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UNIIVERSITE CATHOLIQUE LA SAPIENTIA

DE GOMA
PLAN DU COURS

0.INTRODUCTION
Partie I. PSYCHOLOGIE DE LA COMMUNICATION
I.1 Généralités
I.2 Processus de communication
I.3 Techniques de communication
I.4 Types de questions
Partie II. PSYCHOLOGIE DES GROUPES
II. 1 Communication et processus de groupe
II. 2 Structure de groupe, communication et performance des groupes
II.3 Types de groupes
II. 4 La dynamique de groupe
II .5 Les étapes de la dynamique d’un groupe
II.6 La prise de décision des groupes
0. INTRODUCTION

sp Présentation des participants


1. Nom et prénom, Fonction
2. Forces (compétences, valeurs personnelles, ce qu’il y a de
positif en vous, ce que vous appréciez chez vous, ce que les autres
peuvent apprécier,..)
3. Limites (faiblesses, ce qui vous empêche d’avancer, les
obstacles,..)
10 min pour réfléchir et écrire
Partie I. PSYCHOLOGIE DE LA
COMMUNICATION

0. Introduction
Déf: La communication est devenue l’un des thèmes
centraux de nos sociétés contemporaines. Du responsable de
l’État au citoyen de base, chacun s’interroge. Pourquoi
autant de difficultés à communiquer ? Comment favoriser la
communication entre les hommes, entre les groupes, à
l’intérieur des organisations ? Des cohortes de « spécialistes
» de la communication vendent leurs services, une
multitude de méthodes sont proposées pour se former ou
s’améliorer dans les pratiques de communication.
Introduction (suite)
De chercheurs de « spécialistes » de la communication vendent
leurs services, une multitude de méthodes sont proposées pour
se former ou s’améliorer dans les pratiques de communication.
Les Psychologues; Ingénieurs, linguistes, informaticiens tous
étudient la question et proposent des modèles, des outils ou des
conseils. En d’autres termes, la communication est un champ de
réflexion très vaste et passionnant pas mal d’études et de
réalisations.
Introduction (suite)
Dans ce cours nous allons aborder la communication sous
l’angle de la psychologie et, plus précisément, de la
psychologie sociale, discipline qui inscrit la communication
comme l’un des thèmes majeurs de ses préoccupations.
Selon Moscovic S. dit que la psychologie sociale est une
« science des phénomènes de l’idéologie et des phénomènes
de communication » aux différents niveaux des rapports
humains : rapports entre individus, en situation de groupe et
entre groupes.
Introduction (suite)

De ce fait, notre analyse des situations et des techniques de


communication que nous allons traiter vise principalement un
mode d’approche de la communication humaine et les
techniques et outils à tenir en considération afin de favoriser
une communication plus efficace et authentique au sein des
groupes.
Facteurs généraux de la communication (suite)
Il s’agissait de voir comment améliorer la transmission d’une
information – d’un signal – d’un point à un autre, c’est-à-dire
comment transmettre un message avec le rendement optimal ? Coût
minimum, efficacité maximum.
Shannon définit la communication comme étant la transmission d’un
message d’un endroit à un autre. Ce processus peut alors s’énoncer
simplement et se représenter graphiquement clairement
Voici ci-dessous un schéma de la communication qui repose sur une
mise en relation d’un émetteur et d’un récepteur.
Facteurs généraux de la communication (suite)
Il s’agit de voir comment améliorer la transmission d’une
information – d’un signal – d’un point à un autre, c’est-à-dire
comment transmettre un message avec le rendement optimal ? Coût
minimum, efficacité maximum.
Shannon définit la communication comme étant la transmission d’un
message d’un endroit à un autre. Ce processus peut alors s’énoncer
simplement et se représenter graphiquement clairement
Facteurs généraux de la communication (suite)
Il existe 2 grands modèles d’analyse de la communication dominent le
champ :
 un modèle techniciste (linéaire), issu des réflexions et de l’approche
cybernétique
 un modèle psychosociologique (circulaire , systématique) issu des
travaux de la psychologie sociale.
Le modèle élaboré par Shannon en 1952, dans le cadre de la théorie de
l’information, a connu un succès considérable. Il est issu des travaux
effectués par des ingénieurs en télécommunications, aidés de
mathématiciens, et répondait à une question fondamentale pour
l’industrie du téléphone et du télégraphe à l’époque.
Facteurs généraux de la communication (suite)

Le modèle psychosociologique ( Circulaire , systémique ) décrit la


communication comme l’ensemble des processus par lesquels
s’effectuent les échanges d’informations et de significations entre les
personnes dans une situation sociale donnée
?????????????
I.3 PROCESSUS DE LA COMMUNICATION
Schéma de la Communication (suite)

D’abord l’émetteur transmet une information qui devrait bien


traduite en un langage compréhensible pour le récepteur et
compatible avec les moyens de communication utilisés (codage).
Ensuite, le message ainsi élaboré doit être émis et véhiculé grâce
à un support matériel : (canal)de la communication.
Il parvient enfin au récepteur qui, grâce à une activité de
décodage, va pouvoir s’approprier et comprendre le message. Le
système pour être pleinement efficace doit prévoir une modalité
de contrôle, de régulation et de traitement des erreurs: c’est l…
I.2 COMMUNICATION VERBALE ET NON VERBALE (éléments à
considérer)
Communication verbale Communication non
verbale

Nature des propos tenus Façon dont les propos ont Attitude, posture de
été tenus l’interlocuteur

Sens des mots Caractéristiques de la Posture, mimiques,


voix positionnement…
CONCLUSION
Les mots utilisés influencent la réception
du message
La communication non verbale est aussi
très importante, en particulier le regard
RETOUR - ECHANGES

QUESTIONS
/CONTRIBUTIONS/COMMENTAIRES
I.3 TECHNIQUES DE COMMUNICATION
 Présence
 Ecoute active
 Empathie
 Clarification
 Vérification
 Reformulation
TECHNIQUES ET HABILETES DE COMMUNICATION
(suite)
Reflet
Confrontation
Respect
Immédiateté
Résumé
Donner de l’information et des avis
La présence
Elle doit être tant physique que psychologique
(socioaffective)
oPosture qui indique intérêt: face au client
oPosture qui manifeste de l’ouverture
oPosture qui manifeste une certaine détente
oLégère inclinaison du corps vers l’autre
oContact visuel et expression faciale appropriée
oLangage du corps et gestes
La présence (suite)
Buts
Signifier à l’autre qu’on est avec lui est fondamental afin de
favoriser l’établissement d’un rapport de qualité tout au long du
processus.
Témoigner d’un respect pour l’autre
Permettre un état de disponibilité nécessaire afin d’écouter, de
percevoir adéquatement les messages verbaux et non-verbaux de
l’autre et donc de comprendre véritablement une autre personne.
L’écoute active
Déf: Technique où l’intervenant doit être
mentalement et physiquement prêt pour écouter et
interagir avec le client; être en mesure de recevoir
de l’information sans la déformer; démontrer son
intérêt à ce que l’autre vit, pense ou ressent dans
une situation particulière ; accompagner le client
pour l’aider à s’exprimer.
L’écoute active(suite)
Buts:
Encourager le client à continuer à parler, à préciser ce
qu’il vit, ressent et pense
Amener le client à se sentir accepté et respecté
Transmettre au client qu’il est important (dignité)
Permettre au client de poursuivre son propre processus
de résolution de problème
L’écoute active (suite)
Astuces de l’intervenant:
Est attentif à ce que l’autre dit, à ce qui se manifeste
par les comportements non-verbaux: regarde la
personne, etc.
Ne se laisse pas distraire, ne pense pas à autre chose
Evite de porter de jugements de valeurs
Empathie
Déf: Capacité de rentrer dans le monde subjectif de
l’autre, de saisir ce qu’il éprouve et ressent, de
manifester à l’autre l’importance de ce qu’il est et
fait.
L’empathie est une manière personnelle d’être et
non seulement d’une attitude qu’on adopte dans
l’exercice d’un rôle professionnel
Empathie (suite)
Il existe 2 dimensions a savoir:
1.Comprendre la personne à partir de ce qu’elle dit explicitement
2.Comprendre l’implicite de son dire

NB: Il existe également de l’empathie sociale, qui consiste à ajouter une


dimension sociale à celle qui reflète les pensées et sentiments personnels,
càd chercher à comprendre si le client se sent politiquement,
économiquement ou socialement infériorisé à cause de l’une ou l’autre
de ses caractéristiques personnelles
Empathie (suite)
Buts:
-Etablir une relation interpersonnelle
-Aider la personne à identifier les sentiments associés à
ses expériences
-Aider la personne à saisir comment ses
comportements affectent ses sentiments et vice versa
-Aider la personne à partager et à communiquer
-Aider la personne à se sentir acceptée
Empathie (suite)
Astuces de l’intervenant:
Verbales

Affirmation du désir de comprendre la personne


Utilisationdes techniques d’écoute active ( clarification ,
reformulation, questions etc.
Expression des messages implicites perçus
Concentration sur ce qui est important pour le client
Empathie (suite)
Astuces de l’intervenant
Non verbales
Maintien du contact visuel
Légère inclinaison vers le client pour l’écouter
Position confortable des bras et des jambes
Distance flexible entre soi et le client
Clarification
Déf: Technique qui consiste à amener le client à préciser ce qu’il
vient de dire ou ce qui se déroule dans le processus(dans le temps
et/ou dans les séquences de comportement) et qui n’est pas clair
pour l’intervenant. La clarification peut se faire en posant des
questions ouvertes ou fermées.
Buts:
Encourager le client à élaborer
Vérifier si on a compris ce que le client voulait nous dire
Rendre clairs les messages confus et vagues.
Clarification (suite)
Astuces de l’intervenant:
L’intervenant identifie le contenu du message verbal et non-
verbal du client et décèle ce qui n’est pas clair.
Exemples: lorsque le message du client renferme
Des mots généraux
Des phrases ambiguës
Des mots à double sens (effrayant, étonnement, peur etc/)
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Vérification
Déf: Technique qui consiste à assurer une bonne compréhension des
messages transmis entre l’émetteur et le récepteur.
Elément fondamental de toute bonne communication, la vérification
consiste soit :
A répéter le mot à mot du message reçu (réitération) ou à le résumer

et à demander à l’autre si cela correspond bien à ce qu’il a dit, pensé ou


ressenti,
A demander à l’autre de répéter (ou de résumer) ce que l’intervenant
vient de dire afin de confirmer qu’il a bien compris ce que j’ai dit,
pensé ou ressenti.
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Vérification (suite)

Buts:
Assurer la clarté de la communication, c’est-à-dire bien
comprendre le message de l’autre et s’assurer soi-même d’être bien
compris

 Corriger les messages en cas d’incompréhension ou d’inexactitude

Encourager la précision dans l’expression des intentions, des


pensées, des sentiments ou des problèmes.
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Vérification (suite)

Astuces de l’intervenant:
Formule un énoncé du type : « Si j’ai bien compris, vous
voulez dire (telle chose) ou vous pensez que… »
 Demande au client ce qu’il a compris de ce que lui même
(l’intervenant) vient de dire
Répète le mot du message reçu afin que cela corresponde
bien à ce qu’il vient de dire
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La reformulation
Déf: Technique utilisée pour tenter de comprendre l’essentiel de ce
que le client exprime en redisant en d’autres termes le contenu du
message du client, de façon à verbaliser son désir de bien
comprendre.

Buts:
Aider le client à se centrer sur le contenu de son message
Se recentrer sur le contenu lorsque les sentiments sont explorés
prématurément ou lorsqu’ils sont trop pénibles pour le client
Vérifier si le message du client a été bien compris.
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La reformulation (suite)

Astuces de l’intervenant:
tente de préciser le contenu du message du client (qu’est- ce que le
client essaie de me faire comprendre?)
choisit des mots correspondant au mode sensoriel du client,
choisit un ton et un rythme de voix appropriée en utilisant d’autres
mots
présente bien le contenu du message du client
Évaluela portée de sa reformulation en observant les
comportements verbaux et non verbaux du client
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Le reflet
Déf: Technique qui consiste à clarifier, mettre à jour,
traduire en paroles les sentiments et attitudes sous
jacentes à la communication du client, pour
encourager une plus grande expression et reprend
l’idée principale contenue dans les paroles du client
en la soulignant et en la précisant, ce qui aide le
client à clarifier sa pensée et lui démontre que
l’intervenant comprend son message.
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Le reflet (suite)
Buts:
Pouvoir faire des liens entre ce qui est exprimé émotivement,
les faits présentés et les attitudes de la personne
Faire en sorte que le client se sente compris
Encourager le client à révéler davantage ses sentiments.
Apprendre au client à mieux transiger avec ses émotions.
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Le reflet (suite)
Buts:

Amener le client qui a des sentiments négatifs en regard
de la thérapie, à se sentir mieux compris et ainsi l’aider à
faire davantage confiance à l’intervenant.

Aider le client à mieux identifier ses sentiments et
émotions.
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Le reflet (suite)
Astuces de l’intervenant:
Est attentif aux mots utilisés par le client pour décrire ses
sentiments et émotions;
Observe les comportements non-verbaux du client afin d’y
détecter des indices de son intensité ;
Effectue le reflet selon le mode sensoriel approprié (visuel,
auditif, kinesthésique) ;
Évalue l’efficacité du reflet par la réponse du client (verbale ou
non).
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Confrontation
Déf: Action de rassembler et de mettre en relief des idées,
perceptions, expressions ou des comportements
contradictoires pour les comparer et les examiner
systématiquement. La confrontation, amorcée par
l’intervenant, ne s’adresse pas à la personne du client
mais aux comportements et aux conséquences qui en
découlent. Elle met le client en face d’un aspect de son
comportement qu’il ne voit pas ou ne veut pas voir.
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Confrontation (suite)
Buts :
Réduire les distorsions ou les contradictions
observables dans la conduite de l’aidé et les dépasser
 Obtenir une vision plus juste de la réalité, explorer de
nouvelles options
 Diminuer les résistances et faciliter le changement de
comportement
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Confrontation (suite)
Astuces
L’intervenant établit une relation d’aide ( agit avec respect,
authenticité, empathie etc.); reconnaît que celle-ci est bien
établie ( le client semble à l’aise , on sent une proximité etc.)
Identifie et relève les contradictions du client
Reflète la contradiction au client sous une forme
respectueuse et acceptable pour lui
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Le respect
Déf
Sentiment qui porte à valoriser le client: à le reconnaitre comme
une personne ayant de la valeur et de la dignité; à le considérer
comme une personne acceptable, telle qu'elle est
Buts
Communiquer notre volonté de travailler avec la personne.
Démontrer notre intérêt au client en tant que personne.
Transmettre au client qu'il est accepté comme il est.
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Le respect (suite)

Astuces
Il existe 4 composantes du respect
Engagement: L'intervenant démontre de la volonté à travailler

avec le client (réserve du temps pour lui, maintient la


confidentialité, l'intimité)
 Compréhension: L'intervenant tente de comprendre le client,

(démontre de l'empathie, pose des questions, prend et donne la


parole, fait des commentaires, reformule, reflète ….)
 Non-jugement: L'intervenant évite de condamner les

pensées, les actions et des sentiments du client.


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Respect (suite)
Chaleur: L'intervenant exprime son acceptation de la
personne par ses comportements verbaux et non verbaux.
En somme, l'intervenant est attentif, n'impose pas
d‘étiquette, porte une attention spéciale aux acquis du client
reconnait que le client peut s'aider lui même, supporte les
comportements constructifs et décourage les comportements
destructifs.
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Immédiateté
Déf: Capacité de l’intervenant de décrire ce qui se passe dans le moment
présent de la relation avec le client: « C’est l’ici et le maintenant »
L’intervenant vit intensément le moment présent de sa relation avec son
client. C’est être présent à l’autre, à ce qu’il dit et fait.
Trois types d'immédiateté:
L'intervenant relève ce qu'il pense ou ressent au moment présent.
L'intervenant donne un feed-back à propos des comportements ou des
sentiments du client qui se produisent dans l'entrevue.
 L'intervenant relève ses sentiments ou pensées à propos de la relation avec
le client.
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Immédiateté (suite)
Buts


Aider le client et l'intervenant à mieux travailler ensemble.

Amener le client à réfléchir sur son comportement, sur ses
pensées ou sur ses sentiments, et ce partir d'exemples se situent
dans le moment présent.

Aider l'intervenant à s'ajuster au style verbal et non-verbal du
client.
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Astuces
L'intervenant :

identifie ses propres sentiments et ce qu'il vit avec le client dans
le moment présent (conscience de soi)

observe les comportements verbaux et non-verbaux du client.

fait des reformulations, reflets, résumés;

fait des interprétations, confronte, donne des feed-back.
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Résumé
Déf: Technique qui porte une nouvelle compréhension au client en reliant
ensemble les sentiments, les comportements et la situation présentée, ce
que le client n'avait pas vu comme interdépendant. C'est aussi la
reformulation et le reflet du contenu de l'ensemble du message du client
(émotif ou non) ou de l'entrevue
Buts:
Rassembler tous les éléments du message du client.
Identifier les thèmes communs et les séquences d'interactions.
Apporter au client une vision complète de la situation.
Présenter des alternatives.
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Résumé (suite)
Astuces:
L'intervenant:
faitdes résumés des propos du client entre différents éléments
présentés pendant une période de l'entrevue.
fait une synthèse des principaux points soulevés.
Donner de l’information et des avis
Définition:
Capacité de l'intervenant de communiquer verbalement des
données, des faits, des opinions, des renseignements qui
augmenteront la connaissance du client sur sa situation.
Buts:
Identifier des possibilités de solution du problème.
Evaluer ces possibilités.
Dissiper des mythes.
Prendre une décision éclairée
Augmenter le pouvoir du client sur la situation
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Donner de l’information et des avis (suite)
Indices :
L'intervenant décrit clairement les différentes possibilités de
solution du problème et leurs conséquences.
l'intervenant donne des avis comme étant sa propre opinion et
permet au client d'avoir la sienne.
L'intervenant présente des avis seulement lorsque que c'est
pertinent.
L'intervenant s'assure que le client a bien compris
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Synchronisation
Déf : Technique qui permet de créer le contact et de
rencontrer l’autre dans son modèle du monde. Elle consiste
à harmoniser notre communication avec celle de l’autre en
reproduisant les processus qu’il utilise inconsciemment.

Il existe différentes formes de synchronisations à savoir:


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a. La synchronisation non verbale directe : reproduire une composante du
comportement non verbal de l’autre.
Exemple :
- ajuster notre posture à celle du corps entier de l’autre
- adapter la partie supérieure ou inférieure de notre corps à celle de
notre interlocuteur
- reproduire avec discrétion certains gestes de l’autre
- ajuster le rythme de notre respiration à celui de l’autre
- reproduire un mouvement répétitif
- reproduire la tonalité, le rythme, le volume de l’autre
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b. La synchronisation non verbale croisée: utiliser un élément


de notre corps ou de notre comportement pour reproduire un
élément du comportement de l’interlocuteur

Exemple : - Croiser les jambes s’il a les bras croisés

- Tapoter avec la main s’il tapote avec les pieds


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c. La synchronisation verbale: adapter, synchroniser notre discours à
celui de l’autre. Cela peut prendre différentes formes.

Exemple :

- Utiliser les prédicats choisis dans le système de représentation de l’autre


-Construire des phrases qui ont la même tournure que celle de l’autre
-Utiliser les mêmes expressions que celle de l’autre
-Reprendre les idées importantes émises dans le discours de l’autre
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CHAP IV TYPES DE QUESTIONS


Question ouverture : Demande une réponse élaborée.
Exemple :Qu’est-ce que tu penses de…. ? ou comment
réagis-tu à…. ?
Question fermée : Demande une réponse brève et
concise, telle que qui, on ou peut-être.
Exemple : Crois-tu que … ? ou Es-tu d’accord…. ?
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TYPES DE QUESTIONS
Question à choix restreints : Place l’individu devant un certain
nombre de choix.
Exemple :Voulez-vous (a) ..ou (b) … ?
Question directe: va directement au but
Ex: Que pensez-vous de l’évaluation?
Question indirecte : Prend souvent la forme d’une rétroaction
(ou d’un feed-back).
Ex: je me demande ce que vous voulez dire quand vous dites
que vous avez vos secrets.
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Types de questions (suite)
Doubles: plusieurs réponses possibles
Ex: voulez-vous un examen théorique ou une entrevue audio-
visuelle?
Multiples: bombardent le client
Ex: - que pensez vous de l‘évaluation?
- Etes-vous satisfaits du cours jusqu’à maintenant?
- Quelles seraient d'après vous les modifications à
apporter?
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Types de questions (suite)


Question suggestive :
Offre peu de possibilités quant au choix de réponses.
Est utilisée pour communiquer de façon déguisée des affirmations,
des suggestions des préférences, ou encore pour laisser croire qu’il
y a possibilité de choisir, alors que ce n’est pas le cas
Ex: Pensez-vous qu’un peu de repos vous ferait du bien ?
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Types de questions (suite)
Questions à hypothèses: Elles sont associées à l’investigation d’un expert. Ces
questions peuvent provoquer, si elles sont utilisées trop fréquemment, de la
menace ou de la fermeture.

Exemple : - Est- ce qu’il vous arrive de…… ?

- Est- ce que vous dormez bien ?


Questions à choix restreint: Ça place l’individu devant un certain nombre de
choix.
Exemple : Voulez-vous : A. ……. ? B. ……… ?
Partie II. PSYCHOLOGIE DES GROUPES

II.1 Communication et processus de groupe


Groupe
Déf: Le groupe va être considéré comme un ensemble
social organisé avec ses composantes spécifiques, mais
également à travers les formes de relation et de
communication qu’il engendre
Définition (suite)
La définition courante est libellée comme suit:
Un groupe est « la réunion de plusieurs personnes dans
un même lieu »
Néanmoins, la définition devient plus précise pour R.K.
Merton (1970)
Il dit que pour qu’on l’on puisse parle d’un groupe il
faut tenir compte de deux critères:
1) L’existence d’une interaction entre les personnes
composant le groupe
2) La conscience d’une appartenance commune
Définition (suite)
Groupe = Deux individus, ou plus, qui, de façon interactive
et interdépendante, s’unissent en vue de réaliser des
objectifs précis. Ils s’influencent et se perçoivent comme un
« nous »

Selon Kurt Lewin (1948):


« Un tout est autre chose que la somme de ses éléments, et
c’est la manière dont ces éléments s’agencent et se
structurent entre eux, et non leurs caractéristiques
intrinsèques, qui le caractérisent ».
Définition (suite)
Le groupe est un ensemble de personnes interdépendantes et ce critère
semble bien en effet l’élément fondateur de toute réalité groupale.
Il nous semble cependant trop large pour définir l’objet sur lequel travaille la
psychologie sociale: le groupe restreint.
En effet, le groupe qui nous intéresse plus est celui où les individus peuvent
effectivement interagir, communiquer, se percevoir directement et dont la
taille
sera nécessairement réduite.

Sauf De Visscher (1991) qui fixe la taille minimale du groupe à cinq individus
la plupart d’autres auteurs considèrent qu’un groupe restreint comprend de
trois à quatre personnes jusqu’à vingt-cinq
.
Définition (suite)
 Un groupe restreint est un ensemble de personnes ayant la possibilité de
se percevoir et d’interagir directement et participant à une activité
commune grâce à un système de règles et de normes formelles ou
informelles.

 Pour De Visscher (1991) il existe certaines caractéristiques « inévitables »


pour qualifier un agglomérat de personnes « groupe restreint »
notamment :
 une unité de temps et de lieu supposant une relative proximité et une
distance interindividuelle minimale ;
 une raison d’être et de rester ensemble ;
Définition (suite)
 un sort relativement commun ;
 la possibilité d’une perception et d’une représentation de
chacun des membres l’un par l’autre ;
 la perception d’une certaine « groupalité » perçue par les
membres et/ou des personnes extérieures ;l
 la possibilité d’interaction et de communication effectives,
verbales ou non verbales …
II.2 Structure de groupe, communication et performance
des groupes
La situation de groupe ou la référence à ses prises de position
entraînent, nous l’avons vu, des effets importants sur les opinions
émises et les comportements adoptés par les individus. Mais ces
effets vont également être déterminés par les caractéristiques
objectives de la situation dans laquelle le groupe évolue par le type
de tâches qu’il effectue, par les possibilités matérielles d’échanges,
entre les membres, par la nature des échanges: directs ou avec
relais.
Structure de groupe, communication et
performance des groupes (suite)

Ces caractéristiques objectives pouvant d’ailleurs être


appréhendées, perçues de manière différente, c’est la
représentation de la situation pour le groupe qui peut être
l’élément déterminant de sa dynamique.
Structure de groupe, communication et
performance des groupes (suite)

Groupe = Deux individus, ou plus, qui, de façon interactive et


interdépendante, s’unissent en vue de réaliser des objectifs précis. Ils
s’influencent et se perçoivent comme un « nous »

Selon Kurt Lewin (1948)


Un tout est autre chose que la somme de ses éléments, et c’est la
manière dont ces éléments s’agencent et se structurent entre eux, et
non leurs caractéristiques intrinsèques, qui le caractérisent
Structure de groupe, communication et
performance des groupes (suite)

Quelques critères suivants sont à considérer pour que l’on


puisse parler de groupe :

 la présence de relations interpersonnelles


 la poursuite d’un but commun
 l’influence réciproque
 la mise en place d’une organisation: chaque membre a son
rôle ou son statut, les valeurs et les normes de groupe se
créent
Structure de groupe, communication et
performance des groupes (suite)

De ce fait, dans cette perspective, le groupe a une réalité propre (il forme
un système d’interdépendance, il est non réductible à la somme des
individus qui le composent).
Le groupe est un tout dynamique, un lieu d’apprentissage de
comportements nouveaux, d’acquisition de nouvelles connaissances.
II.3 Types de groupes

Groupe formel = groupe de travail déterminé par la structure de


l’entreprise
Groupe informel = groupe qui n’a pas de structure formellement
définie et n’est pas établi au niveau organisationnel ; se forme en
réponse à un besoin de contact social
Groupe hiérarchique = groupe composé d’individus qui réfèrent
directement à un responsable déterminé
Types de groupes (suite)

Groupe de travail = personnes travaillant ensemble afin de


réaliser une tâche ou un projet spécifique
Groupe d’intérêt = personnes travaillant ensemble pour
atteindre un objectif spécifique qui les concerne toutes
Groupe d’affinité = personnes se réunissant pour partager
un ou plusieurs points communs
Quand est-ce que nous pouvons dire que les
personnes se rassemblent-elles en groupes ?
s

Les individus se rassemblent plus quand ils défendent et /ou


partagent certains aspects communs entre autres:
- Sécurité
- Statut
- Estime de soi
- Appartenance
- Pouvoir
- Réalisation d’objectifs
II. 4. La dynamique de groupe
En 1944 Kurt Lewin qui a créé l’expression « group dynamics »
(dynamique de groupe)
C’est ce dernier qui a pu mener des études sur le groupe qui ont été
développées notamment à travers ses travaux. Il a introduit une
compréhension dynamique des processus qui se déroulent dans un
groupe en s’intéressant d’abord aux processus cognitifs de perception et
d’apprentissage aux phénomènes de groupes humains restreints
(leadership, climat social, valeurs et standards de groupe) avant
d’aborder les contraintes sociales sur les groupes imposées par la
technologie, l’économie, la loi et la politique.
La dynamique de groupe (suite)
Mais la conception de Lewin (1940) du groupe est opposée à celle d’Allport.
Le groupe a une existence en soi et il doit être considéré comme une entité dont les
membres sont des composantes interdépendantes les uns des autres.

La dynamique des groupes désigne d’abord un ensemble d’analyses


 des relations interpersonnelles au sein d’un groupe (Jacob Lévy Moreno avec la
sociométrie ou qualité relationnelle socio-affective: degré de sympathie,
d’antipathie ou d’indifférence)
 des logiques d’influence et de pouvoir dans un groupe (Kurt Lewin)
 la personnalité du groupe (psychanalyse des groupes)
La dynamique de groupe (suite)
L’étude du fonctionnement des groupes restreints a permis d’en tirer
des conclusions sur les façons de mieux communiquer.
Des auteurs comme Bales ou Leary ont repéré différents rôles
caractéristiques au sein des groupes (le leader, le clarificateur,
l’organisateur, l’opposant, l’agent d’ambiance, l’agressif, le
marginal…)
De là, découlent des façons de réagir par rapport à ces profils
caractéristiques, qui permettent de mieux utiliser les forces et cerner
les faiblesses d’un groupe.
La dynamique de groupe (suite)

Les expériences de K. Lewin tendent à démontrer l’importance de


l’échange d’informations dans un groupe.
Quand la discussion précède la décision, une plus forte adhésion
des membres du groupe est observée.

Voir les expériences de Lewin au cours de la seconde guerre mondiale.


Une vaste campagne d’informations du gouvernement américain pour
inciter les ménagères à consommer, en particulier, des abats de
rognons et de ris de veau.
La dynamique de groupe (suite)

Selon Campbell (1958) les groupes humains varient en entitativité


(en unité).
3 critères objectifs président à l’entitativité à savoir:
1) le fait d’avoir un sort commun
2) la ressemblance entre les membres
3) la proximité physique/spatiale.
II. 5 Les étapes de la dynamique d’un groupe

Il existe un modèle à 5 étapes lors de la formation des


groupes. Ces derniers passent habituellement par cinq étapes
distinctes à savoir :
Etape 1 - la formation
Etape 2 - l’agitation
Etape 3 - la cohésion
Etape 4 - la performance
Etape 5 - la dissolution
Les étapes de la dynamique d’un groupe (suite)
Les étapes de la dynamique d’un groupe (suite)

- L’étape de la formation : première étape de la dynamique d’un groupe,


caractérisée par une grande incertitude concernant le but, la structure et
les leaders du groupe

- L’étape de l’agitation (confrontation) : seconde étape caractérisée


par des conflits au sein du groupe

- L’étape de la cohésion : troisième étape caractérisée par des relations


étroites entre les membres, une normalisation et une stabilisation du
fonctionnement
Les étapes de la dynamique d’un groupe (suite)
- L’étape de la performance : quatrième étape caractérisée par une
pleine efficience du groupe, la structure étant totalement
opérationnelle et acceptée par les membres

- L’étape de la dissolution : étape ultime du groupe pour les groupes


temporaires, précédant le démantèlement et la dispersion, et où l’on
s’attache davantage à mettre un terme aux activités qu’à être
performant
Les étapes de la dynamique d’un groupe (suite)
4.1 Un modèle alternatif : les groupes temporaires
4.2 Modèle d’équilibre ponctuel: les groupes temporaires transitent
par des phases d’inertie et d’activité
4.3. Les caractéristiques d’un groupe:
- rôles,
- normes,
- statut,
- taille
- cohésion
1. Les rôles
Le rôle s’explique par un comportement prévisible
d’une personne qui occupe une position donnée dans
un contexte social donné; ensemble de modèles
comportementaux conformes attendus des individus
selon la place occupée dans une unité sociale
Les étapes de la dynamique d’un groupe (suite)

1.1 L’identité de rôle: attitudes et comportement attendus d’un rôle

1.2 La perception de rôle : l’idée qu’un individu se fait de la façon


dont il est censé se comporter dans une situation donnée

1.3 Les attentes de rôles : idée que les autres se font quant au
comportement qu’une personne doit adopter dans une situation
donnée (contrat psychologique)
Les étapes de la dynamique d’un groupe (suite)

1.4 Contrat psychologique : accord tacite qui définit ce qu’un


employeur attend de ses employés et vice versa

1.5 Conflit de rôle : situation dans laquelle les attentes correspondant


à des rôles différents divergent
2. Les normes

Normes : règles de conduite ou critères de comportement acceptables au


sein d’un groupe et adoptés par tous les membres ; critères explicites ou
implicites d’attitudes et de comportements, fixés et partagés par les
membres d’un même groupe social
Sherif (1953) a repris la notion de groupe de référence pour définir le
système de référence utilisé par un individu lorsqu’il compare sa position
à celle d’autrui.
Les normes (suite)

Kelley (1952) a mis en évidence deux fonctions remplies par


les groupes de référence :

-Une fonction comparative ou évaluative lorsqu’un individu


se positionne par rapport à autrui
-Une fonction normative qui lui permet d’évaluer son
comportement au regard des normes existantes dans le groupe
Normes (suite)

Les catégories de normes :


La catégorie la plus fréquente est celle qui se rapporte à la
performance. Cette catégorie à un pouvoir important sur la
performance individuel

Une autre catégorie regroupe les normes d’apparence.


Cela va de la tenue vestimentaire à la loyauté vis-à-vis du groupe
3. Statut

Chaque individu dans une société a un statut social qui le


définit au sein d’une société. Le statut social est l’ensemble
des positions objectives qu’un individu occupe dans le
système social (comme la profession, le niveau d’instruction,
le sexe ou l’âge…) qui en fonction de sa proximité avec les
valeurs reconnues par la société génère un statut social plus
ou moins élevé.

Le statut social est un ensemble de droits et d'obligations


socialement déterminé.
4. La taille

La taille du groupe influe sur son comportement


Les faits montrent que les groupes plus restreints remplissent
plus rapidement leur mission
Cependant, lorsqu’il s’agit de trouver une solution à un
problème, les groupes plus importants paraissent mieux s’en
sortir (groupe ≥ 12 membres). La collecte de données est plus
abondante
Mais, il semble que les groupes restreints soient plus
performants lorsqu’il s’agit de tirer quelque chose de ces
données (groupe d’environ 7 membres)
Taille(suite)
Remarques
Il existe des influences de productivité en fonction de la taille du
groupe entre autres
Paresse sociale: Tendance à fournir moins d’effort et à
diminuer son rendement au sein du groupe en situation de
travail collectif

Expérience de « tirer sur une corde » de Max Ringelmann


La performance du groupe augmente avec sa taille, mais la
venue de nouveaux membres a un effet négatif sur la
productivité
5. La cohésion

Cohésion: c’est une force qui unit les membres d’un groupe et
les incite à y demeurer; résultat du désir des membres d’un
groupe d’appartenir à ce groupe et de leur motivation à y
maintenir une participation active.

Les études montrent que la relation entre la dépendance et la


productivité est fonction des normes relatives à la performance
établies par le groupe
II. 6 LA PRISE DE DECISION COLLECTIVE
1. La pensée de groupe
La notion de « pensée de groupe » a été proposée par Janis (1971). Il s’est
interrogé, à l’époque, sur le processus de prise de décision intervenant dans
les groupes d’experts. Alors que l’on a à faire, à priori, aux personnes les
plus compétentes, pourquoi obtient-on un échec du résultat après décision ?
(ex. Pearl Harbor, la Baie des Cochons, la guerre du Vietnam)

Pour Janis, ces différents fiascos peuvent s’expliquer par la mauvaise qualité
du processus de décision. C’est-à-dire que parfois la pensée de groupe
correspondrait à la tendance à prendre des décisions basées sur une
évaluation erronée de la situation, en particulier chez des groupes très
cohésifs
Prise de décision collective(suite)

Selon Janis, les membres d’un groupe cohésif (solidarité, attrait


mutuel, esprit de corps) ont tendance à prendre trop facilement
pour acquis le fait qu’ils pensent et qu’ils ressentent la même
chose
Ils ne se donneraient pas la peine d’examiner d’éventuels points
de vue divergents
Prise de décision collective(suite)

Janis et Mann (1977) poursuivent leurs études et considèrent que :


 La pensée de groupe serait due à une cohésion élevée du groupe
 A l’isolement relatif du groupe par rapport à l’extérieur
 A l’absence de méthodes précises de recherche et d’évaluation
des diverses possibilités d’action
 A la présence d’un leader directif qui affirme d’emblée sa position
 Au stress élevé des membres qui n’osent pas faire connaître leurs
doutes
Prise de décision collective(suite)
Force est de constater cependant que toutes les décisions
collectives ne mènent pas à de mauvaises décisions.
Il existe des groupes très cohésifs qui acceptent les
désaccords alors que certains groupes peu cohésifs peuvent
aussi prendre des décisions erronées.

Steiner (1982) pense que la principale cause de la « pensée


de groupe » serait le désir de cohésion des membres du
groupe et non la cohésion elle-même.
Prise de décision collective(suite)

La prise de risque : la polarisation


Les décisions de groupe peuvent aboutir à des prises de risque plus
élevées que la décision individuelle : c’est ce que l’on appelle le
phénomène de la polarisation collective. Il s’agit d’une forme
extrême des choix ou opinions du groupe. Il correspond au
« durcissement » ou à la « radicalisation » des jugements des
membres du groupe.
Moscovici et Zavalloni (1969) proposent leur interprétation du
«risky shift » par l’explication de l’effet de polarisation des attitudes
en groupe. L’origine de la polarisation se trouverait dans
l’implication plus ou moins grande de l’individu dans l’interaction.
Prise de décision collective(suite)

Les travaux de Moscovici et Zavalloni (1969) ont permis de


dégager les principaux facteurs qui font varier l’amplitude ou
l’intensité du phénomène de polarisation :

1- la possibilité pour les membres du groupe d’échanger des


arguments dans le cadre d’une « véritable » discussion

2- une même orientation générale des points de vue dans le


groupe avant la discussion
Prise de décision collective(suite)
3- une certaine variété des points de vue à l’intérieur du groupe
avant la discussion favorise la polarisation : une certaine
divergence entre le membres du groupe facilite la polarisation
4- une certaine implication des membres du groupe par rapport au
contenu de leur jugement : la tendance à la polarisation apparaît
plus forte que lorsque les membres du groupe se sentent
concernés par l’objet de la discussion
5- le caractère plutôt informel de la discussion favorise la
polarisation : la présence de procédures encadrant la discussion
ou la présence d’un leader officiel dans le groupe réduit la
polarisation dans le groupe.
Prise de décision collective (suite)

Le groupe comme vecteur de changement


Pour Lewin le groupe est un « champ de force », un système de tension
des forces antagonistes, certaines poussent au changement, d’autres à la
stabilité. Les conduites dans les groupes résultent d’un « équilibre
quasi-stationnaire » qui s’établissent par les 2 types de force (équilibre
opposé entre les 2 forces), ce qui induit une résistance au changement.
Comment produire un changement ?
Il faut modifier le champ des forces:
- soit on augmente l’intensité de l’une (pression);
- soit on diminue celle de l’autre.
Prise de décision collective (suite)

Le changement effectif des conduites nécessite, selon Lewin,


un acte explicite de décision de la part des membres du
groupe.

Ex.: L’expérience de Lewin sur le changement des habitudes


alimentaires chez les ménagères américaines.
- Méthode dite « classique » (3% de chgt)
- Méthode de la « réunion-discussion » (30% de chgt)
Prise de décision collective (suite)
CONCLUSION
-Il est plus facile de modifier les habitudes d’un groupe que celles
d’un individu pris isolément ;
-Le changement effectif des conduites nécessite l’engagement
effectif des individus dans une décision les impliquant
explicitement ;
-La discussion s’avère nécessaire car elle permet la
« décristallisation » des normes et prépare la prise de décision ;
-Le rôle de l’animateur est prépondérant pour orienter la
discussion et obtenir le vote public de la décision.
72 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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son effet révolutionnaire, Rome, Astrolabe Ubaldini, ISBN 978-
88-340-0531-6
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Zarka, J. (1988). Les stratégies de la confiance et les paradoxes
du conseil. In J. Cosnier, N. Gelas, & C KerbratOrecchioni
(Eds.), Échanges sur la conversation. Paris, Éditions du
C.N.R.S.
QUESTIONS - RETOUR
FIN

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