit de savoir détecter quand
il n'y a pas d'atomes crochus pour éviter de tomber dans des
situations où vous êtes gênant, voire harcelant ou frustrant
pour l'autre personne.

La séduction passe par l'authenticité. Il n’y a de rien de plus


attirant que de rencontrer une personne qui a confiance en
elle. Être naturellement sûr de soi génère de l'attention.
Vous pouvez également ajouter un peu d'humour
intelligent.

Au lieu de chercher des astuces de langage corporel pour


attirer quelqu'un, choisissez de vous développer en tant que
personne. Autrement dit, au lieu de vouloir utiliser des
astuces pour avoir l'air d'une personne intéressante, soyez
vraiment une personne intéressante.

C'est ainsi que votre langage corporel sera transmis sans


incohérence. Dans l'ordre des choses, vous voulez d'abord
travailler sur vous-même, améliorer votre développement
personnel et ensuite être authentique en transmettant cette
version intéressante de vous-même.

Il existe différentes astuces pour rendre le langage corporel


plus attrayant, confiant, séduisant. Mais il faut être
congruent, car toute incohérence peut être détectée et
provoquer l'effet inverse de celui recherché. Par exemple,
lorsqu'un homme voûté et peu sûr de lui tente de gonfler sa
poitrine pour paraître plus confiant, il risque d'en faire trop
et de se faire remarquer par son ridicule.

Pour que vous puissiez calibrer correctement le langage


corporel de la séduction de manière naturelle, vous devez
beaucoup vous entraîner. L'entraînement vous aidera à
assimiler véritablement cette identité que vous n'avez peut-
être pas aujourd'hui, celle d'être une personne vraiment
intéressante, confiante et séduisante. C'est ce que les gens
veulent dire quand ils disent "fake it until you make it",
faire semblant jusqu'à ce que vous le soyez.

Je vais vous donner un exemple rapide de cette technique.


Imaginez que vous voulez être un surfeur, mais que vous ne
savez toujours pas comment attraper une vague. Vous
commencez alors à faire semblant d'être un surfeur.
Procurez-vous une planche, allez à la plage, habillez-vous
comme un surfeur, passez du temps avec d'autres surfeurs.
Commencez à entrer dans la mer et à attraper les vagues.
Vous continuez ainsi jusqu'au jour où il n'y a plus de
différence entre faire semblant d'être un surfeur et être un
vrai surfeur. Ce que nous appelons ici faire semblant est
simplement un apprentissage.

De même, vous pouvez vous entraîner à faire semblant


d'être une personne attirante. Mais en plus de cette pratique,
il y a quelque chose qui a une énorme valeur à faire, c'est
de devenir une meilleure personne. Vous devez travailler
sur votre développement personnel.

Lorsque votre identité est bien arrondie et que vous


devenez une meilleure version de vous-même, votre
langage corporel reflétera naturellement cette nouvelle
identité. Vous n'aurez pas besoin de calculer quel type de
langage corporel véhicule une plus grande confiance, car
vous serez naturellement une personne plus confiante et
dont les mouvements ne font que révéler qui vous êtes.

Pour attirer quelqu'un, vous ne devez pas vous préoccuper


autant de ce que vous allez dire. Certaines personnes
affirment que seule une infime partie de la valeur d'une
communication est verbale. L'élément principal de la
communication est le langage corporel, l'expression du
visage et le ton de la voix. Autrement dit, vous devez vous
préoccuper davantage de la MANIÈRE dont vous allez le
dire. Et, surtout, faites attention aux personnes avec
lesquelles vous interagissez.

Par exemple, Vanessa Edwards dit que la plupart des


femmes exposent généralement leur cou lorsqu'elles
veulent attirer quelqu'un. Lorsqu'elles mettent leurs
cheveux en arrière, elles veulent inconsciemment que
l'homme sente leurs phéromones. Elles placent également
leur main près de l'échancrure supra sternale, dans cette
région située entre les clavicules. Un autre signal de
séduction féminin très courant consiste à baisser le menton,
à regarder vers le haut et à cligner des yeux.

D'autre part, la plupart des hommes pointent généralement


leurs pieds dans la direction de celle qu'ils considèrent
comme la femme la plus attirante d'un groupe. Ils essaient
d'élargir la surface de leur corps pour paraître plus grands,
en gonflant leur poitrine ou en plaçant leurs mains sur leurs
hanches, par exemple.

Tout cela relève du langage corporel, une façon pour vous


de communiquer avec votre corps que vous êtes intéressé et
aussi de rendre l'autre personne plus ouverte et intéressée à
en savoir plus sur vous. Le meilleur moyen de prêter moins
d'attention à ce que vous faites et de commencer à observer
davantage ce que l'autre personne veut est de travailler
votre empathie. Il s'agit de comprendre la dimension
émotionnelle de la séduction. Vous devez développer votre
capacité à vous mettre à la place de l'autre, à voir le monde
à travers ses yeux, à ressentir le monde à travers son cœur,
à écouter les mots à travers ses oreilles. Vous devez vous
efforcer de ressentir les émotions que l'autre personne
ressent probablement et de comprendre son point de vue.
La véritable séduction se produit dans la dimension
émotionnelle. Vous ne serez jamais en mesure de
convaincre une personne de commencer à vous aimer de
manière rationnelle. C'est une grosse erreur que font de
nombreuses personnes qui se considèrent comme gentilles.
Ils se plaignent du fait que les autres ne se rendent pas
compte qu'ils sont gentils, attentionnés, dévoués,
intéressants, intelligents, mais ce n'est pas ainsi que la
séduction se produit.

Personne ne se contente de dresser une liste d'attributs, de


donner une note et de penser ensuite "hum, d'après
l'évaluation, il semble qu'il soit logique de cesser d'aimer
cette personne qui est un crétin et de commencer à aimer
cette autre personne qui a tous les attributs positifs d'un bon
compagnon".

Le système limbique est lié aux émotions est toujours en


alerte, à la recherche de stimuli menaçants ou susceptibles
de susciter un intérêt sexuel. Le temps qu'il faut pour
évaluer une autre personne et porter un jugement sur elle
est aussi rapide qu'un clignement des yeux. Et cela se
produit de manière inconsciente et émotionnelle, sans
même être capable d'expliquer pourquoi je n'ai pas aimé
quelqu'un. Ainsi, lorsque vous n'avez pas un bon feeling
avec une personne, elle peut avoir émis des signaux de
langage corporel et des micro-expressions faciales qui
n'étaient pas positifs.

Si vous voulez interagir avec quelqu'un dans le cadre d'un


processus de séduction, vous devez d'abord apprendre à
interpréter ce que l'autre personne ressent, ce qui implique
d'être présent, de prêter attention et de savoir faire preuve
d'empathie.
Chapitre 3 : Maitriser le langage
corporel au travail
Comme vous pouvez le constater, nous parlons plus par
notre corps que par nos mots. La posture que nous
adoptons, l'expression de notre visage, les gestes des mains
et le mouvement de nos yeux transmettent bien plus que ce
que nous voudrions exposer. Vous vous en doutez, sur le
lieu du travail, le langage corporel fait la différence,
effectivement !

En effet, un sourire subtil lors d'une réunion peut indiquer


une volonté de dialogue, tandis qu'un regard sévère peut
instantanément tuer la conversation. Vérifier constamment
son téléphone ou regarder sa montre peut indiquer un
désengagement, alors que se concentrer sur l'autre personne
indique un intérêt. Rouler les yeux exprime la méfiance ou
le dégoût à l'égard de l'idée ou du comportement d'une
autre personne, alors que nos yeux s'illuminent lorsque
nous sommes sincèrement curieux des autres. Garder la tête
baissée en marchant dans le couloir montre un manque de
présence, tandis que reconnaître les gens qui passent par un
simple signe de tête crée de la chaleur. Une poignée de
main ferme lors d'un entretien peut dégager de la confiance
et de la puissance, tandis qu'une poignée de main molle
peut révéler de la nervosité et de la faiblesse.

Ces indices non verbaux font partie de notre langage


corporel qui parle même lorsque nous sommes silencieux,
révélant ce que nous pensons et ressentons sur le moment.

Dans le cadre de l'évolution humaine, le langage est une


invention relativement récente. Mais nous avons interagi
bien avant cela par des modes de communication non
verbaux. Par conséquent, la communication non verbale est
inscrite dans notre cerveau, bien plus profondément que les
capacités plus récentes de traitement du langage. C'est
pourquoi la communication non verbale a un impact bien
plus important.

Sans que nous nous en rendions compte, notre corps émet


des milliers de signaux chaque minute. Tout comme notre
respiration et les battements de notre cœur, ces signaux font
partie des millions de fonctions corporelles contrôlées non
pas par notre esprit conscient mais par notre esprit
subconscient.

Comprendre le pouvoir de notre langage corporel et le rôle


qu'il joue dans la communication et la collaboration sur le
lieu de travail peut, donc, nous rapprocher en adoptant des
styles de communication positifs, au lieu de nous séparer
par des ponts d'incompréhension.

Notre langage corporel joue un rôle clé dans la gestion des


impressions, l'art d'influencer la façon dont nous sommes
perçus par les autres.

1. Importance du langage corporel dans


le lieu du travail

Un langage corporel positif peut témoigner de notre


enthousiasme à contribuer, de notre confiance en nos
capacités, de notre capacité à relever des défis, de notre
passion à obtenir des résultats et de notre capacité à
reconnaître les demandes futures. Il peut ouvrir un monde
de nouvelles possibilités. Un langage corporel négatif peut
envoyer des signaux forts de notre résistance à contribuer,
de notre doute sur nos capacités, de notre malaise à relever
des défis, de notre attitude indifférente et insouciante à
l'égard des résultats et de notre déconnexion de la réalité
pour être capable de gérer le potentiel futur. Cela peut
fermer les portes du succès et de la croissance.

Gardez dans la tête que les gens ne se souviennent peut-être


pas de ce que vous avez dit, mais ils se souviendront de ce
que vous leur avez fait ressentir. Étant donné que nos
émotions déterminent une grande partie de nos décisions,
devinez qui retiendra l'attention lorsqu'un nouveau projet
ou un poste s'ouvrira? Une personne qui a fait preuve
d'assurance dans son langage corporel ou quelqu'un qui a
l'air d'une épave nerveuse ?

L'intelligence et le brio ne suffisent pas pour réussir au


travail. Nos compétences en matière de présentation de soi
dépassent de loin notre communication verbale.

La façon dont vous vous comportez est une source de


pouvoir personnel, le genre de pouvoir qui est la clé de la
présence. C'est la clé qui vous permet de vous libérer de
vos capacités, de votre créativité, de votre courage et même
de votre générosité. Elle ne vous donne pas des
compétences ou des talents que vous n'avez pas : elle vous
aide à partager ceux que vous avez. Elle ne vous rend pas
plus intelligent ou mieux informé : elle vous rend plus
résilient et plus ouvert. Elle ne change pas qui vous êtes,
elle vous permet d'être qui vous êtes.

Que se passe-t-il lorsque ce que nous disons n'est pas en


accord avec ce que nous croyons ? Nous pouvons mentir
par nos paroles, mais notre corps révélera la vérité. Les
signaux non verbaux que nous envoyons par notre corps
sont plus forts que les mots.

Considérez ceci. Quelqu'un vous demande conseil sur une


nouvelle stratégie. Au lieu d'exprimer votre véritable
opinion, vous acquiescez simplement. Mais la tension
autour de vos yeux, le ton de votre voix et bien d'autres
indices non verbaux peuvent mettre l'autre personne mal à
l'aise et la laisser dans l'incertitude quant à votre conseil,
avec la décision de ne plus jamais vous faire confiance.
L'idée n'est pas d'être inauthentique à travers votre langage
corporel, mais d'être conscient de ses implications.

Les recherches montrent que nous nous forgeons des


impressions sur les autres quelques minutes après les avoir
rencontrés, puis notre biais de confirmation nous guide
dans la sélection des données qui confirment notre point de
vue. Tout ce qui renforce notre système de croyances est
facilement accepté et ce qui le contredit est rejeté. Être
conscient du rôle que joue notre langage corporel dans la
formation de cette impression peut nous aider à faire
pencher l'issue d'un entretien en notre faveur.

Pour une personne occupant un poste de direction, le


langage corporel est extrêmement important, car les
membres d'une organisation imitent non seulement la façon
dont les dirigeants parlent, mais aussi leurs signaux non
verbaux.

Un leader avec un langage corporel positif semble


accessible, ouvert au feedback et montre une volonté de
changement, tandis qu'un leader avec un langage corporel
négatif semble inaccessible, fermé au feedback et arrogant
pour s'adapter et changer avec les demandes futures.

Nos non-verbaux déterminent la façon dont les autres


pensent et ressentent à notre égard, mais nos non-verbaux
déterminent-ils la façon dont nous pensons et ressentons à
notre égard ?

Absolument. Maîtriser l'art de la communication non


verbale permet non seulement de mieux communiquer avec
les autres, mais cela nous profite également. Présenter le
meilleur de nous-mêmes en adoptant un langage corporel
positif nous permet d'être le créateur de notre avenir au lieu
d'être victime de la perception des autres. Cela conduit à
davantage d'opportunités de croissance et à de meilleures
chances de réussite.

2. 4 erreurs de langage corporel et


comment les corriger

1. L'esprit ne s'accorde pas avec le corps

Lorsque notre esprit n'est pas en accord avec notre corps,


nous pouvons essayer de dépeindre un état qui est en conflit
avec notre nous intérieur en contrôlant notre posture et
l'expression de notre visage, mais tôt ou tard, cette
incongruité se manifestera dans notre langage corporel.

Un langage corporel positif ne peut pas suivre un état


mental négatif, ce qui se passe dans notre esprit se retrouve
dans notre corps. Sans que nous nous en rendions compte,
ces "micro-expressions" seront perceptibles par les
personnes qui nous entourent.

Notre langage corporel exprime notre état mental, que nous


le voulions ou non. Nos expressions faciales, la posture de
notre voix et toutes les autres composantes du langage
corporel reflètent notre état mental et émotionnel à chaque
seconde. Comme nous ne contrôlons pas ce flux
consciemment, tout ce qui est dans notre tête se retrouve
dans notre langage corporel.

Comment aligner notre esprit et notre corps ?

Les recherches montrent que notre esprit ne peut pas


distinguer l'imagination de la réalité. Ainsi, ce que notre
esprit croit, notre corps le projettera. Nous pouvons faire
ressortir le langage corporel souhaité en nous surprenant
dans ces moments d'états d'esprit négatifs, de désaccord,
d’insécurité ou d’angoisse en choisissant de s'engager dans
une démarche positive.

Lorsque vous avez besoin de projeter de la confiance,


cherchez l'inspiration. Lorsque vous ressentez de l'angoisse
en raison d'un désaccord, demandez-vous "Qu'est-ce que je
peux apprendre de l'autre personne" et "Comment mes
préjugés me poussent-ils à être fermé d'esprit". Lorsque
vous ne voyez que de la négativité, choisissez de vous
demander "Quelle est la seule chose positive que je peux
penser de cette situation". Lorsque le doute vous ronge,
dites-vous "Je dois laisser mes peurs de côté pour créer une
meilleure version de moi-même". Lorsque vous exagérez
une issue négative, demandez-vous "quelle est la pire chose
qui puisse arriver" et "est-ce vraiment si grave ou est-ce
que j'invente des histoires". Adopter un cadre de référence
positif et passer d'un état d'esprit de problème à un état
d'esprit de solution peut nous aider à passer d'un état
interne négatif à un état positif.

2. Nous ne prenons pas l'engagement d'être présent

Être présent, prêter attention à ce qui se passe plutôt que


d'être pris dans ses pensées peut donner d'immenses
récompenses. Lorsque vous faites preuve de présence, les
personnes qui vous entourent se sentent écoutées,
respectées et valorisées. Lorsque nous ne sommes pas
engagés dans une conversation, que nous sommes absorbés
par nos propres pensées et que nous faisons semblant
d'écouter, cela se manifeste clairement dans les signaux non
verbaux que nous envoyons à notre interlocuteur. Nous
pouvons commencer à remuer notre téléphone ou notre
ordinateur portable, montrant ainsi des signes de
distraction, regarder ici et là au lieu d'établir un contact
visuel, signalant ainsi que nous ne sommes pas intéressés
par ce qu'ils ont à dire, et nous pouvons même changer trop
souvent de position par inconfort. Sans que nous en soyons
conscients, notre langage corporel véhiculera un manque de
respect et de confiance envers l'autre personne.

Comment être dans le moment présent ?

Vous devez vous engager dans une conversation, même


brève, ou vous éloigner. Si vous êtes trop distrait, admettez-
le à vous-même et à votre interlocuteur. Soyez présent ou
partez.
Il est plus poli de s'éloigner d'une conversation qui ne vous
intéresse pas que de faire semblant d'être présent.

Une fois que vous avez décidé de participer, vous devez


d'abord vous convaincre et vous dire que vous voulez être
présent. Dites "Je choisis d'être présent", puis adoptez un
langage corporel qui va dans ce sens : regardez votre
interlocuteur avec enthousiasme, penchez-vous un peu pour
susciter son intérêt et essayez de saisir ce qu'il a l'intention
de dire. Il se peut que vous vous éloigniez de temps en
temps, mais en choisissant d'être mentalement présent, vous
pouvez ramener votre esprit à la conversation. L'écoute
active, bien que difficile, est la forme la plus efficace de
communication non verbale qui exige une pratique
continue et un entraînement de l'esprit.

3. Nous ignorons le contexte

Lorsque nous parlons à quelqu'un, sa perception de nous est


basée sur le contexte de la rencontre, ses attentes et ses
propres filtres personnels et culturels.

Si nous ne reconnaissons pas que les gens opèrent dans un


certain contexte, nous pouvons envoyer des signaux non
verbaux qui entrent en conflit avec leurs valeurs, qui
contredisent leur état mental ou même qui violent leur
sentiment d'identité.

Comment appliquer le contexte ?

Lors d'une conversation difficile, si nous n'avons pas


d'empathie pour les sentiments de l'autre personne sur le
moment, nous pouvons paraître froids, sans émotion et
carrément impolis. En adoptant la gentillesse et la chaleur
dans notre langage corporel, nous pouvons transmettre le
bon message sans nécessairement faire en sorte que l'autre
se sente mal. Lorsqu'une personne n'est pas retenue pour
une promotion, le fait de montrer une attitude d'indifférence
sans comprendre la valeur que cela représente dans sa vie
peut l'amener à vous en vouloir. Un langage corporel qui
témoigne de la présence et de l'intérêt de la personne en lui
donnant l'occasion d'exprimer ses sentiments peut
permettre d'établir de meilleures relations.

Lorsqu'un collègue vit un deuil personnel, votre langage


corporel peut sembler trop intrusif alors qu'il n'a besoin que
d'un peu d'espace pour laisser ses sentiments s'apaiser. Il
peut s'agir d'une préférence personnelle ou d'une nuance
culturelle, mais si vous ne comprenez pas leur contexte,
vous risquez de faire plus de mal que de bien. Lorsque vous
avez affaire à des personnes difficiles, votre langage
corporel peut se transformer en une réaction de lutte ou de
fuite. Mais, si vous prenez un moment pour analyser la
situation sans être sous l'effet d'une erreur d'attribution
fondamentale, vous pouvez comprendre la raison de leur
comportement.

Chaque situation est unique. Nous devons projeter le bon


langage corporel pour chaque personne en tenant compte de
son contexte et de ses filtres personnels.

4. Nous racontons une histoire contradictoire

Nous pouvons croire que nous sommes très accessibles,


mais les autres peuvent nous trouver inaccessibles. Nous
pouvons également penser que nous sommes ouverts
d'esprit, alors que d'autres peuvent nous trouver partiaux.
Nous pouvons supposer que nous offrons un
environnement psychologiquement sûr à notre personnel,
mais nos employés peuvent être terrifiés à l'idée de faire
des erreurs.

Maintenant, il est facile de dire que "ce sont eux, pas moi.
J'ai déjà communiqué avec eux à plusieurs reprises". Mais
est-ce vraiment la réalité ? Votre intention peut être
éloignée de la réalité de votre situation. Juste après avoir
observé ce que font les autres et juste avant de ressentir une
certaine émotion à ce sujet, nous nous racontons une
histoire. Nous ajoutons un sens à l'action que nous avons
observée. Nous essayons de deviner le motif qui sous-tend
le comportement. Pourquoi ont-ils fait cela ? Nous ajoutons
également un jugement, est-ce bon ou mauvais ? Et ensuite,
sur la base de ces pensées ou de ces histoires, notre corps
réagit par une émotion.

Lorsque notre langage corporel ne correspond pas à nos


paroles, les gens perçoivent nos signaux non verbaux, le
signe de mépris sur notre visage lorsque quelqu'un fait une
erreur, le fait de faire les cent pas lorsque nous annonçons
une mauvaise nouvelle, la nervosité que nous manifestons
en gigotant lorsque nous demandons un feedback, le fait de
rouler des yeux lorsque nous ne sommes pas d'accord, les
gestes de la main qui signalent un blâme, etc.

Ainsi, alors que vous pouvez communiquer une chose avec


vos mots, votre corps peut dire le contraire. Et lorsque les
gens reçoivent des signaux confus, ils ont tendance à suivre
ce qu'ils ont observé et non ce qu'ils ont entendu.

Comment raconter la bonne histoire ?


Mettez votre langage corporel en phase avec le message
que vous souhaitez transmettre. Les gens font plus
facilement confiance à une personne lorsque son langage
corporel reflète ses paroles.

Lorsque vous demandez un feedback, regardez la personne


dans les yeux et ne vous laissez pas distraire. Lorsque
quelqu'un fait une erreur, montrez votre curiosité dans votre
visage pour lui permettre d'apprendre de ses erreurs.
Lorsque vous dites aux gens de se sentir à l'aise pour vous
approcher, faites le geste du bras ouvert. Lorsque vous
communiquez de mauvaises nouvelles, soyez intense mais
montrez votre confiance en votre capacité à arranger les
choses en regardant les gens avec passion et espoir.

Les gens passent beaucoup de temps à perfectionner leur


discours sans vérifier ce que leur discours transmet à
travers leur corps. Lorsqu'il s'agit de faire bonne
impression, ne vous contentez pas de vos mots, faites en
sorte que votre langage corporel compte aussi.

En gros :

Maîtrisez l'art de la communication non-verbale sur le lieu


de travail en :

 Adoptant un état d'esprit positif : Soyez conscient


de vos états d'esprit négatifs et choisissez d'adopter
un état d'esprit positif.

 S'engageant à être présent : Pratiquez l'écoute active


et engagez-vous pleinement dans la conversation au
lieu d'être simplement présent.
 Prendre en compte le contexte : Connectez-vous à
l'autre personne en tenant compte de ses valeurs, de
son état mental et de sa perception de soi.

 Raconter la bonne histoire : Mettez votre corps en


phase avec le message que vous souhaitez
transmettre.

3. Langage corporel pour les


présentations et les speechs

Certaines personnes peuvent se lancer dans une


présentation comme si elles allaient au combat, or il ne
s’agit pas d’une guerre à mener mais d’art à maîtriser,
même lorsque le sujet en question est une déclaration de
guerre. Pour d’autres, exprimer sa confiance en soi
lorsqu'on parle en public peut sembler inimaginable. Il est
facile de penser que les orateurs professionnels sont
naturellement doués.

Cependant, sous cette confiance se cachent des années


d'entraînement et de pratique. La présence sur scène est une
compétence qui s'apprend.

La communication se concentre sur l'objectif et le public, et


les orateurs sont plus crédibles lorsqu'ils répondent aux
attentes du public. Si nous développons les manières d'un
leader, nous serons perçus comme tels. Notre public
prendra ces signes extérieurs comme des indices de
crédibilité et de force.

Il recommande la maîtrise de ces cinq techniques


importantes :

1. Le regard du leader

Lorsque vous vous adressez à un groupe, concentrez-vous


sur une personne à la fois pendant toute la durée de votre
pensée. Lorsqu'il y a une pause naturelle, déplacez votre
regard vers une nouvelle personne. Les orateurs doivent
éviter de balayer la salle du regard ou de laisser leurs yeux
se diriger vers le plafond ou sur le côté, ce qui peut signaler
une incertitude. Si vos lèvres bougent, vos yeux doivent
être fixés sur ceux d'une autre personne.

2. Une posture résolue

Placez vos pieds à la largeur des épaules lorsque vous


parlez. Évitez de vous déplacer d'un côté à l'autre. Évitez
également de faire les cent pas ou de parler en marchant. Le
fait de se déplacer est un signe de déstabilisation et
d'incertitude. Si vous souhaitez vous déplacer vers un autre
endroit de la scène, marchez-y avec détermination, plantez
vos pieds et établissez un contact visuel avant de reprendre
la parole.

3. Gestes emphatiques

Utilisez des gestes pour insister. Levez les deux mains


simultanément, les paumes ouvertes l'une vers l'autre,
comme si vous teniez une grosse balle, et faites des gestes
symétriques sur les mots importants. Lorsque vous ne faites
pas de gestes, gardez vos mains confortablement le long de
votre corps. Évitez de les serrer, de les mettre dans votre
poche et de prendre des postures défensives comme croiser
les bras.

4. Vigueur vocale

Soyez suffisamment fort pour que les personnes du dernier


rang puissent vous entendre. Cela peut paraître
embarrassant, mais le son se dissipe rapidement dans une
grande salle ou dans une pièce recouverte de tapis. Pour
projeter votre voix jusqu'au dernier rang, vous devez
respirer et parler à partir du diaphragme. Placez votre main
sur votre estomac et prenez une profonde inspiration pour
que votre diaphragme se dilate. Utilisez cet air pour
soutenir vos paroles.

5. Un retour d'information ciblé

Le retour d'information est essentiel. La plupart des


formateurs utilisent une combinaison d'évaluation par les
pairs et d'enregistrement vidéo. Le fait de filmer les gens
leur permet de voir leur présence de leader et leur façon de
s'adresser aux autres. Avec le temps, nous pouvons devenir
plus conscients de ce que nous faisons sur le moment et
nous entraîner à adopter des comportements plus utiles.

4. Langage corporel pour les entretiens


d’embauche
Le langage corporel pendant un entretien joue un rôle très
important dans la réussite ou l'échec de votre carrière.
L'expression "les actions parlent plus fort que les mots" est
très vraie, surtout pendant les entretiens d'embauche. La
façon dont vous vous présentez a un impact significatif sur
votre interlocuteur.

Tout, de votre tenue à votre coiffure, en passant par vos


accessoires et tout ce que vous pouvez porter sur vous est
jugé ! Dès que vous franchissez la porte d'entrée de
l'entreprise, vous êtes perçu différemment par différentes
personnes. Voici quelques conseils utiles qui vous
permettront d'adopter un langage corporel parfait pour
laisser une bonne impression.

Contact visuel

Le langage corporel pendant l'entretien doit vous amener à


établir un contact visuel avec votre interlocuteur. Le
contact visuel est l'un des aspects les plus importants de
votre langage corporel lors d'un entretien d'embauche. Non
seulement cela montre que vous êtes attentif à votre
interlocuteur, mais cela suggère également votre
engagement dans la situation.

Toutefois, cela ne signifie pas que vous devez continuer à


fixer inutilement votre interlocuteur. Mais vous pouvez
essayer de maintenir le contact visuel pendant quelques
secondes à la fois. Si vous devez faire face à plusieurs
interlocuteurs à la fois, adressez-vous à la personne qui a
posé la question, mais veillez à établir un contact visuel
avec chacun d'eux.
Tenez-vous droit

Encore une fois, le fait de s'asseoir droit sur sa chaise


donne un signal automatique de confiance et de fiabilité. Il
est recommandé de ne pas s'avachir vers l'avant ou l'arrière,
car une telle position suggère que vous avez une attitude
très décontractée et "pas vraiment dérangée".

Si vous n'arrivez pas à vous asseoir droit, essayez de vous


redresser à partir de la tête. Poussez sur vos épaules et
maintenez l'équilibre de la partie supérieure de votre corps
en position assise : tel doit être votre langage corporel
pendant l'entretien.

Adoptez une posture droite dès votre arrivée à la réception.


Lorsqu'on vous pose une question, penchez-vous un peu en
avant pour montrer votre curiosité et votre engagement.

Gestes des mains

Le langage corporel de l'entretien d'embauche suggère de


faire usage de vos mains par des gestes subtils. Les
mouvements des mains, comme toucher le bout des doigts,
serrer les paumes et bouger les doigts en parlant, sont des
signes d'honnêteté et d'ouverture. Vous pouvez également
essayer de poser vos mains sur vos genoux à un moment
donné.

Serrer les poings et agiter les mains en parlant indique que


vous êtes nerveux et imprévisible. Il est strictement interdit
de se ronger les ongles pendant l'entretien, car cela vous
rendrait nerveux et distrait en même temps.

Évitez de vous toucher le visage


Les candidats qui se touchent fréquemment le visage sont
considérés comme malhonnêtes et indignes de confiance.
Se toucher le visage en jouant avec ses cheveux ou en
frottant son nez n'est pas considéré comme une bonne
technique de langage corporel.

De même, se frotter la tête ou le cou donne à l'autre


personne l'impression que vous vous ennuyez ou que vous
n'êtes pas intéressé. Les bras et les jambes croisés vous font
paraître inaccessible et sur la défensive. Au contraire,
gardez vos épaules détendues et faites face à votre
interlocuteur pour montrer votre implication dans
l'entretien.

Souriez !

Chaque fois que c'est possible, améliorez le langage


corporel pendant l'entretien et souriez pour qu'il y ait de la
positivité dans et autour de la salle d'entretien. Sourire
montre également que vous êtes à l'aise avec le
déroulement de l'entretien. Maintenez un sourire assez
équilibré, ni trop timide pour paraître timoré, ni trop
exagéré pour paraître ridicule.

Il est explicitement entendu que vous devez écouter


attentivement et essayer de ne pas interrompre
l'intervieweur. Si possible, riez lorsque l'intervieweur le fait
en disant quelque chose d'accrocheur ou de décalé. Cela
signifierait que vous êtes tout ouïe et attentif à ce qui se dit.

Restez à un seul endroit


Précisément, du mouvement de vos doigts à celui de vos
jambes, essayez de rester au même endroit. Sinon, si vous
continuez à gigoter, cela pourrait être interprété comme un
signe d'ennui ou d'impatience à l'égard du processus
d'entretien. De cette façon, non seulement votre posture
sera droite, mais votre attention sera portée sur l'interviewer
et non ailleurs. Vous aurez l'air plus concentré et intéressé
par la séance.

Image miroir

Dernier point, mais non le moindre, soyez le reflet de votre


interlocuteur. C'est l'un des meilleurs conseils en matière de
langage corporel pour les entretiens d'embauche que de
faire comme l'autre personne. Cela ne veut pas dire que
vous devez imiter délibérément votre responsable RH et
que tout le processus se retourne contre vous. Adoptez leur
langage corporel positif afin de vous mettre rapidement
dans les petits papiers de votre interlocuteur. Cependant,
faites-le avec précaution afin de ne pas être trop audacieux
ou trop voyant et de ne pas essayer de les "copier". Hochez
la tête s'il le fait, ou changez subtilement de posture comme
lui pour partager un langage corporel commun.

Le plus important est d'avoir une attitude personnelle


respectueuse et professionnelle envers l'interviewer. Depuis
la poignée de main initiale jusqu'à l'au revoir gracieux,
faites preuve de dignité envers votre interlocuteur pour
gagner des points.
5. Le langage corporel dans le monde des
affaires

Le monde des affaires est une arène de non-dits. Souvent,


c'est ce qui n'est pas dit qui est entendu le plus fort. Des
présentations aux réunions du conseil d'administration,
votre langage corporel illustre votre confiance, votre
engagement et vos intentions plus que vous ne le pensez.

Mais ce langage peut aussi avoir un effet négatif sur votre


communication. Pensez à toutes les fois où vous avez vu
quelqu'un consulter son téléphone portable pendant une
réunion ou regarder continuellement l'horloge.

L'inattention est difficile à décrire mais facile à repérer.


C'est une habitude pénible, surtout dans le monde
numérique surchargé dans lequel nous vivons. Vérifier son
téléphone ou regarder son ordinateur portable est
apparemment inoffensif, mais cela peut entraîner toute une
série de conséquences potentiellement dommageables.

La vérité est que le langage corporel travaille soit avec


vous, soit contre vous, il n'y a pas beaucoup de place entre
les deux.

Alors, quel type de langage corporel peut réellement aider ?


De nombreuses études ont été menées sur la
communication non verbale. Ces recherches ont abouti à
une myriade de conclusions concernant le type de langage
corporel qui permet le mieux d'illustrer un point, de
montrer de la confiance et d'aider à expliquer un sujet qui
n'est pas facile à comprendre. Certaines de ces recherches
concernent spécifiquement les environnements
professionnels, comme les pitchs, et peuvent expliquer
comment un certain langage corporel peut enrichir votre
communication professionnelle. Les gestes sont importants,
nous le voyons tout le temps. Qu'il s'agisse de la façon dont
les présidents pointent du doigt ou des présentateurs qui
agitent leurs bras lorsqu'ils sont excités par un sujet, les
gestes ont trouvé leur place dans toutes les facettes de la
communication professionnelle.

Il existe un équilibre intéressant en ce qui concerne les


gestes. S'il y a trop peu de mouvements, l'orateur peut
sembler sec, rigide ou même nerveux. S'il y a trop de
mouvements, l'orateur peut sembler spastique et peu fiable.

Cependant, les gestes ne se limitent pas à secouer les


poings. Ils peuvent être utilisés pour illustrer un point, par
exemple en soulignant des métriques croissantes en
balayant votre main vers le haut. Ils peuvent être utilisés
pour détourner l'attention vers un écran afin d'attirer
l'attention du public sur un point d'intérêt. Quoi qu'il en
soit, ils sont consommés par votre public d'une manière ou
d'une autre.

Comme pour toute forme de communication planifiée, les


gestes peuvent être pratiqués. Même si vous ne répétez pas
une présentation ou un discours, le fait de vous entraîner à
utiliser différents gestes peut les faire paraître plus naturels
et plus fluides dans votre communication verbale.

Y a-t-il une chose telle que trop de gestes ? Bien sûr, mais
je trouve que cela arrive rarement. Un excès de gestes peut
être dû à une répétition excessive ou à la nervosité. Cela
ressemble généralement à de la pantomime et peut
certainement distraire de l'anecdote que vous essayez de
raconter. Si vous voulez tirer le meilleur parti de la
gestuelle, limitez-vous à un ou deux points que vous voulez
vraiment faire passer avec un geste qui a du sens.

Montrez que vous êtes attentif car les réunions sont


généralement à double sens. Cela signifie que vous devez
être attentif à votre langage corporel lorsque vous parlez et
lorsque l'on vous parle. Oui, vous voulez avoir l'air
d'écouter. Pour paraître intéressé tout en vous efforçant de
retenir l'information, suivez ces conseils de langage
corporel :

 Tournez votre tête et votre torse vers votre


interlocuteur.
 Établissez un contact visuel.
 Penchez-vous vers l'avant.
 Faites un signe de tête ou inclinez la tête pour
reconnaître ce qui a été dit.

Je trouve que refléter le langage corporel est une autre


façon de montrer son attention ou son accord. Cela
contribue à favoriser la réciprocité. Prenez note des gestes
ou des expressions faciales de votre interlocuteur et
commencez à les reproduire. Restez subtil, vous ne voulez
pas que cela paraisse artificiel. Limiter le langage corporel
réservé ou défensif peut également montrer l'attention et la
réciprocité. Décroiser les bras ou les jambes permet
d'ouvrir la conversation, littéralement, et c'est souvent
recommandé afin de pouvoir absorber davantage
d'informations.
Trouvez des moyens de vous connecter. Une
communication réussie passe par la connexion. Il existe de
nombreuses façons de combler le fossé avec vos auditeurs
de manière non verbale, et certaines astuces sont plus
évidentes que d'autres. Les poignées de main sont une
tradition dans le monde des affaires. Bien qu'elle puisse
sembler être une pratique ancienne, elle a sa raison d'être.
Le contact physique est un moyen de créer un lien humain.
Dans un monde dominé par la technologie, je trouve que
cet effet est exponentiel. C'est un moyen éprouvé de faire
une impression durable et de créer un lien.

Supprimez les obstacles inutiles. Cela peut aller de ce qui


se trouve sur votre bureau ou sur la table de la salle de
conférence à la hauteur à laquelle vous tenez votre tasse à
café. D'après mon expérience, l'élimination de ces obstacles
peut contribuer à l'ouverture d'esprit et à la création d'un
environnement favorable.

Dernier point mais non le moindre : Souriez !

Un sourire est très utile. Les expressions faciales peuvent


déclencher les sentiments qu'elles représentent. Un sourire
peut influencer la façon dont les personnes qui vous
entourent répondent ou réagissent à ce que vous dites. Non
seulement il vous rend plus accessible, mais il crée un
climat de positivité autour de vous. Comme pour toute
forme de communication non verbale, il doit être
authentique.

Croyez-le ou non, il y a en fait une science derrière un


sourire naturel. Il apparaît progressivement, plisse
légèrement le visage et s'en va aussi lentement qu'il est
venu. On ne le dira jamais assez, être attentif à son langage
corporel est une compétence importante dans la vie.

Non seulement cela vous aidera dans votre vie sociale, mais
cela peut également avoir un impact considérable sur votre
développement commercial.
Chapitre 4 : Langage corporel
avec les enfants
1. Pourquoi la communication non
verbale est importante pour les
enfants ?

Une communication non verbale positive peut améliorer


votre relation avec votre enfant. En effet, une
communication non verbale positive, comme le sourire et le
contact visuel, indique à votre enfant que vous vous souciez
de lui. Et comme les relations chaleureuses et affectueuses
sont essentielles au développement de l'enfant, la
communication non verbale positive contribue également à
son développement.

La communication non verbale positive est également


importante pour aider votre enfant à apprendre à entrer en
relation et à s'entendre avec d'autres personnes, ce qui est
une compétence importante pour la vie. Par exemple, si
vous utilisez un langage corporel chaleureux et attentionné
envers votre enfant, cela l'aide à apprendre à exprimer son
amour. Si vous arrêtez ce que vous faites pour écouter
lorsque votre enfant veut parler, vous lui montrez comment
accorder de l'attention aux autres.

En revanche, une communication non verbale négative peut


envoyer le message que vous ne vous intéressez pas à votre
enfant ou que vous ne voulez pas passer de temps avec lui.
Les enfants peuvent se sentir rejetés ou déçus si cela se
produit régulièrement.
2. Utiliser le langage corporel et le ton
de la voix pour améliorer la
communication avec votre enfant

Comme nous l’avons vu, le langage corporel et le ton de la


voix sont des éléments clés de la communication non
verbale. Vous pouvez les utiliser pour envoyer des
messages non verbaux positifs et renforcer ce que vous
dites à votre enfant.

Voici quelques idées pour une communication non verbale


positive :

Touchez le bras de votre enfant pour lui faire savoir que


vous êtes intéressé et que vous vous souciez de ce qu'il dit
ou fait.

Tournez-vous vers votre enfant et regardez-le dans les


yeux. Cela signifie : "Je te donne toute mon attention" et
"Tu es important pour moi".

Penchez-vous au niveau de votre enfant. Cela montre que


vous voulez être proche de lui et aide votre enfant à se
sentir en sécurité. Cela favorise également le contact visuel,
surtout pour les jeunes enfants.

Utilisez votre langage corporel pour montrer à votre enfant


que vous essayez de comprendre ses sentiments. Par
exemple, si votre enfant vous sourit, souriez en retour. Si
votre enfant est triste, hochez la tête et ayez l'air triste vous
aussi. Si votre enfant a l'air frustré, établissez un contact
visuel et utilisez un ton de voix calme et rassurant.
Adoptez un ton de voix agréable, une posture corporelle et
une expression faciale détendue lorsque vous parlez à votre
enfant. Vous lui montrerez ainsi que vous êtes prêt à
l'écouter. Il est également plus facile pour votre enfant de
faire la différence lorsque vous n'êtes pas satisfait de son
comportement.

Si votre enfant aime les câlins, faites-en beaucoup ! La


bonne communication non verbale peut renforcer vos
paroles. Par exemple, en souriant lorsque vous dites
"Bonjour", vous montrez que vous êtes heureux de voir
votre enfant. Mais si votre communication non verbale ne
correspond pas à vos paroles, votre enfant pourrait croire
cette communication non verbale. Ainsi, si vous posez une
question à votre enfant mais que vous détournez le regard
lorsqu'il vous répond, votre enfant pensera probablement
que vous n'êtes pas vraiment intéressé.

3. Améliorer la communication non


verbale en famille

Les jeux et les défis familiaux peuvent être un moyen


amusant de développer votre compréhension de la
communication non verbale en famille.

Voici quelques idées :

Jouez à des jeux qui impliquent des devinettes pour aider


les enfants à se mettre au diapason de la communication
non verbale. Par exemple, vous pouvez sourire, hocher la
tête ou changer votre expression faciale pour donner des
indices sur la proximité de la réponse.

Regardez une émission de télévision sans le son. Voyez si


vous et votre enfant parvenez à comprendre ce qui se passe.

Pendant le dîner, exercez-vous à tour de rôle à utiliser


différents tons de voix, par exemple en disant "Je voudrais
de la salade, s'il vous plaît" sur un ton grincheux, puis sur
un ton plus doux.

Dessinez des visages avec votre enfant ou utilisez des


jouets pour simuler des émotions. Cela peut aider votre
enfant à comprendre comment nous exprimons souvent nos
sentiments sans mots, et comment reconnaître les
sentiments des autres.

Le film de Disney Inside Out peut aider les enfants à


comprendre et à parler des sentiments et de la façon dont
nous les exprimons sans mots. Vous pouvez le regarder en
famille et en parler ensuite.

Votre enfant apprend la communication non verbale en


vous observant. Vous pouvez également aider votre enfant
à améliorer sa communication non verbale d'autres
manières.

Par exemple, votre enfant peut se tenir très près d'un ami et
celui-ci peut avoir l'air mal à l'aise ou commencer à reculer.

Vous pouvez rappeler gentiment à votre enfant qu'il doit


laisser de l'espace à son ami, par exemple : "Carly, laissons
à Jacob un peu plus d'espace en reculant d'un pas. Bravo,
Jacob a plus d'espace maintenant". Si vous remarquez que
votre enfant fait ce que vous lui avez demandé à un autre
moment, vous pouvez le féliciter.

4. Utiliser la communication non


verbale pour guider le
comportement de votre enfant

La communication non verbale peut s'avérer utile lorsque la


distance ou le bruit rendent la conversation difficile. Par
exemple, vous pouvez adresser un sourire et un "pouce
levé" à votre enfant lorsqu'il reçoit un prix à l'école ou aide
un ami dans la cour de récréation.

De même, si vous voyez votre enfant se comporter d'une


manière qui ne vous plaît pas, vous pouvez utiliser
l'expression de votre visage et votre langage corporel pour
envoyer un message. Par exemple, vous pouvez secouer la
tête ou lever la main pour signaler qu'il faut arrêter.

Vous pouvez également utiliser la communication non


verbale pour renforcer vos paroles lorsque votre enfant se
comporte de manière difficile. Par exemple, si vous voulez
que votre enfant s'arrête et vous écoute, vous pouvez
essayer de :

 Parler sur un ton clair et ferme


 Maintenir un contact visuel et un ton de voix
constants
 Vous baisser au niveau de votre enfant
 Serrer la main de votre enfant pour attirer son
attention s'il ne lève pas les yeux.

Il peut être difficile de faire correspondre votre


communication non verbale et vos paroles lorsque votre
enfant fait ou dit quelque chose de drôle mais aussi
d'inacceptable, par exemple, si un jeune enfant dit "Maman
est une tête de caca" ou si un enfant plus âgé répète quelque
chose de grossier qu'un adulte a dit.

Il est tentant de rire, mais cela envoie un message


contradictoire. Votre enfant aura plus de chances de
comprendre que ce comportement n'est pas acceptable si
vos paroles et vos signaux non verbaux concordent.
Essayez donc de garder votre sérieux et d'utiliser un ton
ferme pour dire quelque chose comme "Dans notre famille,
nous nous parlons poliment".

Les enfants autistes et les enfants ayant d'autres besoins


supplémentaires peuvent avoir des problèmes de
communication, y compris de communication non verbale.

Par exemple, les enfants autistes ont souvent besoin


d'apprendre le contact visuel. Vous pouvez le faire en
tenant des objets que vous savez que votre enfant veut juste
devant vos yeux. Continuez à le faire jusqu'à ce que votre
enfant lève automatiquement les yeux quand il veut
quelque chose. Mais même si les enfants autistes savent
comment utiliser le contact visuel, ils peuvent souvent
mieux écouter lorsqu'ils ne regardent pas directement les
yeux de leur interlocuteur. Vous devrez peut-être adapter
votre communication en fonction de ce qui fonctionne le
mieux pour votre enfant.
Certains enfants ont également des sensibilités sensorielles
et peuvent trouver difficile le contact corporel, comme les
câlins. Ces enfants seront peut-être plus à l'aise avec
d'autres expressions de chaleur ou d'approbation. Pensez au
type de communication non verbale que votre enfant
préfère et utilisez-la pour communiquer votre approbation,
par exemple en applaudissant, en faisant un clin d'œil ou en
levant le pouce.

5. L'écoute active avec votre enfant

L'écoute active est un bon moyen d'améliorer votre


communication avec votre enfant. Elle permet à votre
enfant de savoir que vous êtes intéressé par ce qu'il a à dire.

Pour pratiquer l'écoute active :

 Accordez toute votre attention à votre enfant


 Établissez un contact visuel et arrêtez ce que vous
faites d'autre
 Mettez-vous au niveau de votre enfant
 Réfléchissez ou répétez ce qu'il dit et ce qu'il ressent
pour vous assurer que vous avez bien compris.

Il peut être tentant d'ignorer les problèmes de nos enfants,


surtout si nous avons eu une mauvaise journée ou si nous
sommes occupés. Mais nos enfants ont besoin de savoir que
nous allons les écouter. Ainsi, ils seront plus enclins à nous
parler de leurs espoirs et de leurs problèmes lorsqu'ils
seront plus âgés.
Écoute active - Exemple 1

Le match de football de votre enfant a lieu à 18 heures.


Vous n'avez que peu de temps pour préparer le dîner,
l’aider à faire les devoirs et préparer tout le monde pour le
match. Pendant que les enfants jouent, vous commencez
rapidement à préparer le dîner. Bientôt, vous entendez votre
fils pleurer. Il vient vous dire que son frère l'a frappé et l'a
traité de tous les noms. Vous êtes tentée de continuer à
préparer le dîner tout en hochant la tête à ce que votre
enfant dit, mais vous décidez alors de lui montrer que vous
l'écoutez activement. Vous arrêtez ce que vous faites, vous
vous tournez vers lui, établissez un contact visuel et
résumez ce qu'il vous a dit et ce qu'il semble ressentir.
Vous dites : "On dirait que ton frère t'a fait sentir triste
quand il t'a frappé et dit des choses méchantes". En faisant
cela, vous avez fait savoir à votre enfant qu'il avait toute
votre attention. Il sait que ses émotions et ses sentiments
sont importants pour vous.

Il arrive parfois qu'un enfant bouleversé ne soit pas capable


de nommer l'émotion qu'il ressent. L'écoute active peut être
un excellent moyen de l'aider.

Écoute active - Exemple 2

Vous allez chercher votre fille à l'école maternelle. Elle


pleure et vous dit que son ami a pris son jouet préféré et lui
a tiré la langue. Vous lui montrez que vous l'écoutez
activement lorsque vous dites : "On dirait que tu es triste
que ton ami ait pris ton jouet préféré." Votre fille continue
de pleurer et hoche la tête. Elle dit qu'elle pense que son
ami va casser le jouet. Vous lui montrez que vous l'écoutez
toujours activement en disant : "Tu as donc peur que ton
ami casse ton jouet." À ce moment-là, votre fille se calme
un peu. Vous continuez à parler avec elle et elle sait que
c'est normal d'être bouleversée. Elle a commencé à
apprendre comment étiqueter et gérer ses sentiments en
parlant à quelqu'un.

Utiliser la réflexion pour montrer que vous écoutez.

La réflexion est un moyen de montrer que vous écoutez


activement votre enfant. Vous pouvez le faire en répétant
ce qu'il a dit ou en exprimant et résumant ce que vous
pensez qu'il ressent.

 Réflexions sur les mots

Lorsque vous réfléchissez aux mots de votre enfant, vous


lui accordez de l'attention pour son utilisation des mots.
Cela augmente les chances que votre enfant parle
davantage parce qu'il veut votre attention. Vous n'êtes pas
obligé de répéter exactement ce que votre enfant a dit, mais
ce que vous dites est généralement très similaire. Vous
pouvez ajouter des détails, raccourcir ou corriger ce que
votre enfant a dit. Voici un exemple :

Exemple de réflexion

Enfant : "J'ai dessiné des sghetti".

Réponse du parent : "Tu as dessiné de longs spaghettis".

 Reflet des émotions


Lorsque vous reflétez les émotions de votre enfant, vous
observez son comportement et décrivez les émotions qu'il
semble éprouver. Cela donne à votre enfant un mot pour
désigner l'émotion et l'aide à apprendre qu'il est normal de
parler de ses sentiments. La réflexion sur les émotions n'est
pas toujours facile. Voici quelques conseils pour la rendre
plus facile :

Faites une supposition même si vous n'êtes pas sûr.

Il peut y avoir des moments où vous n'êtes pas sûr de ce


que votre enfant ressent. Par exemple, votre enfant peut
pleurer mais vous ne savez pas s'il est en colère, effrayé ou
triste. Faites-lui savoir que vous êtes attentif en disant : "On
dirait que tu es contrarié" ou "On dirait que quelque chose
te tracasse". Il se peut que votre enfant ne sache pas lui-
même ce qu'il ressent et en parlant, vous pourrez le
découvrir ensemble.

Les mots ne sont pas toujours nécessaires. Vous pouvez


faire savoir à votre enfant que vous êtes attentif à ce qu'il
ressent même si vous ne dites rien. Vous pouvez
simplement vous asseoir avec votre enfant lorsqu'il est
contrarié ou rester physiquement près de lui et le tenir ou le
réconforter.

Il n'est pas toujours nécessaire d'être d'accord. Il est parfois


difficile de résumer ou d'étiqueter les sentiments de votre
enfant parce que vous pensez qu'il devrait réagir d'une
manière différente. Le fait de dire à votre enfant d'arrêter de
ressentir une certaine chose ne lui montre pas que vous
essayez de comprendre ce qu'il ressent. Aidez-le à faire
face à ses sentiments et à les comprendre, en parlant avec
lui de ses sentiments. Parlez également des autres
sentiments. Les enfants peuvent éprouver plusieurs
émotions en même temps. Par exemple, votre enfant peut
se sentir triste et avoir peur en même temps. Montrez à
votre enfant que vous vous intéressez à ce qu'il montre à
l'extérieur et à ce qu'il peut ressentir à l'intérieur en parlant
de tous ses sentiments.

Enfin, ne craignez pas de vous tromper. Parfois, lorsque les


parents apprennent l'écoute active, ils craignent de mal
résumer et de mal étiqueter les sentiments de leur enfant.
Vous ne devez pas vous inquiéter. Les enfants corrigent
généralement leurs parents si la description de leurs
sentiments est incorrecte. Si votre enfant vous corrige,
essayez à nouveau. Réfléchissez à ce qu'il vous a dit et
approfondissez-le pour lui donner plus de mots et
apprendre à décrire ses sentiments.

Les champs d’action du langage corporel sont larges et


touchent nos domaines de vie les plus importants, que ce
soit en famille, au travail ou dans la société.
La qualité de notre communication est directement et
majoritairement déterminée par le discours de notre corps,
pour cette raison, il est essentiel de toujours y faire
attention et d’en apprendre toujours un peu plus.

Dans le dernier chapitre nous allons découvrir rapidement


le langage corporel des parties les plus communicatives du
corps, à savoir les yeux, la tête, les bras et les mains.
Chapitre 5 : Le langage des
parties les plus
communicatives du corps
1. Le langage des yeux

Il y a un vieux dicton qui dit : "les yeux sont les miroirs de


l'âme". Cela vous semble familier ? Nous affirmons que ce
n'est pas faux!

Nous pouvons effectivement en apprendre beaucoup sur les


gens en observant le comportement de leurs yeux, nous
pouvons même découvrir leurs émotions cachées et s’ils
nous mentent. Avant d'entrer dans les détails, nous devons
préciser que la première étape pour savoir si quelqu'un vous
ment est de trouver sa ligne de base.

Voici quelques conseils pour vous aider à démarrer :

Surveillez le rythme de ses clignements d'yeux. S'il


commence à cligner des yeux rapidement ou s'il retarde son
clignement, cela peut indiquer un intérêt ou une inquiétude.

Étudiez le mouvement de ses sourcils.


Expriment-ils leurs soucis ?
Ou leurs sourcils restent-ils immobiles comme une souche
d'arbre ?

Observez la direction de ses yeux.


Une personne peut avoir un côté préféré, gauche, droite,
haut ou bas, lorsqu'elle pense à quelque chose.
Tout changement radical peut vous alerter sur le fait qu'elle
est peut-être stressée ou anxieuse.
Une fois que vous avez établi la ligne de base de la
personne, vous pouvez rechercher certains des gestes
typiques que les gens font avec leurs yeux, que l’on va
décrire ci-dessous. Si vous voyez l'un de ces indices, et
qu'il est différent du comportement de base, vous savez
qu'il s'agit d'un drapeau rouge et que vous devez creuser un
peu plus.

Le comportement des yeux est également un élément


important de la séduction et de l'établissement d'un rapport.

On distingue 4 signes qui indiquent l’intérêt, 5 directions


du regard, 7 signes de blocage, 3 signes de tristesse ou de
colère, 3 signes de peur :

 4 Signes d’intérêt :

1- Le clin d'œil

Sens : Tout le monde a déjà reçu un clin d'œil à un moment


ou à un autre. Nous le prenons généralement comme un
signe de flirt. Cela nous donne également une pause
bienvenue d'une fraction de seconde qui empêche le contact
visuel continu de devenir glauque. Le clin d'œil est une
façon d'adoucir ce qui pourrait être un contact visuel
continu menaçant.

Faire un clin d'œil pour paraître amical et dragueur... mais


il y a un hic !

Vous voulez être plus chaleureux dans vos conversations ?


Dans une étude réalisée en 2009, des acteurs et actrices
dans des campus universitaires et des centres commerciaux
ont fait un clin d'œil à des inconnus après leur avoir
demandé l'heure. Les participants ont ensuite été interrogés
sur la signification du clin d'œil. Les résultats les plus
courants ont montré qu'un clin d'œil était le plus souvent
associé à la reconnaissance, à l'amabilité et au flirt.

Cependant, dans une étude réalisée en 1999, une personne


de chaque sexe est allée voir des personnes au hasard et
leur a demandé l'heure. Une fois l'heure obtenue, elle a fait
un clin d'œil et est partie.
Les chercheurs ont constaté que les personnes à qui l'on
faisait un clin d'œil n'appréciaient les clins d'œil que s'ils
étaient du sexe opposé.

2- Clignement rapide des yeux

Sens : Un clignement rapide des yeux (ou "battement de


cils") signifie "que vous avez élevé le niveau d'excitation
psychologique du clignotant... Un clignement plus rapide
peut refléter une excitation sexuelle".

Le clignement d'yeux coquet est connu sous le nom de


"battement d'yeux", il est généralement associé à une
inclinaison de la tête vers le bas et à des traits plus "bébé",
car l'inclinaison rend notre visage plus petit et nos yeux
plus grands.

D'autre part, un clignement rapide des yeux peut indiquer


une lutte intérieure. Vous pouvez observer un battement
rapide des paupières si quelqu'un dit quelque chose que
nous n'aimons pas.

Nous papillonnons également si nous avons du mal à nous


exprimer dans une conversation, par exemple lors d'un
spectacle ou de la transmission d'une information.
3- Contact visuel prolongé

Sens : Lorsque les gens pensent que les autres les regardent
beaucoup, ils pensent inconsciemment qu'ils sont appréciés.
Le contact visuel est un geste important pour établir une
relation et stimule la dopamine, et il est généralement
préférable de maintenir plus de contact visuel que moins.

Nos regards devraient se croiser 60 à 70 % du temps pour


établir un bon rapport.

Nous avons tendance à favoriser les personnes qui


établissent un contact visuel plus important avec nous,
surtout si elles ont un statut supérieur. Par exemple, le
contact visuel d'un VIP donne à certains d'entre nous le
sentiment d'être favorisés, et les personnes qui établissent
un contact visuel plus important sont généralement
considérées comme plus intelligentes.

Il a été démontré que le fait d'établir un contact visuel,


même si ce n'est que
30 % du temps, augmente considérablement le nombre de
personnes qui se souviennent de ce que vous dites. Il a
également été démontré que le regard mutuel augmente les
sentiments d'amour et d'affection envers les autres, et c'est
pourquoi les 36 questions profondes, scientifiquement
prouvées, suggèrent le regard mutuel comme une étape
intégrale de la construction d'une relation.

Mais d'un autre côté, vous pouvez en faire trop.

Par exemple, dans certaines cultures, comme au Moyen-


Orient, le contact visuel entre hommes et femmes peut être
puni.
Et avez-vous allumé la télévision récemment ?
Les présentateurs de journaux télévisés peuvent sembler
super robotisés et peu naturels parce qu'ils lisent à partir
d'un téléprompteur et ne peuvent pas détourner le regard,
sinon ils manqueront de lire les mots.

Un contact visuel excessif peut également être perçu


comme menaçant et mettre les gens mal à l'aise. Il peut
même signaler un désaccord si une personne garde le
silence et que son regard est maintenu quelques secondes
de trop. On appelle cela le "regard du père déçu".

4- Dilatation des pupilles

Nos pupilles se dilatent lorsque nous sommes attirés.

Une étude de 2019 confirme les recherches menées par le


psychologue Eckhard Hess dans les années 60 et 70 : Nos
pupilles se contractent lorsque nous voyons quelque chose
d'excitant ou que nous faisons quelque chose de difficile
mentalement.

Il s'agit d'un indice très excitant. Hess a constaté que les


hommes et les femmes hétérosexuels se dilatent lorsqu'ils
regardent des affiches du sexe opposé et se contractent
lorsqu'ils regardent des affiches du même sexe.

Des résultats similaires ont été observés lorsqu'on a


demandé à des personnes de regarder des aliments
agréables ou désagréables, des personnalités politiques, un
enfant handicapé, des scènes de guerre ou d'écouter de la
musique. Plus la taille de la pupille est grande, plus l'intérêt
est grand.
Vous pouvez remarquer que les pupilles de quelqu'un
s'agrandissent lorsque vous le fixez ? C'est un bon signe !

L'augmentation de la taille des pupilles est associée à la


résolution de problèmes, et elle atteint une dilatation
maximale lorsqu'une personne parvient à la solution. Nos
pupilles se dilatent lorsque nous aimons des objets. Des
chercheurs ont découvert que les pupilles se dilatent
davantage lorsque les gens voient des objets qu'ils ont déjà
vus, c'est-à-dire des objets anciens par rapport à des objets
nouveaux.

Mais rappelez-vous que la dilatation des pupilles peut être


due à d'autres causes comme les variations d'éclairage, les
conditions médicales et même certains médicaments
peuvent modifier la taille des pupilles.

 5 directions du regard

1- Regarder à droite ou à gauche

Sens: Un regard de côté peut démontrer un doute, une


réticence à s'engager, une suspicion ou un mépris. Cela
indique généralement le besoin d'en savoir plus. Si
quelqu'un jette un regard de côté et a également les sourcils
froncés, cela peut dénoter une suspicion ou des sentiments
critiques.

Un regard de côté avec les sourcils levés indique


généralement un intérêt ou un signe de séduction. Dans
d'autres cas, il indique qu'une personne réfléchit.
Et contrairement à la croyance populaire, les études
montrent que regarder à gauche ou à droite n'est PAS un
indicateur de mensonge. Repérer un menteur est plus
complexe et implique de nombreux autres indices.

Nos yeux nous donnent des indices lorsque nous regardons


latéralement, vers le bas ou vers le haut et le côté. Ces
indices de direction des yeux indiquent que nous sommes
dans un état de traitement des pensées ou des émotions,
comme lorsqu'on nous pose une question.

2- Regarder vers le bas

Sens : Vous souvenez-vous, enfant, d'avoir parcouru le


rayon des céréales au supermarché ?

Juste là, au coin, attendait Tony le Tigre. Il a baissé les


yeux, car nous étions petits, et a établi un contact visuel
puissant. Nous avons instantanément ressenti un sentiment
d'attachement. Ce langage corporel est si puissant !

Dans d'autres cas, si quelqu'un baisse immédiatement les


yeux au cours d'une conversation, cela peut signifier qu'il
ne se sent pas sûr de lui, qu'il n'a pas confiance en lui ou
qu'il réfléchit simplement.

Nous pourrions également mener des dialogues intérieurs et


faire preuve de soumission.

Dans de nombreuses cultures orientales, comme le Japon


ou la Chine, on enseigne qu'il est impoli d'établir un contact
visuel direct, en particulier avec les supérieurs, et qu'il est
donc tout à fait normal de baisser les yeux.
Mais attention à l'inclinaison de la tête en arrière ! Si
quelqu'un lève la tête et vous regarde de haut, cela signifie
généralement qu'il se sent supérieur.

3- Regarder vers le haut

Sens : Le fait de lever les yeux peut signifier que quelqu'un


réfléchit à ce qu'il va dire ensuite. Lever les yeux après
qu'on lui ait posé une question peut indiquer que la
personne cherche les bons mots à dire.

Une personne peut également lever les yeux vers le plafond


ou le ciel lorsque les choses semblent impossibles ou
lorsqu'elle a une série de malchances. Par exemple,
imaginez un footballeur qui va tirer un pénalty. Il se
concentre et met tout ce qu'il a dans sa frappe, mais il rate.
C'est la poisse ! Vous pourriez le voir lever les yeux au ciel
comme pour dire "Pourquoi Dieu, pourquoi !?" pour
évacuer son stress et sa tension.

4- Regard latéral

Sens : Associés à un léger haussement de sourcils ou à un


sourire, les regards de travers communiquent un intérêt et
sont plus fréquents chez les femmes que chez les hommes.
Cependant, faites attention à ce groupe:

 Mouvement de la tête inclinée


 Un regard de côté ou un bref roulement des yeux.

Ces deux indices combinés peuvent signifier "je vous


écoute, mais je n'adhère pas à ce que vous dites, du moins
pas encore ". D'autre part, ces regards peuvent indiquer que
nous sommes méfiants, incertains, hostiles ou critiques.
Nous le montrons en abaissant les sourcils ou les coins de
notre bouche, puis en fronçant les sourcils. Nous pouvons
même "pointer du doigt" en signe de discrétion.

Si une personne vous fait ce geste, elle vous avertit que


quelqu'un est entré dans la pièce hors de votre champ de
vision.

Les points de regard peuvent même durer une fraction de


seconde pendant laquelle nous jetons rapidement un regard
intense dans la direction de quelqu'un, puis nous retournons
le regard vers l'auditeur pour voir s'il a compris notre
message.

Nous pouvons être amenés à le répéter plusieurs fois pour


faire passer le message. Cela demande une certaine
délicatesse pour rester discret.

5- Regarder la montre

Sens : Habituellement, là où vont les yeux, le désir suit


souvent.

Si quelqu'un regarde sa montre au milieu d'une


conversation, c'est un indicateur de déconnexion mentale.
Elle a une réunion ou un rendez-vous... ou se demande
simplement si elle ne passe pas trop de temps à vous parler.

Aïe. Il est peut-être préférable d'écourter la conversation ou


d'y mettre fin. Mais ne vous sentez pas coupable si cela
vous arrive.

 7 signes de blocage

1- Paupières fermées
Sens : En général, les paupières fermées sont un signe
d'incrédulité ou de stress.

L'un des cinq signes les plus courants chez les bébés qui
indiquent une douleur est le fait de fermer les yeux de
manière hermétique. Ils peuvent même bloquer les yeux
dans l'utérus lorsqu'ils sont confrontés à des sons forts.
C'est une réponse tellement automatique que les enfants nés
aveugles se couvrent même les yeux lorsqu'ils entendent de
mauvaises nouvelles.

Dans les cas extrêmes, vous pouvez voir l'œil bègue, les
yeux se fermant de temps en temps pendant plusieurs
secondes. En fait, c'est comme votre écran de veille avec
une protection par mot de passe. Son but est d'empêcher les
gens de voir vos informations sensibles.

2- Se toucher des paupières

Sens : Le toucher des paupières est essentiellement


identique au blocage des yeux, mais associé à un
soulagement de la tension.

Les étudiants peuvent se toucher les yeux pendant un


examen lorsqu'ils sont tombés sur une question difficile.
Vous pouvez même remarquer un frottement des yeux
(nous y reviendrons).

3- Se frotter les yeux

Sens : Le frottement des paupières agit comme un geste


d'auto-apaisement ou de "réinitialisation visuelle" en
stimulant le nerf vague, ce qui ralentit les rythmes
cardiaque et respiratoire en période de stress ou de fatigue.
On peut également voir des personnes se frotter les yeux
pendant les conversations et les interrogatoires, lorsqu'on
leur pose une question difficile ou génératrice de stress ou
si elles veulent couper le contact visuel pour réduire leur
propre stress ou leur anxiété.

Vous pouvez souvent voir ce geste de frottement des yeux


chez les hommes que chez les femmes, car les femmes
peuvent être conditionnées pour éviter de se frotter les
yeux, surtout si elles portent du maquillage pour les yeux.

Utilisez, donc, cet indice lorsque vous voulez ignorer


quelqu'un ou le faire taire. Cette personne comprendra
probablement que vous êtes fatigué et que vous ne voulez
pas la voir.

4- Fermeture lente des paupières

Sens : Lorsqu'une personne ferme lentement ses paupières,


c'est généralement un indicateur de déception ou de
contrariété face à un événement. Ce geste peut également
être accompagné d'un soupir. Les paupières fermées sont
un élément essentiel pour les mères dont les bébés pleurent
beaucoup.

5- Clignement des yeux accru

Sens : Une personne peut cligner des yeux plus souvent


pour tenter de vous "cacher" de sa vue.

Cligner des yeux, c'est comme fermer le rideau sur ce qui


se trouve devant. Cela peut se produire si quelqu'un
s'ennuie, se désintéresse de vous ou se sent supérieur à
vous. Vous pouvez même observer une version extrême du
blocage du clignement des yeux si quelqu'un ferme les
yeux pendant 2 à 3 secondes ou plus. C'est une façon non
verbale de dire : "J'aimerais que tu sois parti !"

Un clignement rapide des yeux ou une courte série de


clignements (2 à 3 en moins d'une seconde) peut également
signaler une incrédulité profonde, tandis que des
clignements plus rapides peuvent également signifier une
incrédulité plus forte ou de la nervosité.

6- Contractions des paupières

Sens : Un tic de paupière résulte d'un spasme des paupières


et peut être le signe d'un stress ou d'un problème de santé.
Le tremblement sous les yeux est également une
manifestation d'inquiétude ou d'anxiété, et il peut conduire
à un tic de l'œil.

7- Frottement ou contact entre les yeux

Sens : Saviez-vous que la partie charnue située entre vos


sourcils s'appelle la glabelle ? Lorsque quelqu'un touche ou
frotte cette partie de ses sourcils, c'est généralement un
signe de stress élevé.

 3 gestes de colère et de tristesse

1- Pleurer

Ce signe est évident pour tous.


Savez-vous qu’en 1994, une femme nommée Susan Smith
a inventé une histoire selon laquelle ses enfants avaient été
kidnappés ? Cependant, elle a menti à ce sujet et a en fait
assassiné ses propres enfants.

Un indice très révélateur qu'elle fait semblant de pleurer


était que les larmes manquaient, il n'y avait pas de contact
avec le nez, pas de déglutition... rien qui puisse indiquer de
vrais pleurs.

2- Mouvements oculaires lents

Sens : Des mouvements oculaires plus lents que la normale


indiquent la fatigue. Une étude menée sur des résidents en
médecine qui travaillaient 24 heures sur 24 a révélé que
plus ils étaient fatigués, plus leurs yeux bougeaient
lentement. Prenez note, donc, de la vitesse des yeux de vos
amis la prochaine fois que vous traînerez ensemble ou que
vous jouerez à des jeux de société.

3- Rouler des yeux

Sens : Le roulement des yeux est le geste classique que l'on


peut observer lorsqu'une personne n'est pas d'accord ou est
en conflit avec ce qu'elle vient de dire. C'est un "Oh, peu
importe !" non verbal.

 3 Gestes de la peur

1- Les yeux qui s'écarquillent

Sens : Le fait d'écarquiller les yeux peut indiquer la peur ou


la surprise. On parle parfois de "flash bulb eyes", indiquant
des yeux qui s'écarquillent soudainement, comme si on
allumait une ampoule électrique.
Alors pourquoi le faisons-nous lorsque nous avons peur ?
Une étude de 2013 a révélé que le fait d'écarquiller les yeux
augmente l'efficacité de notre périphérie visuelle de 9,4 %.

En d'autres termes, les personnes qui élargissent leurs yeux


sont plus à même de repérer plus facilement les signes de
danger ou les menaces entrantes.

2- Constriction de la pupille

Sens : Lorsque nous contractons nos pupilles, tout ce qui se


trouve devant nous est mis au point avec précision.

Pensez à l'objectif d'un appareil photo qui réduit son


ouverture afin de pouvoir capturer une image plus précise.
Lorsque nous avons le temps de traiter l'information et si
elle est perçue négativement, en une fraction de seconde,
les pupilles vont se contracter. Observez également la
constriction des pupilles si une personne a peur. Ses
pupilles vont se rétrécir afin qu'elle puisse voir clairement
pour se battre ou fuir.

3- Diminution du clignement des yeux

Sens : Les gens clignent des yeux à un rythme typique de


16 à 20 par minute, selon l'éclairage et l'humidité.

Cela peut changer si les gens regardent l'ordinateur pendant


de longues périodes (moins de clignement) ou s'il y a du
pollen (plus de clignement). Surveillez la diminution
soudaine du taux de clignement. Cela peut se produire
lorsqu'une personne devient plus attentive à son
environnement ou si elle est en état d'alerte.
Vous pouvez remarquer une diminution du clignement des
yeux si vous dites quelque chose qui peut être contrariant
ou controversé. Les menteurs clignent également moins des
yeux : une étude menée en 2008 auprès de 13 menteurs et
de 13 personnes qui disent la vérité a révélé que les
menteurs clignent moins des yeux lorsqu'ils mentent, par
rapport à ceux qui disent la vérité. Dix des 13 participants
ont moins cligné des yeux, puis après avoir dit la vérité,
leur rythme de clignement est revenu à la normale. Seules 2
des13 personnes qui ont dit la vérité ont présenté ce même
schéma.

2. Le langage de la tête

Les mêmes expressions de nos yeux et de notre face


peuvent avoir des sens différents, voire dans certains cas
opposés selon la position de la tête.

Voici les 9 signes à connaitre dans le langage de la tête.

1- Hochement de tête

Le fait de hocher la tête signifie généralement que l'on est


d'accord avec ce qui est dit. Un hochement de tête plus
doux signifie que l'on apprécie et que l'on s'intéresse à ce
que l'on dit. En revanche, un hochement de tête rapide peut
signaler l'impatience et le besoin de faire avancer les
choses.

2-Tête haute
Une personne qui écoute la tête haute écoute votre
explication sans avoir d'ordre du jour ou d'intérêts
particuliers. En d'autres termes, elle écoute avec un esprit
ouvert et sans préjugés. Les juges adoptent généralement
cette position de la tête pour donner l'impression d'un
procès équitable.

3- Tête baissée

Une écoute tête baissée donne l'impression exactement


inverse de celle de l'orateur. Elle donne l'impression que
l'auditeur a déjà pris sa décision quant à sa part de l'histoire
et qu'il se tait simplement pour éviter le conflit.

4- Incliner la tête sur le côté

Une tête inclinée sur le côté est un signe de confiance. Cela


signifie que la personne aime ce que vous lui dites et croit
en vos paroles. Cependant, une personne qui incline la tête
en la posant sur sa main donnera une idée exactement
opposée.

5- Tête haute

Tenir la tête haute tout en parlant vous donne un air de


supériorité aux yeux des personnes auxquelles vous vous
adressez. Dans toute l'histoire du sport, vous trouverez des
capitaines agressifs s'adressant à leur équipe de cette
manière.

6- Le menton levé

Le fait de lever le menton signifie l'arrogance et le fait de


défier les ordres. Les enfants qui pensent qu'on leur
reproche à tort d'avoir déclenché une bagarre défient
souvent les ordres et les paroles de leurs parents avec un
menton raide.

7- Tête penchée en avant

La tête penchée en avant est un signe positif d'intérêt. Il


s'agit d'un instinct primitif qui consiste à se pencher en
avant vers l'interlocuteur pour écouter et montrer son
intérêt.

8- Tête inclinée vers le bas

Si le fait d'incliner la tête d'un côté signifie l'intérêt, le fait


d'incliner la tête vers le bas signifie la méfiance ou, du
moins, le doute. Cela signifie que la personne prend le
temps de repenser à ce que vous avez dit et de juger de sa
véracité.

9- Secouer la tête

Le fait de secouer la tête d'un côté à l'autre signifie un


"non". C'est aussi l'instinct primitif d'un bébé qui refuse de
recevoir plus de lait de sa mère, en éloignant sa tête de la
source.

3. Le langage des bras

Les bras représentent l’une des régions centrales dans la


lecture du langage corporel. Ayez le réflexe de toujours les
regarder et rappelez-vous de ces 6 signes pour vous orienter
dans votre interprétation. Mais n’oubliez pas qu’il faut lire
le corps de votre interlocuteur dans sa totalité et dans le
contexte et de ne pas vous empresser dans des
interprétations trop hâtives et non fondées.

1- Lever les bras

Lever les bras permet de soulever quelque chose. Effectué


rapidement, il projette les choses en l'air. Avec les deux
bras, on l'exagère encore plus. Le geste typique des deux
bras levés est la frustration, car tout ce qui pèse sur la
personne avec sa confusion est jeté en l'air. Associé à un
haussement d'épaules, il indique la confusion (" Je ne sais
pas ! ").

2- Arme

Les bras peuvent être assimilés à des armes. Ils peuvent


symboliser des massues et des lances en frappant des
ennemis imaginaires. Ils peuvent aussi être défensifs,
bloquant et balayant les attaques. Dans les arts martiaux,
les bras peuvent être utilisés pour bloquer et frapper, ce qui
se reflète dans la façon dont ils peuvent être utilisés dans la
communication.

3- Bras croisés

Les bras peuvent être la porte d'entrée du corps et du soi.

Lorsqu'ils sont croisés, ils forment un bouclier défensif


fermé, bloquant le monde extérieur. Les boucliers agissent
de deux manières : l'une est de bloquer les attaques
entrantes et l'autre est un endroit derrière lequel la personne
peut se cacher et peut-être ne pas être remarquée.
Les bras croisés peuvent donc indiquer une anxiété due soit
à un manque de confiance dans l'autre personne, soit à un
malaise interne et à un sentiment de vulnérabilité (qui peut,
par exemple, être enraciné dans un traumatisme de
l'enfance).

L'ampleur du croisement indique à quel point la personne


est fermée. Cela peut aller d'une croix légère à des bras
croisés, en passant par des bras enroulés autour de la
personne. Une version extrême, qui peut indiquer un
surcroît d'hostilité, est une fermeture serrée avec les mains
en forme de poings. Si les jambes sont également croisées,
cela renforce le signal.

Les mains croisées peuvent également être utilisées pour


tenir la personne dans une étreinte rassurante, par exemple
en tenant les bras dans une position de bras croisés ou en
les enroulant autour du torse, en tenant les côtés. Si les
pouces sont levés, cela peut indiquer une certaine
approbation ou un accord avec ce qui est dit.

Les bras croisés, surtout lorsqu'ils se tiennent l'un et l'autre,


peuvent indiquer que la personne essaie de rester immobile.
Cela peut être pour supprimer tout signal. Cela peut
également indiquer une colère refoulée (je dois me retenir
pour ne pas te frapper). Dans certaines cultures, cela
indique également que la personne se tient immobile afin
de pouvoir vous accorder une plus grande attention (ce qui
constitue un compliment).

Les bras croisés, en particulier dans une position pliée,


peuvent simplement signifier que la personne se sent à
l'aise, surtout s'il y a peu de tension ailleurs dans le corps.
Le confort indique une absence de peur qui peut provenir
du fait d'être avec des amis ou peut-être parce qu'elle se
sent suffisamment puissante pour faire face à toute attaque
lorsqu'elle se présente. Des bras croisés avec un peu plus de
tension peuvent indiquer que la personne se sent jugée.

Lorsque les bras ne sont pas croisés, ils exposent le torse et


la personne, ce qui la rend plus vulnérable. Cela signifie un
confort qui indique souvent la confiance. Il peut également
s'agir d'une position de pouvoir qui met l'autre personne au
défi d'attaquer tout en sachant qu'elle n'ose pas.

Les bras croisés sont un signal très évident et si vous le


faites devant d'autres personnes, elles se sentiront
probablement rejetées et réagiront en conséquence (y
compris en ne vous approuvant pas).

Notez que les bras croisés ne sont pas toujours défensifs,


par exemple lorsque la personne est détendue (comme
indiqué ci-dessus). Les bras croisés sont également utilisés
lorsque la personne à froid (ce qui se fait généralement
avec les mains repliées sous les aisselles pour les garder au
chaud).

Une méthode courante utilisée par les vendeurs pour briser


la position fermée des bras croisés d'un client consiste à lui
donner quelque chose à tenir ou à lui demander d'utiliser
ses mains.

4- Tendre la main vers l'avant

Tendre la main vers l'autre personne peut être assez


effrayante pour elle, car vous pourriez l'attaquer. Une
poussée soudaine vers l'avant peut en effet être un signal
d'agressivité, surtout si la main est pointée ou en forme de
poing.

5- Tirer en arrière

Lorsque les bras sont poussés en avant, ils sont la première


chose qui peut être saisie ou attaquée. Lorsqu'une personne
se sent sur la défensive, elle peut retirer ses bras pour se
mettre à l'abri. Cela peut même aller jusqu'à les mettre
derrière le dos.

6- Bras cachés

Lorsque les bras sont maintenus derrière le dos, ils sont


cachés à la vue. Cela peut être dû au fait qu'ils ont une
intention cachée et qu'ils dissimulent ce qui pourrait
autrement être un signal menaçant.

Les bras en arrière exposent le torse, ce qui crée une


vulnérabilité. Cela peut être un signal de soumission (vas-y,
tu peux me frapper) ou de confort (je sais que tu ne me
frapperas pas). La raison du confort peut être que la
personne est avec des amis ou qu'elle se sent suffisamment
puissante pour être sûre que les autres ne l'attaqueront pas.

4. Le langage des mains

Lorsque les bras sont maintenus derrière le dos, ils sont


cachés à la vue. Cela peut être dû au fait qu'ils ont une
intention cachée et qu'ils dissimulent ce qui pourrait
autrement être un signal menaçant.
Les bras en arrière exposent le torse, ce qui crée une
vulnérabilité. Cela peut être un signal de soumission (vas-y,
tu peux me frapper) ou de confort (je sais que tu ne me
frapperas pas). La raison du confort peut être que la
personne est avec des amis ou qu'elle se sent suffisamment
puissante pour être sûre que les autres ne l'attaqueront pas.

Les mains comptent 27 os et constituent une partie très


expressive de notre anatomie. Elles nous donnent
d'énormes capacités, en tant qu'espèce évoluée, dans la
façon dont nous gérons notre environnement. Lire les
paumes n'est pas seulement une question de lignes sur la
main.

Après les yeux et le visage, les mains sont probablement la


source la plus riche du langage corporel. Il convient
également de noter que les gestes des mains varient
considérablement d'une culture à l'autre et qu'un signe de la
main "innocent" peut vous faire arrêter dans un autre pays.

Un signe de la main peut être petit, trahissant ou peut-être


une pensée subconsciente. Il peut également être exagéré
ou être fait avec les deux mains pour souligner le point.

Les mains agrippantes

Les mains en coupe forment un récipient qui peut tenir


doucement. Les mains agrippantes peuvent tenir
fermement. Les mains peuvent tenir individuellement ou
ensemble (ce qui donne un effet exagéré).

Les mains en coupe peuvent symboliser la délicatesse ou


contenir une idée fragile. Elles peuvent également être
utilisées pour donner. La préhension peut montrer la
possessivité, la propriété et le désir (plus le poing est serré,
plus le sentiment est fort).

Les mains peuvent également contenir le soi, comme


lorsqu'une personne se tient la main, généralement pour se
réconforter. Se tordre les mains indique une nervosité plus
extrême. Se tenir les mains peut également être un acte de
contrainte. Cela peut être pour laisser l'autre personne
parler. Elle peut également être utilisée lorsque la personne
est en colère, l'empêchant ainsi d'attaquer.

La crispation d'un groupe de maintien indique le degré de


tension que la personne ressent. Les bras croisés peuvent
être détendus, mais si les mains tiennent le bras opposé,
cela devient plus contraignant. Tenir les mains derrière le
dos ouvre le front et peut montrer de la confiance. Cela
peut également dissimuler les mains qui affichent une
certaine tension. Lorsqu'une main tient l'autre bras, plus
elle est haute et plus la prise est serrée, plus la tension est
grande. Les deux mains peuvent montrer des désirs
différents, par exemple lorsqu'une main forme un poing et
que l'autre le retient, réfrénant ainsi le désir de frapper
l'autre personne.

Notez également que les personnes qui mentent essaient


souvent de contrôler leurs mains, et lorsqu'elles sont
maintenues immobiles (souvent en se tenant l'une l'autre),
vous pouvez avoir des soupçons. Un autre signe peut être
de les tenir dans le dos. Comme toujours, il ne s'agit que
d'indicateurs possibles et vous devez également rechercher
des signes similaires.
Les mains peuvent également être utilisées pour tenir des
objets tels que des stylos ou des tasses, qui peuvent servir
d'objets de réconfort, par exemple lorsqu'une personne
serre une tasse dans ses bras (la tasse représente la
personne, elle se serre donc elle-même dans ses bras). Tenir
un objet à deux mains permet de créer une position fermée.

Contrôle

Une main dont la paume est tournée vers le bas peut figurer
le fait de tenir ou de retenir l'autre personne. Il peut s'agir
d'une action autoritaire ("Arrêtez ça maintenant") ou d'une
demande ("Calmez-vous, s'il vous plaît"). Cela apparaît
également dans la poignée de main dominante main sur la
tête. La paume de la main vers le bas, appuyée sur un
bureau, est généralement dominante ('Je suis le chef').

Une paume tournée vers l'extérieur en direction des autres


les repousse ou les repousse d'une manière plus évidente
que le signal des paumes vers le bas ("Stop. Ne vous
approchez pas !").

Un doigt pointé ou la main entière indique à une personne


où elle doit aller ("Partez maintenant !").

Salutation

Les mains sont souvent utilisées pour saluer. La forme la


plus courante de salutation est la poignée de main, dont il
existe de nombreuses formes différentes. Ouvrir la paume
de la main montre qu'il n'y a pas d'arme cachée. Ceci est
important dans les salutations, les saluts, les signes de la
main, etc.
C'est l'une des rares fois où nous sommes autorisés à
toucher l'autre personne et elle peut être utilisée pour
envoyer divers signaux.

La dominance se manifeste par la main sur le dessus, la


force, le maintien prolongé ("je décide quand lâcher") et le
fait de tenir la personne avec l'autre main.

L'affection se manifeste par la vitesse et la durée de la


poignée de main, le toucher avec l'autre main et les sourires
enthousiastes. La similitude entre les poignées de main de
dominant et d'affection conduit à des situations délicates où
une personne dominante prétend être amicale.

La soumission se manifeste par une main molle, paume


vers le haut, parfois moite, et par un retrait rapide. La
plupart des poignées de main utilisent des paumes
verticales pour montrer l'égalité, sont fermes sans être
écrasantes et d'une durée très précise (afin que les deux
personnes sachent quand lâcher prise). Le signe de la main
est également utilisé pour saluer et peut être fait à distance.

Les saluts sont parfois utilisés, mais le plus souvent


uniquement dans l'armée, où leur style est strictement
prescrit.

Mise en forme

Les mains peuvent sculpter l'air, donner forme à ce dont la


personne parle ou à ce qu'elle veut dire. Elles peuvent ainsi
créer des métaphores visuelles à partir de rien.

Un homme qui parle peut donner forme à un poisson qu'il a


pêché. Il peut également sculpter la forme de sa femme
idéale. D'autres gestes peuvent donner une forme plus
grossière, en indiquant qu'ils tiennent et déplacent des
parties du corps sexuellement significatives.

Frapper

La main peut frapper ouvertement, avec la paume ou


fermée en poing. Le poing peut frapper en avant, sur le côté
ou vers le bas. Une seule main est souvent utilisée pour les
symboles, alors que deux mains en guise de poings peuvent
être une invitation à se battre (deux mains tenues vers
l'intérieur peuvent également indiquer une tension
extrême).

Les formes et les mouvements des poings sont souvent des


symboles d'agression intérieure. Lorsqu'ils sont déplacés
vers une personne, même légèrement, ils signalent une
agression envers cette personne. Un poing qui tremble
signifie une forte envie de frapper quelqu'un. Un coup de
poing en l'air indique une excitation triomphale.

Couvrir

Les mains peuvent cacher des choses. Lorsque les gens ne


veulent pas entendre quelque chose, ils mettent les mains
sur les oreilles. Lorsqu'ils ne veulent pas regarder, ils se
couvrent les yeux. Lorsqu'ils veulent dire quelque chose
mais se sentent retenus, ils mettent leurs mains sur leur
bouche. Une main peut également couvrir une bouche
impoliment ouverte, qui peut être ouverte par exemple par
surprise ou par un bâillement.

Les mains qui couvrent la bouche lorsqu'on parle peuvent


être un indicateur de mensonge, bien qu'elles puissent aussi
simplement indiquer une incertitude. Les mains à la bouche
peuvent également couvrir le cou, où l'on peut voir le
rougissement, la déglutition et la tension. Ce mouvement
permet également de contrôler les mains, les empêchant
d'offrir d'autres indices (c'est pourquoi vous voyez souvent
des joueurs de cartes utiliser cette pose).

Les mains peuvent couvrir d'autres choses. Une main sur le


cœur peut chercher à le protéger d'un choc. Une main à
l'aine peut protéger d'une attaque dangereuse. Les mains
peuvent aussi se couvrir mutuellement. Parfois, un poing
tendu peut être couvert par l'autre main.

Donner

Les paumes tendues peuvent offrir quelque chose à une


autre personne. Tenue avec les paumes tournées l'une vers
l'autre, elle peut tenir quelque chose de grand. Tendues vers
le haut, elles proposent ouvertement une idée.

Elles peuvent aussi montrer que l'on ne cache rien, en


donnant ce que j'ai, c'est-à-dire rien.

Une seule main offerte est le début de la poignée de main.

Demande (supplication)

Les paumes des mains vers le haut sont un geste de


supplication courant, comme pour demander l'aumône. Les
paumes vers le bas peuvent demander à une personne de se
calmer.
Les paumes vers le haut ou à 45 degrés, puis ramenées vers
le corps, cherchent à rapprocher les autres de vous dans un
geste d'appel atténué.

Les mains avec les paumes pressées l'une contre l'autre


indiquent une supplication plus anxieuse. Ce geste peut être
fait avec les doigts vers le haut dans une position de prière
claire ("S'il vous plaît, ne me faites pas de mal !"), et
éventuellement poussés vers l'autre personne. Si les doigts
sont dirigés vers le bas, il peut s'agir d'un geste plus
dissimulé ou d'un désir moins anxieux d'obtenir un accord.
Une variante consiste à entrelacer les doigts, mais en leur
donnant la même forme et le même mouvement.

Penser

Lorsque les doigts sont pressés l'un contre l'autre pour


former un tronc d'arbre dirigé vers le haut, il se peut que la
personne soit en train de réfléchir, d'évaluer ou de prendre
une décision.

Ce geste peut également être effectué avec les seuls index


serrés l'un contre l'autre et les autres doigts reliés entre eux
("l'église"), avec toutes les extrémités des doigts qui se
touchent ("la cage") ou avec les doigts reliés entre eux.

Le ‘steepling’ peut indiquer la confiance et un sentiment de


supériorité sur les autres. Elle peut donc dire "Je sais
quelque chose que vous ne savez pas".

Lorsque les mains sont plus serrées l'une contre l'autre, la


personne ressent plus de tension et peut espérer quelque
chose ("prier"). Le visage peut donner plus d'indices sur ce
qu'elle pense et ressent.
La position penchée forme une barrière contre l'autre
personne et peut être maintenue plus basse lorsque la
personne souhaite se connecter davantage, par exemple
lorsqu'elle écoute. Une version plus subtile de la position
évaluative consiste à soutenir la tête avec la main, mais
avec l'index sur le côté du visage. Le majeur peut couvrir la
bouche ("Je ne suis pas encore prêt à parler").

Ces positions avec les doigts peuvent inclure un contact de


la bouche ou du menton avec les doigts, ce qui peut
indiquer que la personne pense à dire quelque chose mais
n'est pas encore prête à parler à voix haute. Les doigts
peuvent également être entrelacés et tenus sous le menton.
Là encore, il s'agit d'un signal de réflexion et d'évaluation.

Les mains serrées peuvent être un acte d'autocontrôle,


empêchant effectivement la personne de parler jusqu'à ce
qu'elle soit prête.

Soutenir

Les mains peuvent être utilisées pour soutenir la tête ou


même le corps lorsqu'on se penche.

Des mains enroulées autour des joues, avec les coudes sur
la table, indiquent que la tête est lourde et que la personne a
peut-être sommeil ou s'ennuie. Cela peut également être
indiqué par une seule main soutenant le menton ou le côté
de la tête.

Les mains peuvent également soutenir légèrement la tête,


soit d'une seule main sous le menton, soit avec les doigts
entrelacés, les coudes sur la table et le menton touchant les
doigts. En particulier, lorsque l'on regarde l'autre personne,
cette position dit "regardez mon visage, n'est-il pas beau ?

Une tête légèrement soutenue peut également être une


position d'écoute, où la personne garde la tête immobile
afin de se concentrer sur l'autre personne.

Une règle simple est que plus la tête est soutenue, plus la
personne s'ennuie. Lorsqu'elle est intéressée par ce que les
autres disent, le soutien est léger.

Cacher

Les mains peuvent être cachées en les mettant derrière le


dos, dans les poches, sous la table ou en s'asseyant dessus.
Elles sont souvent utilisées dans la communication et
cacher les mains peut indiquer un désir de ne pas
communiquer ou de ne pas collaborer, en disant "je ne veux
pas parler avec toi" ou "je ne suis pas d'accord avec toi".

Il peut s'agir d'un geste délibéré de défiance, comme mettre


les mains dans les poches. Les menteurs peuvent cacher
leurs mains de peur de se trahir.

Le fait de cacher ses mains peut également être une


position d'écoute, envoyant le message suivant : "Je ne
veux pas parler parce que je veux t'écouter".

Mettre les mains dans les poches ou derrière le dos peut


également être dû au fait de se sentir simplement détendu et
de ne pas avoir besoin de parler.

Toucher
La main peut toucher n'importe quelle partie du corps dans
toute une série de situations.

La raison la plus courante pour laquelle on se touche est


sans doute l'affirmation de soi ("Je suis là, je suis réel, je
vais bien") et l'anxiété qui en découle. L'anxiété peut être
liée à des préoccupations concernant le monde extérieur ou
le monde intérieur des pensées et des prévisions.

Le toucher est également utilisé dans les situations


romantiques, où des parties du corps peuvent être
légèrement touchées ou caressées pour simuler une action
souhaitée ou suggérée par l'autre personne. Plus les parties
touchées sont érotiques, plus le signal envoyé est fort.

Le toucher peut également être une forme de punition, par


exemple lorsqu'une personne se tape sur la tête ("Zut - j'ai
oublié !").

Le fait de toucher l'autre personne peut être un acte de


domination ou d'amitié, par exemple une main sur l'épaule
lors d'une réprimande ajoute de l'autorité, tandis qu'une
légère touche sur le bras lors d'une sympathie démontre de
l'intérêt pour l'autre.

Tremblement

Lorsque les mains d'une personne tremblent, elle peut être


très effrayée ou très excitée. Les mains se trouvent à
l'extrémité des bras et ont généralement un contrôle fin. Le
fait de faire tomber des objets peut également indiquer une
perte de ce contrôle.
Enfin, il faut savoir que la totalité de notre corps s’exprime,
les jambes, les pieds, le torse, les épaules…Tout notre
corps a toujours quelque chose à dire de nous. Mais pour ne
pas trop nous attarder et ne pas vous ennuyer, nous nous
sommes contentés d’évoquer seulement ces 4 parties qui
sont les plus importantes à observer. Maitrisez leur langage
sera suffisant pour transformer votre langage corporel.
Conclusion

La communication est majoritairement non verbale. En


effet, ce qui dit la bouche ne représente que 7% de notre
communication.

Le corps est le temple de notre vérité et l’olympe de nos


émotions. Ainsi, toute communication verbale qui n’est pas
cohérente ou synchrone avec le langage de notre corps est
défaillante et tissée de mensonge. Et devinez quoi ? Ça se
voit et même lorsque ça ne saute pas aux yeux, ça se
ressent.

Pour cette raison, il est important de travailler à améliorer


notre langage corporel comme on a travaillé à l’école pour
développer notre communication verbale.

Par ailleurs, l’importance et l’impact du langage corporel se


font doublement ressentir avec nos enfants. Effectivement,
adopter un bon langage corporel avec nos enfants leur
permet non seulement de grandir dans une atmosphère
saine, tendre et sécure mais en plus il leur offre la
possibilité de développer à leur tour dès leur jeune âge
d’excellentes compétences de communication.

Nous espérons que ce livre vous a été utile et qu’il vous a


appris quelque chose de nouveau qui vous servira dans
votre vie aussi bien personnelle que professionnelle.

Enfin, n’oubliez pas que l’art de la communication est un


domaine très large qui nécessite une pratique et un
apprentissage réguliers. Alors n’hésitez pas de pratiquer,
d’apprendre, de partager avec votre entourage et de poser
des questions et de chercher des réponses sur ce sujet.

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