Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
INTERPERSONNELLE
PLAN DU COURS
Dans un premier temps, nous vous invitons à découvrir l’aspect théorique puis, dans un
deuxième, à pratiquer lorsque cela vous sera proposé. La pratique est en effet la pierre
angulaire de ce cours et il est très important de prendre votre temps et de vous auto
évaluer régulièrement. Dans le premier module, nous allons décrire le processus de
base de la communication, diagnostiquer votre propre style de communication
interpersonnelle et celui des autres et expliquer les types de la communication non
verbale et en donner des exemples. Dans le deuxième module se trouvent notamment
des techniques pour mieux utiliser votre voix, votre corps et pour mieux gérer votre
stress. Nous aborderons aussi des outils efficaces et pratiques pour améliorer votre
communication soit dans un cadre personnel ou professionnel.
Nous vous souhaitons une très bonne formation.
Module 1 – Définition et processus de base de
la communication interpersonnelle
1- Définition
Les messages comprennent les données transmises et les symboles codés qui sont censés
attribuer des significations particulières aux données. L’émetteur espère que les messages sont
interprétés dans le sens qu’il a voulu leur donner. Plus la différence est grande entre le message
d’origine et l’interprétation qu’on lui donne, plus la communication interpersonnelle est
défectueuse.
Pour que la communication se produise, l’émetteur et le receveur doivent avoir quelque chose
en commun.
Le message de l’émetteur est transmis par des canaux aux récepteurs du receveur ou aux sens
de celui-ci. La forme symbolique (par exemple, les paroles prononcées) des messages reçus est
transposée en une forme qui présente une signification. Le codage permet de traduire les
significations en message aptes à être envoyé. Le vocabulaire et les connaissances jouent un
rôle important dans la capacité de codage de l’émetteur et de décodage du receveur.
Les professionnels éprouvent souvent des difficultés à communiquer avec le grand public
parce qu’ils ont tendance à coder les significations sous une forme qui ne peut être comprise
que par d’autres professionnels du même domaine, par exemple, les contrats qui intéressent
directement les consommateurs.
Le décodage est la traduction des messages reçus qui prennent alors la forme de
significations interprétées.
La qualité d’une communication interpersonnelle est évaluée par comparaison avec l’état
idéal. Il y a état idéal quand les significations voulues par l’émetteur et leur interprétation par
le receveur sont identiques. La transmission d’une information factuelle, quand elle n’est pas
menaçante, se rapproche plus facilement de la qualité idéale.
La rétroaction est la réponse que le receveur donne au message. C’est une communication en
retour. La rétroaction indique à l’émetteur si le message a été reçu tel qu’il a été expédié.
Grâce à la rétroaction, la communication interpersonnelle se transforme en processus
dynamique, aller-retour, au lieu de n’être qu’un simple fait.
3- Les styles de communication
Les styles de communication peuvent être très variés. Nous définirons et examinerons
rapidement les cinq styles fondamentaux de la communication interpersonnelle et les effets
que chacun peut avoir, sur le receveur.
Les cinq styles de communication interpersonnelle sont respectivement marqués par :
- l’autorefus
- l’autopretection
- l’auto-exposition
- l’auto-négociation
- l’auto-accomplissement
Schéma des styles de communication
Les individus utilisent l’autorefus pour s’isoler des autres et s’éloigner d’autrui. Les individus
introvertis utilisent plus volontiers ce style de communication que les individus extravertis.
Les individus qui pratiquent l’autorefus manifestent une faible ouverture à l’égard d’autrui et
fournissent peu de rétroaction. Dans les cas extrêmes, ils dissimulent leurs idées, leurs
opinions, leurs attitudes et leurs sentiments.
Les individus pratiquent l’autoprotection quand ils ne cherchent qu’à découvrir les autres ou
à porter des jugements sur autrui. Le style de l’autoprotection suppose une forte rétroaction
face aux autres mais comporte une faible ouverture à leur égard. Dans les cas extrêmes, les
individus autoprotecteurs ne partagent avec autrui que leurs idées, leurs opinions, leurs
attitudes et sentiments à propos d’autres personnes.
Généralement, ils sont tous prêts à entendre les confidences qu’un autre leur fournit sur lui-
même et ils partagent volontiers avec autrui ces mêmes renseignements sur des tiers. Mais
ils ne perçoivent ni ne divulguent presque jamais les commentaires qui mettent en relief
leurs propres limitations ou les traits de leur caractère qui mériteraient d’être corrigés.
La rétroaction constante qu’ils fournissent peut constituer une tactique défensive qui leur
évite d’être mis sur la sellette et de subir les commentaires que font les autres à leur propos.
En usant du style de l’auto-exposition, les individus incitent autrui à s’intéresser à eux car ils
demandent aux autres de réagir face à leur propre comportement. Mais ces individus
peuvent en réalité accorder très peu d’attention à la rétroaction qu’ils reçoivent.
Le style de l’auto-exposition suppose une faible rétroaction mais une large ouverture aux
autres. Quand ils prennent au sérieux la rétroaction émanant d’autrui, ces individus peuvent
vivre comme sur des montagnes russes, avec des hauts et des bas émotionnels, suivant que
la dernière rétroaction fournie par leurs interlocuteurs était négative ou positive.
Les personnes qui pratiquent l’autonégociation veulent bien fournir une rétroaction et
s’ouvrir aux autres pourvu qu’elles constatent une réciprocité.
Ces individus n’ont envie de s’ouvrir que dans la mesure où les autres s’ouvrent à eux de la
même manière. Le style de l’autonégociation suppose une rétroaction et une ouverture
simplement moyennes.
Les individus dont le style est placé sous le signe de l’auto-accomplissement fournissent
spontanément toute l’information nécessaire à propos d’eux-mêmes, demandent une
rétroaction et fournissent eux-mêmes une rétroaction dans un esprit constructif sans arrière-
pensés défensives.
Le style caractérisé par l’auto-accomplissement fournit une forte rétroaction et une bonne
ouverture vis-à-vis d’autrui. Ce style est recommandé dans l’abstrait, mais les facteurs d’une
situation peuvent facilement pousser les individus à adopter un autre style.
Dire qu’un seul style de communication est recommandé dans toutes les situations serait
simplement simpliste et irréaliste.
Dans la mesure du possible, une rétroaction doit être positive (renforcer le comportement
en cours) ou correctrice (indiquer qu’un changement de comportement serait le bienvenu).
Au sein des organisations, il existe divers types de rétroaction :
Rétroaction corrective
- Votre directeur vous fait savoir que vous avez fait une erreur.
- Vous recevez un rapport officiel sur la médiocrité de votre performance.
- Vos collègues vous disent que vous avez fait quelques chose de travers.
Rétroaction interne
La rétroaction interne permet d’évaluer à quel point les individus s’observent et se jugent eux-
mêmes.
Les conditions d’une rétroaction efficace :
- la rétroaction dans l’idéal, doit reposer sur une base de confiance et de respect entre
l’émetteur et le receveur.
- la rétroaction doit être particulière plutôt que générale et s’appuyer, de préférence, sur
des exemples clairs et récents.
- la rétroaction doit être fournie à un moment où le receveur semble être prêt à l’accepter.
La communication non verbale concerne les réactions humaines qui ne s’expriment pas par
les mots (comme les mouvements corporels et les manifestations physiques personnelles) ;
elle concerne également les signes contenus dans l’environnement (comme les dimensions
d’un bureau plus grand ou plus petit).
La communication non verbale contient de nombreux messages cachés ; elle peut influencer
le processus et le résultat de la communication verbale.
Même une personne qui demeure silencieuse ou inactive en présence des autres peut être
entrain d’envoyer un message, lequel peut coïncider ou non avec ce que voulait exprimer
l’intéressé (par exemple, l’ennui, la peur, l’angoisse ou la dépression).
Ainsi, plus vous observez votre interlocuteur et plus vous obtenez d’informations. Et cette
observation est indispensable car elle vous aide à vérifier la bonne compréhension du
message. Vous avez donc tout intérêt à observer et à poser des questions car il est de votre
responsabilité de vous faire comprendre. Et si vous avez l’impression (grâce notamment à
l’observation et au questionnement) que vous n’êtes pas compris, vous devez modifier votre
message pour le rendre efficace puisque le sens d’une communication se trouve dans l’effet
qu’elle produit.
Expression orale
Vous avez peur de prendre
la parole en public ?
QUELQUES GRANDS PRINCIPES DE LA
COMMUNICATION INTERPERSONNELLE
Affects
MESSAGE ÉMIS
≠
MESSAGE REÇU
l’oral…
I.LA RESPIRATION
Que l'on soit assis ou debout toutes les positions X sont à proscrire.
II.LA VOIX
1/ L'INTENSITÉ
2/ L'INTONATION
3/ LE DÉBIT
Exercice : Le texte ci-dessous comprend environ 95 mots. Un débit de voix posé permet de le lire en 30/35
secondes. Si vous mettez moins de temps pour le lire, entraînez-vous jusqu’à arriver au temps demandé.
. des lèvres,
. de la langue,
. des mâchoires.
Par fax, le fisc a fixé exprès à Aix une taxe sur les fax, fictive mais
excessive.
La répétition :
- facilite la mémorisation,
- valorise l'argument,
- met en évidence les points forts,
- peut pallier un trou de mémoire.
« Ce n’est pas
uniquement ce que
vous dites qui est
important mais
la manière dont
vous le dites ».
Décodez :(
préparer son
intervention sont les deux conditions
d’une prise de parole réussie.
Préparez-vous
ON NE VOUS PARDONNERA PAS DE NE PAS L'ETRE.
- Détendre le visage
En cours d'intervention
Connaissez-vous le pouvoir de
la VISUALISATION ?
Entrainez-vous
Ce qui fonctionne vraiment, c'est l'entraînement dans les
conditions les plus proches possibles des conditions réelles.
- de vous regarder
- de vous écouter
Quelle image renvoyez-vous ?
Pour que votre auditoire soit attentif et convaincu, il faut qu’il vous
fasse confiance.
Pour qu’il vous fasse confiance, vous aurez besoin des deux
éléments suivants :
dynamique
Adoptez une gestuelle naturelle
L’harmonie et l’équilibre
La lenteur
L’horizontalité plutôt que la verticalité
Variez le ton
Parlez suffisamment fort
Articulez
LA VOIX
« Ce n’est pas uniquement ce que vous dites qui est
important mais la manière dont vous le dites »
Faites passer le message en étant
clair
Choisissez des mots simples et précis
Impliquez l'auditoire
150 %
Comme si votre vie en dépendait !
Donnez du visuel
à vos présentations
10 Commandements
1. Tu connaîtras ton sujet sur le bout des doigts.
2. Tu seras enthousiaste et passionné.
3. Tu n’écriras jamais l’intégralité de ton intervention mais tu pourras utiliser quelques points jetés
sur une feuille.
4. Tu soigneras particulièrement ton accroche.
5. Tu répéteras. Et quand tu penseras être prêt, tu répéteras encore afin de te rendre maître de
ton trac.
6. Tu parleras clairement, suffisamment lentement, assez fort, avec des modulations et sans tics.
7. Tu te vêtiras selon les circonstances.
8. Tu souriras et tu regarderas tes interlocuteurs. Chacun d’entre eux.
9. Tu seras bien ancré au sol et tu t’exprimeras avec tout ton corps.
10.Ton discours sera structuré autour de trois à cinq points essentiels et tu soigneras tes
transitions.