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Table des matières

1. Devenir un meilleur communicant................................................................................2


Comprendre la mécanique des messages............................................................................2
Identifier les dimensions de la communication............................................................................3
Prendre conscience de ses blessures............................................................................................4
Déjouer les pièges de la communication......................................................................................6
Devenir un communicant charismatique......................................................................................7

2. Soigner son expression.................................................................................................8


Avoir une parole impeccable.......................................................................................................8
Choisir des mots bien ciblés et positifs.........................................................................................9
Préparer une intervention structurée........................................................................................10
Construire un discours percutant...............................................................................................11

3. Exploiter toutes les dimensions de sa communication................................................12


S’ancrer au présent....................................................................................................................13
Gérer le stress...........................................................................................................................14
Rythmer le message..................................................................................................................15
Gérer la prosodie.......................................................................................................................16
Déplacer le regard avec assurance.............................................................................................17
Tirer parti de la gestuelle...........................................................................................................18
Utiliser la communication double voie.......................................................................................19

4. Suivre des conseils pratiques......................................................................................20


Découvrir 10 conseils.................................................................................................................20
Clôture sur la communication....................................................................................................21

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Communiquer avec confiance
Slides fond ocre, bleu, violet

Bienvenue dans « communiquer avec confiance »

Bonjour, je suis Jean-Marc Pairraud, et je suis consultant formateur indépendant, spécialisé


dans le développement de projets d'innovation, et l'accompagnement personnel et collectif
en entreprise. Je vais vous présenter aujourd'hui une formation pour vous apprendre à
communiquer avec confiance. Cette formation s'adresse à toute personne qui
souhaite améliorer sa communication orale tant sur le fond que sur la forme.

Communiquer avec confiance n'est pas un don, cela s'apprend. Certaines personnes sont
douées pour communiquer, et sont à l'aise avec la prise de parole en public. Toutefois,
chacun d'entre nous est capable de communiquer avec confiance à son niveau, avec ses
qualités et son authenticité. Saviez-vous qu'en communication, le poids du langage
verbal, c'est-à-dire le poids des mots seuls, représente moins de 10 % du message(Com
verbale 7%, com non verbale 93%). Nous allons apprendre durant cette formation à utiliser
toutes les dimensions de la communication, afin de communiquer avec confiance. Nous
aborderons tout d'abord dans cette formation la communication dans son ensemble, ses
dimensions, ses pièges, et comment y remédier. Ensuite, nous poursuivrons par l'élaboration
d'un message impactant et positif. Enfin, nous verrons comment profiter de tous les
leviers de la communication non verbale, afin de délivrer un message pertinent, crédible et
persuasif. À l'issue de cette formation, vous saurez comment communiquer en élaborant un
message pertinent, et en utilisant toutes les dimensions du langage non verbal, de votre
intonation à votre gestuelle. Une communication claire, précise, et compréhensible, fera de
vous un communiquant authentique et persuasif. Vous-êtes prêts ? Alors, allons-y.

1. Devenir un meilleur communicant

Comprendre la mécanique des messages

Même la personne la plus introvertie au monde peut communiquer avec confiance. La prise
de parole en public n'est pas insurmontable, elle représente pour beaucoup un art qui se

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travaille. Lorsque nous communiquons, nous émettons un message destiné à un ou plusieurs
individus. Ce message, émis par un émetteur à une date T est fonction de la potentialité de
cet émetteur et de son environnement. Ainsi, un message dépend à la fois de la singularité
de l'émetteur c'est-à-dire son caractère, sa personnalité ou ses attitudes et aussi de
l'environnement externe à l'individu, c'est-à-dire le lieu où nous nous situons, les vêtements
de l'émetteur, les formes, les couleurs, etc. Par exemple, un message émis dans une pièce
austère, rouge aura une portée différente que ce même message émis dans une pièce
accueillante, de couleur bleue ou blanche. Ainsi nous pouvons élaborer le meilleur message
possible, si l'environnement n'est pas propice à sa correcte diffusion, la perception de ce
dernier sera altérée. En communication, tout ce qui vient parasiter le message entre
l'émetteur et le récepteur, s'appelle le bruit (l’entonnoir de la communication). Ce bruit
appartient autant à la potentialité de l'individu qu'à son environnement. Entre ce que je veux
dire, ce que je sais dire, ce que je pense dire, ce que je dis réellement, et ce que l'autre
perçoit, ce qu'il comprend, ce qu'il admet et ce qu'il retient, il y a tout un monde. Et si nous
ajoutons les chuchotements dans la salle, l'acoustique, la température, la qualité des chaises
ou la luminosité, vous comprendrez toute la difficulté de la communication. Autrement dit,
lorsqu'un message est émis par une personne, il a de grandes chances d'être parasité par
toutes sortes de filtres et sa compréhension sera forcément altérée. L'objectif d'un bon
communicant est donc de proposer un message qui soit le mieux compris, par le plus grand
nombre. Devenir un meilleur communicant ne s'arrête pas là. Il nous faut paraître, sonner,
vibrer comme quelqu'un qui sait de quoi il parle ou, encore mieux, qui incarne ce dont il
parle. Un bon orateur sait toucher les gens avec peu de mots, il capte l'attention de ses
interlocuteurs. Un bon orateur est un communicant charismatique. Un bon orateur est une
personne écoutée qui inspire ses collaborateurs. Enfin un bon orateur sait s'adapter à son
public et varier les canaux de communication. Il sait alterner l'émotionnel et le cérébral dans
son discours. Et, surtout, le socle de toute personne souhaitant communiquer avec
confiance : il sait écouter. Comment obtenir l'écoute et l'attention des autres si nous ne
sommes pas capables de l'incarner nous-mêmes ? Vous l'avez compris, communiquer avec
confiance requiert de l'attention, de la concentration, de la volonté et de la
détermination. Alors, êtes-vous prêt à commencer dès à présent ?

Identifier les dimensions de la communication

Certaines personnes vous inspirent-elles lorsqu'elles s'expriment ? Avez-vous observé de


grands orateurs durant leurs discours ? Certains aspects, chez ces personnes, vous ont-ils
marqués ? Les avez-vous dénombrés et analysés ? Communiquer avec confiance c'est
d'abord comprendre toutes les dimensions de la communication. J'accorde, en effet, une
grande importance à la structure. Nous ne pouvons nous améliorer dans un domaine, sans
être, au préalable, observateur. Amusez-vous à relever tous les critères qui, selon vous, ont de
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l'importance chez les orateurs qui retiennent votre attention. Soyez attentifs aux détails. Vous
verrez que, plus vous en notez, plus vous en verrez. En prenant cette habitude, nous
développons notre capacité de compréhension et cela constituera une grande source
d'inspiration pour nos prochaines prises de parole. En communication, il faut différencier la
communication verbale de la communication non verbale. La communication verbale ne
représente que 7 % de notre message, alors que la communication non verbale 93
%. Attention à différencier la communication du langage. Le langage exprime une fonction
symbolique les langues parlées et écrites, on parle du langage des signes, des mots, des
couleurs, voire du langage animal. La communication nécessite une interaction, pas
nécessairement parlée ou pensée. C'est le fait d'échanger des informations. Nous
communiquons par nos attitudes, nos émotions, nos vêtements. Ainsi, la communication
verbale ne retient que le verbe, en ce qui nous concerne, le poids des mots et seulement des
mots, autrement dit, le fond du message. Selon certains chercheurs, elle ne représenterait
que 7 % de notre message. Il est important de soigner le fond de notre message, afin de
garder une crédibilité. Cela dit, si nos représentants politiques sont si doués en matière de
communication et arrivent à nous faire croire certaines promesses avant chaque élection, ce
n'est pas grâce à la communication verbale. La communication non verbale est constituée de
tout le reste. Elle représente 93 % du message dont 38 % pour la partie vocale et 45 % pour
la partie visuelle. Que représente tout le reste ? C'est le mode de communication qui n'a pas
recours aux mots. Au croisement de disciplines complexes, les chercheurs en neurosciences
déclinent cinq grandes dimensions de la communication non verbale. Le périverbal est la
première dimension non verbale. C'est l'espace et le temps dans la communication. Le
paraverbal comprend la prosodie, les sons modulés lors des communications. Il englobe
l'intonation, le timbre, la tonalité ou encore les hésitations. L'infraverbal recense les codes
non décodables consciemment comme les odeurs, les couleurs et les formes. Il existe un effet
subliminal de plus en plus étudié par les scientifiques : la réalité subliminale modifiant les
comportements. Le supraverbal comprend les signes distinctifs comme la montre, le chapeau
ou l'écharpe qui sont le produit de choix conscients faits par l'individu. Le marketing s'y
intéresse beaucoup. Certaines personnalités ont un signe phare qu'elles portent en
permanence afin de se différencier. Le préverbal est un processus inconscient de décodage
du langage corporel de l'autre qui intègre ce processus avant la communication. Par exemple,
nous allons avoir tendance à tutoyer un jeune de 20 ans en maillot de bain, à la plage alors
que nous allons plutôt le vouvoyer s'il est vêtu en costume-cravate. Alors, avez-vous bien
cerné la notion de communication et les dimensions qu'elle implique ? Arrivez-vous à
discerner ces dimensions chez vos interlocuteurs ?

Prendre conscience de ses blessures

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Combien de fois nous arrive-t-il de reprendre une phrase après l'avoir dite, car nous sentons
qu'elle ne représente pas ce que nous voulions dire ? Notre inconscient s'exprime plus vite
que notre conscient et notre inconscient représente nos mémoires. Tous ces filtres qui nous
empêchent de nous exprimer clairement résident dans nos mémoires. Afin de devenir un
meilleur communicant, nous devons nous affranchir de certaines de ces mémoires. En
physique quantique, nous apprenons que tout est vibration, tout est mémoire. En
communication, nos mémoires sont traduites par notre inconscient qui pilote la plupart de
nos faits et gestes. Imaginons que nous conduisons un véhicule et qu'un sanglier traverse
subitement la route. Qu'allons-nous faire ? Nous allons, sans doute, freiner. Et qui pilote le
freinage ? C'est notre inconscient qui freine, ce dernier étant bien plus rapide que notre
conscient. Et pourquoi freinons-nous ? Car nous avons appris à freiner face à un danger. Si
nous avions appris autre chose, cette dernière se produirait. Notre cerveau a donc associé la
peur au freinage alors que ce n'est pas nécessairement la meilleure solution. De même, si
nous souhaitons devenir un meilleur communicant, avant toute chose, nous devons identifier
les blocages qui nous empêchent d'être nous-mêmes qui nous empêchent de nous exprimer
comme nous souhaiterions le faire. Généralement ces blocages se traduisent par des
blessures qui sont ancrées en nous dans nos mémoires, depuis la petite enfance. Nous en
dénombrons cinq. La blessure de rejet, la blessure d'abandon, la blessure d'humiliation, la
blessure de trahison et la blessure d'injustice. La blessure de rejet est caractérisée par la
fuite, le communicant rejeté doute de son droit à l'existence, se sent dévalorisé. Il a du mal à
s'affirmer, il doute souvent, il prend toute action contraire comme un rejet. Peu sûr de lui, il
est souvent pris de panique. La blessure d'abandon est caractérisée par la dépendance, le
communicant abandonné éprouve des difficultés à être autonome. Il agit souvent en victime
pour obtenir l'attention des autres. Il a besoin d'être soutenu continuellement, il a peur de la
solitude. La blessure d'humiliation est caractérisée par la honte, le communicant manque de
confiance en lui, ne se sent pas capable. Hypersensible, il cherche à se dévaloriser lui-même
et se punir, il peut piquer ou rabaisser les autres, il a peur de la liberté et développe le
sentiment de culpabilité. La blessure de trahison est caractérisée par le contrôle, le
communicant se plait à contrôler toutes les situations. Il peut être séducteur, manipulateur ou
dominateur. Il éprouve des difficultés à lâcher prise. Il se déconnecte de ses sentiments et se
confie peu. Sa plus grande peur est la dissociation. La blessure d'injustice est caractérisée par
la rigidité, le communicant parait froid et peu sensible. Il croise souvent les bras pour se
protéger. Il peut rire pour rien et se justifie beaucoup. Perfectionniste, il est dur avec lui-
même. Il a peur des critiques, de l'autorité et de la froideur. Nous avons tous, plus ou moins,
ces différentes blessures. Elles viennent polluer notre être et notre personnalité en court-
circuitant le lien pensée-verbe-sentiment. Comme tout est mémoire, il est possible de guérir
de ses blessures. Cela dit, je ne pense pas qu'il existe de thérapie extrinsèque. Certains
thérapeutes peuvent nous aider à sortir de la phase de déni afin de cibler ces
blessures. Ensuite, au sortir de la phase de déni, je pense que le véritable travail est à
effectuer avec soi-même. Nous pouvons nous aider d'outils comme l'EFT, EmotionalFreedom
Techniques pour les soigner. Dans tous les cas, nous devons, dans un premier
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temps, reconnaître ces blessures, remonter à leur origine et les accepter. Dans un second
temps, nous devons nous pardonner et pardonner aux autres. Nous sommes tous des êtres
perfectibles et, à ce titre, nous devons être tolérant avec nous-mêmes et avec les autres. Dans
un troisième temps, nous devons remplacer ces mémoires par des nouvelles, par de
nouveaux comportements. C'est à ce stade que l'apprentissage rentre en compte et cela est
valable pour la communication. Nous devons prendre en considération que nous sommes
des êtres créateurs et que nous pouvons moduler nos mémoires et nos ancrages. Du temps
est souvent nécessaire. C'est en ancrant de nouveaux comportements par la répétition, que
nous progressons. Nous avons tout à disposition à l'intérieur de nous. Alors, êtes-vous
indulgent avec vous-mêmes ? Êtes-vous prêt à vous développer sans jugement, à votre
rythme, en intégrant progressivement les comportements qui vous correspondent ?

Déjouer les pièges de la communication

Nous avons vu que notre inconscient nous pilotait. Nous répétons donc certains faits et
gestes en fonction de nos mémoires. Il m'arrive souvent de rencontrer des personnes qui
utilisent des formules toutes faites qui sont de véritables pièges pour tout communiquant
nonpréparé ou encore des personnes qui s'accaparent les émotions des autres. Pour
communiquer avec confiance, nous devons surpasser ces pièges. Ils peuvent prendre la forme
de pensées ou de sentiments intérieurs, mais nous pouvons aussi les entendre ou les prendre
de nos interlocuteurs. En surpassant ces pièges, nous gardons une certaine
confiance nécessaire à une communication impactante et crédible.

Nous évitons aussi toute erreur de jugement. Passons outre les vérités existentielles ou les
généralisations : « les membres de mon équipe sont tous des individualistes » ou encore «
tous les jours c'est la même chose avec lui ». Lorsque nous nous retrouvons confrontés à ce
type de pensées, l'erreur consiste à nous baser sur ces pseudo-vérités pour avancer.

Nous devons au contraire nous questionner davantage afin de déterminer des informations
pertinentes et factuelles. Un bon moyen d'y parvenir est d'utiliser la formule « en quoi ».

En quoi les membres de mon équipe sont tous des individualistes ? Sur quels critères je me
base pour affirmer que tous les jours c'est la même chose avec lui ? Dépassons les fausses
contraintes. « Je dois attendre mon collaborateur pour commencer », « je ne suis pas capable
de mener cette négociation » ou bien « je n'arriverai jamais à parler devant autant de
personnes ». Nous devons impérativement déjouer ces fausses contraintes qui nous font
perdre confiance en nous. Posons-nous les bonnes questions : que se passerait-il si je
commence avant que mon collaborateur arrive ? M'en voudra-t-il ? Que se passera-t-il si
j'échoue cette négociation ? Serais-je viré ? Que se passera-t-il si j'ai un trou de mémoire
devant ce public ? Serais-je la risée de tous ? Les fausses contraintes sont la plupart du
temps des barrières psychologiques qui peuvent renvoyer à nos blessures intérieures. Qu'est-
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ce qui nous empêche finalement de faire toutes ces choses ? Inversons le paradigme. Aurais-
je des regrets si je n'essaie pas de parler devant ce public ? Si je ne tente pas cette
négociation ? Si le public part car mon collaborateur n'est finalement pas venu ? N'oublions
pas que nous sommes des êtres créateurs et que nous décidons de faire ou de ne pas faire
les choses. Nous sommes responsables de nos choix. Évitons les comparaisons tronquées. «
Cette solution est meilleure » ou « tu travailles trop lentement », ces comparaisons ne sont
fondées que sur notre perception. Nous devrions être plus précis et envisager toutes les
solutions de manière objective afin d'avancer des arguments pertinents. Nous devrions
apprendre à connaître le système de valeurs de notre collaborateur avant de stipuler qu'il
travaille trop lentement. Nous pourrions lui demander de décrire précisément comment se
décompose sa journée de travail. Il appréciera cette ouverture d'esprit. Enfin, maîtrisons nos
émotions et celles des autres. « J'en ai marre, tu te mets tout le temps en colère à chaque fois
que je ne suis pas d'accord avec toi. » Maîtriser ses émotions est primordial pour s'exprimer
et communiquer avec confiance mais il est encore plus important de ne pas s'accaparer les
émotions des autres. Avez-vous remarqué ce qui se produit lorsqu'une personne se met en
colère face à une autre ? Généralement la seconde personne se met également en
colère, pourtant cette colère ne lui appartenait pas mais elle s'est laissée envahir par la colère
de l'autre. Il est important de ne pas se faire embarquer par les émotions des autres et de
rester centrés sur les nôtres. La zone du plexus solaire étant le siège des émotions, une
technique consiste à mettre sa main ainsi en protection lorsque nous faisons face à une
personne en colère ou même néfaste. Nous pouvons alors lui dire : « je perçois que tu es en
colère, qu'est-ce qui te met dans cet état ? » Sa colère devrait rapidement redescendre. Alors,
pouvez-vous dépasser ces pièges qui dévalorisent notre communication ? Vous posez-vous
les bonnes questions pour les éviter ? Utilisez-vous des faits concrets plutôt que des
jugements de valeur ou des émotions comme support de votre communication ?

Devenir un communicant charismatique

Pensez à un orateur que vous trouvez charismatique. Pensez à un orateur que vous
admirez, qui vous captive lorsqu'il s'exprime, auquel vous aimeriez ressembler. Essayez
maintenant de trouver en quoi cette personne incarne selon vous un bon
communiquant. Qu'est-ce que le charisme ? Quelle est cette qualité mystérieuse capable de
fasciner les foules, d'engendrer les fanatismes les plus primaires, hissant certaines personnes
au rang d'icônes ? Le charisme est difficile à définir, à concevoir même car il est le fruit de
l'être et du paraître, du perçu et du ressenti, de l'intelligence cérébrale et de l'intelligence
émotionnelle. Il est indubitablement lié à nos faits, nos gestes, et tout ce que nous laissons
transpirer à travers ces derniers. Le charisme représente pour le communiquant le moyen
d'arriver à ses fins en comptabilisant sincèrement les besoins et aspirations de l'autre. Le
charisme est donc inévitablement attaché à la confiance. Le charisme englobe de
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nombreuses dimensions de l'être humain. Nous allons retenir quatre comme les quatre
directions cardinales qui permettent de se retrouver. Au nord, le charisme pragmatique. Le
charisme pragmatique représente notre capacité cérébrale à exprimer nos idées de manière
structurée et compréhensible. C'est notre capacité à élaborer le fond de notre message, le
choix des mots, des arguments ou du style. Nous utilisons cette dimension du charisme pour
sélectionner avec pertinence le message adéquat à notre auditoire. Au sud, le charisme
émotionnel. Le charisme émotionnel témoigne notre capacité à susciter des émotions chez
notre interlocuteur. L'usage de l'émotion permet de capter l'attention de notre auditoire. En
effet, de nombreux souvenirs sont associés à des émotions intenses. Utiliser des émotions
permet d'ancrer notre message ou des parties de notre message chez notre interlocuteur. Un
conseil, gardez votre authenticité. Vous n'en serez que plus crédible. Un évènement grave
annoncé sur le ton de la plaisanterie serait incrédule. Toutes les émotions peuvent être
utilisées même si je préfère employer des cercles vertueux d'émotions positives dans mes
discours. À l'est, le charisme comportemental. Le charisme comportemental définit ce que
nous incarnons par notre présence principalement. Il traduit une personne que nous
aimerions prendre en exemple, suivre, écouter. Il est caractérisé par la communication non-
verbale. À travers la prosodie, la gestuelle, les signes distinctifs ou l'attitude. Il englobe tout
ce qui touche à la forme du message. À l'ouest, le charisme visionnaire. Le charisme
visionnaire relève de notre capacité à nous projeter vers le futur. Il représente la vision. Où
souhaitons-nous aller avec notre message ? Où voulons-nous emmener notre auditoire ? Le
charisme visionnaire est quelque part un peu mystique. Il témoigne notre capacité à trouver
les leviers idoines pour donner du sens à notre parole. C'est la dimension la plus difficile à
développer, mais celle qui fera de nous un véritable communiquant charismatique. Alors,
pensez-vous utiliser les quatre dimensions du charisme lorsque vous vous
exprimez ? Parvenez-vous à garder votre authenticité en les employant ?

2. Soigner son expression

Avoir une parole impeccable

Vous êtes-vous déjà enregistré lorsque vous vous exprimez ? Si vous ne l'avez jamais fait,
essayez de vous enregistrer en omettant le fait que vous soyez enregistré. Faites-le lorsque
vous recevez un ami chez vous, par exemple. Vous observerez que de nombreux
mots viennent se glisser dans votre conversation, alors que ces derniers n'étaient pas
souhaités. Le contenu de notre message est essentiel, il constitue le socle de notre
communication. Nous pouvons mettre toute la qualité nécessaire dans la forme, si le fond du
message ne respecte pas un langage clair, concis et compréhensible notre message perdra
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en intensité et en crédibilité. Connaissez-vous Les quatre accords toltèques de Don Miguel
Ruiz ? Je vous recommande ce livre. L'auteur explique que notre réalité est souvent dirigée
par nos émotions dont la peur est notre mental. Il propose de s'en affranchir, grâce à quatre
accords simples mais loin d'être simplistes. Le premier accord est d'avoir une parole
impeccable. Notre parole doit être la plus juste possible, sans mensonge, sans jugement, sans
médisance. Généralement nos critiques sont le reflet de notre réalité. Il en est de même pour
notre parole intérieure. Combien de fois nous nous jugeons, nous nous comparons, nous
nous critiquons ? Nous sommes uniques, et c'est une chance. Il faut en prendre
conscience. Essayons d'utiliser une parole qui nous correspond, qui résonne en nous, sans
pollution intérieure ou extérieure. Nous devons être ancré dans le présent. Le deuxième
accord est de ne jamais en faire une affaire personnelle quoi qu'il arrive. Vous êtes-vous déjà
fait déstabiliser par l'intervention d'une personne extérieure, qui plus est, une intervention
que vous n'aviez pas prévue ? Cela arrive à tout le monde, et n'est pas confortable. Comme
nous l'avons vu, les autres personnes ont leur système de croyance, leur culture, leur
vérité. Elle diffère forcément de la nôtre. Si une personne nous critique, nous juge,
demandons-lui de justifier ses dires, d'argumenter son propos. Ainsi, nous pourrions
exprimer notre accord ou notre désaccord. Ce n'est pas parce qu'une personne nous critique
qu'elle ne nous aime pas. Nous devons veiller à ne pas prendre pour vérité les critiques des
autres et même les nôtres. Nous sommes tous des êtres perfectibles et, à ce titre, nous
progressons tous les jours. Le troisième accord est de ne pas faire de supposition. Notre
réalité est notre vérité. Elle n'appartient pas aux autres. Combien de fois nous arrive-t-il d'agir
en pensant, ou en projetant, que l'autre personne aurait fait telle ou telle action ? Lorsque
nous ne savons pas, il existe un moyen de nous faciliter la vie : la question. En cas de doute,
questionnons notre interlocuteur. Personne ne nous le reprochera. Comme le dit l'adage, il
n'y a pas de question stupide, sauf celle qui n'a pas été posée. Souvent nous omettons de
poser des questions car nous avons peur. À nous de chercher à savoir, pourquoi nous avons
cette peur et de nous en affranchir. Arrêtons donc de faire des suppositions et tenons-nous à
ce que l'autre personne nous dit. En cas de désaccord ultérieur, il sera facile de nous baser
sur du factuel et sur ce que l'autre a dit, pour expliquer notre action. Au pire, il y aura eu une
mauvaise compréhension du message. Une reformulation ou une remodulation du
message arrangera aisément cette incompréhension et l'erreur n'ira jamais bien loin. Enfin, le
quatrième accord est de toujours faire de son mieux et dès maintenant. La perfection n'existe
que dans le tout universel et nous ne sommes qu'un fragment de ce tout. Nous devons rester
dans une dynamique de progrès et commencer dès à présent, sans remettre la tâche à plus
tard. Nous avons été habitué à fonctionner grâce à des leviers de motivation extrinsèques. À
nous de trouver nos leviers personnels de motivation intrinsèque, le plus difficile est le
passage à l'action, la mise en route. Alors, avez-vous une parole impeccable ? Prenez-vous les
critiques comme des attaques personnelles ? Pouvez-vous vous exprimer et agir sans faire de
supposition ? Enfin, faites-vous de votre mieux, ni plus, ni moins ?

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Choisir des mots bien ciblés et positifs

Il est possible de faire de son mieux, mais sans outils, sans méthodes, notre bonne volonté ne
suffit pas. N'oublions pas que tout est mémoire, et qu'à ce titre, il est essentiel de
sélectionner le vocabulaire employé. Le moteur d'une phrase est son verbe. Afin d'attirer et
de capter l'attention de notre auditoire, nous devons utiliser des verbes d'action, de
mouvement. Nous employons malheureusement trop souvent des verbes d'état, comme «
être », « avoir », « faire », « permettre » ou « sembler ». Par exemple, il n'est pas rare
d'entendre : « J'ai peur d'avoir des difficultés ». Utilisons plutôt : « Je crains d'éprouver des
difficultés ». Lorsque vous me donnerez une preuve de votre implication, je vous donnerai
une augmentation. Lorsque vous me fournirez une preuve de votre implication, je vous
accorderai une augmentation. Une bonne méthode consiste à se confectionner des lexiques
de verbes synonymes. Le lexique « dire » peut comprendre les verbes citer, exprimer,
évoquer, rappeler, énoncer, divulguer, stipuler, confier, arguer, affirmer, révéler, relever,
décrire, etc. Nous pouvons ainsi élaborer des listes sur des cartes que nous lirons
régulièrement. Nore champs lexical s'étoffera peu à peu et notre vocabulaire
s'enrichira. L'emploi d'un verbe approprié est déterminant dans la compréhension du
message. « L'ordinateur fonctionne » est bien plus précis que « l'ordinateur marche
». Utilisons donc des verbes d'action les plus précis possibles. D'autre part, l'utilisation de
phrases simples à la tournure active est préférable. Plus notre phrase est claire et concise,
plus notre message sera compréhensible. Nous devons bannir les formes impersonnelles, les
lourdeurs, les locutions abstraites. Réduire les conjonctions « qui » ou « que », les participes
présent. En clair, nous devons simplifier notre message au maximum. Son impact sera plus
important. Nous pouvons dès lors remplacer «En y repensant, je vous ai fourni des preuves il
y une semaine qui ont été falsifiées par votre collaborateur » par «De mémoire, votre
collaborateur a falsifié mes preuves fournies la semaine dernière ». Vous voyez que le
message gagne en clarté. Si la tournure active est préférable, la formulation affirmative
enrichie d'un vocabulaire positif est essentielle. En effet, le subconscient ne comprend pas la
négation. Si nous disons : « Je ne suis pas fainéant, je n'ai pas connu beaucoup d'échecs
», notre auditoire va retenir « fainéant » et « échec ». S'il s'agit d'un entretien d'embauche, je
vous laisse imaginer les mots que l'employeur associera à votre personne à
postériori. Utilisons plutôt : « Fort d'un tempérament dynamique, j'ai relevé de nombreux
défis ». Enfin, dans un discours, l'utilisation d'exemples pertinents et déterminants. Pour
illustrer nos idées ou nos arguments, nous devons utiliser des exemples concrets auxquels le
récepteur peut s'identifier ou qu'il peut se représenter facilement. Notre exemple, notre
illustration, nous permet d'ancrer l'abstrait, la théorie, le concept dans la matière, le pratique,
le concret. N'hésitons pas à utiliser un style imagé, une métaphore, une allégorie afin de
rendre vivant notre discours. Alors, utilisez-vous des verbes d'action précis dans vos
phrases ? Votre message est-il simple, clair, concis et compréhensible ? Parlez-vous

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couramment à la forme active, affirmative à l'aide d'un vocabulaire positif ? Ajoutez-vous des
exemples pertinents à vos propos ?

Préparer une intervention structurée

Avez-vous revu, récemment, une émission télé des années 70 ou 80 ? Lorsqu'un invité
politique répond à un présentateur, par exemple ? Si tel n'est pas le cas, je vous y invite. Vous
noterez, certainement, le temps qui s'écoule entre une question et sa réponse. Un discours,
une prise de parole se préparent. Prendre le temps d'organiser sa pensée avant de
s'exprimer est un gage de confiance en soi. Aujourd'hui, ces mêmes émissions ont, selon moi,
perdu en qualité car tous les blancs sont meublés par des paroles. Les personnes présentes
sur les plateaux de télé préparent tout en l'avance et dès qu'un écart de programmation est
commis, cela peut, rapidement, faire le buzz, comme on dit. Une courte intervention se
prépare aussi, il ne s'agit pas de penser chaque mot avant notre prise de parole, le délai
d'attente serait bien trop long. Cela dit, respecter une certaine mécanique nous assure une
prise de parole de qualité, à coup sûr. Il s'agit de visualiser les éléments clés de notre
discours. Bien souvent, plusieurs idées nous viennent en tête et nous avons peur de les
perdre, ou encore, lorsque nous expliquons une idée, nous sommes concentrés sur la
suivante et notre message perd en intensité. La visualisation ou la projection mentale
consiste à ancrer une idée, un mot-clé avec une forme, une couleur, une texture, toute
créativité est bienvenue. L'objectif est de concilier les deux hémisphères de notre cerveau afin
d'appeler tout notre potentiel de mémorisation. Comment faites-vous pour mémoriser un
numéro de téléphone que vous n'entendez qu'une seule fois ? Personnellement, je pense à
des départements, je me représente le chiffre 13 par un chat noir passant sous une échelle. Le
22, par deux cintres se balançant dans une armoire. Ou encore, j'additionne les chiffres. Bref,
ce sont mes moyens, à vous d'inventer les vôtres. Sachez que le ridicule ne tue pas, c'est vous
avec votre cerveau, alors, profitez-en, soyez créatif. Cette méthode reprend le concept de
carte heuristique ou carte mentale, autrement appelée mindmapping, développée par Tony
Buzan dans les années 70. Cette méthode nécessite de la vivacité d'esprit et de
l'entraînement. Je suis persuadé qu'il vous sera facile de retenir quatre, cinq idées phares ou
arguments ainsi. Associez, ainsi, chaque image mentale créée à un doigt de votre main. Vous
verrez, c'est très efficace. À partir de ce moment, nous pouvons, à présent, nous focaliser sur
une idée à la fois sans oublier les autres. Pour résumer, nous ne devons pas hésiter à prendre,
régulièrement, deux, trois secondes, avant de démarrer une intervention. Ce temps sera
bénéfique dans la préparation et la structure de notre raisonnement. Pour commencer,
entraînez-vous avec un ami, prenez ces deux, trois secondes avant de répondre. Vous verrez,
rapidement, que votre intervention gagnera en qualité. Alors, essayez-vous de visualiser vos
grandes idées lors d'une communication ? Parvenez-vous à structurer votre raisonnement de
cette manière ?
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Construire un discours percutant
Quel est le but d'un discours ? Quelle est sa finalité ? Vous êtes-vous déjà posé cette
question avant de construire votre discours ? J'imagine que oui. Cette question est
essentielle, elle doit résider en permanence dans votre tête avant et pendant votre discours. Il
nous arrive parfois de perdre le fil de notre conversation, d'en oublier le but. Cela arrive car
nous n'étions pas suffisamment concentré lors de l'élaboration du message. L'avantage d'un
discours est de disposer souvent d'un temps de préparation. Nous pourrions utiliser la
technique de visualisation ou de projection mentale en ancrant plus durablement les
images. Je recommande tout de même, dans un premier temps, de dresser un plan du
discours que nous souhaitons élaborer. Avec de l'expérience, vous verrez que de moins en
moins d'indications seront nécessaires. Chaque discours répond à des objectifs particuliers et
dresser ici un plan modèle n'aurait aucun sens. Il est possible d'établir différents types de
plans appropriés aux diverses situations que nous rencontrons. Nous pouvons utiliser un plan
chronologique pour relater des faits historiques, un plan logique pour éclairer un lien de
cause à effet, un plan descriptif pour restituer une histoire ou encore un plan analytique pour
décrire une situation avec précision. Nous pouvons ainsi établir un plan contenant nos idées-
clés, en intégrant les quatre dimensions du charisme. De plus, connaissez-vous les deux
parties d'un discours retenues en majorité par un auditoire ? Il s'agit évidemment de
l'introduction et de la conclusion. Bien démarrer un discours permet de capter l'attention de
notre auditoire, de susciter un intérêt, de provoquer le désir, d'inciter à l'écoute. Bien
démarrer un discours facilite le bon déroulement de ce dernier. Généralement, nous nous
faisons vite une idée de la personne que nous écoutons. Il en va de même pour les personnes
qui nous écoutent. Elles savent, dès les premiers instants, si elles vont consacrer de l'énergie à
écouter nos dires. Comment capter assurément l'attention de notre auditoire ? Il existe
différentes méthodes d'introduction. Je vais vous citer les trois que je préfère. Commencer
son discours par poser une question représente une technique fiable d'introduction. Franck
Bettger l'avait bien compris. On parle d'ailleurs de technique Bettger. Nous sommes ainsi
certains de déclencher un processus de réflexion chez nos interlocuteurs et, donc, une
implication. « Savez-vous de quoi nous allons parler aujourd'hui ? » « Aimeriez-vous
connaitre la raison de cette réunion ? » « Ne vous est-il jamais arrivé de mal comprendre ce
qu'on vous demandait de faire ? » Il n'est pas nécessaire d'attendre une réponse, l'avantage
de cette technique est de susciter une réflexion chez notre auditoire, ce qui facilitera son
attention. Utiliser l'imaginaire de notre public. En proposant à notre auditoire de faire appel à
son imaginaire, nous obtenons une implication maximale. Chaque personne peut ainsi se
représenter notre suggestion en rapport à son pouvoir créateur. Nous lui laissons le choix de
créer sa représentation. « Imaginez : vous sortez d'une rude journée de travail, il est 19 h
quand, soudain, vous vous retrouvez face à .... », etc. Le récepteur est immédiatement pris au
jeu et nous avons gagné son attention pour un bon moment. Commencez par un

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témoignage personnel. Cette technique est très efficace car elle permet de relater un fait
vécu. Il est facile de raconter une anecdote que nous connaissons. Il faut choisir pour cela une
histoire captivante qui a suscitée chez nous une émotion particulière. Notre capacité à attirer
l'attention n'en sera que plus grande. Avec le temps, vous apprendrez à mélanger les
techniques d'introduction et à les adapter à votre public. Nous pouvons exposer
brillamment, si notre conclusion est ratée, nos auditeurs ne repartirons pas convaincus. La
conclusion d'un discours est réellement primordiale et doit être particulièrement
soignée. Nous allons voir également trois types de conclusions. Résumer les idées phares en
répétant les notions importantes. Particulièrement utile à la fin d'un long discours, lorsque
nous avons cité plusieurs éléments-clés dont il faut se rappeler. Nous allons donc rappeler
ces différents points avec précision, concision et clarté. Inciter notre auditoire à agir, ce que
les anglo-saxons appellent le call to act. Très utile après avoir annoncé une mesure de
changement, inciter notre auditoire à agir permet de passer immédiatement à l'action en
évitant toute tergiversation, toute rumination de la part de notre auditoire. « Avant de
terminer cette réunion, j'aimerai que l'on détermine ensemble les membres de ce nouveau
projet qui débutera demain. » Veillez à demander quelque chose de précis, où votre auditoire
peut s'identifier. Émettre une question-défi. « Allons-nous laisser notre principal concurrent
nous passer devant le mois prochain ? » « Avez-vous à coeur de battre le record de vente
cette semaine ? » De même, il s'agit dans ce cas de récolter l'adhésion d'un maximum de
personnes de notre auditoire. Nous devons choisir un défi suffisamment élevé pour
représenter un challenge intéressant mais pas trop, afin de ne pas être décourageant. Alors,
faites-vous des plans de vos discours ? Utilisez-vous des types d'introduction et de
conclusion différents lors de vos discours ? Et surtout, arrivez-vous à capter l'attention de
votre auditoire ?

3. Exploiter toutes les dimensions de sa communication

S’ancrer au présent
Vous êtes-vous déjà filmé lors d'un de vos discours ? Avez-vous noté que l'image que vous
percevez de vous-même, à travers la vidéo, est différente de celle que vous croyez
donner ? Notre corps parle pour nous et si nous voulons éviter qu'il y ait trop d'écart entre ce
que nous voulons dire et ce que nous disons, réellement, il est impératif de s'ancrer au
présent. Il m'arrivait, souvent, par le passé, et il m'arrive encore, aujourd'hui, de tellement
vouloir anticiper mon idée suivante, que j'en oublie d'être attentif à ce que je suis en train de
dire. Pour communiquer avec confiance, l'ancrage est nécessaire. Nous ne devons pas penser
à ce qui se passera dans cinq minutes ou même, à ce qu'il s'est passé, il y a cinq
minutes, nous devons être concentrés sur le moment présent, communiquer en vivant,
pleinement, ce que nous racontons. Tout ce qui se passe, avant, n'existe plus et tout ce qui se
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passe après, n'existe pas encore. Le meilleur moyen de perdre un auditoire est de ne pas être
ancré, de se retrouver piégé dans son mental. Vous connaissez, sans doute, le phénomène de
la boucle de pensées. Plus on pense à une chose et plus, on l'a en tête, et plus on l'a en tête,
plus on y pense. C'est ce qui se produit, d'ailleurs, à une autre échelle, durant les phases de
dépression. Comment faire pour vaincre ces boucles ? Pour rompre avec cette habitude
d'être déconnecté du présent ? Nous devons apprendre à lâcher prise. Dans un monde
envahi par la multiplicité des moyens de communication sans fil et des perturbateurs
endocriniens, cela n'est, certes, pas facile, mais cela demeure essentiel pour maîtriser notre
communication. Cela ne s'apprend pas en un jour, mais se travaille au quotidien. Il existe
différentes voies d'entraînement comme l'écoute active, la méditation, le sport ou la marche
consciente, en forêt, si possible. Si cela ne vous parle pas, vous pouvez, tout
simplement, travailler votre concentration. Un exercice très simple consiste à déplacer sa
conscience vers le bas du corps, vers les pieds. Imaginez que votre conscience se situe dans
vos pieds et que des racines poussent pour s'ancrer, durablement, dans le sol. Restez
concentré et inspirez, pleinement, avec la partie du ventre qui se situe sous le diaphragme,
comme ceci... ...puis, expirez à fond. Essayez de tenir cinq minutes sans relâchement ou plus,
si vous pouvez. Cet exercice a l'avantage de pouvoir être réalisé n'importe où, dès que vous
avez un moment de libre. Rappelez-vous, aussi, la technique de visualisation ou de projection
mentale. Une fois réalisée, nous savons que nous avons stocké les informations, alors, nous
pouvons nous concentrer sur une idée à la fois. Une dernière méthode, lors d'un discours, si
nous disposons de temps de préparation, élaborons des cartes index, à l'aide d'images
mentales. En respectant la logique : une idée, une carte, afin de rester centré sur le moment
présent. Ces cartes peuvent être construites avec le plus de diversité possible. En jouant avec
les formes, les couleurs, les lettres, les images, les icônes, plus nous mettons de variété et de
diversité, plus nous créons des marque-pages pour retrouver notre idée. Enfin, si vous
éprouvez de grandes difficultés à vous concentrer, l'huile essentielle de menthe poivrée peut
vous aider dans les moments difficiles et si les courses de pensées, et les ruminations
peuplent votre quotidien, la fleur de Bach numéro 35 de marronnier blanc vous sera
utile. Dans tous les cas, n'oubliez pas de demander conseil à votre médecin. Alors, parvenez-
vous à déjouer les méandres du mental ? Pouvez-vous rester concentré sur une idée ou une
pensée à la fois ? Savez-vous lâcher prise, de temps en temps ?

Gérer le stress

Souvenez-vous de la fois où vous aviez préparé une intervention. Où tout était réglé comme
une horloge suisse. Souvenez-vous de cette fois où votre intervention a été un fiasco
total. Trou de mémoire, hésitation, bégaiement, bavardage au sein de votre auditoire. Bref,
rien ne s'est produit comme vous le désiriez. Que s'est-il passé durant cette
intervention ? Nous pouvions avoir peur de parler en public, peur de décevoir notre
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interlocuteur, peur de faire une erreur. Nous sommes souvent très durs avec nous-
mêmes. Par ailleurs, ces peurs peuvent être liées à nos blessures passées. Il peut exister
différentes causes à ces mots. Mais celle que l'on retient est le stress. Le stress survient
lorsqu'il y a déséquilibre entre la perception qu'une personne a des contraintes que lui
impose son environnement, et la perception qu'elle a de ses propres ressources, pour y faire
face. Le stress est un processus de réaction du corps et plus particulièrement du système
nerveux, face à un évènement extérieur, souvent une menace. Ainsi, notre système hormonal
sécrète des hormones, le cortisol, l'adrénaline et la noradrénaline pour réagir à cet
évènement. Le stress est donc un phénomène biologique, que l'on associe généralement à la
peur.

En fait, notre corps se prépare à combattre ou à fuir. Il diffère de l'anxiété, dans le sens où
cette dernière se réfère à un réflexe conditionné d'un évènement passé. Alors que le stress,
répond à un réflexe spontané d'un évènement présent, concret. Dans toute situation de
stress, les symptômes sont similaires. Notre corps se prépare à combattre ou à fuir. Le rythme
cardiaque et la pression sanguine augmentent. Le système immunitaire est activé. Notre
concentration augmente et se focalise sur le danger. La respiration s'accélère. En résumé,
nous perdons nos moyens, car notre attention est focalisée sur la potentielle menace. Le
stress est difficile à prévoir, car il résulte d'une interprétation instinctive et non rationnelle. Le
stress est souvent perçus comme un phénomène négatif. Mais il existe du stress
positif. Lorsqu'on nous annonce que nous allons faire une activité qui nous passionne par
exemple. Tout est une question d'interprétation en fait. Trop de stress nuit, pas assez de
stress nuit. Nous allons voir à présent des méthodes destinées à réguler ce stress. Tout
d'abord, une hygiène de vie saine, facilite la régulation de notre corps, et son fonctionnement
interne. Notre système hormonal et nerveux particulièrement. Une nourriture adaptée à nos
besoins, riche en nutriments, couplé à une pratique sportive régulière, nous assure déjà une
bonne hygiène de vie. Un naturopathe peut nous aider dans cette démarche.

Par ailleurs, la meilleure technique que je connais pour court-circuiter le stress est de se
relaxer, se détendre. Et le meilleur moyen pour y arriver est de respirer
profondément. Lorsque je parle de respirer profondément, je pense ici à la respiration
abdominale, et non à la respiration thoracique, que nous employons à mauvais escient au
quotidien. La respiration abdominale est une respiration complète, qui se fait en
conscience. Commencez par respirer en gonflant la partie de votre ventre qui se situe sous le
diaphragme, sans gonfler la cage thoracique. Inspirez à fond par le nez pendant quatre
secondes, et maintenez cette respiration, quatre secondes supplémentaires. Puis, expirez par
la bouche en vidant totalement l'air de vos poumons, pendant huit secondes. Enfin,
recommencez un nouveau cycle. Si vous le souhaitez, mettez la vidéo en pause, et pratiquez
cet exercice durant une ou deux minutes. Vous ressentirez immédiatement les bienfaits de ce
type de respiration. Essayez de faire cet exercice en conscience, en exprimant de la gratitude
pour cet air insufflé. Lorsque l'esprit se concentre sur la respiration, le corps et l'esprit sont
un. Se concentrer sur sa respiration est un excellent moyen de lâcher prise, et de vivre le

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moment présent. La seule chose à laquelle nous devons penser, c'est être. Ainsi, nos cellules
s'oxygènent et se renouvellent. Nos cellules sont conscientes et elles enregistrent toutes nos
expériences. En pratiquant la respiration consciente, nous libérons nos mémoires
cellulaires, nos émotions réprimées, ainsi que nos pensées limitatives. Lorsqu'une situation de
stress survient en plein discours, rien ne nous empêche de faire une pause, et de prendre
quelques secondes afin de respirer profondément. Personne ne nous le reprochera. Je vais
vous communiquer une autre technique, pour surpasser le stress particulièrement utile au
début d'un discours. Je l'appelle se débarrer de la patate chaude. Il s'agit de libérer ce stress à
votre auditoire en utilisant l'humour. Nous pourrions dire par exemple : comme vous pouvez
vous en apercevoir, mon stress va encore me jouer des tours aujourd'hui. Je compte alors sur
vous pour être attentif et combler les vides. Le fait de communiquer ce stress, nous en
décharge. Cela permet également de détendre l'atmosphère, et de prendre confiance en
soi. Alors, comment parvenez-vous à gérer le stress lorsque vous vous
exprimez ? Comprenez-vous le mécanisme de développement du stress ? Quel effet vous a
procuré la respiration abdominale.

Rythmer le message

Que serait la communication sans l'espace et sans le temps ? Tout comme nous, elle ne serait
pas grand-chose. Pour devenir un meilleur communiquant, nous devons tirer profit de ces
deux éléments. En communication, nous parlons de rythme. De nombreuses personnes ont la
fâcheuse tendance, lorsqu'elles s'expriment, de parler rapidement et de ne pas faire de
pause. Elles veulent meubler tout l'espace par des mots. Pourquoi font-elles cela ? Par peur
de manquer ? Par peur de ne pas en dire suffisamment ? Par peur de ne pas profiter de tout
l'espace ? Par nervosité ? Toujours est-il qu'une personne qui communique avec
confiance parle lentement et le silence est son allié. Et pas seulement, en fin de phrase. Il y a
deux critères importants dans le rythme : les pauses et l'accentuation. Nous devons gérer et
moduler le rythme de nos phrases en faisant des pauses et en accentuant, et étirant certains
mots pour leur donner plus de poids. Je vais vous donner un exemple de tout ce qu'il ne faut
pas faire, c'est-à-dire une prise de parole sans variation de rythme, sans pause et sans
accentuation de mots. « Bonjour je suis Jean-Marc Pairraud je suis consultant informateur
indépendant spécialisé dans le développement de projets d'innovation et
l'accompagnement personnel et collectif en entreprise, je vais vous présenter aujourd'hui la
formation Communiquer avec confiance. » Je vais, à présent, reprendre cette intervention, en
y ajoutant des variations de rythme, des pauses et en accentuant certains mots. « Bonjour, je
suis Jean-Marc Pairraud et je suis consultant formateur, indépendant, spécialisé dans le
développement de projets d'innovation et l'accompagnement personnel et collectif en
entreprise. Je vais vous présenter, aujourd'hui, la formation Communiquer avec confiance.
» Lequel avez-vous préféré ? En plus d'être agréable à écouter, le second exemple vous a
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permis de mieux comprendre les idées importantes. De plus, en accentuant certains mots, ils
prennent, inévitablement, de l'importance. À vous de choisir les mots auxquels vous
souhaitez donner de l'importance. D'autre part, faire des pauses dans un discours est un
signe fort de confiance en soi. Cela nous permet de laisser le temps, à notre auditoire,
d'intégrer et de digérer ce que nous venons de dire. Nous pouvons, aussi, profiter de ces
pauses pour préparer notre prochaine idée. Ou encore, pour lire les signaux non-verbaux que
nous renvoie notre auditoire. Ont-ils compris ? Sont-ils fatigués ? Sont-ils d'accord ? Les
pauses constituent une réelle richesse pour tout communiquant. Il serait dommage de ne pas
en profiter. Avec le temps, vous apprendrez à les placer judicieusement et à en tirer
parti. Alors, variez-vous le rythme de votre discours ? Faites-vous des pauses,
régulièrement ? Prenez-vous le temps de communiquer lentement, en accentuant certains
mots ?

Gérer la prosodie

Pensez-vous pouvoir devenir un jour un meilleur communiquant ? Pensez-vous, pouvoir


devenir, un jour un meilleur communiquant ? Pensez-vous pouvoir devenir un jour un
meilleur communiquant ? Pensez-vous, pouvoir devenir, un jour, un meilleur
communiquant ? Pensez-vous pouvoir devenir un jour, un meilleur communiquant ? Vous
aurez remarqué que le message que je fais passer est différent à chaque fois. Nous avons vu
précédemment que la partie vocale représente 38 % d'un message. En communication, c'est
ce que l'on appelle la prosodie. Selon le vulgaris médical, la prosodie est l'inflexion, le ton, la
tonalité, l'intonation, l'accent, la modulation que nous donnons à notre langage oral en
fonction des émotions que nous ressentons. De l'affirmation et de l'impact que nous désirons
avoir sur l'interlocuteur. Donc, en fonction de tous ces critères, nous pouvons avec une même
phrase avoir une multitude de messages à caractères différents. S'exprimer en maîtrisant la
prosodie constitue un enjeu de taille pour tout communiquant. En effet, si nous ne sommes
pas attentifs, ancrés et concentrés, notre inconscient nous trahit rapidement. Et comme notre
inconscient nous pilote à plus de 90 %, si nous sommes en colère avant de commencer notre
discours, cela finira par s'entendre à un moment ou à un autre, je peux vous l'assurer. D'où
l'importance de savoir gérer ses émotions, et de se trouver ancré lors de notre prise de
parole. Nous allons à présent approfondir certains points clés de la prosodie qu'il faut savoir
maîtriser pour communiquer avec confiance. Chauffer sa voix, moduler sa voix. Avant tout
discours, nous devons apprendre à chauffer notre voix. Si nous ne souhaitons pas que notre
voix change pendant un discours, rien de mieux que de préparer sa voix. Nous pouvons
commencer par quelques étirements en relâchant bien les épaules, comme ceci. Nous
pouvons également imaginer que notre tête tourne autour d'un axe. Ou encore d'avant en
arrière comme cela. Pour chauffer notre voix, il est possible de faire des vocalises, en voici
quelques-unes. Faites le son « zzz » sur votre tonalité de parole normale, puis montez
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progressivement comme ceci « zzz ». Faites la même chose avec le son « mmm ». Vous
devriez sentir une vibration dans toute la partie haute du corps. Fait enfin le son « hoo » de la
même manière, en le projetant. Rassurez-vous, le ridicule ne tue pas. Nous ne pouvons pas
effectuer cette préparation avant chaque prise de parole, mais avant un discours important,
elle nous permet de nous détendre et d'assouplir nos cordes vocales. Nous serons dès lors
moins vulnérables aux variations que notre voix pourrait subir inopinément. En restant dans
le thème de la variation, il est essentiel en communication de moduler sa voix. Si nous ne
voulons pas que notre auditoire s'endorme ou pense à autre chose pendant que nous
émettons un message, nous devons apprivoiser la tonalité. L'idéal consiste à ajouter des
émotions à ce que nous disons, par exemple : « J'ai une terrible nouvelle à vous annoncer, à
partir d'aujourd'hui, je serai joyeux tous les jours. » Les événements dont nous nous
rappelons le mieux sont ceux liés à des émotions intenses. En ajoutant des émotions à nos
variations de tonalité, nous rendons le texte plus vivant et avons plus de chance que notre
auditoire se rappelle ce que nous avons dit. N'hésitez pas aussi à accentuer les mots
importants en étirant leur prononciation. « J'ai une terrible nouvelle à vous annoncer, à partir
d'aujourd'hui, je serai joyeux tous les jours. » De plus, le changement soudain d'émotion dans
cette phrase reconcentrera toute personne inattentive. Pour communiquer
clairement, l'articulation doit être également maîtrisée. Il nous arrive parfois de manger des
mots comme on dit, et nous ne souhaitons pas que cela arrive dans nos conversations. Pour
nous entraîner à l'articulation avant une intervention, un exercice consiste à lire un texte le
plus clairement possible avec un crayon dans la bouche, que nous pinçons avec nos
lèvres. Cet exercice oblige à forcer notre articulation. Je vais vous montrer. « Bonjour, je suis
Jean-Marc Pairraud, et je suis consultant formateur indépendant, spécialisé dans le
développement de projets d'innovation, et l'accompagnement personnel et collectif en
entreprise. » « Je vais vous présenter aujourd'hui la formation Communiquer avec confiance.
» En relisant ce même texte sans le crayon, nous noterons une amélioration significative de
notre articulation. Une dernière chose. L'inflexion, ou accent tonique, disparaît trop souvent
de nos phrases, et particulièrement à la fin de celles-ci. Cela traduit un manque d'assurance
et de confiance en soi. Alors, lorsque notre phrase se termine, baissons le ton. La prosodie ne
se maîtrise pas en un jour, même les meilleurs acteurs de théâtre progressent et s'améliorent
encore tous les jours. C'est un travail de répétition et de rigueur. Alors, vous entraînez-vous
avec les différentes dimensions de la prosodie ? Et surtout, pensez-vous pouvoir devenir un
jour un meilleur communiquant ?

Déplacer le regard avec assurance

Avez-vous pour habitude de regarder les gens dans les yeux lorsque vous vous
exprimez ? Arrivez-vous à maintenir ce regard durant toute votre argumentation ? Ne pas
regarder une personne dans les yeux lorsqu'on lui parle est considéré comme un signe de
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timidité. Le regard revêt une importance cruciale en communication. Si nous ne parvenons
pas à fixer nos interlocuteurs dans les yeux, ou si notre regard bouge dans tous les sens en
permanence, nous perdons en crédibilité. Nous allons voir ici trois techniques pour ajouter la
puissance du regard à notre message. La première technique est de fixer notre
interlocuteur non pas directement dans les yeux mais un point juste au-dessus des
yeux. Entre les sourcils, à ce niveau. Notre interlocuteur n'y verra rien et cela nous permet de
sortir de la confrontation directe. On dit que l’œil est le miroir de l'âme. Et certaines
personnes hypersensibles éprouvent des difficultés à fixer d'autres personnes dans les
yeux. En particulier les personnes énergétiquement malsaines. Fixer un point entre les sourcils
nous évite donc ce genre de désagrément. La seconde technique est de déplacer assurément
son regard lorsque nous parlons à plusieurs personnes afin de captiver l'ensemble de notre
auditoire. Nous devons veiller à ne pas le déplacer trop vite, sous peine de perdre notre
crédibilité ainsi que notre force de persuasion. Une bonne méthode consiste à respecter une
idée, une personne. À chaque changement d'idée ou de groupe de mots cohérents, nous
pouvons orienter notre regard sur une autre personne. Je vous conseille toutefois de ne pas
dépasser deux changements par phrase. Si nous faisons une conférence dans une grande
salle, nous ne pouvons regarder chaque personne. Il faut alors déplacer son regard dans
différentes zones de la salle. Ou bien regarder dans chaque zone une personne qui ne vous
met pas mal à l'aise. Je vous donne un exemple. Bonjour, je suis Jean-Marc Pairraud et je suis
consultant formateur indépendant. Spécialisé dans le développement de projets
d'innovation et l'accompagnement personnel et collectif en entreprise. Je vais vous présenter
aujourd'hui la formation Communiquer avec confiance. Enfin, il est souvent utile de se
déplacer en communiquant. Surtout en cas de discours face à 30 ou 40 personnes. Il se peut
aussi que certaines personnes de notre auditoire soient dissipées. La troisième technique est
de se déplacer en gardant une stature droite, une démarche simple, normale, assurée et en
portant notre regard au loin. Nous allons ainsi jouer sur notre présence et notre regard. La
personne proche physiquement n'a pas besoin d'être regardée. Notre présence physique
suffit. Nous risquerions d'ailleurs de perdre l'attention des personnes éloignées. Toute la
difficulté de cette méthode est de se rapprocher d'une ou de plusieurs personnes en
maintenant le regard sur la personne ou le groupe de personnes le plus éloigné. Nous
sommes ainsi en contact physique avec une partie de l'auditoire et en contact visuel avec
l'autre. Notre message peut dès lors être perçu par l'ensemble. Alors, parvenez-vous à fixer
les personnes dans les yeux lorsque vous leur parlez ? Déplacez-vous votre regard en
changeant d'interlocuteur à chaque idée ? Êtes-vous capable de vous déplacer en parlant et
en jouant avec votre regard ?

Tirer parti de la gestuelle

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Le corps dit, parfois, l'inverse de ce que disent les mots. Tout autant que nos yeux, il n'est pas
rare que notre corps nous trahisse. Des mains moites, des doigts qui se tortillent, des épaules
relevées et fermées trahissent, généralement, une personne en proie au stress. Alors,
comment pouvons-nous allier, correctement, les gestes à la parole ? Si je vous dis : « Je suis
très confiant dans l'avenir de ce projet . Je pense qu'il nous permettra d'augmenter notre
notoriété. » Je ne suis, bien sûr, pas crédible, mon langage corporel n'a rien de
confiant. Comment pouvons-nous, dès lors, améliorer notre gestuel ? Je vais vous parler, en
premier lieu de la stature. Nous ne pouvons communiquer en confiance si nous ne sommes
pas détendus. Cela implique de se tenir droit, de décroiser les bras, de baisser et relâcher les
épaules, de les ouvrir. Prenons l'habitude de nous exprimer de manière décontractée. Tendu
et concentré, à l'intérieur, détendu et souple, à l'extérieur. La stature va de pair avec la
respiration. Entraînez-vous, il n'y a pas de secret, afin de changer une mauvaise habitude, un
comportement ou une attitude, nous devons, d'abord, en prendre conscience puis, la
changer consciemment et enfin, la répéter afin de l'ancrer, durablement, dans notre
inconscient. En changeant notre stature, nous favorisons, également, une évolution de notre
langage verbal. Celui-ci prend très vite de l'assurance. En second lieu, je vais aborder l'usage
des mains. Elles doivent être coordonnées à notre parole. Tous les hommes politiques
utilisent leurs mains lorsqu'ils s'expriment. Il y a bien une raison ! Nos mains représentent
notre meilleure arme pour faire passer notre message. Nous pouvons les utiliser, à tout
moment, pour amplifier la portée de nos idées. Nos gestes doivent, dans tous les cas, rester
souples, mais fermes. Leur amplitude doit être contrôlée et précise. Si nous ne sommes pas à
l'aise, au début, nous pouvons commencer, simplement, par garder les mains ouvertes,
comme ceci. Des mains ouvertes, paumes vers le haut, témoignent un signe d'ouverture et
facilite la communication. La paume des mains, vers le bas, est très utile pour apaiser une
situation. À vous de trouver la gestuelle qui vous correspond. Je vais, à présent, reprendre le
même texte qu'au début, en ajoutant une gestuelle appropriée. « Je suis très confiant dans
l'avenir de ce projet. Je pense qu'il nous permettra d'augmenter notre notoriété. » Alors,
avez-vous une posture droite et relâchée lorsque vous communiquez ? Êtes-vous prêt à allier
habilement gestuelle et communication en restant cohérent ?

Utiliser la communication double voie

Je me rappelle mes années à l'université, il n'y avait rien de plus ennuyeux qu'un enseignant
qui parlait sur un ton monotone pendant quatre heures. Savez-vous combien de temps une
personne peut rester concentrée et attentive face à un discours ? En moyenne, l'attention
commence à chuter au bout de 40 minutes. Afin de vérifier, non seulement, la teneur de nos
propos, mais aussi, leur impact, auprès de notre auditoire, nous pouvons utiliser la
communication double voie. La communication double voie est le meilleur moyen
d'obtenir un retour expérience de notre auditoire. Plus facilement utilisable en
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communication interpersonnelle, la communication double voie s'utilise, de plus en plus, face
à un groupe d'individus. Même les émissions des médias de masse comme à la
télévision, l'utilisent, aujourd'hui, à travers l'usage du smartphone et de sondages en direct,
pour recueillir, en direct, les impressions des téléspectateurs. Elles représentent un moyen sûr,
fiable et infaillible pour savoir si nous faisons bonne route. Lorsque nous nous exprimons,
l'utilisation de la communication double voie peut se faire de manière explicite ou de
manière implicite. Il nous est possible de poser, régulièrement, des questions à notre
auditoire, afin de récolter de précieuses informations. Vous me suivez toujours ? Avez-vous
bien saisi l'ampleur de ce que je vous dis ? Pouvons-nous passer à l'étape suivante ? Est-ce
que tout est clair ? Ou bien, tout simplement, y a t'il des questions ? Nous pouvons joindre, à
ces diverses questions, un balayage visuel qui englobe l'ensemble de notre auditoire. En
utilisant ce genre de questions, nous n'attendons pas, forcément, une réponse
concrète. Mais, cette intervention nous permet de faire une pause dans notre
communication et de vérifier que nous avons l'attention de tous. Nous avons, ainsi, le temps
de lire nos différents interlocuteurs, leur expression faciale ou leur gestuel nous donnent en
effet de précieuses informations. Par exemple, si une grande partie de notre auditoire fronce
les sourcils, c'est, peut-être, que notre dernière explication manquait de clarté et qu'il nous
faut l'expliquer, à nouveau, en variant le vocabulaire ou en donnant un exemple concret. La
communication double voie se situe donc entre observation et interaction. Évitez, par ailleurs,
de répondre du tac au tac à un interlocuteur. Prenez le temps de marquer systématiquement
une courte pause avant chaque réplique. En faisant participer notre auditoire, par la parole,
par la mémoire, par l'imaginaire, nous impliquons un maximum de personnes et nous
reconnectons celles qui n'écoutaient pas activement. Alors, vérifiez-vous régulièrement
l'attention de vos interlocuteurs ? Les questionnez-vous ? Pour vérifier qu'ils écoutent
attentivement.

4. Suivre des conseils pratiques

Découvrir 10 conseils

Avant de conclure sur cette formation, je souhaite vous livrer dix conseils qui vous
permettront de communiquer avec confiance. Ces dix conseils sont basés sur mes propres
expériences dans le monde de l'entreprise. Premier conseil : cherchez en permanence à
établir un rapport, une connexion entre vous et votre auditoire afin de favoriser l'écoute
active. Vérifiez l'existence de ce lien régulièrement et recréez-le grâce aux techniques de
communication. Deuxième conseil : pensez à relâcher et décontracter vos épaules. De
nombreuses crispations se situent dans la nuque et nous empêchent de communiquer avec
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confiance. De plus, pour une prise de parole importante, préférez la communication en
position debout, l'impact de votre message sera décuplé et vous pourrez utiliser au mieux
tous les leviers dont nous avons parlé. Troisième conseil : une pensée à la fois. Ne vous
projetez pas dans le futur, ou ne ruminez pas un fait passé, restez ancré dans le
présent. Quatrième conseil : ayez confiance en vous. Tout le monde fait des erreurs mais
évitez de suggérer aux autres que vous en faites souvent en disant, par exemple : « Je
m'excuse mais je pense qu'il faudrait... » Pas d'excuses, utilisez plutôt : « Je pense que... » ou
encore : « Selon moi, il faudrait ... ». Cinquième conseil : variez votre discours en alternant
concepts, opinions personnelles et faits concrets permet de développer votre crédibilité et
renforce votre capacité de persuasion. Sixième conseil : parlez lentement. Les personnes les
plus écoutées sont celles qui ont un faible débit de parole à la minute. Rien ne presse alors
parlez lentement, en accentuant les mots. Septième conseil : je vais me répéter mais
j'insiste. Faites des pauses, utilisez le silence. N'hésitez pas à vous arrêter de parler deux-trois
secondes régulièrement et particulièrement lorsque votre auditoire est inattentif et regarde
ailleurs. Les pauses recentrent l'attention. Huitième conseil : filmez-vous, surtout au début. La
vidéo vous permettra de repérer toute votre communication non consciente, verbale et non-
verbale. Cela vous aidera, par exemple, à cibler les mots d'hésitation comme « euh... » qui
viennent se glisser dans votre communication ou encore certains tics dont nous ne nous
apercevons pas en parlant. Neuvième conseil : de même, entraînez-vous à noter les signaux
verbaux et non-verbaux des autres personnes lorsque vous communiquez. Entraînez-vous à
reconnaitre les messages corporels, les micro et les macrocomportements. Plus vous en savez
sur vos interlocuteurs, plus précis sera votre message. Dixième conseil : respirez. La première
chose à faire en communication est de savoir correctement respirer. Cela peut paraître futile
mais une bonne respiration abdominale fera de vous un excellent communicant. Aussi
souvenez-vous : la respiration est la première chose à faire en cas de stress.

Clôture sur la communication

Cette formation est à présent terminée et je vous remercie de l'avoir suivie. J'espère qu'elle a
répondu à vos attentes et qu'elle a suscité chez vous l'envie de communiquer avec
confiance en pleine conscience. La communication est déterminante dans toute action
sociale. Une communication claire, concise et compréhensible permet d'être une personne
écoutée, respectée et inspirante pour les autres. Maîtriser sa communication demande, avant
toute chose, de bien se connaître, de s'être affranchi de toutes nos mémoires bloquantes et
restreignantes. Il s'agit donc d'un gros travail sur soi, mais, croyez-moi, cela en vaut vraiment
la peine. La communication est un sujet riche et passionnant qui contient de nombreuses
dimensions. Nous en avons aperçu quelques-unes au cours de cette formation. N'hésitez pas
à approfondir le sujet en élargissant votre conscience à d'autres thématiques ou à d'autres
approches. Une dernière chose : le meilleur moyen de communiquer avec confiance, est de
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communiquer avec son coeur. J'espère que cette formation vous a plu. Si vous souhaitez
émettre des questions ou des commentaires, je serai ravi de rester en contact avec vous via
LinkedIn. N'hésitez pas à partager cette formation avec votre entourage, vos collègues, vos
amis et surtout, à vous approprier et à adapter son contenu à vos besoins. Je vous souhaite le
meilleur dans vos projets et vous dis à bientôt !

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