Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
LES TECHNIQUES DE
COMMUNICATION
INTERPERSONNELLE
0
MODULE : LES TECHNIQUES DE COMMUNICATION PROFESSIONNELLE
Objectifs :
Acquérir les aptitudes nécessaires pour transmettre oralement un message
face à un groupe ou face à une personne avec un maximum d’efficacité
(en réunion, conversation, échange commercial,… etc.);
Développer son écoute active pour entendre, se faire entendre et
s’entendre soi-même.
Maîtriser les différentes techniques de communication orale pour réussir
son exposé
Contenu :
0
2- Organisation du message :
d- Elaboration du plan de la pensée en fonction du but à atteindre
(informer, convaincre, expliquer, faire agir, etc.)
e- les modes d’organisation de la pensée
f- Elaborer «le timing » de l’intervention
METHODES PEDAGOGIQUES :
1
ATELIER I : LA COMPETENCE COMMUNICATIVE
FICHE OUTIL 1
LA COMMUNICATION INTERPERSONNELLE.
2
- Les relations sont dites complémentaires ou symétriques suivant qu’elles se font
d’égal à égal ou à la verticale. Une relation est “complémentaire” si l’une des
personnes sert les besoins de l’autre; elle est “symétrique” lorsqu’elle suscite un
comportement ou une communication similaire chez l’autre.
- La communication permet la création et le partage de signification. Elle n’a lieu
que dans la mesure où les gens parviennent à déceler les signaux de l’autre, en
connaissent l’usage et en comprennent la signification.
3
Exercice : ses habitudes en matière de communication.
3- Dressez une liste des points, comportements ou attitudes que, selon vous,
les gens attendent de vous dans votre rôle de cadre.
4- Quels sont les critères que vous utilisez pour évaluer une communication ?
Pensez à une situation de communication récente.
4
FICHE OUTIL 2
LA COMPETENCE COMMUNICATIVE
I- Introduction
5
Melvin L.De Fleur a repris ces éléments structurels du processus de
communication et les a classées de la façon suivante, en les assortissant de leurs
fonctions spécifiques :
6
FICHE OUTIL 3
LE PROCESSUS DE COMMUNICATION
1) Le schéma de communication :
le phénomène d'attention :
Afin de faire parvenir son message au(x) récepteur(s), l’émetteur est obligé
d'attirer l'attention de son interlocuteur. A cela trois raisons :
7
- l'attention sélective (voir le phénomène d'attention cité précédemment).
- la distorsion sélective qui incite une modification du message dans le sens des
idées préexistantes (déformation, détourner).
- la rétention sélective qui introduit tous les filtres liés à la mémorisation.
Dans ce cadre, Schramm dans son livre "the process and effets of mass
communication" (p32) a suggéré que la probabilité de réception dépende de la
formule suivante :
b)- la crédibilité : Elle tient autant à la compétence qu'à la confiance que l'on
peut accorder à l'émetteur, elle joue le rôle le plus déterminant dans le changement
d'attitude. L'objectif de l’émetteur est d'influencer son audience par le choix de son
message, mais aussi par la manière dont il est perçu par ses interlocuteurs.
L'adoption du message par le destinataire passe, entre autres, par la crédibilité de la
source (récepteur). Cette crédibilité est conférée par les facteurs suivants :
1) l'expertise : elle est liée aux compétences que la personne est censée
posséder sur un produit ou un sujet : un médecin, un professeur, un spécialiste.
2) la confiance : on fait d'avantage confiance à un ami qu'à un représentant.
3) la popularité : est fonction à l'attrait que la source exerce sur son audience;
ex. un champion, une vedette, une personnalité.
8
c)- la divergence: C’est la contradiction entre la position originelle du sujet et
celle que contient la communication; Elle représente aussi une des variables de la
position d'influence de l'émetteur. (Ex. la persuasion)
Tel qu'il a été présenté, l’émetteur et les éléments qui se trouvent derrière lui
n'ont permis de construire qu'une partie du processus de la communication, à savoir
l'opération d'encodage qui lui permet de construire son message sur la base d'un
certain nombre d'informations qui se rapporte à sa vision personnelle et subjective du
monde qui l'entoure. Ce qui manque à l'émetteur c'est un feed-back direct pour
poursuivre son action, c'est-à-dire une circulation d'informations du récepteur vers
l'émetteur pour correction de l'émission, c'est ce qui est appelé "l'effet de retour".
Connaissance
Attrait
Conviction
9
10
FICHE OUTIL 4
L’ECOUTE ACTIVE
PARLER, VOIR, ECOUTER : UNE SYNERGIE TRIANGULAIRE
11
fonctionnent de manière habituelle en situation groupale et les interlocuteurs, tantôt
en relation duelle, tantôt en relation groupale.
12
écoute se fait parlante (le principe de l’échange dans la communication
verbale).
Il importe aussi, à l’interlocuteur, de régler sa parole sur l’écoute des autres
pour être entendu. Or, cette écoute-là, la longueur d’ondes de cette écoute,
exige de sa part pour lui-même, pour se satisfaire plus que pour se donner
des chances d’être entendu. Il conviendra aussi qu’il fasse droit à la parole
des autres, et qu’il l’accueille. Dans un tel mode de fonctionnement
l’interlocuteur ouvre un autre espace d’écoute à son discours -celui de la
résonance, de l’écho, du feed-back. Le débat et l’échange verbal ouvrent une
dynamique d’assimilation.
L’écoute est devenue active avec la parole et la parole en devenant écoutante
se fait entendre. L’écoute ne se manifeste pas seulement par le silence, mais
aussi par la parole, une certaine parole que nous avons appelé écoutante
(c’est-à-dire questionnante, reformulante, encourageante, facilitante pour le
locuteur).
L’écoute n’est pas inversement proportionnelle à la parole, mais au contraire,
jumelée avec elle dans l’échange verbal d’une relation. L’écoute se module en
fonction de l’objectif de l’entretien ou, plus exactement encore, de sa centration :
1. soit sur une action à décider ou un contenu de savoir à élaborer;
2. soit sur les sujets en présence ou le vécu relationnel.
Dans les entretiens de négociation et d’enquête, l’écoute est centrée en
priorité sur l’action, la décision ou le contenu à élaborer.
Dans les entretiens de régulation ou de diagnostic, l’écoute se partage entre
une centration sur l’action et une centration sur le vécu relationnel.
Dans les entretiens d’aide ou thérapeutiques, l’écoute est centrée, en priorité,
sur les sujets et le vécu relationnel.
Dans ces divers types d’entretiens, notre attention se porte diversement sur:
13
L’écoute centrée en priorité soit sur l’action, soit sur les personnes,
accueillera de manière préférentielle tantôt « qui émane des couches
rationnelles et conscientes de la personnalité », tantôt « ce qui émane des
couches affectives de cette dernière. Autrement dit, notre écoute s’avère,
délibérément ou non, sélective.
Essayer de voir où l’interlocuteur veut en venir et prévoir ce qu’il dira. Cela est
facile quand nous sommes face à quelqu’un qui parle clairement.
14
ouvert et d’être prêt à écouter ce qui est dit, même si cela est contraire à nos valeurs
et nos croyances.
1- votre ami Rachid vient juste de rompre avec sa femme et il vous en parle. “Je
n’arrive pas à sortir Sofia de ma tête. Je ne fais que rêvasser à ce que nous faisions
et du plaisir que nous avions”.
2- votre mère a des ennuis de travail. Elle n’a pas eu la promotion escomptée et n’a
eu droit qu’à la plus faible augmentation de salaire octroyée au mérite. “Je ne sais
pas ce qu’on me reproche. Je fais mon travail, je m’occupe de ce qui me regarde, je
ne prends pas tous mes congés de maladie comme le font les autres. Comment ont-
ils pu donner cette promotion à Samia TAZI qui ne travaille là que depuis deux ans ?
Je travaille pour eux depuis sept ans. Je devrais peut-être démissionner et chercher
autre chose”.
15
FICHE OUTIL5
Huit idées force :
16
ATELIER II : LA COMMUNICATION VERBALE
FICHE OUTIL1
L’ORGANISATION DE LA PENSÉE DANS
L’EXPRESSION ORALE
Le fait d’être intelligible pour une prise de parole ne tient pas seulement à la
qualité du langage oral, elle tient aussi à la manière de diriger le raisonnement en
fonction de l’auditoire.
Nous traiterons dans cette partie plusieurs aspects de la pensée à l’oral.
D’abord, nous chercherons à établir les différentes manières de structurer la coulée
verbale (la parole spontanée: improvisation ou l’explication); ensuite, nous traiterons
des modes conventionnels d’organisation du discours.
* La forme de la pensée : Quand l’amorce est jouée, le parleur doit mettre de l’ordre
dans ses enchaînements, il juxtapose, s’embrouille, avance de façon chaotique, se
répète.
2- les modes de la pensée :
17
L’appui sur la chronologie est la mise en ordre élémentaire la plus simple
permettant le déroulement de la pensée. Seule la mémoire intervient pour
disposer faits et émotions. On relate, narre, récite sur ce modes plusieurs
minutes, voire des heures !
L’effort de classement répond à un besoin profond d’ordre. La pensée se plaît
à utiliser des modes topiques: on crée des catégories, on hiérarchise, on crée
des tiroirs ( aspect social, politique, etc. avant, pendant, après; le plus
important, le secondaire, l’accessoire...).
Le processus d’association consiste à utiliser le déclic inventif dû au
rapprochement des mots par un lien subjectif. Tel mot fait penser à tel autre,
de même pour les idées. La parole évolue ainsi à partir d’un procédé d’ordre
sémantique ou idéologique.
18
FICHE OUTIL 2
19
démontrer. Le message prend la forme d'énoncés globalisants, de jugement de
valeur, de tournures métonymiques (le Maroc possède... la vente exige des hommes
qui... le roi souhaite...).
20
FICHE OUTIL 3
LES TROIS MODES DE PRISE DE PAROLE
21
3. parler avec une personne qui s’intéresse aux facteurs humains :
prendre le temps de bavarder (ne pas se lancer immédiatement dans la
discussion. Si c’est un exposé, commencer par raconter une anecdote ou un fait
divers en relation avec votre sujet afin de garantir une meilleure accroche.
Souligner le lien entre la proposition et les personnes intéressées
Montrer les résultats que l’idée formulée a eue par le passé
Souligner l’appui reçu de personnes respectées ou charismatiques
22
Nouveauté rechange pleins d’idées
Irréalistes, créateurs
1- Où je veux en venir ?
a. Que dois-je communiquer ? il est indispensable lors de la préparation de
l’exposé de déterminer le te contenu à présenter ou à expliquer, avec
précision et la spécification souhaitée.
b. Quel va être le résultat de mon exposé ? une acquisition de connaissance,
le renforcement d’une opinion ou l’inverse, la recherche d’un accord, l’envie
de parler, l’action, motiver et stimuler le personnel, etc.…
c. Comment dois-je m’y prendre ? apprendre, justifier, apaiser mon auditoire,
faire agir, ou l’impliquer.
d. Dans quel état je vais laisser mon auditoire au terme de mon exposé ?
vis-à-vis du sujet, e moi ou des deux à la fois.
23
24
25
III- LA PAROLE PERSUASIVE
26
Effet persuasif à haut Effet persuasif
risque
être raisonneur être Démonstratif
être Perfectionniste être Compétent
La logique
être Pragmatique zélé être Solutionneur
être didactique être méthodique
tomber dans le lieu Joue l’évidence
commun Joue la bonne foi
La tactique
être Comédien Joue les principes
être Procédurier Joue le porte parole
être charismatique
La contrainte Déstabiliser Joue le doute
Menacer Joue l’intimidation
Culpabiliser Joue l’implication
moraliser Joue l’exemplarité
Forcer la main Joue la complicité
Matraquer Joue l’insistance
L’émotivité
S’offrir en victime Joue la bonne volonté
S’exalter Joue l’émotionnel
1- Processus d'argumentation
27
2 -Conseils généraux
Conseils techniques :
Limitez vos arguments à 3 ou 4.
Répétez le ou les arguments qui portent.
Faites une démonstration du produit, si besoin est.
Visualisez vos propos (documentation, croquis...).
Conseils comportementaux
Soyez enthousiaste.
Parlez à l'indicatif présent ou au futur immédiat, plutôt qu'au conditionnel.
Evitez les expressions négatives. Soyez positif
28
FICHE OUTIL 4
20 erreurs fréquentes en matière de communication interpersonnelle
29
FICHE OUTIL 5
Conduire une explication
1- Décider avec précision ce que l’on veut expliquer : la meilleur façon de s’y
prendre est de se poser une série de questions simples (qui, quoi, comment,
pourquoi, qu’est ce que, est-ce que...). Formulez ensuite le sujet de l’explication sous
la forme d’une question précise (par ex: comment est organisée la formation dans
l’entreprise?
2- Dégager les idées secondaires liées aux mots clefs de la question. D’autres
aspects d’une question doivent être élucidés si l’on veut être clair (qu’est ce que la
formation? Comment est organisée notre entreprise?). Cet effort revient à clarifier
« les variables sous-jacentes » à l’explication.
4- Les mettre en place : pour ce faire on doit énoncer chaque point-clefs sous la
forme d’une idée simple et concise en veillant à l’introduire par « une cheville »
(l’idée principale est... mais... cependant... en conséquence...). Ensuite, on
sélectionne un ou deux exemples bien adaptés, brefs et précis, pour soutenir chaque
point-clef. Après, on entoure chaque point-clef de toutes les précisions
supplémentaires nécessaires (il y a une exception à...). Enfin, on termine chaque
développement d’une série de points-clefs par une reformulation si possible concise
mais avec des mots différents.
30
6- Orienter l’accroche de l’explication : Il s’agit de trouver une entrée en matière
qui accroche l’écoute. On peut : chercher à impliquer l’auditoire (prendre à témoin
une personne), sélectionner une anecdote brève, choisir un fait insolite, mettre en
évidence un aspect paradoxal, poser une question provocante ou alors apporter un
témoignage.
31
FICHE OUTIL 6
Les 7 phases :
5. Renforcer
Expressions : « j’ajoute, je précise, de plus, ce qu’il faut retenir, je
souligne,… »
délivrer le message, le contenu le plus important
argumentation et persuasion
aide à la mémorisation
6. Restreindre :
donner la limite de sa pensée
expressions : cependant, toutefois, néanmoins, je souligne
montrer qu’on est réaliste
clarifier une pensée qui dure mais qui a ses limites
7. Conclure :
répéter et encourager à l’action
donner l’envie de passer à l’acte
garder en réserve des éléments intéressants
FICHE OUTIL 7
COMMUNIQUER ORALEMENT AVEC DES SUPPORTS VISUELS
L’exposé est un moyen de communication orale. Elle permet un contact direct avec
son auditoire. Il est recommandé lorsque le message est qualitatif et le nombre
d’informations limité. Face à ce choix limité est apparu un espace pour l’audiovisuel,
association de l’image et de l’oral. Ce mode de communication combine :
Le contact et la force de conviction de l’oral ;
L’impact et la perception globale du visuel ;
La permanence et l’abondance informative de l’écrit.
32
Le déroulement méthodique de toute présentation orale est le suivant :
1. préparer la présentation en terme de communication, c’est-à-dire en s’adaptant à
son public en fonction de ses objectifs ;
2. créer des supports visuels en fonction des types de messages à communiquer ;
3. choisir les outils adaptés à la situation ;
4. aménager l’espace dans lequel la présentation sera faite ;
5. présenter oralement à l’aide des supports écrits.
I- PRÉPARER LA PRÉSENTATION
Comme pour toute communication, il convient de se mettre en phase avec son
auditoire en fonction de ses objectifs. La construction d’une présentation orale inclut
en plus la contrainte de production simultanée de supports visuels.
1. écrire un scénario
Le scénario est le récit de la présentation qui a pour fonction d’informer, ou de
convaincre, ou de former les participants à un thème précis. Il doit être adapté au
public et à la situation, et facile à illustrer par les supports visuels.
2. mettre en scène : la mise en scène est la traduction sous forme visuelle et orale
du scénario. Chaque plan visuel donnera lieu à une production sur support précis
Des règles sont communes à tous les supports visuels : un support visuel
n’est pas un support écrit : il est perçu globalement, il n’est pas lu. Par
conséquent, il comporte qu’une seule idée, sa présentation est simple, sa
formulation est claire et concise.
Créer des visuels écrits : il faut veiller à la visibilité et à la lisibilité. Le nombre
de phrases est limité avec un vocabulaire et une typographie adaptés (la notion
de confort).
Créer des visuels chiffrés : les principales techniques sont les tableaux chiffrés
et les graphiques. Les logiciels tableurs et grapheurs permettent de nombreux
artifices de mise en page. (lisibilité documentaire).
Créer des visuels non chiffrés : les principales techniques sont le schéma,
l’organigramme et l’illustration photographique ou le dessin.
33
Le panneau d’exposition : il est fixe et permanent ; mais particulièrement
adapté à l’animation de présentation avec passage de public.
La disposition autour d’une table : en particulier lorsque la table est ronde, elle
favorise les échanges mais elle génère des situations difficiles à mettre en œuvre
en grands groupes.
34
BIBLIOGRAPHIE
ESKA Paris
press Paris
35