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-> 4 facteurs ont contribué à mettre au jour un contexte d’interdépendance écologique mondiale
1. Les écosystèmes, les dégradations et les pollutions sont transfrontaliers
2. Certains milieux naturels sont partagés par la communauté internationale
3. Certaines sources de pollution émises localement ont des effets mondiaux
4. Les problèmes environnementaux sont liés à d’autres thématiques des relations internationales
-> Prise de conscience de cette interdépendance écologique et de la nécessité d’une coopération dans
les années 70
DEF : La PEI résulte des stratégies déployées et des rapports de force instaurés entre une multiplicité
d’acteurs politiques, économiques, scientifiques et civiques dotés de ressources et d’autorité inégales
pour définir les normes internationales susceptibles d’orienter les pratiques en matière de gestion des
dommages environnementaux ou avérés.
DEF : La PEI se définit comme le domaine des relations internationales portant sur la protection de
l’environnement biophysique. Son étude vise à comprendre et à expliquer toute la gamme des
dynamiques politiques liées aux problématiques environnementales. Celle-ci s’étend de la définition des
problèmes environnementaux jusqu’à l’évaluation des solutions adoptées. L’analyse de la PEI n’est pas
unifiée par une théorie, une échelle d’analyse, une perspective épistémologique ou une méthode. De
même que la diversité génétique contribue au dynamisme d’un écosystème, la diversité
intellectuelle contribue à celle de ce champ d’étude.
L’environnement est un domaine propice pour une multitude d’études, par exemple de :
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Politique environnementale internationale
L’influence des acteurs non étatiques, le rôle des scientifiques, la diplomatie de sommet, les
questions éthiques, les relations entre les pays du Nord et du Sud, les problèmes d’action collective,
les interactions entre régimes internationaux, l’efficacité d’un instrument international
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Politique environnementale internationale
ÉCONOMIQUES : Les acteurs économiques doivent être différenciés suivant qu’on leur impute ou non
une responsabilité dans la survenance du problème environnemental.
- Dans un premier cas, ils s’attacheront à éviter d’avoir à assumer des coûts importants, soit en
menant des campagnes contre l’adoption de réglementations contraignantes, ou en finançant des
« contre-expertises », soit en proposant des stratégies concrètes susceptibles de réduire les
dépenses qu’ils auront à supporter.
- En revanche, ceux qui sont en mesure d’offrir des substituts aux produits ou procédés visés auront
tendance à appuyer l’adoption de normes juridiques et techniques robustes.
CIVIQUES : Les acteurs de la société civile concernés par un problème environnemental de portée
globale se mobilisent :
- Pour favoriser la mise sur l’agenda politique en relayant l’information scientifique de sorte à
susciter un émoi susceptible d’influer sur les préférences des décideurs.
- Pour influer sur la mise en forme juridique des normes éventuelles
GOUVERNEMENTAUX : Les gouvernements agissent sous la pression de ces intérêts divergents tout en
veillant dans les négociations multilatérales à ce que le régime qui pourrait être instauré à l’échelle
internationale ne les désavantagera pas au regard des autres Parties.
Il faut distinguer les Etats dits « d’amont », qui ont une responsabilité plus grande relativement aux
autres Etats dans la survenance, probable ou avérée, du dommage environnemental, des Etats dits
« d’aval » qui subiraient ou le subissent déjà dans des proportions dépassant largement leur
contribution à cet effet.
Gouvernementalité selon Michel Foucault
L’action des communautés épistémiques se situe dans le registre de la persuasion plutôt que de la
pression.
Autres facteurs de succès de l’action des scientifiques auprès des décideuses politiques :
- Les prédispositions idéologiques des décideuses ; Une opportunité institutionnelle pour en faire la
promotion ; Des alliances avec une ONG ou une coalition d’ONG ; Un degré d’incertitude scientifique
élevé ; Un contexte de crise ; Une faible opposition politique
Pour Haas, « le savoir intègre des notions scientifiques liées à des objectifs sociaux. Ces notions sont
rarement dépourvues d’éléments idéologiques et détachées des intérêts particuliers de leurs
défenseurs. Les métaphores douteuses, les analogies partielles, les exagérations et les autres péchés
épistémologiques abondent dans la science pour les politiques comme dans les politiques pour la
science […] Tant que ces notions sont acceptées et perçues comme légitimes par les différents groupes
et les individus qui promeuvent diverses idéologies politiques, nous considérons ces notions comme
consensuelles. Le savoir est cet ensemble de théories et d’informations qui transcendent les clivages
idéologiques. » (Haas, 1980, p. 368). Par ailleurs, les dynamiques sociales entre les chercheurs sont
elles-mêmes imprégnées de jeux de pouvoir : La science n’est pas dépourvue de jeux de pouvoir
politique.
Certaines dynamiques politiques structurelles transcendent la production scientifique.
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Politique environnementale internationale
RÉALISME
Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, c’est le paradigme dominant en relations internationales
La politique étrangère fondée sur le calcul des forces et l'intérêt national, sans influence idéologique
(Realpolitik)
Dans cette perspective, la politique est toujours politique de puissance basée sur l’équilibre des forces
4 propositions principales :
– L’état d’anarchie dans lequel se trouvent les relations internationales est synonyme d’état de guerre
– Les principaux acteurs des relations internationales sont des États-nations organisés territorialement
– Les États-nations sont des acteurs rationnels qui cherchent à maximiser leur intérêt national défini
en termes de puissance
– L’équilibre des puissances est le seul mode de régulation susceptible d’assurer non pas la paix, mais
un ordre et une stabilité internationaux forcément précaires
- L’équilibre dans cet état d’anarchie peut être multipolaire, bipolaire ou unipolaire
- L’intérêt national est défini de façon transcendantale par rapport aux intérêts privés des particuliers
- Les réalistes s’opposent aux utopistes/idéalistes qui affirment l’existence d’un intérêt commun à la
paix mondiale
- La politique est condamnée à consister en une lutte pour la puissance
-> Contributions marginales à la PEI, hormis la politique climatique mondiale qui semble confirmer un
certain nombre de présupposés réalistes, notamment :
- La capacité des gros émetteurs (USA & BASIC) de bloquer ou orienter les négociations en sorte de
protéger leurs intérêts bien compris.
- Le fait que la gestion de la politique climatique serait assumée par les Etats les plus puissants sur le
modèle de la diplomatie européenne du XIXè siècle, qui associe système hiérarchique, diplomatie de
cabinet (soustraite de l’examen public), mode pragmatique de règlement des problèmes qui ne
s’embarrasse pas de principes fondés sur le droit ou la morale.
- La tendance à « sécuritiser » la problématique climatique.
CONCLUSION :
Hans Morgenthau, Politics among Nations : The Struggle for Power and Peace, 1948 :
- L’unité d’analyse : l’Etat / - Structure de l’ordre international : anarchie
- Comme la guerre est l’ultima ratio de la politique entre Etats, la politique internationale est
déterminée par les capacités de puissance dont disposent les acteurs étatiques (Morgenthau)
- L’analyse réaliste porte principalement sur la défense de « l’intérêt national » dans les relations dites
diplomatico-stratégiques (Raymond Aron)
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- Elle est fondée sur la distinction entre les « possession goals » (objectifs qui profitent directement à
l’Etat impliqué) et les « milieu goals » où il s’agit de définir l’environnement extérieur de telle façon que
la réalisation de ces objectifs du milieu profite indirectement à l’Etat impliqué – mais aussi à d’autres
Etats – par le fait de maintenir un ordre international qui lui est avantageux.
3 TYPES DE LIBÉRALISME :
Républicain : La paix internationale est fonction de la diffusion de la démocratie ; Ce sont les citoyennes
qui doivent in fine décider de la politique étrangère ; L’importance de l’éducation citoyenne : des
opinions publiques et des élites éclairées ; Une diplomatie transparente ouverte à l’opinion publique
Commercial : L’effet naturel du commerce est de porter à la paix ; Le libre-échange est le moyen pour
assurer la paix universelle et permanente ; L’interdépendance économique seule n’est pas suffisante, un
gouvernement international est nécessaire
Institutionnel : Un système de gouvernance internationale est nécessaire : création d’une association
des nations ; Substitution d’un libéralisme classique par un libéralisme interventionniste ; L’état des RI
est anarchique : un droit commun et une force commune sont nécessaires
DIFFÉRENTES CROYANCES NORMATIVES SUR LA NATURE HUMAINE entre réalisme et théorie libérale
:
–Dans l’approche libérale :la nature humaine est foncièrement bonne, attentive au bien-être d’autrui.
Le comportement humain égoïste est dû à l’imperfection des institutions →il convient
d’institutionnaliser la société internationale afin d’éliminer l’anarchie qui rend probable la guerre et
l’injustice.
–Dans l’approche réaliste :la nature humaine est caractérisée par des instincts biopsychologiques
(l’instinct de vie, de reproduction, de domination, etc.). L’être humain est par nature égoïste et guidé
par une volonté infinie de puissance et de domination. L’État-nation exporte sur la scène internationale
les instincts égoïstes des individus le composant →les RI se résument à une lutte pour la puissance
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- Les acteurs fondamentaux de la politique internationale sont les individus et les groupes privés
répugnants au risque
- La politique gouvernementale est contrainte par les identités, intérêts et pouvoir des individus et
groupes qui exercent une pressions sur les décideurs
- La nature du régime politique d’un État exerce une influence prédominante sur son comportement
international
TRANSNATIONALISME
- Proche du libéralisme, mais courant à part entière
- La perspective transnationaliste n’est pas stato-centrée
- Même unité d’analyse que les libéraux : l’individu
- Mais pour les transnationalistes, les individus et la société civile sont des acteurs autonomes
Dans cette perspective, les RI ne se rapportent pas qu’aux seules nations, mais intègrent :
Les États, gouvernements, peuples, régions, alliances, confédérations, organisations internationales,
industrielles, organisations culturelles, organisations religieuses..
+ : des liens d’interdépendance relient l’ensemble des acteurs, qu’ils soient étatiques ou non étatiques.
Il s’agit de se concentrer sur les « relations transnationales », càd. sur les contacts, coalitions,
interactions transfrontaliers qui ne sont pas contrôlés par l’État. Il s’agit d’une perspective axée sur la
coopération qui implique que l’agenda mondial n’est plus dominé par les problèmes de sécurité
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RÉPONSE À L’ÉNIGME DE LA PEI : On peut donc répondre à l’énigme en considérant d’une part qu’une
multiplicité d’acteurs autres que les Etats participent à la PEI, et d’autre part que l’anarchie postulée par
les réalistes prévaut certes dans les interactions étatiques, mais s’accorde à des dynamiques
sociétaires : les relations internationales ne sont pas anomiques (caractérisées par une absence de
normes) et s’apparentent à cet égard à une « société anarchique ». Quoique fragile, cette société se
fonde sur des principes reconnus par la coutume internationale qui sont toutefois constamment l’enjeu
de luttes quant à leurs traductions concrètes.
- Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées
d’extinction (CITES, 1973)
L’un des premiers AME, la CITES a été ouverte à la signature en 1973 et est entrée en vigueur deux ans
plus tard. Elle est conçue pour réguler le commerce des espèces menacées d’extinction, ainsi que des
produits provenant de ces espèces. Elle comporte trois annexes qui énumèrent les espèces dont la
Conférence des Parties a établi (sur la base de la Liste rouge de l’UICN) qu’elles étaient menacées
d’extinction à divers degrés. Elle institue des mécanismes de contrôle des échanges qui vont de la
prohibition complète (A. 1) à un système de licences d’exportation (A. 2 et 3).
Entrée en vigueur : 1975. Compte 183 Parties.
Dans les années 70, Dupont de Nemours détient 50% de la production américaine et 27 % du marché mondial des
CFC, mais les CFC ne constituent que 2% de ses profits. Dans un premier temps, Dupont contestera la validité des
travaux de Molina et Rowland (1974) concluant que les CFC pourraient appauvrir l’ozone stratosphérique.
Soucieuse toutefois d’améliorer son image et de se positionner sur un marché dont elle anticipe qu’il sera
réglementé, cette société va investir des sommes considérables dans la recherche d’un substitut. Grâce à la
longueur d’avance prise sur ses concurrents, Dupont soutiendra, dès 86, l’adoption d’un protocole en la matière.
Protocole de Kyoto, 1997 : Lors de la 3ème Conférence des Parties de la Convention-cadre sur les CC à
Kyoto en 1997, un groupe de 38 pays industriels et en transition (+UE) listés à l’Annexe 1 de la CC se
sont engagés à réaliser des efforts différenciés en vue d’atteindre une réduction globale de 5.2% de
leurs émissions de ges en 2008-2012 par rapport à celles réalisées en 1990.
Les USA et l’UE se sont finalement entendus sur des objectifs de 7 et 8% respectivement, l’UE formant
à cet effet une « bulle » où les efforts des pays membres sont différenciés. Les pays en développement,
quant à eux, n’ont été soumis à aucun engagement chiffré.
Le protocole institue trois mécanismes de flexibilité (ou de marché) : les permis d’émission, la mise en
œuvre conjointe, et le mécanisme pour un développement propre.
Entré en vigueur en 2005, 192 Parties.
- Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (2001)
Tout en stipulant que « les parties contractantes reconnaissent les droits souverains des Etats sur leurs
propres ressources phytogénétiques », ce Traité rétablit, à travers un système multilatéral, le libre accès
gratuit pour 64 espèces cultivées majeures – dites du « domaine public »- entreposées dans des
banques de gènes gérées par le CGIAR (Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale)
ou par les Etats.
Si les ressources fournies par ces banques servent à créer une variété brevetée, une compensation,
qualifiée de part équitable des avantages commerciaux dérivés de la recherche, devra être versée à un
« fonds commun de soutien pour la conservation et l’essor de l’agriculture dans le monde en voie de
développement »
Entrée en vigueur en 2004, 144 Parties.
RISQUE : révélateur d’une société. Il existe plusieurs définitions qui ont évolué dans le temps.
DEF de la notion moderne :
- Associe l’idée d’incertitude au danger
- Désigne la possibilité d’un danger et ses conséquences potentielles
- Danger se définit par une situation/contexte et le risque par l’action de s’exposer à cette
situation/contexte
-> une notion anthropocentrée : il n’y a pas de risque s’il n’y a pas d’activités humaines.
2 approches :
- Quantitative (maths, le calcul, les probabilités) : on peut représenter le risque à travers la formule :
(risque) = (aléa) x (vulnérabilité) x (enjeu)
Risque : éventualité d’occurrence d’un événement dommageable lié à l’exposition d’enjeux
vulnérables à un aléa. L’aléa est alors perçu comme un danger
Aléa : (naturel ou technologique) : événement/phénomène (naturel ou technologique) plus ou
moins prévisible, hors de contrôle. On décrit un aléa par sa nature, sa localisation, sa fréquence
(probabilité et/ou date d’occurrence) et son intensité.
Vulnérabilité : fragilité (incapacité à se défendre/résister aux effets néfastes prévisibles) d’un enjeu
face à un aléa.
Enjeu : cibles exposées et impactées par l’aléa (subissant les dommages), c-à-d la population, les
activités et/ou constructions humaines.
LA SOCIÉTÉ DU RISQUE
Ulrich Beck, Risikogesellschaft. Auf dem Weg in eine andere Moderne, Suhrkamp (1986).
La théorie d’Ulrich Beck repose sur l’observation d’une « rupture à l’intérieur de la modernité », qui
se manifeste par la remise en cause de la « religion du progrès ». La notion de progrès qui sous-tend
le développement des sociétés industrielles depuis le XIXème siècle est toujours considérée comme
créatrice de richesses. Mais elle est désormais vue aussi comme génératrice de menaces, de dangers,
d’atteintes à la santé et à la sécurité, qu’Ulrich Beck identifie comme les composantes du concept de
« risque ». La question prédominante du« partage de la richesse » laisse la place à la question de la «
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Politique environnementale internationale
gestion du risque ». Celle-ci devient centrale pour les sociétés modernes, au sein desquelles on assiste
à une perte de confiance dans la science et la technique, dans la mesure où les risques ne sont pas
considérés comme maîtrisés. La confiance dans la technocratie est fortement ébranlée.
RISQUE ET RESPONSABILITÉ
La notion de risque est inséparable de la mise à distance du Divin (chance, destin) car il exclurait la
notion de responsabilité humaine.
- Dialogue entre Voltaire et Rousseau :
Voltaire citait : « les 100'000 innocents que la Terre dévore ». Rousseau lui rétorqua : « […] convenait
que la nature n’avait point-là rassemblé 20'000 maisons de six à sept étages. Combien de malheureux
ont péri dans ce désastre pour vouloir prendre l’un ses habits ou l’autre son argent ? ».
Mais en même temps, la notion de risque est révélatrice de la confiance de l’être humain en ses
techniques, sa puissance et sa maîtrise (de la nature).
à principe qui doit s’inscrire dans une démarche plus globale connue sous le nom D’ANALYSE DES
RISQUES qui se décline en 3 étapes :
1. évaluation du risque (assurer un fondement scientifique aussi rigoureux que possible)
2. gestion (il revient à l’autorité chargée d’adopter une décision adéquate sur le niveau de risque
acceptable)
3. communication aux parties concernées
CONCLUSION PRÉVENTION :
- on connait les événements qui peuvent survenir dans le futur ainsi que les probabilités d’occurrence.
- risque : catégorie d’événements dont on dispose de données statistiques.
- on peut assurer financièrement les risques.
- malgré l’incertitude régnante, traduite dans les termes du risque, on demeure dans un paradigme de
maîtrise puisqu’y correspondent des probabilités et des contrats d’assurance (pool d’assurances).
PRÉCAUTION : L’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre
à plus tard l’adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l’environnement.
Ce principe est invoqué pour faire obstacle au rôle potentiellement inhibiteur d’action collective que
peut jouer le doute scientifique.
DEF : idée selon laquelle, face à des dommages possibles graves et irréversibles, et ce dans un contexte
d’incertitude scientifique, on ne doit pas attendre d’avoir levé l’incertitude pour agir en vue de réduire
la hauteur des dommages redoutés
Légitimité : attendre peut conduire à l’impuissance face à la réalisation des dommages compte tenu de
l’inertie des mécanismes en cause et de l’irréversibilité des dommages
Ce paradigme est authentiquement nouveau en ce qu’il ne réduit pas l’approche du «risque» à une
analyse «coût/bénéfice», laquelle, parfaitement classique, ne fait que prolonger une attitude de
maîtrise que la nature constitutive de l’incertitude scientifique vient contredire. Aussi la prudence
avancée ne participe-t-elle point de quelque pusillanimité mais, tout au contraire, d’un regard
extrêmement réaliste, pragmatique même, porté sur la complexité des questions environnementales.
L’expertise scientifique n’est aucunement rejetée, seule sa prétention à la vérité absolue est remise en
question. Le principe de précaution appréhendé dans le contexte de prudence tel que l’a dépeint
François Ewald par exemple reçoit de la sorte une interprétation infiniment plus contraignante,
exigeant de l’humain de la retenue dans l’usage de ses puissances en consonance avec ce que le droit
de l’environnement tente d’instaurer.
GLOSSAIRE :
Le risque est l’éventualité d'occurrence d'un événement dommageable lié à l'exposition d'enjeux
vulnérables à un aléa. L'aléa est alors perçu comme un danger.
Remarque: en l'absence d'enjeu, il n'y a pas de risque. Par exemple, il n'y a pas de risque si des séismes
(même fréquents et intenses) touchent une zone non peuplée, non exploitée.
L’aléa (naturel ou technologique) est un évènement/phénomène (naturel ou technologique) plus ou
moins prévisible, hors de contrôle. On décrit un aléa par sa nature, sa localisation, sa fréquence
(probabilité et/ou date d'occurrence) et son intensité.
La vulnérabilité consiste en la fragilité (incapacité à se défendre/résister aux effets néfastes prévisibles)
d'un enjeu face à un aléa.
L’enjeu consiste en les cibles exposées et impactées par l’aléa (subissant les dommages), c’est-à-dire la
population, les activité et/ou constructions humaines.
La prévision est l'étude de l'aléa (nature, fréquence, localisation, intensité, voire date des événements
majeurs) permettant un calcul plus précis du risque.
La protection est l'ensemble des mesures prises pour diminuer l'impact potentiel d'un aléa sur un enjeu
donné (population, construction...), et donc diminuer le risque en diminuant la vulnérabilité.
La prévention d'un risque est l'ensemble des mesures visant à anticiper aléas et impacts par
divers moyens (apprentissage de gestes ou consignes à suivre en cas de problème, mise en
place et respect de règles ou protocoles d'action...) afin de diminuer le risque global.
La prévention passe, entre autres, par la formation des populations et des décideurs lors d'actions de
sensibilisation (un risque existe, des "protections" existent et doivent/devraient être prises en compte)
ou d'éducation(information et apprentissage de gestes ou actions préventifs et/ou d'urgence).
L'adaptation est la diminution de la vulnérabilité par diminution à la fois de l'exposition à l'aléa et de
ses effets potentiels en prenant en compte les caractéristiques de l'aléa (mise en place de dispositifs
spécifiques du fait de la présence d'un aléa donné à un endroit donné). La recherche de la diminution
de l'exposition est la limitation alors que la recherche de la baisse des effets néfastes est l'atténuation
(mitigation).
Par exemple, étudier l'intensité maximale attendue des séismes en un lieu donné est de la prévision
qui permettra des actions de protection/adaptation, de type limitation (on ne construira pas de
nouveaux barrages si de gros séismes sont prévisibles) et atténuation (on construira selon des normes
parasismiques adaptées), et des actions de prévention en formant la population aux bons réflexes en
cas de séisme.
à Prévision, prévention, protection/adaptation vont ainsi de pair.
L'acceptabilité est le seuil de tolérance (la capacité à supporter les conséquences) d'une personne, d'un
groupe ou d'une société face à un risque. Ce seuil dépend des enjeux touchés, des dégâts potentiels,
des informations disponibles (permettant d'estimer au mieux le risque) mais aussi de considérations
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Politique environnementale internationale
personnelles, culturelles ou économiques (pour les risques "purement" financiers). L'acceptabilité peut
donc être différente selon le niveau envisagé (personnel, groupe, état), le lieu (culture, informations
disponibles) et le temps (évolutions culturelles et sociétales, éducation...).
Expression d'un risque: un risque estime le coût des dommages possibles liés à une activité humaine,
et donc, entre autres, permet le calcul d'une prime d'assurance. Une formule classique est "aléa
(probabilité) x vulnérabilité (coût des dégâts) = risque (cout de la prime d'assurance)". Ainsi un aléa de
fréquence estimée à 1 fois tous les 15 ans (1/15) engendrant des dégâts de 300000€ nécessite une
prime d'assurance minimale de 20000€/a.
La limite est l'estimation du coût de pertes humaines (blessés et/ou morts). On parle de risque majeur
pour les configurations pouvant engendrer des conséquences humaines et destructions importantes
(avec d'éventuelles conséquences sociales).
La résistance consiste en la capacité d’un enjeu/système à résister face à un événement non souhaité,
c’est-à-dire à ne pas ou peu subir de dommages (les effets de l’aléa).
La résilience consiste en la capacité d’un enjeu/système à récupérer un fonctionnement normal suite
aux conséquences d’un événement non souhaité du système. La résilience mesure la capacité du
système à absorber le changement et à persister au-delà d’une perturbation (une catastrophe par
exemple). La vulnérabilité d’un système sera d’autant plus faible que sa résilience sera grande.
L'incertitude exprime le degré avec lequel une valeur (l’état futur du système climatique, par exemple)
est inconnue. L’incertitude peut être due à un manque d’informations/connaissances ou à un désaccord
sur ce qui est connu, voire sur ce qui peut être connu. Elle peut avoir des origines diverses : erreurs
quantifiables au niveau des données ; concepts ou terminologie aux définitions ambiguës ;
prévisions/projections du comportement humain difficiles à anticiper. L’incertitude peut donc être
représentée par des mesures quantitatives (une fourchette de valeurs calculées par divers modèles, par
exemple) ou par des énoncés qualitatifs (reflétant l’opinion d’un groupe d’experts).
Attention: prévoir n'est pas prédire. On prévoit les séismes car on détermine les zones sismiques
même si on ne peut prédire les séismes, c'est-à-dire donner la date et/ou l'intensité du prochain séisme.
Attention: la vulnérabilité n'est pas la capacité à se défendre/résister, mais bien la fragilité ou
l'incapacité à se défendre/résister. Quand on parle de vulnérabilité, on met en avant la fragilité (d'une
personne ou d'un bien). Plus on est vulnérable plus on est fragile. Définir la vulnérabilité comme la
capacité à résister est erroné. Définir la vulnérabilité comme la mesure de la capacité à résister pourrait
être accepté (mesurer jusqu'à quand on résiste ou à partir de quand on ne résiste plus revient au
même), mais il faut alors immédiatement préciser que plus on résiste moins on est vulnérable, alors que
si on mesure la fragilité, sans rien préciser, il va de soi que plus on est fragile plus on est vulnérable.
Simplifions donc les définitions de manière à ce qu'il apparaisse clairement que plus l'aléa est
probable/intense, plus on est vulnérable/fragile, plus le risque est important (et plus chère la prime
d'assurance).
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Politique environnementale internationale
- UNIVERSALISME/COMMUNAUTARISME
Devrait-il y avoir certaines règles communes minimales qui gouvernent l’ensemble de l’humanité dans
ses rapports à l’environnement ? Est-ce que certaines règles environnementales, à l’image des droits
humains, n’ont pas une portée universelle et ne justifient-elles pas un prosélytisme jusque dans les
communautés qui ne les reconnaissent pas a priori ou qui leur sont même hostiles ?
Les principaux instruments de la PEI oscillent entre ces pôles universaliste et communautariste.
Le rapport Brundtland recommandait d’adopter un document juridique fondateur qui détaillerait les
principes et valeurs environnementales universelles, comme cela existe pour les droits humains, mais
les États n’ont pour l’instant pas réussi à s’entendre sur un tel traité international.
- ANTHROPOCENTRISME/BIOCENTRISME
Il s’agit de deux représentations du monde qui s’opposent sur la relation entre l’être humain et la
nature. Grosso modo :
- l’anthropocentrisme : place les êtres humains au centre de l’univers moral ; et considère la nature
comme promulgatrice de services ou comme un stock de ressources à disposition de l’être humain.
- le biocentrisme : conçoit que toute forme de vie a une valeur intrinsèque, indépendante des services
qu’elle peut rendre à l’humanité ; et conduit à une vive critique des modes de production et de
consommation modernes.
Les premiers et la plupart des traités internationaux sont fondés sur des justifications
anthropocentriques. Ces motivations anthropocentriques ne sont toutefois pas limitées aux aspects
économiques : plusieurs instruments de la PEI cherchent à protéger la valeur scientifique, historique
ou esthétique de l’environnement.
Le « développement durable » est foncièrement anthropocentré. Quelques instruments
internationaux reconnaissent la valeur intrinsèque de l’environnement, mais ils complètent toujours
cette perspective par des justifications anthropocentrées
- CONSERVATIONNISME/PRÉSERVATIONNISME
Préservationnisme : fut initialement portée par John Muir aux États-Unis à la fin du XIXe ; estime que
l’être humain risque d’aggraver les problèmes environnementaux s’il intervient ; perçoit l’être humain
comme la principale menace pour l’environnement ; et considère donc que le meilleur moyen
d’atteindre des objectifs environnementaux est de minimiser l’impact humain sur les processus
naturels, quels qu’ils soient.
Conservationnisme : fut initialement portée par Gifford Pinchotaux États-Unis à la fin du XIXe ; estime
que l’être humain, tel un jardinier du monde, est en mesure de protéger et maîtriser la nature ;
considère que l’être humain doit intervenir en utilisant divers mécanismes de gestion pour protéger
l’environnement.
Est-ce que le préservationnisme fait toujours sens au vu du caractère global des dégradations ?
Préserver des espèces amène à se poser la question de préserver des pratiques traditionnelles ou non
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Politique environnementale internationale
Conserver des espèces peut se réduire aux seuls intérêts économiques, càd. à une maximisation de
l’exploitation de la nature.
Dans la PEI, les deux perspectives se côtoient
- NÉOMALTHUSIANISME/CORNUCOPIANISME
Le néomalthusianisme se situe dans l’héritage des théories de Thomas Malthus sur la démographie et
les ressources naturelles
Ce courant se fonde sur le postulat que :
- la planète Terre est un système fini
- ses ressources naturelles sont limitées
- le système-Terre ne peut compter que sur ses dynamiques internes pour assurer sa survie
Dès lors pour que les dynamiques internes assurent la pérennité du système, elles doivent se fonder
sur l’équilibre :
- Entre la consommation et la régénération des ressources
- Entre l’émission et l’absorption des pollutions
Ces points d’équilibre définissent la « capacité de charge » de la Terre, soit les pressions maximales
qu’elle peut supporter tout en assurant sa pérennité
- ÉQUITÉ INTRAGÉNÉRATIONNELLE/INTERGÉNÉRATIONNELLE
La contribution des pays aux dégradations et la distribution des impacts sont très inégales.
Souvent, les perturbations qu’entraînent les dégradations environnementales (par ex. le changement
climatique) sont particulièrement prononcées auprès des populations qui contribuent le moins aux
émissions de GES, et qui sont les plus vulnérables et les plus dépourvues pour s’y adapter.
Les coûts et les bénéfices associés à la protection internationale de l’environnement sont inégalement
répartis.
Les instruments internationaux peuvent contribuer à rééquilibrer ces iniquités à travers deux principes
d’équité.
Le principe d’équité intergénérationnelle :
- Tenir compte des dégradations des générations passées
- Tenir compte des intérêts des générations futures
Le principe d’équité intragénérationnelle :
- Rechercher une égalité entre les générations présentes
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Politique environnementale internationale
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Formule forgée en 1980 par l’UICN ( elle trouve sa définition devenue officielle dans le Rapport de la
Commission Mondiale s/E&D de 1987. Elle réfère à un « développement qui satisfait les besoins des
générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures de satisfaire les leurs »
Il s’agit d’une formule (telle que définie par la linguiste Krieg Planque) caractérisée tout à la fois par une
stabilité du signifiant et une polimicité implicite du signifié. En PEI, ce principe, fondé sur une éthique
intergénérationnelle, est invoqué comme argument partiellement opposable à l’éthique
intragénérationnelle sur laquelle se fonde l’impératif du développement des pays du Sud
Deux concepts sont inhérents à cette notion :
- le concept de besoin, et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis,
à qui il convient d'accorder la plus grande priorité
- l'idée des limitations que l'état de nos techniques et de notre organisation sociale
impose sur la capacité de l'environnement à répondre aux besoins actuels et à venir
Les trois piliers : économique, écologique, social
Une représentation de la durabilité faible appliquée aux Objectifs du développement durable de l’ONU :
1980 : Publication par l’UICN (en collaboration avec le PNUE et le WWF) de la Stratégie mondiale de la
conservation premier document international officiel où apparaît le terme « sustainable development
». Le « développement » était défini comme « la modification de la biosphère et l’emploi des ressources
humaines, financières, vivantes et non vivantes, pour satisfaire aux besoins des hommes et améliorer la
qualité de leur vie » 1 3 et la « conservation » comme « la gestion de l’utilisation par l’homme de la
biosphère de manière que les générations actuelles tirent le maximum d’avantages des ressources
vivantes tout en assurant leur pérennité pour pouvoir satisfaire aux besoins et aux aspirations des
générations futures »
1987 : Rapport de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement.
1992 : Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement (Rio de Janeiro).
IMPÉRIALISME VERT
Les politiques environnementales peuvent avoir des dérives sous la forme de :
- l’extension du conservationnisme ressourciste : la globalisation des problèmes
environnementaux et de leur gouvernance a renforcé la consolidation et la montée en
puissance du néolibéralisme, et donc de la marchandisation de la nature comme
capital naturel.
- l’extension d’un préservationnisme nourri par des représentations statiques ou
nostalgiques d’une nature vierge et sauvage : les mesures de protection de
l’environnement tendent à la naturalisation et à la déshumanisation de la nature.
Dans les deux cas, les politiques environnementales se font au détriment des
communautés locales.
Flux annuels nets de CO2 d’origine anthropique en moyenne sur la période 2009-2018 :
Les budgets carbone restant à partir de 2019 permettant de limiter à 2 et 1,5 C la hausse
moyenne des températures :
42
Politique environnementale internationale
L’Accord de Paris se base sur la coopération pour inciter tout type d’acteurs, publics et privés, à
s’engager et à agir en faveur du climat. Il est axé sur la recherche de bénéfices et co-bénéfices liés à
l’action climatique plutôt que sur un partage de l’effort de réductions des émissions de gaz à effet de
serre.
À travers ses trois objectifs de long terme, l’accord fixe une trajectoire globale, mais accorde de la
flexibilité aux parties pour déterminer elles-mêmes leurs engagements climatiques, sous la forme
de contributions déterminées au niveau national (NDCs en anglais, pour Nationally Determined
Contributions). Les NDCs décrivent les efforts nationaux envisagés en termes d’atténuation et
éventuellement d’adaptation, basés sur leurs circonstances nationales.
Cette approche a permis de faire consensus. Elle a rassemblé un nombre d’engagements sans
précédent de l’ensemble des pays du monde. L’Accord de Paris est à cet égard considéré comme un
succès politique.
En outre, les efforts des acteurs non étatiques (villes, régions, entreprises, investisseurs, société civile,
etc.) ont été reconnus par la Décision de la COP21. Une plateforme (NAZCA) a été créée pour favoriser
le dialogue entre les acteurs non étatiques et le processus de négociations.
- ACTEURS ÉTATIQUES
- ACTEURS CIVIQUES
ONG (activités de plaidoyer et lobbying) : les principales ayant le statut d’observateurs aux COP sont
les ENGO (37%), RINGO (27%), TUNGO, …
Mouvements sociaux (mobilisations, protestations, grèves, …)
Principales coalitions d’acteurs transnationaux :
– Climate Action Network (CAN) : réformiste
– Climate Justice Now! (CJN) : écomarxiste
– Climate Justice Action (CJA) : autonomiste
- ACTEURS ÉCONOMIQUES
Les principaux producteurs et consommateurs de combustible fossile ont d’abord été obstructionnistes
(La Global Climate Coalition est fondée en 1989 avec une quarantaine de membres dont ExxonMobil,
BP, Shell, Ford, General Motors, Dupont…) : son but est de discréditer la science du climat. Elle se dissout
en 2001 après avoir obtenu la résolution Byrd Hagel en 1997.
Depuis, la stratégie des coalitions de firmes transnationales ne rejette plus la science du climat, mais
propose d’envisager les stratégies de parade face aux changements climatiques comme une « business
opportunity » (World Business Council for Sustainable Development)
LE CAPITAL NATUREL :
Le capital naturel regroupe l’ensemble des ressources naturelles utiles directement aux hommes ou
qu’il peut exploiter techniquement et économiquement. Ces ressources ne sont pas produites par
l’être humain, en général, mais il peut les consommer ou les exploiter. Le capital naturel fait ainsi
référence aux ressources telles que les minéraux, plantes, animaux, forêts, air, eau, paysages, pétrole,
etc.
Ce capital peut donc être une source directe de bien-être par les aménités qu’il procure (promenade
en forêt, contemplation de la beauté d’un paysage, air respiré, etc.) ou indirecte par l’exploitation que
l’homme peut en faire (pétrole transformé en essence, tourisme, bois à vendre, etc.). Il peut aussi être
renouvelable (forêts) comme non renouvelable à l’échelle humaine (pétrole).
Répétons-le, le capital naturel n’est pas qu’un bien de production. Il est aussi un bien de consommation
(il peut procurer directement une satisfaction, une aménité).
Les sociétés humaines, ainsi que toute vie sur Terre, sont dépendantes des services écosystémiques.
Cela démontre que le bien-être humain est indissociable de la santé des écosystèmes.
Selon le Millennium Ecosystem Assessment, ce sont 60% des services fournis par les écosystèmes, à
défaut desquels la vie ne serait pas possible, qui sont dégradés ou surexploités. Cela correspond à 15
services écosystémiques sur 24 recensés.
DESCRIPTION DU SCHÉMA :
– Les services d’approvisionnement : la nourriture (récoltes, cheptel, pêche, aquaculture, animaux
sauvages), les fibres (bois de construction et de chauffage, coton, soie, chanvre, lin), les ressources
génétiques, les molécules végétales (pour la pharmacie, les cosmétiques et, de plus en plus à l’avenir,
les biomatériaux, la chimie verte et les biocarburants), et enfin l’eau douce.
– Les services de régulation : la régulation du climat local et régional, celle des flux hydriques, la
purification de l’eau et de l’air, le contrôle de l’érosion, le traitement des déchets, la régulation des
populations pathogènes et des maladies, celle des insectes ravageurs ou pollinisateurs et, enfin, des
risques naturels avec les zones tampon que constituent les mangroves et autres zones humides.
– Les services culturels : les services spirituels et religieux (bois et animaux sacrés par exemple), les
services esthétiques rendus par les paysages ou les animaux sauvages et, en dernier lieu, les services
récréatifs et touristiques procurés par les sites naturels.
– Les services d’appui : il s’agit des services de soutien ou services de support sont ceux nécessaires à
la production de tous les autres services, assurant le bon fonctionnement de la biosphère. Leurs effets
touchent indirectement les êtres humains et sont perceptibles sur le long terme. Ces services
comprennent par exemple les grands cycles biogéochimiques (de l'eau, du carbone…), la formation des
sols ou la production primaire.
LA MONÉTARISATION DE LA NATURE :
Enjeux de l’évaluation monétaire du capital naturel :
– traiter la nature comme un capital (à préserver) et non comme un revenu (à dépenser) / une
ressource (à utiliser)
– faire coïncider protection de la nature et un « bien-être » économique
Justification : nous sommes en train de fortement dégrader les écosystèmes et épuiser les ressources
naturelles. Attribuer une valeur monétaire au capital naturel et aux services écosystémiques permettrait
de les protéger et contribuer au bien-être humain.
L’évaluation du capital naturel consiste à faire en sorte que la comptabilité nationale puisse en tenir
compte. À partir des données de la comptabilité nationale, il est possible, au moins dans l’esprit, de
tenir compte des coûts écologiques non payés qui compenseraient ou préviendraient la dégradation du
capital naturel pour les ajouter à la valeur de la demande finale (consommation + investissement) : on
obtiendrait ainsi le véritable coût de notre demande globale et plus largement de notre mode de
développement. Le prix de cette demande tiendrait ainsi compte des externalités négatives de notre
consommation et de nos investissements.
des valeurs potentielles des services des écosystèmes (« une sensibilisation sur la « valeur invisible de
la nature »).
- mais comment évaluer la valeur esthétique, récréative, etc. du capital naturel, par exemple évaluer la
satisfaction qu’il y a à contempler une forêt ? Une des méthodes d’évaluation possible mais imparfaite
est « le consentement à payer » (soit construire un questionnaire demandant aux individus de préciser
ce qu’ils seraient prêts à payer pour ne pas dégrader un écosystème).
Pour l'ensemble de la biosphère, la valeur est estimée entre 16 et 54 billions (1012) de dollars US par
an, avec une moyenne de 33 billions de dollars US par an. En raison de la nature des incertitudes, ce
chiffre doit être considéré comme une estimation minimale. Pour comparaison, le produit national brut
mondial total est d'environ 18 billions de dollars US par an.
L’APPROCHE DE PIGOU :
Instrument d’internalisation: on attribue une logique interne (du marché) aux externalités. On donne
une évaluation monétaire à l’externalité (à la destruction de l’environnement).
La stratégie : taxer l’entrepreneur et ainsi augmenter les coûts privés pour qu’ils soient égaux aux coûts
sociaux. L’entrepreneur est face à deux choix :
– soit il paie la taxe : les coûts privés augmentent jusqu’à ce que les coûts privés égalent les coûts sociaux
→la pollution est internalisée
– soit il ne paie pas la taxe : cela veut dire qu’il ne pollue pas et que les coûts sociaux diminuent jusqu’à
ce que les coûts privés égalent les coûts sociaux →la pollution est éliminée.
L’APPROCHE DE COASE :
Instruments de droits de propriété : on agrandit la sphère d’activité du marché par le biais de droits de
propriété. L’Etat a un rôle qui consiste à garantir le droit de propriété. Il définit les droits et les acteurs
négocient entre eux.
La théorie de Coase consiste à donner une valeur aux biens et services écosystémiques pour permettre
l’échange.
La stratégie : instituer des droits de disposer d’un service écosystémique, par exemple un air pur. Si
une entreprise pollue l’air, les ménages touchés peuvent :
– soit vendre leurs droits à l'entreprise →la pollution est internalisée
– soit revendiquer leur droit de propriété sur un air pur et donc exiger l'arrêt de la pollution → la
pollution est éliminée.
– Comment donner une valeur monétaire à qqch d’irréversible (extinctions, etc.)? Car dans la loi du
marché (marginalisation), on passerait de très cher (la dernière unité) à zéro (extinction).
Par ailleurs, ces instruments ne conduisent pas nécessairement à l’arrêt de l’externalité
… Indissociable d’une réflexion sur le développement faisant intervenir les deux catégories de pays :
industrialisé et pays du sud colonisé, il a découler du processus de décolonisation tout une réflexion
éthique, économique socio-politique dans quel mesure et comment les anciennes colonie sortant de la
2GM pouvait rattraper les pays du nord :
- Éthique : la croissance économique est inégale, analyser sous l’injustice qui découle des
pays du nord lorsqu’ils ont dominé les régions avaient puisé les ressources et la main
d’œuvre , l’impératif de la croissance s’articulais donc de savoir comment les pays du
nord pouvait compenser les pays du sud pour cette exploitation de l’époque coloniale.
- Économique : Naissance d’une sous discipline de l’économie politique du sous dév :
question des situation spécifique des pays du sud et comment y remédier , quel moyens
macroéconomique pour remédier à la pauvreté
- Politique : Réflexion international que national, les politistes ce sont poser la question
de comment sur le plan international , par le biais de quel institution la croissance ou le
rattrapage des pays du sud pouvaient -il être réaliser, facilité. Tout un ensemble
d’institution ont offiellemnt ( discours ) ont eu un mandat d’assister les pays du sud
dans leur développement ( PNUS, NU) . Question sur les condition endogène des pays
du sud pour réaliser cette croissance.
Les deux variable introduite dans la formule paradigme du développement durable : LA finitude des
ressources d’une part et la nécessité éthique de prendre en compte les génération futur à venir n’avait
pas encore été intégrer dans cette notion. Jusque dasn les année 80 pratique du développement
considérait que les ressources n’était pas soumise à la finitude et d’autre part considérait que les
solidarité intragénérationnelle quel intergénérationnelle ( d’abord solutionner les inégalités du présent
que a l’avenir’
Photo de la dame jeune / âgées : Nous faire comprendre ce qu’est la notion de rupture épistémologique
( nous étudiant des science humaine nous devons rompre avec le sens commun , les discours dominants,
car notre objectif est ou d’expliquer ou de comprendre les fait sociaux, politique .. qui ne sont pas par
eux meme évident. Elle passe par une série d’étape de la connaissance, se menhir d’outil conceptuel (
torche qui éclaire une partie de la réalité sociale politique complexe.
52
Politique environnementale internationale
Le développement c’est quoi : plusieurs définitions, de raison ou de tort. L politiste qui doit donner une
réponse doit faire une rupture épistémologique et ne pas voir que la dame âgée ou la jeune dame mais
d’intégré les deux.
La critique de la croissance et du bien-être pour tous donne naissance à la doctrine des besoins
essentiel : il y avait des segment entier des populations nord/ sud qui ne bénéficiait pas des fruits de la
croissance.
Les deux points des besoins essentiel était l’éducation et la santé. Mais il y a eu la naissance du
néolibéralisme : il est actif, les marchés doivent être instituer et réguler par l’Etat : Si on compare les
travaux des premier libéraux avec les travaux des néolibéraux on voit que il ya une différence
fondamental qui est :
- Libéralise classique fondé sur le présupposé que la sphère politique est distincte de la
sphère de la société civile ca elle ont des logique opposé. Si l’Etat se mêle de
l’économique de la société civile il ne peuvent qu’en résulter des calamité, sphère
politique hiérarchisé, sphère civile de la liberté , politique est de l’arbitraire ( pouvoir
etc. ), les politiques ont une tendance d’orgueil et quand il se mêle d’activité
économique il créer tout sauf de la richesse, si il n’intervient pas on arrive au bon
marché par la concurrence
- Néolibéralisme ne se fonde pas sur cette séparation mais part du présupposé que la
sphère politique doit se modeler sur la sphère économique et que toute les sphères civil
doivent se modeler sur la sphère économique. Cela signifie que si on parle de
développement néolibérale on voit la problématique de manière comptable ( entrés,
sortie, dépense recette) donc pour réaliser le développement on réduit les dépenses,
rupture complexe de la doctrine de la croissance économique ( fondé sur un
investissement initiale dans l’espoir d’avoi run retour sur investissement ). Réduire les
dépenses permet de rembourser les dettes, donc améliorer votre notation et donc
emprunter à bon compte. Réduire la dette public et s’assurer que les pays rembourse à
temps.
IL fallait introduire les génération future en bonne conditions, le développement durable est devenu
une formule ( reprendre note sur ca p
53
Politique environnementale internationale
Fin des année 70, prise en compte des externalités environnementaux importante généré par les pays
du sud et affecté les pays d’avale, ils ont donc entrepris des accord entre eux ( tout ce discours es pays
du sud qui ne sont pas responsable etc. ) comment concilier l’objectif de protection environnementaux
donc les risque associé à des dégâts avec l’impératif éthique d’une solidarité intragénérationnelle
nécessitant une meilleur distribution des ressource entre les pays du nord et du sur è La manière
dominante d’envisager la choses est la croissance verte, toujours poursuivre la croissance en prenant
en compte l’environnement, il fallait transformé des équipement fonctionnel.
Il y a deux discours opposé qui vont contester ca les deux rejettent les pratique de croissance verte :
è Il s’émancipe de la pensé malthusienne et disent qu’il faut une bonne gestion pour
que tout le monde est une terre cultivable et pour cela il faut de la technologie.
Pourtant les éco modernistes se présentent comme des penseurs préservationniste ,
plaident pour plus de nature sauvage qui serait à l’abris d’activité humaine et de
dégradations. Il ne peuvent ne plus dépendre de la nature avec de la création
synthétique, les mégalopoles sont une solutions pour exclure certains espaces de
l’activités ( ∅ ne pas les allier à la croissance verte qui ne met pas de coter des espaces
mais utiliser les ressources s’assurer qu’elle soit renouvelable ). Il prônent les solutions
énergétique technologique artificielle et services écologique naturels par exemple :
captage de stockage de carbone pour utilisation ( CCU ) celle qui produisent l’effet de
serre et en faire des polymère pour répondre aux besoins, donc avec ces techniques on
peut résoudre les problèmes climatiques et moins utiliser de la nature.
Marx l’idéologie est une fausse pensé, notamment sur le ruissèlement, impliquant un
travail aliénant, accentuation des inégalités sociales, secondement les décroissants
considère la croissance économique comme source de dégradation environnemental
et donc ce qui sont des ressource seront moins impactés. La décroissance ne se
concentre pas que sur l’économie mais bien d’autre discipline comme l’histoire,
politique etc. qui ont développer cette notion.
On a reproché à la théorie de la décroissance d’être fondé sur des émotions négatives
comme la peur de l’effondrement des sociétés, l’indignation, de renoncement, pour
cela on a changé d’intitulé.
On va réfléchir aux récits qui construisent, importance des émotions, les éco moderniste sont
persuader que leur discours est plus porteur que la décroissance et de l’effondrement car fondé sur des
émotions positif comme l’espoir qui se projette dans l’avenir fondé sur la confiance que cette espoir
pourra être satisfait ? Les écomodernistes disent su les décroissant qu’ils sont porteur de désespoir.
L’intrigue d’un récit consiste en une séquence narrative comportant 5 moments, à savoir
Les émotifs qui cadre se récit : la peur de ne plus pouvoir survivre sur cette planète, la confiance car
monde porté sur le monde scientifique ( basé sur la sécurité ; le contrôle et réduction de l’incertitude.
La confiance découle de quelque d’agréable et de la certitude que l’autre agis dans le sens dont il a
promis d’agir exemple : Trump dit que le système électorale est casser dont on fait plus confiance )
Exemple : écomoderniste
1 : Les humain peuvent poursuivre la croissance économique même face à l’augmentation géographie
2Noaud certains nombre de menace au bien être humain comme le changement climatique + l’artifice
de la nature les espace de nature sauvage se rétrécis
3Réaction il faut découpler
4 : ON peut poursuivre la croissance en verdoyant une partie de la planète
Exemple de la décroissance
M1 :
Les émotifs se trouvent dans tous les cadres M1 à M5 : Peur et indignation dans M2 car inégalités et
injustice
CCL : Cours qui a permis à rendre compte que la politique env. intervient dans un champs des RI bien
que anarchique ( pas d’organisation supranationale donc la force fait le droit, quand il y a conflit entre
différent acteurs de la politique internationales, sur une lecture analyste on ne pourrait pas comprendre
toute ces agitations visant à contracter des traité internationaux sur la base de perceptions concurrente
et de risque liés à des dommages environnementaux.
Traité car pas de RI anomique ( sans principe et normes ) ce sont ça qu’on a évaluer dans ici, tous ces
principes notions, normes valeurs sont enjeux de luttes entre différent acteurs mais constitue des
ressources suffisantes pour que des coalition d’acteurs plus faible puissent faire prévaloir leur
conception des risque face à l’opposition des puissant è principe de prévention force les états
puissants à contracter, principe de responsabilité existent pour lever des obstacles à la conclusion
d’accords globaux petit à petit la politique avances en accumulant des instruments juridiques
On a aussi examiner des notions qui sont au fondements de l’action collective que mènent les états
dans certains domaines de la politique env. ( conservation, préservation, effet de serre anthropique,
biopiraterie, accès de de partage des avantages , souveraineté et sécurité alimentaire, anthropocène,
limite planétaire Écomodernisme et décroissance è ce sont toutes des notions concurrentes accès aux
ressources biologiques il y a les etats fournisseurs d’un côté et utilisateurs de l’autre.
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Politique environnementale internationale
La politique a évoluer avec ça et grâce au acteurs et une des énigme comment des problématique on
pueetre apporter a l’aganda : grace a l’exstance de sprincies et derriere ca il ya des acteurs qui se
mobilisent et utise comme ressources des récit cadrer émotionnellement pour mobiliser et créer des
alliance è faire attentions a ce jeux de cadrage pour comprendre les changements è parfois résultats
étonnant car la voix des faible c’est quand même fait entendre sans pour autant que les pratiques ont
évolue.
De ce point de vue les acteurs subalterne ont pu faire apporter à l’agenda interntinale montre que le
processus n’est pas sous l’égide complète des puissants
Prévention:
Cadrage:
Conservation vs Préservation
Conservation:
Préservation:
Cadrage:
Atténuation vs Adaptation
Atténuation:
Adaptation:
Cadrage:
Cadre Général: